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[2 février 1598] - Le taureau qui ployait l'échine devant l'étoile [Terminé]

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Message par Coldris de Fromart Mer 20 Oct - 9:46



Les nuits s’étaient enchainées encore plus rapidement que les journées. Il y avait d’abord eu cette semaine où il s’était senti extrêmement mal, puis son arrivée, puis la préparation de la réception qui aurait lieu demain et s'annonçait d'un ennui mortel. Autant dire qu’il n’avait pas mis les pieds au Lupanar depuis le 22 janvier de l’an de grâce 1598, ce qui constituait en soi une anomalie lorsque l’on s’appelait Coldris de Fromart.

Que devait penser Isabelle ? Elle devait sans doute le penser souffrant, ce qui d’un certain point de vue n’avait pas été complètement faux non plus. Mieux valait donc venir donner signe de vie et reprendre une routine plus naturelle que celle des derniers jours. Et puisqu’il savait désormais qu’elle ne repartirait pas de si tôt, il pouvait bien se permettre de renouer avec ses bonnes vieilles habitudes. « Je sors ce soir, je rentrerai tard, ne m’attendez pas » était tout ce qu’il avait annoncé à sa fiancée concernant son programme de la nuit. Il était inutile de s’épancher sur ses activités qu’elle pouvait aisément déduire, inutile de lui rappeler qu’il allait caresser un autre corps pour avoir le plaisir de retrouver le sien et de se dire que c’était là incomparable. Rien que d’y penser cela le mettait bien en jambe. Allait-il vraiment se marier ? Il semblerait que oui. Qui l’aurait cru ?

Et qui ne le croirait pas ? Certainement sa maitresse et gérante de son établissement favori, mais il se devait bien de lui annoncer cette nouvelle au titre de leur longue relation et de toute l’intimité qu’ils avaient pu partager. Il préférait de fait qu’elle l’apprenne de sa bouche que de l’une de ces rumeurs qui ne tarderaient pas à jaser dès lors qu’une alliance aura rejoint sa main. À ce sujet, il cherchait toujours celle qui ornerait l’annulaire de sa belle étoile. Aucun des joailliers s’étant présenté n’avait montré grâce à ses yeux. Il devait pourtant bien exister une bague en ce bas monde illustrant son amour, non ? Dire que cela était plus compliqué que de trouver un évêque acceptant de fournir une licence !

Il n’eut pas vraiment le temps de développer plus toute la logistique de cet évènement que la voiture s’arrêtait déjà dans un grincement, cessant enfin l’insoutenable cahot des pavés. Il descendit puis s’engagea au travers de la petite porte dérobée, retirant son feutre noir  à la longue plume.

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Message par Cassandre Velasquez Mer 20 Oct - 13:25

[2 février 1598] - Le taureau qui ployait l'échine devant l'étoile [Terminé] Isabel23
Isabelle, 38 ans, patronne du lupanar

La soirée débutait timidement et quelques clients étaient entrés pour s'installer calmement autour des tables ou sur les banquettes. Les filles allaient et venaient vers eux, mais ils prenaient le temps de la conversation. Tout en contemplant les scènes aussi calmes, Isabelle se retint de grimacer. L'ambiance du lupanar refroidissait considérablement lorsque Coldris de Fromart n'y venait pas pendant un long moment. Que lui était-il arrivé ? Serait-il tombé malade ? Avait-il été forcé de garder le lit, terrassé par la maladie ? Son esprit n'entrevoyait que cette hypothèse. Qu'est-ce qui retiendrait autrement le plus grand débauché de Braktenn loin de son établissement ? A moins que ce soit pire ? Et s'il avait été victime d'un attentat ? Cela lui était déjà arrivé par le passé. Et si cette fois, cela avait réussi ? Non, cela aurait été annoncé. Quoique.... Il pouvait être agonisant et la famille souhaitait garder le secret. Ou il s'agissait d'une stratégie pour attirer le vil assassin à sortir du bois ? En entendant aucune nouvelle de sa victime, il se montrerait certainement imprudent et chercherait à achever sa triste œuvre.

Dans cet état d'esprit peu serein, Isabelle buvait lentement un premier verre d'alcool tout en écoutant un homme discourir de ses performances et qui assurait qu'il serait le meilleur amant qu'elle n'ait pu avoir avoir. Elle opina d'un hochement de tête, désireuse de garder son écoute, mais songeait en son for intérieur que peu de gens pouvaient rivaliser avec le meilleur de ses amants. Une main s'invita déjà vers ses jupons et Isabelle le laissa faire, peu encline à en faire plus. Ils monteraient sûrement bientôt et ce serait assez.

Soudain, une silhouette familière apparut par l'entrée arrière et Isabelle se raidit en l'apercevant. Son visage s'illumina et elle s'élança pour le rejoindre, délaissant cet homme qui lu caressait la cuisse.


"Coldris !"

Isabelle lui ouvrit les bras et les enserra autour de ses épaules avant de l'embrasser. Un léger rire s'échappa de sa gorge alors que quelques larmes perlaient à ses yeux.

"Coldris, où étiez-vous, vilain garçon ? Je vous imaginez malade, cloitré au fond de votre lit !"

Elle posa à nouveau ses lèvres sur les siennes, cette fois tendrement.

"Votre travail est à ce point encombrant pour que vous en veniez à oublier le plus magnifique des loisirs ?"




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Message par Coldris de Fromart Mer 20 Oct - 16:18



Coldris eut à peine le temps de retirer son couvre-chef qu’une silhouette à la voix bien connue se précipita entre ses bras pour l’embrasser. Il lui retourna un sourire tout cueillant ses petites perles lacrymales du bout de son index.

— Allons bon ! Suis-je parti si longtemps pour que vous me fassiez les honneurs d’un soldat de retour du front ? taquina-t-il doucement avant de recevoir son baiser.

Malade ? Oui c’était quelque chose comme cela au fond. Et il avait effectivement gardé son lit, mais pour d’autres raisons nettement plus agréables qu’une simple convalescence. Son bras glissa dans le creux de ses reins, pressant son corps contre le sien avec délice.

— Aussi encombrant que tout un empire, ma chère Isabelle, vous devriez le savoir depuis le temps !

Il laissa échapper un petit rire avant de la guider vers les sofas.

— Plus sérieusement, il se trouve qu’il s’agit d’un malheureux concours de circonstances. Il y eut bien quelques jours où je fus souffrant puis des obligations m’ont contraint à demeurer au domaine.

Obligations du genre que l’on ne tergiversait pas accepter tant celles-ci étaient délicieuses. Ah ! Ce que cela faisait du bien tout de même de retrouver une vie plus ordinaire ! Ces derniers jours, il était passé du cauchemar au rêve éveillé sans transition. À tel point qu’il trouvait tout cela encore fort irréel dans son esprit. Quoi de mieux pour s’en assurer que de reprendre le cours normal de sa vie ? Il se sentait rouillé, comme engourdi au sortir d’un profond sommeil nébuleux. Son esprit titubait toujours sous l’effet de son cœur. Il savait qu’Isabelle aurait bien du mal à le croire, mais ce n’était que la vérité. Il allait bientôt se marier et cela n’avait rien d’un mariage politique. Finalement installé au milieu d’un cheptel de coussin, sa main caressa longuement sa joue.

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Message par Cassandre Velasquez Mer 20 Oct - 17:24

[2 février 1598] - Le taureau qui ployait l'échine devant l'étoile [Terminé] Isabel23
Isabelle, 38 ans, patronne du lupanar

Isabelle retrouvait avec plaisir les bras et les lèvres de son amant. Il jouissait d'une parfaite santé et ne semblait porter les traces d'aucune maladie quelconque. Non, sa longue absence s'expliquait sans nul doute par sur une surcharge de travail. Il y avait demain soir l'accueil d'une délégation japonaise. Sa mémoire s'en rappelait à présent. Quelques clients, bien éméchés, en plaisantaient hier soir en se questionnant si faire l'amour à une femme nippone était aussi plaisante qu'une ordinaire européenne ou monbrinienne. Dans leurs esprits, ils s'imaginaient ces étrangers comme des êtres venus d'un autre monde, dissemblables aux êtres humains. Uranie s'était ainsi amusée à jouer avec leur idées reçues et à leur raconter qu'Au Japon les hommes restaient chastes et célibataire jusque l'âge de trente ans, là où ils pouvaient commencer les tractations pour le mariage, mais n'épousaient véritablement que vers quarante ans. Au matin, elles en riaient toutes encore de ces bêtises et des mines sidérées de leurs clients. Néanmoins, Isabelle oublia vite cela et parcourt le visage de son amant, légèrement moqueuse.

"C'est que le soldat que vous êtes s'éloigne rarement aussi longtemps d'ordinaire."

Rapidement, ils s'installèrent sur le sofa et ses bras s'enroulèrent autour de ses hanches. Ses lèvres déposaient en même temps des baisers de l'oreille de Coldris à sa bouche. Elle l'entendit alors s'expliquer et lui sourit tendrement.

"Je suis heureuse que tout se soit arrangé pour vous alors, ô mon bel Hadès !"

Un Dieu un peu mal aimé mais au pouvoir considérable. Son amant apprécierait la comparaison à sa juste valeur. Elle porta la main vers sa veste de son costume et commença à l'ouvrir.

"Néanmoins, les soirées sans vous au lupanar sont étonnamment fades. Il y manque la folie que vous savez si bien instiller par vos bons mots."

Sa main glissait le long de la chemise alors qu'elle se rapprocha pour l'embrasser encore. Elle lui chuchota doucement, mutine :

"Et si nous montions jouir des plus divines pâtisseries ?


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Message par Coldris de Fromart Mer 20 Oct - 19:42



Il devait bien lui concéder ce point : cela faisait des années qu’il passait plutôt deux fois qu’une chaque semaine. Et parfois plus encore. Non pas qu’il n’ait cessé de courtiser les belles fleurs, seulement, il ne courrait plus les salons comme avant. C’était l’avantage de la Cour de der Ragascorn : tout se trouvait sur place pour son plus grand plaisir.

Il ne rétorqua donc que d’un sourire espiègle : le soldat qu’il était avait surtout grand-hâte de retourner sur le front guerroyer dans des entrechats au rythme des souffles de plaisir. Ce qu’il s’empressa de faire une fois installé sur ce sofa où ses vieilles habitudes s’invitèrent le plus naturellement du monde.

Hadès ? Il pinça les lèvres dans une grimace contrite. Non pas que cela lui déplaise, seulement… sa Perséphone se rappela à lui avec toutes les similitudes que certains y trouveraient. Peut-être serait-ce l’hiver pour certains, pour lui ce serait un éternel printemps dans une éclosion de boutons fleuris aux senteurs harmonieuses. Ses doigts s’immiscèrent entre ses petits boutons qui cédèrent un à un tout comme l’absence de volonté de résister qui le caractérisait. Il était fort, mais néanmoins affreusement faible dans certaines conditions.

— Que voulez-vous, je suis unique en mon genre. Quand Dieu n’est pas là, les âmes se font claustrales pour l’invoquer.

Il titilla le lobe de son oreille avant de susurrer avec malice :

— Priez donc avec plus de ferveur la prochaine fois et j’accourrais bien plus vite.

Coldris avait déjà empoigné ses hanches généreuses, émoustillé à l’idée de les sentir nues entre ses mains, chose qu’Isabelle devait aisément deviner à sa proposition qui ne fit guère débat. Il eut tout de même un éclat de rire franc avant de rétorquer :

— Je laisse les pâtisseries au petit, vous savez bien que je suis plus porté sur les confiseries !

* * *

Diable ce que c’était bon ! Encore haletant de l’effort, Coldris observait le plafond sans vraiment le voir, toujours submergé par les fourmillements du plaisir qui inondait chacune de ses veines. Oh cela n’égalerait jamais les instants d’amour passés avec sa belle et douce, c’était incomparable bien sûr, car alors l’esprit se liait au corps dans quelque chose qu’il peinait à décrire. Certains auraient dit « divin » au sens le plus spirituel de l’expérience, lui, n’avait pas de mot. C’était…

Il tourna la tête vers son amante, tout sourire. Hadès. Oui Hadès. Elle n’allait pas en croire ses oreilles seulement…

— Il n’y a qu’un problème à être Hadès… Vous ne pouvez pas être ma Perséphone, Isabelle, dit-il très sérieusement.

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Message par Cassandre Velasquez Mer 20 Oct - 21:42

[2 février 1598] - Le taureau qui ployait l'échine devant l'étoile [Terminé] Isabel23
Isabelle, 38 ans, patronne du lupanar

Isabelle s'amusa beaucoup des réparties spirituelles que Coldris aimait tant improviser et prétendre être le Dieu sur lequel reposait toutes les attentes. Cela ne se révélait pas entièrement faux. Après tout, dans cet Empire, il ouvrait ou fermait de nombreuses portes, même si on pouvait se questionner sur comment il réussissait à les franchir tant son ego risquait de gonfler un peu trop sa tête. Alors qu'elle continua à se rapprocher de lui, elle chuchota, espiègle, entre deux baisers :

"En parlant de divinité, mon cher Coldris, la Saint-Modeste, vous devriez envisager de le prier de temps en temps..."

Elle rit doucement, satisfaite de sa taquinerie, et chatouilla le lobe de l'une de ses oreilles avant d'y déposer un baiser.

"Non, en vérité, cela ne vous irait pas. Votre charme ne tient qu'à votre éloquence et votre sens de la démesure."

Sur cela, ils décidèrent de monter rapidement, tous deux empressés de passer à al suite des dégustations. Isabelle s'esclaffa de l'allusion au petit esclave.

"Oh, vous êtes un gourmet qui se plait à tous les mets du moment que ceux-ci sont raffinés."

***

Isabelle se délectait des délictueux bienfaits que l'amour laissait dans son corps et se blottissait dans les bras de son amant, heureuse de sentir à nouveau son corps contre le sien. Elle se laissait aller, les yeux clos, et caressait lentement son torse en dépit de la chemise qu'il s'obstinait toujours à conserver. Elle aurait aimé le voir la retirer, mais savait depuis longtemps combien celui-ci était inflexible sur ce sujet et Coldris ne cédait jamais sur les choses qu'il avait résolu. Néanmoins, peut-être, un jour... s'il avait assez confiance en elle. En attendant, Isabelle ne le forcerait et l'accepterait dans son lit tel qu'il souhaitait être.

Elle rouvrit les yeux quand il eut cette phrase étrange. presque comme une prémonition inquiétante. Elle l'observa et sentit nerveuse. Souhaitait-il rompre ? La trouvait-il devenue trop âgée o moins désirable ? Tant pis. Cela arrivait bien souvent, presque toujours, que les amants se lassent d'une maîtresse après plusieurs années. Elle se redressa et lui sourit doucement alors que sa main remontait le long de son bras jusqu'à son épaule.


"Allons, mon ami, quelles sont ces paroles ? Je le sais bien que je ne serais jamais votre Perséphone et je n'ai jamais voulu cette prétention. je me sens aucunement l'ambition de devenir votre épouse ou votre favorite."

Son coeur se serra dans sa poitrine, tendue de connaître le sort qui l'attendait. Elle tenta de faire bonne figure, mais ne put contenir entièrement le chagrin qui l'envahissait.

"Je... Vous voulez rompre, n'est-ce pas ? Je... Je comprends. Je ne vous importunera pas. Je vous le jure. Mais Thomas... Thomas, vous continuerez à vous occuper, n'est-ce pas ?"

Son ventre se serra à la perspective que son fils soit privé de toutes les bonnes opportunités qui pourraient lui être ouvertes grâce à son père. Elle entendait surtout l'enthousiasme de son petit garçon des dernières semaines sur son futur cadeau d'anniversaire.

"Dans deux mois, il va avoir dix ans. Il... vous comptez toujours bien lui offrir cette promenade à cheval, n'est-ce pas ? il l'attend avec une telle impatience. Il... Thomas..."

Ses mains se baissèrent en même temps que sa tête et serrèrent les draps. Thomas, son petit garçon.. Non, elle ne pouvait pas le laisser connaître la déception. Elle ne voulait pas le voir malheureux. Si Coldris déciderait de ne plus s'en occuper, elle n'hésiterait pas à multiplier ses heures et même à se vendre durant les journées. Elle ne se ménagerait pas mais son fils aurait cette promenade qui lui faisait tant plaisir.
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Message par Coldris de Fromart Mer 20 Oct - 22:44



Saint-Modeste ? Diable, non ! Il n’y avait rien de pire qu’une embarrassante humilité qui entravait toute la grandeur des projets que son esprit pouvait imaginer, ce qu’Isabelle avait bien compris.

— Seulement cela ? s’enquit-il avec une point d’innocente provocation. Puissè-je ne jamais perdre ma langue en ce cas

A peine sa déclaration terminée, il l’embrassa  pleine bouche, hâtant leur montée dans sa chambre. Bien sûr qu’il était un gourmet. Un insatiable gourmet.

* * *
Isabelle entre ses bras, il ressentait toujours l’ivresse de leur étreinte pulser dans son corps. Sur sa chemise, ses élégants doigts se promenaient en arabesque aléatoire, effleurant la fine soie translucide de sa chemise. Il allait devoir lui dire. Elle en rirait certainement tant cela semblait absurde et il ne lui en voudrait pas le moins du monde.

Elle ne pourrait pas être Perséphone. Il n’y avait qu’une reine dans son royaume ténébreux. La plus belle, la plus douce et la plus lumineuse de toutes.

Bien sûr qu’elle n’avait jamais envisagé un tel statut. Elle savait pertinemment que c’était impossible. Leurs deux mondes ne se côtoyaient que dans ce lit, comme une mince passerelle. Il était noble et ministre, elle n’était qu’une roturière qui se prostituait et qu’il payait pour un jouir d’un bon moment. Qu’importe les mots échangés ou la durée de leur relation, cela ne changerait jamais. Il esquissa un sourire et caressa sa joue tendrement.

Rompre ? Il arqua les sourcils en reculant de stupeur. Mais quelle idée saugrenue ! D’ailleurs pouvait-on parlait d’une relation ? Il ne l’avait jamais considéré comme telle du moins pas à ce titre. Rompre. C’était bien une vision de femme que cela tient ! S’il ne désirait plus la voir, il ne la voyait plus. Et pourquoi donc irait-il couché avec avant ? Ah la logique des femmes le dépassait parfois. Souvent en réalité.

Et Thomas ? Mais quelle idée ! Il ouvrit plusieurs fois la bouche sans pouvoir placer un mot. Isabelle savait pourtant que leur proximité ne changerait rien à ce qu’il faisait pour son fils. Il ne partageait pas une telle intimité avec toutes les mères de ses bâtards, pourtant, il n’avait jamais reculé devant ses devoirs. Thomas aurait sa promenade à cheval, il se souvenait parfaitement de sa promesse. Coldris prit sa main pour la rassurer.

— Allons, calmez-vous ma chère. Je n’ai rien de tel et rien ne changera pour Thomas, je tiendrai ma parole. Je suis navrée si je vous ai inquiété en disant cela. Ce que je voulais vous signifier c’est que…

Le temps se suspendit avec ses paroles, puis il prit une profonde inspiration avant de souffler la conclusion.

— Perséphone est à Fromart. Et de son plein gré, compléta-t-il dans une plaisanterie maladroite pour détendre l’atmosphère.

Ah c’était idiot. Pourquoi s’entêtait-il dans ce parallèle plutôt que de lui dire simplement qu’il allait se marier ? Pourquoi les choses simples finissaient toujours par s’avérer fort complexe quand à l’inverse les plus grands problèmes se résolvaient sans difficulté ?

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 21 Oct - 11:16

[2 février 1598] - Le taureau qui ployait l'échine devant l'étoile [Terminé] Isabel23
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Isabelle se sentait à présent sotte d'avoir imaginer de pareilles absurdités. Elle connaissait pourtant son amant, mais l'espace d'un instant une peur panique l'avait envahi. Elle baissa la tête, honteuse, avant de croiser le regard de Coldris.

"Je vous prie de m'excuser. je sais. Je sais tout cela. Je le sais. Mais pendant un moment, j'ai eu une peur irrationnelle. Thomas... Je ne suis qu'une mère qui espère le meilleur pour son fils."

Sa gorge se serra en même temps que son ventre se noua. Son esprit se troubla et ses nombreuses grossesses lui revinrent à la mémoire, puis surtout le nombre d'enfant qui y avaient survécu. Elle se blottit un peu plus contre Coldris.

"J'ai porté neuf enfants au total, mais j'en ai perdu trois avant même qu'ils n'aient la chance de vivre. J'ai perdu trois petites filles entre leur premier et leur second anniversaire. Puis, mes deux petites ont été reniées par leur père, comme si elles ne méritaient aucune attention. Thomas... Thomas est mon seul et unique fils. Ma petite merveille. Je ne cesse toujours de trembler quand je songe à son avenir et je ne rêve que du meilleur pour lui."

Des sanglots s'entendaient de sa gorge qui se serrait un peu plus. Isabelle noua instinctivement ses jambes autour de celles de son amant.

"Je comprends que ce soit difficile à réaliser. Pour vous les hommes, votre vie tourne autour de tant de choses. Mais pour nous, les femmes, tout ne se réduit qu'à nos enfants. Nous n'existons que pour eux, pour les mettre au monde, d'abord, puis pour les aider à bien grandir et à faire des hommes."

Elle releva la tête et déposa uncourt baiser sur ses lèvres.

"Pardonnez-moi, encore une fois, ce n'était absolument pas contre vous."

Sur cela, leur discussion se recentra sur la mystérieuse phrase prononcée par Coldris et Isabelle comprit enfin de quoi il parlait. Elle rit doucement en laissant sa main lui chatouiller la joue.

"Quel incorrigible vous êtes ! Vous avez choisi d'installer votre favorite à Fromart même alors ? Tout cela pour faire étouffer l'ensemble des dévots et des religieux que comptent la capitale, c'est bien cela ?"

Les rumeurs allaient vite se répandre et elles seraient lus que croustillantes. Tout en continuant à chatouiller légèrement al joue de son amant, Isabelle reprit, curieuse :

"Puis-je en connaître un peu pus sur elle ? J'aimerais pouvoir comparer entre les informations officielles, issues de votre bouche, avec celles qui naitront prochainement des rumeurs."



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Message par Coldris de Fromart Jeu 21 Oct - 12:02



Coldris caressait ses cheveux. C’était insensé de s’imaginer qu’il aurait pu tourner le dos à l’un de ses enfants. C’était la moindre des choses que d’assumer ses responsabilités face  aux vies que l’on donnait et ceux, même si certains n’avaient toujours pas compris ce point pourtant fort simple de l’existence. Il acquiesça distraitement, préférant caresser le bout de ses seins que d’écouter ses complaintes de mère éplorée. Il ne venait pas ici pour cela et c’était le lot de toutes les femmes. Elle pouvait s’estimer heureuse d’avoir survécu à six enfantements sans la moindre séquelle. Lorsqu’elle s’enroula autour de ses jambes, il dut abandonner sa distraction pour une autre tout aussi rebondie. Il n’avait pas envie de penser à tout cela et ses oreilles se fermèrent plus surement qu’Ulysse ne les boucha à l’approche des sirènes. Un fugace baiser le tira de ses pensées, le rappelant à ce qu’il avait à dire.

Cela la faisait rire et il y avait de quoi. Lui-même s’en amusa, car elle songeait toujours qu’il s’agissait là de sa favorite. Oh, en quelque sorte elle l’était, mais elle était surtout bien plus que cela.

— J’essaye désespérément de me faire excommunier voyez-vous. Pourtant aucun prélat ne s’y est encore risqué ! Ce n’est pas faute d’y travailler pourtant.

En revanche, le bucher ne le tentait pas vraiment, alors il fallait tout de même veiller à ne pas dépasser le point de brasier. Isabelle avait retrouvé toute sa bonne humeur et le titiller pour satisfaire sa curiosité.

— Hmm voyons-voir... Que pourrais-je vous donner à vous mettre sous la dent ? C’est une jeune femme exceptionnelle sous tous rapports et, quels que fussent les adjectifs dont je pourrais la qualifier, aucun ne lui rendrait parfaitement justice. Qui oserait comparer la lueur faiblarde d’une bougie à celle de l’astre solaire lui-même ? Vous entendrez à coup sûr des rumeurs déplacées sur son sujet puisque c’est ce qu’il en coûte de me fréquenter.

Ses doigts glissèrent avec espièglerie le long de son épaule nue, il étouffa un petit rire plein de malice puis reprit :

— Que pourrais-je vous dire d’autre excepté qu’elle m’a ramené à la vie et que je vais l’épouser ?

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 21 Oct - 13:23

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Isabelle se sentait si sotte d'avoir lissé échapper des paroles aussi embarrassantes et qui n'avaient pas lieu d'être. Par bonheur, Coldris ne lui tenait pas compte et l'écoutait deviser sans en paraître courroucé ou ennuyé. Elle s'apaisa peu à peu, réconfortée par la chaleur de ses bras, puis se décida à revenir au sujet originel de leur conversation. Il lui fit ainsi des confidences sur sa favorite installée depuis peu au château même de Fromart. Quelle plaisanterie pour la bonne société ! Il n'avait pas fini de rire des commentaires et des jasements que l'événement feraient causer dans les salons. Elle rit, taquine, de sa répartie.

"C'est que vous n'y mettez pas assez de coeur alors. Je vous ait connu plus ambitieux et habile à réussir vos ambitions."

Sa main continua à chatouiller sa joue.

"Toutefois, évitez d'aller jusqu'à pratiquer des messes noires. J'aime la viande cuite, mais, je ne goûterais guère la vôtre."

Elle se redressa pour l'embrasser tout en poursuivant ses caresses habiles. Il se mit ensuite à conter quelques paroles lyriques sur celle qui avait manifestement ravi son coeur et Isabelle éprouvait un fort étonnement de l'entendre s'épancher à un pareil point. Que possédait cette femme plus que singulière pour envoûter le ministre des glaces ? Elle devait disposer d'un charme et d'une intelligence que seuls de rares élus étaient parés.

Alors qu'ils poursuivaient leurs caresses, Isabelle se mit brusquement à tousser en entendant la nouvelle plus que stupéfiante et faillit s'étouffer. Elle se redressa dans le li, hagarde, et contempla Coldris, abasourdie.


"Vous... Vous marier.. ?"

Elle se remémorait de leur conversation survenue l'an dernier, quelques semaines avant le mariage diplomatique de la princesse Djerhanne. Isabelle l'avait taquiné en affirmant qu'il aurait pu se sacrifier pour épouser la belle jeune femme et profiter ainsi de ses fruits tout en gardant le contrôle sur cette étrangère qui pourrait éventuellement établir quelques manigances en faveur de son pays natal. Coldris avait alors déclaré refuser toute idée de remariage.

"Mais vous professez depuis toujours que le mariage est une prison!"
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Message par Coldris de Fromart Jeu 21 Oct - 14:39



L’excommunication. Cela lui rappela une discussion houleuse avec Virgil qui avait brandi la bannière de la damnation pour tenter de le faire rentrer dans le droit chemin. C’était sans compter tout ce qu’il pensait de l’Eglise plus encore que de Dieu dont il pouvait éventuellement possiblement conditionnellement admettre l’hypothétique et douteuse existence.

Il lui répondit d’un sourire.

— Je sais bien que vous la préférez cru, vile cannibale ! taquina-t-il avant de gouter à son baiser.

Il accepta toutefois de lui donner quelques précisions sur sa merveilleuse petite luciole. Rien qui ne pourrait jamais avoir une quelconque utilité si ce n’était pour lui faire subir quelques quolibets dans les salons de la part de ceux qui ne serait que trop heureux de moquer le plus grand débauché de Braktenn, chose dont… il se fichait éperdument.

En revanche, la réaction d’Isabelle à son annonce valait son pesant d’or et il ne s’en cacha pas.

— Eh bien ma chère Isabelle, auriez-vous avalé la queue du chat ?

Il souffla un petit rire, amusé de la situation. Elle pouvait s’estimer heureuse de ne pas avoir été en train de boire en cet instant ! Peut-être établirait-il un classement de ses réactions favorites… Celle du baron de Frenn serait certainement à tomber. Il veillerait à ce qu’il soit dans de bonnes conditions pour la réception de cette information de première main.

— Oh mais cela n’a pas changé. Ce n’est toujours qu’une prison. Avec la majorité des personnes de cette terre, j’entends. Vous songez bien que je ne signe ce bout de papier que sous certaines conditions bien précises et parce que je sais que ma liberté n’en sera pas entravée. Au fond, il n’y a rien de très romantique derrière cette idée, seulement mon égoïsme monstre qui me pousse à vouloir la garder auprès de moi, loin de tout mari embarrassant ou pire encore violent. Je n’ai plus l’âge de me battre en duel, excepté pour mourir idiotement, alors voilà ce qu’il m’en coute. Quant à elle, j’ose espérer qu’elle ne trouvera pas de mariage plus libre que celui que je lui ai proposé.

À son tour, Coldris se redressa sur son coude, déposant son regard perçant dans le sien.

— Il va sans dire que je ne vous mets dans la confidence qu’au titre de nos longues années d’intimité. Si l’affaire s’ébruite avant que je ne l’aie décidé, je saurai que cela vient de vous et je vous arracherais la langue avant de vous la faire avaler. Suis-je clair ?

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 21 Oct - 16:09

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Isabelle, 38 ans, patronne du lupanar

Isabelle éclata joyeusement de rire à sa répartie et couvrit son visage de baisers.

"Et comment ! J'envisages même de vous dévorer immédiatement !"

Leurs lèvres se joignirent dans un long et profond baiser avant qu'elle ne se décide à lui apporter quelques précisions sur sa concubine. Il s'exprimait comme à son habitude en des termes lyriques, fidèle à son goût du mot juste. En revanche, al suite la laissa beaucoup plus pantoise. Coldris, se marier ? Le Coldris ? Le Coldris de Fromart ? Elle crut avoir mal entendu mais il paraissait on ne pouvait plus sérieux. Il se permettait de plaisanter de as surprise et elle commença à se ressaisir.

"Je... Plutôt le chat entier, oui."

Néanmoins, il développa le sujet et ses raisons se révélaient bien plus pratiques que romantiques. Cela lui ressemblait bien. par ailleurs, un mariage n'était effectivement qu'un arrangement entre deux personnes et leurs familles. Cela lui fit songer aussitôt à sa petite Laurence, qui allait vers ses quinze ans, et dont son oncle commençait à rechercher pour elle quelques prétendants. Elle faisait entièrement confiance à son frère pour lui trouver un bon parti. Par ailleurs, une femme n'avait besoin que peu de choses pour être pleinement heureuse, à savoir un bon mari, doté d'une personnalité équilibré et d'une situation convenable, et surtout des enfants en parfaite santé. Dans quelques années, ce serait alors à sa petite Josette, qui avait tout juste onze ans, de se trouver un fiancé. Seigneur, que le temps passait vite ! Bientôt, elle serait grand-mère... Elle s'interrompit dans le cheminement de ces pensées mélancoliques pour répondre.

"Vous avez raison d'agir ainsi, Coldris. Bien des maris se montrent cruels ou hautains ou négligeant avec celle qu'ils ont épousé. Je pourrais vous conter toute la nuit des histoires affreuses sur ce sujet. Votre fiancée ne sera jamais mieux protégée qu'en portant votre nom. Du reste, il faudrait être fou pour s'attaquer à la femme d'un ministre."

Si cela se produisait, le sot se retrouverait sommairement exposé aux murailles de la ville à se décomposer lentement à la merci des éléments et des prédateurs. Comme ces juges corrompus qui avaient osé refuser de prendre sa requête en compte quat à l'invalidation de cette commerçante lors du brûlant procès pour sorcellerie. Tout cela dans le souci de leurs propres affaires. Ils l'avaient par ailleurs précédé sur ces murs sinistres. quelle idée ! Mais quelle idée de s'opposer aux décisions d'un personnage aussi puissant !

Il lui rappela, comme à chaque fois, le silence sur ces informations et elle opina de la tête.


"Bien sûr. Je n'ai jamais dit un mot de quoi ce soit que vous m'avez confié. D'abord, par respect envers notre longue amitié, puis, ensuite, car je suis de loin beaucoup moins sotte que les trois juges qui vous ont manqué de respect."

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Message par Coldris de Fromart Ven 22 Oct - 13:58



Il voulait bien se faire dévorer ainsi sur le champ comme le signifiait son petit rire chatouilleux tandis qu’elle le couvrait d’une pluie de baisers. C’est que c’était tentant – et qu’il n’était bien difficile à convaincre là-dessus – seulement, il devait toujours l’informer de ses noces à venir. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle manqua de s’étouffer. Comment aurait-il pu s’empêcher de placer quelques grivoiseries ?

— Vous êtes devenue bien gourmande durant mon absence.

Il reprit finalement un semblant de sérieux pour lui expliquer sa vision des choses, plus que pour se justifier de quoi que ce soit. Sans doute également pour la rassurer sur le fait que cela ne changeait pas celui qu’il était. Marié peut-être. Rangé, il ne fallait pas rêver.

Bien sûr qu’il avait raison. Il n’aurait jamais proposé une telle chose en ayant le moindre doute sur ses conséquences.

— Je vous remercierai de vous en abstenir. Mes expériences personnelles sont suffisamment équivoques à ce sujet.

Et il ne parlait pas que d’Aurélia, mais bien de toutes ces femmes qu’il avait rencontrées au cours de  ses quasi quarante années de débauche. Il ne comptait plus les malheureuses en épousailles depuis bien longtemps et il préférait fermer les oreilles autant que les yeux sur ce sujet lorsque cela ne concernait pas la seule femme à laquelle il tenait éperdument. Quant à la protéger, Coldris n’était pas si naïf. Son nom était une arme qui pourrait tout autant la défendre que lui porter préjudice. Il avait parfaitement conscience du risque qu’il lui faisait encourir en exposant son attachement publiquement. Devrait-il se montrer distant ? Pourrait-il mettre suffisamment sa fierté de côté pour s’y tenir ? Ravaler ses regards embrasés et ses gestes de tendresse ? Il n’en avait pas foncièrement envie. Il aurait voulu que la terre entière sache qu’il avait trouvé la plus extraordinaire femme de la terre, celle qu’il plaçait sur un piédestal si haut que toutes les autres en devenaient insignifiantes à ses yeux. Il n’avait jamais fait dans la demi-mesure et cela ne changerait pas.

Malgré la confiance relative dont il dotait Isabelle, cela ne l’empêcha pas de lui rappeler les règles élémentaires de discrétion, cette fois-ci plus que toutes les autres. Il était vrai qu’elle ne lui avait jamais fait défaut jusqu’à présent, toujours est-il qu’il préférait éviter le flou juridique à ce sujet et ce n’était pas son meilleur ami qui aurait dit le contraire. La mention des trois juges le fit sourire. Ah ces idiots en effet. Dommage que Virgil n’ait pu assister au procès en sa qualité de Procureur, lui que la corruption mettait hors de lui. Il se serait tant régalé de le voir saisi de l’affaire !

— Certes et c’est bien pour cela que j’accepte de vous prévenir en amont. Vous pensez peut-être que mon nom la protégera, il n’en demeure pas moins qu’il ferme également certaines portes.


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Message par Cassandre Velasquez Ven 22 Oct - 16:43

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Isabelle parcourait le visage de son amant de délicieux baisers, tant fougueux, tantôt tenders, jouant sensuellement entre le chaud et le froid afin de renforcer le désir de celui dont les bras enlaçait merveilleusement le bas de son dos. Elle répondit, moqueuse :

"Sans votre présence régulière, les corps des prostituées s'ennuient, soumis à des hommes qui sont loin de détenir votre expertise. alors, à votre retour il ne faut pas s'étonner qu'elles soient si folles de vous !"

Elle lui donna un autre baiser, puis s'écarta pour caresser sa jouer.

"Je suis sûre, au fond, que c'était calculé. Vous aimez vous rendre désirable !"

Sur cela, ils revinrent au sujet originel et Coldris apporta quelques informations sur sa fiancée avant d'exiger un silence absolu dessus. Isabelle acquiesça poliment et comprenait le besoin de répéter ces paroles, même s'il n'y en avait nullement besoin. Elle ne répétait jamais à quiconque les confidences de ses amants. En revanche, leurs performances sexuelles, surtout celles qui étaient mauvaises, cela y allait bien plus franchement avec ses collègues.  Elle ne se rappelait que trop de sa conversation de la semaine dernière avec Belline qui lui avait détaillé l'initiation du petit protégé de Coldris. Certes, elle concédait quelques qualités à présent. Il faisait l'effort d'apprendre comment bien se comporter au lit et surtout il insistait pour savoir comment donner du plaisir à une femme au lieu de se contenter du sien comme le faisaient tant d'hommes.

Désireuse de ne plus insister sur le sujet, ce qui pourrait brusquer son amant, Isabelle retourna à l'embrasser en l'invitant à une nouvelle séance de travail fort agréable.
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