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[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune

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Message par Le Cent-Visages Mer 29 Sep - 10:08

[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Les rêveries de Florentyna flottaient dans son regard, comme l'eau dormante entre les mains de la coupelle où on lui nettoyait les ongles. Elle se les laissa sécher, puis fit glisser ses doigts sur la marqueterie brillante de la coiffeuse parée de motifs floraux. Elle avait encore du mal à se sentir pleinement chez elle dans ses tout nouveaux appartements : quelques jours seulement qu'elle vivait à Fromart. Pourtant, tout le confort y était. Tout ce à qui elle tenait lui avait été amené. Oh, il fallait seulement que l'habitude s'installe. Pour le reste, il fallait le dire, tout le monde l'avait accueillie avec la plus grande diligence. Alexandre, Alduis, son père, sa sœur avec qui elle s'entendait déjà bien. Sur le conseil de Bérénice, Florentyna avait déjà passé beaucoup de temps dans la bibliothèque.
Quittant ses pensées, ses pupilles parcouraient les miroirs aux formes et tailles variées qui démultipliaient son portrait en un savant jeu de reflets. Un seul de ces masques me reflète-t-il véritablement ? Non. Et c'était mieux ainsi. Sous ses masques, l'on ne voyait ni son inquiétude pour Kalisha, ni la peine toujours bien présente de la laisser en compagnie de son père, quand bien même elle avait retrouvé tous ses amis forestiers ainsi que son roi. Elle examina son visage déconstruit par les différentes glaces, tandis que les femmes de chambre s'affairaient à l'assister dans sa toilette. Elle devait faire très bonne impression. Plus encore qu'à Monthoux où, il fallait le reconnaître, elle avait abandonné les frais... Jamais elle n'accepterait pleinement tout ce par quoi s'était illustré son père... C'était son père, elle l'aimait chrétiennement et comme le devait une fille... mais une éternelle déception resterait à lui attachée.

La séance de beauté – qu'elle appréciait, à l'exception de l'emprisonnement de sa poitrine – allait lui offrir son jour le plus clair. En silence, les domestiques manipulaient les flacons de cristal teinté brosses et pots à fard étalés sur le meuble. Une employée lui présenta sa baignoire d'yeux, où la demoiselle s'occupa de les délivrer des impuretés de la nuit pour leur donner vigueur. Une autre servante sortit une pince. Elle commença à épiler le contour du front jusqu'à y dessiner la ligne parfaite des racines de sa chevelure, tandis qu'une coiffeuse peignait ses mèches et les remontait en une complexe composition ornée de perles. Au visage de Florentyna, un mélange de miel, d’œuf et de froment revigora sa peau. Sur conseil du guérisseur, elle avait abandonné la céruse et autres maquillages apparemment toxiques.
Revêtue enfin d'une ample robe vert d'eau, parée d'une petite paire de boucles, elle s'évalua à l'aune sévère de la grande glace. Parée pour une nouvelle journée. Elle prit entre les mains le petit recueil de tragédies grecques qu'elle lisait actuellement, puis sortit. Il faisait frais mais le soleil était bien radieux dans le ciel, aussi se dirigea-t-elle dans les jardins de la propriété.

Florentyna se promenait à travers les allées quand elle remarqua une autre silhouette un peu plus loin. Une femme. Brune. Elle s'étonna d'abord de ne l'avoir encore jamais croisée. Mais après tout cela ne faisait que quelques jours qu'elle était au domaine, aussi cela ne fut-il pas si étonnant que cela. Elle était encore certainement loin de connaître toutes les relations de la famille. Désireuse de rencontrer cette nouvelle personne - d'autant que son maintien et sa tenue indiquaient une dame de qualité, à qui elle devait donc aussi faire honneur - la demoiselle s'avança. Aussi vit-elle de plus près un regard brun, un visage sans doute à peine plus âgé que le sien. Elle sourit avec grâce.

-- Madame, engagea-t-elle un peu timide.

Qui était-elle ? Une amie de passage ? Une membre un peu plus éloignée de la famille ? Florentyna aurait souhaité poursuivre mais s'arrêta sur cette salutation, plutôt que de dire quelque stupidité.
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Message par Éléonore de Fromart Mer 29 Sep - 23:15

Ces jardins, toujours ces jardins. Toujours ces brèches qui lui faisaient de l'oeil. Des "juste pour voir" qui lui tournaient en tête. Juste pour la beauté de l'art. Juste pour se prouver qu'elle n'était pas dans une cage. Elle s'était promis de rester tranquille. Elle était déjà assez loin d'être ce qu'il fallait sans, de surcroît, ménager des sources de conflit. Épouse du ministre des affaires étrangères, que ne fallait-il pas accepter par amour ?! 

Au cours de cette semaine, Éléonore avait trouvé des occupations. Alduis avait accepté de continuer à l'entraîner et elle aimait beaucoup le voir dans son élément, Bérénice était toujours aussi amicale avec elle, et Coldris… eh bien il avait été fort occupé, ces derniers jours, et il avait recommencé à sortir la nuit, mais c'était bon signe de le voir reprendre sa vie normalement et elle l'avait vu bien plus au cours de cette semaine que depuis leur rencontre - voilà qui ne plaidait pas pour eux, mais elle savait qu'elle l'aimait et c'était tout ce qui comptait. Elle l'aimait tellement… Oncle Eineld finirait par comprendre. 

Alors qu'elle envisageait de sortir son poignard pour jouer un peu, elle sentit une présence qui l'en dissuada. Elle retourna pour découvrir - et reconnaître d'instinct - la personne qu'elle avait précisément évité depuis son arrivée. La personne qu'elle n'avait pas voulu incommoder avec l'idée que son beau-père hébergeait ses maîtresses au même endroit qu'elle… et n'avait pas cherché à la voir ensuite parce qu'elle n'aurait vraiment pas su comment se présenter. Mais là, alors que la fiancée d'Alduis l'avait repérée et s'approchait, elle n'allait tout de même pas s'enfuir en courant. Et puis, elle lui semblait tout à fait sympathique - et pas spécialement plus à l'aise qu'elle. Ça allait bien se passer. 

— Mademoiselle Florentyna de Monthoux, je présume ? hésita-t-elle - plus sur son approche que sur l'identité de son interlocutrice. Éléonore de Tianidre, heureuse de vous rencontrer enfin.

Et coupable de ne pas l'avoir laissé arriver plus tôt. Il ne fallait surtout pas qu'elle le prenne personnellement, loin de là. Elle tenait seulement à ne froisser personne par sa présence. Et d'ailleurs, elle ne savait toujours pas comment justifier sa présence.
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Message par Le Cent-Visages Sam 9 Oct - 21:54

[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Son sourire s'étira davantage en entendant le nom de cette jeune femme. Elle se donna contenance par un petit hochement de tête, alors que sa mémoire fouillait si ce nom pouvait lui dire quelque chose. Éléonore de Tianidre... Voyons, Éléonore... On lui avait parlé de tant de nouvelles personnes en seulement quelques jours ! Il allait falloir qu'elle se familiarise avec toutes ces connaissances, ces identités dans les cercles plus ou moins proche de cette famille. Rien ne lui revint au sujet d'une Éléonore de Tianidre. Eh bien ! Ce ne serait que plus belle occasion de faire connaissance par elle-même.

-- Tout à fait, confirma-t-elle d'abord : on avait donc parlé d'elle à la demoiselle de Tianidre.

Elle en rosit légèrement, toujours à se demander en quels termes cela avait pu être et de la part de qui... Il fallait dire que les Monthoux ne s'étaient pas brillamment illustrés à travers la capitale ces derniers mois, entre les cadeaux déplacés faits à l'ambassadeur d'Espagne par son père... et le tribunal. Sans compter l'inactivité de son père à la Cour pour ce qui était des fonctions attendues de son rang. Ses mains triturèrent par réflexe le recueil hellénique qu'elle avait entre les mains mais qu'elle porta aussitôt dans son dos : il attendrait, elle avait pour l'heure infiniment plus intéressant à faire ! Florentyna aimait toujours autant les rencontres, surtout avec des personnes dans ses âges.

-- Je suis ravie moi aussi, Mademoiselle de Tianidre. A qui ais-je donc l'honneur ? Une amie de la famille ? Une parente ? (Dans ce dernier cas, par une des branches féminines sans doute. A moins que... Florentyna avait eu l'heur de découvrir au réveillon que le paterfamilias avait apparemment plus d'un enfant hors-mariage. Mais elle cessa de spéculer : ce serait indélicat et Éléonore l'allait bientôt éclairer, espéra-t-elle.) Pardonnez-moi, c'est que je suis encore toute neuve ici. Il semble que j'ai encore tant de monde à connaître et de secrets de ce magnifique domaine à découvrir !

Elle se pinça la lèvre sur un petit rire timide et recroisa, de ses yeux pétillants comme à chaque nouvelle rencontre, le visage apparemment tout aussi intimidé d'Éléonore. Florentyna fit un pas et d'un petit geste de tête, elle invita à vis-à-vis à se promener ensemble tout en conversant.
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Message par Éléonore de Fromart Jeu 14 Oct - 17:44

La confirmation lui fut donnée qu'elle avait affaire à la fiancée d'Alduis, et Éléonore ne savait pas trop comment préciser son identité. Elle remarqua la gestuelle ennuyée de son interlocutrice sans s'en offusquer. C'eût été mentir que de prétendre qu'elle ne fut pas rassurée qu'elle relance elle-même même la conversation… jusqu'à ce qu'elle entende la question qui lui était posée.

Elle eut un instant de malaise qui coinça sa joue entre ses prémolaires. Une amie de la famille ? Hmmmm, d'une certaine manière ? Une parente ? D'une certaine manière bientôt ?

Oh, il n'y avait pas besoin de s'excuser, elle n'avait rien fait de mal, c'était seulement elle qui… n'avait rien à faire là - on ne le lui sortirait pas si facilement de la tête.

— Je… hésita-t-elle en croisant le regard de Florentyna.

Elle acquiesça doucement en lui emboîtant le pas, non sans craindre qu'elle ne fasse demi-tour quand elle apprendrait ce qu'il en était. Son poing droit ses referma sur les plis de sa robe, à défaut de pouvoir serrer son arme. Le gauche s'était instinctivement porté à son pendentif.

— …suis une amie de votre fiancé, a l'origine. De là, j'ai fait connaissance avec le reste de la famille, dont votre hmmm beau-père… Et il se trouve que...

Nous. Allons. Nous. Marier. Était-ce si difficile à dire quand ses joues s'empourpraient soudain à son évocation, que son cœur s'en accélérait et qu'un sourire épanoui se disputait son visage avec une moue honteuse ? Elle baissa les yeux sur ses gants. Curieusement, si elle n'avait pas craint de la mettre dans une position délicate, elle aurait presque été moins gênée de se contenter des détails triviaux.
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Message par Le Cent-Visages Dim 17 Oct - 11:09

[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Elle nota le petit moment de gêne flottante qui suivit sa question. Florentyna tenta de conserver un visage neutre et avenant, tout en se demandant ce qui pouvait bien générer cela. Avait-elle affaire à une jeune femme particulièrement timide ? Mais elle oublia ses craintes en entendant que sa vis-à-vis était une amie d'Alduis. Elle arrondit la bouche dans un avenant :

-- Oh !

Son fiancé savait très bien s'entourer, l'on dirait. Avait-elle possiblement été davantage pour lui, fut un temps ? Cela expliquerait-il cette brève gêne ? Hm... non, ce ne pouvait être cela : que ferait-elle ici s'il y avait des ambiguïtés de cette nature ? Et puis Éléonore ne se serait sans doute pas présentée de cette manière s'il y avait quelque anguille sous roche de ce côté-ci. Florentyna manqua de secouer la tête, honteuse des hypothèses ridicules qui venaient de la traverser.
Éléonore poursuivit : elle connaissait donc bien le reste de la famille, notamment le vicomte et... et ? et quoi ? La fille de Monthoux arqua un sourcil de surprise devant cette brutale interruption dans les paroles de sa vis-à-vis.

-- Y a-t-il un problème ? s'inquiéta-t-elle en commençant à regarder autour d'elles après avoir interrompu sa marche : quelque chose ou quelqu'un de gênant dans les parages ? Guignant à gauche, à droite, rien ne parut suspect pourtant. J'espère ne... pas vous avoir importunée... et... hm, oui, vous disiez, Alduis et son père ? Les avez-vous rencontrés à un événement de cour ? essaya-t-elle d'embrayer pour reprendre une conversation correcte et faire passer la gêne, mais alors même qu'elle causait, elle se disait que le nom de Tianidre n'était vraiment pas connu à la cour : Florentyna l'aurait entendu plus tôt dans le cas contraire. Alors non, ce devaient être d'autres circonstances, moins mondaines.
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Message par Éléonore de Fromart Mer 20 Oct - 22:42

Florentyna semblait se rassurer à son sujet lorsqu'elle se présenta comme une amie d'Alduis - ce qu'elle était bien à l'origine -, mais bien que cette réponse soit plus facile à donner et la vérité, il n'était pas bien honnête de s'en contenter. D'autant qu'elle finirait bien par le savoir. Éléonore essaya alors d'enchaîner sur sa relation à Coldris. Mais sa voix s'étouffa et elle se prit de passion pour la contemplation de ses gants.

Un problème ? Pas tout à fait. Seulement… eh bien, ce n'était pas tous les jours que l'on devait dire une chose pareille. Elle se sentait rougir et son cœur battait. Elle fit un signe pour contrer la crainte de l'avoir intimidée.

— Pas exactement. Dans son propre salon, en réalité, en venant voir votre fiancé, tenta-t-elle de se reprendre. Ce qui… nous a conduit à nous fréquenter… je ne veux pas vous choquer, d'autant que nous risquons de devoir cohabiter un certain temps… mais...

Éléonore prit une profonde inspiration qu'elle retint plusieurs secondes avant de réussir à poursuivre :

— Mademoiselle… Votre beau-père et moi allons nous marier.

C'est alors seulement qu'elle osa ramener son regard vers celui de Florentyna.
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Message par Le Cent-Visages Mar 26 Oct - 23:01

[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Quelque chose de gênant se passait. Florentyna n'arrivait pas à comprendre quoi, mais elle avait de toute évidence jeté un malaise bien malgré à en croire les yeux d'Éléonore ployés vers ses gants. Bonté Divine... elle ne voulait pas la troubler et se rattraperait volontiers si elle comprenait de quoi il en retournait. Se pinçant la lèvre, elle s'apprêta à aborder quelque autre sujet, mais la jeune femme reprit la parole. Elle l'écouta avec intérêt. Au salon d'Alduis, oui, mais alors pourquoi ce... Oh ! Les choses s'éclairèrent.
C'était cela : Éléonore allait épouser le vicomte. La demoiselle de Monthoux entrouvrit les lèvres et ancra ses prunelles fixes dans celles qu'Éléonore laissa remonter vers elle. Un intense regard ramené vers le sien, synonyme de l'importance et de la force de cette révélation qu'elle venait de lui faire.

Florentyna resta malgré elle interdite. C'était si... surprenant. Une telle différence d'âge d'abord, et puis... elle connaissait la réputation sulfureuse de Coldris de Fromart. La demoiselle se reprit, finit par fermer la bouche et se redresser pour offrir un sourire à sa vis-à-vis : prolonger son malaise serait des plus inconvenants. Et puis, se justifia-t-elle, après tout son amie Kalisha avait elle aussi été amenée à épouser un homme bien plus âgé qu'elle, en la personne de son père. Quand la politique et les contrats familiaux l'exigeaient.
Et pourtant, non là ce n'était pas exactement cela. Pas un pur mariage arrangé. Non, Éléonore avait souligné qu'ils s'étaient "fréquentés", Florentyna en déduisit qu'ils s'étaient vraiment plus et que la décision venait d'eux seuls. C'était en tout cas ainsi qu'elle interprétait. Au moins, Éléonore n'était pas une ancienne bien-aimée d'Alduis comme elle l'avait un instant redouté, bien stupidement.

-- Oh, c'est... je... Je vois. (Elle se trouva bête à ne pas savoir réagir devant une nouvelle pareille. Elle devrait se réjouir pour les futurs époux. Et cependant la situation restait tout de même atypique. Le ministre était veuf. Éléonore aurait l'âge d'être sa fille. Elle était d'une famille à peine connue à la capitale. Par quels genres de rebondissements comme le Destin en a parfois le secret s'étaient-ils trouvés amenés à cela ?) Je... Eh bien je l'ignorais complètement, pardonnez ma surprise, c'est seulement si... inattendu. Mais, mes félicitations. Quand auront lieu vos noces ?

Quelque chose lui disait déjà que ce ne seraient pas des noces en grandes pompes, ni mêmes bien... catholiques, à en croire le trouble qu'Éléonore avait eu à ne fut-ce qu'aborder le sujet. Que se passait-il donc ? Serait-ce sa famille qui désapprouvait... Ou l'entourage du Ministre... Il fallait dire qu'elle même, si traditionnelle dans sa vision des choses et son éducation en matière d'épousailles, fut désarçonnée.
Mais elle se rappela soudain : ne pas émettre de mauvais jugements à l'avance. Elle ne se souvenait que trop son attitude en novembre : la façon dont elle s'était méfiée des relations de Kalisha, dont elle avait dans un premier temps mal jugé Sylvère et Hyriel, alors que la suite n'avait fait que lui prouver combien il était sot de condamner à l'emporte-pièce avant de connaître quelqu'un et son histoire.
Elle ne referait pas cette erreur. Si Éléonore était là, c'était que la famille de Fromart l'aimait, et qu'elle était une femme digne de cet intérêt, de cette confiance, de cet amour. Elle aussi, donc, elle apprendrait à la connaître et ne se mêlerait pas des intimités qui ne la regardaient nullement. Son visage se détendit déjà au sortir de ces réflexions et Florentyna laissa un sourire sincère, doux, gagner son visage.
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Message par Éléonore de Fromart Mar 2 Nov - 22:43

Voilà. Ça, c'était dit. Éléonore hocha doucement la tête à plusieurs reprises, suivant le chemin qui l'idée devait se faire dans l'esprit de son interlocutrice. Il n'y avait certainement pas de réponse plus productive que cette manifestation que Florentyna lui fit d'abord. C'était. Elle voyait. Oui c'était à peu près ça : un bordel sans nom qui avait mené au mariage le plus improbable de cette fin de siècle ! Et encore, elle n'en savait jamais que la moitié.  

La tidrienne secoua la tête. Non, vraiment, ce n'était rien. Elle comprenait. Inattendu, c'était le moins une l'on puisse dire. Elle se souvenait de la conversation qu'elle avait eue avec Coldris dans son coche, précisément un mois plus tôt. Ils en riaient bien, de cette éventualité tellement absurde qu'elle n'aurait pas dû porter ce nom. 

— Ne vous en faites pas : le vicomte et moi en somme certainement les premiers surpris. Et pour le reste… Je l'ignore encore. Mon oncle devrait arriver ces jours-ci pour discuter de certaines considérations… enfin, vous savez. Quant à la date, elle devrait être choisie sous peu… Je n'en sais guère davantage.

Oncle Eineld à Braktenn… Cette seule idée lui fichait une boule au ventre. Et pourtant, c'était bien ce que Gabriel lui avait écrit ! Il faisait le déplacement à cause d'elle. Un voyage pour un caprice, lui qui faisait tout pour les limiter au maximum et que quitter Tianidre rendait fou. Pourvu qu'il ne doive pas rester trop longtemps et s'en rendre malade… D'autant que les années n'y arrangeaient rien. Elle était bien égoïste d'avoir leur confrontation en principale préoccupation.

— Je sais de quoi tout cela peut avoir l'air. En toute honnêteté : pour certains aspects, cela ne se réduit d'ailleurs pas à une apparence. Alors si cette situation vous met mal à l'aise, je peux tout à fait le comprendre et me faire discrète jusqu'à ce qu'elle ait abouti. Je vous demanderais seulement de n'en informer personne en dehors du domaine : si je vous l'ai dit, c'est parce que vous faisiez partie de la famille - déjà plus que moi -, mais nous ne tenons pas à ce que la nouvelle s'en répande. Puis-je compter sur vous ?

Après tout, mine de rien, elles risquaient de vivre sous le même toit un certain temps… Même plus longtemps qu'avec Bérénice qui ne demeurerait probablement pas éternellement chez son père… Alors éviter de se montrer où de faire mine d'exister jusqu'à ce que sa situation soit régulée ne lui posait pas de problème si cela permettait d'éviter des tensions par la suite.
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Message par Le Cent-Visages Sam 27 Nov - 13:06

[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Au milieu de sa surprise qui finirait bien par décroître - le coup avait seulement été soudain - Florentyna eut le bonheur de pouvoir se raccrocher à la confidence qu'Éléonore lui faisait un peu sur le ton de la plaisanterie : eh bien, si les deux intéressés en avaient été les premiers étonnés, voilà qui avait de quoi la rassurer quant à sa réaction ! En vérité, hors mariage arrangés quels amants ne se laissaient pas surprendre par les jeux du Destin ?

-- V... Votre oncle. Ah, oui, bien sûr. Je... suppose que lui aussi va être étonné de la nouvelle ? Comment pensez-vous qu'il la recevra ? (Une pointe de crainte se tissait à ses mots : ces unions tout sauf prévu étaient bien souvent fort peu du goût des familles... Elle serra les dents, comme elle-même craintive pour Éléonore. Oh, combien elle connaissait elle-même les lourdeurs de la pression familiale. Devoir faire bonne figure, rattraper des bourdes ou n'en pas commettre...) En tout cas, vous avez d'ores et déjà tout mon soutien. J'espère que nous pourrons être amies.

Florentyna écouta la jeune femme et les choses se dessinèrent plus encore : un mariage bel et bien clandestin et pas de bon aloi pour certains... Quelles tensions tout cela pouvait-il cacher pour qu'elle lui demande ainsi de garder le secret ? Elle le saurait bien avec le temps. Pour l'heure, elle avança les doits pour serrer doucement les mains d'Éléonore dans un geste d'instinct, de solidarité féminine. Car ce genre d'affaires étaient toujours de celles dont les retombées négatives le menaçaient toujours elles, les femmes, bien davantage que leurs homologues masculins. Et quand le mariage se saurait, Florentyna pouvait déjà imaginer ce que la demoiselle de Tianidre aurait à essuyer.

-- Je vous promets la plus grande discrétion, chère Éléonore. Et mon oreille attentive. Je sais ce que sont des tensions familiales. De mauvaises rumeurs à gérer. Des secrets à garder sur les inclinations des cœurs d'amies...

Kalisha. Elle savait, pour elle et Sylvère. Elle avait rapidement veillé ce secret, soutenu son amie - après un premier temps de méfiance qu'avec le recul elle regrettait. Elle saurait en faire de même pour sa seconde belle-mère ici présente !
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Message par Éléonore de Fromart Lun 6 Déc - 17:42

— Oui, mon oncle. Mon père était militaire, il mort à Lodmé… c'est son frère qui m'a élevée. Je… c'est tellement évident pour moi que j'oublie parfois que ce n'est pas le cas pour tout le monde - tellement évident depuis si longtemps qu'elle en oubliait que ce n'était plus tout à fait exact - Et il prend la nouvelle… eh bien, comme si j'avais été sa propre fille dans la même situation : notez, le vicomte va m'épouser, ce pourrait être pire.

A savoir qu'elle n'aurait certainement plus senti sa joue si elle avait dû le lui annoncer en face, mais au fond, il serait toujours bien plus indulgent avec elle qu'elle ne l'aurait mérité et le pire serait de savoir combien elle l'avait déçu et combien son existence lui compliquait la vie. Il n'aurait plus à se soucier d'elle après cela. 

C'était ici, désormais, qu'elle repartirait à zéro pour faire les choses le mieux possible, et elle se sentait particulièrement touchée par la gentillesse que Florentyna lui témoignait. Si elle en avait l'occasion, elle lui rendrait la pareille.

— Je vous en remercie. Je serais ravie que nous puissions être amie...

D'autant que comme elle le rappela, elles étaient supposées vivre un certain temps sous le même toit. Bien sûr, elle ne la connaissait guère, mais elle lui faisait assez bonne impression. Elle semblait être une personne bien, et en plus, elle allait devenir la femme d'Alduis. Elle espérait sincèrement qu'elle saurait accepter cette situation et reconnaître toutes les qualités de son fiancé malgré cet obstacle qu'ils auraient à surmonter. Qu'elle pourrait tout de même être heureuse. Après tout, il était peu probable qu'ils puissent le lui cacher éternellement… C'était Alduis, tout de même.

Elle sourit en la sentant serrer sa main et lui rendit une légère pression de réciprocité. Elle la remercia d'un regard pour la discrétion qu'elle lui assurait, puis se mordilla légèrement la joue en entendant que son interlocutrice savait ce que c'était.

— Et si je pouvais vous rendre la pareille d'une quelconque manière, n'hésitez pas à me le faire savoir. 

Elle embrassa les jardins d'un regard, puis le bâtiment. Coldris avait beau lui avoir demandé de faire comme chez elle, et encore insisté, elle avait toujours une drôle d'impression. 

— Vous… Avez déjà réussi à vous habituer à vivre ici ? demanda-t-elle soudain, avant de se dire que c'avait peut-être été indiscret.
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Message par Le Cent-Visages Lun 20 Déc - 9:27

[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Un petit pincement aux lèvres accueillit les paroles d’Éléonore et surtout ce que Florentyna y entendait en creux : que le moins que l’on puisse dire, c’était que cet oncle – presque père – n’était pas jouasse de cette nouvelle. Cela avait de quoi se comprendre : s’il avait planifié tout autre chose pour sa nièce, s’il craignait le déshonneur, s’il n’admettait pas la soudaineté de cette histoire d’amour, ou l’écart d’âge… et bien d’autres hypothèses encore. Mais la jeune femme avait raison, aussi Florentyna acquiesça-t-elle avec un sourire timide : oui, le vicomte l’épousait.

— En effet, cela a tout l’air d’un gage de sérieux. J’espère que cela saura rassurer votre oncle et qu’à la longue il saura accepter la situation.

Le temps savait apaiser les choses. Elle voulut du moins le croire. Quant à ces épousailles, oui, ce devait être rassurant – surtout de la part de quelqu’un qui avait la réputation du ministre en matière de femmes. Qu’il épouse Mademoiselle de Tianidre, cela n’était pas rien.

Son sourire se fit alors beaucoup plus net quand elle s’échangèrent ces promesses d’amitié et de soutien mutuel. Elle serra doucement les mains d’Éléonore à ses remerciements et à sa promesse en retour, avant de les ramener dans son dos et d’accompagner son regard sur les environs de cette chaleureuse propriété.

— Je n’y manquerai pas si… les facéties de l’avenir venaient à jouer encore des tours, fit-elle avec un ton qui se voulut léger, quoiqu’elle espérait être un peu plus tranquille à l’avenir, en matière de mauvaise réputation et de secrets. Quant à savoir si elle se plaisait déjà ici : Oh, c’est encore si récent, je… (elle rit, un peu gênée de sa maladresse) je m’emmêle toujours un peu les pinceaux pour trouver certaines pièce, on ne peut vraiment pas dire que j’aie une bonne orientation. Heureusement qu’Alduis m’a fait visiter une première fois. Et… je dois bien admettre avoir peur parfois de déranger, ne pas toujours oser venir m’intégrer ici ou là, mais… oh, sans doute cela viendra-t-il prestement. D’autant que je sais bien que c’est stupide, car tout et tout le monde ici m’a fait bon accueil. Et pour vous, comment est-ce donc ?
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Message par Éléonore de Fromart Lun 27 Déc - 20:49

Ah, oui, cela pour être sérieux ! Mais leurs sentiments auraient été bien assez vrais et forts pour qu'elle n'ait jamais besoin de lui demander ce genre de choses… Son coeur n'avait pas besoin de contrat, juste de lui, qu'elle aurait préféré garder libre et fou. Les gens normaux ne pouvaient pas comprendre cela. Ils l'auraient trouvée naïve. Son oncle le premier. 

— C'est là tout ce que j'espère... 

Après tout, si elle pouvait cesser d'être un fardeau pour lui, ce serait déjà bien, n'est-ce pas ? Elle s'en voulait tellement de lui imposer cela. Et si cela tournait à la catastrophe ? Oncle Eineld était un homme prudent, mais… mais… 

Enfin, au moins n'avait-elle pas l'air de trop déranger ici. Et elle avait bon espoir de pouvoir nouer une bonne relation avec Florentyna… qui était finalement arrivée très peu de temps avant elle, et voilà qui la poussa à s'enquérir de son installation. 

— Eh bien… j'ai la chance d'être dotée d'un excellent se sens de l'orientation, répondit-elle d'un ton léger, sans réfléchir, avant de se rendre compte que c'était vraiment très bête à dire - quoi que très vrai, et il ne lui avait pas fallu deux jours pour se faire un plan très net du château comme du jardin. Pour le reste, je… dois avouer que je vous comprends. C'est assez difficile de savoir… où se mettre. Et pourtant, oui, tout le monde a été adorable. J'espère vraiment que cette gêne vous passera.

Elle sourit. 

— C'est… sans doute facile à dire pour quelqu'un qui ne doit pas l'épouser sans avoir eu son mot à dire mais… vous savez, Alduis… Alduis est vraiment quelqu'un de formidable, et vous avez de la chance que ce soit lui… Hmmm… Je suis désolée, c'était parfaitement indiscret.

Mais elle le pensait quand même. Oh, elle n'aurait échangé le sien pour rien au monde, mais Alduis avait tout de même beaucoup de qualités, et à côté des petits coqs tyranniques exaspérants que l'on voyait partout, eh bien qu'il ne soit pas attiré par les femmes était un détail. Il était un peu différent, et sensible... Mais... Enfin… il voulait vraiment faire de son mieux et elle était sûre que cela irait même si tout n'était pas parfait. Et elle, elle l'appréciait beaucoup.
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Message par Le Cent-Visages Mar 11 Jan - 18:41

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Florentyna de Monthoux, 18 ans

Bien sûr, elle espéra avec elle - tout en sachant que cela risquait de ne pas se passer comme une lettre à la poste. Que tôt ou tard ce ne serait pas une partie de plaisir. Mais ce jour-là, Éléonore pourrait compter sur son soutien. Ce qu'elle voulut lui exprimer d'un sourire résolu, avant de souffler :

-- Je serai là en tous cas, quelle que soit la tournure des événements.

Toutes deux après tous avaient peu ou prou le même âge et découvraient cette situation inédite du mariage. Et au sein d'une même demeure que toutes deux elles devaient encore apprendre à connaître, où il fallait se faire leur petit nid. Elle avança cette fois ci, plus détendue, aux côtés de sa voisine. Déjà, la conversation se nouait mieux et Florentyna se sentait bien en compagnie de la demoiselle de Tianidre. Elle souffla de rire à sa répartie quant à l'orientation et rétorqua à son tour d'une même légèreté :

-- Parfait, je pourrai compter sur vous au cas où, plutôt que de demander un fil d'Ariane.

Mais la conversation reprit un tour de soutien et de confidences. L'empathie d'Éléonora la toucha et elle opina doucement : certainement, oui, elle finirait par trouver sa place elle aussi. Quant à ce qu'elle lui confia d'Alduis, peu d'autres paroles auraient pu lui faire plus plaisir et la soulager davantage. Florentyna en avait eus, des coups de cœur passagers de quelques semaines sur des hommes. Au moins trois. Mais ce temps-là était révolu. Elle devait être sérieuse désormais en la matière. Et puisqu'elle devait épouser Alduis, entendre ce bien de lui ne put que la rassurer pleinement, la conforter dans ses impressions. Et pourtant, sa voisine présentaient des excuses que Florentyna s'empressa de contrebalancer avec un sourire d'amitié :

-- Mais non, je vous en prie, vous n'avez rien dit d'indiscret. Au contraire ! Comme entendre cela me rassure et me fais plaisir ! Oui, je... je l'avoue je suis encore très intimidée par ces épousailles. Et pour tout vous dire, Alduis est si secret, et il donne même parfois l'impression d'être si... ailleurs... que j'ai un temps craint que nous ne soyons pas à nos aises l'un avec l'autre. Mais à présent, j'ai déjà eu l'occasion de me dire qu'il est quelqu'un de droit, quelqu'un sur qui on peut compter. (Un temps, émue) Seulement... qu'il a besoin de sentir qu'on lui fait confiance. Et qu'il est fort sensible (pour ne pas dire incertain et blessé ?) derrière la fausse image qu'il peut renvoyer.

Elle se sentait en confiance. Puisque Éléonore connaissait apparemment bien Alduis et parlait ainsi de lui, Florentyna s'était permise à son tour de lui confier le fond de ses sentiments. Quelque chose lui disait que sa voisine était fiable, ne répèterait ni ne gâcherait rien.

-- Alors oui, j'ai plutôt confiance maintenant et j'espère être à la hauteur. Je ferai ce qu'il faut, cela prendra le temps qu'il faut. Je... j'ai peur de décevoir.
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Message par Éléonore de Fromart Lun 31 Jan - 21:54

Éléonore sourit. Finalement, cette rencontre se passait mieux que sa situation le lui avait fait craindre. Et si quelque part, elles se connaissaient bien peu, elle lui était reconnaissante de proposer ainsi un soutien qu'elle sentait sincère. Elle eut un léger rire.

— Ni de glaive, faute de danger plus grande qu'une petite tornade rousse. Mais heureusement, l'architecte d'ici était nettement moins espiègle que celui de chez mon oncle.

Enfin, ce qui se rapprochait le plus d'un chez elle encore la semaine précédente. Désormais, c'était ici qu'elle vivait aussi, et elle n'était plus sûre d'être la bienvenue dans son château-dédale dont le commun des mortels ne connaissait que la moitié du réseau de circulation… Et il fallait dire que même cette partie officielle était bien plus imposante et tortueuse que les couloirs de Fromart. Même elle s'y serait perdue si cela n'avait pas été son territoire depuis qu'elle était toute enfant.

Ah, mais heureusement, elle n'avait pas froissé Florentyna avec la suite de ses paroles. Tant mieux si cela la rassurait, car elles avaient eu vocation d'être un encouragement, non un jugement, parce que cela n'avait jamais eu vocation d'en être. Il était tout naturel qu'elle appréhende encore, oui. À vrai dire, elle-même n'était pas très bien placée pour comprendre. Entre Coldris qu'elle aimait à la folie et en qui elle avait entièrement confiance, et Gabriel qu'elle connaissait depuis des années - jusque dans les détails les plus triviaux de ses aventures amoureuses -, elle n'avait jamais fait concrètement l'expérience de devoir épouser un inconnu et ne pouvait que deviner. C'eut été bien facile de juger, elle pouvait seulement essayer de soutenir.

Oui, Alduis était parfois ailleurs et ce n'était pas qu'un air - mais ce n'était pas d'elle que ce genre d'explication devait venir. Moins encore pour ce qui était de sa sensibilité. Elle-même était sans doute encore loin de tout savoir. Elle avait néanmoins écouté attentivement, hochant la tête pour confirmer que c'était quelqu'un de droit, et quelqu'un de formidable malgré ses doutes. 

Espérer être à la hauteur… Ah, si cela pouvait la rassurer, elle était bien plus proche qu'elle de ce que l'on pouvait souhaiter. Même si Alduis était différent, la voir si compréhensive était un très bon signe, parce que quelque part, c'était - ou du moins le pensait-elle - ce dont il avait le plus besoin. Quelqu'un qui puisse le soutenir, surtout pas l'enfoncer. Quelqu'un qui veuille bien dépasser l'apparence qu'il donnait. Et se dire que sa promise pouvait être ce genre de personne étira à Éléonore un irrésistible sourire de bienveillance. Avait-elle le droit de lui dire qu'il avait probablement la même crainte ? 

— Je comprends. Mais sympathique comme vous l'êtes, et avec les dispositions que vous manifestez, je crois sincèrement que tous les deux, vous pourrez vous entendre. Et au final, c'est bien le plus important. Bérénice vous conseillera mieux que moi, mais… Je suis de tout cœur avec vous.

À vrai dire, sa plus grande crainte se rapportait à la grande probabilité qu'elle apprenne la nature de ses attirances, car quoi qu'il en soit, ce ne serait agréable pour aucun des deux. 

— Si vous voulez tout savoir, même son père ne m'a dit que du bien de vous, ajouta-t-elle, complice.
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Message par Le Cent-Visages Mar 8 Fév - 19:40

[4 février 1598] Une seconde belle-mère bien jeune Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Un architecte facétieux ? Le domaine de son oncle regorgeait-il de quelque facétie digne d'un roman de Boréalion ? Voilà qui titilla aussitôt l'intérêt de la demoiselle, certaine au passage qu'Éléonore les avait explorées.

-- Oh, vraiment ? Il faudra me raconter cela ! (Un temps, rieuse) Oui, j'espère bien que nous ne rencontrerons jamais d'ennuis assez grands pour que doive intervenir l'épée de notre adorable petit chevalier roux !

Quand bien même il serait sûrement plaisant de jouer avec lui à la demoiselle secourue ou à la complice d'un grand voyage sur un bateau pirate, à n'en pas douter. Il fut alors question de l'autre gentleman de la demeure, celui que Florentyna allait épouser. Et loin de la blesser, les mots de sa vis-à-vis lui apportèrent un certain réconfort. Oui, Alduis n'était pas toujours commode à cerner, mais entendre cet écho à son sujet la rassura : il méritait qu'on s'intéresse à lui, et lui-même faisait de son mieux pour être proche des gens à sa façon. La sourire rayonnant d'Éléonore acheva de lui mettre du baume au coeur.
Leur promenade se poursuivit ainsi, entre confidences et curiosité. Florentyna ne manqua pas de questions sur ces fameuses espiègleries architecturales du domaine de Tianidre, sur les manières dont Éléonore s'y était confrontée, en passant par les livres et activités qui occupaient ses journées désormais. Décidément oui, elle serait très bien entourée, entre la demoiselle de Tianidre et Bérénice - et mine de rien, comme cela lui faisait plaisir qu'elle aurait ici deux femmes avec lesquelles partager toutes leurs histoires personnelles et bien d'autres moments culturels. N'y manquerait plus que sa chère Kalisha... Il faudrait vraiment que toutes quatre se présentent !
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