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[6 Février 1598 - après la salle de jeu] La petite souris face à l'ogre [Terminé]

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 11 Nov - 21:35

Une fois la décision prise devant la porte d'entrée, partagée entre la possibilité de fuir et d'assumer ses fautes, Cassandre se dirigea d'un pas lent vers le bureau de Coldris, la mine empreint de gravité. Son coeur tambourinait dans sa poitrine et résonnait à ses tempes. Sa vie défilait dans sa mémoire alors qu'elle longeait une galerie de tableaux. Quel effet ça faisait de mourir ? Est-ce que c'était si douloureux ? Son père avait connu sa fin deux mois plus tôt dans une cellule de prison en agonisant d'une lente pneumonie. Ses deux sœurs aînées avaient péri d'une maladie vénérienne, forcées à se prostituer dans l'espoir de rembourser les dettes de leur famille et de survivre en ville. Là aussi, ça avait dû durer. Sa mère était décédé en essayant de mettre son petit frère au monde. Ses cris vrillaient encore dans son crâne. Le temps s'était étiré ce jour-là, comme si le moment allait durer une éternité. Ses deux frères, morts d'une maladie infantile, un an avant sa propre naissance, avaient dû mettre longtemps avant de rendre l'âme. Alors, en comparaison avec tout ça, être pendue, ce serait rapide.

La fillette baissa la tête en songeant à sa petite sœur et sa cousine. Si elles apprenaient  une nouvelle comme ça, elles seraient effondrées. Tout ça de sa faute. Elle espérait que quelqu'un leur cache leur  vérité. Qu'on leur raconte qu'elle était juste partie. Mais Irène... Son coeur se serra en songeant à sa tutrice. Elle allait porter, elle ce poids, et se sentirait responsable de sa mort. Tout ça par sa faute. Si seulement elle pouvait la protéger... Si seulement elle pouvait lui éviter cette douleur.


Tous les enfants des rues finissent pendus, Cassandre.

La voix railleuse de Simon résonna brusquement dans son esprit. Elle l'ignora. Ses voix, elles n'avaient pas à avoir d'effet sur sa vie. Comme Eldred le lui avait dit. De toute façon, Simon avait tort. Elle n'était plus une enfant des rues. Elle avait une famille. La fillette se mordit les lèvres à cette conclusion. Une famille qu'elle risquait bientôt de blesser. A cause de sa stupidité.

Finalement, Cassandre arriva au bout du chemin devant la porte du bureau de Coldris.
Sa gorge se serra.
Le dernier acte de son destin se jouerait dans cette pièce.
La fillette prit une longue inspiration et frappa.
Elle pensa le faire d'une main sûre mais le tremblement la reprit et seul un tintement faible s'entendit de l'autre côté.
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Message par Coldris de Fromart Jeu 11 Nov - 23:35




Passé le déjeuner pris avec sa future épouse, il s’était retiré dans son bureau. Il n’avait aucun dossier d’urgent et tout le reste avait été traité dans la matinée au Palais. Il aurait sans doute pu rester avec elle, mais c’était une habitude de vieux garçon que de s’enfermer dans son bureau. Il avait besoin de se ménager ce temps seul pour mieux la retrouver ensuite. Simplement pour une fois, il ne finirait pas au crépuscule et sans doute pourrait-il l’emmener se promener à cheval dans le parc ? Il devait toujours lui montrer ses faucons d’ailleurs, ce serait une bonne occasion à vrai dire.

Pourtant même si elle n’était pas à ses côtés, cela n’empêchait pas ses pensées de se focaliser entièrement sur elle. Rien qu’à fermer les paupières il pouvait sentir son parfum envoutant le hanter avec délice, percevoir ses mains sur son corps, voir son sourire incomparable, ses yeux pétillants… Elle était si lumineuse, une véritable étoile qui le guidait dans l’obscurité. Comment était-elle parvenue en si peu de temps à apaiser des décennies d’aigreurs et des années de deuil ? Depuis la mort de Virgil, il avait l’impression de sombrer sans que plus rien ne puisse le retenir. Il se noyait, il happait l’air mais seul un liquide visqueux pénétrait ses poumons. Tout avait été si noir qu’il en avait perdu le goût à la plupart des choses de la vie. Il avait vécu comme avant, mais sans la moindre joie. Comme une nuit éternelle. Et puis elle était entrée dans sa vie et l’avait tiré delà. Il ne pourrait jamais lui témoigner suffisamment de reconnaissance pour cela, plus que cela, il avait parfois l’impression que sa douceur était contagieuse et qu’il devenait meilleur à ses côtés.

Sa belle étoile. C’est ce qu’il voulait tenter de lui dire, ou plutôt de lui écrire dans ces vers, qu’elle semblait apprécier malgré tout. Il avait presque terminé. A vrai dire c’était venu assez naturellement, il n’avait pas eu trop à chercher. Une dernière strophe et ce serait terminé. Enfin tout juste acceptable, il corrigerait plus tard. Il cherchait une rime lorsqu’il lui sembla entendre un petit son en provenance du couloir. Sans doute un craquement. Léonilde ne se levait pas, il avait dû rêver. Qui aurait pu venir de toute façon ? Les siens n’auraient jamais manqué de frapper comme il se devait afin de s’annoncer. Ils savaient tous qu’il détestait que l’on traine devant cette porte autant qu’on le dérange inutilement. Il trempa la pointe de sa plume, raya un vers et essaya autre chose. Pourquoi pas. Éventuellement. À défaut de mieux…

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Message par Cassandre Velasquez Ven 12 Nov - 0:03

Cassandre attendait nerveusement derrière la porte. Pour rien au monde, elle n'aurait poussé volontairement. Pas sans entendre une permission. Elle n'avait commis que trop de dégâts. Elle n'en ferait pas plus. Mais personne ne lui répondait. Et si Coldris n'était pas là ? Et s'il s'était absenté pour aller au palais ou chez une de ses connaissances ? Elle ne savait pas du tout quoi faire. Et s elle cherchait Léonilde ? il devait savoir où était son patron. Non, elle ne l'avait nulle part dans les couloirs. Qu'"est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire ? Elle se sentait totalement perdue.

Timidement, elle se décida à frapper à nouveau.
Coldris était ministre. Il gérait des dossiers importants. Alors, il était sûrement occupé à réfléchir à des choses très importantes et très compliquées. Un peu comme elle n'entendait plus rien quand elle lisait un chapitre de Gargantua. Son coeur se serra un peu plus à cette pensée. Elle ne connaitrait jamais la fin de cette histoire. Pourtant les dix chapitres qu'elle avait lu, la fillette aimait bien. Elle aurait voulu poursuivre sa lecture jusqu'au bout. D'ailleurs, comment elle rendrait le livre maintenant à Coldris ? Irène ne savait même pas qu'elle ne le possédait. Ni Grâce. Elle devrait le lui dire. Pour qu'il envoie Léonilde ou quelqu'un le rechercher. Oui, elle devait faire ça. C'était mal de conserver une affaire prêtée. Même après la mort de la personne. Son père serait déçu s'il savait qu'elle n'avait rien fait pour restituer ce bien.

Lentement, elle frappa à nouveau la porte, le poing toujours tremblant.

Puis, elle murmura d'un toute petite voix :


"Me... Messire ?"
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Message par Coldris de Fromart Ven 12 Nov - 9:17




Coldris soupira. Cela n’allait pas. Ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait dire. C’était trop… ou pas assez peut-être… Toujours était-il qu’il raya de nouveau ce vers et entrelaça ses doigts dans l’espoir d’une inspiration soudaine. Son regard perdu sur sa feuille, il remarqua quelque chose qui le chagrinait et reprit sa plume pour corriger lorsqu’il entendit de nouveau ce qui semblait être un coup sur sa porte ? Ce n’était peut-être pas le fruit de son imagination après tout…

Il fronça les sourcils et tendit l’oreille pour surprendre le couinement de souriceau derrière la porte. Instinctivement, il rangea sa feuille dans l’un des tiroirs qu’il verrouilla. Que voulait-elle ?

— Entre, répondit-il froidement.

Il savait pertinemment qu’elle était entre ces murs puisque Valmar était venu l’en informer sitôt les grilles passées, mais n’était-elle pas censée se trouver devant une table d’échecs ?

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Message par Cassandre Velasquez Ven 12 Nov - 9:47

La voix glaciale du ministre résonna au travers de la porte. Cassandre frissonna. Sa main toucha la poignée mais elle hésita à ouvrir. La peur la tenait. Elle devait pourtant le faire. Un peu de courage. Quand on agissait aussi mal, on assumait. Elle n'était pas lâche. Elle n'avait jamais été lâche. La fillette reprit une inspiration et se décida à entrer. Elle parut penaude et inquiète. Son regard resta baissée et évita de croiser celui de l'homme inquiétant qui attendait derrière le bureau.

"Bon... bonjour me... messire."

Sa voix tremblait et al fillette n'arrivait à rien à la contrôler. sa peur prenait entièrement possession d'elle. Elle inspira doucement pour essayer de retrouver et essayer de parler.

"Je... je voulais juste m'entraîner aux échecs. Je voulais êtes sage. Je le voulais. Mais... Mais j'ai été méchante avec votre fille."

Elle leva timidement les yeux vers Coldris, redoutant déjà l 'explosion de colère, puis reprit toujours faiblement.

"Je sais. Vous m'aviez prévenue. Je... Je vais être pendue. Je comprends. je ne chercherai pas à fuir. Je vous le jure."

De toute manière, ça serait parfaitement idiot. Même si elle réussissait à partir du château, il irait envoyer le soldats de la prévôté chez Irène. pas question de leur faire vivre ça. Etsi elle cherchait à ailleurs, tôt ou tard, elle se ferait capturer. Coldris ne la laisserait pas vivre. Pas après avoir blessé un de ses enfants.

Cassandre se mordit les lèvres, hésitante, mais elle devait bien mettre en ordre ses affaires. Elle ne pouvait mourir sans avoir réglé la question qui occupait son esprit. la fillette releva à nouveau les yeux et ajouta avec un léger sourire, d'une toute petite voix timide.


"Je vous remercie pour le livre que vous m'avez prêté. j'ai beaucoup aimé, même si j'ai pas lu beaucoup. Mais je ne pourrais pas vous le rapporter. Vous demanderez à Léonilde de demander à Irène de le rendre. il est dans la commode de ma chambre. J'en ia pris grand soin."

Là dessus, la fillette baissa à nouveau la tête, satisfaite de ne pas laisser de dettes avant de mourir. Tout était réglé. ou presque. De toute manière, ce n'était plus à elle à décider. Maintenant, Coldris allait l'(enfermer dans un cachot où elle attendraitq ue les gens de la prévôté vienne la chercher.
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Message par Coldris de Fromart Ven 12 Nov - 10:47




La porte tarda s’ouvrir. Coldris poussa un soupir exaspéré. Elle s’ouvrit finalement pour laisser entrer Cassandre. Il la balaya de son regard glacial. C’était quoi cela, au juste ? Il serra les mâchoires et plissa les yeux : il n’aimait pas ce qu’il voyait. Ce regard fuyant, cette tête qui voulait disparaitre entre ses épaules. Tout cela puait les emmerdes à plein nez. Figé, il ne répondit pas à ses salutations. Tout ce qui lui importait c’était de savoir quelle mauvaise nouvelle allait être portée à ses oreilles. Ses mains s’étalèrent le long du plateau de son bureau, cherchant à couvrir le plus de surface possible pour s’y ancrer autant que possible. Ce « je voulais » lui bloqua la respiration. Il savait d’office qu’un  « mais » suivrait que ce serait cette partie qu’il faudrait retenir. Vouloir. Lorsque l’on voulait vraiment alors on faisait.

… Mais j'ai été méchante avec votre fille.

Et son esprit se verrouilla sur ces mots.

MÉCHANTE.
AVEC.
BÉRÉNICE.

Avec Bérénice. Avec Bérénice. Bérénice qui était si douce et charmante. Bérénice à qui l’on ne pouvait rien reprocher. Bérénice qui était si agréable. Bérénice qui avait illuminé Fromart avant qu’elle ne parte pour Aussevielle. Bérénice qui était toujours là. Bérénice qui était si forte. Bérénice dont il était si fier. Bérénice, sa merveilleuse Bérénice.

Comment ?
Comment ?
Comment pouvait-on être méchante avec elle ?
Que lui avait-elle fait pour mériter une chose pareille ?

RIEN.
Elle n’avait rien fait.
Elle avait été méchante avec gratuitement.
Avec sa fille. Avec sa propre fille.
Après tout ce qu’il avait fait pour elle.
Après avoir tenté de lui tendre la main.
Après tout cela, elle se montrait malveillante, sous son propre toit et contre sa fille !

Il n’entendit rien de tout e qui fut dit ensuite. Ses oreilles bourdonnaient du sang qui y pulsait violemment. Il attrapa la statuette qui lui servait à empêcher ses feuilles de voler et la jeta avec force dans sa direction.

— Comment oses-tu! tonna sa voix qui ferait raser les murs à tous les domestiques. Comment oses-tu ! A ma propre fille ! N’ai-je donc pas été suffisamment clair !

Il bondit sur ses pieds prenant appui sur le plateau. Derrière lui, la chaise bascula.

— Tu as osé t’en prendre à la dernière personne de cette maisonnée qui aurait pu le mériter ! A Bérénice !

Il frappa le plateau qui vibra soulevant les divers objets présents qui tintèrent sinistrement.

— Après tout ce que j’ai fait pour toi ! Après tout ce que je comptais faire pour toi ! Il attrapa le bougeoir et le projeta. Tu n’es qu’une ingrate ! Une putain de petite égoïste ingrate et arrogante qui croit tout savoir !

Elle méritait d’être défenestrée sur le champ. Oh ce qu’il en avait envie. Et la seule raison qui le retenait c’est qu’il l’apprenait de sa bouche piteuse et rien d’autre. Il s’immobilisa et la foudroya du regard.

— Regarde-moi bien, Cassandre ! Ses mains claquèrent. Tu rêves d’être pendu au fond c’est cela, n’est-ce pas ? siffla-t-il entre ses dents. Un beau collier de chanvre, les vertèbres qui craquent, le corps qui convulse… Si tu crois que je vais te faire cet honneur, tu te fourvoies.

Il avait déjà décidé qu’il ne la ferait pas exécuter. Il préférait la savoir vivre avec sa honte et ses remords.

— Alduis te fera savoir ma décision. Et ne t’avise pas de disparaitre. Où que tu sois je te retrouverai, crois-moi. Et c’est un collier de viscères que tu auras dans ce cas. Hors de ma vue maintenant !

Et si Alduis décidait qu’elle n’avait pas le droit de respirer le même air qu’eux, qu’à cela ne tienne. Cela lui était parfaitement égal. Et ce n’était pas le possible sang en commun qui y changerait quoi que ce soit.

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Message par Cassandre Velasquez Ven 12 Nov - 13:13

Cassandre tremblait de tous ses membres après le lourd aveu qu'elle venait de faire et qui scellait son destin. Son regard resta baissé à observer les fils du tapis de soie sous ses pieds. Elle sentait l'explosion arriver. Elle était inévitable. Comment allait-il réagir ? La dernière fois, pour un simple mot sur Alduis, elle avait reçu une gifle qui l'avait étalé au sol. Et aujourd'hui ? Il allait peut-être la tuer dans ce bureau. Ce serait peut-être le mieux. Au moins, Irène et les autres ne seraient peut-être pas informés. Il se contenterait de faire disparaître son corps.

lorsque l'explosion s'enclencha, la fillette rentra la tête dans les épaules, terrifiée, et n'osa plus dire un mot. S'il avait été clair. Elle savait les consignes. mais elle se trouvait être assez stupide pour être incapable de les suivre. Une statuette vola en même temps. Elle n'y réagit pas, trop figée par le cris et la menace que Coldris représentait. Il bondit sur ses pieds tout en faisant grincer le bois du bureau. Il continuait à la réprimander. Bérénice... Bérénice était aussi importante que ça pour lui ? Plus encore qu'Alduis ? Cassandre la jalousait. Est-ce que quelqu'un pourrait s'énerver comme ça pour elle ? Non, probablement. De toute manière, elle était trop méchante. détestable.  Après tout, son père avait préféré apprendre la viticulture à son frère Achille, qui détestait ça, plutôt qu'à elle qui trouvait ça passionnant et rêvait de reprendre la ferme. Il ne l'aimait peut-être pas tant que ça. il la trouvait peut-être lui aussi agaçant. Elle avait été si méchante avec Agathe. Elle n'était qu'une mauvaise fille qui ne pouvait pas s'empêcher de faire des bêtises. Elle garda toujours la tête et serra les dents en entendant Coldris s'exclamer ce qu'il souhaitait faire pour elle. Son esprit repensait à la propositions de l'apprentissage. ou aux livres. Elle était stupide. Elle en avait bien conscience.

Elle était une ingrate.
Une arrogante.
Une personne qui croyait tout savoir.
Comme Bérénice avait dit.
Comme oncle Matthieu.
Elle agissait exactement de la même manière qu'oncle Matthieu.

Oncle Matthieu...

Son regard se releva timidement, vers le plafond, à la recherche du prétendu signe divin. Qu'est-ce qu'oncle Matthieu faisait en ce moment ? Il voyageait sur un navire, quelque part entre Monbrina et Rome. Il ferait quoi à sa place ? Il prierait. Sans le moindre doute. Mais pour elle, il n'y avait plus le moindre sens à ça.

Elle était seule.
Seule avec ses erreurs.
Seule avec sa stupidité.

Un bougeoir tomba à ses pieds.
Elle ne le vit même pas arriver.
Elle restait prisonnière de ses pensée, dans l'attente de la fin de l'orage.
Ou de la fin tout court.

La voix de Coldris tonna pour lui imposer de le regarder. Elle obéit docilement, pâle, et l'entendit proclamer qu'elle rêvait d'être pendue. La fillette repensa à tout ce qu'elle a pu dire sur le sujet et ruminer. Les enfants des ries finissaient tous pendus. Simon le lui avait dit. Mais elle elle n'était plus une enfant des rues. Elle ne l'était plus.


"Non..."

Elle réussit à lâcher ce mot dans un faible murmure.

"Je.. je ne veux plus. Je.. je ne suis plus une enfant des rues."

Elle n'aurait peut-être pas dû prendre la parole. C'était sorti seul. la fillette voulut baisser à nouveau la tête mais s'en retint. Coldris ne lui avait pas accordé cette permission. Il poursuivit en annonçant qu'Alduis viendrait lui annoncer sa décision. Alduis... Son corps se mit à trembler un peu plus fort. Les souvenirs de la salle de jeux l'envahirent. C'était encore pire que la potence, ça. Alduis... Alduis n'allait-il pas la tuer ? Elle se rappela de la fureur lue dans ses yeux. Coldris ne voulait peut-être pas la pendre, mais ce n'en était pas moins une autre forme de condamnation à mort. Elle haussa les épaules. Peu importe . ce qui était fait était. Cassandre fixa à nouveau le ministre dans les yeux et répondit calmement en essayant de contrôler les tremblements de sa voix.

"Je ne fuyerai pas, messire. J'ai mal agi. j'assumerai les conséquences de mes actes."

Même si ça voulait dire mourir.
De toute façon, avant même d'entrer dans le bureau, elle se savait condamnée.

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Message par Coldris de Fromart Ven 12 Nov - 21:51




Comment avait-elle pu s’en prendre à Bérénice ? Cette question tournait en boucle dans son esprit et les étourneaux se mirent à piailler comme des banshees déchainées. Pourquoi fallait-il sans arrêt que tous le déçoivent ? Pourquoi fallait-il que dès qu’il tende la main on lui crache dedans ? Ses règles étaient pourtant simples. Il ne demandait pas grand-chose, mais non il fallait encore et encore qu’on les bafoue ! À quoi cela servait donc de se montrer courtois et charitable lorsqu’il était évident que cela n’apportait que le malheur dans son sillage. C’était fini, fini, fini ! Ils pouvaient tous aller crever comme des rats désormais !

Crever comme des rats. Comme toi, ricana la voix de son père comme une ombre tapie.

— Je ne suis plus une enfant des rues.

— Assez! tonna-t-il en frappant de nouveau le plateau tant à direction de Cassandre que de son géniteur.

Oh il ne savait pas encore à quelle sauce elle serait mangée, mais il trouverait bien. Et si Alduis souhaitait s’en débarrasser, alors grand bien lui en fasse ! Ce n’était pas lui qui verrait à y redire quoi que ce soit. Il se contenterait simplement d’effacer les traces. La chaux c’était si commode après tout. Il perçut la crainte émaner à la mention de son fils. Parfait. Qu’elle se pisse dessus si ça lui chantait. Personne ne touchait à ses enfants.

— Va t-en avant que je ne te jette de cette fenêtre, siffla-t-il dans un souffle.

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Message par Cassandre Velasquez Ven 12 Nov - 22:28

Cassandre tremblait toujours face au ministre en colère et peinait à le regarder dans les yeux. Il n'allait pas la faire pendre. quel sort comptait-il lui réserver ? Envoyer Alduis régler son compte ? Il pouvait réellement la tuer ? Dans la salle de jeux, il avait agi sur une impulsion, en colère, car il avait appris qu'on avait blessé sa sœur. Après quelques de réflexion, ça devrait passer. Il ne pouvait pas l'attaquer comme ça. Enfin, d'ici là, elle éviterait de se promener dans les rues désertes. Elle resterait dans les endroits bondées si elle sortait ou elle resterait à la maison.

La maison...

Est-ce qu'elle pouvait rentrer ?
Et si elle mettait tout le monde en danger ?
Non, Alduis ne massacrerait pas toute une famille. Pas pour elle. Quoique... Irène voudrait sûrement s'interposer si quelque chose lui arriverait. Grâce aussi peut-être. et Ingrid... Cassandre blêmit. Ingrid ! Avec toute cette affaire, Coldris allait débloquer la prévôté et les soldats pouvaient venir. Comment Ingrid se comporterait ? Etsi elle se faisait prendre ? C'était sa faute. Parsa bêtise, elle provoquait une catastrophe terrible.

Comme les portraits.

Hyriel et Eldred avaient beau critiquer que c'était Alexandre le responsable des nouveaux portraits de Sylvère et de Hyriel qui avaient été punaisés en fin d'année, ils omettaient un détail important. Si le petit esclave infirme s'était rendu au château de Frenn, c'était pour dénoncer les mauvaises farces qu'elle s'amusait à lui faire et ses sorties répétées dans la forêt. Sans compter sa rencontre avec Jérémie surprise à la taverne. C'était sa faute.

C'était sa faute les portraits.
C'était sa faute si Hyriel avait dû se cacher à Mnthoux.
C'était ainsi sa faute si l'oncle Matthieu avait pu l'arrêter.
C'était sa faute le procès.
C'était sa faute quand elle avait dit toutes ces choses horribles à Alduis.
C'était sa faute pour les méchancetés sorties tout à l'heure à Bérénice.
C'était sa faute.

Brusquement, Coldris poussa un cri de colère qui la fit émerger de sa litanie culpabilisante. Elle se recula, effrayée. La menace fit son effet et elle recula encore de quelques pas. Néanmoins, avant de partir, elle inclina poliment la tête et réussit à prononcer.


"Au revoir, messire."

Là dessus, elle se dépêcha de détala à toute hâte pour quitter enfin le château.
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Message par Éléonore de Fromart Sam 13 Nov - 1:13

Demain. Demain. Demain. 
Tout allait arriver le lendemain. 
Elle ne voulait pas y arriver. 
Elle ne voulait pas voir la déception ou la colère dans les yeux de son oncle. 
De son... père. 
Son père. 
Ce serait la première fois qu'elle le verrait depuis qu'elle avait appris. 
Il devait être furieux. 
Il devait être malade d'inquiétude, malade d'un séjour inutile à Braktenn. 
Par sa faute. 

Demain. Prétendre que cela ne la préoccupait pas eut été un odieux mensonge. Elle s'était pourtant efforcée de chasser cette pensée afin de ne pas gâcher le déjeuner. Elle… Elle était une fille atroce. Elle se détestait. Comment pouvait-elle lui faire ça après avoir soutenu l'enrôlement d'Ariste en désaccord avec lui ? Elle n'aurait rien pu faire d'autre, parce que les besoins de son Bien-nommé passaient avant tout, définitivement… Et Ariste demeurerait, dans cette affaire comme dans toutes les autres, hors de portée de tout reproche mais… Mais elle ne pouvait nié avoir trahi l'homme qui l'avait élevée cette fois-là, et c'était encore le cas cette fois, et même si c'était nécessaire, elle s'en voulait déjà énormément. 

Elle n'avait pas d'autre excuse que de privilégier son amour à tout prix. Elle n'avait aucune excuse qui l'autorise à demander son pardon. Elle savait très bien ce qu'elle faisait. Elle… qu'aurait-elle pu lui dire ? Que c'était lui qui lui avait inculqué la prudence ? Elle… elle n'aurait jamais fait en sorte de lui causer du tort… et elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour se racheter même si elle savait que la confiance était rompue à jamais. Mais elle ne pouvait pas renoncer à Coldris. Elle ne l'aurait pas supporté - n'y aurait pas survécu - et plus encore : elle avait promis de ne pas le laisser et savait qu'elle le ferait horriblement souffrir en se résignant. Et ça… ça… non.

Le mouvement de son poignard lui échappa brusquement quand la voix glaciale de Coldris lui parvint. Rattrapage maladroit, la lame glissa sur sa paume dans un juron étouffé, et elle se sentit un instant terriblement honteuse de cette nouvelle entaillle - heureusement peu profonde - et du sang qui lui coulait dans les mains avant que ce nouveau éclats de voix ne rappellent son attention. 

Attachant son mouchoir roulé autour de sa main à l'aide de dents, elle espéra de toutes ses forces qu'Alduis ne soit pas l'objet de son courroux. Elle trembla. Elle ignorait si Bérénice était présente, mais si ce n'était pas le cas et que c'était bien lui, elle ne pouvait pas le laisser, et tout ce qu'elle ressentait pour son père n'avait rien à faire là-dedans. 

Elle sortit la tête de sa chambre, puis le reste du corps, et riva son regard à la porte du bureau, et risqua quelques pas. C'était idiot, mais ce qu'elle croyait comprendre des cris la rassura : ce ne pouvait pas être lui, c'était tout ce qui comptait. Elle ne bougea cependant pas jusqu'à voir détaler une petite silhouette connue - et qui n'était effectivement pas celle d'Alduis. 

Son cœur se serra toutefois. Cela sentait le roussi pour la petite… Coldris… il n'avait tout de même pas appris ce qui s'était passé avec Alduis, n'est-ce pas ? Elle… elle ne voulait pas que cette petite finisse mal pour cela. Pas quand pour le même prix, elle, on la consolait… elle était un peu arrogante, c'était vrai, mais Éléonore ne croyait pas qu'elle puisse être vraiment mauvaise… Mais elle n'était pas Alduis, elle ne lui devait rien, et les quelques instants qu'elle était restée là figée ayant rendue impossible l'idée de la rattraper facilement, il n'y avait qu'une personne à qui elle avait besoin de penser. 

Il n'avait probablement pas envie de la voir, en réalité. Mais il fallait quand même qu'elle s'en assure. Qu'importe s'il lui hurlait dessus où si elle avait un presse-papiers à esquiver, c'était moins douloureux que de savoir qu'elle fuyait. Elle n'avait pas peur de lui. Il ne l'abandonnerait pas juste parce qu'elle se souciait de lui, si ? S'il se fâchait maintenant, cela ne voulait pas dire qu'il lui en voudrait par la suite. Elle n'avait pas peur de lui, juste de le perdre et il n'y avait pas de raison que cela arrive. Alors elle devait au moins aller voir.

Elle se décida à franchir la distance qui la séparait de la porte, et frappa. Elle déglutit en l'entendant s'agacer. Non, ce n'était peut-être pas judicieux… Et s'il l'associait au sujet qui l'avait mis en colère ? Et si… non, c'était idiot, peut-être sur l'instant mais cela passerait. 

— C'est moi, s'annonça-t-elle. Je peux entrer ?
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Message par Coldris de Fromart Sam 13 Nov - 21:59




Elle venait de quitter son bureau, mais la question tournait toujours. Elle tournerait encore longtemps, il le savait. Il ne parvenait pas à l’attraper pour la ranger avec les autres. Elle était trop vive et son esprit trop sens dessus dessous pour qu’il n’y parvienne. C’était comme essayer d’attraper un poisson dans un bocal que l’on secouait. Il n’y avait que deux solutions à cela : jeter le bocal contre le premier mur ou attendre que l’eau cesse de se mouvoir.

Ses mains se mirent à tétaniser soudainement. C’était inutile, mais il tenta d’en attraper une avec l’autre pour canaliser les tremblements lorsque l’on frappa à la porte.

— Quoi encore ! lança-t-il sèchement l’importun qui avait le culot de venir le déranger.

Il engloba son bureau d’un coup d’œil. Il détestait le voir aussi dérangé et pourtant, il n’avait qu’une envie c’était de tout jeter à terre jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien sur chacun de ses meubles. Il voulait détruire, détruire, détruire. Faire sortir toute cette rage qui montait comme une bulle de magma sur le point d’exploser.

— C'est moi. Je peux entrer ?

Éléonore ? Il laissa subitement retomber ses bras le long de son corps, désarmé par la voix de la dernière personne qu’il imaginait se trouver derrière cette porte et la première qu’il souhaitait voir.

— Oui, bien sûr, répondit-il d’une voix subitement adoucie.

Il bouillonnait toujours certes, ses mains tremblaient toujours frénétiquement, certes… Mais malgré tout, il avait l’impression que toute la pression accumulée commençait à s’échapper par l’une des plus grandes failles qu’il possédait. Alors qu’elle ouvrait la porte, il ramassa son fauteuil tombait à la renverse un peu plus tôt.

— Que puis-je pour vous ? Si vous avez envie de démolir quelque chose faites-vous plaisir. La décoration m’insupporte, commenta-t-il acidement, mais ne touchez pas au portrait.

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Message par Éléonore de Fromart Dim 14 Nov - 10:56

Éléonore avait craint que Coldris ne la renvoie sans autre forme de procès. D'autant plus suite à sa première réaction. Mais ce fut une voix dépourvue de cette première agressivité qui l'autorisa à entrer. 

Son regard ne le trouva pas dans le meilleur des états mais c'était normal : en plus d'être mauvaise conseillère, la colère était une émotion extrêmement désagréable. 

Elle referma derrière elle et fit deux pas à l'intérieur. Non, elle n'avait rien envie de démolir. Elle leva machinalement le regard vers le tableau quand il le désigna. Ils savaient tous les deux qu'elle ne se le permettrait jamais. 

— Vous n'avez qu'à organiser une bataille de farine ! proposa-t-elle avec légèreté. Cela éclaircira le tout. Mais en réalité… c'est moi qui me demandais si je pouvais faire quoi que ce soit pour vous.

Ce n'était pas la bonne manière de l'amener, mais elle ne s'était jamais retrouvée dans une telle situation : en général, elle savait ce qu'elle devait faire et ce qui pouvait apaiser son interlocuteur. Et elle savait que ce dernier ne mésinterpréterait pas sa démarche.
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Message par Coldris de Fromart Dim 14 Nov - 21:09




Coldris avait toujours du mal à se calmer. Ses mains tremblaient, réclamant les opiacés qui lui manquaient tant. Son entrée avait miraculeusement réussi à lui faire descendre d’un cran sa colère qui l’instant d’avant bouillonnée encore, prête à exploser dans une fureur noire.

Sa remarque au sujet de la farine lui arracha malgré tout un sourire et presque une ébauche de rire aux images qui se frayèrent un chemin dans le chaos qu’était son esprit. Ce qu’il pouvait l’aimer tout de même !

— Ceci dit, cela ne me semble pas très judicieux de jouer avec la farine quand les campagnes en manquent. analysa-t-il tout de même avec cette déformation toute professionnelle.

C’était plus fort que lui, dès que cela touchait à l’Empire, il ne pouvait s’empêcher d’observer les tenants et aboutissants d’une déclaration, omettant dès lors le moindre divertissement qu’il pouvait y trouver. Et pourtant les imaginer rire comme des enfants, les cheveux blanchis par la farine avait quelque chose de terriblement attrayant, il fallait l’avouer. Quant à savoir ce qu’elle pouvait faire, il avait une réponse toute faite. Sa main farfouilla son veston, puis il déposa la petite fiole bien connue sur le plateau, avant de se laisser tomber dans son fauteuil.

— Eh bien vous n’avez qu’à me servir un verre de whisky au laudanum, déclara-t-il avec une pointe de provocation. Vous pouvez aussi m’expliquer comment l’on peut se montrer odieux avec ma fille puisque vous la connaissez désormais, conclut-il acidement.

Ce n’était que maintenant qu’il était assis, le regard à hauteur de ses  mains désormais qu’il remarque le tissu qui enserrait l’une d’entre elle. Sans qu’il ne puisse le retenir, son esprit bondit au jour de son anniversaire où Alduis avait serré si fort le verre qu’il avait éclaté dans sa main… Cette main bandée, il l’avait vu un long moment.

— Vous vous êtes blessée ?

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Message par Éléonore de Fromart Dim 14 Nov - 23:16

Oui, gaspiller de la farine était un jeu profondément idiot et irrespectueux pour ceux qui en avaient besoin. Mais c'était une suggestion comme ça, pour rire, pour m'amuser, elle n'avait pas dit qu'il fallait vraiment le faire… et puis elle n'était pas certaine que tout démolir soit très judicieux non plus.

Heureusement, il n'avait pas l'air de mal prendre sa sollicitude. Sa réponse n'était pas tout à fait la plus joyeuse mais c'était assez prévisible. Eh bien, s'il n'y avait que cela pour l'aider, elle n'avait rien à y juger. Elle hocha la tête et se dirigea vers le dressoir tandis qu'il complétait. Pas gentiment, mais elle savait que cette animosité ne lui était pas destinée et elle ne lui en voulait pas. 

Elle l'interrogea silencieusement sur le wiskhy en désignant successivement les deux carafes, prit un verre et… «Je peux ? » s'enquit-elle en en désignant un second - elle aussi, elle avait franchement besoin d'un verre. Fichu mouchoir encombrant ; elle utilisa plutôt sa main gauche. Elle remplit donc deux verres. 

— J'ignore ce qui a bien pu se passer avec votre fille mais cette petite est mal dans sa peau… Je sais qu'il s'agit de vos enfants et que cela ne la justifiera pas, mais à l'entendre, on sent que c'est de là que cela vient. Alors je comprend que vous vous fichiez complètement de son état d'esprit mais si vous cherchez une explication elle est là, conclut-elle en posant son verre sur le bureau. Je suppose que vous dosez ceci tout seul, ajouta-t-elle. 

Ce n'était certainement pas ce qu'il voulait entendre mais c'était tout ce qu'elle voyait. Peut-être fallait-il seulement ne pas répondre. Ariste aurait su... Mais il ne pourrait pas lui en vouloir bien longtemps de penser que la douleur était la cause, si ?

Elle ? Blessée ? Elle baissa le regard sur sa main - ah, oui, ça… - avant de secouer la tête. 

— Dans mon orgueil, oui, cruellement. Mais ma main c'est trois fois rien, ne vous en faites pas, répondit-elle d'un ton qui se voulait rassurant.
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Message par Coldris de Fromart Lun 15 Nov - 16:50




Coldris lui avait proposé de lui servir un verre whisky à tout hasard. Un peu par provocation, il est vrai. D’ordinaire il aurait demandé à Léonilde de s’en charger, mais puisqu’elle était là et qu’elle faisait son lit, il s’était dit qu’il aurait peut-être la chance de se faire servir par la femme qu’il aimait. Or ce verre ne pouvait en être que meilleur ainsi. Il lui indiqua le plus ambré des deux, celui de Lodmé. Celui qui guérissait l’âme de ses vapeurs éthyliques.

— Bien sûr, l’invita-t-il d’un signe de la tête à défaut de pouvoir bouger dignement ce foutu bras tétanisé.

Il l’observa se saisir de sa main gauche plutôt que de la droite, bandée. Il espérait qu’elle ne soit pas trop fait mal… Cela lui rappela sa propre manie à se saisir des objets de cette même main plutôt que de l’autre dont la rigidité l’empêchait de s’étendre suffisamment.

Oui, elle était mal dans sa peau. La moitié de Braktenn devait l’être et l’autre était sans doute trop idiote pour s’embarrasser de problèmes existentiels. Et non, cela ne justifiait rien. La règle était claire. Dura lex, sed lex.

— Non, faites-le je vous prie. Je ne pourrais pas, je risque d’en mettre trop, et je ne peux pas m’endormir dans l’instant. Je vous dirai quand arrêter. Il surveilla le dosage puis reprit : La loi était claire. On ne touche pas à mes enfants. Qui plus est, Bérénice n’est pas du genre à faire des vagues. C’est même le contraire. Si quelqu’un peut apaiser une discussion, c’est bien elle. Si elle était née homme, elle aurait pu faire un excellent ambassadeur, mais au fond, c’est certainement parce qu’elle est une femme qu’elle allie si bien la douceur et la fermeté. Alors non, je suis navré, cependant cela ne m’explique pas comment une telle situation a pu se produire. Il s’interrompit pour prendre son verre et le leva en se contrôlant pour éviter d’accentuer les tremblements. A la vôtre ! Vous comptez demeurer debout ou ces fauteuils complotent également contre vous ? plaisanta-t-il avant de s’enquérir de sa main.

Il fut soulagé de voir que ce n’était visiblement rien de grave.

— Si vous souhaitez un médecin, je peux vous faire examiner par quelqu’un. Promis on ne vous saignera pas pour guérir votre hémorragie. J’espère que ce n’est pas une nouvelle attaque de ma verrerie, elle semble particulièrement agressive ces derniers mois.

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Message par Éléonore de Fromart Lun 15 Nov - 21:06

Éléonore acquiesça doucement lorsqu'il lui demanda de verser son laudanum. Bien, s'il demandait. Elle n'aurait juste pas voulu s'avancer et commettre une erreur. Elle saisit la fiole et la déboucha, non sans remarquer que sa coupure la lançait d'une manière assez horripilante quand elle pliait sa main ainsi. Mais quelle andouille, comment avait-elle réussi à se blesser si stupidement ?!

Elle inclina la fiole avec précaution - il n'aurait plus manqué de le faire couler trop vite -, et quand ce fut fait, elle la lui rendit en même temps qu'un baiser sur son front - dont elle craignit aussitôt qu'il ne le prenne mal. 

Elle récupéra son propre verre qu'elle avait été obligée de poser à défaut d'avoir une troisième main. Dans d'autres circonstances, elle se serait débrouillée avec une mais les limites de sa dextérité et le effets du manque avaient déjà été trop bien démontrée aujourd'hui et il ce n'était pas le moment de tout renverser. 

Éléonore l'écouta relancer de la manière qu'elle avait prédit. Et comme elle l'avait prédit, il ne comprenait pas ce qu'elle essayait de dire. Elle n'était pas en train de défendre qui que ce soit - quoi qu'une part d'elle en eut fort envie -, elle ne faisait qu'exposer un lien de cause à effet. 

— Sans vouloir vous fâcher : je maintiens que cela l'explique. Et c'est précisément parce que l'attitude de votre fille ne peut pas avoir recherché cela que ce ne peut-être dû qu'au mal-être de la petite. Ou de la maladresse. Je ne dis pas que c'est une raison valable - quoique pour le même prix, moi, on me console - mais c'est tout de même une raison. Comme...

Comme quand elle l'avait frappé. Comme quand elle avait comparé son meilleur ami à l'homme qui avait essayé de la tuer. Comme quand elle avait été monstrueuse avec Alduis… Comme pour ne même pas laisser à son oncle une chance d'accepter ? Ils ne pouvaient pas prendre ce risque, elle savait, mais ce ne serait jamais une assez bonne raison pour qu'il lui pardonne. Pour qu'elle se le pardonne.

Avec tout cela, elle ne remarqua pas qu'elle était restée plantée à côté de lui. À vrai dire, être debout ne la dérangeait pas, c'était se lever - le matin - qui restait une épreuve au fil des jours. Dans cette vie - celle qui avait commencé avec sa demi-mort -, elle n'était jamais sortie du lit autant de jours d'affilée. Mais ici… elle faisait ce qu'elle pouvait pour ne pas l'inquiéter. Elle contourna docilement le bureau pour prendre un siège - s'il avait dit cela, c'était qu'elle pouvait les employer, non ? - leva son verre, s'efforça de s'en tenir à une petite gorgées au lieu de le vider et la carafe avec. Plus pour endormir sa tête que sa main, d'ailleurs. 

— Un médecin pourquoi faire ? Et votre verrerie est innocente : je me suis saisie très bêtement et ma lame a dérapé. Mais je vous assure que ce n'est pas dangereux, en général cela n'arrive pas, je ne risque rien à manier cela...

Elle n'aurait pas voulu lui mentir sur la provenance de sa blessure, mais il n'aurait surtout pas fallu que lui aussi aille s'imaginer que lui laisser son arme était trop dangereux.
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Message par Coldris de Fromart Mar 16 Nov - 13:39




Il lui laissa le soin de bien vouloir verser son laudanum. Il savait parfaitement ce que cela pouvait donner dans de pareilles situations : surdosage garantie. Or, il avait absolument de ses esprits, ne serait-ce que pour écouter les témoignages des éventuels témoins et décider de la peine qu’il réclamerait. « La corde » sifflait toujours une voix caverneuse dans les tréfonds de son esprit. Néanmoins, excepté si les siens le réclamaient, il ne pensait pas s’y abaisser. Ne serait-ce que parce qu’elle avait eu le courage (ou l’inconscience) de venir le lui avouer.

Quant à son explication – qu’elle appelle cela comme elle le souhaitait – cela ne le justifiait pas. Cela ne le justifierait jamais. Et ce ne serait jamais une raison. Coldris serra les mâchoires, le regard noir. Alors c’était tout ! « Mal dans sa peau ! », mal dans sa peau ! C’était bien trop facile ! Ah que n’avait-il donc pas laissé la Prévôté retirer la garde de cette gosse à la veuve d’Aubeville ! Comment osait-elle donc se comparer à elle ! Cela n’avait strictement rien à avoir ! Sans prévenir, il se pencha en avant et balaya de son bras gauche tout ce qu’il put de son bureau, haletant de rage avant de se laisser tomber dans son fauteuil tout en récupérant son verre.

Elle ne l’aiderait donc pas sur ce point. Qu’à cela ne tienne, il rangea tout cela dans une boite et étudierait la question plus tard avec l’esprit plus lucide. Ce n’était pas contre elle qu’il en avait. Et puis, il était soudainement plus préoccupé par cette blessure que par la sienne.

— C’est que mon futur beau-père pourrait me soupçonner de vouloir devenir veuf bien trop rapidement ou d’abimer ma fiancée, plaisanta-t-il à moitié sans pouvoir contenir une aigreur du à sa colère toujours latente.

Il vida la moitié de son verre d’une traite jusqu’à ce que son gosier ne finisse par se réchauffer sous la trainée de feu qu’il venait d’avaler.

— Je n’ai pas envie que votre blessure s’infecte et que l’on finisse par vous amputer. J’ai grand besoin de vos mains pour me caresser voyez-vous et je ne saurais m’en contenter d’une seule.

Cette fois-ci il afficha un réel sourire malicieux à l’idée.

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Message par Éléonore de Fromart Mar 16 Nov - 16:09

Il n'y avait pas plus sourd que celui qui ne voulait pas entendre, et manifestement Coldris n'était pas d'humeur à comprendre. Elle se tendit devant sa démonstration de colère. 

— Ne me regardez pas comme ça : je n'y peux rien si vous cherchez des excuses valables en sachant pertinemment que vous n'en trouverez pas, soupira-t-elle sans la moindre animosité. 

Parce qu'elle savait que sur ses critères, il n'y en avait pas. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était éclaircir les circonstances. Pourquoi refusait-il de distinguer les deux ? Les circonstances, ce n'était pas "je suis désolée de l'avoir frappé", c'était "je lui ai envoyé mon poing dans la figure parce que sa tête ne me revenait pas". La qualité du motif n'avait pas à intervenir, c'étaient des faits. Enfin, ce n'était pas le moment de développer, elle avait déjà largement abusé de sa patience - si l'on pouvait employer ce mot…

Au moins cette stupide entaille eût-elle le mérite de changer le calmer un peu. Elle ne voulait pas l'inquiéter, pourtant. Et elle ne voulait surtout pas que lui aussi se mette à paniquer dès qu'elle approchait une arme. Parce que… parce qu'il n'allait pas la lui retirer, quand même ? De toute façon, il n'avait pas le droit. D'une part parce qu'il n'avait rien à lui interdire, d'autre part parce que ce poignard appartenait à Ariste et était par conséquent un objet sacré. 

Quant à l'opinion de son futur beau-père… il était certain qu'il n'approuverait toujours pas qu'elle se mette en danger, mais… à vrai dire, elle ne voulait pas imaginer le gigantisme du mépris qu'Eineld de Tianidre devrait lui vouer avant d'en venir à ne même plus soupçonner l'homme avec qui elle vivrait… Et elle ne pourrait s'en prendre qu'à elle-même s'il la détestait. Elle saurait qu'elle l'avoir mérité à bien des égards. 

Quant à sa main… brr, mais pourquoi parler tout de suite d'amputation ? C'était tellement peu commode. Quoique si renoncer à ses mains avait pu lui rendre son Ariste, elle n'aurait pas hésité une seule seconde, elle en avait tout de même besoin. Bon, s'il y tenait - et même si elle maintenait qu'elle n'avait rien -, elle verrait un médecin. Elle sourit à sa justification. Il. Était. Vraiment. Incorrigible.

— Sûr que je ne lui trouvais pas vraiment d'utilité jusqu'ici, mais maintenant que vous me rappelez celle-ci, il est évident que je ne peux prendre le risque de la perdre, répondit-elle d'un ton amusé. Puis, plus sérieusement : Cela vous rassurerait vraiment que l'on vérifie ? J'avoue, en général, je me réjouissais seulement que mes gants dissimulent le tout... Mon Oncle aurait été bien trop inquiet.

Elle regarda l'état de ses mains qu'elle n'avait pas pensé à couvrir en quittant sa chambre. Ce n'était pas faute d'avoir récupéré des gants, pourtant. C'était d'ailleurs Cassandre qui les lui avait rapportés… Elle… elle avait beau savoir qu'elle n'avait pas grand chose à dire, elle s'inquiétait tout même de ce qui allait arriver à cette petite. Bon, elle n'avait plus d'élève aux échecs, certes, et tant pis… mais… mais… mais elle n'avait pas envie qu'il lui arrive quelque chose de grave… Elle n'était pas réellement mauvaise et tout cela n'était peut-être pas aussi grave qu'il n'y paraissait, après tout...
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Message par Coldris de Fromart Mar 16 Nov - 19:55




Bien sûr qu’elle n’y pouvait rien ! Et il ne cherchait pas d’excuses ¬– c’était tout bonnement inexcusable – seulement cette explication n’était pas suffisante et qu’il trouvait cette réaction absolument illogique. Au fond ce n’était peut-être pas sa fille. De toute façon elle ne lui ressemblait pas, alors.

Il se renfrogna. Tout ce qu’il pouvait faire c’était se taire, car il savait que cette discussion n’irait nulle part. Il ne voulait pas se disputer avec Éléonore pour cela. Cela n’en valait pas la peine. Il pouvait déjà s’estimer heureux qu’elle vienne prendre de ses nouvelles après ce coup de colère qui faisait raser les murs d’ordinaire à ceux qui avaient le malheur d’en être les témoins. Et puis il y avait cette main qui le chagrinait, parce qu’elle lui rappelait Alduis et que cela avait duré de longues semaines. Certes ce n’était qu’un coup de poignard, mais dans un endroit aussi mobile, les entailles se rouvraient vite et finissaient par se salir, suinter et même se gangréner. Il ne plaisantait qu’à moitié lorsqu’il évoquait l’amputation en réalité. Et puis il aimait bien trop ses mains pour s’en passer. N’était-ce pas là un motif suffisant ?

Il répondit d’autant à son sourire : bien sûr qu’il était hors de question de la perdre et pour preuve, il déposa son verre et le sien pour les prendre entre les siennes et les embrasser.

— Je préfèrerai oui, car je sais que ma future femme partage certains de mes travers, mais je ne m’en inquiète pas outre mesure.

Le lui aurait-elle dit si cela avait été sérieux ? Aurait-elle osé à faire mander un médecin ou même un chirurgien ? Il avait ses raisons d’en douter, comme il avait ses raisons de songer qu’elle pourrait minimiser sa blessure.

— C’est sans gants que je les aime vos mains. J’aime pouvoir les baisers, les caresser, les sentir sur ma peau et me faire frémir. Vous pouvez trouver qu’elle soit à cacher, moi, je rêverai toujours de les exposer, confessa-t-il très sérieusement en les embrassant de nouveau. Puis il retourna dénoua le mouchoir avec la même délicatesse que s’il avait défait les rubans de son corsage afin d’examiner la plaie en question.

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Message par Éléonore de Fromart Mer 17 Nov - 21:02

Si cela pouvait le rassurer, il pouvait vérifier et elle verrait même tous les médecins qu'il voudrait. Parce qu'elle tenait bien à ce qu'il ne s'inquiète pas. Elle releva les yeux quand il saisit ses mains pour les embrasser. Bon, s'il préférait… Elle fronça néanmoins les sourcils : 

— Quels travers ? s'enquit-elle d'une voix intriguée. 

Non parce qu'elle ne voyait pas ce que les mœurs douteuse et le rapport à la mort peu conventionnel pouvaient faire là dedans. Quant à ses gants… Comment dire : elle les détestait autant qu'elle n'aurait pas pu s'en passer. C'était très peu commode à porter mais... Il avait beau les trouver belles comme cela… Elles ne ressemblaient à rien, ses mains. 

— Devant vous, je peux les laisser nues mais… mais je n'y peux rien, elles sont affreuses.

On le lui avait suffisamment répété pour qu'elle en soit persuadée, maintenant. Elle le laissa découvrir sa blessure. Une petite coupure de rien du tout qui suivait la direction sa ligne de tête juste plus bas, et s'étirait jusqu'au bord de sa main où, il était vrai, elle était plus profonde. Mais à peine. Cela saignait toujours… Pas assez pour inquiéter Éléonore mais assez pour l'agacer - et lui arracher une grimace. 

— Comme je disais : trois fois rien, commenta-t-elle.
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Message par Coldris de Fromart Ven 19 Nov - 12:19




Il lui faisait confiance, énormément confiance. Toutefois cela n’excluait pas le contrôle sur certains points. Notamment sur les blessures. Il avait ses raisons de se méfier et s’amusa de sa remarque.

— La débauche, bien entendu.

Il souffla de rire.

— Je crois pouvoir dire que vous seriez du genre à affirmer qu’il n’y a rien de grave tant que votre main ne pend pas par un tendon à votre poignet. Bon, c’était volontairement exagéré pour l’emphase de l’idée, mais le fond était tout de même correct. Et je ne suis pas bien sûr que vous oseriez faire quérir un chirurgien avant que cela ne gangrène. De toute façon, je pense que vous n’appréciez pas réellement les médecins, chose que je conçois entièrement.

Coldris caressait ses mains qu’il aimait avec toutes leurs imperfections qui les rendaient si uniques et désirables à la fois. C’était elle qu’il aimait. Elle n’avait pas besoin d’avoir les mains lisses de toutes ces bécasses qu’il culbutait lorsqu’il était trop éméché pour avoir un réel sens critique. Aussi lisses que leur personne insipide. Si loin de celle qu’il aimait. Comment aurait-il pu le dire différemment encore ?

— J’ignore qui vous a mis cette idée en tête, mais vous avez tort. Elles sont uniques, comme vous. Soyez fière de votre différence, au contraire, vous en ferez une force et personne ne vous attaquera jamais là-dessus.

Il caressa du bout de son pouce les différentes cicatrices qui zébraient sa peau.

— Avez-vous honte de ce qui les a provoquées ? Regrettez-vous tous ces moments ? Étaient-ce de si mauvais souvenirs ? J’ose croire qu’elles sont bien plus heureuses que celles que je cache par honte et répugnance de cette autre vie, je ne puis songer que ce soit le cas pour vous.  

Coldris les embrassa une nouvelle fois avant de défaire le mouchoir pour examiner la blessure. Le début de ligne était bien bénin, il en convenait, mais la fin s’avérait légèrement plus profonde. N’importe où ailleurs, il n’aurait pas été alerté, toutefois les mains demeuraient rarement immobiles surtout à cet endroit, la plaie risque de se rouvrir à chaque fois qu’elle bougerait sa main… D’ailleurs cela saignait encore.

— Ce n’est pas grand-chose en effet, seulement la cicatrisation risque d’être compliquée par l’endroit de votre coupure et donc de s’infecter. L’avez-vous lavé ? Écoutez, si vous ne souhaitez pas voir de médecin, je comprends parfaitement, le cas échéant je… il hésita puis tira légèrement sur ses avant-bras pour rapprocher son oreille et chuchoter la suite : vous vous souvenez du procès pour sorcellerie en décembre ? Il est en vie et se trouve au manoir. Il n’y a qu’une raison qui vous concerne : il a contracté une dette envers mon petit-fils. Il se recula puis reprit à voix haute: cessez donc de me distraire ! Et après c'est moi qui suis incorrigible ! Je disais donc que je pourrais vous y conduire ou le faire venir à votre bon gré, ma douce luciole

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Message par Éléonore de Fromart Sam 20 Nov - 14:25

Éléonore eut un léger rire, puis roula des yeux. Oui, la débauche, évidemment. Mais… l'image de sa main arrachée lui arracha une grimace. Quelle idée… Quant à appeler un chirurgien… elle ne voyait vraiment pas pourquoi elle demanderait ce genre de personne pour une égratignures… Quant à son avis sur les médecins...

— À vrai dire, je n'en sais rien. Je suis d'un naturel méfiant. Il paraît que je tiens cela de mon grand-père...

Qui était bien la dernière personne que l'on puisse accuser de l'état de ses mains. Uniques ? Ah, oui, elle aurait été très étonnée que quelqu'un soit parvenu à se faire précisément les mêmes marques idiotes. Oui, elle savait qu'il fallait assumer ses défauts pour les désamorcer mais… mais… mais… 

Non, bien sûr que non, cela n'avait rien de commun avec les siennes, elle le savait bien. Mais quelque part....Quelque part oui, elle avait honte de ce qui les avait provoquées : des erreurs. Toutes venaient d'une erreur, d'une certaine manière. Mais elle n'avait pas le droit de se plaindre, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même et à ses occupations anormales.

— Non… je… c'est seulement...

Elle sourit alors qu'il les embrassait. 

— Je vous aime, Coldris. Vous… Vous êtes tellement...

Comme la semaine précédente, elle ne parvint pas à compléter sa phrase. Parce qu'aucun mot ne le décrivait assez bien. 

Elle le laissa sagement regarder cette espèce d'égratignure qu'elle avait dans la main. Certes, l'effet n'en était pas agréable mais l'orgueil avait pris plus. Elle secoua légèrement la tête quand il lui demanda si elle avait nettoyé sa blessure. En temps normal, elle l'aurait fait, seulement…

— Pas eu le temps, avoua-t-elle. 

Et d'autres priorités, même si par bonheur ce n'était pas sur Alduis qu'il s'était fâché. Et ce n'était pas vraiment qu'elle ne voulait pas voir de médecin, c'était juste… elle se laissa entraîner en avant, se demandant un instant pourquoi le procès aurait dû être en vie. Sans se laisser le temps de complètement comprendre toutes ces informations, elle entra dans son jeu. 

— Cela va encore être de ma faute ! Eh bien je vais vous dire une chose : si vous vous laissez si facilement distraire, c'est parce que vous savez qu'il y a des sujets bien plus plaisants... répliqua-t-elle. Puis, dans un soupir résigné : Et comme je vous le disais tout à l'heure, pour le médecin, si cela peut vous rassurer cela ne me dérange pas de le voir.

Quant à l'homme dont il parlait… À vrai dire, elle n'avait guère suivi cette affaire et ne s'en portait probablement pas plus mal. Le peu qu'elle en savait provenait de fragments de conversations attrapés au vol. Mais si Coldris envisageait de la diriger vers cet individu, il devait bien y avoir une raison.
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Message par Coldris de Fromart Sam 20 Nov - 21:44




A vrai dire, lui, en était plutôt persuadé. En même temps avec ces médecins qui jugeaient préférable de vous vider de votre sang alors que vous étiez déjà épuisé… Non vraiment, il aimait autant faire confiance à son propre corps qu’à ce corps médical.

Bon elle n’avait pas l’air convaincue par son explication au sujet de ses mains. C’est qu’elle n’était pas simple à persuader sa petite luciole. Pourtant, il aurait tant aimé la voir prendre son envol en déployant ses ailes de confiance. Ah ce qu’il pouvait maudire toutes ces vilaines langues qui lui avaient coupé les plumes à force d’instiller de telles idées dans son esprit ! Il ne savait pas précisément pourquoi, car tout cela remontait à trop loin pour qu’il n’en ait des souvenirs précis, mais il avait l’impression de revoir sa sœur par moment dans certaines de ses attitudes. C’en était presque troublant et cela expliquait sans doute la curiosité initiale qui l’avait poussé à découvrir la femme qui se cachait derrière cette innocente brebis égarée dans son salon.

— Incorrigible? compléta-t-il avec un sourire en coin, on me l’a souvent dit et il semblerait que je n’ai pas fini de l’entendre.

Pour la peine il lui vola un baiser avant de vérifier l’état de ses mains. Rien de bien méchant, mais si tôt qu’elle eut répondu, il ordonna qu’on lui porte de l’alcool pour que cela fut fait. En attendant, il se devait quand même de préciser à qui il pensait comme médecin puisqu’il n’avait rien de conventionnel. Une chose était certaine malgré tout : il ne se lasserait jamais de la voir sauter à pieds joints dans son jeu sans jamais poser la moindre question ! Cela promettait des parties absolument exquises pour les innombrables journées qu’ils ne manqueraient plus de partager ensemble.

— Bien sûr que c’est de votre faute ! renchérit-il, je ne suis qu’une pauvre et innocente victime à qui vous arrachez des baisers alors même que vous avez conscience de ma faiblesse ! J’en dis que c’est déloyal

Cela pourrait continuer ainsi un long moment avec les scintillements de ses prunelles ne se calment définitivement tant il s’amusait désormais. Et dire qu’il s’était trouvé dans une fureur noire quelques instants plus tôt ! D’où tenait-elle de tels pouvoirs pour l’apaiser aussi rapidement ? Quelques minutes plus tard, le nécessaire de soin était là et Coldris s’affaira à arranger comme il le put sa main blessée.

— Je vous saurai toutefois gré de conserver vos doigts intacts pour quelques jours encore si vous le voulez bien, taquina-t-il gentiment. Surtout un en particulier il fallait dire.

Ils discutèrent encore un instant, mais il se trouvait que Coldris devait trouver sa fille afin d’en savoir plus sur cette affaire. Il ne savait pas encore ce qu’il a requérir contre Cassandre, mais il avait besoin de son témoignage pour le faire. Il embrassa amoureusement sa fiancée – non vraiment c’était toujours aussi étrange à penser – et la remercia pour… être venue et… juste être elle avant de quitter son bureau à la recherche de Bérénice.

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