La bibliothèque [Terminé]
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La bibliothèque [Terminé]
5 Septembre 1597, milieu de la matinée :
Appuyé sur ses béquilles, Alexandre observait la bibliothèque d'un air tranquille. Il s'y rendait souvent pour étudier. les employés le connaissaient, savaient sa nature tranquille, appliquée.. Ils ne soupçonneraient rien. Confiant, le garçon pénétra à l'intérieur puis se présenta au comptoir de son sourire le plus poli et aimable.
"Bonjour. Je viens, comme toujours, étudier. Cette fois, j'aimerais approfondir quelques notions de grec."
Appuyé sur ses béquilles, Alexandre observait la bibliothèque d'un air tranquille. Il s'y rendait souvent pour étudier. les employés le connaissaient, savaient sa nature tranquille, appliquée.. Ils ne soupçonneraient rien. Confiant, le garçon pénétra à l'intérieur puis se présenta au comptoir de son sourire le plus poli et aimable.
"Bonjour. Je viens, comme toujours, étudier. Cette fois, j'aimerais approfondir quelques notions de grec."
Re: La bibliothèque [Terminé]
Alexandre le remercia avec politesse puis s'avança aussi vite que ses béquilles le lui permirent. Il traversa la salle, circula vers des rayonnages pour sélectionner quelques ouvrages afin de se donner un air sérieux et travailleur. Il les rangea dans sa besace puis reprit ses béquilles. Il retraversa la salle puis alla s'installer dans une salle de lecture proche du couloir qui menait aux réserves.
Désireux de ne pas attirer l'attention, Alexandre installa les ouvrages, plusieurs feuilles de parchemin et ses plumes ur une table puis commença à étudier.
Seconde étape du plan : donner l'impression d'être ordinaire, n'attirer aucune méfiance. il passera à l'action d'ici une ou deux heures.
Désireux de ne pas attirer l'attention, Alexandre installa les ouvrages, plusieurs feuilles de parchemin et ses plumes ur une table puis commença à étudier.
Seconde étape du plan : donner l'impression d'être ordinaire, n'attirer aucune méfiance. il passera à l'action d'ici une ou deux heures.
Re: La bibliothèque [Terminé]
On circulait autour de lui. Des hommes allaient et venaient, les bras chargés d'ouvrages. Les uns étudiaient à des tables, les autres conversaient à voix basse. Quelques commis se rendaient parfois à la réserve, avant de remonter avec les livres désirés. Alexandre finit par se retrouver fondu dans le paysage, courbé sur son travail.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Après une longue période d'étude, Alexandre se leva et abandonna sa table de travail. Saisissant ses béquilles, il se déplaça lentement, en silence ne voulant pas attirer l’attention sur lui. Heureusement, il avait se habitudes céans et les gens ne prêtaient plus attention à son infirmité. Le garçon faisait presque partie des meubles.
Hors de la salle de lecture, il s'arrêta et observa vers le fond du couloir la porte interdite. Derrière attendait la réserve aux ouvrages interdits. Le danger commençait. Dans sa poitrine, son cœur tambourinait fort. il s'efforçait de calmer sa respiration. Ne pas paniquer. Si les employés remarquaient quelque chose, si... Tout serait perdu. Il devait continuer à agir normalement.
Malgré les tiraillements de son ventre, Alexandre revint à sa concentration. Appuyé sur ses béquilles, il donna l'impression de reprendre son souffle, tournant la tête de l'autre côté. Y avait-il un bibliothécaire pour l’apercevoir ? pouvait-il se risquer à s'avancer vers la porte ?
Hors de la salle de lecture, il s'arrêta et observa vers le fond du couloir la porte interdite. Derrière attendait la réserve aux ouvrages interdits. Le danger commençait. Dans sa poitrine, son cœur tambourinait fort. il s'efforçait de calmer sa respiration. Ne pas paniquer. Si les employés remarquaient quelque chose, si... Tout serait perdu. Il devait continuer à agir normalement.
Malgré les tiraillements de son ventre, Alexandre revint à sa concentration. Appuyé sur ses béquilles, il donna l'impression de reprendre son souffle, tournant la tête de l'autre côté. Y avait-il un bibliothécaire pour l’apercevoir ? pouvait-il se risquer à s'avancer vers la porte ?
Re: La bibliothèque [Terminé]
Après une observation détaillée, Alexandre constata que chaque employé œuvrait à son poste. Personne ne regardait dans sa direction. C'était le moment !
Relevant ses béquilles afin que celles-ci ne touchent plus le sol, le jeune homme fixait la porte au bout de couloir. Trois mètres. Cela irait. Il réussirait à marcher jusque là sans expédient. Il le devait. le bruit des béquilles risquerait de trop attirer l'attention.
Sans hésiter, Alexandre se lança et avança d'un pas lent, mal assuré. Ses jambes tremblaient, privées de leur soutien habituel. Il s'approcha peu à peu de la porte. Y arriverait-il ?
Relevant ses béquilles afin que celles-ci ne touchent plus le sol, le jeune homme fixait la porte au bout de couloir. Trois mètres. Cela irait. Il réussirait à marcher jusque là sans expédient. Il le devait. le bruit des béquilles risquerait de trop attirer l'attention.
Sans hésiter, Alexandre se lança et avança d'un pas lent, mal assuré. Ses jambes tremblaient, privées de leur soutien habituel. Il s'approcha peu à peu de la porte. Y arriverait-il ?
Re: La bibliothèque [Terminé]
Le silence régnait et l'enveloppait comme un ami fiable. Alexandre n'avait que son ombre pour complice, et les flammèches de quelque bougies.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Malgré les battements de son cœur qui s’accéléraient, Alexandre réussissait à conserver un calme apparent. Ses jambes, elles, fatiguaient de plus en plus. Il arriva heureusement au bout de l'épreuve. il posa vite à nouveau ses béquilles et s'appuya dessus. Son corps en avait trop besoin. Il se tenait enfin devant la fameuse porte. Le but de la quête attendait derrière.
Rapidement, malgré l’incertitude de ce qui s'y dissimulait, Alexandre ouvrit la porte et pénétra à l'intérieur. il ne devait pas trainer ou un employé finirait par repérer son manège.
Rapidement, malgré l’incertitude de ce qui s'y dissimulait, Alexandre ouvrit la porte et pénétra à l'intérieur. il ne devait pas trainer ou un employé finirait par repérer son manège.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Le jeune libraire entamait ses recherches et les premières minutes s'égrenèrent, laissant planer un doute sur la réussite de ses recherches discrètes.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Le membre 'Le Cent-Visages' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Audace' :
'Audace' :
Re: La bibliothèque [Terminé]
Une fois la porte franchie, les yeux d'Alexandre durent s'habituer à une obscurité totale. Il dut d'abord s'emparer d'une lanterne posée près de l'issue et l'alluma. D’une main, il la main puis utilisa la seconde pour avancer grâce une de ses béquilles. Il s'avança ers le bureau et fouilla parmi les papiers mais ne découvrit rien. Il se baissa, rassuré d'avoir ainsi une cachette grâce au meuble si un employé entrait, et chercha dans les couloirs. Il finit par découvrir dans le dernier le registre des ouvrages interdits. Un sourire de satisfaction se dessina sur le visage.
Toujours dissimulé par le secrétaire, Alexandre étala le registre sur le plancher puis l'ouvrit. Ses doigts cherchèrent rapidement la page où étaient consignées les ouvrages classés par ordre alphabétique. Il dénicha rapidement le titre voulu : le grimoire d'Alfredi. Son index s'appuya sur l'écriture puis suivit la colonne en face. Son teint pâlit.
"Emprunté ? Oh non !"
Pourquoi un document interdit sortait-il de la réserve ? Cela n'avait aucun sens. Le garçon parcourut alors la ligne suivante afin de connaitre le nom de l'emprunteur. Son teint pâlit avantage.
"Le prêtre Thierry d'Anjou de l'église de Sainte-Eustache... "
Devant une aussi mauvaise nouvelle, se rappelant de tous ces risques pris pour rien, Alexandre avait envie d'en pleurer ou d'en hurler de frustration. Comment allaient-il faire ? D'un autre côté, s’introduire chez ce prêtre qui sortait souvent pour séduire les filles ou boire du vin dans les tavernes serait sûrement plus simple que de s'introduire à la bibliothèque. Malgré le découragement qui l'envahissait, le garçon rangea le registre puis se releva péniblement, s'aidant du meule.
Il était temps de retourner à la salle de lecture et de simuler à nouveau une activité normale même si le coeur n'y était plus.
Toujours dissimulé par le secrétaire, Alexandre étala le registre sur le plancher puis l'ouvrit. Ses doigts cherchèrent rapidement la page où étaient consignées les ouvrages classés par ordre alphabétique. Il dénicha rapidement le titre voulu : le grimoire d'Alfredi. Son index s'appuya sur l'écriture puis suivit la colonne en face. Son teint pâlit.
"Emprunté ? Oh non !"
Pourquoi un document interdit sortait-il de la réserve ? Cela n'avait aucun sens. Le garçon parcourut alors la ligne suivante afin de connaitre le nom de l'emprunteur. Son teint pâlit avantage.
"Le prêtre Thierry d'Anjou de l'église de Sainte-Eustache... "
Devant une aussi mauvaise nouvelle, se rappelant de tous ces risques pris pour rien, Alexandre avait envie d'en pleurer ou d'en hurler de frustration. Comment allaient-il faire ? D'un autre côté, s’introduire chez ce prêtre qui sortait souvent pour séduire les filles ou boire du vin dans les tavernes serait sûrement plus simple que de s'introduire à la bibliothèque. Malgré le découragement qui l'envahissait, le garçon rangea le registre puis se releva péniblement, s'aidant du meule.
Il était temps de retourner à la salle de lecture et de simuler à nouveau une activité normale même si le coeur n'y était plus.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Le silence envahissait la salle et la galerie du chemin retour. Aucun bruit. Des conditions a priori idéal pour réussir une sortie discrète.
Re: La bibliothèque [Terminé]
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'Audace' :
'Audace' :
Re: La bibliothèque [Terminé]
Malgré la déception qui le pesait, Alexandre se força à reprendre un calme obligatoire. Appuyé sur ses béquilles, il s'avança vers la porte et la poussa.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Un éclat. La porte s'ouvrit. Le bibliothécaire entrait pour mettre à jour son registre, selon les dernières directives inquisitoriales. Son visage se défit lorsqu'il trouva dans la place le jeune Bellanger. Il le poussa d'un coup en arrière pour qu'il chute avant de pouvoir s'enfuir, puis appela ses collègues en renfort. En attendant leur arrivée, son regard fusilla le clandestin et il cracha -- faisant disparaître son vouvoient et sa politesse au passage :
-- "Endroit strictement interdit", tu sais lire non ? Ma parole, depuis le temps que tu fréquentes cet établissement ! J'exige des explications !
-- "Endroit strictement interdit", tu sais lire non ? Ma parole, depuis le temps que tu fréquentes cet établissement ! J'exige des explications !
Re: La bibliothèque [Terminé]
En apercevant les employés accourir vers le couloir à l'instant même où il sortait, Alexandre blêmit. En plus de l'échec de la mission, il se faisait prendre sur la dernière ligne. Quelle absurdité ! Comment se sortir de là ? Peut-être jouer sur la négligence, l'étourderie ? Cela se tentait.
D'une voix mal assurée, d'un bredouillement qui lui vint naturellement, il commença :
"Je.. pardon.. je suis désolé ! Je voulais pas.. c'est que... Je voulais aller chercher un autre livre de grec pour comparer avec un texte sur lequel je travaillais.. mais je me suis trompée de couloir. Je.. Pardon. Je vous assure : j'ai vu tout de suite mon erreur ! Je ne suis pas restée plus d'une minute ! Pardon, pardon, pardon !"
Faisant appel à tous ces souvenirs les plus tristes, Alexandre s'obligea à pleurer pour se donner un air crédible d'un petit garçon en faute.
D'une voix mal assurée, d'un bredouillement qui lui vint naturellement, il commença :
"Je.. pardon.. je suis désolé ! Je voulais pas.. c'est que... Je voulais aller chercher un autre livre de grec pour comparer avec un texte sur lequel je travaillais.. mais je me suis trompée de couloir. Je.. Pardon. Je vous assure : j'ai vu tout de suite mon erreur ! Je ne suis pas restée plus d'une minute ! Pardon, pardon, pardon !"
Faisant appel à tous ces souvenirs les plus tristes, Alexandre s'obligea à pleurer pour se donner un air crédible d'un petit garçon en faute.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Le bibliothécaire le vit fondre en larmes et trembler. Il attendit l'arrivée de ses commis qui se mirent à inspecter la salle, tandis que deux surveillaient l'entrée. Pendant la fouille, le supérieur grommela :
-- Tu connais bien les lieux et tout porte à indiquer que ce couloir est interdit. D'ailleurs... la porte aurait dû être verrouillée. (Il regarde ses employés, fâché) Nous réglerons cela plus tard. (Revenant sur Alexandre) J'ai du mal à croire à ton histoire.
Un de ses hommes vint lui murmurer quelque chose à l'oreille, que le bibliothécaire partit aussitôt vérifier. Il revient vers Alexandre, plus en colère encore :
-- Le livre des emprunts est ouvert. De toute évidence, tu l'as consulté. Tu n'es donc pas là par hasard. Il va être grand temps de nous expliquer pourquoi. Seuls les hommes d'Eglise et les gens d'armes ont cette permission.
-- Tu connais bien les lieux et tout porte à indiquer que ce couloir est interdit. D'ailleurs... la porte aurait dû être verrouillée. (Il regarde ses employés, fâché) Nous réglerons cela plus tard. (Revenant sur Alexandre) J'ai du mal à croire à ton histoire.
Un de ses hommes vint lui murmurer quelque chose à l'oreille, que le bibliothécaire partit aussitôt vérifier. Il revient vers Alexandre, plus en colère encore :
-- Le livre des emprunts est ouvert. De toute évidence, tu l'as consulté. Tu n'es donc pas là par hasard. Il va être grand temps de nous expliquer pourquoi. Seuls les hommes d'Eglise et les gens d'armes ont cette permission.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Devant la déconfiture de voir la salle fouillée et surtout le fait que les employés découvrent le registre qui venait d'être utilisé, Alexandre ressentit le découragement l'envahir. Comment se défendre maintenant ? Il n'échapperait pas aux règles et aux gardes qui l’emmèneraient à la prévôté. Son père.... Quand son père saurait il serait furieux et s'il s'en sortait, il lui ferait cette fois un dos parfaitement rayé, sans retenue dans ses coups ! La panique le stressa davantage. Comment s'en sortir ? Comment s'en sortir ?
Brusquement, quand le bibliothécaire évoqua les hommes d'église, l'infirmation apprise lui revint. Et s'il trouvait moyen d'attirer loin le prêtre Thierry de son antre ? De cette manière, sa compagne d'aventures, s'il parvenait à lui transmettre un message, pourrait s'introduire chez lui et dérober le grimoire.
D'une voix tremblante et misérable :
"Je... C'est... Le prêtre Thierry trouve que j'ai du talent pour les études, qu'il faut me donner ma chance.. Il m'a donné des leçons sur la cosmologie, sur Machiavel aussi... Je voulais chercher les ouvrages dont il me parlait, les lire de mes propres yeux."
Alexandre retint un rictus qui lui venait. Au moins, même si lui devait tmber, il attirerait ce diable de prêtre dans sa chute.
Brusquement, quand le bibliothécaire évoqua les hommes d'église, l'infirmation apprise lui revint. Et s'il trouvait moyen d'attirer loin le prêtre Thierry de son antre ? De cette manière, sa compagne d'aventures, s'il parvenait à lui transmettre un message, pourrait s'introduire chez lui et dérober le grimoire.
D'une voix tremblante et misérable :
"Je... C'est... Le prêtre Thierry trouve que j'ai du talent pour les études, qu'il faut me donner ma chance.. Il m'a donné des leçons sur la cosmologie, sur Machiavel aussi... Je voulais chercher les ouvrages dont il me parlait, les lire de mes propres yeux."
Alexandre retint un rictus qui lui venait. Au moins, même si lui devait tmber, il attirerait ce diable de prêtre dans sa chute.
Re: La bibliothèque [Terminé]
-- Le père Thierry. Vraiment ? (Un temps) Il nous confirmera donc cela. En attendant, je me dois de te déferrer aux hommes du guet-royal, la suite relève de l'ordre public qui se chargera de convoquer le prêtre et ton père.
D'un signe, il commanda à ses commis de l'encadrer et de le faire sortir. Puis de patienter dans une petite pièce, toujours étroitement surveillée, où il allait attendre un peu moins d'une heure : le temps que des gens d'armes soient prévenus et arrivent dans les locaux. On lisait une véritable déception sur le visage du bibliothécaire, qui appréciait ce jeune homme discret et travailleur, autant que son père. Que lui avait-il donc pris ?
D'un signe, il commanda à ses commis de l'encadrer et de le faire sortir. Puis de patienter dans une petite pièce, toujours étroitement surveillée, où il allait attendre un peu moins d'une heure : le temps que des gens d'armes soient prévenus et arrivent dans les locaux. On lisait une véritable déception sur le visage du bibliothécaire, qui appréciait ce jeune homme discret et travailleur, autant que son père. Que lui avait-il donc pris ?
Re: La bibliothèque [Terminé]
Alexandre baisse la tête et préfère ne plus répondre. Toutes ses paroles seraient répétées et utilisées ensuite contre lui. Son père... Il était déjà mort ! Quant au père Thierry, comment réagirait-il ? L'enfoncerait-il ? D'un autre côté, lui connaissait sa vie dissolue, si loin des mœurs prescrites par l'église, pouvait raconter l'agression de l'autre jour... S'il tombait, il ferait tout pour l'entrainer dans sa chute.
Docile et soumis, Alexandre suivait les gens sans dire un mot.
Docile et soumis, Alexandre suivait les gens sans dire un mot.
Re: La bibliothèque [Terminé]
- Spoiler:
- On poursuit dans la "salle des enquêtes et interrogatoires" de la Prévôté ?
Re: La bibliothèque [Terminé]
Nogo Lhuisni quand il arrivait dans une nouvelle ville cherchait toujours les lieux de livres. Il ne tarda pas à découvrit la bibliothèque de Monbrina car elle se trouvait, comme il l'avait supputé, entre l'évéché et le château du Duché.
À l'entrée règnait une activité assez incongrue pour un lieu aussi paisible. Car comme disait la belle dame poète MoiréNoro "dans une bibliothèque faisons "chuuuuutt" aux estudians pour qu'ils ne réveillent pas les livres". Des gens d'armes, à la patibulaires figures encadraient un gringalet bien penaud.
Aux quelques mots que Nogo put saisir il comprit qu'il s'agissait d'un quiproquo et qu'une injustice était en train de se commettre. Voilà qui lui déplaisait fort.
Mais étranger, tout juste arrivé à Monbrina, en quoi pourrait-il aider ce jeune homme dans l'embarras?
À l'entrée règnait une activité assez incongrue pour un lieu aussi paisible. Car comme disait la belle dame poète MoiréNoro "dans une bibliothèque faisons "chuuuuutt" aux estudians pour qu'ils ne réveillent pas les livres". Des gens d'armes, à la patibulaires figures encadraient un gringalet bien penaud.
Aux quelques mots que Nogo put saisir il comprit qu'il s'agissait d'un quiproquo et qu'une injustice était en train de se commettre. Voilà qui lui déplaisait fort.
Mais étranger, tout juste arrivé à Monbrina, en quoi pourrait-il aider ce jeune homme dans l'embarras?
Invité- Invité
Re: La bibliothèque [Terminé]
Un brouhaha inhabituel perturbe la déambulation de Dyonis au milieu des doctes et des philosophes qui peuplent ces rayonnages. Il grimace. Referme l'ouvrage qui l'occupe et porte son attention sur le carré de soldats qui emmène un garçon chétif. Le prévenu clopine péniblement sur ses béquilles.
Le baron fronce les sourcils : un jeune impudent qui a sûrement commis un vol ou une intrusion, et qui va encore donner une mauvaise image des personnes porteuses de disgrâce physique. L'on vient s'étonner après qu'elles ne sont bonnes qu'à parasiter. Dyonis a compris depuis le temps que plus que n'importe qui, les gens comme lui doivent s'illustrer par leur esprit mais qu'un manquement à la loi leur sera tout de suite doublement reproché, en plus de salir tous les autres concernés.
Il y a près de lui un homme d'un âge bien mûr, sûrement tout près du sien voire du même âge, et qui semble se désoler de l'incident. Le baron lui glissera :
"Mon Sieur, ces gens de la bibliothèque font sans doute très bien leur travail et s'ils ont signalé ce gringalet, il y avait sûrement une raison. Il apprendra de son erreur." (Puis, dans un sourire plus chaleureux) "Je ne vous ai encore jamais vu en ville. Venez-vous d'arriver ?"
Par réflexe, Dyonis a porté derrière son dos, sous sa cape, son bras gauche amputé muni de son crochet. Il tend à Nogo sa métallique main droite, prêt à serrer celle de l'homme, elle bien de chair et d'os.
Le baron fronce les sourcils : un jeune impudent qui a sûrement commis un vol ou une intrusion, et qui va encore donner une mauvaise image des personnes porteuses de disgrâce physique. L'on vient s'étonner après qu'elles ne sont bonnes qu'à parasiter. Dyonis a compris depuis le temps que plus que n'importe qui, les gens comme lui doivent s'illustrer par leur esprit mais qu'un manquement à la loi leur sera tout de suite doublement reproché, en plus de salir tous les autres concernés.
Il y a près de lui un homme d'un âge bien mûr, sûrement tout près du sien voire du même âge, et qui semble se désoler de l'incident. Le baron lui glissera :
"Mon Sieur, ces gens de la bibliothèque font sans doute très bien leur travail et s'ils ont signalé ce gringalet, il y avait sûrement une raison. Il apprendra de son erreur." (Puis, dans un sourire plus chaleureux) "Je ne vous ai encore jamais vu en ville. Venez-vous d'arriver ?"
Par réflexe, Dyonis a porté derrière son dos, sous sa cape, son bras gauche amputé muni de son crochet. Il tend à Nogo sa métallique main droite, prêt à serrer celle de l'homme, elle bien de chair et d'os.
Re: La bibliothèque [Terminé]
Le noble tend son écumoire mais Nogo trouve cela louche. Au fond il écume de rage. Tous ces petits marquis, barons assis en rond, comtes à rebours et olé haut ducs l'exaspèrent. Ils viennent asséner leurs paroles pédantes en pétoires bruyantes. Nogo, qui passa deux années dans les mines de sel, victime du courroux d'un idiot nobliot jaloux, avait depuis évité de croiser le chemin des gens de cette condition. Il ne courtisait et n'était inféodé à personne. Il restait libre de ses agissements, menait son bonhomme de chemin, en tentant d'être un homme bon, sans se mêler à la mélasse des palaces.
Toutefois, quoique irrité, Nogo restait poli:
— Messire nous sommes présentement dans une bibliothèque et conséquemment entre gens de lettres . Ce qui se passe ici se pèse en volumes in quarto et se mesure à l'aune des parchemins déroulés. En ce lieu de savoir et de partage jamais l'encre ne s'assèche, et convoquer derechef les gens d'armes pour un fait est une faiblesse qui m'affecte. Je vous rends votre salut et m'en vais sur ce pied continuer d'enquêter.
Nogo avait mis dans son intonation plus de sécheresse acerbe qu'il n'aurait dû. C'était un de ses gros défauts d'être comme la soupe de lait qui déborde sur le feu.
Toutefois, quoique irrité, Nogo restait poli:
— Messire nous sommes présentement dans une bibliothèque et conséquemment entre gens de lettres . Ce qui se passe ici se pèse en volumes in quarto et se mesure à l'aune des parchemins déroulés. En ce lieu de savoir et de partage jamais l'encre ne s'assèche, et convoquer derechef les gens d'armes pour un fait est une faiblesse qui m'affecte. Je vous rends votre salut et m'en vais sur ce pied continuer d'enquêter.
Nogo avait mis dans son intonation plus de sécheresse acerbe qu'il n'aurait dû. C'était un de ses gros défauts d'être comme la soupe de lait qui déborde sur le feu.
Invité- Invité
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