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[27 janvier 1598 - matin] - Nuées ardentes [RP Sensible][Terminé]

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Message par Coldris de Fromart Mer 4 Aoû - 12:24



avertissement - violence et injures:

La nuit avait été agitée. Il en gardait un souvenir diffus, éthéré. Il se souvenait de son cauchemar, du bois, d’Alduis. Il avait réussi à dormir quelques heures, à peine de quoi pouvoir tenir debout aujourd’hui. Toujours angoissé à l’idée qu’on l’oblige à partir et il contenait tant bien que mal la nervosité qui le rongeait. Léonilde lui avait fait préparer l’une de ses infusions secrètes – et sans opium – dont il avait le secret en même temps qu’il lui avait transmis le rapport de Matthias concernant la veille. Il se demandait bien quel genre d’ânerie il allait encore découvrir. Mieux valait pour lui qu’il se soit tenu à carreau, car sa patience était définitivement arrivée à expiration. Il lui en voulait d’autant plus qu’il était la cause indirecte de tous ses problèmes actuels. Dire qu’il avait pris sa défense ! Dire qu’il lui avait offert l’opportunité de recommencer sa vie ! Tout ce qu’il trouvait à faire était de lui donner tort un peu plus chaque jour. Il décacheta la lettre dans un profond soupir. Son regard se mit à flamboyer glacialement en parcourant le tracé précis de l’écriture de l’intendant du manoir. Comment… Il froissa le courrier de rage et ordonna à Léonilde de faire seller son cheval immédiatement et d’envoyer un coursier au manoir prévenir de sa visite amicale à son cousin. Dans le même temps, il rédigea rapidement une lettre à l’intention de l’hospice afin de justifier son absence pour la matinée.

Une fois apprêté, il prit la direction de sa demeure, sans se presser outre mesure : après tout, il venait passer du bon temps avec son ami, n’est-ce pas ? Le trajet lui offrit juste assez de temps pour déposer de côté sa fureur afin d’exposer sa mine la plus joviale, dénuée de tout ressentiment à son arrivée. Il laissa Sophia aux bons soins du palefrenier avec qui il échangea quelques mots puis se dirigea vers le perron, où l’attendait stoïquement l’intendant qui le déchargea de son épais manteau de fourrure avant de l’accompagner dans la bibliothèque où se trouvait Thierry et son fils – l’un de ceux miraculeusement vivant si l’on en croyait le récit de la veille –. Il le découvrit en compagnie de Sébastien, sans doute pour faire bonne figure auprès d’Alexandre. Le vicomte ravala sa rancœur qu’il enfouit profondément sous un masque de félicité.

— Mon cher ami ! Comment allez-vous ? Vous m’excuserez de ce changement impromptu, mais une audience ayant été annulée à la dernière minute m’a permis de venir passer un peu de temps en votre compagnie. Je regrette d’ailleurs, de n’avoir pu m’assurer bien plus tôt que votre installation se passait au mieux.

Et sans doute aurait-il dû…



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Message par Thierry d'Anjou Mer 4 Aoû - 13:50

[27 janvier 1598 - matin] - Nuées ardentes [RP Sensible][Terminé] Szobas17
Sébastien Monnier, 12 ans

Après la soirée de la veille, Thierry s'était couché sans un repentir pour ses actes et ses paroles, aidé en cela par la merveilleuse présence de Marie dans son lit. Au petit matin, seul face au miroir, ses paroles lui revenaient et il se sentait beaucoup moins confiant. Dans le désir de plaire, il se rappelait notamment avoir porté atteinte à la crédibilité du ministre et prétendu que celui-ci serait la marionnette de son esclave. Sa gorge se serra en imaginait les veines du cou de son cousin gonfler à la lecture du rapport que ce satané Mathias avait dû lui faire parvenir. Tant pis ! Ce qui était fait était fait. Il n'avait plus qu'à le supplier quitte à se mettre à genoux ou à baiser ses pieds pour retourner dans ses bonnes grâces. Ce n'était pas comme s'il possédait un quelconque sens de la dignité...

L'ancien prêtre descendit à la salle à manger et aperçut Sébastien qui mangeait déjà. Sans l'attendre. Il salua l'intendant et s'installa face à l'enfant.


"Il n'est pas poli de débuter le repas sans ton père."

Sébastien s'interrompit et le fixa d'un air mauvais.

"Il n'est pas non plus poli de commencer une conversation sans dire bonjour. Bonjour monsieur d'Anjou."

Thierry grimaça en constatant que le petit avait décidé d'être rancunier. Il prit une part de brioche et reprit tranquillement.

"Alexandre ne serait pas content de t'entendre si peu mignon, Sébastien."

"Alexandre n'aimerait surtout pas qu'on parle en son nom. C'est ton fils ou ta poupée ?"

Naturellement, ce fourbe de Matthias savourait le spectacle. Thierry était persuadé de le voir sourire.

"En plus, à cause de toi, de toutes tes bêtises, on va devoir partir de cette maison !"

Thierry comprenait pourquoi il disait cela mais se refusait à cautionner les avertissements d'un gamin.

"Quelles bêtises ! Coldris de Fromart est mon ami et mon cousin, Sébastien. Il ne nous chassera jamais. La famille, c'est important et on fait tout pour elle."

"Comme mes frères qui s'amusaient à me faire marcher et me lâchaient une fois que j'étais debout ? Ou quand notre mère leur disait de me nourrir et ils se contentaient de m'écraser le plat sur la tête ? c'est ça, la famille. la famille, ça peut être bien, comme Alexandre, mais le reste du temps, ça attire que des ennuis. Comme toi et mes frères. Mais les ennuis que tu vas avoir avec messire de Fromart, ceux-là, tu les as bien mérité."

Thierry baissa la tête et n'osa pas répliquer face aux paroles agressives de son fils. il sentait le lourd vécu dans chacune de ces phrases et ne voyait pas quoi y répondre. Comme à son habitude, il fuyait le conflit et se réfugiait dans l'appréciation du petit-déjeuner. Pour une fois, le repas fut étonnamment silencieux. L'ancien prêtre ne se sentait pas de relancer une conversation.

Alors qu'il s'apprêtait à partir au travail, un serviteur vint apporter un billet. Thierry l'ouvrit, inquiet, puis son visage se détendit à la lecture. Il s'avança vers Sébastien et il tapota l'épaule.


"Qu'est-ce que je disais ? Coldris a annulé ma matinée de travail et désire passer du temps en ma compagnie.  Tu vois, Sébastien ? C'est ça, la famille ! On se pardonne les petites broutilles !"

"C'est un piège..."

"Mais non ! Cesse de voir un peu le mal partout ! Allez, on va passer un peu de temps ensemble en l'attendant !"

Sur ces paroles, il poussa le fauteuil vers la bibliothèque et supervisa le travail de l'enfant qui recopiait des mots afin d'apprendre à reconnaître les syllabes et à les mémoriser. Il ne se débrouillait pas trop mal. Sébastien s'appliquait, mais pour faire plaisir à son frère, pas à leur père.

Lorsque Coldris arriva, Thierry oublia immédiatement l'enfant et se leva pour accueillir son cousin et le prendre dans ses bras.


"Allons, c'est bien normal, mon cher ami ! Vos fonctions vous occupent tant ! Surtout cette cérémonie du soldat a dû être épuisante. Il va falloir me raconter par ailleurs ! Je suis si ravi de pouvoir à nouveau converser avec vous."

Alors qu'il s'écartait, attendant de connaître le programme, Sébastien réussit à faire rouler son fauteuil et s'approcha. Il salua poliment le vicomte en s'inclinant.

"Bonjour messire Janus de Fromart. Vous êtes venu fermer les portes de cette maison pour les bêtises que mon père a dite hier?"

Thierry lui jeta aussitôt un regard noir et s'empressa de répliquer.

"Ne l'écoutez pas, mon cher Coldris ! Ce n'est qu'un enfant ! Il ne comprend pas tout ce qu'il entend. Et si nous allions discuter au salon ? Nous y serions mieux !"

Sébastien s'aigrit un peu plus des critiques mauvaises que son père osait lui servir sur son compte. Ill tourna la tête dans sa direction et lui répondit avec mauvaise humeur.

"Je ne suis peut-être qu'un enfant, mais je sais reconnaître un abruti quand il y en a un dans la pièce.
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Message par Coldris de Fromart Mer 4 Aoû - 15:03



Ce fut la première fois que Matthias savoura autant ce petit déjeuner qui s’avéra particulièrement épicé. Il commençait à apprécier le petit qui prenait du poil de la bête. Le vicomte se serait sans doute régalé de la scène qui se déroulait en ce moment même sous les yeux de l’intendant. Alors ainsi espérait-il toujours s’en sortir en se vautrant sur le sol pour implorer la miséricorde de son ami et cousin ? Sans doute avait-il un reste de merde collée sur sa cornée depuis sa sieste improvisée aux latrines, car il fallait être bien fou et inconscient pour s’imaginer que le revers de bâton ne viendrait pas et d’ailleurs cette missive parvenue par un coursier à bout de souffle sentait le souffre à plein nez. Ce qu’une fois de plus le garçon ne manqua pas de noter à l’inverse de l’étron écervelé qui lui servait de géniteur.

* * *

À son arrivée Thierry se leva immédiatement pour l’accueillir bouffi de son assurance pleine d’insouciance. Du coin de l’œil, il remarqua le garçon rencontré la veille s’avançait vers lui pour le saluer avec une remarque qui lui étira un petit sourire madré.

— Bonjour Sébastien. Bien sûr que non, je suis venue les ouvrir au contraire. répondit-il avec bonhomie.

Il n’avait pas envie de casser un carreau pour le jeter dehors. Il n’en valait pas le prix d’un verre de cette qualité exceptionnelle. Au moins, le petit avait plus de lucidité que son idiot de père qui n’était rien d’autre qu’une erreur que la nature avait omis d’éliminer pour son idiotie. On ne l’y reprendrait plus. Il agita la main pour balayer ses excuses au sujet de son fils. La suite le fit en revanche tiquer, l’inviter à le suivre dans son propre salon ? Réellement ? Allait-il lui proposer de quoi se restaurer également ? Il le fixa un instant sans ciller.

— Bien entendu, déclara-t-il finalement avant de prendre la tête du cortège ruminant sourdement sa colère.

Il passa la porte en sens inverse, ravalant de lui soumettre de le guider jusqu’au salon pour la simple et bonne raison qu’il avait bien mieux à l’esprit et que ses mains crispées n’attendaient que cela. À peine arrivé dans le hall, il fit volte-face et écrasa sans retenue son poing contre sa mâchoire.

— Je suis ici chez moi ! tonna glacialement sa voix. Ce manoir ne vous appartient pas et je n’ai aucun ordre à recevoir d’un félon de votre espèce !

Et son poing s’écrasa de nouveau contre cette face qu’il ne pouvait plus voir. Il était trop tard pour revenir en arrière. Il avait trahi la confiance qu’il lui avait offerte. Il avait piétiné son amitié et son respect. Le sang rugissait dans ses tempes et il éprouvait un bien fou à se libérer de toutes les tensions qu’il avait accumulées ses derniers jours par sa faute. Si seulement il avait eu la décence de se racheter ! Mais non ! Il ne comprenait les leçons que lorsqu’on le battait suffisamment pour les faire rentrer de force dans cette cavité qui faisait office de crâne.

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Message par Thierry d'Anjou Mer 4 Aoû - 15:45

[27 janvier 1598 - matin] - Nuées ardentes [RP Sensible][Terminé] Szobas17
Sébastien Monnier, 12 ans

Thierry s'était mis à trembler mais tentait de masquer sa peur. L'impertinence de cet enfant allait tout mettre mal à terre. Si cela se trouvait, Coldris n'avait pas encore lu le fameux rapport et il avait prévu cette visite de longue date dans son emploi du temps de ministre. Il aurait pu lui expliquer subtilement son égarement de la veille et plaidé sa cause. Malheureusement, Sébastien avait décidé de jouer les trouble-fêtes. Il aurait dû le consigner dans sa chambre. Et ce petit fourbe se plaisait de flatter le vicomte avec son tout nouveau Janus en bouche.

Sébastien observait calmement le vicomte et ne ressentait pas de peur. Pourquoi l'aurait-il fait ? C'était pas qui avait formulé hier soir autant dé bêtises. En plus, il le lui avait rappelé à son père que le manoir ne lui appartenait. Mais cet abruti ne voulait pas comprendre. Il répondit joyeusement aux paroles du ministre.


"Mais pour fermer une porte, il faut avant l'ouvrir !"

Il jeta alors de travers à l'ancien prêtre qui réfléchissait à une nouvelle stratégie.

"Ou pas. Mon père, il l'ouvre beaucoup, mais il ne la ferme jamais."

Thierry préféra ne pas répondre et tenta d'entrainer ailleurs Coldris, désireux de sauver les apparences. Cela se révélait de plus en plus difficile. Ils arrivaient à peine dans le hall que l'ancien prêtre vit son ami se retourner et le prendre de court pour lui décocher un violent coup à la mâchoire. Il tituba et sembla se mettre à réaliser une dans singulière mais réussit à rétablir son équilibre. Pa réflexe, Thierry se recula et observa Coldris en prenant un air confus.

"Mais... Il doit y avoir une incompréhension."

Il baissa les yeux, comme le ferait un chiot devant sa pisse.

"Je... J'ai eu un moment de folie hier. Je le confesse. Mais je ne pensais pas à mal;"

Il reprit, sans oser relever le regard.

"Mon cousin.. Mon cher cousin, je suis sincèrement navré si ça vous a ... contrarié."

Il se laissa tomber au sol et murmura, repentant :

"Je vous jure que ça ne se reproduira. Je vous le jure."

Au même moment, Sébastien, qui les avait suivi, contemplait Coldris, les yeux éperdus d'admirations. Ses paroles avaient été si belles. Et il avait abattu son poing comme un chevalier dégainerait une épée pour abattre le monstre qui menacerait un village. Il battit des mains.

"Ah, messire de deF romart, vous êtes trop fort ! On dirait Saint Georges qui terasse le dragon !"

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Message par Coldris de Fromart Mer 4 Aoû - 16:53



Le petit avait de la suite dans les idées, lui. Dommage, il n’était pas vraiment d’humeur à converser ou à rire de son insolence amplement méritée. Dans d’autres circonstances, il s’en serait amusé et aurait même pris un malin plaisir à creuser un peu plus dans ses ressentiments. D’ailleurs, la suite lui donna raison : il ne savait pas la fermer.

Une incompréhension ? La seule incompréhension qui persistait était de savoir comment il avait pu faire preuve d’aussi peu de reconnaissance et d’autant de vilénies après tout ce qu’il avait fait pour lui au cours de cette année. Thierry se trompait. Il n’avait rien avoir avec Virgil. Il n’était pas si miséricordieux et ne croyait pas en la bonté du genre humain. Il le frappa une nouvelle fois et l’onde de choc se propagea jusque dans son coude déjà raidi de sa vieille blessure.

— Hier ! Hier ! Vous n’avez cessé de vous croire ici chez vous ! Je vous offre un toit et c’est ainsi que vous me remercier ? En vous octroyant mon bien ? Qui croyez-vous être ? Qui ?!

Contrarié ? C’était là un euphémisme qui lui fit étirer les lèvres dans un rictus mauvais tant ses mâchoires se pressaient l’une contre l’autre. Il observa la misérable vermine ramper à ses pieds dans l’espoir d’obtenir le salut. Il avait l’outrecuidance d’espérer que cela suffirait à apaiser sa colère et laver son ardoise. Il lui décocha un coup de pied sec entre les côtes avant de le relever de force en empoignant son col pour le plaquer contre le mur le plus proche.

— Votre parole ne vaut rien, grogna-t-il entre ses dents. Vous n’êtes qu’un lâche perfide et ingrat. Quand je pense que j’ai pris votre défense… Sa tête heurta le mur dans un bruit sourd. Quand je pense que je me suis disputé avec elle pour vous !

Et un nouveau coup vola en plein dans son nez. Son environnement se limitait désormais à ce seul visage qu’il avait envie de malmener autant que sa déception était grande. Il n’entendit même pas le petit Sébastien commenter ses actes, ce ne fut qu’un bruit de fond parmi d’autres.

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Message par Thierry d'Anjou Mer 4 Aoû - 17:19

[27 janvier 1598 - matin] - Nuées ardentes [RP Sensible][Terminé] Szobas17
Sébastien Monnier, 12 ans

Sébastien contemplait avec mépris son père qui gémissait au sol et suppliait le vicomte de l'épargner. Il allait finir par lui baiser les pies. ou les lécher. Il le ferait sûrement si le ministre le lui réclamait. Ce dernier manifestait toute sa colère et rappelait combien hier Thierry avait cru être dans sa propre demeure. L'ancien prêtre claqua des dents, tétanisé.

"Je... J'ai voulu animer un peu la soirée. J'ai poussé le vice un peu trop, c'est vrai. Je suis désolé."

Il se rappela ces fameuses paroles sur Alexandre et décida pour une fois à faire preuve d'un peu de courage.

"C'est vrai, aussi, j'ai eu ces mots sur Alexandre... J'ai eu le tort de trop le flatter. Mais c'est le désir d'un père qui aspire au mieux pour son enfant. Je me suis laissé emporter. Je... je m'en excuse."

Son regard restait baissé vers le sol, incapable de fixer celui polaire de Coldris. Son cops entier tremblait.

"Je. Je ne suis rien. Je sais. J'en ai bien conscience. Et je vous dois tout."

Coldris lui envoya alors un coup de pied dans les côtes qui le fit basculer en arrière et s'écrouler sur le plancher. Il n'eut pas le temps de s'en remettre. La tête le lançait atrocement une migraine atroce commençait à déferler. La poigne du ministre l'attrapa et le colla d'autorité contre un mur. Des postillons lui arrivèrent à al figure alors que Coldris lui criait encore dessus. Son esprit percevait difficilement les mots. Il comprenait que c'était des reproches et il fallait faire une seule choses.

"Je suis désolé... Je suis désolé..."

Un autre coup de poing vi gt fracasser son nez. la douleur devenait insupportable. Thierry se recroquevillait contre le mur cherchant un moyen se faufiler. Allait-il réellement mourir là, assassiné par un ami ? Quelle destinée pitoyable ! Ses yeux se tournèrent vers le plafond et implorèrent la grâce du Seigneur. Qu'Il le délivre du Mal ! Qu'il le sauve !

Pendant ce temps, Sébastien demeurait à l'entrée de la bibliothèque et contemplait la scène sans paraître effarouché. Ce n'était pas pire que ses frères qui se battaient entre eux quand ils s'ennuyaient. Et le vicomte, lui avait une raison de donner sous ces coups. De toute manière, il n'allait pas le tuer. C'était un chevalier. O, les chevaliers, ça tuait que si le méchant mettait une vie en "anger. Autrement, il ne donnait qu'une bonne leçon.
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Message par Coldris de Fromart Mer 4 Aoû - 21:48



Ne pouvait-il donc pas écouter son fils et la fermer plutôt que d’aggraver son cas ? C’était sans doute trop lui demander. Quand il pensait qu’il l’avait défendu bec et ongles quelques jours plus tôt… À peine une semaine, c’était tout ce qu’il avait tenu.

— Animer la soirée ? Vous m’avez sali ouvertement devant un étranger, maudite fiente de rat !

Coldris le gratifia d’un nouveau coup entre les côtes avant qu’il n’avoue avoir fait cela pour son fils.

— Le seul de vos fils en vie c’est cela ? Sale rebut de fosse à merde ! Ce fut cette fois son estomac qu’il visa à défaut de pouvoir heurter ses parties intimes avec l’espoir de les rendre inutilisables. Ce fils qui vous propose d’aller au lupanar pour passer un bon moment avec lui ! Qui vous entretient et que vous avez une fois de plus déçu.

Des jérémiades. Thierry n’était bon qu’à cela : se plaindre, râler et se trouver des excuses. Il ne voulait pas de ses excuses pitoyables, il était trop tard pour cela. Cela avait assez duré. Lorsque l’on ne faisait que tirer sur un fil, il finissait par se rompre. C’était chose faite. Il n’y aurait plus de retour en arrière possible. Il le releva contre le mur et lui fracassa le nez. Il ignora la douleur pulsant dans chacune des articulations de son bras. Elle était là, en arrière-plan, noyée par la lave qui inondait ses veines. Il recommençait à suer et à tétaniser.

—Putain vérolée, siffla-t-il pour lui-même entre ses dents en réalisant que sa fureur avait déclenché une nouvelle marée qui espérait le faire craquer.

Coldris l’attrapa au cou et le bloqua contre le mur, plongeant son regard polaire dans le sien fuyant.

— Une semaine! Vous n’avez même pas tenu une semaine! Je vous ai offert la chance de repartir de zéro et vous la gâchez en moins d’une semaine. Vous me faites honte. Il serra un peu plus et cogna sa tête d’un petit coup. Vous faites honte à notre sang commun. Si seulement je pouvais vous en vider pour ne plus avoir à le partager avec un tas de merde comme vous… il souffla un rire comme une fumerolle des naseaux d’un dragon: Au moins la merde est-elle utile aux paysans contrairement à votre personne, méphitique sangsue gâtée incapable de la moindre reconnaissance.

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Message par Thierry d'Anjou Mer 4 Aoû - 22:19

Thierry gémissait en subissant ce nouveau coup dans ses côtes. La terreur envahissait chaque fibre de son être. Il n'allait quand même pas le tuer ? Non... Non, il n'oserait pas. Un autre coup l'atteignit à de nouvelles côtes. Puis, des paroles sur son fils résonnèrent. Alexandre.... Mais elles étaient lointaines. Elles flottaient.

"Alexandre... Alexandre est mon petit garçon... mon précieux petit garçon..."

En retrait, Sébastien se tassait dans son fauteuil et comprenait parfaitement ce que ces mots disaient. Son frère... Leur père n'aimait que son père. Il n'était rien à ses yeux. Comme il existait à peine pour sa mère ou ses frères. Il n'y avait qu'Alexandre pour se soucier réellement de lui. Le garçon aperçut le vicomte abattre le poing dans l'estomac de l'homme et n'en éprouvait ni joie ni inquiétude. Ce n'était qu'une scène de vie. Sans intérêt.

Thierry tomba lourdement sur le sol et s'y écrasa lourdement. sa conscience commençait à vaciller mais il se forçait à lutter. Il ne voulait pas s'éteindre. Il ne voulait pas mourir. Disparaître.. partir dans le néant.... Non, c'était une vision insoutenable ! Il devait résister. il devait rester éveiller.

Une poigne le saisit et l'abattit à nouveau contre le mur. Thierry poussa un cri et sa conscience s'évanouit finalement. Il n'était plus qu'une marionnette qui subissait. Le monde extérieur s'effaçait alors que le sang maculait son visage.

En retrait, Sébastien comprit que le vicomte allait finir par le tuer et roula pour chercher Matthias.


"Matthias ! Matthias !
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Message par Coldris de Fromart Mer 4 Aoû - 23:30



Le dernier coup eut raison de lui et le laissa sans conscience. Instantanément, Coldris relâcha sa poigne et le laissa glisser le long du mur comme un vulgaire pantin désarticulé, le souffle court. Ses membres tétanisés tremblaient sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Des vertiges commençaient à s’emparer de lui. Il tituba et se rattrapa à une console afin de stabiliser sa vision tournoyante. Il eut vaguement conscience du petit qui appelait Matthias à la rescousse.

— Il va bien. articula-t-il la voix rauque alors que l’intendant s’était approché, impassible.

Coldris n’eut pas le choix et se tourna pour sortir la petite fiole. C’était la seule solution pour quitter cet état, il le savait. Cela ne ferait qu’empirer jusqu’à le rendre malade comme un chien s’il ne cédait pas, et son bras droit meurtri s’éveilla soudainement à son bon souvenir. Il le gardait plié, incapable de le détendre sans une douleur lancinante qui remontait jusque dans son épaule. Matthias posa une main bienveillante sur le petit pour le rassurer.

— Jetez-le dans une stalle aux écuries. Du gruau. En guise de pitance pour ce rat. Et la mule pour ses trajets. Qu’il se soigne et déguerpisse de mon manoir.

Son cœur battait toujours furieusement la mesure, mais à force de prendre soin d’inspirer paisiblement, le calme revenait doucement. Ce n’était qu’une question de minute avant qu’il ne retrouve complètement ses pleines capacités – si l’on exceptait son bras endolori –. Il se tourna vers le petit dans son fauteuil et le dévisagea un instant : quel gâchis, il ne méritait pas ça.

— Ce n’est pas contre toi, cependant tu ne pourras pas demeurer ici passé son départ.

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Message par Thierry d'Anjou Jeu 5 Aoû - 10:03

[27 janvier 1598 - matin] - Nuées ardentes [RP Sensible][Terminé] Szobas17
Sébastien Monnier, 12 ans

Sébastien restait figé dans son fauteuil, encore sous le choc du déferlement extrême de la violence qui venait d'avoir lieu. Matthias venait d'arriver et le vicomte affirmait que l'individu à ses pieds allait bien. Il ne serait qu'évanoui. Mais vu les coups, il ne devait pas aller aussi bien que ça. Le garçon se demandait ce qui se passerait ensuite. Il entendit les ordres données. Jeter son père aux écuries, le nourrir de gruau, puis le mettre dehors une fois soigné... L'enfant releva la tête, surpris. Il ne le renvoyait pas tout de suite ? Tout le monde aurait fait ça pourtant. Sébastien esquissa un sourire timide. Il était gentil le vicomte. Et soucieux de justice. Malgré toutes les bêtises, il tolérait un temps encore la présence de son père au manoir. C'était vraiment un chevalier vertueux, se battant contre le mal, mais en respectant toujours les bonnes valeurs.

Le vicomte se tourna vers lui et l'observa avant de lui révéler qu'il ne resterait pas ici une fois son père parti. Sébastien lui adressa un sourire timide et hocha de la tête.


"Je comprends. Je vous remercie, messire, d'avoir accepté pour ces quelques jours de me loger sous votre toit et je suis désolé pour toutes les bêtises que mon père a dite hier J'ai essayé de lui rappeler. Mais il ne m'écoutait pas. Pardon."

Sébastien inclina la tête avant de se retirer vers la bibliothèque.

"Au revoir, messire chevalier de Fromart !"



Thierry d'Anjou
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