[24 Février 1598] La liberté au bout du chemin [Terminé]
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Re: [24 Février 1598] La liberté au bout du chemin [Terminé]
Tant mieux, si elle comprenait. Kalisha inclina la tête et l’affaire fut enfin classée pour évoquer ses nouvelles attributions au domaine de Frenn. Cela semblait l’enthousiasmer et un grand sourire illumina le visage la nouvelle baronne.
Elle acquiesça vivement.
— Avec grand plaisir, Cassandre. Je me souviens que tu étais en effet très adroite dans cette discipline !
Quant aux études, elle inclina doucement la tête.
— Si mon mari est d’accord, rappela-t-elle par précaution quand bien même elle ne pensait pas qu’il s’y oppose. Et cela bien entendu assujetti à ton comportement. Pour le reste, tu pourras apprendre le latin, les lettres, l’arithmétique, la géométrie, l’histoire et beaucoup d’autres choses, y compris les manières d’être et faire.
Re: [24 Février 1598] La liberté au bout du chemin [Terminé]
"Dans ce cas, j'espère que je pourrais produire pour vous de belles pièces."
L'annonce suivante la décontenança bien plus et la ravie. Pouvoir suivre quelques cours avec de jeunes nobles, ce serait si intéressant. Est-ce que le baron allait accepter ? Il fallait qu'il accepte...
"Zita... Zita, s'il te plaît, laisse-moi étudier avec eux."
Elle écouta le programme décrit, mais quelques mots lui échappèrent
.
"L'ari... l'arithmétique ? Qu'est-ce que ? Ari... Ari... rythme... C'est le nom qu'o donne au cours de danse ? Et la géométrie.. Géométrie... Vous n'avez pas fait fait erreur, là ? Ce n'est pas le mot géographie qu'on dit ? J'ai souvent entendu utiliser les mots histoire et géographie prononcés en même temps."
En tous les cas, même si certaines matières échappaient à sa compréhension, cela promettait d'être intéressant. Une autre question s'agita ensuite à son esprit.
"Dites... Est-ce que... Je pourrais aller voir Eldred aussi ?"
Re: [24 Février 1598] La liberté au bout du chemin [Terminé]
Oh Kalisha n’en doutait pas, elle le pourrait certainement. Elle appréciait toujours égayer ses tenues de broderies. Surtout d’oiseaux et de fleurs. Elle aimait beaucoup les oiseaux. Elle lui répondit d’un sourire.
Elle ignorait si le baron accepterait, mais elle appuierait sa demande autant que nécessaire. Pour eux, cela ne changerait pas grand-chose, mais c’était ce genre de petits détails qui pourraient permettre à Cassandre d’espérer une vie meilleure. Avec l’instruction nécessaire, si elle ne parvenait pas à entrer en parfumerie, elle pourrait trouver une place de gouvernante auprès d’une bonne famille. Elle lui décrivit quelques-uns des enseignements qu’elle pourrait y recevoir et sa définition lui fit échapper un petit rire cristallin qu’elle dissimula dans le revers de sa main.
— Il n’y a pas d’erreur Cassandre. Ce sont deux disciplines des mathématiques. L’arithmétique étudie les nombres et la géométrie, les formes ainsi que l’espace. Les mathématiques ainsi que l’astronomie sont de grandes spécialités de Djerdan. Mais tu pourras aussi apprendre la géographie très certainement.
Pour ce qui était de voir Eldred, elle inclina la tête.
— Tu le pourras, à la condition d’avoir achevé tes tâches et de ne pas le déranger dans les siennes.
Rien que de très normal au fond, mais elle préférait que tout soit clair.
Re: [24 Février 1598] La liberté au bout du chemin [Terminé]
"Alors, les mathématiques, c'est apprendre à compter, c'est ça ?"
Cette matière-là, elle n'aurait rien à apprendre. Depuis longtemps, Cassandre savait calculer de tête de nombreuses opérations, souvent même avant que les marchands ne le fassent. Cela lui avait permis de négocier habilement des prix. Au moins, sur ce domaine, elle e serait pas une novice comme quand il s'agirait d'étudier la littérature ou l'histoire. Kalisha précisa que les mathématiques et l'astronomie seraient une spécialité de Djerhan. C'était considéré comme une spécialité de savoir compter ? Pourtant, ce savoir-là était relativement simple. Même les petits enfants savaient compter. Il y avait quelque chose qui lui échappait dans cette histoire. Elle ne comprenait pas non plus ce mot d'astronomie. Astronome... Les astres, peut-être ? Les étoiles ?
"L'astronomie, c'est étudier les étoiles ?"
Elle avait souvent regardé les étoiles la nuit, surtout quand elle vivait dans les rues, et remarqué que celles-ci bougeaient parfois en fonction des saisons.
"Alors, il y a une raison à pourquoi les étoiles bougent en fonction des saisons ?"
Au fil de ces réflexions, son esprit songea soudain à Eldred et Cassandre demanda si elle aurait la permission de rencontrer Eldred. Naturellement, après ses tâches. C'était une évidence. Elle n'abandonnerait pas son travail. Elle n'était aps son frère qui préférait rester couché, indifférent à l'idée de déranger tout le monde.
"Bien sûr. je ne pensais pas autrement."
Re: [24 Février 1598] La liberté au bout du chemin [Terminé]
Cassandre rougit lorsqu’elle la corrigea au sujet des enseignements en question.
— En partie seulement. Cela traite à toutes sortes choses comme les formes ou les structures également. Par exemple, c’est ce qui permet à une maison de se tenir droite sans tomber. Ou encore de calculer le volume d’un tonneau par exemple.
L’astronomie en revanche, c’était bien cela et elle hocha la tête pour valider sa théorie.
— Il y a toujours une raison aux choses qui se produisent dans notre monde, même si on ne peut pas les expliquer. C’est pour cela que les scientifiques existent.
Quant à Eldred, il n’y avait aucun problème particulier à aller lui parler. Il était dû reste relativement libre de ce qu’elle avait pu voir ces derniers jours. Le reste du trajet s’effectua dans une alternance de silence et d’échange jusqu’à leur retour à Frenn où le cocher lui ouvrit la porte et l’aida à descendre.
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Pressé de prendre son service, William voulut ouvrir la porte, mais celle-ci resta close. Il soupira. Incontestablement, une farce d'Eldred. Il ne s'agaça nullement de cela. Son ami viendrait bien lui ouvrir à un moment donné. IL se décida à se poser dans le lit et à relire quelques poèmes.
Aux alentours de midi, une servante vint lui apporter un plateau. William la retint et la questionna tout en mangeant sur le déroulement de la journée. Elle lui apprit, à son désarroi, qu'il avait dormi un jour entier. L'intendant se signa instinctivement, honteux. Ses malheureux collègues avaient dû souffrir de son absence. Il poursuivit l'interrogatoire et finit par apprendre que la baronne partirait bientôt chercher une esclave à la prévôté. L'information s'intégra. Il s'empresserait de les guetter pour aller les saluer dès leur arrivée.
Dès la fin de son repas, qui ne dura que peu de temps, William se précipita vers les couloirs et t inspecta rapidement partout si aucun incident notable n'avait eu lieu. Il alla patienter près du hall le retour de la baronne. Lorsque le véhicule fut annoncé, l'intendant s'empressa de sortir, enfilant rapidement un manteau, et descendit les marches de l'escalier principal pour arriver au moment où un commis ouvrit la portière à la nouvelle baronne.
"Madame la baronne, toutes mes salutations. Et mes sincères excuses pour avoir séché dernièrement le travail."
Quelle mauvaise impression il avait dû lui donner en séchant hier cette journée. Il s'écarta pour la laisser passer, puis découvrit une fillette descendre. Une forte puanteur se dégageait de sa personne. Depuis quand n'avait-elle pas pris de bains ? malgré le dégoût, il s'avança vers elle et al salua poliment.
"Mademoiselle Vélasquez, je vous prie de bien vouloir me suivre. Nous allons procéder pour commencer à quelques mesures d'ordres sanitaires, puis, je m'attacherai à vous faire visiter le château."
Sans attendre, il s'éloigna pour rejoindre l'escalier, puis nota que l'enfant ne la suivait pas. Inquiet, il revint vers elle.
"Pardonnez-moi, je vais trop vite ? Seriez-vous souffrante ? Désirez-vous que je vous porte à une chambre ? J'appellerais ensuite le médecin."
La malheureuse petite avait dû attraper une terrible maladie. Cela devait être ainsi.
William Wagner- Domestique
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Re: [24 Février 1598] La liberté au bout du chemin [Terminé]
La voiture arriva finalement au château et Kalisha descendit la première. Un homme vint la saluer, mortifié, et s'excusa d'avoir raté des journées de travail. De prime abord, ce n'était pas un paresseux. Elle sortit à son tour et l'individu en question la salua aussi respectueusement que sa maîtresse. Il la nomma même mademoiselle Vélasquez. C'était bien à elle qu'il s'adressait? Bien sûr... Il n'existait plus un autre Vélasquez. le dernier avait péri dans une prison quelques mois plus tôt. Quelque part, entendre son nom lui plaisait. Elle aimait se rappeler qu'elle appartenait autrefois à cette formidable famille de vignerons. Elle n'était pas juste Cassandre. Elle salua poliment.
"Bonjour, monsieur."
Le discours rapide de l'home la déstabilisa. Des mesures d'ordre sanitaire ? Elle devina en remarquant qu'il sentait sa mauvaise odeur que celui-ci parlait de se laver. Ne pouvait-il pas dire plus simplement prendre un bain ? Il courait déjà vers les escaliers. Son zèle lui donnait le vertige. Elle s'apprêta à le suivre lorsque ce dernier se retourna, inquiet de ne pas ka voir réagir aussi vite. Elle fronça les sourcils. Une maladie ? Mais que racontait-il ? Elle se portait très bien. La porter dans une chambre ? De mieux en mieux ! Il la croyait plus impotente peut-être qu'Alexandre ? Et un médecin ? Donnait-elle donc autant l'impression de la fragilité ? Cassandre retint l'agacement qui montait et prononça quelques paroles aussi calmement que possible :
"Pardonnez-moi, je pensais à autre chose et je n'ai pas prêté attention. Nous pouvons y aller, monsieur."
Sur cela, elle fit quelques pas, se préparant à marcher vite. Il n'était pas question de l'entendre à nouveau s'inquiéter d'une prétendue faiblesse imaginaire !"
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