[2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
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[2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Après une longue semaine de convalescence, les portes du Paradis se refermait et l'ancien prêtre se voyait méchamment chassé par ce diable de Matthias, probablement au comble de la joie, alors que l'aube se levait à peine. Contrairement à ses habitudes, Thierry ne protesta et obéit sans émettre la moindre protestation. il suivit l'intendant, la mine basse, jusqu'au portail et s'éloigna lentement, la silhouette misérable. Les mots de colère lus la veille de la main de son fils tournaient en boucle dans sa tête.
Alexandre le méprisait.
Alexandre avait su pour les paroles sorties dans un moment d'égarement, pour faire rire la galerie, sur les possibles enfants issues de sa semence qui trainaient dans la rue. Certes, il le pensait réellement, mais il ne l'aurait jamais dit devant son fils. De toute manière, comment aurait-il pu faire pour tous les recenser et s'en occuper ? Ce ne serait parfaitement impossible. Si seulement Alexandre ne l'avait pas su... Si seulement il n'avait pas rencontré par un malencontreux hasard ce petit Sébastien... Quelle tragédie !
Avait-il une chance de se réconcilier à nouveau avec son fils ? Il en doutait.
Alexandre savait être gentil, mais passé un terme il finissait par ne plus pardonner. Comment en serait-il autrement ? Après toutes ces années, après ce mensonge qu'il avait formulé sans en avoir conscience de ne pas comprendre les accusations du marquis d'Aussievieille, tout s'était dégradé entre eux. Depuis, il ne faisait que le porter et corriger ses erreurs.
Il n'était qu'un poids pour son fils.
Une déception.
Thierry observait soudain autour de lui et ne reconnut rien du chemin censé mener à la ville. Pourquoi tous ces arbres étaient-ils brusquement apparus ? La semaine dernière, ils ne se trouvaient pas sur ce sentir. Ils n'avaient pourtant poussé en si peu de temps ! Il se gratta la tête, nerveux. Avait-il pu se tromper de route ? Non, ce n'était pas possible. L'ancien prêtre pâlit en réalisant ce qui se passerait s'il n'arrivait pas à l'heure à son travail. Il.. il risquait de... Il...
Tétanisé, Thierry s'écroula au sol, les genoux dans la neige, et joignit les mains.
"Pitié, Seigneur, envoie-moi un signe ! Sauve-moi ! Pitié ! Pitié "
Alexandre le méprisait.
Alexandre avait su pour les paroles sorties dans un moment d'égarement, pour faire rire la galerie, sur les possibles enfants issues de sa semence qui trainaient dans la rue. Certes, il le pensait réellement, mais il ne l'aurait jamais dit devant son fils. De toute manière, comment aurait-il pu faire pour tous les recenser et s'en occuper ? Ce ne serait parfaitement impossible. Si seulement Alexandre ne l'avait pas su... Si seulement il n'avait pas rencontré par un malencontreux hasard ce petit Sébastien... Quelle tragédie !
Avait-il une chance de se réconcilier à nouveau avec son fils ? Il en doutait.
Alexandre savait être gentil, mais passé un terme il finissait par ne plus pardonner. Comment en serait-il autrement ? Après toutes ces années, après ce mensonge qu'il avait formulé sans en avoir conscience de ne pas comprendre les accusations du marquis d'Aussievieille, tout s'était dégradé entre eux. Depuis, il ne faisait que le porter et corriger ses erreurs.
Il n'était qu'un poids pour son fils.
Une déception.
Thierry observait soudain autour de lui et ne reconnut rien du chemin censé mener à la ville. Pourquoi tous ces arbres étaient-ils brusquement apparus ? La semaine dernière, ils ne se trouvaient pas sur ce sentir. Ils n'avaient pourtant poussé en si peu de temps ! Il se gratta la tête, nerveux. Avait-il pu se tromper de route ? Non, ce n'était pas possible. L'ancien prêtre pâlit en réalisant ce qui se passerait s'il n'arrivait pas à l'heure à son travail. Il.. il risquait de... Il...
Tétanisé, Thierry s'écroula au sol, les genoux dans la neige, et joignit les mains.
"Pitié, Seigneur, envoie-moi un signe ! Sauve-moi ! Pitié ! Pitié "
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Il était encore tôt et il faisait froid, comme cela pouvait être le cas pour un mois de février. Sylvère souffla dans ses paumes rougies pour les réchauffer et jeta un œil en contrebas. Nicolas dormait encore tranquillement, de quoi le laisser faire un tour de son domaine avant de commencer une nouvelle journée.
Une idée pas si mauvaise puisque, déjà, une silhouette se glissait entre les arbres. Tiens donc. Ce n’était pas courant par un temps pareil, surtout si tôt le matin. Piqué dans sa curiosité, Sylvère décida d’aller à sa rencontre, même s’il devinait qu’à la démarche chancelante de cette présence, il n’y aurait pas grand impôt à lui en tirer. Qu’importe ! En tant que roi, il y avait certains devoirs à honorer, même aussi tôt !
Il lui fallut peu de temps pour rejoindre le nouveau venu. Et quelle ne fut pas sa surprise de reconnaître… Thierry. Thierry, à genoux dans la neige qui, comble du comble, suppliait le seigneur. C’était suffisamment inhabituel pour l’inquiéter. Définitivement, cette fois-ci. Tant et si bien qu’il descendit des branches sans ses fantaisies coutumières.
De nouveau, il frotta ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer et posa un regard sur Thierry. Non, vraiment, rester dans la neige par un temps pareil était le meilleur moyen d’attraper un mauvais coup de froid. Ce genre de coup de froid qui pouvait rapidement coûter la vie d’un homme.
Il ne demanda pas à Thierry s’il avait besoin d’aide : ça sautait aux yeux.
— Thierry ? interrogea-t-il, avant de tenter une plaisanterie : Je ne me souvenais pas que vous vous montriez si pieux, lors de nos dernières rencontres...
Il redevint bien vite sérieux, cependant.
— Levez-vous, vous allez attraper la mort.
Une idée pas si mauvaise puisque, déjà, une silhouette se glissait entre les arbres. Tiens donc. Ce n’était pas courant par un temps pareil, surtout si tôt le matin. Piqué dans sa curiosité, Sylvère décida d’aller à sa rencontre, même s’il devinait qu’à la démarche chancelante de cette présence, il n’y aurait pas grand impôt à lui en tirer. Qu’importe ! En tant que roi, il y avait certains devoirs à honorer, même aussi tôt !
Il lui fallut peu de temps pour rejoindre le nouveau venu. Et quelle ne fut pas sa surprise de reconnaître… Thierry. Thierry, à genoux dans la neige qui, comble du comble, suppliait le seigneur. C’était suffisamment inhabituel pour l’inquiéter. Définitivement, cette fois-ci. Tant et si bien qu’il descendit des branches sans ses fantaisies coutumières.
De nouveau, il frotta ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer et posa un regard sur Thierry. Non, vraiment, rester dans la neige par un temps pareil était le meilleur moyen d’attraper un mauvais coup de froid. Ce genre de coup de froid qui pouvait rapidement coûter la vie d’un homme.
Il ne demanda pas à Thierry s’il avait besoin d’aide : ça sautait aux yeux.
— Thierry ? interrogea-t-il, avant de tenter une plaisanterie : Je ne me souvenais pas que vous vous montriez si pieux, lors de nos dernières rencontres...
Il redevint bien vite sérieux, cependant.
— Levez-vous, vous allez attraper la mort.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Agenouillé dans la neige, Thierry priait et implorait le Ciel de lui venir en aide. C'était la seule chose qu'il lui restait, à présent perdu dans cette forêt, loin de la ville. S'il ratait son travail, on l'accuserait de ne pas honorer sa parole. Il serait... Il serait... Tout espoir lui avait-il donc été interdit ? Devait-il périr misérable, abandonné de tous ? Mourir... Non, il ne voulait pas mourir. Non, sûrement pas. Alors, il continua à prier de toute son énergie.
Une voix se fit entendit. Elle lui était familière. Il redressa la tête et découvrit le petit Ysengrin. certes, il avait beaucoup grandi depuis le temps, mais il avait toujours du mal à détacher de la personne en face lui l'enfant qu'il avait eu l'occasion de baptiser. Surtout que cet enfant avait dynamisé son église et rendu quelques années son élise beaucoup moins ennuyeuse. Il lui répondit d'une intonation humble, ayant perdu tout de sa superbe depuis leur dernière rencontre.
"Bonjour Ysengrin."
Sur son conseil, Thierry se releva tout en observant les alentours. Il n'y avait visiblement aucun chemin. Comment retourner à Braktenn à temps. Il était perdu. C'était certain.
"Je suis un mort en sursis, Ysengrin. Si je ne suis pas à l'hospice pour neuf heures, ils vont me pendre ! Et on ne pourra rien faire pour moi ! Ni Coldris... Ni Alex... ni personne... ils seront tous contents au contraire de me voir ! Je suis perdu! Complètement perdu !"
Une voix se fit entendit. Elle lui était familière. Il redressa la tête et découvrit le petit Ysengrin. certes, il avait beaucoup grandi depuis le temps, mais il avait toujours du mal à détacher de la personne en face lui l'enfant qu'il avait eu l'occasion de baptiser. Surtout que cet enfant avait dynamisé son église et rendu quelques années son élise beaucoup moins ennuyeuse. Il lui répondit d'une intonation humble, ayant perdu tout de sa superbe depuis leur dernière rencontre.
"Bonjour Ysengrin."
Sur son conseil, Thierry se releva tout en observant les alentours. Il n'y avait visiblement aucun chemin. Comment retourner à Braktenn à temps. Il était perdu. C'était certain.
"Je suis un mort en sursis, Ysengrin. Si je ne suis pas à l'hospice pour neuf heures, ils vont me pendre ! Et on ne pourra rien faire pour moi ! Ni Coldris... Ni Alex... ni personne... ils seront tous contents au contraire de me voir ! Je suis perdu! Complètement perdu !"
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Thierry se releva sans protester, après l'avoir salué. Bon. Sylvère s'en estima heureux. Au moins, il avait encore pied avec la réalité ! Ça ne serait pas si dur que cela, en fin de compte. Même s'il semblait sacrément désespéré. Il n'avait plus grand-chose à voir avec le curé moqueur qu'il avait rencontré ces dernières fois. À se demander ce qui pouvait bien le mettre dans un tel état...
Il marqua un temps d'arrêt lorsque les explications arrivèrent. Pendu ? S'il ne se rendait pas à l'hospice ? Voilà qui était inattendu... Mais cela avait l'air de beaucoup l'inquiéter. Il réfléchit quelques instants. Un mort en sursis, tout de même ! Thierry avait le sens des hyperboles.
— Je considère que rien n'est vraiment perdu tant que personne n'est mort. Il me semble que vous n'êtes pas encore sur l'échafaud.
Autre chose : il restait encore un peu de temps avant qu'il soit neuf heures. Largement de quoi se rendre à l'hospice, en tout cas.
— Commencez par vous calmer, ajouta-t-il, ce n'est pas en vous agitant dans le vide que vous allez changer la situation.
Sylvère haussa des épaules. Au fil des années à narguer la maréchaussée, il avait fini par relativiser sur la mort. Il aimait la vie, certes, mais la mort en était une étape incontournable, alors autant s'y habituer ! Il devait reconnaître pourtant que la pendaison n'était pas la perspective de fin la plus engageante qui soit, mais enfin. Thierry n'avait pas encore la corde au cou non plus.
D'ailleurs, il ne comprenait pas comment le prêtre en avait pu arriver à cette situation-là. Quoique. Finalement, il n'y avait pas beaucoup à réfléchir pour comprendre : un procès avait dû lui tomber sur le coin du nez. Ysengrin n'en était pas vraiment surpris.
— Vous avez besoin d'aide pour retrouver votre chemin ? s'enquit-il finalement.
Il marqua un temps d'arrêt lorsque les explications arrivèrent. Pendu ? S'il ne se rendait pas à l'hospice ? Voilà qui était inattendu... Mais cela avait l'air de beaucoup l'inquiéter. Il réfléchit quelques instants. Un mort en sursis, tout de même ! Thierry avait le sens des hyperboles.
— Je considère que rien n'est vraiment perdu tant que personne n'est mort. Il me semble que vous n'êtes pas encore sur l'échafaud.
Autre chose : il restait encore un peu de temps avant qu'il soit neuf heures. Largement de quoi se rendre à l'hospice, en tout cas.
— Commencez par vous calmer, ajouta-t-il, ce n'est pas en vous agitant dans le vide que vous allez changer la situation.
Sylvère haussa des épaules. Au fil des années à narguer la maréchaussée, il avait fini par relativiser sur la mort. Il aimait la vie, certes, mais la mort en était une étape incontournable, alors autant s'y habituer ! Il devait reconnaître pourtant que la pendaison n'était pas la perspective de fin la plus engageante qui soit, mais enfin. Thierry n'avait pas encore la corde au cou non plus.
D'ailleurs, il ne comprenait pas comment le prêtre en avait pu arriver à cette situation-là. Quoique. Finalement, il n'y avait pas beaucoup à réfléchir pour comprendre : un procès avait dû lui tomber sur le coin du nez. Ysengrin n'en était pas vraiment surpris.
— Vous avez besoin d'aide pour retrouver votre chemin ? s'enquit-il finalement.
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Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Thierry s'agitait, perturbé par cet épée de Damoclès qui risquait de bientôt s'abattre sur sa tête. Comment allait-il se sortir d'affaire cette fois ? Tout semblait perdu. Il était perdu. Ysengrin se montrait calme et philosophique. il ne comprenait pas. Il ne pouvait comprendre. L'ancien prêtre soupira.
"Tu ne comprends pas. Je ne suis plus curé. J'ai eu... quelques ennuis. J'ai connu une nouvelle poursuite judiciaire. J'ai été renvoyé des ordres. Je suis assujetti pour une quinzaine d'années à un travail dans les hospices. Si je ne m'y présente pas, ils considéreront cela comme un reniement de parole. Je n'ai plus aucune chance. C'est réellement ma dernière chance."
Il lui recommandait de se calmer. C'était plus facile à dire qu'à faire. Il ne s'était pas retrouvé avec une menace de peine capitale au-dessus de sa tête. Thierry se gifla brusquement mentalement. Quel idiot ! Bien sûr que si lui en avait plus que conscience. avec toutes ces rumeurs qui circulaient sur son compte, si les autorités le découvraient, ce n'était pas la potence qui l'attendait mais la terrible roue. Cette pensée le faisait frissonner. C'était une manière de mourir plus atroce encore que la corde. Cette pensée lui perdit étrangement de se calmer.
Lorsque Ysengrin lui proposa de l'aider, Thierry écarquilla les yeux.
"Tu m'aiderais vraiment ? C'est que je n'ai rien à proposer en échange. Je 'ai même pas une pièce sur moi. Pas même un morceau de pain. Je n'ai plus rien."
Quoique.. Il y avait bien les vêtements sur dos. Néanmoins, il s'agissait d'un cadeau de son fils. Non, cela, il ne s'en débarrasserait pas. C'était désormais le seul qu'il conserverait avec lui.
"Tu ne comprends pas. Je ne suis plus curé. J'ai eu... quelques ennuis. J'ai connu une nouvelle poursuite judiciaire. J'ai été renvoyé des ordres. Je suis assujetti pour une quinzaine d'années à un travail dans les hospices. Si je ne m'y présente pas, ils considéreront cela comme un reniement de parole. Je n'ai plus aucune chance. C'est réellement ma dernière chance."
Il lui recommandait de se calmer. C'était plus facile à dire qu'à faire. Il ne s'était pas retrouvé avec une menace de peine capitale au-dessus de sa tête. Thierry se gifla brusquement mentalement. Quel idiot ! Bien sûr que si lui en avait plus que conscience. avec toutes ces rumeurs qui circulaient sur son compte, si les autorités le découvraient, ce n'était pas la potence qui l'attendait mais la terrible roue. Cette pensée le faisait frissonner. C'était une manière de mourir plus atroce encore que la corde. Cette pensée lui perdit étrangement de se calmer.
Lorsque Ysengrin lui proposa de l'aider, Thierry écarquilla les yeux.
"Tu m'aiderais vraiment ? C'est que je n'ai rien à proposer en échange. Je 'ai même pas une pièce sur moi. Pas même un morceau de pain. Je n'ai plus rien."
Quoique.. Il y avait bien les vêtements sur dos. Néanmoins, il s'agissait d'un cadeau de son fils. Non, cela, il ne s'en débarrasserait pas. C'était désormais le seul qu'il conserverait avec lui.
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Il ne comprenait pas ? Peut-être pas totalement, mais toujours plus que ce que Thierry imaginait. Il avait une assez bonne idée de ce que l’ancien curé risquait et de ce qu’il avait pu se passer pour en arriver là. Il ne connaissait pas les détails, entendu, mais tout de même. Nul besoin d’être devin pour faire le rapprochement entre les différents événements.
— Poursuite judiciaire pour quelles raisons ?
De ce qu’il avait pu voir de Thierry, Ysengrin savait dores et déjà qu’elle était certainement méritée. Néanmoins, il n’était pas ce genre de personnes qui prenait plaisir à laisser les gens en difficulté. Même si à cette annonce, Thierry ouvrit de grands yeux étonnés, ce qui amusa Ysengrin.
— Si je le propose ! répondit-il.
Tant pis s’il n’avait rien à échanger ! Ce n’était pas comme si cela n’était pas assez visible ainsi. Il s’en serait douté seul et par ailleurs, il n’attendait pas de contrepartie quelconque. Il confirma son offre d’un hochement de tête.
— C’est très sérieux. De toute manière, je n’ai besoin de rien.
Il avait largement de quoi faire pour les prochains jours. Il haussa des épaules puis reprit :
— Mais décidez-vous vite de choisir parce que si vous devez y être pour neuf heures, mieux vaut ne pas traîner.
Ce n’était certes pas très loin, mais il fallait tout de même avoir le temps de faire le trajet.
— Poursuite judiciaire pour quelles raisons ?
De ce qu’il avait pu voir de Thierry, Ysengrin savait dores et déjà qu’elle était certainement méritée. Néanmoins, il n’était pas ce genre de personnes qui prenait plaisir à laisser les gens en difficulté. Même si à cette annonce, Thierry ouvrit de grands yeux étonnés, ce qui amusa Ysengrin.
— Si je le propose ! répondit-il.
Tant pis s’il n’avait rien à échanger ! Ce n’était pas comme si cela n’était pas assez visible ainsi. Il s’en serait douté seul et par ailleurs, il n’attendait pas de contrepartie quelconque. Il confirma son offre d’un hochement de tête.
— C’est très sérieux. De toute manière, je n’ai besoin de rien.
Il avait largement de quoi faire pour les prochains jours. Il haussa des épaules puis reprit :
— Mais décidez-vous vite de choisir parce que si vous devez y être pour neuf heures, mieux vaut ne pas traîner.
Ce n’était certes pas très loin, mais il fallait tout de même avoir le temps de faire le trajet.
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Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Thierry poussa un long soupir d'ennui à l'idée d'évoquer toute cette sombre histoire. Néanmoins, il n'avait pas le choix que de s'expliquer. par ailleurs, Alexandre souhaitait le voir assumer. Par conséquent, cela commençait pas reconnaître ses erreurs passées.
"Je... tu connais mon appétence pour les femmes. Toutes les femmes. Elles sont si belles, si désirables... Il est venu cependant un moment le mois dernier où j'ai agressé l'une d'entre elles. je ne le comprenais pas. Je la croyais consentante. Je te le jure. Personne en au fond, ne m'a jamais appris ce que signifiait le consentement. Jusqu'à ce que mon ami le fasse."
Son ami. Il avait perdu son seul ami à cause de sa langue trop bavarde et de son goût pour aimer se faire remarquer. Il avait perdu la seule personne qui se souciait sincèrement de lui et qui partageait de nombreux points de vue sur les absurdités de cette société. Il avait perdu son compagnon de débauche avec lequel il pouvait discuter et plaisanter durant des heures. Il avait perdu le confident qui pouvait l'écouter et le comprendre sur les troubles de son coeur. Il n'était qu'un idiot. Un long soupir s'échappa de sa gorge. Cette fois, de dépit.
"Je suis un idiot..."
Il se recula et s'adossa tristement contre un arbre.
"Mon ami m'a secouru. Il a réussi à atténuer ma peine. Il m'a offert un logement quand je suis sorti de prison. Il est venu me rendre visite lors de ma captivité et nous avons à nouveau parlé longuement. Et moi.. Moi, je l'ai trahi. Je l'ai trahi comme un idiot. Tout ça pour amuser un bête étranger ! Tout ça pour le spectacle !"
Son poing frappa mollement l'écorce.
"Je ne suis vraiment qu'un idiot. Un idiot chassé du Paradis, tel Adam qui aura croqué la pomme et déplu à Dieu. Je suis condamné à vivre seul, sans ressources, sans soutien. Tout ça à cause de ma stupidité."
Pourtant, la misère qui s'annonçai, qui aurait dû lui faire peur, l'effrayait moins que la déception qu'il avait inspiré Coldris et Alexandre. Sa gorge se serra un peu plus. Ils ne lui pardonneraient jamais. Et surtout pas Coldris. De toute manière, s'il essayait à nouveau de l'approcher, il lui enverrait certainement à nouveau son poing dans la figure.
Thierry se rappela ensuite qu'il serait temps de retrouver son chemin ou tout serait irrémédiablement perdu. Ysengrin proposait de l'accompagner. sans rien exiger en échange. C'était pour le moins étrange. Pourquoi faire quelque chose sans rien réclamer en retour ? Tout le monde agissait bien par intérêt. Même un altruiste avait besoin d'ne récompense.
"Dans ce cas, je te suis. Ce n'est pas trop loin ? Tu es sûr ? Je ne marche pas vite et il est si difficile d'avancer dans toute cette neige !"
"Je... tu connais mon appétence pour les femmes. Toutes les femmes. Elles sont si belles, si désirables... Il est venu cependant un moment le mois dernier où j'ai agressé l'une d'entre elles. je ne le comprenais pas. Je la croyais consentante. Je te le jure. Personne en au fond, ne m'a jamais appris ce que signifiait le consentement. Jusqu'à ce que mon ami le fasse."
Son ami. Il avait perdu son seul ami à cause de sa langue trop bavarde et de son goût pour aimer se faire remarquer. Il avait perdu la seule personne qui se souciait sincèrement de lui et qui partageait de nombreux points de vue sur les absurdités de cette société. Il avait perdu son compagnon de débauche avec lequel il pouvait discuter et plaisanter durant des heures. Il avait perdu le confident qui pouvait l'écouter et le comprendre sur les troubles de son coeur. Il n'était qu'un idiot. Un long soupir s'échappa de sa gorge. Cette fois, de dépit.
"Je suis un idiot..."
Il se recula et s'adossa tristement contre un arbre.
"Mon ami m'a secouru. Il a réussi à atténuer ma peine. Il m'a offert un logement quand je suis sorti de prison. Il est venu me rendre visite lors de ma captivité et nous avons à nouveau parlé longuement. Et moi.. Moi, je l'ai trahi. Je l'ai trahi comme un idiot. Tout ça pour amuser un bête étranger ! Tout ça pour le spectacle !"
Son poing frappa mollement l'écorce.
"Je ne suis vraiment qu'un idiot. Un idiot chassé du Paradis, tel Adam qui aura croqué la pomme et déplu à Dieu. Je suis condamné à vivre seul, sans ressources, sans soutien. Tout ça à cause de ma stupidité."
Pourtant, la misère qui s'annonçai, qui aurait dû lui faire peur, l'effrayait moins que la déception qu'il avait inspiré Coldris et Alexandre. Sa gorge se serra un peu plus. Ils ne lui pardonneraient jamais. Et surtout pas Coldris. De toute manière, s'il essayait à nouveau de l'approcher, il lui enverrait certainement à nouveau son poing dans la figure.
Thierry se rappela ensuite qu'il serait temps de retrouver son chemin ou tout serait irrémédiablement perdu. Ysengrin proposait de l'accompagner. sans rien exiger en échange. C'était pour le moins étrange. Pourquoi faire quelque chose sans rien réclamer en retour ? Tout le monde agissait bien par intérêt. Même un altruiste avait besoin d'ne récompense.
"Dans ce cas, je te suis. Ce n'est pas trop loin ? Tu es sûr ? Je ne marche pas vite et il est si difficile d'avancer dans toute cette neige !"
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Sylvère n’était pas surpris d’apprendre que l’ancien curé avait été victime — encore une fois — de poursuites judiciaires. Il fallait dire qu’il les enchaînait, à croire qu’il y prenait goût. Qu’avait-il bien pu faire cette fois-ci pour se retrouver dans une situation pareille ? Sûrement rien de très glorieux…
L’avantage, c’est qu’il n’y avait pas besoin de le pousser beaucoup pour le faire parler et Thierry ne fut pas long à déballer son sac de tout un tas de paroles. Pour quelqu’un qui devait se dépêcher de se rendre à l’hospice sous peine de finir la corde au cou, il n’avait guère le sens de l’efficacité, mais enfin ! Sylvère lui prêta une oreille attentive néanmoins.
Son amour des femmes n’était pas une nouveauté. Un comble pour un curé mais là encore, soit, passons. Ysengrin n’aurait pas critiqué, il trouvait déjà le principe de chasteté suffisamment idiot comme ça. Quoique dans le cas de Thierry, son désir pour la gente féminine tournait un peu à l’obsession… Au point de les agresser et cela sans même s’en apercevoir. Sylvère retint un soupir bien caché.
— Quelqu’un qui n’en a pas envie se voit plutôt facilement, pourtant, répondit-il calmement, sans énervement. Lui avez-vous seulement prêté une autre attention que votre appétit de mâle en rut ? Les femmes que vous aimez mettre dans votre lit ne se résument pas à leurs poitrines.
Sûrement que non puisqu’il n’avait pas su voir sa gêne ! Encore une preuve que le manque d’écoute et de communication était source de conflits. Le plus important, cela dit, ne se trouvait plus dans ce que Thierry avait fait mais dans ce qu’il ferait à l’avenir. Sylvère n’avait jamais jugé quelqu’un sur ses actes passés, il n’allait pas commencer aujourd’hui. Il haussa les épaules.
— Et maintenant que vous savez ce que c’est, demanda-t-il, le respecterez-vous ?
Il s’agissait d’une véritable question. Un homme décidé à changer avait déjà fait la moitié du chemin. Et il supposait, à voir comme Thierry se traitait d’idiot, qu’il n’avait guère envie de refaire une erreur aussi monumentale. Mais non content de s’arrêter aux poursuites judiciaires, il fallait que Thierry continue de jouer les enfants et perdent les seuls soutiens qui lui restaient. Ah ça, pour se mettre dans la panade, il avait réussi…
La première étape était encore qu’il aille à son rendez-vous à l’hospice. Et pour être à l’heure, il fallait prendre la route sans tarder. A moins que Thierry ait envie de courir, ce qu’il ne semblait pas disposé à faire.
— En route, indiqua Ysengrin avec une légèreté toute personnelle, en prenant la tête de leur petit duo.
Puis, il ajouta, sans tergiverser :
— Ecoutez. Si vous n’avez nulle part où aller, je veux bien vous accueillir dans la forêt. Mais sous certaines conditions.
Il ne connaissait pas très bien Thierry mais il ne fallait pas le voir beaucoup pour appréhender le personnage. Sylvère n’était pas contre l’aider mais autant mettre les choses au clair tout de suite. Il le disait lui-même : communiquer était la clef de la réussite.
L’avantage, c’est qu’il n’y avait pas besoin de le pousser beaucoup pour le faire parler et Thierry ne fut pas long à déballer son sac de tout un tas de paroles. Pour quelqu’un qui devait se dépêcher de se rendre à l’hospice sous peine de finir la corde au cou, il n’avait guère le sens de l’efficacité, mais enfin ! Sylvère lui prêta une oreille attentive néanmoins.
Son amour des femmes n’était pas une nouveauté. Un comble pour un curé mais là encore, soit, passons. Ysengrin n’aurait pas critiqué, il trouvait déjà le principe de chasteté suffisamment idiot comme ça. Quoique dans le cas de Thierry, son désir pour la gente féminine tournait un peu à l’obsession… Au point de les agresser et cela sans même s’en apercevoir. Sylvère retint un soupir bien caché.
— Quelqu’un qui n’en a pas envie se voit plutôt facilement, pourtant, répondit-il calmement, sans énervement. Lui avez-vous seulement prêté une autre attention que votre appétit de mâle en rut ? Les femmes que vous aimez mettre dans votre lit ne se résument pas à leurs poitrines.
Sûrement que non puisqu’il n’avait pas su voir sa gêne ! Encore une preuve que le manque d’écoute et de communication était source de conflits. Le plus important, cela dit, ne se trouvait plus dans ce que Thierry avait fait mais dans ce qu’il ferait à l’avenir. Sylvère n’avait jamais jugé quelqu’un sur ses actes passés, il n’allait pas commencer aujourd’hui. Il haussa les épaules.
— Et maintenant que vous savez ce que c’est, demanda-t-il, le respecterez-vous ?
Il s’agissait d’une véritable question. Un homme décidé à changer avait déjà fait la moitié du chemin. Et il supposait, à voir comme Thierry se traitait d’idiot, qu’il n’avait guère envie de refaire une erreur aussi monumentale. Mais non content de s’arrêter aux poursuites judiciaires, il fallait que Thierry continue de jouer les enfants et perdent les seuls soutiens qui lui restaient. Ah ça, pour se mettre dans la panade, il avait réussi…
La première étape était encore qu’il aille à son rendez-vous à l’hospice. Et pour être à l’heure, il fallait prendre la route sans tarder. A moins que Thierry ait envie de courir, ce qu’il ne semblait pas disposé à faire.
— En route, indiqua Ysengrin avec une légèreté toute personnelle, en prenant la tête de leur petit duo.
Puis, il ajouta, sans tergiverser :
— Ecoutez. Si vous n’avez nulle part où aller, je veux bien vous accueillir dans la forêt. Mais sous certaines conditions.
Il ne connaissait pas très bien Thierry mais il ne fallait pas le voir beaucoup pour appréhender le personnage. Sylvère n’était pas contre l’aider mais autant mettre les choses au clair tout de suite. Il le disait lui-même : communiquer était la clef de la réussite.
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Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Thierry venait de révéler tout le contenu de ses récentes erreurs et Ysengrin l'écoutait paisiblement, sans paraître effarouché. Il ne savait quoi penser à son sujet. Masquait-il son dégoût ou à son agacement ? cela semblait tout à fait possible. Il finit par répondre qu'une personne qui 'avait pas envie se voyait facilement. Il secoua la tête. Non, il ne l'avait jamais remarqué.
'Je n'y ait jamais prêté attention. Les femmes ont commencé à venir me séduire, à me promettre de merveilles choses... puis, c'est devenu... une habitude. Plusieurs sont venues à l'église pour me faire des propositions et je me laissais chaque fois tenter. Peu à peu, je suis allé vers les autres en supposant qu'elle en avait forcément envie. Les femmes, elles sont toutes si désirables, si enchanteresses. Elles sont le remède à la solitude et à l'ennui."
Lors des messes qu'il pouvait dire, si pénibles, il tenait principalement en songeant aux confessions qui l'attendaient plus tard et aux femmes qui viendraient égayer son affreuse journée morne.. Elles constituaient sa récompense après le supplice. Ysengrin l'interrogea alors s'il comptait respectait le consentement. Thierry secoua la tête gravement.
"Oui, bien sûr ! J'ai couché à nouveau avec des femmes depuis. Elles venaient me voir au manoir, dans ma chambre. Elles ont eu des poses suggestives, mais je me suis bien appliqué à leur demander si elles voulaient coucher avec moi."
Sur cela, ils se mirent en route pour gagner l'hospice. pouvaient-ils réellement arriver à l'heure ? Et que se passerait-il à la seule minute de tard ? Serait-il conduit directement à la potence ? Cette seule idée suffisait à le faire. il ne pouvait pas mourir. Pas comme cela. Pas aussi vite.
Après quelques minutes de marche, Ysengrin lui fit une proposition surprenante. Thierry l'observa, puis grimaça légèrement d'entendre évoquer des conditions. De quoi s'agissait-il encore ?
"Je tenterais de les respecter, mais je ne suis pas très doué pour suivre les règles. Au contraire, quand il y a une contrainte, mon esprit aime trouver les moyens de les briser."
Pour une fois, il ne prendrait personne en traitre et annoncerait directement les difficultés qui pouvait se présenter quand on acceptait de l'accueillir.
'Je n'y ait jamais prêté attention. Les femmes ont commencé à venir me séduire, à me promettre de merveilles choses... puis, c'est devenu... une habitude. Plusieurs sont venues à l'église pour me faire des propositions et je me laissais chaque fois tenter. Peu à peu, je suis allé vers les autres en supposant qu'elle en avait forcément envie. Les femmes, elles sont toutes si désirables, si enchanteresses. Elles sont le remède à la solitude et à l'ennui."
Lors des messes qu'il pouvait dire, si pénibles, il tenait principalement en songeant aux confessions qui l'attendaient plus tard et aux femmes qui viendraient égayer son affreuse journée morne.. Elles constituaient sa récompense après le supplice. Ysengrin l'interrogea alors s'il comptait respectait le consentement. Thierry secoua la tête gravement.
"Oui, bien sûr ! J'ai couché à nouveau avec des femmes depuis. Elles venaient me voir au manoir, dans ma chambre. Elles ont eu des poses suggestives, mais je me suis bien appliqué à leur demander si elles voulaient coucher avec moi."
Sur cela, ils se mirent en route pour gagner l'hospice. pouvaient-ils réellement arriver à l'heure ? Et que se passerait-il à la seule minute de tard ? Serait-il conduit directement à la potence ? Cette seule idée suffisait à le faire. il ne pouvait pas mourir. Pas comme cela. Pas aussi vite.
Après quelques minutes de marche, Ysengrin lui fit une proposition surprenante. Thierry l'observa, puis grimaça légèrement d'entendre évoquer des conditions. De quoi s'agissait-il encore ?
"Je tenterais de les respecter, mais je ne suis pas très doué pour suivre les règles. Au contraire, quand il y a une contrainte, mon esprit aime trouver les moyens de les briser."
Pour une fois, il ne prendrait personne en traitre et annoncerait directement les difficultés qui pouvait se présenter quand on acceptait de l'accueillir.
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Bien sûr qu'il n'avait jamais prêté attention au consentement des femmes. Ça semblait évident. Ou bien il l'aurait vu ! Car oui, Sylvère maintenait sa théorie : c’était visible. Il était inutile de s’y attarder. Autant se concentrer sur le futur. L’important, désormais, était qu’il avait pris conscience de la réalité des choses et qu’il faisait attention à demander si elles étaient consentantes ou non.
Ysengrin hocha la tête. S’occuper oui… mais il y avait aussi d’autres manières de le faire. Bien d’autres manières ! Et si Thierry avait du temps à trouver pour allonger les femmes, il en aurait aussi pour des choses moins tournées vers les choses du sexe. Il fallait juste prendre le temps d’y réfléchir. Même s’il admettait volontiers qu’il s’était bien assez ennuyé sur les bancs de l’église pour plaindre celui qui devait lire la messe. Véritable cauchemar, assurément !
Enfin. Sylvère était prêt à accueillir Thierry dans la forêt. Il allait de soi qu’il n’allait pas le laisser errant dans les rues de la ville ou dans les alentours. Sa réponse le fit rire naturellement.
— Briser les règles ?
Finalement, même Thierry — pourtant bien au fait de la sexualité — pouvait encore se montrer innocent. Trouvait-il qu’Ysengrin avait l'air de respecter les règles ? Au fin fond de son bois, à se prendre pour un roi… Ce n’était pas l’avis de la société en tout cas ! Et il était bien le premier à dire que certaines règles vivaient pour être contournées. Il haussa des épaules.
— C’est un comportement humain, commenta-t-il. Interdisez à un enfant de jeter les objets par terre et il s’empressera de le faire. Pour tester les limites de son environnement. Pourquoi pensez-vous que j’ai quitté la ville pour venir vivre ici ? Pour fuir les règles, bien entendu ! Obéir à toutes ces conventions sociales… Non merci, ce n’est pas pour moi.
Cela dit, il n’avait pas parlé de “règles” mais bel et bien de conditions. Et la nuance n’était pas moindre ! Il était bien placé pour le dire. Une société sans règle… Il était sûr qu’il y aurait moins de crimes. Thierry par exemple : aurait-il vraiment cherché refuge dans le sexe si on ne lui avait pas privé de cette liberté ? Sylvère était, pour ainsi dire, sûr que non. Mais qu’importe, il n’allait pas se lancer dans ce débat maintenant.
— Non, la seule chose que je demande en échange de vous accueillir, c’est juste un peu d’aide. Pour le reste, vous faites bien tout ce que vous voulez...
Il ajouta cependant :
— … dans la limite de respecter les autres, bien entendu.
Ysengrin hocha la tête. S’occuper oui… mais il y avait aussi d’autres manières de le faire. Bien d’autres manières ! Et si Thierry avait du temps à trouver pour allonger les femmes, il en aurait aussi pour des choses moins tournées vers les choses du sexe. Il fallait juste prendre le temps d’y réfléchir. Même s’il admettait volontiers qu’il s’était bien assez ennuyé sur les bancs de l’église pour plaindre celui qui devait lire la messe. Véritable cauchemar, assurément !
Enfin. Sylvère était prêt à accueillir Thierry dans la forêt. Il allait de soi qu’il n’allait pas le laisser errant dans les rues de la ville ou dans les alentours. Sa réponse le fit rire naturellement.
— Briser les règles ?
Finalement, même Thierry — pourtant bien au fait de la sexualité — pouvait encore se montrer innocent. Trouvait-il qu’Ysengrin avait l'air de respecter les règles ? Au fin fond de son bois, à se prendre pour un roi… Ce n’était pas l’avis de la société en tout cas ! Et il était bien le premier à dire que certaines règles vivaient pour être contournées. Il haussa des épaules.
— C’est un comportement humain, commenta-t-il. Interdisez à un enfant de jeter les objets par terre et il s’empressera de le faire. Pour tester les limites de son environnement. Pourquoi pensez-vous que j’ai quitté la ville pour venir vivre ici ? Pour fuir les règles, bien entendu ! Obéir à toutes ces conventions sociales… Non merci, ce n’est pas pour moi.
Cela dit, il n’avait pas parlé de “règles” mais bel et bien de conditions. Et la nuance n’était pas moindre ! Il était bien placé pour le dire. Une société sans règle… Il était sûr qu’il y aurait moins de crimes. Thierry par exemple : aurait-il vraiment cherché refuge dans le sexe si on ne lui avait pas privé de cette liberté ? Sylvère était, pour ainsi dire, sûr que non. Mais qu’importe, il n’allait pas se lancer dans ce débat maintenant.
— Non, la seule chose que je demande en échange de vous accueillir, c’est juste un peu d’aide. Pour le reste, vous faites bien tout ce que vous voulez...
Il ajouta cependant :
— … dans la limite de respecter les autres, bien entendu.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Thierry suivait Ysengrin au travers de cette forêt qui revêtait tout du Dédale dans lequel vivait autrefois le légendaire Minotaure. Comment faisait-il pour s'orienter sans sembler chercher son chemin ? Tous les arbres se ressemblaient. Il n'y aucun avec une différence quelconque pour fournir la moindre indication susceptible de se repérer. Ils avaient tous des arbres, de l'écorce, des racines... Au milieu de la marche, Ysengrin lui proposa de l'accueillir tout en évoquant des conditions? Cela le laissait sceptique. Il était si peu doué pour jouer selon les règles. La réponse le fit alors sourire.
"Je suis bien d'accord ! C'est si drôle de transgresser les règles et les interdits ! Comme de verser parfois une substance dans le vin de messe ou de colorer l'eau du bénitier. Je me doute que tu l'auras faite autrefois, mais je l'ai souvent faite moi aussi. Surtout le bénitier. C'est si amusant de voir les fidèles se signer et de dire ensuite la messe en les voyant avec une marque au front et sur les vêtements ! Puis, il y a le moment om ils découvrent et piaillent en appelant au blasphème ou à la punition divine !
Cela le ramena rapidement à son enfance et les jeux avec sa sœur.
"J'agissais déjà comme ça enfant. J'adorais briser les règles qu'établissait ma mère. Comme de grimper dans l'arbre qui allait à sa fenêtre et lire son courrier. Puis y répondre en dévoilant des secrets qu'elle aurait voulu cacher à ses sœurs. Et surtout j'allais visiter mon petit frère et mon oncle."
Ysengrin lui dévoila finalement ses conditions et Thierry déchanta. L'aider ? Dans quel domaine ? Il n'avait guère de compétences pour aider un brigand.
"C'est que, vois-tu, je ne sais absolument faire aucune tâche domestique. Je vais être bien plus un boulet qu'une réelle aide."
Il était véritablement désorienté et se demandait si Ysengrin se rendait compte dans quoi il s'engageait en acceptant de le recueillir. Il soupira.
"Je finirais par te décevoir toi aussi..."
"Je suis bien d'accord ! C'est si drôle de transgresser les règles et les interdits ! Comme de verser parfois une substance dans le vin de messe ou de colorer l'eau du bénitier. Je me doute que tu l'auras faite autrefois, mais je l'ai souvent faite moi aussi. Surtout le bénitier. C'est si amusant de voir les fidèles se signer et de dire ensuite la messe en les voyant avec une marque au front et sur les vêtements ! Puis, il y a le moment om ils découvrent et piaillent en appelant au blasphème ou à la punition divine !
Cela le ramena rapidement à son enfance et les jeux avec sa sœur.
"J'agissais déjà comme ça enfant. J'adorais briser les règles qu'établissait ma mère. Comme de grimper dans l'arbre qui allait à sa fenêtre et lire son courrier. Puis y répondre en dévoilant des secrets qu'elle aurait voulu cacher à ses sœurs. Et surtout j'allais visiter mon petit frère et mon oncle."
Ysengrin lui dévoila finalement ses conditions et Thierry déchanta. L'aider ? Dans quel domaine ? Il n'avait guère de compétences pour aider un brigand.
"C'est que, vois-tu, je ne sais absolument faire aucune tâche domestique. Je vais être bien plus un boulet qu'une réelle aide."
Il était véritablement désorienté et se demandait si Ysengrin se rendait compte dans quoi il s'engageait en acceptant de le recueillir. Il soupira.
"Je finirais par te décevoir toi aussi..."
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Ah ! Les bêtises de son enfance ! D’heureux souvenirs ! Il avait toujours ressenti ce besoin de tester les interdits, pour juger par lui-même ce que les adultes lui disaient.
Escalader les arbres, découper les robes de sa mère, mettre un insecte dans la tunique d’un autre enfant… Tant de choses qui l’avaient beaucoup fait rire. Ysengrin Zellers, un temps, avait été la terreur du quartier, celui à l’origine de toutes les bêtises. Remplir le bénitier ou déguiser le christ… Oui, cela aussi, il l’avait fait. Et Thierry en avait été le principal témoin. Il se souvenait à coup sûr de l’enfumage. Cette pensée lui tira un sourire et il hocha la tête.
— Cependant, il y a des moments où il faut savoir faire la part des choses, répondit-il enfin. Et ne pas faire certaines bêtises.
Faire une bêtise n’était pas grave. Tant qu’elle ne nuisait à personne, d’aucune manière que ce soit. La répétition de ces mêmes bêtises, à terme, pouvait être blessante, la plupart du temps fruit de l’immaturité.
— Mais parfois, oui, il faut savoir briser les interdits. Vous savez quoi ? Je crois que c’est avant tout une force. De ne pas se limiter aux règles de la société. Au moins, ainsi, vous pouvez avoir votre propre jugement, sans que toutes ces lois viennet l’occulter.
Toujours dans la mesure du raisonnable, bien sûr. Il reprit bien vite sur un autre sujet :
— Me décevoir ?
Il allait devoir se lever tôt pour le faire. Personne n’avait encore réussi un tel exploit. Thierry serait peut-être le premier, qui savait ? En attendant, ce n’était pas le cas, et il ne servait à rien d’imaginer cette possibilité avant d’y être confronté.
— Si vous imaginez que ça finira par arriver, alors ça arrivera. Vous devriez vous faire confiance. Comment voulez-vous qu’on vous accorde la nôtre si vous ne le faites pas vous-même ?
Il lui adressa un sourire sincère.
— Et je ne connais aucune aide qui ne soit pas utile. A partir du moment où un homme à la volonté d’aider, alors il y arrive. D’une manière ou d’une autre. Ramasser du bois, tout le monde peut le faire, non ? Même vous. ajouta-t-il, amusé. Et puis… c’est comme toute autre chose. Il suffit d’apprendre ce que vous ne savez pas faire.
Escalader les arbres, découper les robes de sa mère, mettre un insecte dans la tunique d’un autre enfant… Tant de choses qui l’avaient beaucoup fait rire. Ysengrin Zellers, un temps, avait été la terreur du quartier, celui à l’origine de toutes les bêtises. Remplir le bénitier ou déguiser le christ… Oui, cela aussi, il l’avait fait. Et Thierry en avait été le principal témoin. Il se souvenait à coup sûr de l’enfumage. Cette pensée lui tira un sourire et il hocha la tête.
— Cependant, il y a des moments où il faut savoir faire la part des choses, répondit-il enfin. Et ne pas faire certaines bêtises.
Faire une bêtise n’était pas grave. Tant qu’elle ne nuisait à personne, d’aucune manière que ce soit. La répétition de ces mêmes bêtises, à terme, pouvait être blessante, la plupart du temps fruit de l’immaturité.
— Mais parfois, oui, il faut savoir briser les interdits. Vous savez quoi ? Je crois que c’est avant tout une force. De ne pas se limiter aux règles de la société. Au moins, ainsi, vous pouvez avoir votre propre jugement, sans que toutes ces lois viennet l’occulter.
Toujours dans la mesure du raisonnable, bien sûr. Il reprit bien vite sur un autre sujet :
— Me décevoir ?
Il allait devoir se lever tôt pour le faire. Personne n’avait encore réussi un tel exploit. Thierry serait peut-être le premier, qui savait ? En attendant, ce n’était pas le cas, et il ne servait à rien d’imaginer cette possibilité avant d’y être confronté.
— Si vous imaginez que ça finira par arriver, alors ça arrivera. Vous devriez vous faire confiance. Comment voulez-vous qu’on vous accorde la nôtre si vous ne le faites pas vous-même ?
Il lui adressa un sourire sincère.
— Et je ne connais aucune aide qui ne soit pas utile. A partir du moment où un homme à la volonté d’aider, alors il y arrive. D’une manière ou d’une autre. Ramasser du bois, tout le monde peut le faire, non ? Même vous. ajouta-t-il, amusé. Et puis… c’est comme toute autre chose. Il suffit d’apprendre ce que vous ne savez pas faire.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Quand il s'agissait de disserter sur l'ensemble de ses bêtises et de ses farces, Thierry devait intarissable et aimait discourir avec fierté de ses nombreux exploits. Il aurait pu écrire un livre sur le sujet. Ou même une trilogie. Ysengrin rappela cependant que l'on devait apprendre quand commettre des bêtises et que certaines étaient à éviter Il soupira.
"Si on évitait aux gens de s'ennuyer, si on les laissait aller à une place qui leur correspondait, ils feraient peu de bêtises."
Tout en continuant de marcher, il leva les yeux au ciel.
"Je n'ai jamais désiré le moins du monde être curé. Déjà enfant, la religion m'agaçait et me laissait sceptique. Mais mon père en a décidé autrement. Alors qu'il ne s'intéressait jamais à moi et semblait m'ignorer, un jour, quand j'ai eu quinze ans, il m'a emmené pour un voyage d'affaires. J'étais si excité. Durant notre déplacement, il me parlait de ses projets, de commerces, d'investissements.. J'étais fasciné. J'essayais de répondre au mieux, de retenir son attention... Puis, un jour, nous nous sommes arrêtés à un monastère. Pendant qu'il discutait avec l'abbé, je m'occupais au jardin avec les moines. Puis, le soir, on m'a fait souper et dormir. le lendemain, l'abbé m'a apprit que père m'avait vendu. J'étais condamné à rester à vie entre ces maudits murs, à supporter des messes et desl iturgies sans sens, insupportables. J'étais enrage. Pendant trois années, j'ai causé un véritable chaos et l'abbé a consenti à me laisser sortir. avec un choix : la misère ou la prêtrise."
Son pied tapa avec rage dans une volée de neige qu'il projeta au loin.
"Tous des enflures ! Des connards ! Des salopards !"
Ses poings se serraient. Il étouffait de cette haine et de cette colère que son père et les religieux avaient instillé en son âme.
"Au fond, je suis mort ce jour-là, le jour où j'ai réalisé que mon père m'avait trahi. Ce jour où mon destin ne m'appartenait plus."
Ysengrin reprit la parole et développa une pensée pour le moins singulière. Dépasser les interdits et les lois que posaient la société serait une force ? Il le dévisagea, perplexe, puis les souvenirs revinrent à sa mémoire.
"Peut-être... Quand j'étais petit, j'aimais visiter les familles pauvres, aider les infirmes.. Quoique les gens en disent... Ma mère me punissait. Pour elle, son fils fréquentant des indigents, c'était une humiliation. Ce n'était pas digne de mon sang. Mon sang... Quelle connerie que ça. Comme si le sang définissait une personne. Si je me coupe, mon sang va être rouge, non, pas bleu, pas vrai ?"
Il exprima ensuite la forte possibilité de décevoir à un moment donné Ysengrin mais celui-ci parut amusé de cette supposition. Ill' écouta, de plus en plus, perplexe. Se faire confiance ? Il secoua la tête.
"Je suis un idiot. Je gâche toujours tout."
Ysengrin insistait et semblait réellement convaincu qu'il pourrait être utile. D'où lui venait une telle foi ? Probablement car il ne le connaissait pas. Il n'avait jamais pu constater de ses yeux quel personnage fourbe, lâche et paresseux il pouvait être. Il céda cependant, fidèle à ses habitudes, et déposa les armes.
"Bien. Si tu penses que je peux le faire, eh bien, je tenterai un essai."
Il n'était pas convaincu de sa pertinence, mais il n'avait pas de meilleure proposition de toute manière.
"Si on évitait aux gens de s'ennuyer, si on les laissait aller à une place qui leur correspondait, ils feraient peu de bêtises."
Tout en continuant de marcher, il leva les yeux au ciel.
"Je n'ai jamais désiré le moins du monde être curé. Déjà enfant, la religion m'agaçait et me laissait sceptique. Mais mon père en a décidé autrement. Alors qu'il ne s'intéressait jamais à moi et semblait m'ignorer, un jour, quand j'ai eu quinze ans, il m'a emmené pour un voyage d'affaires. J'étais si excité. Durant notre déplacement, il me parlait de ses projets, de commerces, d'investissements.. J'étais fasciné. J'essayais de répondre au mieux, de retenir son attention... Puis, un jour, nous nous sommes arrêtés à un monastère. Pendant qu'il discutait avec l'abbé, je m'occupais au jardin avec les moines. Puis, le soir, on m'a fait souper et dormir. le lendemain, l'abbé m'a apprit que père m'avait vendu. J'étais condamné à rester à vie entre ces maudits murs, à supporter des messes et desl iturgies sans sens, insupportables. J'étais enrage. Pendant trois années, j'ai causé un véritable chaos et l'abbé a consenti à me laisser sortir. avec un choix : la misère ou la prêtrise."
Son pied tapa avec rage dans une volée de neige qu'il projeta au loin.
"Tous des enflures ! Des connards ! Des salopards !"
Ses poings se serraient. Il étouffait de cette haine et de cette colère que son père et les religieux avaient instillé en son âme.
"Au fond, je suis mort ce jour-là, le jour où j'ai réalisé que mon père m'avait trahi. Ce jour où mon destin ne m'appartenait plus."
Ysengrin reprit la parole et développa une pensée pour le moins singulière. Dépasser les interdits et les lois que posaient la société serait une force ? Il le dévisagea, perplexe, puis les souvenirs revinrent à sa mémoire.
"Peut-être... Quand j'étais petit, j'aimais visiter les familles pauvres, aider les infirmes.. Quoique les gens en disent... Ma mère me punissait. Pour elle, son fils fréquentant des indigents, c'était une humiliation. Ce n'était pas digne de mon sang. Mon sang... Quelle connerie que ça. Comme si le sang définissait une personne. Si je me coupe, mon sang va être rouge, non, pas bleu, pas vrai ?"
Il exprima ensuite la forte possibilité de décevoir à un moment donné Ysengrin mais celui-ci parut amusé de cette supposition. Ill' écouta, de plus en plus, perplexe. Se faire confiance ? Il secoua la tête.
"Je suis un idiot. Je gâche toujours tout."
Ysengrin insistait et semblait réellement convaincu qu'il pourrait être utile. D'où lui venait une telle foi ? Probablement car il ne le connaissait pas. Il n'avait jamais pu constater de ses yeux quel personnage fourbe, lâche et paresseux il pouvait être. Il céda cependant, fidèle à ses habitudes, et déposa les armes.
"Bien. Si tu penses que je peux le faire, eh bien, je tenterai un essai."
Il n'était pas convaincu de sa pertinence, mais il n'avait pas de meilleure proposition de toute manière.
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Sylvère hocha la tête pour confirmer les propos de Thierry. Sans une hésitation ! C’était ce qu’il avait toujours dit, toujours ressenti. Et il avait croisé peu de monde qui pensait la même chose que lui sur ce point de vue-là.
— Si chacun était libre de faire ce qu’il voulait, sans carcan social, alors personne ne serait obligé de défier les lois pour être soi-même.
Il ne disait pas que toutes les lois étaient mauvaises, loin de là. Bien sûr que certaines étaient essentielles. On ne pouvait pas ni tuer, ni voler, et ce n’était pas là une question de commandement religieux. Simplement de respect. Seulement, certaines lois étaient plus néfastes que d’autres. Il soupira. Certaines personnes refusaient de l’entendre. D’autres maintenaient la population dans ce carcan volontairement.
Thierry lui conta alors son histoire. Il en avait déjà deviné certains aspects, comme le fait qu’il n’avait jamais voulu être curé, mais en découvrir les circonstances exactes en donnaient un nouvel aperçu. Il avait été trompé.
Et Sylvère comprenait le désarroi de devoir assister aux messes et prières quotidiennement. Si lui-même avait dû y aller tous les jours… Cependant, on restait maître de son destin, aussi répondit-il sans détour :
— J’aurais choisi la misère. Sans l’ombre d’un doute. Je préfère être pauvre, mais libre.
C’était, d’ailleurs, le choix qu’il avait fait en désertant de l’armée. Thierry avait décidé de rester dans les ordres, il avait préféré changer d’identité et disparaître. Rompre tous les liens, jusqu’à ceux de sa famille, qui l’avait longtemps cru mort. Ce choix était à la discrétion de chacun, en fonction de ce qui aurait été le moins insupportable à vivre. Il fallait croire que l’ennui effrayait moins l’ancien curé que la pauvreté.
Malgré les gros mots lancés violemment, Sylvère retint sa grimace. Il respectait sa colère. Même s’il trouvait que ces pauvres moines n’avaient rien demandé, il n’allait pas se lancer dans ce débat-là maintenant.
— Si vous êtes mort ce jour-là, alors il n’y a rien de plus simple ! Vous pouvez décider de renaître. Ici et maintenant. De commencer la vie que vous auriez aimé commencer lorsque vous aviez quinze ans. Vous ne pouvez plus changer le passé, mais vous avez encore des prises sur l’avenir.
Il était clair que Thierry ne s’aimait pas. Clair qu’il ne s’accordait pas sa propre confiance à lui-même. Et cela pourquoi ? Sylvère ne connaissait personne qui soit foncièrement méchant. De même que les rois n’avaient pas plus le sang bleu que le mendiant, Thierry ne pouvait pas être plus mauvais qu’un autre. Peut-être ne s’était-il tout simplement pas trouvé encore. Peut-être ne savait-il pas qui il était…
— Personne n’est idiot, répondit-il, très sérieusement. J’ai parfois vu les plus belles lueurs d’intelligence dans les gens que l’on dit fous. Alors si même eux ne sont pas idiots, vous ne l’êtes pas non plus. Il ne tient qu’à vous de ne pas gâcher les prochaines opportunités qui se présenteront à vous. Il ne tient qu’à vous de changer. C’est une idée que j’aime : me lever un matin et décider de devenir quelqu’un d’autre. C’est une chose que l’on peut faire ici. Les arbres n’attendent rien de vous.
Seulement, pour ne pas les gâcher, il fallait encore en avoir conscience.
— Et vous savez pourquoi vous gâchez toujours tout ?
Il posa spontanément une main sur son épaule en ajoutant :
— Alors c'est parfait ! Bienvenue dans la forêt !
— Si chacun était libre de faire ce qu’il voulait, sans carcan social, alors personne ne serait obligé de défier les lois pour être soi-même.
Il ne disait pas que toutes les lois étaient mauvaises, loin de là. Bien sûr que certaines étaient essentielles. On ne pouvait pas ni tuer, ni voler, et ce n’était pas là une question de commandement religieux. Simplement de respect. Seulement, certaines lois étaient plus néfastes que d’autres. Il soupira. Certaines personnes refusaient de l’entendre. D’autres maintenaient la population dans ce carcan volontairement.
Thierry lui conta alors son histoire. Il en avait déjà deviné certains aspects, comme le fait qu’il n’avait jamais voulu être curé, mais en découvrir les circonstances exactes en donnaient un nouvel aperçu. Il avait été trompé.
Et Sylvère comprenait le désarroi de devoir assister aux messes et prières quotidiennement. Si lui-même avait dû y aller tous les jours… Cependant, on restait maître de son destin, aussi répondit-il sans détour :
— J’aurais choisi la misère. Sans l’ombre d’un doute. Je préfère être pauvre, mais libre.
C’était, d’ailleurs, le choix qu’il avait fait en désertant de l’armée. Thierry avait décidé de rester dans les ordres, il avait préféré changer d’identité et disparaître. Rompre tous les liens, jusqu’à ceux de sa famille, qui l’avait longtemps cru mort. Ce choix était à la discrétion de chacun, en fonction de ce qui aurait été le moins insupportable à vivre. Il fallait croire que l’ennui effrayait moins l’ancien curé que la pauvreté.
Malgré les gros mots lancés violemment, Sylvère retint sa grimace. Il respectait sa colère. Même s’il trouvait que ces pauvres moines n’avaient rien demandé, il n’allait pas se lancer dans ce débat-là maintenant.
— Si vous êtes mort ce jour-là, alors il n’y a rien de plus simple ! Vous pouvez décider de renaître. Ici et maintenant. De commencer la vie que vous auriez aimé commencer lorsque vous aviez quinze ans. Vous ne pouvez plus changer le passé, mais vous avez encore des prises sur l’avenir.
Il était clair que Thierry ne s’aimait pas. Clair qu’il ne s’accordait pas sa propre confiance à lui-même. Et cela pourquoi ? Sylvère ne connaissait personne qui soit foncièrement méchant. De même que les rois n’avaient pas plus le sang bleu que le mendiant, Thierry ne pouvait pas être plus mauvais qu’un autre. Peut-être ne s’était-il tout simplement pas trouvé encore. Peut-être ne savait-il pas qui il était…
— Personne n’est idiot, répondit-il, très sérieusement. J’ai parfois vu les plus belles lueurs d’intelligence dans les gens que l’on dit fous. Alors si même eux ne sont pas idiots, vous ne l’êtes pas non plus. Il ne tient qu’à vous de ne pas gâcher les prochaines opportunités qui se présenteront à vous. Il ne tient qu’à vous de changer. C’est une idée que j’aime : me lever un matin et décider de devenir quelqu’un d’autre. C’est une chose que l’on peut faire ici. Les arbres n’attendent rien de vous.
Seulement, pour ne pas les gâcher, il fallait encore en avoir conscience.
— Et vous savez pourquoi vous gâchez toujours tout ?
Il posa spontanément une main sur son épaule en ajoutant :
— Alors c'est parfait ! Bienvenue dans la forêt !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Thierry approuvait entièrement les paroles d'Ysengrin. Si le tout à chacun se trouvait libre d'embrasser la voie qi semblait le mieux correspondre à ses besoins et ses compétences, le monde se porterait bien mieux. Lors de ses années de prêtrise, il avait particulièrement pris soin d'étudier les profils des enfants que les parents désiraient pousser dans les ordres et il émettait souvent une opinion défavorable sous couvert d'un prétendu avertissement divin pour les dissuader de se débarrasser d'un fils ou d'une fille qui se retrouverait alors malheureux toute sa vie. De la même manière, il aimait surveiller la distribution des apprentissages et veiller à ce que les garçons reçoivent une formation qui les motive réellement. Au moins, il avait pu œuvrer un pu à une meilleure justice, même si ce n'était somme tout que peu de choses.
"Nous sommes bien d'accord, mais al société est ainsi construite. Depuis toujours. Elle ne vise que l'excellence et le profit."
Sur cela, Thierry narra sa triste familiale et Sylvère conclut qu'il aurait choisi pour sa part la misère. Il s'accorda un temps de réflexion. Aurait-il dû ? Au fond, à dix-huit ans, il était un jeune homme solide et n'aurait sûrement pas eu de mal à trouver un travail ou un maître qui l'aurait accepté comme apprenti. La misère n'aurait durer que peu de temps. A cette époque, il savait être travailleur et n'aimait pas l'oisiveté. C'était ses années de prêtrise qui l'avaient rendu las et flegmatique. Pourtant, un autre critère avait joué sur sa décision.
"L'abbé avait juré de me faire nommer à Braktenn. Je ne rêvais que de retourner là-bas pour revoir ma sœur. Je l'imaginais mariée ou sur le point de l'être. Je lui avais promis de revenir. Pendant trois ans, ce serment me torturait. Malheureusement.... Quand j'ai pu apprendre des informations sur ma famille, j'ai appris que la ruine les avait frappé. Mon père a été assassiné sur le retour du monastère, puis ma mère et mon frère aîné se sont tués pour échapper à l'infamie de la misère. Quant à ma sœur, ma pauvre petite sœur..."
Sa gorge se serra et des larmes perlèrent à ses yeux.
"Je l'ai tué."
Peut-être pas directement. Mais en préférant la croire morte, il l'avait lentement assassinée. Elle lui portait pourtant une telle confiance. Une confiance dont il n'était absolument digne.
" Je l'ai tué. Comme j'ai tué la seule femme que j'ai sincèrement aimé. Comme j'ai tué mon fils."
Il avait mis violemment à la porte Rosina, enceinte, et s'était efforcé de ne plus songer à elle. Puis, en découvrant l'existence d'Alex, il l'avait longuement observé et sympathisé ensuite, mais sans rien accomplir de plus.
"Je tue quiconque me donne sa confiance."
Ysengrin ne semblait cependant ne se découragerait croyait réellement possible de tout recommencer. Renaitre ? Recommencer sa vie tel qu'il l'avait été l'année de ses quinze ans ? Non, il avait accompli trop de catastrophes pour mériter une rédemption.
"Je suis assassin, Ysengrin. Un assassin mérite t-il vraiment une bonne vie ?"
Pourtant, Ysengrin s'accrochait fermement à ses positions et pensait réellement qu'il pourrait changer et être utile. n attitude le troublait et le dépassait. Néanmoins, lors de sa question, la réponse ne fut pas difficile à trouver. Il suffisait de se souvenir des paroles de sa mère. Il les répéta dans un haussement flegmatique des épaules
"Je suis une nuisance. Les nuisances ne savent faire que ça : créer des problèmes."
Ysengrin l'accueillit portant malgré toutes ces explications sa forêt, toujours aussi confiant. Cela le dépassait véritablement. Il se montra alors curieux des modalités.
"Au fait, comment vit-on ici ? Vous avez une maison où exactement ?"
"Nous sommes bien d'accord, mais al société est ainsi construite. Depuis toujours. Elle ne vise que l'excellence et le profit."
Sur cela, Thierry narra sa triste familiale et Sylvère conclut qu'il aurait choisi pour sa part la misère. Il s'accorda un temps de réflexion. Aurait-il dû ? Au fond, à dix-huit ans, il était un jeune homme solide et n'aurait sûrement pas eu de mal à trouver un travail ou un maître qui l'aurait accepté comme apprenti. La misère n'aurait durer que peu de temps. A cette époque, il savait être travailleur et n'aimait pas l'oisiveté. C'était ses années de prêtrise qui l'avaient rendu las et flegmatique. Pourtant, un autre critère avait joué sur sa décision.
"L'abbé avait juré de me faire nommer à Braktenn. Je ne rêvais que de retourner là-bas pour revoir ma sœur. Je l'imaginais mariée ou sur le point de l'être. Je lui avais promis de revenir. Pendant trois ans, ce serment me torturait. Malheureusement.... Quand j'ai pu apprendre des informations sur ma famille, j'ai appris que la ruine les avait frappé. Mon père a été assassiné sur le retour du monastère, puis ma mère et mon frère aîné se sont tués pour échapper à l'infamie de la misère. Quant à ma sœur, ma pauvre petite sœur..."
Sa gorge se serra et des larmes perlèrent à ses yeux.
"Je l'ai tué."
Peut-être pas directement. Mais en préférant la croire morte, il l'avait lentement assassinée. Elle lui portait pourtant une telle confiance. Une confiance dont il n'était absolument digne.
" Je l'ai tué. Comme j'ai tué la seule femme que j'ai sincèrement aimé. Comme j'ai tué mon fils."
Il avait mis violemment à la porte Rosina, enceinte, et s'était efforcé de ne plus songer à elle. Puis, en découvrant l'existence d'Alex, il l'avait longuement observé et sympathisé ensuite, mais sans rien accomplir de plus.
"Je tue quiconque me donne sa confiance."
Ysengrin ne semblait cependant ne se découragerait croyait réellement possible de tout recommencer. Renaitre ? Recommencer sa vie tel qu'il l'avait été l'année de ses quinze ans ? Non, il avait accompli trop de catastrophes pour mériter une rédemption.
"Je suis assassin, Ysengrin. Un assassin mérite t-il vraiment une bonne vie ?"
Pourtant, Ysengrin s'accrochait fermement à ses positions et pensait réellement qu'il pourrait changer et être utile. n attitude le troublait et le dépassait. Néanmoins, lors de sa question, la réponse ne fut pas difficile à trouver. Il suffisait de se souvenir des paroles de sa mère. Il les répéta dans un haussement flegmatique des épaules
"Je suis une nuisance. Les nuisances ne savent faire que ça : créer des problèmes."
Ysengrin l'accueillit portant malgré toutes ces explications sa forêt, toujours aussi confiant. Cela le dépassait véritablement. Il se montra alors curieux des modalités.
"Au fait, comment vit-on ici ? Vous avez une maison où exactement ?"
Re: [2 Février 1598] Vers un nouveau commencement
Ils étaient d’accord… Dans l’idée, certes, peut-être. Il n’empêchait. Tout le monde avait une vision si fataliste de la vie. La société était ainsi depuis toujours, et alors ? Qu’importe ! Premièrement, Ysengrin doutait fortement que cette même société-là n'ait jamais évolué au cours des ans. Et elle évoluerait encore, à condition que ses citoyens considèrent qu’elle le devait. Ce qui était sûr, c’était qu’une personne seule n’y changerait pas grand-chose.
— Vous voulez savoir, Thierry ? Je crois que c’est l’homme qui fait la société, et pas la société qui fait l’homme. Alors ça veut bien dire que tout peut changer. Ne trouveriez-vous pas cela triste que les choses soient ainsi et qu’elles soient condamnées à le rester ?
Rien n’était immuable. Même les erreurs passées. Tout pouvait changer, avec un peu de patience. On ne déplaçait pas une montagne, bien sûr, mais petit à petit, on pouvait la gravir pour passer de l’autre côté. A l’écouter, Ysengrin entendait bien que la misère et que la tragédie avait frappé cette famille. Quant à voir Thierry pleurer… Sylvère en avait vu pleurer d’autres, et ce n’était pas lui qui le jugerait de cet instant de vulnérabilité tout humain. Cela lui tira un maigre sourire.
— Vous ne m’avez pas encore tué, remarqua-t-il simplement.
Il n’y avait guère d’autres choses à dire. L’âme de Thierry n’était pas si noire qu’il le laissait supposer. Avait-il jamais tué un homme pour de vrai ? La seule chose qui avait pu blesser était sa terrible immaturité. L’avantage, c’était qu’on pouvait devenir adulte à tout âge. Choisir de prendre ses responsabilités, enfin. Dans ce qu’il entendait des remords de Thierry, sûrement était-ce le moment de le faire.
— Eh bien, oui, conclut-il. Tout le monde a le droit à une rédemption. A condition de la saisir.
Ysengrin lui en offrait l’opportunité, d’une certaine manière. Mais il ne pourrait pas le faire pour lui. Thierry devrait se saisir de ce renouveau tout seul.
— J’ai créé beaucoup de problèmes à mes parents. Suis-je une nuisance pour autant ?
Sûrement le fut-il un temps, à s’amuser à simuler des malaises pour distraire les autres pendant que quelques-uns volaient sur les étals, à imaginer toutes les bêtises du monde, au grand damne de ses parents qui s’excusaient platement des dommages. Il haussa des épaules.
— On vit simplement. Je ne me pose pas de questions. Ma maison n’en est peut-être pas vraiment une, mais elle vaut bien celles de la ville. Dans tous les cas, ce sera toujours mieux que la rue, non ? conclut-il en lui adressant un coup d’oeil amusé.
Finalement, il s’arrêta sur le sentier, et désigna la suite du chemin, où le bâtiment apparaissait un peu plus loin.
— Eh bien, je crois que vous êtes à bon port.
Il s’inclina comiquement et ajouta :
— Et à l’heure, monseigneur !
— Vous voulez savoir, Thierry ? Je crois que c’est l’homme qui fait la société, et pas la société qui fait l’homme. Alors ça veut bien dire que tout peut changer. Ne trouveriez-vous pas cela triste que les choses soient ainsi et qu’elles soient condamnées à le rester ?
Rien n’était immuable. Même les erreurs passées. Tout pouvait changer, avec un peu de patience. On ne déplaçait pas une montagne, bien sûr, mais petit à petit, on pouvait la gravir pour passer de l’autre côté. A l’écouter, Ysengrin entendait bien que la misère et que la tragédie avait frappé cette famille. Quant à voir Thierry pleurer… Sylvère en avait vu pleurer d’autres, et ce n’était pas lui qui le jugerait de cet instant de vulnérabilité tout humain. Cela lui tira un maigre sourire.
— Vous ne m’avez pas encore tué, remarqua-t-il simplement.
Il n’y avait guère d’autres choses à dire. L’âme de Thierry n’était pas si noire qu’il le laissait supposer. Avait-il jamais tué un homme pour de vrai ? La seule chose qui avait pu blesser était sa terrible immaturité. L’avantage, c’était qu’on pouvait devenir adulte à tout âge. Choisir de prendre ses responsabilités, enfin. Dans ce qu’il entendait des remords de Thierry, sûrement était-ce le moment de le faire.
— Eh bien, oui, conclut-il. Tout le monde a le droit à une rédemption. A condition de la saisir.
Ysengrin lui en offrait l’opportunité, d’une certaine manière. Mais il ne pourrait pas le faire pour lui. Thierry devrait se saisir de ce renouveau tout seul.
— J’ai créé beaucoup de problèmes à mes parents. Suis-je une nuisance pour autant ?
Sûrement le fut-il un temps, à s’amuser à simuler des malaises pour distraire les autres pendant que quelques-uns volaient sur les étals, à imaginer toutes les bêtises du monde, au grand damne de ses parents qui s’excusaient platement des dommages. Il haussa des épaules.
— On vit simplement. Je ne me pose pas de questions. Ma maison n’en est peut-être pas vraiment une, mais elle vaut bien celles de la ville. Dans tous les cas, ce sera toujours mieux que la rue, non ? conclut-il en lui adressant un coup d’oeil amusé.
Finalement, il s’arrêta sur le sentier, et désigna la suite du chemin, où le bâtiment apparaissait un peu plus loin.
— Eh bien, je crois que vous êtes à bon port.
Il s’inclina comiquement et ajouta :
— Et à l’heure, monseigneur !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
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