[Rps flashbacks] — Confessions désespérées
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[Rps flashbacks] — Confessions désespérées
— LE 27 AVRIL 1589 —
| Alduis de Fromart | 19 ans |
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| Alduis de Fromart | 19 ans |
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Alduis n’avait pas pensé venir ici. Il n’avait pas pensé en avoir besoin. Depuis quand se tournait-il vers la religion ? C’était ridicule. Il ne croyait pas en Dieu, il n’y croirait plus jamais. Pourtant, il était là, et il venait parler au vicaire. Vers qui d’autre aurait-il pu se tourner ? Il ne voyait pas. Mais il avait besoin d’en parler à quelqu’un. Que ça sorte, d’une manière ou d’une autre. Il avait besoin d’aide. Le vicaire… n’irait rien répéter à son père, n’est-ce pas ?
Depuis qu’il était revenu de Zakros, il ne cessait de penser aux jours froids de combats, aux boucheries des champs de bataille et aux corps mutilés. Mais surtout… il ne cessait de penser à Soffrey. Et à ce baiser interdit, mais brûlant. Venait s’ajouter à ça les mains de Camille et cette nuit en sa compagnie. Il en rêvait même la nuit. Et ça lui faisait peur.
Au plus profond de lui-même, il le sentait. Il percevait qu’il avait franchi un point de non-retour. Que devait-il faire ? Des milliers de questions l’assaillaient, sans trouver aucune raison. Il était sûr d’une seule chose : ce qu’il avait fait était interdit. Il ne voulait pas être comme ça. Il devait sûrement y avoir une solution pour réussir à laver son esprit de toutes ces images… Il devait y avoir une explication rationnelle. Et il venait là chercher, ici, auprès du vicaire.
Il n’y était plus allé depuis… des années. Et le revoilà aujourd’hui. Il se sentait piteux, comme un enfant qui a fait une bêtise et qui vient l’avouer parce qu’il sait qu’une faute reconnue était… à moitié pardonnée. Ses pas résonnant sous le sol le mettait presque mal à l’aise. Ne faisait-il pas une erreur ? Et si le vicaire venait tout rapporter à son père ? Une boule se forma dans sa gorge, mais il ne pouvait plus reculer.
— Excusez-moi de vous déranger, mon père, débuta-t-il en arrivant à son niveau. J’aimerais me confesser.
Il avait conscience que, venant de sa part, cette demande n’avait rien d’habituelle. Subitement très gêné, les mains légèrement tremblantes, il les serra l’une contre l’autre pour le cacher. Au fond de son regard brillait une lueur suppliante qui appelait à l’aide et qui attendait une réponse, une pointe de désespoir au cœur.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Après une première affectation au sein du fief d'Aussevieille, le marquisat le plus proche de son lieu de naissance, Rodrigue avait été placé au château de Fromart sous la recommandation du marquis en personne. Il se félicitait encore que sa droiture et que sa compassion ait su à ce point le toucher. Quelques semaines avant de proposer son nom au vicomte, il avait bien chercher à tester sa capacité à résister aux invitations de débauche. Rien n'y avait fait. Il était homme de Dieu et ce serait un grave péché que de céder à la luxure. Surtout qu'on pouvait se satisfaire de la privation en se contentant de confesser les fidèles. Le vicomte n'avait pas été des plus enchanté lors de leur première rencontre. Puis, il semblait s'y être fait. Il avait bien tenté de le corrompre avec ses habitudes, mais il y résistait sans mal. Il le laissait même dire autant que blasphèmes que celui-ci ile désirait. Le marquis avait beau souhaiter que son influence aide son meilleur ami à gagner une nouvelle ferveur religieuse, lui préférait satisfaire ses propres intérêts. La vie au château de Fromart se révélait plus que confortable et bien peu contraignante. Il suffisait de donner une messe par jour, écouter de rares confessions, puis il pouvait vaguer le reste de la journée às es occupations. Il faudrait être fou pour contrarier le ministre et risquer de voir mis à la porte.
Ce jour-là, Rodrigue avait terminé sa messe quotidienne depuis deux longues heures et lisait dans la chapelle, seul. Il serait assurément tranquille. Qui donc viendrait le troubler ? La jeune Bérénice, peut-être ? Elle était, elle, si croyante, bien plus que le père et le frère. Néanmoins, ce n'était heureusement pas une de ces grenouilles de bénitier qui accaparaient le prêtre pour un tas de raisons et dont les interventions finissaient par être pesantes. Il tourna une page lorsque la porte s'ouvrit. Alduis se présenta sur le seuil dans une vision pour le moins alarmante. Qu'était-il arrivé ? Il se leva immédiatement et accourut pour le prendre dans lesbras et l'aider à s'avancer.
"Alduis... Que se passe-t-il ?"
Pour venir ici, dans la chapelle, un malheur s'était sûrement produit. Le vicomte ? Et si un attentat avait eu lieu et eu raison du ministre ? Rodrigue se signa et adressa une courte prière pour son employeur. Coldris était solide, résistant... Il n'était sûrement pas décédé si facilement. Sans doute, souffrait-il péniblement dans son lit. Que Dieu lui prête la force de se rétablir vite ! IL sursauta en entendant la requête inhabituelle d'Alduis. Il l'observa, incrédule, puis hocha de la tête.
"Euh, oui, bien sûr, Alduis. Je suis là pour entendre tout ce que vous entendre tout ce que vous pouvez avoir à me confier."
Qu'avait-il pu commettre pour se mettre dans un état pareil ? Ses relations avec son père étaient certes difficiles, mais au point d'en être si perturbé ? Quoique.. La colère entrainait parfois de violente disputes et le vicomte mâchait rarement ses mots. Sa main soutint toujours Alduis et il l'aida à avancer vers le confessionnal. Le vicaire s'installa sur son siège, faisant face au pénitent derrière la grille. Il l'encouragea d'un sourire avenant.
"Je vous écoute, mon fils."
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Il avait embrassé un homme.
Cette idée le rendait malade et il ne parvenait pas à s’y faire. Pourquoi avait-il fait cela ? Il regrettait tellement son geste. Mais en même temps… En même temps, dès qu’il y repensait, il sentait une vague de chaleur l’inonder tout entier. Et désormais, il savait que c’était du… du désir ? Un frisson qu’il tenta de refouler courut sur sa peau.
Dès qu’il le vit, le vicaire vint dans sa direction, visiblement inquiet. Il se passait pourtant beaucoup trop de choses en Alduis pour qu’il puisse répondre à sa question. Il n’était même pas sûr de tout comprendre lui-même, alors l’expliquer… Il secoua la tête. Il devait lui parler. Aussi demanda-t-il à se confesser. Après tout, la sodomie, c’était grave, n’est-ce pas ?
Il se laissa à demi-guider vers le confessionnal, en réfléchissant à comment il devrait présenter les choses. Y avait-il seulement une bonne manière ? Rien qu’à l’idée d’en parler, il en mourrait déjà de honte. Alduis prit place là où il devait. Il n’était pas venu ici depuis longtemps, mais il se souvenait encore comment faire.
Pour autant, il fit bien attention à ne pas croiser le regard du vicaire. Il ne voulait pas voir ses yeux quand il allait lui révéler la vérité, il craignait trop ce qu’il y lirait. Il avala sa salive. Sa gorge était subitement sèche.
— A Zakros... commença-t-il.
Il prit une inspiration. Non, avant de tout dire, il devait s’assurer d’une chose… Il releva soudainement les yeux.
— Avant, promettez-moi que vous ne direz rien à personne. Et surtout pas à mon père...
Il ne fallait jamais que son père l’apprenne.
Cette idée le rendait malade et il ne parvenait pas à s’y faire. Pourquoi avait-il fait cela ? Il regrettait tellement son geste. Mais en même temps… En même temps, dès qu’il y repensait, il sentait une vague de chaleur l’inonder tout entier. Et désormais, il savait que c’était du… du désir ? Un frisson qu’il tenta de refouler courut sur sa peau.
Dès qu’il le vit, le vicaire vint dans sa direction, visiblement inquiet. Il se passait pourtant beaucoup trop de choses en Alduis pour qu’il puisse répondre à sa question. Il n’était même pas sûr de tout comprendre lui-même, alors l’expliquer… Il secoua la tête. Il devait lui parler. Aussi demanda-t-il à se confesser. Après tout, la sodomie, c’était grave, n’est-ce pas ?
Il se laissa à demi-guider vers le confessionnal, en réfléchissant à comment il devrait présenter les choses. Y avait-il seulement une bonne manière ? Rien qu’à l’idée d’en parler, il en mourrait déjà de honte. Alduis prit place là où il devait. Il n’était pas venu ici depuis longtemps, mais il se souvenait encore comment faire.
Pour autant, il fit bien attention à ne pas croiser le regard du vicaire. Il ne voulait pas voir ses yeux quand il allait lui révéler la vérité, il craignait trop ce qu’il y lirait. Il avala sa salive. Sa gorge était subitement sèche.
— A Zakros... commença-t-il.
Il prit une inspiration. Non, avant de tout dire, il devait s’assurer d’une chose… Il releva soudainement les yeux.
— Avant, promettez-moi que vous ne direz rien à personne. Et surtout pas à mon père...
Il ne fallait jamais que son père l’apprenne.
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
]
Il ne se souvenait pas avoir vu le jeune Alduis dans une pareille agitation Il tremblait dans ses bras. Quelles pensées terribles pouvaient mettre un homme dans un tel état ? Quelle situation ? Même le décès d'un proche ne lui paraissait pas être une explication plausible. Il demeura cependant calme et accorda à l'héritier du domaine tout le temps que celui-ci avait besoin pour rassembler ses idées et surtout être capable de les formuler. Les pénitents avaient bien souvent u mal à avouer les petits péchés, alors dans un cas de cette nature, les mots devaient être encore plus bloqués au fond de la gorge. Le vicaire se contenta de l'encourager par un sourire bienveillant, mais sans se montrer insistant. Il pouvait attendre. Ce n'était pas comme si l'ouvrage croulait sur ses bras.
Alduis commença à prononcer quelques mots. Un, en définitive. Un nom. Zarkos. Le vicaire se rappela que le jeune homme revenait tout juste de la campagne militaire décidée par son propre père. Son esprit commença à comprendre. Lors de sa première affectation, il avait recueilli des confessions émouvantes de vétérans troublés par les boucheries de la guerre. Certains avouaient ne plus savoir trouver le sommeil, ressasser le moment où ils avaient pris une vie... L'un d'eux lui avait confié, lorsqu'il s'était rendu cellule pour ses derniers sacrements, avoir tué un homme pour être exécuté et payé enfin pour tous ses crimes. Les champs de batailles, sous prétexte de belles conquêtes, offraient tant de plaies qui peinaient à cicatriser. Rodrigue sourit à Alduis, soucieux de continuer à l'encourager.
Néanmoins, Alduis se figea, soudain craitif que son père puisse être informé de ses aveux. la loyauté du fils au père, en dépit de leurs quelques différents, était touchante. Rodrigue releva la tête et rappela calmement :
"La confession est un moment où nous sommes seuls avec Dieu, mon fils. Pas un mot de ce qui se dira ici ne ressortira ailleurs. Je vous le jure."
Il joignit le geste à la parole en posant la main solennellement sur la Bible.
Il ne se souvenait pas avoir vu le jeune Alduis dans une pareille agitation Il tremblait dans ses bras. Quelles pensées terribles pouvaient mettre un homme dans un tel état ? Quelle situation ? Même le décès d'un proche ne lui paraissait pas être une explication plausible. Il demeura cependant calme et accorda à l'héritier du domaine tout le temps que celui-ci avait besoin pour rassembler ses idées et surtout être capable de les formuler. Les pénitents avaient bien souvent u mal à avouer les petits péchés, alors dans un cas de cette nature, les mots devaient être encore plus bloqués au fond de la gorge. Le vicaire se contenta de l'encourager par un sourire bienveillant, mais sans se montrer insistant. Il pouvait attendre. Ce n'était pas comme si l'ouvrage croulait sur ses bras.
Alduis commença à prononcer quelques mots. Un, en définitive. Un nom. Zarkos. Le vicaire se rappela que le jeune homme revenait tout juste de la campagne militaire décidée par son propre père. Son esprit commença à comprendre. Lors de sa première affectation, il avait recueilli des confessions émouvantes de vétérans troublés par les boucheries de la guerre. Certains avouaient ne plus savoir trouver le sommeil, ressasser le moment où ils avaient pris une vie... L'un d'eux lui avait confié, lorsqu'il s'était rendu cellule pour ses derniers sacrements, avoir tué un homme pour être exécuté et payé enfin pour tous ses crimes. Les champs de batailles, sous prétexte de belles conquêtes, offraient tant de plaies qui peinaient à cicatriser. Rodrigue sourit à Alduis, soucieux de continuer à l'encourager.
Néanmoins, Alduis se figea, soudain craitif que son père puisse être informé de ses aveux. la loyauté du fils au père, en dépit de leurs quelques différents, était touchante. Rodrigue releva la tête et rappela calmement :
"La confession est un moment où nous sommes seuls avec Dieu, mon fils. Pas un mot de ce qui se dira ici ne ressortira ailleurs. Je vous le jure."
Il joignit le geste à la parole en posant la main solennellement sur la Bible.
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Alduis pressait ses mains l’une contre l’autre, si fort que ses ongles entraient dans sa chair. Son père ne devait pas apprendre ce qui allait se dire ici. Il avait beau savoir que cela relevait de la mission d’un religieux que de ne rien révéler, il avait tout de même peur que cela finisse par arriver. Entendre l’assurance que ce ne serait pas le cas le rassura. Juste assez pour hocher la tête.
Maintenant, il devait parler. Expliquer ce qui lui triturait l’esprit. Mais comment l’avouer ? Il n’en avait aucune idée. Il avait baissé les yeux, pour être sûr de ne pas voir l’expression qui se peindrait sur le visage du vicaire dès lors qu’il aurait…
— A Zakros, reprit-il à mi-voix comme si parler tout bas allait lui permettrait de rendre moins grave ce qu’il avait fait, j’ai rencontré un militaire… Il était capitaine...
Il avala sa salive. Il lui suffisait d’en parler pour que, soudainement, quelque chose se répande en lui. Ce n’était pas désagréable, mais Alduis détestait cette sensation. Il n’en voulait pas. Elle n’avait pas lieu d’être. Mais il eut beau faire, il ne put repousser le souvenir de Soffrey dans un coin de son esprit.
— Et je… Je l’ai… embrassé…
Sa voix s’étrangla dans sa gorge en prononçant le dernier mot. Il avait embrassé un homme. Et le pire, dans tout ça, ce qu’il ne pouvait se résoudre à reconnaître, c’était qu’il avait aimé ça. Plus que toute autre fois avant, le contact de sa barbe rêche l’avait fait bouillir par l’intérieur, de même que sa voix grave, et ses muscles et… Il secoua la tête et serra ses mains plus fort contre lui.
Et ce n’était pas tout.
Tout à coup, ses yeux se mirent à le brûler. Il n’osait toujours pas regarder le vicaire. Il était sûr de lire la désapprobation dans ses prunelles. Forcément. Il secoua la tête et se prit la tête dans les mains.
— J’ai besoin d’aide... murmura-t-il. Je sais que c’est mal. Je ne veux pas être comme ça, je… S’il vous plaît, aidez-moi. Je ferais tout ce qu’il faut pour...
De nouveau, il lui adressa un regard suppliant, osant enfin plonger ses yeux au fond des siens.
Maintenant, il devait parler. Expliquer ce qui lui triturait l’esprit. Mais comment l’avouer ? Il n’en avait aucune idée. Il avait baissé les yeux, pour être sûr de ne pas voir l’expression qui se peindrait sur le visage du vicaire dès lors qu’il aurait…
— A Zakros, reprit-il à mi-voix comme si parler tout bas allait lui permettrait de rendre moins grave ce qu’il avait fait, j’ai rencontré un militaire… Il était capitaine...
Il avala sa salive. Il lui suffisait d’en parler pour que, soudainement, quelque chose se répande en lui. Ce n’était pas désagréable, mais Alduis détestait cette sensation. Il n’en voulait pas. Elle n’avait pas lieu d’être. Mais il eut beau faire, il ne put repousser le souvenir de Soffrey dans un coin de son esprit.
— Et je… Je l’ai… embrassé…
Sa voix s’étrangla dans sa gorge en prononçant le dernier mot. Il avait embrassé un homme. Et le pire, dans tout ça, ce qu’il ne pouvait se résoudre à reconnaître, c’était qu’il avait aimé ça. Plus que toute autre fois avant, le contact de sa barbe rêche l’avait fait bouillir par l’intérieur, de même que sa voix grave, et ses muscles et… Il secoua la tête et serra ses mains plus fort contre lui.
Et ce n’était pas tout.
Tout à coup, ses yeux se mirent à le brûler. Il n’osait toujours pas regarder le vicaire. Il était sûr de lire la désapprobation dans ses prunelles. Forcément. Il secoua la tête et se prit la tête dans les mains.
— J’ai besoin d’aide... murmura-t-il. Je sais que c’est mal. Je ne veux pas être comme ça, je… S’il vous plaît, aidez-moi. Je ferais tout ce qu’il faut pour...
De nouveau, il lui adressa un regard suppliant, osant enfin plonger ses yeux au fond des siens.
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
- Attention, propos délicieux sur l'homophobie:
Le jeune homme contrit conservait la tête penchée et le dos courbée, accablé par le poids du remords. Rodrigue l'encourage silencieusement tout en lui rappelant le caractère secret de la confession. Rien ne ressortirait d'ici. Jamais. Il patienta encore quelques instants avant d'apprendre qu'Alduis avait connu un militaire à Zarkos. il supposa que celui-ci avait dû être tué et que sa mort peinait le jeune noble. Les recrues s'attachaient aisément à un supérieur.
La suite le figea.
Avait-il bien entendu ?
Alduis... Alduis avait embrassé un homme.
Instinctivement, le vicaire se signa
"Seigneur Jésus.. Marie, Joseph..."
Comment avait-il pu ? Ne lui avait-on jamais inculqué les valeurs du catholicisme ? Il s'exclama, sévère.
"C'est le pire péché que l'on puis se commettre, Alduis. Pire que le meurtre. C'est une offense terrible au Seigneur que de remettre en question l'ordre de sa Création."
Le vicaire s'apaisa légèrement en entendant que le jeune homme comprenait sa faute. Un bon point pour lui.
"Au moins, vous avez conscience de votre faute. C'est un bon début. Commencez par me raconter par le début, dans le moindre détail, tout ce quia trait à... cette relation. Nous étudierons ensuite le remède."
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Il sentit un mouvement derrière le grillage. Le vicaire se signa. Alduis garda les yeux braqués sur ses pieds, sans oser bouger, sans même oser respirer. Il percevait la sévérité transparente et brutale dans l’attitude du religieux. Imperceptiblement, il se replia sur lui-même et courba l’échine sous les reproches.
Le pire péché.
Pire qu’un meurtre.
Un goût amer se répandit dans sa gorge, le goût de la honte qui lui tomba dessus comme une chape de plomb. Il n’avait pas voulu mal faire. Il n’avait pas réfléchi. Il… Il ne savait plus quoi penser. Ses doigts se resserrèrent dans ses cheveux.
Rodrigue se détendit imperceptiblement, ce qui apaisa quelque peu Alduis. Peut-être qu’il n’était pas complètement perdu… Peut-être qu’il y avait vraiment quelque chose à faire. Une lueur d’espoir s’invita au fond de lui, étouffant la petite voix en lui que cela ne changerait rien. Parce qu’il ne pouvait rien y faire. Mais il préférait ne pas y prêter attention.
Tout raconter. Dans le moindre détail. Ce n’était pas dur, Alduis se souvenait de tout avec une précision accablante. Il prit une inspiration.
— J’étais assis et je regardais les soldats, murmura-t-il d’une voix si basse que le vicaire devait certainement tendre l’oreille pour comprendre ce qu’il disait. Il est arrivé à ce moment-là. M’a dit de faire plus attention à la manière avec laquelle je les regardais.
Il avala sa salive. Aujourd’hui, il avait toujours du mal à comprendre cela. Comment les regardait-il ? Et comment aurait-il dû les regarder autrement ? D’aussi loin qu’il se souvenait, il avait toujours eu tendance à regarder davantage les militaires que les jeunes femmes, mais… mais ça ne prouvait rien, n’est-ce pas ? Il y avait sûrement quelque chose à faire. Il ferait tous les efforts qu’il pourrait, jusqu’à réussir à devenir normal.
— Ensuite, reprit-il, encore plus bas, ... il m’a dit de le suivre. C’est ce que j’ai fait. Il m’a dit que quand… on était comme lui et moi, il fallait être discret. Il s’est approché.
Là, ils s’étaient embrassés. Alduis se souvenait encore de la sensation qui s’était emparée de lui. D’abord la surprise, et puis, ce désir. Qui en réclamait encore, toujours plus. Qui avait rattrapé ses lèvres quand elles allaient partir.
— Après ça, un autre soldat est arrivé pour répondre… à un besoin naturel.
Alors ils avaient reculé. Avant ça, Alduis n’avait jamais ressenti quoi que ce soit de pareil. Et s’ils n’avaient pas été interrompu, il savait, au fond de lui-même, qu’ils ne se seraient pas arrêtés là. Parce qu’Alduis l’aurait laissé faire ce qu’il voulait, vraiment tout.
— Il est mort deux jours après, ajouta-t-il. Empalé. Mais...
Il prit une inspiration. Ce qu’il s’apprêtait à avouer maintenant, c’était encore plus grave qu’un simple baiser. Mais Rodrigue avait dit de tout raconter, parce qu’il le fallait pour pouvoir trouver la bonne solution. Alors Alduis devait le faire, tout expliquer, parce qu’il voulait vraiment trouver ce qui n’allait pas.
— Mais en novembre, avant une autre bataille, j’ai… j’ai embrassé un autre homme. Et cette fois, personne ne nous a dérangé, alors...
Alors ils avaient été au bout des choses… Et Alduis espéra de tout coeur que Rodrigue avait compris car il ne se sentait pas la force de préciser davantage.
— J’arrête pas d’en rêver la nuit... conclut-il, piteux. Je… dites-moi que l’on peut faire quelque chose, je vous en prie...
Le pire péché.
Pire qu’un meurtre.
Un goût amer se répandit dans sa gorge, le goût de la honte qui lui tomba dessus comme une chape de plomb. Il n’avait pas voulu mal faire. Il n’avait pas réfléchi. Il… Il ne savait plus quoi penser. Ses doigts se resserrèrent dans ses cheveux.
Rodrigue se détendit imperceptiblement, ce qui apaisa quelque peu Alduis. Peut-être qu’il n’était pas complètement perdu… Peut-être qu’il y avait vraiment quelque chose à faire. Une lueur d’espoir s’invita au fond de lui, étouffant la petite voix en lui que cela ne changerait rien. Parce qu’il ne pouvait rien y faire. Mais il préférait ne pas y prêter attention.
Tout raconter. Dans le moindre détail. Ce n’était pas dur, Alduis se souvenait de tout avec une précision accablante. Il prit une inspiration.
— J’étais assis et je regardais les soldats, murmura-t-il d’une voix si basse que le vicaire devait certainement tendre l’oreille pour comprendre ce qu’il disait. Il est arrivé à ce moment-là. M’a dit de faire plus attention à la manière avec laquelle je les regardais.
Il avala sa salive. Aujourd’hui, il avait toujours du mal à comprendre cela. Comment les regardait-il ? Et comment aurait-il dû les regarder autrement ? D’aussi loin qu’il se souvenait, il avait toujours eu tendance à regarder davantage les militaires que les jeunes femmes, mais… mais ça ne prouvait rien, n’est-ce pas ? Il y avait sûrement quelque chose à faire. Il ferait tous les efforts qu’il pourrait, jusqu’à réussir à devenir normal.
— Ensuite, reprit-il, encore plus bas, ... il m’a dit de le suivre. C’est ce que j’ai fait. Il m’a dit que quand… on était comme lui et moi, il fallait être discret. Il s’est approché.
Là, ils s’étaient embrassés. Alduis se souvenait encore de la sensation qui s’était emparée de lui. D’abord la surprise, et puis, ce désir. Qui en réclamait encore, toujours plus. Qui avait rattrapé ses lèvres quand elles allaient partir.
— Après ça, un autre soldat est arrivé pour répondre… à un besoin naturel.
Alors ils avaient reculé. Avant ça, Alduis n’avait jamais ressenti quoi que ce soit de pareil. Et s’ils n’avaient pas été interrompu, il savait, au fond de lui-même, qu’ils ne se seraient pas arrêtés là. Parce qu’Alduis l’aurait laissé faire ce qu’il voulait, vraiment tout.
— Il est mort deux jours après, ajouta-t-il. Empalé. Mais...
Il prit une inspiration. Ce qu’il s’apprêtait à avouer maintenant, c’était encore plus grave qu’un simple baiser. Mais Rodrigue avait dit de tout raconter, parce qu’il le fallait pour pouvoir trouver la bonne solution. Alors Alduis devait le faire, tout expliquer, parce qu’il voulait vraiment trouver ce qui n’allait pas.
— Mais en novembre, avant une autre bataille, j’ai… j’ai embrassé un autre homme. Et cette fois, personne ne nous a dérangé, alors...
Alors ils avaient été au bout des choses… Et Alduis espéra de tout coeur que Rodrigue avait compris car il ne se sentait pas la force de préciser davantage.
— J’arrête pas d’en rêver la nuit... conclut-il, piteux. Je… dites-moi que l’on peut faire quelque chose, je vous en prie...
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
- Attention, toujours propos délicieux sur l'homophobie:
Rodrigue avait cru s'étouffer en entendant l'aveu qu'Alduis venait de péniblement de lui faire Par bonheur, ce garçon avait été merveilleusement élevé par son père et sa bonne éducation lui avait permis de comprendre qu'il avait vécu lors de cette campagne une infamie. Le vicomte, tout débauché soit-il, connaissait la juste valeur des valeurs. Dans le fond, ce n'était pas si grave péché que cela de profiter de la chair, que celle-ci soit féminine ou issue de la table. Autrement, Dieu ne les aurait pas fait si tentante. Pour sa part, lui s'adonnait qu'au second, ayant prêté des vœux lui défendant le premier, mais il fermait facilement les yeux sur ceux qui s'en allaient y honorer ces belles dames.
Le vicaire écouta, plus sévère que jamais le récit et apprit qu'Alduis n'avait pas cédé de lui-même à ces tentations épouvantables. Non, c'était un officier supérieur qui lui avait fait une proposition et sa jeunesse naïve le lui avait fait suivre. Comment remettre en question l'autorité ? Cela était naturel comme cheminement de pensée. Il poussa un soupir de soulagement en constatant qu'ils n'avaient rien fait de plus qu'un baiser. C'était déjà trop. Mais il y aurait pu avoir bien pire. Il se signa instinctivement et loua le Seigneur.
"Cette intervention de cet homme venu se soulager, mon fils, c'était un signe de Dieu. Il vous empêchait de commettre l'irréparable."
La suite confortait son jugement.
"Cette mort aussi violente est la preuve, mon fils, que Dieu a châtié ce misérable. Il a tenté de vous corrompre mais Dieu veille et vous a empêché de le laisser l'emporter, puis l'a éloigné de vous. A jamais."
Rodrigue espérait que ce soit tout, mais non, le ver était entré dans la pomme pour contaminer le fruit. Ilse signa compulsivement en se retenant difficilement de lâcher plusieurs jurons.
"Vous... Vous avez fait..."
Il reprit pu à peu contenance et demanda, sévère.
"Qu'est devenu cet homme ?"
Néanmoins, tout dans l'attitude indiquait la repentance. Il venait le trouver, désireux de s'amender et de corriger ses égarements. Rodrigue se calma et lui adressa un sourire bienveillant, destiné à le rassurer.
"La réponse est fort simple, mon fils. Un homme ne peut aller que vers une femme. C'est le seul ordre du monde possible. Par conséquent, fréquentez des femmes. Songez à votre père ! Imitez-le ! Pourquoi ne pas lui proposer une sortie au lupanar ? Invitez-le même ! De fait, vous créerez un rapprochement entre vous deux et vous corrigerez votre égarement."
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Sur le moment, Alduis avait été déçu de cette interruption qui avait laissé une étreinte inachevée. Mais à écouter le vicaire, il aurait dû s'en réjouir. Oui... C'était sûrement la chose à faire : s'estimer heureux que rien n'ait pu aller plus loin. Pourtant, une partie de lui n'était pas d'accord et protestait avec véhémence. Une partie de lui qu'il écrasa sans pitié.
Soffrey était mort, certes... Mais il était tellement digne. Tellement charismatique et dégageait une telle prestance... Alduis n'aurait pas hésité une seconde pour lui donner sa vie. De cela il en était sûr : Soffrey de Rochencourt avait été un homme honorable, et quoi qu'il en fut, il refusait de se dire qu'il avait mérité de finir empalé dans la boue et le sang.
Pourquoi lui-même n'était-il donc pas mort ? Il n'osa pourtant pas poser la question. Il n'avait de toute manière pas terminé de tout confier. Et la suite s'avérait encore plus... Cette fois-ci, Dieu ne l'avait pas empêché de commettre l'irréparable et il l'avait fait. Un arrière goût de nausée remonta dans son palais.
Rodrigue se signa plusieurs fois, presque frénétiquement. Alduis se mordit la lèvre.
— Il est mort le lendemain, avoua-t-il, mortifié.
Lui aussi. Écrasé sous un cheval, le thorax défoncé et les tripes béantes. Alduis revoyait encore son corps agonisant, à la respiration sifflante, la bouche pleine de sang. Il avala sa salive. Le regarder mourir avait été un vrai calvaire.
Alduis prit une inspiration. Il voulait se racheter. Il était prêt à tout, à faire pénitence, tout si cela pouvait lui assurer de devenir normal. De retrouver le droit chemin.
Un homme devait aller vers une femme. C'était la seule solution. Pourquoi n'y arrivait-il pas ? Que faisait-il donc mal ? Il n'avait jamais ressenti le moindre plaisir dans l'acte charnel l'unissant à une femme. Pas comme en embrassant Soffrey. Pourquoi ?
Alors à force de fréquenter des femmes, toutes ces pensées finiraient par lui passer pour de vrai ? Une vague d'espoir, peut-être naïf, l'envahit subitement. Il avait très envie d'y croire. Il hocha la tête.
— Je vais le faire, acquiesça-t-il, un peu rasséréné par cette perspective.
Dès qu'il sortirait d'ici. Sans tarder. Il ne céderait plus à cette tentation. Il apprendrait à aimer les femmes.
Soffrey était mort, certes... Mais il était tellement digne. Tellement charismatique et dégageait une telle prestance... Alduis n'aurait pas hésité une seconde pour lui donner sa vie. De cela il en était sûr : Soffrey de Rochencourt avait été un homme honorable, et quoi qu'il en fut, il refusait de se dire qu'il avait mérité de finir empalé dans la boue et le sang.
Pourquoi lui-même n'était-il donc pas mort ? Il n'osa pourtant pas poser la question. Il n'avait de toute manière pas terminé de tout confier. Et la suite s'avérait encore plus... Cette fois-ci, Dieu ne l'avait pas empêché de commettre l'irréparable et il l'avait fait. Un arrière goût de nausée remonta dans son palais.
Rodrigue se signa plusieurs fois, presque frénétiquement. Alduis se mordit la lèvre.
— Il est mort le lendemain, avoua-t-il, mortifié.
Lui aussi. Écrasé sous un cheval, le thorax défoncé et les tripes béantes. Alduis revoyait encore son corps agonisant, à la respiration sifflante, la bouche pleine de sang. Il avala sa salive. Le regarder mourir avait été un vrai calvaire.
Alduis prit une inspiration. Il voulait se racheter. Il était prêt à tout, à faire pénitence, tout si cela pouvait lui assurer de devenir normal. De retrouver le droit chemin.
Un homme devait aller vers une femme. C'était la seule solution. Pourquoi n'y arrivait-il pas ? Que faisait-il donc mal ? Il n'avait jamais ressenti le moindre plaisir dans l'acte charnel l'unissant à une femme. Pas comme en embrassant Soffrey. Pourquoi ?
Alors à force de fréquenter des femmes, toutes ces pensées finiraient par lui passer pour de vrai ? Une vague d'espoir, peut-être naïf, l'envahit subitement. Il avait très envie d'y croire. Il hocha la tête.
— Je vais le faire, acquiesça-t-il, un peu rasséréné par cette perspective.
Dès qu'il sortirait d'ici. Sans tarder. Il ne céderait plus à cette tentation. Il apprendrait à aimer les femmes.
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
]
La conclusion à tirer sur les faits que relatait Alduis était sans appel : Dieu désapprouvait tout rapprochement entre deux homes. Que ce soit un baiser ou pire la consommation de l'acte contre nature. La seconde fois où le jeune homme avait gravement péché le prouvait. Rodrigue ne se priva pas de le signaler.
"Voilà une nouvelle preuve que Dieu châtie les sodomites, mon fils. Pour le moment, il vous épargne. Il voit que vous êtes la victime innocente de ces gens qui tentent de vous pervertir. Il vous protège en les tuant. Gardez ceci en mémoire."
Le jeune homme était heureusement sensible à la gravité de ses actes grâce à l'excellente éducation de son père. Il n'aurait nul besoin à se montrer trop sévère. Uniquement à l'encourager à désormais agir de manière normale. Il le conseilla ainsi à s'orienter naturellement vers les femmes et à retrouver le chemin de leur lit. Le reste s'écrirait seul et tout rentrerait dans l'ordre. Grâce à cet incident, cela réussirait peut-être à rapprocher le père et le fils. Finalement, de très bonnes choses ressortiraient de cette sombre histoire. Rodrigue accueillit sa résolution avec enthousiasme.
"Parfait ! Je vous encourage dans ct effort, mon fils, et je vous absous de vos péchés. Ne tardez pas à mettre en application cette belle résolution. Battez le fer tant que celui-ci est chaud ! Vous êtes un homme solide, courageux, je sais que vous saurez surmonter l'épreuve"
Il marqua une pause puis ajouta :
"Revenez me voir d'ici un mois aussi, mon fils. Nous pourrons effectuer un bilan sur la correction que vous aurez apporté, d'accord?"
Sur cela, il quitta le confessionnal en saluant le jeune homme amicalement et attendit son départ afin d'aller prier pour son salut.
- Attention, un pu plus de propos délicieux sur l'homophobie:
La conclusion à tirer sur les faits que relatait Alduis était sans appel : Dieu désapprouvait tout rapprochement entre deux homes. Que ce soit un baiser ou pire la consommation de l'acte contre nature. La seconde fois où le jeune homme avait gravement péché le prouvait. Rodrigue ne se priva pas de le signaler.
"Voilà une nouvelle preuve que Dieu châtie les sodomites, mon fils. Pour le moment, il vous épargne. Il voit que vous êtes la victime innocente de ces gens qui tentent de vous pervertir. Il vous protège en les tuant. Gardez ceci en mémoire."
Le jeune homme était heureusement sensible à la gravité de ses actes grâce à l'excellente éducation de son père. Il n'aurait nul besoin à se montrer trop sévère. Uniquement à l'encourager à désormais agir de manière normale. Il le conseilla ainsi à s'orienter naturellement vers les femmes et à retrouver le chemin de leur lit. Le reste s'écrirait seul et tout rentrerait dans l'ordre. Grâce à cet incident, cela réussirait peut-être à rapprocher le père et le fils. Finalement, de très bonnes choses ressortiraient de cette sombre histoire. Rodrigue accueillit sa résolution avec enthousiasme.
"Parfait ! Je vous encourage dans ct effort, mon fils, et je vous absous de vos péchés. Ne tardez pas à mettre en application cette belle résolution. Battez le fer tant que celui-ci est chaud ! Vous êtes un homme solide, courageux, je sais que vous saurez surmonter l'épreuve"
Il marqua une pause puis ajouta :
"Revenez me voir d'ici un mois aussi, mon fils. Nous pourrons effectuer un bilan sur la correction que vous aurez apporté, d'accord?"
Sur cela, il quitta le confessionnal en saluant le jeune homme amicalement et attendit son départ afin d'aller prier pour son salut.
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
On tentait de le pervertir… Alduis avala sa salive et baissa les yeux. Le vicaire devait sûrement avoir raison : leurs morts violentes étaient peut-être signe que cela n’avait pas lieu d’exister. Comment savoir ? Il ne savait que penser, et finalement, il préférait ne pas se poser trop de questions.
S’il devait se rapprocher des femmes, il le ferait. Inviter son père au lupanar, se rapprocher des amies de Bérénice. Accepter leurs invitations… Ces perspectives ne le réjouissaient pas. Elles lui faisaient même peur. Mais c’était assurément la seule solution pour sortir ces pensées impies de son esprit. Il hocha la tête.
Aussi étrange que cela puisse paraître, il se sentait plus serein qu’à son arrivée : maintenant, il savait quoi faire.
Rodrigue lui pardonna ses péchés puis quitta le confessionnal. Quelques secondes plus tard, Alduis en fit de même.
Rodrigue lui avait demandé de revenir un mois plus tard. Aussi Alduis était de retour, comme promis, pour établir le bilan de ces derniers temps.
Il avait, durant la totalité du moi, pris les conseils du vicaire très au sérieux et s’était appliqué à les mettre en pratique. Il s’était rendu une fois au lupanar, en compagnie de son père, comme prévu. Il avait tenté de répondre, peut-être maladroitement, aux signes que lui faisaient les amies de Bérénice. Il avait fait des efforts.
Ils s’installèrent de nouveau dans le confessionnal. Alduis trouvait cette situation vraiment étrange. Ce qui était réellement bizarre, c’est qu’il avait la sensation qu’il recommençait à accorder un peu de crédit aux paroles des religieux. Peut-être parce qu’il lui semblait que, dans sa situation, il s’agissait là du seul soutien possible.
A qui d’autre aurait-il pu l’avouer ?
Hors de question d’en parler à son père. Il n’avait pas non plus osé s’en ouvrir à Bérénice, de peur de lire la déception dans son regard en apprenant ce qu’il avait fait. Non, Rodrigue était le seul à savoir. Et il devait le rester. S’il poursuivait ses efforts, tout ne serait bientôt qu’un mauvais souvenir.
Il hésita quelques instants avant de débuter le récit du dernier mois.
— J’ai suivi vos conseils, murmura-t-il. J’ai été au lupanar avec mon père...
Qu’aurait-il pu en dire ? Il n’en savait trop rien, aussi attendit-il les questions du vicaire.
S’il devait se rapprocher des femmes, il le ferait. Inviter son père au lupanar, se rapprocher des amies de Bérénice. Accepter leurs invitations… Ces perspectives ne le réjouissaient pas. Elles lui faisaient même peur. Mais c’était assurément la seule solution pour sortir ces pensées impies de son esprit. Il hocha la tête.
Aussi étrange que cela puisse paraître, il se sentait plus serein qu’à son arrivée : maintenant, il savait quoi faire.
Rodrigue lui pardonna ses péchés puis quitta le confessionnal. Quelques secondes plus tard, Alduis en fit de même.
*
— LE 30 MAI 1589 —
— LE 30 MAI 1589 —
Rodrigue lui avait demandé de revenir un mois plus tard. Aussi Alduis était de retour, comme promis, pour établir le bilan de ces derniers temps.
Il avait, durant la totalité du moi, pris les conseils du vicaire très au sérieux et s’était appliqué à les mettre en pratique. Il s’était rendu une fois au lupanar, en compagnie de son père, comme prévu. Il avait tenté de répondre, peut-être maladroitement, aux signes que lui faisaient les amies de Bérénice. Il avait fait des efforts.
Ils s’installèrent de nouveau dans le confessionnal. Alduis trouvait cette situation vraiment étrange. Ce qui était réellement bizarre, c’est qu’il avait la sensation qu’il recommençait à accorder un peu de crédit aux paroles des religieux. Peut-être parce qu’il lui semblait que, dans sa situation, il s’agissait là du seul soutien possible.
A qui d’autre aurait-il pu l’avouer ?
Hors de question d’en parler à son père. Il n’avait pas non plus osé s’en ouvrir à Bérénice, de peur de lire la déception dans son regard en apprenant ce qu’il avait fait. Non, Rodrigue était le seul à savoir. Et il devait le rester. S’il poursuivait ses efforts, tout ne serait bientôt qu’un mauvais souvenir.
Il hésita quelques instants avant de débuter le récit du dernier mois.
— J’ai suivi vos conseils, murmura-t-il. J’ai été au lupanar avec mon père...
Qu’aurait-il pu en dire ? Il n’en savait trop rien, aussi attendit-il les questions du vicaire.
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Un mois s'écoula lentement sans que rien ne modifia son comportement. Après sa messe quotidienne, Rodrigue s'occupait en lisant 'un des ouvrages de la si complète bibliothèque du château. Une vie entière suffirait-elle à tout découvrir ? Il écartait toutefois certains ouvrages que son métier et ses vœux se devaient d'éloigner de son regard. Il vit arriver le jeune Alduis au milieu de sa lecture et releva aussitôt la tête. Depuis leur dernier entretien, il s'était appliqué à suivre ses recommandations. Au moins, pou l'invitation de son père au lupanar. Tout le château un avait parlé presque pendant une semaine?. Les choses allaient-elles mieux ? Se trouvait-il guéri ?En l'observant, il ne semblait plus agité. Le péché s'en étai tallé.
Une fois dans le confessionnal, face au silence gêné, le vicaire l'encouragea d'un sourire bienveillant. Le jeune homme commença par rapporter cette invitation.
"J'en ai entendu parler, oui. Votre père en a été transporté de joie. Comment cela s'est-il passé ? Vous avez réalisé que les femmes était le seul moyen pour un homme de jouir convenablement ?"
Il marqua une pause, puis reprit plus sévère :
"Avez-vous encore eu quelques pensées pour... ces incidents ?"
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Evidemment. La nouvelle s’était répandue dans le château, encore plus rapidement qu’une déclaration de guerre. L’idée que tout le monde soit au courant le mettait terriblement mal à l’aise. Bien sûr que le vicaire avait eu vent de la nouvelle, lui aussi…
Quant à son père. Il avait été surpris par sa demande mais sûrement content. De là à dire que ça l’avait transporté de joie… Alduis avait quelques doutes là-dessus, qu’il garda pour lui-même.
La visite au lupanar. Alduis soupira. Ça ne s’était pas mal passé. Ça ne s’était pas bien passé non plus. A vrai dire, rien n’avait été différent des fois précédentes : il n’avait rien ressenti. L’acte en lui-même, quand il y pensait, n’avait été que purement mécanique, sans la moindre once de plaisir. Sauf que désormais, il savait que ce n’était pas normal. Qu’il aurait dû ressentir quelque chose, au moins un petit frisson.
Lentement, il prenait conscience qu’aucune femme n’aurait pu lui donner ce qu’il avait ressenti en embrassant Soffrey. Mais il ne pouvait s’y résoudre. Il n’avait simplement pas dû faire assez d’efforts, c’était tout. Il s’agissait de la seule explication, puisque Rodrigue le signifiait une nouvelle fois : le seul moyen pour un homme d’éprouver du plaisir devait être le corps d’une femme. Alduis le croyait.
— Je...
Comment lui avouer que les plus sensuelles caresses de la prostituée avait à peine fait frémir sa peau, quand il s’était consumé sous le moindre effleurement des deux militaires ?
— Pas aussi bien que je l’espérais, finit-il par avouer, d’une petite voix. Je dois poursuivre mes efforts, n’est-ce pas ? Et ça finira par venir ?
Il y arriverait bien, au bout d’un moment, non ? Il l’espérait de tout son cœur. Il n’avait pas le choix de toute façon. Tous les soirs depuis la dernière confession, il avait tenté de faire réagir son corps en pensant à toutes les jeunes femmes qu’il connaissait. Aucune n’y était parvenue.
Et puis, ses pensées finissaient invariablement par dériver vers les soldats, sans qu’il n’en prenne conscience… Alors, à ce moment-là, son corps se décidait à le trahir. Il devait simplement faire preuve de plus de rigueur. Forcer ses pensées à ne pas s’écarter du droit chemin.
D’autres incidents… Il se mordit la lèvre. Oui. Il aurait pourtant aimé dire le contraire, mais il ne pouvait pas mentir. S’il voulait les pleins conseils du vicaire, il devait tout lui dire. Pour agir au mieux.
— Je continue d’en rêver... avoua-t-il.
Quant à son père. Il avait été surpris par sa demande mais sûrement content. De là à dire que ça l’avait transporté de joie… Alduis avait quelques doutes là-dessus, qu’il garda pour lui-même.
La visite au lupanar. Alduis soupira. Ça ne s’était pas mal passé. Ça ne s’était pas bien passé non plus. A vrai dire, rien n’avait été différent des fois précédentes : il n’avait rien ressenti. L’acte en lui-même, quand il y pensait, n’avait été que purement mécanique, sans la moindre once de plaisir. Sauf que désormais, il savait que ce n’était pas normal. Qu’il aurait dû ressentir quelque chose, au moins un petit frisson.
Lentement, il prenait conscience qu’aucune femme n’aurait pu lui donner ce qu’il avait ressenti en embrassant Soffrey. Mais il ne pouvait s’y résoudre. Il n’avait simplement pas dû faire assez d’efforts, c’était tout. Il s’agissait de la seule explication, puisque Rodrigue le signifiait une nouvelle fois : le seul moyen pour un homme d’éprouver du plaisir devait être le corps d’une femme. Alduis le croyait.
— Je...
Comment lui avouer que les plus sensuelles caresses de la prostituée avait à peine fait frémir sa peau, quand il s’était consumé sous le moindre effleurement des deux militaires ?
— Pas aussi bien que je l’espérais, finit-il par avouer, d’une petite voix. Je dois poursuivre mes efforts, n’est-ce pas ? Et ça finira par venir ?
Il y arriverait bien, au bout d’un moment, non ? Il l’espérait de tout son cœur. Il n’avait pas le choix de toute façon. Tous les soirs depuis la dernière confession, il avait tenté de faire réagir son corps en pensant à toutes les jeunes femmes qu’il connaissait. Aucune n’y était parvenue.
Et puis, ses pensées finissaient invariablement par dériver vers les soldats, sans qu’il n’en prenne conscience… Alors, à ce moment-là, son corps se décidait à le trahir. Il devait simplement faire preuve de plus de rigueur. Forcer ses pensées à ne pas s’écarter du droit chemin.
D’autres incidents… Il se mordit la lèvre. Oui. Il aurait pourtant aimé dire le contraire, mais il ne pouvait pas mentir. S’il voulait les pleins conseils du vicaire, il devait tout lui dire. Pour agir au mieux.
— Je continue d’en rêver... avoua-t-il.
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Le vicaire écoutait avec attention la moindre parole du jeune homme assis derrière la grille, préparé à l'orienter si ses troubles persistaient. Il admit que la fois au lupanar ne s'était pas très bien passée, pas comme il l'espérait, et il enchaina aussitôt naturellement, comme pour une conversation badine.
"Allons, mon fils, ceci est normal. Quand vous avez appris l'escrime, étiez-vous capable de désarmer votre maître d'armes dès les premières fois ? La sexualité, comme pour tout apprentissage, 'acquiert par la pratique. Bientôt, si vous vous y appliquez, cela vous paraitra très agréable."
Il l'interrogea ensuite, plus sévère, sur ces possibles mauvaises pensées résiduelles et grimaça d'entendre que ce soit le cas. Il resta calme et secoua la tête.
"Bien sûr, c'est normal. Quand on fait une mauvaise chose, l'esprit a beau le savoir, il aime cependant la transgression. C'est là où vous devez être fort, mon fils. Repoussez chaque pensée. Un jour, vous serez libéré, je vous en assure."
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Alduis hocha la tête. Il allait faire plus d’efforts. Il allait y retourner. Autant de fois qu’il le fallait pour finir par éprouver du désir. Puis du plaisir. Essayer ne suffisait pas. Il devait réussir. Et puis, au fond, le raisonnement du vicaire était plein de sagesse et rassurant : bien sûr, il fallait s’entraîner, comme toute chose. L’escrime en était un bon exemple.
— Vous avez raison… Merci, mon père.
Il était le maître de son corps. Le maître de son esprit. Il apprendrait à les dompter, tous les deux, jusqu’à qu’ils apprennent à réfléchir comme il le fallait. Jusqu’à ce qu’ils apprennent à ressentir ce qu’il fallait.
Il voulait le croire.
Il voulait lui faire confiance.
L’essentiel ayant été dit, la confession ne s’attarda pas davantage.
Depuis un peu plus d’un an, Alduis s’était rendu une poignée de fois chez le vicaire, pour le tenir au courant de ses efforts et des avancées. Sans cesse, Rodrigue lui conseillait de poursuivre sur cette voie, de rester fort face aux pensées qui l’assaillaient et de sans cesse les repousser. Il devait rester de fer face à la tentation.
Malgré le désir qui refusait de venir.
Malgré le plaisir qui demeurait absent à chaque fois qu’il s’unissait à une femme.
Malgré ses yeux qui, régulièrement, s’attardaient sur les gardes.
Quand il s’en rendait compte, il se morigénait aussitôt et tentait de se recentrer. Cependant, la plupart du temps, il ne s’en apercevait même pas. Il n’osait plus vraiment s’en ouvrir au vicaire depuis quelques temps et restait seul avec son désarroi. Avec la conscience qu’en douze mois, il n’avait pas fait le moindre progrès, même s’il essayait de se persuader du contraire. Si seulement il avait pu être normal…
Petit à petit, la peur montait dans son cœur. Il ne comprenait plus ce qu’il se passait. Chaque jour, il se refermait un peu davantage sur lui-même, honteux des pensées qui prenaient de plus en plus de place dans son esprit, jour et nuit.
Et pendant la campagne… tout s’était écroulé. La nausée monta dans sa gorge. A peine revenu, il s’était précipité voir Rodrigue, perdu et complètement paniqué. Il le sentait. Il sentait qu'il avait encore passé un cap vers le point de non-retour. Pourquoi n’était-il pas capable d’aimer les femmes ? Pourquoi continuait-il d’éprouver ce désir impie pour les hommes ? Pourquoi rêvait-il toujours de Soffrey ?
Pas plus tard que ce matin, quand il avait croisé l’un des plus jeunes gardes du château, son ventre s’était tordu brutalement. Les réactions de son propre corps le terrifiaient. Et l’idée qu’il aimait ressentir ça…
Alors, de retour dans le confessionnal, les mains serrées l’une contre l’autre, il avait l’impression d’étouffer sous la honte.
— J’ai… Je n’ai pas réussi à résister à… Je... confia-t-il, en sentant l’attention de Rodrigue qui attendait qu’il lui explique la situation.
Il secoua la tête et ajouta, d’un mélange entre la supplique et le désespoir :
— J’ai peur...
Pourquoi était-il comme ça ?
Pourquoi était-il comme ça ?
Pourquoi ?
— Vous avez raison… Merci, mon père.
Il était le maître de son corps. Le maître de son esprit. Il apprendrait à les dompter, tous les deux, jusqu’à qu’ils apprennent à réfléchir comme il le fallait. Jusqu’à ce qu’ils apprennent à ressentir ce qu’il fallait.
Il voulait le croire.
Il voulait lui faire confiance.
L’essentiel ayant été dit, la confession ne s’attarda pas davantage.
*
— LE 16 AOÛT 1591 —
— LE 16 AOÛT 1591 —
Depuis un peu plus d’un an, Alduis s’était rendu une poignée de fois chez le vicaire, pour le tenir au courant de ses efforts et des avancées. Sans cesse, Rodrigue lui conseillait de poursuivre sur cette voie, de rester fort face aux pensées qui l’assaillaient et de sans cesse les repousser. Il devait rester de fer face à la tentation.
Malgré le désir qui refusait de venir.
Malgré le plaisir qui demeurait absent à chaque fois qu’il s’unissait à une femme.
Malgré ses yeux qui, régulièrement, s’attardaient sur les gardes.
Quand il s’en rendait compte, il se morigénait aussitôt et tentait de se recentrer. Cependant, la plupart du temps, il ne s’en apercevait même pas. Il n’osait plus vraiment s’en ouvrir au vicaire depuis quelques temps et restait seul avec son désarroi. Avec la conscience qu’en douze mois, il n’avait pas fait le moindre progrès, même s’il essayait de se persuader du contraire. Si seulement il avait pu être normal…
Petit à petit, la peur montait dans son cœur. Il ne comprenait plus ce qu’il se passait. Chaque jour, il se refermait un peu davantage sur lui-même, honteux des pensées qui prenaient de plus en plus de place dans son esprit, jour et nuit.
Et pendant la campagne… tout s’était écroulé. La nausée monta dans sa gorge. A peine revenu, il s’était précipité voir Rodrigue, perdu et complètement paniqué. Il le sentait. Il sentait qu'il avait encore passé un cap vers le point de non-retour. Pourquoi n’était-il pas capable d’aimer les femmes ? Pourquoi continuait-il d’éprouver ce désir impie pour les hommes ? Pourquoi rêvait-il toujours de Soffrey ?
Pas plus tard que ce matin, quand il avait croisé l’un des plus jeunes gardes du château, son ventre s’était tordu brutalement. Les réactions de son propre corps le terrifiaient. Et l’idée qu’il aimait ressentir ça…
Alors, de retour dans le confessionnal, les mains serrées l’une contre l’autre, il avait l’impression d’étouffer sous la honte.
— J’ai… Je n’ai pas réussi à résister à… Je... confia-t-il, en sentant l’attention de Rodrigue qui attendait qu’il lui explique la situation.
Il secoua la tête et ajouta, d’un mélange entre la supplique et le désespoir :
— J’ai peur...
Pourquoi était-il comme ça ?
Pourquoi était-il comme ça ?
Pourquoi ?
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Cela faisait le quatrième anniversaire qu'il fêtait au château de Fromart et Rodrigue s'en félicitait. Seule son agaçante mère lui adressait des reproches sur son cruel manque d'ambition et estimait qu'il pourrait au moins devenir évêque. La belle affaire ! Il préférait avoir du temps libre et surtout éviter de frayer avec des gueux remplis de puces et de maladies. Retourner voir son Créateur ne le gênait, mais le plus tard possible serait le mieux.
Il réfléchissait à comment répondre à sa mère lorsque le jeune Alduis vint le déranger et s'étonna de son agitation. Pourtant, depuis deux ans était rentré dans l'ordre. Grâce à ses conseil, il était revenu à un comportement sain et ses mauvaises pensées s'étaient dissipées. Quel bonheur d'assister à la victoire d'une brebis du Seigneur ! Il ne se trouvait pas prêt pour entendre le terrible aveu.
Il avait... recommencé.
Comment...
Comment avait-il pu ?
Puisque la douceur ne suffisait pas, la force et la menace prendraient le relais. Le vicaire adopta une voix sévère.
"Oui, vous pouvez avoir peur, mon fils. Jusque là vous ne saviez pas. Aujourd'hui, je vous ait enseigné comment ne pas faire encore cette erreur. Commet avez-vous pu la reproduire ? Pensez donc à votre soeur !"
sa voix se fit inquiétante. Sinistre même.
"Persistez, Alduis, et Dieu vous punira. Ou il vous tuerait causera une peine éternelle à la malheureuse Bérénice, innocente. Ou il vous fera souffrir par l'un de vos proches. D'ailleurs, j'y pense..."
Il observa le jeune homme, prêt à appuyer sur tous les boitons pour lui faire le plus mal possible. Il ne comprendrait que comme cela.
"Bérénice.. Bérénice va se marier. Cela signifie qu'elle mettra bientôt un enfant au monde. L'accouchement est une étape si dangereuse pour une femme. Alduis, Alduis... Tenez-vous donc à l'exposer à un danger de plus ?"
Si avec cela, il ne se guérissait pas enfin, Rodrigue ne voyait plus comment traiter le mal.
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment ça avait pu arriver. Il faisait attention, il évitait toutes les tentations. Alors pourquoi n’avait-il pas su résister ? Il ne se souvenait pas comment les choses s’étaient faites. Il l’avait vu, et dans leurs regards mutuels s’était passé quelque chose qui avait électrisé Alduis. Il n’avait rien pu y faire, tout avait été plus fort que lui. La simple pensée le faisait encore frissonner… et… et…
Il avait lutté pendant plus d’un an. Pourquoi avait-il dû tout envoyer au tapis ? Il l’avait embrassé et après ça, il n’avait plus été capable de s’arrêter. Son corps en avait réclamé plus. Il avait eu l’impression que son esprit, subitement, s’était détaché de lui. Que sa raison avait été anéantie.
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Il avait envie de hurler. D’expulser ce mélange de désespoir et de frustration qui écrasait ses poumons. Il s’était tourné vers la seule personne au courant, la seule personne qui aurait pu un tant soit peu lui donner des conseils.
Il se noyait.
Et il eut la sensation que Rodrigue appuyait sur sa tête.
— Comment avez-vous pu la reproduire ?
Et comment aurait-il pu ne pas le faire ? Un grand feu s’était mis à brûler en lui, qui avait tout anesthésié sur son passage, et qui n’avait laissé qu’une envie intrinsèque de l’embrasser, de sentir ses muscles sous ses doigts, d’humer l’odeur de sa peau. Avant une bataille, alors qu’une certaine appréhension serrait le ventre de tout le monde. Au fond, ça avait été une manière de passer le temps… ensemble. Alduis était presque sûr qu’ils n’avaient pas été les seuls à s’y prêter.
Mais… mais peut-être avait-ce été une solution de facilité, pour ne plus avoir peur du lendemain ? Il se mordit les lèvres. Il ne voulait pas voir sa sœur souffrir, bien sûr que non, il… Pourquoi était-il comme ça ? Pourquoi lui ?
— Non, bien sûr que non, gémit Alduis, de ce qui tenait davantage de l’aboiement d’un chiot désespéré que d’un homme maître de lui-même.
Il sentait ses joues humides et mit un moment à comprendre qu’il pleurait.
— Je vous assure que je fais des efforts, murmura-t-il, la voix larmoyante. J’ai essayé, j’ai vraiment essayé. Je veux vraiment changer, je ne veux pas rester comme ça, je...
Alors pourquoi n’y arrivait-il pas ?
— Qu’est-ce que je fais de mal ?
Question autant pour lui-même que pour le vicaire.
Il avait lutté pendant plus d’un an. Pourquoi avait-il dû tout envoyer au tapis ? Il l’avait embrassé et après ça, il n’avait plus été capable de s’arrêter. Son corps en avait réclamé plus. Il avait eu l’impression que son esprit, subitement, s’était détaché de lui. Que sa raison avait été anéantie.
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Il avait envie de hurler. D’expulser ce mélange de désespoir et de frustration qui écrasait ses poumons. Il s’était tourné vers la seule personne au courant, la seule personne qui aurait pu un tant soit peu lui donner des conseils.
Il se noyait.
Et il eut la sensation que Rodrigue appuyait sur sa tête.
— Comment avez-vous pu la reproduire ?
Et comment aurait-il pu ne pas le faire ? Un grand feu s’était mis à brûler en lui, qui avait tout anesthésié sur son passage, et qui n’avait laissé qu’une envie intrinsèque de l’embrasser, de sentir ses muscles sous ses doigts, d’humer l’odeur de sa peau. Avant une bataille, alors qu’une certaine appréhension serrait le ventre de tout le monde. Au fond, ça avait été une manière de passer le temps… ensemble. Alduis était presque sûr qu’ils n’avaient pas été les seuls à s’y prêter.
Mais… mais peut-être avait-ce été une solution de facilité, pour ne plus avoir peur du lendemain ? Il se mordit les lèvres. Il ne voulait pas voir sa sœur souffrir, bien sûr que non, il… Pourquoi était-il comme ça ? Pourquoi lui ?
— Non, bien sûr que non, gémit Alduis, de ce qui tenait davantage de l’aboiement d’un chiot désespéré que d’un homme maître de lui-même.
Il sentait ses joues humides et mit un moment à comprendre qu’il pleurait.
— Je vous assure que je fais des efforts, murmura-t-il, la voix larmoyante. J’ai essayé, j’ai vraiment essayé. Je veux vraiment changer, je ne veux pas rester comme ça, je...
Alors pourquoi n’y arrivait-il pas ?
— Qu’est-ce que je fais de mal ?
Question autant pour lui-même que pour le vicaire.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Comment un homme pouvait-il préférer jouir en un autre homme plutôt que de s'adosser la la chaire féminine ? La chose se révélait pourtant évidente : l'homme et la femme se complétaient et le plaisir que la sexualité apportait permettait de favoriser la procréation. En cela, le vicomte se trouvait être un excellent sujet d'étude et un exemple. Comment son fils pouvait-ils 'éloigner de la voie naturellement tracée par son père ? Il n'avait qu'à la suivre : il balisait le chemin. Il s'agissait sûrement d'une rébellion de jeunesse. Il ne voyait que cela. Le vicaire comprit devoir frapper fort, beaucoup plus fort, pour éliminer définitivement le péché suprême de son être. L'affection portée à as chère sœur constituait un excellent moyen. Il chancelait, effrayé. Rodrigue conserva sa sévérité et poursuivit :
"Bien sûr que vous ne voulez pas de mal à Bérénice. Vous êtes un bon frère. Dans ce cas, Alduis, rappelez de vous ceci chaque fois que vous embrasser un homme, alors vous exposez un peu plus Bérénice à un grave péril."
Ce n'était guère moral de jouer avec les sentiments d'une personne, mais mieux valait cela que de le laisser bruler en Enfer pour l'éternité. Il serait autrement jugé lui aussi pour avoir échoué dans sa mission cléricale.
Il répétait essayer. Le vicaire lui jeta un regard plus sévère que le précédent. Quand on essayait, on réussissait. Ce n'était pas bien compliqué.
"Non vous n'essayez pas. Autrement, vous sauriez vous contrôler. 'ailleurs, vous ne devez pas essayer, mais vous devez réussir. Il n'y a pas d'essais. Fates-le, c'est tout."
Il lui demanda, perdu comme un enfant comment faire. N'avait-il rien suivi de leurs discussions ?
"Retenez-vous, c'est tout ce qu'il y a faire. Peu importe la tentation, Ne cédez pas. Invoquez la pensée de votre soeur. Souvenez-vous que vous devez la protéger."
Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Alduis ne comprenait pas. Comment aurait-il pu faire du mal à sa sœur ainsi ? Il n'était même pas tout à fait sûr que Dieu existe... Il se garda bien d'en parler, mais il ne pouvait se contenter des paroles de Rodrigue. On ne pouvait pas punir Bérénice par sa faute, non, c'était impossible. Ça aurait été cruel et Dieu n'était pas cruel. Mais si, si c'était bien le cas... Alduis ne se le pardonnerait jamais.
Il secoua la tête. Embrasser un homme... pourquoi refusait-on de le croire ? Il avait essayé, vraiment essayé, de toutes ses forces. Mais leurs lèvres, le contact rêche de leurs barbes. Malgré tous ses efforts, quand il les regardait, il ne rêvait plus que caresser leurs peaux. Et ça faisait de lui un être anormal.
Pourtant, il n'avait pas choisi. Il avait la certitude qu'il n'avait pas choisi ! Ou bien, ça se serait arrêté. Mais le regard sévère du vicaire envoya valser tout ça. Incapable de le soutenir, il baissa les yeux, honteux, mortifié et agita vaguement la tête de droite à gauche.
— Non, vous n'essayez pas.
Ses mots le piquèrent au vif, l'horrifièrent presque. Il releva la tête d'un coup, désespéré. Non... Non, non, non. Il essayait vraiment. Il faisait des efforts, il...
— Si, s'exclama-t-il, presque suppliant.
Pour un peu, il aurait presque pu se jeter à genoux pour tenter de le convaincre. Ses yeux brûlaient, mais il continuait de retenir ses larmes. Il serra les doigts sur la grille qui le séparait du religieux.
— Si... répéta-t-il. J'essaye, je vous jure que j'essaye. S'il vous plaît, vous devez me croire... Je vous en prie.
Il ne mentait pas. Il ne mentait pas. Il attendait la réponse de Rodrigue, anxieux, en se mordant la langue, si fort qu'un goût métallique envahit ses papilles. Il avait besoin de quelqu'un. Il avait besoin d'être cru, de... d'entendre dire qu'il n'était pas encore perdu. Il avait besoin d'aide mais il ne savait pas vers qui se tournait.
Peut-être... Peut-être que ça avait été stupide de venir ici. Peut-être qu'il n'aurait pas dû.
— Vous devez me croire... S'il vous plaît. Je ne mens pas...
Il secoua la tête. Embrasser un homme... pourquoi refusait-on de le croire ? Il avait essayé, vraiment essayé, de toutes ses forces. Mais leurs lèvres, le contact rêche de leurs barbes. Malgré tous ses efforts, quand il les regardait, il ne rêvait plus que caresser leurs peaux. Et ça faisait de lui un être anormal.
Pourtant, il n'avait pas choisi. Il avait la certitude qu'il n'avait pas choisi ! Ou bien, ça se serait arrêté. Mais le regard sévère du vicaire envoya valser tout ça. Incapable de le soutenir, il baissa les yeux, honteux, mortifié et agita vaguement la tête de droite à gauche.
— Non, vous n'essayez pas.
Ses mots le piquèrent au vif, l'horrifièrent presque. Il releva la tête d'un coup, désespéré. Non... Non, non, non. Il essayait vraiment. Il faisait des efforts, il...
— Si, s'exclama-t-il, presque suppliant.
Pour un peu, il aurait presque pu se jeter à genoux pour tenter de le convaincre. Ses yeux brûlaient, mais il continuait de retenir ses larmes. Il serra les doigts sur la grille qui le séparait du religieux.
— Si... répéta-t-il. J'essaye, je vous jure que j'essaye. S'il vous plaît, vous devez me croire... Je vous en prie.
Il ne mentait pas. Il ne mentait pas. Il attendait la réponse de Rodrigue, anxieux, en se mordant la langue, si fort qu'un goût métallique envahit ses papilles. Il avait besoin de quelqu'un. Il avait besoin d'être cru, de... d'entendre dire qu'il n'était pas encore perdu. Il avait besoin d'aide mais il ne savait pas vers qui se tournait.
Peut-être... Peut-être que ça avait été stupide de venir ici. Peut-être qu'il n'aurait pas dû.
— Vous devez me croire... S'il vous plaît. Je ne mens pas...
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Re: [Rps flashbacks] — Confessions désespérées
Le vicaire fixa avec sévérité le jeune homme derrière la grille qui ployait sous le lourd fardeau de la culpabilité. Il pouvait trembler, oui ! Son âme était souillée irrémédiablement par le poids de péchés immondes. Il prétendait essayer ? La belle affaire ! Quand on voulait se contrôler, on n'échouait pas. Rodrigue avait renoncé à la chair féminine depuis l'âge de vingt ans, lorsque ses parents avaient décidé de son avenir et i n'avait plus touché une femme, fidèle aux engagements que l'on attendait de lui et à son devoir de se consacrer pleinement à Dieu. pourtant, lui et ses frères, plus jeunes, aimaient visiter les bordels et passer du bon temps entre les cuisses des catins. Cela appartenait au passé. Que cet inconscient apprenne lui aussi à renoncer !
"Non, vous j'essayez pas, Alduis."
Sa voix était glaciale.
"Quand on essaie, on réussit. Faites-le. Ou ne le faites pas. Mais il n'y a pas d'essai."
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