[9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
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Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Tout en continuant à tenir Marguerite, Bastien réfléchissait aux informations que celle-ci venait de lui apprendre. Les esclaves vendus hier au marché ne se trouvaient pas au château en possession de Dyonis. Comment était-ce possible ? Blanche avait dit... Elle avait assisté, impuissante, à la victoire de l'intendant. Quelque chose clochait. Son regard devint soupçonneux. Marguerite mentirait-elle ? Voulait-elle les doubler ? Ce serait stupide. La vie de sa petite était pourtant en jeu. Par pridence, il décida de le lui rappeler. Ses ongles entrèrent alors dans la peau dos de la jeune femme.
Il lui murmura à l'oreille :
"Ne mens pas. Tu sais ce qui arrivera si..."
Mal à l'aise, Marguerite blêmit puis répondit :
"Je sais. Je ne mens pas. Je le jure sur la vie de Lucie."
Bastien était quasi certain de sa loyauté. Elle avait trop à perdre pour lui mentir et le manipuler. En ce cas, il n'aurait qu'à faire tout à l'heure un tour aux marchés aux esclaves et s'informer de la vente de la veille. On lui apprendra le nom de celui aynat acheté les deux esclaves et il n'aurait qu'à les retrouver lui-même. En attendant, Marguerite resterait là. Si Dyonis arrivait à les récupérer avant lui, elle agirait comme ils l'avaient préalablement décidé.
Il lui murmura à l'oreille :
"Ne mens pas. Tu sais ce qui arrivera si..."
Mal à l'aise, Marguerite blêmit puis répondit :
"Je sais. Je ne mens pas. Je le jure sur la vie de Lucie."
Bastien était quasi certain de sa loyauté. Elle avait trop à perdre pour lui mentir et le manipuler. En ce cas, il n'aurait qu'à faire tout à l'heure un tour aux marchés aux esclaves et s'informer de la vente de la veille. On lui apprendra le nom de celui aynat acheté les deux esclaves et il n'aurait qu'à les retrouver lui-même. En attendant, Marguerite resterait là. Si Dyonis arrivait à les récupérer avant lui, elle agirait comme ils l'avaient préalablement décidé.
[lancer de dés : Dyonis entend-il cette partie-ci de la conversation ?]
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Le membre 'Blanche des Roses' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Audace' :
'Audace' :
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Haha oui pour le coup, pas de chance pour moi
"Clerc de notaire. Fort bien." apprécie le seigneur avant de répondre à Bastien : "Soyez rassuré, votre sœur est en effet embauchée et je suis sûr qu'elle fera de l'excellent travail."
Il préfère ensuite se retirer pour laisser le frère et la sœur à leurs retrouvailles. Ils ont l'air d'avoir beaucoup de choses à se confier. Dyonis retourne à l'intérieur après un rapide salut à Bastien. Il sait que la conversation une fois achevée, Marguerite reviendra auprès des fermières pour commencer son travail.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Eh eh ! Faut bien que la chance tourne à un moment
Sans se détacher de Marguerite qu'il gardait sous coupe, Bastien observa le noble qui s'éloignait et les laissait seuls. Il retint difficilement le sourire narquois de satisfaction qui commençait à se dessiner sur son visage. Quelle profonde naïveté dont faisait preuve celui-là ! Il se faisait aussi facilement manipuler qu'un enfant ! Pour de peu, Bastien aurait éclaté de rire. Si cette histoire se poursuivait de cette manière, récupérer le garçon en béquille allait être trop simple. Il aurait apprécié un peu éfi, quelque chose qui puisse mettre son intelligence à l'épreuve.
Une fois le seigneur parti, il reporta son attention sur Marguerite et murmura :
"Souviens-toi, le moindre écart, la moindre imprudence, la moindre déception... Ce sera ta fille qui payera. Toi qui est fervente chrétienne, tu dois te souvenir de cette psaume : les enfants paieront pour les crimes de leurs parents."
Marguerite pâlit mais ne répondit pas, se contentant d'opiner de la tête. Bastien la relâcha ensuite et lui donna une petite tape, en apparence amicale, sur la tête.
"Je ne vais pas te déranger plus longtemps, sœurette ! Tu dis avoir à faire ! Prends soin de toi !"
Sur ces paroles, il fit demi-tour puis salua poliment mes gardes avec jovialité.
"Une bonne journée à vous, messieurs !"
Pendant que Bastien se pressait de revenir en ville commencer l'enquête au marché des esclaves, Marguerite se retourna et s'éloigna vers le château afin de se mettre au travail pour laquelle on l'avait embauché.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Après le départ du seigneur, retourné à ses activités sans écouter la conversation, les soldats saluent avec diligence le départ de l'homme. Ils rouvrent les portes à Marguerite pour qu'elle retourne à ses besognes.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
12 Septembre 1597, une heure avant l'aube
Alexandre n'avait pas dormi de la nuit mais ne ressentait pas encore l'épuisement. Son esprit, concentré par le sauvetage de son père des geôles de la prévôté, mobilisait toutes ses forces et son attention. Ses muscles lui rappelaient régulièrement sa grande faiblesse mais il s'obligeait à endurer. Il devait tenir bon. Pour son père !
En quittant la taverne de l'Ours Noir peu après minuit, Alexandre ne savait pas bien si Émeline était fiable ou non. On pouvait dire ce qu'on voulait dans un entretien puis agir différemment. Il valait mieux mettre en branle son second plan. Dans le meilleur des cas, son père recevrait deux soutiens dont un serait d'un poids écrasant. Son cœur se serra à la perspective de revoir l'homme responsable de sa condamnation. Comment serait-il reçu ? Alexandre était lui heureux d'avoir encore une occasion de discuter ensemble, en tête-à-tête et espérait l'impressionner, lui montrer qu'il avait enfin muri.
Après deux bonnes heures de marche, Alexandre arriva en vue du château où son destin avait bousculé deux jours plus tôt. Il s'arrêta à un rocher pour se reposer quelques minutes puis s'avança vers l'entrée. Il croisa le regard des gares puis adressa un salut très humble, accompagné d'un sourire compatissant.
"Bonjour, messieurs, je souhaiterais solliciter une audience auprès du seigneur de Frenn. C'est au sujet d'une affaire importante, urgente et confidentielle.
Alexandre n'avait pas dormi de la nuit mais ne ressentait pas encore l'épuisement. Son esprit, concentré par le sauvetage de son père des geôles de la prévôté, mobilisait toutes ses forces et son attention. Ses muscles lui rappelaient régulièrement sa grande faiblesse mais il s'obligeait à endurer. Il devait tenir bon. Pour son père !
En quittant la taverne de l'Ours Noir peu après minuit, Alexandre ne savait pas bien si Émeline était fiable ou non. On pouvait dire ce qu'on voulait dans un entretien puis agir différemment. Il valait mieux mettre en branle son second plan. Dans le meilleur des cas, son père recevrait deux soutiens dont un serait d'un poids écrasant. Son cœur se serra à la perspective de revoir l'homme responsable de sa condamnation. Comment serait-il reçu ? Alexandre était lui heureux d'avoir encore une occasion de discuter ensemble, en tête-à-tête et espérait l'impressionner, lui montrer qu'il avait enfin muri.
Après deux bonnes heures de marche, Alexandre arriva en vue du château où son destin avait bousculé deux jours plus tôt. Il s'arrêta à un rocher pour se reposer quelques minutes puis s'avança vers l'entrée. Il croisa le regard des gares puis adressa un salut très humble, accompagné d'un sourire compatissant.
"Bonjour, messieurs, je souhaiterais solliciter une audience auprès du seigneur de Frenn. C'est au sujet d'une affaire importante, urgente et confidentielle.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- MDR mais il revient encore vers son bourreau
On frôle le syndrome de Stockholm
Depuis la passerelle, un soldat qui fait une ronde aperçoit le béquilleux en contrebas. Il se penche et l'écoute, tout en le dévisageant : il ne faut pas longtemps pour reconnaître l'un des deux esclaves dont une bonne partie de la ville a parlé l'avant-veille, suite à leur procès. Attirés par l'attitude de leur collègue, trois autres gardes arrivent. Si les uns écoutent attentivement le garçon, d'autres pouffent.
"Mais écoutez-le celui-là ! Une affaire importante et confidentielle, pour qui tu te prends, du gland ?!
- Et d'abord, que fait un esclave tout seul dehors si tôt le matin ? Quelque chose me dit que tu as découché. Est-ce que ton maître est seulement au courant ?"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Mais grave, oui
Après niveau bourreau, quand on voit son maitre, il a de quoi préférer Dyonis, Alex T__T
Alexandre s'attendait à cette réaction des gardes, si similaire à celle que lui avaient servi ceux à l'entrée de la prévôté. Durant son ascension jusqu'au château,, il s'était préparé et inventé une stratégie pour passer cet obstacle. Son visage se fit misérable, s'obligea à laisser apparaitre quelques larmes, puis il murmura en suppliant :
"Pitié ! Je... je suis l'esclave du cardinal Matthieu Cassain et... et... Il trouve suspect toute l'affaire du procès, mon arrestation. Il..? il soupçonne le seigneur de Frenn de pas être net, déjà que... déjà que quand il m'a négocié à l'intendant Guillaume qui venait de m'acheter, il.. il a sous-entendu que le Seigneur de Frenn, du fait de son infirmité, allait éveiller les démons. Il s'est retenu sur le marché. seul avec lui, il.. Il a clairement déclaré que... que le Seigneur de Frenn était corrompu, que c'était un monstre, comme moi, comme tous les infirmes, qu'il ne comprenait pas le Roi de laisser... de laisser des gens comme ça dans la noblesse qui est censée montrer l'exemple. Il m'a pressé de questions toute la journée, hier. J'ai tenu bon. Je n'ai rien confessé sur le seigneur de Frenn, absolument rien malgré la colère de plus en plus véhémente de mon maître. Mais il a dit.. il a dit alors que je serai déferré demain, c'est à dire aujourd'hui à la prévôté et me faire soumettre à la question. Là, oui, j'avoue, je me suis sauvé cette nuit, pas seulement pour moi, mais pour le seigneur de Frenn aussi ! Je ne veux pas dire de mauvaises choses sur lui ! Par pitié ! Je vous en supplie, par pitié, si vous tenez à l'intégrité et l'honneur de votre maître, laissez-moi l'informer du danger qu'il court !"
Alexandre tremblait intérieurement que son histoire ne les persuade pas. Au travers de ce discours qu'il fabriquait de manière décousu, il s'accordait une brève pause pour renifler et y mêler ainsi du sentiment. Pourvu qu'ils gobent ses mensonges ! Il devait entrer et parler au baron ! Absolument ! La liberté de son père était peut-être attaché à son crochet et il ferait tout pour la conquérir.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Quelque chose échappe aux soldats : pourquoi cet esclave voudrait-il protéger l'homme qui l'a fait condamner ? Il devrait se réjouir au contraire de le mettre dans la panade et n'aurait pas besoin d'être torturé pour cela. Non, le gamin a probablement quelque chose à y gagner. Quoi ? Les gardes l'ignorent. Déjà, l'un d'eux s'emporte :
"Va-t-en donc ! Qui nous dit que tu n'essaies pas simplement de ruser pour t'extraire à la justice ? Fiche le camp et retourne vite chez ton maître avant qu'on ne te dénonce comme esclave évadé !"
Soudain, son collègue l'interrompt : si précisément ce garçon est en fuite, il ne serait pas ouvertement venu se dénoncer de la sorte. Il est peut-être honnête et a des renseignements importants sur le seigneur. Ce serait à Dyonis d'en juger. Plus calme que son confrère, il dit à Alexandre :
"Attends là."
L'homme part informer le châtelain. Ce dernier est encore sous le coup des émotions de la soirée de la veille, réfléchissant à ce prisonnier interpellé, à sa rencontre avec le bien étrange Ulysse, et à la question de savoir s'il était stratégique ou non de protéger Lucie et de la tirer de prison. Là dessus, on vient l'informer de la présence d'un esclave en fuite qui aurait de sérieux renseignements à son sujet. Allons bon ! Se retrouver avec un évadé sur les bras et des affaires de bondieuseries. De mauvaise humeur, Dyonis sort et se dirige vers le seuil de son domaine.
Il y découvre Alexandre, fatigué et appuyé sur ses cannes.
"Toi..."
Pourquoi revenait-il encore, celui-là ? Quelle nouvelle idée a-t-il en tête ? Le Premier Conseiller aurait préféré attendre l'occasion idéale pour profiter de quelque décret afin de récupérer légalement les deux esclaves. Mais qu'a encore inventé le béquilleux, avec en prime une fuite ! Il fait signe à ses gardes de les laisser seuls, croise les bras et le fixe.
"Je t'écoute."
"Va-t-en donc ! Qui nous dit que tu n'essaies pas simplement de ruser pour t'extraire à la justice ? Fiche le camp et retourne vite chez ton maître avant qu'on ne te dénonce comme esclave évadé !"
Soudain, son collègue l'interrompt : si précisément ce garçon est en fuite, il ne serait pas ouvertement venu se dénoncer de la sorte. Il est peut-être honnête et a des renseignements importants sur le seigneur. Ce serait à Dyonis d'en juger. Plus calme que son confrère, il dit à Alexandre :
"Attends là."
L'homme part informer le châtelain. Ce dernier est encore sous le coup des émotions de la soirée de la veille, réfléchissant à ce prisonnier interpellé, à sa rencontre avec le bien étrange Ulysse, et à la question de savoir s'il était stratégique ou non de protéger Lucie et de la tirer de prison. Là dessus, on vient l'informer de la présence d'un esclave en fuite qui aurait de sérieux renseignements à son sujet. Allons bon ! Se retrouver avec un évadé sur les bras et des affaires de bondieuseries. De mauvaise humeur, Dyonis sort et se dirige vers le seuil de son domaine.
Il y découvre Alexandre, fatigué et appuyé sur ses cannes.
"Toi..."
Pourquoi revenait-il encore, celui-là ? Quelle nouvelle idée a-t-il en tête ? Le Premier Conseiller aurait préféré attendre l'occasion idéale pour profiter de quelque décret afin de récupérer légalement les deux esclaves. Mais qu'a encore inventé le béquilleux, avec en prime une fuite ! Il fait signe à ses gardes de les laisser seuls, croise les bras et le fixe.
"Je t'écoute."
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Alexandre baissa la tête en entendant les gardes le rudoyer, ne croyant visiblement pas à sa version. Il était déçu. Il croyait son plan abouti. Finalement, il était encore bien naïf ! Le jeune homme s'apprêta à tourner les talons quand des hommes l'arrêta et lui demanda d'attendre. Aurait-il finalement réussi finalement ? Une lueur d'espoir se réanima et qui s’avéra couronné de succès quand le seigneur de Frenn parut. une véritable expression de joie pure illumina son visage.
Très poli, Alexandre s'inclina avec respect et humilité.
"Bonjour, messire, et excusez-moi de vous troubler à une heure si matinale."
Le noble paraissait de très mauvaise humeur, d'avance contrarié. Alexandre évalua avec soin ses mots et se décida que la meilleure politique serait avec lui d'être sincère. Son visage était devenu très doux, heureux de revoir le seigneur.
"Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses dont je dois parler. Par où débuter ? Ah oui ! Tout d'abord, j'ai menti aux gardes : mon maitre ne soupçonne rien à votre égard. le pire qu'il pense, c'est que vous êtes un infirme et il nous a racheté à votre intendant, avec un lourd mépris à votre encontre, car, selon ses termes, placer deux infirmes comme nous deux au sein de la maison d'un autre infirme serait la meilleure manière de convoquer le Diable. je vous prie de bien vouloir m'excuser de ce mensonge mais celui-ci était indispensable. Vos gardes ne vous auraient pas alerté si votre intégrité n'aurait point couru un possible danger."
Alexandre laissa un léger temps pour que le seigneur accuse ce premier aveu puis poursuivit avec hésitation, le regard fuyant :
"Je.. je sais que ma démarche parait étrange. Vous êtes responsable de ma situation, de ma déchéance.. Pourtant, malgré toutes les épreuves, je continue à vous aimer, messire. je sens toujours ce lien entre nous. Je songe toujours à ce siège que vous m'avez offert l'autre jour, une générosité qui m'a jamais été proposé par un inconnu. Je ressens aussi cette sympathie du fait de votre infirmité et de la mienne. je sais combien il est difficile de garder la tête haute, sans cesse harcelé par les critiques ou les regards silencieux. Vous avez vu au procès mon père adoptif, n'est-ce pas ? Imaginez l'enfance que j'ai pu avoir, ainsi dirigé par un pareil homme. Mais au moins, par son argent, par sa situation, il m'a donné une éducation excellente et une qualité de vous, comme vous, vous n'auriez pas eu la même vie si vous n'étiez pas né noble. Je vous aime, messire, comme un ami, comme un parent proche. je peux chasser ce sentiment de mon être, peu importe ce que vous m'ayez fait. De toute façon, pourquoi vous l'avez fait. Contrairement à ce que tout le monde penserait, moi, je connais la force tentatrice que cette femme exerce sur l'âme. Je sais combien il est absolument impossible de lui refuser une fois qu'elle propose un marché. C'est pourquoi... C'est pourquoi, messire, je vous pardonne. Je vous pardonne pour tout le mal que vous avez pu faire dans cette affaire, à moi comme aux autres."
Alexandre guetta la réaction du noble, anxieux. son visage exprimait une douceur apaisante et une sincérité déconcertante. il continua :
"Autrefois, je ne comprenais pas le pardon. Je jugeais cette valeur idiote. Mais maintenant.. Mais maintenant que j'ai moi aussi j'ai des erreurs, que je me sens en particulier responsable de l'incendie, je veux croire au pardon car j'espère que les gens me pardonneront pour mes bêtises, ce que moi je ne peux pas faire."
Passé ce laïus qui mettait au clair ses sentiments et sa loyauté pour le seigneur de Frenn, Alexandre inclina la tête et attendit sa prise de parole. Par la suite s'engagerait la raison principale de sa présence et le jeune homme savait que ce serait bien plus difficile de lui faire accepter de lâcher la Sorcière et d'aider son père.
Très poli, Alexandre s'inclina avec respect et humilité.
"Bonjour, messire, et excusez-moi de vous troubler à une heure si matinale."
Le noble paraissait de très mauvaise humeur, d'avance contrarié. Alexandre évalua avec soin ses mots et se décida que la meilleure politique serait avec lui d'être sincère. Son visage était devenu très doux, heureux de revoir le seigneur.
"Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses dont je dois parler. Par où débuter ? Ah oui ! Tout d'abord, j'ai menti aux gardes : mon maitre ne soupçonne rien à votre égard. le pire qu'il pense, c'est que vous êtes un infirme et il nous a racheté à votre intendant, avec un lourd mépris à votre encontre, car, selon ses termes, placer deux infirmes comme nous deux au sein de la maison d'un autre infirme serait la meilleure manière de convoquer le Diable. je vous prie de bien vouloir m'excuser de ce mensonge mais celui-ci était indispensable. Vos gardes ne vous auraient pas alerté si votre intégrité n'aurait point couru un possible danger."
Alexandre laissa un léger temps pour que le seigneur accuse ce premier aveu puis poursuivit avec hésitation, le regard fuyant :
"Je.. je sais que ma démarche parait étrange. Vous êtes responsable de ma situation, de ma déchéance.. Pourtant, malgré toutes les épreuves, je continue à vous aimer, messire. je sens toujours ce lien entre nous. Je songe toujours à ce siège que vous m'avez offert l'autre jour, une générosité qui m'a jamais été proposé par un inconnu. Je ressens aussi cette sympathie du fait de votre infirmité et de la mienne. je sais combien il est difficile de garder la tête haute, sans cesse harcelé par les critiques ou les regards silencieux. Vous avez vu au procès mon père adoptif, n'est-ce pas ? Imaginez l'enfance que j'ai pu avoir, ainsi dirigé par un pareil homme. Mais au moins, par son argent, par sa situation, il m'a donné une éducation excellente et une qualité de vous, comme vous, vous n'auriez pas eu la même vie si vous n'étiez pas né noble. Je vous aime, messire, comme un ami, comme un parent proche. je peux chasser ce sentiment de mon être, peu importe ce que vous m'ayez fait. De toute façon, pourquoi vous l'avez fait. Contrairement à ce que tout le monde penserait, moi, je connais la force tentatrice que cette femme exerce sur l'âme. Je sais combien il est absolument impossible de lui refuser une fois qu'elle propose un marché. C'est pourquoi... C'est pourquoi, messire, je vous pardonne. Je vous pardonne pour tout le mal que vous avez pu faire dans cette affaire, à moi comme aux autres."
Alexandre guetta la réaction du noble, anxieux. son visage exprimait une douceur apaisante et une sincérité déconcertante. il continua :
"Autrefois, je ne comprenais pas le pardon. Je jugeais cette valeur idiote. Mais maintenant.. Mais maintenant que j'ai moi aussi j'ai des erreurs, que je me sens en particulier responsable de l'incendie, je veux croire au pardon car j'espère que les gens me pardonneront pour mes bêtises, ce que moi je ne peux pas faire."
Passé ce laïus qui mettait au clair ses sentiments et sa loyauté pour le seigneur de Frenn, Alexandre inclina la tête et attendit sa prise de parole. Par la suite s'engagerait la raison principale de sa présence et le jeune homme savait que ce serait bien plus difficile de lui faire accepter de lâcher la Sorcière et d'aider son père.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Dyonis hausse un sourire et a un début de sourire quand Alexandre confesse avoir menti. La suite cependant le laisse sans voix. Le baron est lui-même croyant et très respectueux des préceptes religieux, mais il ne partage pas ces dérives les plus crasses de la foi, qui verraient dans les infirmes des choses du Diable. En guise de réaction méprisante, il souffle un coup sec par le nez à l'évocation de cet imbécile de Cardinal. Rien que pour l'embêter celui-là, Dyonis a encore plus envie de récupérer les deux esclaves et de montrer que tout se passera bien avec eux. Et concernant Alexandre, pour le coup il comprend son mensonge : une bonne ruse. Il hoche la tête et demande :
"Alors tu n'es pas en fuite ? Tu voulais simplement venir me parler ?"
Si c'est le cas, tant mieux. Dyonis n'a ni le temps ni l'envie de gérer un esclave fugitif. Encore moins l'envie de se mettre en mauvais termes avec le cardinal Cassin, s'il doit plus tard parlementer ou manœuvrer pour lui récupérer les deux garçon. Il s'empresse donc d'ajouter :
"Après notre conversation, file au plus vite retourner chez ton maître avant qu'il ne découvre ta petite promenade. Il ne doit rien savoir de cette escapade et il ne s'agirait pas qu'il te fasse déjà donner le fouet."
Pour le coup, il n'a pas parlé que par intérêt et diplomatie. Il serait peiné de voir le petit invalide subir une punition aussi cruelle, dont il ne se remettrait peut-être même pas, de la part de ce bigot étriqué.
Dyonis ne sait pas bien quoi répondre au discours qui suit. Cet attachement du béquilleux à son égard le trouble. Le gêne, même. Oui, ils sont invalides, mais sorti de cela tout les sépare. Et voilà Alexandre qui remet le couvert avec son pardon, comme si il était le supérieur et Dyonis le repentant. Quelle prétention. Le baron ne sait pas s'il a envie de se moquer, ou... étrangement... de s'attendrir sur ce garçon dont se dégagent tellement de bonnes intentions. Il se reprend aussitôt et ne doit rien montrer de ce qui lui traverse l'esprit. Cette fois-ci, il n'a donc aucune réaction, laissant même un blanc malaisant. Enfin, il relance :
"Venons-en au fait. Pourquoi es-tu venu, outre pour m'informer de ce que pense cette Éminence des infirmes ?"
"Alors tu n'es pas en fuite ? Tu voulais simplement venir me parler ?"
Si c'est le cas, tant mieux. Dyonis n'a ni le temps ni l'envie de gérer un esclave fugitif. Encore moins l'envie de se mettre en mauvais termes avec le cardinal Cassin, s'il doit plus tard parlementer ou manœuvrer pour lui récupérer les deux garçon. Il s'empresse donc d'ajouter :
"Après notre conversation, file au plus vite retourner chez ton maître avant qu'il ne découvre ta petite promenade. Il ne doit rien savoir de cette escapade et il ne s'agirait pas qu'il te fasse déjà donner le fouet."
Pour le coup, il n'a pas parlé que par intérêt et diplomatie. Il serait peiné de voir le petit invalide subir une punition aussi cruelle, dont il ne se remettrait peut-être même pas, de la part de ce bigot étriqué.
Dyonis ne sait pas bien quoi répondre au discours qui suit. Cet attachement du béquilleux à son égard le trouble. Le gêne, même. Oui, ils sont invalides, mais sorti de cela tout les sépare. Et voilà Alexandre qui remet le couvert avec son pardon, comme si il était le supérieur et Dyonis le repentant. Quelle prétention. Le baron ne sait pas s'il a envie de se moquer, ou... étrangement... de s'attendrir sur ce garçon dont se dégagent tellement de bonnes intentions. Il se reprend aussitôt et ne doit rien montrer de ce qui lui traverse l'esprit. Cette fois-ci, il n'a donc aucune réaction, laissant même un blanc malaisant. Enfin, il relance :
"Venons-en au fait. Pourquoi es-tu venu, outre pour m'informer de ce que pense cette Éminence des infirmes ?"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Alexandre accueille avec plaisir de voir le Seigneur de Frenn se détendre légèrement au fil de son exposé. il a même un bref sourire en l'apercevant s'agacer sur les délires malsains du cardinal.
"Non, je ne suis pas du tout en fuite, je me suis seulement... absenté dirons-nous. Par ailleurs, le cardinal a emmené Tristan au palais hier matin et m'a laissé chez sa sœur Irène, la dame que vous avez aperçu au procès et qui nous a défendu Tristan et moi-même. Elle est si bonne et si gentille. A se demander si son frère est bien son frère ! Elle est très permissive avec nous, refuse de nous considérer en esclaves, seulement comme les amis que nous avons déjà été. Je lui ait fait parvenir un billet hier soir pour lui expliquer les raisons de mon absence, sans trop en dire, et lui conseiller de raconter à son frère s'il l'interroge à mon sujet qu'elle m'a envoyé quérir une accoucheuse pour vérifier si sa grossesse se déroulait bien. Mais je reviendrai chez elle, oui, quand tout ce sera fini."
Intérieurement, Alexandre pria pour réussir un peu plus tard à prier le seigneur de Frenn de le garder. il ne voulait pas retourner auprès du cardinal et de ses diableries. Il aurait voulu rester avec lui. Même dans ses pires moments, le seigneur ne pourrait lui faire connaitre pire tourments que ceux de son maître actuel. Il eut d'ailleurs un sourire quand il l'entendit craindre pour lui le fouet. il ne dit rien mais cela renforçait sa conviction : ce noble gardait en lui en une grande gentillesse, qu'il voulait cachée, comme un grand secret. Il comprit au silence gêné suite à ses aveux que le noble est troublé de ses paroles. il attendit ainsi en silence, compatissant, désireux de ne pas le brusquer. n
Quand le seigneur de Frenn rompit ce silence, Alexandre songea que c'était le moment des choses sérieuses. il balança abruptement, sans prendre aucun gant :
"La Sorcière a été arrêté hier après-midi. Je suis responsable de cette arrestation. "
Il le laissa assimiler l'infirmation puis poursuivit :
"Je n'y croyais pas quand je l'ai découverte hier devant al boutique de Irène. Elle était étendue au sol, sans connaissance, elle n'avait apparemment rien mangé depuis deux bonnes journées. Elle était très faible. Irène et sa fille l'ont transporté, l'ont soigné.. Elles refusaient de m'écouter quand j'ai dit qu'elle était dangereuse, qu'elle était la responsable de l'incendie. Que pouvais-je faire ? j'étais terrorisée à l'idée que al Sorcière puisse leur faire du mal. Irène si douce, Grace si petite, si influençable... Je devais les protéger ! C'était mon devoir ! Alors je suis sorti chercher mon père qui a immédiatement couru averti la prévôté qui a rapidement intervenu pour saisir la Sorcière."
Alexandre laissa passer une pause puis continua :
"A ce stade, vous pouvez constater que votre... alliée n'es en aucun cas fiable. Elle s'est laissée attraper car elle s'est laissée mourir de faim, comme si elle ne souciait pas de sa propre vie. Pensez-vous qu'elle se souciera de la vôtre ? Vous ne devriez pas l'aider, bien contraire, surtout maintenant que vous êtes premier conseiller du Roi. Les gens s'intéresseront à votre cas et jugeront suspect ce désir de protéger une éventuelle incendiaire. Vous ne le pensez pas ? Par contre, j'aurai une excellente stratégie pour vous rendre insoupçonnable aux yeux de tous et démontrer que vous êtes l'exemple de la probité."
Il ravala un sourire puis enchaina sur le point qui l’intéressait le plus :
"Mon père a été lui aussi arrêté hier soir alors qu'il dénonçait la Sorcière. Elle aurait apparemment lancé une accusation à son encontre. Je n'en sais pas plus. Voilà le plan : aidez mon père à sortir de prison, défendez-le des accusations de la Sorcière, allez dans le sens des accusations de mon père contre elle.. De cette manière, vous prouverez à tous que vous êtes impartial. Lors de mon procès, vous étiez contre mon père car il me défendait et c'était dans votre rôle d'agir ainsi. Mais aujourd'hui.. Aujourd'hui, mon père accuse l'incendiaire de son presbytère qui aurait pu causer une grande catastrophe. Votre rôle incomberait de soutenir mon père. De toute façon, qu'y regretterez-vous ? Vous avez obtenu votre désir, non ? Alors il est temps de se débarrasser de celle qui peut compromettre votre ascension !"
Alexandre observait son interlocuteur, espérant le toucher de ses arguments choisi avec un soin minutieux.
"Non, je ne suis pas du tout en fuite, je me suis seulement... absenté dirons-nous. Par ailleurs, le cardinal a emmené Tristan au palais hier matin et m'a laissé chez sa sœur Irène, la dame que vous avez aperçu au procès et qui nous a défendu Tristan et moi-même. Elle est si bonne et si gentille. A se demander si son frère est bien son frère ! Elle est très permissive avec nous, refuse de nous considérer en esclaves, seulement comme les amis que nous avons déjà été. Je lui ait fait parvenir un billet hier soir pour lui expliquer les raisons de mon absence, sans trop en dire, et lui conseiller de raconter à son frère s'il l'interroge à mon sujet qu'elle m'a envoyé quérir une accoucheuse pour vérifier si sa grossesse se déroulait bien. Mais je reviendrai chez elle, oui, quand tout ce sera fini."
Intérieurement, Alexandre pria pour réussir un peu plus tard à prier le seigneur de Frenn de le garder. il ne voulait pas retourner auprès du cardinal et de ses diableries. Il aurait voulu rester avec lui. Même dans ses pires moments, le seigneur ne pourrait lui faire connaitre pire tourments que ceux de son maître actuel. Il eut d'ailleurs un sourire quand il l'entendit craindre pour lui le fouet. il ne dit rien mais cela renforçait sa conviction : ce noble gardait en lui en une grande gentillesse, qu'il voulait cachée, comme un grand secret. Il comprit au silence gêné suite à ses aveux que le noble est troublé de ses paroles. il attendit ainsi en silence, compatissant, désireux de ne pas le brusquer. n
Quand le seigneur de Frenn rompit ce silence, Alexandre songea que c'était le moment des choses sérieuses. il balança abruptement, sans prendre aucun gant :
"La Sorcière a été arrêté hier après-midi. Je suis responsable de cette arrestation. "
Il le laissa assimiler l'infirmation puis poursuivit :
"Je n'y croyais pas quand je l'ai découverte hier devant al boutique de Irène. Elle était étendue au sol, sans connaissance, elle n'avait apparemment rien mangé depuis deux bonnes journées. Elle était très faible. Irène et sa fille l'ont transporté, l'ont soigné.. Elles refusaient de m'écouter quand j'ai dit qu'elle était dangereuse, qu'elle était la responsable de l'incendie. Que pouvais-je faire ? j'étais terrorisée à l'idée que al Sorcière puisse leur faire du mal. Irène si douce, Grace si petite, si influençable... Je devais les protéger ! C'était mon devoir ! Alors je suis sorti chercher mon père qui a immédiatement couru averti la prévôté qui a rapidement intervenu pour saisir la Sorcière."
Alexandre laissa passer une pause puis continua :
"A ce stade, vous pouvez constater que votre... alliée n'es en aucun cas fiable. Elle s'est laissée attraper car elle s'est laissée mourir de faim, comme si elle ne souciait pas de sa propre vie. Pensez-vous qu'elle se souciera de la vôtre ? Vous ne devriez pas l'aider, bien contraire, surtout maintenant que vous êtes premier conseiller du Roi. Les gens s'intéresseront à votre cas et jugeront suspect ce désir de protéger une éventuelle incendiaire. Vous ne le pensez pas ? Par contre, j'aurai une excellente stratégie pour vous rendre insoupçonnable aux yeux de tous et démontrer que vous êtes l'exemple de la probité."
Il ravala un sourire puis enchaina sur le point qui l’intéressait le plus :
"Mon père a été lui aussi arrêté hier soir alors qu'il dénonçait la Sorcière. Elle aurait apparemment lancé une accusation à son encontre. Je n'en sais pas plus. Voilà le plan : aidez mon père à sortir de prison, défendez-le des accusations de la Sorcière, allez dans le sens des accusations de mon père contre elle.. De cette manière, vous prouverez à tous que vous êtes impartial. Lors de mon procès, vous étiez contre mon père car il me défendait et c'était dans votre rôle d'agir ainsi. Mais aujourd'hui.. Aujourd'hui, mon père accuse l'incendiaire de son presbytère qui aurait pu causer une grande catastrophe. Votre rôle incomberait de soutenir mon père. De toute façon, qu'y regretterez-vous ? Vous avez obtenu votre désir, non ? Alors il est temps de se débarrasser de celle qui peut compromettre votre ascension !"
Alexandre observait son interlocuteur, espérant le toucher de ses arguments choisi avec un soin minutieux.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
"Ah. Tu n'es donc pas chez le cardinal lui-même, mais chez sa sœur. C'est une bonne nouvelle. J'en suis soulagé, pour toi et Tristan."
Il n'en dit pas davantage. Au moins, les deux garçons ne sont pas sous la coupe d'un dangereux maître. Il s'étonne quelque peu d'entendre que la commerçante soit aussi permissive avec des esclaves et se demande bien comment elle se situe en matière de foi et de considération des lois. Ou bien c'est par défi à son frère ? Dyonis reste songeur un moment, appréciant d'un énergique signe de tête le plan d'Alexandre pour couvrir son escapade. L'esclave révèle alors l'arrestation de Lucie. Dyonis ne s'en montre pas du tout surpris : il a eu l'information la veille. Aussi réagit-il aussitôt :
"Je sais, pour la Sibylle. Et tout ce que tu me dis-là, crois bien que j'ai pris le temps d'y réfléchir. Merci de ne pas m'enseigner mon rôle." (Un temps, la mine toujours sévère, masquant son étonnement devant la nouvelle de l'arrestation du prêtre. Il poursuit, un peu plus tranquille) "Pour Thierry d'Anjou en revanche, je ne vois pas en quoi le faire sortir me rendrait impartial. Au contraire : s'il s'avère que des accusations à son encontre sont fondées, il est juste qu'il y ait sanction."
D'après le mot laissé par Lucie au baron un peu plus tôt, et ce qu'il savait de Thierry ici ou là, il y avait effectivement agressions sexuelles - entre autres. L'austérité du baron ne tolère guère ceci, surtout de la part d'un prêtre. Il reconnaît avoir eu recours à une bien sournoise machination pour avoir son poste, mais la fin justifie les moyens si la fin est honorable. Et pour Dyonis, sa finalité est juste : Premier Conseiller du roi, il entend aider à remettre un peu d'ordre en divers postes, notamment du côté des abus financiers, et surtout dans l'église catholique. Il est grand temps que le clergé retrouve une certaine décence et une connexion à ce que devrait être la mission des chrétiens. Ainsi, moins de gens se tourneraient vers les préceptes de la Réforme, ou pire : vers les hérésies.
Songeant donc à ce qu'il veut faire maintenant qu'il a son poste, Dyonis veut essayer de faire oublier sa ruse de départ. Et à lui-même plus qu'à n'importe qui d'autre... Quant à la Sibylle, il est clair maintenant qu'elle n'a rien de fiable et si Dyonis la faisait sortir, ça serait trop voyant et suspect.
"Je n'ai pas l'intention de défendre davantage cette femme qui s'est mis dans le pétrin toute seule. Quant à ton..." (avec un fond de gêne à ces mots) "ton père, pour lui aussi, que Justice fasse son oeuvre."
Dyonis ne dit rien de plus à Alexandre. Mais il suivra l'affaire de près et il décidera au fil de la chose ce qui est le plus arrangeant. Mais tant qu'à faire, s'il pouvait ne pas avoir à livrer à une femme démente un peintre dont il ne sait rien, et voir cette femme mise hors d'état de lui nuire, il est preneur.
Il n'en dit pas davantage. Au moins, les deux garçons ne sont pas sous la coupe d'un dangereux maître. Il s'étonne quelque peu d'entendre que la commerçante soit aussi permissive avec des esclaves et se demande bien comment elle se situe en matière de foi et de considération des lois. Ou bien c'est par défi à son frère ? Dyonis reste songeur un moment, appréciant d'un énergique signe de tête le plan d'Alexandre pour couvrir son escapade. L'esclave révèle alors l'arrestation de Lucie. Dyonis ne s'en montre pas du tout surpris : il a eu l'information la veille. Aussi réagit-il aussitôt :
"Je sais, pour la Sibylle. Et tout ce que tu me dis-là, crois bien que j'ai pris le temps d'y réfléchir. Merci de ne pas m'enseigner mon rôle." (Un temps, la mine toujours sévère, masquant son étonnement devant la nouvelle de l'arrestation du prêtre. Il poursuit, un peu plus tranquille) "Pour Thierry d'Anjou en revanche, je ne vois pas en quoi le faire sortir me rendrait impartial. Au contraire : s'il s'avère que des accusations à son encontre sont fondées, il est juste qu'il y ait sanction."
D'après le mot laissé par Lucie au baron un peu plus tôt, et ce qu'il savait de Thierry ici ou là, il y avait effectivement agressions sexuelles - entre autres. L'austérité du baron ne tolère guère ceci, surtout de la part d'un prêtre. Il reconnaît avoir eu recours à une bien sournoise machination pour avoir son poste, mais la fin justifie les moyens si la fin est honorable. Et pour Dyonis, sa finalité est juste : Premier Conseiller du roi, il entend aider à remettre un peu d'ordre en divers postes, notamment du côté des abus financiers, et surtout dans l'église catholique. Il est grand temps que le clergé retrouve une certaine décence et une connexion à ce que devrait être la mission des chrétiens. Ainsi, moins de gens se tourneraient vers les préceptes de la Réforme, ou pire : vers les hérésies.
Songeant donc à ce qu'il veut faire maintenant qu'il a son poste, Dyonis veut essayer de faire oublier sa ruse de départ. Et à lui-même plus qu'à n'importe qui d'autre... Quant à la Sibylle, il est clair maintenant qu'elle n'a rien de fiable et si Dyonis la faisait sortir, ça serait trop voyant et suspect.
"Je n'ai pas l'intention de défendre davantage cette femme qui s'est mis dans le pétrin toute seule. Quant à ton..." (avec un fond de gêne à ces mots) "ton père, pour lui aussi, que Justice fasse son oeuvre."
Dyonis ne dit rien de plus à Alexandre. Mais il suivra l'affaire de près et il décidera au fil de la chose ce qui est le plus arrangeant. Mais tant qu'à faire, s'il pouvait ne pas avoir à livrer à une femme démente un peintre dont il ne sait rien, et voir cette femme mise hors d'état de lui nuire, il est preneur.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Alexandre apprécia l'intention du seigneur pour son sort et celui de Tristan. Il lui adressa un discret sourire puis se concentra sur la poursuite de la conversation et surtout les réponses à ses arguments. Ainsi savait-il déjà pour l'arrestation de la Sorcière que lui nommait Sibylle. Cela ne l'étonnait pas. Il sourit en l'entendant prendre parti contre la Sorcière. Au moins, lui éviterait les graves ennuis. Brusquement, le couperet tombe et lui arrache une expression d'horreur quand le noble lui révèle qu'il ne bougera pour personne : ni son père ni la Sorcière. Il souhaite rester imperméable à cette affaire et paraitre ainsi impartiale. il hoche de la tête, incapable de masquer sa déception et sa tristesse.
"je... Je comprends, messire, mais ce sont des mensonges. Mon père... Mon père ne fait pas ça, il rompt certes son vœu mais ne force pas."
En son for intérieur, Alexandre savait combien l'affirmation s'avérait fausse mais il refusait de desservir son précieux père. Par ailleurs, à part à la taverne de l'ours noir, lors de ce fameux jour, il s'arrangeait toujours pour attirer sa proie à l'écart, loin de tout témoignage. Il avait eu juste la malchance de remarquer un jour son manège en passant par une ruelle comme d'un raccourci. Or, pour la taverne, normalement, Émeline fournirait un alibi si elle disait bien ce qui était convenu : le père Thierry n'est jamais venu à la taverne ce jour-là. Il serait blanchi L'accusation ne tiendrait pas.
Il reporta son attention vers son interlocuteur, les yeux légèrement humides.
"Au moins, je suis soulagé que vous soyez si prudent, messire. a votre poste, à votre rang, si on découvrait que.... "
Alexandre posa la main sur sa manche et la releva pour toucher la marque imprimée sur sa peau.
"Moi, j'ai récolté ça pour mes bêtises, je suis toujours en vie, toujours capable de faire des choses. mais vous.. vous si vous êtes pris à une irrégularité, vous... Je ne veux pas vous mourir, messire et sûrement pas, sûrement pas comme ça."
Son regard doux, toujours humide, regarda le seigneur avec douceur. il se décida à repartir, déçu, à la fois pour la nouvelle surtout il devinait que même en le suppliant il n'accepterait pas de le garder. Il s'inclina poliment et ajouta :
"Merci pour cet entretien, messire et je vous souhaite une bonne journée ainsi qu'une heureuse continuation."
Alexandre tourna les talons et fit quelques pas quand un étourdissement le saisit. Les restes d'épuisement lui revenaient, accompagnés de toute cette débauche d'énergie d'hier à parcourir la ville ainsi que de cette longue nuit sans sommeil. La tête lui tournait et son corps semblait s'être mis à exécuter une danse étrange. il s'écroula finalement au sol, la tête sur les bottes du Dyonis.
"je... Je comprends, messire, mais ce sont des mensonges. Mon père... Mon père ne fait pas ça, il rompt certes son vœu mais ne force pas."
En son for intérieur, Alexandre savait combien l'affirmation s'avérait fausse mais il refusait de desservir son précieux père. Par ailleurs, à part à la taverne de l'ours noir, lors de ce fameux jour, il s'arrangeait toujours pour attirer sa proie à l'écart, loin de tout témoignage. Il avait eu juste la malchance de remarquer un jour son manège en passant par une ruelle comme d'un raccourci. Or, pour la taverne, normalement, Émeline fournirait un alibi si elle disait bien ce qui était convenu : le père Thierry n'est jamais venu à la taverne ce jour-là. Il serait blanchi L'accusation ne tiendrait pas.
Il reporta son attention vers son interlocuteur, les yeux légèrement humides.
"Au moins, je suis soulagé que vous soyez si prudent, messire. a votre poste, à votre rang, si on découvrait que.... "
Alexandre posa la main sur sa manche et la releva pour toucher la marque imprimée sur sa peau.
"Moi, j'ai récolté ça pour mes bêtises, je suis toujours en vie, toujours capable de faire des choses. mais vous.. vous si vous êtes pris à une irrégularité, vous... Je ne veux pas vous mourir, messire et sûrement pas, sûrement pas comme ça."
Son regard doux, toujours humide, regarda le seigneur avec douceur. il se décida à repartir, déçu, à la fois pour la nouvelle surtout il devinait que même en le suppliant il n'accepterait pas de le garder. Il s'inclina poliment et ajouta :
"Merci pour cet entretien, messire et je vous souhaite une bonne journée ainsi qu'une heureuse continuation."
Alexandre tourna les talons et fit quelques pas quand un étourdissement le saisit. Les restes d'épuisement lui revenaient, accompagnés de toute cette débauche d'énergie d'hier à parcourir la ville ainsi que de cette longue nuit sans sommeil. La tête lui tournait et son corps semblait s'être mis à exécuter une danse étrange. il s'écroula finalement au sol, la tête sur les bottes du Dyonis.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Marguerite s'était réveillée de bonne pour se mettre rapidement au travail de la ferme et espérait bavarder avec les autres employé"s en même temps pour essayer de les faire parler des dernières rumeurs circulant au sein du château. Avec un peu de chance, elles évoqueraient le fameux garçon aux béquilles que Blanche désirait tant !
Alors qu'elle rassemblait les chèvres pour la traite, Marguerite perçut un étrange bruit qui se répétait émanant de la route menant à la route du château. Intriguée, elle partit inspecter et découvrit avec surpris un garçon en béquilles négocier avec les gardes pour voir Dyonis. Pourquoi ? Quand un accepta al requête, Marguerite comprit : ce garçon était celui de sa mission ! Elle courut vite rechercher une chèvre, qui lui fournirait un bon prétexte si elle devait approcher, et écouta toute la conversation. La jeune femme comprenait difficilement le sens de leur discussion. en tous les cas, ces deux-là avaient commerce ensemble !
Lorsque le garçon s'apprêta à repartir, Marguerite paniqua. Comment le retenir ? Elle devait le rattraper, le capturer et l'amener à Blanche. Elle n'eut pas le temps de trop y réfléchir : le destin la favorisait. Ce béquilleux inconscient voilà le meilleur prétexte ! Elle donna une claque aux fesses de sa chèvre et l'envoya au pas de course vers Dyonis. Elle courut vite derrière lui, prenant un air paniqué.
"Reviens ! mais reviens, maudite bête !"
Lancer de dé : la chèvre renverse t-elle Dyonis ? réussite : oui échec : non
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Le membre 'Blanche des Roses' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Audace' :
'Audace' :
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- J’espérais un petit gag mais zut Dyonis a de la chance là
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Dyonis fronce les sourcils à l'affirmation d'Alexandre : il veut défendre son père, c'est évident, mais il y a bien eu des bruits au sujet de femmes ayant été forcées par le père d'Anjou. Rumeurs ? La justice le vérifierait sous peu, espère-t-il. Le baron ne répond donc rien et laisse filer. Il sourit d'entendre ensuite l'esclave lui souhaiter bon courage à son nouveau poste : ces paroles ne semblent ni ironiques ni menaçantes, mais bien sincères. Et effectivement Dyonis aurait vite fait de perdre la tête si on venait à découvrir par quels moyens il a eu son poste. Heureusement, ce serait très difficile à prouver (notamment la partie concernant l'influence d'un rituel sur l'esprit du roi).
Il allait tourner le dos lorsque le béquilleux s'effondre à ses pieds, encore épuisé par la route. Le noble se baisse vers Alexandre et s'apprête à le relever, lorsqu'une chèvre fonce vers lui, Marguerite à ses trousses. Dyonis fait un bond de côté, évite l'animal de peu, et du même coup tire Alexandre tant bien que mal de son crochet pour que la chèvre ne blesse pas non plus le garçon.
"Eh bien ma fille attention." laisse-t-il échapper, les yeux vers Marguerite, mais sans agressivité.
Il observe l'animal d'un œil prudent, sur ses gardes au cas où il bondisse de nouveau, mais laisse la servante s'en charger. Dyonis se penche de nouveau vers l'esclave toujours épuisé, quasi inconscient à terre. Il faudrait qu'Alexandre cesse de s'éreinter ainsi à marcher des journées entières : il ne sait pas sur quelle personne malveillante il pourrait tomber si ce genre de malaise lui arrivait dans la rue.
Le plus précautionneusement possible, sa main métallique passe derrière la tête du garçon pour le redresser un peu et, de l'autre bras, il s'apprête à essayer de le remettre sur pieds s'il venait à retrouver ses esprits. Mais le crochet pourrait le blesser plus qu'autre chose. Il appelle :
"Soldats !"
Des gens d'armes des extérieurs du domaine arrivent.
"Scellez un cheval, et que l'un de vous ramène ce garçon chez Madame Irène d'Aubeville, commerçante à la Rose Azùl. S'il se réveille en chemin, donnez-lui de quoi reprendre un peu de forces. Emportez de l'eau et du sucre."
Il est plus prudent, pour les apparences et la stratégie, de ne pas garder l'esclave chez lui. Dyonis observe ses hommes porter Alexandre et l'un d'eux le prendre avec lui sur un destrier une fois celui-ci rapidement amené et harnaché. Le baron rentre, retournant à ses papiers, décrets et propositions de lois : il s'est déjà mis au travail, sans attendre. Dans la journée, il veillera aussi à s'informer de près du sort de la Sibylle, et de celui du père Thierry.
Il allait tourner le dos lorsque le béquilleux s'effondre à ses pieds, encore épuisé par la route. Le noble se baisse vers Alexandre et s'apprête à le relever, lorsqu'une chèvre fonce vers lui, Marguerite à ses trousses. Dyonis fait un bond de côté, évite l'animal de peu, et du même coup tire Alexandre tant bien que mal de son crochet pour que la chèvre ne blesse pas non plus le garçon.
"Eh bien ma fille attention." laisse-t-il échapper, les yeux vers Marguerite, mais sans agressivité.
Il observe l'animal d'un œil prudent, sur ses gardes au cas où il bondisse de nouveau, mais laisse la servante s'en charger. Dyonis se penche de nouveau vers l'esclave toujours épuisé, quasi inconscient à terre. Il faudrait qu'Alexandre cesse de s'éreinter ainsi à marcher des journées entières : il ne sait pas sur quelle personne malveillante il pourrait tomber si ce genre de malaise lui arrivait dans la rue.
Le plus précautionneusement possible, sa main métallique passe derrière la tête du garçon pour le redresser un peu et, de l'autre bras, il s'apprête à essayer de le remettre sur pieds s'il venait à retrouver ses esprits. Mais le crochet pourrait le blesser plus qu'autre chose. Il appelle :
"Soldats !"
Des gens d'armes des extérieurs du domaine arrivent.
"Scellez un cheval, et que l'un de vous ramène ce garçon chez Madame Irène d'Aubeville, commerçante à la Rose Azùl. S'il se réveille en chemin, donnez-lui de quoi reprendre un peu de forces. Emportez de l'eau et du sucre."
Il est plus prudent, pour les apparences et la stratégie, de ne pas garder l'esclave chez lui. Dyonis observe ses hommes porter Alexandre et l'un d'eux le prendre avec lui sur un destrier une fois celui-ci rapidement amené et harnaché. Le baron rentre, retournant à ses papiers, décrets et propositions de lois : il s'est déjà mis au travail, sans attendre. Dans la journée, il veillera aussi à s'informer de près du sort de la Sibylle, et de celui du père Thierry.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
Marguerite attrapa la chèvre et la maintint contre sa poitrine. L'animal se débattait. elle adressa un sourire à Dyonis de complaisance, simulant une mine d'excuse.
"Pardon, maître, mais cette bête s'est échappée comme une folle de son enclos !"
Elle l'observa en même temps avoir des gestes très tendre pour ce garçon à béquilles. La jeune femme détaillait attentivement le noble, de plus en plus confuse, se pencher sur le garçon, avoir une véritable émotion sincère peinte sur le visage. Quels étaient les liens entre les deux ? Elle les croyait en relation pour une quelconque affaire louche. Elle n'en était plus si sûre. Et si ce garçon serait un protégé du baron ? Ou peut-être un fils naturel qu'il s'efforçait d'aider de son mieux ? Elle tressaillit. Et si.. Et si c'était le fils de Blanche ? Elle le lui réclamait car son ancien amant aurait trouvé de le lui retirer. Il était assez puissant pour cela. Son cœur de mère se révolta à cette pensée et l'amena à mieux comprendre les désirs si étranges de Blanche. Pour son enfant, une mère faisait n'importe quoi, même des actes fous et illégaux. Elle était bien placée pour le savoir.
De la haine venait de naître du cœur de Marguerite. Cette fois, elle aiderait Blanche pour tout ce qu'elle demanderait. Pas seulement pour sauver sa fille. Simplement car cet homme qu'elle imaginait bon et honnête n'était rien d'autre qu'un ravisseur d'enfants. Les mères s'entraidaient. C'était un devoir.
Lorsque Dyonis fut retourna vers le château, Marguerite abandonna la chèvre qui s'en alla vadrouiller elle ne savait où. Elle s'en moquât bien ! Elle accourut vers les soldats qui prenaient en charge le béquilleux et les héla :
"Excusez-moi mais je vais me rendre en ville pour quelques courses. Ne voulez pas que j'en profite pour ramener ce garçon d'où il vient ? Vous avez sûrement d'autres tâches, non ?"
"Pardon, maître, mais cette bête s'est échappée comme une folle de son enclos !"
Elle l'observa en même temps avoir des gestes très tendre pour ce garçon à béquilles. La jeune femme détaillait attentivement le noble, de plus en plus confuse, se pencher sur le garçon, avoir une véritable émotion sincère peinte sur le visage. Quels étaient les liens entre les deux ? Elle les croyait en relation pour une quelconque affaire louche. Elle n'en était plus si sûre. Et si ce garçon serait un protégé du baron ? Ou peut-être un fils naturel qu'il s'efforçait d'aider de son mieux ? Elle tressaillit. Et si.. Et si c'était le fils de Blanche ? Elle le lui réclamait car son ancien amant aurait trouvé de le lui retirer. Il était assez puissant pour cela. Son cœur de mère se révolta à cette pensée et l'amena à mieux comprendre les désirs si étranges de Blanche. Pour son enfant, une mère faisait n'importe quoi, même des actes fous et illégaux. Elle était bien placée pour le savoir.
De la haine venait de naître du cœur de Marguerite. Cette fois, elle aiderait Blanche pour tout ce qu'elle demanderait. Pas seulement pour sauver sa fille. Simplement car cet homme qu'elle imaginait bon et honnête n'était rien d'autre qu'un ravisseur d'enfants. Les mères s'entraidaient. C'était un devoir.
Lorsque Dyonis fut retourna vers le château, Marguerite abandonna la chèvre qui s'en alla vadrouiller elle ne savait où. Elle s'en moquât bien ! Elle accourut vers les soldats qui prenaient en charge le béquilleux et les héla :
"Excusez-moi mais je vais me rendre en ville pour quelques courses. Ne voulez pas que j'en profite pour ramener ce garçon d'où il vient ? Vous avez sûrement d'autres tâches, non ?"
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Cette scène où Dyonis prend soin d'un Alex évanoui... c'est absolument trop chou
Tssss... c'était bien la peine de faire le dur toute la conversation pour fondre comme ça dès qu'il s'évanouit
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Moh quand même il a un cœur On laisse pas un garçon évanoui (et qu'il serait fâcheux de garder chez soi accessoirement ) sans rien faire. Non mais et l'autre qui imagine que Blanche et Dyonis sont amants
Les gens d'armes à cheval se retournent vers la servante qui leur propose de prendre en charge Alexandre. Ils la voient mal transporter elle-même, seule, de sa petite carrure, le garçon et ses béquilles. Et puis c'est à eux que le seigneur a donné l'ordre, point. Un des hommes répond :
"Non, merci. Ramenez plutôt cet animal avec les autres et prenez le temps de vous occuper de vos commissions."
La tête de l'esclave bien calée sur son torse, il s'en va.
- Spoiler:
- J'envoie un MP à Irène pour un RP le 12, histoire qu'elle récupère Alexandre. ^^
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Eh eh ! Puis, comment résister à une bouille aussi mignon et un coeur si sensible comme Alex ?
Ah ah oui Marguerite n'est pas un esprit des plus futés dirions-nous. Elle est très simple, sans grande éducation et peut très mal interpréter les choses, principalement autour de ce qu'elle connait. Elle n'a rien compris de la conversation entre Dyonis et Alex, ça c'était beaucoup trop complexe pour elle.. Par contre, ces gestes d’affection, pour elle, ça voulait dire quelque chose... Et puis, dans l'intrigue ce sera beaucoup plus intéressant vu que Blanche aura plus besoin de faire pression avec la gamine.. Marguerite va gentiment obéir, dégoûté qu'un noble ait enlevé un enfant à sa mère. Et Blanche ne va rien faire pour la décourager de penser autrement, bien au contraire
Marguerite pesta intérieurement de se voir refuser le service. Elle l'avait anticipé. les ordres de Dyonis ne se discutaient pas ici. Quelle plaie, ce seigneur ! Comment avait-elle pu concevoir de la gentillesse en lui ? Quelle cruche ! Elle répondit de manière aimable, dissimulant au mieux sa déception.
"Bien, je comprends. Je voulais juste... rendre service. Bonne route et à tantôt !"
Elle tourna les talons mais se désintéressa toujours de la chèvre qui broutait désormais des fleurs sauvages non loin. Marguerite fit tout le tour des bâtiments, prenant garde à ne pas être aperçu, et emprunta un autre chemin pour rejoindre la ville. Elle devait trouver Blanche et l'informer de ses derniers développements.
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
- Spoiler:
- Voilà pour le retour d'Alexandre chez Irène :
https://lapourpreetlaroue.forumactif.com/t158-12-septembre-a-la-rose-azul
S'il veut se réveiller sur le cheval avant que le garde frappe à la porte?
Re: [9 Septembre 1597] Aux abords du château [Terminé]
12 Septembre, dans la soirée
La nuit était tombée depuis plusieurs heures. Le voile des ténèbres recouvrait l'environnement familier. les bruits des animaux nocturnes résonnait un peu partout. Cette ambiance inquiétait Alexandre, pas du tout habitué à sortir après le coucher du soleil. Il se rappelait avoir monté au château hier, à une heure encore plus tardive, en connaissant les mêmes frayeurs. Depuis la sortie de la ville, le jeune homme se retournait souvent en prenant pour prétexte de s'assurer que claire suivait et allait bien.
"Faut pas avoir peur, hein ! La nuit, tout ça, c'est pas ce qu'il y a de plus joyeux, mais je maîtrise ! Je..."
A cet instant, le garçon glissa sur une flaque de boue et se rétama au sol, le visage et la tunique souillés.
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