[22 décembre] Sombres arcanes du commerce ¤ ft. Donna Despina, Lavinia [Terminé]

Spoiler:

Depuis peu, la présence de sa chère fille au domaine réjouit Dyonis. L'arrivée de Lavinia lui a procuré un bonheur très rarement retrouvé, voilà maintenant plusieurs mois ! Malheureusement, rien ne doit retarder les affaires du pays ni son travail de Premier Conseiller. Il s'autoriserait trois jours de repos total la journée du lendemain, et les suivantes pour célébrer Noël comme il se devait. Mais en attendant... une affaire grave occupe aujourd'hui le seigneur de Frenn. Dans sa grande ambition de traquer la fraude à la capitale, d'assainir toutes les activités et de ramener l'éthique au cœur de tout ce qui fait la grandeur de l'Empire, le baron s'est récemment mêlé de petites vérifications au port. Il s'est agi d'enquêter quant au bon traitement des employés, sans oublier le respect des traités de navigation ainsi que des bons usages dans le commerce maritime.
Et que n'a-t-il pas découvert ! Des dizaines de docks n'avaient pas de papiers, travaillent dans une quasi servitude alors que ces pauvres-là ne sont pas des esclaves. Que des supérieurs se font de coquettes sommes sur leur dos, en particulier un certain De La Viccente... Lui-même collaborateur professionnel d'une dénommée Donna Despina, laquelle importe d'Europe des quantités de boissons luxueuses. Cette femme est-elle informée des agissements de ses subordonnés et de ces abus en matière de respect des travailleurs ? Pire, en serait-elle l'instigatrice ? Qui est le fautif dans cette histoire ?

Dyonis doit tirer la chose au clair et se faire une idée plus précise de cette Despina. Aussi a-t-il quitté à regrets la compagnie de sa fille Lavinia, pour se retirer dans l'antichambre de son bureau. C'est là qu'il attend l'arrivée de la prestigieuse négociante, qu'il a fait convoquer d'urgence. Elle devrait se présenter d'un instant à l'autre. Le châtelain, droit dans son costume militaire noir, attend en laissant ses yeux parcourir les décorations des boiseries. Bras croisés dans son dos, il se prépare à une rencontre qui peut s'avérer tendue... ou bien très intéressante.

Convoquer d'urgence, chez le premier conseiller du royaume... Un Aristocrate, aussi droit qu'un "i" disait-on - Parce qu'évidemment, la dame avait fait mener enquête - qui avait fait ses études, dans un institut religieux. Pourvu que ce ne soit pas, un de ces vieux croutons sénile et moralisateur - Oui... Il semblerait que pour elle, la cinquantaine, ce soit déjà vieux... - Non, ce qui l'intriguait c'était... Les mains de celui-ci, du moins, ce dont on lui avait parler.

Ainsi, la dame arrive, ponctuel, altière, élégamment apprêté d'une robe champagne, sa crinière flamboyante coiffer d'épingle diamanté, ramenant abondante chevelure, offrant un cadre délicat à son visage. Elle laisse donc sa cape d'hiver à Winston, ainsi un domestique semblait-il s'adressa à elle :

- Qui dois-je annoncer ?
- Donna Despina Cordélia O'GOWAN y DIEGUEZ.

Ainsi lui ouvrit-il la porte du bureau, et l'annonça, cependant elle s'arrêta subitement, en voyant... Cette Apollon. Finalement, elle ne ce sera pas déplacer pour rien - Elle esquisse un léger petit sourire satisfait, et reprends sa marche - alors qu'elle approche du siège, que lui adresse le domestique, elle prends le temps de l'observer de la tête, puis, toujours avec à avec ce même petit sourire :

- J'aimerai pouvoir dire, que c'est un plaisir, de rencontrez, mais... - Le domestique lui tirant son siège, elle s'assoit - Je vous remercie. Je doute, qu'une convocation votre part, soit de bonne augure. Nous sommes tous les deux, des personnalités très occuper, alors ne perdons pas de temps en fade courtoisie, et allons droit au fait : Aurai-je, outrager les lois de ce si bel empire, d'une quelconque manière ? Car je puis vous assurez, avoir pris grand soin à respecter, ce qui m'était imposer.

Lui dit-elle, en plongeant son regard argenté dans le sien, sûre d'elle. Il ne pouvait s'agir, que d'un malentendu, ou d'un besoin d'éclaircissement, qui sans nulle doute, aurait pu se régler sans avoir à déranger le premier conseiller royal. Bien qu'elle ne soit pas non plus insatisfaite, de ce rendez-vous... Enfin, le reste de l'entrevu le dirait, mais l'instant... Elle trouvait dommage, qu'il ne puisse se servir de de ses mains...

La dame a l'élégance de la ponctualité. C'est pile à l'heure qu'elle est annoncée au Premier Conseiller, qui s'installe alors à son bureau. Il découvre alors une très belle femme, le port altier, la démarche sûre, vêtue d'une robe carmin assortie à son impressionnante chevelure. Quelques bijoux ornent sa gorge, ses oreilles - aussi luisants que ses yeux, et preuve certaine de l'état florissant de son commerce.
Au nom même qui a été annoncé au baron, celui-ci entend des origines familiales aussi multiples que les pays avec lesquels elle traite pour en ramener étoffes et alcools de luxe. Le seigneur note, à l'entrée de sa "convive", le petit temps d'arrêt qu'elle marque en le voyant et ne sait pas trop comment l'interpréter. La surprise de ses bouts de bras sans mains, peut-être ? Cela produisait toujours un effet de ce style, y compris lorsque le visiteur était pourtant informé du handicap du maître des lieux. Bien naïf, Dyonis n'envisageait guère d'autres interprétations. Il se lève de son fauteuil pour l'accueillir.

"Madame." dit-il en s'accompagnant d'un respectueux signe de tête pour la saluer, avant de lui désigner le siège puis de se rasseoir. L'homme apprécie les bonnes manières de Dame Despina, qui prend soin de remercier le domestique qui lui a tendu son siège, puis il écoute son intervention. Elle est loin d'être candide - plutôt très franche, même : elle se doute bien qu'elle n'est pas convoquée pour de réjouissantes raisons dans l'office du Premier Conseiller. Au moins ne fait-elle pas semblant, ni l'innocente. Voilà qui est plutôt bon signe.

"En effet." engage-t-il avec distance - cette distance professionnelle qu'il se devait d'observer avec n'importe qui. "J'aurais préféré ne pas avoir à vous mandater pour des raisons comme celle-ci et c'est une bien navrante façon de nous rencontrer... cependant, pour aller directement au motif de votre présence..."

De la pointe de son crochet, il déplie une pochette sous le nez de Despina, qui pourra y découvrir des documents tout ce qu'il y a de plus sérieux : rapports quant aux nombre d'employés des docks, enquête sur leurs paies ridicules, leurs horaires de travail démentiels... sans parler des accidents du travail. L'écrasante majorité de ces malheureux travaillaient à décharger et transiter la marchandise, notamment sur La Perle Noire, navire de pointe et le principal dans les cheminements des denrées qui font la fierté de l'entreprise de Donna Despina.

"Que pensez-vous des conditions de travail autour de La Perle Noire et dont cette enquête fait état ?"

Despina se sentait comme, observer, détaillé - Comme le faisait aussi d'ailleurs - son égo s'en sentirai flatter, si ce n'était pas dans les conditions présentes.

Monsieur De Frenn en gentils homme l'avait saluer comme il se devait, et à se demande, était donc passer directement au "plat de résistance" de cette entrevue "J'aurais préféré ne pas avoir à vous mandater pour des raisons comme celle-ci et c'est une bien navrante façon de nous rencontrer..."

- Nous nous rejoignons donc, sur ce point.

Elle observa alors, le crochet de celui, ouvrir une pochette, contenant des documents, mais lesquels ? - Est ce crochet, cet homme, Elle en frissonna... Toujours avec ce léger petit sourire en coin - la dame, enleva délicatement un de ses gants de cuir brun, afin d'y jeter un œil... L'autre gant fini par suivre, la jeune femme saisissant le dossier à pleine main... Blêmissant à vue d’œil, en étudiant chaque feuillet "Que pensez-vous des conditions de travail autour de La Perle Noire et dont cette enquête fait état ?" ce qu'elle en pensait ? Il allait le savoir... Quand elle releva la tête de la paperasse, ce n'était plus vraiment la même femme. Ses yeux étaient maintenant comme deux pleines, pendant une nuit sombre :

- Qu'est-ce que ça ? Un monceau d'ânerie grotesque ! - Elle jette le dossier le bureau, et se lève subitement - C'est impossible ! C'est tout bonnement impossible - Elle reprends tous le dossier, et le feuillette de nouveau, en faisant les cent pas - qu'est-ce donc, que... Ce n'est pas possible, c'est une farce ?!

Pourtant, les évidences étaient faites, et si elle n'avait pas fait sa propre enquête, sur l'homme en face d'elle... Elle jeta donc de nouveau le tas de papier, continuant à faire les cents, il fallait qu'elle respire, il fallait qu'elle se dépense, il fallait...

- Les horriiibles mécréants, fils de chien galeux ! - Elle se retourna alors de nouveau, vers le premier conseiller, arquant un sourcils - mais vous, qui vous a mandatez pour cette enquête ? - Elle recommence les cents pas - Question idiote, vous êtes le premier conseiller ! - Elle gronde... - Ne peut-on donc faire confiance à personne en ces terres ! Tous n'est que trahison, et tromperie ! - Déclara-t-elle presque comme à l'agonie, quand elle se reprit, et revint vers lui - Vous avez les des noms, des preuves, alors qu'attendez-vous ? Pourquoi me faire venir moi ? Croyez-vous réellement, que je puisse être mêlée à tous cela ? - Mais son visage s'attriste de nouveau profondément, comme... Coupable, son regard rencontrant le sol - Et vous auriez, sans nulle doute raison... Comment ai-je pu être aussi aveugle ?

Hum... Faire les 400 coups le soir, dans les bras d'un homme, avec une bouteille de vin en main, ça aide pas forcément à avoir les clairs. Il fallait bien, que ça lui tombe sur le coin de la figure, un de ces quatre. Les intendants ces biens, quand ça ne vous poignardent pas dans le dos. Pour le coup, elle boirait bien un verre là... C'est pas du tout la solution, mais bon, c'est Despina.

Elle reprends alors de nouveau, le visage abattu :

- Premier conseiller, ce sont des années de travailles, d'investissements et de sacrifices, qui sont en périls. Tous cela, à cause... D'abjectes individus, qui profite de ces pauvres gens, à mon propre compte !

Le membre 'Dyonis Howksley de Frenn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Audace' :

Donna Despina semble parcourue d'un frémissement à la lecture des documents que le Premier Conseiller lui présente. Elle pâlit, avant de se lever brusquement pour clamer la fausseté de ces rapports. Dyonis fronça les sourcils. Elle aurait le temps, en parcourant les documents, de se rendre compte du caractère précis de l'investigation. Soit. Elle est dans le déni. Son attitude horrifiée, sidérée, semble faire pencher le châtelain vers l'hypothèse de sa véritable ignorance de ces escroqueries dans son entreprise. Il choisit cependant de rester prudent : peut-être n'est-elle qu'une excellente actrice. Autant ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué et attendre encore d'observer la suite des événements.
Aussi la laisse-t-il continuer de se scandaliser, distant, le visage neutre. Il répliqua seulement après ses premières effusions : "Je ne suis pas de nature à faire des farces. Encore plus sur des sujets aussi graves." Donna Despina se met à faire les cent pas, alors que lui demeure immobile, bras croisés, derrière son bureau. Du déni, elle passe à la colère et aux insultes. Celles que dégage un vif sentiment de traîtrise. Ainsi, elle ne serait pas directement responsable des bassesses du sieur de la Viccente, son collaborateur. Dans son effarement, l'élégante femme perd ses nerfs et pose des questions désarticulées : de quel droit Dyonis a-t-il commandé cette enquête ? La négociante donne aussitôt la réponse elle-même, cependant. Le Premier Conseiller hoche la tête et prend néanmoins soin d'expliquer : "En effet. En tant que nouveau dépositaire de cette fonction, j'ai autorisation de mener toutes les inspections que je désire, en vue de proposer de nouveaux projets de loi ou de veiller à la bonne application des règlements déjà en place. J'ai fait de la lutte contre la fraude et les abus l'un de mes chevaux de bataille."

Il hoche gravement la tête au constat sinistre qu'elle formule au milieu des insultes désespérées : en effet, il semble que là où il y a de l'argent, la loyauté et l'honnêteté soient bien ardues à déceler et conserver. Toutefois, à l'agréable surprise du baron, loin de fulminer et de chercher à de se déculpabiliser, la négociante semble prendre sur elle sa part de responsabilité, reconnaissant avoir été aveugle. Là encore, Dyonis demeure sur ses gardes : il faudra démontrer que rien de tout cela n'est une comédie et que seul l'individu aux ordres de Despina est coupable de tels mauvais traitements. Cependant, le Premier Conseiller a sur cette question une intuition plutôt positive...
Despina lui semble en effet avoir peu d'une menteuse. Et surtout, dans ce qu'il a découvert de son histoire en enquêtent, le baron a surtout vu une personne au destin hors du commun et aux origines tragiques. Achetée à un prix d'or à un lupanar, cette femme aurait été affranchie par un seigneur irlandais qui s'est occupé d'elle comme un père. Elle aurait ensuite fait ses armes dans le monde, et même côtoyé les basses classes de la société avant de mener ce commerce florissant et d'avoir épousé un important exportateur de xérès. Vraiment, une histoire intéressante. En avait-elle conçu une aversion pour l'esclavage ou les mauvais traitements ? Ou bien au contraire choisi de s'élever à tout prix, même celui de la vie d'autres petites gens ? Il arrive que d'anciennes victimes deviennent les pires bourreaux.
"Il va de soi que je vais faire interpeller aussi ce sieur de la Viccente. Ainsi que divers de vos employés, dont nous recouperons les témoignages. La vérité ne saurait tarder d'éclater." Après que Despina soit passée par tout un éventail d'émotions, il la voit abattue, inquiète - à juste titre - pour son commerce. "Des années de travail. Je veux bien le croire. D'ailleurs, parlez-moi donc de vous." demande-t-il, un peu plus doux. Il serait intéressant d'entendre de sa bouche ce qu'elle révélerait et ce qu'elle cacherait. De l'entendre décrire sa réussite sociale. Les réponses à une question aussi vague peuvent en révéler long quant à la personnalité d'un individu.

Elle se doutait bien, que ce n'était pas le type d'homme, à faire des "farces", mais... Comment était-ce possible ? Elle avait beau tourner le problème, dans tous les sens : Sieur Viccente l'avait trompé, et pas qu'un peu. "toutes les inspections que je désire" avait-il déclaré, il ne manquerai plus qu'il veuille la fouiller - Pourquoi ?! Mais ça va pas non ! -

A ces propres déclaration, il avait d'ailleurs répondu "Il va de soi que je vais faire interpeller aussi ce sieur de la Viccente. Ainsi que divers de vos employés, dont nous recouperons les témoignages. La vérité ne saurait tarder d'éclater." "Aussi" ? Cela voulait dire que ce malotru était encore en liberté ! Ainsi que divers de vos employés... Elle était, et serait suspect jusqu'au bout de cette enquête ! Aussi avait-il repris sur les mots de la donna, en poursuivant son investigation : dans son passé.

Elle s'assit donc de nouveau, le visage froid. "Des années de travail. Je veux bien le croire. D'ailleurs, parlez-moi donc de vous." Ne jamais croire quelqu'un, qui prends la peine de vous affirmez qu'il vous croit, dans une histoire pareils, surtout s'il vous demande par la suite, de lui parler de vous. Elle se demandait bien, à quoi il s'attendait... Sur quoi, allait-il la juger ? Doutait-il de la manière, dont elle avait acquis ses biens ? Dans de telles circonstances, c'était une nouvelle pesante évidence. Ainsi, mettant lentement une de ses jambes par dessus l'autre, elle se pencha légèrement, plantant son regard argenté droit dans celui de Sieur DeFRENN :

- Et que voudriez-vous entendre ?... - Elle fronce les sourcils - que vous ne sachiez déjà ? - Elle s'adosse alors de nouveau, confortablement à son siège - Je ne suis pas aussi sotte. je me doute bien, que vous avez au préalable, fais votre petite enquête sur moi - Un sourire taquin se dessine sur ses lèvres - j'en ai fais de même, à votre sujet. Demandez-moi plutôt, ce que vous voudriez que je clarifie.

Avait-elle sereinement demander. En apparence. En réalité, c'était un jeu risqué. Le problème, c'est qu'à certaines occasions, Despina aimait vivre dangereusement. Est-ce que c'était les circonstances adéquats, pour ce genre de petits jeu ? Elle risquait tout... Tout ce qu'elle avait amasser, construit, investi, afin d'atteindre son objectif final. Alors, oui...

Il est impossible à Dyonis de deviner, sur le visage de la négociante, l'effet qu'aura eu exactement son avertissement quant à ses droits à mener toutes les investigations qu'il jugerait nécessaires. Cet homme austère - et assez premier degré - n'aura pas un instant songé à quoi que ce soit de physique ; aussi n'envisage-t-il pas une seule seconde que ses propos auront pu éveiller les inquiétudes de Donna Despina dans ce sens. Pour le Premier Conseiller, tout se passe à travers les paroles et les lignes des papiers, les colonnes de comptes ou - au pire - les confessions au tribunal. Il passe donc rapidement sur ce point, estimant que sa vis-à-vis a entendu ce dont il en retourne et s'y prêtera sans heurt.

Se rasseyant, la jeune femme semble tiquer au moment où le baron nomme son "collaborateur". Le feu de ses cheveux roux renforce même alors la froideur décuplée de son visage à cette annonce. Ainsi donc, pour elle c'est bien cet individu le seul et unique coupable. Dyonis doit bien avouer avoir coutume de faire souvent l'inverse de la plupart des inspecteurs : entendre d'abord la personne au sommet, la pointe de la pyramide... plutôt que ses subordonnés. En effet il n'est pas rare que le grand patron se défausse sur les maillons inférieurs de son affaire et que les investigateurs se contentent d'appréhender seulement ces vassaux, alors que bien souvent le plus grand profiteur est le plus au-dessus. Le seigneur de Frenn a pour coutume de faire sentir aux supérieurs leurs responsabilités. Quoique dans le cas de Despina, sa conviction le pousse plutôt vers l'hypothèse qu'elle, pour le coup, est honnête.
Il prend soin de préciser : "Ce n'est en vérité qu'une question d'heures pour que ce De La Viccente me soit amené. Il sera entendu lui aussi en tête à tête, par mes soins. Mais le pouvoir suprême impliquant la responsabilité suprême, j'avoue me conduire différemment d'autres enquêteurs et entendre d'abord la personne qui chapote une affaire. Beaucoup trop demeurent à l'abri des recherches policières."

Despina ne se laisse pas démonter en entendant Dyonis lui poser cette question faussement innocente : parlez-moi de vous... Elle est loin d'être bête. Elle a même une certaine franchise qui ne déplaît pas au Premier Conseiller, lorsqu'elle suggère d'aller droit au but et de soulever directement les points qui l'intéressent. La lèvre de Dyonis se retrousse en un léger sourire. Bon point pour elle. Pas de manières. Pas d'interminables ronds de jambes pour se mettre en valeur en parlant longuement d'elle pour se présenter sous son meilleur jour. Oui, peut-être bien qu'ils pourraient s'entendre. Quand bien même pour le moment, autant demeurer distant, prudent, d'une froideur directe. "J'aimerais connaître par quels moyen - et surtout pour quels motifs - une esclave a pu bénéficier d'abord d'un affranchissement. Puis d'une aussi excellente éducation." Arquant un sourcil, il ajoute : "Sachant cela de votre passé, je ne doute pas une seconde que vous coopérerez sans histoire à mes actions pour que de l'exploitation ne continuent pas un jour de plus dans votre entreprise. N'est-ce pas ?"

Le premier conseiller, lui ayant expliquer succinctement, sa logique procédural ; avec laquelle, finalement, elle était assez d'accord. Observatrice, elle note le léger sourire de Dyonis, à souhait qu'il droit au but - marque d'appréciation de sa part, ou jubilation malsaine ? - il posa donc ses questions. Questions dont, finalement, la teneur ne la surprirent guère.

Oui, Mr.DeFRENN savait qu'elle avait été esclave, ce qui n'a pas dû être bien compliqué au final, pour un enquêteur tel lui et... Qui restait tout de même effrayant. Si lui l'avait découvert, découvert son identité passé... L'assassin de Merine, était lui-même potentiellement au courant. Un jour, elle pourrait, entre autre, avoir une bien mauvaise  surprise en rentrant chez elle. Toutefois, on ne l'aurait pas aussi facilement que sa pauvre sœur, elle espérait bien en emporter avec elle ! Alors qu'elle y pensait, un feu ardent brûlait dans son regard, un feu qui la consumait chaque jour un peu plus.

Cependant, il fallait bien répondre répondre aux questions, du "gentils monsieur". Après une profonde respiration, elle le regarda bien dans les yeux :

- Vous pouvez, en être assuré, à 100%. Quand à ce qui est, de mon passé... - On dit souvent, que le temps efface les blessures... C'est faux. Surtout quand viens le moment, d'en reparler. - Je, j'aurai moi même, voulu le savoir. Savoir, ce qui a motivé, celui qui fût mon père adoptif, à contribué... Je ne sais, vraiment pas. J-j'ai, vu des choses, et - elle dégluti - fais des choses, à un âge... - Un léger sourire, qui se voudrait moqueur, se dessine sur son visage. Alors qu'une larme de douleur, vient faire contraste - Un âge, ou l'on y pense pas, forcément. Mais, dans un lieu, ou l'on y est forcer. Je n'étais rien, et on a fait de moi, encore... Moins, que rien.

Au jour d'aujourd'hui, elle avait bien des relations avec des hommes. Pourtant, il y avait tellement conflit en elle, chaque fois qu'elle consentait, à s'abandonner à l'un d'entre eux. Autant, souhait-elle retrouver les bras de Leandro, autant elle les haïssait, et s'haïssait elle-même, de ce qu'elle faisait. Mais elle avait un objectif, et l'un des meilleurs moyens de frayer dans ce monde d'Homme, était de les "prendre par les sentiments" comme on dit. Il n'y a aucun verre d'alcool à proximité, elle a encore une once de lucidité. Elle se force à reprendre contenance, ferme les yeux et respire de nouveau profondément, très profondément, aussi profondément que possible - Histoire de tout renfouir, le plus profondément possible - essuie son œil, sa joue, traître ! De nouveau, un sourire, presque sincère :

- Excusez-moi. Je... Je fus donc, adopter, par Sir Bryant O'GOWAN d’Écosse. J'avais alors 16 ans, mon affranchissement, ayant été prononcé et signé, par Sir Nicodemus ARRIUS. Après... Après avoir, passer, 2 années. Dans un Lupanar, de Djerdan, pour une raison... Qui ma toujours été, inconnus. C'est donc, mon père, adoptif, qui s'est occuper de parfaire mon éducation. C'était... C'était un grand homme, qui s'occuper très bien, de ses employés. Il m'instruisit de ses affaires, à défaut d'avoir un fils, je suppose. Je me mariai plus tard, au fils d'un de ces principaux collaborateurs espagnole, d'où mon titre de "Donna". Puis, mon marri mourus. N'ayant finalement personne, pour reprendre son héritage, c'est à moi qu'il incomba de reprendre la succession, comme j'eus pris la succession de mon défunt père, quelques temps plus tôt. Ayant eût une profonde affection pour l'Italie, et son Chianti, lors d'un voyage avec mon défunt époux, je décidai donc d'y vivre quelques temps. Me jetant corps et âme - Surtout corps... - dans le travail, afin d'oublier... Celui que j'avais aimé, et... Et... Ceux, que... Je ne pourrais pas, aimer. Puis, je décidai, qu'il était temps pour moi, de rentrée enfin, dans ma patrie mère, celle qui m'a vu naître. Afin d'y prospérer, et peut-être, un jour... - Elle baissa la tête, dubitative - Peut-être, léguer, ce que j'ai mis tant de temps, à amasser. - Elle relève la tête, arquant un sourcil - Ou peut-être, le partager. - Elle sourit alors, et s'adosse de nouveau confortablement - la question, que vous vous poserez évidement, est : Dit-elle la vérité, ou est-ce très bonne comédienne ? Et - Elle poursuit plus suavement - je puis vous assurez, qu'il m'arrive d'être très bonne comédienne - Fini-t-elle en se mordant un coin de la lèvre inférieur, avant de conclure - après tout, dans certaines circonstances, il le faut en tant que commerçante.

Elle est folle ! Moi je vous le dis , elle est folle !

Donna Despina conserve un calme très digne aux interrogations de Dyonis et tandis qu'il révèle son passé. Il surprend néanmoins une lueur étrange dans les yeux de son interlocutrice - quelque chose d'ardent comme un souvenir revivifié. Une pensée qui doit la brûler peut-être même davantage que ce fer que l'on impose à l'épaule droite des esclaves. Un détail qui interpelle le Premier Conseiller mais dont évidemment il ne dira rien par courtoisie. Ces questions-là ne concernaient pas son enquête et seraient déplacées à poser.

Il écoute alors ses révélations avec un grand intérêt. Elle lui semble d'une grande sincérité. Jusque dans ces accrocs dans sa voix et cette larme qui, l'espace d'une seconde, contraste avec l'image de femme si forte qu'elle donne par ailleurs. Oh, sans doute bien des épreuves que le seigneur devine.
Vient alors le détail de son passé. Ce seigneur d'Ecosse ayant arrangé son affranchissement auprès du Sieur Arrius - elle avait eu beaucoup de chance de tomber sur un noble de cette trempe - puis ce titre qu'elle obtint, ainsi que cette succession. Une histoire hors du commun pour cette fille de rien s'étant finalement retrouvée à brasser beaucoup d'argent et un commerce florissant. Il sourit sincèrement en entendant Despina souligner être une bourreau de travail et s'y jeter à corps perdu. Quelque part, ils se ressemblaient aussi sur ce point. Sa pointe finale lui tire même un petit rire : loin de cacher être parfois comédienne, elle le revendique ouvertement - faisant preuve là-aussi de sincérité et de lucidité sans détour. Il ne fait pas bon ne pas jouer franc jeu avec Dyonis et il aurait été naïf de présente que jamais, ô grand jamais, l'on ne doit être comédien - surtout quand on atteint de hautes places dans la société.
"Il semble que vos efforts payent." commenta-t-il très sobrement. Toujours pas un grand bavard, mais ceci dans sa bouche relevait d'un compliment notable, quand on sait son amour pour le travail poussé et les efforts.

L'entretien se poursuit encore près d'une heure. Dyonis, tout au long de celui-ci, épluche par le menu avec Despina les documents qu'il a amassés. Comptes. Fausses factures. Chiffres gonflés. Lettres signées dans le dos de la jeune femme. Il s'avère de plus en plus, au fil de ces examens, que Despina dit vrai. Dyonis aura tout pris en note et confrontera ses paroles à celles de son collaborateur qui ne devrait pas tarder à lui être amené.
Le Premier Conseiller se sent l'intime conviction de la sincérité de cette femme. Il pense donc de nouveau à ce qu'il a promis à Lavinia le matin même : lui présenter Donna Despina afin qu'elle puisse l'entretenir de ses projets relatifs à la mode. Puisque le seigneur a désormais la quasi certitude de l'innocence de cette invitée, il peut désormais lui présenter sa fille. A partir de maintenant, Despina n'est plus interrogée dans cette salle, mais pleinement invitée.
Et justement, des pas résonnent dans le couloir puis l'on annonce le retour de Madame Lavinia de Kergemont. En attendant qu'elle fasse son entrée, Dyonis se retourne vers Donna Despina et lui propose : "Puisque nous semblons être au clair et en avoir fini avec les fâcheuses affaires, puis-je abuser encore un peu de votre temps et vous demander si vous souhaiteriez rencontrer ma fille Lavinia ? Elle entretient depuis un certain temps des projets de commerce, d'esthétique, de fabrications relatives à la mode... aussi m'a-t-il semblé intéressant de la présenter à quelqu'un de votre envergure, beaucoup plus apte à la guider en ces affaires que son père austère et qui n'y entend vraiment rien à tout cela." avoue-t-il avec un petit sourire d'autodérision à ses derniers mots. Puis, beaucoup plus sérieux : "Quant à ce Viccente, vous serez la première informée de ses aveux et de ce qui lui sera réservé si tout ce que nous avons vu ensemble aujourd'hui se confirme."
Il attendra l'approbation ou le refus de Donna Despina quant à la possibilité qu'elle s'entretienne avec Lavinia. Cette dernière revient justement de son domaine, où elle est aller chercher quelques-uns des bijoux et des plans qu'elle souhaite soumettre à la négociante.

Tiens, elle l'avait rire. Lui qu'on disait austère au possible. Légèrement soit, mais petit ou grand, un rire était un rire. Quel satisfaction ce fut pour la Donna, alors que celui-ci poursuivait "Il semble que vos efforts payent." - Quel évidence... - ce qui fit répondre la Donna, avec un sourire satisfait, mais tout aussi sobrement :

- Flatteur.

Si petite satisfaction - et donc petite victoire personnel, dans son jeu dangereux... - il y avait eût, le reste... Et bien disons, que le reste fût bien moins agréable, et surtout beaucoup moins divertissant. Suite à ce début d'échange, s'en suivie une suite de documents, livres comptes, paperasses diverses et variées, aux chiffres gonflés aux possibles ! Chaque page, chaque feuillet de tourner, semblait faire passer la Donna, de vie à trépas ! Il y avait même des documents, dont elle ignorait l'existence - Il est là aussi évident, que la Dame, laissa échapper quelques petits jurons, à l'adresse des faussaires... - cela pendant près d'une d'heure !

Enfin, quand il paru qu'ils avaient terminer, pensant qu'elle allait pouvoir sortir s'apaiser l'esprit, avec un bon verre de vin, voir... Non, il fallait absolument qu'elle se défoule ! Ce serait séance d'escrime avec Winston - Pauvre homme... - accompagné d'un bon verre de vin ! Et même 2 ! Voir même la bouteille ! Et si Winston objectait, elle lui lancerait sa dague ! Et même à quiconque l'empêcherait de... "Puisque nous semblons être au clair et en avoir fini avec les fâcheuses affaires, puis-je abuser encore un peu de votre temps et vous demandez si vous souhaiteriez rencontrer ma fille Lavinia ? [...]" Ah... Pas de vin, ni de dague à porter... Elle feignit alors un sourire des plus sincères - Ce genre de sourire : tu m'emmerde, mais puisque tu m'aide... - alors qu'elle écoute la suite... "[...] la présenter à quelqu'un de votre envergure [...]" oui, il a pas fallu grand chose, pour faire baisser la pression... "son père austère et qui n'y entend vraiment rien à tout cela." à celà elle réponds, avec tous le charme qu'elle possède, souriant en haussant un sourcil :

- Austère ? Vous ? J'ai connu pire.

Son apaisement ne fait s'accentuer, quand elle l'entends parler de ce Viccente de ses **** - Oups, pardon... - au fonds de ses yeux, s'allument alors, de petites flammes ardentes, alors que dessine un sourire acéré, quand elle entends : "ses aveux et de ce qui lui sera réservé si tout ce que nous avons vu ensemble aujourd'hui se confirme."

- Ô, je l'espère bien. Mais d'abord, il me semble j'ai affaire avec votre fille je crois.

Puis la voici, la voilà, la fille du premier conseiller, qu'elle regarde de haut en bas, à son entrée. Une jeune femme, qui semblait alors être comme son père - à première vue - allant droit au but. Ainsi donc, Despina écouta les premiers mots de la jeune fille, avant de lui répondre du tac-o-tac :

- Ô comme c'est charmant. Une "petite" entreprise dîtes-vous - Quelques peu déconcerté - votre père, ici présent, m'a effectivement parler de vos... Projets de commerce, et non d'une "petite entreprise". Apprenez jeune fille - Regardant vers Dyonis - si vous me le permettez - elle revient à Lavinia - que je ne fais pas, dans la "petite entreprise". Si c'était le cas, je serai rester en Écosse, à faire de l'eau de vie, avec des pommes des terres, ou en Espagne, voir en Italie à faire les vendanges - Dit-elle arquant un sourcil, toujours en souriant - vous dîtes ma chère, que selon votre père, j'ai "beaucoup" à vous offrir. Mais vous, qu'avez vous à m'offrir ? Car c'est cela le commerce - Illustre-t-elle avec des gestes gracieux, mais calculer - j'ai cru comprendre, toujours par votre père, que vous vous intéressiez, à ce qui touche à l'esthétique ? à la mode ? Soit, maintenant - elle tourne le siège du bureau elle-même, et s’assied confortablement, face à la jeune femme - je veux que se soit vous, qui me parliez plus amplement de vos projets, donnez-moi envie de faire affaire avec vous. Et entre-nous soit dis, au cas ou ça ne se verrait pas, je suis très friande de ces choses.

Euh... Oui. Voilà, c'était Despina dans ses œuvres...

Cordélia écouter attentivement, la "présentation" de son projet. Son petit jeu, bien que pas totalement calculer, avait porter ses fruits : cette jeune femme savait ce qu'elle voulait, et nulle besoin d'homme pour ça - Ni même papounet - voilà qui était heureux. Cependant, il fallait aller au-delà du caractère, et de la réparti qu'elle avait en réserve - Ce qu'il fallait bien lui reconnaître, et qui la fit sourire - elle voulait donc faire, du haut de gamme, sur mesure, unique et complet. C'était noté.

Ce qu'elle note, ce sont les contraintes qu'elle a rencontré dans son projet, et qu'elle pourrait être susceptible de d'arranger : le manque de matière première, et surtout diverses et variées - la base, effectivement - l'isolation géographique - Très mauvais pour le commerce, et un éventuels besoin d'expansion - quand on arrive enfin, ce que elle, elle lui offre : une nouvelle clientèle, Eh ! C'est déjà ça.

Puis l'on revient, à ce que elle, à besoin : remettant sur le tapis, le besoin de matière première - redondant, soit - la nouveauté se trouvant le besoin d'un orfèvre, de qualité, sinon le meilleur - cependant, la liste Demande/Offre semblait plus s'allonger, du côté demande que offre, mais il fallait voir la suite - Quand à ce petit toupet... C'était mignon tout plein "Cette “petite entreprise” serait-elle susceptible de vous intéresser ? Je ne veux pas vous faire perdre votre temps pour rien. Le temps est de l’argent dans les affaires commerçantes, non?" elle en haussant un sourcils, accentuant son sourire.

Mais ce n'était pas la fin - Décidément une jeune surprenante - enfin du concret se dit-elle... D'ailleurs, c'est ce qu'elle dit, en se levant pour examiner les production de la dame :

- Ah, enfin du concret - Elle étudie et feuillette - pourquoi ne pas avoir commencer par cela - Oui, c'était une boutade pour l'embête, lui faisant alors un clin d’œil complice - après tout, comme vous me le rappelez si bien, le temps c'est de l'argent. Bien que l'un, soit plus précieux que l'autre - Elle examine un croquis - je verrai bien de la soie de chine, pour ce modèle-ci - Un autre - Oh, tiens donc. Cela me rappel une tenue, que portait une dame de la noblesse Milanaise. Une femme certes exécrable, mais d'un goût exquis - Oui, on... A comprendre que le croquis est "exquis". Quand elle s'intéresse au bijoux - Oh un saphir d'inde, irait peut-être ici, qu'en pensez vous ?

Quand elle tombe sur un tour de cou avec un rubis... Elle reste bouche ouverte. Un tour de cou, avec une pierre rouge. Elle sembla alors avoir, le souffle couper. Une petite larme, trouva alors son chemin, jusqu'à la pierre précieuse. La Donna, resta un moment interdite, caressant la pierre du pouce :

- C-C'est... C'est magnifique. C'est...

Elle dépose le bijoux, essuie rapidement ses yeux, et reprends le mieux possible contenance :

- B-Bien, je... - Elle prends une profonde respiration, et elle est de retour - 2 tenues ! faites-moi, 2 tenues complètes, qui me plaise, et nous seulement, je vous paierez à votre convenance, mais c'est tenues iront Royaume d’Écosse, d'Angleterre, d'Espagne, potentiellement de Naples, de France et de Toscan. Puisque les portant, je ne manquerai pas de signalé que vous en êtes la créatrice. Vous pourrez ainsi bénéficiez des produits et marchandises disponibles à mon entrepôt, en ayant vous même la primeur. Je ne prendrai qu'un petit pourcentage de commission, sur vos potentiels ventes, quand à ce qui est de notre orfèvre, j'ai bien quelques noms qui me viennent, dont mon orfèvre personnel. S'il n'est pas trop occuper - Dit-elle quelques peu contrarié - il semble qu'il me fasse des infidélité, avec une duchesse, ou une baronne Française d'ailleurs. Alors, qu'en dîtes-vous ? Oh - Yeux grands ouvert, cachant ses lèvres, du bout des doigts - ils se pourraient que je fasse l'acquisition, d'un plus petite entrepôt. Il pourrait peut-être vous convenir, vous permettant de doubler votre capacité de production, par le nombre d'employé, sans que la qualité de vos création n'ait à en souffrir ? Allez-y ma chère, dîtes-moi tout.

Despina, est alors absolument enthousiasmé par cette nouvelle, potentiel affaire.

Donna Despina se soumet sans histoire à la vérification intégrale des documents saisis par les enquêteurs de Dyonis. Elle semble de bonne foi et tout ce qu'elle avance recoupe les investigations. Le Premier Conseiller se sent rassuré. Oui, il est parfaitement conscient que le moment aura été fastidieux pour la commerçante - qu'il aura même pu relever d'une forme de supplice, mais les arcanes de l'administration l'exigeaient. Il se permet un petit sourire au bon mot cavalier de Despina quant à son austérité et ponctue : "Pire ? Ma parole, je redouterais de les rencontrer, ceux-là." Derrière cet échange de bon mots, il n'oublie pas que cette femme est d'un tempérament d'acier trempé, et il a bien remarqué les ténèbres qui ont semblé animer son regard quelques instants. Elle doit avoir de sombres affaires, de sinistres comptes à régler. Peut-être aurait-il plus tard l'occasion d'en savoir davantage.
Pour l'heure, Lavinia arrive. Mains dans le dos, souriant, Dyonis laisse les deux femmes se présenter. Il se dit qu'en un sens, avoir proposé à Despina de rencontrer sa fille pour affaires sera une preuve de la confiance qu'il lui accorde. Une manière de lui exprimer implicitement qu'il la croit : qu'elle n'est en rien coupable dans cette peu ragoutante affaire de fraude sur les docks. En un sens, entre Despina et le baron ce dossier-là est clos. Le reste va se jouer entre lui et le véritable escroc, que ses homme sont sans doute déjà en train d'arrêter à l'heure qu'il est.

Comme il s'y attendait, Despina est une femme exigeante qui laisse bien comprendre à Lavinia qu'elle ne veut pas ne s'occuper que de "petites entreprises". Qu'elle voit grand. Lavinia cependant parvient très bien à argumenter. Son père hoche la tête à plusieurs reprises pour la soutenir : "petite" n'était qu'une forme de politesse et de modestie, si caractéristique de la tendance à Lavinia à être encore si peu sûre d'elle... Bien à tort, car elle a du talent et le baron espère de tout cœur que cette coopération avec Despina saura contribuer à le lui prouver. Lavinia ne se démonte pas. Elle présente ses croquis à la Donna, tout en lui soulignant que grâce à elle, le carnet d'adresses de la commerçante pourrait prendre de l'ampleur puisque la fille du Premier Conseiller en personne pourra lui amener de riches clientes.
L'échange de bons procédés paraît bien engagé. Les conseils de Despina et sa capacité à fournir de superbes pierres et étoffes... et du côté de Lavinia : son talent et son inventivité pour composer de nouvelles pierres d'une beauté rare, ainsi que le carnet d'adresses d'une potentielle nouvelle clientèle dans la noblesse. C'est donc même avec une immense fierté que Dyonis voit Lavinia argumenter seule, présenter ses réalisations, mettre en valeur ses compétences. Elle n'a même pas besoin de lui et c'est une chose que Despina a l'air d'apprécier elle aussi. Un fils ou une fille qui se montre débrouillard et indépendant, voilà qui est la plus belle des réussites aux yeux du baron. Il se sera donc assis, silencieux, laissant les deux femmes parler... mais pas avant les avoir elles aussi invitées à s'installer plus confortablement.

A la grande joie de Dyonis, les esquisses de Lavinia convainquent assez Despina pour qu'elle lui passe même commande de deux tenues complètes. Voilà une magnifique opportunité ! Il adressera évidemment un regard des plus heureux et encourageants à Lavinia. "J'ai grand hâte, ma fille, de voir ce que vous réaliserez." (Un temps, puis ajoute dans un petit sourire) "Il n'est pas impossible d'ailleurs, si l'affaire marche, que votre austère père fasse appel à vos talents de créatrice" (puis, regardant vers Despina) "et à la qualité de vos importations des meilleures matières, pour renouveler une garde-robe qui pourrait avoir besoin de l'être si vous veniez à travailler ensemble des tenues masculines." Simple plaisanterie au passage, Dyonis étant du reste bien conscient qu'il lui faudrait tout de même bien une ou deux tenues un peu plus reluisantes s'il venait à devoir paraître à de grosses festivités ou événements diplomatiques de premier ordre à la Cour.
Entre temps, une domestique aura apporté aux deux femmes et à Dyonis un petit assortiment de pâtisseries déposé sur la table basse au milieu d'eux. Assorti d'un excellent petit vin pour trinquer à ces bonnes perspectives... et oublier la fâcheuse histoire qui avait d'abord amené Despina en ces lieux. Le Premier Conseiller se tourna vers la commerçante : "Je suis très heureux que Lavinia et vous puissiez trouver terrain d'entente et échange équitable." (Un temps) "J'imagine du reste que d'autres affaires doivent vous occuper en ce moment, et que vous devez même avoir en tête de nombreux projets ?"

Lavinia laissa Despina observer son carnet. Elle nota, volontier, ses différentes observations et les garda dans un coin de son esprit pour les exploiter plus tard. 
 
— Si la pierre est convenablement taillée, je vous l'accorde, elle fera un très bel effet.


La commerçante se figea quelques instants sur le croquis représentant un tour de cou paré de rubis. La femme sembla habitée par un sentiment intense, peut-être un souvenir important. Lavinia laissa à Despina le temps de retrouver ses esprits. Elle fut enjouée à l’idée de concevoir deux tenues pour lui montrer de quoi elle était capable de manière concrète.


— Et bien je suis ravie que nous ayons des intérêts communs. Je tâcherai de concevoir des tenues à la hauteur de vos attentes. Si vous le permettez, nous pourrions faire le tour de vos marchandises entreposées dans vos locaux ? Cela pourrait me donner un aperçu et de premières idées qu’en pensez-vous ?


Lavinia capta une étincelle de fierté dans les pupilles de son père et cela l’empli de joie. Elle était heureuse de pouvoir se montrer aussi entreprenante devant lui, qu’il la voit autrement qu’une femme au foyer. 


— Cela serait un honneur pour moi de vous concevoir quelques costumes, très cher père.


Lavinia leva son verre à leur futur coopération et, après avoir trinqué, se délecta du breuvage d’un oeil appréciateur. Son père questionna la commerçante sur ses projets en cours et, elle devait l'avouer, cela l'intéressa également. 

La jeune femme s’installa confortablement dans un siège et se saisit d’une pâtisserie dans laquelle elle croqua avidement.

Ah là là, quel bon publique ce Sieur De Frenn, car une fois de plus, elle avait réussi à le faire sourire, avec sa petite boutade "Pire ? Ma parole, je redouterais de les rencontrer, ceux-là." Oui, elle parlait entre autre de ses anciens confesseurs, qui n'était pas rester austère très longtemps, en sa compagnie... Enfin bref. L'échange entre elle et la fille du premiers conseillers se poursuivant celui-ci glisse à la suite d'une commande personnel, à sa propre fille "et à la qualité de vos importations des meilleures matières, pour renouveler une garde-robe qui pourrait avoir besoin de l'être si vous veniez à travailler ensemble des tenues masculines." jouant subtilement les yeux de biches :

- Ô Sieur De Frenn, quel flatteur vous faites.

Elle réponds alors aussitôt à son interlocuteur, sur les possibilités d'une visite de son entrepôt, visant la bouteille de vin fraîchement arriver, du coin de l'oeil - Ooooh du vin, enfin ! -

- Visitez mes locaux ? - se serre elle-même un verre, en buvant immédiatement une gorgée avec délectation. Elle se sent revivre - Mes marchandises ? Et bien soit, je prends cela comme une confirmation de notre affaire - dit-elle en souriant, avant d'interpeller - Winston, Au pieds ! - Elle glousse espièglement, buvant une nouvelle gorgée... Elle se sent tellement revivre - J'adore le taquinet.

Ainsi donc, un homme noir aux yeux bleux, de près de 2m, tout habiller d'un costume sur-mesure blanc et ocre, et ganté de blanc, se permet d'entrée, une sorte de grand livre à la main. S'inclinant devant chacun des occupants du burreau, il arque un sourcil, et dans un sourire tout aussi espiègle, réponds de à Despina de sa grande voix de basse :

- Vous avez aboyez madame ?
- Un peu surprise de sa réponse - Je vous en pris Winston, quand même.
- Toujours souriant - Mille excuse madame, que désirez-vous donc ?
- Quel est mon emploi du temps, pour ces prochains jours ?

Pendant Winston ouvre le grand livre, qui semble donc être un agenda "Je suis très heureux que Lavinia et vous puissiez trouver terrain d'entente et échange équitable [...] J'imagine du reste que d'autres affaires doivent vous occuper en ce moment, et que vous devez même avoir en tête de nombreux projets ?" effectivement, Despina à de nombreux projets. Dont un en particuliers, sur lequel elle travail, depuis déjà près de 20 ans... Winston intervient alors :

- Madame, à ce "rendez-vous important" pour demain.
- Rendez-vous important ?
- En noir madame.
- Haussant les sourcils d'étonnement - Ô, celui-là, déjà demain, soit, poursuivez.
- Le 24 et le 25, Madame est... Invité. Le 26 vous devez voir avec le notaire, la finalisation de ce "petit problème", avec l'achat du terrain adjacent à celui d'Edenia.
- Elle sourit, mais son regard s'assombrit - Oui. C'est cela, une finalisation, définitive. N'oubliez d'y rajoutez des fleurs, des chrysanthème.
- Amusé - Oh madame, puis-je vous suggérez...
- Des chrysanthèmes, Winston - Elle accompagne son regard de défiance, d'une gorgée de vin, suivi d'un sourire -
- Winston lui, ne sourit plus - Bien madame. Il est aussi à noter, que vous devez vérifier, le contenu des cargaisons, arriver d'Ecosse et de Toscan, en vue du rendez-vous avec vos acheteur, dans la première semaine de Janvier.
- Un air dépité, elle boit de nouveau - La vie est si courte, et j'ai tellement de travail.
- De nouveau un sourire espiègle - Madame trouvera bien un moment de plaisir entre deux, comme elle en a l'habitude.

Cette fois, elle failli avaler de travers, devenant rouge comme une pivoine, le fusillant du regard :
- D-Tu... D-dispose ! Tu dispose !
- Bien madame.

Il salut de nouveau Lavinia et Dyonis, avant de repartir. Despina quand à elle, finit le reste de son verre, d'une traite ! - ça va mieux maintenant ? - sa petit moment de gêne s'estompant, elle rebondit du mieux qu'elle peut :

- Donc, nous disions... Je, je ne pourrais être, convenablement disponible, qu'après le 7 Janvier, au plus tôt. Et... Ce qui vous laisse le temps, de concevoir mes tenues. Et puis... - La question de Dyonis, Despina, sur les projets - Oui, effectivement, dont... Deux d'entre eux d'ailleurs, retiennent principalement mon attention - Ce dernier donc, lui fait reprendre contenance - oui, j'ai pour projet, d'ouvrir une modeste maison d'enfant. D'ailleurs, j'en ai parler au Sieur ARRIUS, qui m'a explicitement fait comprendre, que mon projet relevait de la responsabilité de l'état - Sur cela, elle ne cache pas sa déception - j'ai pourtant, je pense, les fonds nécessaire, et la personne idéale pour la digérer et... Mais il me faut, l'ascendant d'un fonctionnaire de notre bon gouvernement - tellement bon, qu'elle s'est retrouvé esclave sexuelle à Djerdan à 14 ans... Elle revient cependant à Lavinia - Quand à ce qui nous concerne, j'essai de faire mon possible, pour me libérer du temps au plus tôt, afin de vous le consacré. D'ailleurs, vous ne m'avez pas répondu, en ce qui concerne ce petit entrepôt, que je vous offre d'occuper.

Dit-elle, en se servant machinalement, un autre verre de vin.

Dyonis laisse se dérouler les arrangements entre les deux femmes : il n'est pas connaisseur en ces matières et n'a pas à intervenir. Lui aussi toutefois aura noté, en suivant le regard et les expressions de sa fille, le regard intense de Donna Despina quand il fut question d'un tour de cou orné de rubis. Sans doute une forme de parure particulièrement chère au cœur la négociante ou un souvenir qu'elle y met. Il note mentalement le détail. Survient alors l'idée d'une visite des entrepôts de la commerçante, où Lavinia pourrait trouver son bonheur en matière de tissus, de pierres précieuses et autres matières à exploiter pour ses créations. L'idée paraît bonne à Dyonis mais bien évidemment, il invitera Lavinia à se faire escorter d'un ou deux gardes quand elle effectuera la fameuse visite. Après ce qu'elle a vécu au contact de l'ignoble prêtre, et avec ce qui se passe en ce moment de plus en plus dans les rues de la capitale, il est hors de question qu'une demoiselle de son rang ressorte sans vigiles. Mais ce sera un point qu'il soulèvera une fois seul avec elle.
Pour l'instant, l'homme reste silencieux et acquiesce avec un sourire au mot fier de sa fille. Bien sûr que non, elle ne se réduit pas qu'à une épouse et à une femme de maison. Et voici une opportunité parmi tant d'autres de faire montre de sa créativité. C'est donc un plaisir de l'entendre accepter la commande de Donna Despina, puis promettre de se pencher également sur des tenues masculines.

La négociante accepte là-dessus de recevoir Lavinia, ce qui se scelle autour de bons verres de vin où Despina se sert, bientôt suivie par Dyonis qui ne se prive pas de quelques gorgées.
Il assiste alors à un très étrange échange entre la commerçante et son homme de main. Malgré toute sa placidité et sa réserve habituelles, le Premier Conseiller arque un sourcil des plus étonnés. "Au pied ?" Même pour rire, le baron ne se permettrait pas quelque chose de ce genre avec ses serviteurs, ni même avec ses esclaves. D'autant plus surprenant que Despina est elle-même une esclave affranchie. Le fameux Winston cependant réagit lui aussi d'une pique en retour. Bon... Cela a l'air d'être un genre de jeu entre Despina et son employé. Ou du moins, des piques de bon aloi auxquelles l'un et l'autre sont habitués. Dyonis passe donc là-dessus, quoiqu'il aura été déconcerté par cette petite scène. Est-ce un genre de revanche pour Donna Despina ? Elle qui, jadis esclave, commande désormais. Doit-il s'inquiéter ? Le baron trouve l'affaire mystérieuse, mais puisque Winston et Despina ont l'air de trouver une sorte de complicité dans ces paroles, alors...
Dyonis finit par hausser les épaules avant d'écouter l'agenda de ministre de la négociante. Elle finit par s'arrêter sur la date du 7 janvier à partir de laquelle elle sera disponible. Lavinia pourra ainsi se positionner sur la date qui lui plairait. Néanmoins, un autre échange verbal aura troublé le Premier Conseiller : alors que Winston lâche une boutade sur les "moments de plaisir" de sa patronne, elle d'ordinaire si fière en est toute troublée au point de lui bafouiller de disposer. Sans doute un dur rappel du genre de corvées dans lesquelles a d'abord officié en tant que toute jeune esclave... Décidément, quelque chose n'est pas clair et jette un malaise, dans les interactions entre cette puissante femme et son homme de main. Le seigneur préfère dissimuler son malaise en arrêtant son regard dans celui de sa fille, comme pour chercher à déceler dans l'expression de Lavinia ce que, elle, a pensé de cette drôle de scène.

Au moins, la conversation tourne sur un autre sujet lorsque Despina répond à sa dernière question. "Un refige pour les enfants pauvres ? C'est un projet fort charitable et qui vous honore." Décidément, cette femme apparaît sous deux visages très différents aux yeux de Dyonis : très généreuse d'un côté, engagée même - ainsi que le souligne encore un projet de cette nature... mais de l'autre côté presque inquiétante dans certaines de ses réactions, certains de ces regards où le baron a cru deviner la fougue de vibrants projets ou la présence enflammée de trop de fantômes de son passé... Il juge alors avoir bien fait de se renseigner quant à cette puissante négociante, et ne manquera pas de continuer de suivre ses affaires. "Un tel établissement serait en effet sous surveillance de la Couronne - rentrant notamment dans mon champ d'action. A ce titre, je pourrais être amené à contrôler ce qui s'y déroule et à dresser les rapports administratifs au sujet de cet institut, comme à tous ceux qui s'érigent dans l'Empire. Toutefois, vous en seriez la fondatrice, la financeuse et l'organisatrice comme bon vous semblera." (Un temps) "Je suis sensible à une telle démarche, j'y donne mon accord et si je peux d'une façon ou d'une autre y apporter mon concours, vous pourrez me faire contacter." Et même sans cela, son devoir et ses fonctions l'amèneront à aller très vite visiter le chantier de l'établissement. Si celui-ci lui parait net en tous points, il sera enregistré auprès de la prévôté comme faisant partie des institues de charité du pays et de premiers pensionnaires en attente de foyer pourront y être dirigés.
Il se retourne alors vers Lavinia, à qui vient d'être fait une proposition d'occupation d'un entrepôt où stocker des fournitures utiles à ses créations, voire ses créations elles-mêmes.

« Laissez-moi assez de temps et je vous livrerai des tenues. Vous ne serez pas déçus. » avait répondu Lavinia. Elle ne savait vraiment pas, à quoi elle s’attaquait, la Donna apportait une grande importance à son apparence – si ça ne se voyait pas – et était donc assez exigeante. Cependant, au vu des créations de la jeune femme, elle pouvait quand même lui accorder le bénéfice du doute, et pourrait même être surprise :


- Soit, j’ai grande hâte – répondit-elle avec un sourire -
 
Celle-ci répondra d’ailleurs, entre deux mots, après le « petit malaise » dû à Winston, « Que diriez-vous d’organiser une visite de vos entrepôts, disons dans la vingtaine de janvier ? Je préfère avoir mon idée bien en tête pour réussir à me projeter convenablement. » au sujet de la visite de l’entrepôt.
 
"Un refige pour les enfants pauvres ? C'est un projet fort charitable et qui vous honore." Un si charmant homme, s’il continuait ainsi, il finira par la faire rougir. Elle ne méritait tous ces éloges de sa part – Mais alors vraiment pas… Our presque… Bref, Chacun ses dualités… - Il confirme donc, les dires du Sieur ARRIUS, sur le fait que son établissement, dépendrait du gouvernement et par la même donc, de : Dyonis, au niveau du contrôle des activités.

- Ô merveilleux – répondit-elle enthousiaste, Dyonis poursuivant –
 
Voilà, le Premier conseiller avait donner son accord : « orale » - Oui, parce que sur papier, c’est toujours mieux – tous comme son accord avec Lavinia. Il faudra donc ratifier cela, par écrit, et au plus tôt ! Alors oui, elle ne manquera pas de le faire contacter, il peut en être sûr. D’ailleurs même Lavinia exprima son enthousiasme à Despina, à propos du dis projet, et répondit finalement au sujet de son offre du mini-entrepôt « En effet, au moment opportun, un tel lieu ne sera pas de trop pour nos affaires ! » Bien, tous cela était entendu ! Elle reprit donc – après une ch’tite gorgée de vin… Tellement appréciable… - :

- Il ne nous reste donc plus qu’à ratifier tous cela, car les paroles s’envolent, mais les écrits restent – se tournant plus précisément vers Lavinia – j’adorerai vous voir créer de petites choses, pour ces futurs petits orphelins – revenant à Dyonis – qui ne tarderont pas à être accueillis. J’ai d’ores et déjà le bâtiment adéquat, il ne nécessite que quelques travaux d’aménagements, j’espère donc créer assez d’emplois à cet fin – Puis soucieuse – Ces travaux ne dureront cependant, pas toutes une vie. Il faudrait que je réfléchisse à l’après – Reviens à Dyonis – mais avec la nouvelle acquisition, adjacent à mon domaine, et les projets que j’y envisage, j’espère que cela suffira après coup.

Puis elle se lève, dresse sa robe correctement, remets ses gants – zieute le verre de vin, non terminé… Non ! Non, il y en aura à la maison ! – se tourne le père et la fille :


- Bien, je ne voudrais abusez plus de votre temps, j’ai moi-même fort à faire, comme vous avez pu l’entendre. Vous-même, devez avoir moult affaire à réglez – Plus précisément à Lavinia – J’espère bien, que nous entérinerons tous nous avons parlé, au plus tôt – revenant à Dyonis – et que toutes ces choses seront mise à plat, comme il se doit – retour à Lavinia – Nous nous reverrons donc, au plus tard, dans la vingtaine de Janvier. Prévenez-moi, si vous avez une date plus précise, que je puisse m’organisé – Puis aux deux – Madame, Sieur DeFRENN, se fut un honneur et un grand plaisir.

Les deux femmes se mettent d'accord sur la fin du mois de janvier pour une nouvelle rencontre professionnelle : il est en effet important que Lavinia puisse voir les tissus et joyaux qui concrétiseraient les idées qu'elle aurait élaborées d'ici là. C'est un beau projet qui prend forme et dans lequel Dyonis espère que sa fille trouvera beaucoup de satisfaction. C'est alors que Donna Despina fait à son tour part d'un très noble dessein pour lequel Lavinia témoigne aussitôt de son enthousiasme.
D'un regard partagé avec sa fille, le baron se dit que tous deux - et la famille de Frenn dans son ensemble - pourrait faire partie des contributeurs et donateurs pour cet orphelinat quand il verra le jour et si les premières inspection témoignent d'une bonne gestion. Et apparemment, la riche négociante a déjà pensé à tout : un bâtiment, une société mandée pour les travaux, des dépendances en son domaine. Il faut effectivement ratifier la chose à présent. "Bien entendu, Madame. Le temps que je prépare le document, et je vous ferai porter dans les prochains jours par l'un de mes coursiers cette autorisation écrite."

Père et fille se lèveront à leur tour à l'annonce du départ la noble femme. "Je me réjouis de suivre l'évolution de ces deux projets." Il abaisse le haut du buste saluer Donna Despina. "Nous nous reverrons en janvier. Recevez d'ici là tous mes vœux de réussite pour la continuation de vos affaires."