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[RP Solo][Flashback] 1592-1594 - Les espiègleries urbaines

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 17 Déc - 18:38

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Début Novembre 1592 :

La ville grouillait de monde et la minuscule fillette, au milieu de cette place immense, éprouvait un sentiment de perdition. Rien ne ressemblait au petit village de paysans qu'elle avait toujours connu. Que devait-elle faire ? où aller ? Son estomac criait famine. Cassandre avait erré plusieurs jours dans la campagne, depuis ce moment affreux où le méchant homme l'avait chassé de sa maison, jusqu'au moment elle s'était décidée à s'aventurer dans la forêt effrayante. L'idée avait été bonne et lui avait permis de se nourrir grâce à des fruits cueillis sur les buissons. Elle avait ensuite marché lentement sur le sentier, craintif, pour débarquer devant les portes de Braktenn.

Une main vint se poser sur son épaule. Cassandre sursauta, craintive, semblable à une biche qui se serait fait surprendre par un chasseur, et découvrir un garçon plus âgée qu'elle. Son sourire doux la rassura tout de suite. Il devait être chargé d’accueillir les nouveaux visiteurs et les orienter vers là où ils devaient se rendre. Comment résumer sa situation ? Elle se sentait honteuse de dire ne plus avoir de famille. La fillette se contenta de le fixer, toujours aussi perdue, et s'amusa de ce chapeau un peu étrange sur ses cheveux blonds. Il portait une veste élégante, qui devait coûter cher. C'était assurément un fils de bonne famille.


"Suis-moi."

Il lui attrapa la main d'autorité et la traîna au milieu de la foule. Ils bousculèrent plusieurs passants qui crièrent ou les insultèrent. Les rues s’enchaînaient et s'embrouillaient. Cassandre se laissait faire, soumise. L'aîné la lâcha dans le fond d'une réelle déserte et se pencha dans une caisse pour en extraire une miche de pain et la lui tendre. La fillette l'accepta, puis grimaça de constater que le pain commençait à être rassis. Elle ne fit pas la fière pour autant? Dans sa situation, tout était bon à prendre. Et puis, son ventre criait encore famine.

Pendant qu'elle mangeait lentement, le garçon l'observa, assis sur la caisse, tout en croquant une pomme.

[RP Solo][Flashback] 1592-1594 - Les espiègleries urbaines Benoit11
Benoit Duchemin, 10  ans

"Tu viens de perdre ta famille ?"

Sa voix était monocorde, comme si le sujet était banal.

"Je... Non, mon papa a juste été emmené en prison. Mais il va revenir. Et puis, j'ai des tantes. Elles doivent venir me chercher."

Le garçon pouffa.

"Une fois qu'on met une personne en prison, elle sort plus. C'est comme la justice. Et les adultes... Si c'est pas tes parents, ils s'en foutent de toi. T's juste une enfant perdue maintenant. Comme nous tous."

Du bruit s'agita à cet instant de la caisse et un autre garçon en sortit, à quatre pattes. il riait en se redressant, les yeux moqueurs dirigés vers Cassandre. Les mains de la fillette passèrent dans son dos. Elle se sentait comme prise en faute. Venait-elle de dire une bêtise ? Elle observa le nouveau venu, vêtu d'habits qui semblaient être des guenilles. Il retira son chapeau pour faire une sorte de révérence.

"Enchantée, mademoiselle, de vous accueillir, dans le grand royaume d'Urbania ! Je ne pourrais que vous dire mon prénom, qui n'est autre que René, mon bien-aimé géniteur m'ayant renié une fois que j'ai eu le malheur de faire une mauvaise chute dans l'escalier. Une mauvaise chute dont je ressortis avec un pied qui boîte depuis. Il parait que cela n'est pas convenable pour l'héritier appelé à être un jour un marquis."

[RP Solo][Flashback] 1592-1594 - Les espiègleries urbaines Renzo10
René de Champeaubois, 11 ans

Le garçon sur la caisse soupira devant les manières de son camarade et adressa un sourire rassurant à Cassandre, de plus en plus perdu.

"Moi, c'est Benoît. N'écoute pas les bêtises de René. il ressasse un peu trop son passé. Et puis, on a pas tous un passé triste. Moi, tu sais, j'ai choisi la rue. Mes parents avaient un tas d'enfants et pas assez d'argent pour tous nous nourrir. Alors, un jour, je suis parti. Pour les soulager."

Il sauta de la caisse et vint enlacer Cassandre.

"Je suis certain que ta famille à toi aussi est gentille. mais maintenant, on sera ta nouvelle famille. Allez, viens !"

Cassandre se blottit dans les bras de Benoit, apaisée par ses mots et son câlin. Elle souhaitait croire en ses paroles. Que cette nouvelle vie, bien différente de la précédente, soit heureuse.

***

Début Décembre 1592 :

Trois semaines s'étaient écoulées depuis le jour où Cassandre avait rencontré ses deux nouveaux amis et elle se réjouissait de ne plus être seule. grâce à eux, elle avait appris à s'orienter au sein de cette ville immense et surtout à connaitre les raccourcis dans les ruelles étroites de traverse. Le trio s'y amusait beaucoup, chaque jour, en allant insulter un soldat du guet puis partait en courant pour l'égarer dans ce cheminement complexe. Souvent, l'homme se tenait proche de leur cachette et ils pouffaient en silence de le savoir aussi aveugle.


[RP Solo][Flashback] 1592-1594 - Les espiègleries urbaines Cassan36


Une autre de leurs occupations consistait à s'installer sur les marches de l'une des nombreuses églises que comptait la capitale, le visage barbouillé de peinture, pour faire croire à une maladie, et suppliait les fidèles de leur donner une aumône. René exagérait sur sa boiterie et tentait de faire bonne figure, de bone volonté, puis simulait de 'écrouler au sol au moindre mouvement. Il faisait ensuite semblant de se retenir de pleurer. Son numéro suscitait une profonde pitié auprès des mères de familles qui ne pouvaient jamais se retenir de lui donner des pièces.

De retour à leur cachette, les enfants comptaient leur butin, en prenant soin de comparer ce que j'avais rapporté. Benoit bouda devant les sommes de ses deux compères.


"Mais d'où Cassandre as plus que moi ? Et attends ! Même que René ! Mais c'est pas juste !"

"Cherche pas. C'est une fille."

"Et alors ? pourquoi être une file ça me donnerait plus d'ragent ?"

"Ben, parce que c'est comme ça, voilà."

Cassandre n'était pas convaincue par la réponse stricte de René mais elle n'osa pas insister. Elle redoutait de vexer ses amis et que ceux-ci ne l'abandonnent. Benoît rassembla toutes les pièces pour les dissimuler ensuite dans la cachette Habituelle. Alors que René commençait à évoquer ce qu'ils pourraient acheter de bon une voix joviale retentit derrière eux.

"Et si vous mangiez de la viande, les minots ?"

[RP Solo][Flashback] 1592-1594 - Les espiègleries urbaines Simon10
Simon Gabin, 15 ans

Les deux garçons se précipitèrent vers ce qui semblait pour Cassandre un jeune homme. Celui-là était plutôt bien habillée, la veste ouverte, un foulard rouge autour du cou, mais plusieurs trous élimaient ses vêtements. L'aîné serra contre lui les deux enfants avec une affection sincère puis s'avança pour leur ouvrir son sac de toile. A l'intérieur était entreposé une grande quantité de viande.

"On va avoir de quoi passer l'hiver !" s'écria René.

"Tu les as salé, Simon ?" demanda Benoit.

"A ton avis ?"

Railleur, le dénommé Simon enfonça le chapeau de Benoit sur sa tête  puis s'installa pour proposer de manger. Les trois enfants obéirent sans rechigner. René expliqua pour Cassandre que Simon était un contrebandier et un braconnier qui les aidait à survivre. Il avoua aussi que celui-ci l'avait à s'échapper de l'Hôpital Général, crachant au passage en mentionnant ce nom que le garçon honnissait, puis changea raidement de sujet pour demander à Simon de leur raconter les histoires de ses dernières aventures.

Quelques jours après le retour de Simon, Cassandre se réveilla un matin seule. Elle ne s’inquiéta pas. Assez souvent, ses amis partaient en repérage quelque part ou se promener. Elle s'occupa en s'amusant avec os de poulets, comme s'i s'agissait de petites marionnettes. Simon revint le premier et lui commanda de la suivre. Son visage était strict. Il ne ressemblait plus au sympathique aîné qui racontait de belles histoires ou qui s'amusait de les afire rire. Cela ne la rassurait pas.

En silence, Cassandre marcha derrière Simon au travers des rues embrouillées de mondes. Ils s'arrêtèrent à l'entrée de la grande place. Au centre, deux jeunes hommes se tenaient sur une estrade en bois, hués par une foule haineuse. Des cordes nouées étaient suspendues derrière eux. Simon posa la main sur l'épaule de la fillette.


"Cassandre... Ce que tu vois ici, c'est le sort qui arrivera, tôt ou tard, à tout enfant des rues."

Elle ne comprenait pas ses paroles. De quoi parlait-il ? Elle vit un homme passer la corde autour du cou de chacune des personnes qui attendaient sur l’estrade. La foule s'excitait et criait davantage sa haine. Simon se baissa à la hauteur de Cassandre et la serra dans ses bras.

"Si tu ne veux pas de cette vie dangereuse, de cette fin, je peux te trouver une bonne place. Dis-moi, Cassandre. C'est toi qui décide de ta vie."

Cassandre écouta la voix douce de Simon qui lui proposait de choisir. Personne ne lui avait encre jamais demandé. Son regard fixait en même temps les corps des malheureux qui pendaient au-dessus de l'estrade. A leurs visages, ils semblaient souffrir. Ce serait sa fin si elle restait à vivre dans la rue ? Elle s'imaginait difficilement avec cette corde serrée autour de son cou. Cela devait faire si mal. Les mains chaudes de Simon l'entouraient. Elle ne voulait pas le perdre. Peu importait si pour cela elle devait un jour se balancer au bout d'une corde.

"Non, Simon, je vais rester avec vous."

Simon la lâchait pour l'observer et ébouriffer sa chevelure brune.

"Tu es une petite fille courageuse !"

***

Juin 1593 :

Au début de l'été qui commençait à revenir, la petite bande continuait de s'amuser avec tous les vilains tours qui passaient par la tête de ses membre. Une fois par mois, Simon revenait vers eux pour leur apporter de la viande et passer quelques jours en leur compagnie. Cassandre s'affirmait de plus en plus et tenait à présent tête aux garçons qui continuaient à la considérer comme une personne faible du fait d'être une fille et la benjamine. Elle faisait seule les marchés et, grâce à une comédie habile, réussissait  à persuader quelques marchands de lui offrir des fruits ou du pain frais. Devant ses succès, Simon la félicitait alors que Benoit boudait et affirmait que c'était facile pour elle d'apitoyer les commerçants puisque c'était une fille et que les filles, pour le peu que cela chouine, elles faisaient vite pitié.

Cassandre ne supportait plus d'entendre ces mots.
Parce qu'elle était une fille.
Ne pouvait-il pas reconnaître qu'elle était seulement plus débrouillarde ? Il la dévalorisait, simplement ne pas avoir à se remettre en question, lui !


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Brusquement, agacée par l'attitude de Benoit, Cassandre poussa son camarade au sol. Elle enchaîna par un coup de pied qui fit basculer René à son tour.

"Et ça c'est parce que je suis une fille ?"

Benoit se releva, mauvais.

"Ca compte pas ! Tu m'as pris par surprise !"

Cassandre lui envoya un nouveau coup de poing que le garçon ne sut à nouveau pas éviter.

"Et celui-là, tu t'y attendais pas peut-être ?"

Elle lui sauta sur le vente, déterminée à ne pas le laisser se relever avant qu'il ne reconnaisse qu'elle était plus forte que lui. Simon se leva de la caisse où il était assis et lui attrapa le poignet, sévère.

"On ne règle pas ses comptes par la violence, jeune fille. Vous vous affronterez à la loyale et si tu gagnes, Benoit devra ne plus dire ces paroles."

Cassandre obéit d'un hochement de tête.

Pour l'épreuve en question, il s'agissait de monter sur le toit voisin, de sauter sur le voisin puis de revenir à leur cachette. Depuis le sol, Simon et René observaient leurs amis se déplacer sur la faîte du toit voisin tous deux se montraient très habiles pour ces déplacements aériens. René les en jalousait et baissait de temps en temps la tête vers son pied gauche qui le retenait de se livrer à ces expériences qui finiraient mal pour lui. Les deux adversaires se talonnaient et ne cessaient de se dépasser. Vers la fin de parcours, avant de redescendre, refusant de perdre, Cassandre poussa Benoit et se dépêcha de rejoindre le but.

"J'ai gagné !"

Sinon, désapprobateur, secoua la tête.

"Non, tu as triché. Une victoire acquise aussi mal n'a aucune valeur."

"Le principal, c'est de gagner !"

"Non, Cassandre, il faut mériter de gagner."

"C'est parce que c'est une fille ! Alors, elle a triché, come elle savait que c'est moi qui gagnerait !"

Sur cette provocation, Benoit tira la langue en direction de Cassandre. Simon lui jeta un regard de travers.

"Et c'est aussi mal d'embête les autres."

"Mais elle a pas gagné ! Donc j'ai le droit encore de le dire !"

"Peut-être. Mais ça fait mal à Cassandre quand tu dis ces choses-là. Alors arrête."

"Bon... D'accord."

***

Mai 1594 :

Le temps avait passé et Cassandre continuait à se satisfaire de cette existence dans les rues de la capitale. De temps en temps, elle et Benoit se chamaillaient encore pendant que René les regardait avec indifférence ou partait se promener seul. Ils retrouvaient leur complicité quand venait le moment de commettre de nouvelles bêtises.

Puis, lors de la seconde quinzaine du cinquième mois vint une nouvelle terrible.

René était pâle en l'annonçant à ses amis.


"Simon... il a été arrêté. Il va être pendu. Demain."

La soirée entière se révéla morbide. Les enfants se serraient les uns contre les autres à pleurer leur aîné qui ne viendrait plus jamais les voir. Ils s’inquiétaient aussi de l'hiver prochain, de savoir comment ils mangeraient désormais. Au petit matin, Cassandre se leva la première, le ventre vide, et s'éloigna en silence pour rejoindre la grande place. Elle se tenait à l'entrée, comme lors de ce moment où Simon lui montrait pour la première fois le lieu et son sort prochain. Elle serait là pour lui. Pour la dernière fois.

Quand Simon s'avança dans la charrette infamante, son cœur se serra. Il monta l'échelle, le bourreau derrière, et se tourna pour fixer la foule qui le huait. Cassandre eut un choc en le découvrant encore avec un  sourire sur les lèvres. Le cruel homme masqué lui liait les mains, puis il passait la corde autour du cou.

Simon éclata de rire au moment où le bourreau commençait à le pendre.
Un rire jovial qui vit sourire Cassandre.
C'était là l'ultime leçon de Simon : continuer à vivre, même sur l'échafaud.

Sur cette pensée, elle s'inclina devant son aîné qui lui avait tant appris puis courut rejoindre ses amis.
Ils avaient des tours à organiser en l'honneur de Simon.


Fin
Cassandre Velasquez
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Esclave domestique ~ Grande prêtresse du culte d'Hyriel

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