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[29 janvier 1598] - Un cadeau est un cadeau [Terminé]

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Message par Coldris de Fromart Ven 22 Oct - 16:27



Il avait tout juste eu le temps de trouver Bérénice entre deux dossiers pour lui demander de bien vouloir tenir compagnie à Éléonore lors de la venue de la couturière. Qui plus est, il se doutait qu’elle risquait de ne commander que le strict minimum et comptait donc sur sa fille pour l’aider à surmonter cet embarras qu’elle pouvait éprouver à dépenser ses deniers. Deniers dont il n’avait réellement cure au passage.

Il apposa son cachet sur le dernier décret peu avant l’heure du souper et ce ne fut que le jour déclinant autant que la nécessité d’allumer les bougies qui le tirèrent de son monde politique. Diable ce qu’il serait content lorsque l’accueil de l’ambassade japonaise serait effectué ! C’était le genre d’évènement absolument lénifiant qu’il détestait par-dessus tout. Et il haïssait tout particulièrement celui-ci pour les innombrables zones d’ombre culturelles qui demeuraient et mettaient à mal sa préparation millimétrée. C’était comme avancer en territoire ennemi les yeux bandés…

Il soupira bruyamment puis mis sous clé les différents rapports et autres papiers sur lesquelles il avait travaillé avant de la remettre à Léonilde. Il se dirigea ensuite vers la chambre où il espérait trouver sa chère luciole. Secrètement, il espérait qu’elle n’y soit pas. Non pas car il rêvait de sentir la déception l’envahir en découvrant la pièce vide… Toutefois cela serait signe qu’elle prenait ses aises entre ces murs étrangers. Il frappa contre le bois blanchi. Elle était là. Il entra. Il s'attendait à n'avoir que tout juste le temps de pousser la porte avant qu’elle se précipite dans ses bras comme s’il s’était absenté plusieurs jours. Il craignait d’ailleurs qu’elle ne puisse supporter ses activités nocturnes lorsqu’il daignerait les reprendre. Il y avait bien ce diner auquel été il était convié, mais cela ne devrait sans doute pas s’éterniser. Rien à voir avec les nuits d’absence dont il était parfois coutumier. Il n’était toujours pas retourné au lupanar. Un exploit invraisemblable. Isabelle allait finir par le croire souffrant à ce rythme. La dernière fois qu’il n’était pas venu si longtemps, c’était lors de sa blessure…

Pourtant, rien ne le heurta de plein fouet à sa grande surprise. Il s’étonna de la découvrir assise à lire une lettre dont il détourna aussitôt le regard : cela ne le regardait pas et il détestait plus tout qu’on lise par-dessus son épaule. Il espérait qu’il n’y ait aucune mauvaise nouvelle toutefois.

— J’espère que vous n’avez pas trouvé le temps trop long et que la couturière dépêchée à Fromart vous a donné entière satisfaction, s’enquit-il en s’approchant pour ceindre ses épaules et déposer un baiser dans son cou.

Et si ce n’était pas le cas, il en ferait venir une autre. Ce n’était pas ce qui manquait à Braktenn après tout !

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Message par Éléonore de Fromart Ven 22 Oct - 19:32

Rassurée quant au fait qu'elle lui soit toujours accessible, Éléonore était retournée dans la chambre dans laquelle elle avait laissé ses affaires au départ de la couturière. Elle avait alors longuement joué avec son poignard retrouvé, relu le poème qu'elle connaissait déjà par coeur au bout du livre que Coldris lui avait prêté, puis était revenue à ses lettres, qu'elle parcourait désormais avec plus de sérénité que ce derniers mois. Parce qu'elles n'étaient plus sa seule source de réconfort, désormais. Elle regrettait toutefois d'en avoir emporté si peu. Elle pouvait peut-être toutes les réciter, mais sans la voir de ses yeux la calligraphie de son Bien-Nommé, sans toucher le même papier qu'il avait touché, ce n'était pas pareil. Puis, Gabriel aussi lui en avait envoyée une, mais elle n'avait pas trouvé le courage de la lire.

Coldris travaillait et elle ne savait même pas s'il resterait encore ce soir. De toute façon, elle n'avait pas beaucoup plus à disposition, pour s'occuper l'esprit, que ses lettres, le poème et le Roméo et Juliette qu'elle n'avait toujours pas rendu. On lui permettrait certainement d'en emprunter un autre, seulement elle n'avait pas osé le demander. Heureusement, son jeu d'explorateurs avec Adéis lui avait permis de mieux évaluer le terrain.

Elle se fit violence pour rester assise tranquillement lorsque la porte s'ouvrit. Il ne fallait pas qu'il s'imagine qu'elle était incapable de passer une journée sans lui. D'ailleurs, elle en était tout à fait capable, sinon elle n'aurait pas pu envisager de continuer à ne le voir que clandestinement. Après tout, cela pouvait vouloir dire attendre des jours et des jours pour quelques heures volés. Enfin, peut-être serait-ce bientôt la même chose à l'exception du frisson d'interdit...

Éléonore prit son temps pour replier sa lettre et la poser. De toute façon, il n'aurait rien su en lire et elle lui faisait confiance. Le simple contact de ses lèvres la fit frissonner de plaisir, et son étreinte l'apaisa. Elle accueillit tout de même la mention de la couturière avec une moue boudeuse. Elle avait été obligée de prendre cinq robes - avec leur prix et le supplément qu'impliquait l'urgence de leur commande, et cela l'ennuyait. Enfin, tant pis… de toute façon, maintenant, c'était commandé. Elle tourna la tête pour l'embrasser.

— Oui, je crois, répondit-elle en laissant basculer sa tête contre son épaule. Toute ennuyée qu'elle était de lui causer des dépenses inutiles, elle s'efforça de rester sur le positif : Mademoiselle Florange avait quelques astuces pour rendre les vêtements moins entravants. Pas de lavande, comme promis. Ni de bleu, j'ai su que vous aviez prévenu. J'espère qu'elles vous plairont… L'une d'elle en particulier, précisa-t-elle avec un sourire mutin.

Oh, de toute façon, ce qui comptait c'était qu'il puisse les retirer.
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Message par Coldris de Fromart Ven 22 Oct - 22:22



Il n’allait pas mentir : c’était tout de même fort agréable de pouvoir la trouver une fois passée sa journée à travailler d’arrache-pied, et ce même s’il appréciait la solitude de son bureau qui constituait pour lui tout autant un refuge qu’un lieu d’étude. De tout le domaine, c’était sans hésiter sa pièce de prédilection, celle où il venait se terrer de jour comme de nuit et où il se sentait si bien une fois la porte refermée, comme si rien ne pouvait pénétrer les imposants huis clos.

L’attendait-elle ? Qu’avait-elle fait une fois la couturière repartie ? Et avant cela ? Tant de questions auxquelles il n’avait pas de réponse si ce n’était qu’elle avait rencontré Adéis et qu’il devait se préparer à recevoir sa demande pour jouer un terrifiant dragon.

Il accueillit son baiser avec un plaisir certain. Je crois ? Comment pouvait-elle croire cela ? Ou cela l’était ou cela ne l’était pas. Posant sa tête sur la sienne, il écouta attentivement l’explication qui suivait afin de savoir s’il devait ou non mander quelqu’un d’autre à Fromart pour régler ce détail.
Pas de lavande. Merveilleux. Il hocha la tête tout comme à la mention du bleu dont il avait bien compris qu’il était exclu de toute sorte de négociation. La fin éveilla son intérêt dans une illumination de ses iris sérac alors qu’il se reculait légèrement pour mieux l’embrasser du regard.

— Ma foi tant que je peux les enlever et qu’elles ne sont pas de cette affreuse couleur qui ne ressemble à rien, tout me va.

Oh si elle n’avait pas décidé de mettre une chemise à col de dévote également tant qu’à faire. Le cas échéant elle n’aurait plus qu’à subir ses jérémiades d’enfant boudeur et à s’attendre à finir rapidement dévêtue. Enfin, là n’était pas la question puisqu’elle avait visiblement choisi une robe tout particulièrement pour lui.

— Allons dites m’en plus! Ne me faites pas languir de la sorte ! Comment est-elle ? Quand la verrais-je ? Savez-vous que cela est cruel de me torturer ainsi ? déclara-t-il en petit garçon impatient.

Ah si le délai était trop long la couturière allait l’entendre pour sûr ! Sa patience ne se limitait qu’à des domaines très restreints et celui-ci n’en faisait guère partie.

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Message par Éléonore de Fromart Sam 23 Oct - 11:43

Oh, Éléonore était vraiment contente qu'il pense à venir la voir. Même en évoluant dans le même château, il lui avait manqué depuis son départ ce matin. Mais maintenant, il était là - et peut-être qu'il pourrait rester ce soir. Du moins, elle l'espérait vivement.

Pas forcément pour parler chiffons, mais elle s'efforça de ne pas se laisser se plaindre. De toute façon, elle n'avait aucune excuse pour cela. C'était juste… juste qu'elle était mal à l'aise de lui causer des dépenses inutiles. Qu'importe s'il en avait bien les moyens. Sa réponse la fit sourire. Quel intérêt aurait-il eu à lui acheter des robes s'il ne pouvait plus les lui ôter ? Qu'il ne s'inquiète pas : cela lui importait au moins autant qu'à lui.

En revanche, elle avait sans doute manqué une excellente occasion de se taire… Ce ne serait ni la première fois, ni la dernière, et elle en était bien consciente, mais cette fois, cela l'inquiéta. Elle aurait dû attendre de la porter et de voir au lieu de dire des bêtises. Quoi que si cela le dérangeait...

— Oh, ne fondez donc pas de si grands espoirs ! J'ai simplement pensé que vous pourriez apprécier quelque chose d'un tout petit peu moins sage pour nos dîners en tête à tête, avoua-t-elle. Mais je peux toujours y renoncer… s'empressa-t-elle d'ajouter. C'était son argent, elle le savait bien, et elle n'aurait surtout pas voulu qu'il désapprouve.
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Message par Coldris de Fromart Sam 23 Oct - 14:10



Comment ne pas se sentir flatté de son attention ? Elle avait choisi une robe rien que pour lui… Si son esprit ne manquait pas d’une imagination débordante, il avait pourtant du mal à deviner comment celle-ci pouvait être. C’est que des robes, il en avait vu des milliers et que ce n’était pas tant leurs corolles chatoyantes que ce qui se trouvait à l’intérieur qui lui faisait tourner la tête. Alors de là à aller l’imaginer… son esprit n’était même pas capable de se souvenir avec précision des dernières toilettes dont il avait dépouillé sa propriétaire…

Et si en plus c’était moins sage que d’ordinaire… Il en avait l’eau à la bouche. D’autant plus qu’elle n’était pas vraiment coutumière de ces austères col montant qu’il détestait. Oh que non… Appuyé sur son épaule, son regard bascula sur les beaux vallons qui surplombaient un balcon de dentelle et de perles. Sa main en traça négligemment le contour avec la légèreté d’une plume.

— Y renoncer ? Mais enfin, vous n’y pensez pas ! A moins que vous n’escomptiez atteindre le dessert…

Un furtif baiser se déposa dans son cou, comme une petite bouchée apéritive qui lui ouvrait l’appétit si bien qu’il ne put rien faire d’autre que d’y retourner.

— Je vais finir par croire que vous n’aimez pas finir vos repas, taquina-t-il. Et dire que ce sera encore de ma faute si je ne peux contenir mes ardeurs.

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Message par Éléonore de Fromart Sam 23 Oct - 18:58

Il suffisait que soit proche et évoque d'heureuses perspectives pour que le coeur de la jeune femme s'accélère. S'il fallait en plus qu'il redessine son décolleté… oui, oui, c'était bien de ce côté-là qu'elle imaginait ses petits aménagements. Et puisque cela ne semblait pas lui déplaire, il lui revint un sourire complice et un regard pétillant.

— Atteindre quoi ? demanda-t-elle dans un frisson de plaisir.

Non, vraiment, quelle idée ! Elle pouvait bien plaisanter avec cela autant qu'elle voulait, finir un repas n'avait aucune importance si elle l'avait, lui. Elle se leva tout en souplesse pour ne pas s'éloigner de ses baisers et revenir contre lui plus libre de ses mouvements - et pas en vain.

— Qui voudriez-vous accuser d'autre, doux phénix ? fit-elle mine de s'indigner avant de le provoquer d'un baiser passionné.

Elle n'y pouvait rien, elle, si en plus d'être irrésistible, il avait du mal à réprimer ses désirs. Qu'il y laisse libre cours, il n'y avait rien en elle pour s'y opposer. Elle ne voulait pas avoir à contenir le feu qu'il avait embrasé en elle et qui la menait inexorablement à son contact. C'eût été bien cruel, car c'était intenable qu'il lui faisait tourner la tête.

oOo


Oh, non, quelle idée grotesque que de souhaiter qu'il s'assagisse. Chaque moment d'intimité la persuadait davantage que cela ne pourrait jamais être aussi magique avec quiconque. Il n'y aurait que lui pour l'amener à une plénitude parfaite. Elle n'aurait jamais voulu quitter ses bras, jamais voulu éloigner leurs coeurs qui battaient en harmonie. Jamais voulu que le reste du monde se remette à exister, mais cela finissait toujours par arriver.

Coldris avait proposé qu'on leur apporte leur repas ici. Et le monde pouvait bien exister, Éléonore se sentait toujours aussi légère. Cela voulait dire qu'il restait encore, au moins le temps de manger, et passer encore du temps avec lui la comblait de bonheur. Elle avait envie de penser à des choses heureuses… ou amusantes… comme un certain détail de sa journée qu'elle avait envie de lui raconter.

— Je ne vous ai pas dit : ce matin, j'ai rencontré un chevalier roux miniature qui, pour avoir le droit de m'offrir des fleurs, entend me délivrer du vilain dragon qu'il vous demandera d'incarner...

Et il fallait dire que la perspective de voir Coldris jouer au dragon compensait largement l'ennui d'un rôle de potiche. Il allait accepter, pas vrai ? Pas vrai ? Pas vrai ?
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Message par Coldris de Fromart Sam 23 Oct - 22:15



Ce n’était pas avec tous ces repas manqués ou incomplets qu’elle risquait de s’épaissir sa jolie luciole ! Il lui rendit un sourire espiègle, c’est que ce n’était pas lui que cela dérangerait le moins du monde et il l’avait prouvé  plus d’une fois. Il lui suffit de la sentir se hisser sur ses pieds sans jamais s’éloigner pour savoir que la discussion en resterait là, prise en otage par leurs regards embrasés, leurs baisers passionnés et leurs insatiables désirs. Si un repas pouvait être ajourné, il n’en était pas de même de leurs étreintes qui commençaient déjà à le rendre ivre de bonheur rien qu’à l’idée de céder à l’appel de la chair.

— Les saints bien évidemment, répondit-il taquin en se jouant de l’homophonie tandis qu’ils les libéraient de leur carcan.

* * *

Il pouvait déclarer forfait d’office s’il s’agissait de lui résister au cours d’un diner où elle ferait tout pour le faire céder. Déjà lorsque ce n’était pas le cas, il était bien en peine de ne pas venir la dévorer de baisers au détour de chaque recoin de son corps ou de retenir ses mains de chercher sa peau tiède ou brulante, mais toujours douce et délicate. Et il ne parlait même pas de l’idée de ne faire plus qu’un avec elle ou de sentir son corps ondulant contre le sien jusqu’à en perdre toute notion de temps et d’espace, et moins encore du plaisir infini de la sentir s’abandonner entre ses bras.

Après avoir paressé quelque temps au lit – diable ! c’est qu’elle lui faisait même céder au seul péché qui lui résistait jusque-là ! – il suggéra de faire monter le diner dans sa chambre pour changer et parce qu’il n’avait guère envie de croiser qui que ce soit en se rendant dans la salle à manger. Sans parler du fait qu’il n’avait toujours aucune assurance qu’elle ne décide de partir pour telle ou telle raison, et c’était peut-être bien le fond de cette lettre qu’elle lisait à son arrivée. Dire que l’idée de se marier ne l’angoissait pas quelque peu également aurait été mentir, mais il préférait se raccrocher aux sermons de Solange plutôt qu’à ses doutes de vieux débauchés. Le repas fut servi et sa resplendissante luciole lui conta sa rencontre du matin. Il était au courant, Bérénice l’avait prévenu. Pourtant avant d’entendre le qualificatif de taille du chevalier, le premier auquel il songea fut celui qu’il avait vu grandir et reviendrait prochainement. Cela aussi il allait devoir lui dire.

A la mention du vilain dragon dont il avait visiblement remporté l’audition, il eut un sourire attendri. Comment ne pas fondre devant ces implorantes prunelles d’obsidienne qui brillaient plus surement qu’un ciel de nuit noir ?

— C’est que je risque de faire un dragon fort zélé, vous savez. Je n’ai pas particulièrement envie de vous libérer de mes bras et j’oserai même dire que je souhaiterai vous garder dans mon antre pour le restant de mes jours. Mais dites-moi, vous êtes bien dur avec vos prétendants, belle princesse de mon cœur. En général, on gagne le droit d’obtenir un cadeau de la demoiselle et non l’inverse.

Coldris souffla de rire en piquant un morceau dans son assiette.

— Pas étonnant qu’il n’y ait que moi pour ravir votre cœur !

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Message par Éléonore de Fromart Dim 24 Oct - 10:50

Éléonore battit des mains avec un enthousiasme enfantin lorsque Coldris laissa entendre qu'il acceptait le rôle. Que n'aurait-elle pas donné pour voir ça ! Elle repoussa sa chaise pour aller le serrer dans ses bras. Oh, et puis, elle aimait bien le voir s'amuser comme un enfant. Il s'amuserait, pas vrai ?

Mais qu'il ne s'inquiète pas, c'était lui qu'elle aimait et aucun autre, et elle resterait auprès de lui aussi longtemps qu'il le voudrait. Elle embrassa son front avant de retourner à sa place à contrecoeur - si seulement elle avait pu tout faire depuis ses bras ! Un sourire idiot étira ses lèvres à sa dernière remarque. Nul besoin de lui rappeler qu'elle n'aurait jamais classé Adéis dans la catégorie "prétendants", évidemment. Toutefois…

— Oh, c'est vous qui êtes dur ! Après tout, j'ai dit que si je gagnais, j'avais le droit de le recevoir, aussi !

Si c'avait été avec lui, il aurait certainement tout autant arrangé les critères. Alors bien sûr qu'ils étaient faits l'un pour l'autre.

— Mmmm non. Vous, vous ne m'offrez pas de fleurs, cela ne va pas. C'était un bouquet de perce-neige avec du lierre, raconta-t-elle. Adéis était inquiet que je n'aie pas de fleurs préférées et se demandait comment vous alliez bien pouvoir m'en offrir… Il est adorable. Oh, et puisque nous n'avions pas de dragon, nous sommes partis explorer le Nouveau Monde ! Il y avait un arbre énorme. À défaut d'échelle de serpents, nous n'avons pas vraiment pu grimper mais… Je crois qu'Adéis m'aime bien. Puis, il semble avoir si bon cœur...
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Message par Coldris de Fromart Dim 24 Oct - 18:51



A la voir frapper dans ses mains si enthousiasmée, il n’aurait jamais pu refuser d’incarner le rôle de sa vie : le grand dragon ravisseur de belle princesse. Il l’accueillit bien volontiers entre ses bras puis se saisit de ses mains nues pour les caresser et les embrasser tendrement. Que n’aurait-il pas fait pour son petit-fils et sa luciole ?

Mais tout de même… refuser de lui laisser le plaisir de lui offrir un bouquet c’était quelque peu rude ! Il nota au passage l’idée sous-jacente à ce refus qu’il pouvait discerner sous ce jeu innocent. En revanche, lorsqu’elle donna le détail des conditions, il ne put retenir un éclat de rire joyeux. Ah si ce n’était pas digne de l’unique femme qu’il pouvait demander en mariage ! Pauvre Adéis tout de même, il n’était pas sorti de l’auberge avec eux… Il souffla un petit rire sans l’interrompre. Ah ce petit ! C’est qu’il devrait songer à l'emmener dans ses expéditions plaisanta-t-il intérieurement avant de rire de plus belles à la mention du Nouveau Monde.

— Que voulez-vous, les fleurs c’est bien trop banal pour moi. Mais ne me dites pas qu’en plus du dragon je vais devoir jouer le terrible anaconda que vous connaissez si bien ?

Il la questionna d’un regard espiègle sans douter un seul instant qu’elle ferait parallèle avec le jour béni de leur rencontre.

— Je suis ravie de voir que vous entendez bien avec eux, quoique je n’aurais jamais imaginé le contraire. Adéis est un garçon adorable, oui, ce qui n’a rien d’étonnant lorsque l’on connait ses parents.

Il ressemblait beaucoup à son père d’ailleurs, en plus espiègle tout de même. Il n’avait jamais vu ni entendu parler de Démétrius comme d’un enfant turbulent à aucun moment que ce soit. Il prit une nouvelle bouchée puis reprit peu après :

— A ce sujet, j’ai reçu une lettre d’un autre chevalier ce jour. Son père, a accepté mon invitation à venir résider à Braktenn. Il devrait arriver aux alentours du 4 ou 6 février.

Coldris trempa ses lèvres dans le vin avant de poursuivre. Sans bien savoir comment résumer la chose.

— Il est plus que mon beau-fils, c’est également mon filleul, le fils de mon meilleur ami, Virgil. Vous savez, le fameux du cimetière, déclara-t-il avec humour pour rompre la solennité de son annonce précédente.

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Message par Éléonore de Fromart Lun 25 Oct - 12:29

Oh, elle l'aimait, elle l'aimait tellement ! Qu'importe que tout le monde le voie comme un vieux vilain dragon dangereux, car s'il crachait du feu devant elle, c'était pour embraser son coeur. Hors de portée de ses lèvres, ne pouvant atteindre ses mains qu'à grande peine, elle se laissait contaminer par son amusement - eh bien quoi, n'était-ce pas un bon arrangement ? - et demeurait envoûtée par son regard plus sûrement que par n'importe quel bouquet de fleurs.

— Je n'aurais jamais cru être à la fois si proche et si loin de la vérité, commenta-t-elle.

Si proche parce qu'il n'y avait plus rien eu à faire du moment où elle avait compris ce qui lui arrivait. Parce que son cœur s'était laissé piéger sans qu'elle ne puisse vraiment s'y attendre. Parce que plus rien ne comptait plus que son bonheur sinon peut-être le leur. Si loin parce qu'elle se sentait en pleine sécurité auprès de lui, et que si certains pouvaient la juger esclave de son amour, elle ne comprenait nulle autre liberté que celle de suivre son cœur. Si loin parce qu'elle revenait d'elle-même se lover entre ses anneaux sans qu'il ne l'y ait jamais contrainte. Si loin parce que le jour où elle avait prononcé cela, son cadavre était à peine remis sur pied, accroché à une volonté plus importante qu'elle ne le serait jamais et avec pour seul espèce d'espoir l'idée que son parfait n'aurait pas pu la condamner à l'enfer de ce monde vide s'il n'avait pas été certain qu'elle y avait une chance. Même si elle ne l'a méritait probablement pas… Et si on ne pouvait guérir entièrement de l'amputation gratuite de la plus grande partie de son âme, on pouvait manifestement trouver assez d'apaisement pour ne pas ressombrer dans un gouffre de douleur dès qu'elle se retrouvait seule dans une pièce.

Ah oui ? Il y avait vraiment cru ? Elle sourit. Oui, Adéis était vraiment gentil - elle ne comptait pas l'invention de bêtises comme de la méchanceté, de toute façon - et Bérénice l'avait si bien accueillie. C'était très touchant qu'elle l'accepte ainsi malgré tout.

— Votre fille a même dit que vous aviez de la chance de m'avoir, ajouta-t-elle, un peu émue et, quelque part, toujours surprise par cette indulgence envers elle.

Quant au père, elle ne le connaissait pas, mais s'il lui avait dit que c'était quelqu'un de bien - et si Bérénice le confirmait - ce devait être vrai. Elle acquiesça. Oui, il allait "rentrer", Adéis l'avait dit. Elle acquiesça encore lorsqu'il affirma que ce fameux beau-fils était aussi son filleul. Quant à la parenté, quelque part, elle l'avait devinée.

Pour l'heure, elle était de trop bonne humeur pour concevoir des inquiétudes, mais la précision du "fameux du cimetière" lui fit quand même un pincement au cœur - s'il était là-bas, il n'était plus ici pour le soutenir. Enfin, elle la fit surtout souffler de rire et rouler des yeux. Oui, depuis le temps, il n'y avait plus tant besoin de préciser !

— Cela veut dire… qu'il tient une place importante pour vous ? demanda-t-elle.

Était-ce là qu'il voulait en venir ?
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Message par Coldris de Fromart Mar 26 Oct - 12:00



Ah ça ! Coldris ne put retenir un sourire à ce souvenir à la fois si proche et si lointain désormais. Il voulait bien s’enrouler autour d’elle tant qu’elle le voudrait tant qu’elle se sentait toujours libre de lui échapper, son adorable petite brebis qui était devenue bien plus, et même, il pouvait le dire quelque part « métamorphosée ». Elle n’était plus tout à fait la jeune fille perdue qui avait atterri dans son salon pour avoir eu l’idée de vouloir parler à Alduis. Etait-ce simplement parce qu’il avait désormais dissipé ce voile qui l’avait tant intrigué ce jour-là puis lors du diner ? Il n’aurait su le dire. Lui-même était-il encore celui qu’il était ? Il en était moins que certain à l’heure actuelle et au fond cela n’avait pas tellement d’importance puisque tous deux s’en trouver fort heureux.

Bérénice avait dit cela ? Elle était si charmante, toujours bienveillante et pleine de bons mots. Il était si fier de celle qu’elle était devenue. Il se réjouissait de savoir qu’aucun de ses enfants n’avait quoi que ce soit à redire de sa liaison avec Éléonore, et quoiqu’il aurait pu se passer de leur soutien, il préférait tout de même les savoir acquis à la cause.

— En doutez-vous ? Parce que moi, non.

Il fut temps d’évoquer l’arrivée de son filleul et gendre et héritier de son meilleur ami — tant sur le papier que la morale—. Au moins sa plaisanterie eut le don de  la faire rire. C’est que lui-même s’amusait toujours des circonstances de leur rencontre au cimetière. C’était de loin sa visite à Virgil la plus étonnante qui soit… Quoique cet illuminé qui était venu le prier en déposant un caillou sur sa tombe pour que l’usurier se trompe de masure ce n’était pas mal non plus dans un autre genre…

— Oui, répondit-il avant de se rendre compte qu’elle attendait mieux que ce simple mot.

Coldris garda le silence pendant près d’une minute chercher comment il pourrait expliquer ce qui était pour lui une simple évidence. Il prit une gorgée pour se donner du courage et tenta de développer.

— C’est plus que tout cela, je le considère comme faisant partie de ma famille au même titre que mes enfants. Sa mère est allée rejoindre son père l’an dernier, peu avant son dramatique accident. Même si c’est un grand garçon bien plus raisonnable et sage que je ne le suis, je me sens responsable de lui. Vous pouvez trouver cela idiot, car il est sans doute plus à même de veiller sur moi que l’inverse paradoxalement, toutefois c’est ainsi.

Il soupira profondément avant de reprendre.

— Je me suis toujours senti à la fois honoré de la confiance dont il m’avait gratifié et sincèrement désabusé tant il a toujours été pour moi cette personne que j’étais incapable d’être. Il balaya de la main. N’allez pas croire que j’en éprouve le moindre regret. C’est ainsi et je me devais d’être qui je suis pour arriver là où je suis, c’est ainsi.

Il vida le fond de son verre. Personne n’égalerait jamais Virgil. Certains le nommaient « Saint », mais il aurait détesté cela. Il n’était que lui, la meilleure personne de cette terre. La plus loyale, la plus sage, la plus morale et la plus droite qu’il ne connaitrait jamais. Ce qui ne l’avait pas empêché de rire et de le suivre dans ses projets fous et de le rattraper chaque fois qu’il avait manqué de trébucher sans jamais le juger, lui le grand procureur de Braktenn.

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Message par Éléonore de Fromart Mar 26 Oct - 23:48

Doutait-elle ? Très certainement ; comment aurait-elle pu ne pas en douter ? Elle… Ce qu'il restait d'elle… Elle ne le méritait pas, alors de là à se dire qu'il avait de la chance… Il trouvait vraiment ? Elle esquissa un sourire ému. Non, s'il le disait, elle devait le croire, même si cela semblait absurde.

Comme cette façon de désigner son ami. Aaah, Coldris. Elle chercha donc à le relancer sur son beau-fils. Bon, de toute façon, elle n'avait pas eu l'intention d'être désagréable avec. Et s'il ne l'appréciait quand même pas… Elle chassa cette idée pour se concentrer sur les explications qui venaient. Elle acquiesça. Elle s'efforcerait de ne pas lui causer de soucis. Elle ouvrit la bouche - et la referma aussitôt - pour éclaircir cette histoire d'accident dont les conséquences n'étaient claires nulle part. "J'ai appris que le beau-frère d'Alduis…" Elle n'avait guère eu plus que cette anecdote parmi tant d'autres détails. Et elle avait certainement pensé, comme pour tout ce que son Ariste lui rapportait de tragique, que cela ne leur arriverait jamais, parce qu'il ne pouvait rien leur arriver.

Mais non, elle ne trouvait certes pas cela idiot. Juste touchant de le voir ainsi. En revanche, ce toujours lui fit froncer les sourcils, et elle eut un moment d'incompréhension, se rendant compte qu'il ne pouvait plus parler de la même personne sans savoir à quel moment il avait changé. Pas grave, un jour, elle saurait suivre son fil de pensée, elle apprendrait. Elle aurait tant aimé qu'il lui en raconte plus… mais elle ne voulait pas être intrusive.

— Et… Quand vous dites que votre beau-fils vient à Braktenn… Je… Risquerais de le voir ? demanda-t-elle d'une voix hésitante.
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Message par Coldris de Fromart Mer 27 Oct - 15:17




Il aurait parfaitement pu se contenir à ce simple « oui » et c’était sans doute ce qu’il aurait fait avec toute autre personne qu’elle. C’est qu’il n’avait pas pour habitude d’étaler sa vie et plus encore ses relations personnelles. Oh qu’elle ne s’y trompe pas, il était heureux de partager cela avec elle et il aurait répondu bien volontiers à toutes ses questions, seulement il était bien peu coutumier de la chose.

C’était tellement vrai, que lorsqu’il perçut son hésitation à la mention de l’accident de Démétrius, il s’empressa de répondre à son interrogation muette.

— Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé ce jour-là, personne n’a su me le dire avec précision, mais… en fait, si. Il s’en doutait. Une faute d’inattention. Ou un concours de circonstances. Son filleul était trop bon cavalier et épéiste pour qu’un évènement si banal ne cause cette tragédie. Des chevaux, il en avait perdu régulièrement, ce n’était pas le premier. Cet incident n’aurait pu être qu’une anecdote parmi d’autre si… un lancier ennemi à transpercer le poitrail de son cheval l’entraînant dans sa chute et l’écrasant de tout son poids, le laissant pour mort. Ils ne l’ont retrouvé que plusieurs heures après la bataille. Il est resté entre la vie et la mort pendant plus d’une semaine, cela tient du miracle croyez-moi… Et il ne prononçait pas ce genre de paroles à la légère. seulement… il a perdu l’usage de ses jambes.

Et ce deuil supplémentaire ne passait pas, il semblait même avoir empiré ces derniers mois au point qu’il ne se sente l’obligation d’intervenir. Chose qu’il aurait certainement dû faire plus tôt à bien y réfléchir. Il n’aurait jamais dû le laisser s’embourber ainsi. Il ne savait que trop bien à quel point la pente glissante en devenait difficile à gravir ensuite. Virgil n’aurait jamais laissé cela se produire de son vivant et cela prouvait bien à quel point il était si peu digne de la tâche qu’il lui avait confiée des années plus tôt. La seule faveur qu’il lui ait jamais réellement demandée et dont il parvenait à peine à s’acquitter.

Sans doute d’ailleurs, la perdit-il en passant soudainement à la mention de son ami, chose qu’il ne réalisa que trop tard pour le préciser. Tout comme la mention de Braktenn était quelque peu incomplète…

— Oui, je l'ai invité à venir à Fromart aussi longtemps qu’il le souhaitera. Sa famille dispose d’un hôtel particulier non loin de Cervigny, toutefois il n’y est pas retourné depuis le décès de ses parents. J’ai jugé qu’il serait mieux entouré ici, le temps qu’il soit prêt. À ce sujet, le petit salon du bas sera transformé en chambre pour son arrivée, il n’est pas question de l’importuner avec les escaliers.

Et il s’arrangerait pour qu’il puisse sortir librement du domaine sans avoir à se soucier des quelques marches qui rejoignaient les jardins ou la cour.

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Message par Éléonore de Fromart Mer 27 Oct - 19:35

Éléonore eut une légère grimace, pas tant d'entendre ce qui était arrivé - pas qu'elle trouve l'idée agréable de se retrouver bloquée sous un cheval non plus, mais bon - que pour les conséquences. Un miracle… Était-ce un miracle qu'Il bâcle toujours le travail et s'obstine à laisser les gens à moitié, dans leurs corps ou leurs âmes. Un mois plus tôt, elle aurait rectifié "malédiction". Elle ne le pouvait plus désormais. Elle se contenta d'acquiescer. 

Ce n'était pas qu'elle lui en voulait de passer d'un sujet à l'autre. Elle s'habituerait, elle apprendrait, mais cela prenait du temps. Un jour elle le connaîtrait assez bien pour toujours le suivre. Et réciproquement, elle en était persuadée, à défaut de quoi elle ferait plus d'efforts. Il le méritait. 

Ah… Oui, en effet, s'il venait ici, elle risquait effectivement de le voir. Elle essayerait de ne pas l'incommoder. Elle acquiesça quant à sa localisation. En principe, elle n'aurait jamais besoin de cette information, mais elle la notait. Oui, sans doute aurait-ce été cruel de lui imposer des escaliers qu'il n'aurait pu employer. 

Elle se tut un moment. En réalité, elle le connaissait trop peu pour savoir quoi demander à son sujet. Et cela semblait égocentrique, elle savait, mais la seule question qui ne lui semblait ni stupide ni parfaitement indiscrète était celle qui la concernait et qu'elle se refusa à poser. Elle pensa à sa conversation avec Bérénice et à toutes les choses gentilles qu'elle avait dites sur lui. Et puis, une pensée en entraînant une autre… elle baissa les yeux dans son assiette.

— Coldris… Il y a une chose que je… Quand j'ai parlé avec Bérénice tout à l'heure… quand elle m'a demandé si vous m'aviez… demandée en mariage… je n'ai pas vraiment su le nier… Je… ne voulais pas mentir...
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Message par Coldris de Fromart Jeu 28 Oct - 11:11




Coldris lui fit part des détails de l’accident de Démétrius pour autant qu’il en savait c’est-à-dire fort peu si ce n’était qu’il avait failli franchir le Styx. Et à en voir la légère grimace qui traverse le visage de sa belle, sans doute songeait-elle que c’eût été préférable. Il ne pouvait pas lui en tenir rigueur, mais mieux valait épargner à Bérénice ce genre d’avis.

Puisque l’arrivée de son filleul était désormais entériné, ils reprirent le cours de leur repas. Jusqu’à ce qu’Eléonore ne bafouille un aveu auquel il dut s’accrocher pour ne pas perdre le fil tant elle semblait mal à l’aise. Il fut bien vite soulagé d’apprendre que ce n’était « que » ça. L’espace d’un instant, il avait cru bien pire, comme une maladresse sur son époux puisqu’il était au centre de leur conversation quelques instants plutôt. Il ne lui en aurait pas tenu rigueur bien sûr, seulement sa fille n’avait vraiment pas besoin de cela en ce moment, quand bien même il avait l’impression de la sentir plus légère ces derniers jours. Mais c’était Bérénice. Il savait que les apparences pouvaient être trompeuses et qu’elle dissimulait mieux sa peine que beaucoup d’hommes…

— Ah ! Ne vous en faites pas pour cela, il n’y a aucun mal. J’aurais certes préféré lui en parler, mais puisqu’il en est ainsi. Le tout est que l’affaire ne s’ébruite pas trop. J’espère  qu’elle ne vous a pas importunée ou incitée involontairement… Je sais qu’elle n’est pas dotée de mauvaises intentions bien au contraire, mais… enfin je préfère que vous puissiez rester libre de refuser sans aucune culpabilité.

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Message par Éléonore de Fromart Jeu 28 Oct - 13:35

En la voyant baisser les yeux sur son repas - tout pratique et naturel que cela puisse paraître pour une personne en train de manger -, Ariste, Gabriel ou Anne auraient immédiatement su que quelque chose n'allait pas. Heureusement, Coldris n'était pas encore assez habitué à la voir manger pour y voir une anomalie… Elle se sentait coupable. Sans vouloir rien reprocher à Bérénice, elle n'avait pas voulu le dire… elle savait que ce n'était pas à elle de le faire... 

C'était vrai, elle aurait pu simplement nier, ou trouver une formule qui, sans être un mensonge, aurait laissé entendre exactement le contraire de ce qu'il lui avait dit. Elle était douée pour ça. Mais… elle n'aurait pas voulu être malhonnête pour ça. Bérénice n'aurait rien fait contre eux, elle avait été trop sincère pour cela. Bien sûr, d'autres auraient pu faire semblant de l'intégrer pour endormir sa méfiance avant de tout faire pour se débarrasser d'elle. Mais elle était certaine de ne pas avoir senti de duplicité en elle. Non, elle était sincère. Et elle ne pouvait pas tout gâcher en se montrant vicieuse et en mentant effrontément sur un sujet qui, au fond, ne serait pas secret bien longtemps. Enfin… ce n'était pas comme toutes les autres choses qu'il lui avait dites, il le savait, n'est-ce pas, que tout cela elle n'en dirait jamais un mot ? 

Au plus elle y songeait, au plus elle craignait d'avoir trahi sa confiance et de se chercher des excuses toutes plus illégitimes les unes que les autres. Il était difficile de l'avouer, mais il fallait bien le faire maintenant. Elle avait peur qu'il ne se fâche. Peur qu'il lui en veuille. Peur qu'il ne confirme… mais il se contenta de balayer la chose. Ne se rendait-il pas compte ? 

Elle acquiesça : oui, elle savait que non, l'affaire ne devait pas s'ébruiter. Mais elle avait bien demandé à Bérénice de ne rien dire encore. Elle l'avait prévenue que rien de tout cela n'était fait et qu'il ne fallait pas en parler pour l'instant. Non, Bérénice ne l'avait pas importunée du tout. Quand bien même : elle n'avait rien à faire ici. Non, elle avait été adorable. Quant à la culpabilité… comment dire… 

— Je sais que je prends du temps, mais je… je ne suis pas encore prête fit-elle d'une petite voix. Mais vous… vous ne m'en voulez vraiment pas pour… tout ça ?
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Message par Coldris de Fromart Ven 29 Oct - 16:15




Pour Bérénice ce n’était rien. Comment pouvait-il lui en vouloir si sa fille était bien trop intelligente pour son propre bien ? Elle était si brillante. Il l’adorait et pourtant il ne pouvait s’empêcher de se dire de temps à autre que cela aurait été encore plus formidable si elle avait pu être un homme. Cela aurait simplifié tant de choses. Enfin les choses étaient ainsi faites et cela ne l’empêchait pas de chérir sa petite nymphe.

Tout ce qu’il désirait c’est qu’elle ne se sente pas acculée et obligée d’accepter. Sans doute était-ce déjà trop tard par le simple fait de lui avoir posé cette question. Si seulement…

— Je sais que je prends du temps, mais je… je ne suis pas encore prête. Mais vous… vous ne m'en voulez vraiment pas pour… tout ça ?

Il secoua la tête et se pencha pour attraper sa main et la rassurer.

— Prenez tout votre temps, c’est bien normal. Ne vous en faites pas, même si votre père se présente au domaine, je saurai vous gagner le temps nécessaire. Je veux simplement que vous vous sentiez libre de refuser. Je ne vous en porterai pas préjudice et je respecterai votre choix, entendu ? Peu importe votre réponse, ce qui compte c’est que vous n’ayez aucun regret.

Il caressa le dos de sa main de son pouce.


— Je vous aime et tout ce qui m’importe c’est que vous soyez heureuse. Si vous ne voulez pas m’épouser, alors vous avez raison, nous trouverons des solutions, ne vous en faites pas pour cela.

Le repas reprit son cours autour de diverses sujets lorsque Coldris réalisa qu’il devait l’informer de son absence à venir. Un diner chez le vicomte de Maubert pour il ne savait quelle obscure négociation dont il espérait tirer parti. Lui, n’y voyait pas grand intérêt à satisfaire dans l’affaire excepté si l’on parlait de la flamboyante vicomtesse. Enfin, c’était pour lui également l’occasion de tester les réactions de sa petite luciole à sa vie de grand débauché. S’il ne comptait pas lui présenter la chose de manière aussi rude chaque fois, il voulait néanmoins être certain qu’elle ne souffre pas de la situation. Auquel cas, il refuserait le mariage. Il avait conscience de ne pas être facile à vivre loin de là, et il n’était pas question de l’enchainer à lui si elle éprouvait le moindre inconfort à supporter sa vie au quotidien, car lui ne changerait sans doute jamais sur ce point.

— A ce propos, je serai absent le 5 février prochain. Je suis convié à un diner par le vicomte de Maubert pour… je ne sais guère en réalité. Pour être tout à fait honnête, je n’y vais que pour avoir le plaisir de glisser quelques mots – et peut-être plus – à sa femme. La connaissez-vous ?

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Message par Éléonore de Fromart Sam 30 Oct - 1:26

Éléonore se retint à cette main qui aggripait la sienne. En réalité, elle aurait voulu le serrer dans ses bras. Elle ferait en sorte de ne pas le faire attendre trop longtemps. Le mot qui commençait par p la troubla un instant, si bien qu'elle manqua de lui rappeler que de là où il se trouvait, il y avait peu de risques. Mais ce n'était pas de lui qu'il parlait… Parce que… parce que… Il n'avait pas le droit de ne pas lui dire… Même si elle venait de lui donner raison en en parlant. Elle n'avait fit que lui montrer pourquoi il n'avait pas dû lui faire confiance. Mais… mais ce n'était pas une excuse, mais s'il le lui avait dit… elle n'aurait jamais rien dit. Elle… ne savait que lui causer des ennuis. 

Elle acquiesça pour Coldris et, n'y tenant plus, elle se leva de nouveau pour retourner l'étreindre. C'était justement parce qu'elle savait qu'il ne l'obligeait à rien qu'elle ne voulait surtout pas le décevoir ni lui compliquer la vie. Ce n'était pas tant qu'elle ne voulait pas - ou peut-être que si, quelque part, mais pas au sens où il l'entendait. C'était juste que… que… 

— C'est seulement… seulement… que j'ai besoin de temps pour être sûre de ce que je veux faire. Mais dans tous les cas, ce ne sera pas sans vous.

C'était tout ce qui comptait, après tout. Elle l'aimait. Elle l'aimait tellement. Elle se résigna pourtant à le lâcher pour leur permettre de terminer leur repas et de changer de sujet. Elle y reviendrait plus tard. Il… il n'allait plus partir à une heure pareille sans l'avoir prévenue, si ? Allez, il pouvait rester, rien que ce soir encore ! 

Et en parlant de présence - ou plutôt d'absence. Pour le 5. Euh… oui. Enfin, ce n'était pas comme s'il comptait rester jusque là. Elle acquiesça très légèrement - elle notait. Et s'il trouvait ça si ennuyeux, il n'avait qu'à... ah, eh bien apparemment il avait trouvé sa solution tout seul. Tant mieux pour lui. 

Elle fronça les sourcils à sa question, sans comprendre où il voulait en venir.

— Euh… non, répondit-elle sans comprendre où il voulait en venir. Mais comme vous avez vraiment de goûts exécrables j'aurais tendance à penser que ce n'est pas forcément une perte, commenta-t-elle.
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Message par Coldris de Fromart Sam 30 Oct - 7:13




A sa surprise, Eléonore se releva pour l’éteindre une nouvelle fois. Non, vraiment elle n’avait pas à se faire le moindre mouron là-dessus. Il saurait patienter et comprenait parfaitement.

— Mais c’est parfaitement normal. Vous savez quoi qu’en ait pu paraître ma proposition, cela faisait plusieurs jours déjà que je pesais le pour et le contre. En réalité, vous voir prendre votre temps me rassure plus que cela ne m’inquiète. Rien ne m’attristerait plus que de vous savoir regretter votre choix dans un sens comme dans l’autre.

Le dîner reprit son cours jusqu’à ce que Coldris ne se souviennent de celui auquel il devait participer quelques jours plus tard. Peut-être aurait-elle décidé de quitter au Fromart à ce moment, mais il ne pouvait se résoudre à une telle pensée. Sans parler du fait qu’il tenait l’occasion de vérifier qu’elle supporterait sa débauche et tout ce que cela impliquait. Il ne manqua ce léger moment de gêne qu’il attribut à son envie de rester avec lui. Oui, bien sûr qu’elle aurait préféré passer son temps avec lui, mais l’un comme l’autre savait que ce n’était guère possible et qu’il fallait se quitter pour mieux se retrouver. Il ne fut pas étonner de savoir qu’elle ne connaissait pas la vicomtesse ou les Maubert : c’était somme toute un couple discret et plutôt insipide si l’on retirait son épouse enflammée. Loin de le vexer sa remarque lui arracha un rire. Des goûts exécrables, lui ? Vraiment ?

— Je sais bien que personne n’atteint votre firmament ma belle étoile, mais tout de même je vous trouve bien dur, vous qui n’avez rien trouvé de mieux qu’un détestable moi : vieux, débauché, immoral et j’en passe, rétorqua-t-il avec le sourire. Oh et pour votre gouverne c’est une très belle femme aux cheveux cuivrés dont la discussion n’est pas affreusement déplaisante. Elle n’a qu’un seul pénible défaut pour mon usage c’est qu’elle ne sait rire sans glousser comme une dinde et qu’en plus elle est trop bon public.

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Message par Éléonore de Fromart Dim 31 Oct - 9:01

Pour être tout à fait honnête, elle avait bien compris qu'il ne lui avait pas demandé cela sur un coup de tête. De sa part, cela l'aurait presque déçue. Lui aussi avait dû avoir besoin de temps pour arriver à trouver un attrait à cette résignation. 

En revanche, il n'y en avait pas à rechercher pour ce qui était de ses sorties nocturnes. Ça, c'était son quotidien avant que la vie ne perde tout sens. Et si elle n'allait pas se réjouir de son absence, elle savait qu'il lui consacrerait déjà bien plus de temps et d'attention qu'elle n'en méritait. 

Oh, non, elle ne se pensait pas si meilleure que les autres. C'était juste que franchement, elle ne comprenait pas qu'il manque tant d'exigence. Oh, mais elle adorait le faire rire, pourtant. En revanche, elle fronça sévèrement les sourcils quand il critiqua ses propres goûts. 

— Non mais dites donc ! s'offusqua-t-elle avec emphase. 

Elle termina son dessert tandis qu'il la relançait sur sa conquête. Eh bien tant mieux pour lui s'il se contentait de ça. Mais quitte à en parler, il aurait au moins pu raconter la partie qui l'intéressait.

— Très belle femme, gnagnagnaa, l'imita-t-elle avec des accents extrêmement puérils. 

Elle hésita un moment avant de l'interroger : 

— Dites… vous n'avez jamais l'impression d'être drôlement indélicat ?
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Message par Coldris de Fromart Dim 31 Oct - 22:15




Oui, il la testait et l’éprouvait. Etait-ce mal ? Bah qu’importe, ce n’était pas ça qui l’arrêtait, la morale c’était pour les Aussevielle les faibles de toute façon et il ne faisait qu’effleurer sa jalousie et s’en amuser.

— Ma foi je ne dis que l’humble vérité, mais peut-être que si vous m’embrassez je me transformerai en beau prince de vos rêves…

Oui, il n’en manquait pas une et alors ? Il se pencha même légèrement en l’invitant à attraper  ses lèvres. Et peut-être bien qu’il attraperait par surprise ses bras pour la faire glisser sur la table. Tant pis pour la robe de Bérénice, tant pis pour la vaisselle et pour tout le reste.

Enfin là tout de suite, il avait envie de l’asticoter un peu avec Nazarine de Maubert, juste comme ça. Juste pour voir sa réaction. Et il ne fut pas déçu et éclata aussitôt de rire à sa piètre imitation de lui-même dans une version nettement plus puérile qu’il ne serait jamais.

Il reposait finalement sa fourchette lorsqu’elle lui posa une question qui lui fit arquer un sourcil circonspect. Indélicat, lui ? Mais enfin, quelle drôle d’idée ! Il se hissa sur la table et se pencha de nouveau pour se rapprocher autant que possible de ses oreilles pour qui il avait une confession.

— Mais bien entendu, mon adorable brebis ! Pourquoi croyez-vous qu’elles finissent dans mes bras ? Je suis l’épice de leur insipide vie, l’étincelle fugace de plaisir, le plaisir de l’interdit. Il se rassit. Au diable la délicatesse et la sagesse ! Soyons impertinent et vivons intensément !

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Message par Éléonore de Fromart Lun 1 Nov - 12:59

Non, elle était désolée mais elle n'était pas d'accord. Elle ne se contentait pas de n'importe quoi ni d'un détestable quoi que ce soit. Si elle l'aimait, c'était qu'il était différent, exceptionnel et… Et elle était bien consciente qu'il n'était pas le vertueux prince charmant que toutes cherchaient mais était-ce vraiment grave ? 

Elle leva un regard amusé vers lui, faisant mine de ne pas remarquer ce que ses lèvres attendaient - il n'avait qu'à pas dire de bêtises. 

— Si vous ne mentez pas, vous vous trompez drôlement. Moi, je préfère garder le dragon ; un prince ne m'emmènerait pas si haut, répliqua-t-elle. 

Et il n'aurait certainement pas été lui raconter des choses pareilles non plus. N'étant pas d'un naturel jaloux, cela ne l'affectait pas plus que ça - de toute façon il avait mauvais goût - mais tout de même, c'était une attitude curieuse. Il pouvait bien rire de ses imitations, cela ne lui indiquait rien. Alors ? Qu'était-ce ? 

Aaah la la. N'était-elle pas drôlement bien placée pour savoir ce qui pouvait pousser une femme dans ses bras ? À savoir tout ce à quoi elle n'aurait plus droit dès lors que leur relation serait ramenée dans les clous - mais ils trouveraient des solutions, pas vrai ? Non, tout cela, elle le comprenait bien. Il était d'une folie irrésistible et c'était bien pour ça qu'elle n'aurait pas pu en vouloir à celles qui lui succombaient - si tant était qu'elles ne viennent pas lui chercher des noises parce que mine de rien, elles lui inspiraient moins de patience que les autres.

À peine fut-il assis qu'Éléonore se leva à son tour - décidément, aujourd'hui c'était elle qui ne tenait plus en place - et contourna la table - ni ne savait rester de son côté - pour enlacer ses épaules. 

— Tout cela, je le sais bien, mon doux phénix…, mirmura-t-elle à son oreille. Mais je voulais dire : par rapport à moi. Ne trouvez-vous pas drôlement cruel de me dire tout cela sans même m'informer de la partie qui m'intéresserait ?
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Message par Coldris de Fromart Lun 1 Nov - 16:16



Ah ! Elle le prenait donc comme cela ! C’était ainsi ! Qu’à cela ne tienne ! Elle ne savait pas ce qu’elle ratait à lui refuser ce baiser. Tant pis pour elle. Lui se consoler avec ce refus qui la rendait un peu plus désirable encore si tant est que cela soit possible. Il se laissa retomber sur sa chaise avec un petit sourire.

— Alors voilà qui est parfait, nous allons donc pouvoir jouer avec Adéis ! Pas question de laisser le beau Prince charmant vous ravir ma belle Princesse.

Il admettait que c’était quelque peu cavalier de lui présenter la chose sous cet angle, mais il avait envie de savoir et quelque part il venait de savoir : elle n’avait pas l’air si embêtée que cela, du moins en apparence. Qui savait ce qu’elle pouvait cacher réellement ? Aurait-elle osé le lui montrer ou même lui dire si elle avait éprouvé la moindre gêne ? Il n’était pas complètement sûr et connaissait suffisamment les femmes pour leur concéder cette force de dissimulation.

Quant à son indélicatesse c’était sa marque de fabrique depuis des années. Il ne comptait plus le nombre de fois où on le lui avait fait remarquer suivi du nombre de fois où elles lui étaient tomber entre les bras. Oh, même elle quelque part. Aurait-elle accepté son dîner la première fois sans cela ? Certainement pas.

Il eut à peine le temps de se rasseoir qu’elle se levait de nouveau  pour venir lui enlacer les épaules.

— Décidément cette chaise ne veut pas de vous, contrairement à moi, taquina-t-il en tournant la tête pour baiser cette main perchée.

— Cruel ? Il paraît que c’est un qualificatif qui tourne sur ma personne en effet. Peut-être bien le suis-je, oui. En revanche, je suis fort curieux de savoir quelle partie de mes aventures libertines vous attire à ce point. S’il s’agit du vicomte de Maubert, je vous préconiserais de l’oublier, l’homme est d’un pénible et je ne lui trouve pas le moindre attrait. Si vous voulez tout savoir, il ne tient pas l’alcool et ronfle comme un sanglier passé trois verres. Ou peut-être souhaitez-vous connaître les aventures passées à Maubert ? Eclairez-moi donc jolie étoile de mes nuits.

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Message par Éléonore de Fromart Mar 2 Nov - 0:30

Oui, il y avait bien ce jeu avec Adéis, mais même concrètement, aucun prince charmant n'aurait pu rivaliser avec l'homme qu'elle aimait de tout son coeur. Aucun n'avait son esprit, son charme, son irrésistible folie, le moyen d'apaiser son coeur et de l'emballer tout à la fois, cette aura qui n'était qu'à lui. Aucun n'avait su lui voler son cœur non plus. 

Il était décidément impossible de rester loin de lui bien longtemps. Elle avait besoin de le toucher, de l'enlacer. Elle avait besoin de se blottir dans ses bras et de rester là pour toujours dans cet état de plénitude parfaite qu'il lui procurait. 

— Même votre mobilier conspire pour nous réunir... commenta-t-elle avec légèreté.

Oh, il était horrible d'essayer de la rendre jalouse comme ça. Horrible de jouer à cela sans rien lui raconter de plaisant. À savoir le mari ? Elle remua la tête. Bien sûr que non, voyons ! Certainement pas dans ce contexte.

— Honnêtement, même sans compter mes exigences - nettement plus sélectives que les vôtres, cela va sans dire -, je ne suis pas assez désespérée pour me précipiter dès que j'entends un nom d'homme. Non : ce qui m'intrigue, c'est ce qui me manque : la gestion du risque, les éléments amusants, les stratégies mises en œuvre… ce genre de choses. Ne me dites pas que votre position pousse l'ennui jusqu'à vous en priver… Cela voudrait dire qu'il n'y a franchement rien à raconter.
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Message par Coldris de Fromart Mar 2 Nov - 22:49




Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre ! Que le mobilier conspirait ? Il souffla un petit rire :

— A ce rythme je vous ferai tournoyer au milieu d’un ballet de balais sur fond de symphonie en service à thé.

Et il lui vola un baiser avant de reprendre plus taquin que jamais dans un murmure :

— Mieux vaut que vous évitiez de vous servir dans ma réserve d’opium, si vous voulez mon humble avis.

En fait d’avis, elle n’en avait pas besoin. Et certainement pas sur ses conquêtes. Eh bien c’était tant mieux ! Il ne lui demandait absolument rien de plus, mais c’était tout de même amusant de jouer là-dessus. Surtout lorsqu’elle se plaignait des détails manquants.

— En même temps, mon très cher amour, vous m’avez moi. Comment espérez-vous trouver qui que ce soit de comparable ? Quant à moi je ne suis pas désespéré. Je suis passionné. Saisissez donc la nuance. J’aime les femmes comme certains aiment les peintures ou que sais-je encore. Je ne pourrais jamais me retenir d’admirer leurs courbes sensuelles et d’imaginer ce qui se trouve sous ses lourdes robes.

En disant cela, il s’était justement tourné vers elle pour la détailler. Mieux encore, dans son cas il se souvenait parfaitement de chaque relief, de chaque grain de beauté, de chaque infime détail qui lui faisait tant tourner la tête.

— Eh bien au risque de vous décevoir, je n’ai rien de tel à vous raconter ce soir, toutefois j’espère avoir quelques éléments plus divertissants à vous conter la fois prochaine. Ceci dit, je ne vous cache pas que depuis la disparition de mon ami, je n’ai plus le même goût à ce genre de stratagème dont je raffolais autrefois, car qui viendrait à ma rescousse ou jouerait mes complices pour me libérer la voie ? Il râlait sans arrêt, mais au fond il aimait cela autant que moi. Qui aurait cru notre bon Procureur ainsi ? Je vous le demande ! Je n’imagine pas la tête de son fils s’il savait dans quoi j’embarquais son père.

A vrai dire… Il aurait sans doute dû mal à le croire, lui qui ne connaissait que son père sous sa facette la plus sérieuse et la plus exemplaire. En réalité… Virgil était beaucoup plus sujet au divertissement que l’on aurait pu le croire. Enfin, quand il ne travaillait pas.

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