[12 janvier 1598] L'épreuve du marché
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[12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Lun 31 Mai - 20:20
Après pile un mois dans la famille Phietom, tes géô... tes maîtres ont décidé de tenter le coup de te faire sortir pour aller au marché. Le but : acheter, ce qu'il y a sur la liste, et uniquement la liste, ni plus ni moins. De plus, il fallait faire attention avec la monnaie. Autant dire que tu n'es pas à ton aise avec tout ça. Déjà, le concept même d'argent t'ais pas mal étranger, mais en plus ton niveau de comptage laisse à désirer. Tu sais dénombrer, mais pour les additions ou les soustractions, ça se complique assez vite. Et la lecture des panneaux des étalages on en parle même pas. Pourtant cette dernière connaissance t'intrigue un peu plus depuis ta rencontre avec l'écrivain un peu étourdie de l'autre fois. Alors ce qui t'intéresse présentement, ce n'est pas de rechercher les ingrédients de la liste, ni de compter la monnaie, mais bien d'essayer de deviner ce qu'il y a d'écrit sur les panneau, en fonction d'où ils sont placés.
Katarina, ne traîne pas voyons ! Quelle plaie...
Oh ça va ! Je suis pas ton chien !
La servante qui a été désignée contre son gré et le tien pour t'accompagner et surtout te surveiller revient vers toi, et te surplombe d'un air hautain, avec sa dizaine de centimètre en plus.
Peut-être, mais ton grade est inférieur au mien, alors c'est pareil. Donc je te conseille de te tenir tranquille...
Sinon tu vas souffrir à la maison, oui ça va tu connais la chanson... Elle te passe un peu brusquement un nouveau sac de victuaille, s'ajoutant aux deux autres bien remplis que tu tiens déjà, et repart en quête de la suite. Dis, elle va te charger combien de temps encore ? T'as pas des très gros bras pourtant... Si t'avais pas cette foutue marque à l'épaule, ça fait longtemps que tu lui aurais tout balancer au visage et que tu te serais sauver...
Ronchonnant tu trimballes tout ton attirail comme tu peux pour rejoindre ta collègue. Arrivée à son niveau, tu poses tout histoire de faire une pause en attendant qu'elle ait terminé, et tu balances ton regard un peu au alentour. Rien ne t'attire vraiment l'attention, jusqu'à ce que tu repères un monsieur qui te fixe un peu trop à ton goût. Tu lui retournes le geste quelques secondes avant de balancer.
Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai un bouton sur le nez ?
Katarina, ne traîne pas voyons ! Quelle plaie...
Oh ça va ! Je suis pas ton chien !
La servante qui a été désignée contre son gré et le tien pour t'accompagner et surtout te surveiller revient vers toi, et te surplombe d'un air hautain, avec sa dizaine de centimètre en plus.
Peut-être, mais ton grade est inférieur au mien, alors c'est pareil. Donc je te conseille de te tenir tranquille...
Sinon tu vas souffrir à la maison, oui ça va tu connais la chanson... Elle te passe un peu brusquement un nouveau sac de victuaille, s'ajoutant aux deux autres bien remplis que tu tiens déjà, et repart en quête de la suite. Dis, elle va te charger combien de temps encore ? T'as pas des très gros bras pourtant... Si t'avais pas cette foutue marque à l'épaule, ça fait longtemps que tu lui aurais tout balancer au visage et que tu te serais sauver...
Ronchonnant tu trimballes tout ton attirail comme tu peux pour rejoindre ta collègue. Arrivée à son niveau, tu poses tout histoire de faire une pause en attendant qu'elle ait terminé, et tu balances ton regard un peu au alentour. Rien ne t'attire vraiment l'attention, jusqu'à ce que tu repères un monsieur qui te fixe un peu trop à ton goût. Tu lui retournes le geste quelques secondes avant de balancer.
Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai un bouton sur le nez ?
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Lun 31 Mai - 23:56
Ce jour-là, William se décida à sortir et à montrer à son employeur, comme à Eldred, qui le surveillait discrètement, comme lui-même le faisait également pour surveiller que le zarkotien n'en fasse pas trop. Hier encore, il l'avait bien vu prendre la corvée d'un autre esclave qui était tombé malade. L'intention était louable et l'intendant réfléchissait alors à comment bien modifier les emplois du temps pour ne pénaliser ni un individu ni le service quand ce guerrier têtu avait pris la décision seul. William n'avait pas essayé de le raisonner. Peine perdue ! Sa tête se trouvait plus dure encore que le crochet du baron.
Les rues de la capitale lui étaient si peu familières. Dans sa jeunesse protégée, il vivait au domaine Rottenberg, ne souhaitait pas s'éloigner de cette douce famille aimante qui le traitait comme s'il avait été réellement l'un de leurs enfants. Même après l'incendie de leur propriété de la campagne, il y était resté, tel un chien fidèle. Ce n'était pas si facile pour lui de se promener dans cette ville et le domestique prenait garde à ne pas emprunter de chemin où il risquerait de s'égarer. De temps en temps, la vision d'un enfant miséreux, en guenilles, ou d'un mendiant lui déchirait le coeur et il ouvrait aussitôt son aumônière pour leur offrir une belle pièce de monnaie qui leur permettrait de s'acheter du pain. Ces si jeunes enfants, sans parents pour s'occuper d'eux, le glaçait d'effroi. Pourquoi y avait-il pas un adulte pour les prendre en charge ? Quel malheur !
Alors que William venait d'offrir une pièce à un petit garçon, d'à peine nuit ans, la peau sur les os, lorsqu'une scène l'interpela. Une domestique apostrophait une femme qui l'accompagnait. A l'entendre, elle semblait être une esclave. L'intendant les observa, peiné par la supériorité que la servante se permettait d'afficher sur cette toute jeune personne. Katarina au nom qui venait d'être utilisée. Quel nom superbe ! Et comment ne pas comprendre sa révolte ? Ne plus se sentir s'appartenir, vivre au service d'un autre, lui être soumis, était une grande souffrance que seules l'empathie et al bienveillance du maître pouvait atténuer Malheureusement, peu avaient se souci et continuaient à considérer que l'on devait simplement les dresser, tels des bêtes.
La dénommée Katarina remarqua soudain sa présence et l'agressa, sans doute blessée par l'insistance de son regard. Il lui adressa un sourire bienveillant.
"Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mademoiselle, si mon attention pour votre entretien avec madame et vous-même vous aura causé quelque gêne. Vous m'en voyez sincèrement navré."
Son regard se porta vers la femme qui accompagnait cette esclave. il détestait se mettre avant mais si cela pouvait aider cette jeune personne.
"Je me nomme William Wagner, intendant au service du baron de Frenn Premier Conseiller de notre empire."
Il s'inclina, comme on lui avait si bien appris, et fit un baisemain aux deux femmes, commençant d'abord par celle de Katarina. Sa tête se tourna vers la servante.
"Je me mêle sans doute de ce qui n'est pas mes affaires, vous auriez raison de me dire de partir, mais j'aimerais vous dire, madame, que l'agressivité n'apporte que peu de bonnes résolutions dans les relatons entre les individus. Si vous souhaitez que Katarina vous écoute, traitez-la telle que vous aimeriez être traité, vous. Imaginez-vous à sa place. Apprécierez-vous sincèrement que l'on dise que votre grade est inférieur au sien ? Ne trouverez-vous pas cela frustrant ?"
Son regard se tourna vers Katarina et il lui sourit.
"Je suis persuadé que cette jeune femme à beaucoup si on lui accore l'attention que toute personne est en droit de mérite."
Les rues de la capitale lui étaient si peu familières. Dans sa jeunesse protégée, il vivait au domaine Rottenberg, ne souhaitait pas s'éloigner de cette douce famille aimante qui le traitait comme s'il avait été réellement l'un de leurs enfants. Même après l'incendie de leur propriété de la campagne, il y était resté, tel un chien fidèle. Ce n'était pas si facile pour lui de se promener dans cette ville et le domestique prenait garde à ne pas emprunter de chemin où il risquerait de s'égarer. De temps en temps, la vision d'un enfant miséreux, en guenilles, ou d'un mendiant lui déchirait le coeur et il ouvrait aussitôt son aumônière pour leur offrir une belle pièce de monnaie qui leur permettrait de s'acheter du pain. Ces si jeunes enfants, sans parents pour s'occuper d'eux, le glaçait d'effroi. Pourquoi y avait-il pas un adulte pour les prendre en charge ? Quel malheur !
Alors que William venait d'offrir une pièce à un petit garçon, d'à peine nuit ans, la peau sur les os, lorsqu'une scène l'interpela. Une domestique apostrophait une femme qui l'accompagnait. A l'entendre, elle semblait être une esclave. L'intendant les observa, peiné par la supériorité que la servante se permettait d'afficher sur cette toute jeune personne. Katarina au nom qui venait d'être utilisée. Quel nom superbe ! Et comment ne pas comprendre sa révolte ? Ne plus se sentir s'appartenir, vivre au service d'un autre, lui être soumis, était une grande souffrance que seules l'empathie et al bienveillance du maître pouvait atténuer Malheureusement, peu avaient se souci et continuaient à considérer que l'on devait simplement les dresser, tels des bêtes.
La dénommée Katarina remarqua soudain sa présence et l'agressa, sans doute blessée par l'insistance de son regard. Il lui adressa un sourire bienveillant.
"Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mademoiselle, si mon attention pour votre entretien avec madame et vous-même vous aura causé quelque gêne. Vous m'en voyez sincèrement navré."
Son regard se porta vers la femme qui accompagnait cette esclave. il détestait se mettre avant mais si cela pouvait aider cette jeune personne.
"Je me nomme William Wagner, intendant au service du baron de Frenn Premier Conseiller de notre empire."
Il s'inclina, comme on lui avait si bien appris, et fit un baisemain aux deux femmes, commençant d'abord par celle de Katarina. Sa tête se tourna vers la servante.
"Je me mêle sans doute de ce qui n'est pas mes affaires, vous auriez raison de me dire de partir, mais j'aimerais vous dire, madame, que l'agressivité n'apporte que peu de bonnes résolutions dans les relatons entre les individus. Si vous souhaitez que Katarina vous écoute, traitez-la telle que vous aimeriez être traité, vous. Imaginez-vous à sa place. Apprécierez-vous sincèrement que l'on dise que votre grade est inférieur au sien ? Ne trouverez-vous pas cela frustrant ?"
Son regard se tourna vers Katarina et il lui sourit.
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Mer 2 Juin - 18:47
Ta réaction intérieure est paradoxale et ça crée un drôle d'effet en toi. Première, tu es surprise par le ton que prend celui à qui tu t'es adressée. Tu t'attendais à des remontrances, comme d'habitude depuis un mois, et là, pas du tout. Le registre de langue est très haut pour toi, tu ne saisies pas tout, mais tout de même, tu l'entends s'excuser. C'est la première fois qu'on s'excuse devant toi, surtout quand face à tout autre personne qu'un esclave.
À la surprise succède assez vite la colère intérieure quand il se présente comme intendant. Oh dieu que tu détestes ce mot. Tu ne l'as pas appris depuis très longtemps, mais vu l'autre pot de colle, tu t'y es très très vite habituée. Enfin, c'est l'intrigue qui termine le flot des sentiments qui te parcours. Tu as un peu de mal à le croire, mais la servante qui quelques secondes auparavant te toisait, se fait à présent réprimander. Attend, il est intendant, et il prend ta défense ? Voilà qui est inattendu...
Tu restes muette dans un premier temps, mais très intriguée par la discussion. La servante se retourne et lance un regard d'abord haineux au conseiller, puis plus respectueux, une fois sa position dévoilée. Elle semble même un peu décontenancée de devoir répondre à ce genre de remontrances, alors même que Venric, l'intendant des Phietom, a bien insisté pour qu'elle ne laisse rien passé avec la brunette. Elle balbutie un instant, puis s'exprime plus clairement.
Je suis désolée monsieur, mais je crois que vous ne connaissez pas cette jeune fille. Son caractère pose problème au château des Phietom, et les domestiques les plus haut gradés ont pour consigne de la dresser pour qu'elle se conforme aux règles.
Fallait pas m'acheter...
Silence...
À la surprise succède assez vite la colère intérieure quand il se présente comme intendant. Oh dieu que tu détestes ce mot. Tu ne l'as pas appris depuis très longtemps, mais vu l'autre pot de colle, tu t'y es très très vite habituée. Enfin, c'est l'intrigue qui termine le flot des sentiments qui te parcours. Tu as un peu de mal à le croire, mais la servante qui quelques secondes auparavant te toisait, se fait à présent réprimander. Attend, il est intendant, et il prend ta défense ? Voilà qui est inattendu...
Tu restes muette dans un premier temps, mais très intriguée par la discussion. La servante se retourne et lance un regard d'abord haineux au conseiller, puis plus respectueux, une fois sa position dévoilée. Elle semble même un peu décontenancée de devoir répondre à ce genre de remontrances, alors même que Venric, l'intendant des Phietom, a bien insisté pour qu'elle ne laisse rien passé avec la brunette. Elle balbutie un instant, puis s'exprime plus clairement.
Je suis désolée monsieur, mais je crois que vous ne connaissez pas cette jeune fille. Son caractère pose problème au château des Phietom, et les domestiques les plus haut gradés ont pour consigne de la dresser pour qu'elle se conforme aux règles.
Fallait pas m'acheter...
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Jeu 3 Juin - 11:54
Face à son intervention, la dénommée Katarina se métamorphosaient passait de la colère à la surprise. William lui adressa un sourire bienveillant, désireux de continuer à l'apaiser. La malheureuse devait vivre de des tourments difficiles si tous les domestiques du domaine se comportaient comme cette servante. Cette dernière prenait la parole en intervenait pour défendre la position. Son argumentation l'attristait. Pourquoi les gens refusaient-ils de comprendre que la gentillesse aurait bien plus d'effet sur les personne que de les menacer d'une punition ? Cela le dépassait.
Dans la conversation, il surprit cependant le nom du domaine de Phietom et songea aussitôt à la jeune Leyria, l'héritière de ce fief. De leurs rencontres lui était venu l'image d'une personne compatissante, soucieuse des autres. Quand un esclave était venu apporter leur chocolat, elle n'avait manifesté ni mépris ni arrogance comme bien des nobles savaient autrement si bien faire. Malheureusement, les maîtres ignoraient souvent ce que les contremaitres, eux accomplissaient dans l'ombre.
"J'entends cela, madame, mais à nouveau, vous, comme vos supérieurs, auraient bien plus à gagner e traitant cette jeune femme avec respect et en cherchant à la comprendre plutôt qu'à lui opposer une autorité écrasante."
Il se tourna vers l'esclave et lui sourit toujours.
"Dites-moi, Katarina, dans quelles conditions êtes-vous devenue esclave ? Racontez-nous donc votre histoire."
Dans la conversation, il surprit cependant le nom du domaine de Phietom et songea aussitôt à la jeune Leyria, l'héritière de ce fief. De leurs rencontres lui était venu l'image d'une personne compatissante, soucieuse des autres. Quand un esclave était venu apporter leur chocolat, elle n'avait manifesté ni mépris ni arrogance comme bien des nobles savaient autrement si bien faire. Malheureusement, les maîtres ignoraient souvent ce que les contremaitres, eux accomplissaient dans l'ombre.
"J'entends cela, madame, mais à nouveau, vous, comme vos supérieurs, auraient bien plus à gagner e traitant cette jeune femme avec respect et en cherchant à la comprendre plutôt qu'à lui opposer une autorité écrasante."
Il se tourna vers l'esclave et lui sourit toujours.
"Dites-moi, Katarina, dans quelles conditions êtes-vous devenue esclave ? Racontez-nous donc votre histoire."
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Ven 4 Juin - 20:45
La présence de Wiliam agace la servante. Au fond, elle n'a pas le choix, elle doit suivre les ordres. Et puis, ça fait un mois qu'elle se coltine une tête de mule, au caractère très compliqué. Il faut l'avouer, tu n'es pas docile, et quand on essaie de t'apprendre un brin de bonne manière, c'est la croix et la bannière. Tu t'es mis en tête de leur mener la vie dure pour leur faire payer leur achat grotesque, et tu n'en démords pas. Alors face à ce refus de se ranger dans les rangs, une seule solution : la fermeté.
C'est facile d'affirmer cela quand on ne connaît rien du sujet en question monsieur. Avec tout le respect que je vous dois, vous voyez ici une esclave plutôt calme comparée à l'habitude. Quand ce genre de personne met les pieds au mur de manière incessante et joue avec vos nerfs, vous êtes obligé de vous montrer intransigeant. Elle a fait preuve d'irrespect dès les premières minutes de sa vie au château. Croyez-moi, la méthode douce ne marche pas sur elle. Si on la laisse faire, ce sera le chaos au foyer, et cela, en tant que domestique de la maison Phietom, nous ne pouvons nous le permettre.
Tu te tais, car elle a raison sur la difficulté que c'est de te "dresser" comme ils disent. Tu as acquis ce caractère rebel au fil des années, et vu que tu es tragiquement retombée dans la situation de laquelle tu t'es extirpée il y a quelques années, tu ne fais que le renforcer. Tu ne sais pas trop où il va te mener, mais pour l'instant, t'y sens bien. D'ailleurs, à propos de situation tragique, l'intendant te pose la question de savoir comment tu t'y es retrouvée. Instantanément, la scène du marché aux esclaves te revient. Tu serres les poings... quelle atocité. Tu te mords une lèvre pour contenir ta rage, puis tu t'exprimes enfin.
Par erreur... je me suis fait accusée à tort de vol...
Tu n'as pour l'instant pas envie d'en dire plus. S'il désire poursuivre, il faudra qu'il vienne chercher les informations...
C'est facile d'affirmer cela quand on ne connaît rien du sujet en question monsieur. Avec tout le respect que je vous dois, vous voyez ici une esclave plutôt calme comparée à l'habitude. Quand ce genre de personne met les pieds au mur de manière incessante et joue avec vos nerfs, vous êtes obligé de vous montrer intransigeant. Elle a fait preuve d'irrespect dès les premières minutes de sa vie au château. Croyez-moi, la méthode douce ne marche pas sur elle. Si on la laisse faire, ce sera le chaos au foyer, et cela, en tant que domestique de la maison Phietom, nous ne pouvons nous le permettre.
Tu te tais, car elle a raison sur la difficulté que c'est de te "dresser" comme ils disent. Tu as acquis ce caractère rebel au fil des années, et vu que tu es tragiquement retombée dans la situation de laquelle tu t'es extirpée il y a quelques années, tu ne fais que le renforcer. Tu ne sais pas trop où il va te mener, mais pour l'instant, t'y sens bien. D'ailleurs, à propos de situation tragique, l'intendant te pose la question de savoir comment tu t'y es retrouvée. Instantanément, la scène du marché aux esclaves te revient. Tu serres les poings... quelle atocité. Tu te mords une lèvre pour contenir ta rage, puis tu t'exprimes enfin.
Par erreur... je me suis fait accusée à tort de vol...
Tu n'as pour l'instant pas envie d'en dire plus. S'il désire poursuivre, il faudra qu'il vienne chercher les informations...
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Dim 6 Juin - 13:43
William devina que rien de ses arguments ne saurait toucher cette servante, soumise à une hiérarchie, convaincue de bien faire. il devrait sûrement s'éloigner. C'était la meilleure des choses à faire. Pourtant, cette malheureuse, qui subissait des brimades répétées le peinait. Il aurait aimé poursuivre as discussion avec elle et tenter de la comprendre. Elle se refermait. Elle ne souhaitait pas s'ouvrir à lui. Comment gagner sa confiance ? Le domestique réfléchit au problème et eut peut-être une idée.
"Et si je m'occupais pour la journée de cette esclave ? J'assumerai toute responsabilité de ce qui arriverait. Ni vous ni votre mâitre ne seront affectés."
Son regard s retourna vers la jeune femme et il lui adressa un sourire bienveillant. Pendant une journée, il pourrait lui permettre de faire quelque chose qu'elle aimait. Ou au moins de souffler un peu. C'était dangereux. Elle pourrait se rebeller, l'attaquer ou prendre la fuite. Peu importait. Il se sentirait parfaitement incapable de poursuivre sa promenade en laalissant à son sort.
"Qu'en dites-vous, madame ?"
"Et si je m'occupais pour la journée de cette esclave ? J'assumerai toute responsabilité de ce qui arriverait. Ni vous ni votre mâitre ne seront affectés."
Son regard s retourna vers la jeune femme et il lui adressa un sourire bienveillant. Pendant une journée, il pourrait lui permettre de faire quelque chose qu'elle aimait. Ou au moins de souffler un peu. C'était dangereux. Elle pourrait se rebeller, l'attaquer ou prendre la fuite. Peu importait. Il se sentirait parfaitement incapable de poursuivre sa promenade en laalissant à son sort.
"Qu'en dites-vous, madame ?"
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Lun 7 Juin - 20:21
Vous êtes de mauvais poil toutes les deux, mais pour des raisons différentes. La servante se lasse de l'insistance de Wiliam. Il la dérange dans son travail, la retarde dans son planning et surtout ose se mêler de sa façon de faire. Elle le trouve bien impoli de s'immiscer dans la vie d'autrui. Mais le coup de grâce c'est la proposition de prendre l'esclave pour aller se promener. Il ne manque pas de toupet... Que faire... il ne va pas la lâcher...
C'est impossible Monsieur. Elle s'enfuirait à n'en point douter. Que dirait Monsieur le marquis si je revenais seule du marché ?
Quant à toi, tu t'énerves parce-qu'ils semblent tous les deux te prendre pour un objet qu'on se prête ou un bébé de quelques mois qu'on se passe de bras en bras. Ton libre arbitre, ils en ont rien à faire. Tu n'es pas quelqu'un qu'on négocie bon sang, c'est pas vrai. Tu es une humaine, avec un cerveau, des émotions, et plein d'autres trucs. Prenant un regard encore plus refermé, tu fais la navette entre les deux, et au moment où Wiliam te demande ton avis, tu vides un peu tes remords.
J'ai juste envie qu'on me foute la paix et de plus être surveillée tout le temps comme une enfant. Mais comme dans ce monde, les uns surveillent les autres, je suis bonne pour aller me faire fiche...
Tu laisses un temps, puis tu termines, à l'intention de l'homme.
Après, quitte à être collée, autant que ce soit avec quelqu'un qui ne m'engueule pas...
La servante soupire. La situation commence à lui échapper. Et évidemment, tu ne la soutiens pas, et de toute façon, elle n'attend pas grand chose de toi. De plus en plus agacée, elle finit par décider, d'une voix un peu sèche, oubliant par là-même le respect qu'elle doit en temps normal à un intendant.
Et bien soit. Puisque Monsieur sait mieux que tout le monde ce qui est bien ou pas, qu'il se la coltine cette morue. Je finirai le marché par moi-même. Rendez-vous ici même dans 3 heures...
Elle ramasse les sacs que tu as porté jusque là et fusille du regard ton nouveau compagnon.
Mais je vous préviens. Si elle s'échappe, je vous accuse de vol...Monsieur Wiliam Wagner...précise-t-elle pour bien lui signifier qu'elle avait retenu son nom...
Sur ce, elle te jette un regard menaçant qui signifiait que tu n'avais pas intérêt à faire n'importe quoi, puis rejoint le prochain stand qui proposait ce qui lui manquait sur sa liste.
C'est impossible Monsieur. Elle s'enfuirait à n'en point douter. Que dirait Monsieur le marquis si je revenais seule du marché ?
Quant à toi, tu t'énerves parce-qu'ils semblent tous les deux te prendre pour un objet qu'on se prête ou un bébé de quelques mois qu'on se passe de bras en bras. Ton libre arbitre, ils en ont rien à faire. Tu n'es pas quelqu'un qu'on négocie bon sang, c'est pas vrai. Tu es une humaine, avec un cerveau, des émotions, et plein d'autres trucs. Prenant un regard encore plus refermé, tu fais la navette entre les deux, et au moment où Wiliam te demande ton avis, tu vides un peu tes remords.
J'ai juste envie qu'on me foute la paix et de plus être surveillée tout le temps comme une enfant. Mais comme dans ce monde, les uns surveillent les autres, je suis bonne pour aller me faire fiche...
Tu laisses un temps, puis tu termines, à l'intention de l'homme.
Après, quitte à être collée, autant que ce soit avec quelqu'un qui ne m'engueule pas...
La servante soupire. La situation commence à lui échapper. Et évidemment, tu ne la soutiens pas, et de toute façon, elle n'attend pas grand chose de toi. De plus en plus agacée, elle finit par décider, d'une voix un peu sèche, oubliant par là-même le respect qu'elle doit en temps normal à un intendant.
Et bien soit. Puisque Monsieur sait mieux que tout le monde ce qui est bien ou pas, qu'il se la coltine cette morue. Je finirai le marché par moi-même. Rendez-vous ici même dans 3 heures...
Elle ramasse les sacs que tu as porté jusque là et fusille du regard ton nouveau compagnon.
Mais je vous préviens. Si elle s'échappe, je vous accuse de vol...Monsieur Wiliam Wagner...précise-t-elle pour bien lui signifier qu'elle avait retenu son nom...
Sur ce, elle te jette un regard menaçant qui signifiait que tu n'avais pas intérêt à faire n'importe quoi, puis rejoint le prochain stand qui proposait ce qui lui manquait sur sa liste.
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Mar 8 Juin - 11:22
William ne s'attendait pas le moins du monde à ce que sa proposition soit entendue. La servante ne voudrait pas se délaisser une responsabilité aussi importante. Lors du l'évocation du marquis de Phietom, il se décida à ajouter :
"'Si quelque chose se produisait, j'irai en répondre au marquis en personne et j'en assumerais les conséquences. Vous e serez pas blâmée."
Alors que la servante s'énervait, l'intendant contemplait Katarina qui s'agaçait d'être ainsi dépendante de personnes, telle une enfant sans le moindre sens du jugement. Quel fardeau terrible pour de si jeunes épaules. Il lui adressa un sourire bienveillant.
"Peu de personnes sont véritablement libres, vous avez raison. Mais d'autres le sont encore moins."
La servante laissa éclater sa colère et son agacement et manifesta si peu de politesse que William fut parfaitement outré de ses manières. Comment pouvait-elle être aussi méprisante et grossière ? En quoi des insultes l'aideraient-elles à se faire comprendre ? William ne répondit pas, impassable, et préféra se retourner vers katatina pour lui sourire. Il revint vers la femme sans éducation et renchérit d'un ton sec à ses menaces :
"Je ne me suis jamais dérobé à mes responsabilités madame."
Il attendit quelques minutes, le temps que la servante s'éloigne, et revint vers Katarina.
"Si tu es une morue, comment la décrire, elle Un thon, peut-être ?"
William reprit presque aussitôt :
"Alors, pour ces trois prochaines heures Katarina, qu'aimerais-tu faire ?"
"'Si quelque chose se produisait, j'irai en répondre au marquis en personne et j'en assumerais les conséquences. Vous e serez pas blâmée."
Alors que la servante s'énervait, l'intendant contemplait Katarina qui s'agaçait d'être ainsi dépendante de personnes, telle une enfant sans le moindre sens du jugement. Quel fardeau terrible pour de si jeunes épaules. Il lui adressa un sourire bienveillant.
"Peu de personnes sont véritablement libres, vous avez raison. Mais d'autres le sont encore moins."
La servante laissa éclater sa colère et son agacement et manifesta si peu de politesse que William fut parfaitement outré de ses manières. Comment pouvait-elle être aussi méprisante et grossière ? En quoi des insultes l'aideraient-elles à se faire comprendre ? William ne répondit pas, impassable, et préféra se retourner vers katatina pour lui sourire. Il revint vers la femme sans éducation et renchérit d'un ton sec à ses menaces :
"Je ne me suis jamais dérobé à mes responsabilités madame."
Il attendit quelques minutes, le temps que la servante s'éloigne, et revint vers Katarina.
"Si tu es une morue, comment la décrire, elle Un thon, peut-être ?"
William reprit presque aussitôt :
"Alors, pour ces trois prochaines heures Katarina, qu'aimerais-tu faire ?"
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Mar 8 Juin - 18:57
Que de surprise en si peu de temps. Décidément, cette journée prend une autre tournure que ce à quoi vous vous attendiez en quittant le domaine ce matin. En premier lieu, la servante accepte la proposition de l'homme. Bon, un peu contre son gré certes, mais le fait est que non seulement, tu es libérée du devoir de porter les sacs, et qu'en plus tu vois ta cheffe du jour partir sans toi pour continuer son travail. Tu t'en sentirais presque perturbée, mais au final, tu prends ça pour une bonne nouvelle. Tu ressens d'ailleurs un petit soulagement, bien que cette situation est provisoire, et que tu n'es pas vraiment libre vu que l'intendant te garde tout de même à l'oeil. Ce qu'il y a de très intéressant c'est qu'il ne te connaît pas, donc si l'envie te prend ou l'occasion se présente, rien ne t'empêchera de te barrer.
Ensuite, tu es sortie de tes pensées par la petite remarque de Wiliam à propos de la servante. Comme tu ne t'y attends pas, tu ne peux empêcher un sourire amusé de se dessiner spontanément sur tes lèvres. Tu t'autorises même un petit rire qui te fait du bien après des semaines de résignations. Tu ne réponds rien, car il enchaîne directement.
Enfin, il te demande ce que tu as envie de faire. Wouahou, ça fait longtemps qu'on ne te l'avais pas demandé... Tu es un peu pris de court, mais en réfléchissant à ce que tu rêves de faire quand tu as un instant libre à Phietom, quelque chose te vient rapidement en tête. Mais... peux-tu vraiment lui demander cela ? Comment va-t-il le prendre ? Tu pourrais aussi lui proposer de retrouver Silia, mais tu ne sais rien d'où elle habite... c'est vague, et en quelques heures, ça paraît court... non, il n'y a que ça que tu puisses réellement demander.
Je... j'aimerais écrire une lettre à quelqu'un, mais je sais pas écrire...
Ensuite, tu es sortie de tes pensées par la petite remarque de Wiliam à propos de la servante. Comme tu ne t'y attends pas, tu ne peux empêcher un sourire amusé de se dessiner spontanément sur tes lèvres. Tu t'autorises même un petit rire qui te fait du bien après des semaines de résignations. Tu ne réponds rien, car il enchaîne directement.
Enfin, il te demande ce que tu as envie de faire. Wouahou, ça fait longtemps qu'on ne te l'avais pas demandé... Tu es un peu pris de court, mais en réfléchissant à ce que tu rêves de faire quand tu as un instant libre à Phietom, quelque chose te vient rapidement en tête. Mais... peux-tu vraiment lui demander cela ? Comment va-t-il le prendre ? Tu pourrais aussi lui proposer de retrouver Silia, mais tu ne sais rien d'où elle habite... c'est vague, et en quelques heures, ça paraît court... non, il n'y a que ça que tu puisses réellement demander.
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Jeu 10 Juin - 10:29
Un soulagement envahissait William en contemplant cette servante plus que désagréable s'éloigner. Comment certaines personnes pouvaient-elles aussi hautaines et méprisantes ? Cela le dépassait. Elle devait pourtant être issue d'un milieu modeste, ayant connaissance des situations de vie difficiles et des injustices. Comment en oubliait alors de bien traiter ses semblables ? Il ne comprenait pas. Et il ne comprenait jamais. Il s'y refusait.
Délaissant rapidement la pensée de cette femme étroite d'esprit, il se tourna vers Latarina et après une légère plaisanterie pour briser la glace, il lui proposa de choisir une activité. Elle parut aussitôt confuse et le domestique compatit de comprendre à quel point elle devait souffrir d'être ainsi brimée au quotidien, incapable d'avoir la moindre liberté, le moindre espoir. Elle chercha peu à peu et fit une requête touchante. Elle voulait envoyer des nouvelles à un proche.
"Je serais enchanté de t'aider à écrire cette lettre."
Le domestique sortit son carnet et une plume. Une feuille arrachée, cela n'était pas réglementaire mais suffirait dans la situation actuelle. L'important, C'était le message. Il observa les alentours et remarqua un muret.
"Allons-nous asseoir là-bas, voulez-vous ? Vous me direz ce que vous voulez écrire, d'accord ?"
Délaissant rapidement la pensée de cette femme étroite d'esprit, il se tourna vers Latarina et après une légère plaisanterie pour briser la glace, il lui proposa de choisir une activité. Elle parut aussitôt confuse et le domestique compatit de comprendre à quel point elle devait souffrir d'être ainsi brimée au quotidien, incapable d'avoir la moindre liberté, le moindre espoir. Elle chercha peu à peu et fit une requête touchante. Elle voulait envoyer des nouvelles à un proche.
"Je serais enchanté de t'aider à écrire cette lettre."
Le domestique sortit son carnet et une plume. Une feuille arrachée, cela n'était pas réglementaire mais suffirait dans la situation actuelle. L'important, C'était le message. Il observa les alentours et remarqua un muret.
"Allons-nous asseoir là-bas, voulez-vous ? Vous me direz ce que vous voulez écrire, d'accord ?"
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Ven 11 Juin - 21:22
L'homme est tout de suite emballé par l'idée. Il sort de quoi écrire pendant que as un petit goût amer en bouche. Tu as très envie d'écrire cette lettre. Depuis le temps, elle devient urgente, et pourtant tu n'as jamais eu le temps d'apprendre à le faire. Et aujourd'hui, tu dois te reposer sur quelqu'un dont tu ne sais rien. Qui te dit qu'il va vraiment écrire ce que tu lui dis ? Qu'une fois l'endroit du destinataire annoncé, il ne va utiliser l'adresse pour lui faire du mal ? Parce-que là il fait l'homme sympas, mais peut-être qu'il cache une âme de pourri...
Alors qu'il te propose de t'asseoir sur le muret, tu réfléchis à un moyen de pas trop lui en dire. La stratégie c'est pas ton fort, mais tu vas essayer de faire le moins possible d'erreur pour Ariane, celle à qui tu destines ces nouvelles manuscrites. Tu suis Wiliam jusqu'au muret qu'il désigne et tu t'assieds. Tu laisse un silence s'installer avant de commencer.
En fait, quand j'ai fini esclave il y a quelques semaines, j'étais juste venu à Brakteen pour acheter un truc. Et depuis, la famille chez qui je vivais n'a plus de nouvelles. La maman doit être morte d'inquiétude... Alors je voudrais juste lui dire ce que je suis devenue, mais sans les inquiéter. Leur dire que malgré tout, je suis vivante et en santé... enfin... que... même si je suis esclave... je... suis vivante... je...vais bien... je sais pas si vous me suivez...
Tu as le coeur un peu serré en pensant à Ariane. La pauvre a déjà sa fille dans le camps des esclaves. Elle ne l'a pas vu depuis des années... et maintenant moi... la vie s'acharne parfois sur les âmes les plus fragiles... c'est tellement injuste pour elle qui doit être parmis les âmes les plus généreuses qui soient...
Alors qu'il te propose de t'asseoir sur le muret, tu réfléchis à un moyen de pas trop lui en dire. La stratégie c'est pas ton fort, mais tu vas essayer de faire le moins possible d'erreur pour Ariane, celle à qui tu destines ces nouvelles manuscrites. Tu suis Wiliam jusqu'au muret qu'il désigne et tu t'assieds. Tu laisse un silence s'installer avant de commencer.
En fait, quand j'ai fini esclave il y a quelques semaines, j'étais juste venu à Brakteen pour acheter un truc. Et depuis, la famille chez qui je vivais n'a plus de nouvelles. La maman doit être morte d'inquiétude... Alors je voudrais juste lui dire ce que je suis devenue, mais sans les inquiéter. Leur dire que malgré tout, je suis vivante et en santé... enfin... que... même si je suis esclave... je... suis vivante... je...vais bien... je sais pas si vous me suivez...
Tu as le coeur un peu serré en pensant à Ariane. La pauvre a déjà sa fille dans le camps des esclaves. Elle ne l'a pas vu depuis des années... et maintenant moi... la vie s'acharne parfois sur les âmes les plus fragiles... c'est tellement injuste pour elle qui doit être parmis les âmes les plus généreuses qui soient...
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Mer 16 Juin - 17:06
William attendait paisiblement sur le muret, de son air naturellement doux, que Katarina rassemble ses pensées et soit dans la possibilité de rédiger une lettre pour la personne qui devait lui manquer. On ne pouvait improviser si facilement un pareil ouvrage. Lui-même, quand il écrivait à sa mère, une fois par semaine, il mettait longtemps avant de trouver les bons mots ou les bonnes formulations. Ces derniers mots, cela devenait plus facile puisque son quotidien était bien moins oppressant. Autrefois, l'intendant veillait à ne rien laisser paraître de ses angoisses. A quoi bon inquiéter une pauvre femme âgée qui ne saurait rien faire à la triste situation ?
Il l'entendit évoquer son histoire et s'attrista d'apprendre qu'elle avait û tomber dans la servitude dans une incompréhension. Il ne voyait pas autrement. Cette femme semblait si touchante. Et elle avait une famille om retourner. Pourquoi aurait-elle voler quelque chose ?
"Que vouliez-vous acheter ? C'étaient des courses pour votre famille ? Ou vous vouliez leur faire une surprise ?"
William écouta et chercha à comprendre les liens qui l'unissaient à ces gens.
"Ce sont des personnes chez qui on vous a placé en apprentissage ? Ou vous ont-il recueilli car vous étiez seule ? Vous.. Vous n'avez plus de parents ?"
Elle s'inquiéta ensuite à l'idée d'apprendre à ses proches sa déchéance. il lui sourit avec douceur.
"il n'y a nul besoin de rapporter votre condition. Nous dirons que vous avez trouvé un emploi à Braktenn, qu'en pensez-vous ? ils vivent loin, non ? Par conséquent, ils ne pourront pas être informés de la vérité et ils n'auront pas à s'inquiéter de votre vie d'esclave."
Il s'accord un temps de réflexion et reprit :
"Nous pouvons débuter cette lettre : "Ma chère, ou mon cher, selon la personne à qui vous souhaitez vous adressez, je m'excuse de ne pas avoir donné de nouvelles depuis le jour de mon départ. La route fut longue. Nous pouvons peut-être raconter quelques une de vos péripéties s'il y en a eu ? Puis, nous poursuivrons : En allant au marché, une personne m'a proposé un emploi et je me suis décidé à accepter. Ce n'est pas payé. Malheureusement. Mais au moins, j'ai un toit, la nourriture et des vêtements. C'est déjà bien" Alors.. qu'en pensez-vous comme introduction ? Vous êtes libre de remanier tout cela si les formulations ne vous plaisent pas."
Il l'entendit évoquer son histoire et s'attrista d'apprendre qu'elle avait û tomber dans la servitude dans une incompréhension. Il ne voyait pas autrement. Cette femme semblait si touchante. Et elle avait une famille om retourner. Pourquoi aurait-elle voler quelque chose ?
"Que vouliez-vous acheter ? C'étaient des courses pour votre famille ? Ou vous vouliez leur faire une surprise ?"
William écouta et chercha à comprendre les liens qui l'unissaient à ces gens.
"Ce sont des personnes chez qui on vous a placé en apprentissage ? Ou vous ont-il recueilli car vous étiez seule ? Vous.. Vous n'avez plus de parents ?"
Elle s'inquiéta ensuite à l'idée d'apprendre à ses proches sa déchéance. il lui sourit avec douceur.
"il n'y a nul besoin de rapporter votre condition. Nous dirons que vous avez trouvé un emploi à Braktenn, qu'en pensez-vous ? ils vivent loin, non ? Par conséquent, ils ne pourront pas être informés de la vérité et ils n'auront pas à s'inquiéter de votre vie d'esclave."
Il s'accord un temps de réflexion et reprit :
"Nous pouvons débuter cette lettre : "Ma chère, ou mon cher, selon la personne à qui vous souhaitez vous adressez, je m'excuse de ne pas avoir donné de nouvelles depuis le jour de mon départ. La route fut longue. Nous pouvons peut-être raconter quelques une de vos péripéties s'il y en a eu ? Puis, nous poursuivrons : En allant au marché, une personne m'a proposé un emploi et je me suis décidé à accepter. Ce n'est pas payé. Malheureusement. Mais au moins, j'ai un toit, la nourriture et des vêtements. C'est déjà bien" Alors.. qu'en pensez-vous comme introduction ? Vous êtes libre de remanier tout cela si les formulations ne vous plaisent pas."
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Mer 16 Juin - 21:53
Evidemment, entre les lignes, Wiliam comprend que la famille d'Ariane n'est pas la tienne biologiquement parlant, et de ce fait, il arrive très facilement à la conclusion que tu es séparée de tes parents. Il ne sait pas encore vraiment la raison de cette séparation, et quand il cherche à en savoir plus, un flash dans ton esprit te rappelle leur exécution. Tu n'en laisse rien paraître extérieurement, mais tu es marquée par cet évènement. Tu ressens d'ailleurs tout un panel d'émotion, allant de la colère à la fierté. Quand tu repenses à cette époque, tu ne peux t'empêcher de revoir tous les actes de bravoure dont ils ont fait preuve, et du coup, leur décès t'apparait toujours comme un héritage. C'est à toi maintenant de continuer leur combat pour la liberté.
Mes parents sont morts il y a quelques années, dans mon village d'origine. Ils se sont battu pour les habitants. Ils m'ont transmis ce goût de la lutte pour mes valeurs... c'est pour ça qu'ils me supportent pas à Phietom, mais j'en ai rien à foutre...
La suggestion suivante te surprend beaucoup. Tu écarquilles les yeux alors qu'il commence une ébauche de texte oral. Tu serres les poings. Tu peux avoir plein de défaut de comportement, mais il y a une chose à laquelle tu es très attachée, surtout quand c'est destinée à Ariane.
Quoi ?? Vous me dites de mentir ?
Tu te lèves, tendue et tu le fixes dans le blanc des yeux.
C'est hors de question ! Jamais, je ne mentirai à Ariane ! Après tout ce qu'elle a fait pour moi, ce serait juste odieux de lui faire ce coup-là. Qu'est-ce qu'elle dirait si elle choisissait de venir me rendre visite pour prendre plus de nouvelles et qu'elle me retrouvait dans cet état ? ça lui ferait bien plus de mal que d'être avertie dès le début !!
Tu laisses un petit silence pour reprendre un peu de souffle, puis tu continues, à un volume un peu plus faible, mais tout aussi énervé.
Mentir, c'est pour les pourritures ! J'en ai fait les frais il y a 2 ans, c'est vraiment lâche et ça casse toute la confiance qu'on avait pour la personne une fois la vérité sur la table... craches-tu en ayant l'image d'Akida en tête.
Tu te retournes et commence à t'éloigner, oubliant dans ta colère que tu n'es pas censée te balader toute seule.
Si c'est pour proposer des idées comme ça, c'est même pas la peine qu'on continue, je me débrouillerai moi-même... lances-tu encore...
Mes parents sont morts il y a quelques années, dans mon village d'origine. Ils se sont battu pour les habitants. Ils m'ont transmis ce goût de la lutte pour mes valeurs... c'est pour ça qu'ils me supportent pas à Phietom, mais j'en ai rien à foutre...
La suggestion suivante te surprend beaucoup. Tu écarquilles les yeux alors qu'il commence une ébauche de texte oral. Tu serres les poings. Tu peux avoir plein de défaut de comportement, mais il y a une chose à laquelle tu es très attachée, surtout quand c'est destinée à Ariane.
Quoi ?? Vous me dites de mentir ?
Tu te lèves, tendue et tu le fixes dans le blanc des yeux.
C'est hors de question ! Jamais, je ne mentirai à Ariane ! Après tout ce qu'elle a fait pour moi, ce serait juste odieux de lui faire ce coup-là. Qu'est-ce qu'elle dirait si elle choisissait de venir me rendre visite pour prendre plus de nouvelles et qu'elle me retrouvait dans cet état ? ça lui ferait bien plus de mal que d'être avertie dès le début !!
Tu laisses un petit silence pour reprendre un peu de souffle, puis tu continues, à un volume un peu plus faible, mais tout aussi énervé.
Mentir, c'est pour les pourritures ! J'en ai fait les frais il y a 2 ans, c'est vraiment lâche et ça casse toute la confiance qu'on avait pour la personne une fois la vérité sur la table... craches-tu en ayant l'image d'Akida en tête.
Tu te retournes et commence à t'éloigner, oubliant dans ta colère que tu n'es pas censée te balader toute seule.
Si c'est pour proposer des idées comme ça, c'est même pas la peine qu'on continue, je me débrouillerai moi-même... lances-tu encore...
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Jeu 17 Juin - 17:16
William entendit le début de l'histoire de la jeune femme et devina que celle-ci avait autrefois vécu dans un pays tranquille avant que Monbrina ne se décide de l'annexer. Pauvre enfant. Il ne percevait cependant aucun accent dans sa voix. Elle parlait un monbrinien des lus correct. Avait-elle pu le gommer ? Cela arrivait avec certains étrangers, désireux de passer incognito et surtout de ne pas finir esclave. La révolte coulait dans les veines de Katarina. Elle croyait al devoir à ses parents. Ne comprenait-elle pas que le chemin qu'elle empruntait en pensant les suivre et ferait que la conduire à la mort ?
"Je comprends. Il est important de se souvenir de nos proches. De pourquoi ils ont lutté. Mais votre révolte... Tôt ou tard, elle vous coûtera cher. Et si dans un mouvement de colère, vous blessiez, même par accident un homme libre, vous serez pendue. C'est un crime pour un esclave de blesser un citoyen. Pensez-vous que votre mort changera les choses ?"
William préféra changer de sujet et tenta de lui proposer une introduction pour cette lettre pour laquelle elle ne savait comment aborder la sa situation. Il lui proposa cette idée de ne pas révéler son statut honteux, par simple désir d'épargner ses proches, mais cette seule pesée provoqua l'ira de la jeune femme. Elle s'insurgea à l'idée de mentir, même par omission. Le domestique conserva son calme et la laissa s'énerver autant qu'elle le désirait. Il fallait mieux laisser le coeur s'apaiser et exprimer ses troubles plutôt que garder des pensées s'accumuler et aigrir la personne.
L'intendant la laissa se relever, sans chercher à l'arrêter. Il attendit qu'elle eut fit quelques pas pour se mettre à sin tour debout et l'interpeler quand il la sentit un pu plus calme.
"Je te prie de bien vouloir m'excuser. Je ne faisais qu'évoquer une possibilité et je salue ton honnêteté à refuser le mensonge. C'est tout à ton honneur. Dans ce cas, nous pouvons rédiger un début où tu dis aller bien et être en bonne santé, puis aborder dans le paragraphe suivant ta condition. Qu'en dis-tu ?"
"Je comprends. Il est important de se souvenir de nos proches. De pourquoi ils ont lutté. Mais votre révolte... Tôt ou tard, elle vous coûtera cher. Et si dans un mouvement de colère, vous blessiez, même par accident un homme libre, vous serez pendue. C'est un crime pour un esclave de blesser un citoyen. Pensez-vous que votre mort changera les choses ?"
William préféra changer de sujet et tenta de lui proposer une introduction pour cette lettre pour laquelle elle ne savait comment aborder la sa situation. Il lui proposa cette idée de ne pas révéler son statut honteux, par simple désir d'épargner ses proches, mais cette seule pesée provoqua l'ira de la jeune femme. Elle s'insurgea à l'idée de mentir, même par omission. Le domestique conserva son calme et la laissa s'énerver autant qu'elle le désirait. Il fallait mieux laisser le coeur s'apaiser et exprimer ses troubles plutôt que garder des pensées s'accumuler et aigrir la personne.
L'intendant la laissa se relever, sans chercher à l'arrêter. Il attendit qu'elle eut fit quelques pas pour se mettre à sin tour debout et l'interpeler quand il la sentit un pu plus calme.
"Je te prie de bien vouloir m'excuser. Je ne faisais qu'évoquer une possibilité et je salue ton honnêteté à refuser le mensonge. C'est tout à ton honneur. Dans ce cas, nous pouvons rédiger un début où tu dis aller bien et être en bonne santé, puis aborder dans le paragraphe suivant ta condition. Qu'en dis-tu ?"
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Dim 20 Juin - 11:00
Tu es fin énervée. Tu as bien envie de l'ignorer, et de partir d'ici. Tant pis pour Wiliam, tant pis pour la servante et tant pis pour ces moins que de rien de Phietom. Tu t'es promis d'être patiente en reconnaissance à Silia et sa famille, à Jérémy et à d'autres, mais il faut bien reconnaître que la patience, c'est pas du tout ta qualité première.
Mais tes pas s'arrête quand Wiliam évoque les conséquences que pourrait avoir le combat que tu mènes à la suite de tes parents. Et si tu finis comme eux... condamnée et que rien ne change derrière ? À quoi ça servirait ? Tu serres les poings et tu aurais presque envie de pleurer, mais tu ne connais pas cette action. Tu ressens une colère que tu as du mal à contenir. Tu ressens aussi de la lassitude. Pourquoi tu ne peux rien faire ?? C'est quoi tous ces obstacles à ta volonté d'agir ?? Pourquoi le monde entier te freine comme ça ?? T'en peux plus de cette oppression de merde. Tu finis par craquer.
FAIS CHIER !
Accompagnant le geste à la parole, tu envoie ton pied rageur dans un caillou à proximité qui s'envole violemment contre un mur de maison. Encore quelques secondes dos à Wiliam, puis tu te retournes vers lui, pour lui dire sur un ton plus faible mais toujours tendu.
Et je devrais me taire ? Je devrais laisser le monde faire ces atrocités sans rien dire ? Désolée c'est pas mon genre.
Tu reviens vers lui, un peu contre ton gré, parlant sur un ton qui permets que seuls vous l'entendez.
Sachez que je ne laisserais pas passer ça. À la première occasion qui m'est donné, je me batterai. Ainsi mes parents ne seront pas morts pour rien, et plus aucun être ne sera tué de la même façon.
Tu te rassieds sur le muret et prend un instant pour calmer tes tensions. Tu n'arrives pas à les faire disparaître, mais tu reprends quand même un peu tes esprits. Tu réponds alors à la deuxième proposition de Wiliam.
Ouais, c'est déjà mieux... rajoutez aussi que comparé à notre village d'origine, j'ai à manger en suffisance et que les lits sont un peu plus confortables... ça fera mieux passer la nouvelle...
Mais tes pas s'arrête quand Wiliam évoque les conséquences que pourrait avoir le combat que tu mènes à la suite de tes parents. Et si tu finis comme eux... condamnée et que rien ne change derrière ? À quoi ça servirait ? Tu serres les poings et tu aurais presque envie de pleurer, mais tu ne connais pas cette action. Tu ressens une colère que tu as du mal à contenir. Tu ressens aussi de la lassitude. Pourquoi tu ne peux rien faire ?? C'est quoi tous ces obstacles à ta volonté d'agir ?? Pourquoi le monde entier te freine comme ça ?? T'en peux plus de cette oppression de merde. Tu finis par craquer.
FAIS CHIER !
Accompagnant le geste à la parole, tu envoie ton pied rageur dans un caillou à proximité qui s'envole violemment contre un mur de maison. Encore quelques secondes dos à Wiliam, puis tu te retournes vers lui, pour lui dire sur un ton plus faible mais toujours tendu.
Et je devrais me taire ? Je devrais laisser le monde faire ces atrocités sans rien dire ? Désolée c'est pas mon genre.
Tu reviens vers lui, un peu contre ton gré, parlant sur un ton qui permets que seuls vous l'entendez.
Sachez que je ne laisserais pas passer ça. À la première occasion qui m'est donné, je me batterai. Ainsi mes parents ne seront pas morts pour rien, et plus aucun être ne sera tué de la même façon.
Tu te rassieds sur le muret et prend un instant pour calmer tes tensions. Tu n'arrives pas à les faire disparaître, mais tu reprends quand même un peu tes esprits. Tu réponds alors à la deuxième proposition de Wiliam.
Ouais, c'est déjà mieux... rajoutez aussi que comparé à notre village d'origine, j'ai à manger en suffisance et que les lits sont un peu plus confortables... ça fera mieux passer la nouvelle...
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Lun 21 Juin - 11:09
William se désolait de la colère et du sentiment d'injustice qui déferlaient dans l'âme de cette malheureuse jeune femme. Du fait de sa seule situation, elle avait toutes les raisons qui soient de s'emporter. Malheureusement, une telle révolte, digne d'un jeune enfant qui refusait de se plier aux règle, ne la mènerait nulle part. Sauf à la mort. Il soupira et entendit que le calme revienne un peu avant de répondre.
"Je comprends. Vous n'avez pas à vous asseoir sur vos idées si personne ne fait jamais rien. Mais vos manières actuelles ne vous aideront pas. Avez-vous déjà vu un chien qui ne cesse d'aboyer ? Au bout d'un moment, on se détourne de lui. Vous avez reçu de l'intelligence et la parole, Katarina. Il faut à présent apprendre à vous servir. Apprendre à discuter posément avec vos interlocuteurs et leur démontrer votre point de vue. la viole ce, que ce soit celle des mots, des poings ou des armes, ne génère que la violence. Au contraire une conversation apaisée, où les deux partis discutent calmement de leurs points de vue, a plus de chances de réussir à persuader l'"autre de son opinion."
Se taire devant les atrocités. Ces paroles réveillèrent aussitôt en William de pénibles souvenirs. Les ombres des malheureux esclaves torturés par le monstre de Rotteberg se réanimaient. il secoua la tête. Il ne fallait pas y penser.
"Autrefois, Katarina, j'ai servi un fou. Un esclave a un jour assassiné toute une famille de nobles et a usurpé l'identité de l'héritier. Il possédait alors une puissance incroyable et il s'en servait pour acheter sans cesse des esclaves et les torturer. Son domaine était l'enfer sur terre. J'ai consacré ces dernières années à soigner comme je le pouvais de pauvres hommes meurtris dans leur chair, humiliés... Souvent, j'ai pensé à le dénoncer. Mais c'était un duc. Un personnage insoupçonnable. Un simple domestique n'aurait aucun poids. J'aurais été chassé ou pire tué par le fou. J'ai attendu en silence. Patiemment. Puis, il a peu, la chance a tourné. Le duc a fait des faux pas et j'ai pu enfin parler de toutes ces horreurs."
Il releva la tête, attendant quelques secondes, et sourit.
"Vous comprenez ? Même si c'est long, même si c'est pénible, il finit toujours par y avoir un jour une bonne opportunité. Mais si on perd patience, si on cède à l'impulsivité, alors on étouffe cet espoir. C'est comme les braises d'un feu."
Le domestique espérait sincèrement avouer réussi avoir la toucher avec son message. Elle s'assit de nouveau sur le muret t sembla se calmer. Il lui proposa une nouvelle version de la lettre et elle l'accepta. William prit la plume commença à écrire lentement, puis relut à voix haute le début de la lettre :
"Ma chère famille, je m'excuse pour cette longue absence sans vous faire parvenir de nouvelles. J'espère que vous ne vous faites pas trop de souci pour moi. A Braktenn, je n'ai pas eu de chance et je suis devenue esclave. Le marquis de Phietom m'a acheté. Au moins, là-bas, je mange mieux qu'au village et les lits sont confortables."
Il releva la tête etattendit le verdict.
"Alors, qu'en dis-tu ? Et que veux-tu encore ajouter ?"
"Je comprends. Vous n'avez pas à vous asseoir sur vos idées si personne ne fait jamais rien. Mais vos manières actuelles ne vous aideront pas. Avez-vous déjà vu un chien qui ne cesse d'aboyer ? Au bout d'un moment, on se détourne de lui. Vous avez reçu de l'intelligence et la parole, Katarina. Il faut à présent apprendre à vous servir. Apprendre à discuter posément avec vos interlocuteurs et leur démontrer votre point de vue. la viole ce, que ce soit celle des mots, des poings ou des armes, ne génère que la violence. Au contraire une conversation apaisée, où les deux partis discutent calmement de leurs points de vue, a plus de chances de réussir à persuader l'"autre de son opinion."
Se taire devant les atrocités. Ces paroles réveillèrent aussitôt en William de pénibles souvenirs. Les ombres des malheureux esclaves torturés par le monstre de Rotteberg se réanimaient. il secoua la tête. Il ne fallait pas y penser.
"Autrefois, Katarina, j'ai servi un fou. Un esclave a un jour assassiné toute une famille de nobles et a usurpé l'identité de l'héritier. Il possédait alors une puissance incroyable et il s'en servait pour acheter sans cesse des esclaves et les torturer. Son domaine était l'enfer sur terre. J'ai consacré ces dernières années à soigner comme je le pouvais de pauvres hommes meurtris dans leur chair, humiliés... Souvent, j'ai pensé à le dénoncer. Mais c'était un duc. Un personnage insoupçonnable. Un simple domestique n'aurait aucun poids. J'aurais été chassé ou pire tué par le fou. J'ai attendu en silence. Patiemment. Puis, il a peu, la chance a tourné. Le duc a fait des faux pas et j'ai pu enfin parler de toutes ces horreurs."
Il releva la tête, attendant quelques secondes, et sourit.
"Vous comprenez ? Même si c'est long, même si c'est pénible, il finit toujours par y avoir un jour une bonne opportunité. Mais si on perd patience, si on cède à l'impulsivité, alors on étouffe cet espoir. C'est comme les braises d'un feu."
Le domestique espérait sincèrement avouer réussi avoir la toucher avec son message. Elle s'assit de nouveau sur le muret t sembla se calmer. Il lui proposa une nouvelle version de la lettre et elle l'accepta. William prit la plume commença à écrire lentement, puis relut à voix haute le début de la lettre :
"Ma chère famille, je m'excuse pour cette longue absence sans vous faire parvenir de nouvelles. J'espère que vous ne vous faites pas trop de souci pour moi. A Braktenn, je n'ai pas eu de chance et je suis devenue esclave. Le marquis de Phietom m'a acheté. Au moins, là-bas, je mange mieux qu'au village et les lits sont confortables."
Il releva la tête etattendit le verdict.
"Alors, qu'en dis-tu ? Et que veux-tu encore ajouter ?"
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Mar 22 Juin - 20:37
Tu ne le connais pas, tu ne sais rien de lui, et réciproquement, lui ne sait rien de toi. Deux parfaits étrangers, rencontrés sur un pur hasard, au détour d'une de tes habituelles colères. Rien ne vous prédisposait à avoir une si longue conversation ensemble, et pourtant... et pourtant le destin s'est bigrement vu chamboulé. Chaque mot, chaque son qu'il prononce dans cette tirade te transperce. Tu ne le regardes pas, tu fixes le sol sans vraiment l'observer. Ta mâchoire est crispée, tes poings fortement jointe l'un à l'autre. Une immense remise en question parcourt ton corps. C'est une torture...
Tu t'es toujours souciée du bien être des autres. Tu as toujours agi pour redonner une vie normal à ton village, pour sauver Silia, pour changer le coeur des gens, pour le bonheur du plus grand nombre, pour faire tomber les injustices dont tu as aussi toi-même fait les frais, mais qu'importe ce qu'il advenait de toi, si les autres se sortait de cette torture, alors tu pouvais être heureuse.
Sauf que... en 8 ans de lutte, tu n'as rien changé. Tu as risqué plusieurs fois ta vie, pour finalement entendre de la bouche de Wiliam, que partout, il y a des cinglés qui prennent un malin plaisir à soumettre et torturer d'autres êtres humaines. Ton esprit réalise quelque chose qui te fait un mal indescriptible. Ton coeur se serre à éclater.
Tu réalises que... ton combat ne mène à rien... ton arme actuelle est inutile...
Il te manque la patience. Silia te l'avait déjà dit, Jérémy l'avait évoqué aussi. Et maintenant lui... Tous... tous te scandait de changer radicalement ta façon de faire.
Tu... tu t'es battu huit ans dans le vide...
Cela semble briser quelque chose en toi. Un sentiment soudain d'inutilité qui te plonge dans la désillusion la plus totale. Tu n'écoutes même pas la proposition de Wiliam pour ta lettre. Une boule se forme dans ta gorge. Tu émets quelques gémissements pour résister, mais cette fois, la douleur l'emporte. Pour la première fois depuis une bonne génération, tu laisse ce qui compresse tes globes oculaires sortir. De l'eau salée déferlent sur tes joues, d'abord silencieusement, puis avec des sanglots plus bruyants. Tu relâches une pression devenue insupportable depuis tant de temps. Cette fois, tes joues sont rouges non pas par frappe, mais par tristesse, et surtout par honte.
Tu as honte de toi...
Je... je sers à rien... pardon Silia... pardonne-moi... gémis-tu doucement...
Tu t'es toujours souciée du bien être des autres. Tu as toujours agi pour redonner une vie normal à ton village, pour sauver Silia, pour changer le coeur des gens, pour le bonheur du plus grand nombre, pour faire tomber les injustices dont tu as aussi toi-même fait les frais, mais qu'importe ce qu'il advenait de toi, si les autres se sortait de cette torture, alors tu pouvais être heureuse.
Sauf que... en 8 ans de lutte, tu n'as rien changé. Tu as risqué plusieurs fois ta vie, pour finalement entendre de la bouche de Wiliam, que partout, il y a des cinglés qui prennent un malin plaisir à soumettre et torturer d'autres êtres humaines. Ton esprit réalise quelque chose qui te fait un mal indescriptible. Ton coeur se serre à éclater.
Tu réalises que... ton combat ne mène à rien... ton arme actuelle est inutile...
Il te manque la patience. Silia te l'avait déjà dit, Jérémy l'avait évoqué aussi. Et maintenant lui... Tous... tous te scandait de changer radicalement ta façon de faire.
Tu... tu t'es battu huit ans dans le vide...
Cela semble briser quelque chose en toi. Un sentiment soudain d'inutilité qui te plonge dans la désillusion la plus totale. Tu n'écoutes même pas la proposition de Wiliam pour ta lettre. Une boule se forme dans ta gorge. Tu émets quelques gémissements pour résister, mais cette fois, la douleur l'emporte. Pour la première fois depuis une bonne génération, tu laisse ce qui compresse tes globes oculaires sortir. De l'eau salée déferlent sur tes joues, d'abord silencieusement, puis avec des sanglots plus bruyants. Tu relâches une pression devenue insupportable depuis tant de temps. Cette fois, tes joues sont rouges non pas par frappe, mais par tristesse, et surtout par honte.
Tu as honte de toi...
Je... je sers à rien... pardon Silia... pardonne-moi... gémis-tu doucement...
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Mer 23 Juin - 14:47
Katarina tremblait, abattue, du poids de ses révélations. William la percevait souffrir du fait ses propres mots et se désolait d'être responsable de sa souffrance. Il s'efforçait de se rappeler que ce passage était incontournable. La jeune femme devait prendre conscience des dangerosités de sa conduite pour s'améliorer. Le monde fonctionnait ainsi. Un enfant apprenait pas à pas la marche mais se cassait toujours plusieurs fois la figure avant de se mettre à courir. Il laissa en silence réaliser ses erreurs, sans la juger, puis s'attrista en l'entendant se reprocher de ne servir à rien.
"Oh non ! Ne dites pas cela !"
Ses mains s'emparèrent de la sienne et la serrèrent.
"Il y a certainement des choses que vous pouvez faire. Ne doutez pas de vous. De vos capacités. Vous êtes intelligente. Animée du désir de changer le monde. De le rendre meilleure. Il faut seulement acquérir de la patience et de l'expérience. Rien de bien difficile. Et des amis ! Vous pouvez me considérer comme un ami par ailleurs. Et.. je pourrais éventuellement un jour vous présenter un des miens. Dans mes relations, je connais un esclave zarkotien sensible à vos idées. Je suis certain que vous vous entendrez bien."
William lui sourit doucement en croisant son regard abattu.
"Ayez confiance, Katarina."
"Oh non ! Ne dites pas cela !"
Ses mains s'emparèrent de la sienne et la serrèrent.
"Il y a certainement des choses que vous pouvez faire. Ne doutez pas de vous. De vos capacités. Vous êtes intelligente. Animée du désir de changer le monde. De le rendre meilleure. Il faut seulement acquérir de la patience et de l'expérience. Rien de bien difficile. Et des amis ! Vous pouvez me considérer comme un ami par ailleurs. Et.. je pourrais éventuellement un jour vous présenter un des miens. Dans mes relations, je connais un esclave zarkotien sensible à vos idées. Je suis certain que vous vous entendrez bien."
William lui sourit doucement en croisant son regard abattu.
"Ayez confiance, Katarina."
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Jeu 24 Juin - 18:02
Après ce court instant de décompression honteux mais tellement bénéfique pour ton état intérieur, tu cesses gentiment tes sanglots. Tes joues sont encore mouillées mais tu ne les sèches pas, comme par résignation sur le fait que les jours à venir seront probablement du même acabit. Mais il y a un geste qui te surprend dans ta tristesse. Tes mains sont subitement prises et serrées. Tu as un petit sursaut et tu regardes immédiatement dans la direction d'où vient cette action, et tes yeux croisent ceux de Wiliam. Alors tu comprends.
En temps normal, il ne serait pas passé deux secondes avant que les dites mains soit sorties brusquement de leur emprise pour aller les placer avec fougue sur les joues du fautifs, accompagnée de quelques tonitruantes réprimandes évoquant le fait que tu n'es pas une fille fragile qui cherche à ses réfugier chez les autres. Mais à cet instant, même si tu n'oses pas avouer, ce geste de réconfort et ses nouvelles paroles te font du bien. Tu as besoin présentement de cette tendresse qu'il sait apparemment très bien manipulée. Tu installes un petit silence bienveillant qui te laisse le temps d'esquisser un sourire.
Merci beaucoup... déjà petite, la patience était aussi inconnue pour moi que la lecture, mais vu qu'il faut s'y entraîner, je vais m'y mettre dès ce soir...
Tu sens que ce sera très très difficile, parce-que rien que le fait d'attendre que l'entraînement fasse effet te sera déjà une épreuve. Patienter pour être patiente... ça promet... Enfin, le temps est à présent venu. Comme pour effacer celle que tu a été jusqu'à aujourd'hui, tu retires des mains et tu sèches tes joues. Tu soupires pour faire encore relâcher un peu de la pression qui réside encore en toi, puis tu reviens sur le sujet principale de votre entrevue.
Pour en revenir à la lettre... faudrait pas que ça change trop de ma façon de parler... que ça soit mes mots à moi... laissez-moi réfléchir...
Tu te laisse une bonne minute de méditation, puis, sans te soucier que Wiliam doit te prendre à la dictée car tu n'en as pas conscience, tu lance un premier jet d'une seul voix.
Salut Ariane, ça fait longtemps qu'on s'est pas vu et tu dois être morte d'inquiétude. Je suis désolée de te donner des nouvelles aussi tard, mais tu l'as sûrement deviné, j'ai eu quelques problèmes. En fait, quand tu m'as envoyée à Nérée, y en a un qui s'est débrouillé pour me faire accuser de vol à sa place. Celui-là quand je le choperai, ce sera sa fête. Mais du coup, j'ai fini esclave comme Silia. Ne t'inquiète pas, je vais bien. L'esclavage ici, ça n'a rien à voir que ce qu'on a vécu au village. Déjà on mange bien, on dort bien, on doit pas voler notre nourriture, et surtout y en a un ou deux qui sont moins chiant que les autres. Et puis tu me connais, je suis résistante, donc t'as pas à t'en faire. Dès que j'en aurai l'occasion, je viendrai te voir, promis. Passe le bonjour aussi à Gautier, et dis-lui "merci pour tu sais quoi", il va comprendre. Je pense fort à vous, prenez soin de vous et à bientôt.
En temps normal, il ne serait pas passé deux secondes avant que les dites mains soit sorties brusquement de leur emprise pour aller les placer avec fougue sur les joues du fautifs, accompagnée de quelques tonitruantes réprimandes évoquant le fait que tu n'es pas une fille fragile qui cherche à ses réfugier chez les autres. Mais à cet instant, même si tu n'oses pas avouer, ce geste de réconfort et ses nouvelles paroles te font du bien. Tu as besoin présentement de cette tendresse qu'il sait apparemment très bien manipulée. Tu installes un petit silence bienveillant qui te laisse le temps d'esquisser un sourire.
Merci beaucoup... déjà petite, la patience était aussi inconnue pour moi que la lecture, mais vu qu'il faut s'y entraîner, je vais m'y mettre dès ce soir...
Tu sens que ce sera très très difficile, parce-que rien que le fait d'attendre que l'entraînement fasse effet te sera déjà une épreuve. Patienter pour être patiente... ça promet... Enfin, le temps est à présent venu. Comme pour effacer celle que tu a été jusqu'à aujourd'hui, tu retires des mains et tu sèches tes joues. Tu soupires pour faire encore relâcher un peu de la pression qui réside encore en toi, puis tu reviens sur le sujet principale de votre entrevue.
Pour en revenir à la lettre... faudrait pas que ça change trop de ma façon de parler... que ça soit mes mots à moi... laissez-moi réfléchir...
Tu te laisse une bonne minute de méditation, puis, sans te soucier que Wiliam doit te prendre à la dictée car tu n'en as pas conscience, tu lance un premier jet d'une seul voix.
Salut Ariane, ça fait longtemps qu'on s'est pas vu et tu dois être morte d'inquiétude. Je suis désolée de te donner des nouvelles aussi tard, mais tu l'as sûrement deviné, j'ai eu quelques problèmes. En fait, quand tu m'as envoyée à Nérée, y en a un qui s'est débrouillé pour me faire accuser de vol à sa place. Celui-là quand je le choperai, ce sera sa fête. Mais du coup, j'ai fini esclave comme Silia. Ne t'inquiète pas, je vais bien. L'esclavage ici, ça n'a rien à voir que ce qu'on a vécu au village. Déjà on mange bien, on dort bien, on doit pas voler notre nourriture, et surtout y en a un ou deux qui sont moins chiant que les autres. Et puis tu me connais, je suis résistante, donc t'as pas à t'en faire. Dès que j'en aurai l'occasion, je viendrai te voir, promis. Passe le bonjour aussi à Gautier, et dis-lui "merci pour tu sais quoi", il va comprendre. Je pense fort à vous, prenez soin de vous et à bientôt.
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Sam 26 Juin - 16:15
William contemplait d'un air navré Katarina prendre conscience des erreurs de son comportement et espérait que cette douleur lui permettrait enfin de se ressaisir de progresser. Elle pourrait alors réaliser, pas à pas, quelques uns de ses objectifs. Elle évoqua ensuite ce manque de patience qui la caractérisait depuis l'enfance. Souvent, les individus avaient un trait de caractère fâcheux que l'on ne pouvait complètement se départir. Un défaut fatal comme le nommaient les Anciens Grecs. Achille, lui aussi, s'emportait promptement, au point de défier l'autorité du grand roi Agamemnon et de refuser de poursuivre la bataille de Troie avec ses ordres sous son commandement. Néanmoins, il était un héros et disposait de certains privilèges. Katarina, comme n'importe quel esclave, n'en disposait aucun. Elle devait filer droit ou risquer les punitions.
"La patience s'apprend, comme pour la lecture. Pourquoi ne pas faire des exercices ? Par exemple, quand quelqu'un vous énervera, ne répondez pas tout de suite. Demandez-vous d'abord pourquoi il ou elle se comporte de cette manière. Quand on comprend les actes dune personne, même s'ils sont profondément injustes, on parvient mieux à discuter."
Il se rappela aussi du vocabulaire pu élégant de la jeune femme lors de l'échange avec la servante.
"Et soyez toujours polie. Il n'y a rien de pire que de mauvaises manières. Même si votre interlocuteur vous parle mal, comme à un chien, même si elle vous insulte, restez calme et polie. De cette sorte, on vous respectera, vous, et on déduira que l'autre en face n'a aucune éducation. Vous comprenez ?"
William marqua une pause et chercha un exemple concret.
"Par exemple, si votre intendant vous demande de faire les courses accompagnée, répondez : "Oui, monsieur, je comprends, mais je vous promets que je ne me sauverai. Ou ne créerai pas d'ennuis. Je suppose que vous trouverez cela hypocrite, cela l'et, oui, mais vous ne gagnerez à vous opposer tout de suite à lui. Il faut mieux apprendre à gagner sa confiance pour ensuite commencer à discuter."
Il en revinrent finalement à la lettre et William approuva d'un hochement de tête son idée que la missive devait correspondre aux mots que Katarina emploierait naturellement. Autrement, ses proches pourraient ne pas croire que celle-ci émanait de son intention. L'intendant prit une nouvelle page de son carnet et inscrivit avec lenteur les mots que Katarina lui dictait. Il s'igna intérieurement de ce voleur qui avait osé faire accuser de vol une innocente. Quelle indignité ! Quel manque d'honneur ! Il pourrait peut-être en un toucher un mot au baron qui arriverait éventuellement à lever le voile sur cette triste affaire. La justice devait être rendue mais de manière exemplaire, sans laisser une pareille erreur. Il n'existerait malheureusement peut-être ni preuve ni témoignage. Mais savait-on jamais ? Il poursuivit l'écriture avec un sourire neutre, touché par tous ces sentiments pour les personnes citées. Tant de vie respirait entre ces quelques lignes.
"Avez-vous autre chose à ajouter ?"
"La patience s'apprend, comme pour la lecture. Pourquoi ne pas faire des exercices ? Par exemple, quand quelqu'un vous énervera, ne répondez pas tout de suite. Demandez-vous d'abord pourquoi il ou elle se comporte de cette manière. Quand on comprend les actes dune personne, même s'ils sont profondément injustes, on parvient mieux à discuter."
Il se rappela aussi du vocabulaire pu élégant de la jeune femme lors de l'échange avec la servante.
"Et soyez toujours polie. Il n'y a rien de pire que de mauvaises manières. Même si votre interlocuteur vous parle mal, comme à un chien, même si elle vous insulte, restez calme et polie. De cette sorte, on vous respectera, vous, et on déduira que l'autre en face n'a aucune éducation. Vous comprenez ?"
William marqua une pause et chercha un exemple concret.
"Par exemple, si votre intendant vous demande de faire les courses accompagnée, répondez : "Oui, monsieur, je comprends, mais je vous promets que je ne me sauverai. Ou ne créerai pas d'ennuis. Je suppose que vous trouverez cela hypocrite, cela l'et, oui, mais vous ne gagnerez à vous opposer tout de suite à lui. Il faut mieux apprendre à gagner sa confiance pour ensuite commencer à discuter."
Il en revinrent finalement à la lettre et William approuva d'un hochement de tête son idée que la missive devait correspondre aux mots que Katarina emploierait naturellement. Autrement, ses proches pourraient ne pas croire que celle-ci émanait de son intention. L'intendant prit une nouvelle page de son carnet et inscrivit avec lenteur les mots que Katarina lui dictait. Il s'igna intérieurement de ce voleur qui avait osé faire accuser de vol une innocente. Quelle indignité ! Quel manque d'honneur ! Il pourrait peut-être en un toucher un mot au baron qui arriverait éventuellement à lever le voile sur cette triste affaire. La justice devait être rendue mais de manière exemplaire, sans laisser une pareille erreur. Il n'existerait malheureusement peut-être ni preuve ni témoignage. Mais savait-on jamais ? Il poursuivit l'écriture avec un sourire neutre, touché par tous ces sentiments pour les personnes citées. Tant de vie respirait entre ces quelques lignes.
"Avez-vous autre chose à ajouter ?"
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Sam 26 Juin - 22:20
Tu as du mal à intégrer les théories de Wiliam. Il a l'air pourtant sincère, avec une vraie envie de t'aider... Il a en plus une façon de s'exprimer qui t'est accessible, et il rajoute des exemples concrets pour ta vie de tous les jours. ça facilite grandement ta compréhension et fais augmenter ton estime de lui. Mais ça te paraît tellement insurmontable, que tu te demandes vraiment si insulter comme tu le fais jusqu'à maintenant, ce serait pas plus simple. Il te conseille de te taire... de faire semblant d'être d'accord avec ce qu'on te dit, de ne pas t'opposer aux ordres. C'est comme demander à Venric de te faire un compliment, c'est aux antipodes de ce que tu es.
Vous me demandez carrément de changer ce que je suis... ça paraît énorme comme travail... il me faudra des années pour y arriver, et je n'aurai pas le courage de patienter aussi longtemps pour changer ce système...
Tu soupires, puis te fait craquer certaines partie du corps pour les détendre un peu et encore libérer quelques tensions que tu as accumulées tout à l'heure.
En fait, je dois mentir à moi-même... c'est pas dans ma nature ça... je marche par instinct, je crie haut et fort les injustices... je vais avoir du mal à supporter de ne rien dire quand elles arriveront... comment casser tout ce que j'ai appris dès ma naissance ?
Tu continues à réfléchir posément à tout cela pendant que l'intendant finit d'écrire ce que tu as dicté. Il n'émet aucune objection. Tu n'es toujours pas sûr à 100% qu'il écrit réellement ce que tu as dit, mais tu as ta petite idée pour t'en assurer, ou tout du moins pour en augmenter la probabilité. Pour l'instant, tu te contentes de répondre à sa question.
Mmh... nan... ça suffit pour une première lettre. ça va déjà lui faire plaisir d'avoir des nouvelles, même si elles sont pas très rassurantes... finis-tu avec un petit sourire aux lèvres.
Tu es heureuse d'avoir pu trouver quelqu'un qui prenne le temps de t'aider à l'écrire, cette fichu lettre.
Vous me demandez carrément de changer ce que je suis... ça paraît énorme comme travail... il me faudra des années pour y arriver, et je n'aurai pas le courage de patienter aussi longtemps pour changer ce système...
Tu soupires, puis te fait craquer certaines partie du corps pour les détendre un peu et encore libérer quelques tensions que tu as accumulées tout à l'heure.
En fait, je dois mentir à moi-même... c'est pas dans ma nature ça... je marche par instinct, je crie haut et fort les injustices... je vais avoir du mal à supporter de ne rien dire quand elles arriveront... comment casser tout ce que j'ai appris dès ma naissance ?
Tu continues à réfléchir posément à tout cela pendant que l'intendant finit d'écrire ce que tu as dicté. Il n'émet aucune objection. Tu n'es toujours pas sûr à 100% qu'il écrit réellement ce que tu as dit, mais tu as ta petite idée pour t'en assurer, ou tout du moins pour en augmenter la probabilité. Pour l'instant, tu te contentes de répondre à sa question.
Mmh... nan... ça suffit pour une première lettre. ça va déjà lui faire plaisir d'avoir des nouvelles, même si elles sont pas très rassurantes... finis-tu avec un petit sourire aux lèvres.
Tu es heureuse d'avoir pu trouver quelqu'un qui prenne le temps de t'aider à l'écrire, cette fichu lettre.
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Dim 27 Juin - 14:02
William écouta avec attention les réponses que lui faisaient Katarina suite à ses explications et entendaient son abattement. Les efforts demandés étaient effectivement longs et difficiles, trop pour une personnalité aussi fougueuse et révoltée. Il prit le temps d'y réfléchir avant de proposer son opinion.
"Je comprends. Effectivement, il ne faut pas vous renier non plus. Dans ce cas, quand vous voulez dénoncer une injustice, prenez soin de dire : je pense ou je crois, ou je suppose, en faisant attention de ne pas accuser directement la personne. Par exemple, dire vous m'énervez, cela ne contribuera qu'à créer un conflit. Il faut ainsi porter plus l'accent sur votre ressenti."
Il s'interrompit et chercha une situation concrète.
"Par exemple, si par accident une de vos collègues faisait tomber une assiette et l'intendant ordonnerait une bastonnade, vous souhaiterez intervenir. Il ne faut pas le brusquer et attaquer de front. lors, comment feriez-vous pour défendre votre collègue ?"
Ils reprirent l'écriture de la lettre et le contenu plut à Katarina. Elle n'avait rien ajouter d'autre. William sourit.
"parfait. Dans ce cas, je vais rédiger l'adresse et nous pourrons la porter."
"Je comprends. Effectivement, il ne faut pas vous renier non plus. Dans ce cas, quand vous voulez dénoncer une injustice, prenez soin de dire : je pense ou je crois, ou je suppose, en faisant attention de ne pas accuser directement la personne. Par exemple, dire vous m'énervez, cela ne contribuera qu'à créer un conflit. Il faut ainsi porter plus l'accent sur votre ressenti."
Il s'interrompit et chercha une situation concrète.
"Par exemple, si par accident une de vos collègues faisait tomber une assiette et l'intendant ordonnerait une bastonnade, vous souhaiterez intervenir. Il ne faut pas le brusquer et attaquer de front. lors, comment feriez-vous pour défendre votre collègue ?"
Ils reprirent l'écriture de la lettre et le contenu plut à Katarina. Elle n'avait rien ajouter d'autre. William sourit.
"parfait. Dans ce cas, je vais rédiger l'adresse et nous pourrons la porter."
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Jeu 1 Juil - 17:19
Wiliam continue de te guider. Il te propose une astuce très simple, à laquelle tu n'aurais même pensé. Rajouter des mots plus doux pour atténuer l'effet de tes mots sur les personnes que tu as en face. Tu ne caches pas ce que tu penses, mais tu le dis autrement, et ça passe mieux. Faut juste y penser quand tu es en colère...
Donc "j'ai de la colère en moi" plutôt que "tu m'emmerdes"... mmh c'est très moche comme phrase mais bon, si c'est ça que les nobles veulent... pourquoi pas...
Puis, comme pour passer de la théorie à la pratique, Wiliam te soumet une situation qui pourrait très bien t'arriver, heureusement qui ne s'est encore jamais produite, et te demande comme tu réagirais. Avant même de réfléchir, tu as spontanément l'image de toi en train de te jeter sur Venric s'il s'avisait de taper ta pote esclave, non sans quelque insultes à son égard. Mais apparemment, d'après ce que vient de dire ton interlocuteur du jour, c'est pas la bonne solution. Tu te pinces alors le menton, pour trouver une action qui soit plus en accord avec sa théorie.
Euh... je me mettrais entre elle et Venric, les bras écartés, et je lui dirais "elle a pas fait exprès, elle mérite pas une punition"
Finalement, la lettre est terminée. Avec un sourire, Wiliam propose de l'adresser, et de la poster tout de suite. Tu as une petite mimique désapprobatrice, et tu expliques pourquoi.
Euh... va pour l'adresse, mais si ça vous dérange pas, je préférerais ne pas la poster aujourd'hui. Vous pouvez me la donner ? fais-tu en tendant la main.
Donc "j'ai de la colère en moi" plutôt que "tu m'emmerdes"... mmh c'est très moche comme phrase mais bon, si c'est ça que les nobles veulent... pourquoi pas...
Puis, comme pour passer de la théorie à la pratique, Wiliam te soumet une situation qui pourrait très bien t'arriver, heureusement qui ne s'est encore jamais produite, et te demande comme tu réagirais. Avant même de réfléchir, tu as spontanément l'image de toi en train de te jeter sur Venric s'il s'avisait de taper ta pote esclave, non sans quelque insultes à son égard. Mais apparemment, d'après ce que vient de dire ton interlocuteur du jour, c'est pas la bonne solution. Tu te pinces alors le menton, pour trouver une action qui soit plus en accord avec sa théorie.
Euh... je me mettrais entre elle et Venric, les bras écartés, et je lui dirais "elle a pas fait exprès, elle mérite pas une punition"
Finalement, la lettre est terminée. Avec un sourire, Wiliam propose de l'adresser, et de la poster tout de suite. Tu as une petite mimique désapprobatrice, et tu expliques pourquoi.
Euh... va pour l'adresse, mais si ça vous dérange pas, je préférerais ne pas la poster aujourd'hui. Vous pouvez me la donner ? fais-tu en tendant la main.
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par William Wagner Ven 2 Juil - 22:55
William entendait avec bonheur la jeune femme comprendre le sens de sa leçon et que la manière de tourner une phrase pouvait tout changer dans la communication avec une autre personne.
"Vous pouvez également dire : Je me sens en colère ou je suis en colère. C'est un peu plus joli."
Il se décida de la faire réfléchir sur un cas pratique et sourit de satisfaire. Cela devrait faire comprendre à l'intendant sa détermination à protéger son amie. C'était même touchant. Seul un monstre resterait insensible à un tel sacrifice.
"C'est une bonne solution. Cela montrera ta compassion à vouloir défendre tes amis. Tout le monde est sensible à la compassion"
Le domestique terminait en même temps la lettre et rédigeait l'adresse. Katarina demanda alors à pouvoir la poster elle-même. Il opina aussitôt de la tête et tendit la missive.
"Bien sûr. C'est tout à fait naturel de vouloir disposer de ton courrier."
"Vous pouvez également dire : Je me sens en colère ou je suis en colère. C'est un peu plus joli."
Il se décida de la faire réfléchir sur un cas pratique et sourit de satisfaire. Cela devrait faire comprendre à l'intendant sa détermination à protéger son amie. C'était même touchant. Seul un monstre resterait insensible à un tel sacrifice.
"C'est une bonne solution. Cela montrera ta compassion à vouloir défendre tes amis. Tout le monde est sensible à la compassion"
Le domestique terminait en même temps la lettre et rédigeait l'adresse. Katarina demanda alors à pouvoir la poster elle-même. Il opina aussitôt de la tête et tendit la missive.
"Bien sûr. C'est tout à fait naturel de vouloir disposer de ton courrier."
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Re: [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
par Katarina sin miedo Sam 3 Juil - 20:02
Wiliam valide ce que tu donnes comme réponse. Apparemment tu es sur la bonne voie. ça a l'air hyper chiant, mais bon, si ça peut t'éviter d'être pendue, en patientant, ça vaut le coup d'essayer. ça te déprime un peu, faudra que tu en parles à ta pote esclave, elle a l'air un peu plus au courant de ce genre de truc, peut-être qu'elle pourra t'aider à pas trop faire de vague quand c'est pas le moment...
Le script accepte aussi de te donner la lettre que tu as écrite. Tu le remercies et la fourre dans le décolleté de ta robe, la calant pour pas qu'elle s'en aille. Tu n'as pas envie que la servante la vois et la jette ou te la confisque. Là au moins, elle ira pas chercher dans un premier temps. Tu es vraiment soulagée qu'elle soit écrite. Faudra juste encore la faire lire à quelque de confiance... ce qui court pas les rues te concernant évidemment... mais tu trouveras.
Toujours assise sur ton muret, tu te mets à un peu observer la foule et tu vois de tout. Des gens super bien habillés, d'autres vêtus comme toi, voire pire, des personnes en santé, d'autres infirmes, des adultes, des enfants, bref, une multitude de profil, qui te montre aussi que tu n'es pas la seule à être en bas de l'échelle. Tu as pitié pour eux. La patience va être longue à tenir en voyant toutes ces personnes qui aurait besoin d'aide... ton sens de la justice est fortement mis à l'épreuve.
Puis, à travers la foule, tu reconnais finalement la servante qui te cherche des yeux et qui finit par croiser tes yeux. Tu soupires. Et merde, c'est déjà fini cette petite escapade...
La voilà qui arrive... déjà... lâche-tu à un volume moyen.
Cette dernière arrive à ton niveau, et tu ne lui offre que ton regard blasé. Quant à elle, elle te fixe un moment avant de porter son attention sur Wiliam.
Félicitation, elle ne vous a pas échappée. À moins que cela soit dû à de la chance.
Le script accepte aussi de te donner la lettre que tu as écrite. Tu le remercies et la fourre dans le décolleté de ta robe, la calant pour pas qu'elle s'en aille. Tu n'as pas envie que la servante la vois et la jette ou te la confisque. Là au moins, elle ira pas chercher dans un premier temps. Tu es vraiment soulagée qu'elle soit écrite. Faudra juste encore la faire lire à quelque de confiance... ce qui court pas les rues te concernant évidemment... mais tu trouveras.
Toujours assise sur ton muret, tu te mets à un peu observer la foule et tu vois de tout. Des gens super bien habillés, d'autres vêtus comme toi, voire pire, des personnes en santé, d'autres infirmes, des adultes, des enfants, bref, une multitude de profil, qui te montre aussi que tu n'es pas la seule à être en bas de l'échelle. Tu as pitié pour eux. La patience va être longue à tenir en voyant toutes ces personnes qui aurait besoin d'aide... ton sens de la justice est fortement mis à l'épreuve.
Puis, à travers la foule, tu reconnais finalement la servante qui te cherche des yeux et qui finit par croiser tes yeux. Tu soupires. Et merde, c'est déjà fini cette petite escapade...
La voilà qui arrive... déjà... lâche-tu à un volume moyen.
Cette dernière arrive à ton niveau, et tu ne lui offre que ton regard blasé. Quant à elle, elle te fixe un moment avant de porter son attention sur Wiliam.
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