[9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
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[9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
La silhouette du château des Frenn apparaissait non loin de là, dans le dos de Thierry. La bride du cheval, qui l'avait mené de son église, était attachée à la branche de l'arbre contre lequel il se tenait. il attendait nerveusement la venue d'Alexandre. Deux heures s'étaient écoulées. Aurait-il renoncé ? Avait-il pressenti le danger ? Compris que ce serait absurde de se jeter lui aussi dans la gueule du loup ? Il aurait aimé le croire mais en doutait. Alex était trop honnête et loyal pour abandonner quand une tâche lui tenait à cœur.
Les yeux portés vers le chemin, le prêtre continuait ainsi à patienter, guettant l'approche de ceux qui arrivaient, espérant surprendre une silhouette en particulier.
Les yeux portés vers le chemin, le prêtre continuait ainsi à patienter, guettant l'approche de ceux qui arrivaient, espérant surprendre une silhouette en particulier.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Alexandre ne s'imaginait pas que la traversée entière de la ville serait aussi épuisante. Son chétif corps faiblissait à chaque pas. Ses mains se mettaient même à trembler en tenant ses béquilles. A certains moments, ses pieds manquaient de se dérober. Il songeait tout le temps à Tristan pour s'encourager. Le garçon en fauteuil l'avait veillé toute la nuit - en dépit du froid glacial - lors de son exposition puis était resté avec lui pour lui tenir compagnie pendant sa convalescence. Il l'avait aussi soutenu au moment de la terrible révélation sur sa véritable filiation. Alexandre devait lui prouver qu'il méritait tous ces efforts consentis pour lui, le misérable petit avorton. Autrement, il ne serait rien qu'un ingrat.
Au long de son parcours, Alexandre avait bien essayé de demander assistance à quelques marchands ou fermiers revenant à leur propriété pour le déposer quelque part en chemin. Cela l'aurait rapproché et aurait préservé son énergie. Personne n'avait cependant voulu le conduire. En apercevant ses béquilles, son infirmité se révélait pour les gens comme une terrible malédiction. Quelques conducteurs étaient repartis sans une réponse. D’autres avaient affirmé sèchement ne jamais prendre invalide, que cela leur porterait malheur, qu'ils risqueraient de faire tourner le lait ou de pourrir les légumes. A cela se rajoutaient des gamins espiègles qui le visaient de leurs frondes, visant en particulier ses jambes. Il ne s'attarda pas sur eux, habitué de longue date à ces attaques.
Ainsi, Alexandre parvint seul, quasiment à bout de forces, au terme de son périple. Il accueillit les tours qui se dessinaient du château avec un large soulagement. Enfin, il touchait au but ! Et derrière ses murailles attendait Tristan. Pourvu qu'il aille bien !
Alors qu'il s'apprêtait à se diriger vers l'entrée, son regard surprit la présence de son père sur le côté. Adossé à un chêne, Thierry l'attendait. Un cheval paissait non loin de lui, attaché à l'arbre. Il soupira. Il avait été bien naïf de croire que son petit coup d'éclat à l'église le dissuaderait de l'arrêter. Conscient de la faiblesse, il s'approcha mais resta tendu. Pas question de se laisser persuader ou emmener !
"Je te préviens : je ne rentre pas ! Je veux voir Tristan et être sûr qu'il aille bien ! Si tu veux m'aider, raconte-moi plutôt pourquoi tu as l'air de craindre des choses pour moi si je vais là-bas !"
Au long de son parcours, Alexandre avait bien essayé de demander assistance à quelques marchands ou fermiers revenant à leur propriété pour le déposer quelque part en chemin. Cela l'aurait rapproché et aurait préservé son énergie. Personne n'avait cependant voulu le conduire. En apercevant ses béquilles, son infirmité se révélait pour les gens comme une terrible malédiction. Quelques conducteurs étaient repartis sans une réponse. D’autres avaient affirmé sèchement ne jamais prendre invalide, que cela leur porterait malheur, qu'ils risqueraient de faire tourner le lait ou de pourrir les légumes. A cela se rajoutaient des gamins espiègles qui le visaient de leurs frondes, visant en particulier ses jambes. Il ne s'attarda pas sur eux, habitué de longue date à ces attaques.
Ainsi, Alexandre parvint seul, quasiment à bout de forces, au terme de son périple. Il accueillit les tours qui se dessinaient du château avec un large soulagement. Enfin, il touchait au but ! Et derrière ses murailles attendait Tristan. Pourvu qu'il aille bien !
Alors qu'il s'apprêtait à se diriger vers l'entrée, son regard surprit la présence de son père sur le côté. Adossé à un chêne, Thierry l'attendait. Un cheval paissait non loin de lui, attaché à l'arbre. Il soupira. Il avait été bien naïf de croire que son petit coup d'éclat à l'église le dissuaderait de l'arrêter. Conscient de la faiblesse, il s'approcha mais resta tendu. Pas question de se laisser persuader ou emmener !
"Je te préviens : je ne rentre pas ! Je veux voir Tristan et être sûr qu'il aille bien ! Si tu veux m'aider, raconte-moi plutôt pourquoi tu as l'air de craindre des choses pour moi si je vais là-bas !"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
En apercevant enfin son fils apparaitre, Thierry se décolla du tronc de l'arbre et vint à sa rencontre. Pendant tout ce temps qu'il avait attendu, son esprit imaginait le gronder, lui rappeler sa place... Toutes ces résolutions s'effacèrent à l'instant où Alexandre parut. Ses bras se refermèrent autour du corps frêle du garçon.
"Idiot... Tu n'es vraiment qu'un petit idiot, mon pauvre Alex."
Sa tête se pencha. il embrassa le front chaud et humide, couvert de sueur, de son fils. Ses mains caressaient en même temps son dos. Il réfléchissait en même temps à la situation. Devait-il le ramener chez Irène ou à l'église ? L'enfermer quelque part ? Ce serait cruel. Les années effroyables de réclusion passés au monastère lui revinrent à la mémoire. Ce sentiment de solitude, d'isolement, à rendre fou. Il ne pouvait infliger un tel sévice à Alex, pas même pour le protéger contre lui-même et la société. Son regard se tourna vers le château dangereux à quelques mètres d'eux. Le mieux serait de l'accompagner, de l'encadrer... Avec son aide, son soutien, il pourrait éviter les ennuis inutiles.
Reportant son attention vers Alexandre, il releva sa tête et le regarda avec sévérité.
"Qu'a t-il donc de si important ce Tristan, d'ailleurs ? Tu en es tombé amoureux ?"
Une pointe humoristique pour détendre la situation, il n'y avait rien de mieux. A cela, il enchaina :
"Peu importe ce que vit Tristan, il ne voudrait pas qu'il t'arrive encore des ennuis. Alex... Alex, tu te souviens de ta condamnation pour avoir pénétré dans une réserve où était stocké les ouvrages interdits ? Pour un tel crime, Alex, tu aurais pu être brulé. Pour hérésie. En as tu réellement en conscience ? Souhaites-tu toujours tenter encore le diable ? Alex... Alex, je sais pour cette fille avec qui tu étais à la taverne. C'est elle qui t'a envoyé chercher des livres, n'est-ce pas ? Et tu as découvert là-bas que je détenais ce qu'elle' cherchait et trouvé le moyen d'envoyer un message via Tristan, n'est-ce pas ? J'ai aperçu Tristan devant le presbytère avant que lui et moi te rejoignons au pilori. Il montait sûrement la garde pour cette femme et je suis à peu près certain que c'est elle la responsable de l'incendie. Probablement une vengeance pour ce que je lui ai fait à la taverne pour essayer de la faire parler quand je cherchais à savoir ce qu'elle te voulait."
Tout au long de son discours, Thierry parla d'une voix presque basse, que seul son fils pouvait entendre. Devant les éléments exposés, ils ne pouvaient se permettre d'exposer de tels faits.
"Alex... Comprends-tu ? Tu es toujours en danger. Le seigneur de Frenn enquête sur l'incendie ? Plus loin tu te tiendras de lui, mieux ça vaudra."
Thierry devinait d'avance la réponse : il ne renoncerait pas.
"Idiot... Tu n'es vraiment qu'un petit idiot, mon pauvre Alex."
Sa tête se pencha. il embrassa le front chaud et humide, couvert de sueur, de son fils. Ses mains caressaient en même temps son dos. Il réfléchissait en même temps à la situation. Devait-il le ramener chez Irène ou à l'église ? L'enfermer quelque part ? Ce serait cruel. Les années effroyables de réclusion passés au monastère lui revinrent à la mémoire. Ce sentiment de solitude, d'isolement, à rendre fou. Il ne pouvait infliger un tel sévice à Alex, pas même pour le protéger contre lui-même et la société. Son regard se tourna vers le château dangereux à quelques mètres d'eux. Le mieux serait de l'accompagner, de l'encadrer... Avec son aide, son soutien, il pourrait éviter les ennuis inutiles.
Reportant son attention vers Alexandre, il releva sa tête et le regarda avec sévérité.
"Qu'a t-il donc de si important ce Tristan, d'ailleurs ? Tu en es tombé amoureux ?"
Une pointe humoristique pour détendre la situation, il n'y avait rien de mieux. A cela, il enchaina :
"Peu importe ce que vit Tristan, il ne voudrait pas qu'il t'arrive encore des ennuis. Alex... Alex, tu te souviens de ta condamnation pour avoir pénétré dans une réserve où était stocké les ouvrages interdits ? Pour un tel crime, Alex, tu aurais pu être brulé. Pour hérésie. En as tu réellement en conscience ? Souhaites-tu toujours tenter encore le diable ? Alex... Alex, je sais pour cette fille avec qui tu étais à la taverne. C'est elle qui t'a envoyé chercher des livres, n'est-ce pas ? Et tu as découvert là-bas que je détenais ce qu'elle' cherchait et trouvé le moyen d'envoyer un message via Tristan, n'est-ce pas ? J'ai aperçu Tristan devant le presbytère avant que lui et moi te rejoignons au pilori. Il montait sûrement la garde pour cette femme et je suis à peu près certain que c'est elle la responsable de l'incendie. Probablement une vengeance pour ce que je lui ai fait à la taverne pour essayer de la faire parler quand je cherchais à savoir ce qu'elle te voulait."
Tout au long de son discours, Thierry parla d'une voix presque basse, que seul son fils pouvait entendre. Devant les éléments exposés, ils ne pouvaient se permettre d'exposer de tels faits.
"Alex... Comprends-tu ? Tu es toujours en danger. Le seigneur de Frenn enquête sur l'incendie ? Plus loin tu te tiendras de lui, mieux ça vaudra."
Thierry devinait d'avance la réponse : il ne renoncerait pas.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Habitué aux reproches et critiques de son autre père, Alexandre s'attendait à une dispute. Des coups peut-être. Au moins, une gifle. Il tressaillit quand Thierry l'enlaça et lui témoigna au contraire toute son affection. Des larmes perlèrent à ses yeux. Il se laissa aller à cette démonstration d'amour qui lui faisait plaisir.
La tendresse ne dura cependant que peu de temps. Thierry redevint sérieux et commença à le raisonner. Alexandre baissa la tête. Il s'y attendait. Il ne devait pas perdre sa résolution, ne pas faiblir. A cet instant, il sursauta, comme paniqué, à la saillie du prêtre si sérieux au sujet de ses amours.
"Mais.. Non ! Non ! Je ne suis pas.. tu.. Tu es cinglé !"
Le jeune homme comprit cependant au visage de son père que celui-ci s'était amusé à le taquiner. Il soupira puis répondit d'une intonation cynique qui rappelait celui de Thierry :
"Si je suis un idiot, je dois tenir ce talent de mon cher père."
Son père l'entretint ensuite de ses divers ennuis. Alexandre pâlit en constatant que ce dernier, par des bribes, avait tout compris de son implication dans les événements et de ses relations avec Tristan et la mystérieuse femme. Il baissa la tête, honteux de se se souvenir encore de l'incendie dont il était responsable. L'intonation de Thierry trahissait son inquiétude, son désir ardent de le voir vivre. Le jeune homme en était touché de recevoir un pareil témoignage affectif.
"Papa..."
Alexandre se sentait étranglé entre sa loyauté envers Tristan et celle pour son père. Tous deux avaient œuvré pour lui. Vers qui devait-il aller en premier ? Qui le méritait le plus ? Par ailleurs, Tristan était-il réellement en danger ? Rien ne l'affirmait réellement. Seulement un soupçon du père Thierry vis-à-vis du seigneur. Si cela se trouvait, son ami allait bien était vivait heureux dans son nouvel emploi. Le doute subsistait, néanmoins. Il voulait en avoir la certitude.
"Papa.. Je sais que c'est dangereux, je ne veux pas te causer du souci... Mais Tristan m'a aidé, soutenu, consolé quand j'ai appris pour.. Je ne peux pas lui tourner le dos. J'ai besoin de savoir s'il va bien. Alors... Toi, tu as grandi dans un milieu noble, tu connais les habitudes, tu sais te tirer de ces situations complexes... Et si tu m'aidais ? Je te promets de faire tout ce que tu dis !"
La tendresse ne dura cependant que peu de temps. Thierry redevint sérieux et commença à le raisonner. Alexandre baissa la tête. Il s'y attendait. Il ne devait pas perdre sa résolution, ne pas faiblir. A cet instant, il sursauta, comme paniqué, à la saillie du prêtre si sérieux au sujet de ses amours.
"Mais.. Non ! Non ! Je ne suis pas.. tu.. Tu es cinglé !"
Le jeune homme comprit cependant au visage de son père que celui-ci s'était amusé à le taquiner. Il soupira puis répondit d'une intonation cynique qui rappelait celui de Thierry :
"Si je suis un idiot, je dois tenir ce talent de mon cher père."
Son père l'entretint ensuite de ses divers ennuis. Alexandre pâlit en constatant que ce dernier, par des bribes, avait tout compris de son implication dans les événements et de ses relations avec Tristan et la mystérieuse femme. Il baissa la tête, honteux de se se souvenir encore de l'incendie dont il était responsable. L'intonation de Thierry trahissait son inquiétude, son désir ardent de le voir vivre. Le jeune homme en était touché de recevoir un pareil témoignage affectif.
"Papa..."
Alexandre se sentait étranglé entre sa loyauté envers Tristan et celle pour son père. Tous deux avaient œuvré pour lui. Vers qui devait-il aller en premier ? Qui le méritait le plus ? Par ailleurs, Tristan était-il réellement en danger ? Rien ne l'affirmait réellement. Seulement un soupçon du père Thierry vis-à-vis du seigneur. Si cela se trouvait, son ami allait bien était vivait heureux dans son nouvel emploi. Le doute subsistait, néanmoins. Il voulait en avoir la certitude.
"Papa.. Je sais que c'est dangereux, je ne veux pas te causer du souci... Mais Tristan m'a aidé, soutenu, consolé quand j'ai appris pour.. Je ne peux pas lui tourner le dos. J'ai besoin de savoir s'il va bien. Alors... Toi, tu as grandi dans un milieu noble, tu connais les habitudes, tu sais te tirer de ces situations complexes... Et si tu m'aidais ? Je te promets de faire tout ce que tu dis !"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Grâce à son exposé, Alexandre comprenait enfin le danger auquel il s'apprêtait à se confronter. Il soupira de bonheur. Peut-être allait-il finalement accepter de retourner docilement chez Irène ? Il pria dans ce sens et déchanta. Son fils souhaitait toujours entrer chercher à voir Tristan. Il était à peine surpris. Il s'attendait à cette réaction. Son honnêteté et sa loyauté pouvaient être admirables mais elles restaient malgré tout de lourdes chaînes qui l'entravaient dans ses mouvements et ses décisions.
Thierry s'accorda un temps de réflexion. Au moins, à présent, son fils reconnaissait ses faiblesses et avoir besoin d'aide. Serait-ce une bonne idée ? Pourquoi pas ? Sous couvert d'une visite amicale, en qualité de prêtre, il pouvait se présenter au seigneur et affirmer vouloir prendre des nouvelles de son nouveau serviteur, qu'il suivait celui-ci depuis quelques temps, qu'il était son confesseur, et s'intéressait ainsi à son évolution. Ce plan se tenait.
"Nous allons nous présenter toi et moi au château, Alex, mais à une condition. Quand nous serons là-bas, j'exige deux choses de toi."
Il marqua un temps de silence puis reprit, d'une voix sévère et forte :
"Je ne veux pas entendre une seule fois le son de ta voix, sauf si on t'adresse la parole, et tu restes en permanence à mes côtés. Acceptes-tu de me faire cette promesse ?"
Si son fils se tenait à ces conditions, normalement, il devrait se tirer de cette situation.
Thierry s'accorda un temps de réflexion. Au moins, à présent, son fils reconnaissait ses faiblesses et avoir besoin d'aide. Serait-ce une bonne idée ? Pourquoi pas ? Sous couvert d'une visite amicale, en qualité de prêtre, il pouvait se présenter au seigneur et affirmer vouloir prendre des nouvelles de son nouveau serviteur, qu'il suivait celui-ci depuis quelques temps, qu'il était son confesseur, et s'intéressait ainsi à son évolution. Ce plan se tenait.
"Nous allons nous présenter toi et moi au château, Alex, mais à une condition. Quand nous serons là-bas, j'exige deux choses de toi."
Il marqua un temps de silence puis reprit, d'une voix sévère et forte :
"Je ne veux pas entendre une seule fois le son de ta voix, sauf si on t'adresse la parole, et tu restes en permanence à mes côtés. Acceptes-tu de me faire cette promesse ?"
Si son fils se tenait à ces conditions, normalement, il devrait se tirer de cette situation.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Alexandre sourit, satisfait par la proposition de son père. Il secoua la tête, prêt à accepter toutes les conditions si cela lui permettait de revoir Tristan.
"Pas de soucis ! Je ferai tout ce que tu dis, je t'assure ! Je ne parlerais pas, promis ! Je n'irai nulle part où tu ne vas pas ! Promis !"
Le jeune homme se sentait touché par toute cette sollicitude que son père savait faire preuve avec lui, capable de le comprendre, d'accepter ses choix, de lui apporter son concours même s'il désapprouvait ses projets. Il songea aux révélations de sa mère apprises hier matin et releva la tête.
"Merci, papa. Tu sais.. Hier, j'ai vu maman qui m'a parlé de votre... relation. Pourquoi tu n'as pas voulu me lire ? Quand j'ai su, je songeais à ta... réputation que tu aurais pu... Je suis soulagé que tu ais pu aimer maman et que maman aussi."
"Pas de soucis ! Je ferai tout ce que tu dis, je t'assure ! Je ne parlerais pas, promis ! Je n'irai nulle part où tu ne vas pas ! Promis !"
Le jeune homme se sentait touché par toute cette sollicitude que son père savait faire preuve avec lui, capable de le comprendre, d'accepter ses choix, de lui apporter son concours même s'il désapprouvait ses projets. Il songea aux révélations de sa mère apprises hier matin et releva la tête.
"Merci, papa. Tu sais.. Hier, j'ai vu maman qui m'a parlé de votre... relation. Pourquoi tu n'as pas voulu me lire ? Quand j'ai su, je songeais à ta... réputation que tu aurais pu... Je suis soulagé que tu ais pu aimer maman et que maman aussi."
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Thierry écouta avec satisfaction son fils s'engager à respecter ses ordres. Il fut cependant déstabilisé par les interrogations qui suivirent. Évoquer cette liaison, ses sentiments... Cela le rendait maladroit et confus. Il n'avait pas été élevé dans l'idée de les exprimer. Parfois, ceux-ci ressortaient, comme avec son fils ou Claire, mais la plupart du temps ils restaient enfermés, comme cadenassés dans son âme.
"Je... Ce n'est pas un sujet que j'aime évoquer. J'étais jeune à l'époque, craintif. Je craignais sans arrêt de retourner au monastère où j'ai été abandonné et formé. J'avais honte aussi de t'avoir laissé, d'avoir laissé à ton père violent et abusif. Pardon."
Thierry s'embrouillait dans ses explications maniant difficilement ses émotions et ses souvenirs. Il devait s'extraire de cette situation particulière. Une idée lui vint : rappeler la raison de leur véritable présence.
"Et si nous allions ? Je pense que le seigneur doit recevoir à cette heure."
Il commença à s'avancer vers le chemin, désireux de vite éloigner le sujet précédent de la mémoire de son fils, quand une brève douleur se réveilla au mollet. Le souvenir de l'attaque d'Alexandre pur s'enfuir. Il tourna la tête, remarquant les béquilles qui l'avaient blessé et arbora un rictus. malgré sa promesse, sa confiance en son jugement restait limité. Une idée lui vint alors pour le contraire à véritablement respecter ses engagements.
Revenant vers Alexandre, il le poussa en arrière.
"Je... Ce n'est pas un sujet que j'aime évoquer. J'étais jeune à l'époque, craintif. Je craignais sans arrêt de retourner au monastère où j'ai été abandonné et formé. J'avais honte aussi de t'avoir laissé, d'avoir laissé à ton père violent et abusif. Pardon."
Thierry s'embrouillait dans ses explications maniant difficilement ses émotions et ses souvenirs. Il devait s'extraire de cette situation particulière. Une idée lui vint : rappeler la raison de leur véritable présence.
"Et si nous allions ? Je pense que le seigneur doit recevoir à cette heure."
Il commença à s'avancer vers le chemin, désireux de vite éloigner le sujet précédent de la mémoire de son fils, quand une brève douleur se réveilla au mollet. Le souvenir de l'attaque d'Alexandre pur s'enfuir. Il tourna la tête, remarquant les béquilles qui l'avaient blessé et arbora un rictus. malgré sa promesse, sa confiance en son jugement restait limité. Une idée lui vint alors pour le contraire à véritablement respecter ses engagements.
Revenant vers Alexandre, il le poussa en arrière.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Le membre 'Thierry d'Anjou' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Audace' :
'Audace' :
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Alexandre sentit le trouble de son père de devoir expliquer ses sentiments et l'histoire vécue avec sa mère. Il choisit de ne pas insister et de respecter son intimité. Sa mère lui avait raconté de toute manière les faits principaux et c'était tout ce qui lui importait.
Brusquement, alors que Thierry s'avançait pour se diriger vers le château et que lui marchait ses pas, il se retourna. Intrigué, Alexandre s'immobilisa puis le vit faire un geste pour le pousser en arrière. Un sourire narquois, pétri d'insolence, se dessina sur son visage. Il n'allait pas tomber si facilement ! Éviter les bousculades et les mauvais coups des gens, c'était devenu un véritable rituel entre l'indifférence générale des passants qui l'accrochaient ou des mauvais farceurs désireux de rire aux dépens du pauvre petit boiteux.
Les béquilles solidement plantées au sol, accrochées à la terre, Alexandre resta ferma debout. Son regard flamboyait et fixait avec bravoure Thierry.
"Désolé, papa, mais ce coup-là, ça fait un peu trop longtemps qu'on me le fait ! Sois un peu original !"
Brusquement, alors que Thierry s'avançait pour se diriger vers le château et que lui marchait ses pas, il se retourna. Intrigué, Alexandre s'immobilisa puis le vit faire un geste pour le pousser en arrière. Un sourire narquois, pétri d'insolence, se dessina sur son visage. Il n'allait pas tomber si facilement ! Éviter les bousculades et les mauvais coups des gens, c'était devenu un véritable rituel entre l'indifférence générale des passants qui l'accrochaient ou des mauvais farceurs désireux de rire aux dépens du pauvre petit boiteux.
Les béquilles solidement plantées au sol, accrochées à la terre, Alexandre resta ferma debout. Son regard flamboyait et fixait avec bravoure Thierry.
"Désolé, papa, mais ce coup-là, ça fait un peu trop longtemps qu'on me le fait ! Sois un peu original !"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Thierry poussa un soupir devant l'échec de sa tentative mais ressentit malgré tout une certaine fierté d'apercevoir cette lueur combattive dans les yeux de son fils. Il le fixait avec insolence, prenait plaisir à le narguer... Il sourit.
"Tu es bien mon fils, toi !"
Il se retourna et reprit le chemin vers le château.
"'Allez, sale gosse, en route !"
"Tu es bien mon fils, toi !"
Il se retourna et reprit le chemin vers le château.
"'Allez, sale gosse, en route !"
- Spoiler:
- Suite du RP da s l'autre topic la visite du père Thierry
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
11 Septembre 1597, fin de matinée
Marguerite n'avait pas le choix : elle ne le savait que trop. Si elle hésitait, si elle faisait la moindre action susceptible de déplaire à Blanche, sa fille en pâtirait. Son cœur de mère en souffrait. Elle ne laisserait pas sa petite subir pour ses erreurs. Elle préférait se damner et se perdre si son enfant pouvait avoir la chance de bien grandir.
Depuis ce matin, Marguerite avait rassemblé des informations sur ce seigneur qu'elle devait se rapprocher. En ville, on le décrivait comme un homme intègre, plutôt sévère mais sachant être juste. Les échos des domestiques laissaient entendre un maître correct. Cela l'avait décidé à un plan d'attaque : réussir à se faire embaucher pour pouvoir farfouiller librement dans le château et localiser l'esclave Alexandre que la patronne désirait. Que savait-il pour être ainsi réclamé ? Un lourd secret, à n'en douter, mais Marguerite ne voulait pas en savoir davantage. Elle accomplirait sa mission, rien de plus.
Grimée d'une robe élimée, les cheveux mal peignés, Marguerite s'avança avec cependant une certaine inquiétude jusqu'aux portes du château. Des gardes en interdisaient naturellement le passage. Elle trembla. Saurait-elle convaincre ? Et si elle recevait des coups de bâtons ?
"Je... Votre maître est-il là, s'il vous plait ?"
Depuis ce matin, Marguerite avait rassemblé des informations sur ce seigneur qu'elle devait se rapprocher. En ville, on le décrivait comme un homme intègre, plutôt sévère mais sachant être juste. Les échos des domestiques laissaient entendre un maître correct. Cela l'avait décidé à un plan d'attaque : réussir à se faire embaucher pour pouvoir farfouiller librement dans le château et localiser l'esclave Alexandre que la patronne désirait. Que savait-il pour être ainsi réclamé ? Un lourd secret, à n'en douter, mais Marguerite ne voulait pas en savoir davantage. Elle accomplirait sa mission, rien de plus.
Grimée d'une robe élimée, les cheveux mal peignés, Marguerite s'avança avec cependant une certaine inquiétude jusqu'aux portes du château. Des gardes en interdisaient naturellement le passage. Elle trembla. Saurait-elle convaincre ? Et si elle recevait des coups de bâtons ?
"Je... Votre maître est-il là, s'il vous plait ?"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Une frêle silhouette en approche interrompt la ronde matinale des gardes. Deux d'entre eux s'approchent de la femme vêtue d'une robe très modeste, apparemment mal en point. Elle paraît très craintive et demande à voir le seigneur.
"C'est à quel sujet ?"
"C'est à quel sujet ?"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Marguerite baissa la tête pour garder une position humble et servile. Elle releva lentement la tête et murmura :
"Je cherche un emploi. Mon pauvre mari est décédé, me laissant seule avec ma petite fillette... Je savais à peine la nourrir et maintenant.. Maintenant elle est malade, elle a besoin de potions. Une voisine m'a confié que le seigneur de Frenn était d'une grande générosité. Je ne veux pas la charité ! Ne vous méprenez pas ! Mais j'ai besoin d'un emploi. Je vous en supplie, ayez pitié."
Joignant les mains l'une contre l'autre, la jeune femme simula le désespoir de la mère en détresse face à son enfant malade. Cela ne lui était pas trop dure à jouer. Il suffisait de songer à son enfant pour éprouver réellement ses sentiments. Si ces gens étaient de bons chrétiens, ils ne pourraient être insensibles à cet argument.
"Je cherche un emploi. Mon pauvre mari est décédé, me laissant seule avec ma petite fillette... Je savais à peine la nourrir et maintenant.. Maintenant elle est malade, elle a besoin de potions. Une voisine m'a confié que le seigneur de Frenn était d'une grande générosité. Je ne veux pas la charité ! Ne vous méprenez pas ! Mais j'ai besoin d'un emploi. Je vous en supplie, ayez pitié."
Joignant les mains l'une contre l'autre, la jeune femme simula le désespoir de la mère en détresse face à son enfant malade. Cela ne lui était pas trop dure à jouer. Il suffisait de songer à son enfant pour éprouver réellement ses sentiments. Si ces gens étaient de bons chrétiens, ils ne pourraient être insensibles à cet argument.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Le garde fait un simple signe de tête et envoie deux collègues prévenir le seigneur. Quelques minutes plus tard, celui-ci apparaît dans l'encadrement de la porte. Il jauge la pauvre femme en quête, lui a-t-on dit, d'un emploi. Son regard est très distant et son visage neutre, mais pas sévère. Dyonis se fait plutôt à l'écoute : si cette femme est honnête, il serait en effet chrétien et juste de lui donner les moyens de travailler.
"Il est appréciable, Madame, que vous vous mettiez si en peine de chercher un travail digne quand bien d'autres se laisseraient aller à des pratiques peu recommandables. Comment vous appelez-vous ? Quels fâcheux événements vous ont conduite dans cette situation, à ne plus pourvoir aux besoins de votre fille ?"
"Il est appréciable, Madame, que vous vous mettiez si en peine de chercher un travail digne quand bien d'autres se laisseraient aller à des pratiques peu recommandables. Comment vous appelez-vous ? Quels fâcheux événements vous ont conduite dans cette situation, à ne plus pourvoir aux besoins de votre fille ?"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Dès l'approche du noble, la tête de Marguerite se baissa. Elle obligea son regard à contempler le sol, notamment ses pieds mal si chaussés pour l'occasion. Elle ne distingua ainsi pas son visage, seulement sa silhouette, mais entendit sa voix. Il parlait bien, de manière polie et courtoise. Il se dégageait de lui une grande politesse et un grand sens de l'écoute. La femme se sentit brusquement rougir quand il évoqua les manières peu recommandables dont certaines femmes gagnaient leur vie et la louaient, elle, pour ne pas tomber dans ces travers. Quelle cruelle farce ! Elle sentait l'ironie la frapper en plein visage, plus forte qu'une claque. Elle n'osa pas relever la tête, redoutant que l'homme ne comprenne ses pensées.
"Je... Je suis bonne chrétienne, monsieur, je puis vous l'assurer."
Elle s'interrompit dans ses propos véhéments, sentant que le désespoir duquel l'avait jeté l'accusation dont il l'avait gratifié involontairement. C'était comme s'il lisait derrière le masque dont elle s'était parée. Elle se força à se contenir puis reprit d'une voix toujours hésitante :
" Je suis navrée de vous déranger avec mes problèmes. Je voudrais pouvoir me débrouiller seule mais mon époux... Mon époux est décédé il y a plusieurs mois de cela, un affreux accident, messire, qui a pourtant prouvé sa valeur. Un garçon allait être renversé par une calèche et mon mari s'est jeté au-devant pour l'en protéger."
Elle s'interrompit pour placer les mains à son image, donnant l'illusion de pleurer, voulant montrer une douleur encore tenace. Elle poursuivit :
"Il est mort sur le coup. L'enfant, lui, a survécu. Ce n'est pas très chrétien, je le confesse, mais j'ai plusieurs haï ce garçon de m'avoir pris mon époux, haï le conducteur de la calèche, le passager... J'allais me mettre à détester le monde entier et à me refermer sur moi-même mais ma mère m'a heureusement rappelé que j'avais une fille à élever, qu'elle comptait sur moi.. Je me suis ainsi relevé et j'ai vécu de petits rien, de raccommodages de vêtements, principalement. Mais Dieu semble avoir décidé de ne pas m'épargner. Alors que je réussissais à faire vivre ma fille, elle est tombée malade la semaine dernière. J'ai sacrifié mes maigres économies pour appeler un médecin. Elle est soignable, c'est sûr, mais les potions pour la guérir... Elles coûtent un prix effroyable. C'est pourquoi... "
Marguerite s'arrêta à nouveau, le regard toujours baissé, puis ajouta d'une voix suppliante :
"C'est pourquoi je cherche un emploi qui m'aidera à payer ces potions. Le docteur m'a déjà promis une réduction, par charité chrétienne, il a dit, mais je ne veux pas trop dépendre. Ca me révolte de ne pas pouvoir faire quelque chose pour ma fille. Je suis sa mère, après tout. Ca devrait être à moi, à moi seule, d'assurer sa survie."
La jeune femme releva finalement les yeux vers le seigneur, timidement, espérant avoir su monté une bonne comédie pour l'adoucir et le persuader de la faire entrer à son service.
"Je... Je suis bonne chrétienne, monsieur, je puis vous l'assurer."
Elle s'interrompit dans ses propos véhéments, sentant que le désespoir duquel l'avait jeté l'accusation dont il l'avait gratifié involontairement. C'était comme s'il lisait derrière le masque dont elle s'était parée. Elle se força à se contenir puis reprit d'une voix toujours hésitante :
" Je suis navrée de vous déranger avec mes problèmes. Je voudrais pouvoir me débrouiller seule mais mon époux... Mon époux est décédé il y a plusieurs mois de cela, un affreux accident, messire, qui a pourtant prouvé sa valeur. Un garçon allait être renversé par une calèche et mon mari s'est jeté au-devant pour l'en protéger."
Elle s'interrompit pour placer les mains à son image, donnant l'illusion de pleurer, voulant montrer une douleur encore tenace. Elle poursuivit :
"Il est mort sur le coup. L'enfant, lui, a survécu. Ce n'est pas très chrétien, je le confesse, mais j'ai plusieurs haï ce garçon de m'avoir pris mon époux, haï le conducteur de la calèche, le passager... J'allais me mettre à détester le monde entier et à me refermer sur moi-même mais ma mère m'a heureusement rappelé que j'avais une fille à élever, qu'elle comptait sur moi.. Je me suis ainsi relevé et j'ai vécu de petits rien, de raccommodages de vêtements, principalement. Mais Dieu semble avoir décidé de ne pas m'épargner. Alors que je réussissais à faire vivre ma fille, elle est tombée malade la semaine dernière. J'ai sacrifié mes maigres économies pour appeler un médecin. Elle est soignable, c'est sûr, mais les potions pour la guérir... Elles coûtent un prix effroyable. C'est pourquoi... "
Marguerite s'arrêta à nouveau, le regard toujours baissé, puis ajouta d'une voix suppliante :
"C'est pourquoi je cherche un emploi qui m'aidera à payer ces potions. Le docteur m'a déjà promis une réduction, par charité chrétienne, il a dit, mais je ne veux pas trop dépendre. Ca me révolte de ne pas pouvoir faire quelque chose pour ma fille. Je suis sa mère, après tout. Ca devrait être à moi, à moi seule, d'assurer sa survie."
La jeune femme releva finalement les yeux vers le seigneur, timidement, espérant avoir su monté une bonne comédie pour l'adoucir et le persuader de la faire entrer à son service.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Il écoute avec intérêt et compréhension le long plaidoyer de la pauvre femme. Elle évoque un accident qui aurait tué son mari et lui réclamerait de chercher un travail pour subvenir seule aux besoins de son enfant.
"J'entends tout cela. Je suis désolé de ce qu'il vous est arrivé."
Il garde les yeux posés sur elle et insiste sur la partie de ses interrogations à laquelle elle n'a pas répondu :
"Je souhaite cependant entendre votre nom."
Simple précaution. Ainsi pourra-t-il s'arranger pour éventuellement vérifier ses dires, quand il aura en sa possession les moyens de renseignement du gouvernement. Mieux vaut s'assurer qu'elle dit la vérité et n'est pas là plutôt pour quelque autre raison obscure.
"J'entends tout cela. Je suis désolé de ce qu'il vous est arrivé."
Il garde les yeux posés sur elle et insiste sur la partie de ses interrogations à laquelle elle n'a pas répondu :
"Je souhaite cependant entendre votre nom."
Simple précaution. Ainsi pourra-t-il s'arranger pour éventuellement vérifier ses dires, quand il aura en sa possession les moyens de renseignement du gouvernement. Mieux vaut s'assurer qu'elle dit la vérité et n'est pas là plutôt pour quelque autre raison obscure.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
En relevant la tête, Marguerite observa ce seigneur et note avec agrément son air courtois et aimable. il écoutait avec compréhension son histoire, soucieux de ses problèmes. Quelle bonne personne ! Cela la désolait encore plus de le manipuler ainsi. Il insistait pour connaitre son identité. Elle le comprenait. Elle avait déjà réfléchi au problème, comme Blanche le lui avait bie recommandé de trouver un moyen pour que son nom d'emprunt reçoive une confirmation. Elle hésita quelques instants tout de même. Le mensonge la mettait si mal à l'aise. Elle qui se félicitait jusque là de n'avoir jamais menti...
"Je me nomme Marguerite Dubuisson."
Elle utilisait un nom et une histoire déjà existante. La véritable Marguerite Dubuisson vivait dans un quartier près du marché mais été partie à la campagne trouver un emploi suite au décès prématuré de soin époux. Cet accident relaté à l'instant n'était point une invention. Elle se servait de la vie de cette femme pour broder son mensonge. Elle s'était arrangée au matin avec sa belle-mère qui gardait sa petite-fille de onze ans, une enfant en pleine santé, qui avait accepté de valider sa fable si on venait l'interroger à ce sujet. pour l’encourager, Marguerite avait donné cinq cent rilchs, confiés par Blanche, ajouté à la promesse de recevoir les gages versés au nom de sa belle-fille. Tout était bien arrangé. Le baron ne pourrait pas soupçonner une mauvaise intention.
"Je demeure dans une maison près du marché."
"Je me nomme Marguerite Dubuisson."
Elle utilisait un nom et une histoire déjà existante. La véritable Marguerite Dubuisson vivait dans un quartier près du marché mais été partie à la campagne trouver un emploi suite au décès prématuré de soin époux. Cet accident relaté à l'instant n'était point une invention. Elle se servait de la vie de cette femme pour broder son mensonge. Elle s'était arrangée au matin avec sa belle-mère qui gardait sa petite-fille de onze ans, une enfant en pleine santé, qui avait accepté de valider sa fable si on venait l'interroger à ce sujet. pour l’encourager, Marguerite avait donné cinq cent rilchs, confiés par Blanche, ajouté à la promesse de recevoir les gages versés au nom de sa belle-fille. Tout était bien arrangé. Le baron ne pourrait pas soupçonner une mauvaise intention.
"Je demeure dans une maison près du marché."
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Alors que le seigneur était en conversation avec une pauvresse, des claquements de sabots se firent entendre et soulevèrent la poussière sur la route qui menait au domaine. La femme et le baron pourront voir arriver un équipage aux armoiries de Sa Majesté le roi. Dans un hennissement cru, les montures cessèrent leur course sous l'impulsion des rênes. Un homme descendit et, sans se préoccuper d'interrompre la conversation, s'avança vers Dyonis. Il lui tendit un message enroulé dans son étui et clama :
-- Messire Dyonis Howksley de Frenn. Vous êtes par la présente mandé au palais royal ce soir. Vous trouverez le détail de l'affaire dans ce courrier.
-- Messire Dyonis Howksley de Frenn. Vous êtes par la présente mandé au palais royal ce soir. Vous trouverez le détail de l'affaire dans ce courrier.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Dyonis hoche la tête, sans rien monter de sa méfiance et la dissimulant derrière la politesse administrative. Il répète simplement :
"Marguerite Dubuisson. Entendu."
Arrivent alors les soldats du roi qui l'invitent au palais le soir même. Le cœur du baron bondit et une vague de chaleur, due au stress, le traverse. C'est certainement le résultat du travail de sa complice. Ce soir, il saura. On bien il obtiendra les sommets tant espérés, ou bien tout sera brisé. Il se concentre. Ne rien laisser paraître et demeurer procédurier. Il fait signe à un de ses hommes de se saisir de la lettre dans son étui et de la lui ouvrir. Le commis déplie la feuille et la tient devant les yeux du seigneur pour qu'il puisse lire :
"Messire Howksley de Frenn,
De grands changements vont avoir lieu dans le gouvernement. Votre présence est requise pour ce soir."
Il acquiesce. Son homme range la feuille et Dyonis et il salue courtoisement les soldats. Puis il se retourne vers Marguerite.
"Entrez. Nous allons réfléchir plus avant à ce que vous pourriez faire comme travail."
"Marguerite Dubuisson. Entendu."
Arrivent alors les soldats du roi qui l'invitent au palais le soir même. Le cœur du baron bondit et une vague de chaleur, due au stress, le traverse. C'est certainement le résultat du travail de sa complice. Ce soir, il saura. On bien il obtiendra les sommets tant espérés, ou bien tout sera brisé. Il se concentre. Ne rien laisser paraître et demeurer procédurier. Il fait signe à un de ses hommes de se saisir de la lettre dans son étui et de la lui ouvrir. Le commis déplie la feuille et la tient devant les yeux du seigneur pour qu'il puisse lire :
"Messire Howksley de Frenn,
De grands changements vont avoir lieu dans le gouvernement. Votre présence est requise pour ce soir."
Il acquiesce. Son homme range la feuille et Dyonis et il salue courtoisement les soldats. Puis il se retourne vers Marguerite.
"Entrez. Nous allons réfléchir plus avant à ce que vous pourriez faire comme travail."
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Marguerite frissonnait, redoutant d'être démasquée malgré les précautions prises pour camoufler sa fausse identité. A cet instant arriva au galop des soldats. Des émissaires même du Roi. Sous le choc, elle signa, par réflexe. Dans quel chemin avait-elle donc été jeté ? Une affaire politique, réellement ? Serait-ce pour cela que sa patronne voulait récupérer ce curieux esclave dont elle ne connaissait qu'une particularité : son infirmité. Saurait-il des choses compromettantes sur le seigneur ? Sa patronne allait-elle s'en servir directement ou les revendre ? Marguerite détestait cela. Elle se sentait mal à l'aise. Elle voulait fuir. Mais sa fille... Sa petite fille... Sa précieuse vie était suspendue à ses actions.
Ainsi, malgré la peur, Marguerite s'efforça de garder le dos droit, fixant la silhouette de son interlocuteur qui examinait la missive qu'on venait de lui remettre. Elle attendit patiemment qu’il s'intéresse à nouveau à elle. Quand cela se produisit, elle esquissa un petit sourire. Il l'invitait à entrer.
Là-dessus, elle le suivit.
Ainsi, malgré la peur, Marguerite s'efforça de garder le dos droit, fixant la silhouette de son interlocuteur qui examinait la missive qu'on venait de lui remettre. Elle attendit patiemment qu’il s'intéresse à nouveau à elle. Quand cela se produisit, elle esquissa un petit sourire. Il l'invitait à entrer.
Là-dessus, elle le suivit.
- Spoiler:
- Tu ouvres un autre topic pour l'accueillir peut etre là ?
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Ok ! J'ai ouvert une partie ici, pour l'accueil de Marguerite et ses recherches plus tard au sein du château : https://lapourpreetlaroue.forumactif.com/t139-11-septembre-avec-marguerite
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
11 Septembre 1597, milieu de l'après-midi
Dissimulé derrière les bosquets, à bonne distance du château afin de ne pas attirer les regards suspects des gardes, Bastien attendait avec patience que quelque chose ne bouge enfin. Il savait la tâche longue et qu'il serait fort possible de ne rien glaner aujourd'hui. Néanmoins, Marguerite réussirait au moins à le prévenir si elle avait su se faire embaucher. De là, ils mettraient un plan de bataille sur pied en fonction de la place que Dyonis lui aurait attribué.
Après plusieurs heures tapies dans les fourrés, Bastien ne se souciait pas de ses membres ankylosés. Au service de Héra, il avait connu d'autres sévices et surtout nombreuses humiliations. Blanche se révélait bien plus humaine. Quel bonheur que la patronne soit partie en lui laissant les responsabilités de l'établissement. Si douce, si gentille, si généreuse... Pour elle, Bastien se damnerait.
En calculant les risques et les possibilités de gain, Bastien estima favorable de s'avancer. Ils avaient convenu que Marguerite le présenterait comme son frère. Or, un frère venant s'enquérir de sa sœur, n'y avait-il rien de plus naturel ? Confiant, il s'avança vers l'entrée, vêtu de so habit habituel, fort élégant.
"Bonjour, messiers, navré de vous déranger dans votre service mais je viens aux nouvelles de ma sœur. Marguerite Dubuisson, cela vous dit quelque chose ? Elle devait se présenter ici pour demander un emploi. Il y a si longtemps qu'elle est partie.. je sais que ce n'est plus une enfant, qu'elle est apte à se débrouiller seule mais.. Ah ah ! Les grands frères restent toujours des grands frères, que voulez-vous ?"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
L'un des gardes interrompt sa ronde en voyant arriver un très charmant homme. Il s'approche et écoute sa requête : sa sœur. Ce serait donc cette pouilleuse venue demander un emploi un peu plus tôt ? Le soldat fronce les sourcils et considère la vêture du visiteur : rien de suspect apparemment.
"Je vais en informer le seigneur de Frenn."
Mais à peine a-t-il prononcé ces mots que justement, le baron apparaît, avec Marguerite dans son sillage. De sa démarche toujours un peu sévère, Dyonis approche de Bastien et de ses gardes. Il adresse un salut poli au visiteur puis demande à ses agents :
"Qui est ce messire ?"
"Le frère de Madame, a-t-il dit." répond le garde en désignant Marguerite.
"Ah. C'est vous. Bienvenue, alors." reprend le seigneur en considérant l'homme de passage. "Venez-vous ainsi de loin ? Puis-je connaître votre nom et votre état ?"
Il est curieux de savoir quel genre de vie et d'office peut occuper le frère, qui a l'air plutôt bien mis de sa personne, alors que la sœur a eu autant de misère et semblait si pauvre.
"Je vais en informer le seigneur de Frenn."
Mais à peine a-t-il prononcé ces mots que justement, le baron apparaît, avec Marguerite dans son sillage. De sa démarche toujours un peu sévère, Dyonis approche de Bastien et de ses gardes. Il adresse un salut poli au visiteur puis demande à ses agents :
"Qui est ce messire ?"
"Le frère de Madame, a-t-il dit." répond le garde en désignant Marguerite.
"Ah. C'est vous. Bienvenue, alors." reprend le seigneur en considérant l'homme de passage. "Venez-vous ainsi de loin ? Puis-je connaître votre nom et votre état ?"
Il est curieux de savoir quel genre de vie et d'office peut occuper le frère, qui a l'air plutôt bien mis de sa personne, alors que la sœur a eu autant de misère et semblait si pauvre.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Bastien demeura silencieux et fit quelques pas en arrière pour parasite inoffensif et montrer attendre la réponse à sa requête. A sa surprise, il n'eut pas à patienter longtemps : Marguerite arrivait, arborait toujours cet air d'humilité et de résilience dont elle était coutumière, accompagné d'un homme aux crochets. Il semblait le maître ici. Avait-elle réussi ? L'embauche était-elle effective ? Bastien garda son calme. Les réponses viendraient seules.
Quand le noble s'adressa à lui, Bastien s'inclina avec politesse :
"Bien le bonjour, seigneur, je me nomme Bastien Sicognac, le frère de Marguerite, oui. Je vis et travaille à plusieurs lieux de là, dans une toute autre ville, assez proche de notre village natal, où j'ai eu la chance de trouver un emploi chez un notaire. J'ai tout abandonné quand ma sœur m'a écrite quelques jours à peine pour évoquer sa situation... Elle est désespérée, m'appelait enfin à l'aide. Mais j'ai de si faibles gages et j'ai aussi une famille, une femme, de nombreux enfants... On ne peut déshabiller Pierre pour habiller Paul, n'est-ce pas ? Je ne savais que faire quand elle a eu l'idée de venir vous demander un emploi. Vous.. Vous avez accepté ?"
Bastien parlait avec une agitation fébrile, laissant à croire qu'il était réellement dans la peine pour cette pauvre sœur, déchiré entre ses obligations de père et ses liens fraternels. Son regard se posa en même temps vers Marguerite. Pourrait-il lui parler seul à seule ? Il eut une idée. L'homme s'avança et serra Marguerite dans ses bras. Ses bras mains caressèrent sa chevelure, obligeant sa tête à s'appuyer contre son épaule.
Il s'écria :
"Ah, ma petite sœur, quel souci tu me causes !"
Sa tête se baissa et ses lèvres murmurèrent à l'oreille de Marguerite :
"As-tu déjà appris quelque chose ?"
Simulant la sœur soumise au frère, Marguerite se laissa prendre par Bastien puis opina brièvement de la tête à la question posée. Elle chuchota :
"Ils ne sont pas là. Un cardinal les a a acheté."
Quand le noble s'adressa à lui, Bastien s'inclina avec politesse :
"Bien le bonjour, seigneur, je me nomme Bastien Sicognac, le frère de Marguerite, oui. Je vis et travaille à plusieurs lieux de là, dans une toute autre ville, assez proche de notre village natal, où j'ai eu la chance de trouver un emploi chez un notaire. J'ai tout abandonné quand ma sœur m'a écrite quelques jours à peine pour évoquer sa situation... Elle est désespérée, m'appelait enfin à l'aide. Mais j'ai de si faibles gages et j'ai aussi une famille, une femme, de nombreux enfants... On ne peut déshabiller Pierre pour habiller Paul, n'est-ce pas ? Je ne savais que faire quand elle a eu l'idée de venir vous demander un emploi. Vous.. Vous avez accepté ?"
Bastien parlait avec une agitation fébrile, laissant à croire qu'il était réellement dans la peine pour cette pauvre sœur, déchiré entre ses obligations de père et ses liens fraternels. Son regard se posa en même temps vers Marguerite. Pourrait-il lui parler seul à seule ? Il eut une idée. L'homme s'avança et serra Marguerite dans ses bras. Ses bras mains caressèrent sa chevelure, obligeant sa tête à s'appuyer contre son épaule.
Il s'écria :
"Ah, ma petite sœur, quel souci tu me causes !"
Sa tête se baissa et ses lèvres murmurèrent à l'oreille de Marguerite :
"As-tu déjà appris quelque chose ?"
Simulant la sœur soumise au frère, Marguerite se laissa prendre par Bastien puis opina brièvement de la tête à la question posée. Elle chuchota :
"Ils ne sont pas là. Un cardinal les a a acheté."
- Spoiler:
- On va tester encore la chance de Dyonis. Est-ce qu'il pourrait entendre ce que les espions se murmurent vu qu'il n'est pas si loin ?
[Question : Dyonis peut-il entendre la conversation ?
Réussite (Dyonis peut surprendre - échec : il n'entend rien du tend ou ne prête pas attention]
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
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'Audace' :
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