[19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
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[19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Gérald déposa Dame Kergemont dans une ruelle excentrée afin de ne pas lui imposer une venue en grande pompe devant toute la ville. Puis, il fit claquer son fouet pour faire patienter ses chevaux non loin de là dans un coin d’herbe.
Lavinia repositionna sa cape sur ses épaules et abattit sa capuche, la fraîcheur de la région lui gelait les os. Elle n’était plus habituée au climat moins tempéré de ce pays. D’un pas décidé, elle s’engouffra dans les méandres de la ville. Elle reconnut au passage certaines bâtisses et d’autres pas. Le temps s’était stoppé, elle ne savait plus depuis combien de temps elle flânait de la sorte en toute liberté. La raison la ressaisit et elle se concentra sur l’architecture de la ville.
Ses yeux s’arrêtèrent un instant sur l’église, là où les derniers sacrements furent rendus à sa mère. Lavinia effaça bien vite ce douloureux souvenir pour se remettre à arpenter les ruelles pavées. Ses pas la conduisirent proche d’un magasin aux airs de mercerie. Elle n’osa pas rentrer dans l’enceinte de peur de se laisser emporter par l’euphorie de sa passion, ce qui ne laisserait pas une première impression correcte de sa personne. Luttant contre cette pulsion, elle s’en mordilla la lèvre. Tout comme un peu plus tôt dans la journée, une sensation là fit regarder sur sa droite. À travers la foule, elle était pourtant sûre d’avoir repéré un individu qui la fixait.
Lavinia se força à rester sereine et se sentir en sécurité dans la foule de badauds. Mais très vite son angoisse prit le dessus, il lui semblait que la silhouette la suivait toujours malgré sa promenade assez aléatoire dans les rues. Elle se trouvait à l’opposé du lieu où l’attendait sa diligence pour son plus grand malheur.
C’est alors qu’elle profita d’un attroupement de villageois pour tenter une fuite plus ou moins discrète. Elle arrivait aux abords d’un embranchement et voulut s’orienter dans une rue parallèle pour échapper à son poursuivant. Au petit trop, ses chevilles amorçaient un virage à quatre-vingt dix degrés pour s’engouffrer dans la petite ruelle. Son regard était rivé sur la foule à la recherche de la fameuse silhouette ce qui ne lui fut pas profitable.
Lavinia ne s'attendait pas à percuter de plein fouet quelqu’un, et encore moins une personne aussi solidement bâtie. L’impact la fit basculer en arrière, son corps attiré par les pavés.
Lavinia repositionna sa cape sur ses épaules et abattit sa capuche, la fraîcheur de la région lui gelait les os. Elle n’était plus habituée au climat moins tempéré de ce pays. D’un pas décidé, elle s’engouffra dans les méandres de la ville. Elle reconnut au passage certaines bâtisses et d’autres pas. Le temps s’était stoppé, elle ne savait plus depuis combien de temps elle flânait de la sorte en toute liberté. La raison la ressaisit et elle se concentra sur l’architecture de la ville.
Ses yeux s’arrêtèrent un instant sur l’église, là où les derniers sacrements furent rendus à sa mère. Lavinia effaça bien vite ce douloureux souvenir pour se remettre à arpenter les ruelles pavées. Ses pas la conduisirent proche d’un magasin aux airs de mercerie. Elle n’osa pas rentrer dans l’enceinte de peur de se laisser emporter par l’euphorie de sa passion, ce qui ne laisserait pas une première impression correcte de sa personne. Luttant contre cette pulsion, elle s’en mordilla la lèvre. Tout comme un peu plus tôt dans la journée, une sensation là fit regarder sur sa droite. À travers la foule, elle était pourtant sûre d’avoir repéré un individu qui la fixait.
Lavinia se força à rester sereine et se sentir en sécurité dans la foule de badauds. Mais très vite son angoisse prit le dessus, il lui semblait que la silhouette la suivait toujours malgré sa promenade assez aléatoire dans les rues. Elle se trouvait à l’opposé du lieu où l’attendait sa diligence pour son plus grand malheur.
C’est alors qu’elle profita d’un attroupement de villageois pour tenter une fuite plus ou moins discrète. Elle arrivait aux abords d’un embranchement et voulut s’orienter dans une rue parallèle pour échapper à son poursuivant. Au petit trop, ses chevilles amorçaient un virage à quatre-vingt dix degrés pour s’engouffrer dans la petite ruelle. Son regard était rivé sur la foule à la recherche de la fameuse silhouette ce qui ne lui fut pas profitable.
Lavinia ne s'attendait pas à percuter de plein fouet quelqu’un, et encore moins une personne aussi solidement bâtie. L’impact la fit basculer en arrière, son corps attiré par les pavés.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Eldred avait profité du ravitaillement quotidien de Frenn pour se porter volontaire pour une excursion au marché. Puisqu’il était désormais les oreilles du baron, il se devait de les laisser trainer dans les lieux où les rumeurs circulaient. Il y avait bien sûr les tavernes, mais sa condition -et surtout son absence de ressource- l’empêchait d’y accéder. Ne restait donc que les étals animés des maraichers et autres bouchers au petit matin ; où la foule se pressait tant pour remplir panier en osier que pour discuter avec son prochain.
Malgré la fraicheur de ce mois de décembre -pour un zakrotien, le climat restait doux-, il y avait tout de même eu foule autour des échoppes colorées. Des bribes de discussions saisies au vol, il y avait bien sûr les indispensables point météo -le gel, la neige, les récoltes médiocres- et santé -l’arrivée des fièvres et autres tuberculoses- mais également d’autres sujets nettement plus intéressants tels que l’arrivée du Cardinal Matthieu. Si certains n’appréciaient guère cet homme effrayant et bien trop radical, d’autres l’accueillaient avec de profonds espoirs, exaspérés par la déferlante de vices et de pêchés qui se répandait dans la capitale. De là, le débat évolua sur ce fameux sorcier Hyriel qui était recherché. Les avis étaient on ne peut plus partagés sur son sujet et le dialogue fut des plus animés. On parla également du retour du Père Thierry. On l’avait revu plusieurs fois éméché à la taverne et chacun y allait de son pronostique concernant le temps que mettrait les chevaux à revenir au galop.
Eldred quitta le marché, panier bien chargé : viandes, fromage, lait, œufs, tout y était. Il quitta les rues principales pour les chemins de traverse afin de gagner du temps et d’éviter la foule qui se rendait à la messe. Il tourna une nouvelle fois sur sa droite et ne fit pas trois pas qu’une femme regardant derrière elle le heurta de plein fouet sans qu’il ne puisse l’éviter. Les œufs, posés en équilibre instable sursautèrent et s’écrasèrent contre son corset avant qu’elle ne bascule en arrière. Le zakrotien tendit sa main libre, mais trop tard. Elle s’étalait déjà dans les ruelles fangeuses de la capitale.
Il s’accroupit et lui offrit sa main pour l’aider à se redresser. Elle était belle avec ses cheveux châtains. Il aurait juré l’avoir vu quelque part sans parvenir à savoir où. À en juger son élégante tenue, bien loin de son propre manteau de laine rêche, il s’agissait de quelqu’un d’important. Il regretta soudainement de ne pas avoir la mémoire de son ami…
- Vous n’êtes pas blessée ? demanda-t-il posément.
Malgré la fraicheur de ce mois de décembre -pour un zakrotien, le climat restait doux-, il y avait tout de même eu foule autour des échoppes colorées. Des bribes de discussions saisies au vol, il y avait bien sûr les indispensables point météo -le gel, la neige, les récoltes médiocres- et santé -l’arrivée des fièvres et autres tuberculoses- mais également d’autres sujets nettement plus intéressants tels que l’arrivée du Cardinal Matthieu. Si certains n’appréciaient guère cet homme effrayant et bien trop radical, d’autres l’accueillaient avec de profonds espoirs, exaspérés par la déferlante de vices et de pêchés qui se répandait dans la capitale. De là, le débat évolua sur ce fameux sorcier Hyriel qui était recherché. Les avis étaient on ne peut plus partagés sur son sujet et le dialogue fut des plus animés. On parla également du retour du Père Thierry. On l’avait revu plusieurs fois éméché à la taverne et chacun y allait de son pronostique concernant le temps que mettrait les chevaux à revenir au galop.
Eldred quitta le marché, panier bien chargé : viandes, fromage, lait, œufs, tout y était. Il quitta les rues principales pour les chemins de traverse afin de gagner du temps et d’éviter la foule qui se rendait à la messe. Il tourna une nouvelle fois sur sa droite et ne fit pas trois pas qu’une femme regardant derrière elle le heurta de plein fouet sans qu’il ne puisse l’éviter. Les œufs, posés en équilibre instable sursautèrent et s’écrasèrent contre son corset avant qu’elle ne bascule en arrière. Le zakrotien tendit sa main libre, mais trop tard. Elle s’étalait déjà dans les ruelles fangeuses de la capitale.
Il s’accroupit et lui offrit sa main pour l’aider à se redresser. Elle était belle avec ses cheveux châtains. Il aurait juré l’avoir vu quelque part sans parvenir à savoir où. À en juger son élégante tenue, bien loin de son propre manteau de laine rêche, il s’agissait de quelqu’un d’important. Il regretta soudainement de ne pas avoir la mémoire de son ami…
- Vous n’êtes pas blessée ? demanda-t-il posément.
- Spoiler:
- @Dyonis Howksley de Frenn Pour les rumeurs du marché en début de post
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Le choc avec le pavé ne fut pas aussi violent qu’elle l’eut cru et son fessier ne s’en tira qu’avec un léger échauffement. Rouge de honte et totalement perdue, le premier réflexe pour se protéger des avides de commérages fut de rabattre sa capuche qui avait glissé sur ses épaules. Elle s’empressa de saisir la main charitable qui était venue à son secours et se remit sur pieds.
La panique qui l’habitait la força à regarder derrière elle pour repérer la silhouette qui la pourchassait. Mais parmi la foule, elle ne put reconnaître son furtif inconnu. Les badauds ayant assisté à la scène se désintéressèrent de l’évènement, un autre plus croustillant se déroulerait sur la place du marché chuchotait-on.
—Vous n’êtes pas blessée ?
Lavinia s’aperçut que son comportement laissait à désirer en vue de la situation. Elle se mordilla une nouvelle fois la lèvre, honteuse de perdre ainsi tous ses moyens et l’éthique dut à son rang. Elle croisa le regard profond de l’homme qui se tenait face à elle, un regard interrogateur qui lui semblait franc et sincère. Elle s’apprêtait à prendre la parole lorsque le physique du jeune homme lui sauta aux yeux ce qui fit mourir sur ses lèvres la réponse qu’elle devait lui donner. Il était fort imposant, ce n’est pas sa musculature qui l’impressionna en premier lieu, mais sa taille. L’effet était encore plus saisissant au vue de la petite taille de Lavinia. Elle se reprit bien vite de peur de se montrer grossière et voulut se dépoussiérer la poitrine pour reprendre un semblant de contenance.
Ses doigts gelés rencontrèrent une substance visqueuse. La première pensée qui lui traversa l’esprit fut de se fustiger pour avoir oublier ses gants dans sa diligence ce qui aurait éviter un tel désagrément. Puis elle observa de nouveau le jeune homme pour prendre, avec un temps de retard, conscience qu’en percutant le malheureux elle venait de détruire sa provision d'œuf. De manière un peu trop vive, Lavinia chercha frénétiquement sa bourse au-dessous de ses tissus.
— Veuillez accepter mes plus plates excuses monsieur, balbutia-t-elle. C’est plutôt à moi de vous poser cette question, je viens tout de même de vous percuter au grand dam de la bienséance.
Les mains tremblantes de Lavinia peinaient à se saisir de quelques sous pour dédommager le malheureux .
— Je ne peux décemment pas me présenter devant mes gens affublée de la sorte…
Elle ne se rendit pas compte qu’elle disait à voix haute les pensées qui s'entrechoquaient dans son son esprit. Des pensées confuses, entre sa course poursuite, l’état de ses vêtements qui ferait parler ses suivants et la pauvre victime qui essuyait sa maladresse, elle était perdue. Lavinia avait conscience de l’état déplorable qu’elle devait montrer et pria intérieurement pour que le jeune homme ne l’a pris pas pour une simple d’esprit ou une démente.
Le regard soutenu de son interlocuteur la stoppa net dans ses divagations. Elle crut que celui-ci attendait avec impatience une compensation pour ses œufs perdus et se hâta de lui tendre les quelques pièces qu’elle avait emportées.
— J’espère que cela suffira à couvrir vos frais pour les oeufs et la honte que j’ai pu vous apporter avec mon geste impudent.
Lavinia s’apprêtait à s’incliner légèrement pour faire accepter ses excuses lorsque quelqu’un frôla son dos. L’image de cette silhouette terrifiante lui revint en tête. De peur elle poussa un léger cri et tandis qu’un frisson lui saisissait l’échine, se positionna derrière le grand homme, se servant de sa carrure comme protection.
Si celui-ci n’était pas convaincut d’avoir à faire à une folle, elle en était sûre, à présent, il ne pouvait la considérer que comme tel.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
La pauvre était assise au milieu des immondices dans sa belle robe qui devait sans doute valoir une fortune. Comble de l’ironie, même le devant était désormais tâché d’une omelette spontanée. Il suivit son regard qui se tourna vers l’autre extrémité de la traverse, mais il n’y avait rien. Il reposa inquiet son regard sur la jeune femme avant de s’enquérir son état. Ah les nobles ! Toujours à croire que la honte pouvait les foudroyer sur place. C’était bien le problème de ces gens qui étaient si occupés à paraitre qu’ils en oubliaient d’être. Comme s’il se souciait de son velours souillé. Ce n’était qu’un vêtement ! Mais il savait ô combien les femmes pouvaient être coquettes. Coquetterie qui augmentait de pair avec le rang, bien souvent.
Il pencha la tête d’un air navré lorsqu’elle découvrit la substance gluante qui s’écoulait entre les riches broderies. Les femmes mettaient vraiment ce genre de choses sur leurs cheveux ? Il inclina la tête à ses excuses avant de reprendre en souriant
- Allons ce n’est rien, je vous assure. Ce n’est pas une petite brindille comme vous qui risque de me blesser en me percutant!
Les mains tétanisées, elle avait bien du mal à desserrer le cordon de cuir. Eldred posa son panier sur un rebord de fenêtre et retira son manteau qu’il roula en boule dans sa large main.
- Vous permettez que je vous enlève l’excédent ? demanda-t-il dans l’espoir qu’elle parvienne ainsi à se calmer une fois plus présentable.
Sa main lui tendit finalement quelques pièces -bien trop pour des œufs !- qu’il aurait été malvenu de refuser. Il ne doutait pas que cela n’aurait fait qu’augmenter son malaise, quand bien même il n’aurait pas risqué grand-chose en revenant sans une partie de sa cargaison. Il s’inclina profondément et les glissa avec les autres dans un petit tintement. Ce fut à ce moment qu'un homme encapuchonné les frôla – il ne pouvait guère passer autrement dans l’étroit passage-. La jeune femme sursauta dans un cri de souris et se réfugia derrière lui. Le zakrotien pivota lentement pour lui faire face.
- Vous a-t-on importunée Madame? Vous n’avez pas d’escorte ? demanda-t-il en cherchant une silhouette invisible du regard.
Les dames sortaient rarement seules. Et c’était sans doute mieux ainsi lorsque l’on voyait la canaille qui trainait dans les rues. Entre les tire-laines et les coupe-jarrets qui pullulaient, elle aurait tôt fait de finir rançonnée. D’autant plus qu’elle ne semblait pas avoir la moindre notion de défense et à peine plus de survie.
Il pencha la tête d’un air navré lorsqu’elle découvrit la substance gluante qui s’écoulait entre les riches broderies. Les femmes mettaient vraiment ce genre de choses sur leurs cheveux ? Il inclina la tête à ses excuses avant de reprendre en souriant
- Allons ce n’est rien, je vous assure. Ce n’est pas une petite brindille comme vous qui risque de me blesser en me percutant!
Les mains tétanisées, elle avait bien du mal à desserrer le cordon de cuir. Eldred posa son panier sur un rebord de fenêtre et retira son manteau qu’il roula en boule dans sa large main.
- Vous permettez que je vous enlève l’excédent ? demanda-t-il dans l’espoir qu’elle parvienne ainsi à se calmer une fois plus présentable.
Sa main lui tendit finalement quelques pièces -bien trop pour des œufs !- qu’il aurait été malvenu de refuser. Il ne doutait pas que cela n’aurait fait qu’augmenter son malaise, quand bien même il n’aurait pas risqué grand-chose en revenant sans une partie de sa cargaison. Il s’inclina profondément et les glissa avec les autres dans un petit tintement. Ce fut à ce moment qu'un homme encapuchonné les frôla – il ne pouvait guère passer autrement dans l’étroit passage-. La jeune femme sursauta dans un cri de souris et se réfugia derrière lui. Le zakrotien pivota lentement pour lui faire face.
- Vous a-t-on importunée Madame? Vous n’avez pas d’escorte ? demanda-t-il en cherchant une silhouette invisible du regard.
Les dames sortaient rarement seules. Et c’était sans doute mieux ainsi lorsque l’on voyait la canaille qui trainait dans les rues. Entre les tire-laines et les coupe-jarrets qui pullulaient, elle aurait tôt fait de finir rançonnée. D’autant plus qu’elle ne semblait pas avoir la moindre notion de défense et à peine plus de survie.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
La bienveillance du jeune homme finit par rassurer Lavinia qui, pour une fois depuis ses déambulations dans les ruelles, se sentait en sécurité. La carrure et l’aura de son interlocuteur aidait grandement à installer ce semblant d’ambiance rassurante. Le fait de sacrifier son manteau afin de nettoyer son corset en disait long sur la bienveillance de cet inconnu. Même un gentleman de ce nom aurait rechigné à en faire de même.
— Vous a-t-on importunée Madame ? Vous n’avez pas d’escorte ?
Oui et double oui, pour le grand damne de la jeune femme. Pour le deuxième point, elle ne pouvait que s’en prendre à elle-même. Quelle folie lui avait-elle pris pour s’aventurer seule de la sorte ? Les souvenirs de son enfance parcourant en toute innocence les ruelles sans le moins du monde se sentir en danger. Le centre ville avait-il changé de manière si radicale ou s’était-elle fourvoyée dans des chimères enfantines? Il n’en était pas moins que l’on attendait une réponse de sa part et vue les dégâts causés par sa personne elle se devait d’être franche.
— A vrai dire, je suis prête à jurer devant Dieu que quelqu’un me suivait depuis un bon moment… Mais il semble avoir abandonné son méfait ou quoi qu’il est souhaité faire d’autre.
Elle pensait pouvoir se défiler quant à la deuxième interrogation, pourtant justifié, du jeune homme, mais en vue de son regard insistant avoua sa faute.
— Quant à l’escorte, je n’en ai point, chuchota-t-elle à voix basse. Voyez-vous, fut un temps, je parcourais ces ruelles en toute impunité. J’ai eu le malheur de croire que cela n’avait pas changé…
Elle se perdit quelques instants dans ses souvenirs d’enfance, ce goût prononcé pour le vadrouillage initié par sa défunte mère.
Une discrète sonorité amorcée par le jeune homme la ramena sur terre. Elle n’avait que trop user de la patience du malheureux.
— Je ne gâcherai pas plus de votre temps, déclara-t-elle. Je dois avouer que ma connaissance géographique de l’endroit est beaucoup plus floue que je n’aurais cru. Auriez-vous la gentillesse de m’indiquer un endroit où je pourrais arranger ma tenue en toute discrétion ?
L’homme sembla réfléchir un instant et Lavinia commença à se dire qu’elle avait abusé de la gentillesse de celui-ci.
— Je suis désolée de m’imposer de la sorte, ne faites plus attention à moi. Je trouverais bien un moment où un autre mon chemin.
Lavinia fit un quelques pas d’un côté puis d’un autre et s’apprêtait à choisir un chemin au hasard pour rejoindre le centre-ville. Toutes cette agitations lui en avait fait même oublié d’où elle venait.
— Vous a-t-on importunée Madame ? Vous n’avez pas d’escorte ?
Oui et double oui, pour le grand damne de la jeune femme. Pour le deuxième point, elle ne pouvait que s’en prendre à elle-même. Quelle folie lui avait-elle pris pour s’aventurer seule de la sorte ? Les souvenirs de son enfance parcourant en toute innocence les ruelles sans le moins du monde se sentir en danger. Le centre ville avait-il changé de manière si radicale ou s’était-elle fourvoyée dans des chimères enfantines? Il n’en était pas moins que l’on attendait une réponse de sa part et vue les dégâts causés par sa personne elle se devait d’être franche.
— A vrai dire, je suis prête à jurer devant Dieu que quelqu’un me suivait depuis un bon moment… Mais il semble avoir abandonné son méfait ou quoi qu’il est souhaité faire d’autre.
Elle pensait pouvoir se défiler quant à la deuxième interrogation, pourtant justifié, du jeune homme, mais en vue de son regard insistant avoua sa faute.
— Quant à l’escorte, je n’en ai point, chuchota-t-elle à voix basse. Voyez-vous, fut un temps, je parcourais ces ruelles en toute impunité. J’ai eu le malheur de croire que cela n’avait pas changé…
Elle se perdit quelques instants dans ses souvenirs d’enfance, ce goût prononcé pour le vadrouillage initié par sa défunte mère.
Une discrète sonorité amorcée par le jeune homme la ramena sur terre. Elle n’avait que trop user de la patience du malheureux.
— Je ne gâcherai pas plus de votre temps, déclara-t-elle. Je dois avouer que ma connaissance géographique de l’endroit est beaucoup plus floue que je n’aurais cru. Auriez-vous la gentillesse de m’indiquer un endroit où je pourrais arranger ma tenue en toute discrétion ?
L’homme sembla réfléchir un instant et Lavinia commença à se dire qu’elle avait abusé de la gentillesse de celui-ci.
— Je suis désolée de m’imposer de la sorte, ne faites plus attention à moi. Je trouverais bien un moment où un autre mon chemin.
Lavinia fit un quelques pas d’un côté puis d’un autre et s’apprêtait à choisir un chemin au hasard pour rejoindre le centre-ville. Toutes cette agitations lui en avait fait même oublié d’où elle venait.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Il frotta son manteau sur le corset afin d’enlever autant que possible les traces d’œufs. Certes, ce n’était pas l’idéal mais à défaut de mieux… Quant à son manteau, il le rincerait de retour au domaine ce n’était pas bien grave. Le bas était de toute façon déjà maculé d’éclaboussures.
Il acquiesça lorsqu’elle affirma avoir été suivie. Il comprenait aisément sa panique et comment elle avait pu en venir à ne pas le voir au milieu de cette étroite ruelle. A coup sûr, il avait abandonné sa proie en constatant la présence d’Eldred à ses côtés. Ces lâches avaient bien rarement envie d’en découdre avec qui ce soit, qui plus était un homme de sa carrure.
- Vous êtes bien téméraire en ce cas. Surtout si vous ne portez rien pour vous défendre d’une éventuelle agression
Il afficha un sourire et secoua sa cape avant d’en draper ses épaules. Il doutait fortement d’une intervention divine en cas de viol. Et dans les ruelles sombres de Braktenn personne ne vous entendez crier. Il se saisit de son panier. Elle souhaitait se changer, ce qui était parfaitement compréhensible. Le zakrotien se mit à chercher dans son esprit le meilleur endroit. L’église peut-être ? Puis il songea à la boutique d’Irène. La jeune femme ne semblait pas dépourvue de moyens et puis il y croiserait peut-être Cassandre ?
— Je suis désolée de m’imposer de la sorte, ne faites plus attention à moi. Je trouverais bien un moment où un autre mon chemin.
Eldred sortit brusquement de ses pensées et récupéra son panier alors qu’elle tentait de prendre la poudre d’escampette. Il attrapa son bras pour la retenir.
- Vous ne me dérangez pas allons. Vous tenez tant que ça à fuir à l’aveuglette dans toutes les ruelles de Braktenn ? demanda-t-il un brin taquin Je vais vous accompagner jusqu’à la Roz Azùl. Vous y trouverez toutes les fanfreluches qui vous feront envie là-bas. Et la propriétaire est une femme charmante, vous verrez.
Il la devança légèrement d’une large enjambée avant de tourner la tête dans sa direction
- Vous venez ? On va couper par les petites rues. Elles sont moins bondées à cette heure-ci.
Elle ne risquerait désormais plus de mauvaises rencontres. Les braktennois avaient tendance à se défier des zakrotiens. Sauvages, barbares, cannibales, violents… On racontait tant de choses sur son peuple qu’il en était presque un croque-mitaine. L’usurpateur n’avait, de fait, rien arrangé. Mais cela avait parfois son avantage.
- Et regardez où vous mettez les pieds. Ce n’est pas franchement propre.
Et c’était peu dire au vu de l’étrange bouillie maronnasse mêlée de neige qui recouvrait les pavés. Enfin… C’était toujours plus propre qu’un champ de bataille. Infiniment plus propre même.
Il acquiesça lorsqu’elle affirma avoir été suivie. Il comprenait aisément sa panique et comment elle avait pu en venir à ne pas le voir au milieu de cette étroite ruelle. A coup sûr, il avait abandonné sa proie en constatant la présence d’Eldred à ses côtés. Ces lâches avaient bien rarement envie d’en découdre avec qui ce soit, qui plus était un homme de sa carrure.
- Vous êtes bien téméraire en ce cas. Surtout si vous ne portez rien pour vous défendre d’une éventuelle agression
Il afficha un sourire et secoua sa cape avant d’en draper ses épaules. Il doutait fortement d’une intervention divine en cas de viol. Et dans les ruelles sombres de Braktenn personne ne vous entendez crier. Il se saisit de son panier. Elle souhaitait se changer, ce qui était parfaitement compréhensible. Le zakrotien se mit à chercher dans son esprit le meilleur endroit. L’église peut-être ? Puis il songea à la boutique d’Irène. La jeune femme ne semblait pas dépourvue de moyens et puis il y croiserait peut-être Cassandre ?
— Je suis désolée de m’imposer de la sorte, ne faites plus attention à moi. Je trouverais bien un moment où un autre mon chemin.
Eldred sortit brusquement de ses pensées et récupéra son panier alors qu’elle tentait de prendre la poudre d’escampette. Il attrapa son bras pour la retenir.
- Vous ne me dérangez pas allons. Vous tenez tant que ça à fuir à l’aveuglette dans toutes les ruelles de Braktenn ? demanda-t-il un brin taquin Je vais vous accompagner jusqu’à la Roz Azùl. Vous y trouverez toutes les fanfreluches qui vous feront envie là-bas. Et la propriétaire est une femme charmante, vous verrez.
Il la devança légèrement d’une large enjambée avant de tourner la tête dans sa direction
- Vous venez ? On va couper par les petites rues. Elles sont moins bondées à cette heure-ci.
Elle ne risquerait désormais plus de mauvaises rencontres. Les braktennois avaient tendance à se défier des zakrotiens. Sauvages, barbares, cannibales, violents… On racontait tant de choses sur son peuple qu’il en était presque un croque-mitaine. L’usurpateur n’avait, de fait, rien arrangé. Mais cela avait parfois son avantage.
- Et regardez où vous mettez les pieds. Ce n’est pas franchement propre.
Et c’était peu dire au vu de l’étrange bouillie maronnasse mêlée de neige qui recouvrait les pavés. Enfin… C’était toujours plus propre qu’un champ de bataille. Infiniment plus propre même.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Lavinia se décida finalement sur la direction à prendre lorsque le jeune homme la retint par le bras. D’abord surprise par ce contact, qui se trouvait être le premier avec un homme excepté son mari depuis bien longtemps, le regard bienveillant de celui-ci la détendit à son plus grand étonnement.
— Vous ne me dérangez pas allons. Vous tenez tant que ça à fuir à l’aveuglette dans toutes les ruelles de Braktenn? Je vais vous accompagner jusqu’à la Roz Azùl. Vous y trouverez toutes les franfreluches qui vous feront envie là-bas. Et la propriétaire est une femme charmante, vous verrez
A ces mots, La jeune femme remercia Dieu de lui avoir envoyé une main secourable. De mauvaise grâce, elle s’accordait à admettre qu’elle n’aurait jamais pu retrouver son chemin toute seule et encore moins trouver un point d’ancrage pour remettre sa tenue en ordre.
— Je ne sais comment vous remercier mon bon monsieur pour votre gentillesse .Sachez que vous avez toute ma reconnaissance pour l’aide que vous m’offrez. J’espère que vos bonnes intentions ne vous mettent pas à mal auprès d’un quelconque tiers, je m’en voudrai pour cela…
Lavinia aurait bien souhaité connaître l’identité de son bienfaiteur, mais elle craignait qu’en lui demandant elle doive en faire de même. Cela ne la gênait pas outre mesure au détail près qu’elle ne connaissait pas la réputation de sa famille en ville. Elle avait peur qu’après avoir entendu son nom le jeune homme ne l’abandonne sur place de mépris.
— Vous venez ? On va couper par les petites rues. Elles sont moins bondées à cette heure-ci. Et regardez où vous mettez les pieds. Ce n’est pas franchement propre
Ce dernier commentaire la fit franchement sourire, contrairement à ce que le paraître pouvait dégager, elle n’était pas effrayée à se salir les pieds. Elle avait connu bien pire… Non, le problème de sa tenue était plus destinée à son retour dans sa demeure. Tant de nouveaux gens à son service, si elle ne maintenait pas une allure irréprochable bien vite son personnel la dénigreraient. Et les rumeurs vont bon train…
Ce jeune homme lui plaisait, les gens inconsciemment, ou pas, s’écartaient en sa présence et les regards glissaient sur elle pour se fixer sur son protecteur.
Elle peinait à trouver un sujet de conversation qui ne la fasse pas passer soit pour une précieuse ou bien une fille légère. Son bienfaiteur devait s’en rendre compte aux vues des œillades qu’il lui offraient à intervalles réguliers.
Perdues dans ses pensées, elle perdit le rythme des grandes enjambées de son guide. Elle se maudit d’avoir d’aussi courtes foulées. Lorsqu’un couple de gens se faufila entre elle et le jeune homme, elle se mit à trottiner de peur de le perdre. Son retard rattrapé, Lavinia posa une main sur le bras du jeune homme.
— Comme vous l’avez si bien souligné en me qualifiant de petite brindille, osa-t-elle un petit sourire aux lèvres, mes jambes tout aussi ridiculement courtes affublées de ces souliers ne peuvent maintenir la cadence de vos pas cavaliers. Je conçois vous être un fardeau, mais pouvez-vous ralentir quelques peu le temps que je reprenne mon souffle ?
L’espace d’un instant elle crut avoir offensé le jeune homme et lorsque celui-ci la fixa du regard, elle déglutit en sentant le rouge lui monter aux joues. Allait-il s’énerver ? Faire valoir son statut de femme pour la remettre à sa place ? Lavinia toute penaude attendait que le couperet tombe. Ces années d’isolement à attendre le retour de son époux lui avaient-elle dont fait perdre ses habitudes de sociabilisation ?
— Vous ne me dérangez pas allons. Vous tenez tant que ça à fuir à l’aveuglette dans toutes les ruelles de Braktenn? Je vais vous accompagner jusqu’à la Roz Azùl. Vous y trouverez toutes les franfreluches qui vous feront envie là-bas. Et la propriétaire est une femme charmante, vous verrez
A ces mots, La jeune femme remercia Dieu de lui avoir envoyé une main secourable. De mauvaise grâce, elle s’accordait à admettre qu’elle n’aurait jamais pu retrouver son chemin toute seule et encore moins trouver un point d’ancrage pour remettre sa tenue en ordre.
— Je ne sais comment vous remercier mon bon monsieur pour votre gentillesse .Sachez que vous avez toute ma reconnaissance pour l’aide que vous m’offrez. J’espère que vos bonnes intentions ne vous mettent pas à mal auprès d’un quelconque tiers, je m’en voudrai pour cela…
Lavinia aurait bien souhaité connaître l’identité de son bienfaiteur, mais elle craignait qu’en lui demandant elle doive en faire de même. Cela ne la gênait pas outre mesure au détail près qu’elle ne connaissait pas la réputation de sa famille en ville. Elle avait peur qu’après avoir entendu son nom le jeune homme ne l’abandonne sur place de mépris.
— Vous venez ? On va couper par les petites rues. Elles sont moins bondées à cette heure-ci. Et regardez où vous mettez les pieds. Ce n’est pas franchement propre
Ce dernier commentaire la fit franchement sourire, contrairement à ce que le paraître pouvait dégager, elle n’était pas effrayée à se salir les pieds. Elle avait connu bien pire… Non, le problème de sa tenue était plus destinée à son retour dans sa demeure. Tant de nouveaux gens à son service, si elle ne maintenait pas une allure irréprochable bien vite son personnel la dénigreraient. Et les rumeurs vont bon train…
Ce jeune homme lui plaisait, les gens inconsciemment, ou pas, s’écartaient en sa présence et les regards glissaient sur elle pour se fixer sur son protecteur.
Elle peinait à trouver un sujet de conversation qui ne la fasse pas passer soit pour une précieuse ou bien une fille légère. Son bienfaiteur devait s’en rendre compte aux vues des œillades qu’il lui offraient à intervalles réguliers.
Perdues dans ses pensées, elle perdit le rythme des grandes enjambées de son guide. Elle se maudit d’avoir d’aussi courtes foulées. Lorsqu’un couple de gens se faufila entre elle et le jeune homme, elle se mit à trottiner de peur de le perdre. Son retard rattrapé, Lavinia posa une main sur le bras du jeune homme.
— Comme vous l’avez si bien souligné en me qualifiant de petite brindille, osa-t-elle un petit sourire aux lèvres, mes jambes tout aussi ridiculement courtes affublées de ces souliers ne peuvent maintenir la cadence de vos pas cavaliers. Je conçois vous être un fardeau, mais pouvez-vous ralentir quelques peu le temps que je reprenne mon souffle ?
L’espace d’un instant elle crut avoir offensé le jeune homme et lorsque celui-ci la fixa du regard, elle déglutit en sentant le rouge lui monter aux joues. Allait-il s’énerver ? Faire valoir son statut de femme pour la remettre à sa place ? Lavinia toute penaude attendait que le couperet tombe. Ces années d’isolement à attendre le retour de son époux lui avaient-elle dont fait perdre ses habitudes de sociabilisation ?
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Il la sentit tressaillir lorsqu’il attrapa son bras. Son geste avait été spontané et il réalisa tout à coup qu’il aurait peut-être dû faire preuve d’un peu plus de retenue. Elle n’avait rien d’une fille du peuple cela sautait aux yeux. On pourrait le faire châtier pour avoir osé l’approcher ainsi. Cette idée fut rapidement chassée lorsqu’elle le remercia à grand renfort de « Monsieur ». Ce mot lui faisait toujours l’effet d’un costume trop large et trop beau pour lui. Il essaya tant bien que mal de réprimer le rire qui s’invitait, mais c’était peine perdue.
- Appelez-moi Eldred. Je n’ai rien d’un Monsieur. Regardez, il tira sur sa tunique couleur de terre en laine rêche puis sur sa cape, pas réellement plus élégante. vous trouvez vraiment que j’ai l’air d’un « Monsieur » ? Ne vous en faites pas pour moi. Je vous enverrai la note si on me réprimande!
L’Intendant lui tirerait sans doute les oreilles pour faire bonne figure face à son retard, mais ça n’irait sans doute guère plus loin. Il l’entraina aussitôt dans les petites ruelles fangeuses de la capitale où chacun déversait ses ordures depuis le haut de sa fenêtre. Elle accueillit la nouvelle d’un sourire ce qui lui fit plaisir : il aurait détesté devoir la porter ou encore supporter ses bougonneries jusqu’à la Rose Azùl. Comme elle gardait le silence, Eldred en fit de même. Ne sachant pas vraiment quoi dire de plus. Il n’était pas du genre à parler pour ne rien dire. Il se contenta donc de lui adresser quelques regards de temps à autre afin de vérifier si elle n’avait besoin de rien d’autre et aussi -parce qu’il fallait bien l’admettre- pour le plaisir de croiser ses grands yeux bruns de biche. Il y avait peu de monde dans les venelles et les rares personnes qu’ils croisèrent les évitèrent soigneusement, le prenant sans doute pour son garde attitré. Il marchait de son pas allongé lorsqu’il entendit soudainement le claquement rapproché des petits souliers pressés derrière lui puis une main se posa sur son bras. Il s’arrêta aussitôt pour lui faire face et écouter ces douces remontrances.
- Peut-être bien que j’avais envie de vous semer ! répondit-il moqueur en voyant son délicat teint de porcelaine s’empourprer Vous risquez de salir vos jolis doigts de princesse à les poser ainsi sur ma cape.
Sourire en coin, c’est d’un pas plus posé qu’il repartit tout en poursuivant la discussion -moyen comme un autre de s’assurer qu’elle était toujours à sa hauteur sans couler de longs regards indiscrets en sa direction-.
Il faut que vous m’expliquiez pourquoi les femmes aiment tant ces inconfortables chaussures. Peut-être que vous préférez monter à cheval ou vous faire conduire d’ordinaire ? Ou bien vous préférez rester chez vous? Vous n'avez pas l'air de bien connaitre les villes... demanda-t-il de sa voix rocailleuse aux accents nordiques.
Il emprunta un passage sur sa droite et ils débouchèrent quelques pas plus tard sur une rue commerçante, nettement plus fréquentée. La boutique d'Irène n'était plus très loin.
- Appelez-moi Eldred. Je n’ai rien d’un Monsieur. Regardez, il tira sur sa tunique couleur de terre en laine rêche puis sur sa cape, pas réellement plus élégante. vous trouvez vraiment que j’ai l’air d’un « Monsieur » ? Ne vous en faites pas pour moi. Je vous enverrai la note si on me réprimande!
L’Intendant lui tirerait sans doute les oreilles pour faire bonne figure face à son retard, mais ça n’irait sans doute guère plus loin. Il l’entraina aussitôt dans les petites ruelles fangeuses de la capitale où chacun déversait ses ordures depuis le haut de sa fenêtre. Elle accueillit la nouvelle d’un sourire ce qui lui fit plaisir : il aurait détesté devoir la porter ou encore supporter ses bougonneries jusqu’à la Rose Azùl. Comme elle gardait le silence, Eldred en fit de même. Ne sachant pas vraiment quoi dire de plus. Il n’était pas du genre à parler pour ne rien dire. Il se contenta donc de lui adresser quelques regards de temps à autre afin de vérifier si elle n’avait besoin de rien d’autre et aussi -parce qu’il fallait bien l’admettre- pour le plaisir de croiser ses grands yeux bruns de biche. Il y avait peu de monde dans les venelles et les rares personnes qu’ils croisèrent les évitèrent soigneusement, le prenant sans doute pour son garde attitré. Il marchait de son pas allongé lorsqu’il entendit soudainement le claquement rapproché des petits souliers pressés derrière lui puis une main se posa sur son bras. Il s’arrêta aussitôt pour lui faire face et écouter ces douces remontrances.
- Peut-être bien que j’avais envie de vous semer ! répondit-il moqueur en voyant son délicat teint de porcelaine s’empourprer Vous risquez de salir vos jolis doigts de princesse à les poser ainsi sur ma cape.
Sourire en coin, c’est d’un pas plus posé qu’il repartit tout en poursuivant la discussion -moyen comme un autre de s’assurer qu’elle était toujours à sa hauteur sans couler de longs regards indiscrets en sa direction-.
Il faut que vous m’expliquiez pourquoi les femmes aiment tant ces inconfortables chaussures. Peut-être que vous préférez monter à cheval ou vous faire conduire d’ordinaire ? Ou bien vous préférez rester chez vous? Vous n'avez pas l'air de bien connaitre les villes... demanda-t-il de sa voix rocailleuse aux accents nordiques.
Il emprunta un passage sur sa droite et ils débouchèrent quelques pas plus tard sur une rue commerçante, nettement plus fréquentée. La boutique d'Irène n'était plus très loin.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Eldred… Quel nom à la consonance exotique. Sa bonne humeur et son esprit taquin fit rire Lavinia, lui faisant oublier ses mésaventures du jour.
— Sachez qu’un gentleman ne se résume pas à son paraître mais également dans ses manières et ses actes. Vous ne portez peut-être pas la toilette d’un Monsieur, mais à ce que je peux en juger pour le moment vous n’avez pas à rougir de la comparaison.
Sa franchise allait la perdre un de ces jours, mais c’est l’une des caractéristiques qu’elle avait hérité de sa mère et qui à plus d’occasion qu’elle l’aurait voulu lui permit de se tenir à égal rend de messieurs prétentieux.
— Peut-être bien que j’avais envie de vous semer !
— Me semer ? répondit-elle du tac au tac. Je retire les compliments dont je vous ai affligé il y a quelques instants. Il est flagrant qu’un polisson se cache derrière ce masque de gentleman !
Lavinia se prenait au jeu avec plaisir. Là dans les ruelles, à l’abri de la société mondaine, la jeune femme redécouvrait sa personalité joviale libérée de l’étiquette. Elle profita de l’instant, consciente que sous peu, elle devrait réintégrer son statut de Dame de Kergemont. Pour le moment, elle se concentra sur les paroles d’Eldred.
— Ne le dites à personne et dans le cas contraire je nierai avoir tenu de tels propos ! Mais je m'inflige ce supplice pour, d’une part gagner quelques centimètres qui me manque cruellement et d’autre part qu’on me concidère comme une femme et non une enfant. Il est parfois difficile à ces messieurs de me voir autrement qu’une petite chose fragile…
A la mention du cheval, Lavinia en eut des frissons. Pour certains sa peur des chevaux n’étaient qu’un caprice attribuer à son statut de femme précieuse, mais la réalité était tout autre. Elle adorait observer de loin ces sublimes créatures, pouvoir caresser leur robe soyeuse… Elle n’en faisait rien, la peur l’étreignait dès qu’elle s’approchait à quelques pas d’un équidé. Cela l’a chagriné. Tout était parti d’une insistance trop prononcée de son paternel à la faire montrer trop jeune. Ce n’était pas sa faute, heureux comme il était de partager sa passion avec sa progéniture, mais un cabrage fâcheux avait fini par effrayer l’enfant qu’elle était.
— Moi sur un cheval ? Si vous-saviez …
Eldred sembla l'interroger du regard, demander plus amples explications sur sa déclaration. Elle tenta de noyer le poisson en changeant de conversation. En espérant que celui-ci passe sur cette histoire de cheval. Lavinia craignait qu’il ne se moque de sa phobie, tout comme ses frères l’ont bien fait durant plusieurs années.
— Il est vrai que la ville ne m’est plus aussi familière que dans le temps. J’ai longtemps vécu en campagne isolée dans l’arrière pays. Les distractions aux alentours étaient quasi inexistantes… Mais je compte bien remédier à cela !
La rue commerçante qui s’ouvrit à eux ne fut pas inconnue à la jeune femme. Elle était sûre à présent d’être déjà passé par ici. L’atmosphère ressentie comme oppressante plus tôt se transforma en une ambiance vivifiante. Être accompagnée et ne plus se sentir seule parmi la foule changeait les perspectives.
Eldred se dirigeait vers la boutique qu’elle avait entre aperçue auparavant et s’était efforcée de ne pas ouvrir les portes. Etait-ce cela la Roz Azùl ?
— Sachez qu’un gentleman ne se résume pas à son paraître mais également dans ses manières et ses actes. Vous ne portez peut-être pas la toilette d’un Monsieur, mais à ce que je peux en juger pour le moment vous n’avez pas à rougir de la comparaison.
Sa franchise allait la perdre un de ces jours, mais c’est l’une des caractéristiques qu’elle avait hérité de sa mère et qui à plus d’occasion qu’elle l’aurait voulu lui permit de se tenir à égal rend de messieurs prétentieux.
— Peut-être bien que j’avais envie de vous semer !
— Me semer ? répondit-elle du tac au tac. Je retire les compliments dont je vous ai affligé il y a quelques instants. Il est flagrant qu’un polisson se cache derrière ce masque de gentleman !
Lavinia se prenait au jeu avec plaisir. Là dans les ruelles, à l’abri de la société mondaine, la jeune femme redécouvrait sa personalité joviale libérée de l’étiquette. Elle profita de l’instant, consciente que sous peu, elle devrait réintégrer son statut de Dame de Kergemont. Pour le moment, elle se concentra sur les paroles d’Eldred.
— Ne le dites à personne et dans le cas contraire je nierai avoir tenu de tels propos ! Mais je m'inflige ce supplice pour, d’une part gagner quelques centimètres qui me manque cruellement et d’autre part qu’on me concidère comme une femme et non une enfant. Il est parfois difficile à ces messieurs de me voir autrement qu’une petite chose fragile…
A la mention du cheval, Lavinia en eut des frissons. Pour certains sa peur des chevaux n’étaient qu’un caprice attribuer à son statut de femme précieuse, mais la réalité était tout autre. Elle adorait observer de loin ces sublimes créatures, pouvoir caresser leur robe soyeuse… Elle n’en faisait rien, la peur l’étreignait dès qu’elle s’approchait à quelques pas d’un équidé. Cela l’a chagriné. Tout était parti d’une insistance trop prononcée de son paternel à la faire montrer trop jeune. Ce n’était pas sa faute, heureux comme il était de partager sa passion avec sa progéniture, mais un cabrage fâcheux avait fini par effrayer l’enfant qu’elle était.
— Moi sur un cheval ? Si vous-saviez …
Eldred sembla l'interroger du regard, demander plus amples explications sur sa déclaration. Elle tenta de noyer le poisson en changeant de conversation. En espérant que celui-ci passe sur cette histoire de cheval. Lavinia craignait qu’il ne se moque de sa phobie, tout comme ses frères l’ont bien fait durant plusieurs années.
— Il est vrai que la ville ne m’est plus aussi familière que dans le temps. J’ai longtemps vécu en campagne isolée dans l’arrière pays. Les distractions aux alentours étaient quasi inexistantes… Mais je compte bien remédier à cela !
La rue commerçante qui s’ouvrit à eux ne fut pas inconnue à la jeune femme. Elle était sûre à présent d’être déjà passé par ici. L’atmosphère ressentie comme oppressante plus tôt se transforma en une ambiance vivifiante. Être accompagnée et ne plus se sentir seule parmi la foule changeait les perspectives.
Eldred se dirigeait vers la boutique qu’elle avait entre aperçue auparavant et s’était efforcée de ne pas ouvrir les portes. Etait-ce cela la Roz Azùl ?
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Sa répartie et son rire carillonnant ne laissèrent pas Eldred indifférent qui s’inclina maladroitement en guise de remerciement à ses propos. Compliments qu’elle retira bien vite lorsqu’il ne put s’empêcher de la taquiner.
- C’est bien le problème des masques, belle princesse : on ne sait jamais ce qu’il se cache derrière !
Il lui adressa un sourire entendu. Ce n’était pas tous les jours qu’il avait le plaisir d’être en si bonne compagnie et de pouvoir parler librement avec une femme, et encore plus une femme comme elle. Leurs deux mondes ne pouvaient pas être plus opposés et pourtant l’espace d’un instant quelques œufs avaient formé une passerelle éphémère. La voir prendre part au jeu sans se soucier de son rang était un privilège rare dont l’esclave savourait chaque moment. C’était ce genre de surprise qui lui faisait oublier que sa vie ne lui appartenait plus. A ses confidences, ses yeux brulèrent d’une flamme malicieuse, bien heureux qu’il était de lui rendre la pareille
- Sachez qu’une noble dame ne se résume pas à ses souliers mais également à sa manière d’être. rétorqua-t-il avec ironie. Il la détailla de haut en bas rapidement, et vous n’avez rien d’une enfant. Il faut être aveugle pour penser une chose pareille. il reprit son sérieux avant de conclure, je serai muet comme une tombe, vous avez ma parole.
Lorsqu’il évoqua les chevaux, il ne manqua pas de la voir tressaillir. Avait-elle eu une mauvaise expérience ? A-t-elle point qu’elle ne le laissa pas commenter sa réaction. Eldred adorait les chevaux. Que ce soit l’une de ses tâches à Frenn le réjouissait. Il y trouvait la liberté qu’il n’avait plus. Et puis les chevaux ne jugeaient pas ses croyances ou ses origines. Il pouvait leur chantonnait du zakrotien sans voir leurs oreilles se plaquer contre leur crâne.
- Je comprends tout à fait. A mon arrivée, Braktenn me donnait le tournis. Il y avait tellement d’agitation et de foule que j’en avais mal à la tête. J’avais l’impression d’étouffer entre ces ruelles étroites et ces allées bondées. Je suis sûr que vous trouverez ici de quoi vous amuser. Ce n’est pas ce qu’il manque lorsque l’on a les moyens.
Il suffisait d’en parler pour que la puante venelle se transforme en allée marchande joyeusement animée. Eldred se dirigea vers l’échoppe d’Irène. Il posa sa main sur la poignée et se retourna brièvement.
- C’est ici. Vous verrez, il y aura tout ce dont vous rêvez ici !
Il poussa la porte, un carillon tinta. Le temps qu’Irène arrive, il plongea son regard dans celui de la jeune noble.
- Je vais régulièrement à l’église Saint Eustache. Si jamais vous voulez me confesser vos pêchés vestimentaires.
Il eut un sourire et réalisa soudainement l’absurdité de ce qu’il venait de dire. Il se maudit intérieurement.
Il tourna la tête vers un mannequin affublé d’un chapeau à plumes. Pourvu qu’Irène arrive vite…
- C’est bien le problème des masques, belle princesse : on ne sait jamais ce qu’il se cache derrière !
Il lui adressa un sourire entendu. Ce n’était pas tous les jours qu’il avait le plaisir d’être en si bonne compagnie et de pouvoir parler librement avec une femme, et encore plus une femme comme elle. Leurs deux mondes ne pouvaient pas être plus opposés et pourtant l’espace d’un instant quelques œufs avaient formé une passerelle éphémère. La voir prendre part au jeu sans se soucier de son rang était un privilège rare dont l’esclave savourait chaque moment. C’était ce genre de surprise qui lui faisait oublier que sa vie ne lui appartenait plus. A ses confidences, ses yeux brulèrent d’une flamme malicieuse, bien heureux qu’il était de lui rendre la pareille
- Sachez qu’une noble dame ne se résume pas à ses souliers mais également à sa manière d’être. rétorqua-t-il avec ironie. Il la détailla de haut en bas rapidement, et vous n’avez rien d’une enfant. Il faut être aveugle pour penser une chose pareille. il reprit son sérieux avant de conclure, je serai muet comme une tombe, vous avez ma parole.
Lorsqu’il évoqua les chevaux, il ne manqua pas de la voir tressaillir. Avait-elle eu une mauvaise expérience ? A-t-elle point qu’elle ne le laissa pas commenter sa réaction. Eldred adorait les chevaux. Que ce soit l’une de ses tâches à Frenn le réjouissait. Il y trouvait la liberté qu’il n’avait plus. Et puis les chevaux ne jugeaient pas ses croyances ou ses origines. Il pouvait leur chantonnait du zakrotien sans voir leurs oreilles se plaquer contre leur crâne.
- Je comprends tout à fait. A mon arrivée, Braktenn me donnait le tournis. Il y avait tellement d’agitation et de foule que j’en avais mal à la tête. J’avais l’impression d’étouffer entre ces ruelles étroites et ces allées bondées. Je suis sûr que vous trouverez ici de quoi vous amuser. Ce n’est pas ce qu’il manque lorsque l’on a les moyens.
Il suffisait d’en parler pour que la puante venelle se transforme en allée marchande joyeusement animée. Eldred se dirigea vers l’échoppe d’Irène. Il posa sa main sur la poignée et se retourna brièvement.
- C’est ici. Vous verrez, il y aura tout ce dont vous rêvez ici !
Il poussa la porte, un carillon tinta. Le temps qu’Irène arrive, il plongea son regard dans celui de la jeune noble.
- Je vais régulièrement à l’église Saint Eustache. Si jamais vous voulez me confesser vos pêchés vestimentaires.
Il eut un sourire et réalisa soudainement l’absurdité de ce qu’il venait de dire. Il se maudit intérieurement.
Une noble Eldred ! Une noble! En þvílíkur galli!
- Je… Pardon. C’était déplacé. Il tourna la tête vers un mannequin affublé d’un chapeau à plumes. Pourvu qu’Irène arrive vite…
- Spoiler:
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Quand Eldred poussa la porte de la boutique, Lavinia s’y engouffra de bon cœur. A l’intérieur au moins la température était fort plus agréable. Elle découvrit effectivement un lieu où elle trouverait forcément son bonheur. Ils n’étaient pas seuls, quelques âmes serpentaient entre chaque étal.
Le jeune homme plongea son regard dans celui de Lavinia qui se força à ne pas se détourner. Une histoire de fierté ? ou autre chose ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir à son comportement que les mots prononcés avec cet accent si doux à son oreille virent la faire de nouveau rougir.
— Je vais régulièrement à l’église Saint Eustache. Si jamais vous voulez me confesser vos pêchés vestimentaires.
Elle devait l’avouer, en premier lieu elle avait ri intérieurement. Le sourire du jeune homme lui laissait croire à une nouvelle tirade pour la taquiner. Elle aurait souhaité lui répondre, mais un autre cliente arrivait dans leur direction.
— Je… Pardon. C’était déplacé.
Eldred avait profité du passage de cette fameuse cliente pour s’éloigner. Lavinia feignant d’admirer quelques étoffes observa son manège en ne pouvant s’empêcher de bouffer quelques instants. Aurait-elle le cran de le suivre aussi loin de ce jeu dangereux ? Elle n’hésita pas longtemps, elle aimait les défis. Petit à petit en déambulant dans la boutique, elle se rapprocha du jeune homme toujours focalisé sur cet étrange coiffe à plume. L’observait-elle à la dérobée ? Voyait-il son approche qu’elle espérait être subtile ?
De manière toute naturelle, elle se glissa dans son dos. Elle saisit un foulard des plus travaillé et tandis que son dos frôla celui d’Eldred se permit de répondre à son invitation.
— Dois-je en conclure que vous vous me proposez vos services pour me faire la visite de cette charmante église Sainte Eustache ?
Téméraire, mais pas trop. Elle ne força pas la chose et se hâta de s’éloigner du jeune homme. Enfin, elle espérait y arriver sans encombre. Quelle folie la prenait d’agir ainsi !
Le jeune homme plongea son regard dans celui de Lavinia qui se força à ne pas se détourner. Une histoire de fierté ? ou autre chose ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir à son comportement que les mots prononcés avec cet accent si doux à son oreille virent la faire de nouveau rougir.
— Je vais régulièrement à l’église Saint Eustache. Si jamais vous voulez me confesser vos pêchés vestimentaires.
Elle devait l’avouer, en premier lieu elle avait ri intérieurement. Le sourire du jeune homme lui laissait croire à une nouvelle tirade pour la taquiner. Elle aurait souhaité lui répondre, mais un autre cliente arrivait dans leur direction.
— Je… Pardon. C’était déplacé.
Eldred avait profité du passage de cette fameuse cliente pour s’éloigner. Lavinia feignant d’admirer quelques étoffes observa son manège en ne pouvant s’empêcher de bouffer quelques instants. Aurait-elle le cran de le suivre aussi loin de ce jeu dangereux ? Elle n’hésita pas longtemps, elle aimait les défis. Petit à petit en déambulant dans la boutique, elle se rapprocha du jeune homme toujours focalisé sur cet étrange coiffe à plume. L’observait-elle à la dérobée ? Voyait-il son approche qu’elle espérait être subtile ?
De manière toute naturelle, elle se glissa dans son dos. Elle saisit un foulard des plus travaillé et tandis que son dos frôla celui d’Eldred se permit de répondre à son invitation.
— Dois-je en conclure que vous vous me proposez vos services pour me faire la visite de cette charmante église Sainte Eustache ?
Téméraire, mais pas trop. Elle ne força pas la chose et se hâta de s’éloigner du jeune homme. Enfin, elle espérait y arriver sans encombre. Quelle folie la prenait d’agir ainsi !
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Eldred admirait ce splendide chapeau à plumes qui serait des plus ridicules sur lui. Un peu comme les mots qui venaient subitement de lui échapper. Mais quel idiot ! Mais quel idiot ! Il avait envie de se taper la tête contre le mannequin. Le pire c’est qu’il imaginait déjà le sourire angélique d’Alduis s’étirer quand il allait lui raconter. Était-il obligé de lui en faire part ? Sans doute pas… Mais il aurait bien du mal à ne pas le faire. Et puis le pire c’est que tout ça était arrivé par la faute de cette maudite discussion ! Il n’aurait jamais dit de choses pareils le mois dernier. C’était… ridiculement désespérant. Il soupira et n’entendit pas la jeune femme arriver dans son dos. Il frissonna à son contact. Il ne pouvait pas garder le silence, ni même fuir. Pas lui qui avait côtoyé la mort. Un guerrier devait assumer et affronter. Il était trop tard pour faire marche arrière. Il lui répondit sans se retourner. Sans doute par crainte de croiser ses grands yeux bruns.
- Ce n’est qu’une petite église. Je pensais juste venir y prier comme j’en ai l’habitude.
Il reprit un peu d’aplomb en repensant à son combat sur l’autel et au bazar qu’ils avaient laissé à leur passage, Alduis et lui-même au début du mois. Il se revoyait étendu à ses côtés riant aux éclats, les yeux perdus vers les ogives. Le silence s’était installé à peine quelques secondes. Juste le temps de s’égarer dans le passé et de ménager sa chute.
- Mais je peux vous offrir mes services de guide et de garde pour visiter la capitale !
Il souriait à l’impassible mannequin. Loin d’être offusqué l’idée semblait lui plaire. Tant mieux ! Quelque part il était rassuré et même enjoué. Mais d’un autre côté, il ne pouvait réprimer ce frisson qui remonta son échine. Le même genre de frémissement qu’il ressentait lors des combats. Celui du danger qui le drapait. L’habit ne faisait pas le moine. Mais il n’était qu’un esclave. Sa vie ne lui appartenait pas. Il secoua la tête et ne se retourna qu’aux pas annonçant l’arrivée imminente d’Irène.
- Ce n’est qu’une petite église. Je pensais juste venir y prier comme j’en ai l’habitude.
Il reprit un peu d’aplomb en repensant à son combat sur l’autel et au bazar qu’ils avaient laissé à leur passage, Alduis et lui-même au début du mois. Il se revoyait étendu à ses côtés riant aux éclats, les yeux perdus vers les ogives. Le silence s’était installé à peine quelques secondes. Juste le temps de s’égarer dans le passé et de ménager sa chute.
- Mais je peux vous offrir mes services de guide et de garde pour visiter la capitale !
Il souriait à l’impassible mannequin. Loin d’être offusqué l’idée semblait lui plaire. Tant mieux ! Quelque part il était rassuré et même enjoué. Mais d’un autre côté, il ne pouvait réprimer ce frisson qui remonta son échine. Le même genre de frémissement qu’il ressentait lors des combats. Celui du danger qui le drapait. L’habit ne faisait pas le moine. Mais il n’était qu’un esclave. Sa vie ne lui appartenait pas. Il secoua la tête et ne se retourna qu’aux pas annonçant l’arrivée imminente d’Irène.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Irène fredonnait tout en bordant Ludovic. Elle n'avait eu presque personne aussi était-elle remontée se reposer un peu et laisser son bébé dans son berceau. Elle avait également consulté quelques uns de ses papiers sur son projet secret. Quand elle entendit la cloche, elle se mordit la lèvre et cacha vite les papiers, au cas où les filles soient déjà rentrées des courses. Elle se releva et grimaça aussitôt en posant une main sur son ventre. Elle ressemblait vraiment à une baleine échouée et elle ne se sentait vraiment plus bonne à rien. Elle souffla un bon coup. Si c'était des clients, il fallait se montrer avenante et souriante. Elle se redressa et plaqua un sourire sur son visage avant d'aviser l'escalier. Elle grinça des dents. Bien, maintenant, descendre...
Irène soupira avant de s'engager dans les marches infernales. Elle s'appuya bien à la rambarde et y alla, une marche après l'autre. Elle s'illumina en voyant une bonne connaissance.
- Oh, Eldred, bonjour ! Désolée d'avoir tant tardée...
Elle suspendit un peu son salut et son approche en voyant une autre femme dans la boutique, très bien habillée. Comme d'habitude, Irène inclina la tête avec respect et sourit.
- Bonjour à vous, madame. Bienvenue dans mon humble boutique.
Irène soupira avant de s'engager dans les marches infernales. Elle s'appuya bien à la rambarde et y alla, une marche après l'autre. Elle s'illumina en voyant une bonne connaissance.
- Oh, Eldred, bonjour ! Désolée d'avoir tant tardée...
Elle suspendit un peu son salut et son approche en voyant une autre femme dans la boutique, très bien habillée. Comme d'habitude, Irène inclina la tête avec respect et sourit.
- Bonjour à vous, madame. Bienvenue dans mon humble boutique.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Il entendit le pas caractéristique d’Irène dans l’escalier. Elle semblait avoir bien du mal à se mouvoir désormais. Il comprit immédiatement pourquoi, en la voyant. Assurément, ce n’était plus qu’une affaire de jours. Il lui sourit aussitôt en inclinant la tête
- Bonjour Dame Irène, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Vous devriez bientôt être libérée de votre fardeau n’est-ce pas ? J’espère que Cassandre vous aide correctement et ne vous fait pas trop de misères ! Elle est… Irritable ces derniers temps. commenta-t-il en fronçant les sourcils
Il se souvenait fort bien de leur altercation, le 10 décembre dernier. Qu’est-ce qu’il lui prenait à la fin ? Tout ça par jalousie envers Alduis. Elle se comportait comme une petite idiote ! Se rappelant soudainement l’objet de sa visite, il se reprit aussitôt.
- Excusez-moi, nous en parlerons plus tard. il se tourna vers la jeune femme à la robe tachée. Cette charmante demoiselle a eu un accident de survie. Je suis sûr que vous avez de quoi remédiez à ce fâcheux incident, n’est-ce pas ?
Il marqua une pause avant de constater.
- Les filles ne sont pas là ? Asseyez-vous et dites-moi quoi chercher, je vais m’en occuper.
Il n’allait pas la laisser déplacer les lourds jupons, seule, dans son état. Elle risquerait d’accoucher dans la boutique... La pauvre s’épuisait déjà suffisamment à longueur de temps entre sa maisonnée et sa boutique. C’était le moins qu’il pouvait faire pour l’aider.
- Bonjour Dame Irène, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Vous devriez bientôt être libérée de votre fardeau n’est-ce pas ? J’espère que Cassandre vous aide correctement et ne vous fait pas trop de misères ! Elle est… Irritable ces derniers temps. commenta-t-il en fronçant les sourcils
Il se souvenait fort bien de leur altercation, le 10 décembre dernier. Qu’est-ce qu’il lui prenait à la fin ? Tout ça par jalousie envers Alduis. Elle se comportait comme une petite idiote ! Se rappelant soudainement l’objet de sa visite, il se reprit aussitôt.
- Excusez-moi, nous en parlerons plus tard. il se tourna vers la jeune femme à la robe tachée. Cette charmante demoiselle a eu un accident de survie. Je suis sûr que vous avez de quoi remédiez à ce fâcheux incident, n’est-ce pas ?
Il marqua une pause avant de constater.
- Les filles ne sont pas là ? Asseyez-vous et dites-moi quoi chercher, je vais m’en occuper.
Il n’allait pas la laisser déplacer les lourds jupons, seule, dans son état. Elle risquerait d’accoucher dans la boutique... La pauvre s’épuisait déjà suffisamment à longueur de temps entre sa maisonnée et sa boutique. C’était le moins qu’il pouvait faire pour l’aider.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Mais que faisait-elle au juste ? Elle se comportait comme un jouvencelle à l’approche de son premier bal. Au premier retour du jeune homme, elle pensait s’être fourvoyé sur le petit jeu qu’ils avaient instauré. Il lui tournait obstinément le dos, ne lui jetait plus aucun coup d'œil… C’était peut être bien ainsi, après tout elle ne devait pas oublier qu’elle avait un époux quelque part, même si celui-ci n’avait époux que de nom.
— Mais je peux vous offrir mes services de guide et de garde pour visiter la capitale !
Non, elle n’avait pas rêvé ! Sa main s’était figée sur une étoffe aux mots d’Eldred. Quelques instants son esprit se figea, peinant à croire que la situation ne soit pas le fruit de son imagination désespérée.
Pas encore remise de ses émotions, la propriétaire du magasin fit son entrée dans la pièce. Lavinia se retourna pour lui faire face et constata que celle-ci n’était qu’à quelques jours de donner naissance. Elle répondit poliment à son salut et attendit que le jeune homme l'introduise.
Son guide d’un jour débuta une conversation sur une certaine Cassandre. Une femme ? Une enfant ? Serait-il marié ? Grand Dieu, avait-elle engagé un jeu de séduction avec un homme marié et père de surcroît ! Un homme marié, sachant qu’elle était elle-même mariée, n’était pas aussi dramatique qu’un père. Elle se refusait à entrer dans un tel jeu dangereux, celui qu'elle avait commencé l’était déjà assez…
Une fois qu’Eldred finit d’expliquer la situation, Lavinia s’approcha d’Irène en essayant de frôler le moins possible le jeune homme.
— Je crains que mon corset ne soit récupérable, fit-elle constaté à la commerçante. J’ai remarqué un modèle ressemblant sur votre étale, est-il possible que je m’en vêtisse ?
Dans l’attente de l’approbation d’Irène, Lavinia ne pouvait s’empêcher de chercher Eldred du regard. Il semblait chercher à aider. D’ailleurs l’autre cliente présente dans la boutique tentait de se rapprocher de lui sans aucune délicatesse. Pour la première fois, la jeune femme se demanda si c’est ains que les gens la voyait depuis la rencontre du jeune homme. ressemblait-elle à un paon ou plutôt à une poule qui agite ses plumes devant le beau mâle d’une manière si pathétique.
Tout à fait par hasard, cette fois-ci, elle capta le regard brun intense du jeune homme. Hypnotisée malgré elle. Elle se ravisa de mauvaise grâce, de peur de se montrer de nouveau ridicule. Rien que de penser qu’Eldred se rit d’elle intérieurement, elle s’en mordit la lèvre. Mauvaise habitude qu’elle avait pris ces derniers temps.
— Mais je peux vous offrir mes services de guide et de garde pour visiter la capitale !
Non, elle n’avait pas rêvé ! Sa main s’était figée sur une étoffe aux mots d’Eldred. Quelques instants son esprit se figea, peinant à croire que la situation ne soit pas le fruit de son imagination désespérée.
Pas encore remise de ses émotions, la propriétaire du magasin fit son entrée dans la pièce. Lavinia se retourna pour lui faire face et constata que celle-ci n’était qu’à quelques jours de donner naissance. Elle répondit poliment à son salut et attendit que le jeune homme l'introduise.
Son guide d’un jour débuta une conversation sur une certaine Cassandre. Une femme ? Une enfant ? Serait-il marié ? Grand Dieu, avait-elle engagé un jeu de séduction avec un homme marié et père de surcroît ! Un homme marié, sachant qu’elle était elle-même mariée, n’était pas aussi dramatique qu’un père. Elle se refusait à entrer dans un tel jeu dangereux, celui qu'elle avait commencé l’était déjà assez…
Une fois qu’Eldred finit d’expliquer la situation, Lavinia s’approcha d’Irène en essayant de frôler le moins possible le jeune homme.
— Je crains que mon corset ne soit récupérable, fit-elle constaté à la commerçante. J’ai remarqué un modèle ressemblant sur votre étale, est-il possible que je m’en vêtisse ?
Dans l’attente de l’approbation d’Irène, Lavinia ne pouvait s’empêcher de chercher Eldred du regard. Il semblait chercher à aider. D’ailleurs l’autre cliente présente dans la boutique tentait de se rapprocher de lui sans aucune délicatesse. Pour la première fois, la jeune femme se demanda si c’est ains que les gens la voyait depuis la rencontre du jeune homme. ressemblait-elle à un paon ou plutôt à une poule qui agite ses plumes devant le beau mâle d’une manière si pathétique.
Tout à fait par hasard, cette fois-ci, elle capta le regard brun intense du jeune homme. Hypnotisée malgré elle. Elle se ravisa de mauvaise grâce, de peur de se montrer de nouveau ridicule. Rien que de penser qu’Eldred se rit d’elle intérieurement, elle s’en mordit la lèvre. Mauvaise habitude qu’elle avait pris ces derniers temps.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Irène sourit en retour à sa connaissance tout en s'appuyant à la table, par prudence. Elle se connaissait maintenant et ne voulait pas encore manquer de tomber comme cela avait failli arriver deux fois ces derniers jours, mésaventures qu'elle s'était bien gardée de répéter à quiconque. Elle haussa les épaules.
- Je vais bien, je vous remercie. Et oui, cela ne devrait plus tarder. Si je n'ai pas trop mal compté, ce sera deux ou trois semaines.
Elle plissa les lèvres par la suite.
- Je sais et je crois avoir l'explication mais c'est... compliqué. Et surtout, quand j'essaie de lui parler, elle fuit et ne veut rien entendre. Seulement, je ne sais pas quoi faire d'autre pour l'aider et j'ai peur qu'elle n'emprunte un chemin bien sombre et dangereux.
Elle soupira. Elle ne voulait pas cela mais c'était aussi conséquent de s'occuper de deux jeunes enfants, de se reposer par égard pour le troisième, de gérer la boutique et les commandes pour que les affaires marchent et à côté de cela gérer une jeune fille déjà presque femme à cause de ce qu'elle avait vécu. Elle avait encore du mal à savoir comment s'y prendre avec elle. Elle n'était pas sa mère et craignait qu'elle ne l'écoute pas même comme une tutrice par moment, bornée comme elle était. Cependant, elle ne voulait pas serrer davantage la vis. La vie l'avait déjà trop privé de tout... mais si c'était pour la protéger... Elle ne savait plus très bien. Elle se reprit cependant pour sourire et, comme Eldred, se recentra sur sa cliente. Elle hocha la tête en découvrant l'étendue des dégâts.
- Oh oui, bien sûr, je vois. Ma pauvre dame, je vais vous aider tout de suite !
Elle exposa le problème et Irène l'examina elle-même. Elle hocha la tête.
- Oui, bien sûr. Eh bien écoutez, prenez ce qui vous plait et vous pouvez aller essayer dans la cabine, sous l'escalier. Ce n'est sans doute pas aussi confortable que ce dont vous avez l'habitude mais j'espère que cela fera l'affaire.
Elle secoua ensuite la tête à la demande d'Eldred avec un petit sourire.
- Vous savez que vous êtes amusants à tous jouer les chevaliers servants entre vous et le grand frère de Cassandre ? Je peux encore porter ce qu'il faut. Et les filles sont aux courses, elles voulaient remplir les placards. J'étais en haut avec Ludovic quand vous êtes arrivés.
Jet de dé : Irène remarque-t-elle le regard que Lavinia lance à Eldred ?
Réussite : Oui
Echec : Non
- Je vais bien, je vous remercie. Et oui, cela ne devrait plus tarder. Si je n'ai pas trop mal compté, ce sera deux ou trois semaines.
Elle plissa les lèvres par la suite.
- Je sais et je crois avoir l'explication mais c'est... compliqué. Et surtout, quand j'essaie de lui parler, elle fuit et ne veut rien entendre. Seulement, je ne sais pas quoi faire d'autre pour l'aider et j'ai peur qu'elle n'emprunte un chemin bien sombre et dangereux.
Elle soupira. Elle ne voulait pas cela mais c'était aussi conséquent de s'occuper de deux jeunes enfants, de se reposer par égard pour le troisième, de gérer la boutique et les commandes pour que les affaires marchent et à côté de cela gérer une jeune fille déjà presque femme à cause de ce qu'elle avait vécu. Elle avait encore du mal à savoir comment s'y prendre avec elle. Elle n'était pas sa mère et craignait qu'elle ne l'écoute pas même comme une tutrice par moment, bornée comme elle était. Cependant, elle ne voulait pas serrer davantage la vis. La vie l'avait déjà trop privé de tout... mais si c'était pour la protéger... Elle ne savait plus très bien. Elle se reprit cependant pour sourire et, comme Eldred, se recentra sur sa cliente. Elle hocha la tête en découvrant l'étendue des dégâts.
- Oh oui, bien sûr, je vois. Ma pauvre dame, je vais vous aider tout de suite !
Elle exposa le problème et Irène l'examina elle-même. Elle hocha la tête.
- Oui, bien sûr. Eh bien écoutez, prenez ce qui vous plait et vous pouvez aller essayer dans la cabine, sous l'escalier. Ce n'est sans doute pas aussi confortable que ce dont vous avez l'habitude mais j'espère que cela fera l'affaire.
Elle secoua ensuite la tête à la demande d'Eldred avec un petit sourire.
- Vous savez que vous êtes amusants à tous jouer les chevaliers servants entre vous et le grand frère de Cassandre ? Je peux encore porter ce qu'il faut. Et les filles sont aux courses, elles voulaient remplir les placards. J'étais en haut avec Ludovic quand vous êtes arrivés.
Jet de dé : Irène remarque-t-elle le regard que Lavinia lance à Eldred ?
Réussite : Oui
Echec : Non
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Le membre 'Irène d'Aubeville' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Audace' :
'Audace' :
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Toutes à ses pensées, Irène ne remarqua rien des œillades de Lavinia, occupée à observer sa tenue. Elle lui sourit ensuite.
- Voudrez-vous de l'aide pour le corset ?
- Voudrez-vous de l'aide pour le corset ?
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Lavinia avait lorgné sur plusieurs pièces exposées, et dire qu’un peu plus tôt dans la journée elle avait hésité à entrer dans cette boutique. Elle allait en faire part au jeune homme lorsqu’une nouvelle fois, cette autre cliente un peu trop insistante se glissa aux côtés d’Eldred. Gênée, elle détourna le regard et se reconcentra sur la propriétaire des lieux.
— Oui, bien sûr. Eh bien écoutez, prenez ce qui vous plait et vous pouvez aller essayer dans la cabine, sous l’escalier. Ce n’est sans doute pas aussi confortable que ce dont vous avez l’habitude mais j’espère que cela fera l’affaire.
Lavinia se permit de serrer les fines mains d’Irène dans les siennes pour lui montrer toute sa gratitude.
— Je vous remercie sincèrement, votre cabine fera l’affaire ne vous inquiétez pas. Je m’impose déjà à vous… ça sera parfait. Peu de gens serait prêt à tendre la main ainsi et comme vous pouvez le voir je suis dans une situation peu reluisante…
La jeune noble se dirigea vers là où Irène lui avait indiqué sa cabine. Elle poussa la tenture et installa près d’elle le corset qui devait se substituer au sien. Derrière elle, dans la boutique, elle entendait les conversations et l’agitation de chacun, mais à vrai dire elle ne suivait pas vraiment ce qui se passait. Elle avait trop à faire avec son corset récalcitrant.
Lavinia se maudissait de porter un tel attirail, ses doigts glissaient sur ses lacets sans réussir à en desserrer un seul. Pis, ses mains n’arrivaient pas à crocher quoi que ce soit dans son dos. Et cela malgré ses contorsions.
— Voudrez-vous de l’aide pour le corset ?
— Ce n’est pas de refus… réussit-elle à articuler dans un souffle. Je suis encore navrée de vous déranger de la sorte !
Tandis que son souffle lui revenait, elle se tapota les joues afin d’être quelque peu présentable et qu’on ne soupçonne pas les efforts vains qu’elle venait de déployer pour retirer son habit. Des pas s’approchaient, elle était prête.
— Oui, bien sûr. Eh bien écoutez, prenez ce qui vous plait et vous pouvez aller essayer dans la cabine, sous l’escalier. Ce n’est sans doute pas aussi confortable que ce dont vous avez l’habitude mais j’espère que cela fera l’affaire.
Lavinia se permit de serrer les fines mains d’Irène dans les siennes pour lui montrer toute sa gratitude.
— Je vous remercie sincèrement, votre cabine fera l’affaire ne vous inquiétez pas. Je m’impose déjà à vous… ça sera parfait. Peu de gens serait prêt à tendre la main ainsi et comme vous pouvez le voir je suis dans une situation peu reluisante…
La jeune noble se dirigea vers là où Irène lui avait indiqué sa cabine. Elle poussa la tenture et installa près d’elle le corset qui devait se substituer au sien. Derrière elle, dans la boutique, elle entendait les conversations et l’agitation de chacun, mais à vrai dire elle ne suivait pas vraiment ce qui se passait. Elle avait trop à faire avec son corset récalcitrant.
Lavinia se maudissait de porter un tel attirail, ses doigts glissaient sur ses lacets sans réussir à en desserrer un seul. Pis, ses mains n’arrivaient pas à crocher quoi que ce soit dans son dos. Et cela malgré ses contorsions.
— Voudrez-vous de l’aide pour le corset ?
— Ce n’est pas de refus… réussit-elle à articuler dans un souffle. Je suis encore navrée de vous déranger de la sorte !
Tandis que son souffle lui revenait, elle se tapota les joues afin d’être quelque peu présentable et qu’on ne soupçonne pas les efforts vains qu’elle venait de déployer pour retirer son habit. Des pas s’approchaient, elle était prête.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Notre chevalier servant se porte volontaire pour défaire le corset de la belle inconnue
1. Il n'arrive pas à défaire le lacet et Irène intervient
2. Il met un coup de dague
3. Le corset lui glisse des mains et tombe
4. Il se prend les pieds dans la robe
5. Il effleure sa peau par mégarde.
6. Il perd l'équilibre ou se cogne
1. Il n'arrive pas à défaire le lacet et Irène intervient
2. Il met un coup de dague
3. Le corset lui glisse des mains et tombe
4. Il se prend les pieds dans la robe
5. Il effleure sa peau par mégarde.
6. Il perd l'équilibre ou se cogne
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Le membre 'Eldred Kjaersen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé à 6 faces' :
'Dé à 6 faces' :
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Il ne restait guère que deux ou trois semaines à Irène avant la délivrance. Il aurait juré qu’il restait bien moins de temps que cela. Il se souvenait de Byrnja qui pestait contre ce ventre trop rond et trop lourd qui l’empêche de manger, bouger, dormir. Elle passait son temps à dire qu’elle ressemblait à un gros cachalot échoué sur la grève, mais Eldred ne l’avait jamais trouvée aussi belle qu’en cet instant. Il se souvenait encore de ses mains qui parcouraient la peau tendue de son ventre qui se déformait sous l’effet des petits coups de Sigrún. Il se souvenait aussi de l’impatience mêlée d’inquiétude que généraient ces dernières semaines.
- Cela devrait vite passer désormais.
Quant à Cassandre, Irène confirma ses craintes. Il hocha la tête d’un air grave avant d’ajouter:
- Je vois tout à fait. Il en va de même avec moi. Elle ne m’écoute plus et se montre même agressive. J’espère que ce n’est que temporaire. Elle n’a pas mauvais fond loin de là… Nous pourrons en discuter un peu plus tard si vous le souhaitez.
Il n’avait pas oublié la jeune femme qu’il avait accompagnée ici et qui devait se sentir bien exclus de cette conversation qu’elle ne comprenait pas. La couturière prit aussitôt les choses en main et il lui présenta la cabine où elle pourrait se changer.
- Il faut bien que quelqu’un pense à vous. Vous passez tant de temps à vous occuper de vos enfants et de vos affaires que vous vous oubliez sans cesse. Il n’y a pas de mal à prendre un peu de repos, vous savez. répondit-il dans un sourire.
La jeune femme ne fut pas bien longue à se décider. Il aurait juré qu’elle hésiterait bien plus longtemps avant de faire son choix. Comme quoi… il ne fallait pas se fier aux apparences. La pauvre semblait se débattre avec ses lacets situés son dos. Clairement celui qui avait inventé cela, devait être un homme, car qui d’autres qu’un homme aurait eu l’idée de les mettre ainsi hors de portée des doigts qui le portait ?
- Laissez-moi vous aider à défaire le nœud.
Il s’était proposé sans vraiment réfléchir aux conséquences et encore moins la bienséance de la chose. Il était simplement plus proche qu’Irène et s’était donc naturellement porté volontaire sans aucune arrière-pensée. La cabine n’était pas vraiment faite pour quelqu’un de sa stature. Sans parler du fait que la demoiselle était bien plus petite que lui. Il se courba légèrement et défit le petit nœud situé entre ses omoplates. Il tira sur les rubans de satin entrecroisé et bien vite le corset fut suffisamment lâche pour être retiré.
- Et voilà Princesse ! Ce devrait être nettement plus simple ainsi.
Il réalisa subitement la proximité dans laquelle il se trouvait dans cette petite cabine exiguë. Il sentait son parfum lui chatouiller les narines et … Il recula subitement, oubliant qu’il se trouvait sous l’escalier. Sa tête heurta une poutre, il retint un grognement et fit quelques pas en arrière maladroitement. Sa main frottait sa chevelure à l’endroit du choc.
Qu’est-ce qu’il lui prenait à la fin. Et qu’est-ce qu’Irène allait penser de lui ? Il pria intérieurement pour que personne ne fasse le moindre commentaire.
- Cela devrait vite passer désormais.
Quant à Cassandre, Irène confirma ses craintes. Il hocha la tête d’un air grave avant d’ajouter:
- Je vois tout à fait. Il en va de même avec moi. Elle ne m’écoute plus et se montre même agressive. J’espère que ce n’est que temporaire. Elle n’a pas mauvais fond loin de là… Nous pourrons en discuter un peu plus tard si vous le souhaitez.
Il n’avait pas oublié la jeune femme qu’il avait accompagnée ici et qui devait se sentir bien exclus de cette conversation qu’elle ne comprenait pas. La couturière prit aussitôt les choses en main et il lui présenta la cabine où elle pourrait se changer.
- Il faut bien que quelqu’un pense à vous. Vous passez tant de temps à vous occuper de vos enfants et de vos affaires que vous vous oubliez sans cesse. Il n’y a pas de mal à prendre un peu de repos, vous savez. répondit-il dans un sourire.
La jeune femme ne fut pas bien longue à se décider. Il aurait juré qu’elle hésiterait bien plus longtemps avant de faire son choix. Comme quoi… il ne fallait pas se fier aux apparences. La pauvre semblait se débattre avec ses lacets situés son dos. Clairement celui qui avait inventé cela, devait être un homme, car qui d’autres qu’un homme aurait eu l’idée de les mettre ainsi hors de portée des doigts qui le portait ?
- Laissez-moi vous aider à défaire le nœud.
Il s’était proposé sans vraiment réfléchir aux conséquences et encore moins la bienséance de la chose. Il était simplement plus proche qu’Irène et s’était donc naturellement porté volontaire sans aucune arrière-pensée. La cabine n’était pas vraiment faite pour quelqu’un de sa stature. Sans parler du fait que la demoiselle était bien plus petite que lui. Il se courba légèrement et défit le petit nœud situé entre ses omoplates. Il tira sur les rubans de satin entrecroisé et bien vite le corset fut suffisamment lâche pour être retiré.
- Et voilà Princesse ! Ce devrait être nettement plus simple ainsi.
Il réalisa subitement la proximité dans laquelle il se trouvait dans cette petite cabine exiguë. Il sentait son parfum lui chatouiller les narines et … Il recula subitement, oubliant qu’il se trouvait sous l’escalier. Sa tête heurta une poutre, il retint un grognement et fit quelques pas en arrière maladroitement. Sa main frottait sa chevelure à l’endroit du choc.
Qu’est-ce qu’il lui prenait à la fin. Et qu’est-ce qu’Irène allait penser de lui ? Il pria intérieurement pour que personne ne fasse le moindre commentaire.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Dans son dos on s’appliquait à la libérer de sa prison de lacets. Lavinia n’osait pas bouger, sa respiration s’était même bloquée. Elle se retrouvait au fond d’une boutique, sous un escalier étroit avec… avec un homme qui la déshabillait. Elle ferma les yeux pour occulter ce dernier détails car vue la situation elle n’avait pas trop le choix que de se laisser porter mais... Elle sentait son souffle dans son dos, ses doigts qui déserraient un à un les liens de son corset. À bien y réfléchir, fermer les yeux n’était pas une bonne idée. Cela laissait libre court à son imagination et elle n’avait pas besoin de cela pour augmenter sa gêne.
— Et voilà Princesse ! Ce devrait être nettement plus simple ainsi.
Son habit pouvait être enfin retirer à son grand soulagement. Ses mains se plaquèrent sur sa poitrine pour ne pas voir le corset tombait à terre. Dans son dos, elle entendit Eldred reculer précipitamment et se cognait contre l’escalier. Sans réfléchir, elle se tourna vers lui afin d’évaluer les dégâts.
— Seigneur, vous allez bien ? Faites-moi voir, il ne faut pas prendre à la légère ce genre de choc
Eldred la fixait d’une drôle de manière, elle crut même entendre un petit rire. Se moquait-il de sa sollicitude ? Lavinia fronça des sourcils et ne put s’empêcher de rouspeter envers le jeune homme.
— Qu’est-ce donc que cela ? Vous rirez moins quand vous vous écroulerez à l’agonie. Des rois ont déjà perdu la vie en se cognant contre un encadrement de porte !
D’un mouvement vif, Lavinia se retourna et elle comprit. Elle venait de se retourner. À moitié nue avec son corset dans les mains. Le rouge lui monta au visage et elle ne sut plus où se mettre. Elle se rendit compte que même actuellement, le dos tourné, elle offrait à Eldred une vue imprenable sur son dos dévêtu.
Prise au dépourvu, elle tâtonna à droite et à gauche pour récupérer son nouveau vêtement. Elle n’osait pas jeter un coup d'œil derrière elle pour voir le jeune homme se gausser d’elle.
— Et voilà Princesse ! Ce devrait être nettement plus simple ainsi.
Son habit pouvait être enfin retirer à son grand soulagement. Ses mains se plaquèrent sur sa poitrine pour ne pas voir le corset tombait à terre. Dans son dos, elle entendit Eldred reculer précipitamment et se cognait contre l’escalier. Sans réfléchir, elle se tourna vers lui afin d’évaluer les dégâts.
— Seigneur, vous allez bien ? Faites-moi voir, il ne faut pas prendre à la légère ce genre de choc
Eldred la fixait d’une drôle de manière, elle crut même entendre un petit rire. Se moquait-il de sa sollicitude ? Lavinia fronça des sourcils et ne put s’empêcher de rouspeter envers le jeune homme.
— Qu’est-ce donc que cela ? Vous rirez moins quand vous vous écroulerez à l’agonie. Des rois ont déjà perdu la vie en se cognant contre un encadrement de porte !
D’un mouvement vif, Lavinia se retourna et elle comprit. Elle venait de se retourner. À moitié nue avec son corset dans les mains. Le rouge lui monta au visage et elle ne sut plus où se mettre. Elle se rendit compte que même actuellement, le dos tourné, elle offrait à Eldred une vue imprenable sur son dos dévêtu.
Prise au dépourvu, elle tâtonna à droite et à gauche pour récupérer son nouveau vêtement. Elle n’osait pas jeter un coup d'œil derrière elle pour voir le jeune homme se gausser d’elle.
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Irène hocha la tête vers Eldred. Oui et elle cesserait d'inquiéter tout le monde. Elle ne comprenait pas pourquoi d'ailleurs. Elle allait très bien et elle avait déjà été enceinte, elle savait ce que ça faisait. Et puis tout se passerait bien, il n'y avait pas de raison.
Elle pinça les lèvres à ses réflexions sur Cassandre mais convint par un hochement de tête de laisser cela à plus tard. Ils auraient sans doute le temps d'en parler ensuite. Elle secoua la tête en tâchant de se redonner un peu de bonne humeur à la suite.
- Mais je vais très bien, je vous assure ! Et il en sera de même le lendemain même de l'accouchement, vous pourrez venir vérifier ! Et les enfants sont adorables, Dieu merci.
Sauf peut-être Cassandre, en effet... Elle secoua la tête. Plus tard... Elle revint à sa jeune cliente.
Irène avait craint que la situation n'embarrasse la jeune noble mais cela lui convint. Elle sourit et la laissa aller s'installer. Alors qu'elle allait aller l'aider, Eldred s'en chargea, à sa grande surprise. Irène cligna des yeux mais n'osa rien dire. Après tout, peut-être que lui, ça ne le choquait et elle serait bien mal avisée de lui dire quoique ce soit, surtout que cela ne semblait pas embêter sa cliente. Elle en profita pour se tourner vers l'autre cliente et l'aiguiller vers les rubans, en espérant que cela lui plaise tout autant qu'Eldred qui commençait à être un peu occupé.
Alors qu'elle laissait la cliente à regarder, elle se retourna, juste pour voir Eldred se cogner. Aussitôt, elle plissa les lèvres. Ça avait vraiment dû faire mal... Elle prit cela de façon moins dramatique que la jeune noble mais sourit tout de même doucement à leur grand maladroit.
- Un peu de glace et il n'y paraîtra plus. Voulez-vous en un peu ?
Elle vit alors la jeune femme très mal à l'aise et lui sourit aussi.
- Voulez-vous de nouveau un peu d'aide ?
Elle pinça les lèvres à ses réflexions sur Cassandre mais convint par un hochement de tête de laisser cela à plus tard. Ils auraient sans doute le temps d'en parler ensuite. Elle secoua la tête en tâchant de se redonner un peu de bonne humeur à la suite.
- Mais je vais très bien, je vous assure ! Et il en sera de même le lendemain même de l'accouchement, vous pourrez venir vérifier ! Et les enfants sont adorables, Dieu merci.
Sauf peut-être Cassandre, en effet... Elle secoua la tête. Plus tard... Elle revint à sa jeune cliente.
Irène avait craint que la situation n'embarrasse la jeune noble mais cela lui convint. Elle sourit et la laissa aller s'installer. Alors qu'elle allait aller l'aider, Eldred s'en chargea, à sa grande surprise. Irène cligna des yeux mais n'osa rien dire. Après tout, peut-être que lui, ça ne le choquait et elle serait bien mal avisée de lui dire quoique ce soit, surtout que cela ne semblait pas embêter sa cliente. Elle en profita pour se tourner vers l'autre cliente et l'aiguiller vers les rubans, en espérant que cela lui plaise tout autant qu'Eldred qui commençait à être un peu occupé.
Alors qu'elle laissait la cliente à regarder, elle se retourna, juste pour voir Eldred se cogner. Aussitôt, elle plissa les lèvres. Ça avait vraiment dû faire mal... Elle prit cela de façon moins dramatique que la jeune noble mais sourit tout de même doucement à leur grand maladroit.
- Un peu de glace et il n'y paraîtra plus. Voulez-vous en un peu ?
Elle vit alors la jeune femme très mal à l'aise et lui sourit aussi.
- Voulez-vous de nouveau un peu d'aide ?
Re: [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
Il en avait complètement oublié cette poutre. Rah mais pourquoi le ciel était si bas ?! Il se frottait la chevelure à l’endroit de sa bosse quand la jeune femme se retourna d’un coup pour s’enquérir de son état. Bon sang, on aurait dit William, prêt à appeler le chirurgien royal pour une coupure de papier. Lorsqu’il releva les yeux, il s’aperçut qu’elle se tenait face à lui en chemise, le corset entre ses mains. Il pouvait entrevoir ses jolies formes au travers de la finesse du tissu et détourna subitement la tête.
- Je vais bien ne vous en faites pas. J’ai pris pire que ça comme coup sur le champ de bataille. Ce n’est qu’une petite bosse de rien du tout
Il n’osait plus se retourner de peur de la croiser dévêtu et en même temps, il avait terriblement envie. Alors tout de même, il jeta un petit regard en coin sur son dos dont il devinait le léger renfoncement de sa colonne vertébrale. Irène aussi ajoute son grain de sel, heureusement, de façon beaucoup moins exagérée.
- Je vous remercie Irène, ne vous dérangez pas pour moi. Il n’y paraitra plus rien d’ici quelques minutes.
Irène proposa son aide et cette fois-ci, il la laissa faire. Il s’était suffisamment ridiculisé comme ça !
- Je vais bien ne vous en faites pas. J’ai pris pire que ça comme coup sur le champ de bataille. Ce n’est qu’une petite bosse de rien du tout
Il n’osait plus se retourner de peur de la croiser dévêtu et en même temps, il avait terriblement envie. Alors tout de même, il jeta un petit regard en coin sur son dos dont il devinait le léger renfoncement de sa colonne vertébrale. Irène aussi ajoute son grain de sel, heureusement, de façon beaucoup moins exagérée.
- Je vous remercie Irène, ne vous dérangez pas pour moi. Il n’y paraitra plus rien d’ici quelques minutes.
Irène proposa son aide et cette fois-ci, il la laissa faire. Il s’était suffisamment ridiculisé comme ça !
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