[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

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Message par L’Éclipse Lun 27 Sep - 23:18

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Got-th10


Au centre de la place se dressait désormais une curieuse habitation. Amas de planches désert pour le moment, bientôt appelé à devenir maison de l’art. Déjà, on avait dressé sur les tréteaux des panneaux, peints pour faire penser à des fenêtres.

Bien étrange installation… elle semblait déjà interloquer les badauds, de bon matin, qui se souvenaient bien ne rien avoir vu de tel la veille. Certains osaient s’approcher, mais à l’idée de personne ne vint de monter. Les plus attentifs pourront voir que le rideau qui donne un dos à la scène semble de temps à autre s’animer. Des chuchotements se font entendre de l’autre côté mais ce qu’il se dit reste encore mystère.

Alors que tout est pour le moment silencieux, le mouvement se fait plus intense. Le rideau s’ouvre mais rien en sort. Ou plutôt, on ne voit rien car les acteurs sont bien en place, tous. Ils sont cinq sur la scène mais bien malin qui saura les compter. Le sixième est pour sa part bien plus invisible.

Caché au milieu de la place, déambulant comme n’importe quel badaud, Peter rêve, attendant le signal. Il aime ce moment de tension, d’interrogation qui précède la représentation. Il sait que dans quelques instants, il passera d’inconnu à amoureux lumineux. Cette idée lui plait. Même si la tragédie lui sied mieux à son avis, il aime leurs piécettes. Il sait que dans un instant, les yeux de ces gens tout autour de lui vont briller. On ne manque jamais avec Teolus.

Quand il croise le regard de sa partenaire, il sait que cette première à Braktenn sera grandiose. L’Éclipse demeure pensive, comme lui prise d’une sorte de mélancolie avant la grande euphorie que procure la scène. Elle soupire doucement, une main sur son ventre pour sentir son souffle. Elle ne sait pourquoi mais cette nouvelle destination la rend nerveuse. Dès qu’ils ont franchi les portes de la ville, elle a ressenti comme un grand froid la traverser, l’envie irrépressible de faire demi-tour. L’Éclipse avait tu son ressenti. Elle suivait Teolus, où qu’il aille. C’était enfin la consécration pour lui. Il pouvait réaliser son rêve et il espérait toujours qu’ils puissent un jour poser le pied sur le grand théâtre de Braktenn.

L’Éclipse respira profondément. Cela allait bientôt être à elle. Ils commençaient par facile. C’est par la suite qu’il faudrait faire grande impression. Elle releva la tête. Ce n’était pas un simple public qui allait l’impressionner. À la fin de cette représentation, elle serait Hésione et sa voix résonnerait dans toute la ville.

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Message par Le Cent-Visages Mar 28 Sep - 9:21

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Lzoniu10

Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Un spectacle de rue avait été annoncé. Une nouvelle troupe ! Lénius ne pouvait pas rater l'entrée en ville de collègues - si l'on pouvait dire. Il avait donc économisé ces derniers jours, afin de prendre cette journée-ci sans avoir à lui-même se produire à quelque coins de rue ou sur le chemin de l'église. Il était là comme spectateur, bien habillé dans une épaisse cape tant pour résister au frais de l'hiver... que pour ne pas lui-même faire office de spectacle hideux qui détournerait l'attention de la troupe sur scène. Certains jours, la gargouille appréciait de passer le plus inaperçue possible. Comme cela était reposant.
Il s'était installé dans les premiers rangs. Rapport à sa taille fatalement petite, assise sur son fauteuil. Aux légers mouvements du rideau sur la scène, il comprit que les artistes se préparaient dans leurs quelques instants avant le début du spectacle. Le genre de moments qu'il connaissait lui aussi. Il ignora quelques regards qu'on lui adressait comme de coutume - enfants curieux de son fauteuil, adultes troublés de son visage en biais. Tous ceux-là cesseraient bien vite quand commencerait la représentation. Lénius applaudira de concert avec les autres badauds pour encourager l'entrée des comédiens sur les planches.

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

Son tour habituel à Braktenn pour récolter des nouvelles, mémoriser les dernières rumeurs, collecter les habituelles données nécessaires aux prochaines actions du groupe clandestin qui se constituait. Il n'avait pas vraiment l'esprit à se consacrer aux nouvelles artistiques. Jérémie n'en eut toutefois pas besoin en ce jour : l'attroupement et les tréteaux sur la grand' place parlait de lui-même. Mêlé à tant d'autres citadins, le fugitif eut donc la curiosité de s'arrêter un petit moment pour profiter de ce spectacle. Oh, cela ne le retarderait que peu et il n'était pas mauvais de donner un peu de pause à son esprit perdu dans ses plans. Ses grands yeux très noirs se fixèrent sur la scène - sur un point aléatoirement choisi et lui permettant de concentrer son attention là, en face de lui, pour ne pas repartir dans un enchevêtrement d'idées et de calculs.
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Message par Cassandre Velasquez Mar 28 Sep - 10:45

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Nico14
Nicolas Beaurin, 11 ans

Comme' chaque matin, Cassandre était sortie pour aller faire les courses au marché. Aujourd'hui, si elle négociait bien, elle achèterait des sucreries pour les partager avec Grâce. Il y avait longtemps qu'elle ne lui en avait plus ramené. C'était mieux pour elle. Si on mangeait trop de bonbons, on avait des caries et ça faisait mal. Elle avait pu le voir il y a quatre ans, avec un gamin des rues qui volait que des bonbons pour se nourrir en décrétant que c'était bien meilleur que les fruits et les légumes. Sauf que ses dents s'étaient gâtés au bout de quelques mois et lui avaient fait très mal. Alors, elle ne laisserait pas sa petite sœur connaître un sort comme ça. Pas question !

En arrivant sur la grande place, Cassandre découvrit que des saltimbanques avaient dressé une estrade et s'apprêtaient à donner une représentation. Elle se mêla à la foule, curieuse. Ce serait peut-être un spectacle intéressant. Elle aimait bien les farces que les comédiens jouaient sur l'espace public. Elles étaient souvent drôles, ou parfois instructrices. Dans quelques unes, elle avait reconnu des figures mythologiques que son père lui parait autrefois. Elle continua à s'avancer dans le public lorsque son regard aperçut une silhouette familière et pour le moins atypique. La fillette se faufila habilement entre les jambes de quelques badauds et arriva rapidement vers le troubadour en fauteuil.


"Bonjour Lénius !"

Cassandre fit en même temps une révérence élégante pour parfaite sa salutation à son ami; Elle s'approcha ensuite et l'embrassa sur la joue.

"Tu vas bien ? Tu deviens quoi en ce moment ?"

Parallèlement, d'un autre côté de la place, Nicolas se tenait près d'une ruelle, accompagnant Sylvère. Depuis son installation dans la forêt, le Roi venait de temps en temps en ville pour qu'ils puissent se ravitailler. Ils ne trouvaient que de nourriture l'hiver dans les bois. L'enfant observait l'agitation autour d'eux lorsque son regard surprit la silhouette de Cassandre au milieu de la foule.

"Y a Cassandre là-bas ! Je vais la voir !"

Sans attendre la réponse de Sylvère, Nicolas partit au coeur de la foule. Il retrouva Cassandre mais s'immobilisa en la voyant discuter avec une créature pour le moins effrayante. Instinctivement, il se recula. La fillette remarqua le mouvement et fronça le sourcils, autant agacée par la réaction de son ami que les regards des autres personnes qui s'attardaient à le dévisager comme si Lénius étaient une bête de curiosité.

"Dites donc, le spectacle, il est sur la scène, pas dans le public ! Et ça vous plairait qu'on vous regarde comme ça, vous, peut-être ? C'est un homme, comme vous, pas un animal de foire !"

Sur ces paroles, elle attrapa la main de Nicolas d'autorité et l'amena vers Lénius.

"Lénius, je te présente mon ami Nicolas. Il est très gentil, mais c'est aussi un grand trouillard !"

Nicolas gémit d'une petite voix :

"Je suis pas un trouillard.. euh, bonjour monsieur Lénius. Euh... pardon de vous avoir regardé bizarrement."

Le jeune garçon e se sentait malgré tout pas rassuré. Mais c'était l'ami de Cassandre. Or, Cassandre ne fréquenterait jamais de personnes dangereuses. Alors, c'était forcément quelqu'un de gentil.
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Message par Éléonore de Fromart Mar 28 Sep - 22:43

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Screen12

Mésange, 9 ans


La petite se faufilait à travers la foule, ses fidèles amis sur les talons. Trois rats, solides mais relativement petits, qui ne la lâchaient jamais d'une semelle. Les autres étaient partis à cause de l'hiver. Mésange ignorait où, car les rongeurs n'allaient pas au paradis. La troupe était bien triste, sans eux… ce n'était pas grave : leur petite dresseuse avait décidé de les emmener voir un spectacle.


— Pierraille ! glapit-elle en récupérant l'animal qui venait d'échapper à un coup de talon. Elle regarda furieusement le monstrueux adulte qui lui recommander de foutre le camp, caressant tendrement le rat qu'elle avait pris dans ses bras, et s'éloigna avant que trop d'autres ne remarque son étrange escorte.


Puis, soudain, elle aperçut une - non, deux ! - silhouettes connues, et son regard s'illumina. Elle reposa Pierraille au sol et claqua de la langue avant de se lancer à la poursuite de ses amis humains.


— Nicoooooo ! s'exclama-t-elle joyeusement en se jetant au cou du garçon. Tu m'as même pas prévenue qu'tu partais ! J'ai cru qu'y t'avaient...


Elle secoua la tête, et sourit à Cassandre avant de gratifier ses rongeurs d'une caresse entre les oreilles et de leur offrir une miette de pain à chacun. Ce fut seulement en se redressant, Piécette dans les bras, qu'elle repéra le drôle de monsieur. Ce n'était pas la première fois que Mésange voyait un humain raté, et elle ne s'en inquiéta pas tant. Comprenant que ses amis humains le connaissaient, elle se tendit d'un "Euh… B'jour." tandis que Pierraille et Festin escaladaient sa jambe pour gagner ses trop petites épaules sur lesquelles ils tenaient à peine..
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Message par Irène d'Aubeville Jeu 30 Sep - 23:04

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Bzolyl10

Bélyl Cassin, 16 ans


Ayant entendu dire que des comédiens allaient bientôt arriver en ville avec un spectacle des plus originales, Bélyl avait guetté toute la semaine leur arrivée sur la place. Enfin, ce matin-là, elle put voir la scène, apparue comme par magie à l’aube. Elle avait bondi de joie, enchantée de pouvoir observer un divertissement qui s’annonçait aussi charmant.

Arguant que c’était juste sous les fenêtres de l’hôtel, elle avait laissé Tristan se reposer pour aller seule à la représentation. Elle se faufila entre les badauds, faisant bien attention à ne heurter personne mais cherchant tout de même à atteindre le premier rang. Elle y parvint finalement sans trop de mal et vit que le rideau commençait à bouger. Elle frappa dans ses mains. Il semblait qu’elle arrivait juste à temps !

Bélyl tourna la tête en entendant des voix qu’elle connaissait bien. Elle sourit en découvrant sa jeune cousine avec ses amis et… l’ami de Tristan ! Oui, elle le reconnaissait et son oncle en avait parlé également car il l’avait tiré de prison ! Cependant, elle n’osa faire un pas vers eux puisqu’ils semblaient déjà en grande discussion et présentation. Elle attendrait…

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Message par Hyriel Radgery Sam 2 Oct - 15:04


[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... 557d
Guillaume, 16 ans, écrivain public



Cela ferait bientôt un mois qu’Hyriel avait officiellement péri sur le bûcher et, à quelques jours près, un mois aussi que Guillaume avait pris son courage et son écritoire à deux mains pour aller se poser pour la première fois sur un muret afin de recevoir sous la dicté les lettres des citadins. Ça lui avait fait très étrange d’écrire ainsi, comme son mentor avant lui. Encore plus quand les gens lui avaient demandé s’il connaissait son prédécesseur. Il restait vague à chaque fois. Oui, ils se connaissaient pour avoir jardiné ensemble à Monthoux mais sans plus. Il avait finalement pu, au fil des jours, récupérer sa clientèle et, au fil des semaines, s’assurer dans son nouveau métier.

Ce jour-là, il se promenait dans les rues à la recherche d’un point où se poser, ou guettant si un passant l’interpellait pour qu’il écrive pour lui. Ses pas le menèrent sur la grand’ place, où un attroupement inhabituel s’était formé devant… une maison coupée ? On aurait dit les tréteaux de théâtre dont leur parlait parfois Eugène. Intrigué, il s’approcha, et il se figea en reconnaissant une silhouette qu’il connaissait bien. Son cœur s’accéléra et, oubliant tout le reste, il trottina par derrière elle, profitant de la foule pour justifier qu’il s’arrête assez proche d’elle pour murmurer en souriant :

« Bonjour, belle jeune fille. Vous venez pour le spectacle ? »

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Message par Boréalion Dim 3 Oct - 3:18

Célénian s'était senti curieux en apprenant le passage d'une nouvelle troupe à Braktenn. L'annonce d'un spectacle imminent était une excellente excuse pour déserter son bureau et s'aérer l'esprit loin de ce manuscrit qui piétinait. Il ne comptait plus ses tentatives quant à cette fin qui refusait de s'écrire et cela devenait drôlement fatigant. Depuis qu'elle n'était plus là, il n'y parvenait plus. Son absence n'était jamais aussi flagrante que face à une page blanche, quand il n'avait personne à qui en parler. 

L'animation avait quelque chose d'agréable, de revigorant. Et l'absence d'Héloïse qui s'abstint pour une fois de se prendre pour sa gouvernante aussi. Il parvint à s'approcher à une assez bonne place, curieux, guettant le début de la représentation. Il soupira. Il aurait aimé que sa Delo chérie soit là. Il pouvait se cacher dans autant de manteaux qu'il voudrait, il ne se reconnaissait déjà plus. Rien n'était pareil sans elle. Même les spectacles n'auraient plus le même goût, d'ailleurs… Il espérait juste que cela ne raconte rien de trop déprimant.
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Message par Hibiki Mar 26 Oct - 23:03

Bis repetita placent.

Aujourd’hui comme hier voyait rôder sur la grand place ce drôle de gringalet, emmitouflé dans son épais manteau d’hiver aux amples manches où disparaissaient ses mains et ses avants-bras cherchant là un abri contre le froid. Il y quêtait un peu de ce divertissement populaire dont il avait eu la veille un aperçu sommaire, vite avorté en raison de sa rencontre avec un personnage haut en couleurs derrière le noir de ses soutanes abandonnées.

Les tréteaux et panneaux déployés promettaient une pièce avec un peu plus d’envergure que celle des deux savetiers. Restait à voir si l’ambition du propos se rapportait à cet imposant plumage ou s’il ne s’agissait là que d’un divertissement bourgeois ne cherchant nulle querelle à la morale établie.

Devant lui, une petite foule de badauds, dont les hautes silhouettes l’empêchaient de bien voir par dessus cette marée de tignasses ondulant telles algues brunes ou blondes, qu’il s’ingénia à contourner afin de pouvoir profiter un peu mieux du spectacle à venir. C’est ainsi qu’il se retrouva à côté d’un grand dadais à la peau sombre qui, s’il l’avait escaladé, lui aurait pour sûr fourni un excellent perchoir ; Hibiki se demandait même si l’homme aurait réagi à l’ascension de son propre corps par cet espèce d’écureuil volant à larges manches tant il semblait focalisé sur la scène. Peut-être avait-il participé à l’élaboration de cette pièce, ou encore connaissait quelque acteur ou actrice qu’il attendait avec hâte de voir paraître et encouragerait de ses bravas après quelque tirade rondement déclamée ?

Qu’importe, Hibiki n’osa pas le déranger et se tint tranquille à ses côtés. Au moins le verrait-on, ce grand gaillard, qui lui servirait de rocher autour duquel s’écoulerait la marée humaine tandis que lui profiterait de ce vivant promontoire ainsi qu’une ces berniques, alias patella vulgata, coquillage aussi connu sous le surnom de "chapeau chinois", même si "l’eunuque" n’arborait pas présentement le sien pour éviter d’attirer sur lui les regards déjà suffisamment curieux de ces étrangers pour lesquels il en était justement un lui-même.
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Message par L’Éclipse Dim 7 Nov - 18:51




Observer la foule, deviner qui applaudirait, qui était sceptique mais se laissait convaincre était le jeu préféré de Peter. Plus en avant de lui, il lui semblait bien entendre des conversations qui allait bon train, autour d’un confrère semblait-il. Sur le côté, un jeune homme venait murmurer à l’oreille d’une jeune fille. À eux, au moins, sûr que la première partie du spectacle plairait !

Peter vit leur petite Lysandra ainsi qu’Hadrien se mettre en place sur le côté et sut qu’il était maintenant temps. Il fendit la foule, le pas léger tout en commençant à faire émerger de ses lèvres le frémissement d’un chant. Du haut de son estrade, sa partenaire joua l’endormie tandis que les autres demeuraient bien cachés. Il ferma les yeux puis laissa sortir sa voix puissante et charmeuse.

« Réveillez-vous, belle endormie, réveillez-vous, car il est jour,
Mettez la tête, à la fenêtre, vous entendrez parler d’amour… »

Alors qu’il s’avançait, l’Eclispe jouait la jeune fille candide qui étire lentement les bras, sortant d’un sommeil profond puis observe à la fenêtre. Ses yeux s’illuminèrent d’une joie sans commune mesure, joie qu’elle ne pouvait pourtant pas imiter dans la vraie vie. Elle sourit alors qu’un homme paraissait à la fenêtre à la gauche de celle de Nikea. Grand, séduisant, des cheveux bruns brossés avec application, on aurait pu le prendre pour un bourgeois si on ignorait sa véritable identité. Il s’accouda puis fit à son tour entendre sa voix alors que Peter se rapprochait de la scène.

« La belle a mis le pied à terre, tout doucement, s’en est allée
D’un main elle ouvre la porte, « Entrez galant, si vous m’aimez… »

Fidèle au texte, Nikea ouvrit la porte alors que Peter sautait sur la scène. Les deux amoureux transis pour lesquels ils passaient s’enlacèrent et tournèrent sur eux même dans ce que le public pouvait imaginer comme une chambre. À la fenêtre de droite parut un troisième larron, plus jeune, les cheveux châtains en brosse, un brin timide, la voix peut être plus hésitante mais tout aussi harmonieuse.

« Mais la belle s’est endormie, entre les bras de son amant,
Et celui-ci, qui la regarde, en lui voyant, ses yeux mourants »

D’un élégant mouvement, Kikea tomba entre les bras de Peter qui la rattrapa avec délicatesse et l’allongea sur le banc qui tenait lieu de lit. Il lui caressa la joue d’un geste tendre avec d’entonner, en parfaite harmonie avec ses compères le nouveau couplet.

« Que les étoiles sont brillantes
Et le soleil est éclatant !
Mais les beaux yeux de ma maîtresse
En sont encore les plus charmants »

Deux nouvelles actrices vinrent compléter le tableau aux fenêtre où se trouvaient les deux acteurs esseulés. A leur tour, ils eurent leur amante pendant que l’Éclipse devenait de nou-veau soleil éveillé sur la scène. Toutes ensemble, elles partagèrent leur voix pour porter le chant à une nouvelle dimension.

« Je ne dors pas lorsque je veille.
Toute la nuit je pense à vous,
Toute la nuit mon cœur sommeille.
Mon bel ami marions-nous ! »

Le public pouvait être hypnotisé, happé de tout côté, à l’une ou l’autre fenêtre tant les voix semblaient venir de partout et envahir l’espace. Alors que les femmes poursuivaient, cha-cune guida son homme hors de leur fenêtre respective, pour émerger sur le devant de la scène, chacune des étoiles dans les yeux, même si l’Éclipse éblouissait les autres par sa sin-cérité et la naïveté dans ses gestes bien qu’elle ne soit pas la cadette des actrices présentes.

« Il faudra le dire à mon père,
À ma mère, à tous mes parents…
Il faudra le dire à mon père,
Savoir s'il en sera content. »

Chacune interprétait la jeune fille à son goût. Nikea aimait les gestes amples, les lancées de bras en avant, pour marquer l’enthousiasme et la joie d’une jeune fille qui souhaite épouser son grand amour. Au fond d’elle, elle ne croyait pas vraiment qu’une historie aussi heureuse de joyeuse puisse se produire, surtout en regardant leur troupe, faite de morceaux brisés mais après tout, il fallait bien donner à rêver aux gens…

Le clou du premier petit spectacle arrivait avec Darius. Sa figure rude collait à merveille au rôle du père sévère qu’on lui avait donné. Alors qu’il arrivait, les trois hommes mirent genoux à terre, implorants tout en montrant chacune de leur compagne de scène de leur bras désespéré.

« Beau paysan, donne moi ta fille
Donne-la moi en te priant
Beau paysan donne-moi ta fille
Tu me rendras le cœur content. »

La musique se fit alors plus présente alors que la flûte de Lysandra et la vièle de Darius fleu-rissaient des notes pour accompagner les corolles qu’étaient les robes, tournoyants dans les bras de leurs amants imaginés. Chacun des couples dansaient, heureux et amoureux en at-tendant la réponse fatidique. Lorsqu’elle tombé, chacun s’arrêta. La voix profonde de Darius figea la scène, jusqu’au public alors qu’il étendait sa main en un geste de refus.

« Je ne peux pas te donner ma fille.
Elle n'a pas passé quinze ans.
Je ne peux pas te donner ma fille.
Faites l'amour en attendant ! »

La dernière phrase laissa de nouveau place à la joie et à la danse alors que le père souriait en regardant les jeunes gens transporter leurs compagnes dans les airs, tournant de nouveau dans un tourbillon d’amour et de bonheur. Toutes les voix s’accordèrent pour l’ultime couplet.

« Réveillez-vous, belle endormie, réveillez-vous, car il est jour,
Mettez la tête, à la fenêtre, vous entendrez parler d’amour… »

Alors que le tournoiement des robes cessaient, chacun des acteurs se pris la main puis tous se rendirent au bord de la scène pour recevoir leur plus belle récompense : les applaudissement du public devant lequel ils s’inclinaient.

L’Éclipse
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Message par Le Cent-Visages Ven 12 Nov - 11:47

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Lzoniu10

Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Bien vite, Lénius se trouva entouré d'adorable marmaille. D'abord, Cassandre qu'il accueillit avec l'entrain de ses gestes - autant qu'ils le pouvaient sur sa chariote. Il savait par les bruits de la ville combien elle et Louise avaient été héroïques. Il savait aussi que désormais elle était traité comme une vraie demoiselle de bonne famille par la dame d'Aubeville. Dans un grand sourire, le troubadour répondit :

-- Cassandre ! Que plaisir de te revoir ! (Un temps) Je deviens... oh ! Comme d'habitude, ce que je peux au gré des jours, mais ils me semblent de bonne grâce en ce moment !

Il ne développa guère, mais les recettes de ses numéros lui étaient propices... et surtout : il avait été délivré de prison par rien moins que le Cardinal Cassin en personne. Qui l'eut cru ! Cela tenait encore du miracle.

-- Et toi, je te vois là élégante, et bien entourée. Que racontes-tu de beau ? Et as-tu des nouvelles de Louise ?

La vaillante jeune guerrière prit sa défense devant les habituels regards déplacés sur sa personne, ce dont il lui fut silencieusement reconnaissant. La frousse du petit garçon avec elle, cependant, le laissa un peu moins indifférents que les autres regards : s'il se moquait bien des adultes, faire peur aux jeunots lui laissait toujours un goût amer. Heureusement, Cassandre sut le rassurer, présenter le troubadour.

-- Bien le bonjour, Nicolas. Et voyons je t'en prie, ce n'est pas grave !

C'était même bien naturel pour un enfant. Il eut à peine le temps de poursuivre qu'une autre petite fille, plus jeune encore, rejoignit Nicolas - son camarade donc. Lénius s'étonna : était-ce bien... des rats qu'elle avait avec elle ? Tous quatre - sept avec les petits animaux - formaient un tableau si atypique et touchant dedans ces rues.

-- Bonjour, demoiselle. Je suis un ami de Cassandre (ajouta-t-il en tournant un regard vers l'intéressée, espérant par là la rassurer la fillette : il était un individu connu de ces jeunes services.) Me présenterais-tu tes compagnons ? sourit-il - évitant le plus possible de dévoiler ses dents pointues - en regardant vers les petits rongeurs.

-- Aaaaah ! Mais le spectacle commence !

Et d'applaudir de ses énormes paluches pour encourager l'entrée en scène des artistes... et collègues. Les pauvres jeunots, si petits... ne pouvaient sûrement pas voir grand chose... Lénius tapota sur ses genoux, invitant Nicolas ou la fillette aux rongeurs à venir profiter de cet atypique marchepied si le cœur les en disait.

Il suivit avec entrain cette scène galante. L'apparition du séduisant jeune homme à sa fenêtre, la mystérieuse progression de la chanteuse sur scène. Lénius s'attendrit du jeu des amoureux, puis s'émeut de la force du chant de la jeune femme. Le technicien en lui ne put qu'en apprécier la précision, la virtuosité, tandis que son cœur était touché du chant : ah... cette éternelle question d'amour, et de comment le recevraient les parents - amour contrarié. La danse et la vivacité des instruments prirent le relai jusqu'à ce final voyant la troupe s'avancer pour le salut. Lénius ne se priva pas d'applaudir de son habituel enthousiasme.

-- Bravo ! Bravo ! (et à la diva qui avait par-dessus tout rayonné) Bravaaaaaa !

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

Les mouvements des spectateurs autour. Les chuchotis dans l'attente du spectacle. L'avantage de sa haute taille était de dessiner un petit cercle quasiment non-occupé autour de lui - dans le giron duquel les malins s'installaient pour avoir meilleure vue sur les trétaux. Ainsi Jérémie vit-il un... une ? comment dire ? - jeune personne prendre place juste à côté de lui. Les amandes de ses yeux, l'ovale de son visage et sa coiffure, s'ils laissaient un doute quant au pronom à lui attribuer, n'en laissaient aucun sur son origine : la grande ombre avait évidemment entendu parler de l'arrivée de la délégation japonaise en ville. Quand on hantait ces rues, pour en recueillir tous les bruits, et en distiller certains autres au gré de ses envies et futurs projets politiques, on ne pouvait pas avoir raté pareille information. Il était donc en présence d'un ou une de ces voyageurs japonais venu apprécier ce spectacle de rue. Ainsi aurait-i-el-le d'autres vues sur Monbrina que celle, trop, policée, des palais et spectacles de cour avec lesquels le monarque les allait sûrement accueillir.
Jérémie lui rendit son salut en inclinant légèrement le haut du buste, non sans intérêt pour son habit - qui lui valait aussi les regards curieux de bien d'autres badauds autours. Jérémie ne disait rien, là où la gent alentour parlait bien trop, à coups de "C'est un gars ou une donzelle ?" "D'où qu'on se vêt comme ça en robe de chambre dehors ?" "S'pèce de pompon t'es couillon ou quoi ? C'est un - ou une - des gens du Japon qui s'en viennent !" Très brève grimace - comme une cassure - au visage-statue de Jérémie, à l'endroit de toutes ces paroles aussi inutiles que peu adroites.

Le spectacle heureusement commença, faisant taire les importuns. Jérémie suivit la saynète amoureuse... comme toujours à moitié distrait par beaucoup d'autres choses à passer en son esprit. Souvenirs de lecture sur le Japon, questions sur ce que l'arrivée des Nippons pourrait signifier de bon ou de mauvais pour ses plans politiques à lui... calculs quant au prochain convoi d'esclaves à détourner pour que liberté leur soit rendue par ses bandes complices... Associations d'idées incessantes, bientôt interrompues par un chant, plus beau, plus fort encore que tout le reste, qui eut dont le grand mérite de ramener l'attention de Jérémie sur la scène. Il y découvrit cette belle créature au visage si clair, à la voix si prenante... elle dégageait quelque chose d'un clair-obscur, céleste et ténébreuse à la fois, quand bien même c'était une légère saynète d'amour qu'elle jouait là. La rythmique de ses mots - davantage que les paroles en elles-mêmes - sut garder captif l'esprit de la grande ombre, chose suffisamment rare. La cadence d'un chant lui était comme une élégante formule, ou une harmonie de vers sur la page ou d'étoiles dans le ciel. Savante orchestration de cette seule voix. Savante... mais qui avait cela de puissant que de rendre cette technique naturelle. Et telle était la quintessence de l'art : faire oublier que précisément, il était technique et art, au profit du beau naturel.

Pris dans ses pensées, il faillit oublier d'applaudir, mais se rattrapa au dernier moment et n'en battit que plus fort de ses mains osseuses. Il se tourna vers son-a voisin-e du Japon : avait-i-elle apprécié ?
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Cassandre Velasquez Sam 13 Nov - 13:50

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Nico14
Nicolas Beaurin, 11 ans

Cassandre rayonnait de revoir son son ami Lénius en bonne forme. Seuls les regards méprisants de certains spectateurs à son encontre assombrit légèrement le tableau mais elle les fit immédiatement cesser. Qu'ils se mêlent d'observer leurs âmes au lieu de juger celle du troubadour sur sa seule apparence ! Elle se décida ensuite à répondre enfin à ses questions.

"Bah, je ne suis pas si élégante que ça, allons. C'est juste une robe."

Nicolas la poussa doucement, espiègle.

"Mais elle est trop belle ta robe !"

"Pas du tout."

Son visage se voila avec une légère tristesse dans les yeux. La robe était peut-être belle, amis la personne de dans... Elle n'était pas assez jolie, elle, pour mettre le vêtement en valeur. Ses amis étaient cependant trop pour le lui faire remarquer. La fillette préféra revenir sur la question de Louise.

"Louise va bien. Elle travaille toujours à la taverne de l'Ours noir. Elle a une meilleure vie qu'avant."

C'était au moins la seule positive qui soit ressorti de ce stupide procès. Si on exceptait les marques de flagellation qui zébraient à présent son dos. la fillette s'était rendue la veille vérifier les cicatrices. Elles étaient refermées mais celles-ci causaient toujours lors de certains mouvement une légère douleur. Mais Louise ne s'en plaignait jamais.

"Elle est si gentille, Louise. Et si courageuse."

A ce moment, Mésange vint se mêler à leur petite groupe dans une apparition inattendue. Cassandre pouffa en la voyant sauter au cou de Nicolas. le garçon rougit e, puis lui rendit l'accolade.

"Oh non, tout va bien. Je suis désolé si mon absence t'a fait peur. Mais j'ai trouvé un adulte qui s'occupe de moi. Il est très gentil. Si tu veux, je te le présenterai."

Tout en observant ses amis discuter, Cassandre eut une pensée amusante qui lui traversa l'esprit. C'était bien trop drôle pour ne pas en profiter. Puis, c'était pas méchant. La fillette s'exclama bruyamment :

"Oh, c'est trop mignon ! Je savais pas que vous étiez amoureux !"

Nicolas rougit immédiatement et s'écarta de Mésange.

"Mais non ! C'est pas vrai !"

Cassandre adopta un air sévère, les mains sur les hanches, et fixa Nicolas.

"Comment ça ? Tu n'aimes pas Mésange, Nico ?"

"Euh.. mais bien sûr que si !"

Cassandre se remit à sourire.

"Ah oui ? Alors, tu l'aimes, c'est vrai ?"

"Ben oui, je l'aime bien, Mésange ! Quelle idée !"

Rapidement, la fillette se tourna vers Mésange et lui prit les mains.

"T'as entendu, Mésange ? Il t'aime. Il est juste très timide. Mais ça se voit qu'il tient beaucoup à toi."

Satisfaite du petit tour joué, Cassandre retourna vers Lénius, laissant les jeunes amoureux seuls, et s'exclama :

"T'as vu ? J'ai crée encore un couple ! Je suis l'Eros de Braktenn Je n'arrête pas de former des liens amoureux ! C'est incroyable comme pouvoir, non ?"

Peu après, le spectacle s'apprêta à commencer et Lénius les appela pour proposer de monter sur ses genoux ou le fauteuil afin que leur petite taille ne les empêche pas de voir. En bonne chef autoritaire, Cassandre monta la première, directive, et s'installa sur les cuisses de son ami tout en s'adossant contre ses rondeurs. Elle invita ensuite Mésange à la rejoindre. Pour sa part, Nicolas ut se contenter de l'accotoir. Il ne s'e plaignait pas. C'était pas moins confortable qu'une branche. Et du moment qu'e ça permettait devoir la scène, c'était le principal.

Durant le spectacle, les deux enfants accrochèrent au récit que racontait la pièce dès les premières minutes et se laissèrent porter par l'histoire et ses personnages. Ils se laissèrent bercer par les musiques et entrainer par le déroulement des péripéties. Vers la toute fin, au milieu des applaudissements, Cassandre déclara :


"C'est une bien meilleure pièce que Roméo et Juliette. Au moins, c'est une vraie belle histoire d'amour. Et les héros, ils meurent pas, eux !"

Elle repensait aux explications données par sa cousine et en restait sur sa fin. Ce n'était tellement pas compréhensible.

"Vraiment, une histoire d'amour où les héros meurent, c'est nul. En plus à cause d'une bêtise absolument stupide. Non, vraiment, Roméo et Juliette, c'est nulle comme pièce."

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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Éléonore de Fromart Sam 13 Nov - 21:32

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Screen12
Mésange, 9 ans
------

Mésange était contente de voir Nico. À vrai dire, cela faisait longtemps, et elle avait eu peur. Mais il fallut que Cassandre y mette son grain de sel. La fillette lui lança un regard suspicieux. Où allait-elle chercher des bêtises pareilles ? D'abord, les amoureux, ça s'embrassait sur la bouche et c'était dégoûtant. 

Et en plus, maintenant Nico était tout rouge. C'était malin ! Et Cassandre essayait de le faire tourner en bourrique. Mésange fronça les sourcils quand celle-ci lui prit les mains. 

— C'est mon ami, d'abord ! On est pas amoureux ! répliqua-t-elle. Et arrête faire l'enfant ! accusa-t-elle en bonne benjamine du groupe. 

Alors que Cassandre se vantait d'inventer des couples, Mésange se tourna vers Nico. 

— Elle est bête, parfois. Mais nous on est pas amoureux et c'est pas elle qui décide.

Elle soupira : 

— T'sais, c'pas gentil d'être disparu et même que j'm'inquiétais ! le réprimanda-t-elle à son tour.

Après avoir ramassé Piécettes, elle salua le drôle de monsieur. Elle acquiesça vivement lorsqu'il affirma être un ami de Cassandre - «Moi aussi ! » fit-elle - et avec encore plus d'enthousiasme quand il lui demanda de présenter ses amis rongeurs. Il était gentil, lui, il ne disait pas "saleté de bestioles" comme beaucoup de gens. 

— Celle-ci, c'est Piécette, répondit-elle en désignant celle qu'elle tenait à bras avant de la repousser sur son épaule et de claquer sa langue pour que les deux autres grimpent le long de sa jambe. Elle, c'est Pierraille, et lui Festin. Ils sont très gentils, vous savez ! assura-t-elle en distribuant une nouvelle miette à chacun. 

Le spectacle commençait. La petite dresseuse se hissa sur la point de ses pieds gelés, un peu déséquilibrée par le poids de ses rongeurs. Elle hésita devant la proposition du monsieur étrange, et comme Cassandre insistait, elle claqua de la langue en désignant par terre afin que les rongeurs descendent et les gratifia tous trois d'une caresse en leur demandant d'être sages avant de se hisser sur la chariotte, d'où elle arrivait même à voir ! 

Et à entendre. En vrai, l'histoire n'était pas très intéressante, mais les gens chantaient d'une voix très jolie. Mésange surprit la curiosité de Festin qui levait le museau pour voir d'où cela pouvait venir. Oh, et puis ils faisaient de jolis gestes mais personne ne faisait ça. Quand on se réveillait, on faisait attention de ne pas écraser les autres, enfin ! Elle se se priva pourtant pas d'applaudir puis sauta au sol pour féliciter ses petits amis d'avoir été bien sages. Elle fronça le sourcils au commentaire qu'elle faisait : c'était quoi, ça, encore ? 

— Tu as raison : c'est vraiment bête d'inventer toute une histoire pour que ça finisse aussi mal que dans la vraie vie, opina-t-elle sur la partie qu'elle comprenait.
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Irène d'Aubeville Lun 10 Jan - 0:06

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Bzolyl10

Bélyl Cassin, 16 ans


Bélyl demeura sagement à sa place et observa de loin les conversations de Cassandre et de ses amis. Elle rit silencieusement en entendant qu’elle jouait de nouveau les entremetteuses. À cet instant, elle sentit un souffle dans son cou. Une douce voix qu’elle connaissait bien vint caresser ses oreilles.

Elle se retourna et ne put s’empêcher de sauter dans ses bras.

- Guillaume ! Oh Sainte Vierge, Guillaume… Tu m’as tellement manquée… J’étais morte d’inquiétude et je me demandais où tu étais.

Elle essuya une larme au coin de son œil et ne put s’empêcher de caresser la joue de son ami. C’était si bon de le revoir, de le toucher… Elle rougit cependant de sa hardiesse mais, heureusement, le spectacle qui commençait parvint à la distraire. Elle demeura au creux des bras de Guillaume, assez loin pour que ce ne soit pas inconvenant mais assez près pour sentir sa chaleur. Bélyl sentait que le rouge ne quittait pas ses joues. Elle se rendait seulement compte maintenant à quel point il lui avait manqué et les paroles de la chanson faisait bien écho à ses pensées intérieures… Elle en rougit encore davantage mais n’arrivait pas à penser à autre chose. Jamais quelque ne lui avait tant manqué, pas même son père, sa mère ou sa sœur, pourtant Dieu savait qu’elle les aimait.

Bélyl jeta un coup d’œil timide aux couples qui se formaient sur la scène, ne sachant comment bien mettre ses pensées en ordre. Elle attendait que Guillaume la prenne dans ses bras ainsi et en même temps, elle le redoutait…

Elle faillit manquer la fin de la première partie de la représentation, à la fois dans ses pensées et emportée par le chant. Elle applaudit cependant et songea à la bourse qu’elle avait emmené. Il faudrait bien récompenser ses braves gens de les amuser autant. Jamais elle n’avait entendu chant si beau et si belle harmonie entre tous les chanteurs ! Elle se demandait bien combien d’heures de travail cela avait dû réclamer et jugea qu’il devait y en avoir suffisamment pour qu’elle donne une pièce même si sa mère n’approuverait pas, sans doute.

Bélyl entendit à demi la conversation des petits non loin d’eux et ne put qu’approuver. C’est vrai, pourquoi fallait-il que les auteurs se plaisent à faire du tragique et à briser des couples pourtant si prometteurs. Presque mécaniquement, elle se retourna vers Guillaume et le sonda du regard avant qu’un murmure ne lui échappe.

- Tu as aimé ?

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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Hyriel Radgery Jeu 20 Jan - 14:05

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... 557d
Guillaume, 16 ans, écrivain public



La réaction de Bélyl dépassa ses espérances et il l’enlaça aussitôt en retour tout en lui caressant tendrement la taille pour la rassurer.

« Pardon de t’avoir inquiétée, chère Bélyl. J’étais plus occupé que prévu et… je n’osais pas venir te voir pour ne pas te causer d’ennuis… »

Il fut touché par sa larme et caressa du revers du doigt l’endroit où elle l’avait essuyée, comme pour l’essuyer à son tour, tout en souriant dans sa main. Et le rouge à ses lèvres était tout simplement adorable.

Un chant ne tarda pas à se faire entendre. Tout en gardant une main autour des épaules de Bélyl, Guillaume chercha le chanteur du regard et le trouva dans la foule. Sa voix était magnifique ! La scène s’anima étalement et il put observer le jeu des acteurs. Il se laissa porter par leur danse, sans manquer de jeter de fréquents regards amoureux à sa chère Bélyl. Elle avait tant été loin de ses yeux, il ne voulait plus qu’elle le soit trop longtemps. Et elle aussi, il aimerait la faire tourner ainsi. Il n’en avait pas le droit, il le savait bien, mais il préférait rêver. Au moins, en attendant, pouvait-il lui caresser l’épaule sans être trop inconvenant. Il approuva en tout cas le chœur : les beaux yeux de sa maîtresse en étaient encore les plus charmants. Il se mordit la lèvre en entendant la demande en mariage et osa glisser un timide regard vers Bélyl. Il ne savait pas s’il était même raisonnable d’y penser. Il n’était qu’un écrivain public ; elle était fille de général. Il rougit à l’injonction du père avant de s’illuminer de nouveau à leur danse.

À la fin, il fut tout autant conquis par la joie qu’il lisait sur le visage de son amie que par le spectacle en lui-même. Hésitant à lâcher l’épaule de Bélyl, il applaudit en tapant sur son sac, pas trop fort tout de même pour ne pas déranger l’encrier et risquer l’accident.
Il entendit également la conversation des petits et s’en attrista quelque peu. Toutes les histoires ne finissaient pas forcément mal dans la vraie vie… Il retrouva toutefois le sourire aussitôt qu’il se retourna vers Bélyl, à qui il souriait tendrement en acquiesçant.

« Oh oui, beaucoup. Et toi ? »

Il rosit en songeant qu’il avait d’autant plus aimé qu’elle était là, avec lui.


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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Hibiki Sam 22 Jan - 19:21

L’amour cruel avait, de ses deux mains si douces, saisi les cœurs de certains spectateurs. Danseurs et chanteurs n’avaient pas seuls le privilège de l’expression du sentiment amoureux en cet instant où l’on voyait certains tourtereaux roucouler leurs propres sérénades, quoique de façon plus intime. La pièce avait un certain mordant, celui du jeune chiot plantant ses petites dents pointues dans la longue robe de sa maîtresse sans doute. De quoi choquer la bonne et pieuse ménagère dont on voyait certains archétypes se signer au milieu de la foule et partir en exhibant sur leur figure leur haute désapprobation. Certains riaient en se donnant des coups de coude ; d’autres riaient moins _ probablement des pères un tantinet moins libertaires. Il y avait encore les filles qui rougissaient et celles, un sourire espiègle au coin des lèvres, qui pensaient assez de cette façon mais n’en disaient rien. Et lui, à l’ombre de son grand promontoire gagné par l’élan général, il observait tout cela en applaudissant poliment.

Il était toujours très instructif d’étudier un peuple face à une représentation artistique et non uniquement la production artistique en elle-même. Pour l’heure, le patchwork de cette couverture de visage bigarrés avait les réactions auxquelles il s’attendait : le mépris y côtoyait l’amusement et le spectacle était à présent du côté du public ; Certains ne l’ignoraient pas d’ailleurs, et forçaient un peu le trait de leurs sentiments, quitte à maltraiter la toile de leur figure. C’est alors que le jeune japonais prit conscience d’être lui-même observé, précisément par la grande ombre noire dans laquelle il tentait de se fondre et de se faire oublier.

Pas timide pour un sou, Hibiki le salua à la mode de chez lui et demanda avec son éternel accent nippon :

« Excusez-moi de vous déranger… Savez-vous si ce genre de pièce plaît généralement à votre peuple ? Ou bien est-ce un peu trop osé pour les braktennois ? »

Malgré la morale établie, il avait bien vu dans son propre pays le fossé séparant les raffinements artistiques de la cour et la dérision dans laquelle on tournait certains hauts personnages dans le rakugo ou des formes de théâtre populaire. Ce qui l’intéressait présentement était de savoir si la mare de Braktenn était davantage peuplée de grenouilles de bénitier ou de batraciens appréciant de dégoiser gaillardement en l’absence de curés.

Quoique, parlant de curé… S’ils étaient tous du même acabit que le prêtre défroqué du manoir du moulin, il n’y avait sans doute pas grand lieu de craindre leurs colères. Vraiment, ces artistes avaient raison : rien de tel que le dieu Amour pour passer du bon temps, et nul doute qu’au panthéon des Plaisirs, Thierry d’Anjou aurait fait un messager très prisé.

« Ces gens là sont des suppôts de Satan et invitent nos jeunes gens à la débauche. L’Église a bien raison de les excommunier ! » Entendit-il dire par une dame très pincée près de lui.
« Vous voulez rire ? L’Enfer, ce s’rait de vivre avec une vieille pimbêche comme vous ! M’est-avis qu’un peu de débauche vous f’rait le plus grand bien. » répondit un grand gaillard qui l’avait entendue.

Il aurait été regrettable que le talent et le travail des artistes fusse gâché par une bagarre, plus regrettable encore de se trouver à proximité de miliciens ou que l’œuvre soit accusée de trouble à l’ordre public. Fort heureusement, la grande offensée se contenta d’un « Goujat ! » et quitta la grand place, possiblement pour se plaindre à son mari et à sa voisine Marie-Chantal tout en nettoyant rageusement son poireau _celui du marché, pas celui de son mari, bien sûr.

« Humm… On peut dire que cette œuvre ne laisse pas les gens insensibles en tout cas. » nota-t-il à haute voix, ce qui était de sa part un compliment certain. Hélas, il ne savait plus apprécier une œuvre sans la disséquer d'un regard acéré... Du moins pas en étant sobre, certaines tavernes l'ayant vu danser comme un beau diable sur des mélodies jouées par le crincin d'un violon presque grinçant et d'une vielle entêtante en compagnie de camarades avinés avec lesquels il aurait pu tout aussi bien se battre un instant plus tôt. Un japonais inhibé? Nooon, vous m'en direz tant!
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par L’Éclipse Mar 25 Jan - 23:07



Le tonnerre d’applaudissements qui retentit couvrit bien assez les quelques murmures mécontentés des quelques puritains effarouchés par la chanson. Nikea esquissa un sourire en saluant une dernière fois. Pour eux, c’était un triomphe dans ce genre de cas. Les applaudissements d’un petit groupe au premier rang ravirent tout particulièrement l’Éclipse. Elle les salua profondément, espérant que cela ferait sourire les petits. Peter pour sa part remarqua davantage ce qui ressemblait beaucoup à un couple non loin. Il sourit d’un air complice à Nikea avant qu’ils ne se retirent. Le public semblait en tous cas réceptif et c’était loin d’être fini.

Peter se dépêcha de se changer alors que Gareth était déjà près, sa perruque aux boucles blondes ridicules sur le crâne et son arc factice au bras. Son visage était recouvert de poudre blanche, sa bouche d’un rouge carmin, ses joues de rose tapant. Peter fit son possible pour ne pas éclater de rire alors qu’Adriana lui faisait subir le même sort après qu’il ait enfilé une fantasie de toge courte.

- On va faire un tabat comme ça !

Gareth rit doucement.

- Les pauvres ne sont pas prêts…

- À mon avis, la grand-mère du troisième rang pourrait en avoir une crise cardiaque !

Adriana leva les yeux au ciel.

- Ce n’est pas charitable de dire de telles horreurs… Et reste donc un peu tranquille !

Elle finit de le maquiller alors que, derrière le rideau, Nikea commençait à se changer également, sous le regard admiratif de Lysandra. Cependant, la jeune fille se trouva vite accaparée par Maden qui venait de lui remettre un petit panier, ainsi qu’à Hermine.

- Allez, allez donc toutes les deux ! Et pas de sottises ! Et ne vous approchez pas trop des…

- Des garçons, oui, nous savons Maden. Allez, viens Lys !

Lysandra suivit son aînée bien sagement et elles s’en allèrent toutes deux dans la foule. Hermine, bien protégée par sa petite casquette qui aurait pu la faire passer sans problème pour un garçon, s’approcha du groupe de Lénius.

- Pour les artistes, messieurs, dames !

Lysandra trottina pour sa part un peu plus loin, récoltant quelques pièces et quelques sourires qui lui firent bien plaisir. Elle s’aventura alors près du géant sombre dont la figure l’effrayait un peu. Cependant, il fallait bien ramasser partout. Elle tendit alors son panier, un peu tremblant, vers ce couple singulier qu’il formait avec un asiatique.

Sur scène, habilement débarrassée de tous décors en un tour de main par Heylen et Darius, Peter venait de reparaître, presque méconnaissable en tant qu’homme mais très reconnaissable en tant que dieu, avec son caducée et son casque ailé posé sur une perruque à lourdes boucles brunes. Il évoluait, presque sautillant au milieu d’arbres peints, derrière lesquels on devinait un temple grec très réussi, chef d’œuvre d’Adriana. Il afficha alors une mine surprise et très grotesque pour faire rire quand il fit semblant d’apercevoir le public.

- Bien le bonjour, bon peuple de Braktenn ! Moi, le dieu Hermès suit descendu ici pour vous conter une farce qui, je l’espère, vous fera plaisir !

Entra alors sur la scène Gareth, très noble qui salua la foule avec un sourire charmeur. Dans un beau geste de comédie, Peter se pencha vers la foule et leur fit un clin d’œil en cachant sa bouche de sa main, afin de faire semblent de ne parler que vers eux.

- Oh, mais j’aperçois céans mon frère Apollon. Allons donc lui jouer un bon tour dont j’ai l’astuce !

Après un deuxième clin d’œil bien appuyé, il entama un dialogue plein d’humour avec son divin partenaire de scène.

L’Éclipse
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Le Cent-Visages Lun 7 Fév - 13:28

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Lzoniu10

Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Juste une robe ? Oh certes, mais bien meilleure que les loques avec lesquelles Lénius avait jadis découvert Cassandre au lupanar. Un habit qui désormais en disait long sur le soin dont elle bénéficiait, et qui mettait du baume au cœur du bouffon.

— Voilà ! Écoutez donc, ma chère, ce jeune homme au bon goût ! plaisanta-t-il comme Nicolas adressait son compliment à sa camarade.

Pauvre Cassandre, songea Lénius. Elle était en plein dans l’âge où tantôt l’on déborde d’insolence, tantôt l’on se dévalorise. Mais sur ce dernier point, il ne lui dirait rien, tant lui-même haïssait son corps derrière ses badineries. Au mois, il fut heureux d’apprendre des nouvelles rassurantes de Louise.

— Je vois. Quel soulagement de la savoir sortie de tout… ça. Et je suis bien d’accord, elle est courageuse et bien plus vertueuse que beaucoup de ces gens bien-comme-il-faut.

Il accueillit bien volontiers les enfants sur ses genoux et fit au mieux pour se reculer dans sin fauteuil, leur offrant le maximum de place. Cassandre le prenait pour un gros coussin, et Nicolas dans sa suite. Un temps, l’invalide se rappela avec nostalgie les jeux qu’il pouvait avoir avec ses jeunes sœurs, installées sur lui, sur la chariote. Il n’en écouta que d’une oreille les débats houleux des petits autour de prétendus liens amoureux. Ah lala, à cet âge, on se disait si aisément amoureux de telle petiote, ou au contraire la moindre remarque empourprait les joues. Lénius pouffa au pouvoir dont Cassandre se vantait – ah, si c’était aussi simple.

— Jeune Eros, il y a apparemment encore un peu de travail… ou de modération à prendre, sourit-il quand Mésange protesta vivement au couple que déjà Cassandre s’amusait à former avec Nicolas et Mésange.

un peu de travail, ou de modération, car si ce genre de jeux pouvait en réjouir certains, il ne doutait pas que cela pouvait tout aussi bien en embarrasser d’autres. Le sujet de l’amour, même abordé par des jeux si enfantins, lui laissait depuis toujours une épine au cœur. Jamais personne ne l’avait couplé et il était peu probable que lui-même se couple un jour. Il appréciait au moins la tendresse que Louise lui avait témoigné à l’occasion de quelques passes, sans jamais le juger ou le prendre avec misérabilisme.
Lénius fut heureusement distrait de ce genre de pensées par les présentations de Mésange. Festin, Pierraille, Piécette, cela ressemblait presque à des allégories. Et comme cela changeait des noms bien plus communs des animaux de compagnie, Caramel, Pépette et autre Poussin. Il sourit :

— Que voilà des noms originaux ! Et ils ont l’air heureux en ta compagnie, ils ont de la chance de t’avoir pour amie. (Quand la petite lui affirme qu’ils sont gentils) Je n’en doute pas. Ils semblent très gentils, et les gens ont souvent peur bien à tort de certains êtres.

Les commentaires des trois jeunes critiques l’attendrirent. Oh pour sûr, il y avait souvent de quoi préférer des destins heureux, surtout à leur âge. Mais Lénius ne put malgré tout que pouffer en pensant au pauvre William Shakespeare ainsi rhabillé ! Et lui qui l’avait cité comme modèle de très grand écrivain, dans son plaidoyer au tribunal ! Quant au tragique de ses pièces… hm, comment faire entrevoir à ces jeunes oreilles un peu de ce qu’était le principe de catharsis ?

— C’est que parfois, il faut aussi des histoires tristes pour nous aider à réfléchir à la vie, aux règles, à ce qu’il est dangereux de faire. Et aussi bizarre que cela soit, des gens aiment trouver plus malheureux qu’eux-mêmes dans ces histoires quand cela termine mal. (Un temps, plus joyeux) Mais moi aussi, tout comme vous, je préfère voir des gens heureux, la vie est assez tordue et difficile comme cela !

Lénius déposa une piécette au passage vers eux du petit panier. Puis on se recentra vers le théâtre où allait commencer le second tableau. Sur scène, un Apollon et un Hermès faisaient désormais leur apparition. Une comédie ! Ah ! Lénius ne put qu’apprécier le genre, rire de bon cœur, et espérer qu’il n’y ait tout de même pas trop de grivoiseries pour les deux très jeunes paires d’oreilles autour de lui. Les rats, eux, agitaient le museau tout pleins de curiosité à tout ce tapage environnant, c’était adorable !

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

Sans surprise, il y eut de tout autour de lui et du voyageur nippon : des vieilles bigotes outrées, des récriminations contre les acteurs, des rieurs, des bouches rieuses ou enthousiastes. Comme la fiction était le plus puissant des pièges – ou des soulagements – sur une foule ! Aussi la question qui lui fut adressée sembla à Jérémie des plus sages. Et clairement, elle venait de quelqu’un qui s’intéressait aussi au spectacle, à ses mécanismes, à ses limites. Peut-être aussi un professionnel de la scène ? Ou un auteur ? Peut-être serait-ce cela qui l’amenait à Braktenn. Ce genre d’analyse lui plut. Intéressé, il réfléchit quoi répondre de prudent en public mais sans être trop sot. À l’accent nippon répondit alors cette voix de rocs, au puissent roulements de R et aux couleurs fortes du sud.

— Oui, cela plaît. À l’exception de quelques effarouchés que l’on trouve toujours dans le lot, non, les braktennois ne sont pas contre un peu de ce qui ose. Dans la mesure du pas trop dangereux pour vous, ajouta-t-il avec un demi-sourire entendu.

« Vous », car il émettait sans mal l’hypothèse selon laquelle le voyageur ne se renseignait pas innocemment sur le public braktennois. Peut-être une cible pour ses propres représentations ? Ou pour les assauts de sa plume ? Qu’est-ce qui pouvait bien amener le Japon à venir quérir bonnes grâces… ou ennuis… à Monbrina…

— Le tout-venant aime ce qui le décharge un temps. Les nobles laissent faire, dans une certaine mesure, tant ils comprennent que cette décharge leur est profitable. Comme un peu de leste donné de temps en temps à une laisse. Quant à l’église, elle…

Est sotte ? complète-t-il à part soi. Sotte de ne pas comprendre l’élémentaire utilité d’une soupape. À moins… qu’au contraire elle ne comprenne que trop bien le pouvoir du rire. Ce pouvoir qui fait redouter à certains ecclésiastiques le très mythique livre II de la Poétique d’Aristote, consacrée au rire. Diffuser le rire, ce serait permettre de se jouer de tout ce qui doit être craint et sacré.

— …cherche sur quel pied danser pour son équilibre, achève-t-il pudiquement, pour éviter d’en trop dire… et du trop dissident. Quel vagabond des rues comme lui en effet avancerait des thèses contra-Aristotélès dans une foule devant un spectacle populaire ? Il reprit plutôt, curieux de son interlocuteur : Que venez-vous oser à Braktenn ?

Le fugitif s’interrompit brièvement, détacha un temps du voyageur ses immenses yeux de Caverne, pour les poser sur la petite silhouette dont la voix les a interpellés. Pour les artistes, oui, bien sûr. Un bref sourire égaya le visage statuaire de Jérémie, tandis que ses doigts osseux fouillèrent sa poche pour en sortir une obole. Bien qu’ayant peu d’argent sur lui, le fugitif en réserve toujours sa part aux œuvres de l’esprit et de l’art – « ce n’est pas seulement de pain que vivra l’homme ». Il remit la pièce à la petite.
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Cassandre Velasquez Mer 9 Fév - 12:50

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Nico14
Nicolas Beaurin, 11 ans

Cassandre rosissait légèrement, embarrassée sur les compliments que Lénius lui faisait sur sa robe et Nico ne l'aidait pas en rajoutant tune couche supplémentaire. Ce n'était qu'un vêtement. Du tissu bien arrangé cousu avec des étoffes. Cela ne la rendait pas plus jolie pour autant. La fillette préféra changer de sujet et aborda celui de Louise pour rapporter combien celle-ci se portait bien et menait désormais une vie agréable. Au moins, ce procès ridicule aurait une conséquence positive. Elle eut un large sourire en entendant toute la sympathie et la bienveillance que Lénius exprimait pour l'ancienne catin. Si seulement tout le monde pouvait voir Louise comme ça...  Peu après survint l'arrivée de Mésange et Cassandre, espiègle, s'amusa follement à imaginer son amie  en couple avec Nico. C'était qu'ils seraient mignons en plus ! Nico rougissait et e perdait ses mots. C'était pas le signe qu'il l'aimait ? Il se comportait un peu comme Guillaume ? Mésange avait beau affirmer le contraire, elle se trompait sur ses propres sentiments. Elle était encore jeune pour prendre conscience de l'attachement tendre qui l'unissait à Nico. Mais d'ici quelques années, peut-être... Cassandre avait envie de sauter sur place, toute excitée, à l'idée que ses deux amis se marient et fondent une famille. Ce serait si adorable. Elle laissa les petits tourtereaux entre eux et revint vers Lénius pour se vanter de ses talents d'Eros mais le troubadour manifesta plus de réserve . la fillette fit la moue.

"C'st juste qu'ils sont encore trop jeunes, eux. Ils n'ont pas conscience de leurs sentiments."

La pièce allait bientôt commencer et ses amis approchèrent. Mésange se présenta à Lénius et nomma chacun de ses compagnons. Cassandre donna ensuite ses instruction pour que chacun soit bien intallé sur le fauteuil de Lénius, les deux fillettes sur ses genoux, Nico sur l'accoudoir. Les enfants suivirent avec attention la pièce et s'amusèrent beaucoup avant de disserter dessus. Cassandre écouta Lénius exposer son opinion sur pourquoi on pouvait écrire ou raconter des histoires tristes et cela lui fit faire rapidement un rapprochement assez évident.

"C'est comme pour les mythes grecs ? A la fin, chaque fois, les personnages doivent accepter la fatalité ? Comme Orphée qui peut sauver son épouse des Enfers mais qui finit par la perdre alors qu'il était presque arrivé au bout du chemin. Alors, cette histoire, elle set à faire réfléchir sur la mort ? Qu'on doit savoir l'accepter et laisser partir les morts ?"

Sa gorge se serra en exprimant son raisonnement, l'esprit hanté par le départ encore trop proche de son père. Elle aurait tant aimé le revoir au moins une fois. Ce n'était pas juste. Nicolas la contempla en silence dans un regard douloureux, percevant son mal-être, mais n'intervint pas. En public, il savait que celle-ci prendrait plus que mal s'il se permettait une réflexion.

Soudain, une des artistes descendit dans la foule, armée d'un chapeau, pour ramasser quelques sous selon la générosité des spectateurs. Cassandre réfléchit un instant à la somme à donner tout en ayant conscience qu'elle devait compter la part de Mésange et de Nico. Sa main déposa finalement six pièces dans la corbeille lorsque Nico ajouta au même moment un bracelet. la fillette attendit que la femme s'éloigna et jeta un regard de travers à son ami.


"Tu as encore volé."

Amusé, Nico s'adossa contre l'épaule de Lénius et fixa la mine agacée de Cassandre.

"C'est pas du vol. C'est l'argent des impôts."

"C'est du vol."

"Ben non, la gentille comtesse que j'ai arrêté au matin était contente de me le donner. Elle aurait même voulu me donner plus, amis j'ai dit que c'est assez. Tu vois, avec Sylvère on prélève nos impôts avec justice."

Cassandre soupira, lasse.

"Pffff... Vous êtes trop têtus, tous les deux."

Immédiatement, Nicolas éclata de rire de sa remarque. Les enfants n'eurent pas le temps de discuter davantage que le spectacle reprit sur scène. Cassandre battit joyeusement des mains en entendant le nom d'Hermès. Alors, ils utilisaient maintenant la mythologie ? Elle avait hâte de découvrir l'histoire qui allait être racontée.
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Éléonore de Fromart Mer 9 Fév - 18:38

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Screen12
Mésange, 9 ans

Pfff, Cassandre disait vraiment des bêtises, mais c'était son amie quand même. De toute façon, Nico et elle étaient les seuls humains qu'elle appréciait vraiment. Elle leur faisait confiance - même si Nico avait disparu pendant longtemps et ne lui avait même rien dit. Si le monsieur bizarre avait été dangereux, Cassandre lui aurait dit pour la protéger. De toute façon, Mésange n'avait même jamais peur de rien. 

Elle sourit lorsque Lénius apprécia les noms de ses petits compagnons, et reconnut la valeur de son amitié. 

— C'est moi qu'j'ai choisi ! revendiqua-t-elle fièrement. Eux, z'avaient pas d'idée. Mais vous savez, fallait qu'z'en aient un. Alors j'ai trouvé moi pour eux. Puis pour les autres ! On fait une famille. Avant, y'avait la sœur de Festin, bah s'appelait A-bon-dan-ce. Ça veut dire qu'on a tout c'qu'on veut.

Même que c'était une dame gentille qui lui avait dit. Elle avait aussi dit qu'elle pouvait l'aider, mais ça, ce n'était pas vrai. De toute façon, il ne fallait que compter sur soi-même et ses compagnons. Et un peu sur Nico et Cassandre. Elle fit la moue à la remarque de l'adulte. 

— Bah moi j'ai même jamais peur de rien ! Sauf qu'les humains y sont dangereux pour d'vrai, déplora-t-elle.

Très dangereux et très méchants. On ne pouvait pas leur faire confiance. Elle savait bien que le monsieur était un humain aussi, même s'il ne ressemblait pas complétement aux autres, mais lui c'était un ami de Cassandre, c'était un peu différent. Ah, mais c'était chouette de pouvoir assister à un spectacle tous ensemble. La femme qui avait la plus jolie voix les avait même vus ! En fait, parfois, c'était chouette d'être avec des humains quand même. Et puis, l'histoire se finissait bien, sinon cela ne servait à rien. Des histoires moches, il y en avait assez dans la réalité. Elle fronça les sourcils en consultant ses rats du regard. Non, elle non-plus ne voyait pas pourquoi il aurait fallu des histoires tristes pour réfléchir. De toute façon, elle ne comprenait rien des noms évoqués.

— T'facon, les morts ça part même si on veut pas, pas b'soin d'les laisser faire. Si y'avait b'soin qu'on soit d'accord bah 'mourraient pas. Moi je trouve ça sert à rien. D'façon on l'apprend dans la vraie vie, alors...

Mésange n'avait pas d'argent à donner pour le spectacle. De toute façon, ils en avaient déjà plus qu'elle et si quelqu'un se fâchait, sa petite troupe et elle pouvaient courir très vite. Mais non, tout se passa bien. Elle s'abtient d'intervenir aux messes basses de ses camarades, et bientôt un nouveau comédien arriva, et il faisait des manières rigolotes.
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Irène d'Aubeville Jeu 24 Fév - 21:56

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Bzolyl10

Bélyl Cassin, 16 ans


Bélyl se blottit dans les bras de son ami. Elle s’y sentait bien même si une petite voix lui soufflait que c’était mal. Elle la chassa. Elle n’en avait que faire, surtout avec ce beau chant d’amour. Elle le regarda, confuse.

- Me causer des ennuis ? Pourquoi ?

Elle rougit à la larme qu’il essuya. Durant tout le spectacle, elle resta entre ses bras, ravie. Elle nota les regard de Guillaume et les lui rendit, autant que possible, bien que le rouge lui monte de plus en plus aux joues. Elle sentit sa caresse sur son épaule et se prit à désirer qu’elle dure encore et encore… Elle aussi baissa les yeux à la dernière phrase. Elle n’était même pas sûre de savoir ce que cela voulait dire.

La main chaude de Guillaume sur son épaule, elle se tourna doucement. Elle hésita avant d’acquiescer. Puis elle lui prit la main.

- Guillaume… Ne crois-tu pas que nous devrions… Allez discuter ?

Elle déglutit en serrant un peu plus sa main.

- Seuls.

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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Hyriel Radgery Sam 26 Fév - 12:11

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... 557d
Guillaume, 16 ans, écrivain public



Guillaume profita avec plaisir de la présence de Bélyl contre lui, si douce, si agréable… Elle lui avait manqué. Sa question le fit rougir et il baissa la tête.

« À propos de… cette affaire et ce procès. Je ne voulais pas que ça rejaillisse sur toi uniquement parce que nous étions… proches… »

Il n’osait pas encore prononcer le mot « amant », quand bien même ils se comportaient comme tels, en s’enlaçant et en regardant le spectacle comme ils le faisaient, avec leurs regards échangés et le rose à leurs joues.
Un nouvel acteur reparut. Guillaume le regarda avec étonnement. Le bâton avec un serpent lui parlait mais il y en avait un serpent de trop par rapport à celui dont Hyriel lui avait parlé… Il eut heureusement bien vite la réponse à sa présentation et lâcha un petit rire en voyant son acolyte. Il en fut toutefois très vite détourné par la pression de sa main sur la sienne, qu’il rendit de lui-même. Sa question l’étonna un instant mais, très vite, il regarda autour d’eux et acquiesça en recouvrant la main de Bélyl de la sienne.

« Oui, bien sûr. Viens ! »

Après un regard rapide autour d’eux, il glissa son bras derrière ses épaules pour la mener en douceur vers une rue adjacente, peu fréquentée grâce au spectacle, dont il entendait encore les paroles, et il prit délicatement les mains de Bélyl dans les siennes. Il rosit toutefois, ne sachant par où commencer.

« Eh bien… voilà… J’imagine que nous sommes… assez seuls ? »

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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Hibiki Mar 22 Mar - 18:37

« Moi ? Oser quelque chose ? » demanda-t-il ingénument.
« C’est à peine si j’ose marcher sur ce que vous appelez des rues et que j’appelle, moi, des chemins de merde. Alors comprenez que je ne vais pas prendre le risque de ramasser le doux fumet du mécontentement populaire dans la figure. »
Il s’arrêta un instant, puis sortit son carnet et un fusain et commença à écrire.
« Permettez que je note la phrase. J’aime immortaliser mes éclairs de génie. » Clin d’oeil vers la grande masse ténébreuse. « Je plaisante. Je note des idées pour un personnage. Merci en tout cas pour votre avis… éclairé »

Il imita « la montagne noire » en faisant don également d’une pièce à la petite demoiselle _sacrés grigous, d’utiliser des enfants pour attendrir le cœur du public. Qui sait si, parmi ces lascars, il n’y avait pas des tire-laines ou de petits espions. Lui-même aurait usé de ce moyen, pour sûr, s’il avait dû occuper le poste d’Éminence Grise, de la même façon qu’on l’avait employé à ces fins lorsqu’il était une petite fille. Pour un enfant, tout cela pouvait facilement relever du jeu, en plus d’un avantageux gagne pain. La pauvreté est une chose bien commode en cela qu’elle permet à certains d’accepter, par nécessité, ce qu’ils refuseraient de faire à l’abri d’un doux et confortable foyer. Elle avait également l’avantage de rappeler à la masse laborieuse quel destin l’attendait si elle songeait à  poser fourches et marteau voire à les retourner contre ceux qui régnaient en maîtres : la misère ou la mort. Tout l’art était de savoir quelle portion de la populace devait servir de rappel aux autres, et quel poids de servitude était tolérable par ces paysans et artisans qui trimaient tout le jour pour engraisser ceux là même qui tenaient leurs chaînes. Ou leur laisse, comme le disait son voisin.

« Je repense à votre image... » ajouta-t-il après un temps, alors que deux comédiens étaient remontés sur les planches et se servaient de dieux antiques pour se moquer des travers humains.
« Une Église dansante… L’idée me fait rire. » Il tâchait de chasser de ses pensées les danses religieuses qu’il avait gravées dans sa mémoire à Djerdan, Djerdan menacée à présent de servir de dessert à l’appétit insatiable de l’ogre monbrinien. Il aurait aimé pouvoir railler l’église catholique aussi ouvertement que lors de sa première escale sur le dernier pays « libre » du continent, au lieu d’utiliser d’antiques mythes afin de relever les tares de ses contemporains. Hélas, même Shakespeare, malgré tout son génie, devait situer ses pièces dans d’autres époques ou d’autres décors pour s’accorder un peu de liberté. On pouvait dire qu’il avait le génie de la survie, en plus de celui de la dramaturgie, raison pour laquelle il vivait encore probablement, contrairement à son confrère Marlowe, autrement plus séditieux. Quant à Hibiki, il partageait avec Marlowe certaines habitudes de «mauvaise vie », voire certains crimes : homosexualité, remise en cause de la religion, fréquentation des tavernes et des bordels durant ses errances nocturnes ; ce qui ne l’empêchait pas, à la face du monde aristocratique, d’afficher une respectabilité très shakespearienne.

« Je ne vous ferai pas l’offense de vous demander si l’Église a su trouver son équilibre à travers sa pantomime puisque la réponse est évidente... » Du moins, la présence du public la rendait évidente, même si la tournure de la phrase laissait sourdre une autre musique, plus discordante par rapport à la belle harmonie générale de Pater Noster et autres Allelujah. Cela dit, personne ne pourrait l’accuser d’avoir exprimé le contraire puisqu’il laissait le soin à chacun.e de tirer ses propres conclusions.

S’il avait su quel érudit il avait à ses côtés, peut-être l’insouciant androgyne eût-il été moins frivole et plus avide de ces connaissances qui éclairaient l’Occident sous un autre jour. Hélas, il avait son armure, comme tous les autres. La sienne était faîte de rires et de faux semblants, que des combattants aguerris avaient su écorcher pour laisser des cicatrices sous les plaques de son humour grinçant.

« Par contre, j’espère que vous pardonnerez ma curiosité, mais c’est la première fois que j’entends un accent tel que le vôtre. Seriez-vous un voyageur, par hasard ? »

Voyageur de la nuit, sans doute, qui cherchait à éclairer les ténèbres tel un porteur de lumière. N’était-ce pas délicieusement ironique de songer que Lucifer, tout comme Prométhée, avaient tous deux été des porteurs de lumière, et avaient tous deux été promis au supplice ? Mythes grecs ou chrétiens, aucun n’était bien tendre envers les révoltés...
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par L’Éclipse Dim 3 Avr - 13:23



Sur scène, les garçons s’amusaient follement et savaient que c’était le meilleur moyen de faire rire la foule. Ils déroulèrent leur petite pièce, enchaînant les joutes verbales puis les farces et les faux coups, particulièrement apprécié. Peter, alias Hermès pour quelque minutes, s’amusaient à faire tourner en bourrique son Apollon de frère, se moquant de lui ou encore l’« aidant » à séduire une nymphe. En réalité, Hermès le dissimulait dans un buisson pour mieux lui asséner des coups de bâtons et le ridiculiser. Térenia prit plaisir à jouer pour servir les garçons les nymphes inaccessibles mais fatales.

Au bout d’une vingtaine de minutes, les acteurs conclurent leur pièce avec un Apollon défait et un Hermès dans les bras de la nymphe, avec un clin d’œil au public. Les acteurs se relâchèrent, sans pour autant cesser de sourire, notamment avec les applaudissements qui commençaient à leur parvenir. Y a-t-il plus belle récompense pour un acteur, surtout avec quelque chose d’aussi burlesque ? Nikea se posait la question en ajustant sa boucle d’oreille avant son entrée en scène. Elle conclurait pour sa part le spectacle. Elle sourit en voyant Peter continuer à jouer un peu, faisant des clins d’œil aux enfants notamment ceux du premier rang. Il était fait pour cette vie-là. Tout comme elle… Même si son esprit se laissait aller à croire qu’il y avait quelque chose qui avait pu être différent, un jour.

Elle soupira alors que Hermine et Lysandra finissaient leurs tournées. Hermine s’était inclinée devant ce qui semblait être un collègue, bien généreux et Lysandra avait soufflé un « Merci » au géant qui semblait en grande conversation avec un étranger. Hermine sourit à la petite fille qui lui remit aussi des pièces. Elle lui fit un clin d’œil.

- Merci bien, demoiselle !

Elle observa le bracelet et sourit au jeune homme et regarda le bracelet en souriant.

- C’est bien joli, merci beaucoup ! Je pense que ça plaira à notre chanteuse. C’est elle qui va venir sur scène tout à l’heure. Je suis sûre que vous allez aimer !

Elle observa un peu plus les deux petits et pinça les lèvres. Des petits des rues, comme elle. Elle alla alors remettre son butin à Janis qui tenait les comptes pour ce soir puis alla piquer deux petits pains à Maden.

- Oh, chenapan !

- C’est ma part, Maden, comptes-la comme ça !

La cuisinière fronça les sourcils mai la laissa aller. Hermine se faufila discrètement dans la foule pendant que Peter, Gareth et Térenia saluaient et donna les pains à Mésange et Nicolas.

- Tenez, c’est pour vous. Profitez du spectacle.

Quand les comédiens eurent quitté la scène, le silence se fit, même dans les coulisses. Quand l’Éclipse paraissait, c’était comme une apparition mystique, surtout dans le somptueux costume pour lequel Calixte avait mis tout son talent. Une robe sombre, mais splendide, brodée à l’antique, dans une coupe originale qui évoquait des horizons lointains. Un voile retenu par des fleurs piqués dans ses mèches reposait sur ses longs cheveux noirs. Nikea garda les yeux baissés, jusqu’à arriver au centre de la scène. Personne ne pipait mot. Elle prit une grande inspiration et leva les yeux vers le ciel pour commencer à chanter.

Belle cité,
Toute de marbre dorée
Et de gloire auréolée
Voit le jour se lever
Sur des larmes déchirantes
Moi qui voudrait être amante

L’Éclipse
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[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Empty Re: [27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie...

Message par Le Cent-Visages Dim 22 Mai - 14:21

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Lzoniu10

Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Laissant Mésange et Nicolas à leurs échanges, Lénius fit pour autant savoir à Cassandre la prudence que, selon lui, il était bon de garder. Mais comme il s'y attendait, la demoiselle ne se priva pas d'une répartie bien jouée. Aussi, d'un air entendu, il haussa les épaules et ouvrit les mains devant lui l'air de rien.

"En somme, nous verrons bien ce que réservera Eros. Il n'y a pas que les voies d'un seul Dieu qui soient impénétrables." sourit-il. Aussitôt, ses jambes servirent de siège pour le spectacle, qui donna lieu à une de ces conversations mythologico-artistiques qu'il appréciait. "C'est cela, oui, je pense aussi." dit-il quant à la glose de Cassandre sur Orphée et Eurydice. "L'acceptation nécessaire du deuil. Et un tragique rappel de la nature humaine si prompte à céder à ses passions, car je suis sûr que les dieux savaient qu'Orphée allait faillir..."

Et lui-même, que n'aurait-il donné jadis pour arracher ses parents disparus à Der Ragascorn. Il avait eu en lui toute la révolte du monde à les perdre, il pouvait en partie comprendre la peur qui avait fait Orphée se retourner pour s'assurer de la présence de son aimée, que les dieux ne s'étaient pas juste moqués de lui. Pourtant, ceci l'avait perdue. Ceux qui restent, comme disait la formule consacrée, étaient toujours bien impuissants. Et tandis qu'il songeait à ces sombres souvenirs, il vit Cassandre elle-même saisir d'une noirceur certaine. Il ne demanda rien, ne s'imposa pas, mais comprit que tous deux songeaient à des deuils respectifs. En signe d'amitié et de soutien, mais avec la pudeur du silence, Lénius enveloppa l'épaule de la petite de son énorme main mais d'un geste de douceur.

Les détails onomastiques que Mésange se plaisait à livrer quand à son adorable petite famille furent bienvenus : la gargouille sourit, quoiqu'avec une teinte de mélancolie aux constats pragmatiques - et tristement vrais - de la fillette. Les hommes étaient en effet assez dangereux comme cela et il ne pouvait que comprendre la vaillance qu'elle avait dû développer dans l'adversité et la précarité. Devant la moue de l'enfant, il essaya de lui rendre un petit sourire par un admiratif - et sincère :
"Eh bien, Mésange-sans-peur, les humais sont ce qu'ils sont mais tu as toute la vaillance qu'il faut pour faire ton nid et voler malgré les dangers, cela se sent !" (Il poussa un léger soupir, de nouveau plus grave, quand ils en revinrent à la mort...) "Certes oui, ces histoires sont bien là dans la vraie vie. Mais elles y sont laides. Avec l'art, on peut essayer de faire malgré la laideur quelque chose d'un peu plus beau, pour se donner de la force, du courage, et de belles pensées pour continuer de vivre."

Et justement, l'art était là devant eux. Lénius s'y prêtait toujours aussi volontiers, rient aux farces d'Hermès sur ce pauvre Apollon. Il applaudit avec les autres, manière de rendre ce clin d'œil complice au dieu goguenard. Les enfants riaient autour et rendaient ses œillades au comédien, tandis que deux jeunotes circulaient parmi la foule pour recueillir les oboles. La gargouille leur adressa un grand sourire reconnaissant, touché de leur attention à Mésange et Nicolas sous la forme de petits pains. Et le silence revint, le rire fit place à la mélancolie tandis que la chanteuse revenait au milieu de la scène, dans une antique robe couleur de dais. Elle portait dans son chant cristallin autant le deuil que le lever du jour. Pris par ce chant, Lénius en vint à se demander si le rôle n'était que de composition... ou si, pour être aussi prégnant, aussi intense dans sa voix, cette artiste avait vécu elle aussi quelque deuil... Encore de ces laideurs où l'art remettait de la beauté. C'était ainsi que lui aussi s'efforçait de tenir.

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave évadé, 19 ans

Si Jérémie avait hoqueté un rire à la remarque du Nippon quant à leurs rues, il ne sut pas vraiment dire dans un premier temps si son auto-satisfaction était... du lard ou du cochon. Le second degré, ce n'était pas son fort - aussi resta-t-il silencieux, prunelles immobiles comme une mécanique qui panne quelques secondes. Jusqu'à ce que la confirmation de la plaisanterie arrivât, et que la grande ombre accueillit d'une tentative de sourire un peu gêné. Il se sentait... bête. Paradoxalement. Cela servait bien de retenir des livres par coeur ou de résoudre des équations de très haut niveau pour, à côté, toujours avoir le sentiment de rater tant de comportements sociaux élémentaires.
Jérémie essaya de faire passer la gêne en reprenant au maillon précédent dans la chaîne de leur conversation... "Ainsi donc les rues par chez vous sont plus dignes de ce nom ? À quoi ressemble-t-il, votre chez-vous ?"

La conversation eut pour intermède le passage de la petite quémandeuse, que le fugitif vit ensuite un peu plus loin donner un pain à deux enfants vagabonds. À croire que c'était toujours ainsi : les gens d'en bas qui se donnaient secours entre eux, tant et si bien que ceux d'en haut laissaient souvent à douter de leur utilité. Du moins à première vue, au regard du tout venant. Bien utile représentation de charité, pour ceux qui en bénéficiaient en vérité encore davantage que les bénéficiaires de l'humble pain. Ces scènes de misère et de partage à la fois attendrissent... et font épouvantail suffisant pour qui ne veut pas y tomber. Toujours, le théâtre était largement autant dans le public que sur la scène. Il paraissait même que certains rarissimes hurluberlus allaient au concert... pour écouter la musique, quand tant d'autres étaient la partition dans leurs loges et venaient à cette seule fin.
À cheval entre ses réflexions et la conversation avec le voyageur, Jérémie ne portait plus vraiment attention au spectacle. Ou du moins, les notes et les silhouettes ne lui parvenaient-elles qu'en présences lointaines. L'église dansante apparemment amusait son voisin. Dans un demi-sourire, Jérémie glissa :

"C'est déjà cela. Il est plutôt rare que je fasse rire." Quant à la réussite de la danse cléricale, ils n'eurent ni l'un ni l'autre besoin de détailler : la réponse était effectivement évidente par la situation même qui se déployait autour d'eux. En tout cas... "Du moins, jusqu'ici tout va bien, comme on dit" ponctua Jérémie. "Un pas de travers, une autre danse qui s'impose, ou la mort au bout de la danse macabre, ou une danse qui devient folle comme cela s'est vu dans certaines villes, c'est si vite arrivé." (Un temps) "Dieu nous en garde." ajouta-t-il, avec une intention tout à fait entendue logée dans la dévotion exagérée avec laquelle il aura prononcé cette supplique. Supplique qu'il avait bien faille prononcer d'instinct en latin, s'était retenu à temps. "Avec qui ais-je plaisir à pronostiquer ? Je m'appelle Achille."

Ou plutôt, une de ses nombreuses ombres s'appelait Achille. Il s'était accoutumé désormais à cette peau sur lui. Quant à son accent, si à couper au couteau qu'il n'avait jamais réussi à pleinement le voiler... "Je suis du sud." Et il ne mentait pas - ou seulement par omission : le sud oui, mais celui d'Iswyliz. Au moins le sud de son pays d'origine et celui de Monbrina avaient-ils la bonne idée de partager plus ou moins la même parlure. "Je voyage, oui, au gré des opportunités de travail qui se présentent. En ce moment, je fais aide-architecte et calculateur pour la reconstruction du presbytère de Saint-Eustache. Et vous, vous parliez d'un personnage en construction ? Est-ce pour la scène ou juste pour dedans un livre ?" Et il préférera ne pas demander si le personnage en question ne lui avait pas été partiellement inspiré par lui - ce ne serait sûrement pas glorieux.
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Message par Cassandre Velasquez Lun 23 Mai - 17:53

[27 janvier 1598 - RP ouvert] Réveillez-vous, belle endormie... Nico14
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Par le truchement du spectacle, une réflexion s'était ouverte sur la mort et la manière de la percevoir. Mésange semblait peu intéressée à y participer et Nicolas préférait rester silencieux, peu à l'aise avec de tels sujets. En revanche, Cassandre écoutait avec attention Lénius et cherchait à lui répondre avec les maigres connaissances qu'elle possédait. Le troubadour validait ses paroles, ce qui la satisfit, fière d'avoir su trouver seule la bonne réponse, mais la suite la fit cependant marmonner. Elle haussa les épaules, amère :

"Si c'est ça, ces dieux sont stupides et cruels. C'est comme d'agiter une tartine à un mendiant affamé et la lui retirer quand il la prend."

Et il y en avait de ces gens pour le faire quand même ! Parfois, elle en surprenait du temps où elle vivait dans les rues et les chassait en s'emparant de la nourriture promise pour l'offrir au malheureux mendiant. A ce moment, Lénius l'enveloppant de ses bras réconfortant.

Sur scène, le spectacle se poursuivait et des acteurs jouaient une farce comique. C'était drôle et divertissant. Nicolas rit joyeusement tout le long en battant joyeusement des mains. Une jeune femme vint demander une obole et Cassandre s'empressa de déposer quelques pièces avant de gronder son ami qui y joignit un bracelet. Après sa leçon, elle lui jeta un regard sévère en se promettant de reprendre Sylvère. Il l'écouterait peut-être, lui. Une autre femme vint ensuite apporter des petits pains pour Mésange et Nicolas. Nicolas la remercia poliment puis il rompit en trois son pain pour offrir une parte à Cassandre et l'autre à Lénius. Cassandre mordit dedans en lui souriant doucement, le remerciant silencieusement.

A ce moment, une chanteuse fit son apparition sur scène et Nicolas frissonna.

"Elle... Elle fait peur la dame."

Cassandre passa un bras autour de ses épaules pour le réconforter et le jeune garçon s'appuya aussitôt contre elle. la fillette ne percevait pas, elle, la peur, mais de la tristesse. C'était comme si cette chanteuse avait très mal.
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