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le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins

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Message par Victor Millard Ven 26 Fév - 11:38

Il y avait un problème majeur avec les rues de la capitale : elles s’enchevêtraient les unes avec les autres et il suffisait de se tromper à un tournant pour ne plus savoir où on était. Il était plus facile de se repérer en campagne, pas de doute !

La neige craquait sous ses pas, le Soleil de la journée n’avait pas suffit à la faire fondre. L’air était frais. Il cherchait à rejoindre la Grand’Place. De là, il serait bien plus simple de reprendre la bonne rue.

Victor avait pris Jacinthe dans ses bras, pour permettre à ses petites jambes de se soulager. Elle commençait à être plus lourde que dans ses premières années, il devenait plus dur de la porter, mais il savait bien que ses pieds ne pouvaient pas encore couvrir de grandes distances. Il préférait préserver ses talons des ampoules qui apparaîtraient.

Le soleil avait entamé sa descente dans le ciel, mais il restait encore une ou deux heures avant que le soleil ne soit définitivement couché. D’ici là, il aurait bien le temps de retrouver la place et de rejoindre leur petit logement loué la veille de leur arrivée.

… mais pour le moment, cela semblait tout de même compromis …

— On est perdus, Papa ? demanda la petite voix de Jacinthe.

Il fallait dire qu’à regarder autour de lui, pour essayer de se rappeler s’il était déjà passé par ici, il n’était pas discret.

— Un peu, reconnut-il sans nier, mais ne t’inquiète pas.

Jacinthe indiqua un point et demanda :

— Et pourquoi tu demandes pas à la Madame là-bas, regarde ? Elle saurait peut-être, elle, hein, Papa ?

Victor suivit la direction du doigt de sa fille. Cette dernière pointait une jeune sœur. Il hésita une seconde, regarda autour de lui une dernière fois mais s’y résolut. Jacinthe avait raison. En la recalant dans ses bras, il se dirigea à grandes foulées en direction de la soeur et l’interpella :

— Excusez-moi, ma sœur, pourriez-vous m’indiquer le chemin pour retourner à la Grand’Place ? Je crains de m’être égaré dans tous ces méandres tortueux.
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Message par Cecilia Candore Ven 26 Fév - 13:54



Mine de rien, il faisait beau dehors et cette neige… Pour elle qui n’en avait presque jamais vu, c’était incroyable ! Quand elle eut un moment de libre, Cecilia n’hésita pas : elle récupéra son manteau et sortit de l’hôtel pour retourner se promener et voir la neige. Et puis si elle pouvait en plus aider des gens, ce serait merveilleux !

Elle s’aventurait dans les ruelles, tout en voyant la luminosité baisser avec le déclin du soleil. Il ne fallait pas qu’elle s’oublie pour être à l’heure au repas avec les autres… et pour ne pas risquer de rencontrer des personnes mal intentionnées. Elle se retourna en s’entendant appeler et vit venir à elle un homme avec son adorable petite. Elle inclina la tête pour les saluer, ravie d’aider, et acquiesça de nouveau à sa question.

« Bien sûr, Monsieur, avec joie ! Ce n’est pas loin, je peux même vous y conduire. Les rues de cette ville sont si tortueuses que vous risqueriez de vous perdre de nouveau, même si je vous indiquais précisément le chemin. »

Elle s’engagea dans une ruelle qu’elle savait le chemin le plus court, sans cesser de sourire. Elle était si heureuse de connaître assez le quartier pour pouvoir aider, comme on l’avait aidée à son arrivée !

« Vous venez d’arriver en ville, pour ne pas connaître ses recoins ? »

Après tout, il fallait faire la conversation sur un chemin, c’était plus aimable et sympathique.

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Message par Victor Millard Sam 27 Fév - 13:49

Bon d’accord. Il s’était peut-être un peu perdu et tourner davantage ne servirait pas à grand-chose. Autant demander son chemin, comme le conseillait Jacinthe dans ses bras, et il apercevait pour ce faire la personne idéale : une jeune sœur. Qui ne lui refusa pas son aide. Victor la remercia d’un hochement de tête, tandis que le visage de Jacinthe se teintait d’un immense sourire enchanté.

Quant à le guider à travers les ruelles, c’était certainement mieux. Les ruelles étaient effectivement tortueuses et il n’aurait plus manqué qu’il perde de nouveau son chemin.

— Je vous remercie.

La jeune sœur s’engageait déjà dans une ruelle adjacente. Portant toujours Jacinthe qui s’accrochait à son cou, il s’engagea à sa suite.

— Vous venez d’arriver en ville, pour ne pas connaître ses recoins ?

Il allait répondre quand Jacinthe le prit de vitesse.

— Oui, Madame ! Juste depuis hier ! C’est une jolie ville, n’est-ce pas ?

Il y eut un petit silence. Victor sut qu’elle allait poursuivre sans attendre avec une autre question. Il n’eut pourtant pas le temps de l’arrêter davantage :

— Vous avez un drôle d’accent, Madame ! Est-ce que vous voyagez beaucoup, vous aussi ?

Avec un léger pincement de lèvres, Victor adressa un regard d’excuses à leur jeune guide. Mais il était bien impossible d’en vouloir à Jacinthe, qu’il continuait de porter, mais qui commençait à devenir lourde néanmoins.
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Message par Cecilia Candore Dim 28 Fév - 19:14


Le sourire de la jeune fille ravit Cecilia. Elle inclina à son tour la tête au remerciement du père de la petite.

« Je vous en prie, c’est un plaisir. »

Elle commença donc à les guider et s’éclaira à la réponse de la petite. Elle avait vu juste.

« En effet, très jolie ! »

Et elle reparlait déjà, toujours aussi adorable. Elle rit doucement à la question et ne comprit pas le regard de l’homme. Il semblait désolé… Pourtant, la curiosité de sa fille était légitime… Elle hocha donc la tête avec joie.

« Je ne viens pas d’ici, en effet. Je suis arrivée d’Italie au début du mois. Et vous donc, puis-je vous demander d’où vous venez ? »

Elle regarda alternativement les deux, leur posant à chacun la question.

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Message par Victor Millard Mar 2 Mar - 10:40

La ville était belle. Quoiqu'un peu trop symbole de l'empire monbrinien à son goût. Du point de vue de l'architecture, cependant, il n'y avait pas de doute, c'étaient de beaux bâtiments. Elvaine aurait adoré, et se serait extasié à chaque coin de rue. Parce que c'était toujours ce qu'elle faisait en découvrant un nouvel endroit.

Il refusa de penser aux crépitements des flammes qui dévoraient le bois de l'auberge. Et qui avait réduit Elvaine, son ange des champs, en poussière. Il rendit son sourire à la jeune femme qui les guidait, tandis que Jacinthe conversait avec elle. Et posait des questions qui auraient pu être jugées indiscrètes. Et cela même si la jeune sœur en était amusée. Mais comment en vouloir à une bouille comme la petite fleur qu'il portait ? Lui-même en était incapable. Elvaine disait et répétait sans cesse qu'il avait un cœur digne d'un artichaut. Elle avait sans doute raison.

Elle venait d'Italie ? Comme Elvaine aimait ce pays, pour tous les artistes que l'on y trouvait… Elles se seraient sûrement très bien entendu et…

— Et c'est loin, l'Italie ? Vous avez fait beaucoup de route pour venir ?

Victor renchérit alors, pour répondre à la question de la jeune femme :

— Oh rien de bien exceptionnel. De la campagne, simplement.

— On voyage beaucoup et on passe de ville en ville, vous savez ! Et des fois, on fait des pauses un peu plus longues dans un endroit avant de repartir ailleurs !
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Message par Cecilia Candore Mar 2 Mar - 13:05


Au regard de l’homme, Cecilia vit qu’il se perdait dans ses pensées et le laissa, répondant plutôt aux questions de son adorable petite. Elle s’illumina en songeant à l’Italie. Son pays lui manquait un peu, même si elle était heureuse ici…

« Oh oui, c’est loin ! J’ai surtout voyagé par bateau et c’était long mais très beau ! Tu as déjà voyagé par bateau ? »

Le tutoiement lui était venu sans qu’elle n’y fasse attention. On ne vouvoyait pas les enfants, chez elle, sauf peut-être les princes… Puis elle était enchantée par la discussion ! Elle sourit à la réponse du père.

« Ce n’est pas moins noble qu’une autre origine, surtout que si vous voyagez beaucoup, vous avez dû en voir plus que moi ! En Italie, je ne quittais pas vraiment mon quartier et sur le bateau… il y avait surtout de l’eau autour… »

Elle haussa les épaules en souriant, amusée et nullement désolée : leurs deux situations avaient autant d’avantages à ses yeux !


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Message par Le Cent-Visages Mer 3 Mar - 23:04

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

La nonne, l'homme et la fillettes auront au gré de leur marche approché d'une rue plus sombre, au petit chemin enfoncé entre les vagues de briques de deux immeubles vétustes. Le genre de recoins qui ne peuvent qu'abriter de pauvres gueux ou de sombre pratiques - voire les deux. En l'occurrence, cette venelle qui aurait passé inaperçue en temps ordinaire bruissait d'un remous peu rassurant. Des coups. Des frottis au sol. De la ruade. Deux silhouettes trapues tournaient en oiseaux de proie autour d'une troisième, tremblante, mains au-devant de sa tête. Celle d'un gamin à terre, dont les hardes et l'épaule découverte au milieu de l'affrontement - épaule marquée d'un M de feu au fer rouge - ne pouvaient que laisser deviner son statut. Et les autres de grommeler au-dessus d'elle :

-- Alors petite chiure t'as cru qu'on pouvait voler dans les réserves ?
-- Chaparder ton maître, tu sais c'que ça encourt ?


Le gosse ne répondait pas. Frémissant. Regard suppliant entre les doigts de ses mains ouverts. Un premier coup partit. Gémissement. Un autre. La cravache d'un des deux gredins. L'autre se préparait à y aller du crochet de sa ceinture. Ils avaient traîné l'esclave dans ce trou pour lui faire correctement sa fête, loin des regards du bon peuple qui passait devant ladite réserve où fut commis le forfait. Le jeunot fut courageux l'espace de quelques frappes mais on commença à entendre percer ses cris.
Mais soudain, un autre cri - et qui ne venait pas de l'esclave. Mais bien d'un des cogneurs. Il avait reçu un épais pavé dans le bras. Les coups se suspendirent et les tourmenteurs se retournèrent vers le fond de la rue - l'autre bout de celle-ci, par rapport à l'ouverture devant laquelle passaient la religieuse, l'homme et sa fille en conversation. Une grande ombre. Sèche comme un coup de trique. Cheveux corbeau ébouriffés et long manteau aux plis lourds comme pierre.

-- T'es qui toi ? Tu cherches les emmerdes ?

L'autre avança, un second pavé pas encore lancé entre sa deuxième main osseuse. Imperturbables pas de métronome. Les deux gredins durent bien se désintéresser un temps de leur esclave pour s'occuper de celui-ci avant de reprendre leur petite affaire. Le vivant spectre leva le bras, faisant mine de préparer son second lancer. Les ennemis approchèrent. Cercle d'animaux à se jauger. Les premiers coups partirent. Frappes et craquement d'os. Un homme à terre qui gueula et se releva rapidement toutefois. La poussière leur volait autour. Au milieu de la rixe, la grande ombre repéra l'homme solide - en compagnie d'une fillette et d'une nonne... il s'en serait bien passé pour assister à une bagarre... - mais tant pis : de ses yeux-caverne il l'appela au soutien. C'était une aubaine assez grande qu'il passe par là ! Seul, il ne s'en serait peut-être pas sorti.
Les bourrins ruaient encore. Et le petit esclave resté en boule dans son coin n'osait rien faire, livide. Et puis il n'avait pas le droit... C'est vrai qu'il avait volé. Et frapper un homme libre, c'était la mort... Il n'y avait qu'à attendre, presque fataliste, ce qui allait arriver. Même si la grande ombre ou n'importe qui d'autre étalait son maître et son acolyte, ça ne l'en libérerait pas aussi facilement...
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Message par Victor Millard Lun 8 Mar - 12:36

Victor portait toujours Jacinthe tandis que cette dernière discutait joyeusement avec la religieuse.

— Jamais ! C’est comment, de voyager sur un bateau ? Est-ce que ça balance comme sur un cheval ?

Jacinthe ajouta à l’intention de son père, très sérieusement :

— Tu peux me poser, Papa, je peux marcher maintenant. Mes pieds sont reposés.

Victor sourit et la déposa sur le sol sans protester. Après tout, elle avait cinq ans à ce jour et elle n’était plus si légère. Il devenait dur de la porter sur de longues distances. Qu’elle marche si elle le voulait, cela soulagerait ses bras en attendant. La fillette lissa les plis de sa robe avec grande attention. Elle ne voulait pas la froisser déjà, alors qu’elle était toute neuve et vraiment très belle. Il fallait en prendre soin.

Quelques secondes plus tard, elle repartit d’un petit pas dynamique.

Ils passèrent à cet instant devant une ruelle plus sombre. En temps normal, ils ne lui auraient pas accordé un regard, ni ne l’auraient empruntée, car c’était le genre de ruelles qui sentait les traquenards à plein nez. Pourtant, cette fois, il en émanait un étrange raffût qui attira leur attention. Que s’y passait-il donc ? C’était bien inhabituel dans une ruelle isolée, on aurait dit…

C’était cela. Deux hommes s’acharnait sur un pauvre garçon. Un acte vile. Qu’importe ce qui c’était passé auparavant, qu’importe le M sur son épaule qui était de toute manière invisible dans l’obscurité de leur point de vue… Il était bien connu que les hommes qui se prenaient à un individu solitaire, dans un combat inégal, étaient les oppresseurs. Quand bien même ils avaient été victimes de quoi que ce soit auparavant.

Les yeux de Victor passèrent de la lapidation au visage rond de sa fille. Puis de nouveau à la bagarre. Finalement, il jeta un coup d'œil à la jeune nonne. Seul, il n’aurait pas hésité une seconde à se jeter dans la mêlée, il l’avait fait bien d’autres fois, et souvent sous les protestations d’Elvaine. Mais la présence de Jacinthe était fort encombrante désormais. Il aurait plutôt eu envie de lui cacher les yeux, par principe, alors qu’au contraire, la fillette les ouvrait grand pour bien observer.

Quelqu’un d’autre entra dans la danse. Son regard d’appel à l’aide décida Victor. Il poussa Jacinthe dans les bras de la jeune sœur en lui adressant un rapide mot incompréhensible - puisque quelqu’un pouvait veiller sur elle autant en profiter - et rejoignit la baston pour équilibrer les forces. Deux contre deux, voilà qui était plus égalitaire. Et Victor aimait l’égalité. Qu’importe qu’il ne connaisse pas l’homme avec lequel il se battait.

Jacinthe resta au bout de la ruelle, à observer les quatre hommes qui s’affrontaient alors. L’esclave, lui, restait allongé sur le sol, sans avoir l’air d’avoir l’intention de se relever. Peut-être qu’il était blessé ? Peut-être qu’il avait besoin d’aide ?

Alors, sans se soucier de la sœur qui devait la garder en attendant que Papa revienne, elle se précipita dans la ruelle à son tour pour s’agenouiller à côté du jeune esclave. Elle toucha son bras de sa petite main, pleine de sollicitude.

— Vous avez mal, monsieur ?
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Message par Cecilia Candore Mer 10 Mar - 14:20


Cecilia souffla de rire en hochant la tête à la question de la petite.

« Oh oui, ça balance même parfois plus que le cheval ! C’est comme d’être dans une charrette mais sur l’eau, c’est très amusant ! »

Elle s’attendrit à sa demande à son père et la regarda lisser les plis de sa jolie robe. Elle était si adorable… Elle repartit avec eux. Ils passèrent devant une ruelle sombre et Cecilia perçut des bruits de luttes. Elle tourna la tête en même temps que le jeune père et écarquilla les yeux en découvrant le pugilat de rue qui se déroulait à quelques pas, contre un homme faible. Elle regarda le jeune homme et sa fille, puis vit l’autre homme arriver et les appeler à l’aide par son regard. Mais que pouvait-elle faire ?

Le père s’élança et, mue par son instinct, Cecilia hocha la tête et passa une main autour des épaules de Jacinthe. Elle était tiraillée. Une part d’elle voulait aller aider l’homme au sol mais l’autre était tout entière à veiller sur la petite fille. Elle allait s’agenouiller pour lui faire tourner le dos au combat quand la jeune enfant fit le choix pour elle et courut vers la victime. Cecilia porta les mains à sa bouche en étouffant un cri de surprise.

« Torna indietro! »

Elle s’élança aussitôt à sa suite pour la protéger et s’agenouilla aussi auprès du pauvre garçon, entre Jacinthe et le combat, tout en gardant un œil sur celui-ci, et elle prit la main de l’esclave.

« Dites-nous et nous vous aiderons. »


__________
Torna indietro! : Reviens !

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Message par Le Cent-Visages Jeu 25 Mar - 16:30

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

Entre deux échanges de ruades, Jérémie nota les yeux écarquillés de la fillette, fichée là à l'entrée de la ruelle. Pauvre enfant. Elle n'avait pas à voir cela. Très mal tombé pour elle. Heureusement elle fut aussitôt poussée par son père vers les bras de la nonne et l'homme n'hésita pas une seconde à le rejoindre dans l'affrontement. Seigneur, merci ! Il ne savait pas qui il était cependant il devrait le remercier chaleureusement une fois les ennuis terminés. Pour l'heure, les chiens s'acharnaient encore. Et plutôt deux fois qu'une à présent qu'ils étaient deux pour leur donner la leçon qu'ils méritaient.
Le nouvel allié était très solide. Une carrure qui laissait deviner des années de travail à son actif et peut-être même d'autres mésaventures coûteuses. En tous les cas, le Torrès et cet inconnu unissaient efficacement leurs forces. Les deux autres n'en menaient pas large. Bientôt débordés par les coups, l'un se retrouva à terre après une clé de bras de Jérémie. L'autre décocha son poing au fugitif puis s'en prit aussi à son miraculeux allié. Il cracha du sang au retour de bâton. Sa voix éraillée pesta :

-- C'est not' esclave ! Il a volé ! On est dans nos droits à le corriger !
-- Foutez-nous le camp bâtards de merde !


Un coup dans la nuque de la part de Jérémie. Son pied osseux mais rapide dans les côtes de son acolyte. Mais l'esclave fut propulsé dans la poussière du sol par une frappe inattendue dans son dos et se releva péniblement. Il retomba aussi sec quand il essaya de s'appuyer sur son bras. Diable. Il s'était donc démis une épaule. Qui le brûlait. La Peste ! En serrant des dents, il essaya tout de même de se redresser, de son autre bras prenant tout le poids de son corps, et revint soutenir Victor qui lui aussi n'aurait pas manqué d'être la cible de quelques poings décochés ou jeux de jambes sournois. Jérémie n'eut que le temps de voir au passage que la nonne et la fillette s'occupaient du garçon esclave. Malgré sa douleur, il persista. Faire fuir ces deux ordures !

-- Allez vous faire voir avec vos droits ! siffla-t-il de sa voix rauque et de son puissant accent du sud, entre deux prises pour éclater le dos d'un des adversaires contre le mur.

Pendant ce temps, le malheureux gamin - une brindille blondinette d'une quinzaine d'années, aux vieux habits et aux gestes contrits - leva des yeux terrifiés en sentant du mouvement vers lui. Qu'allait-il encore prendre ? Il se rassura un peu en découvrant que c'était une petite fille et une religieuse. Qu'elles ne le grondaient pas. Monsieur ? Mais... Encore à quatre pattes au sol, incapable de bouger sous le coup de la peur, il ne trouva pas davantage quoi répondre. De dépit davantage que pour dire "non", il secoua la tête. Mal ? Oui... Mais il avait volé après tout. Alors ce serait "non" pour la réponse à ceci. Pas se plaindre. L'aider ? L'aider à quoi ? Il se sentait perdu. Et ses maîtres allaient être encore plus furieux après cet épisode, s'ils arrivaient à faire fuir leurs deux attaquants. Dans l'impossibilité, donc, de formuler une réponse cohérente - ou qui ne risque pas de lui retomber dessus - il se contenta de ciller de ses petits yeux noisette et d'ourler un sourire en guise de doux "merci" pour la nonne et la fillette.
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Message par Victor Millard Sam 10 Avr - 0:08

Il y avait toujours quelque chose d'étrange à se battre aux côtés d'un parfait inconnu. C'était à la fois un sentiment fort et quelque chose de plus… instinctif. Il s'agissait du ressort de la solidarité. Cette pointe qui venait picoter dans votre ventre, quand un regard d'appel à l'aide se tournait vers vous. Victor n'avait jamais su y résister. Et une fois de plus, il s'était jeté dans la mêlée pour venir en aide à ce jeune homme. Depuis, ils se battaient ensemble, côte à côte, comme s'ils étaient frères et s'étaient toujours connus.

Les forces étaient équilibrées. Chacun prenait des coups. Chacun les rendait. C'était efficace. Les autres vociféraient. Pour Victor, c'était un peu comme un signe de défaite préalable. Quand on s'essoufflait à faire valoir ses droits, quand ils se contentaient de taper sans se soucier de justice plus tôt, montrait bien qu'ils étaient dépassés.

Il envoya un coup de poing dans la mâchoire d'un des hommes. Et enchaîna aussitôt avec une autre frappe, de pied cette fois-ci, dans le ventre.

Son compagnon de bataille fut brusquement jeté en arrière. Il rebondit sur le sol. Victor le vit essayer de se redresser. Retomber avec une grimace douloureuse. À la manière avec laquelle il le vit s'appuyer sur son autre bras, il comprit qu'il y avait un problème avec son épaule. Il n'eut pas le temps d'en voir plus. L'instant de déconcentration lui coûta. L'adversaire avait repris ses esprits. Il frappa. Sa tête partit en arrière et sa vision se teinta de petites étoiles. Il serra les dents et expira l'air entre ses mâchoires crispées.

— Salaud, siffla-t-il.

Celui à qui il était venu en aide n'était pas monbrinien. Du moins, il n'y croyait pas. Pas avec un accent aussi prononcé ! Victor avait beaucoup voyagé au cours de sa vie. Il avait vu de nombreuses choses. Il frappa son adversaire, qui revenait à la charge, avec d'autant plus de vigueur. Ils finiraient bien par prendre la poudre d'escampette !

Les combats de rue, Victor s'y connaissait. Il en avait mené à bien plus d'un. Il doutait que ce fut le cas de ces messieurs. Pour rosser les faibles esclaves, il y avait du monde, mais pour un combat à la loyale ! Plus personne ! Lâcheté !

o~o~o

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Ee3836a95e3025e6aae14c6b92c21eab-1

-- Jacinthe Millard, 5 ans --
____________

La nonne l'avait prise contre elle. Jacinthe avait néanmoins filé vivement vers le blessé qui demeurait prostré sur le seul, effaré et apeuré. La religieuse lui cria quelque chose qu'elle ne comprit pas. Tant pis ! Elle voulait aider ce garçon ! Et elle allait le faire !

La jeune femme fut bientôt à ses côtés. Elle s'accroupit et cacha à Jacinthe le combat. Mais elle entendait toujours les rumeurs. Les coups, les grognements sourds, les insultes et autres phrases assassines qu'ils s'adressaient les uns les autres. Elle se mordilla la lèvre. Elle espérait que son père allait gagner contre les méchants monsieurs qui avaient frappé ce malheureux ! Ils le méritaient ! C'était mal de frapper, vraiment mal !

— Oui, on va vous aider ! approuva Jacinthe à la suite de Cecilia. On va vous aider toutes les deux !

Comme le garçon levait les yeux, elle agita la main pour lui faire coucou, en espérant le rassurer. Mais ça ne semblait pas trop marcher… Bon… Il ne répondait pas non plus. Pourtant, ça se voyait qu'il avait mal ! Alors pourquoi il secouait la tête ?

Le sourire, cependant, la ravit de joie. Mais il n'avait toujours pas dit où il avait mal ! Qu'à cela ne tienne, elle allait répéter la question. Il n'avait peut-être pas compris, après tout, ils faisaient du bruit à se battre les adultes ! Elle leur aurait bien dit de baisser d'un ton pour qu'elle puisse parler. Elle répéta donc plus fort, pour que le jeune esclave entende bien, en oubliant de le vouvoyer :

— Tu as mal où ? On ne peut pas t'aider si tu ne nous dit pas !
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Message par Cecilia Candore Mer 14 Avr - 9:45


Le combat allait bon train et les insultes aussi ! Quels odieux personnages ! Et puis elle entendait des coups, des chutes… Elle avait peur que les victimes en soient le père de la jeune fille et son allié… La petite semblait y songer aussi mais Cecilia fit de son mieux pour lui cacher le combat de son maigre corps, une main sur son épaule pour la rassurer. Elle ne pouvait toutefois pas s’attarder à ses inquiétudes pour les combattants car elle devait s’occuper du jeune enfant. Il prit peur en les voyant arriver mais se rassura. Il secoua la tête. Il n’avait pas mal ? C’était bien étrange ! Il en avait pourtant l’air… Ou alors il devait être effrayé.

Cecilia hocha vaillamment la tête pour appuyer Jacinthe et rassurer le garçon. Il leur sourit et la sœur lui retourna un visage engageant pour l’encourager, tout en s’attendrissant du geste de Jacinthe pour le rassurer. Et elle répétait la question plus fort, visiblement pour couvrir le bruit des adultes. C’était si attendrissant ! Là encore, elle ne s’y attarda pas et posa une main sur l’épaule du jeune homme.

« Voulez-vous que nous nous écartions, dans une ruelle proche ? »

Il serait sans doute plus rassuré et ils risquaient moins de se prendre des coups. Elle jeta tout de même un regard à la bataille, inquiète. Les deux hommes semblaient amochés mais tenaient bon. Elle espérait bien qu’ils parviennent à mettre en déroute ces deux gredins maltraiteurs de garçons !

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Message par Le Cent-Visages Mar 20 Avr - 16:14

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

C'était une petite fille. Juste une adorable petite fille - qui en plus lui faisait coucou pour le rassurer, lui souriait, lui parlait d'un ton décidé - et malgré tout Pitor demeurait paralysé. Il se sentait vraiment bête mais peinait à sortir de cet état. Il craignait que ses maîtres le retrouvent d'une façon ou d'une autre. Que, même s'ils étaient mis en déroute par les deux sauveurs, ils reviennent ensuite et cherchent à le reprendre car de toute façon, il appartenait légalement à l'un d'eux. Et que ça n'en soit que pire pour lui après. Ces peurs lui tournaient sous le crâne. Le tenaient recroquevillé à terre, le regard fuyant. Il n'avait dérobé qu'un peu de nourriture, et cela venait de prendre de telles proportions...
L'esclave prit malgré tout sur lui de sourire d'abord - ce qui fit tant plaisir à la fillette que sa joie lui fut communiquée. Puis, suivant le fil de ce bon élan, il redressa enfin bien la tête pour découvrir la si mignonne bouille qui lui venait en aide si courageusement. Ainsi que le visage jeune et apaisant de cette religieuse qui appuyait avec énergie les paroles de l'enfant. Alors... elle était de son côté, elle aussi ? Pourtant, d'ordinaire au mieux les membres du clergé ignoraient les esclaves, au pire cautionnaient leurs maîtres. Alliée ou pas, il s'inclina docilement devant la nonne. Savait-on jamais.

-- C... c'est mon dos... tout mon dos... parvint-il enfin à aligner pour répondre à la petite.

Ils l'avaient fouetté fort. Et puis ils y étaient allés de leurs semelles. Il ne savait plus bien le reste. Juste qu'on l'avait propulsé à terre et fait valdinguer, avant que les deux messieurs n'arrivent à son secours. Pitor s'apprête à ouvrir une nouvelle fois la bouche pour répondre à la nonne, mais il n'en aura pas le loisir - ni la nécessité de se décaler dans une autre rue - car déjà les choses s'emballaient derrière eux et la situation tournait en bien.

L'épaule déboîtée de Jérémie ne cessait de se rappeler à son bon souvenir. Il luttait pourtant. Ne pas flancher. D'autant plus qu'à présent il avait un excellent allié par la présence duquel le fugitif se sentait raffermi. Mais soudain le camarade reçut lui aussi un coup qui le projeta à terre et lui fit cracher un juron. L'homme se redresse, revint à la charge. Les coups partaient. Dans le crâne. Dans le ventre. Un des gredins était déjà salement amoché, expédié au sol, et Jérémie ne tarda pas à venir en rajouter pour le décider une bonne fois pour toute à vider les lieux.
Dépassé par ses deux bords, le fumier tenta de se redresser. Pour mieux retomber dans la poussière. Il avait reçu la frappe de trop. Il n'aurait pas la force de poursuivre... Alors il se traîna plus ou moins à quatre pattes sur une petite distance, bouscula la nonne au passage et prit la poudre d'escampâtes - bientôt suivi par son acolyte. Essoufflé, Jérémie cracha à terre un glaire de sang qui lui était remonté dans la gorge, avant de hurler aux deux pleutres qui s'enfuyaient :

-- La prochaine fois on vous expédie ad patres, espèces de lâches !

Promesse sous le coup de la colère. Celle de ne même pas les laisser s'en tirer, si ces deux misérables s'en prenaient encore à plus faible devant ses yeux. Soudain le fugitif porta une main à sa bouche... Aïe. A peine la menace venait-elle de quitter ses lèvres calleuses qu'il se rendait compte avoir lâché dans le plus grand naturel une locution latine susceptible de lui valoir au mieux de l'étonnement, au pire des questions. Pourvu qu'elle soit passée inaperçue dans le feu de l'action.
Jérémie reprit son souffle. Il porta une main à son épaule douloureuse. Grimaçant, il boitilla vers son providentiel allié dont il put enfin observer la figure avec davantage d'attention. Dans une tentative de sourire, sa voix se remit à rouler :

-- Merci infiniment, Monsieur. Je n'y serai jamais arrivé sans vous. (Un temps) Allez-vous bien ? Ne vous ont-ils pas trop abîmé ?

Il serrait les dents et se demandait déjà où et comment ils allaient pouvoir trouver secours pour son allié, pour lui-même, mais aussi et surtout pour le jeune esclave qui avait ramassé si rudement avant leur arrivée. Sans lâcher son confrère de bataille du regard, Jérémie se rapprocha de la religieuse, du jeune esclave et de la fillette.

-- Merci aussi à vous, Ma Sœur, et à toi vaillante Demoiselle. Je m'appelle Jérémie, se décida-t-il à se présenter pour les trois camarades ainsi que le garçon encore au sol : en présence de gens qui avaient pris autant de risques pour s'engager au secours d'un esclave, la grande ombre jugeait tout naturel de donner sa véritable identité. Ils semblaient du même bord. Comment t'appelles-tu ? retourna-t-il enfin au jeunot.

-- P... Pitor ? répondit-il presque sur un ton de question, étonné de recevoir tant d'intérêt et qu'on lui demande ça. Pour l'heure, il ne se trouvait pas en état d'en ressentir de l'émotion et de la joie - simplement de l'étonnement comme devant un événement tout bonnement atypique.
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Message par Victor Millard Mar 11 Mai - 15:18

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Ee3836a95e3025e6aae14c6b92c21eab-1

-- Jacinthe Millard, 5 ans --
____________

Le garçon blessé relevait enfin la tête. Ouf ! Il comprenait ! Elle hocha la tête en espérant pouvoir le rassurer. Avec son Papa, il ne pouvait plus rien lui arriver. Les deux méchants hommes allaient fuir. Elle n’en doutait pas. Elle sourit de nouveau comme le jeune esclave souriait.

Enfin, elle obtint une réponse. Le dos. Il avait mal au dos. Jacinthe ne savait pas quoi faire mais elle ne perdit pas la face. Elle déclara le plus sûrement possible.

— On va t’aider !

C’était une bonne idée de se décaler des ruelles. La gentille dame religieuse avait raison. Jacinthe approuva. Elle avait déjà pris la main du garçon dans la sienne pour aider à porter à son petit niveau quand… il y eut du remue-ménage dans son dos. Les deux méchants hommes se levèrent et déguerpirent. Ils bousculèrent Cecilia en passant. Jacinthe prit un air outré en ouvrant de grands yeux. Ils n’étaient vraiment pas gentils ! Au moins, ils étaient partis maintenant. Elle se tourna vivement vers son père.

o~o~o

Enfin, les deux hommes prirent la poudre d’escampette et se volatilisèrent. Tant mieux. Bon débarras. Leur fuite fut suivie d’une exclamation de la part de son complice. Une exclamation… pour le moins surprenante. Était-ce… du latin ? Les rares fois où il en avait entendu, c’était dans les églises. Et alors, il comprenait pour ainsi dire, rien du tout. Pourtant, plus pragmatique et estimant que la réponse ne lui apporterait rien, Victor ne posa aucune question et laissa filer avec un léger haussement de sourcils.

Ce qui comptait réellement était de conclure cette affaire une bonne fois pour toutes. L’homme venait dans sa direction pour le remercier. Victor lui répondit pas un hochement de tête. C’était naturel. Bien évidemment. Quant aux coups qu’il avait pris… Les choses iraient. Il aurait quelques bleus tout au plus. Le seul problème avec les bleus, c’était que… ils n’étaient pas bleus chez lui. Plutôt… jaunâtres. Il espérait que cela ne se verrait pas trop, ou pas suffisamment pour ne pas attirer les regards alentours.

— Besoin d’aide pour remettre ton épaule en place ? demanda-t-il avec un geste de menton en direction de la blessure.

Il le tutoya. Ils venaient de se battre ensemble. Ils avaient déjà dépassé le stade des politesses. Quant aux épaules… Il avait eu maintes fois l’occasion de pratiquer la chose au cours des dernières années, au gré des nombreuses bagarres sur le chemin. Si cela pouvait lui servir aujourd’hui encore, pourquoi s’en priver ?

Rester à voir pour le pauvre garçon qui avait pris de si rudes coups. Il semblait en piteux état. Ils revinrent vers la jeune sœur, Jacinthe et le pauvre esclave. La petite fille semblait très heureuse d’avoir servi. Elle tenait toujours la main du blessé dans la sienne et salua Jérémie lorsqu’il se présenta. Avant de se tourner vers celui dont elle tenait la main.

— D’accord Pitor ! Moi c’est Jacinthe !

Et elle lui serra la main plus fort, comme les grandes personnes se disent bonjour.
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Message par Cecilia Candore Sam 22 Mai - 11:42


Le jeune homme demeurait effrayé. Pauvre enfant… Mais au moins, il ne demeurait pas figé et parvenait à sourire. Cecilia s’illumina à son tour, même s’il semblait toujours un peu étonné et lui témoignait même un respect craintif. Avait-il peur des religieux comme elle ? C’était étonnant… Mais elle ne se faisait pas de souci : il serait rassuré bien vite par la jeune Jacinthe et par elle-même. Il lui répondit et la jeune sœur se désola. Tout son dos… C’était cruel de faire souffrir autant un être humain ! Elle s’apprêtait à s’écarter avec lui, ravie de voir que Jacinthe l’aidait déjà, mais vit également son attention attirée par la rixe qui touchait à sa fin. Elle ne put s’empêcher de grimacer aux jurons avant de s’illuminer en voyant les bourreaux détaler comme des lapins ! Ils la bousculèrent en passant et elle se releva avec une moue furibonde. Ces gens se croyaient tout permis !

« Zoticoni ! Cafoni ! »

Avait-on idée de battre les gens, d’amocher leurs défenseurs et de partir en bousculant ceux qui aidaient ? Elle tourna la tête à l’avertissement que leur lança l’un des deux combattants de leur bord. C’était cruel ! Avaient-ils le droit de donner la mort ? Cette pensée l’empêcha de relever le latin, naturel pour elle, et fut vite remplacée par de l’inquiétude en le voyant se relever, bien mal en point. Le père de la petite avait l’air d’aller un peu mieux… Elle-même relissa son habit en se rendant compte s’être emportée et sourit pour rassurer tout le monde avant de se tourner vers le grand jeune homme, qui venait vers eux, prête à le retenir s’il n’arrivait pas à le faire lui-même. Elle se concentra pour comprendre ce qu’il disait – ce n’était pas toujours facile de comprendre une langue étrangère parlée avec un accent qui n’était pas le sien – mais sourit en comprenant le remerciement. Elle secoua la tête en souriant pour signifier que ce n’était rien.

« Merci à vous d’avoir défendu ce jeune homme, Jérémie. »

Elle se retourna vers le garçon en l’encourageant du sourire à répondre. Il était toutefois toujours effrayé… Rien de tel qu’un compliment pour détendre l’atmosphère ! Et puisqu’on en était aux présentations…

« Ce sont de très jolis prénoms que vous avez, tous les deux ! Pour ma part, le mien est Cecilia ! »

Elle s’accroupit de nouveau auprès du jeune garçon pour qu’il ne se sente pas trop impressionné, si tous étaient debout.


__________

Zoticoni ! Cafoni ! : Rustres ! Goujats ! (italien)

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Message par Le Cent-Visages Mer 2 Juin - 23:20

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

L'échange de sourires redonna du courage à Pitor - qui commença par passer de la position recroquevillée à une un peu plus droite, quoique toujours assis sur ses talons, vaguement appuyé sur ses bras malingres. Il acquiesça à la promesse d'aide de la courageuse fillette, même s'il ne voyait pas encore exactement comment cela pourrait se faire. Au moins, ses maîtres avaient décampé, il allait avoir du répit. L'enfant donna alors son nom. De nouveau, l'esclave sourit - malgré la douleur qui lui dardait le dos et le fit ciller.

-- J... Jacinthe. C'est joli.

Il ne savait pas quoi dire d'autre mais voulait maintenir la communication maintenant qu'elle était lancée. Cela le rassurait. Quand bien même il ne savait rien de ces quatre personnes autour de lui. De même, il appréciait le contact maintenu par la paume de la fillette dans la sienne... et lâcha même un souffle de rire attendri quand elle lui serra la pince comme les adultes et les gens importants. Il rosit : voilà la première fois que ça lui arrivait. L'esclave suivit du regard la nonne et les deux hommes approchant. Pour eux aussi, Pitor parvint enfin à sourire.

-- Merci. Enchanté. ajouta-t-il pour Jérémie, pour l'homme dont il ignorait encore l'identité, et Cécilia qui venait de se présenter. Un peu penaud, il haussa les épaules concernant son prénom : on ne lui avait jamais dit ça.

Une fois ses esprits retrouvés après la rixe, Jérémie crut voir que son mot latin avait interpellé son comparse de combat. Il nota toutefois que si la chose lui semblait suspecte, il n'en disait cependant rien - ce dont il lui fut reconnaissant. Il se rassura quand, d'un hochement de tête, l'allié confirme qu'il n'avait rien de bien grave, puis étira un sourire crispé à sa proposition quant à son épaule.

-- Ce ne serait pas de refus. Merci.... ? acheva-t-il sur le ton montant d'une question et un haussement de sourcil, demandant implicitement le prénom de son acolyte puisqu'ils en étaient aux présentations. Le tutoiement ne le gêna pas le moins du monde : entre camarades et gens qui venaient de s'associer dans un affrontement pour une cause commune.

Jérémie serra les dents : ç'allait être douloureux... mais il fallait bien en passer par là pour remettre son bras en place - il fit confiance à son interlocuteur. Serait-il donc accoutumé aux rixes pour avoir en même temps l'habitude de ce genre de réparations ? Le fugitif approcha vers Pitor et se baissa pour proposer son bras valide au garçon s'il souhaitait de l'aide afin de se relever. Ce que Pitor fit après un petit temps d'hésitation. Il tenait bien maladroitement debout, mais voulut tout de même essayer et demeura accroché au bras osseux de Jérémie. Ce dernier se tourna alors vers Cécilia, hocha la tête à son nom et esquissa ce qu'il put de mine expressive pour répondre à ses remerciement :

-- C'était bien normal, Ma Sœur. Pas pour tout le monde dans l'Empire apparemment. Une chance que nous nous soyons tous croisés là pour chasser ensemble ces brutes. Vous d'ailleurs ? Ne vous ont-ils pas fait trop mal ?

Il avait vaguement vu la bousculade, entendu les insultes scandalisées de la nonne dans une langue étrangère, mais sans discerner bien si la malheureuse avait été violemment cognée dans le feu de l'action ou que savait-il encore. Au passage, il se demande d'où pouvait bien venir cette jeune religieuse avec ces mots d'une autre langue et cet accent. Tous, ils formaient une rencontre bien cosmopolite autour du jeune Pitor.

-- V... Vous venez de loin, tous ? osa d'aillaurs demander ce dernier, intrigué d'entendre toutes ces parlures autour de lui, ces mots ici et là qu'il n'avait pas compris - ce qui du reste aurait la vertu de détendre un peu le moment. Penser à autre chose qu'à la douleur. Et m... m... merci... beaucoup.
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le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Empty Re: le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins

Message par Victor Millard Lun 21 Juin - 11:11

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Ee3836a95e3025e6aae14c6b92c21eab-1

-- Jacinthe Millard, 5 ans --
____________

Jacinthe hocha la tête vivement lorsque Pitor la complimenta sur son prénom. Elle était bien d’accord avec lui, et très fière aussi !

— C’est ma Maman qui l’a choisi, déclara-t-elle.

En tout cas, Cecilia, c’était aussi un joli prénom ! Elle ne l’avait jamais entendu avant, mais elle aimait bien. D’ailleurs, elle ne comprenait pas très bien pourquoi Pitor rosit quand elle lui serra la main comme les grands. Il était grand, non ? alors on avait bien dû le saluer comme cela d’autres fois…

Comme Papa et son acolyte revenaient, elle lui fit un signe de main joyeux, mais ne lâcha pas pour autant la main de Pitor. Le câlin attendrait encore un peu, il fallait faire les choses dans l’ordre. Jérémie l’aida à se relever et Jacinthe resta là à le soutenir. Même si elle ne servait pas à grand-chose, au fond. En tout cas, elle n’en était pas moins très concentrée sur sa tâche.

o~o~o

Victor s’était battu plus de fois dans sa vie qu’il ne comptait d’années à son actif. Depuis tout ce temps, il avait eu le temps d’apprendre deux ou trois choses… dont remettre une épaule déboîtée en place. Ce fut donc naturellement qu’il le proposa à Jérémie, qui semblait souffrir de ce point de vue-là. Chose qui fut acceptée.

Il hocha la tête et répondit pour compléter la question sous-entendue du jeune homme :

— Victor. Enchanté.

Ils s’approchèrent finalement des quatre autres, lesquels se présentaient justement. Jérémie aida le jeune esclave molesté à se redresser, afin qu’il puisse se tenir debout. Il n’était pas bien costaud… et malgré son air toujours apeuré, il posa une question. Victor fut le premier à répondre.

— Ma fille et moi voyageons. On ne reste jamais très longtemps au même endroit.

Il savait déjà que la jeune religieuse venait d’Italie et qu’elle était arrivée jusqu’ici en bateau… mais il n’en savait pas plus pour ce qui était de Jérémie. Il se tourna vers lui pour lui demander d’un regard interrogateur.

Finalement, il remonta ses manches sur ses avants-bras, sans se soucier de révéler quelques reliefs de brûlures sur sa peau, du côté gauche.

— Occupons-nous de cette épaule, conclut-il.
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Message par Cecilia Candore Lun 5 Juil - 11:42


Le jeune garçon se redressait peu à peu. C’était un bon début, très encourageant ! Et il souriait ! En même temps, qui ne sourirait pas face à cette adorable petite, surtout en la voyant si fière ? Elle-même sourit pour le rassurer quand elle le vit un peu timide. Elle s’inquiéta alors pour l’épaule du dénommé Jérémie. Le père de Jacinthe semblait savoir comment la soigner mais n’était-ce pas trop grave ? Tout de même, ce n’était pas rien, et il semblait souffrir. Malheureusement, Cecilia ne savait pas vraiment quoi faire face à cela, aussi se donna-t-elle une contenance en aidant le jeune homme à se relever. Elle sourit de nouveau quand il s’adressa à elle, la tirant de ses pensées. Elle secoua la tête en rosissant, un peu penaude au souvenir de son emportement.

« C’est gentil de vous en inquiéter mais non, plus de peur que de mal. »

Ce n’était rien de plus qu’une bousculade, comme il pouvait arriver dans la rue par exemple. Elle se recentra sur Pitor à sa question et son sourire s’étira quand vint son tour de répondre.

« Je vous en prie, il est normal de venir en aide à quelqu’un en difficulté. Pour ma part, je viens d’Italie, de l’autre côté de la mer. Je suis ici pour me former. »

Elle regarda ensuite Jérémie, curieuse. Il parlait un monbrinien qui se rapprochait presque du sien, chantant. C’était original. Elle ouvrit alors de grands yeux en voyant Victor s’apprêter à remettre l’épaule en place et ne remarqua pas les brûlures, aussi claires que sa peau. Elle fit un pas timide.

« Puis-je vous être d’une quelconque aide ? »

Elle ne savait pas trop en quoi mais elle pouvait toujours demander...

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Message par Le Cent-Visages Dim 18 Juil - 10:14

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

Pitor comme Jérémie trouvèrent adorable la volonté de secours de Jacinthe, qui se tenait toujours aux côtés du jeune esclave, prête à faire appui tandis qu'il se relevait. Quant à son prénom, oui elle avait raison d'en être fière et Piror lui adressa un grand sourire quand elle évoqua sa mère qui l'avait choisi. Il dissimula cependant, d'un coup d'œil de côté, sa pointe de nostalgie : où pouvait être sa propre mère depuis que le maître les avait séparés ? Est-ce qu'elle était bien traitée ? Il préféra éviter de sombrer de nouveau dans ces interrogation sans fin qui n'auraient jamais de réponse, se raccrochant plutôt à la discussion autur.
Les présentations se firent, et Jérémie ne fit aucun commentaire sur ce qu'il entendait quand bien même il n'en pensait pas moins : voyager beaucoup avec une si petite fille ? Ne jamais prendre racine quelque part ? Voilà qui ne lui sembla pas très sécure, surtout pour l'enfant... Devait-il imaginer que cela cachait quelque ennemi à fuir, quelque sombre histoire... ou était-ce véritablement un surprenant choix de vie ? De ce genre de questions qui ne se posent toutefois pas à quelqu'un que l'on connaît depuis si peu de temps, encore moins en pleine rue et en présence de la petite. Le Torrès répondit donc seulement concernant son épaule, en présentant son bras à Victor :

-- Bien. Allons-y.

Heureusement que ce n'était pas son épaule marquée au fer. Il serra les mâchoires, après un regard du côté de la nonne pour la rassurer : cela allait bien se passer, il faisait confiance à Victor et il en avait de toute manière vu d'autres. Lui-même avait été rassuré d'apprendre que Cécilia ne présentait rien de grave après ce très déplaisant - et peu chrétien - épisode.

-- Bienvenue à Monbrina, ironisa-t-il. Les rues d'Italie ont-elles ce genre d'animations ? (puis à sa question prévenante) Je vous remercie, cela devrait aller.

-- Vous former ? enchaîna Pitor, oubliant sa douleur grâce à la curiosité qui le prenait, encouragé par la mine si ouverte de la religieuse. C'est pas juste dans les couvents alors que vous apprenez ? Et vous venez apprendre quoi de plus... euh... ici... par rapport à en Italie ?

L'Italie, il ne connaissait absolument pas. Juste de nom. Mais sans même connaître, il se demanda si l'endroit était si affreux que ça pour que Cécilia ait besoin de venir "apprendre" dans un endroit si dur que Monbrina.
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Message par Victor Millard Ven 6 Aoû - 14:55

Heureusement, les dommages corporels des uns et des autres n’avaient rien d’irrémédiable. Ils occasionnaient quelques douleurs, certes, Cecilia comme Jérémie allaient bien. Pitor était en plus piteux état mais il se remettrait certainement de ce passage à tabac. En espérant qu’il n’en subisse pas d’autre par la suite.

D’ailleurs, une question lui vint. Une question pratique, au milieu des considérations sur les origines de chacun. Il attendit que Cecilia finisse de répondre - indiquant qu’elle venait tout droit d’Italie pour se former - pour la poser au principal intéressé : le jeune esclave.

— Et tu as quelque part où aller, après toute cette affaire ?

Retourner auprès des maîtres qui l'avaient rossé… Ils pourraient décider de recommencer. Avec tant d’enthousiasme que cela pourrait bien s’avérait plus dangereux, cette fois-ci.

En tout cas, priorité par priorité, Victor se concentra sur l’épaule déboîtée de Jérémie. Il sourit à Cecilia qui proposait tout spontanément son aide.

— Je pense que ça ira, approuva-t-il juste après Jérémie. Simplement… si vous pouviez veiller sur Jacinthe pendant ce temps.

On ne savait jamais. Jacinthe n’était pas le genre d’enfant à disparaître sans prévenir, ni à chercher toutes les bêtises possibles et imaginables, mais par prudence… Mais la sachant sous bonne garde et très investie dans l’aide qu’elle apportait à Pitor, il la lâcha des yeux.

Il examina tout d’abord l’épaule, la jugea quelques instants puis, sans prévenir, la replaça. Douloureux, certes, mais efficace. De toute manière, moins les choses prenaient de temps, mieux c’était. Cela dit, il n’était pas et ne serait jamais médecin. Et il l’indiqua à Jérémie peu de temps après.

— Peut-être aura-t-elle besoin d’un oeil plus expert que le mien.
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Message par Cecilia Candore Mer 17 Nov - 12:43


Les deux hommes s’occupaient de l’épaule démise. Cecilia se mordit la lèvre et joignit ses mains en appelant mentalement l’aide du Seigneur sur eux.
À son vœu de bienvenue, qu’elle ne sut comment prendre, elle répondit par une grimace souriante avant de souffler de rire.

« Oh oui ! On raconte que c’était encore pire il y a quelques siècles mais à Rome, il y a souvent des rixes ! »

Mais tant mieux si celle-ci s’était bien terminée et qu’ils allaient plutôt bien. Elle tourna ensuite la tête vers le jeune homme et secoua la tête.

« Oh, si, surtout, mais le cardinal titulaire de l’église de mon couvent a jugé que je pourrais apprendre auprès du cardinal Cassino, celui de Monbrina ! Alors il m’a envoyée ici, pour apprendre a aider encore plus de personnes ! »

Ils s’attelèrent ensuite à la rémission de l’épaule et, confiante en l’aide du Seigneur, elle se rassura à leurs paroles. Elle acquiesça aussitôt à la demande de Victor et s’approcha de la petite en lui souriant.

« Tu restes avec moi, d’accord ? »

Elle regarda également comment se passait l’opération et ne manqua pas de sursauter au moment de l’acte. Elle n’osait imaginer la douleur ressentie par leur ami!

Cecilia Candore
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Message par Le Cent-Visages Dim 21 Nov - 17:42

le 17 décembre 1597 | On est jamais trop pour mettre en déroute les gredins Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

Inspiration. Serrer les dents. Jérémie se laissa remettre l'épaule non sans un grognement contenu entre ses dents. Au moins se concentra-t-il plutôt sur la bonne nouvelle de cette affaire : tous semblaient se préoccuper du sort de Pitor. Le Torrès comprit bien ce qu'il y avait derrière sa question : impensable de laisser le jeunot retourner auprès de ses bourreaux. Il se tourna vers Victor, pendant que Pitor aura grimacé à l'opération, puis souri à Jérémie comme pour le soutenir le temps que passe la douleur.

-- Merci, fit la grande ombre, avant de faire quelques pas - afin de penser à autre chose le temps que s'éteigne un peu la douleur. -- Je pense que cela devrait aller, ajouta-t-il quant au besoin d'œil expert.

-- Non, murmura de son côté le jeune esclave une fois passée la priorité de ce remontage d'épaule. Il y a ma maman quelque part dans l'pays mais je sais même pas où ils l'ont vendue et... enfin... voilà.

Il frottilla son pied au sol, ravalant un peu de salive et ses tristes souvenirs. Histoire de penser à autre chose, il écouta Cécilia et s'éclaira à la perspective de la savoir là pour aider. Il y avait à faire, n'osa-t-il pas dire...

-- Puisque vous parlez de ceci, reprit Jérémie, profitant de l'occasion - et de cette mission de secours. Garderiez-vous notre jeune ami le temps de lui trouver un nouvel entourage de confiance ? (Puis, se tournant vers le jeune esclave) Si bien sûr tu n'y vois aucun inconvénient ?

Pitor réfléchit deux secondes avant d'acquiescer : la nonne avait l'air fiable. Et si gentille. Et si... si elle pouvait effectivement s'occuper de lui le temps de rejoindre cet "entourage de confiance". L'air interrogateur, il observa Victor, puis Cécilia, comme une demande d'autorisation - un réflexe permanent chez le garçon.

-- Vous pourrez trouver 7 rue Rivet, dans deux jours à Complies pile, un Monsieur Gargiulo. J'ai toute confiance en lui pour l'avenir de Pitor, compléta Jérémie : il se doutait bien que Cécilia ne pourrait pas garder leur jeune ami très longtemps avec elle - seulement être de bon secours, ce dont il la remerciait déjà infiniment. M. Gargiulo était quant à lui une de ses fréquentations dissidentes : il trouvait des abris sûrs aux esclaves dont Jérémie et ses amis détournaient les convois. Il parvenait même à fournir de faux papiers à une bonne partie d'entre eux.

Le Torrès avait parlé à voix basse. On ne donne pas à la légère le nom d'un résistant. Mais cette religieuse lui paraissait de bonne foi. Victor également : il le lui avait prouvé aujourd'hui par ce sauvetage et Jérémie lui adressa un regard de confiance. À sa petite Jacinthe qui revenait puis à Pitor : un au revoir - aussi chaleureux que cela lui était possible, mais au moins dans un sourire et avec le regard un peu plus brillant.

-- Courage. Puisse l'avenir t'être plus favorable, souffla Jérémie pour son jeune camarade servile. À Dieu. Et merci pour tout. dit-il pour Cécilia et Victor. Vous savez où nous revoir, si l'aide le nécessite. Puisque la sœur avait parlé d'aide, après tout... Le message fut assez clair : Jérémie avait donné une adresse dissidente. Qu'ils en fassent bon usage si d'autres missions venaient à les appeler - il y a tant de Pitor en ce pays...

Pitor, justement, alla enlacer Jacinthe puis - beaucoup plus timidement - Victor et Jérémie en guise d'adieu et de remerciement, avant d'aller se placer dans l'ombre protectrice de Cécilia comme pour l'adopter le temps de quelques jours. Quant à l'avenir... de toute manière il ne pouvait qu'espérer : rien ne serait pire que ce qu'il quittait, alors...
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Message par Victor Millard Mer 22 Déc - 9:41

Victor remercia Cécilia d’un hochement de tête comme celle-ci prenait en charge Jacinthe pour les minutes suivantes. La fillette ne s’en plaignait visiblement pas et accepta de bonne grâce d’aller vers la religieuse le temps que son père s’occupe de cette épaule démise.

La remise en place de l’articulation provoqua diverses réactions. Un grognement sourd pour Jérémie, une grimace pour Pitor et un sursaut pour Cécilia. Au moins, l’opération fut un succès et ne dura pas longtemps. Néanmoins, Victor n’était pas médecin et il n’oublia pas de le signaler. Mais si Jérémie pensait que cela irait, après tout, il n’allait pas s’y opposer. Il se contenta d’acquiescer de nouveau.

Ainsi donc, la jeune nonne était là pour apprendre. Sa bonne volonté d’aider le plus de personnes possible était touchante et réjouit Jacinthe.

— Quand je serais grande comme vous, j’aiderais plein de gens moi aussi ! déclara-t-elle, les yeux pétillants, tirant un sourire attendri à son père.

Cela dit, il avait vu juste : Pitor n’avait nulle part où aller. Retourner auprès de ses maîtres aurait relevé du suicide, chacun ici en avait conscience. Il fallait donc trouver une autre solution. Et puisque la religieuse semblait si heureuse d’aider les plus démunis, elle pourrait certainement remplir ce rôle un certain temps… Il approuva ainsi la proposition de Jérémie.

La suite n’était pas dénuée de sens. Donner une adresse dissidente à de presque parfaits inconnus… Cela relevait d’un certain courage et était une marque de confiance à leur égard. Victor nota le nom dans un coin de sa tête. De toute manière, il n’avait pas l’intention de divulguer quoi que ce soit. Il se trouvait désormais attaché d’une manière ou d’une autre au sort de ce pauvre Pitor. Il en allait de même pour Cécilia. On pouvait compter sur lui pour garder le silence, aussi rendit-il son signe de tête à Jérémie, en guise d’accord silencieux.

Le temps des adieux venus, Pitor serra tout le monde dans ses bras tour à tour. Comme il offrait une accolade sincère à Jacinthe, cette dernière se suspendit à son cou et déposa un bisou sonore sur sa joue.

Avant que Jérémie ne parte, Victor décida finalement de lui adresser un dernier mot :

— Je pense que nous nous reverrons.

Manière de dire qu’il était d’accord avec les idéaux défendus et qu’il était prêt à s’y engager.
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Message par Cecilia Candore Dim 9 Jan - 10:52


Le grand personnage avait l’air d’aller un peu mieux, même si son épaule le ferait sans doute encore souffrir quelques temps. Elle écouta ensuite l’échange et s’attrista en entendant que le jeune homme n’avait nulle part où aller et que sa mère avait été… vendue ? Alors on vendait les serviteurs en Monbrina ? Elle n’eut pas le temps de s’attarder sur ces considérations que l’attention revenait sur elle. La réaction de la petite Jacinthe la toucha et l’émotion se vit sur son visage tandis qu’elle posait sa main sur les cheveux de la fillette.

« Je te le souhaite ! Un petit soleil comme toi fera des miracles ! »

Elle écouta la demande de Jérémie avec attention et, pendant que le jeune garçon y réfléchissait, elle essaya de voir comment elle le pourrait. Le cardinal serait-il d’accord ? Oh, sans doute, altruiste comme il l’était. Elle acquiesça donc avec assurance.

« Oui ! Je pourrai le loger quelques temps. »

Elle sourit à l’intéressé pour le rassurer avant de se pencher légèrement pour entendre les instructions. Elle se les répéta pour être certaine de bien les retenir et acquiesça.

« J’ai retenu, j’y serai. »

Et elle aurait sans problème de quoi lui payer deux nuits à leur hôtel. Elle ne comprit toutefois pas directement la signification de cette révélation, peu au courant des tensions à ce propos, mais la voix basse de son interlocuteur la convainquit de garder ces informations pour elle, tout en acceptant de ne pas trop en savoir. Elle lui faisait confiance.
Elle s’effaça le temps des aurevoirs et hocha simplement la tête à la salutation de Jérémie. Là, elle avait compris l’idée générale. Elle eut un instant peur que le cardinal lui en veuille s’il apprenait cette histoire mais se rassura bien vite : il ne lui en voudrait pas d’aider.

« Je retiens. Au revoir et que Dieu vous garde. »

Elle le regarda partir avec un petit salut de la main avant d’accueillir sous sa protection le jeune garçon.

« Ne t’inquiète pas, tu n’as plus rien à craindre maintenant. »

Et pour cela, il fallait qu’ils se rendent à l’hôtel sans tarder, surtout qu’il avait besoin de se détendre. Elle sourit alors à Victor et Jacinthe en invitant Pitor à la suivre.

« Je crois qu’il est temps pour nous de rentrer. Ce fu tune rencontre mouvementée, en tout cas et avec ça, nous n’avons pas résolu votre problème d’orientation. Mais venez donc, je vais vous mener à la Grand’Place ! »

Après tout, c’était sur leur chemin à eux aussi.

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