[RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
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[RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Leyria de Phietom ~ 12 ans
Sutton, un village situé en plein milieu de la campagne était reconnu pour son ambiance calme qui la nature offrait à ses habitants. La famille du marquisat de Phietom y était de passage pour quelques jours pour des raisons qui pour son âge la dépassait. Dans tous les cas, à l'heure qu'il était la jeune Leyria devait être "normalement" aux côtés de sa nourrice. Alexei n'avait pour cette fois pas voulu l'accompagner pour aller voir les alentours du village et s'amuser avec elle. Pour la peine, elle l'avait traité de "poule-mouillée". Il croyait encore au grand méchant loup ou quoi ? Quel bébé... Si il ne voulait pas venir avec elle tant pis ! Il allait y aller toute seule !
Alors c'était seule qu'elle se promenait dans les petits chemins tout en profitant du paysage printanier. Elle s'arrêtait quelques fois pour cueillir une fleur qu'elle trouvait parfaite pour faire partie de son jolie bouquet qu'elle comptait offrir à sa mère en rentrant. Puis en levant le regard vers le ciel, elle vit un petit papillon bleu battait des ailes et s'approchant d'elle. Qu'est ce qui était mieux que de ramener un bouquet de fleur ? Un beau papillon ! En revenant à la demeure, elle sera si fière de le montrer aux autres. Elle était déjà impatiente à l'idée de voir leur réaction. Surtout celle d'Alexei. D'ailleurs, elle n'hésiterait pas à le narguer. Alors, il fallait qu'elle réussisse à l'attraper. Elle laissa tomber son bouquet de fleurs pour se concentrer sur l'insecte volant. Elle commença à le poursuivre ainsi qu'à sauter en tendant ses bras, cherchant à l'emprisonner dans ses mains.
Mais à force de sautiller dans tous les sens et d'avoir le nez vers le ciel, un de ses pieds se heurta sur un caillou qui la fit trébucher. Etalée sur le sol, quelques larmes coulèrent sur ses joues. Plus de surprise que de mal au final, certes. Elle continua à pleurer. A la fois, à cause de la douleur au niveau de ses mains et de ses genoux puis par le fait qu'elle n'ait pas réussit à capturer ce joli papillon bleu.
Malgré ses pleurs, personne ne lui vint en aide puisqu'elle était partie seule.
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Célénian & Delphina, 19 ans
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C’était une magnifique journée printanière. Le soleil réchauffait sans excès les sentiers de campagnes par lesquels Célénian se laissait mener par la main. Ils s’étaient assez éloignés, déjà, du village dans lequel ils s’étaient arrêtés. Plus très loin de Braktenn, mais Delphina voulait encore un peu profiter du calme avant de s’exposer aux mondanités. Célénian s’y était plié, bien qu’il trépigne d’impatience d’être enfin accueilli à la capitale. Ils le tenaient, leur succès ! Ils le tenaient ! Héloïse pourrait pinailler autant qu’elle voudrait : il avait tout pour être un grand écrivain. Il ne lui manquait rien.
Mais pour les salons et les rencontres prestigieuses, il faudrait encore attendre quelques jours. Il se promenait avec sa belle, si rayonnante. Il la regardait déplacer sa tresse châtain blond d’une épaule à l’autre, puis la défaire, puis lui demander si elle l’avait bien retressée comme il fallait, puis laisser s’envoler le fil de soie avec lequel elle les attachait et l’obliger à négocier avec la brise capricieuse pour le lui rendre. Et le pire dans l’affaire, c’était qu’à ce petit jeu-là aussi, il se livrait de bon gré.
La petite silhouette qu’il avait vue sautiller sur le sentier ne l’empêcha pas de voler un baiser à sa mie en nouant lui-même le fil capturé dans ses cheveux pour qu’il ne s’avise plus de s’enfuir.
— Oh ! Célénian ! protesta la jeune femme en croisant les bras ses bras sur sa poitrine. C’était qu’elle était réservée, et n’aimait pas que quiconque puisse observer ses démonstrations d’affection. Même poser sa main sur la sienne à table, dans sa famille, cela lui valait des réprimandes !
Il secoua négligemment la tête. Il n’y avait personne, c’est ce qu’il lui indiqua en ouvrant amplement ses bras. Rien qu’une petite silhouette sautillante très loin d’eux. Qui s’en souciait ? Toute cette comédie pour qu’il doive quand même lui attacher les cheveux ! Misère ! Parfois, il se demandait si elle ne faisait pas d’histoires juste pour le plaisir de râler mais… même en cela, elle avait du charme.
Elle se remit en marche de son allure si légère. D’un regard, elle lui intima qu’il était temps pour lui aussi de reprendre la promenade. Elle était tyrannique quand elle s’y mettait !
Ils avançaient sans hâte. Ils avaient tout le temps qu’ils voulaient. C’était plutôt tranquille, dans le coin. Ils tournère après un bosquet, et un un plus loins, ils aperçurent quelqu’un au sol. Une fillette dont la toilette évoquait la silhouette sautillante de tout à l’heure. Oui, ce devait même être elle…
Célénian n’avait pas eu le temps de se demander ce que l’enfant faisait par terre, ni de remarquer les larmes qui sillonaient ses joues que sa belle s’était déjà jetée à genoux à ses côtés.
— Que s’est-il passé ? Tu es tombée ? T’es-tu blessée ?
Célénian resta quelques instants en retrait à le observer. Cette petite-là n’était manifestement pas une fille de ferme, à en juger par sa tenue… Toutefois, il était fort surprenant qu’une enfant de bonne famille se retrouve seule à arpenter les sentiers de campagne… Curieux.
— Delo chérie… Arrête, elle va bien. Regarde. Et...
Il s’approcha pour saisir les poignets de l’enfant et la remettre souplement sur ses jambes.
— ... voilà !
— Attention ! s’alarma Delphina, craignant sans doute que la petite - pas si petite que cela, d’ailleurs - ne se soit cassé quelque chose.
Célénian attendit un bref instant avant de crier victoire, juste pour s’assurer que la jeune fille sache tenir debout.
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Leyria de Phietom ~ 12 ans
Elle devait se relever et retourner à la maison. Mais elle ne voulait pas revenir... Pas dans cette état. En plus, elle n'avait rien à offrir à sa maman. Leyria avait laissé son bouquet derrière elle et le papillon bleu qu'elle cherchait à attraper s'est enfui. Elle savait déjà comment elle allait être accueillie, ce sont les reproches et les leçons de morale de sa nounou. Ce qui l'énervait le plus c'était le sourire d'Alexei qui allait peut-être la narguer.
Et puis, elle ne savait pas si elle pourrait repartir correctement ou si se lever ne feraient qu'empirer les choses. Alors ne sachant pas quoi faire, elle continua de pleurer.
Jusqu'à qu'elle entendit une voix féminine à côté d'elle, ce qui l'obligea à lever son regard. Elle vit une demoiselle aux cheveux châtains ainsi qu'un jeune homme qui devait l'accompagner. La femme lui demanda ce qui lui était arrivé. Leyria hésita à lui répondre ne sachant pas si c'était une bonne chose de parler à des inconnus. Mais elle avait l'air gentille, cette dame. L'enfant essaya de sécher ses larmes et lui répondit d'une petite voix toujours sous l'émotion.
- Il y avait un papillon et je voulais l'attraper. Mais...
Cependant avant même qu'elle finisse de répondre à toutes ces questions, le monsieur s'empara de ses poignées pour la lever. Leyria, surprise, se laissa porter. Une fois qu'elle fut remise sur pied, ses genoux se crispèrent douloureusement. Elle cria en faisant la grimace.
- Aie !
Dès qu'elle fut complètement debout, la douleur se dissipa petit à petit. Au moins, elle pouvait s'assurer qu'elle était capable de se remettre à marcher. Cependant, elle remarqua enfin que c'étaient ses mains qui lui firent le plus mal. Cet homme la tenait toujours ainsi... Alors de 1, il lui faisait mal et de 2, c'était un peu gênant... Alors c'était en faisant tourner ses poignées qu'elle lui fit comprendre qu'il pouvait maintenant la lâcher pour de bon.
- Merci mais... - elle tourna ses mains pour voir leur état - J'ai mal aux mains...
En effet, celles-ci étaient bien égratignées, rouges et recouvertes de terres.
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Delphina écoutait les explications de l’enfant. Un papillon, oui. Elle acquiesça, mais Célénian ne laissa pas à la petite le temps de répondre qu’il la remettait déjà sur ses jambes. La jeune femme protesta. Et si elle s’était cassé quelque chose, hein ?
— Aie !
— Tout va bien ? Tu as mal quelque part ?
Elle sourit en voyant la fillette récupérer ses mains ; ça lui ferait les pieds, à son bel arrogant qui afficha brièvement une moue vexée.
Elle adressa à l’enfant un regard complice. L’air de dire “oui, je sais, il est pénible, parfois. Ne fais pas attention.” Mais ensuite, elle affirma qu’elle avait mal. Delphina pinça les lèvres, mais fut rapidement rassurée : les mains, ce n’étaient que ses mains.
Elle jetta un coup d’oeil. Cela n’avait pas l’air bien grave, mais en effet, ce ne devait pas être agréable. Célénian décrocha l’outre qu’il portait en bandoulière.
— Tu veux peut-être les rincer ? s’enquit-il auprès de l’enfant. Delo chérie, tu aurais un mouchoir propre pour l’aider à nettoyer tout ça ?
Delphina interrogea l’enfant du regard avant de faire quoi que ce soit d'autre.
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Leyria de Phietom ~ 12 ans
Leyria finit par réussir à se détacher du jeune homme. Il voulait peut-être bien faire en l'aidant mais... Il s'y prenait plutôt mal. Elle vit le regard complice de la dame et en réponse l'enfant leva les yeux au ciel avec un sourire au coin de la lèvre. C'était tout le temps comme cela avec les garçons. Ils étaient bêtes parfois. Mais bêtes pas méchants. Elle aimait beaucoup Alexei. Il était drôle et puis elle l'avait toujours vu comme un vrai frère pour lui, même si elle savait qu'il avait d'autres parents. Mais des fois, elle le trouvait crétin et lâche. Comme maintenant d'ailleurs... Elle comprenait toujours pas pourquoi cette poule mouillé avait refusé de venir avec elle jouer dehors.
La jeune fille retourna ses mains pour voir qu'elles sont belles et bien abîmés par sa chute. Elle ne pleura même pas car d'une, elle avait déjà connu pire comme égratignures et de deux, elle était courageuse, elle ! Puis, la femme demanda à son fiancé si elle pouvait lui passer un mouchoir pour ôter la terre et les cailloux sur ses mains.
- Ca va faire mal ? - elle fit la moue - J'aime pas quand ça pique...
Bon... De toute façon, il fallait bien faire quelque chose pour enlever tout cette crasse. Alors, elle se plaignit pas et se laissa faire. Elle en profita pour leur demander.
- Dites. Comment vous vous appelez ?
A ce moment-là, elle se raidit et prit un air solennelle en enrichissant avec fierté. Autant dire, qu'elle frôlait de très près le ridicule.
- Pour ma part je me nomme Leyria de Phietom, unique héritière de l'honorable marquis de Phietom.
Elle venait de se présenter comme son professeur lui avait appris lors de ses cours de bonne manière. Cours où elle s'ennuyait à mourir en fait... Enfin, normalement elle devait plus le faire en présence de nobles familles mais... Elle imaginait que c'était aussi valable pour les autres adultes, non ?
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Célénian & Delphina, 19 ans
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Puisque Célénian ne savait vraiment pas s’y prendre correctement - ce avec quoi la fillette semblait d’accord - Delphina préféra s’occuper elle-même des mains de la fillette. Son artiste préféré aurait bien plus d’aisance à décrire les picotements qu’à les atténuer. Mais elle l’aimait tout de même.
— Peut-être un tout petit peu, admit la jeune femme. Mais après, ça ira mieux.
Célénian versa docilement un peu d’eau sur le carré de tissus. Cela allait faire des taches… Il les mémoriserait au cas où il se retrouverait confronté à une telle scène mais n’avait pas d’idées d’agencement. Il ne quitta pas sa Delo chérie du regard tandis qu’elle nettoyait avec une douceur rayonnante les égratignures de l’enfant qui leur demandait leur identité avant de décliner fièrement la sienne. Une petite noble, comme il l’avait si bien deviné, mais son nom ne lui évoquait pas grand chose.
Quand le jeune auteur ouvrit la bouche, ce fut pour donner son nom de plume, celui qui commençait à se faire connaître dans les salon Braktennois. Un succès bien mérité !
— Boréalion pour vous servir, Mademoiselle de Phietom ! déclara-t-il d’un ton théâtral. Mais devant le regard sévère de sa femme, il corrigea : Célénian Rochefort, et la superbe dame que vous voyez là est mon épouse Delphina.
Delphina qui contemplait les mains propres de l’enfant :
— Enchantée, Leyria, dit-elle.
Authentique, comme toujours. Célénian craignait qu’elle ne le soit parfois trop, mais c’était ainsi qu’elle l’avait séduit. Lui, en revanche, il ne savait pas quoi faire. C'était que cette fillette n'avait pas un âge pratique. Il ne fallait pas avoir l'air de faire trop attention pour ne pas la vexer dans son égo, mais elle était encore un peu une enfant tout de même. Il ne comprenait vraiment pas que Delphina tienne tant à enfanter... Certes, c'était l'utilité première d'un mariage - leurs mères respectives ne manquaient pas une occasion de leur rabâcher les oreilles avec ça - mais ils étaient bien à deux, non ? En fait, c'était un peu comme les comptes : trop concret pour lui.
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
La dame commença à nettoyer les mains de Leyria. Elle se pinça les lèvres, supportant comme une grande les vilains picotements sur ses mains. Malgré la petite douleur, elle reconnaissait que la jeune femme lavait ses mains avec beaucoup de délicatesse et soigna ses petites plaies avec douceur. L'enfant continuait à l'apprécier de plus en plus car elle se montrait très gentille et compatissante avec elle. Il fallait dire qu'elle était tombé sur les bonnes personnes. (Sans mauvais jeu de mot).
Après avoir dévoiler son nom ainsi que son titre avec fierté mais de façon assez ridicule, elle écouta l'homme qui lui répondit en se présentant sous deux identités. Puis, elle reporta son attention sur Delphina qui quant à elle, préféra la simplicité. Leyria sourit à cette forme de complicité naissante entre elles.
- C'est aussi un plaisir, Delphina. Merci beaucoup pour mes mains, je t'en suis très reconnaissante.
Mais à ce moment-là, elle se rappela du deuxième nom que s'était donné Célenian Rochefort. Boréalion. Il était en face de lui et elle ne l'avait même pas remarquer depuis le début. Elle lui demanda si elle avait bien entendu ce qu'il venait de dire car elle ne croyait toujours pas à être tombé par hasard sur cet artiste très renommé.
- Vous êtes Boréalion ? Le vrai de vrai ?
Ses yeux s'émerveillèrent d'admiration et elle en eut le souffle couper à peine avait-elle eut le temps de réaliser qu'elle avait réellement en face son auteur de conte chevaleresque favori. Elle avait lu tous ces livres ! Enfin, qui n'était encore qu'au nombre de deux...Mais elle les a lu et relu en ne se passant jamais des superbes aventures du chevalier Trestinian. Elle adorait rejouer des scènes cultes de ces histoires où elle se mettait à chaque fois dans la peau du valeureux soldat qui sortait tout le temps vainqueur de ces batailles épiques. La jeune fille se souvenait Alexei qui lui avait même fait la fameuse remarque qu'elle était trop gaga de ces histoires qu'il disait étaient destinés aux gamins. La réponse de Leyria ? Un grand et violent coup d'oreiller dans la tronche. (Encore quelque chose qui prouve qu'il était vraiment un crétin parfois).
Alors oui, sa réaction se comprenait facilement. Enfin... A le voir de plus près... Il ne ressemblait pas du tout au Boréalion qu'elle s'était faite de lui avant de le rencontrer. Il était vrai qu'elle s'était imaginer un homme ayant la quarantaine qui avait pas mal d'expérience avec l'âge et qui aussi pouvait de cela imposé un certain charisme. Mais là, elle avait affaire à un tout jeune homme qui devait avoir à peine 20 ans. Puis, au niveau charisme... A vérifier. Sans s'en rendre compte, elle prit une mine presque déçu. En tout cas, très différente de son air enjoué auparavant. Et puis comme si cela ne suffisait pas pour l'égo de l'écrivain, elle osa le lui dire, assez gênée.
- Je vous voyais différemment quand même... Je veux dire... Plus...imposant.
Après avoir dévoiler son nom ainsi que son titre avec fierté mais de façon assez ridicule, elle écouta l'homme qui lui répondit en se présentant sous deux identités. Puis, elle reporta son attention sur Delphina qui quant à elle, préféra la simplicité. Leyria sourit à cette forme de complicité naissante entre elles.
- C'est aussi un plaisir, Delphina. Merci beaucoup pour mes mains, je t'en suis très reconnaissante.
Mais à ce moment-là, elle se rappela du deuxième nom que s'était donné Célenian Rochefort. Boréalion. Il était en face de lui et elle ne l'avait même pas remarquer depuis le début. Elle lui demanda si elle avait bien entendu ce qu'il venait de dire car elle ne croyait toujours pas à être tombé par hasard sur cet artiste très renommé.
- Vous êtes Boréalion ? Le vrai de vrai ?
Ses yeux s'émerveillèrent d'admiration et elle en eut le souffle couper à peine avait-elle eut le temps de réaliser qu'elle avait réellement en face son auteur de conte chevaleresque favori. Elle avait lu tous ces livres ! Enfin, qui n'était encore qu'au nombre de deux...Mais elle les a lu et relu en ne se passant jamais des superbes aventures du chevalier Trestinian. Elle adorait rejouer des scènes cultes de ces histoires où elle se mettait à chaque fois dans la peau du valeureux soldat qui sortait tout le temps vainqueur de ces batailles épiques. La jeune fille se souvenait Alexei qui lui avait même fait la fameuse remarque qu'elle était trop gaga de ces histoires qu'il disait étaient destinés aux gamins. La réponse de Leyria ? Un grand et violent coup d'oreiller dans la tronche. (Encore quelque chose qui prouve qu'il était vraiment un crétin parfois).
Alors oui, sa réaction se comprenait facilement. Enfin... A le voir de plus près... Il ne ressemblait pas du tout au Boréalion qu'elle s'était faite de lui avant de le rencontrer. Il était vrai qu'elle s'était imaginer un homme ayant la quarantaine qui avait pas mal d'expérience avec l'âge et qui aussi pouvait de cela imposé un certain charisme. Mais là, elle avait affaire à un tout jeune homme qui devait avoir à peine 20 ans. Puis, au niveau charisme... A vérifier. Sans s'en rendre compte, elle prit une mine presque déçu. En tout cas, très différente de son air enjoué auparavant. Et puis comme si cela ne suffisait pas pour l'égo de l'écrivain, elle osa le lui dire, assez gênée.
- Je vous voyais différemment quand même... Je veux dire... Plus...imposant.
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Célénian & Delphina, 19 ans
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Delphina sourit lorsque la fillette la remercia. C’était normal. Et maintenant, ses mains étaient bien propres, sans terre pour faire picoter ses égratignures. Elle vit soudain son regard s’illuminer et se tourner vers Célénian.
— Vous êtes Boréalion ? le vrai de vrai ?
Ce fut au tour de Célénian de sourire, autant à la jeune noble qu’à sa femme qui l’avait toujours regardé avec des yeux scintillants. Non, il ne se lasserait jamais de cette reconnaissance qu’on lui accordait enfin, il le savait déjà, mais sa Delo chérie demeurerait celle dont l’admiration le touchait le plus - avec elle, il oubliait que son père dédaignait ses textes et qu’Héloïse prétendait qu’il lui manquait quelque chose -, et tous les autres éloges, tous les autres admirateurs qui apparaîssaient - et il y en avait de plus en plus - n’existaient que pour mettre en valeur l’éclat ses beau yeux vair.
— Le vrai de vrai de vrai, chère demoiselle, confirma-t-il, tout de même touché par son enthousiasme.
Enthousiasme qui sembla soudain retomber et laisser place à une moue déçue qui amusa presque Delphina. Célénian la reconnut instinctivement, autant pour en avoir déjà vu de semblables - notamment sur le visage d’Héloïse - que pour avoir dû en réprimer lui-même. Il avait beau être certain de devenir le plus grand romancier de tout Monbrina - et les romans étaient l’avenir, il en était persuadé -, il savait que la réalité ne correspondait que rarement avec les rêves que l’on formait. La réalité était bien souvent fade, ennuyeuse et décevante. Et rencontrer son idole, il le craignait, faisait souvent partie de ces expériences dont on attendait tant et retirait si peu.
Il s’en voulut presque de s’être désigné par son nom de plume. N’aurait-il pas mieux valu que cette fillette continue à rêver que ses romans favoris étaient rédigés par un vrai chevalier ou Dieu savait ce qu’elle imaginait d’autre ? Et si celle-ci se trouvait si désapointée, qu’en serait-il de tous ceux qu’il rencontrerait en arrivant en ville ? Misère… Il devrait trouver un moyen d’y pallier pour ne pas étouffer sa popularité dans l’oeuf. Ses livres étaient fantastiques, certes, mais si on le méprisait… Enfin, ils n’en étaient pas là.
Et la pauvre petite qui se trouvait si mal à l’aise de devoir avouer qu’elle l’avait imaginé différemment. Plus imposant ? Il la dépassait facilement de deux têtes et n’avait pas vraiment à se plaindre de sa stature mais… Partant du principe qu’elle l’avait idéalisé proportionellement à son appréciation de son oeuvre, ce n’était pas extravagant.
— Je comprend, admit-il. Mais je suis persuadé que tu ne t’imaginais pas que Mathilde eu pu être inspirée d’une femme aussi merveilleuse que ma Delphina.
Car s’il fallait vraiment comparer, sa belle héroïne ne pouvait être qu’un pâle reflet de celle qui faisait battre son coeur. De la seule qui pouvait rendre la réalité exceptionnelle. Celle-là même qui secouait négligemment la tête, modeste, tout en le foudroyant du regard. Combien de fois lui avait-elle demandé d’éviter ce genre d’éloges en public, c’était très gênant !
— Dis-moi, Leyria… d’où viens-tu comme ça ? s’enquit-elle pour faire oublier les sottises proférées par son Céli chéri. Es-tu perdue ?
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
C'était bien lui. Boréalion. Le vrai Boréalion. Elle n'en revenait toujours pas... L'auteur des romans des grandes aventure du chevalier Trestinian était devant lui, là maintenant. Elle était déjà amusée qu'à l'idée de voir la tronche d'Alexei quand elle lui dira qu'elle a rencontré son idole. Nul besoin de préciser qu'elle hésitera pas à lui préciser que si il n'avait pas fait sa poule mouillée en ayant accepté de l'accompagner, il aurait pu aussi avoir eu la chance de le voir. Au pire... C'était bien fait pour lui. Depuis son départ, Leyria s'était mis à le bouder mais au fond, elle était surtout très déçue qu'il ne l'ait pas suivi. En vérité, elle aurait bien aimé jouer avec Alexei et peut-être à deux, ils auraient pu attraper ce beau papillon bleue pour l'offrir à sa mère. En d'autres termes, il commençait un peu à lui manquer...
Mais la toute jeune marquise héritière, sans s'en rendre compte, se montra légèrement déçu par l'homme qui était en réalité Boréalion. Elle le pensait donc "plus imposant". Ce qui était assez ironique quand celui-ci était beaucoup plus grand qu'elle et qu'il pouvait sans problème la soulever. Même si il n'était pas la personne dont elle s'était fait l'idée, à voir de plus près, il était en fait mieux que cela. Après tout, si elle était vraiment tombé sur un vieux de 40 ans, ennuyeux à mourir et n'ayant que la gloire en tête, elle aurait été beaucoup plus déçu que maintenant. Alors que ce Boréalion était jeune, semblait avoir un esprit très créatif et inspiré à n'importe quel moment. En plus, il était bien entouré avec sa Delphina.
D'ailleurs, elle apprit que cette femme l'avait inspiré pour le personnage de Mathilde. A cette toute nouvelle découverte, Leyria retrouva son regard pétillant d'admiration et cette fois-ci le tourna vers la concernée. Elle fit un grand sourire. C'est vrai que maintenant qu'il le disait, Delphina avait tout de Mathilde. La même douceur, la même gentillesse, le même sourire... La fiancée parfaite pour Trestinian, quoi. Elle s'adressa à la jeune femme.
- Mathilde est la plus gentille et la plus belle de toute les nobles que je connaisse ! Ca ne m'étonne pas qu'il s'est inspiré de vous pour elle.
Sauf que Delphina changea de sujet et revint sur la situation de la jeune fille. Elle pensait donc qu'elle était perdue ? N'importe quoi. Leyria savait parfaitement ce qu'elle faisait et où elle allait tout de même. Elle n'était pas idiote au point de se perdre si facilement dans les alentours de ce village. Et puis, elle n'était plus un bébé maintenant... Elle pouvait bien se débrouiller toute seule. Elle comptait donc rentrer chez elle, toute seule et sans problème. Alors, elle affirma.
- Si je suis perdue ? Pas du tout...
Elle commença à tourner la tête de gauche à droite à la recherche du moindre indice qui pourrait lui permettre de retrouver son chemin. Mais après de longues secondes, elle ne trouva pas grand chose qui aurait pu l'aider...
- Hum... J'habite dans la demeure de mon père qui...ne doit pas être loin...
Elle continua de chercher du regard mais rien. Juste des arbres, des fleurs et ce fameux sentier qui menait à quelque part. Aucun manoir en vue. Pourtant, elle ne pensait pas qu'elle avait fait autant de chemin depuis tout à l'heure. C'était cela de cueillir des fleurs et de pourchasser un papillon sans faire attention dans quelles directions on partait.. Ok... En effet, elle devait avouer qu'elle était perdue. Elle avait peut-être encore besoin de leur aide en fait...
Mais la toute jeune marquise héritière, sans s'en rendre compte, se montra légèrement déçu par l'homme qui était en réalité Boréalion. Elle le pensait donc "plus imposant". Ce qui était assez ironique quand celui-ci était beaucoup plus grand qu'elle et qu'il pouvait sans problème la soulever. Même si il n'était pas la personne dont elle s'était fait l'idée, à voir de plus près, il était en fait mieux que cela. Après tout, si elle était vraiment tombé sur un vieux de 40 ans, ennuyeux à mourir et n'ayant que la gloire en tête, elle aurait été beaucoup plus déçu que maintenant. Alors que ce Boréalion était jeune, semblait avoir un esprit très créatif et inspiré à n'importe quel moment. En plus, il était bien entouré avec sa Delphina.
D'ailleurs, elle apprit que cette femme l'avait inspiré pour le personnage de Mathilde. A cette toute nouvelle découverte, Leyria retrouva son regard pétillant d'admiration et cette fois-ci le tourna vers la concernée. Elle fit un grand sourire. C'est vrai que maintenant qu'il le disait, Delphina avait tout de Mathilde. La même douceur, la même gentillesse, le même sourire... La fiancée parfaite pour Trestinian, quoi. Elle s'adressa à la jeune femme.
- Mathilde est la plus gentille et la plus belle de toute les nobles que je connaisse ! Ca ne m'étonne pas qu'il s'est inspiré de vous pour elle.
Sauf que Delphina changea de sujet et revint sur la situation de la jeune fille. Elle pensait donc qu'elle était perdue ? N'importe quoi. Leyria savait parfaitement ce qu'elle faisait et où elle allait tout de même. Elle n'était pas idiote au point de se perdre si facilement dans les alentours de ce village. Et puis, elle n'était plus un bébé maintenant... Elle pouvait bien se débrouiller toute seule. Elle comptait donc rentrer chez elle, toute seule et sans problème. Alors, elle affirma.
- Si je suis perdue ? Pas du tout...
Elle commença à tourner la tête de gauche à droite à la recherche du moindre indice qui pourrait lui permettre de retrouver son chemin. Mais après de longues secondes, elle ne trouva pas grand chose qui aurait pu l'aider...
- Hum... J'habite dans la demeure de mon père qui...ne doit pas être loin...
Elle continua de chercher du regard mais rien. Juste des arbres, des fleurs et ce fameux sentier qui menait à quelque part. Aucun manoir en vue. Pourtant, elle ne pensait pas qu'elle avait fait autant de chemin depuis tout à l'heure. C'était cela de cueillir des fleurs et de pourchasser un papillon sans faire attention dans quelles directions on partait.. Ok... En effet, elle devait avouer qu'elle était perdue. Elle avait peut-être encore besoin de leur aide en fait...
Re: [RP flashback - 11 avril 1589] Croiser une plume dans la campagne
Delphina rougit vivement de ce compliment. Son époux la prit par les épaules pour la rassurer. Bien sûr qu’elle le méritait : elle était la plus merveilleuse de toutes les femmes qu’il n’avait jamais connu. Elle était bien trop modeste. La petite était donc à la fois une lectrice - un point pour elle - et elle reconnaissait que sa Delo chérie était merveilleuse - dix points, pour ça.
Delphina demanda alors à la petite demoiselle de Phietom si elle s’était perdue. Enfant fière, elle répondit bien évidemment que non. Il lui faisait un peu penser à Orian et Héloïse quand ils juraient leurs grands dieux qu’ils n’avaient pas froids alors même qu’ils grelottaient. Cela faisait un peu plus d’un an qu’il avait perdu son ami. Pour lui, il avait créé le personnage du soldat Itillian, auquel il promettait une mort digne qui toucherait.
Sous le regard de la jeune femme, Leyria hésita. Donc, elle ne savait pas trop comment s’y prendre.
— Hmmm… je vois. Nous devrions peut-être t’accompagner tout de même, non ? Je pourrais dédicacer tes exemplaires des aventures du chevalier Trestinian, par exemple ?
C’était somme toute une excuse un peu bancale et un brin nombriliste, mais cela lui permettrait sans doute de s’assurer que la fillette arrive bien chez elle.
— Notre auberge se trouve de ce côté, déclara-t-il en désignant le chemin qui les avait menés. Delphina - qui avait meilleur sens de l’orientation - poussa légèrement son bras pour préciser la trajectoire. C’était bien joli, mais il n’avait pas l’intention de couper à travers champs et bois. A Sutton. Sais-tu si la demeure de ton père se trouve du côté de ce village ?
Il consulta sa femme du regard, un brin hésitant. C’était bien, comme ça ? Après tout, c’était elle qui savait comment on s’y prenait.
Delphina demanda alors à la petite demoiselle de Phietom si elle s’était perdue. Enfant fière, elle répondit bien évidemment que non. Il lui faisait un peu penser à Orian et Héloïse quand ils juraient leurs grands dieux qu’ils n’avaient pas froids alors même qu’ils grelottaient. Cela faisait un peu plus d’un an qu’il avait perdu son ami. Pour lui, il avait créé le personnage du soldat Itillian, auquel il promettait une mort digne qui toucherait.
Sous le regard de la jeune femme, Leyria hésita. Donc, elle ne savait pas trop comment s’y prendre.
— Hmmm… je vois. Nous devrions peut-être t’accompagner tout de même, non ? Je pourrais dédicacer tes exemplaires des aventures du chevalier Trestinian, par exemple ?
C’était somme toute une excuse un peu bancale et un brin nombriliste, mais cela lui permettrait sans doute de s’assurer que la fillette arrive bien chez elle.
— Notre auberge se trouve de ce côté, déclara-t-il en désignant le chemin qui les avait menés. Delphina - qui avait meilleur sens de l’orientation - poussa légèrement son bras pour préciser la trajectoire. C’était bien joli, mais il n’avait pas l’intention de couper à travers champs et bois. A Sutton. Sais-tu si la demeure de ton père se trouve du côté de ce village ?
Il consulta sa femme du regard, un brin hésitant. C’était bien, comme ça ? Après tout, c’était elle qui savait comment on s’y prenait.
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