[6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
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Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Malgré les précautions prises, Thierry remarqua que la nouvelle au sujet de l'incendie troublait beaucoup son fils. Au point de ne pas relever celle concernant son ami. il se résolut à la lui faire oublier.
"Allons, mon garçon, ce n'est qu'un bête accident, je te dis ! Cela arrive.. malheureusement."
Afin de distraire le malheureux garçon de ses tourments, le prêtre s'empara du roman de chevalerie offert ce matin, peu avant d'aller se préparer pour la messe, et commença à lui faire la lecture. Peu à peu, son fils se détendit, se laissant aller au gré de ses mots et oubliant ainsi ses maux. Le cœur de Thierry se berçait d'une douce mélancolique nostalgique le ramenant des années en arrière, à quand sa sœur ou lui se glissait en cachette la nuit dans le lit de l'autre pour lire ensemble des romans des chevalerie. les générations se succédaient et pourtant certaines choses, elles, perturbaient.
Il lut plusieurs heures durant, sans s'accorder de véritable pause, sauf celle du souper, puis Alexandre piqua du nez avant de s'endormir. Il s’interrompit alors et reposa le livre sur la table de chevet puis se pencha pour embrasser le front de son fils enfin paisible et sortit pour aller lui aussi se reposer.
"Allons, mon garçon, ce n'est qu'un bête accident, je te dis ! Cela arrive.. malheureusement."
Afin de distraire le malheureux garçon de ses tourments, le prêtre s'empara du roman de chevalerie offert ce matin, peu avant d'aller se préparer pour la messe, et commença à lui faire la lecture. Peu à peu, son fils se détendit, se laissant aller au gré de ses mots et oubliant ainsi ses maux. Le cœur de Thierry se berçait d'une douce mélancolique nostalgique le ramenant des années en arrière, à quand sa sœur ou lui se glissait en cachette la nuit dans le lit de l'autre pour lire ensemble des romans des chevalerie. les générations se succédaient et pourtant certaines choses, elles, perturbaient.
Il lut plusieurs heures durant, sans s'accorder de véritable pause, sauf celle du souper, puis Alexandre piqua du nez avant de s'endormir. Il s’interrompit alors et reposa le livre sur la table de chevet puis se pencha pour embrasser le front de son fils enfin paisible et sortit pour aller lui aussi se reposer.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
8 Septembre 1597, dans la soirée :
Après une traversée tranquille de l'église, sans être une fois importuné, Thierry amena dans la cellule son hôte. Les quatre lits confortables sauraient lui plaire. Son regard chercha, plein d'espoir, l'ombre de son fils. En vain.
Il laissa échapper, malgré lui :
"Il n'est pas revenu..."
Il repartit en laissant Jérémie seul avant de revenir un peu plus tard avec un plateau chargé en nourriture : une soupe chaude, une miche de pain et un morceau de fromage. Il le posa sur le lit puis s'éloigna pour aller fermer la porte en poussant le loquet.
"Mange donc. Je sais combien il est... pénible d'être rationné, privé de nourriture."
Après une traversée tranquille de l'église, sans être une fois importuné, Thierry amena dans la cellule son hôte. Les quatre lits confortables sauraient lui plaire. Son regard chercha, plein d'espoir, l'ombre de son fils. En vain.
Il laissa échapper, malgré lui :
"Il n'est pas revenu..."
Il repartit en laissant Jérémie seul avant de revenir un peu plus tard avec un plateau chargé en nourriture : une soupe chaude, une miche de pain et un morceau de fromage. Il le posa sur le lit puis s'éloigna pour aller fermer la porte en poussant le loquet.
"Mange donc. Je sais combien il est... pénible d'être rationné, privé de nourriture."
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Les pas mécaniques de l'esclave suivaient lentement le prêtre jusqu'à la cellule. Il découvrit des lits baignés dans l'ombre et entendit Thierry se plaindre de l'absence de quelqu'un. Il semblait inquiet. Jérémie se montra curieux de l'identité de cette personne qui tracassait ainsi le religieux, mais il préférera rester discret et ne pas poser la question. Sans doute quelque clochard auquel les curés accordent parfois généreusement l'asile dans l'église.
Il s'installa sur le lit confortable qu'on lui offrait. Un instant, l'esclave crut oublier tous ses maux. Devant le plateau de nourriture que lui offrait le père d'Anjou, Jérémie souffla :
-- Merci infiniment, mon père. Merci pour tout.
Il eut alors un sourire. Un vrai, un large qui, si rare sur ses traits, arrivait à rendre son visage très beau. L'esclave mangera lentement puis, se couchant, le sommeil ne se fera pas prier bien longtemps.
Il s'installa sur le lit confortable qu'on lui offrait. Un instant, l'esclave crut oublier tous ses maux. Devant le plateau de nourriture que lui offrait le père d'Anjou, Jérémie souffla :
-- Merci infiniment, mon père. Merci pour tout.
Il eut alors un sourire. Un vrai, un large qui, si rare sur ses traits, arrivait à rendre son visage très beau. L'esclave mangera lentement puis, se couchant, le sommeil ne se fera pas prier bien longtemps.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
9 Septembre 1597, au petit matin :
Dès les premiers rayons de l'aube, Thierry s'était réveillé. La journée serait longue et il devait ainsi ramener son hôte le plus tôt possible. Il dormit lui aussi dans la cellule, n'ayant toujours plus de presbytère.
Pendant que Jérémie se réveillait, il s'éloigna rapidement pour aller préparer un petit-déjeuner et l'amener. Deux plateaux, un pour lui, un pour son hôte, contenant chacun un bol de lait frais et deux tartines de miel. Il s'installa sur un des lits et commença à apprécier, gourmand, ce délicieux miel couler dans sa gorge. Cela lui rappelait son enfance quand sa sœur et lui partaient vers une ferme proche de leur étroit domaine chaparder quelques pots dont ils se régalaient ensuite.
"Bon appétit."
Il fit une mine compatissante et navrée.
"Désolée.. Après tout ça, ça.. Ca va être dur de revenir."
Pendant que Jérémie se réveillait, il s'éloigna rapidement pour aller préparer un petit-déjeuner et l'amener. Deux plateaux, un pour lui, un pour son hôte, contenant chacun un bol de lait frais et deux tartines de miel. Il s'installa sur un des lits et commença à apprécier, gourmand, ce délicieux miel couler dans sa gorge. Cela lui rappelait son enfance quand sa sœur et lui partaient vers une ferme proche de leur étroit domaine chaparder quelques pots dont ils se régalaient ensuite.
"Bon appétit."
Il fit une mine compatissante et navrée.
"Désolée.. Après tout ça, ça.. Ca va être dur de revenir."
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Jérémie avait dormi à poings fermés... jusqu'au lever du soleil où, par réflexe, il se réveilla en sursaut. Quelques secondes durant, il se sentit perdu, et étonné de ne pas recevoir les ruades des gardes venus réveiller les esclaves de Monthoux. Quand il eut atterri et se fut souvenu qu'il se trouvait à l'église, bénéficiant de l'asile grâce au père Thierry, il s'apaisa et profita d'encore quelques instants de calme.
Enfin, le prêtre entra avec un copieux déjeuner. L'esclave le remercia une nouvelle fois puis croqua avec un vrai plaisir dans les tartines. Jérémie s'en trouvait même ému. C'était par ailleurs la première fois de sa vie qu'il goûtait à du miel. Quel délice ! Une douceur bien éloignée de toute la rudesse de son quotidien.
Aux excuses que lui adressait Thierry, l'esclave haussa les épaules avec fatalisme.
-- C'est ainsi. J'ai déjà eu la chance de profiter d'une telle soirée et de votre hospitalité.
Enfin, le prêtre entra avec un copieux déjeuner. L'esclave le remercia une nouvelle fois puis croqua avec un vrai plaisir dans les tartines. Jérémie s'en trouvait même ému. C'était par ailleurs la première fois de sa vie qu'il goûtait à du miel. Quel délice ! Une douceur bien éloignée de toute la rudesse de son quotidien.
Aux excuses que lui adressait Thierry, l'esclave haussa les épaules avec fatalisme.
-- C'est ainsi. J'ai déjà eu la chance de profiter d'une telle soirée et de votre hospitalité.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Thierry sourit faiblement à la réflexion du jeune homme qui semblait se contenter de ce bref rayon de lumière qui avait illuminé une journée de sa sinistre existence. Il se souvenait de ses tourments passés, de ses révoltes... Il n'avait jamais pu accepter les mauvais traitements et ne le pourrait jamais. La peau zébrée de son dos rappelaient les nombreuses punitions qui avaient suivi ses crises, colères et tentatives d'évasion.
A la toute fin du repas, le prêtre se décida qu'il était finalement de partir. Il se leva en silence et passa la porte, supposant que Jérémie allait le suivre.
A la toute fin du repas, le prêtre se décida qu'il était finalement de partir. Il se leva en silence et passa la porte, supposant que Jérémie allait le suivre.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
L'esclave lui emboîta le pas sans un mot, sensible toutefois à un regard où il crut deviner une souffrance partagée. Jérémie quitta ainsi l'église dans sa suite, triste au fond de lui mais quelque peu ragaillardi tout de même. Son pas tranquille ne montrait rien de ses émotions.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Blanche avait très peu dormi cette nuit-là, comme les précédentes, occupée par les tâches que réclamaient son activité. Elle ne voulait cependant pas perdre de temps à se poser. Il lui fallait trouver le père et confirmer le soupçon ou l'infirmer. Son coeur tambourinait dans sa poitrine. Il ne pouvait pas être son frère Thierry. Il ne pouvait pas. Thierry était... Or, la vision de ce prêtre s'adressait à elle l'autre jour, son œil lubrique diriger vers sa poitrine, la dérangeait. Comment aurait-il pu être une seule et même personne ? Son frère ne ressemblait à tous ces hommes qui prenaient plaisir à se sentir supérieurs envers les femmes. Son frère était doux, attentionné et respectueux. Elle allait le prouver. Elle allait le prouver !
Parvenu dans l'église, son regard chercha où trouver le prêtre. A cette heure si matinale, personne ne viendra les déranger. Il n'aurait aucun scandale. Elle le remarqua soudain, précédée de l'esclave aperçue la veille avec cette belle dame noble qui jouissait de la chance de pouvoir encore se pavaner à sa juste place. Rassemblant son courage, elle fonça vers eux.
"Mon père ! Mon père !"
Le visage rouge, essoufflée, elle peinait à trouver les mots.
Parvenu dans l'église, son regard chercha où trouver le prêtre. A cette heure si matinale, personne ne viendra les déranger. Il n'aurait aucun scandale. Elle le remarqua soudain, précédée de l'esclave aperçue la veille avec cette belle dame noble qui jouissait de la chance de pouvoir encore se pavaner à sa juste place. Rassemblant son courage, elle fonça vers eux.
"Mon père ! Mon père !"
Le visage rouge, essoufflée, elle peinait à trouver les mots.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Devant l'arrivée impromptue de cette catin qu'il avait rencontré sur le parvis quelques jours plus tôt, Thierry soupira. Que lui voulait-elle ? Après l'engagement conclu entre eux, elle devrait l'éviter. A moins qu'il ne soit à son goût ? Cela l'excitait de se taper un prêtre, peut-être ? Il se sentit pâlir légèrement. Il n'avait aucune envie d'honorer cette promesse et cette prostituée. En la regardant, cette dernière le mettait extrêmement mal à l'aise et lui donnait plutôt envie de reculer. Et s'il se montrait dur et la repoussait ?
L'image bienveillante de Claire, douce et lumineuse, se réveilla dans son esprit. Elle condamnerait cette violence et cette méchanceté. il porta la main à sa croix, l'effleura, et décida d'écouter cette voix angélique.
Allant ainsi contre sa nature, il dit d'un ton avenant :
"Que puis-je pour vous, ma fille ?"
L'image bienveillante de Claire, douce et lumineuse, se réveilla dans son esprit. Elle condamnerait cette violence et cette méchanceté. il porta la main à sa croix, l'effleura, et décida d'écouter cette voix angélique.
Allant ainsi contre sa nature, il dit d'un ton avenant :
"Que puis-je pour vous, ma fille ?"
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Sans perdre un instant, préférant le geste qui serait bien plus révélateur que n'importe quel discours, Blanche tendit le bras, comme s'il allait frapper le prêtre et lui mit sa chevalière sous le nez.
Elle attendit sa réaction. Sans un mot. Ses regards, ses expressions.. Tout serait plus parlant que le dialogue.
Elle attendit sa réaction. Sans un mot. Ses regards, ses expressions.. Tout serait plus parlant que le dialogue.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Le geste magistral, digne d'une représentation théâtrale de tragédie, intrigua Thierry. Que se passait-il donc dans l'esprit de cette femme ? Serait-elle en prise avec un délire ? A cet instant, il se figea en apercevant la chevalière qui ornait l'annuaire droit tendue devant son nez. La forme hexagonale de cette petite pierre violette taillée qui sertissait un anneau dorée, il la reconnaissait. A cela s'ajoutait les armes des d4anjou. Son cœur palpitait. il fixa la femme, hallucinée, comme s'il la voyait pour la première fois.
"Be... Becky..."
Chancelant, il se recula, le corps tremblant, ayant subitement d'être pris d'une fièvre mystérieuse. Les traits de son visage ne présentaient plus rien de respectable ou d'avenant. Il semblait comme terrorisé, en proie à l'apparition d'un cauchemar redouté qui se matérialisait finalement.
A force de se reculer, ses jambes butèrent dans un des bancs proches. Il tomba, s'écroulant sur le carrelage glacial, le regard paniqué, haletant.
"Be... Becky..."
Chancelant, il se recula, le corps tremblant, ayant subitement d'être pris d'une fièvre mystérieuse. Les traits de son visage ne présentaient plus rien de respectable ou d'avenant. Il semblait comme terrorisé, en proie à l'apparition d'un cauchemar redouté qui se matérialisait finalement.
A force de se reculer, ses jambes butèrent dans un des bancs proches. Il tomba, s'écroulant sur le carrelage glacial, le regard paniqué, haletant.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Jérémie allait sortir à la suite du prêtre lorsqu'une femme entra. Thierry sembla d'abord avoir un regard méprisant pour elle -- en raison d'un motif qui échappait à Jérémie. Après un moment de silence trouble entre eux, elle lui montra son bijou et le religieux en fut tellement troublé qu'il buta un meuble et chuta.
Jérémie s'empressa de se baisser pour l'aider à se redresser et, une fois le père d'Anjou bien remis sur ses jambes, l'esclave s'écartera et baissera le regard pour ne pas déranger l'échange. Il comprenait que ce qui allait se jouer ne le regardait pas. L'émotion ne manquerait pas d'emplir la cellule : cette femme et le curé ne s'étaient apparemment pas revus depuis fort longtemps.
Jérémie s'empressa de se baisser pour l'aider à se redresser et, une fois le père d'Anjou bien remis sur ses jambes, l'esclave s'écartera et baissera le regard pour ne pas déranger l'échange. Il comprenait que ce qui allait se jouer ne le regardait pas. L'émotion ne manquerait pas d'emplir la cellule : cette femme et le curé ne s'étaient apparemment pas revus depuis fort longtemps.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Blanche s'était jurée de ne pas tressaillir, ne pas montrer d'émotions mais entendre son surnom, que seul son frère Thierry lui donnait, la fit sursauter. Alors il serait vraiment... Il avait reconnu la chevalière, c'était une évidence. Néanmoins, la femme voulait garder l'esprit lucide. N’espérait-elle pas ce qu'elle voulait croire ? N'importe qui pouvait connaitre les armes de leur famille.
"Vous savez visiblement qui je suis... Est-ce que parce que vous êtes vraiment mon frère disparu depuis si longtemps ? J'hésite. Vous êtes si éloigné de ce que lui était. J'ai tendance à penser que vous êtes un usurpateur ! "
Elle marqua une pause, arborant un air sévère, essayant d'être le plus dur possible :
"Mes parents, mes autres frères.. Tous sont morts. Moi, j'avais disparu, comme mon frère Thierry. Ce serait si facile de prétendre être lui, de prendre son nom et de jouir de notre réputation. Vous avez certes utilisé un surnom que seul lui pouvait connaitre... Mais cela n'est pas suffisant. A partir de mon prénom, Rebecca, la déduction est facile à établir. Néanmoins..."
Elle s'arrêta, toisant cet homme qui restait à terre, prostré comme un enfant effrayé. A ce moment, il ressemblait vraiment à Thierry, quand celui-ci revenait d'une correction que leur mère ou leur père venait de lui administrer. Elle durcit son coeur, s'obligeant à combattre ses émotions.
"Néanmoins, si vous êtes mon frère Thierry, vous possédez une chose importante. Montrez-la moi !"
"Vous savez visiblement qui je suis... Est-ce que parce que vous êtes vraiment mon frère disparu depuis si longtemps ? J'hésite. Vous êtes si éloigné de ce que lui était. J'ai tendance à penser que vous êtes un usurpateur ! "
Elle marqua une pause, arborant un air sévère, essayant d'être le plus dur possible :
"Mes parents, mes autres frères.. Tous sont morts. Moi, j'avais disparu, comme mon frère Thierry. Ce serait si facile de prétendre être lui, de prendre son nom et de jouir de notre réputation. Vous avez certes utilisé un surnom que seul lui pouvait connaitre... Mais cela n'est pas suffisant. A partir de mon prénom, Rebecca, la déduction est facile à établir. Néanmoins..."
Elle s'arrêta, toisant cet homme qui restait à terre, prostré comme un enfant effrayé. A ce moment, il ressemblait vraiment à Thierry, quand celui-ci revenait d'une correction que leur mère ou leur père venait de lui administrer. Elle durcit son coeur, s'obligeant à combattre ses émotions.
"Néanmoins, si vous êtes mon frère Thierry, vous possédez une chose importante. Montrez-la moi !"
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Les yeux révulsés, Thierry tremblait toujours, observant la silhouette devant lui en éprouvant un mélange de fascination et de terreur. Comment était-ce possible ? Après toutes ces années, alors que leur famille avait ruinée et détruite, elle aurait survécu. Comment ? Pourquoi ? Quelle avait été sa vie ? Le sentiment d'horreur qui le saisissait au fur et à mesure que des images terribles lui venaient à l'esprit. Des larmes se mettaient aussi à couler.
"Becky.... Becky... Je suis désolé."
Il voulait se lever, l'étreindre, mais son corps ne lui obéissait plus. Ses muscles étaient encore plus tétanisés que ceux de son fils quand celui-ci accomplissait des efforts trop violents pour son organisme.
"Becky... Comment... Que... "
Soudain, Rebecca lui révéla une requête épouvantable : lui montrer le médaillon qu'elle lui avait offerte en chance de sa chevalière. Un sale goût souilla sa bouche, presque celui du sang. Pendant toutes ces années, il avait conservé précieusement l'objet comme une relique sacrée et quand il s'en débarrassait pour l'offrir à son fils. Quelle ironie !
"Je... Je n'ai plus le médaillon, Becky. Il... Je l'ai offerte à mon fils, le jour où je lui ait révélé l'histoire de son sang et de notre famille."
Il laissa échapper un long soupir. Pourquoi sa vie se révélait-elle si tourmentée et tumultueuse ? Le poids de ses péchés, vraiment ? S'il souffrait déjà en damné sur cette terre, au moins, Saint-Pierre ne devrait pas faire le difficile pour lui ouvrir les portes du Paradis.
"Becky.... Becky... Je suis désolé."
Il voulait se lever, l'étreindre, mais son corps ne lui obéissait plus. Ses muscles étaient encore plus tétanisés que ceux de son fils quand celui-ci accomplissait des efforts trop violents pour son organisme.
"Becky... Comment... Que... "
Soudain, Rebecca lui révéla une requête épouvantable : lui montrer le médaillon qu'elle lui avait offerte en chance de sa chevalière. Un sale goût souilla sa bouche, presque celui du sang. Pendant toutes ces années, il avait conservé précieusement l'objet comme une relique sacrée et quand il s'en débarrassait pour l'offrir à son fils. Quelle ironie !
"Je... Je n'ai plus le médaillon, Becky. Il... Je l'ai offerte à mon fils, le jour où je lui ait révélé l'histoire de son sang et de notre famille."
Il laissa échapper un long soupir. Pourquoi sa vie se révélait-elle si tourmentée et tumultueuse ? Le poids de ses péchés, vraiment ? S'il souffrait déjà en damné sur cette terre, au moins, Saint-Pierre ne devrait pas faire le difficile pour lui ouvrir les portes du Paradis.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Devant l'allure pitoyable du prêtre, Blanche sentait de plus en plus son cœur se débattre. Elle voulait se jeter à lui, le réconforter, surtout si c'était son cher frère mais elle se fit violence pour repousser ce désir.
A sa question vitale, il répondit ne pas détenir l'objet. Elle sourit, satisfaite. Elle avait raison : ce n'était qu'un vil usurpateur. Elle faillit tourner les talons et s'éloigner, drapée de son mépris, lorsqu'il évoqua alors avoir transmis le médaillon à un prétendu fils. Aux rumeurs entendues à son sujet, elle imaginait sans mal que ce prêtre devait probablement avoir engendré entre cinquante et cent rejetons. Néanmoins, avec l'importance de la mortalité infantile, à peine une dizaine aurait sûrement survécu. Mais parmi ce maigre échantillon, il pourrait exister un espoir, un mince espoir, pour que leur sang ne se soit perdu. Un nouvel d'Anjou vivait quelque part en ville. Si cela était vrai, elle devait le rencontrer.
"S'il en est ici, mon père, amenez-moi votre enfant. En attendant, adieu !"
Sur ce, elle tourna le dos, désireuse de paraitre froide et indifférente, et s'éloigna pour quitter l'église.
A sa question vitale, il répondit ne pas détenir l'objet. Elle sourit, satisfaite. Elle avait raison : ce n'était qu'un vil usurpateur. Elle faillit tourner les talons et s'éloigner, drapée de son mépris, lorsqu'il évoqua alors avoir transmis le médaillon à un prétendu fils. Aux rumeurs entendues à son sujet, elle imaginait sans mal que ce prêtre devait probablement avoir engendré entre cinquante et cent rejetons. Néanmoins, avec l'importance de la mortalité infantile, à peine une dizaine aurait sûrement survécu. Mais parmi ce maigre échantillon, il pourrait exister un espoir, un mince espoir, pour que leur sang ne se soit perdu. Un nouvel d'Anjou vivait quelque part en ville. Si cela était vrai, elle devait le rencontrer.
"S'il en est ici, mon père, amenez-moi votre enfant. En attendant, adieu !"
Sur ce, elle tourna le dos, désireuse de paraitre froide et indifférente, et s'éloigna pour quitter l'église.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Face à la résolution énergique et posée de la femme qui s'adressait si dignement à lui, si proche de l'éducation que prônait leur mère, Thierry se sentait encore plus défaillir. Elle réclamait de voir son fils, la seule condition pour qu'elle le reconnaisse en plus du fameux médaillon. Alex... Alex.. Que dirait, lui, d'apprendre cette vérité abasourdissante ?
Le souffle coupé, Thierry demeurait toujours tétanisé, ayant tout oublié de l'endroit où il se trouvait, de ses intentions premières, de la présence de Jérémie... Seul la douleur de son enfance revenait lui labourer l'âme et déchirait ses entrailles. Des larmes coulaient de plus en plus et recouvraient son visage. Il ne pouvait les retenir. Son corps frémissait, incapable du moindre contrôle. Il s'écroula en se recroquevillant sur lui-même, sanglotant comme un jeune enfant en pleine crise.
Le souffle coupé, Thierry demeurait toujours tétanisé, ayant tout oublié de l'endroit où il se trouvait, de ses intentions premières, de la présence de Jérémie... Seul la douleur de son enfance revenait lui labourer l'âme et déchirait ses entrailles. Des larmes coulaient de plus en plus et recouvraient son visage. Il ne pouvait les retenir. Son corps frémissait, incapable du moindre contrôle. Il s'écroula en se recroquevillant sur lui-même, sanglotant comme un jeune enfant en pleine crise.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Aux vues de sa condition d'esclave, Jérémie n'osera rien dire ni rien faire. Il se fit oublier, devant les retrouvailles de ce qu'il comprenait être deux nobles. Droit contre le mur, les bras dans son dos, Jérémie écoutait et se trouva un moment ému par ce frère et cette sœur se reconnaissant. Il n'intervint que lorsqu'il vit Thierry s'effondrer à nouveau tel un petit enfant. Jérémie n'osa pas le toucher, mais il alla chercher une bassine d'eau et un tissu pour se proposer de calmer les sueurs du prêtre. Jérémie resta à disposition si le père d'Anjou avait besoin d'aide pour se relever.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Thierry haletait longuement, piégé dans les remous du chagrin. Peu à peu, sa conscience revint. Il revit l'environnement autour de lui, reconnaissant à peu près les formes de son église. Son corps restait faible. Ses muscles étaient toujours tétanisés. Il finit par apercevoir à nouveau la silhouette de Jérémie. Presque floue.
D'une voix brisée, difficilement audible, il lâcha :
"T'as aime le spectacle que je t'ai préparé au moins ?"
Son goût du cynisme se réveillait.
D'une voix brisée, difficilement audible, il lâcha :
"T'as aime le spectacle que je t'ai préparé au moins ?"
Son goût du cynisme se réveillait.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
L'esclave se trouva soulagé de voir Thierry récupérer un peu de ses moyens. Sa question au ton grinçant le déstabilisa cependant. Comment réagir depuis son humble place ? Sa voix neutre se contenta d'un :
-- Je crains de n'avoir en ma possession toutes les clés nécessaires à l'apprécier.
-- Je crains de n'avoir en ma possession toutes les clés nécessaires à l'apprécier.
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
Après un effort sur lui-même, Thierry réussit à se remettre debout, les jambes encore chancelantes, mal assurées, comme un bambin qui apprendrait tout juste à marcher. Son esprit, lui, revenait. Il cracha, presque sec :
"C'est que tu as connu une vie de famille heureuse, loin des destinées perverses et tordues."
Il se mit à marcher, d'un pas toujours peu sûr.
"Allons-y !"
"C'est que tu as connu une vie de famille heureuse, loin des destinées perverses et tordues."
Il se mit à marcher, d'un pas toujours peu sûr.
"Allons-y !"
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
10 Septembre 1597 :
Après une nuit des plus agitées au cours de laquelle il se réveilla à plusieurs reprises, le corps couvert de sueur, Thierry émergea totalement un peu avant l'aube. Le sommeil l'avait définitivement quitté. Dans ses cauchemars revenait sans cesse la vision apocalyptique de son fils pendu. Il se tenait, lui, devant la potence, les mains liées dans le dos. Le Seigneur de Frenn riait derrière et lui maintenait la tête pour l'obliger à soutenir le spectacle macabre.
Alors qu'il s'assit au bord du lit, Thierry posa le regard sur la silhouette paisiblement endormie de sa sœur. Elle avait tant grandi et changé depuis leur dernière rencontre mais se reposait toujours de manière aussi profonde. Les traits de son visage étaient apaisés. Au moins, ses rêves à elle étaient calmes. Avant de plonger dans un sommeil à peu près réparateur, tous deux s'étaient raconté leurs vies depuis la cruelle séparation. Elle avait pleuré en entendant ses épreuves subies au monastère et compris que sa vocation de prêtre ne relevait d'aucune démarche religieuse et personnelle. Il n'avait jamais eu le choix. Comme elle. Rebecca lui avait ensuite conté l'ultime déchéance de leur famille et la lâcheté de leur frère aîné et de leur mère à l’abandonner dans la misère. Il n'avait voulu en savoir davantage. Connaissant le métier que sa cadette avait été forcé de faire, il ne souhaitait pas entendre de sa bouche les détails. Il savait assez sur le sujet pour remplir les trous. Il lui avait ensuite tout dévoilé de l'affaire Alex. Absolument tout. Tous deux s'étaient ensuite étreint longuement, chastement, pour s'endormir l'un contre l'autre, comme au temps de leur enfance.
Se relevant du lit, Thierry tira les couvertures et les replaça en douceur sur sa sœur pour la protéger dans son sommeil. Il se pencha ensuite pour baiser avec tendresse son front. Ses doigts s'enroulèrent un instant autour d'une boucle de cheveux qui cassèrent alors. Il la garda entre ses mains, désireux de conserver pour lui cette précieuse relique, symbole de leurs retrouvailles.
Le prêtre s'avança vers un petit baquet installé sur la commode et commença ses ablutions. Il avait un besoin urgent de se rafraîchir. La sensation de l'eau sur son visage le ramena à la réalité. Son regard croisa soudai le miroir : il eut un choc. Stupéfait, il s'immobilisa, se contempla encore et demeura tétanisé.
Hagard, Thierry porta la main à sa chevelure emmêlée et s'arracha quelques mèches. Médusé, il les observa dans le creux de sa paume : ils étaient blancs. Il se regarda à nouveau dans le miroir, défiant cette toison suspecte avec incrédibilité. Que s'était-il passé ? Qu'était-ce donc que ce sortilège ? Hier encore, une masse de cheveux poivre et sel garnissaient son crâne pour apparaître ce matin entièrement blanc. Comment cela était-il possible ?
Au milieu de l'hébétude, le prêtre se résolut à demander conseil à une femme qui l'aiderait à comprendre cette métamorphose subite qui le transformait en vieillard décrépi. Il songea un instant à réveiller sa sœur endormie puis se retint. D'abord, il voulait garder une belle image à ses yeux. Ensuite, si elle le surprenait ainsi, elle n'aurait pas fini de se moquer de lui. Il pensa alors à une certaine commerçante, gentille et commerçante, qui aurait certainement une excellente solution dans son négoce.
- Spoiler:
- [suite dans la boutique de Irène]
- Spoiler:
- [HS : Pour les explications, c'est ce qu'on appelle le syndrome Marie-Antoinette ou Thomas Moore.]
Sur une explication scientifique, les cheveux ne blanchissent pas en une nuit mais si un individu a déjà une chevelure qui comporte des mèches blanches, voir une chevelure poivre et sel, lors d'une intense période de stress, il se produit une réactionauto-immune qui fait tomber tous les cheveux colorés et conservent uniquement les cheveux blancs. a la base, tous les cheveux sont blancs et se colorent par l'effet d'une pigmentation qui commence à tomber entre 35-40 ans
Voilà c'était la minute instruction
Re: [6 Septembre 1597] la cellule [Terminé]
10 Septembre 1597, soir :
Le stress et l'angoisse retombaient peu à peu, libérant enfin son âme tourmentée depuis hier par le sort effroyable qui semblait attendre son fils. Sur le chemin du retour, Thierry avait marché au hasard pour s'arrêter une petite heure dans une auberge manger un repas. Il ne s'était pas soucié de son estomac depuis hier matin, partagé alors avec l'esclave Jérémie, et avait brusquement ressenti les désagréables effets de la faim. Deux jours sans avoir rien avalé... Il ne se souvenait pas avoir laissé son corps subir cela depuis le moment où on l'avait relâché du monastère où le père supérieur aimait régulièrement l'affamer dans le but de le rendre docile.
De retour à l'église, à la tombée de la nuit, elle était vide et silencieuse. Il gagna la cellule et se laissa tomber à genoux devant la croix. Récitant ses prières, il remercia longuement Dieu d'avoir épargné son fils et de lui avoir donné une place auprès d'Irène. Il le supplia ensuite de l'y garder, l'enjoignant d'éloigner par tous les moyens à Sa disposition le cardinal.
"S'il vous plait, je vous en supplie, je suis un pécheur, un horrible pécheur, je le sais, je le confesse... Mais Alex... Alex ne mérite pas de subir tout ça ! Par pitié, Seigneur, épargnez-le !"
A la fin de sa prière, Thierry se releva et alla s'asseoir au bord du lit le plus proche. Un sale goût amer restait collée dans sa bouche. Cette claque donnée à Tristan... Son corps entier frissonna alors que ses mains s'enfonçaient dans la paillasse. La violence.. Les coups.. Il n'avait encore jamais levé la main sur personne. Il n'avait jamais pu. Cela ne lui rappelait trop les traitements de sa mère puis des moines. Même cette comédie feinte pour essayer de protéger, ce qui n'aurait apparemment même pas suffi pour protéger Alexandre si Irène n'était pas intervenue, le mettait mal à l'aise. Elle n'était pas digne de lui. Une vision lumineuse de la petite Claire surgit dans son esprit et accentua on malaise. Elle secoua la tête, l'expression triste, désapprouva sa conduite. Il s'était mal comporté. Il le comprenait. Mais qu'aurait-il pu faire ? son fils... Son fils encore en danger.. La réaction avait été viscérale. Cette fois-là, il ne voulait plus humilier, uniquement protéger. Mais il n'avait pas choisi la bonne méthode. cela expliquait peut-être pourquoi le cardinal n'avait voulu entendre l'argument ? Serait-ce la manière choisie par Dieu pour lui montrer qu'humilier les gens, même pour une bonne raison, était une grave faute ?
Relevant la tête, Thierry contempla longuement les lourdes pierres du mur. Comment allaient être ses relations à présent ? Alex... Tristan était son ami, celui pour lequel il avait tout risqué. Pardonnerait-il ce geste ? Et Irène ? Irène, si bonne, si douce, si bienveillante... Elle le croyait de bonté... Quelle bonne blague ! Comme elle devait être déçue à l'heure actuelle. Quant à Tristan, oh lui il le connaissait sous ses pires travers depuis longtemps. Plus rien ne devait le surprendre. Mais cela ne l'excusait pas. Comment arranger les choses ? Du fil de ses réflexions surgit la vision de Lénius quand celui-ci suivait l'infamante charrette. Lénius... Et si .. ? Il ne savait certainement où se trouvait son ami Tristan ? Et si demain il réussissait à les réunir ces deux-là ? Serait-ce assez pour se racheter ? En tous les cas, il essayerait par ce moyen-là.
Brusquement, un baîllement le saisit. la fatigue le prenait. Il se laissa tomber sur le lit, trop épuisé pour lutter, et s'endormit quelques minutes plus tard.
De retour à l'église, à la tombée de la nuit, elle était vide et silencieuse. Il gagna la cellule et se laissa tomber à genoux devant la croix. Récitant ses prières, il remercia longuement Dieu d'avoir épargné son fils et de lui avoir donné une place auprès d'Irène. Il le supplia ensuite de l'y garder, l'enjoignant d'éloigner par tous les moyens à Sa disposition le cardinal.
"S'il vous plait, je vous en supplie, je suis un pécheur, un horrible pécheur, je le sais, je le confesse... Mais Alex... Alex ne mérite pas de subir tout ça ! Par pitié, Seigneur, épargnez-le !"
A la fin de sa prière, Thierry se releva et alla s'asseoir au bord du lit le plus proche. Un sale goût amer restait collée dans sa bouche. Cette claque donnée à Tristan... Son corps entier frissonna alors que ses mains s'enfonçaient dans la paillasse. La violence.. Les coups.. Il n'avait encore jamais levé la main sur personne. Il n'avait jamais pu. Cela ne lui rappelait trop les traitements de sa mère puis des moines. Même cette comédie feinte pour essayer de protéger, ce qui n'aurait apparemment même pas suffi pour protéger Alexandre si Irène n'était pas intervenue, le mettait mal à l'aise. Elle n'était pas digne de lui. Une vision lumineuse de la petite Claire surgit dans son esprit et accentua on malaise. Elle secoua la tête, l'expression triste, désapprouva sa conduite. Il s'était mal comporté. Il le comprenait. Mais qu'aurait-il pu faire ? son fils... Son fils encore en danger.. La réaction avait été viscérale. Cette fois-là, il ne voulait plus humilier, uniquement protéger. Mais il n'avait pas choisi la bonne méthode. cela expliquait peut-être pourquoi le cardinal n'avait voulu entendre l'argument ? Serait-ce la manière choisie par Dieu pour lui montrer qu'humilier les gens, même pour une bonne raison, était une grave faute ?
Relevant la tête, Thierry contempla longuement les lourdes pierres du mur. Comment allaient être ses relations à présent ? Alex... Tristan était son ami, celui pour lequel il avait tout risqué. Pardonnerait-il ce geste ? Et Irène ? Irène, si bonne, si douce, si bienveillante... Elle le croyait de bonté... Quelle bonne blague ! Comme elle devait être déçue à l'heure actuelle. Quant à Tristan, oh lui il le connaissait sous ses pires travers depuis longtemps. Plus rien ne devait le surprendre. Mais cela ne l'excusait pas. Comment arranger les choses ? Du fil de ses réflexions surgit la vision de Lénius quand celui-ci suivait l'infamante charrette. Lénius... Et si .. ? Il ne savait certainement où se trouvait son ami Tristan ? Et si demain il réussissait à les réunir ces deux-là ? Serait-ce assez pour se racheter ? En tous les cas, il essayerait par ce moyen-là.
Brusquement, un baîllement le saisit. la fatigue le prenait. Il se laissa tomber sur le lit, trop épuisé pour lutter, et s'endormit quelques minutes plus tard.
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