[12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
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[12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Depuis sa dernière rencontre avec son maître, Alexandre tremblait régulièrement à l'idée de la quête qui lui semblait colossale qui venait de lui être attribuer. Séduire une femme ? Il avait beau avoir relu trois fois entièrement le traité d'Ovide sur le sujet, le jeune homme éprouvait toujours la même nervosité en songeant à l'épreuve qui l'attendait. Il aurait tant aimé avoir plus de conseils... Le matin de sa permission, l'esclave se leva de bonne heure et sortit après la messe de prime avant de tirer parti de plus de temps de congé. Il avait cependant eu beaucoup de mal à manger son repas, l'esprit tourmenté par ses prochaines rencontres. Avant de sortir, lorsque Léonilde lui présenta la matrone qui devait l'escorter, l'esclave demanda du bout des lèvres, presque aussi blanc qu'un cadavre, s'il pouvait y avoir un périmètre de distance pour quand il serait avec une présence féminine. Il se justifia maladroitement, mal à l'aise et honteux, ne pas vouloir embêter la femme qui accepterait de discuter en lui tout en bredouillant de manière ridicule.
Finalement, Alexandre arriva en ville, monté sur sa bonne mule. Dans cette aventure, au moins, il pouvait compter sur le soutien indéfectible de Théo. Sa main toucha la fourrure de l'animal. Il éprouvait une telle joie de la posséder. Théo,, lui, comprenait et ne ne vexait jamais. Il n'avait jamais à s'inquiéter de risquer de le blesser.
Tout en avançant dans les rues peu fréquentées à cette heure matinales, Alexandre finit par apercevoir une femme qui quittait sa maison. Il la contempla, indécis, puis jugea que c'était toujours une expérience. Il inspira pur se donner du courage et s'avança en cherchant une raison naturelle pour engager la conversation.
"Bonjour madame, je vous prie de m'excuser de m'importuner, mais je cherche une église proche, mais je ne rerouve plus mon chemin."
A cette heure matinale, elle s'y rendait peut-être ? Ils feraient ainsi route ensemble et il aura loisir de tenter de la séduire. Cela semblait un bon début
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Eve-Marie Ratelier, 21 ans
Tentative n°1
Il était bien tôt quand Eve-Marie se drapa de son manteau carmin pour quitter l’hôtel de sa famille. Son père était un riche négociant d’argenterie et elle avait la chance de ne pas être à plaindre. Petite dernière de sa fratrie, on ne l’avait pas encore mariée à son plus grand soulagement.
Il fallait dire que les hommes lui faisait peur et l’idée même que l’un d’entre eux puis la toucher et… Seigneur, non… Ce ne pouvait pas être ainsi. Et puis il y avait eu sœur Mathilde lorsqu’elle était au couvent. Sœur Mathilde qui l’avait embrassée un soir entre les rayonnages de la bibliothèque. C’était interdit, elle le savait. C’était juste pour lui montrer ce que cela faisait. Pourtant, chaque fois qu’elle repensait à ce baiser, elle portait ses doigts à ses lèvres qu’elle avait encore l’impression de sentir frémir. Et puis plus tard… Il y avait eu un peu plus et tout ce qu’elle avait ressenti dans son corps, elle ne voyait pas comment un homme pourrait bien en faire autant. C’était interdit. Elle le savait. Et depuis qu’elle était de retour chez elle, elle tâchait de l’oublier, mais cela semblait s’être gravé en elle.
Elle ne pourrait jamais épouser un homme. Elle ferait mieux de rentrer dans les ordres. Seulement… Comment pourrait-elle survivre là-bas, entourée de toutes ces femmes sans songer à ce qu’elle avait fait. Oh Dieu lui était témoin de tous les efforts qu’elle faisait pour oublier pourtant ! Mais c’était impossible !
Elle poussa dans un soupire la porte de sa maison lorsqu’un jeune homme sur une mule l’aborda et la fit sursauter.
— L’église Saint-Eustache se trouve derrière cette rangée d’habitation, monsieur. Vous pouvez même apercevoir le clocher d’ici, fit-elle avec empressement pour échapper à l’infirme.
— Ils donnent de la soupe à Tierce, ajouta-t-elle en se disant -vu sa tenue- que c’était ce qu’il venait chercher.
Puis elle extirpa rapidement de son regard, repartant d’un pas empressé pour mettre autant de distance que possible entre elle et cet homme.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Je la connais, oui, mais j'aimerais l'éviter. J'y étais enfant de choeur et je n'en garde pas un bon souvenir."
La jeune femme se permit de préciser la distribution de soupe. Alexandre songea aussitôt à la matrone qui l'escortait quelques mètres plus loin et se retint grimacer. Coldris allait adorer...
"Non, vous faites erreur, madame, je ne suis pas un miséreux, ou un ouvrier qui a du mal à vivre, mais un esclave. J'ai un maitre qui me nourrit de manière plus que satisfaisante. il m'accorde même une journée de liberté et je souhaitais en profiter pour écouter la messe en ville et pourquoi pas à l'occasion de rencontrer quelques fidèles."
A un petit détail près, c'était la vérité. Néanmoins, dévoiler à son éventuelle conquête que son congé était pour lui permettre de séduire serait assurément une stupidité. Sur cela, Alexandre inclina la tête.
"Je me nomme Alexandre. Alexandre Bellanger. Puis-je me permettre de demander votre nom ?"
D'un point de vue légal, il ne portait plus ce nom, mais sa filiation restait pourtant indéniable. Bien plus que celle du sang.
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Eve-Marie Ratelier, 21 ans
Pourquoi fallait-il qu’il continue de lui parler ? Ne pouvait-il pas aller simplement à la messe et la laisser en paix ? Elle acquiesça distraitement en songeant à ce curé qui avait été révoqué il y a peu pour avoir abusé de ses fidèles. Brr rien que d’y penser elle en frissonner. Peut-être aurait-elle dû demander à l’un de ses frères de l’accompagner ? Mais elle ne voulait pas les importuner inutilement…
— Le prêtre a changé, tenta-t-elle tout de même à tout hasard.
Mais il donnait toujours de la soupe. Ca, ça n’avait pas changé. Alors maintenant qu’il avait tous les renseignements en sa possession, il allait pouvoir la laisser poursuivre sa route seule, n’est-ce pas ? Non, a priori pas. Elle poussa un long soupir avant d’écarquiller les yeux : était-il en train de se vanter d’être un esclave ? Tout juste un meuble ou un animal dont on disposait à sa guise. Des esclaves, sa famille en avait trois. Vu qu’il n’était pas étranger, alors c’était un vaurien. Elle fit un pas en arrière, plus que méfiante. Bah voyons ! Il allait aller voler dans la cassette du curé et tirer les bourses des fidèles ! Il n’était pas question qu’elle l’aide à dérober les rilchs durement gagnés des paroissiens…
Bellanger ? Comme le libraire chez qui elle allait acheter des livres de temps à autre ?
— Non, vous ne pouvez pas. Et puis quoi encore? Elle ne frayait pas avec la lie de la société ! Etes-vous l’esclave de Monsieur Bellanger, demanda-t-elle tout de même curieuse.
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"C'est bon à entendre. J'espère que l'église saura retrouver une paix profitable à tous"
Il imagina plus honnête de se présenter comme esclave et à évoquer mais cela parut la braquer. Alexandre retint cela : éviter de mentionner sa condition servile. En tous les cas, au commencement. Cela n'inspirait aucune confiance à une femme. Elle se fâcha même à sa tentative de connaitre son nom et murmura aussitôt :
"Pardonnez-moi, madame, ce n'était qu'une politesse, dépourvue de toute malice."
Alexandre réprima un nouveau soupir en l'entendant supposer qu'il serait l'esclave de son père.
"Non... Le libraire Bellanger est mon père. Mon maître est une autre personne, mais je ne suis pas autorisé à communiquer son identité".
Son visage ne lui était cependant inconnu. Il lui rappelait quelque chose. Le jeune homme l'observa et reconnut après un effort la jeune femme.
"Oh, je me souviens de vous maintenant, madame Ratelier ! Je vous avais justement vendu il y a quelques mois ce roman, les Dames de l'Aubépine, l'avez-vous aimé finalement ? Pour ma part, j'avais beaucoup apprécié la description de la communauté religieuse que forme l'héroïne dans son désir d'échapper à un mariage organisé par son frère. La fin, en revanche m'avait laissé un brin sceptique."
Il se félicita de sa si bonne mémoire qui venait de trouver un bon moyen de poursuivre cette conversation. Grâce à cela, elle se souviendrait de lui et accepterait sûrement de discuter un peu plus longtemps.
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Eve-Marie Ratelier, 21 ans
Eve-Marie acquiesça au sujet de l’église. Cela ne pouvait être que mieux de toute façon, non ? Savoir qu’il n’était qu’un vulgaire esclave ne lui donnait pas le moins du monde envie de s’attarder. Quel maitre laxiste de lui offrir une journée de congé ! Depuis quand les esclaves disposaient-ils de droits ? Et tout cela pour venir l’importuner. Il pouvait encore s’estimer heureux qu’elle s’abaisse à lui adresser la parole.
Le libraire, son père ? Ah elle était bien bonne celle-ci ! S’il avait un fils cela se saurait tout de même. Il était venu diner la semaine précédente en compagnie de son ami Roméo Menthon, et c’était bien le seul qui se rapprochait encore d’un fils pour lui.
— Le mensonge constitue un grave péché. Monsieur Bellanger n’a aucun fils. C’est un bon ami de mon père, admonesta-t-elle l’esclave.
Elle reprit son chemin, mais déjà, les petits sabots de la mule claquaient dans son dos alors que le jeune menteur reprenait. Les Dames de l’Aubépine… C’était ce livre qu’elle avait acheté lors de l’une de ses visites à sa famille. Elle se tourna vers le garçon et le dévisagea. Ah bien y réfléchir ce n’était pas Monsieur Bellanger qui l’avait servi. N’était-ce pas le jeune homme qu’il désignait comme son fils ? Avec les béquilles ? Mais alors… Elle écarquilla les yeux subitement. Alors c’était lui…
— Vous ! s’exclama-t-elle, vous êtes le fils de ce prêtre maudit ! Et dire que Monsieur Bellanger vous a élevé comme son fils ! Votre mère fait bien de passer le restant de ses jours à prier la sainte miséricorde de Notre Seigneur pour avoir copulé avec un curé !
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Mon père m'a renié. Mais il n'empêche que je suis son fils et lui mon père. Peu importe notre brouille."
S'ils étaient arrogants tous deux, ils semblait également aussi maladroit que son père pour séduire une femme. Son interlocutrice s'apprêta à repartir lorsque son esprit eut un souvenir et l'idée d'une dernière carte. Cela pourrait fonctionner. Il devait y croire. La réaction se révéla éloignée de celle qu'il avait espéré et entendre parler de sa filiation à ce maudit curé l'agaça. Allait-il devoir supporter ce poids toute sa vie durant ? Ne pouvait-on pas l'oublier ? Cela lui donna cependant une nouvelle idée. Il fixa la jeune femme en colère et s'exclama aussitôt :
"Je confesse effectivement que mon père adultérin était un curé qui n'a eu de cesse de rompre ses vœux et que ma mère fut une pécheresse qui l'a corrompu. Ce même père m'a renié et prétend depuis toujours ses les batards qu'il sème sont comme mots alors que ma mère s'est au moins efforcée de m'élever au mieux et de m'inculquer le respect de la religion. Madame, je ne suis pas d'un statut qui me permette de vous le demander, mais tout de même, j'aimerais que l'on respecte ma mère. Elle n'a pas eu une jeunesse exemplaire, je le conçois, mais elle a tenté, elle, de s'amender, et nul d'entre nous ne peut se prétendre parfait. Souvenons-nous que de la charité et du pardon. Et quand bien même il serait difficile de passer outre les erreurs de mes parents, suis-je moi aussi à rejeter ? Je suis certes l'enfant né de ces amours coupables, mais un enfant mérite-t-l d'être blâmé alors qu'il n'arien demandé de tout ceci ? N'est-ce pas là une grande cruauté de lui rappeler sans cesse une faute qui n'est pas la sienne ?"
Il marqua un légère pause pour reprendre son souffle, puis enchaina vite pour ne pas se faire couper.
"Oui, il y a quelques mois, j'ai commis une faute moi aussi, perturbé par la révélation de cette histoire. Je n'étais plus moi-même et je regrette les comportements qui ont été peu corrects. Mais là encore, je n'ai ni tué, ni volé, ni même participé à un adultère. J'ai simplement eu l'audace de pénétrer la demeure d'un noble pour prendre des nouvelles d'un ami. Est-ce si un si grand crime, madame ? Bin sûr, oui, c'est illégal de s'introduire dans une propriété, mais je ne pensais pas à mal, uniquement au sort d'un ami. Depuis, le tribunal a statué de mon cas et j'ai été asservi. Néanmoins, puis-je mériter réellement votre haine et votre colère ? Souvenons-nous plutôt des enseignements du Christ qi nous invite plutôt au pardon. Vous sentez-vous réellement l'âme à me lancer cette première pierre là où le Christ nous a autrefois dit à ne pas le faire ?"
Alexandre l'observa, tendu, tout en l'observant d'un regard qui se voulait calme. Qu'allait-elle faire de son discours ? Le rejeter à nouveau ? tant pis. Il aurait essayé. Au moins, il tirerait une leçon de cela et n'évoquerait plus ni la librairie ni sa condition servile. De toute manière, ce n'était pas la seule femme de Braktenn.
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Eve-Marie Ratelier, 21 ans
Son fils ? Non ce n’était pas son fils. Monsieur Bellanger n’avait pas d’enfant, elle en était certaine parce qu’elle l’avait entendu plusieurs fois le regretter pendant le repas. Et tout s’éclaira quand elle réalisa qu’il s’agissait en fait du garçon qu’il avait élevé pensant être son fils alors qu’il n’était en réalité que le fruit d’un répugnant adultère fait avec la personne d’un curé. Quant à la charité et au pardon, tout ce qu’elle voyait c’est que Leur Seigneur avait décidé de le faire naitre infirme, preuve s’il en était que le péché des parents se répercutait sur celui de ses enfants et qu’il lui fallait à son tour faire amende honorable. Elle plaça ses mains sur ses hanches lorsqu’il évoqua avoir simplement violé la propriété d’un noble. Ah parce que maintenant il y avait de bonnes raisons de mal se conduire ! C’est vrai que si on volait pour manger, ce n’était pas bien grave ! Bah voyons !
— Je me sens surtout l’envie de poursuivre ma route seule et que vous cessiez de m’importuner avec vos justifications qui ne me concernent guère. Maintenant, bonne journée.
Et elle s’échappa aussi vite que possible pour se rendre à l’échoppe du jeune Menthon afin de lui transmettre les désirs de son père concernant ce prétendu tapis qu’il voulait changer. Eve-Marie roula des yeux. Il espérait surtout lui trouver un mari, oui !
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Après cette première tentative qui se révélait des moins encourageantes, Alexandre se résolut à abandonner le quartier pour se rendre dans un autre, histoire de pas recroiser la jeune femme qui l'avait si vivement éconduit. Le long du chemin, il se répéta de ne surtout ni évoquer son père ni sa condition servile. Ce ne serait pas de bonnes armes pour séduire. Il essaya aussi de ne pas trop songer à la matrone qui se déplaçait elle aussi sur une mule, à quelques mètres, et au fait que celle-ci rapporterait au soir tout à Coldris. Son maître allait s'étouffer avec une gorgée de champagne ! La malheureuse Eléonore, à son retour, apprendrait être veuve après deux jours seulement de mariage. Est-ce que cela serait considéré de sa part comme un homicide ou alors supposerait-on à un suicide de la part du ministre ? Après tout, il aurait dû s'attendre à ce que la narration provoque une telle hilarité.
Sur ces pensées, Alexandre croisa un petit groupe qui évoquait la scène du pilori de la veille, avec la gamine restée deux jours. Son esprit comprit que c'était cette peste de Cassandre, qui avait osé insulter la si douce et si gentille Bérénice, et s'éloigna. l'information se grava cependant en lui. Dans la discussion, cela pourrait venir. Il aperçut sous un long porche une jeune femme seule qui lisait installée sur un banc de pierre. Elle serait peut-être moins rétive que la précédente. Le jeune homme s'approcha et descendit de Théo pour lui caresser affectueusement la tête avant de s'éloigner, armé de ses béquilles. Il s'avança lentement pour rejoindre la jolie dame et ut rapidement le titre de la couverture.
"Bien le bonjour, madame; et excusez-moi de vous importuner, mais en remarquant une personne lire, je résiste si peu à l'envie de lier connaissance avec elle ! Oh, je manque à mes devoirs, décidément ! Je me nomme Alexandre !"
Il lui adressa un sourire cordial, espérant cette approche correcte et susceptible de plaire. Il reprit, plus gêné :
"A moins que cela vous ennuie de causer littérature ? Ne vous inquiétez pas, je peux repartir et vous laisser seule, si vous le désirez."
Comme pour le confirmer, il commença à tourner les talons.
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Evangélie Jolicoeur, 24 ans
Tentative n°2
Evangélie était ce que l’on appelait une malchanceuse, un chat noir. A vingt-quatre ans, elle n’était toujours pas mariée et n’avait toujours pas fondé de famille. Pourtant, elle en avait eu des fiancés. Oui, oui, plusieurs. Il y avait d’abord eu Josselin Grandier, dix-huit ans qui avait péri sous les roues d’un charretier pressé, puis Martin Finaud l’année suivante, lui il n’était jamais revenu de Lodmé, en fait il n’avait jamais atteint Lodmé, car son bateau avait coulé pendant une tempête, puis deux ans plus tard, elle était tombée folle amoureuse de Jules Verdier, quatre ans son ainé. Avec lui, elle était allée jusqu’à l’autel, mais coup de théâtre, on lui avait découvert une épouse dans une petite bourgade de l’Est monbrinien, autant dire que Père l’avait chassé à coups de bâton, ce qui n’était tout de même pas très chrétien, mais parfaitement justifié. Ensuite, plus d’un an plus tard, c’était avec Samuel Prétange qu’elle s’était fiancée. Il était mort d’une fièvre trois mois avant les noces. Elle s’était ensuite retirée dans un couvent pendant quatre ans, mais la solitude lui pesait et tout l’amour de Dieu ne suffisait guère à l’épanouir, au sortir de son noviciat, elle avait donc refusé de prendre le voile. Pour finir le dernier en date était Cyprien Villeroy et lui il n’avait pas survécu au typhus de Mornoy et comme il n’était jamais rentré et bien elle ne l’avait jamais épousé.
Elle était assise au soleil, sur la petite placette où se trouvait une fontaine publique, le regard perdu dans les caractères imprimés quand un jeune homme s’approcha d’elle. Elle leva distraitement les yeux pour apercevoir le visage qui lui faisait de l’ombre.
Elle haussa tout de même un peu un sourcil en trouvant cette excuse drôlement étrange. C’était quelque peu cavalier tout de même…
— Oh… Euh… J’imagine que non.
Elle le détailla un peu mieux et remarqua ses béquilles puis sa tenue assez grossière qui ne collait pas avec son langage.
— Parce que vous savez lire ou ce n’est que pour compter fleurette aux jeunes femmes ?
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Je suis ravi de l'entendre, madame."
Elle avisa cependant alors de son air et de ses béquilles. Il soupira légèrement et se décida à improviser une réponse.
"En toute honnêteté, les deux, madame. Je lis depuis l'âge de six ans. Je sais même le latin et le grec. Malheureusement, je n'ai plus la chance de lire ces derniers temps de beaux romans comme ceux de Boréalion. Je suis l'étude d'un maître et son ouvrage me pousse vers la théologie. Cela n'en est cependant pas moins intéressant, mais mes lectures actuelles ne vous évoqueront sans doute rien, je les crains. Les noms de Luther ou de Calvin ne sont pas très familiers. Moi-même, je ne les connaissais pas il y a deux mois."
Par prudence, il tourna un bref instant la tête. ils étaient heureusement assez éloignés des groupes qui discutaient dans la rue et il n'y avait aucun religieux en vue non plus. Il espéra toutefois que la jeune femme ne lui demande pas de trop développer et préfère passer autre chose.
"Ainsi, lors des heures de liberté, j'aime pouvoir discuter de lectures plus reposantes. Surtout si la lectrice est aussi charmante que vous l'êtes."
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Evangélie Jolicoeur, 24 ans
Elle ne savait quoi trop penser du jeune homme qui tenait tant à lui faire la conversation. Elle fit un effort pour détacher son regard de ses béquilles. Il était peut-être blessé ? Enfin à rester à ses côtés, il finirait sans doute par perdre la vie comme les autres, soupira-t-elle pensivement. Son visage s’éclaira à la mention de Boréalion dont elle tenait un ouvrage entre les mains. Elle aimait tant lire ses romans qui lui faisaient oublier qu’elle n’avait toujours pas de mari et qu’elle était sans doute condamnée à reprendre la direction du couvent pour épouser la voie de Dieu. Elle s’étonna de l’entendre prononcer ces noms et se retourna pour vérifier que personne n’avait entendu.
— Chut, pas si fort, murmura-t-elle. Vous pourriez monter sur le bucher pour avoir dit de telles choses ! Vous ne vous rendez pas compte ! Il ne faut pas prononcer ces noms ainsi.
Et comme il reprenait en changeant de sujet, elle se détendit.
— Je comprends, je ne me lasse jamais de lire les aventures de Trestinian. Mais dites-moi, elles vont vraiment dans votre lit avec de telles paroles ? se moqua-t-elle gentiment.
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Si, je sais. Mon maître me l'a déjà dit. Excusez-moi, mon esprit s'est égaré."
Il opta pour changer pour un sujet moins polémique et celle-ci se détendit.
"Je comprends. je lis moi-même ses aventures depuis sa première publication, lorsque j'avais treize ans. a cette époque, je le lisais même la nuit sous mes couvertures car ma mère jugeait que c'était une piètre littérature et que je devrais étudier des textes plus sérieux. Mon père, en revanche, a toujours adoré ces récits. Ainsi, je préférais ne pas causer de disputes inutiles. Vous comprenez ?"
Une manière de ne pas dire que sa mère aurait reçu u une énième volée de coup de ceinture si elle avait osé protester sur un sujet qui dérangeait son époux. Il sursauta de al question indiscrète de la question femme et rougit.
"Euh... mon lit.. Enfin.. c'est à dire... Si je veux être sincère, madame, les seules femmes que j'ai vu dans un lit, ce sont des catins. J'ai l'air peut-être à l'aise avec vous, mais en réalité, je suis plus que maladroit avec les femmes et je n'essuie que des échecs."
C'était probablement une erreur que d'avouer cela, mais Alexandre se sentirait honteux que de mentir ou prétendre autre chose. Il ajouta, gêné.
"Pourtant, au moins une fois, j'aimerais plaire à une femme, sincèrement, sans qu'il y ait une arrière-pensée, ou une contrepartie."
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Evangélie Jolicoeur, 24 ans
Elle acquiesça silencieusement. Il ferait mieux d’obéir à son maitre à penser plutôt que de penser lui-même. On finirait par lui arracher la langue à ce rythme. Mieux valait changer de sujet pour la lecture. Elle ne put retenir un petit rire à son anecdote.
— Sous les couvertures ! Vous avez bien de la chance de ne pas y avoir mis le feu !
Avec sa malchance, elle aurait certainement réduit sa demeure en cendre. Elle trouvait cela étrange que ce soit son père qui apprécie ce genre de récit et non sa mère, mais elle hocha tout de même la tête, soucieuse de ne pas le blesser. Elle préféra le taquiner sur ses gros souliers de séducteurs. Evangélie souffla un petit rire à son honnêteté qui lui teintait les joues.
— Mieux vaut éviter de dire ce genre de choses à une dame. Et puis vous devriez cesser de fréquenter ces femmes, vous allez finir avec la chaudepisse !
Enfin c’était peut-être mieux que de mourir bêtement. Evangélie prit une moue pensive tandis qu’elle songeait à sa requête.
—Hmmm je vois. En fait vous manquez de subtilité. Il vaut mieux ne pas essayer de séduire pour séduire.
Quoi que cela ait l'air de dire.
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"La jeunesse nous cause certains excès. Je pense avoir été prudent. J'avais pris soin de prendre une lanterne fermée. Enfin, il est certain, avec le recul, que ce n'est pas la meilleure chose à faire."
L'esclave narra quelques détails au sujet de ses lectures, notamment sur ses parents, mais la jeune femme ne s'y attarda pas et préféra le taquiner sur sa démarche maladroite pour aborder une personne du sexe opposée. Il rougit violemment et avoua ses intentions. Elle en rit, mais ne semblait pas moqueuse. Elle lui conseilla de ne pas fréquenter trop les catins au risque de contracter une maladie honteuse. Il y avait longtemps cru à cela, mais certains exemples prouvaient qu'une pratique assidue des bordels échappaient à ceci.
"Je comprends que ce ne soit pas très flatteur à entendre pour une dame, oui. En revanche, pour ce qui est des maladies que ces femmes peuvent transmettre, je reste perplexe. Je pense que tout ceci découle de rumeurs très exagérées que l'Eglise apprécie de diffuser pour mieux stigmatiser les prostituées et renforcer certains de ses messages pourtant peu chrétiens. Chaque jour, mon maître me le prouve. Il fréquente ces établissement depuis plus de quarante ans et il ne s'est jamais mieux porté."
Ou alors Dieu favorisait Coldris de Fromart et éloignait les maladies de sa personne ? Il détesterait entendre cela et l'Eglise plus encore.
Alexandre écouta les conseils de la jeune femme et resta sceptique. Essayer de séduire sans avoir l'air de séduire ? C'était... si difficile. Il l'observa, peu convaincu, ou plutôt indécis.
"C'est si compliqué de plaire. En réalité, j'envisageais dans un premier temps de proposer à une femme qui me plait de faire son portrait, mais je ne sais comment l'aborder de but en blanc et lui demander une telle chose. Cela semble... cavalier."
Il marqua un temps de silence, gêné, et réfléchit à une suite possible. Et si... il pouvait toujours tenter. Il releva la tête et lui sourit timidement.
"Je.. Vous savez, je trouve fort belle. Euh..et vous êtes... euh, Votre gentillesse est proportionnelle à votre beauté."
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Evangélie Jolicoeur, 24 ans
Une lanterne fermée bien sûr. Sotte qu’elle était et qui n’avait pas envisagé cela. C’était sans doute ainsi qu’il finissait tous par périr n’est-ce pas ? Alors il essayait de séduire une demoiselle ? C’était étrange cette obsession tout de même qu’il mettait à l’œuvre. Enfin en général – et de son expérience – on ne séduisait pas pour séduire. Elle pencha naïvement la tête sur le côté lorsqu’il parla des maladies vénériennes.
— Votre maître à penser est un drôle de théologien, tout de même. Peut-être n’est-ce que Dieu qui veille sur lui, après tout. Il doit certainement être par ailleurs très pieux pour se voit doter d’une telle bénédiction. Mon oncle n’a pas eu la même chance je dois dire.
Elle hocha la tête à l’idée du portrait.
— C’est une bonne idée, oui. Vous devez d’abord apprendre à faire connaissance avec elle, avant toute chose.
Elle laissa planer un instant le silence avant qu’il ne rompe absolument maladroitement et qu’elle ne rit de plus belle.
— Oh non Alexandre, c’est exactement ce qu’il faut éviter si vous ne voulez pas vous faire éconduire. Vous avez de la chance – quelle ironie – certaines vous aurez giflé sur le champ.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Je suis désolé pour votre oncle."
Le jeune homme ne s'attarda et l'entendit raisonner sur comment séduire une femme. il lui suggéra cette idée de faire son portrait et elle paru encline à approuver cela. Son regard se tourna vers Théo. Il avait bien fait d'emporter sa mallette.
"Comment puis-je proposer cela alors ? Est-ce que je peux l'aborder, comme cela, et lui demander de poser ?"
Il se décida à improviser un compliment et lui inspira à nouveau un rire. Etait-ce positif ? Faire rire une femme était une bonne chose, non ? Il déchanta de la suite.
"Je... Je ne pensais qu'à faire un compliment. Je trouve sincèrement belle et gentille. Ce n'est réellement pas ce qu'on doit faire ? Pourquoi ? Que puis-je dire alors à une femme ?"
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Evangélie Jolicoeur, 24 ans
Oncle Matthieu n’avait pas très bien fini à force de trousser les filles de joies tous les soirs. Certains disaient que c’était tante Marie qui lui avait tendu un piège pour qu’il ne meurt dans d’atroces souffrances. C’est tout de même horrible à imaginer. Elle remarqua le regard du jeune homme vers cette femme immobile.
— Qui est-ce donc que cette femme qui vous suit ?
Pouvait-elle être sa mère ? Non cela paraissait peu probable. Il lui aurait dit… En attendant, la voilà qui se retrouvait à donner des leçons de séductions. Bon c’est vrai qu’avec tous ses précédents, elle avait eu le temps de connaitre ce genre de jeu, mais elle n’était pas bien sûre de pouvoir être de bons conseils malgré tout.
— Pourquoi ne pas dire que vous cherchez un modèle pour vous entrainer à votre art ? proposa-t-elle.
Quant à ses compliments, elle ne put s’empêcher de rire. Oh elle était sûre qu’il devait le penser, mais cela sonnait tout comme le contraire vu la maladresse avec laquelle c’était prononcé.
— Cela tombe comme un cheveu sur la soupe. Et personne n’aime les cheveux dans sa soupe n’est-ce pas ? Je ne sais pas, cela doit être naturel et venir dans la conversation. Et plus subtile, enfin vous voyez ? Vous ne devriez pas vous forcer. Ca ne peut pas marcher, parce que vous voulez juste me séduire sans raison. On séduit une femme parce qu’elle plait réellement. Enfin c’est ce que je pense, mais je suis sans doute mal placée pour vous répondre. N’y a-t-il aucun messieurs qui pourraient vous aider ?
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Une domestique qui m'accompagne. Il m'arrive de faire parfois des malaises."
Ils parlèrent heureusement d'un autre sujet et Alexandre retint l'information. Enter en contact avec la prochaine cible en invoquant la possibilité de parfaire son art; Cela semblait une bonne approche.
"Je vois. Je remercie de vos bons conseils."
Alexandre tenta un compliment et se fit aussitôt corriger. Il écouta, attentif, les explications. Cela semblait logique comme manière d'agir. Néanmoins, essayer de séduire sans raison, oui, c'était entièrement ça. C'était bien son seul but. Il ne faisait que s'entrainer. Il tut cela et se mordit les lèvres de la question suivante.
"Euh... Je n'ai pas vraiment d'amis. Enfin, pas assez proches pour discuter de cela."
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Evangélie Jolicoeur, 24 ans
Elle se demandait bien qui était cette drôle de personne qui les fixaient de loin, impassible sur son mulet. Une domestique donc. Elle acquiesça sans chercher plus loin si l’explication était valable, se contentant d’un simple « oh je vois » en guise de réponse.
Quant aux conseils depuis le temps, elle avait eu l’occasion d’éprouver les techniques de séductions des hommes, il fallait dire.
— Je vous en prie. Il faut bien que mes malheurs servent à quelqu’un. Ah et évitez d’oublier son nom ou son visage comme mon cousin Joseph, cela fait tache. Ou pis encore, vous tromper. Le malheureux n’a aucune mémoire pour cela et s’est fait prendre en défaut plus d’une fois…
Pour l’heure, on pouvait dire qu’il partait de loin que même. Enfin, compte tenu de sa subtilité et de son adresse, elle ne lui donnait pas grand temps avant de se faire gifler copieusement.
— Oh je vois… Un frère ? Un cousin ? Un oncle ? Un père ? N’avez-vous réellement personne ? Comment cela est-il possible ? Vous devez être bien triste seul.
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Là-dessus, cela ira. J'ai une bonne mémoire."
Il pouffa suite à l'anecdote.
"'Pardon. Ce n'st pas drôle pour lui. Mias tout de même ce doit être parfois cocasse à voir."
Elle s'intéressa au fait qu'il n'ait personne à qui demander conseil et Alexandre s'attrista un peu plus à chaque membre de la famille cité. il secoua la tête.
"Malheureusement, non. Je suis un enfant batard. J'ai grandi fils unique et si ma tante a eu plusieurs enfants, elle, ce ne sont que des filles. Son époux aurait pu me conseiller, sans doute, mais il vit trop loin de Braktenn. Quant à mon oncle et ses fils... Ma mère s'est fâché avec et je n'ai ainsi aucun lien. J'ai bien un frère, né de mon père adultérin, mais il ne va avoir que douze ans. Ce devrait plutôt être mon rôle de le conseiller que l'inverse."
Il s'efforça de sourire malgré a tristesse ressentie.
"Mais non, ce n'est pas si triste, c'est comme ça. Et puis, un jour, j'aurais peut-être la chance d'vaoir enfin une famille. Il ne sert à rien de se lamenter, ni de perdre espoir. Un jour, notre chance finit toujours par tourner !"
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Evangélie Jolicoeur, 24 ans
Eh bien si les maladresses d’oncle Joseph pouvaient servir à quelqu’un, elle en était heureuse. Il avait raison c’était plutôt amusant lorsque l’on n’était pas concerné directement. Elle l’écouta parler de sa famille, acquiesçant de-ci, de-là. C’était donc un enfant issu d’un adultère et d’un père récidiviste. C’était tout de même une étrange famille que la sienne. Bien loin de celle qu’elle côtoyait chaque jour, ici à Braktenn. Elle afficha un petit sourire à la mention de son frère. Il était encore jeune pour ce genre de chose, il aurait tout le loisir d’approfondir son art avant de le partager avec son frère.
— Vous avez raison, admit-elle en se levant, la chance finit toujours par tourner.
Du moins, l’espérait-elle quoiqu’elle commençât à en douter.
— Vous m’excuserez, mais je vais devoir prendre congé. Je vous souhaite néanmoins bon courage dans votre entreprise.
Evangélie effectua une discrète révérence et s’éloigna en chantonnant, le livre sous son bras.
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Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Même si sa rencontre avec la jeune femme n'avait pas été concluante du point de vue de son apprentissage, Alexandre se sentait grâce à elle plus riche, neuf d'une connaissance nouvelle sur comment la gent féminine se comportait et appréciait de retrouver chez un homme. Il reprit sa route dans les rues de la capitale à la recherche d'une nouvelle personne susceptible de lui plaire. L'esclave repéra une femme fort belle assise sur un muret et sourit. Cela ferait assurément un superbe tableau une telle vision. Il inspira pour se donner du courage et fit avancer sa mule dans sa direction.
"Bonjour madame !"
Il se décida à ne pas descendre tout de suite et lui sourit doucement.
"Je vous prie de m'excuser de vous importuner, mais je me nomme Alexandre, jeune artiste peintre, et je dois confesser que j'ai été... attiré par votre personne. Je me représente nettement le tableau que je pourrais réaliser avec vous en modèle. Accepteriez-vous de poser pour moi ?"
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
Eva Legrand, 22 ans
Tentative n°3
Eva s’était mariée l’an passé avec Marc, un aconier de dix-sept ans qui travaillait au port. Jusqu’à il y a peu, c’était un époux attentionné, mais les mois s’écoulant sans qu’elle ne parvienne à lui donner un enfant, leur relation s’était délitée et il avait commencé à l’accuser de tous les maux. Eva, pourtant y mettait du sien et ne manquait jamais de lui proposer de faire leur devoir. Elle priait Dieu chaque jour de leur accorder le cadeau de la vie, mais il semblait que Leur Seigneur n’éprouve leur patience autant que leur couple.
De retour du marché avec les denrées du jour, elle s’était assise mélancoliquement sur le petit mur de soutènement d’un pilier en bois. Légèrement au soleil. Juste ce qu’il fallait pour se réchauffer le corps autant que le cœur. Elle n’avait pas particulièrement envie de retourner dans ce sombre appartement qu’ils louaient…
Elle soupira une énième fois, songeant qu’il était définitivement temps de rentrer. Il fallait raviver le feu, puis lancer le ragout d’épeautre au saindoux…
— Bonjour Madame,
Elle tourna la tête vers la voix en question qui s’avérait un jeune homme sans doute prochain de sa condition. Peut-être était-il perdu ? Elle souffla un petit rire à son compliment rentrant légèrement sa tête entre ses épaules.
— C’est que j’voudrais bien vous aider, mais j’dois faire le ragoût vous comprenez ? Sinon l’repas s’ra jamais prêt.
Re: [12 Février 1598] Du brouillon vers l'esquisse [Terminé]
"Si ce n'est que cela, madame, je peux vous peindre pendant que vous cuisinerez !"
Il se laissa aller à un grand sens.
"Ce serait même une peinture magnifique ! On traite toujours des sujets mythologiques, de fresques épiques... Mais peindre le quotidien, les gestes simples mais essentiels, ce serait novateur et splendide ! En plus, la roux de votre chevelure, en usant bien de la luminosité, vous seriez la lumière de cette toile !"
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» [5 février 1598] - Là où le devoir nous appelle [Terminé]
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