Re: [26 Janvier 1598] D'une promenade quotidienne nait des rencontres singulières

par **Hibiki** Mer 7 Avr - 18:41

"Deux bières et un lait de chèvre, non mais tu l'as entendu çui là"? goguenarda un homme un peu plus loin pour son voisin qui en pouffa de rire.

Hibiki traduisait sans peine les regards moqueurs qu'il percevait chez les buveurs avoisinants: monsieur joue à l'aristocrate mais boit de la bière comme tout le monde. Regardez comme il fait le fier à présent alors qu'il se vautrait de peur derrière une table il y a quelques instants! A dire vrai, il ne comprenait pas bien ces élans d'orgueil qui, faute de fondations financières solides pour soutenir leur ambition menaçaient d'écroulement au moindre orage _un peu comme tantôt.

Le tavernier, sans s'émouvoir, appela sa Thérèse et la chargea de rapporter le lait de chèvre pour le petiot, ce qui allongea quelque peu le délai du service, laissant tout loisir au comédien de s'interroger sur ce qu'avait dit le sieur d'Anjou: "ce que ta famille, même modeste, n'était pas."

Pourquoi parler au passé? Étaient-ils donc morts? Il avait hérité du bâtard et le traînait dans le sillage de son illustre incompétence paternelle? Cela expliquerait les remontrances du fameux Coldris de Fromart en matière d'éducation...

Finalement, leur commande arriva, amenée par la Thérèse dont la corpulence trahissait son amour pour le gigot, et qui lui restait certainement en partie sur les bras vu les prix affichés par l'établissement.

"ça vous fera 5 rilchs." asséna la matrone en même temps que les bières et le lait de chèvre, trônant dans sa blanche indécence de boisson de gosse de riche dans un verre qui avait pour lui le mérite d'une certaine propreté. L'établissement jouxtait la grande place, ce n'était sans doute pas la pire gargote de la cité, surtout s'il voulait se maintenir à cet emplacement qui devait être plus onéreux que les taudis des bas quartiers. Mais de fait, les prix étaient en conséquence... Évidemment, la Thérèse s'adressait à Thierry, puisque c'était lui qui avait passé commande.

par **Thierry d'Anjou** Jeu 8 Avr - 18:52

[26 Janvier 1598] D'une promenade quotidienne nait des rencontres singulières - Page 2 Szobas12

Sébastien Monnier, 12 ans

Le tavernier mit un moment avant d'apporter leur commande. Sébastien en profitait pour observer la salle et les homes qui buvaient entre petits groupes en riant joyeusement. Ils avaient l'air de bien s'amuser. Thierry se tourna vers Hibiki.

"Si nous reprenions notre conversation, qu'en pensez-vous ? Mais je ne me souviens où nous en étions."

La femme du tenacier vint alors poser les chopes et indiquer le prix des consommations. Thierry ne possédait plus les avantages de sa fonction précédente, ni la possibilité de voler l'argent de la paroisse, mais il éprouvait l'envie de se distinguer de cette masse laborieuse. Un rictus fier se peignit sur sa face condescendante et il déposa plusieurs pièces sur la table e prenant de les faire sonner de sorte à ce que ces petits ouvriers les perçoivent.

"Gardez doc al monnaie, ma brave dame."

Sébastien observa, surpris, le geste, et compta dix rilchs. C'était énorme ! Quand son autre père rentrait de la taverne et avait dépensé un seul rilch, sa mère entrait en colère. Alors, son père, ilé tait si riche ? Quoique... Vu la grande maison, c'était évident. Il songea ensuite au gentil monsieur de tout à l'heure. Non, c'était lui le riche. Il donnait sa maison pour eux. Alors il devait aussi donner de l'argent. Comme il était gentil !

Le garçon se décida à sourire à la dame et murmura :

"Merci beaucoup, madame !"

par **Hibiki** Ven 9 Avr - 20:06

"Voyons... Nous en étions à votre question pour Sébastien lui demandant s'il accepterait de m'avoir pour compagnon d'études en ce qui concerne l'antiquité gréco-romaine et leurs mythes."

Pas fou l'androgyne aux yeux bridés. Il n'allait pas manquer une si belle occasion d'étoffer son répertoire de légendes, et enfin comprendre certaines références dont l'obscur le faisait parfois passer pour un pauvre bougre manquant de lumières.

Il observa Thierry jouer les grands seigneurs et la dame se confondre en simagrées flagorneuses et autres "monseigneur est trop bon", qui plaisent tant aux petits bourgeois en rage de particule. On pouvait toujours s'acheter des compliments auprès des commerçants, pour peu qu'on sache ouvrir sa bourse, ce qui était bien pratique pour quiconque appréciait ces chatouilles de l'ego. La Thérèse, qui aurait certainement jeté un regard nettement moins affable sur l'invalide en d'autres circonstances, afficha un sourire sur ses lèvres charnues et répondit au gamin.

"Mais j't'en prie, ça m'fait plaisir. Un enfant comme toi a besoin de bon lait de chèvre frais pour bien grandir, monsieur a bien raison de t'en commander. Il sait c'qu'est bon pour toi."

Elle jeta un œil sur l'étrange oiseau aux plumes orientales mais ne sachant trop quoi en penser, elle prit congé pour retourner vers son comptoir. L'oiseau, lui, relança sur le tapis le sujet de conversation qui le préoccupait autrement plus que la boisson adaptée pour les enfants.

"Alors, Sébastien, que dirais-tu d'étudier ensemble?"

par **Thierry d'Anjou** Lun 12 Avr - 11:38

Sébastien Monnier, 12 ans

Sébastien ne réagit pas quand la dame qui avait apporté les boissons se mit à lu parler si gentiment . Il avait bien remarqué qu'avant elle ne s'intéressait pas à lui et que son attitude n'avait changé que depuis que son père avait donné plus d'argent qu'il n'aurait dû. Elle espérait le flatter. Il était ignorant, pas idiot. le jeune garçon ne lui répondit pas et baissa la tête pour ne pas croiser son regard.

De son côté, Thierry contemplait la tenancière se retirer en buvant quelques gorgées de bière et se promettait de ne plus revenir dépenser de l'argent dans un établissement qui recevait aussi mal les infirmes. Il étudia en même temps cette question de donner cours à deux incultes sur la culture antique en se questionnant sur la bonne méthode à adopter. Cela revenait à simplifier grossièrement le propos. Cela le gênait mais autrement ils ne comprendraient rien.

Lors de la question posée, Sébastien releva la tête vers Hikibi puis répondit de sa petite voix ingénue :

"Si mn papa veut bien, moi, je veux bien aussi."

Thierry toussa pour s'éclaircir la gorge et se décida à se lancer.

"Nous débuterons par la mythologie grecque. Comme pour n'importe quelle cosmologie, au commencement rien n'existait. Les anciens Grecs nommaient cela le Chaos. puis, du Chaos jaillit un dieu que l'on nomma Ouranos, qui était le ciel, et une déesse Gaïa, la terre. Ils s'unirent et donnèrent naissance aux titans. Mais Ouranos était un maître tyrannique et l'un de ses fils, Chronos, décida de le détrôner. Il en vint à affronter son père et le tua. Ce fut ce que les anciens Grecs considèrent comme le premier meurtre de l'histoire."

"Mais le premier meurtre du monde, c'est celui d'Abel et Caïn ! Quand Caïn tua son frère !"

Le père ressentit de la fierté pour son fils qui, en dépit de son ignorance, savait poser des questions judicieuses et raisonner. Il lui sourit et répondit.

"Cette histoire que je raconte appartient à la mythologie grecque, qui remonte bien avant l'essor du christianisme. Il est cependant possible que lors que la Bible a commencé à être écrite que certains mythes païens populaires aient été repris pour permettre plus d'adhésion au message."

Sébastien fronça les sourcils, perplexe.

"Mais.. Alors Caïn et Abel, ils n'ont pas existé ? On n'a fait que reprendre le conte du Ouranos pour en écrire un autre ?"

Son fils démontrait par cette réflexion toute son intelligence et Thierry savourait de l'entendre exprimer ses opinions sur un sujet qui se révélait bien peu évident. Il aurait aimé l'en féliciter mais dans cette taverne, au milieu de cette foule qui pouvait les dénoncer à tout moment, ce serait mal venu. Il ne souhaitait pas brûlé en place publique pour hérésie. Et encore moins que Sébastien l'accompagne.

"Non non, ils ont existé, Sébastien. Leur histoire est réelle. Mais elle est fut légèrement modifié pour coller à la version du mythe afin que le savoir sur eux se diffuse mieux."

Il se détestait de lui mentir. Au soir, dans la sécurité de leur maison, il rectifierait. Mais pour le moment, il s'agissait de leur sauver la vie à tous deux.

"Reprenons, tu es d'accord ? Du meurtre d'Ouranos, le sang coula et se mélangea à l'écume. De ceci naquit une nouvelle déesse : Aphrodite. Elle préside tout ce qui a pour trait à l'amour, - j'entends l'amour amoureux - car l'amour est par essence violence et tumultueux. Il chamboule les âmes des individus et ne cause que passions et désordres. Il est par exemple responsable de la longue guerre de Troie qui décima de nombreux héros."

"Mais le Christ, lui, il a dit que l'amour était doux, qu'on devait avoir confiance en l'amour."

"Le Christ nous enseigne une vision de l'amour paternaliste et fraternel. Il nous aime comme un père aime ses enfants. Inconditionnellement. L'amour entre un homme et une femme en revanche, c'est autre chose. C'est pourquoi il est bien souvent passager et se termine mal."

Sébastien baissa la tête et se appela être un enfant né de l'un de ces amours passagers. C'était pour ça alors que sa mère le tenait à l'écart ? Et pas pour son infirmité ? Parce que contrairement à ses frères et sœurs, il lui remettait en mémoire des souvenirs pénibles. Alexandre, son grand frère, avait dit qu'il ressemblait énormément à leur père. Sa mère ne devait pas aimer le voir pour cette raison.

"Alors l'amour c'est mal ?"

Thierry hésita avant de répondre, puis se décida à donner sa vérité.

"Oui, l'amour, ça ne sert qu'à se blesser."

Malheureusement, dans quelques années, il ne saurait pas y échapper. L'amour était une malédiction humaine.

Sébastien n'ajouta heureusement rien et Thierry se décida à poursuivre.

"Chronos dirigea à son tour le monde mais se comportait lui aussi en tyran. il épousa une de ses sœurs, Rhéa Silva et..."

"Quoi ? Il épouse une de ses sœurs ? Mais c'est interdit !"

"Dans la mythologie antique, ces interdits n'existent pas pour les dieux."

"Mais pourquoi ? C'est sale ! Et un frère n'a pas à faire de bisous à sa sœur !"

Thierry ressentit un fort embarras devant cette question légitime mais difficilement explicable. Il réfléchit, sans tenir compte des regards amusés qui les dévisageaient, avant de fournir une réponse.

"Pour les Anciens Grecs, les dieux représentent la transgression. Ils font tout ce qui est interdit moralement de faire. Ainsi, pour un ancien grec, s'il entend qu'un dieu ou un titan épouse sa sœur, lui comprend qu'il ne doit surtout pas lui le faire."

"Mais pourquoi il a besoin d'"entendre ça pour le comprendre ? Ils étaient si bêtes à l'époque ? C'est évident qu'on ne doit pas épouser sa sœur !"

Sébastien le fixait d'un air sévère, ferme dans sa position, et Thierry crut reconnaître dans la lueur de son regard une ressemblance avec Alexandre. Ses fils avaient manifestement se faire entendre et exprimer leurs opinions quand ils entraient en désaccord. Cela ne résolvait pas le problème. Comment lui faire accepter l'idée que dans la mythologie un frère et une sœur puissent s'épouser et que ce soit normal ? Il tourna un instant la tête vers Hibiki. Aurait-il une meilleure idée ?
[/b]

par **Hibiki** Lun 12 Avr - 22:31

Too much information. L'une des différences qui peut résider entre un conteur et un érudit se trouvait dans leur manière de transmettre une histoire. Hibiki se faisait l'impression d'un naufragé s'accrochant tant bien que mal à un rocher tandis que dévalaient sur lui deux torrents issus de deux sources parfois ennemies mais qui, unissant leurs forces dans leur lutte insensée, le laissaient un rien submergé. Il avait néanmoins sorti un petit carnet de son habit dans lequel il griffonnait certaines informations à la grâce d'un fusain qui transcrivait, à la faveur de ses propres idéogrammes, ces légendes étrangères et fascinantes. C'était une bien vieille généalogie qui fleurissait de noir sous ses doigts graciles... Ouranos, Gaïa, Chronos, éminents symboles d'une époque disparue. Mais voilà que le petit y opposait ses Caïn et Abel, se raccrochant aux bribes de son propre savoir estampillé conforme. Cela dit, sa défiance toute japonaise envers la religion occidentale dominante ne témoignait pas en faveur d'une grande ouverture d'esprit de sa part.

La discussion se serait pourtant révélée certainement passionnante pour tout amateur de religions comparées _car les légendes grecques, véhiculées sous forme de mythes pour paraître plus acceptables, n'en étaient pas moins des témoignages de cultes antiques ayant devancés la secte catholique en place_ mais elle le laissait sans voix de son côté. L'idée de lui assigner ce bon petit chrétien en compagnon d'études n'était peut-être pas si pertinente au final... Quant à l'éminent professeur, tout érudit qu'il soit, il mêlait à son discours ses propres désillusions de vieux barbon _ce qui, venant d'un être un rien cynique et désabusé pouvait paraître déplacé. Mais peut-être auraient-ils l'occasion de revenir une autre fois sur leur vision de l'amour, sans oreilles innocentes ou potentiellement traîtresses à proximité.

Finalement, le flot se trouva soudain tari par l'obstacle que l'enfant dressait obstinément sur sa route. Ah, l'inceste... Et le père tournait vers lui un regard qui cherchait dans le sien une porte de salut. Comme s'il connaissait la mentalité gréco-romaine de l'époque! Il lui paraissait déjà bien audacieux d'affirmer que les dieux antiques représentaient pour leurs fidèles l'inverse du modèle à adopter, mais venant d'un catholique _car rien ne lui permettait de supposer pour l'heure que Thierry ne l'était pas_ ce genre d'hypothèses n'aurait pas dû le surprendre.

"Je ne connais pas ces mythes ni cette époque, mais si je devais m'appuyer sur nos propres légendes japonaises, je dirais que le terme frère et sœur me semble un peu... galvaudé. D'après le peu que j'en saisis, il semblerait que le ciel se soit uni à la terre et qu'ils aient engendré une première race de créatures _arrêtez-moi si je me trompe. De là, deux hypothèses: soit les... titans... (comme quoi, Thierry n'était pas un si mauvais pédagogue puisque son interlocuteur avait réussi à retenir certaines chose) ... étaient des nuages ou des éléments naturels et donc sans réels liens de sang; soit cette race, pour se perpétuer, n'avait d'autre choix que de se tourner vers d'autres êtres semblables à eux. De même que vos Adam et Eve, d'après le peu que je connais de vos croyances, étaient également frères et sœurs puisque conçus par le même père, qui est votre Dieu.

par **Thierry d'Anjou** Mer 14 Avr - 18:10

Sébastien Monnier, 12 ans

La nature de la conversation attirait les yeux et les oreilles. Thierry éprouvait un malaise palpable et regrettait d'avoir pensé sauf d'aborder un pareil cours dans un lieu public. Par ailleurs, la question de Sébastien était pertinente mais difficile à répondre. Il redoutait de plus en plus de déraper et que quelqu'un ne se décide à alerter la prévôté. Ils devaient partir. Rapidement.

Alors qu'il commençait à se lever, Hibiki intervint et résuma une pensée cohérente et juste. Il opina de la tête.

"Oui, c'est cela. Ces dieux n'ont aucun sang en commun. C'est pourquoi ils peuvent s'unir, sans que ne soit... QUOI ?"

Thierry faillit s'étouffer en entendant l'étranger insinuer que Adam et Eve seraient frère et sœur puisque crée par le même Dieu. Avait-il l'intention de les faire brûler tous les trois ? Sébastien écouta avec attention les explications et les jugea intelligentes. Dieu, le Dieu des chrétiens, avait crée la vie en ce monde et les êtres humains. Adam avait été crée à partir de la poussière et Eve d'une de ses côtes. d'un point de vue technique, Dieu avait engendré tout, animaux et hommes. Alors, ils seraient les frères et sœurs des chiens et chevaux. Sébastien n'était cependant pas idiot et savait qu'énoncer ces phrases dans un lieu public, c'était dangereux. C'était du blasphème. Hibiki n'aurait pas dû ire ça. Mais il ne savait pas. Comme lui ignorait beaucoup de choses.

Sébastien tira la manche de son père et fit semblant de bailler.

"Papa... je suis fatigué ! Je veux rentrer !"

Il n'avait jamais fait de caprices. Mais là il devait le faire. Ou sinon ils allaient être en danger. Alors ce ne serait pas une mauvaise action. Thierry tourna la tête, soulagé de cette intervention, et se leva.

"Oui, nous rentrons, mon chéri."

Sébastien observa Hibiki et eut peur que lui ait des ennuis après leur départ.

"Hibiki pourrait venir ! Comme ça, quand j'irai dormir, vous pourrez continuer à discuter !"

par **Hibiki** Ven 16 Avr - 20:43

Par deux fois en moins d'une heure le sire d'Anjou s'était illustré dans un égoïsme lâche et rampant qui le situait un peu plus bas que le ver de terre sur l'échelle de l'honneur des nobles samouraïs de son pays _le ver de terre ayant au moins pour lui d'être respectablement utile, ce qui restait à démontrer chez son interlocuteur dont il ne connaissait pas vraiment les activités. Autant dire que sur son bel archipel il n'aurait pas fait long feu parmi les enragés de la discipline et du sabre que lui-même égayait dans le périple interminable l'ayant jeté sur ces rives. Il sourit en entendant le petit l'inviter à se joindre à eux _loin d'être stupide ce gosse, et étonnamment doué pour l'improvisation.

Bon, Hibiki ne s'inquiétait pas outre mesure des conséquences de son "impiété", mais il préférait garder dans sa manche la carte Coldris de Fromart pour des incidents vraiment fâcheux plutôt que de la perdre bêtement en la jouant chaque fois qu'il se retrouverait au cachot _et manifestement ça risquait de lui arriver, vu la trouille du padre face à ses propos et les regards peu amènes que certains lui lançaient. Qu'ils s'occupent donc de leurs affaires au lieu de s'insurger contre une liberté de ton qui leur était interdite! Non, vraiment, il avait assez de ses propres chaînes pour s'encombrer des boulets oints d'eau bénite que ces fous s'accrochaient aux chevilles...

"Merci bien, Sébastien. Il se trouve que j'ai un peu de temps devant moi, et j'apprécierais d'avoir de fins érudits à mes côtés pour m'instruire en chemin sur l'histoire de votre belle ville."

Après tout, s'informer des coutumes locales lui permettrait peut-être d'éviter un impair lors de la réception de l'ambassade dont il faisait partie. Pour le reste, il s'agissait toujours du même cirque durant lequel il choisissait généralement un numéro à la fois exotique et convenable _à mourir d'ennui pour les plus virulents des contestataires, mais pour ceux là il avait d'autres tours.
Il vida sa bière d'un trait et déclara donc:

"Si vous n'y voyez pas d'inconvénient messire, je vous suis."

par Contenu sponsorisé