[9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
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[9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Kalisha avait séjourné chez Hyriel le temps d’obtenir ce qu’elle était venue chercher. Elle ne s’était imaginée restait dans les bois jusqu’au petit matin. Lorsqu’elle ouvrit la porte de bois, le jour venait à peine de se lever. Les végétaux étaient couverts de gouttelettes de rosées qui miroitaient légèrement sous les rayons naissant du soleil. Sa première pensée fut pour Florentyna : elle espérait qu’elle ne s’inquiétait pas trop de son absence et que son père ne l’avait point trop questionné au sujet de la disparition de sa femme.
La jeune Comtesse et ancienne princesse, commença à suivre un petit chemin, sans bien savoir où elle se rendait. Le Roi n’avait-il pas dit qu’il savait tout ce qu’il se passait dans son Royaume ? Il finirait bien par la retrouver si elle s’égarait…
Après plusieurs minutes, elle déboucha sur une clairière, d’où elle put enfin distinguer le ciel. Le bas de sa robe était humide, elle n’avait pas pu se recoiffer seule et s’était donc résignait à laisser la cascade de boucles brunes sauvages se répandre jusqu’au milieu du dos. Elle ne devait plus avoir grand-chose de la noble femme qu’elle était. Excepté son attitude, toujours très digne et cette élégance naturelle dans le moindre de ces mouvements. Elle ferma les yeux, laissant son visage de porcelaine recevoir la bénédiction de l’astre de lumière.
Cela lui rappela sa patrie d’origine. Elle avait coutume d’y faire chaque matin des exercices permettant à son corps de s’étirer et de se préparer à la journée qui débutait. Une préparation aussi physique que spirituelle qu’elle avait abandonné à son arrivée à Monbrina par peur de froisser qui que ce soit ou d’être accusée d’un quelconque rite démoniaque. Mais ici, au fond des bois, personne ne la dénoncerait. Elle commença donc sa petite chorégraphie avant de finir par s’asseoir au milieu des herbes humides. Elle inspira profondément. Elle se sentait bien ici finalement. Elle n’avait pas besoin de paraître, pas besoin de faire d’effort, pas plus qu’elle ne ressentait le poids de sa mission diplomatique.
Elle aperçu quelques bruyères non loin et tendit le bras pour les ramasser, commençant à les assembler pour former une couronne aux camaïeux de mauves. Le fond de l’air était froid mais elle n’en avait cure. Kalisha commença chantonner dans sa langue natale une balade qu’elle appréciait : une histoire d’amour impossible qui traversait les mondes et la mort elle-même.
La jeune Comtesse et ancienne princesse, commença à suivre un petit chemin, sans bien savoir où elle se rendait. Le Roi n’avait-il pas dit qu’il savait tout ce qu’il se passait dans son Royaume ? Il finirait bien par la retrouver si elle s’égarait…
Après plusieurs minutes, elle déboucha sur une clairière, d’où elle put enfin distinguer le ciel. Le bas de sa robe était humide, elle n’avait pas pu se recoiffer seule et s’était donc résignait à laisser la cascade de boucles brunes sauvages se répandre jusqu’au milieu du dos. Elle ne devait plus avoir grand-chose de la noble femme qu’elle était. Excepté son attitude, toujours très digne et cette élégance naturelle dans le moindre de ces mouvements. Elle ferma les yeux, laissant son visage de porcelaine recevoir la bénédiction de l’astre de lumière.
Cela lui rappela sa patrie d’origine. Elle avait coutume d’y faire chaque matin des exercices permettant à son corps de s’étirer et de se préparer à la journée qui débutait. Une préparation aussi physique que spirituelle qu’elle avait abandonné à son arrivée à Monbrina par peur de froisser qui que ce soit ou d’être accusée d’un quelconque rite démoniaque. Mais ici, au fond des bois, personne ne la dénoncerait. Elle commença donc sa petite chorégraphie avant de finir par s’asseoir au milieu des herbes humides. Elle inspira profondément. Elle se sentait bien ici finalement. Elle n’avait pas besoin de paraître, pas besoin de faire d’effort, pas plus qu’elle ne ressentait le poids de sa mission diplomatique.
Elle aperçu quelques bruyères non loin et tendit le bras pour les ramasser, commençant à les assembler pour former une couronne aux camaïeux de mauves. Le fond de l’air était froid mais elle n’en avait cure. Kalisha commença chantonner dans sa langue natale une balade qu’elle appréciait : une histoire d’amour impossible qui traversait les mondes et la mort elle-même.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Sylvère était réveillé depuis plusieurs heures. Depuis que cette maudite mouche avait eu l'idée ô combien lumineuse de venir voler à son oreille. Depuis une heure, il errait dans sa forêt. Peut-être y aurait-il quelques passants - riches ou pauvres, pas de jaloux ! - à détrousser ? Bon, évidemment, il préférait les riches... Ils avaient plus de choses de valeur sur eux. Les brioches et la confiture, c'était sympathique mais à petite dose. Il doutait malgré tout que quelqu'un se balade si tôt.
Aussi fut-il surpris de la voir. Et tout compte fait, un peu intrigué aussi. Il se serait attendu à beaucoup de monde, mais pas elle. N'avait-elle pas peur de se perdre ? La princesse de la veille, qu'il avait laissée chez Hyriel, venait de sortir de la tannière du loup. Elle n'avait pas l'air d'être nerveuse, n'avait pas l'air perdue non plus, alors il lui emboîta le pas, discret comme un chat, pour voir ce qu'elle avait l'intention de faire.
Elle n'avait pas les cheveux attachés, les volants de sa robe étaient froissés et sales. Malgré tout, elle avait toujours cette dignité inexplicable qu'un noble avait toujours, qu'importe les événements. Il était sûr que même au bord de la mort, elle serait restée droite et l'aurait regardée venir droit dans les yeux, sans trembler ou faiblir. Il y avait quelque chose de fascinant dans ce comportement, dans cette femme tout court.
Dans cet attachement aux coutumes et au mariage.
Ils arrivèrent dans une petite clairière et elle fit une pause. Sylvère se mit à l'ombre, pour se dissimuler de sa vue, et l'observa offrir son visage au soleil. Pour être totalement hors de vue, il monta dans l'arbre le plus proche et s'assit à califourchon sur une branche.
Là, il la regarda faire une sorte de chorégraphie - des étirements ? - plutôt jolie, fallait bien le dire. Elle était juste sous lui, mais qui aurait eu l'idée de lever les yeux dans sa direction... ? Puis, elle finit par s'asseoir et attraper quelques fleurs pour en faire une couronne. Sylvère ne bougea pas et il l'écouta chanter dans sa langue natale.
Puis, quand il en eut marre de l'observer, il descendit de quelques branches, se mit sur la dernière, assis, et se laissa basculer en arrière, face à elle - façon cochon pendu.
- Bonjour, charmante fleur. Jolie chansonnette. Qu'est-ce que ça raconte ?
Aussi fut-il surpris de la voir. Et tout compte fait, un peu intrigué aussi. Il se serait attendu à beaucoup de monde, mais pas elle. N'avait-elle pas peur de se perdre ? La princesse de la veille, qu'il avait laissée chez Hyriel, venait de sortir de la tannière du loup. Elle n'avait pas l'air d'être nerveuse, n'avait pas l'air perdue non plus, alors il lui emboîta le pas, discret comme un chat, pour voir ce qu'elle avait l'intention de faire.
Elle n'avait pas les cheveux attachés, les volants de sa robe étaient froissés et sales. Malgré tout, elle avait toujours cette dignité inexplicable qu'un noble avait toujours, qu'importe les événements. Il était sûr que même au bord de la mort, elle serait restée droite et l'aurait regardée venir droit dans les yeux, sans trembler ou faiblir. Il y avait quelque chose de fascinant dans ce comportement, dans cette femme tout court.
Dans cet attachement aux coutumes et au mariage.
Ils arrivèrent dans une petite clairière et elle fit une pause. Sylvère se mit à l'ombre, pour se dissimuler de sa vue, et l'observa offrir son visage au soleil. Pour être totalement hors de vue, il monta dans l'arbre le plus proche et s'assit à califourchon sur une branche.
Là, il la regarda faire une sorte de chorégraphie - des étirements ? - plutôt jolie, fallait bien le dire. Elle était juste sous lui, mais qui aurait eu l'idée de lever les yeux dans sa direction... ? Puis, elle finit par s'asseoir et attraper quelques fleurs pour en faire une couronne. Sylvère ne bougea pas et il l'écouta chanter dans sa langue natale.
Puis, quand il en eut marre de l'observer, il descendit de quelques branches, se mit sur la dernière, assis, et se laissa basculer en arrière, face à elle - façon cochon pendu.
- Bonjour, charmante fleur. Jolie chansonnette. Qu'est-ce que ça raconte ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Alduis de Fromart / Victor Millard
Messages : 526
Date d'inscription : 17/03/2020
Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Kalisha rassemblait les brins de bruyères et entreprit de les tresser dans ce qu'elle voulait être une couronne. Les paroles de la chanson s’envolaient de ses délicates lèvres carmins. Chanter dans sa langue natale avait quelque d’à la fois réconfortant et mélancolique. Elle se demandait ce qu’il advenait de ses frères et sœurs là-bas à Djerdan. Elle n’arrivait pas à croire que sa patrie ait rompue le pacte commercial, c’était proprement impensable. Jamais ils n’auraient fait une chose pareil.
Bonjour, charmante fleur. Jolie chansonnette. Qu'est-ce que ça raconte ?
La jeune princesse laissa échapper un petit cri de souris alors que son cœur se mit à battre à tout rompre. Elle se retourna vers la voix et découvrit Sylvère d'Aiguemorte, tête à l'envers accroché à une branche. Le moins que l'on pouvait dire c'est qu’il était coutumier d’entrées aussi spectaculaire que surprenante.
- Vous m’avez fait peur, Sir répondit-elle en tentant de rassembler ses esprits.
Mais depuis combien était-il là à l'observer ? Depuis toujours ? L’avait-il vu faire ses étirements ? C’était terriblement gênant…
Le rose lui monta aux joues alors qu'elle se levait pour effectuer une révérence d'usage. Elle lissa sa robe et répondit enfin à sa question :
- C’est une chanson qui parle d'un amour impossible entre une princesse et un chasseur. Ce n'est pas vraiment une chanson en réalité. Plus un conte musical. Le Sultan emprisonne la Princesse qui ne peut plus voir son bien aimé. Alors l'homme traverse les…
Elle hésita à raconter la suite. Cette simple balade suffirait à la faire accuser d’hérésie… Mais Sylvère semblait l'enjoindre de poursuivre aussi reprit-elle
– Il traverse différents mondes mystiques rencontrant des nagas, des asparas et tant d’autres. Mais aucune de ces rencontres ne lui offrent de solution à son problème. Lorsqu’il revient dans son monde, le temps a fait son œuvre, emportant la Princesse. Fou d’amour et de désespoir, il entreprit de lui bâtir seul le plus beau palais du Monde. Dans l’autre Monde les Dieux s’amusaient et certains parier même sur le temps qu’il mettrait avant d'abandonner. Mais pierre après pierre, année après année... Il poursuivit jusqu'à poser l'ultime clé de voûte. Ému, Kama décida de partir à la recherche de l’âme de la Princesse pour la ramener sur terre.
Elle resta un instant à observer Sylvère avant d'oser reprendre la parole.
- Vous devez sans doute penser que je suis fleur bleue désormais… C'est juste que… c'est une chanson que l'on me chantait souvent lorsque j’étais enfant
Et mes souvenirs sont tout ce qu’il me reste de ma terre natale. Ça et quelques soieries
Un vague voile de tristesse passa furtivement dans ses deux prunelles d'obsidienne. Elle se reprit bien vite et ajouta avec un grand sourire :
- Vous n’avez pas mal à la tête ainsi à l'envers ? Vous risquez de finir rouge comme une cerise !
Bonjour, charmante fleur. Jolie chansonnette. Qu'est-ce que ça raconte ?
La jeune princesse laissa échapper un petit cri de souris alors que son cœur se mit à battre à tout rompre. Elle se retourna vers la voix et découvrit Sylvère d'Aiguemorte, tête à l'envers accroché à une branche. Le moins que l'on pouvait dire c'est qu’il était coutumier d’entrées aussi spectaculaire que surprenante.
- Vous m’avez fait peur, Sir répondit-elle en tentant de rassembler ses esprits.
Mais depuis combien était-il là à l'observer ? Depuis toujours ? L’avait-il vu faire ses étirements ? C’était terriblement gênant…
Le rose lui monta aux joues alors qu'elle se levait pour effectuer une révérence d'usage. Elle lissa sa robe et répondit enfin à sa question :
- C’est une chanson qui parle d'un amour impossible entre une princesse et un chasseur. Ce n'est pas vraiment une chanson en réalité. Plus un conte musical. Le Sultan emprisonne la Princesse qui ne peut plus voir son bien aimé. Alors l'homme traverse les…
Elle hésita à raconter la suite. Cette simple balade suffirait à la faire accuser d’hérésie… Mais Sylvère semblait l'enjoindre de poursuivre aussi reprit-elle
– Il traverse différents mondes mystiques rencontrant des nagas, des asparas et tant d’autres. Mais aucune de ces rencontres ne lui offrent de solution à son problème. Lorsqu’il revient dans son monde, le temps a fait son œuvre, emportant la Princesse. Fou d’amour et de désespoir, il entreprit de lui bâtir seul le plus beau palais du Monde. Dans l’autre Monde les Dieux s’amusaient et certains parier même sur le temps qu’il mettrait avant d'abandonner. Mais pierre après pierre, année après année... Il poursuivit jusqu'à poser l'ultime clé de voûte. Ému, Kama décida de partir à la recherche de l’âme de la Princesse pour la ramener sur terre.
Elle resta un instant à observer Sylvère avant d'oser reprendre la parole.
- Vous devez sans doute penser que je suis fleur bleue désormais… C'est juste que… c'est une chanson que l'on me chantait souvent lorsque j’étais enfant
Et mes souvenirs sont tout ce qu’il me reste de ma terre natale. Ça et quelques soieries
Un vague voile de tristesse passa furtivement dans ses deux prunelles d'obsidienne. Elle se reprit bien vite et ajouta avec un grand sourire :
- Vous n’avez pas mal à la tête ainsi à l'envers ? Vous risquez de finir rouge comme une cerise !
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Il eut un sourire en coin quand il entendit son petit cri de peur. Mission réussie : il l'avait surprise. Il eut un haussement d'épaules d'un air faussement désolé mais lalueur amusée dans ses yeux détrompait instantanément ses mots.
- Vous m'en voyez navré, ce n'était pas mon intention, Charmante-Fleur.
Elle rougit légèrement, et le demi-sourire de Sylvère s'aggrandit encore. Mal à l'aise, elle lissa sa robe et finit par répondre à sa question. Il l'écouta sans la couper - ou du moins, avait-il l'air de l'écouter. Sylvère était fort pour donner des impressions. Puis, comme elle semblait hésiter à dire la suite, il lui fit un petit signe pour l'encourager. Quoi ?! Être accusé d'hérésie ? Il s'en fichait pas mal. D'autant plus que ces bois n'abritaient que des sorciers, qui auaient été bien gonflés d'aller les dénoncer. En soi, fallait-il encore que quelqu'un les entende.
La jeune femme reprit aussitôt, poursuivant son histoire. Cette fois-ci, Sylvère écouta réellement. Quand elle eut terminé, il demanda, toujours suspendu à sa branche :
- Kama ?
Il fit une pause, pour lui laisser le temps de répondre, puis enchaîna aussitôt :
- D'où est-ce que vous venez, exactement ?
Une seconde de silence s'étala entre eux, en même temps que ce voile de nostalgie. Il n'eut rien le temps de dire, qu'elle s'était déjà reprise et que c'était à son tour de sourire :
- Vous n’avez pas mal à la tête ainsi à l'envers ? Vous risquez de finir rouge comme une cerise !
Sylvère saisit la perche tendue au vol et il répondit en écartant les bras, tout naturellement, comme s'il n'était pas suspendu dans le vide, la tête à l'envers :
- Mais voyons, Charmante-Fleur, on ne vous a jamais dit dans votre pays que les brigands dormaient la tête à l'envers ?
Il se tut, fit une roulade autour de sa branche, un tour complet, et se laissa tomber au sol, avant de s'incliner comiquement, pour remercier un public fictif. Il s'approcha des bruyères, en cueillit une et la fit tourner entre ses doigts pensivement :
- Qu'êtes-vous donc venue faire seule ici ? dit-il en relevant les yeux. Ma forêt vous plaît tant que cela qu'elle parvient à vous arracher à la civilisation ?
Et en parlant de civilisation, il se moquait clairement.
- Vous m'en voyez navré, ce n'était pas mon intention, Charmante-Fleur.
Elle rougit légèrement, et le demi-sourire de Sylvère s'aggrandit encore. Mal à l'aise, elle lissa sa robe et finit par répondre à sa question. Il l'écouta sans la couper - ou du moins, avait-il l'air de l'écouter. Sylvère était fort pour donner des impressions. Puis, comme elle semblait hésiter à dire la suite, il lui fit un petit signe pour l'encourager. Quoi ?! Être accusé d'hérésie ? Il s'en fichait pas mal. D'autant plus que ces bois n'abritaient que des sorciers, qui auaient été bien gonflés d'aller les dénoncer. En soi, fallait-il encore que quelqu'un les entende.
La jeune femme reprit aussitôt, poursuivant son histoire. Cette fois-ci, Sylvère écouta réellement. Quand elle eut terminé, il demanda, toujours suspendu à sa branche :
- Kama ?
Il fit une pause, pour lui laisser le temps de répondre, puis enchaîna aussitôt :
- D'où est-ce que vous venez, exactement ?
Une seconde de silence s'étala entre eux, en même temps que ce voile de nostalgie. Il n'eut rien le temps de dire, qu'elle s'était déjà reprise et que c'était à son tour de sourire :
- Vous n’avez pas mal à la tête ainsi à l'envers ? Vous risquez de finir rouge comme une cerise !
Sylvère saisit la perche tendue au vol et il répondit en écartant les bras, tout naturellement, comme s'il n'était pas suspendu dans le vide, la tête à l'envers :
- Mais voyons, Charmante-Fleur, on ne vous a jamais dit dans votre pays que les brigands dormaient la tête à l'envers ?
Il se tut, fit une roulade autour de sa branche, un tour complet, et se laissa tomber au sol, avant de s'incliner comiquement, pour remercier un public fictif. Il s'approcha des bruyères, en cueillit une et la fit tourner entre ses doigts pensivement :
- Qu'êtes-vous donc venue faire seule ici ? dit-il en relevant les yeux. Ma forêt vous plaît tant que cela qu'elle parvient à vous arracher à la civilisation ?
Et en parlant de civilisation, il se moquait clairement.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Charmante-fleur?
Kalisha trébucha quelque peu sur sa nouvelle appellation. Elle s'était attendue à beaucoup de chose mais pas à ce surnom aussi enjôleur qu'un brin ironique. A vrai dire, si elle exceptait Florentyna, c'était bien la première personne à se montrer presque amicale à son égard. Enfin si l'on pouvait considérer ses apparitions théâtrales et son air moqueur comme tel...
Depuis son arrivée à Monbrina, elle avait fait des rencontres intéressantes, respectueuses, un brin empathique mais rien d'aussi naturel et dépouillé d'étiquette que ce qu'elle vivait depuis la veille. Une expérience enrichissante et un brin... libératrice.
Elle entreprit donc d'expliquer à Sylvère le sens de cette chanson si familière. Il eut l'air plus ou moins intéressé. Elle avait beaucoup de mal à percer à jour le brigand qui ne semblait jamais quitter son demi-sourire.
- Kâma? Demanda-t-il
- Il s'agit de notre divinité de l'amour et du désir. Il chevauche un... Perroquet
Elle éclata d'un rire franc en songeant à l'absurdité que cela devait représenter pour le jeune homme avant de se rendre compte qu'il ne savait peut-être pas de quoi il s'agissait.
-C'est une sorte d'oiseau gros comme un faucon mais haut en couleur. Il peut même parler. Vous imaginez?
Kalisha aurait tellement voulu pouvoir lui montrer ce qu'était qu'un perroquet, il aurait sans doute été émerveillé de voir un oiseau si coloré.
- D'où est-ce que vous venez, exactement ? la questionna-t-il dès qu'elle eut achevé de répondre.
- Je viens de Djerdan, Sir. Mon mariage est la conséquence d'une alliance. expliqua-t-elle en détournant le regard.
Avait-elle vraiment prononcé le mot Conséquence? Elle ne s'en était même pas rendu compte... Quand on pensait qu'on lui avait présenté la chose comme une bénédiction... Elle s'empressa de changer de sujet et porta son attention sur lui. Comment faisait-il pour rester ainsi à l'envers?!
- Mais voyons, Charmante-Fleur, on ne vous a jamais dit dans votre pays que les brigands dormaient la tête à l'envers ?
Elle éclata de rire alors qu'il se laissait glisser agilement au sol
- Je ne sais pas chez vous, Sir, mais les brigands dorment dans leur lit et les Rois sur le matelas de plumes.
Un peu plus à l'aise, elle commençait à retrouver sa langue qu'elle avait perdu à son arrivée à Monbrina. A la vue des premières gouttelettes de rosée, la fleur du désert s'était décidée à éclore. Elle observa ramasser et jouer avec un petit brin de bruyère.
- Qu'êtes-vous donc venue faire seule ici ? dit-il en relevant les yeux. Ma forêt vous plaît tant que cela qu'elle parvient à vous arracher à la civilisation ?
Sa question la fit frémir. Qu'était-elle venue chercher ici au juste? Elle n'en savait trop rien. Elle se détourna du brigand, regardant sa couronne à peine entamée et la prit entre ses doigts fins.
- J'attends simplement que Maitre Hyriel est terminé son office. Et... Votre forêt à quelque chose d'apaisant et réconfortant, Sir
Elle se baissa pour cueillir une nouvelle brindille violacée qu'elle ajouta à son oeuvre végétale avant de faire volte-face:
- Vous savez ce qu'il vous manque, Sir? Une couronne! Laissez-moi vous faire une couronne digne de votre Royaume ajouta-t-elle enjouée.
Ses yeux pétillaient désormais de cette excitation que l'on pouvait ressentir à l'idée de se lancer dans un projet un peu fou certes mais tellement stimulant. Son esprit quant à lui fourmillait d'une multitude d'idées qui commençait à s'agglomérer les unes aux autres. Elle espérait désormais simplement qu'il accepterait cette drôle de proposition.
Kalisha trébucha quelque peu sur sa nouvelle appellation. Elle s'était attendue à beaucoup de chose mais pas à ce surnom aussi enjôleur qu'un brin ironique. A vrai dire, si elle exceptait Florentyna, c'était bien la première personne à se montrer presque amicale à son égard. Enfin si l'on pouvait considérer ses apparitions théâtrales et son air moqueur comme tel...
Depuis son arrivée à Monbrina, elle avait fait des rencontres intéressantes, respectueuses, un brin empathique mais rien d'aussi naturel et dépouillé d'étiquette que ce qu'elle vivait depuis la veille. Une expérience enrichissante et un brin... libératrice.
Elle entreprit donc d'expliquer à Sylvère le sens de cette chanson si familière. Il eut l'air plus ou moins intéressé. Elle avait beaucoup de mal à percer à jour le brigand qui ne semblait jamais quitter son demi-sourire.
- Kâma? Demanda-t-il
- Il s'agit de notre divinité de l'amour et du désir. Il chevauche un... Perroquet
Elle éclata d'un rire franc en songeant à l'absurdité que cela devait représenter pour le jeune homme avant de se rendre compte qu'il ne savait peut-être pas de quoi il s'agissait.
-C'est une sorte d'oiseau gros comme un faucon mais haut en couleur. Il peut même parler. Vous imaginez?
Kalisha aurait tellement voulu pouvoir lui montrer ce qu'était qu'un perroquet, il aurait sans doute été émerveillé de voir un oiseau si coloré.
- D'où est-ce que vous venez, exactement ? la questionna-t-il dès qu'elle eut achevé de répondre.
- Je viens de Djerdan, Sir. Mon mariage est la conséquence d'une alliance. expliqua-t-elle en détournant le regard.
Avait-elle vraiment prononcé le mot Conséquence? Elle ne s'en était même pas rendu compte... Quand on pensait qu'on lui avait présenté la chose comme une bénédiction... Elle s'empressa de changer de sujet et porta son attention sur lui. Comment faisait-il pour rester ainsi à l'envers?!
- Mais voyons, Charmante-Fleur, on ne vous a jamais dit dans votre pays que les brigands dormaient la tête à l'envers ?
Elle éclata de rire alors qu'il se laissait glisser agilement au sol
- Je ne sais pas chez vous, Sir, mais les brigands dorment dans leur lit et les Rois sur le matelas de plumes.
Un peu plus à l'aise, elle commençait à retrouver sa langue qu'elle avait perdu à son arrivée à Monbrina. A la vue des premières gouttelettes de rosée, la fleur du désert s'était décidée à éclore. Elle observa ramasser et jouer avec un petit brin de bruyère.
- Qu'êtes-vous donc venue faire seule ici ? dit-il en relevant les yeux. Ma forêt vous plaît tant que cela qu'elle parvient à vous arracher à la civilisation ?
Sa question la fit frémir. Qu'était-elle venue chercher ici au juste? Elle n'en savait trop rien. Elle se détourna du brigand, regardant sa couronne à peine entamée et la prit entre ses doigts fins.
- J'attends simplement que Maitre Hyriel est terminé son office. Et... Votre forêt à quelque chose d'apaisant et réconfortant, Sir
Elle se baissa pour cueillir une nouvelle brindille violacée qu'elle ajouta à son oeuvre végétale avant de faire volte-face:
- Vous savez ce qu'il vous manque, Sir? Une couronne! Laissez-moi vous faire une couronne digne de votre Royaume ajouta-t-elle enjouée.
Ses yeux pétillaient désormais de cette excitation que l'on pouvait ressentir à l'idée de se lancer dans un projet un peu fou certes mais tellement stimulant. Son esprit quant à lui fourmillait d'une multitude d'idées qui commençait à s'agglomérer les unes aux autres. Elle espérait désormais simplement qu'il accepterait cette drôle de proposition.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Une divinité qui chevauchait un perroquet... Il avait, il fallait bien l'admettre, un peu de mal à imaginer à quoi cela pouvait bien ressembler. Enfin, bref, il avait compris le principal : un monsieur tout puissant qui vivait dans le ciel et qui faisait la pluie et le beau temps en matière d'amour !
Sylvère avait déjà du mal avec celui du coin, alors pour les dieux des autres... C'était pas demain la veille qu'il allait se mettre à les prier ! Comme si on avait pas assez d'un seul zigoto et qu'il fallait qu'il y en ait plusieurs !
Cependant, la conversation dériva bien vite vers une autre sujet, le mariage. Une conséquence. Qu'est-ce que les gens n'auraient pas fait pour répondre aux attentes de la société ? C'était à se demander, tout de même ! Le mariage, c'était quand même quelque chose qui se faisait... pour la vie. Un peu le genre de truc irrémédiable. Et puis, un mariage...
- Eh bah, vous avez du courage. C'est pas moi qui le ferait. Même pas sous le prêtexte que Machin du Ciel n'est pas jouasse.
Au moins, il venait de la faire rire avec ses pitreries et cela le fit sourire - encore. Mais elle ne perdit pas de temps pour lui renvoyer la balle.
- Je ne sais pas chez vous, Sir, mais les brigands dorment dans leur lit et les Rois sur le matelas de plumes !
Sylvère ne se démonta pas pour autant. Il annonça en lui tendant la bruyère cueillie, en s'inclinant pour la seconde fois en quelques secondes.
- Un lit... M'est tellement classique et si peu novateur ! Tout le monde fait ça, il faut sortir du lot pour attirer l'attention !
Sylvère baissa les yeux sur la couronne commencée dans les mains de la jeune femme en même temps qu'elle. Et il répondit :
- Vous voulez savoir ? Je ne comprends toujours pas pourquoi vous vous obstinez ! J'ai abandonné il y a longtemps, moi, et je me porte bien mieux depuis ! Même si je n'ai pas de... matelas de plumes.
Cette fois, son sourire fut un mélange savant entre la grimace et l'amusement. Non, pas vraiment, les matelas de plume, il ne connaissait pas. Mais il préférait de loin sa forêt. À choisir entre elle et tous les châteaux les plus luxueux du monde, il n'y avait pas une seconde de doute.
- Vous savez ce qu'il vous manque, Sir ? Une couronne ! Laissez-moi vous faire une couronne digne de votre Royaume.
La voix soudainement dynamique de son interlocutrice le surprit, tout comme ses yeux pétillants - et sans parler de sa demande pour le moins... originale. Lui faire une couronne ? Il perdit son sourire une demi-seconde, sous le coup de l'étonnement avant tout, puis... :
- D'accord, faites-moi une couronne, Charmante-Fleur !
Il fit une pause, réfléchit et ajouta :
- Mais si vous trouvez ma forêt réconfortante et apaisante, laissez-moi vous la faire visiter, dans ce cas... Si vous voulez bien me faire l'honneur de votre présence un peu plus longtemps, bien entendu.
Sylvère avait déjà du mal avec celui du coin, alors pour les dieux des autres... C'était pas demain la veille qu'il allait se mettre à les prier ! Comme si on avait pas assez d'un seul zigoto et qu'il fallait qu'il y en ait plusieurs !
Cependant, la conversation dériva bien vite vers une autre sujet, le mariage. Une conséquence. Qu'est-ce que les gens n'auraient pas fait pour répondre aux attentes de la société ? C'était à se demander, tout de même ! Le mariage, c'était quand même quelque chose qui se faisait... pour la vie. Un peu le genre de truc irrémédiable. Et puis, un mariage...
- Eh bah, vous avez du courage. C'est pas moi qui le ferait. Même pas sous le prêtexte que Machin du Ciel n'est pas jouasse.
Au moins, il venait de la faire rire avec ses pitreries et cela le fit sourire - encore. Mais elle ne perdit pas de temps pour lui renvoyer la balle.
- Je ne sais pas chez vous, Sir, mais les brigands dorment dans leur lit et les Rois sur le matelas de plumes !
Sylvère ne se démonta pas pour autant. Il annonça en lui tendant la bruyère cueillie, en s'inclinant pour la seconde fois en quelques secondes.
- Un lit... M'est tellement classique et si peu novateur ! Tout le monde fait ça, il faut sortir du lot pour attirer l'attention !
Sylvère baissa les yeux sur la couronne commencée dans les mains de la jeune femme en même temps qu'elle. Et il répondit :
- Vous voulez savoir ? Je ne comprends toujours pas pourquoi vous vous obstinez ! J'ai abandonné il y a longtemps, moi, et je me porte bien mieux depuis ! Même si je n'ai pas de... matelas de plumes.
Cette fois, son sourire fut un mélange savant entre la grimace et l'amusement. Non, pas vraiment, les matelas de plume, il ne connaissait pas. Mais il préférait de loin sa forêt. À choisir entre elle et tous les châteaux les plus luxueux du monde, il n'y avait pas une seconde de doute.
- Vous savez ce qu'il vous manque, Sir ? Une couronne ! Laissez-moi vous faire une couronne digne de votre Royaume.
La voix soudainement dynamique de son interlocutrice le surprit, tout comme ses yeux pétillants - et sans parler de sa demande pour le moins... originale. Lui faire une couronne ? Il perdit son sourire une demi-seconde, sous le coup de l'étonnement avant tout, puis... :
- D'accord, faites-moi une couronne, Charmante-Fleur !
Il fit une pause, réfléchit et ajouta :
- Mais si vous trouvez ma forêt réconfortante et apaisante, laissez-moi vous la faire visiter, dans ce cas... Si vous voulez bien me faire l'honneur de votre présence un peu plus longtemps, bien entendu.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
- Eh bah, vous avez du courage. C'est pas moi qui le ferait. Même pas sous le prêtexte que Machin du Ciel n'est pas jouasse
Les paroles de Sylvère résonnèrent un instant dans son esprit. Du courage ? Non il n'avait pas vraiment fallut de courage au fond. Accepter une situation ne demandait pas de courage. Plus une forme d'abnégation mêlé de lâcheté. Aurait-elle pu refuser ce mariage? Peut-être. Mais à quel prix ? Valait-il mieux vivre en terre étrangère épouse d'un mari qui vous accordez moins d'attention qu'au dernier bouton de son veston ou vivre sur sa terre natale, recluse dans un temple à offrir son temps mortel pour espérer une prochaine vie bien meilleure?
Sa vie n'était pas parfaite mais elle avait au moins le mérite de la laisser jouir d'une certaine liberté et de lui permettre de faire un tas de rencontres et d'expériences différentes. Comme aujourd'hui.
Elle envia cependant soudainement le Roi de la forêt et son attitude desinvolte que rien ne semblait jamais entacher. Pas même sa boutade sur les brigands dormant tête en bas qui eut pour effet de la faire rire instantanément. Qui n'aurait pas rit face à l'image d'un arbre recouvert d'hommes suspendus, tête en bas, dormant tel des chauves-souris ?
Kalisha prit le brin de bruyères que Sylvère lui tendit sans même réellement y prêter attention tant elle était captivée par son discours.
Un lit... Mais c'est tellement classique et si peu novateur ! Tout le monde fait ça, il faut sortir du lot pour attirer l'attention !
Un sourire amusé s'étira sur son visage. Attirer l'attention une vraie parole de courtisan qui sonnait bizarrement dans la bouche du brigand.
- Mais Sir, vous n'avez pas besoin d'attirer l'attention, vous êtes le Roi. Tous vous admire déjà !
C'est à ce moment là qu'elle remarqua un détail. Elle baissa les yeux sur sa couronne puis reporta son attention sur les cheveux sombres de Sylvère. C'était évident, il lui fallait une couronne!
Point de Roi sans couronne !
Son cœur s'arrêta de battre lorsque le sourire du Roi des brigands s'évanouit
- D'accord, faites-moi une couronne, Charmante-Fleur !
Soulagement. Elle avait presque eut peur l'espace d'un instant. Sa joie revint instantanément et elle faillit presque le prendre par la main dans un élan d'enthousiasme.
Il la questionna ensuite sur sa présence dans ses bois.
Mais si vous trouvez ma forêt réconfortante et apaisante, laissez-moi vous la faire visiter, dans ce cas... Si vous voulez bien me faire l'honneur de votre présence un peu plus longtemps, bien entendu.
Ce fut à son tour de faire une pause. Rester un peu plus longtemps ? Ce n'était pas réellement ce qu'elle avait prévu et ça ne serait assurément pas sans conséquence mais n'était-ce pas le moment de faire preuve de ce courage ou de cet insouciance qu'il lui avait manqué pour refuser ce malheureux mariage?
- J'accepte bien volontiers, Sir. C'est un honneur et un réel plaisir que d'être en votre joviale compagnie. Qui plus est j'ai hâte que vous me fassiez découvrir votre domaine. finit-elle par dire d'un grand sourire.
Elle glissa sa main contre le bras de son guide avant de déclarer :
- Je suis sûr que nous allons trouver de quoi vous confectionner une magnifique couronne en chemin. Dites-moi, Sir, vers quel végétaux vont votre préférence ?
Les paroles de Sylvère résonnèrent un instant dans son esprit. Du courage ? Non il n'avait pas vraiment fallut de courage au fond. Accepter une situation ne demandait pas de courage. Plus une forme d'abnégation mêlé de lâcheté. Aurait-elle pu refuser ce mariage? Peut-être. Mais à quel prix ? Valait-il mieux vivre en terre étrangère épouse d'un mari qui vous accordez moins d'attention qu'au dernier bouton de son veston ou vivre sur sa terre natale, recluse dans un temple à offrir son temps mortel pour espérer une prochaine vie bien meilleure?
Sa vie n'était pas parfaite mais elle avait au moins le mérite de la laisser jouir d'une certaine liberté et de lui permettre de faire un tas de rencontres et d'expériences différentes. Comme aujourd'hui.
Elle envia cependant soudainement le Roi de la forêt et son attitude desinvolte que rien ne semblait jamais entacher. Pas même sa boutade sur les brigands dormant tête en bas qui eut pour effet de la faire rire instantanément. Qui n'aurait pas rit face à l'image d'un arbre recouvert d'hommes suspendus, tête en bas, dormant tel des chauves-souris ?
Kalisha prit le brin de bruyères que Sylvère lui tendit sans même réellement y prêter attention tant elle était captivée par son discours.
Un lit... Mais c'est tellement classique et si peu novateur ! Tout le monde fait ça, il faut sortir du lot pour attirer l'attention !
Un sourire amusé s'étira sur son visage. Attirer l'attention une vraie parole de courtisan qui sonnait bizarrement dans la bouche du brigand.
- Mais Sir, vous n'avez pas besoin d'attirer l'attention, vous êtes le Roi. Tous vous admire déjà !
C'est à ce moment là qu'elle remarqua un détail. Elle baissa les yeux sur sa couronne puis reporta son attention sur les cheveux sombres de Sylvère. C'était évident, il lui fallait une couronne!
Point de Roi sans couronne !
Son cœur s'arrêta de battre lorsque le sourire du Roi des brigands s'évanouit
- D'accord, faites-moi une couronne, Charmante-Fleur !
Soulagement. Elle avait presque eut peur l'espace d'un instant. Sa joie revint instantanément et elle faillit presque le prendre par la main dans un élan d'enthousiasme.
Il la questionna ensuite sur sa présence dans ses bois.
Mais si vous trouvez ma forêt réconfortante et apaisante, laissez-moi vous la faire visiter, dans ce cas... Si vous voulez bien me faire l'honneur de votre présence un peu plus longtemps, bien entendu.
Ce fut à son tour de faire une pause. Rester un peu plus longtemps ? Ce n'était pas réellement ce qu'elle avait prévu et ça ne serait assurément pas sans conséquence mais n'était-ce pas le moment de faire preuve de ce courage ou de cet insouciance qu'il lui avait manqué pour refuser ce malheureux mariage?
- J'accepte bien volontiers, Sir. C'est un honneur et un réel plaisir que d'être en votre joviale compagnie. Qui plus est j'ai hâte que vous me fassiez découvrir votre domaine. finit-elle par dire d'un grand sourire.
Elle glissa sa main contre le bras de son guide avant de déclarer :
- Je suis sûr que nous allons trouver de quoi vous confectionner une magnifique couronne en chemin. Dites-moi, Sir, vers quel végétaux vont votre préférence ?
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Tout le monde l'admirait déjà ? Elle se faisait une drôle idée de lui, tout de même. Parce qu'honnêtement, strictement personne ne l'admirait, en toute connaissance de cause. Il eut un ricanement, pas méchant, pas moqueur, juste un peu... ironique :
- Oui, vous avez raison. On m'admire tellement que si les autorités me mettaient la main dessus, je finirais désossé sur une roue. C'est tellement tentant d'être admiré à la manière de la civilisation, vous ne trouvez pas ?
Mais bon, il ne leur fallait pas grand chose, à tous ces nobles, visiblement. S'il lui suffisait d'accepter d'avoir une couronne pour la rendre si enthousiaste, alors il n'y avait rien de plus facile ! Au point qu'elle faillit lui prendre la main mais se retint à temps. Il lui adressa un large sourire quand elle accepta sa proposition.
- Eh bien alors, c'est un honneur pour moi de vous le faire découvrir et d'être votre guide pour aujourd'hui.
Il lui dégagea le passage pour qu'elle passe en première. En passant, sa main effleura son bras, et Sylvère hésita durant une seconde avant de se redresser et d'afficher son fameux sourire - sourire qui ne quittait pas vraiment ses lèvres depuis le début de la conversation.
- Je suis sûr que nous allons trouver de quoi vous confectionner une magnifique couronne en chemin. Dites-moi, Sir, vers quels végétaux vont votre préférence ?
Sylvère réfléchit durant une seconde puis déclara :
- Je vous offre toute ma confiance pour me faire la plus belle couronne du monde ! Je suis certain que vous trouverez les plantes idéales pour la fabriquer...
Puis, il s'engagea vers l'autre côté de la clairière :
- Allez venez, je vais vous montrer le plus bel arbre de mon royaume, vous n'avez pas peur de marcher un peu pour y aller ? Vous aurez le temps de cueillir toutes les fleurs que vous voulez en chemin, et de me raconter ce que vous trouvez de si admirable, chez moi.
Parce que oui, ce tous vous admire déjà avait éveillé sa curiosité. Après tout, ne lui avait-il pas volé ses bijoux et sa jument juste la veille ?
- Oui, vous avez raison. On m'admire tellement que si les autorités me mettaient la main dessus, je finirais désossé sur une roue. C'est tellement tentant d'être admiré à la manière de la civilisation, vous ne trouvez pas ?
Mais bon, il ne leur fallait pas grand chose, à tous ces nobles, visiblement. S'il lui suffisait d'accepter d'avoir une couronne pour la rendre si enthousiaste, alors il n'y avait rien de plus facile ! Au point qu'elle faillit lui prendre la main mais se retint à temps. Il lui adressa un large sourire quand elle accepta sa proposition.
- Eh bien alors, c'est un honneur pour moi de vous le faire découvrir et d'être votre guide pour aujourd'hui.
Il lui dégagea le passage pour qu'elle passe en première. En passant, sa main effleura son bras, et Sylvère hésita durant une seconde avant de se redresser et d'afficher son fameux sourire - sourire qui ne quittait pas vraiment ses lèvres depuis le début de la conversation.
- Je suis sûr que nous allons trouver de quoi vous confectionner une magnifique couronne en chemin. Dites-moi, Sir, vers quels végétaux vont votre préférence ?
Sylvère réfléchit durant une seconde puis déclara :
- Je vous offre toute ma confiance pour me faire la plus belle couronne du monde ! Je suis certain que vous trouverez les plantes idéales pour la fabriquer...
Puis, il s'engagea vers l'autre côté de la clairière :
- Allez venez, je vais vous montrer le plus bel arbre de mon royaume, vous n'avez pas peur de marcher un peu pour y aller ? Vous aurez le temps de cueillir toutes les fleurs que vous voulez en chemin, et de me raconter ce que vous trouvez de si admirable, chez moi.
Parce que oui, ce tous vous admire déjà avait éveillé sa curiosité. Après tout, ne lui avait-il pas volé ses bijoux et sa jument juste la veille ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Ce n'était pas l'humidité d'un matin de Novembre qui la fit frissonner sous sa cape de laine marine. Non. C'était la réponse de Sylvère.
Se faire désosser sur une roue.
La simple idée, lui glaçait le sang. Elle s'en voulut aussitôt de cette incompréhension qui avait eu lieu entre eux car bien évidemment, elle ne faisait référence qu'à ses sujets de la forêt.
Elle ravala cependant ses paroles, préférant baisser les yeux docilement sur ses pieds mouillés de rosée. L'image du Roi de la forêt ainsi torturé avait bien du mal à s'évanouir. Elle préféra poursuivre sur un sujet bien plus léger et entreprit de se laisser guider dans les bois.
Cela faisait tout juste une journée qu'elle avait fait sa connaissance et pourtant, elle ne craignait plus de se faire violer ou maltraiter par le brigand. Il était bien loin de l'image du bandit sanguinaire tout autant avide d'or que de blanches cuisses qui circulait à la Cour et dans les châteaux de tout le Royaume. Aussi étonnant que cela puisse paraitre -et cette idée aurait surement été fortement réprouvé par le principal intéressé- Sylvère d'Aiguemorte, Roi de la Forêt avait en lui, une certaine noblesse que bon nombre de sang bleus ne possédaient pas.
Pire que tout, elle se sentait non seulement en sécurité à ses côtés mais commençait à trouver sa présence aussi agréable que réjouissante. Il dégagea le passage, et ils s'enfoncèrent sous la canopée, au milieu des ronces et des vertes fougères. Il était si souriant qu'elle ne put s'empêcher une boutade à son encontre
- Est-ce de dormir tête en bas qui étire vos commissures dans un permanent sourire, Sir?
Elle souriait à son tour. Elle avait plus sourit en une journée dans les bois qu'en presque neuf mois de mariage. Elle l'interrogea sur ses végétaux favoris et reçut carte blanche.
Elle ramassa quelques fougères, symbole de sa vie humble dans les bois, quelques branches de chêne aux feuilles séchées pour leur force et leur longévité. L'autonome n'était pas vraiment le moment le plus propice à réaliser une couronne mais cela n'avait guère d'importance. Puis ils s'engagèrent à nouveau dans la clairière
Allez venez, je vais vous montrer le plus bel arbre de mon royaume, vous n'avez pas peur de marcher un peu pour y aller ? Vous aurez le temps de cueillir toutes les fleurs que vous voulez en chemin, et de me raconter ce que vous trouvez de si admirable, chez moi
Ses joues se mirent à rosir et elle détourna bien vite son regard du sien lorsqu'ils se croisèrent.
- Marcher est agréable Sir, cela permet de laisser ses pensées vagabonder librement ou au contraire de les ordonner. J'aime marcher dans nos jardins.
Pour m'évader de cette prison dorée qui est mienne Elle posa ses yeux sur son alliance et regretta subitement de ne pas le lui avoir donné avec le restant de ces bijoux. Comment un si petit objet pouvait-il diriger votre vie? Pensée qu'elle réprima aussitôt dans un soupir.
- J'admire votre liberté, le courage de vos opinions. Votre sourire permanent. Votre noblesse aussi. Ainsi que votre esprit.
C'était sorti sans qu'elle ne le veuille vraiment. Elle ne réalisa qu'après coup ce qui venait de se passer et l'étendue de sa déclaration. Sa gorge se serra, ses yeux roulèrent et son teint vira au pavot...
Se faire désosser sur une roue.
La simple idée, lui glaçait le sang. Elle s'en voulut aussitôt de cette incompréhension qui avait eu lieu entre eux car bien évidemment, elle ne faisait référence qu'à ses sujets de la forêt.
Elle ravala cependant ses paroles, préférant baisser les yeux docilement sur ses pieds mouillés de rosée. L'image du Roi de la forêt ainsi torturé avait bien du mal à s'évanouir. Elle préféra poursuivre sur un sujet bien plus léger et entreprit de se laisser guider dans les bois.
Cela faisait tout juste une journée qu'elle avait fait sa connaissance et pourtant, elle ne craignait plus de se faire violer ou maltraiter par le brigand. Il était bien loin de l'image du bandit sanguinaire tout autant avide d'or que de blanches cuisses qui circulait à la Cour et dans les châteaux de tout le Royaume. Aussi étonnant que cela puisse paraitre -et cette idée aurait surement été fortement réprouvé par le principal intéressé- Sylvère d'Aiguemorte, Roi de la Forêt avait en lui, une certaine noblesse que bon nombre de sang bleus ne possédaient pas.
Pire que tout, elle se sentait non seulement en sécurité à ses côtés mais commençait à trouver sa présence aussi agréable que réjouissante. Il dégagea le passage, et ils s'enfoncèrent sous la canopée, au milieu des ronces et des vertes fougères. Il était si souriant qu'elle ne put s'empêcher une boutade à son encontre
- Est-ce de dormir tête en bas qui étire vos commissures dans un permanent sourire, Sir?
Elle souriait à son tour. Elle avait plus sourit en une journée dans les bois qu'en presque neuf mois de mariage. Elle l'interrogea sur ses végétaux favoris et reçut carte blanche.
Elle ramassa quelques fougères, symbole de sa vie humble dans les bois, quelques branches de chêne aux feuilles séchées pour leur force et leur longévité. L'autonome n'était pas vraiment le moment le plus propice à réaliser une couronne mais cela n'avait guère d'importance. Puis ils s'engagèrent à nouveau dans la clairière
Allez venez, je vais vous montrer le plus bel arbre de mon royaume, vous n'avez pas peur de marcher un peu pour y aller ? Vous aurez le temps de cueillir toutes les fleurs que vous voulez en chemin, et de me raconter ce que vous trouvez de si admirable, chez moi
Ses joues se mirent à rosir et elle détourna bien vite son regard du sien lorsqu'ils se croisèrent.
- Marcher est agréable Sir, cela permet de laisser ses pensées vagabonder librement ou au contraire de les ordonner. J'aime marcher dans nos jardins.
Pour m'évader de cette prison dorée qui est mienne Elle posa ses yeux sur son alliance et regretta subitement de ne pas le lui avoir donné avec le restant de ces bijoux. Comment un si petit objet pouvait-il diriger votre vie? Pensée qu'elle réprima aussitôt dans un soupir.
- J'admire votre liberté, le courage de vos opinions. Votre sourire permanent. Votre noblesse aussi. Ainsi que votre esprit.
C'était sorti sans qu'elle ne le veuille vraiment. Elle ne réalisa qu'après coup ce qui venait de se passer et l'étendue de sa déclaration. Sa gorge se serra, ses yeux roulèrent et son teint vira au pavot...
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Sylvère ne perdit pas son sourire une seconde. Bien au contraire. La plaisanterie de la jeune femme ne fit que l'aggrandir encore davantage, alors qu'il réfléchissait à sa réponse. Il se tourna vers elle et lui renvoya la balle, en s'amusant par avance de sa réaction :
- Vous voulez savoir ce qui les relève en un permanent sourire, gente dame ?
Il fit une pause pour faire durer le plaisir, le temps de passer par dessus un tronc d'arbre, déraciné plusieurs années plus tôt. Il sauta par dessus puis lui tendit la main pour l'aider à l'enjamber à son tour. Quand elle eut passé l'obstacle, il s'inclina une nouvelle fois et conclut :
- C'est de pouvoir profiter de votre si charmante compagnie à mes côtés, bien entendu...
Il lui laissa le temps dont elle avait besoin pour ramasser fougères et branches de chênes, puis ils reprirent le chemin. Il ne fit aucun commentaire sur la jolie couleur rosée qui vint tinter les joues de son interlocutrice quand elle croisa son regard et fit strictement comme s'il n'avait rien remarqué.
Il aurait cependant cru que marcher dans les jardins était tout de même plus simple que dans la forêt. Disons qu'il n'y avait ni ronces, ni toutes ces branches traîtresses pour faire trébucher. D'ailleurs, en parlant de ronces... il en défit une qui s'était prise dans la manche de la jeune femme.
- Et actuellement, demanda-t-il alors en en prenant une autre pour lui dégager le chemin, vos pensées vagabondent-elles ou vous essayez plutôt de les ordonner ?
Il lui jeta un regard en coin pour voir son visage, et aviser de sa réaction. Il savait on ne peut mieux que les mots ne suffisaient pas à être garants de la vérité. Sauf que ce qui arriva comme réponse n'était pas ce à quoi il s'attendait.
- J'admire votre liberté, le courage de vos opinions. Votre sourire permanent. Votre noblesse aussi. Ainsi que votre esprit.
Sylvère ne dit rien durant quelques secondes mais finit par déclarer tout de même - avec sincérité :
- Ma liberté, c'est ce que j'ai de plus précieux dans ce bas monde, Madame. Je suis heureux si je peux vous en faire profiter durant les quelques instants que vous passerez avec moi.
Mais discutant, le temps passait toujours plus vite, et ils arrivèrent plus vite que prévu à l'arbre. Il s'agissait d'un chêne immense, le plus grand - et le plus majestueux - de la forêt. En soi, c'était aussi le préféré de Sylvère. Il se planta devant et déclara :
- Voici le plus bel arbre de ma forêt !
Il eut un sourire espiègle et demanda - même s'il avait déjà une vague idée de la réponse - en se dirigeant vers un autre, moins imposant mais dont les premières branches étaient faciles à atteindre :
- Vous savez monter aux arbres ? Vous ne pourrez vous vanter d'avoir vu mon domaine au complet que quand vous l'aurez vu d'en haut...
- Vous voulez savoir ce qui les relève en un permanent sourire, gente dame ?
Il fit une pause pour faire durer le plaisir, le temps de passer par dessus un tronc d'arbre, déraciné plusieurs années plus tôt. Il sauta par dessus puis lui tendit la main pour l'aider à l'enjamber à son tour. Quand elle eut passé l'obstacle, il s'inclina une nouvelle fois et conclut :
- C'est de pouvoir profiter de votre si charmante compagnie à mes côtés, bien entendu...
Il lui laissa le temps dont elle avait besoin pour ramasser fougères et branches de chênes, puis ils reprirent le chemin. Il ne fit aucun commentaire sur la jolie couleur rosée qui vint tinter les joues de son interlocutrice quand elle croisa son regard et fit strictement comme s'il n'avait rien remarqué.
Il aurait cependant cru que marcher dans les jardins était tout de même plus simple que dans la forêt. Disons qu'il n'y avait ni ronces, ni toutes ces branches traîtresses pour faire trébucher. D'ailleurs, en parlant de ronces... il en défit une qui s'était prise dans la manche de la jeune femme.
- Et actuellement, demanda-t-il alors en en prenant une autre pour lui dégager le chemin, vos pensées vagabondent-elles ou vous essayez plutôt de les ordonner ?
Il lui jeta un regard en coin pour voir son visage, et aviser de sa réaction. Il savait on ne peut mieux que les mots ne suffisaient pas à être garants de la vérité. Sauf que ce qui arriva comme réponse n'était pas ce à quoi il s'attendait.
- J'admire votre liberté, le courage de vos opinions. Votre sourire permanent. Votre noblesse aussi. Ainsi que votre esprit.
Sylvère ne dit rien durant quelques secondes mais finit par déclarer tout de même - avec sincérité :
- Ma liberté, c'est ce que j'ai de plus précieux dans ce bas monde, Madame. Je suis heureux si je peux vous en faire profiter durant les quelques instants que vous passerez avec moi.
Mais discutant, le temps passait toujours plus vite, et ils arrivèrent plus vite que prévu à l'arbre. Il s'agissait d'un chêne immense, le plus grand - et le plus majestueux - de la forêt. En soi, c'était aussi le préféré de Sylvère. Il se planta devant et déclara :
- Voici le plus bel arbre de ma forêt !
Il eut un sourire espiègle et demanda - même s'il avait déjà une vague idée de la réponse - en se dirigeant vers un autre, moins imposant mais dont les premières branches étaient faciles à atteindre :
- Vous savez monter aux arbres ? Vous ne pourrez vous vanter d'avoir vu mon domaine au complet que quand vous l'aurez vu d'en haut...
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Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Heureusement que Sylvère avait attendu pour lui annoncer la chute de sa phrase car elle n'aurait sans doute pas enjamber le tronc sans choir. Vraiment? Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre! Elle étouffa un petit rire devant ce Roi séducteur.
- Et bien, vous m'en voyez bien aise. Il est toujours plus gratifiant de partager en bonne compagnie.
En bonne compagnie, elle l'était assurément. Il avait beau être beau parleur, sa compagnie n'en était pas moins agréable. Bien loin de celle que pouvait lui procurer son époux. Ou plutôt ne lui procurait guère.
Elle profita de leur petite marche au milieu des ronces, racines, fougères et autres entraves forestière pour ramasser ce dont elle avait besoin pour sa couronne: bruyère, fougère, chêne et quelques herbes folles. Car après tout, ce Roi était un peu fou à sa manière. Un attendrissant fou. Elle en était même venu à lui faire l'éloge de ses qualités présumés. Il n'était déjà pas particulièrement humble... Ce n'était pas cela qui arrangerait les choses. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se cacher derrière cette apparente et inébranlable assurance enrobé de belles paroles.
Ma liberté, c'est ce que j'ai de plus précieux dans ce bas monde, Madame. Je suis heureux si je peux vous en faire profiter durant les quelques instants que vous passerez avec moi.
Ces paroles avaient été prononcées avec une sincérité et un sérieux déroutant qui tranchait avec ces paroles précédentes, empreintes de légèreté.
Elle le remercia chaleureusement. Il ne pouvait pas imaginer à quel point ce simple détail insignifiant -lui faire profiter de la liberté- pouvait se révéler être le plus beau des présents.
Il ne leur fallut guère plus de temps pour que Kalisha commence à discerner le majestueux chêne, multiséculaire qui leur faisait face. Il s'agissait du plus bel arbre de sa forêt et elle le croyait sur parole. Son tronc était si large qu'il aurait fallut plusieurs personnes pour en faire le tour. On pouvait sentir la sagesse des années qui s'en dégageait. Combien de personnes avaient-ils rencontrés à ses pieds? De quels secrets pouvaient-ils avoir été témoins? Les hommes naissaient et mourraient mais lui était toujours là, fière avec son immense couronne projetant de l'ombre à ses pieds. Elle resta un instant, silencieuse à admirer ce vieillard des bois, avant de remarquer que Sylvère se dirigeait vers un arbre voisin, un sourire espiègle aux lèvres qui la tendit instantanément.
- Vous savez monter aux arbres ? Vous ne pourrez vous vanter d'avoir vu mon domaine au complet que quand vous l'aurez vu d'en haut...
Sa respiration s'était coupée et il lui fallut plusieurs secondes avant de digérer cette proposition. Elle éclata de rire.
- Je ne suis pas un singe, Sire.
Elle réalisa en prononçant ces paroles qu'il ne devait sans doute pas savoir ce que c'était. Tout comme le perroquet. Quant à elle, elle se souvenait parfaitement de ces petits fripons qui sautaient sur sa tête lui tirant les cheveux à souhait.
Et... Je ne suis pas vraiment dans une tenue adaptée pour ce genre de facétie. Mais je veux bien essayer. Si vous m'y aidez.
Elle l'avait décidé: aujourd'hui serait le jour de toutes les folies! Après tout, elle retrouverait sans doute demain la morosité de sa vie de Comtesse, la réalité des relations diplomatiques entre Monbrina et Djerdan, son imposant mari invisible dans sa vie, son absence d'héritier... Sa seule consolation serait les quelques heures enthousiastes qu'elle passerait avec Florentyna pour lui conter cette épopée. Elle imaginait déjà son visage lorsqu'elle lui ferait part de son ascension forestière.
- Et bien, vous m'en voyez bien aise. Il est toujours plus gratifiant de partager en bonne compagnie.
En bonne compagnie, elle l'était assurément. Il avait beau être beau parleur, sa compagnie n'en était pas moins agréable. Bien loin de celle que pouvait lui procurer son époux. Ou plutôt ne lui procurait guère.
Elle profita de leur petite marche au milieu des ronces, racines, fougères et autres entraves forestière pour ramasser ce dont elle avait besoin pour sa couronne: bruyère, fougère, chêne et quelques herbes folles. Car après tout, ce Roi était un peu fou à sa manière. Un attendrissant fou. Elle en était même venu à lui faire l'éloge de ses qualités présumés. Il n'était déjà pas particulièrement humble... Ce n'était pas cela qui arrangerait les choses. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se cacher derrière cette apparente et inébranlable assurance enrobé de belles paroles.
Ma liberté, c'est ce que j'ai de plus précieux dans ce bas monde, Madame. Je suis heureux si je peux vous en faire profiter durant les quelques instants que vous passerez avec moi.
Ces paroles avaient été prononcées avec une sincérité et un sérieux déroutant qui tranchait avec ces paroles précédentes, empreintes de légèreté.
Elle le remercia chaleureusement. Il ne pouvait pas imaginer à quel point ce simple détail insignifiant -lui faire profiter de la liberté- pouvait se révéler être le plus beau des présents.
Il ne leur fallut guère plus de temps pour que Kalisha commence à discerner le majestueux chêne, multiséculaire qui leur faisait face. Il s'agissait du plus bel arbre de sa forêt et elle le croyait sur parole. Son tronc était si large qu'il aurait fallut plusieurs personnes pour en faire le tour. On pouvait sentir la sagesse des années qui s'en dégageait. Combien de personnes avaient-ils rencontrés à ses pieds? De quels secrets pouvaient-ils avoir été témoins? Les hommes naissaient et mourraient mais lui était toujours là, fière avec son immense couronne projetant de l'ombre à ses pieds. Elle resta un instant, silencieuse à admirer ce vieillard des bois, avant de remarquer que Sylvère se dirigeait vers un arbre voisin, un sourire espiègle aux lèvres qui la tendit instantanément.
- Vous savez monter aux arbres ? Vous ne pourrez vous vanter d'avoir vu mon domaine au complet que quand vous l'aurez vu d'en haut...
Sa respiration s'était coupée et il lui fallut plusieurs secondes avant de digérer cette proposition. Elle éclata de rire.
- Je ne suis pas un singe, Sire.
Elle réalisa en prononçant ces paroles qu'il ne devait sans doute pas savoir ce que c'était. Tout comme le perroquet. Quant à elle, elle se souvenait parfaitement de ces petits fripons qui sautaient sur sa tête lui tirant les cheveux à souhait.
Et... Je ne suis pas vraiment dans une tenue adaptée pour ce genre de facétie. Mais je veux bien essayer. Si vous m'y aidez.
Elle l'avait décidé: aujourd'hui serait le jour de toutes les folies! Après tout, elle retrouverait sans doute demain la morosité de sa vie de Comtesse, la réalité des relations diplomatiques entre Monbrina et Djerdan, son imposant mari invisible dans sa vie, son absence d'héritier... Sa seule consolation serait les quelques heures enthousiastes qu'elle passerait avec Florentyna pour lui conter cette épopée. Elle imaginait déjà son visage lorsqu'elle lui ferait part de son ascension forestière.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Sa question eut le don de la surprendre, puis de la faire éclater de rire. Sylvère conserva son sourire charmeur, en fronçant cependant les sourcils quand elle parla de singe. Qu'est-ce que c'était encore que cette chose-là ? Il s'approcha de l'arbre, se suspendit à la branche et demanda :
- Qu'est-ce que c'est un singe ?
Il se balança en l'air, toujours accroché à sa branche, et enchaîna aussitôt :
- Vous avez encore beaucoup de choses dans ce genre là, par chez vous ? Ma forêt est moins exotique, je ne vous le cache pas. Ce ne sont jamais que des lapins, des renards et des cerfs.
A la force de ses bras, il se hissa définitivement sur la branche pour s'y asseoir, comme elle lui répondait qu'elle était prête à tenter l'expérience. Il se cala contre le tronc.
- Ne vous inquiétez pas, je fais ça tous les jours.
Puis, il lui tendit la main pour l'aider et expliqua :
- Posez votre pied ici, attrapez la branche et prenez ma main.
Quand elle l'eut rejoint et qu'elle fut à son tour assise sur la branche, à côté de lui, il lui sourit et demanda - tout en balançant ses jambes dans le vide, un peu comme un enfant :
- Tout va bien ? Vous voulez monter plus haut ?
Il n'attendit pas la réponse pour se redresser. Il ne comptait pas s'arrêter aux premières branches, aussi il déclara :
- Passez avant moi, comme ça, je serais derrière vous pour vous aider. C'est facile, vous allez voir. Vous n'avez qu'à attraper les branches avec vos mains, et pousser sur vos jambes pour aller plus haut...
Il fit une pause, eut un sourire mutin et ajouta :
- Et qui sait ? Peut-être qu'à force, vous allez devenir un singe !
- Qu'est-ce que c'est un singe ?
Il se balança en l'air, toujours accroché à sa branche, et enchaîna aussitôt :
- Vous avez encore beaucoup de choses dans ce genre là, par chez vous ? Ma forêt est moins exotique, je ne vous le cache pas. Ce ne sont jamais que des lapins, des renards et des cerfs.
A la force de ses bras, il se hissa définitivement sur la branche pour s'y asseoir, comme elle lui répondait qu'elle était prête à tenter l'expérience. Il se cala contre le tronc.
- Ne vous inquiétez pas, je fais ça tous les jours.
Puis, il lui tendit la main pour l'aider et expliqua :
- Posez votre pied ici, attrapez la branche et prenez ma main.
Quand elle l'eut rejoint et qu'elle fut à son tour assise sur la branche, à côté de lui, il lui sourit et demanda - tout en balançant ses jambes dans le vide, un peu comme un enfant :
- Tout va bien ? Vous voulez monter plus haut ?
Il n'attendit pas la réponse pour se redresser. Il ne comptait pas s'arrêter aux premières branches, aussi il déclara :
- Passez avant moi, comme ça, je serais derrière vous pour vous aider. C'est facile, vous allez voir. Vous n'avez qu'à attraper les branches avec vos mains, et pousser sur vos jambes pour aller plus haut...
Il fit une pause, eut un sourire mutin et ajouta :
- Et qui sait ? Peut-être qu'à force, vous allez devenir un singe !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Alduis de Fromart / Victor Millard
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Lui décrire un singe? Kalisha se toucha le bout du nez d'un air songeur.
- Et bien, Sire... C'est un petit animal facétieux qui grimpe dans les arbres et saute de branches en branches. Un peu comme vous mais en plus poilu.
Elle ne put réprimer un petit rire un brin moqueur mais surtout amusé par la situation.
- Il y a plein d'animaux que vous trouveriez étonnant, Sire. Les tigres par exemple... Ce sont des chats gros comme un veau rayé de braise et jais. Aussi majestueux que craint. Leurs canines doivent faire la taille de ma main, vous vous rendez compte?
Tandis qu'elle lui décrivait la faune djerdanne, Sylvère s'était hissé aussi agilement qu'un singe sur une branche et lui tendit la main. Elle s'apprêtait à la saisir lorsqu'elle réalisa que sa robe -bien que fort simple par rapport à ses toilettes habituelles- ne constituait pas une tenue idéal à ce genre d'exercice. Qu'à cela ne tienne! Elle remonta ses deux jupons qu'elle coinça tant bien que mal au niveau de sa taille, laissant apparaitre de délicats petits bas de soies se terminant par de petits chaussons de cuirs et de velours... Complètement trempés. Heureusement que personne ne se trouvait là, car de ce qu'elle avait appris ces derniers mois, c'était là un comportement incitant à la luxure et au pêché. Encore une chose qui lui manquait dans son pays: la légèreté des robes...
Elle attrapa la main du Roi de la forêt, chaude et à la poigne solide, et se laissa guider, jusqu'à atteindre la branche en question. C'était la première fois qu'elle montait si haut. Elle resta un instant à admirer le paysage, mais Sylvère ne comptait pas en rester là et l'invita à poursuivre l'ascension. Elle était quelque peu sceptique sur ses brêves explications... Et si elle tombait et se rompait le cou?
- Et qui sait ? Peut-être qu'à force, vous allez devenir un singe !
Cette dernière remarque lui fit oublier instantanément toutes ces craintes. Son sourire fit écho au sien et elle attrapa la branche située non loin avant de se hisser. Et s'il y avait des serpents? Non... On ne lui avait jamais rien rapporté de tel. Elle continua ainsi à monter plusieurs branches, manquant de glisser à plusieurs reprises. Elle appréciait la sensation de rugosité que procurait l'écorce de l'arbre sous la pulpe de ses doigts. On pouvait ressentir toute la force et la stabilité du chêne. Ses frêles bras tétanisés, elle décida de faire une pause et s'assit sur l'une des fourches, lorsqu'elle aperçut de miniscules insectes à la carapaces grises qui grouillaient de partout.
Elle étouffa un cri, voulu se jeter dans les bras de Sylvère mais réalisa juste à temps qu'elle risquait de tomber et se figea instantanément. Ses mains étaient devenues moites et son visage blême.
- Qu...Qu'est ce que c'est... Oh par....Mais quelle horreur!
Elle se leva lentement, et entreprit de faire quelques pas de côté pour s'éloigner de cette source de danger.
- Et bien, Sire... C'est un petit animal facétieux qui grimpe dans les arbres et saute de branches en branches. Un peu comme vous mais en plus poilu.
Elle ne put réprimer un petit rire un brin moqueur mais surtout amusé par la situation.
- Il y a plein d'animaux que vous trouveriez étonnant, Sire. Les tigres par exemple... Ce sont des chats gros comme un veau rayé de braise et jais. Aussi majestueux que craint. Leurs canines doivent faire la taille de ma main, vous vous rendez compte?
Tandis qu'elle lui décrivait la faune djerdanne, Sylvère s'était hissé aussi agilement qu'un singe sur une branche et lui tendit la main. Elle s'apprêtait à la saisir lorsqu'elle réalisa que sa robe -bien que fort simple par rapport à ses toilettes habituelles- ne constituait pas une tenue idéal à ce genre d'exercice. Qu'à cela ne tienne! Elle remonta ses deux jupons qu'elle coinça tant bien que mal au niveau de sa taille, laissant apparaitre de délicats petits bas de soies se terminant par de petits chaussons de cuirs et de velours... Complètement trempés. Heureusement que personne ne se trouvait là, car de ce qu'elle avait appris ces derniers mois, c'était là un comportement incitant à la luxure et au pêché. Encore une chose qui lui manquait dans son pays: la légèreté des robes...
Elle attrapa la main du Roi de la forêt, chaude et à la poigne solide, et se laissa guider, jusqu'à atteindre la branche en question. C'était la première fois qu'elle montait si haut. Elle resta un instant à admirer le paysage, mais Sylvère ne comptait pas en rester là et l'invita à poursuivre l'ascension. Elle était quelque peu sceptique sur ses brêves explications... Et si elle tombait et se rompait le cou?
- Et qui sait ? Peut-être qu'à force, vous allez devenir un singe !
Cette dernière remarque lui fit oublier instantanément toutes ces craintes. Son sourire fit écho au sien et elle attrapa la branche située non loin avant de se hisser. Et s'il y avait des serpents? Non... On ne lui avait jamais rien rapporté de tel. Elle continua ainsi à monter plusieurs branches, manquant de glisser à plusieurs reprises. Elle appréciait la sensation de rugosité que procurait l'écorce de l'arbre sous la pulpe de ses doigts. On pouvait ressentir toute la force et la stabilité du chêne. Ses frêles bras tétanisés, elle décida de faire une pause et s'assit sur l'une des fourches, lorsqu'elle aperçut de miniscules insectes à la carapaces grises qui grouillaient de partout.
Elle étouffa un cri, voulu se jeter dans les bras de Sylvère mais réalisa juste à temps qu'elle risquait de tomber et se figea instantanément. Ses mains étaient devenues moites et son visage blême.
- Qu...Qu'est ce que c'est... Oh par....Mais quelle horreur!
Elle se leva lentement, et entreprit de faire quelques pas de côté pour s'éloigner de cette source de danger.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Un animal qui grimpait dans les arbres et qui sautait de branches en branches ? Il n'y avait pas de cela dans sa forêt, c'était certain ! Il aurait été curieux de voir à quoi ça ressemblait !
- J'aime déjà ce petit animal, dans ce cas, déclara-t-il avec un immense sourire. Vous pensez que je pourrais en voir un, un jour ?
Elle rit de nouveau. C'était drôle, il ne lui fallait pas grand chose pour réussir à lui tirer un sourire... Il continua de se balancer dans le vide quelques instants. Il était encore en train d'imaginer un animal comme elle le décrivait - un tigre - quand soudain, elle... Aussitôt, Sylvère se figea, toujours suspendu à sa branche, en arrêtant momentanément de se balancer. Elle était vraiment en train de ... remonter sa robe ? Et de la... coincer ? Mais...
Il se força à ne pas regarder ses jambes, se racla la gorge pour chasser la gêne qui venait de s'y installer et s'assit sur la branche avant de lui tendre la main. Regarder son visage et ne pas baisser les yeux... plus bas.
Au moins, monter aux arbres allait lui changer les idées. Même si la jeune femme semblait quelque peu sceptique et inquiète. Il lui sourit, en se concentrant ailleurs que sur ses jupons relevés :
- Eh bien, gente dame ? Vous doutez de mes capacités pour vous rattraper, si vous glissez ?
Sûrement cela la persuada car elle attrapa une branche un peu plus haut. Sylvère regretta un peu de lui avoir dit de passer la première parce qu'il était obligé de rester plus bas qu'elle et ne pouvait pas vraiment regarder devant lui s'il ne voulait pas avoir les yeux pile au niveau des fameuses jambes.
A chaque fois qu'elle glissait, il la rattrapait, la plupart du temps en posant ses mains sur sa taille et ne la lâchait que quand il était sûr qu'elle était de nouveau assurée. Ainsi, lentement mais sûrement progressèrent-ils de plus en plus haut. Quand elle décida de faire une pause, il s'installa à côté d'elle. Il était concentré pour ne pas trop penser aux jupons relevés quand elle poussa un cri de souris et, il en aurait juré, manqua de se jeter dans ses bras.
Pourtant, elle réalisa juste à temps le danger que cela représentait et se décala prudemment, toute blanche en balbutiant :
- Qu... Qu'est-ce que c'est... Oh par... Mais quelle horreur !
Sylvère s'approcha sans un mot pour voir ce qui avait pu faire tant peur à l'apprentie singe. Il resta un moment interdit en voyant les cloportes qui grouillaient. Il releva les yeux vers elle.
- Vous n'avez jamais vu de cloportes ?
Il en attrapa un, qui se replia aussitôt en boule dans sa paume et qu'il s'amusa à faire rouler.
- Regardez, ils ne sont pas méchants, remarqua-t-il alors que le petit crustacé dans sa main se rouvrait timidement. Totalement inoffensifs. Je suis persuadé que vous avez des animaux beaucoup plus dangereux dans votre pays !
Il reposa le cloporte sans rien dire et déclara - et cette histoire lui avait fait oublié les jupons relevés :
- On est assez hauts, je crois.
Et pour illustrer ses propos, il s'assit, le plus loin possible des cloportes puisqu'elle ne semblait pas rassurée par la colonie grouillante. Il détourna le regard quand les jambes de la jeune femme croisèrent un instant son champ de vision et gratta distraitement l'écorce de l'arbre.
- J'aime déjà ce petit animal, dans ce cas, déclara-t-il avec un immense sourire. Vous pensez que je pourrais en voir un, un jour ?
Elle rit de nouveau. C'était drôle, il ne lui fallait pas grand chose pour réussir à lui tirer un sourire... Il continua de se balancer dans le vide quelques instants. Il était encore en train d'imaginer un animal comme elle le décrivait - un tigre - quand soudain, elle... Aussitôt, Sylvère se figea, toujours suspendu à sa branche, en arrêtant momentanément de se balancer. Elle était vraiment en train de ... remonter sa robe ? Et de la... coincer ? Mais...
Il se força à ne pas regarder ses jambes, se racla la gorge pour chasser la gêne qui venait de s'y installer et s'assit sur la branche avant de lui tendre la main. Regarder son visage et ne pas baisser les yeux... plus bas.
Au moins, monter aux arbres allait lui changer les idées. Même si la jeune femme semblait quelque peu sceptique et inquiète. Il lui sourit, en se concentrant ailleurs que sur ses jupons relevés :
- Eh bien, gente dame ? Vous doutez de mes capacités pour vous rattraper, si vous glissez ?
Sûrement cela la persuada car elle attrapa une branche un peu plus haut. Sylvère regretta un peu de lui avoir dit de passer la première parce qu'il était obligé de rester plus bas qu'elle et ne pouvait pas vraiment regarder devant lui s'il ne voulait pas avoir les yeux pile au niveau des fameuses jambes.
A chaque fois qu'elle glissait, il la rattrapait, la plupart du temps en posant ses mains sur sa taille et ne la lâchait que quand il était sûr qu'elle était de nouveau assurée. Ainsi, lentement mais sûrement progressèrent-ils de plus en plus haut. Quand elle décida de faire une pause, il s'installa à côté d'elle. Il était concentré pour ne pas trop penser aux jupons relevés quand elle poussa un cri de souris et, il en aurait juré, manqua de se jeter dans ses bras.
Pourtant, elle réalisa juste à temps le danger que cela représentait et se décala prudemment, toute blanche en balbutiant :
- Qu... Qu'est-ce que c'est... Oh par... Mais quelle horreur !
Sylvère s'approcha sans un mot pour voir ce qui avait pu faire tant peur à l'apprentie singe. Il resta un moment interdit en voyant les cloportes qui grouillaient. Il releva les yeux vers elle.
- Vous n'avez jamais vu de cloportes ?
Il en attrapa un, qui se replia aussitôt en boule dans sa paume et qu'il s'amusa à faire rouler.
- Regardez, ils ne sont pas méchants, remarqua-t-il alors que le petit crustacé dans sa main se rouvrait timidement. Totalement inoffensifs. Je suis persuadé que vous avez des animaux beaucoup plus dangereux dans votre pays !
Il reposa le cloporte sans rien dire et déclara - et cette histoire lui avait fait oublié les jupons relevés :
- On est assez hauts, je crois.
Et pour illustrer ses propos, il s'assit, le plus loin possible des cloportes puisqu'elle ne semblait pas rassurée par la colonie grouillante. Il détourna le regard quand les jambes de la jeune femme croisèrent un instant son champ de vision et gratta distraitement l'écorce de l'arbre.
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Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Etait-ce de la gêne qu'elle avait perçu lorsqu'elle avait remonté ses jupons ? Comment voulait-il qu'elle monte aux arbres avec une robe? Elle aurait risqué de s'y prendre les pieds. A la place elle attrapa une branche un peu plus haut.
- Je vous fait entièrement confiance, Sire, sinon je serai restée assise à l'ombre de son feuillage, vous laissant profiter seul de la vue.
Sylvère l'escorta jusqu'à ce qu'elle soit trop fatiguée pour continuer, la rattrapant chaque fois que son pied derapait, chaque fois qu'elle perdait son équilibre.
Lorsqu'elle s'installa enfin sur une branche afin de reprendre son souffle et de soulagée ses bras, lorsqu'elle aperçut ces.. ces...
Vous n'avez jamais vu de cloportes ?
La jeune princesse secoua légèrement la tête en signe de négation sans quitter les petites créatures grouillantes des yeux. Cette simple vision lui donnait la chair de poule. Aucun mot ne sortait de sa bouche. Dans un coin de son champ de vision, elle vit la main de Sylvère en attraper une et se raidit instantanément tout en suivant avec une certaine curiosité,cette main du regard. La petite créature s'était roulée en boule et le Roi de la forêt semblait s'en amuser. Certes ils n'étaient pas dangereux mais de là à les apprécier, il y avait un monde.
Kalisha était toujours blême lorsqu'il reposa le cloporte pour se déplacer sur la branche, afin de s'éloigner du petit groupe de carapaces grises. Elle ne se fit pas prier pour en faire de même et se glissa sur le tronc de façon à se rapprocher de lui. La belle orientale afficha un petit sourire amusé en constatant la gêne perceptible de jeune homme qui semblait soudainement particulièrement intéressée par l'écorce de l'arbre.
- Je ne pensais pas vous faire cette effet ! Vous avez pourtant dû en voir des choses dans votre Royaume, Sire. répondit-elle d'un air taquin en tirant sur son jupon qui reprit sa place initiale.
Ses jambes se balançaient malgré elle, comme lorsqu'elle le faisait étant petite. Une parenthèse d'insouciance retrouvé dans son morne quotidien.
- Vous aviez raison, Sire. La vue est magnifique.
D'ici elle pouvait voir toute la clairière d'un vert pâle parsemé de petites touches de mauve et d'or. Elle leva les yeux et vit qu'il restait encore plusieurs branches pour atteindre la cime.
- Nous pourrons monter au sommet, si vous le souhaitez, Sire. Laissez-moi juste un instant pour me reprendre mes forces.
Elle commençait presque apprécier cette activité. Elle avait l'impression de prendre de la hauteur sur sa vie et d'oublier d'où elle venait.
- Je vous fait entièrement confiance, Sire, sinon je serai restée assise à l'ombre de son feuillage, vous laissant profiter seul de la vue.
Sylvère l'escorta jusqu'à ce qu'elle soit trop fatiguée pour continuer, la rattrapant chaque fois que son pied derapait, chaque fois qu'elle perdait son équilibre.
Lorsqu'elle s'installa enfin sur une branche afin de reprendre son souffle et de soulagée ses bras, lorsqu'elle aperçut ces.. ces...
Vous n'avez jamais vu de cloportes ?
La jeune princesse secoua légèrement la tête en signe de négation sans quitter les petites créatures grouillantes des yeux. Cette simple vision lui donnait la chair de poule. Aucun mot ne sortait de sa bouche. Dans un coin de son champ de vision, elle vit la main de Sylvère en attraper une et se raidit instantanément tout en suivant avec une certaine curiosité,cette main du regard. La petite créature s'était roulée en boule et le Roi de la forêt semblait s'en amuser. Certes ils n'étaient pas dangereux mais de là à les apprécier, il y avait un monde.
Kalisha était toujours blême lorsqu'il reposa le cloporte pour se déplacer sur la branche, afin de s'éloigner du petit groupe de carapaces grises. Elle ne se fit pas prier pour en faire de même et se glissa sur le tronc de façon à se rapprocher de lui. La belle orientale afficha un petit sourire amusé en constatant la gêne perceptible de jeune homme qui semblait soudainement particulièrement intéressée par l'écorce de l'arbre.
- Je ne pensais pas vous faire cette effet ! Vous avez pourtant dû en voir des choses dans votre Royaume, Sire. répondit-elle d'un air taquin en tirant sur son jupon qui reprit sa place initiale.
Ses jambes se balançaient malgré elle, comme lorsqu'elle le faisait étant petite. Une parenthèse d'insouciance retrouvé dans son morne quotidien.
- Vous aviez raison, Sire. La vue est magnifique.
D'ici elle pouvait voir toute la clairière d'un vert pâle parsemé de petites touches de mauve et d'or. Elle leva les yeux et vit qu'il restait encore plusieurs branches pour atteindre la cime.
- Nous pourrons monter au sommet, si vous le souhaitez, Sire. Laissez-moi juste un instant pour me reprendre mes forces.
Elle commençait presque apprécier cette activité. Elle avait l'impression de prendre de la hauteur sur sa vie et d'oublier d'où elle venait.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Sylvère connaissait la forêt par coeur. La voir du sommet des arbres, il le faisait tous les jours et il ne s'en lassait pas. Alors monter tout seul n'aurait pas eu grand intérêt, il devait le reconnaître. Non pas qu'il aurait moins profité mais il ne pouvait décemment pas la laisser seule en bas ! Mais elle avait accepté de le suivre, alors c'était parfait. Et escalader avec quelqu'un, c'était... différent. Il fallait dire que personne ne s'était donné la peine de partager cette vue qu'il affectionnait tant en sa compagnie. Personne ne connaissait la forêt comme lui, il la connaissait...
Il en était là de ses réflexions, tout en grattant distraitement l'écorce de l'arbre comme si cela méritait une attention particulièrement intense, quand la voix de la jeune femme le sortit de ses pensées - tout en tirant sur sa robe pour cacher ses jambes, ce pour quoi Sylvère la remercia intérieurement :
- Je ne pensais pas vous faire cette effet ! Vous avez pourtant dû en voir des choses dans votre Royaume, Sire.
Sylvère ne sut quoi répondre immédiatement. Il sentit surtout la gêne lui brûler le visage. Pour tenter de reprendre contenance, il se redressa imperceptiblement et déclara avec un haussement d'épaules faussement désinvolte :
- Eh bien détrompez-vous ! Pas tant que cela !
Une ou deux fois, peut-être un peu plus, mais guère plus. Après tout, elles ne courraient pas les rues, les jeunes femmes qui étaient montées dans les arbres avec lui et qui étaient restées dans sa forêt en sa compagnie plus de dix minutes. Puis, il reprit :
- Appelez-moi Sylvère, je vous en prie. Je ne suis jamais qu'un brigand qui se fait passer pour un Roi, vous savez... Ce n'est pas vraiment la peine de m'appeler Sire.
D'ailleurs, c'était bien la seule qui le faisait - enfin, la seule qui le faisait sincérement toujours... Mais elle venait de lui donner une occasion idéale de changer de sujet et il la saisit. Il eut un grand sourire, chassant loin la gêne qui avait pu exister, et répliqua aussitôt :
- Mais bien évidemment que j'ai raison ! C'est d'ici que ma forêt est la plus belle ! Et vous verrez, quand nous serons tout en haut, ce sera encore mieux !
Il la laissa se reposer le temps qu'elle demandait mais Sylvère avait parfois du mal à tenir en place, alors il se redressa d'un coup, presque comme s'il ne se trouvait pas en haut d'un arbre, à plusieurs mètres de haut et lui tendit la main :
- Alors, vous êtes prête ? On reprend ?
Il en était là de ses réflexions, tout en grattant distraitement l'écorce de l'arbre comme si cela méritait une attention particulièrement intense, quand la voix de la jeune femme le sortit de ses pensées - tout en tirant sur sa robe pour cacher ses jambes, ce pour quoi Sylvère la remercia intérieurement :
- Je ne pensais pas vous faire cette effet ! Vous avez pourtant dû en voir des choses dans votre Royaume, Sire.
Sylvère ne sut quoi répondre immédiatement. Il sentit surtout la gêne lui brûler le visage. Pour tenter de reprendre contenance, il se redressa imperceptiblement et déclara avec un haussement d'épaules faussement désinvolte :
- Eh bien détrompez-vous ! Pas tant que cela !
Une ou deux fois, peut-être un peu plus, mais guère plus. Après tout, elles ne courraient pas les rues, les jeunes femmes qui étaient montées dans les arbres avec lui et qui étaient restées dans sa forêt en sa compagnie plus de dix minutes. Puis, il reprit :
- Appelez-moi Sylvère, je vous en prie. Je ne suis jamais qu'un brigand qui se fait passer pour un Roi, vous savez... Ce n'est pas vraiment la peine de m'appeler Sire.
D'ailleurs, c'était bien la seule qui le faisait - enfin, la seule qui le faisait sincérement toujours... Mais elle venait de lui donner une occasion idéale de changer de sujet et il la saisit. Il eut un grand sourire, chassant loin la gêne qui avait pu exister, et répliqua aussitôt :
- Mais bien évidemment que j'ai raison ! C'est d'ici que ma forêt est la plus belle ! Et vous verrez, quand nous serons tout en haut, ce sera encore mieux !
Il la laissa se reposer le temps qu'elle demandait mais Sylvère avait parfois du mal à tenir en place, alors il se redressa d'un coup, presque comme s'il ne se trouvait pas en haut d'un arbre, à plusieurs mètres de haut et lui tendit la main :
- Alors, vous êtes prête ? On reprend ?
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Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Kalisha tourna la tête vers Sylvère un petit sourire amusé sur les lèvres. Elle la pencha candidement en attendant sa réponse, constatant qu'il avait pris quelques couleurs des suites de sa remarque.
Eh bien détrompez-vous ! Pas tant que cela !
Pas tant que cela? Elle ne lui faisait pas tant d'effet que cela ou bien il n'avait pas tant vu de choses? Sa réponse était pour le moins ambiguë mais elle n'osa pas lui demander plus de précisions, préférant profiter de ce court instant où leurs places venaient de s'inverser. Elle ferma les yeux et se concentra sur la légère brise qui soufflait sur son visage. Quelques feuilles desséchées encore présentes sur les branches bruissaient dans le creux de son oreille.
Appelez-moi Sylvère, je vous en prie. Je ne suis jamais qu'un brigand qui se fait passer pour un Roi, vous savez... Ce n'est pas vraiment la peine de m'appeler Sire.
Ses paupières se rouvrirent et interrogeant le jeune homme du regard. Elle savait parfaitement qu'il n'était pas le Souverain de cette forêt et si les premières fois elle l'avait appelé ainsi afin de ne pas le fâcher, elle avait désormais pris cette habitude. Et puis, il avait quelque chose de noble à sa façon. Certes ce n'était pas comparable à Sa Majesté devant qui, même les arbres auraient ployés leurs rameaux en signe de respect.
- A votre guise, Sire. Je vous appellerai désormais Sylvère si vous jugez que nous sommes suffisamment proche pour cela. Vous pouvez m'appeler... Diane, si vous le désirez.
Elle inclina doucement la tête comme l'aurait exigé l'étiquette en vigueur à défaut de pouvoir effectuer une révérence en bonne et dû forme. Mais sous son air aussi jovial que sérieux, la jeune Comtesse avait failli laisser échapper son nom réel. Qu'aurait-il fait alors? Aurait-il changer d'attitude à son égard pour obtenir une rançon?
Elle décida de changer de sujet et de revenir bien rapidement sur l'objet de leur présence ici. Il n'en fallut guère plus pour que le brigand reprenne toute sa contenance et clame haut et fort que sa forêt était la plus belle.
Elle se reposa encore quelques instants mais déjà, Sylvère s'impatientait et bondit littéralement sur ses deux jambes sous son regard étonné. Ils étaient tout de même à une bonne dizaine de mètres du sol! Il était prêt à repartir et elle aussi alors, elle lui tendit la main afin qu'il l'aide à se relever.
- Vous savez quoi Sylvère? Je vais essayer de monter avec robe ainsi. Je ne voudrais pas que vous fassiez un malaise et que l'un de vos arbres soit la cause de votre trépas. le taquina-t-elle avant de reprendre l'ascension.
Il n'y avait guère que cinq à six branches supplémentaires à gravir et comme précédent, le bandit fut d'une aide et d'un soutien appréciable.
C'était la dernière branche. La tête de Kalisha émergea de la cime. Elle découvrit alors le spectacle de la vue de la forêt d'Aiguemorte vu d'en haut. Une immense étendu de bois grisonnant parsemé de quelques vertes clairières et étangs. Elle n'avait plus rien à dire. Ici en haut, le vent soufflait un peu plus fort, faisant voler ses longs cheveux bruns derrière elle.
- Vous auriez du installer votre Palais ici, Sire. se contenta-t-elle de dire tout absorbée qu'elle était par le paysage.
Eh bien détrompez-vous ! Pas tant que cela !
Pas tant que cela? Elle ne lui faisait pas tant d'effet que cela ou bien il n'avait pas tant vu de choses? Sa réponse était pour le moins ambiguë mais elle n'osa pas lui demander plus de précisions, préférant profiter de ce court instant où leurs places venaient de s'inverser. Elle ferma les yeux et se concentra sur la légère brise qui soufflait sur son visage. Quelques feuilles desséchées encore présentes sur les branches bruissaient dans le creux de son oreille.
Appelez-moi Sylvère, je vous en prie. Je ne suis jamais qu'un brigand qui se fait passer pour un Roi, vous savez... Ce n'est pas vraiment la peine de m'appeler Sire.
Ses paupières se rouvrirent et interrogeant le jeune homme du regard. Elle savait parfaitement qu'il n'était pas le Souverain de cette forêt et si les premières fois elle l'avait appelé ainsi afin de ne pas le fâcher, elle avait désormais pris cette habitude. Et puis, il avait quelque chose de noble à sa façon. Certes ce n'était pas comparable à Sa Majesté devant qui, même les arbres auraient ployés leurs rameaux en signe de respect.
- A votre guise, Sire. Je vous appellerai désormais Sylvère si vous jugez que nous sommes suffisamment proche pour cela. Vous pouvez m'appeler... Diane, si vous le désirez.
Elle inclina doucement la tête comme l'aurait exigé l'étiquette en vigueur à défaut de pouvoir effectuer une révérence en bonne et dû forme. Mais sous son air aussi jovial que sérieux, la jeune Comtesse avait failli laisser échapper son nom réel. Qu'aurait-il fait alors? Aurait-il changer d'attitude à son égard pour obtenir une rançon?
Elle décida de changer de sujet et de revenir bien rapidement sur l'objet de leur présence ici. Il n'en fallut guère plus pour que le brigand reprenne toute sa contenance et clame haut et fort que sa forêt était la plus belle.
Elle se reposa encore quelques instants mais déjà, Sylvère s'impatientait et bondit littéralement sur ses deux jambes sous son regard étonné. Ils étaient tout de même à une bonne dizaine de mètres du sol! Il était prêt à repartir et elle aussi alors, elle lui tendit la main afin qu'il l'aide à se relever.
- Vous savez quoi Sylvère? Je vais essayer de monter avec robe ainsi. Je ne voudrais pas que vous fassiez un malaise et que l'un de vos arbres soit la cause de votre trépas. le taquina-t-elle avant de reprendre l'ascension.
Il n'y avait guère que cinq à six branches supplémentaires à gravir et comme précédent, le bandit fut d'une aide et d'un soutien appréciable.
C'était la dernière branche. La tête de Kalisha émergea de la cime. Elle découvrit alors le spectacle de la vue de la forêt d'Aiguemorte vu d'en haut. Une immense étendu de bois grisonnant parsemé de quelques vertes clairières et étangs. Elle n'avait plus rien à dire. Ici en haut, le vent soufflait un peu plus fort, faisant voler ses longs cheveux bruns derrière elle.
- Vous auriez du installer votre Palais ici, Sire. se contenta-t-elle de dire tout absorbée qu'elle était par le paysage.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
La jeune femme avait fermé les yeux. Et Sylvère en avait profité pour relever la tête et la regarder. Elle avait de beaux cheveux, bouclés, sombres, qui cascadaient sur ses épaules et que la brise soulevait doucement. Comme ils ne parlaient plus, c'était facile d'entendre les oiseaux gazouillaient ci et là, dans les arbres voisins. Cela avait quelque chose d'apaisant de se trouver ici, au milieu des branches.
C'était presque un sacrilège de briser ce calme-là. Pourtant, il le fit malgré tout et pour toute réponse, elle rouvrit les yeux et se tourna vers lui. Il lut une question muette dans son regard, mais fut incapable de comprendre de quoi elle relevait alors il n'ajouta rien. Du moins, jusqu'à ce qu'elle lui retourne la politesse, en inclinant la tête dans sa direction.
- C'est d'accord... Diane.
Et ni une, ni deux, il l'incitait à reprendre leur ascension, ce qu'elle accepta en prenant la main qu'il lui tendait. Sans manquer de saisir la chance qui se présenta à elle de lui rappeler sa gêne précédente. Gêne qui, soit dit en passant, n'était toujours pas très loin et qui ne tarda pas à refaire surface, tant et si bien qu'il en oublia de lui lâcher la main – même si elle était de nouveau debout.
Quand il s'en rendit compte, il secoua la tête, la laissa repasser la première et ils finirent de monter les quelques branches restantes. Et tout comme la première partie de l'escalade, il la stabilisa quand elle en avait besoin. Et sans ses jambes sous son nez, c'était tout de même plus facile.
Enfin, ils furent en haut.
Quand Sylvère montait, il se disait toujours que c'était la vue qu'avait tous les jours les oiseaux. Cette fois-ci ne fit pas exception à la règle.
L'hiver approchant, les feuilles étaient tombées et les arbres arboraient leurs branches nues. Et pour ceux qui en avaient encore quelques unes, elles se teintaient de couleurs chaudes.
- Et encore... imaginez ce que c'est au début du printemps.
Quand la forêt renaissait. Que les arbres étaient couverts de fleurs, que les oiseaux chantonnaient de joie, que la forêt bruissait tout simplement de vie.
- Vous n'aurez qu'à revenir à la saison prochaine, lança-t-il finalement – et il ne plaisantait qu'à moitié.
Il sauta une branche plus bas, pour amorcer la descente, et ajouta, tout à fait sincèrement :
- Je serais très content de vous revoir.
C'était presque un sacrilège de briser ce calme-là. Pourtant, il le fit malgré tout et pour toute réponse, elle rouvrit les yeux et se tourna vers lui. Il lut une question muette dans son regard, mais fut incapable de comprendre de quoi elle relevait alors il n'ajouta rien. Du moins, jusqu'à ce qu'elle lui retourne la politesse, en inclinant la tête dans sa direction.
- C'est d'accord... Diane.
Et ni une, ni deux, il l'incitait à reprendre leur ascension, ce qu'elle accepta en prenant la main qu'il lui tendait. Sans manquer de saisir la chance qui se présenta à elle de lui rappeler sa gêne précédente. Gêne qui, soit dit en passant, n'était toujours pas très loin et qui ne tarda pas à refaire surface, tant et si bien qu'il en oublia de lui lâcher la main – même si elle était de nouveau debout.
Quand il s'en rendit compte, il secoua la tête, la laissa repasser la première et ils finirent de monter les quelques branches restantes. Et tout comme la première partie de l'escalade, il la stabilisa quand elle en avait besoin. Et sans ses jambes sous son nez, c'était tout de même plus facile.
Enfin, ils furent en haut.
Quand Sylvère montait, il se disait toujours que c'était la vue qu'avait tous les jours les oiseaux. Cette fois-ci ne fit pas exception à la règle.
L'hiver approchant, les feuilles étaient tombées et les arbres arboraient leurs branches nues. Et pour ceux qui en avaient encore quelques unes, elles se teintaient de couleurs chaudes.
- Et encore... imaginez ce que c'est au début du printemps.
Quand la forêt renaissait. Que les arbres étaient couverts de fleurs, que les oiseaux chantonnaient de joie, que la forêt bruissait tout simplement de vie.
- Vous n'aurez qu'à revenir à la saison prochaine, lança-t-il finalement – et il ne plaisantait qu'à moitié.
Il sauta une branche plus bas, pour amorcer la descente, et ajouta, tout à fait sincèrement :
- Je serais très content de vous revoir.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Elle s’en voulait terriblement de lui avoir caché sa véritable identité. Elle n’aimait pas mentir. Arranger la vérité est une chose, la dissimuler complètement en était une autre. Une fois en haut, elle s’enivra des sons et des sensations qui lui parvenait. Un vent de liberté soufflait. Malgré l’autonome, le paysage demeurait spectaculaire. Elle essaye de s’imaginer à quoi cela pouvait ressembler lorsque les arbres étaient couverts de fleurs ou de jeunes feuilles au vert tendre. Les oiseaux et la forêt elle-même tout entière devait s’éveiller dans un concert de piaillement.
- Je pense que la réalité doit dépasser mon imagination, Sylvère.
Elle inspira à nouveau l'air frais et légèrement humide, bien loin des odeurs de légères moisissures et de renfermé du château ou des fragrances de franges des rues de la Capitale.
- Vous n'aurez qu'à revenir à la saison prochaine,
- Je vous remercie pour votre invitation sire.
Elle se tourna vers lui, cherchant à savoir s’il était sincère ou s’il s’agissait là d’une nouvelle plaisanterie de sa part. Elle pencha légèrement la tête sur le côté. Déjà, le brigand sautait sur une branche en contrebas afin de retourner sur la terre ferme. La déception se peignit sur le visage de la jeune noble. Elle aurait voulu rester là-haut encore un temps à imaginer la liberté que vous procurez celle d’un oiseau
- Je serais très content de vous revoir.
Elle lui sourit timidement en retour, attrapant sa main pour descendre à son tour.
- Je pourrais revenir avant l’hiver, si cela vous fait tant plaisir.
La descente fut bien plus facile que l’ascension. Il n’y avait que le poids du retour à la réalité et aux racines qui lui pesait atrocement. Elle retarda autant que possible l’arrivée sur le sol. Mais il ne restait déjà plus qu’une branche. Celle sur laquelle Sylvère l’avait hissé quelques temps plus tôt. Elle glissa une longue boucle brune derrière son oreille avant de s’y asseoir.
- Je n’ai pas envie de rentrer, Sylvère.
avoua-t-elle
Elle détourna le regard pour admirer la forêt ou juste pour ne pas croiser le sien et éviter de rosir à nouveau. Pourtant elle ne pourrait rester bien plus longtemps sans inquiéter sa famille et avec les ennuis qui en découlerait. Sa situation était déjà suffisamment épineuse comme ça pour ne pas en rajouter à son cas.
- Je pense que la réalité doit dépasser mon imagination, Sylvère.
Elle inspira à nouveau l'air frais et légèrement humide, bien loin des odeurs de légères moisissures et de renfermé du château ou des fragrances de franges des rues de la Capitale.
- Vous n'aurez qu'à revenir à la saison prochaine,
- Je vous remercie pour votre invitation sire.
Elle se tourna vers lui, cherchant à savoir s’il était sincère ou s’il s’agissait là d’une nouvelle plaisanterie de sa part. Elle pencha légèrement la tête sur le côté. Déjà, le brigand sautait sur une branche en contrebas afin de retourner sur la terre ferme. La déception se peignit sur le visage de la jeune noble. Elle aurait voulu rester là-haut encore un temps à imaginer la liberté que vous procurez celle d’un oiseau
- Je serais très content de vous revoir.
Elle lui sourit timidement en retour, attrapant sa main pour descendre à son tour.
- Je pourrais revenir avant l’hiver, si cela vous fait tant plaisir.
La descente fut bien plus facile que l’ascension. Il n’y avait que le poids du retour à la réalité et aux racines qui lui pesait atrocement. Elle retarda autant que possible l’arrivée sur le sol. Mais il ne restait déjà plus qu’une branche. Celle sur laquelle Sylvère l’avait hissé quelques temps plus tôt. Elle glissa une longue boucle brune derrière son oreille avant de s’y asseoir.
- Je n’ai pas envie de rentrer, Sylvère.
avoua-t-elle
Elle détourna le regard pour admirer la forêt ou juste pour ne pas croiser le sien et éviter de rosir à nouveau. Pourtant elle ne pourrait rester bien plus longtemps sans inquiéter sa famille et avec les ennuis qui en découlerait. Sa situation était déjà suffisamment épineuse comme ça pour ne pas en rajouter à son cas.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Il y avait quelque chose dans son regard qu'il n'aurait su définir mais à laquelle il s'était déjà attaché. Quelque chose qui brillait au fond de ses prunelles...
Elle accepta son invitation et cela le fit sourire. Oh oui, il aurait beaucoup aimé monter de nouveau avec elle, mais cette fois au printemps. Rien que pour contempler les étoiles dans ses yeux – un spectacle au moins aussi splendide que sa forêt fleurie et bruissante.
Quand il sauta une branche plus bas, elle glissa sa main dans la sienne pour qu'il l'aide à descendre – et ce fut ce qu'il fit. Ce fut plus simple, et plus rapide également, que la montée. En tout cas, ils arrivèrent bien vite sur la dernière branche.
Sylvère s'était attendu à ce qu'elle saute, qu'elle retourne à terre mais à la place de cela, elle passa une mèche derrière son oreille et s'assit. Il l'imita alors sans un mot et son regard se perdit dans le vide durant quelques instants. Ce fut sa voix qui le sortit de ses pensées. Et avec quels mots ! S'il avait cru entendre cela !
- Je n'ai pas envie de rentrer, Sylvère.
Elle avait parlé d'une petite voix et quand il se tourna vers elle pour voir s'il avait bien compris, elle regarda ailleurs. Partout où il n'était pas, en fait. Elle se plaisait tellement en sa compagnie qu'elle n'avait plus envie de partir ? Vraiment ? Ou alors...
Ou alors n'avait-elle pas envie de partir parce que sa vie là-bas lui déplaisait à ce point ? La nuance était tenue, mais elle était là. Une fille comme elle n'aurait-elle pas mérité d'être heureuse ? Avec un mari qui ne l'ignorait pas ? Un cadre de vie qui la réjouissait et lui plaisait, pour qu'elle ne lui préfère pas un brigand et une forêt humide bourrée de cloportes ?
Dans tous les cas, les faits étaient là. Elle ne voulait pas partir. Mais elle le devait et elle le savait. Soudain, un sourire espiègle apparut sur ses lèvres, en même temps qu'une idée saugrenue s'imposait dans son esprit, et il déclara soudainement :
- Et si je vous interdis de partir ? Ce ne serait pas votre faute et vous pourriez rester autant de temps que vous voulez ! À votre retour, il vous suffira de dire que vous étiez retenue par un brigand sans morale dans la forêt, qui vous a détroussée de tous vos bijoux et que vous avez réussi à fuir lors d'un moment d'inattention !
Il fit une pause, et pour palier aux prochains arguments qui risquaient d'arriver, il répondit plus pensivement :
- Écoutez... Vous êtes là depuis hier matin, dès l'aube et regardez où est le soleil maintenant... – il le désigna dans le ciel - - ll est presque midi.
Autant dire que sa famille s'inquiétait sûrement déjà. Une journée et demi d'absence, c'était beaucoup et les questions devaient déjà se poser. Quant aux problèmes que cela apporterait, eh bien...
- Vous ne risquez rien, puisque c'est moi qui vous interdit de partir. Et si vous avez peur de m'attirer des ennuis, eh bien, sachez que je me débrouille très bien tout seul. Et j'en ai déjà beaucoup. Alors un peu plus ou un peu moins.
Une nouvelle seconde, un nouveau sourire charmeur et il conclut :
- Et si je peux être celui qui apporte un peu de légèreté dans votre vie, pourquoi est-ce que je m'en priverais ?
Elle accepta son invitation et cela le fit sourire. Oh oui, il aurait beaucoup aimé monter de nouveau avec elle, mais cette fois au printemps. Rien que pour contempler les étoiles dans ses yeux – un spectacle au moins aussi splendide que sa forêt fleurie et bruissante.
Quand il sauta une branche plus bas, elle glissa sa main dans la sienne pour qu'il l'aide à descendre – et ce fut ce qu'il fit. Ce fut plus simple, et plus rapide également, que la montée. En tout cas, ils arrivèrent bien vite sur la dernière branche.
Sylvère s'était attendu à ce qu'elle saute, qu'elle retourne à terre mais à la place de cela, elle passa une mèche derrière son oreille et s'assit. Il l'imita alors sans un mot et son regard se perdit dans le vide durant quelques instants. Ce fut sa voix qui le sortit de ses pensées. Et avec quels mots ! S'il avait cru entendre cela !
- Je n'ai pas envie de rentrer, Sylvère.
Elle avait parlé d'une petite voix et quand il se tourna vers elle pour voir s'il avait bien compris, elle regarda ailleurs. Partout où il n'était pas, en fait. Elle se plaisait tellement en sa compagnie qu'elle n'avait plus envie de partir ? Vraiment ? Ou alors...
Ou alors n'avait-elle pas envie de partir parce que sa vie là-bas lui déplaisait à ce point ? La nuance était tenue, mais elle était là. Une fille comme elle n'aurait-elle pas mérité d'être heureuse ? Avec un mari qui ne l'ignorait pas ? Un cadre de vie qui la réjouissait et lui plaisait, pour qu'elle ne lui préfère pas un brigand et une forêt humide bourrée de cloportes ?
Dans tous les cas, les faits étaient là. Elle ne voulait pas partir. Mais elle le devait et elle le savait. Soudain, un sourire espiègle apparut sur ses lèvres, en même temps qu'une idée saugrenue s'imposait dans son esprit, et il déclara soudainement :
- Et si je vous interdis de partir ? Ce ne serait pas votre faute et vous pourriez rester autant de temps que vous voulez ! À votre retour, il vous suffira de dire que vous étiez retenue par un brigand sans morale dans la forêt, qui vous a détroussée de tous vos bijoux et que vous avez réussi à fuir lors d'un moment d'inattention !
Il fit une pause, et pour palier aux prochains arguments qui risquaient d'arriver, il répondit plus pensivement :
- Écoutez... Vous êtes là depuis hier matin, dès l'aube et regardez où est le soleil maintenant... – il le désigna dans le ciel - - ll est presque midi.
Autant dire que sa famille s'inquiétait sûrement déjà. Une journée et demi d'absence, c'était beaucoup et les questions devaient déjà se poser. Quant aux problèmes que cela apporterait, eh bien...
- Vous ne risquez rien, puisque c'est moi qui vous interdit de partir. Et si vous avez peur de m'attirer des ennuis, eh bien, sachez que je me débrouille très bien tout seul. Et j'en ai déjà beaucoup. Alors un peu plus ou un peu moins.
Une nouvelle seconde, un nouveau sourire charmeur et il conclut :
- Et si je peux être celui qui apporte un peu de légèreté dans votre vie, pourquoi est-ce que je m'en priverais ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Les yeux perdus dans l'immensité boisée, Kalisha cherchait... Elle ne savait trop quoi. Sans doute à fuir le regard de Sylvère. Qu'allait-il penser après avoir entendu cela? Elle gratta distraitement la mousse présente sur l'écorce qui formait un moelleux coussin. Puis elle arrangea ses cheveux tout en balançant ses jambes. Elle retenait sa respiration.
Et si je vous interdis de partir ?
La jeune Comtesse tourna lentement la tête vers le Roi des brigands pour écouter la suite. Sa bouche s'entrouvrit légèrement à l'idée. Une pure folie. Et en même temps elle avait tant envie d'accepter.
Une autre petite voix intérieur lui rappela qu'elle aurait déjà dû rentrer. Que Florentyna aurait bientôt épuisée les excuses à disposition. Sylvère, semblant lire dans ses pensées, le lui signala également. Pourtant son but était différent.
Elle ne craignait pas les problèmes, elle restait libre d'aller où bon lui semblait dans les limites du raisonnable. Or cette escapade dépassait de loin les limites du raisonnable. Pire que tout elle risquait de lui apporter bon nombre de problèmes lorsque l'on découvrirait qu'elle se terre dans des bois infestés de sanguinaires malandrins. Personne n'avalerait jamais qu'elle y soit restée de son plein gré. On irait sans doute jusqu'à arguer qu'elle ait pu être ensorcelée d'une quelconque façon.
Et si vous avez peur de m'attirer des ennuis, eh bien, sachez que je me débrouille très bien tout seul. Et j'en ai déjà beaucoup. Alors un peu plus ou un peu moins.
L'image de Sylvère désossé sur une roue revint la hanter. Et ce n'était rien à côté de ce qu'il risquait pour sorcellerie. Il ne méritait pas cela... Elle ne pourrait jamais vivre avec ce fardeau sur sa conscience pour le restant de ses jours. Il ne connaissait même pas sa réelle identité! Il n'avait aucune idée des problèmes -sérieux- qui lui pendaientt au nez.
Malgré tout il afficha un sourire qui lui fit baisser la tête timidement tandis que ses paroles achevèrent de lui donner un teint de pavot:
- Et si je peux être celui qui apporte un peu de légèreté dans votre vie, pourquoi est-ce que je m'en priverais ?
Personne ne lui avait jamais témoigné autant de gentillesse -excepté Florentyna- et elle était touchée. Ses paroles résonnaient en elle, à moins que ce ne soit son propre cœur qui soit si assourdissant? Elle en avait presque des vertiges. Elle inspira profondément et prit enfin la parole:
- Je... Merci pour tout Sylvère. Ces heures en votre compagnie furent un vrai bain de liberté. Je ne pourrais jamais vous remercier assez. C'est le plus beau présent qui m'eut été offer depuis mon arrivée.
Elle inspira à nouveau avant de passer à la partie la plus délicate:
- Je... Je ne me le pardonnerai jamais s'il vous arrivait quoi que ce soit par ma faute.
Elle tournait autour de pot n'arrivant pas à se résoudre à prononcer ce qui risquait de briser les liens qui commençaient à se tisser entre eux. Mais rien ne pouvait être construit sur un mensonge, n'est-ce pas? Elle prit une dernière inspiration et se lança:
- Diane de Vertebrume n'est pas mon vrai nom. Vous devez le savoir avant de courir des risques inconsidérés pour moi. Je m'appelle Kalisha. Kalisha de Monthoux, je suis l'épouse du Comte Prosper de Monthoux. On m'a marié à lui en tant que Princesse de Djerdan afin de sceller la paix entre nos deux nations. Mais cela n'a servit à rien. J'ai échoué.
- Je suis navrée de vous avoir menti, Sylvère. Pardonnez-moi. Je pense qu'il vaut sans doute mieux que je rentre au château.
Elle se laissa glisser tristement hors de la branche jusqu'à atterrir sur la terre ferme. Le Conte s'achevait, la vie réelle reprenait le dessus.
Et si je vous interdis de partir ?
La jeune Comtesse tourna lentement la tête vers le Roi des brigands pour écouter la suite. Sa bouche s'entrouvrit légèrement à l'idée. Une pure folie. Et en même temps elle avait tant envie d'accepter.
Une autre petite voix intérieur lui rappela qu'elle aurait déjà dû rentrer. Que Florentyna aurait bientôt épuisée les excuses à disposition. Sylvère, semblant lire dans ses pensées, le lui signala également. Pourtant son but était différent.
Elle ne craignait pas les problèmes, elle restait libre d'aller où bon lui semblait dans les limites du raisonnable. Or cette escapade dépassait de loin les limites du raisonnable. Pire que tout elle risquait de lui apporter bon nombre de problèmes lorsque l'on découvrirait qu'elle se terre dans des bois infestés de sanguinaires malandrins. Personne n'avalerait jamais qu'elle y soit restée de son plein gré. On irait sans doute jusqu'à arguer qu'elle ait pu être ensorcelée d'une quelconque façon.
Et si vous avez peur de m'attirer des ennuis, eh bien, sachez que je me débrouille très bien tout seul. Et j'en ai déjà beaucoup. Alors un peu plus ou un peu moins.
L'image de Sylvère désossé sur une roue revint la hanter. Et ce n'était rien à côté de ce qu'il risquait pour sorcellerie. Il ne méritait pas cela... Elle ne pourrait jamais vivre avec ce fardeau sur sa conscience pour le restant de ses jours. Il ne connaissait même pas sa réelle identité! Il n'avait aucune idée des problèmes -sérieux- qui lui pendaientt au nez.
Malgré tout il afficha un sourire qui lui fit baisser la tête timidement tandis que ses paroles achevèrent de lui donner un teint de pavot:
- Et si je peux être celui qui apporte un peu de légèreté dans votre vie, pourquoi est-ce que je m'en priverais ?
Personne ne lui avait jamais témoigné autant de gentillesse -excepté Florentyna- et elle était touchée. Ses paroles résonnaient en elle, à moins que ce ne soit son propre cœur qui soit si assourdissant? Elle en avait presque des vertiges. Elle inspira profondément et prit enfin la parole:
- Je... Merci pour tout Sylvère. Ces heures en votre compagnie furent un vrai bain de liberté. Je ne pourrais jamais vous remercier assez. C'est le plus beau présent qui m'eut été offer depuis mon arrivée.
Elle inspira à nouveau avant de passer à la partie la plus délicate:
- Je... Je ne me le pardonnerai jamais s'il vous arrivait quoi que ce soit par ma faute.
Elle tournait autour de pot n'arrivant pas à se résoudre à prononcer ce qui risquait de briser les liens qui commençaient à se tisser entre eux. Mais rien ne pouvait être construit sur un mensonge, n'est-ce pas? Elle prit une dernière inspiration et se lança:
- Diane de Vertebrume n'est pas mon vrai nom. Vous devez le savoir avant de courir des risques inconsidérés pour moi. Je m'appelle Kalisha. Kalisha de Monthoux, je suis l'épouse du Comte Prosper de Monthoux. On m'a marié à lui en tant que Princesse de Djerdan afin de sceller la paix entre nos deux nations. Mais cela n'a servit à rien. J'ai échoué.
- Je suis navrée de vous avoir menti, Sylvère. Pardonnez-moi. Je pense qu'il vaut sans doute mieux que je rentre au château.
Elle se laissa glisser tristement hors de la branche jusqu'à atterrir sur la terre ferme. Le Conte s'achevait, la vie réelle reprenait le dessus.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Oui, c'était une idée totalement folle. Loufoque. Peut-être bien qu'elle était totalement idiote même ! Oh oui, il le savait. Il en avait on ne peut plus conscience. Il n'aurait jamais dû proposer une chose pareille, pas s'il tenait à sa vie mais étrangement... cela lui semblait bien dérisoire.
Il ne savait pas pourquoi exactement mais il appréciait vraiment la compagnie de la jeune femme. Et il trouvait que son mariage avec un homme peu aimant était d'une injustice sans nom. En fin de compte, il ne regrettait pas du tout d'avoir proposé une telle chose. Même si c'était très dangereux.
Sylvère attendait sa réponse, tout tourné vers elle. Elle hésitait. Et il croyait connaître les raisons. Lui attirer des ennuis ? Bah, il en avait déjà jusqu'au cou ! On ne détroussait pas quiconque passait dans la forêt sans en subir les conséquences... D'ailleurs. Il glissa la main dans sa poche et en ressortit les bijoux de la jeune femme. Il les contempla durant quelques secondes puis les lui tendit sur sa paume à plat.
- Tenez. Je crois qu'ils vous appartiennent. Vous devez y tenir. Reprenez les.
De toute manière, même si ces bijoux valaient certainement très cher, qu'aurait-il pu en faire, lui, au milieu sa forêt ?
Il fit semblant de ne pas pouvoir ses joues virer à l'écarlate alors qu'il finissait de lui expliquer son plan. Elle avait l'air troublé. Et pour cause.
- Je ne pourrais jamais vous remercier assez. C'est le plus beau présent qui m'eut été offert depuis mon arrivée.
Sylvère ne répondit pas immédiatement. Il mesurait très bien ce qu'elle voulait dire. Un beau présent, oui. Pour lui aussi, c'était un beau présent. Surprenant, inattendu... mais beau. Il eut un sourire, un peu pensif et déclara :
- Vous voulez savoir ? Je crois que personne ne m'a remercié de cette manière avait aujourd'hui.
En fait, il en était même sûr. Tout au plus, on le remerciait ironiquement pour quelque chose qu'il n'avait de toute manière pas fait. Comme elle semblait vouloir ajouter quelque chose, il se tourna vers elle et attendit qu'elle trouve les mots, très sérieusement.
Enfin, elle parla. Sylvère demeura un moment surpris. Qu'elle ne s'appelle pas Diane de Vertebrume, il n'en était pas surpris outre mesure. Après tout, ne pas dire la vérité sur son identité était une question de survie. Même lui ne donnait jamais son véritable nom. Mais...
- Kalisha... répéta-t-il pour en savouer toute la sonorité. - Kalisha de Monthoux.
Il aimait son nom, la sensation des lettres sur sa langue, l'exotisme de son prénom, la preuve incontestable de ses origines étrangères. Il soupira et répéta encore une ou deux fois son prénom mentalement.
Elle le tira à nouveau de ses pensées, sautant de la dernière branche pour revenir sur la terre. Il n'eut pas le temps de la retenir alors il dut descendre lui aussi. Il se planta devant elle et attrapa son avant-bras pour la retenir.
- Les risques que je souhaite courir pour vous sont tout bien considérés, Madame. Je suis prêt à les prendre.
Parce que cet air triste qui avait remplacé cette lueur malicieuse dans ses yeux lui laissait une boule dans la gorge. Il voulait de nouveau apercevoir son sourire. Il fit une pause et puis reprit :
- Je vous en prie. Acceptez de rester encore un peu. Croyez-moi, il y a encore beaucoup de choses que vous ne connaissez pas encore et...
Il se tut, hésita à continuer mais finalement, finit par lâcher :
- ... et... et je n'ai pas envie que vous ne partiez non plus. J'apprécie vraiment votre compagnie. Croyez le ou non mais je n'ai pas l'occasion de vivre souvent ce genre de situation.
La plupart du temps, il était seul et il se rendait compte qu'après avoir vécu de tels moments, il n'avait aucune envie de la laisser partir si vite. Pas alors qu'il la trouvait si belle quand elle rougissait. Pas alors qu'elle parvenait à le trouver sympathique ...
Puis, il prit conscience que sa robe n'était pas vraiment épaisse et que l'humidité ambiante ne devait pas aider. Il demanda :
- Vous n'avez pas froid ? Tenez, prenez mon manteau si vous voulez.
Et sans attendre sa réponse, il le retira et le posa sur ses épaules.
Il ne savait pas pourquoi exactement mais il appréciait vraiment la compagnie de la jeune femme. Et il trouvait que son mariage avec un homme peu aimant était d'une injustice sans nom. En fin de compte, il ne regrettait pas du tout d'avoir proposé une telle chose. Même si c'était très dangereux.
Sylvère attendait sa réponse, tout tourné vers elle. Elle hésitait. Et il croyait connaître les raisons. Lui attirer des ennuis ? Bah, il en avait déjà jusqu'au cou ! On ne détroussait pas quiconque passait dans la forêt sans en subir les conséquences... D'ailleurs. Il glissa la main dans sa poche et en ressortit les bijoux de la jeune femme. Il les contempla durant quelques secondes puis les lui tendit sur sa paume à plat.
- Tenez. Je crois qu'ils vous appartiennent. Vous devez y tenir. Reprenez les.
De toute manière, même si ces bijoux valaient certainement très cher, qu'aurait-il pu en faire, lui, au milieu sa forêt ?
Il fit semblant de ne pas pouvoir ses joues virer à l'écarlate alors qu'il finissait de lui expliquer son plan. Elle avait l'air troublé. Et pour cause.
- Je ne pourrais jamais vous remercier assez. C'est le plus beau présent qui m'eut été offert depuis mon arrivée.
Sylvère ne répondit pas immédiatement. Il mesurait très bien ce qu'elle voulait dire. Un beau présent, oui. Pour lui aussi, c'était un beau présent. Surprenant, inattendu... mais beau. Il eut un sourire, un peu pensif et déclara :
- Vous voulez savoir ? Je crois que personne ne m'a remercié de cette manière avait aujourd'hui.
En fait, il en était même sûr. Tout au plus, on le remerciait ironiquement pour quelque chose qu'il n'avait de toute manière pas fait. Comme elle semblait vouloir ajouter quelque chose, il se tourna vers elle et attendit qu'elle trouve les mots, très sérieusement.
Enfin, elle parla. Sylvère demeura un moment surpris. Qu'elle ne s'appelle pas Diane de Vertebrume, il n'en était pas surpris outre mesure. Après tout, ne pas dire la vérité sur son identité était une question de survie. Même lui ne donnait jamais son véritable nom. Mais...
- Kalisha... répéta-t-il pour en savouer toute la sonorité. - Kalisha de Monthoux.
Il aimait son nom, la sensation des lettres sur sa langue, l'exotisme de son prénom, la preuve incontestable de ses origines étrangères. Il soupira et répéta encore une ou deux fois son prénom mentalement.
Elle le tira à nouveau de ses pensées, sautant de la dernière branche pour revenir sur la terre. Il n'eut pas le temps de la retenir alors il dut descendre lui aussi. Il se planta devant elle et attrapa son avant-bras pour la retenir.
- Les risques que je souhaite courir pour vous sont tout bien considérés, Madame. Je suis prêt à les prendre.
Parce que cet air triste qui avait remplacé cette lueur malicieuse dans ses yeux lui laissait une boule dans la gorge. Il voulait de nouveau apercevoir son sourire. Il fit une pause et puis reprit :
- Je vous en prie. Acceptez de rester encore un peu. Croyez-moi, il y a encore beaucoup de choses que vous ne connaissez pas encore et...
Il se tut, hésita à continuer mais finalement, finit par lâcher :
- ... et... et je n'ai pas envie que vous ne partiez non plus. J'apprécie vraiment votre compagnie. Croyez le ou non mais je n'ai pas l'occasion de vivre souvent ce genre de situation.
La plupart du temps, il était seul et il se rendait compte qu'après avoir vécu de tels moments, il n'avait aucune envie de la laisser partir si vite. Pas alors qu'il la trouvait si belle quand elle rougissait. Pas alors qu'elle parvenait à le trouver sympathique ...
Puis, il prit conscience que sa robe n'était pas vraiment épaisse et que l'humidité ambiante ne devait pas aider. Il demanda :
- Vous n'avez pas froid ? Tenez, prenez mon manteau si vous voulez.
Et sans attendre sa réponse, il le retira et le posa sur ses épaules.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Alors que Sylvère enchaînait les arguments et qu'elle constatait l'incroyable douce folie de cette homme, il fourra sa main dans sa poche, en ressortant les bijoux de la Comtesse.
- Gardez-les Sylvère. Je n'y tiens pas tant que cela. Les lévriers de mon mari ont également de jolies colliers se contenta-t-elle de dire en referma délicatement les doigts du bandit.
Et puis elle avait fini par tout lui avouer. S'imaginer le voir prendre de tels risques sans même connaître son identité avait quelque chose d'insupportable, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Ce n'était qu'un bandit après tout.
La jeune femme put lire la stupéfaction sur le visage d'ordinaire amusé du Roi. Kalisha baisse les yeux. Maintenant qu'il disposait de son patronyme réel, tout est remis en perspective. On ne pouvait pas vraiment dire qu'elle était la femme d'un petit seigneur local... Il prononça son nom une première fois puis une seconde, un amer rappel de la réalité et de sa dissimulation. Elle n'osait pu croiser son regard de peur d'y croiser la déception sans même savoir pourquoi cela lui importait tant. Pourtant, il n'y avait rien de tel dans sa voix, juste la dégustation phonique de ces syllabes exotiques.
Elle glissa de l'arbre, réalisant que quand bien même son nom d'emprunt ne le dérangerait pas, son escapade s'achèverait ici et maintenant. Derrière elle, le bruit aérien de Sylvère sautant à son tour se fit entendre. Il la contourna, se plaçant face à elle empoignant à sa grande surprise son bras.
Les risques que je souhaite courir pour vous sont tout bien considérés, Madame. Je suis prêt à les prendre.
Ses yeux croisèrent les siens, déterminés. Il devait être bien inconscient du danger pour se jeter ainsi dans la fosse aux lions. Comme elle ne répondit pas tout de suite, il enchaîna.
Son cœur s'arrêta de battre un instant. Les oiseaux ne chantaient plus. Le vent ne faisait plus bruissait les branches et les quelques rares feuilles. La clairière aussi avait disparu. Il n'y avait plus que Sylvère face à elle la priant d'accepter son offre.
je n'ai pas envie que vous ne partiez non plus. J'apprécie vraiment votre compagnie
Ces quelques mots semblèrent s'enrouler autour de son cœur, le serrant un peu plus.
Ses gestes dépassèrent soudainement ses pensées et elle passa ses bras autour de son cou, dans un pur élan de spontanéité.
C'était complètement fou. Comme cette idée. Comme le fait de venir dans les bois et d'y rester. Comme le fait d'apprécier cet endroit. Ou encore comme le fait d'apprécier la compagnie d'un brigand lorsqu'on était une noble dame.
Ce n'était ni raisonnable, ni moral. Surtout quand on était marié. Et encore plus quand on était marié à l'un des personnages les'plus proches du Roi.
Mais cela ne lui traversa même pas l'esprit. Elle se contenta de répondre à voix basse :
- Je resterai Sylvère. Aussi longtemps qu'il me sera possible et qu'il vous plaira.
Lorsqu'elle recula, elle l'aperçut constatant l'humidité de sa robe. Le fond de l'air était frais mais ce n'est qu'en voyant le Roi de la forêt retirer son manteau pour l'en draper qu'elle le réalisa pleinement.
- Merci beaucoup Sire. Mais n'allait pas attraper froid par ma faute!
Son regard se posa alors sur le petit tas de branches et de plantes qu'elle avait cueilli un peu plus tôt et abandonné au pied du chêne pour en faire son ascension. Emmitouflé dans le manteau qui diffusait sa chaleur réconfortante, elle se baissa pour les ramasser. Il méritait plus que jamais d'avoir une belle couronne.
- Je pense que j'ai tout ce qu'il me faut. Laissez-moi quelques minutes et nous pourrons procéder à votre couronnement ! lança-t-elle avec tout son entrain retrouver.
- Gardez-les Sylvère. Je n'y tiens pas tant que cela. Les lévriers de mon mari ont également de jolies colliers se contenta-t-elle de dire en referma délicatement les doigts du bandit.
Et puis elle avait fini par tout lui avouer. S'imaginer le voir prendre de tels risques sans même connaître son identité avait quelque chose d'insupportable, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Ce n'était qu'un bandit après tout.
La jeune femme put lire la stupéfaction sur le visage d'ordinaire amusé du Roi. Kalisha baisse les yeux. Maintenant qu'il disposait de son patronyme réel, tout est remis en perspective. On ne pouvait pas vraiment dire qu'elle était la femme d'un petit seigneur local... Il prononça son nom une première fois puis une seconde, un amer rappel de la réalité et de sa dissimulation. Elle n'osait pu croiser son regard de peur d'y croiser la déception sans même savoir pourquoi cela lui importait tant. Pourtant, il n'y avait rien de tel dans sa voix, juste la dégustation phonique de ces syllabes exotiques.
Elle glissa de l'arbre, réalisant que quand bien même son nom d'emprunt ne le dérangerait pas, son escapade s'achèverait ici et maintenant. Derrière elle, le bruit aérien de Sylvère sautant à son tour se fit entendre. Il la contourna, se plaçant face à elle empoignant à sa grande surprise son bras.
Les risques que je souhaite courir pour vous sont tout bien considérés, Madame. Je suis prêt à les prendre.
Ses yeux croisèrent les siens, déterminés. Il devait être bien inconscient du danger pour se jeter ainsi dans la fosse aux lions. Comme elle ne répondit pas tout de suite, il enchaîna.
Son cœur s'arrêta de battre un instant. Les oiseaux ne chantaient plus. Le vent ne faisait plus bruissait les branches et les quelques rares feuilles. La clairière aussi avait disparu. Il n'y avait plus que Sylvère face à elle la priant d'accepter son offre.
je n'ai pas envie que vous ne partiez non plus. J'apprécie vraiment votre compagnie
Ces quelques mots semblèrent s'enrouler autour de son cœur, le serrant un peu plus.
Ses gestes dépassèrent soudainement ses pensées et elle passa ses bras autour de son cou, dans un pur élan de spontanéité.
C'était complètement fou. Comme cette idée. Comme le fait de venir dans les bois et d'y rester. Comme le fait d'apprécier cet endroit. Ou encore comme le fait d'apprécier la compagnie d'un brigand lorsqu'on était une noble dame.
Ce n'était ni raisonnable, ni moral. Surtout quand on était marié. Et encore plus quand on était marié à l'un des personnages les'plus proches du Roi.
Mais cela ne lui traversa même pas l'esprit. Elle se contenta de répondre à voix basse :
- Je resterai Sylvère. Aussi longtemps qu'il me sera possible et qu'il vous plaira.
Lorsqu'elle recula, elle l'aperçut constatant l'humidité de sa robe. Le fond de l'air était frais mais ce n'est qu'en voyant le Roi de la forêt retirer son manteau pour l'en draper qu'elle le réalisa pleinement.
- Merci beaucoup Sire. Mais n'allait pas attraper froid par ma faute!
Son regard se posa alors sur le petit tas de branches et de plantes qu'elle avait cueilli un peu plus tôt et abandonné au pied du chêne pour en faire son ascension. Emmitouflé dans le manteau qui diffusait sa chaleur réconfortante, elle se baissa pour les ramasser. Il méritait plus que jamais d'avoir une belle couronne.
- Je pense que j'ai tout ce qu'il me faut. Laissez-moi quelques minutes et nous pourrons procéder à votre couronnement ! lança-t-elle avec tout son entrain retrouver.
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Il n'en revenait pas qu'elle lui ait laissé ses bijoux. C'étaient de belles perles, pourtant, qui devaient valoir cher ! Elle n'y tenait pas plus que cela ?
Quant à sa phrase sur les lévriers... elle le laissait perplexe. Qu'est-ce qu'elle voulait dire exactement par là ? Que son mari donnait autant d'attention à ses chiens qu'à sa femme ? Il n'en avait pas entendu beaucoup sur ce Prosper de Monthoux mais il pouvait dire une chose : il devait être bien bête pour ne pas voir la valeur de sa femme. Il ne la méritait pas.
Malgré tout... à l'heure actuelle, ce qu'il restait vraiment dans son esprit, c'était la sensation fugace – et merveilleuse, aussi – de ses doigts sur ses phalanges. Ses doigts si légers, si fins. Il tâchait de se rappeler de leur douceur, de leur chaleur qui se communiquait aux siens.
Et puis, soudain... elle se jeta à son cou et sur le coup de la surprise, il se raidit. Mais cela ne dura jamais qu'une seconde. Parce qu'elle était redevenue enthousiaste et qu'il avait réussi à remplacer cette lueur de tristesse par des étoiles dans ses yeux. Les plus belles étoiles du monde.
C'était absurde ce qu'il se passait. Qu'est-ce qu'il allait s'imaginer, alors qu'il n'était jamais qu'un brigand qui se faisait appeler sire et qu'elle, elle était une comtesse ? Rien que cela ! Une comtesse, Sylvère, si peu ! Cela ne pouvait mener à rien. Bien sûr, il le savait. Mais étrangement, alors qu'elle restait si proche de lui, à accepter de rester encore quelques temps en sa compagnie, il avait envie d'y croire. Elle chuchotait et cela conférait au moment quelque chose de magique.
Ce fut à son tour d'être plus spontané qu'il ne l'aurait voulu... Il ne réfléchit pas quand il attrapa Kalisha par la taille, la souleva et qu'il la fit tourner dans les airs.
Quand il la reposa, il lui adressa un sourire malicieux et déclara avec une certaine nonchalance – qui cachait en vérité sa vraie gêne :
- Kalisha ?
Il attendit d'avoir toute son attention, en se disant encore une fois que son prénom était magnifique. Puis, son sourire s'aggrandit et il ajouta, en s'amusant par avance de sa réaction :
- Je crois que je suis jaloux de votre mari.
Puis, elle s'enroula dans son manteau et Sylvère lui sourit encore. Et il ne put s'empêcher d'ajouter une petite blague.
- Je n'attraperais pas froid, promis. Votre regard me tient chaud.
Et en soi, il ne mentait pas tant que cela. Parce que quand il croisait ses yeux, la chaleur montait effectivement dans son corps. Il la regarda se pencher pour ramasser les branches et releva avec un haussement de sourcils :
- Mon couronnement ? Eh bien, j'ai hâte que vous ayiez fini ma couronne !
Quant à sa phrase sur les lévriers... elle le laissait perplexe. Qu'est-ce qu'elle voulait dire exactement par là ? Que son mari donnait autant d'attention à ses chiens qu'à sa femme ? Il n'en avait pas entendu beaucoup sur ce Prosper de Monthoux mais il pouvait dire une chose : il devait être bien bête pour ne pas voir la valeur de sa femme. Il ne la méritait pas.
Malgré tout... à l'heure actuelle, ce qu'il restait vraiment dans son esprit, c'était la sensation fugace – et merveilleuse, aussi – de ses doigts sur ses phalanges. Ses doigts si légers, si fins. Il tâchait de se rappeler de leur douceur, de leur chaleur qui se communiquait aux siens.
Et puis, soudain... elle se jeta à son cou et sur le coup de la surprise, il se raidit. Mais cela ne dura jamais qu'une seconde. Parce qu'elle était redevenue enthousiaste et qu'il avait réussi à remplacer cette lueur de tristesse par des étoiles dans ses yeux. Les plus belles étoiles du monde.
C'était absurde ce qu'il se passait. Qu'est-ce qu'il allait s'imaginer, alors qu'il n'était jamais qu'un brigand qui se faisait appeler sire et qu'elle, elle était une comtesse ? Rien que cela ! Une comtesse, Sylvère, si peu ! Cela ne pouvait mener à rien. Bien sûr, il le savait. Mais étrangement, alors qu'elle restait si proche de lui, à accepter de rester encore quelques temps en sa compagnie, il avait envie d'y croire. Elle chuchotait et cela conférait au moment quelque chose de magique.
Ce fut à son tour d'être plus spontané qu'il ne l'aurait voulu... Il ne réfléchit pas quand il attrapa Kalisha par la taille, la souleva et qu'il la fit tourner dans les airs.
Quand il la reposa, il lui adressa un sourire malicieux et déclara avec une certaine nonchalance – qui cachait en vérité sa vraie gêne :
- Kalisha ?
Il attendit d'avoir toute son attention, en se disant encore une fois que son prénom était magnifique. Puis, son sourire s'aggrandit et il ajouta, en s'amusant par avance de sa réaction :
- Je crois que je suis jaloux de votre mari.
Puis, elle s'enroula dans son manteau et Sylvère lui sourit encore. Et il ne put s'empêcher d'ajouter une petite blague.
- Je n'attraperais pas froid, promis. Votre regard me tient chaud.
Et en soi, il ne mentait pas tant que cela. Parce que quand il croisait ses yeux, la chaleur montait effectivement dans son corps. Il la regarda se pencher pour ramasser les branches et releva avec un haussement de sourcils :
- Mon couronnement ? Eh bien, j'ai hâte que vous ayiez fini ma couronne !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Alduis de Fromart / Victor Millard
Messages : 526
Date d'inscription : 17/03/2020
Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Tout ceci était tellement fou! Elle n'en revenait toujours pas. Pas plus de ce qui se passait, que de ce qu'elle venait faire. C'était complètement... Irrationnel. Et dire qu'elle venait de le serrer dans ses bras! D'être si intime avec lui qu'elle avait senti la chaleur de son corps à travers leurs vêtements de laine. Mais le pire, c'est que cela n'avait rien eu à voir avec ce qu'elle avait pu ressentir lorsque Prosper l'étreignait. Elle aurait sans doute dû être réaliste et se dire que cela ne les mènerait nulle part. Ou encore qu'il l'oublierait, aussi sûrement que les feuilles tombent quand vient l'automne, dès qu'elle aurait franchi l'orée de la forêt. Mais elle repoussait inlassablement et implacablement toutes ces pensées pessimistes.
Elle fut surprise de sentir ses mains se posaient sur sa taille et ses pieds quitter le sol. Sylvère la fit tournoyer dans les airs, ses jupons s'étalant sous la brise comme des ailes de papillon tout autour d'elle. Il n'y avait plus de place pour la tristesse sur son visage qui riait désormais aux éclats.
L'entendre prononcer son prénom avait quelque chose de surnaturel, mais certainement pas autant que les mots qui s'échappèrent de ces lèvres malicieuses:
- Je crois que je suis jaloux de votre mari.
Ses yeux rieurs accompagnèrent son ton amusé:
- Vous avez changé d'avis? Vous préfèreriez dormir bien à l'abri d'un château finalement?
Elle marqua une petite pause le temps de ménager l'effet de sa chute:
- Un jour je vous ferai construire un palais à la cime des arbres, Sire! Vous pourrez y voir tout votre Royaume depuis votre chambre!
Sylvère lui passa son manteau autour des épaules, ce qui la réchauffa instantanément. Le manteau de laine épais d'un brigand qui passait plus de temps dehors que dedans. Mais c'était désormais à elle de s'inquiéter de son sort.
- Je n'attraperais pas froid, promis. Votre regard me tient chaud.
Elle étouffa un petit rire et posa son index sur ses lèvres pour le faire taire qu'elle enleva aussitôt que leurs regards se croisèrent. Rapidement, elle baissa les yeux pour y retrouver son tas de branchages qu'elle ramassa afin de lui tresser sa couronne.
Elle s'installa sur une souche et entreprit d'assembler les fougères aux feuilles de chênes, et les bruyères en fleurs aux herbes folles. Une petite dizaine de minutes plus tard, elle serra le nœud final constitué d'une tige graminée.
Kalisha leva solennellement son œuvre au dessus de sa tête et déclara:
- Agenouillez-vous pour votre couronnement!
Elle laissa s'éxécuter et déclama magistralement:
- Par les maigres pouvoirs qui me sont conférés, moi Kalisha de Monthoux, épouse du porcin Comte de Monthoux et Princesse de Djerdan, je vous couronne, Sylvère d'Aiguemorte, Roi de la forêt d'Aiguemorte.
Elle déposa délicatement l'originale couronne sur sa tête avant de conclure:
- Levez-vous en tant que Roi, Sylvère 1er.
Malgré tout le sérieux de sa déclaration, ses yeux pétillants et le coin de ses lèvres retroussé témoignaient tant de la joie que de l'amusement qui l'habitait à cet instant.
Elle fut surprise de sentir ses mains se posaient sur sa taille et ses pieds quitter le sol. Sylvère la fit tournoyer dans les airs, ses jupons s'étalant sous la brise comme des ailes de papillon tout autour d'elle. Il n'y avait plus de place pour la tristesse sur son visage qui riait désormais aux éclats.
L'entendre prononcer son prénom avait quelque chose de surnaturel, mais certainement pas autant que les mots qui s'échappèrent de ces lèvres malicieuses:
- Je crois que je suis jaloux de votre mari.
Ses yeux rieurs accompagnèrent son ton amusé:
- Vous avez changé d'avis? Vous préfèreriez dormir bien à l'abri d'un château finalement?
Elle marqua une petite pause le temps de ménager l'effet de sa chute:
- Un jour je vous ferai construire un palais à la cime des arbres, Sire! Vous pourrez y voir tout votre Royaume depuis votre chambre!
Sylvère lui passa son manteau autour des épaules, ce qui la réchauffa instantanément. Le manteau de laine épais d'un brigand qui passait plus de temps dehors que dedans. Mais c'était désormais à elle de s'inquiéter de son sort.
- Je n'attraperais pas froid, promis. Votre regard me tient chaud.
Elle étouffa un petit rire et posa son index sur ses lèvres pour le faire taire qu'elle enleva aussitôt que leurs regards se croisèrent. Rapidement, elle baissa les yeux pour y retrouver son tas de branchages qu'elle ramassa afin de lui tresser sa couronne.
Elle s'installa sur une souche et entreprit d'assembler les fougères aux feuilles de chênes, et les bruyères en fleurs aux herbes folles. Une petite dizaine de minutes plus tard, elle serra le nœud final constitué d'une tige graminée.
Kalisha leva solennellement son œuvre au dessus de sa tête et déclara:
- Agenouillez-vous pour votre couronnement!
Elle laissa s'éxécuter et déclama magistralement:
- Par les maigres pouvoirs qui me sont conférés, moi Kalisha de Monthoux, épouse du porcin Comte de Monthoux et Princesse de Djerdan, je vous couronne, Sylvère d'Aiguemorte, Roi de la forêt d'Aiguemorte.
Elle déposa délicatement l'originale couronne sur sa tête avant de conclure:
- Levez-vous en tant que Roi, Sylvère 1er.
Malgré tout le sérieux de sa déclaration, ses yeux pétillants et le coin de ses lèvres retroussé témoignaient tant de la joie que de l'amusement qui l'habitait à cet instant.
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