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[22 Novembre 1597] Le pélérinage en ville du curé de la forêt

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Message par Irène d'Aubeville Mar 18 Aoû - 21:23

Irène observa Cassandre partir et commencer à griffonner quelque chose. Elle sourit autant que Sylvère en constatant qu'elle semblait très bien s'en sortir. Elle offrit un regard reconnaissant et fier à Cassandre quand elle vint lui apporter les mesures. Un éclat malicieux brilla dans ses yeux. Il manquait quelques "s" mais c'était tout de même très bien. Elle examina les chiffres.

- C'est aussi ce que je me figurais. Merci beaucoup Cassandre, je vais m'en servir pour le patron.

Elle soupira à son idée en secouant la tête.

- Non, je pense que nous n'aurons pas besoin d'un recel, Dieu merci. Ces mesures sont largement suffisantes.

Elle sourit en voyant qu'elle appuyait sa décision de lui offrir la robe. Elle accorda cependant un regard indulgent à Ysengrin. Le pauvre se faisait décidément bien maltraiter par cette petite demoiselle.

Irène secoua la tête quand tout le monde se mit à s'inquiéter lorsqu'elle vascilla. Même Grâce s'y mettait.

- Tout va bien, maman ?

Elle lui sourit pour la rassurer.

- Mais oui, mon trésor. Ce n'était qu'un coup de pied. Le bébé s'agite beaucoup. Tu veux venir voir ?

La fillette sourit et regarda Ysengrin pour silencieusement lui demander de la poser. Quand ce fut fait, elle trottina vers sa maman et posa avec douceur sa main sur son ventre. Elle rit en sentant un petit coup.

- C'est trop rigolo ! Ludovic ne bougeait pas autant quand vous me faisiez poser la main sur votre ventre.

Irène soupira.

- Je sais, on dirait que le nouveau membre de notre famille tient beaucoup plus de ton père... Ou de ton oncle Paul.

Grâce éclata de rire.

- C'est vrai qu'il aime tout le temps bouger ! Mais j'espère qu'il viendra nous voir pour la naissance.

- J'espère aussi, il y a longtemps que nous ne l'avons pas vu...

Grâce hocha la tête puis prit la main de sa mère quand Ysengrin proposa de passer à table.

- Oh oui, maman, venez. Vous pourrez vous reposer sur une chaise comme ça !

Irène se mit à rire en suivant sa fille de bonne grâce.

- Dis plutôt que tu as faim.

Elle observa ensuite Cassandre et secoua la tête à sa proposition.

- Ne t'en fais pas, ça devrait aller, je tiens très bien assise et cela me repose. De plus, il n'y a pas tant de commandes que ça en ce moment.
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Message par Cassandre Velasquez Mar 18 Aoû - 22:55

Cassandre observa, un peu inquiète, Dame Irène consulta les annotations et sourit, satisfaite, quand celle-ci apprit que ces mesures suffiraient à créer un bon patron. Elle remarqua alors le regard de fierté que lui adressait Sylvère et rougit alors que celui-ci lui ébouriffait gentiment les cheveux. La fillette ne put s'empêcher de réagir sur les paroles de Dame Irène au sujet de as proposition de dérober quelques temps une robe à Kalisha.

"Un recel, c'est de garder un bien pour le revendre. Or, dans ce cas, je comptais que prendre la robe et la remettre aussitôt les mesures. De ce fait, on parle ici d'un emprunt. Comme dans le cas où je rapporterai demain la soutane à l'église."

La fillette espiègle se montrait fière d'avoir exposé ainsi un point important de vocabulaire. Pour chaque situation, il y avait toujours une bonne nuance à trouver. Elle profita peu après pour tirer gentiment la langue à Sylvère qui ne répondait plus suite à son intervention puis elle s'avança pour lui faire un câlin.

"Je t'aime bien quand même, grand frère idiot."

Elle dut cependant vite l'abandonner pour partir s'occuper de Dame Irène qui semblait avoir eu un malaise. Elle était toujours debout devant la chaise que la fillette venait de lui apporter. Elle l'observait avec inquiétude alors que tout le monde s'affairait autour d'elle et prenait des nouvelles du bébé et de la mère de famille. Le bébé... Il lui faisait mal. Et si c'était un prélude ? Et si ça indiquait que l'accouchement allait être douloureux et peut-être mal se finir ? Elle posa les yeux sur Grâce qui se réjouissait de la prochaine naissance, insouciante. Elle était à peine plus âgée qu'elle quand elle avait perdu sa maman. C'était trop jeune pour vivre sans sa maman. Surtout juste après avoir perdu son papa.

Soudain, Sylvère la sortit de ses sinistres pensées en lui proposant de servir le souper et elle eut aussitôt un sourire de reconnaissance pour son gentil grand frère.


"Oui, oui, tout est prêt ! Installez-vous ! Je sers !"

La jeune cuisinière courut prestement devant sa marmite et remplit les quatre belles écuelles préparées puis les apporta à table, une à une, à chacun des convives. Elle sortit le pain du torchon et le posa près de dame Irène afin que celui-ci le signe avant que tous puissent commencer le repas. Une fois cela fait, l'enfant s'assit à son tour et joignit les mains, prête à murmurer le bénécidité quand dame Irène commencerait à le réciter.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mer 19 Aoû - 13:05

Sylvère reposa la petite fée par terre, comme elle le lui demandait d'un regard. Elle se précipita aussitôt, vers sa mère pour poser très doucement une main sur son ventre. Son visage s'était illuminé à l'idée de pouvoir sentir le bébé bouger.

Il avait à peine déposé Grâce que Cassandre venait le serrer dans ses bras à son tour. Il la souleva brièvement également – mais elle était plus lourde que Grâce alors il la reposa quelques secondes plus tard, après avoir répondu :

- Mais moi aussi, je t'aime bien quand même, petite chipie !

Il ne put s'empêcher de sourire en entendant le petit rire de Grâce. Comment aurait-on pu ne pas trouver cela adorable ? Tout de même, même s'il se serait bien gardé de faire des commentaires, cela le perturbait toujours d'entendre Grâce vouvoyer sa mère. C'était vraiment idiot, ces conventions.

Si un jour il avait effectivement des enfants, il était hors de question qu'ils s'avisent de le vouvoyer ! Il s'en faisait la promesse ici et maintenant. Mais si Grâce semblait enchantée par la naissance prochaine, ce n'était pas le cas de Cassandre. Son regard s'était assombri. Elle lui avait déjà fait part de ses inquiétudes quant à l'accouchement d'Irène alors il mesurait très bien ce qui se passait dans sa tête.

Ce fut en partie pour cela qu'il proposa dès lors de manger. Il rendit son sourire à Cassandre. Ils s'installèrent tous autour de la table, tandis que Cassandre se précipitait rapidement vers sa cuisine pour remplir les quatre assiettes. Sylvère laissa ses yeux passer sur la table mise avec tant de soin.

- Vous allez rire, déclara-t-il soudainement en s'asseyant et en prenant les couverts dans ses mains pour les observer. Je crois que c'est la première fois depuis cinq ans que je m'assoie sur une chaise. Et que je mange avec des couverts.

Il venait juste de le réaliser, mais oui. Cela faisait effectivement cinq ans qu'il n'avait pas mangé sur une table. Ce n'était pas des choses que l'on trouvait en forêt, et dans sa grotte, il se contentait de ses doigts – ce qui était bien suffisant.

Cassandre ramena les assiettes. Aussitôt, la douce odeur de la soupe lui emplit les narines et lui mit l'eau à la bouche. Ça s'annonçait terriblement délicieux. Il allait commencer quand il dut s'arrêter.

Ah oui.
La bénédicité.
C'est vrai que cette chose existait.

Inutile de dire que cela faisait également cinq ans qu'il ne l'avait plus dit. Parce qu'il n'en voyait pas l'intérêt, sinon retarder le moment de manger quand tout le monde avait faim et rendre le mérite d'un repas délicieux à une autre personne. C'était Cassandre qui avait fait la cuisine, bon sang. Qu'est-ce qu'elle allait remercier l'autre bonhomme du ciel ?

Il grogna en appuyant sa tête sur ses mains, d'un air blasé :

- Si j'étais Dieu, ça ferait bien longtemps que j'en aurais marre d'entendre des milliers de gens me remercier à chaque repas pour ce qu'ils ont préparé eux-mêmes. Il doit être sacrément égocentrique pour ne pas s'en lasser.
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Message par Irène d'Aubeville Ven 21 Aoû - 23:35

Irène leva les yeux au ciel aux explications de Cassandre, malgré tout avec un sourire. Elle était décidément trop intelligente pour son propre bien. Elle l'observa d'un regard attendri avec son grand frère, de même que Grâce. Cette dernière semblait pensive et trottina vers Ysengrin.

- Dis... Si tu es le grand frère de Cassandre, est-ce que ça veut dire que tu es le mien aussi ?

Irène sourit de l'innocence de sa fille et vit bien l'ombre passer dans les yeux de Cassandre pendant ce temps-là. Elle lui sourit en posant une main sur son ventre de nouveau. Tout se passerait bien, il ne lui arriverait rien.

Elle suivit Grâce et se laissa installer. C'était tellement agréable. Pour une fois qu'elle ne faisait rien. Elle huma le délicat fumet et sourit en reconnaissant l'odeur. Maintenant qu'elle n'avait plus de nausée, elle pouvait en profiter. Elle rit en effet un peu à l'affirmation d'Ysengrin.

- Eh bien nous sommes ravis de fêter cette première avec toi.

Irène remercia Cassandre d'un hochement de tête et d'un sourire avant de bénir le pain. Elle joignit ensuite les mains, faisant signe à Grâce. Celle-ci s'étonna un peu de la réaction d'Ysengrin.

- C'est important quand même de remercier Jésus et la Vierge qui nous protège !

Elle ferma les yeux avec concentration pour trouver les mots justes.

- Merci à vous de remplir notre table et de nous permettre d'y accueillir Ysengrin et Cassandre. Nous vous sommes reconnaissants pour tous vos bienfaits et vous demandons de garder maman et le bébé en bonne santé.

Irène sourit et hocha la tête.

- Amen.

Elle fit le signe de croix, tout comme sa fille et prit une cuillère pour la tendre vers leur invité.

- Et maintenant, il est temps de manger !
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Message par Cassandre Velasquez Sam 22 Aoû - 15:47

Tout en servant la soupe, Cassandre entendit la question naïve sa petite sœur qui demandait à Sylvère si celui-ci était aussi son grand frère. Des aiguilles de jalousie la traversèrent. Elle serra l'écuelle entre ses mains un peu plus fort. Elle avait envie d'aboyer. C'était pas son grand frère ! C'était le sien ! A elle ! Elle l'avait trouvé seule, par ses propre s moyens. Que Grâce s'en déniche un aussi ! Elles n'allaient quand même pas le partager !

Cassandre se concentra à porter l'assiette à table puis, avant de se retourner, et observa Sylvère qui conversait amicalement avec Grâce. Les aiguilles s'enfoncèrent un peu plus dans son cœur. S'il commençait à trop fréquenter Grâce, il n’allait plus l'aimer. grâce était douce, gentille, ne s'énervait pas pour un rien... Ce serait normal qu'il la préfère à elle. Elle, elle ne faisait que lui donner des ordres et se moquer de lui. Et puis, comment on pouvait résister à Grâce ? La fillette enfouit le chagrin derrière un visage faussement aimable et s'en retourna servir les autres écuelles.

Lorsque le dîner fut finalement servit, Cassandre entendit Dame Irène réciter le bénédicité et le fit peu après elle, à mi voix. Sylvère manifesta à cet instant une mauvaise humeur contre le rituel. Elle soupira. décidément, lui et Hyriel étaient semblables sur tant de points. a croire qu'ils étaient fiers ! Un sourire lui vint aussitôt à cette vision de ces deux-là dans une seule fratrie. si cela avait été le cas, face à leur espièglerie commune, les parents avaient dû en abandonner un ou ils seraient morts d'épuisement. Déjà élever Sylvère seul... Elle n'osait imaginer les bêtises qu'il avait pu faire.


"Le bénédicité, c'est pas juste pour remercier Dieu, Sylvère, mais aussi la chaine de tous ceux qui ont travaillé pour produire cette nourriture."

Elle écouta sa petite sœur évoquer as mère dans sa prière mais aussi le bébé. Ses peurs se réveillèrent. Et si quelque chose se produisait pendant l'accouchement ? Lorsque maman était morte, elle priait beaucoup, comme Agathe lui avait demandé, car ça devait aider maman, mais maman était quand même morte. La fillette essaya de noyer son angoisse en avalnt une cuillerée de soupe puis releva la tête vers Sylvère.

"Dis, tu nous racontes une histoire ?"

Pas celle du poulet. Celle-là, elle voulait al dire elle-même à Grâce. Elle avait quelques idées pour ça. En plus, elle, elle la connaissait. ce serait nulle d'entendre une histoire déjà connue.

"Une histoire que t'as jamais raconté ! Allez , Sylvère, raconte-nous une histoire !"
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mar 25 Aoû - 17:18

En voyant que Grâce trottinait vers lui, il s'accroupit en face d'elle pour lui sourire et écouter attentivement sa question. Pleine de cette logique enfantine qui se perdait ensuite, et qu'il aimait tant.

Il lui adressa un sourire avant de répondre :

- Eh bien... ça dépend. Tu voudrais que je sois ton grand frère aussi ?

Sauf qu'il n'avait pas manqué les regards de Cassandre. Il faudrait qu'ils aient une conversation plus tard, pour lui assurer que personne ne pourrait la remplacer, elle, son petit génie des bois. En attendant, il lui adressa un sourire, espérant que cela suffirait pour le moment.

Ils s'installèrent sur ces quelques mots autour de la table. La soupe préparée par Cassandre dégageait un doux fumet qui lui donnait l'eau à la bouche. Quand toute la petite tablée joignit les mains pour bénir le pain. Ce qui provoqua comme seul réaction chez lui un haussement de sourcils désabusé. Grâce s'en étonna. Important de remercier Jésus et la Vierge ? Il haussa des épaules.

- Tout à fait entre nous, je pense que Jésus et la Vierge ont autre chose à faire que protéger un brigand dans une forêt, répondit-il en haussant des épaules.

Et puis, les remercier était une chose. Il pouvait le comprendre – éventuellement. Mais pas en ce qui concernait les repas. Du moins, pas tant qu'ils ne les auraient pas préparé eux-mêmes. Comme Grâce fermait les yeux et qu'elle débutait sa récitation, il se permit de lever les yeux au ciel. La prière finie, on lui tendit la cuillère qu'il prit et se tourna vers Cassandre qui rappelait que ce n'était pas simplement pour remercier Dieu. Il était on ne peut plus d'accord avec elle !

- Remercier ceux qui ont produit la nourriture, d'accord ! Tu peux même remercier les champignons si tu veux !

Mais pas Dieu, bon sang !

Sur ce, il débuta la dégustation de la soupe. Et soit dit en passant, il abandonna bien vite la cuillère pour boire directement au bol. C'était terriblement délicieux, comme l'avait laissé présagé l'odeur.

- Dis, tu nous racontes une histoire ?

Il jeta un regarde à Cassandre par dessus le bord de son bol, surpris. Puis le reposa pour s'essuyer la bouche du dos de sa main.

- Une histoire ? Hum... Laisse-moi réfléchir.

Il leva appuya sa tête sur sa main et soudainement, se redressa. C'est bon ! Il avait une idée ! Il termina son bol en vitesse et bondit sur ses pieds. On ne racontait pas une histoire assis.

- Qu'est-ce que vous diriez d'une histoire avec – il leva un doigt à chaque élément cité - une princesse, une petite fée et... voyons voir... ah voilà ! Et une soupe aux champignons ?

Et déjà, il souriait immensément, rien qu'à l'idée des prochaines minutes de récit.
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Message par Irène d'Aubeville Mar 25 Aoû - 23:39

Grâce sourit à la réponse de Sylvère.

- Ce serait bien ! Moi, j'ai pas de grand frère, mais j'aurais aimé en avoir, comme maman !

Irène sourit. Effectivement, elle avait eu de la chance d'avoir des frères qui étaient toujours là pour elle, dès sa plus tendre enfance.

- Mais tu sais que tu es aussi très bien en grande sœur, ma chérie.

- Oui, mais maintenant, c'est Cassandre la grande soeur...

- Certes, mais tu auras tout de même deux cadets d'ici peu avec Ludovic et le bébé.

Celui-ci répondit d'ailleurs en donnant deux petits coups. Irène sourit en portant de nouveau sa main à son ventre. C'est qu'il semblait vraiment agité. Il aurait peut-être le caractère de son frère effectivement ou les grandes envies d'espace d'Antoine. Elle remarqua alors aussi les regards de Cassandre et s'interrogea avant de comprendre. Elle laissa Ysengrin faire pour cette partie-là qui le concernait davantage mais, si besoin, elle était également disposée à expliquer certaines choses à la jeune fille.

Elle apprécia également l'odeur de la soupe. Mine de rien, elle commençait à avoir faim, la journée avait aussi duré et il lui tardait de bien manger et d'aller se reposer un peu. Enfin, si elle arrivait à dormir...

Grâce fronça les sourcils et s'insurgea un peu de la mauvaise volonté de Sylvère.

- Mais tu es le grand frère de Cassandre ! Ca veut dire que tu fais aussi partie de la famille ! Et la nôtre, elle est protégée par la Vierge, alors elle te protégera aussi, j'en suis sûre ! Parce qu'en plus, t'es pas un brigand, tu ne fais pas peur et tu ne fais pas du mal aux gens, tu es gentil !

Irène sourit de l'innocence et de la simplicité de sa fille. Pas sûre que ça convainc Ysengrin de se mettre à la religion, mais bon... Elle haussa les épaules pour elle-même et approuva Cassandre. la réponse de Sylvère lui fit secouer la tête avec un sourire. Elle se laissa servir, faisant tout de même passer Grâce d'abord. Mère et fille se remplirent l'estomac avec plaisir jusqu'à ce que Cassandre fasse une étrange demande à Sylvère. Grâce battit aussitôt des mains.

- Oh oui, oui ! Cassandre me raconte les histoires que tu lui racontes et elle le fait très bien ! Alors, tu dois être doué pour conter aussi !

Irène s'amusa encore une fois de la tournure que prenait le dîner et laissait faire, ne se préoccupant de rien d'autre que de profiter un peu. Elle sourit plus largement quand Sylvère se mit en mouvement. Visiblement, il allait y avoir du spectacle. Grâce eut des étoiles dans les yuex et ne put qu'hocher la tête, attendant avec impatience le début.
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Message par Cassandre Velasquez Mer 26 Aoû - 11:46

Cassandre n'aimait pas ça du tout d'entendre Sylvère semblait approuver la demande de Grâce d’être son grand frère mais elle étouffa sa frustration. Ce n'était pas correct d'être jaloux. Elle attendit que tous soient à table puis profita de revenir innocemment, du moins en apparence, sur le sujet en se tournant vers sa petite sœur.

"Tu sais, Grâce, il ne faut pas trop s'attacher à Sylvère. Si ça se trouve, dans trois mois, il sera pendu..."

Elle prononça cette phrase de sa voix froide, habituelle, celle employée quand elle se trouvait être pessimiste. Ce serait parfaitement crédible. Ils ne la soupçonneraient pas d'être jalouse et les deux adultes soupireraient de la voir penser encore au pire. Sauf que non. Elle savait que Sylvère, sous ses airs idiots, pouvait être prudent et malin. Il n'échappait pas aux autorités depuis cinq ans sans raison. Ses véritables motivations resteraient parfaitement insoupçonnables.

Le repas se poursuivit et Cassandre soupira en entendant son grand frère raisonner sur le bénédicité. Il allait être dur à convaincre. Ce fut à ce moment que Grâce intervint et que sa conclusion déclencha une hilarité puissante à Cassandre. Elle en pleura de rire.


"Oh oui ! Il n'est pas du tout méchant ! Ni dangereux ! En vrai, Sylvère, c'est un petit chien ! Un petit chient sans dents qui mord pas et qui t'embête juste pour jouer et manger !"

Elle souriait de toutes ses dents et narguait Sylvère, fière de renchérir sur les paroles de sa petite sœur.

brusquement, Sylvère évoqua l'istoire et cassanse se figea aussitôt et redevint gentille. Elle battit des mains.


"Mais c'est pas garve tout ça. On t'aime bien quand même ! Alors raconte-nous cette histoire ! Raconte !"

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Message par Sylvère d'Aiguemorte Jeu 27 Aoû - 23:09

Il était touché par la demande de Grâce de devenir sa petite soeur, elle aussi. Et il le serait avec plaisir, alors en guise de réponse affirmative, il passa la main dans les cheveux de la petite fée. Cassandre était déjà suffisamment jalouse comme ça, à n'en pas douter. Inutile d'en rajouter une couche.

Mais elle ne fit aucun commentaire sur cela, à son grand soulagement. L'ambiance resta légère.

La suite de la conversation entre mère et fille le fit sourire. Aurait-il la chance, un jour, d'en tenir de semblables — avec ses propres enfants ? Il l'espérait de tout coeur. Sincèrement. Ce serait le plus beau cadeau que pourrait lui offrir la vie.

Ce fut sur ces pensées qu'ils débutèrent le repas. Et sur ces pensées, également, que Grâce s'offusqua de son manque de piété évident. Ce qui le fit sourire, à nouveau. Il aurait pu répondre, mais le débat avec Grâce était perdu par avance. Et ce ne serait pas lui qui gagnerait face à la volonté de la petite fée.

Mais en pensant que Cassandre en resterait là sur cette histoire de nouvelle petite soeur, il s'était trompé. Elle avait simplement attendu le bon moment pour frapper fort. Et à quel point.

[I]- Tu sais, Grâce, il ne faut pas trop s'attacher à Sylvère. Si ça se trouve, dans trois mois, il sera pendu...[/color]

Sylvère accusa le coup. Lui qui d'habitude répondait aussitôt, en perdit ses mots. C'était la jalousie qui parlait pour elle, particulièrement acide, certes, mais la jalousie. Il n'y avait pas de quoi s'en blesser, il suffirait d'avoir une conversation avec elle ensuite, et les choses rentreraient dans l'ordre.

Alors il laissa passer. Il ne voulait pas gâcher l'ambiance, ni faire un esclandre devant Grâce et Irène. Et puis, sous le coup de la surprise, il avait laissé passer le moment qui prêtait à réaction et y revenir maintenant, alors que Cassandre pleurait de rire, aurait été de mauvais goût. Même si lui, il ne trouvait pas ça drôle du tout. Vraiment pas.

Comme Grâce battait des mains — en même temps que Cassandre — à l'idée d'écouter une de ses histoires, et supposait qu'il le faisait bien, il se redressa. Il ne pouvait pas la décevoir ! Et puis, cela allait lui changer les idées.

Il ne savait pas de quoi cela parlerait exactement, et il cherchait déjà les éléments-clefs de son récit. Une fée, une princesse et une soupe aux champignons. Restait à les emboîter pour en tirer une histoire.

- Il était une fois...

Habituellement, c'était l'une des choses pour lesquelles il n'éprouvait le moins de difficultés. Mais pas cette fois-ci. Cette fois-ci, aucune idée ne venait.

Il aurait aimé passer à autre chose, mais les mots de Cassandre ne cessait de marquer son esprit. Il ne parvenait pas à les écarter. Il ne pouvait pas laisser passer ça. Il ne pouvait tout simplement pas...

Il secoua la tête, abandonnant son enthousiasme un court instant, en s'excusant brièvement — et mentalement — au près de Grâce et Irène qui allaient en pâtir aussi. Il aurait aimé attendre, pour ne pas imposer toute cette conversation à cette sympathique tablée mais les mots de Cassandre l'avait plus heurté que ce qu'il avait cru. Et elle devait le savoir.

Il fallait qu'elle comprenne. Que les mots n'étaient pas anodins, que les mots avaient une portée qu'elle devait mesurer. Qu'ils pouvaient blesser, et qu'il fallait donc les choisir avec soin, surtout pas au petit bonheur la chance. C'était pour cela qu'il n'aimait pas l'entendre parler comme un charretier...

- D'accord, tu as raison, fit-il de but en blanc. Dans trois mois, je serais peut-être mort. Ce sera même peut-être demain, qu'en sait-on ?

On n'en savait rien du tout, ça non.

- Tu ne peux pas me dire que je suis un chien, comme ça. Tu ne peux pas non plus me dire que l'on ne peut pas s'attacher à moi, sous prétexte que je peux mourir. Tout le monde peut mourir. À ce compte-là, autant ne s'attacher à personne, comme ça, on ne prend aucun risque.

Un demi-sourire. Triste. Sombre.

- Tu ne peux pas te servir de ma mort juste parce que tu es jalouse ! C'est très injuste, très indélicat. Très... méchant. Comment je dois le prendre, au juste ? Je dois me dire que tu te fiches de ma mort ? Que tout ce que tu diras, ce sera : de toute façon, il ne fallait pas trop s'attacher à lui ?

Il secoua la tête. Eut un geste de pure impuissance.

- Tu ne trouves pas ça violent ?
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Message par Irène d'Aubeville Ven 28 Aoû - 17:16

Grâce afficha un large sourire à l'approbation silencieuse de Sylvère et trottina vers sa mère qui elle aussi souriait. Et dire que quelques jours auparavant, il les abordait pour les voler dans une forêt... Comme quoi, les première impression ne sont pas toujours les bonnes... Grâce était quant à elle joyeuse. Elle avait gagné un grand frère et c'était formidable ! Cependant, alors qu'ils commençaient joyeusement le repas, la cuillère de Grâce se figea avant d'atteindre sa bouche.

Sylvère...

Pendu...

La petite blanchit d'un coup et se mit à trembler. Mais... Non... C'était un grand frère... Alors il ne pouvait pas mourir.

Irène soupira et fronça les sourcils en direction de Cassandre, pour lui expliciter qu'il ne fallait pas dire des choses pareilles. Pour le reste, elle préférait laisser Ysengrin s'en charger, après tout, c'était le principal concerné. Pour sa part, elle posa une main sur le dos de sa fille et le caressa doucement pour la détendre. Cela fonctionna un peu et Irène lui intima silencieusement de la regarder. grâce se rassura un peu en voyant que sa mère ne semblait pas croire que Sylvère pouvait mourir, elle. Mais pourquoi Cassandre avait-elle dit une chose pareille alors ? Irène lui souffla doucement, près de l'oreille.

- Je t'expliquerai. Mais tout va bien, ma chérie.

Irène songea qu'il faudrait qu'elle ait aussi une discussion avec son aînée, même si Sylvère voudrait peut-être le faire lui-même. Elle ne voulait pas que la jalousie commence à grandir au sein de cette fratrie. pas avec en plus l'enfant qui arrivait.

Le repas se poursuivit un peu dans le silence après le bénédicité et Grâce pencha un peu la tête aux dires de Cassandre. Bah non, ce n'était pas un chien mais un humain... Elle ne comprenait pas tout mais fit confiance à sa mère qui la rassurait encore une fois du regard. Irène laissa encore une fois passer, préférant que le repas se passe bien. Et puis, Cassandre avait sans doute encore besoin de quelques recadrages, mais plus tard. Elle ne voulait pas que Grâce assiste à ça. N'étant pas arrivé dans cet âge, elle ne pouvait pas encore comprendre.

La mère et la fille se détendirent un peu pour écouter l'histoire. Cependant, Irène vit bien vite que quelque chose clochait. Sylvère ne semblait pas dans son assiette et elle devinait aisément ce qui tournait dans son esprit. Elle s'attrista en voyant qu'il bloquait complètement pendant que grâce attendait la suite. Cependant, l'attente se fit de plus en plus longue et la fillette comprit qu'il y avait un problème. Irène capta son regard navré mais croisa les doigts en encourageant à continuer. Elle lui laissait entièrement la main.

Grâce trembla alors que Sylvère confirmait qu'il pouvait mourir à tout moment. Mais... elle ne voulait pas... Et pourquoi devrait-il mourir ? Il était si gentil ! Elle ne comprenait pas... Ses yeux se mirent à briller mais sa mère lui prit la main. Elle l'engagea même, si elle le voulait, à venir sur ses genoux. La soupe attendrait. grâce hésita mais finit par le faire tant les mots d'Ysengrin frappaient juste et fort.

Irène déglutit en l'entendant. Il avait raison. Tout le monde pouvait mourir, ça n'importe quel moment. Il suffisait d'une mauvaise chute, d'une maladie qui s'aggravait brutalement, sans explications. Elle baissa les yeux. Comme Antoine... Aurait-elle dû s'abstenir de l'aimer parce qu'il pouvait mourir à chacun de ses voyages en mer ? Non... Même si ça avait été bref, cela avait été les plus belles années de sa vie et elle remerciait chaque jour la vie pour cela, même si elle avait été bien cruelle en l'enlevant à elle.

Grâce quant à elle regarda Cassandre. Jalouse ? Mais pourquoi ? Avait-il dit ou fait quelque chose de mal ? Elles partageaient les mêmes choses pourtant alors quoi ?

Irène serra les dents. C'était frontal, mais nécessaire. Pour une fois, elle ne dit rien. C'était une affaire entre ces deux-là.
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Message par Cassandre Velasquez Sam 29 Aoû - 14:42

Sa petite phrase lui restait en travers de la gorge. En al prononçant, Cassandre savait que c'était méchant, que ça blesserait autant Grâce que Sylvère mais elle l'avait dit quand même. Elle pensait régulièrement que 'était son rôle de protéger sa petite sœur mais c'était elle finalement qui la faisait souffrir. La fillette ne ressentait pas la moindre fierté pour ses mauvaises paroles. Elle n'osa même pas relever la tête et croiser le regard de Grâce.

Sylvère et Dame Irène ne disaient rien. Ils laissaient passer ? Ils ne la grondaient pas ? Il ne la punissaient ? Si Agathe l'avait entendu, elle lui aurait ordonné de quitter sur le champ la table et de rester dans sa chambre jusqu'au coucher. Elle n'aurait pas eu à souper. Papa lui aurait peut-être même donné une fessée.

Elle avait été méchante.

Mal à l'aise, Cassandre mangeai timidement sa soupe et n'osait plus parler. Ses gestes étaient mécaniques et elle n'avait aucun goût pour ce qu'elle avalait. Tout plaisir pour ce repas avait disparu.

Sylvère se décidait à commencer son histoire mais elle n'avait pas envie de l'entendre. Pour ça non plus, elle n'avait plus de plaisir. Cassandre se sentait beaucoup trop mal. Elle continuait à fuir le regard de Grâce et fixait sa soupe qui baissait lentement.

Brusquement, Sylvère s'interrompit alors qu'il venait de formules deux simples phrases de son histoire, sans rien introduire. Il se tourna vers elle après un long temps de silence qui était atrocement gênant et commença à lui faire la leçon sur cette affreuse phrase. Il les répétait ces mots et la fillette s'en sentit encore plus mal. Des larmes naquirent à ses yeux. elle n'arrivait plus à canaliser ses émotions et les bloquer. Elle bredouilla :


"Je... Je veux pas que tu meures."

Elle gémit en prononçant difficilement chacun des mots. Elle hoqueta ensuite quand Sylvère énonça distinctement qu'elle était jalouse. Cassandre se tassa et se sentit misérable.

"Je veux pas que tu meures. et je veux pas que tu aimes une autre fille que moi."

Elle renifla, honteuse.

"Moi, je suis une fille méchante... si tu aimes une autre fille, tu m'aimeras plus."
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mar 1 Sep - 16:38

Il voyait bien le trouble dans les yeux de Grâce, et il regrettait encore plus de devoir tenir cette conversation. Mais plus tard, elle n'aurait pas le même impact. Et lui, c'était maintenant qu'il avait besoin de mettre les choses au clair avec elle.

Le regard encourageant d'Irène l'avait poussé à le faire. Il devait lui dire.

Lui dire que ça lui avait fait mal.
Et passer à autre chose ensuite, une fois les choses dites.

Il avait choisi ses mots avec soin. Il ne voulait pas être méchant, mais elle devait comprendre. Même en voyant les larmes se presser au fond des yeux de Cassandre, malgré le fait qu'il aurait voulu la bercer, il termina ce qu'il avait à dire. Quand enfin il eut terminé, la fillette était toute tassée sur sa chaise. Elle s'excusa piteusement, gémissante, hoquetante.

Sylvère pinça les lèvres à ces mots, pour réfléchir à sa réponse. Puis finalement, comme elle était à côté d'elle, il commença par la prendre dans ses bras.

- Cassy... c'est pas parce que j'aime d'autres personnes que je ne t'aime plus, tu sais ? Tu es ma petite championne, la princesse d'Aiguemorte, tu te souviens ? Je t'aimerai toujours, ça, rien ne pourra le changer...

Cassandre renifla. Sylvère recula un peu, prit son menton entre ses doigts pour lui relever la tête et plonger ses yeux au fond des siens. Ce fut très sérieusement qu'il répondit.

- Tu n'es pas méchante, Cassandre. Tu apprends. On apprend tous. Toute notre vie. Et quand on apprend, c'est comme les enfants qui apprennent à marcher : tu peux tomber. On dirait que ce sont les risques du métier. On fait des bêtises parfois. Ce n'est pas grave de faire des erreurs, ce qui est grave, c'est de ne pas vouloir les reconnaître.

Il fit une pause, avant d'ajouter finalement :

- Regarde-moi. As-tu idée du nombre d'erreurs que j'ai faites ? Mais ce sont mes erreurs, et je veux bien les reconnaître et les assumer. Je ne t'en voudrais jamais pour cela, Cassandre.

Il eut un sourire. Déjà le malaise s'était envolé en lui. Il se redressa et déclara, de nouveau plein de son entrain habituel :

- Bon ! Vous voulez entendre cette histoire, alors ?
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Message par Irène d'Aubeville Mar 1 Sep - 21:44

Irène avait bien remarqué que Cassandre ne se sentait pas bien. Elle venait sans doute de mesurer la portée de ses mots. Tant mieux. Elle était assez âgée pour réfléchir seule, avoir la conscience de ses actes et, quelque part, cela rassurait Irène de savoir qu'elle se sentait mal maintenant. Elle comprenait, c'était déjà une grande avancée. Grâce pour sa part ne savait pas si elle devait la regarder ou lui parler. Elle l'évitait, consciemment. Peut-être avait-elle envie d'un peu d'espace même si la petite fille aurait voulu comprendre. Cependant, elle ne fit rien pour la bousculer.

Au moment où Sylvère la sermonna, Irène resserra un peu ses bras autour de Grâce. Elle aurait voulu le faire aussi avec Cassandre mais son grand frère s'en chargerait sans doute. C'était leur moment, à eux, leur explication. Elle se mordit la lèvre quand son aînée trembla et commença à pleurer. Grâce eut les yeux humides, par empathie pour sa grande sœur mais tâcha de rester forte. Elle releva la tête à la suite, surprise. Elle... Elle pensait que Sylvère n'allait plus l'aimer ? Mais il l'adorait pourtant... Alors pourquoi ? Ça n'avait pas de sens. l'amour, ça se partageait, on pouvait être plein à aimer la même personne.

Un coup d'oeil à sa fille assura Irène qu'elle pensait la même chose qu'elle. Irène secoua la tête. Elle aurait pensé qu'elle avait dépassé ce stade-là puisqu'elle avait déjà eu une famille et des frères et sœurs. Mais dans un sens, elle ne s'était attaché à personne depuis sa disgrâce. Alors, elle pouvait comprendre qu'elle ait peur de perdre une personne qui comptait. Grâce pendant ce temps secoua la tête et murmura.

- Mais non, tu n'es pas méchante...

Sylvère fit alors quelques pas pour la rejoindre et Irène fut pleinement rassurée. Elle hocha alors la tête aux dires de Sylvère. Tout de même, Cassandre pouvait dire ce qu'elle voulait pour l'embêter, il ne manquait pas d'une certaine sagesse... Elle sourit.

- Ysengrin a raison, Cassandre. Ce n'est pas parce qu'on partage l'amour qu'il n'existe plus pour une personne en particulier. Au contraire, il grandit.

Irène regarda Grâce pour lui sourire et la rassurer.

- Comme quand il y aura le bébé dans la maison, je l'aimerai mais ce n'est pas pour ça que je ne vous aimerai plus.

Grâce retrouva un peu la sourire et hocha la tête.

- Oui et on l'aimera aussi, j'en suis sûre !

Elle laissa Ysengrin continuer et ne put qu'approuver. On pouvait bien lui reprocher son indulgence mais il avait raison. Il fallait aussi laisser les enfants tomber ou faire des bêtises pour ensuite leur faire comprendre que c'était mal. Bien sûr, il ne fallait pas tout permettre mais pour Cassandre, c'était avant tout particulier, elle avait déjà un pied dans le monde des adultes mais un autre qui la retenait au monde de cette enfance qu'on lui avait volée.

Sylvère retrouva alors sa bonne humeur et Irène attendit simplement de voir si Cassandre se sentait mieux. Grâce pour sa part semblait déjà avoir tout oublié et frappa de nouveau des mains.

- Oh oui !
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Message par Cassandre Velasquez Sam 5 Sep - 13:04

Cassandre resta silencieuse durant tout le discours de Sylvère, tassée sur sa chaise, miséreuse. il lui disait l'aimer, lui prenait le visage... Elle ne savait pas comment réagir. Elle resta confuse, résistant tout juste à l'envie de baisser de nouveau la tête. Grâce vint soudain dire qu'elle n'était pas méchante. Mais c'était pas vrai. Il y avait toutes ces farces qu'elle aimait faire à Alexandre ou ces remarques désagréables à son grand frère. Elle était méchante. Elle le savait. Dame Irène reprenait sur le fait que l'amour se partageait et prenait pour exemple le bébé qui arriverait bientôt. Cassandre resta silencieuse. Les sentiments qui la submergeaient étaient trop complexes et menaçaient de l'étouffer.

Les sentiments...

Elle détestait les sentiments. Ils rendaient faible et faisaient prendre de mauvaises décision. Comme cette jalousie idiote qui lui avait fait dire ces mauvaises paroles. Si seulement on pouvait s'arracher le cœur. Ne plus ressentir et garder ainsi la logique. D’ailleurs, le monde irait mieux si on ne faisait que penser avec logique, non ? Elle n'était pas certaine de sa conclusion.

Par bonheur, Sylvère changea d'humeur et décida de raconter à nouveau cette histoire promise. Elle soupira. Enfin un retour à la normale ! Elle pourrait oublier ce fatras de sentiments agaçant.


"Oui.. raconte s'il te plait."

Elle le demanda d'une toute petite voix, sans grand enthousiasme.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mer 16 Sep - 20:58

Il avait promis une histoire. Et il allait raconter une histoire ! Maintenant que les choses étaient réglées, nul besoin de s'y attarder. Il se redressa d'un bond. Cassandre n'était pas très enthousiaste, alors il allait devoir la convaincre. Il réfléchit quelques secondes, le temps d'organiser ses pensées et finalement, eut un hochement de tête satisfait.

- Il était une fois, un beau chevalier qui sortait toujours en armure de son château. Il avait une belle armure, bien brillante et qu'il portait fièrement en paradant dans les rues de la ville. Bon je sais ! ajouta-t-il aussitôt, sans leur laisser le temps de dire quoique ce soit : Je suis habillé en curé mais il faut imaginer, d'accord ?

Il leur adressa un sourire amusé et reprit aussitôt, sans perdre une seconde :

- Donc je disais ! Notre chevalier, qui s'appelait Sire Jaquelin de Fontombelle, portait toujours sa belle armure. Il ne sortait jamais sans. Et cela pour une raison très simple : il avait peur de tout. Le courage était une chose qui lui manquait cruellement. Il avait peur, donc, peur du noir, peur des araignées, … Les gens lui demandaient pourtant souvent de l'aide, et toujours il se dégonflait en trouvant une excuse différente. Bientôt, les gens ne crurent plus à la lourde épée et à l'armure étincellante dont il se parait.

De nouveau, il se tut, vérifia que son auditoire était toujours attentif – en bon conteur ! - et réfléchit rapidement à la suite de son petit récit. Qu'il reprit là où il avait arrêté.

- Mais Sire Jaquelin commençait lui-même à se lasser de son comportement de pleutre, alors il décida que la situation avait assez duré, et qu'il était temps de devenir réellement courageux. On disait dans les rues qu'une étrange fée avait pris possession de la forêt et qu'elle réalisait les voeux de ceux qui parvenaient à la voir. Il annonça donc sur la place du village à peu près ces mots-ci ... (ce pour quoi, il prit une voix plus forte) : ''Amis et amies, je vais à ce jour m'aventurer dans la grande forêt, et quand je reviendrai à l'aube prochaine, vous ne pourrez plus rire de ma couardise.'' Et sur ces quelques paroles, Sire Jaquelin monta sur son beau destrier blanc et prit la route de la forêt.

Quelques secondes de suspens.

- Quand il arriva de nuit, la forêt était sombre. Les arbres grinçaient, les hiboux huhulaient, le vent sifflait. Et lui regrettait déjà d'être venu dans la forêt. Il regardait de tous les côtés, attentif à chaque ombre... sauf à ce qui se passait devant. Et ce fut devant lui, justement, qu'une femme surgit. Le cheval se cabra, et lui fut désarçonné. La tête lui tourna pendant quelques temps. Quand il parvint à se redresser, pas très souplement, un peu comme ça, – illustrant son histoire d'une petite imitation, comme s'il était pris dans on ne savait quel bourbier - ... il vit alors la main de la femme qui se tendait vers lui.

Et comme il était arrivé à peu près au milieu de son histoire, il fit une pause plus longue. Juste pour voir leurs réactions.
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Message par Irène d'Aubeville Sam 26 Sep - 22:33

Irène s'attrista en voyant que Cassandre ne recouvrait pas sa bonne humeur. Elle garda Grâce sur ses genoux et tâcha de sourire en lui frottant le dos. La petite fille retrouva un peu le sourire à l'annonce de l'histoire. Elle retrouva son entrain à la première boutade d'Ysengrin qui réussit à faire sourire également Irène. A chaque pause, Grâce gardait une attention sérieuse et appliquée tandis que Irène se réjouissait en sentant l'atmosphère se détendre. La petite fille trépigna alors que Sylvère annonçait la fée. Elle avait hâte et elle voulait surtout savoir si le vœu du chevalier se réaliserait ! Elle étouffa un peu cri au rebondissement après avoir frissonné à la description de la forêt. Elle se pencha au-dessus de la table.

- Et après, qu'est-ce qu'il se passe ? C'est elle la fée ?

Irène invita sa fille à attendre la suite d'un petit geste. il fallait bien qu'elle admette qu'Ysengrin avait un grand talent pour conter, elle-même se sentait entraînée par l'histoire.
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Message par Cassandre Velasquez Sam 26 Sep - 22:57

Cassandre était encore plongée dans des pensées maussades et écoutait sans sourire les premières phrases que son grand frère venait d'improviser lorsque Sylvère s'interrompit et rappela être en curé et non en chevalier. La voix était à la fois si naturelle et si surprenante que la fillette ne put se retenir d'éclater franchement de rire. Elle se mit à suivre le conte avec plus d’intérêt et pouffa davantage quand Sylvère précisa que le chevalier était en fait un parfait froussard.

Elle souffla discrètement à Sylvère :


"T'aurais dû le nommer Alexandre, ça sonne mieux pour un trouillard."

Sylvère continuait le conte et énonçait que le chevalier faisait une annonce où il allait devenir courageux après une sortie en forêt. Elle pouffa encore.

"Tu parles. Il va se pisser dessus, oui !"

Elle était prise dans l'histoire et avait grande envie d'en connaitre la suite. La fillette suivait la progression dans al forêt et se la représentait de nuit, avec tous ces oiseaux qui criant. Elle rit quand le chevalier tomba dans la boue mais imagina à sa place de nouveau Alexandre. C'était encore plus drôle comme ça. Elle se calma quand vint cette main mystérieuse que Grâce interpréta comme la fée. Cassandre la tête.

"'Mais non, c'est la princesse ! Les princesses c'est toujours plus importants que les fées, voyons !"
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mer 14 Oct - 17:13

Il avait trois auditrices. Trois auditrices très attentives, Irène y compris. En quelques minutes, il avait réussi à désamorcer la tension qui avait pesé les derniers temps. A présent, Cassandre et Grâce débattaient pour savoir si la femme serait une fée ou une princesse. Sylvère les écoutait en souriant, profitant de ce petit instant pour réfléchir à la suite. A vrai dire, lui-même n'avait pas encore choisi qui était cette femme. Quand il eut à nouveau leur attention tout entière, il reprit :

- Eh bien, ce n'est ni une fée, ni une princesse ! C'est les deux à la fois ! Mais Sire Jacquelin ne le sait pas encore lui, alors chut ! (il leur tira la langue.) Pour le moment, c'est juste une très veille femme, petite et rablette, très laide, toute ridée. Et elle dit ainsi, d'une voix très éraillée et très tremblante :

Pour illustrer, il se courba, remit la capuche de la soutane pour se cacher dessous et fit un pas boiteux vers elles, en tendant la main comme s'il réclamait quelque chose. Prenant une voix qui soit en accord avec l'histoire, il poursuivit :

- “Me-messire...“ – oui, j'ai oublié de dire qu'elle bégayait aussi ! précisa-t-il avec un air amusé. “Me-messire... a-ayez piti-tié d'u-une pauvre fe-femme en dé-détresse.“ Le chevalier se redressa très vite, et il fit trois pas en arrière. Il dégaina sa lourde épée et la pointa sur la femme. Mais la vieillarde continuait de s'approchait, de plus en plus proche, toujours clopinant difficilement. (Et bien sûr, lui-même, continuait de se rapprocher, toujours voûté, toujours caché sous sa soutane.) “Me-messire... Un sim-simple d-droit d-de pass-ssa-ge. Vo-votre jo-joli brace-celet, ici, su-suffira...“

Il était arrivé au niveau de Grâce, vers laquelle il tendait les doigts pour attraper le bracelet qu'il lui avait offert à son arrivée. Il la touchait presque quand il fit un brusque bond en arrière, faisant tomber la capuche en passant, et se redressant pour prendre un air offusqué, et une voix plus grave que la sienne n'était :

- “Ah non ! J'ignore qui vous êtes, mendiante, mais ce bracelet est dans ma famille depuis des générations ! Il est hors de question de le donner à une gueuse ! Et puis, qui êtes-vous d'abord ?“

Il reprit la posture de la vieille femme.

“Lâ-lâchez c-cette é-épée, me-messire... V-vous ne sa-savez p-pas vous en s-servir...“ A ce moment-là, elle eut un petit mouvement de main, (mouvement de main aussitôt imité), ... et l'épée du chevalier se transforme en une grande tige d'herbe entre ses mains. Sire Jaquelin la jeta devant lui. [i]“P-pour c-ce que v-vous êt-êtes venu ch-chercher,“ reprenait la vielle femme, “c-ce b-bout de mé-métal n-ne vous s-sera d'aucu-cune uti-tilité.“ Cela surprit beaucoup le chevalier qui arrêta de reculer. Il bomba le torse et reprit, de la voix la plus forte qu'il pouvait pour conjurer la peur, ''comment savez-vous ce que je suis venu chercher, mendiante ?'' A ce moment-là, la vieille femme eut un sourire édenté, et eut un dodelinement de la tête. Elle tendit la main, et hop ! (un petit saut en avant, pour attraper quelque chose sur la table) Elle prit le bracelet du chevalier, qui disparut aussitôt. Elle hocha la tête et déclara : ''P-p-parce qu-que je s-sais t-tout... Ve-venez, sui-suivez-m-moi. C'-c'est par ici...'' Et bientôt, le chevalier arriva devant l'entrée d'une immense caverne sombre.

Il eut un sourire en coin et demanda sur l'air de la confidence :

- Hum, à votre avis... que va-t-il se passer maintenant ?
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Message par Irène d'Aubeville Mar 20 Oct - 21:37

Irène sourit en voyant que ses filles s'amusaient toutes deux beaucoup et que Cassandre riait même. Elle souffla avec amusement elle aussi. Elle leva ensuite les yeux au ciel quand Alexandre se fit taper sur les doigts mais personne ne le remarqua car Grâce hocha aussitôt la tête.

- Oui, c'est vrai ! Mais son nom est drôle aussi.

La fillette rougit cependant quand sa sœur se montra un peu vulgaire. Irène la ramené un peu contre elle et lui sourit pour la rassurer. Elle devrait sans doute s'habituer, sa grande sœur ne pouvait pas tout oublier du lupanar en claquement de doigt. Mais bon, ce n'était pas une tragédie tant que Grâce ne les utilisait pas.

La fillette fit la moue quand Cassandre affirma que la princesse viendrait d'abord.

- Mais la princesse on la sauve... Alors que la fée, elle aide le chevalier avec de belles armes magiques !

Irène sourit. C'est vrai que dans les contes que lui racontait son père, c'était souvent comme ça. Les épaules de Grâce s'affaissèrent quand elle comprit que ce n'était pas cela mais elle resta très attentive et fit un petit "Ohhh" en comprenant que c'était deux personnages en un. C'était inédit pour elle et cela lui fit ouvrir de grands yeux. Elle mit son petit doigt contre ses lèvres pour affirmer qu'elle ne dirait rien. Elle écouta ensuite avec des étoiles dans les yeux et même Irène tendit son oreille. Elle reconnut le trope classique de la vieille femme qui cache sous des haillons une belle apparence. Grâce reconnait cela aussi et sourit. Elle bat des mains à l'imitation très réussie de Sylvère. Irène se fit la réflexion qu'il aurait eu sa place sur des planches.

Grâce se pencha une peu en avant, impatiente de savoir la suite, soumise à un suspens insoutenable. Grâce caressa son bracelet quand Sylvère le frôla et réfléchit. Que ferait-elle, elle ? Elle se fit surprendre par le bond en arrière et trépigna presque d'impatience. Elle rit quand la belle épée du chevalier se transforma en brin d'herbe.

- Bah oui, elle est trop forte pour lui !

Elle ouvrit de grands yeux et leva la main à la question de Sylvère.

- Oh, je sais ! Elle va lui faire passer une épreuve pour récupérer son bracelet et là, il va faire preuve de courage !

Irène sourit et hocha doucement la tête. Elle soutenait plutôt sa fille, ce serait la suite logique.
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 22 Oct - 22:10

Cassandre écoutait la suite du conte tout en répondant aux interventions de Grâce. Elle ne commenta sur Alexandre mais renchérit sur les paroles sur al princesse, les sourcils froncés.

"Et pourquoi c'est pas la princesse qui sauverait le chevalier, tiens ? D'om les filles, elles seraient plus faibles que les hommes ? Et puis, Dame Irène, elle a dit l'autre jour que ne supporteraient rien de la vie d'une femme !"

Elle se tourna vers Sylvère, d'un grand sourire :

"Tu te souviens ? C'était le jour où tu as été méchant et tu as volé la médaille de Grâce !"

Elle poursuivit à l'intention :

"Et même que quand Kalisha est partie pour retourner chez l'autre, il était devenu une vraie loque. Il a fallu que je le secoue pour qu'il se reprenne. Tu vois, Grâce, il ne faut pas croire toutes les histoires. dans la réalité, les vrais héros, ce sont des héroïnes."

Cassandre reporta l'attention vers Sylvère.

"Allez, continue maintenant l’histoire !"

Lorsque Sylvère reprit la narration, Cassandre l'écouta à nouveau fasciné et rit d'imaginer cette vieille femme qui apparaissait devant le chevalier. Comme il était drôle à l'imiter ! Elle éclata encore de rire quand il ajouta le bégaiement. il s'avança ensuite vers Grâce et toucha son bracelet. Qu'avait-il en tête ? Elle était suspendue au récit et attendait de connaitre la suite.

"Eh ! Il a l'air courageux là à refuser de donner le bracelet de sa famille !"

Cassandre continua à écouter, les yeux brillants par l'excitation, la suite de récit et attendait avec impatience de savoir ce qui allait se passer dans cette caverne. Elle émergea difficilement quand Sylvère s'interrompit pour demander comment ses spectatrices envisageaient la suite. Si Grâce joua le jeu, Cassandre poussa un soupir, désespérée.

"Mais.. Je veux pas imaginer moi ! Je veux que tu le dises !"
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Dim 1 Nov - 17:52

Sylvère eut un sourire amusé en entendant leur débat qui continuait sur, de la princesse ou de la fée, laquelle était la plus forte. Il les laissa débattre, sans répondre aux provocations de Cassandre. Il n’avait jamais dit, lui, que les femmes étaient plus faibles que les hommes. Il n’y croyait pas un instant ! Elle n’allait pas lui mettre sur le dos tous les travers de la société inégalée entre les sexes tout de même !

- Je serai bien bête de dire le contraire, répondit-il avec un air malicieux, alors que je suis le seul homme dans cette pièce. Je me ferai lyncher en moins de deux !

Et il leur tira la langue à toutes les trois, avant de reprendre son histoire. Comme Cassandre s’étonnait de son courage pourtant bien visible, il secoua la tête :

- Mais non, il ne l’est pas ! C’est bien le problème ! Il fait semblant ! Tu vas voir.

L’histoire toucha à la fin de la deuxième partie. Il les interrogea innocemment sur la suite… ou comment déguiser le fait que vous n’aviez pas encore trouvé la fin et qu’il vous fallait de l’inspiration pour poursuivre ! C’était les risques du métier, lorsque l’on improvisait au fur et à mesure.

L’idée de Grâce était bonne mais …

- Tu as oublié la soupe en champignons, dans ta version, petite fée !

Il eut un sourire, et poursuivit alors :

- Ils entrèrent donc la grotte. Elle était sombre et humide. Sire Jacquelin claquait des dents parce qu’il avait peur. Il tremblait de tous ses membres et comme il portait sa belle armure, le métal cliquetait contre le métal. Heureusement que la vieille femme est sourde, se disait-il, elle me prendrait pour un pleutre !. Ils atteignirent une cavité plus large et mieux éclairée. Notre chevalier crut d’abord à des bougies qui éclairaient le lieu mais en s’approchant... (il imita l’air intrigué) ... il se rendit compte que c’était des lucioles. Les plus grosses lucioles qu’il n’avait jamais vues. Il poussa un cri effrayé, fit trois pas en arrière. La vieille femme rit devant lui. N’a-ayez p-pas p-peur. Ce s-sont d-des am-amies.. Sire Jacquelin se détendit, mais pas vraiment rassuré. Il se rappela pourquoi il était venu dans la forêt.

Sylvère fit une pause, s’étira quelques secondes avant de reprendre là où il s’était arrêté :

- Il voulait devenir courageux ! Et il tenait la vieille femme, elle devait savoir elle ! Plein d’espoir, il demanda : “Mendiante, vous qui habitez dans cette forêt, connaissez-vous la fée qui est la maîtresse des lieux ?. La vieille femme ne se tourna pas, elle resta occupée sur ses affaires, elle semblait sortir quelques chose. C’-c’est moi, me-messire.. Le chevalier fut surpris : Mais vous êtes laide ! - et a-alors ?! f-faut-il for-forcément êt-être j-jeune et b-belle p-pour êt-être un-une fée o-ou un-e p-prince-cesse ? V-vous êt-êtes b-bêtes, v-vous, l-les ho-hommes.. Sire Jacquelin se sentit idiot et ne répondit rien. Il regarda alors ce qu’elle faisait. Il vit alors qu’elle préparait une sorte de soupe et qu’elle y mettait des champignons. Il demanda ce que c’était, elle lui dit de se taire.

Il observa les réactions de ses trois spectatrices.

- Quand la soupe fut prête, la vieille femme mit le bracelet du chevalier à l’intérieur et déclara : V-voilà. S-si v-vous b-buvez tou-toute ce-cette s-soupe, v-vous s-serez cou-courageux. Vo-votre bra-bracelet au-aura é-été b-baigné d-dans l-la magie.. De nouveau, Sire Jacquelin fut surpris : Mais je ne vous aies pas dit ce que je voulais !. La vieille femme eut l’air exaspéré. (Sylvère imita la manière dont elle se détourna avec un geste de main agacé.) V-vous man-manquez t-tellement d’i-imagination ! A-allez ! Ré-récupérez vo-votre bracelet. Sire Jacquelin plongea sa main dans la soupe de champignons, un peu inquiet tout de même, et en ressortit son bracelet d’un air victorieux ! Il s’attendait à une quelconque sensation en touchant un objet magique mais rien. Cela ne le découragea pas : désormais, il possédait un bracelet puissant ! La vieille femme le chassa : a-allez, a-allez, p-partez. J-je d-dois f-faire m-mes éti-tirements p-pour mes rhu-rhumatismes. V-vous ve-rrez qu-quand v-vous se-rez vi-vieux ! Il fut poussé dehors.

Enfin, il entama la conclusion de son histoire.

- Il ne le savait pas, mais la soupe de champignons n’avait rien de magique, et le bracelet ne l’était pas plus. Mais pourtant, il n’eut plus jamais eu peur et les gens cessèrent de se moquer de lui !
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Message par Irène d'Aubeville Sam 26 Déc - 19:59

A l'objection de Cassandre, grâce fit un peu la moue. oui mais c'était comme ça... Irène pour sa part rit. Elle retenait plutôt bien les choses sa filleule.. Nul doute que, véritablement, sa mère l'aurait adoré.

Grâce fronça ensuite les sourcils.

- Il a pas été méchant, il pré... prév... prévelait... enfin il prenait des impôts ! Et puis c'est moi qui avait donné la médaille d'abord puis maman est retournée la chercher !

Elle ne comprit pas toute la suite mais laissa courir, trop impatiente d'avoir la suite tandis qu'Irène secouait la tête. Décidément... Pauvre Sylvère... Elle sourit à sa réponse sur la question des femmes. Malin... Grâce pour sa part l'approuva à la suite. oui, il fallait encore qu'il fasse ses preuves le chevalier ! Elle fut un peu déçue et triste d'avoir oublié la soupe mais acquiesça en le laissant continuer. Elle frissonna un peu à l'entrée de la grotte mais Irène la rassura en la gardant contre elle. Elle s'émerveilla ensuite.

- Oh, des lucioles, comme c'est joli !

Elle rit ensuite avec de la bêtise du chevalier. Bah oui, bien sûr qu'elle pouvait être une princesse et une fée la vieille dame ! Elle écouta ensuite la fin avec de grands yeux puis applaudit.

- Bravo, bravo ! C'était super bien !

Irène pour sa part sourit en approuvant.

- En effet, tu as un talent de conteur certain.
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