[10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
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[10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Le pas furieux, Irène tenait Perle par la bride, soucieuse de ne pas se faire surprendre une nouvelle fois. Dents serrées, visage fermé, poings crispés, elle avance. Elle espère que ce fichu roi n'est pas loin, elle ne tient pas à tomber sur un autre bandit. Elle respire pour se donner du courage, malgré les rayons du soleil qui déclinent. Peu importe. Grâce s'est retenue durant tout le voyage, mais arrivée à la maison, quand Cassandre lui a fait remarqué qu'elle n'avait plus son médaillon, elle a fondu en larmes.
Irène se tend davantage. Elle ne peut pas échouer. Peu importe comment, elle va récupérer ce médaillon. Pour sa fille.
Elle avance en regardant partout autour d'elle. Comment est-elle censé retrouver ce roi d'opérette exactement ? A-t-il seulement une maison, un abri ? Irène soupire. Elle a promis aux filles d'être prudente et de rentrer rapidement. Elle espère pouvoir le faire. Encore faut-il que ce bandit tienne parole et soit accessible.
Irène se tend davantage. Elle ne peut pas échouer. Peu importe comment, elle va récupérer ce médaillon. Pour sa fille.
Elle avance en regardant partout autour d'elle. Comment est-elle censé retrouver ce roi d'opérette exactement ? A-t-il seulement une maison, un abri ? Irène soupire. Elle a promis aux filles d'être prudente et de rentrer rapidement. Elle espère pouvoir le faire. Encore faut-il que ce bandit tienne parole et soit accessible.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Après le départ de la femme au médaillon, Sylvère avait soigneusement rangé ce dernier dans sa poche, bien au chaud pour ne pas le perdre en attendant le retour de cette dernière.
Puis, il était monté dans un arbre, s'était calé contre une branche et avait observé le paysage. Il avait même dû s'endormir quelques temps. Rien qui ne change vraiment des habitudes, à vrai dire. Et pourtant...
Une chose majeure faisait toute la différence : il n'était pas seul. Kalisha avait passé tout ce temps-là dans les branches avec lui. Et il n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Surtout en repensant à tout ce qui avait eu lieu la veille... Heureusement, cette fois-ci, ils n'avaient pas croisé de cloportes en chemin. Et, désormais initiée à l'escalade, cette deuxième ascension avait été plus rapide que la première et moins gênante également. Elle avait eu au moins la gentillesse de laisser sa robe à sa place cette fois. Inconsciemment ou pour lui éviter la situation malaisante de la dernière fois ? Il n'aurait su le dire.
Il entendit soudain les feuilles craquer au plus bas. Ils étaient restés dans les parages, en se disant que si la femme devait effectivement revenir, elle repasserait par là en priorité. À la voir tirer la bride de son cheval, ils avaient vu juste. Elle marchait dynamiquement, d'un pas furieux.
Elle regardait autour d'elle. Sans penser à lever les yeux en l'air. Personne ne pensait jamais à regarder en haut. Pourtant, les arbres étaient nus de tout feuillage à cette période et ce n'était pas faute d'avoir déjà fait une entrée de cette manière.
Il adressa un regard à Kalisha et redescendit sur les premières branches. Il s'arrêta là, appuya ses coudes sur ses genoux et déclara :
- Je vous souhaiterais bien la bienvenue mais je pense que vous n'en voudriez pas.
Une pause, et il ajouta bien vite en sortant le médaillon de sa poche et en observant les derniers rayons ricocher sur sa surface.
- En haut. Levez la tête.
Avant de conclure sa petite introduction, il se tourna brièvement vers Kalisha qui suivait pour voir si elle avait besoin d'aide. Enfin, il ajouta en désignant le médaillon dans le creux de sa paume pour montrer qu'il ne l'avait pas abîmé :
- Vous avez donc autre chose à nous donner en échange ?
Nous. C'était étrange mais terriblement plaisant. Il y avait une reine désormais. Les impôts appartenaient à une autre personne, maintenant. Une personne avec qui il était bien heureux de partager sa récolte.
Puis, il était monté dans un arbre, s'était calé contre une branche et avait observé le paysage. Il avait même dû s'endormir quelques temps. Rien qui ne change vraiment des habitudes, à vrai dire. Et pourtant...
Une chose majeure faisait toute la différence : il n'était pas seul. Kalisha avait passé tout ce temps-là dans les branches avec lui. Et il n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Surtout en repensant à tout ce qui avait eu lieu la veille... Heureusement, cette fois-ci, ils n'avaient pas croisé de cloportes en chemin. Et, désormais initiée à l'escalade, cette deuxième ascension avait été plus rapide que la première et moins gênante également. Elle avait eu au moins la gentillesse de laisser sa robe à sa place cette fois. Inconsciemment ou pour lui éviter la situation malaisante de la dernière fois ? Il n'aurait su le dire.
Il entendit soudain les feuilles craquer au plus bas. Ils étaient restés dans les parages, en se disant que si la femme devait effectivement revenir, elle repasserait par là en priorité. À la voir tirer la bride de son cheval, ils avaient vu juste. Elle marchait dynamiquement, d'un pas furieux.
Elle regardait autour d'elle. Sans penser à lever les yeux en l'air. Personne ne pensait jamais à regarder en haut. Pourtant, les arbres étaient nus de tout feuillage à cette période et ce n'était pas faute d'avoir déjà fait une entrée de cette manière.
Il adressa un regard à Kalisha et redescendit sur les premières branches. Il s'arrêta là, appuya ses coudes sur ses genoux et déclara :
- Je vous souhaiterais bien la bienvenue mais je pense que vous n'en voudriez pas.
Une pause, et il ajouta bien vite en sortant le médaillon de sa poche et en observant les derniers rayons ricocher sur sa surface.
- En haut. Levez la tête.
Avant de conclure sa petite introduction, il se tourna brièvement vers Kalisha qui suivait pour voir si elle avait besoin d'aide. Enfin, il ajouta en désignant le médaillon dans le creux de sa paume pour montrer qu'il ne l'avait pas abîmé :
- Vous avez donc autre chose à nous donner en échange ?
Nous. C'était étrange mais terriblement plaisant. Il y avait une reine désormais. Les impôts appartenaient à une autre personne, maintenant. Une personne avec qui il était bien heureux de partager sa récolte.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Liens et RPs : Jeux forestiers.
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
La fin d'une nouvelle journée approchait déjà. Ce que le temps pouvait passer vite lorsque l'on était en bonne compagnie et que l'on s'amusait ! Elle avait l'impression de s'être tout juste levée.
Bien sûr cette journée s'était passé dans la cime des arbres dépouillée de leur feuillage. Elle n'était pas encore devenue un vrai singe mais s'était tout de même améliorer. Elle avait même réussi à s'assoupir un instant non s'en s'être assurer que Sylvère la sécurisait.
Depuis combien étaient-ils dans cet arbre-ci? Elle l'ignorait. Un bon moment déjà à en juger par les rayons du soleil qui déclinaient.
Enfin il y eut du bruit... Elle suivit Sylvère du regard qui descendait quelques branches plus bas avant de faire une nouvelle entrée fracassante. Un sourire amusée se dessina sur ses lèvres alors qu'elle revoyait le visage du Roi de la forêt, tête à l'envers la saluer.
Elle se décida ensuite à le rejoindre et vint s'installer à ses côtés, laissant ses jambes se balançaient innocemment.
- Et j'espère que vous n'avez pas oublié les intérêts ! ajouta Kalisha d'un ton amusé à la suite de son souverain.
Bien sûr cette journée s'était passé dans la cime des arbres dépouillée de leur feuillage. Elle n'était pas encore devenue un vrai singe mais s'était tout de même améliorer. Elle avait même réussi à s'assoupir un instant non s'en s'être assurer que Sylvère la sécurisait.
Depuis combien étaient-ils dans cet arbre-ci? Elle l'ignorait. Un bon moment déjà à en juger par les rayons du soleil qui déclinaient.
Enfin il y eut du bruit... Elle suivit Sylvère du regard qui descendait quelques branches plus bas avant de faire une nouvelle entrée fracassante. Un sourire amusée se dessina sur ses lèvres alors qu'elle revoyait le visage du Roi de la forêt, tête à l'envers la saluer.
Elle se décida ensuite à le rejoindre et vint s'installer à ses côtés, laissant ses jambes se balançaient innocemment.
- Et j'espère que vous n'avez pas oublié les intérêts ! ajouta Kalisha d'un ton amusé à la suite de son souverain.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre avait promis de veiller sur Grace et Ludovic. Ce n'était pas bien de mentir. Mais laisser Dame Irène retourner seule en forêt, à la merci des brigands... Ce n'était pas bien non plus. Elle avait réfléchi un moment puis demandé à Grace de lui donner l'ordre de suivre sa mère. de cette manière, elle ne rompait pas sa promesse : en tant qu'esclave, elle obéissait à l'enfant de la maison. Tout était question d'interprétation dans ce monde.
Dissimulée dans les buissons, Cassandre suivait Dame Irène à distance, sans faire de bruits. elle prenait son temps, cherchant son chemin... Il aurait été difficile de la perdre ! Son esprit réfléchissait au problème. Qui était ce brigand quia avait osé voler la médaille d'une petite fille ? Sylvère ? Il aurait osé faire ça ? Elle allait sérieusement le gronder alors ! Mais si c'était un autre plus sournois et mins sensible ? Il faudrait utiliser toute sa ruse pour protéger Dame Irène et reprendre la médaille. Quoique... Sylvère, en sa qualité de Roi de la Forêt, surveillait les lieux. Il pourrait les remarquer. Ou alors elle crierait et il accourerait aider as petite sœur !
Soudain, une voix joviale retentit. Hautement reconnaissable. Cassandre soupira. Quel idiot ! Il avait vraiment osé. Il allait entendre encore une leçon !
Alors qu'il réclamait un échange contre la médaille, Cassandre chercha son frère du regard et le découvrit sur une branche, une femme à ses côtés. Tous deux portaient une couronne de fleurs sur la tête. L'enfant appuya la main sur sa bouche pour étouffer le rire qui lui venait. Non mais ! Ils avaient fumé des champignons ? Elle sentit soudain plus inquiète pour Sylvère qu'en colère. Et s'il était malade ? Il fallait peut-être courir chez Hyriel et l’avertir que Sylvère n'allait pas bien du tout !
Cassandre étudia la femme qui accompagnait Sylvère. Qui pouvait-elle être ? En tous les cas, elle aussi avait avalé une rude dose de champignons !
Dissimulée dans les buissons, Cassandre suivait Dame Irène à distance, sans faire de bruits. elle prenait son temps, cherchant son chemin... Il aurait été difficile de la perdre ! Son esprit réfléchissait au problème. Qui était ce brigand quia avait osé voler la médaille d'une petite fille ? Sylvère ? Il aurait osé faire ça ? Elle allait sérieusement le gronder alors ! Mais si c'était un autre plus sournois et mins sensible ? Il faudrait utiliser toute sa ruse pour protéger Dame Irène et reprendre la médaille. Quoique... Sylvère, en sa qualité de Roi de la Forêt, surveillait les lieux. Il pourrait les remarquer. Ou alors elle crierait et il accourerait aider as petite sœur !
Soudain, une voix joviale retentit. Hautement reconnaissable. Cassandre soupira. Quel idiot ! Il avait vraiment osé. Il allait entendre encore une leçon !
Alors qu'il réclamait un échange contre la médaille, Cassandre chercha son frère du regard et le découvrit sur une branche, une femme à ses côtés. Tous deux portaient une couronne de fleurs sur la tête. L'enfant appuya la main sur sa bouche pour étouffer le rire qui lui venait. Non mais ! Ils avaient fumé des champignons ? Elle sentit soudain plus inquiète pour Sylvère qu'en colère. Et s'il était malade ? Il fallait peut-être courir chez Hyriel et l’avertir que Sylvère n'allait pas bien du tout !
Cassandre étudia la femme qui accompagnait Sylvère. Qui pouvait-elle être ? En tous les cas, elle aussi avait avalé une rude dose de champignons !
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Encore une fois, il était en haut. Elle râla intérieurement de ne pas y avoir pensé. Bon sang, quelle plaie... Elle le foudroya du regard dès son entrée en scène. Ce n'était vraiment qu'un gamin. Mais elle ne releva pas, trop pressée d'en finir. Elle devait rentrer, ou bien ses enfants s'inquiéteraient, surtout Grâce.
Elle soupira alors qu'il restait perchée. Sa reine était là aussi. Curieux trônes pour des souverains tout aussi curieux. Au moins, il montrait patte blanche avec le médaillon. Irène soupira un peu. Elle était heureuse de voir qu'il ne l'avait pas trop touché. Cela restait un de leurs précieux souvenirs.
Il jeta une fois de plus un regard amouraché à sa reine avant de lui poser la question fatidique. Elle serra sa possession dans sa main puis dévoila sa paume, où reposait un peu sac de velours. Elle sortit son précieux contenant, d'un blanc pur et laiteux, sur une monture dorée et déclara d'une voix sèche.
- Ceci est une boucle, montée avec une perle blanche d'Espagne. Largement assez pour un aller retour, cette incursion dans la forêt et vos intérêts j'imagine.
Elle les toisa tous les deux, quand bien même elle était au sol. Elle se fichait de ce bijou, elle avait gardé l'autre boucle, tout ce qu'elle voulait, c'était la médaille. Et ce serait suffisant, sûrement. En tous cas, elle l'espérait.
Elle soupira alors qu'il restait perchée. Sa reine était là aussi. Curieux trônes pour des souverains tout aussi curieux. Au moins, il montrait patte blanche avec le médaillon. Irène soupira un peu. Elle était heureuse de voir qu'il ne l'avait pas trop touché. Cela restait un de leurs précieux souvenirs.
Il jeta une fois de plus un regard amouraché à sa reine avant de lui poser la question fatidique. Elle serra sa possession dans sa main puis dévoila sa paume, où reposait un peu sac de velours. Elle sortit son précieux contenant, d'un blanc pur et laiteux, sur une monture dorée et déclara d'une voix sèche.
- Ceci est une boucle, montée avec une perle blanche d'Espagne. Largement assez pour un aller retour, cette incursion dans la forêt et vos intérêts j'imagine.
Elle les toisa tous les deux, quand bien même elle était au sol. Elle se fichait de ce bijou, elle avait gardé l'autre boucle, tout ce qu'elle voulait, c'était la médaille. Et ce serait suffisant, sûrement. En tous cas, elle l'espérait.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Kalisha ne fut pas longue à venir s'asseoir à ses côtés, tout naturellement, en laissant ses jambes balancer dans le vide. Assurément, oui, elle était plus à l'aise que la dernière fois.
Finalement, il parviendrait peut-être bel et bien à en faire un singe. Comme ça, elle aurait de quoi s'occuper chez elle dans son château et elle penserait à lui, ainsi qu'aux cloportes ! Tant pis pour les valeurs de la société. Qu'ils aillent se faire voir, avec leurs règles de bienséance.
Il en était là de ses réflexions quand Kalisha rappela également les intérêts qu'elle devait fournir, avec l'échange. Il ne put s'empêcher de sourire. Elle avait tout pour diriger une forêt, elle perdait encore moins le nord que lui ! Et quand on parlait d'impôts, ce n'était pas peu dire.
Elle s'amusait. On l'entendait dans sa voix. Certainement bien plus qu'aux côtés de son jambon de mari. Ah oui, ça, s'il l'avait eu en face de lui ! Il aurait eu des choses à lui dire.
En contrebas, bien qu'ils soient placés plus hauts qu'elle, la dame les toisait fort peu aimablement. En retour du médaillon, elle leur désignait une boucle.
Sylvère attendit une seconde, sans répondre. Puis il se laissa tomber au sol, même s'il se trouvait encore à plus de deux mètres de hauteur. Il atterrit devant elle, parfaitement, et il repoussa les pans poussiéreux de son manteau en se redressant.
Il lui tendit le médaillon, la petite chaînette enroulée autour de ses doigts. C'était dans ce genre de moments, où ses mains se retrouvaient à côté de d'autres, qu'il prenait vraiment conscience de la terre sous ses ongles. Mais ce n'était pas le sujet. Il déclara enfin :
- Je l'ai gardé bien au chaud. Il n'a pas le moindre accroc.
Il le déposa dans sa paume. Oh, il aurait pu penser qu'elle s'en irait alors sans payer mais il savait dores et déjà qu'elle ne le ferait pas. Il voyait à cela deux raisons, mais il y en avait peut-être d'autres.
Premièrement, elle ne ressemblait pas à une femme qui trompait autrui.
Deuxièmement, bien qu'elle avait un cheval, le temps de se mettre en selle et de filer serait trop long. Sans compter qu'il connaissait les lieux mieux qu'elle.
- Ce sera amplement suffisant pour payer vôtre dû, dit-il en hochant la tête.
Il se tourna malgré tout vers Kalisha, pour voir ce qu'elle en pensait puisque les intérêts, c'étaient son idée. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait simplement pris ses chaussures à l'allée...
Finalement, il parviendrait peut-être bel et bien à en faire un singe. Comme ça, elle aurait de quoi s'occuper chez elle dans son château et elle penserait à lui, ainsi qu'aux cloportes ! Tant pis pour les valeurs de la société. Qu'ils aillent se faire voir, avec leurs règles de bienséance.
Il en était là de ses réflexions quand Kalisha rappela également les intérêts qu'elle devait fournir, avec l'échange. Il ne put s'empêcher de sourire. Elle avait tout pour diriger une forêt, elle perdait encore moins le nord que lui ! Et quand on parlait d'impôts, ce n'était pas peu dire.
Elle s'amusait. On l'entendait dans sa voix. Certainement bien plus qu'aux côtés de son jambon de mari. Ah oui, ça, s'il l'avait eu en face de lui ! Il aurait eu des choses à lui dire.
En contrebas, bien qu'ils soient placés plus hauts qu'elle, la dame les toisait fort peu aimablement. En retour du médaillon, elle leur désignait une boucle.
Sylvère attendit une seconde, sans répondre. Puis il se laissa tomber au sol, même s'il se trouvait encore à plus de deux mètres de hauteur. Il atterrit devant elle, parfaitement, et il repoussa les pans poussiéreux de son manteau en se redressant.
Il lui tendit le médaillon, la petite chaînette enroulée autour de ses doigts. C'était dans ce genre de moments, où ses mains se retrouvaient à côté de d'autres, qu'il prenait vraiment conscience de la terre sous ses ongles. Mais ce n'était pas le sujet. Il déclara enfin :
- Je l'ai gardé bien au chaud. Il n'a pas le moindre accroc.
Il le déposa dans sa paume. Oh, il aurait pu penser qu'elle s'en irait alors sans payer mais il savait dores et déjà qu'elle ne le ferait pas. Il voyait à cela deux raisons, mais il y en avait peut-être d'autres.
Premièrement, elle ne ressemblait pas à une femme qui trompait autrui.
Deuxièmement, bien qu'elle avait un cheval, le temps de se mettre en selle et de filer serait trop long. Sans compter qu'il connaissait les lieux mieux qu'elle.
- Ce sera amplement suffisant pour payer vôtre dû, dit-il en hochant la tête.
Il se tourna malgré tout vers Kalisha, pour voir ce qu'elle en pensait puisque les intérêts, c'étaient son idée. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait simplement pris ses chaussures à l'allée...
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Du haut de son perchoir, Kalisha observait la scène. Le temps d'un instant, elle avait l'impression d'être un petit oiseau épiant ceux qui n'avaient pas le privilège d'être dotés d'ailes.
Alors c'est donc ainsi qu'ils nous voient. D'ici nous devons leur paraître tout ratatinés et leur chant n'est sans doute en réalité que des gausseries! songea-t-elle avec amusement.
Pendant ce temps, la voyageuse découvrit ce qu'elle avait apporté en paiement : une perle montée sur une boucle.
Largement assez pour un aller-retour et ses intérêts fit echo la voix intérieure de Kalisha.
Sylvère sauta à terre avec une agilité déconcertante afin de procéder à l'échange. Mais avant tout il semblait vouloir son assentiment. Elle inclina doucement la tête.
Connaissait-il la valeur de cet ornement ? Il y avait là de quoi payer allégrement un mois de passage si tout ce qu'il recevait d'ordinaire était des tartines beurrées et de la confiture.
Alors c'est donc ainsi qu'ils nous voient. D'ici nous devons leur paraître tout ratatinés et leur chant n'est sans doute en réalité que des gausseries! songea-t-elle avec amusement.
Pendant ce temps, la voyageuse découvrit ce qu'elle avait apporté en paiement : une perle montée sur une boucle.
Largement assez pour un aller-retour et ses intérêts fit echo la voix intérieure de Kalisha.
Sylvère sauta à terre avec une agilité déconcertante afin de procéder à l'échange. Mais avant tout il semblait vouloir son assentiment. Elle inclina doucement la tête.
Connaissait-il la valeur de cet ornement ? Il y avait là de quoi payer allégrement un mois de passage si tout ce qu'il recevait d'ordinaire était des tartines beurrées et de la confiture.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Irène restait de marbre, attendant le médaillon. Il se ficha devant elle. Irène ne tressaillit pas le moins du monde, les bras croisés. Le médaillon en premier, elle ne prendrait pas le risque de le voir filer avant d'avoir son dû. Elle tendit donc sa paume de bonne grâce quand il lui offrit le médaillon et hocha la tête. Bien.
- Merci.
Elle hocha la tête quand il lui dit que ce serait suffisant puis acquiesça en déposant la perle dans sa propre main. Désespérément sale. Voilà ce qui devait arriver à force de vivre en forêt. Avait-il seulement une bâtisse de bois où vivre ou dormait-il seulement dans les arbres et sous les rochers ? Comment pouvait-on en arriver là ? Elle frissonna en songeant que ça aurait bien pu lui arriver, à elle et à ses enfants si elle n'avait pas eu quelques ressources et surtout quelques bons amis.
Son regard glissa vers Kalisha. Elle semblait bien plus considérer la valeur de cette boucle que son... mari ? Etait-ce des croyants ou des païens d'ailleurs ? Après tout, cette forêt semblait receler son lot de phénomènes de foire alors rien ne l'étonnerait. En tous les cas, elle espérait qu'ils la laisserait repartir tranquille. A présent, tout était réglé en principe.
- Merci.
Elle hocha la tête quand il lui dit que ce serait suffisant puis acquiesça en déposant la perle dans sa propre main. Désespérément sale. Voilà ce qui devait arriver à force de vivre en forêt. Avait-il seulement une bâtisse de bois où vivre ou dormait-il seulement dans les arbres et sous les rochers ? Comment pouvait-on en arriver là ? Elle frissonna en songeant que ça aurait bien pu lui arriver, à elle et à ses enfants si elle n'avait pas eu quelques ressources et surtout quelques bons amis.
Son regard glissa vers Kalisha. Elle semblait bien plus considérer la valeur de cette boucle que son... mari ? Etait-ce des croyants ou des païens d'ailleurs ? Après tout, cette forêt semblait receler son lot de phénomènes de foire alors rien ne l'étonnerait. En tous les cas, elle espérait qu'ils la laisserait repartir tranquille. A présent, tout était réglé en principe.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre étouffait de colère.
Il continuait à détrousser des honnêtes gens, modeste. Qui plus est sa famille adoptive ! Et une enfant !
Elle sortit spontanément des buissons, sans voir que Dame Irène avait déjà récupéré le médaillon, et hurla :
"SYLVÈRE !!!!"
Elle se se planta devant son frère et lui fit les gros yeux, mains sur les hanches :
"Sylvère ! Je croyais que tu avais compris ? On n'attaque pas les gens modestes qui travaillent à la sueur de leur front ! Une enfant ! Tu as volé en plus une enfant de quatre ans ! Tu n'as pas honte ! C'est quoi ces manières ? Je te croyais gentil, moi ! Stupide, oui, mais gentil !"
Elle marqua une brève pause puis fixa sa couronne ridicule.
"Et c'est quoi ça ? Tu te prends pour un empereur romain maintenant ? T'as pris un grade ? Eh bien, laisse-moi te dire, Sylvère, que t'es ni un empereur ni même un roi, t'es juste un gosse ! Un sale gosse mal élevée !"
Elle tendit la main, paume ouverte.
"A présent, tu me rends la médaille et cette boucle ! Tout de suite !"
Cassandre tempêtait toujours mais retrouvait malgré un léger calme. Elle ajouta d'un ton pincé :
"D'ailleurs, si tu veux savoir, c'est Dame Irèner que t'as attaqué, tu te souviens d'elle ? Et la petite fille que t'as fait pleurer, c'est ma sœur ! Alors maintenant tu me donnes tout ça !"
Il continuait à détrousser des honnêtes gens, modeste. Qui plus est sa famille adoptive ! Et une enfant !
Elle sortit spontanément des buissons, sans voir que Dame Irène avait déjà récupéré le médaillon, et hurla :
"SYLVÈRE !!!!"
Elle se se planta devant son frère et lui fit les gros yeux, mains sur les hanches :
"Sylvère ! Je croyais que tu avais compris ? On n'attaque pas les gens modestes qui travaillent à la sueur de leur front ! Une enfant ! Tu as volé en plus une enfant de quatre ans ! Tu n'as pas honte ! C'est quoi ces manières ? Je te croyais gentil, moi ! Stupide, oui, mais gentil !"
Elle marqua une brève pause puis fixa sa couronne ridicule.
"Et c'est quoi ça ? Tu te prends pour un empereur romain maintenant ? T'as pris un grade ? Eh bien, laisse-moi te dire, Sylvère, que t'es ni un empereur ni même un roi, t'es juste un gosse ! Un sale gosse mal élevée !"
Elle tendit la main, paume ouverte.
"A présent, tu me rends la médaille et cette boucle ! Tout de suite !"
Cassandre tempêtait toujours mais retrouvait malgré un léger calme. Elle ajouta d'un ton pincé :
"D'ailleurs, si tu veux savoir, c'est Dame Irèner que t'as attaqué, tu te souviens d'elle ? Et la petite fille que t'as fait pleurer, c'est ma sœur ! Alors maintenant tu me donnes tout ça !"
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Kalisha était d'accord. C'était ce que signifiait son hochement de tête. Il fallait dire qu'on l'avait rarement payé autant. Il ne savait pas exactement combien ça valait mais sûrement bien plus que les simples pots de confiture.
Face à lui, la dame restait imperturbable, même si elle venait néanmoins de le remercier avant de déposer la boucle dans sa paume. Sûrement pure politesse que cela.
La transaction était presque effectuée entièrement - il allait lui souhaiter bon retour - quand soudain... une furie jaillit des buissons, une véritable petite tempête hurlante. Sylvère pinça les lèvres d'un air contrit en se crispant légèrement, comme un enfant pris en faute. Il se tourna lentement vers une Cassandre furieuse, qui se plantait devant lui, mains sur les hanches.
- Hum... Bonjour, Cassandre, dit-il bêtement. Tu vas bien ?
Il savait déjà ce qui allait suivre, parce qu'ils avaient déjà eu cette conversation. Autant dire que ce n'était pas la première fois, ni la dernière qu'ils la tiendraient. Mais alors qu'elle était là, à lui hurler dessus, il ne pouvait s'empêcher d'être fier d'être son grand frère. Même si pour l'heure actuelle, elle le trouvait stupide.
Il n'aurait su dire si elle le pensait vraiment ou si elle le disait simplement sous le coup de la colère, mais ce ne fut de toute façon pas ce qui retint son attention. Après tout, ce n'était pas spécialement faux non plus. Cependant... critiquer la couronne que lui avait faite sa Reine ?
C'est quoi ça ? Sérieusement ? C'était carrément injuste ! Elle pouvait bien le traiter de tout ce qu'elle voulait - stupide, gosse mal élevé - mais pas sa couronne !
- Cassandre ! Tu peux pas dire ça ! Dis-moi tout ce que tu veux, mais pas sur ma couronne !
Ce n'était tout de même pas n'importe quelle couronne ! Et plus que l'objet en lui-même, c'était surtout le moment auquel il était attaché qu'affectionnait Sylvère. Il se tourna vers Kalisha un bref instant que, dans son monologue agacé, Cassandre ne semblait pas avoir remarqué.
L'enfant, de son côté, continuait d'une voix cassante. Qu'aurait-il pu faire d'autre, face à cette autorité incontestable et qu'il respectait beaucoup plus que les vraies, que de déposer effectivement la boucle au creux de sa main sans protester davantage ?
Il ne s'était pas demandé pourquoi elle défendait autant cette femme jusqu'à ... Dame Irène ? Il lança un coup d'oeil ahuri à la femme en question. Elle voulait dire... Dame Irène des Confitures ? Cette Dame Irène là ? Il se sentit soudainement très idiot. Et puis, la petite sœur de Cassandre. Est-ce que ça faisait qu'elle était quelque chose comme ... sa soeur par alliance ?
- Comment voulais-tu que je sache que c'étaient elles ? Tu me les as jamais présenté ! grommela-t-il. Si j'avais su, je les aurais laissées passer ![/i][/i]
Face à lui, la dame restait imperturbable, même si elle venait néanmoins de le remercier avant de déposer la boucle dans sa paume. Sûrement pure politesse que cela.
La transaction était presque effectuée entièrement - il allait lui souhaiter bon retour - quand soudain... une furie jaillit des buissons, une véritable petite tempête hurlante. Sylvère pinça les lèvres d'un air contrit en se crispant légèrement, comme un enfant pris en faute. Il se tourna lentement vers une Cassandre furieuse, qui se plantait devant lui, mains sur les hanches.
- Hum... Bonjour, Cassandre, dit-il bêtement. Tu vas bien ?
Il savait déjà ce qui allait suivre, parce qu'ils avaient déjà eu cette conversation. Autant dire que ce n'était pas la première fois, ni la dernière qu'ils la tiendraient. Mais alors qu'elle était là, à lui hurler dessus, il ne pouvait s'empêcher d'être fier d'être son grand frère. Même si pour l'heure actuelle, elle le trouvait stupide.
Il n'aurait su dire si elle le pensait vraiment ou si elle le disait simplement sous le coup de la colère, mais ce ne fut de toute façon pas ce qui retint son attention. Après tout, ce n'était pas spécialement faux non plus. Cependant... critiquer la couronne que lui avait faite sa Reine ?
C'est quoi ça ? Sérieusement ? C'était carrément injuste ! Elle pouvait bien le traiter de tout ce qu'elle voulait - stupide, gosse mal élevé - mais pas sa couronne !
- Cassandre ! Tu peux pas dire ça ! Dis-moi tout ce que tu veux, mais pas sur ma couronne !
Ce n'était tout de même pas n'importe quelle couronne ! Et plus que l'objet en lui-même, c'était surtout le moment auquel il était attaché qu'affectionnait Sylvère. Il se tourna vers Kalisha un bref instant que, dans son monologue agacé, Cassandre ne semblait pas avoir remarqué.
L'enfant, de son côté, continuait d'une voix cassante. Qu'aurait-il pu faire d'autre, face à cette autorité incontestable et qu'il respectait beaucoup plus que les vraies, que de déposer effectivement la boucle au creux de sa main sans protester davantage ?
Il ne s'était pas demandé pourquoi elle défendait autant cette femme jusqu'à ... Dame Irène ? Il lança un coup d'oeil ahuri à la femme en question. Elle voulait dire... Dame Irène des Confitures ? Cette Dame Irène là ? Il se sentit soudainement très idiot. Et puis, la petite sœur de Cassandre. Est-ce que ça faisait qu'elle était quelque chose comme ... sa soeur par alliance ?
- Comment voulais-tu que je sache que c'étaient elles ? Tu me les as jamais présenté ! grommela-t-il. Si j'avais su, je les aurais laissées passer ![/i][/i]
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Alduis de Fromart / Victor Millard
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Date d'inscription : 17/03/2020
Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Elle était tout toujours juchée sur sa branche à balancer nonchalamment ses jambes tout en regardant la transaction sur le point d'être conclue lorsqu'une petite voix furieuse hurla après son Roi. Intriguée elle observa sans voix la fillette se jeter face à Sylvère et le sermonner. Ses sourcils se froncèrent en écoutant ses reproches. Elle voulut sauter de l'arbre comme le faisait Sylvère afin de s'interposer mais... Elle risquait sans doute de se briser une cheville, aussi préféra-t-elle descendre tranquillement en toute sécurité.
Il connaissait donc cette enfant?! C'était qui sa fille? Non c'était impossible, elle était bien trop âgée... Kalisha épousseta et lissa sa robe par habitude avant de s'avancer de son pas altier jusqu'à la fillette.
-Il n'a attaqué ni volé personne! Ce ne sont que des balivernes! Il s'agit simplement des impôts. Dans la forêt vous êtes tous égaux, vous devriez être heureux non?! Pas de privilèges ici, tout le monde paye sa part!
La jeune femme était furieuse, son teint de porcelaine, commençait à rougir et pour le coup ce n'était pas la douce présence de Sylvère qui en était la cause.
-On ne parle pas comme ça des personnes! C'est très vilain jeune fille! Sylvère est quelqu'un de bien qui ne mérite pas ça!
Elle posa les mains sur ses hanches, outrée. Oh non, il ne méritait certainement pas cela. Il était son Roi et il avait le pouvoir de la rendre heureuse rien qu'en la regardant. Elle se tourna d'ailleurs vers lui, cherchant ses prunelles océan pour y trouver du réconfort. Et son cœur se mit à battre un peu plus fort.
Le débat se poursuivit sur l'identité de la dame en question. Mais cela lui importait peu, elle restait bloquée sur les durs paroles de la petite Cassandre. Elle fit un pas de côté, se rapprochant de Sylvère et enroula silencieusement son bras autour du sien.
Il connaissait donc cette enfant?! C'était qui sa fille? Non c'était impossible, elle était bien trop âgée... Kalisha épousseta et lissa sa robe par habitude avant de s'avancer de son pas altier jusqu'à la fillette.
-Il n'a attaqué ni volé personne! Ce ne sont que des balivernes! Il s'agit simplement des impôts. Dans la forêt vous êtes tous égaux, vous devriez être heureux non?! Pas de privilèges ici, tout le monde paye sa part!
La jeune femme était furieuse, son teint de porcelaine, commençait à rougir et pour le coup ce n'était pas la douce présence de Sylvère qui en était la cause.
-On ne parle pas comme ça des personnes! C'est très vilain jeune fille! Sylvère est quelqu'un de bien qui ne mérite pas ça!
Elle posa les mains sur ses hanches, outrée. Oh non, il ne méritait certainement pas cela. Il était son Roi et il avait le pouvoir de la rendre heureuse rien qu'en la regardant. Elle se tourna d'ailleurs vers lui, cherchant ses prunelles océan pour y trouver du réconfort. Et son cœur se mit à battre un peu plus fort.
Le débat se poursuivit sur l'identité de la dame en question. Mais cela lui importait peu, elle restait bloquée sur les durs paroles de la petite Cassandre. Elle fit un pas de côté, se rapprochant de Sylvère et enroula silencieusement son bras autour du sien.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Irène agrandit les yeux en attendant un cri. Par réflexe, elle posa ses mains sur son ventre pour protéger son bébé. Cependant, c'est Cassandre qu'elle vit sortir des buissons. Elle cligna des yeux. Mais... que faisait-elle là ? Et les enfants ? Grâce était certes capable de se débrouiller toute seule mais ce n'était encore qu'une petite fille.
Et plus étonnant encore, ils semblaient se connaître... Comment était-ce possible ? S'étaient-ils croisés lors des voyages que faisait Cassandre pour voir son frère Achille ? A sa grande surprise, elle vit soudain le bandit devenir aussi inoffensif qu'un chaton. Il lui remettait même sa boucle. Qu'est-ce... A quelle scène de comédie était-elle en train d'assister ? Et ils se battaient pour une couronne, non mais vraiment... Et la reine s'y mettait. Irène n'y tint plus et s'interposa entre les belligérants.
- Assez ! Cela suffit ! Vous vous conduisez tous comme des enfants et il n'est pas nécessaire de hausser le ton outre mesure. Cassandre, je te suis reconnaissante de me défendre mais tout va bien, j'ai récupéré la médaille et vais pouvoir la rendre à Grâce. Et vous madame, ou Majesté si vous voulez, il n'est pas nécessaire de chahuter toute la forêt. A présent, je vous demande à tous de vous calmer, afin que nous puissions discuter comme des personnes civilisées.
Elle fronça alors les sourcils pour exiger une explication.
- Donc vous me connaissez et vous connaissez ma fille. Puis-je demander comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Est-ce un ami de ton frère Cassandre ?
Et plus étonnant encore, ils semblaient se connaître... Comment était-ce possible ? S'étaient-ils croisés lors des voyages que faisait Cassandre pour voir son frère Achille ? A sa grande surprise, elle vit soudain le bandit devenir aussi inoffensif qu'un chaton. Il lui remettait même sa boucle. Qu'est-ce... A quelle scène de comédie était-elle en train d'assister ? Et ils se battaient pour une couronne, non mais vraiment... Et la reine s'y mettait. Irène n'y tint plus et s'interposa entre les belligérants.
- Assez ! Cela suffit ! Vous vous conduisez tous comme des enfants et il n'est pas nécessaire de hausser le ton outre mesure. Cassandre, je te suis reconnaissante de me défendre mais tout va bien, j'ai récupéré la médaille et vais pouvoir la rendre à Grâce. Et vous madame, ou Majesté si vous voulez, il n'est pas nécessaire de chahuter toute la forêt. A présent, je vous demande à tous de vous calmer, afin que nous puissions discuter comme des personnes civilisées.
Elle fronça alors les sourcils pour exiger une explication.
- Donc vous me connaissez et vous connaissez ma fille. Puis-je demander comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Est-ce un ami de ton frère Cassandre ?
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre soupira quand Sylvère la salua d'un air bête. Cette couronne sur la tête n'arrangeait vraiment pas les choses. Il y avait une plante dedans qui modifiait son cerveau ? Le cerveau du brigand n'était déjà des plus développés ! Au moins, il écoutait son sermon et ne protestait pas. Elle allait devoir lui rappelait régulièrement qu'on ne volait pas les honnêtes gens modestes ? Quelle petite tête ! Elle le vit alors se fâcher, surprise, lors de sa remarque sur sa couronne. Son attention se dirigea vers un autre point.
Il fixait la femme assise sur une branche de l'arbre d'où lui était descendu. Elle restait dans l'ombre et la fillette ne la distinguait pas bien. sauf cette couronne de fleurs. Cassandre regarda les deux successivement et un brusque fou rire.
"Non mais ! On dirait deux gamins avec vos trucs sur la tête !"
Elle avait quand même peut pour son frère. Et s'ils étaient malades ?
"Tu devrais aller voir Hyriel. Il faut qu'il vous examine."
Au moins, Sylvère avait assez de lucidité pour restituer la boucle. Et la médaille ? Il ne lui rendait pas ? Elle serra le bijou dans sa main quand son frère parut désarçonné par ses dernières révélations. Elle reprit sévèrement :
"Rien que le fait de t'en prendre à une enfant, c'était mal.
Cassandre ne put ajouter autre chose. La femme de l'arbre venait de descendre et l'apostrophait méchamment. Elle était étrange celle-là. C'était pas une femme du femme peuple, elle. Ses manières de marcher, la manière de remonter sa robe, son teint pâle... On dirait... Cassandre secouait al tête. Impossible. Une aristocrate ne pourrait s'aventurer en forêt et encore moins passer du temps avec un brigand. Quoique... Par ennui ? Les nobles, ça ne faisait jamais rien, sans cesse relayés par des serviteurs et des esclaves. Alors, elle se servait de Sylvère pour se divertir ? L'aigreur de Cassandre s'accentua, surtout quand celle-ci se mit à parler.
[uiElle ne savait rien ![/i]
"L'égalité, ça veut pas dire de prendre aux travailleurs honnêtes ce qu'il possède ! Les impôts... Je déteste le principe des impôts ! C'est du vol ! Ni plus ni moins ! De quel droit une personne peut prendre ce qu'une autre possède ? Parce que c'est son territoire ? Parce qu'il a soi-disant ses droits de roi ? Si on travaille et on gagne quelque chose de ça, on le garde pas de soi ! On a mis assez d'efforts comme ça pour l'avoir !"
Cassandre la fixait avec mépris et finit par cracher à terre de dégoût.
"Mais une femme comme vous, habituée au luxe, ça doit pas savoir ce que c'est de faire des efforts ! C'est quoi le pire travail que vous avez pu faire ? Attendre une heure que la coiffeuse termine d'arranger vos cheveux ?"
Elle écoutait à peine la remarque de la femme sur les bonnes manières. Comme si ça l’intéressait ! Elle nota cependant
ses regards particuliers pour Sylvère et leur rapprochement, surtout quand son bras passa autour des siens. La fillette revit les nombreux couples aperçus au Lupanar et dévisagea à nouveau le brigand et la noble. Elle plaqua la main contre sa bouche puis soupira.
"Pffff... J'aurai préféré que tu te sois empoisonné par des champignons... Au moins, Hyriel aurait pu faire quelque chose."
Alors que la fillette était désemparée de ce constat, al voix sévère de Dame Irène retentit et imposait son autorité. Elle tourna la tête et vit celle-ci posséder déjà la médaille. Sylvère l'avait déjà rendu ? Il aurait pu le dire cet idiot ! Dame Irène réclamait à présent des explications. Cassandre soupira. Que répondre ? Il fallait être sincère. Mais pas trop.
"Sylvère est un brigand que j'ai rencontré en venant voir Achille. On est devenus amis. Il est stupide, vous savez, mais pas méchant. Il peut même être gentil. Quand je reviens de voir Achille, il joue avec moi à la marelle."
Il fixait la femme assise sur une branche de l'arbre d'où lui était descendu. Elle restait dans l'ombre et la fillette ne la distinguait pas bien. sauf cette couronne de fleurs. Cassandre regarda les deux successivement et un brusque fou rire.
"Non mais ! On dirait deux gamins avec vos trucs sur la tête !"
Elle avait quand même peut pour son frère. Et s'ils étaient malades ?
"Tu devrais aller voir Hyriel. Il faut qu'il vous examine."
Au moins, Sylvère avait assez de lucidité pour restituer la boucle. Et la médaille ? Il ne lui rendait pas ? Elle serra le bijou dans sa main quand son frère parut désarçonné par ses dernières révélations. Elle reprit sévèrement :
"Rien que le fait de t'en prendre à une enfant, c'était mal.
Cassandre ne put ajouter autre chose. La femme de l'arbre venait de descendre et l'apostrophait méchamment. Elle était étrange celle-là. C'était pas une femme du femme peuple, elle. Ses manières de marcher, la manière de remonter sa robe, son teint pâle... On dirait... Cassandre secouait al tête. Impossible. Une aristocrate ne pourrait s'aventurer en forêt et encore moins passer du temps avec un brigand. Quoique... Par ennui ? Les nobles, ça ne faisait jamais rien, sans cesse relayés par des serviteurs et des esclaves. Alors, elle se servait de Sylvère pour se divertir ? L'aigreur de Cassandre s'accentua, surtout quand celle-ci se mit à parler.
[uiElle ne savait rien ![/i]
"L'égalité, ça veut pas dire de prendre aux travailleurs honnêtes ce qu'il possède ! Les impôts... Je déteste le principe des impôts ! C'est du vol ! Ni plus ni moins ! De quel droit une personne peut prendre ce qu'une autre possède ? Parce que c'est son territoire ? Parce qu'il a soi-disant ses droits de roi ? Si on travaille et on gagne quelque chose de ça, on le garde pas de soi ! On a mis assez d'efforts comme ça pour l'avoir !"
Cassandre la fixait avec mépris et finit par cracher à terre de dégoût.
"Mais une femme comme vous, habituée au luxe, ça doit pas savoir ce que c'est de faire des efforts ! C'est quoi le pire travail que vous avez pu faire ? Attendre une heure que la coiffeuse termine d'arranger vos cheveux ?"
Elle écoutait à peine la remarque de la femme sur les bonnes manières. Comme si ça l’intéressait ! Elle nota cependant
ses regards particuliers pour Sylvère et leur rapprochement, surtout quand son bras passa autour des siens. La fillette revit les nombreux couples aperçus au Lupanar et dévisagea à nouveau le brigand et la noble. Elle plaqua la main contre sa bouche puis soupira.
"Pffff... J'aurai préféré que tu te sois empoisonné par des champignons... Au moins, Hyriel aurait pu faire quelque chose."
Alors que la fillette était désemparée de ce constat, al voix sévère de Dame Irène retentit et imposait son autorité. Elle tourna la tête et vit celle-ci posséder déjà la médaille. Sylvère l'avait déjà rendu ? Il aurait pu le dire cet idiot ! Dame Irène réclamait à présent des explications. Cassandre soupira. Que répondre ? Il fallait être sincère. Mais pas trop.
"Sylvère est un brigand que j'ai rencontré en venant voir Achille. On est devenus amis. Il est stupide, vous savez, mais pas méchant. Il peut même être gentil. Quand je reviens de voir Achille, il joue avec moi à la marelle."
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre se moquait d'eux très clairement. Elle riait aux éclats et … elle appelait leurs couronnes des trucs ? Il s'était donné du mal à tresser les cyclamens pour en faire quelque chose de joli ! Et Kalisha n'avait pas l'air d'une gamine du tout, mais bien d'une reine ! Elle en avait l'allure digne, le pas mesuré... Une Reine de la Forêt parfaite.
- Je vais très bien, Cassandre, répliqua-t-il un peu froidement. Je n'ai pas besoin d'aller voir Hyriel.
Ce fut cet instant que choisit Kalisha pour descendre de l'arbre à son tour et ce fut à grands pas qu'elle arriva, pour se planter devant Cassandre. Elle n'avait même pas encore ouvert la bouche que Sylvère se disait déjà que tout cela allait mal finir. Mais il n'eut pas le temps de l'arrêter avant qu'elle ne forme les premiers mots...
Il avait déjà pu voir à quel point Cassandre n'appréciait pas les nobles, bien des indices l'avaient prouvé, et elle en avait toutes les raisons du monde. Alors … se retrouver devant l'une d'elle. Comment allait-elle le vivre – et réagir ?
La colère de Kalisha teintait ses joues de rose et Sylvère ne put s'empêcher de la trouver encore plus belle. Et quand elle croisa son regard, sa tirade finie, Sylvère se sentit fondre de l'intérieur. Elle fit un pas de côté et enroula son bras autour du sien. Ce simple geste lui rappela la journée de la veille, et celle qui venait de s'écouler. Il espérait q u'il pourrait se souvenir de chaque instant encore longtemps.
La réponse de Cassandre, toute aussi furieuse, ne se fit pas attendre. Sylvère eut sa réponse à sa question et elle tenait en un mot : mal.
Pourtant, elles prônaient l'égalité toutes les deux. Pourquoi n'auraient-elles pas pu faire abstraction des classes sociales, juste quelques secondes ? Pour oublier que l'une était noble et l'autre esclave …
Cassandre alla même jusqu'à cracher par terre, et il se doutait bien – au vu de la suite de ses mots – que Kalisha n'en resterait certainement pas là.
Quant à lui, il ne savait plus où se mettre, ni qui défendre. Il aurait bien aimé reculer un peu mais Kalisha lui tenait toujours le bras et il ne pouvait faire autrement que d'écouter, de regarder et de compter les points. Pourtant, là tout de suite, il avait très envie de se faire tout petit et s'il avait pu, il se serait caché sous terre.
- Cassandre... implora-t-il d'une petite voix pour essayer de limiter les dégâts, tandis qu'elle continuait sur sa lancée sans même faire attention à lui.
Et puis... Et puis, il eut cela :
- J'aurai préféré que tu te sois empoisonné par des champignons... Au moins, Hyriel aurait pu faire quelque chose.
Sylvère secoua la tête, sans savoir quoi répondre, et il se tourna vers Irène d'un air éperdu, pour qu'elle intervienne, qu'elle dise quelque chose, qu'elle fasse quelque chose, n'importe quoi, même si c'était pour l'insulter lui, il s'en fichait.
Et elle le fit. A son immense soulagement. Il aurait presque été tenté de lui sauter dans les bras pour la remercier. Il lui fallut quelques secondes avant de trouver quoi répondre, et Cassandre fut plus rapide pour répondre à Dame Irène des Confitures.
Comme il ne savait toujours pas quoi dire et qu'on semblait attendre sa réponse, il lâcha la première chose qui lui passa par l'esprit – et cette chose-là fut :
- Vos confitures sont très bonnes.
- Je vais très bien, Cassandre, répliqua-t-il un peu froidement. Je n'ai pas besoin d'aller voir Hyriel.
Ce fut cet instant que choisit Kalisha pour descendre de l'arbre à son tour et ce fut à grands pas qu'elle arriva, pour se planter devant Cassandre. Elle n'avait même pas encore ouvert la bouche que Sylvère se disait déjà que tout cela allait mal finir. Mais il n'eut pas le temps de l'arrêter avant qu'elle ne forme les premiers mots...
Il avait déjà pu voir à quel point Cassandre n'appréciait pas les nobles, bien des indices l'avaient prouvé, et elle en avait toutes les raisons du monde. Alors … se retrouver devant l'une d'elle. Comment allait-elle le vivre – et réagir ?
La colère de Kalisha teintait ses joues de rose et Sylvère ne put s'empêcher de la trouver encore plus belle. Et quand elle croisa son regard, sa tirade finie, Sylvère se sentit fondre de l'intérieur. Elle fit un pas de côté et enroula son bras autour du sien. Ce simple geste lui rappela la journée de la veille, et celle qui venait de s'écouler. Il espérait q u'il pourrait se souvenir de chaque instant encore longtemps.
La réponse de Cassandre, toute aussi furieuse, ne se fit pas attendre. Sylvère eut sa réponse à sa question et elle tenait en un mot : mal.
Pourtant, elles prônaient l'égalité toutes les deux. Pourquoi n'auraient-elles pas pu faire abstraction des classes sociales, juste quelques secondes ? Pour oublier que l'une était noble et l'autre esclave …
Cassandre alla même jusqu'à cracher par terre, et il se doutait bien – au vu de la suite de ses mots – que Kalisha n'en resterait certainement pas là.
Quant à lui, il ne savait plus où se mettre, ni qui défendre. Il aurait bien aimé reculer un peu mais Kalisha lui tenait toujours le bras et il ne pouvait faire autrement que d'écouter, de regarder et de compter les points. Pourtant, là tout de suite, il avait très envie de se faire tout petit et s'il avait pu, il se serait caché sous terre.
- Cassandre... implora-t-il d'une petite voix pour essayer de limiter les dégâts, tandis qu'elle continuait sur sa lancée sans même faire attention à lui.
Et puis... Et puis, il eut cela :
- J'aurai préféré que tu te sois empoisonné par des champignons... Au moins, Hyriel aurait pu faire quelque chose.
Sylvère secoua la tête, sans savoir quoi répondre, et il se tourna vers Irène d'un air éperdu, pour qu'elle intervienne, qu'elle dise quelque chose, qu'elle fasse quelque chose, n'importe quoi, même si c'était pour l'insulter lui, il s'en fichait.
Et elle le fit. A son immense soulagement. Il aurait presque été tenté de lui sauter dans les bras pour la remercier. Il lui fallut quelques secondes avant de trouver quoi répondre, et Cassandre fut plus rapide pour répondre à Dame Irène des Confitures.
Comme il ne savait toujours pas quoi dire et qu'on semblait attendre sa réponse, il lâcha la première chose qui lui passa par l'esprit – et cette chose-là fut :
- Vos confitures sont très bonnes.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Kalisha était furieuse. L'égalité c'était l'égalité ! Si on commence à faire cas de tel ou tel individu alors ce n'est certainement plus égalitaire ! C'était trop facile que de faire des exceptions lorsque cela arrangeait. Mais c'était certainement trop demandé en réflexion à une gamine des rues...
Mais ce ne fut rien face à son ultime remarque sur la noblesse. Encore une fois une remarque tout droit sorti des ruelles fangeuses de la cité. S'en fut trop pour elle et elle explosa.
- Oh parce ce que vous vous imaginez qu'avoir une particule est synonyme de bonheur peut-être ? Vous pensez que parce qu'on ne travaille pas, il n'y a pas de devoir? Vous n'avez pas eu à quitter votre pays, votre famille, vos amis et a enterré votre culture que je sache! Et encore moins à respecter des engagements pour lesquelles vous n'avez pas eu votre mot à dire
Elle s'accrochait encore un peu plus à Sylvère. Il était comme une ancre dans la tempête qui l'agitait. Elle remarqua son regard et cette phrase à l'encontre de Sylvère, de son Roi... Comment pouvait-elle dire une chose pareille. Elle entrouvrit ses levres mais aucun son ne sortit. Sa colère se mis en profonde tristesse. Était-ce vraiment ce qu'elle était ? Pire qu'un poison ? Ses petits doigts dessérèrent leur emprise, et son bras tomba inerte le long de son corps. Elle n'avait peut être pas tord... Elle ne lui apporterait que des problèmes. Et ceux-ci augmentaient un peu plus chaque minute qui passait.
La suite de la conversation ne fut guère plus qu'un bruit de fond à ses oreilles. Elle avait envie de partir, elle n'était pas à sa place ici et on venait de le lui rappeler amèrement. Ce n'était qu'un doux rêve qui allait prendre fin. Elle retint les larmes de justesse les larmes qui menaçaient de se déverser sur ses joues avec cette retenue altière qu'on lui avait inculqué dès le plus jeune âge.
Mais ce ne fut rien face à son ultime remarque sur la noblesse. Encore une fois une remarque tout droit sorti des ruelles fangeuses de la cité. S'en fut trop pour elle et elle explosa.
- Oh parce ce que vous vous imaginez qu'avoir une particule est synonyme de bonheur peut-être ? Vous pensez que parce qu'on ne travaille pas, il n'y a pas de devoir? Vous n'avez pas eu à quitter votre pays, votre famille, vos amis et a enterré votre culture que je sache! Et encore moins à respecter des engagements pour lesquelles vous n'avez pas eu votre mot à dire
Elle s'accrochait encore un peu plus à Sylvère. Il était comme une ancre dans la tempête qui l'agitait. Elle remarqua son regard et cette phrase à l'encontre de Sylvère, de son Roi... Comment pouvait-elle dire une chose pareille. Elle entrouvrit ses levres mais aucun son ne sortit. Sa colère se mis en profonde tristesse. Était-ce vraiment ce qu'elle était ? Pire qu'un poison ? Ses petits doigts dessérèrent leur emprise, et son bras tomba inerte le long de son corps. Elle n'avait peut être pas tord... Elle ne lui apporterait que des problèmes. Et ceux-ci augmentaient un peu plus chaque minute qui passait.
La suite de la conversation ne fut guère plus qu'un bruit de fond à ses oreilles. Elle avait envie de partir, elle n'était pas à sa place ici et on venait de le lui rappeler amèrement. Ce n'était qu'un doux rêve qui allait prendre fin. Elle retint les larmes de justesse les larmes qui menaçaient de se déverser sur ses joues avec cette retenue altière qu'on lui avait inculqué dès le plus jeune âge.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Certes elle avait été aussi en colère, mais Irène trouvait que Cassandre y allait un peu fort. Après tout, en y réfléchissant, ces brigands étaient bien plus recommandables que ceux dont on lui avait parlé et qu'elle avait craint de trouver sur la route vers Braktenn. Elle secoua la tête puis posa une main sur l'épaule de sa fille.
- Cassandre voyons, calme-toi, rien ne sert de s'emporter autant.
Cependant, elle ne pouvait pas l'arrêter, surtout pas quand elle se mit à parler d'impôts et d'égalité. Irène soupira. Dans son esprit, les impôts devraient servir à aider, pas être des fardeau. Un petit effort que chacun fait, pour que les dirigeants puissent construire des routes, payer des ingénieurs pour inventer de nouvelles machines afin de rendre le travail au champ plus facile, pour construire un système de santé dont tout le monde pourrait profiter. Elle secoua la tête. mais ce n'était qu'un doux rêve, une illusion quand les nobles et les rois profitaient de tout cela pour se payer robes et bals. Elle songea à la reine d'Espagne. Elle au moins dépensait raisonnablement, pour des vêtements appropriés au temps et pour ses fils. Irène secoua la tête en revenant vers la discussion. Elle espérait seulement que le ton allait arrêter de monter.
Ce ne fut pas vraiment le cas et la jeune femme explosa. Irène fronça les sourcils. Maintenant qu'elle le disait, les pièces du puzzle s'assemblaient. Thierry n'avait-il pas dit avoir marié une princesse étrangère à un noble d'ici , pour la paix ?
- Excusez-moi, ne seriez-vous pas par hasard la nouvelle comtesse de Monthoux. En tous les cas, je suis navrée de ce qui vous est arrivé et j'espère que les mots de ma fille ne vous ont pas trop blessé. Elle a des opinions très tranchées mais ne connait pas encore toutes les nuances de ce monde.
Elle ne le savait que trop bien, elle qui était née entre les deux. Pas de titre mais un train de vie presque identique. Pas de pauvreté et de travail, mais des misères identiques. Elle se souvenait de l'obsession de son mari de se ranger à tout prix dans une cage. Mais toute position à ses désavantages. Libre mais pauvre. Riche mais enfermé dans une cage dorée. Il y avait toujours un prix à payer, quelque part. Elle espérait que Cassandre pourrait le comprendre.
Sylvère semblait très soulagé de son intervention. Elle pencha un peu la tête. Sous les injonctions de Cassandre, il n'avait plus rien d'un terrifiant brigand. Elle posa ses deux mains cette fois sur les épaules de sa fille, la ramenant contre elle avec un air désolé pour Sylvère.
- Écoute, je comprends que tu sois en colère, mais nous avons fait un marché et le malentendu est levé maintenant. Quand au reste, je pense qu'il a sans doute bien le droit d'occuper son temps avec qui il désire.
Elle écouta le récit de leur rencontre. Elle avait de plus en plus de mal à la croire, avec la désagréable impression qu'elle pouvait lui mentir. Elle choisit cependant de lui faire confiance cette fois. Elle assumerait ses responsabilités s'il arrivait quelque chose.
- Je vois. S'il est tel que tout le décrit, alors je pense qu'il n'y définitivement aucune raison de lui en vouloir. Moi en tous cas, je lui pardonne.
Elle espérait que cela pourrait les apaiser tous. Elle accorda un regard compatissant à Kalisha avant d'entendre Sylvère. Elle fronça un peu les sourcils.
- Merci c'est ma mère qui m'a... Non, attendez... Veuillez m'excuser ma cette situation devint de plus en plus absurde.
Elle se pinça l'arrête du nez en lâchant une des épaules de Cassandre. Un roi de la forêt avec sa reine, une noble qui fuyait ses devoirs et avait été arrachée à sa famille et sa culture avec une petite esclave adoptée officieusement, soeur tout aussi officieuse du dit roi qui avait suivi sa mère adoptive tenancière d'une boutique, veuve et bientôt avec quatre enfants à charge. le tout dans une forêt sombre au crépuscule. Et le bandit qui lui disait qu'il aimait ses confitures.
Eh bien...
- Cassandre voyons, calme-toi, rien ne sert de s'emporter autant.
Cependant, elle ne pouvait pas l'arrêter, surtout pas quand elle se mit à parler d'impôts et d'égalité. Irène soupira. Dans son esprit, les impôts devraient servir à aider, pas être des fardeau. Un petit effort que chacun fait, pour que les dirigeants puissent construire des routes, payer des ingénieurs pour inventer de nouvelles machines afin de rendre le travail au champ plus facile, pour construire un système de santé dont tout le monde pourrait profiter. Elle secoua la tête. mais ce n'était qu'un doux rêve, une illusion quand les nobles et les rois profitaient de tout cela pour se payer robes et bals. Elle songea à la reine d'Espagne. Elle au moins dépensait raisonnablement, pour des vêtements appropriés au temps et pour ses fils. Irène secoua la tête en revenant vers la discussion. Elle espérait seulement que le ton allait arrêter de monter.
Ce ne fut pas vraiment le cas et la jeune femme explosa. Irène fronça les sourcils. Maintenant qu'elle le disait, les pièces du puzzle s'assemblaient. Thierry n'avait-il pas dit avoir marié une princesse étrangère à un noble d'ici , pour la paix ?
- Excusez-moi, ne seriez-vous pas par hasard la nouvelle comtesse de Monthoux. En tous les cas, je suis navrée de ce qui vous est arrivé et j'espère que les mots de ma fille ne vous ont pas trop blessé. Elle a des opinions très tranchées mais ne connait pas encore toutes les nuances de ce monde.
Elle ne le savait que trop bien, elle qui était née entre les deux. Pas de titre mais un train de vie presque identique. Pas de pauvreté et de travail, mais des misères identiques. Elle se souvenait de l'obsession de son mari de se ranger à tout prix dans une cage. Mais toute position à ses désavantages. Libre mais pauvre. Riche mais enfermé dans une cage dorée. Il y avait toujours un prix à payer, quelque part. Elle espérait que Cassandre pourrait le comprendre.
Sylvère semblait très soulagé de son intervention. Elle pencha un peu la tête. Sous les injonctions de Cassandre, il n'avait plus rien d'un terrifiant brigand. Elle posa ses deux mains cette fois sur les épaules de sa fille, la ramenant contre elle avec un air désolé pour Sylvère.
- Écoute, je comprends que tu sois en colère, mais nous avons fait un marché et le malentendu est levé maintenant. Quand au reste, je pense qu'il a sans doute bien le droit d'occuper son temps avec qui il désire.
Elle écouta le récit de leur rencontre. Elle avait de plus en plus de mal à la croire, avec la désagréable impression qu'elle pouvait lui mentir. Elle choisit cependant de lui faire confiance cette fois. Elle assumerait ses responsabilités s'il arrivait quelque chose.
- Je vois. S'il est tel que tout le décrit, alors je pense qu'il n'y définitivement aucune raison de lui en vouloir. Moi en tous cas, je lui pardonne.
Elle espérait que cela pourrait les apaiser tous. Elle accorda un regard compatissant à Kalisha avant d'entendre Sylvère. Elle fronça un peu les sourcils.
- Merci c'est ma mère qui m'a... Non, attendez... Veuillez m'excuser ma cette situation devint de plus en plus absurde.
Elle se pinça l'arrête du nez en lâchant une des épaules de Cassandre. Un roi de la forêt avec sa reine, une noble qui fuyait ses devoirs et avait été arrachée à sa famille et sa culture avec une petite esclave adoptée officieusement, soeur tout aussi officieuse du dit roi qui avait suivi sa mère adoptive tenancière d'une boutique, veuve et bientôt avec quatre enfants à charge. le tout dans une forêt sombre au crépuscule. Et le bandit qui lui disait qu'il aimait ses confitures.
Eh bien...
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre contemplait la scène de son air buté et n'arrivait pas à se calmer. Sylvère hésitait et ne savait pas où se mettre. Il regardait entre elle et la femme noble, comme s'il ne pouvait plus décider de lui-même. Il se tourna soudai vers Dame Irène et semblait chercher du soutien auprès d'elle. La fillette baissa la tête. Si elle le voulait, elle pouvait lui demander de présenter des excuses. quelle plaie !
Brusquement, la femme noble explosa de colère et vomit tous les sentiments qui l'emplissaient alors. Ces mots frappaient Cassandre avec force qui reconnaissait en eux des maux que seuls les esclaves connaissaient. Être arraché à sa terre , à sa famille, devoir se conforter aux exigences d'autrui, sans avoir eu le moindre choix, c'était le lot des esclaves. Elle ne pensait pas jusque-là que les aristocrates pouvaient connaitre ce quotidien sinistre. Elle resta muette, tétanisée, ayant du mal à s'entendre penser, bouleversée par ces paroles et leur sens.
Dame Irène la rappelait mais Cassandre percevait sa voix dans un flottement. Dans ses paroles, elle réussit à surprendre une une nouvelle information et fixa la noble avec les yeux écarquillés. L'épouse du comte Monthoux... Elle se souvint un instant de ce gros porc avec une perruque sur la tête. Rien que d'être marié à un homme ça c'était un châtiment cruel ! Elle se rappela ensuite de ce mariage qui avait alimenté pendant de longues semaines les rues de la capitale monbriniennes. La princesse venue de Djerhann avait épousé le comte de Monthoux pour sceller un traité de paix entre les deux nations et éviter une nouvelle guerre. Elle se remémora ensuite des rumeurs qui couraient tout le long du mois dernier : le Roi de Monbrina dénonçait l'accord et prévoyait d'attaquer Djerhann.
Le Roi renonçait à une parole donnée pour attaquer une fois de plus un énième pays et déporter ensuite sa population.
Cassandre fixa avec douleur cette princesse exilée et ses yeux se remplirent de larmes. elle pleurait si peu. Mais cette fois, elle ne pouvait contenir sa détresse. Elle ressentait ce sentiment effroyable de trahison et de dégoût que devait éprouver la princesse.
Dame Irène continuait à lui parler mais Cassandre ne pouvait plus l'entendre. Plus rien ne semblait lui parvenir du monde extérieure. Seule son attention se focalisait sur la princesse.
Brusquement, se surprenant presque elle-même, Cassandre s'élança et vint étreindre Kalisha. Ses bras frêles s'enroulèrent autour de sa taille tandis que sa tête s'enfouit dans son ventre. Elle sanglotait encore un peu en murmurant difficilement :
"Pardon.. Pardon ! Je ne savais pas ! Je ne savais que tu étais esclave aussi..."
Les yeux remplis de larmes, elle redressa la tête, à présent intimidée :
"Je... Je veux bien que tu restes dans la forêt. Avec Ys. "
Elle enfouit à nouveau la tête dans la robe et pleura.
Brusquement, la femme noble explosa de colère et vomit tous les sentiments qui l'emplissaient alors. Ces mots frappaient Cassandre avec force qui reconnaissait en eux des maux que seuls les esclaves connaissaient. Être arraché à sa terre , à sa famille, devoir se conforter aux exigences d'autrui, sans avoir eu le moindre choix, c'était le lot des esclaves. Elle ne pensait pas jusque-là que les aristocrates pouvaient connaitre ce quotidien sinistre. Elle resta muette, tétanisée, ayant du mal à s'entendre penser, bouleversée par ces paroles et leur sens.
Dame Irène la rappelait mais Cassandre percevait sa voix dans un flottement. Dans ses paroles, elle réussit à surprendre une une nouvelle information et fixa la noble avec les yeux écarquillés. L'épouse du comte Monthoux... Elle se souvint un instant de ce gros porc avec une perruque sur la tête. Rien que d'être marié à un homme ça c'était un châtiment cruel ! Elle se rappela ensuite de ce mariage qui avait alimenté pendant de longues semaines les rues de la capitale monbriniennes. La princesse venue de Djerhann avait épousé le comte de Monthoux pour sceller un traité de paix entre les deux nations et éviter une nouvelle guerre. Elle se remémora ensuite des rumeurs qui couraient tout le long du mois dernier : le Roi de Monbrina dénonçait l'accord et prévoyait d'attaquer Djerhann.
Le Roi renonçait à une parole donnée pour attaquer une fois de plus un énième pays et déporter ensuite sa population.
Cassandre fixa avec douleur cette princesse exilée et ses yeux se remplirent de larmes. elle pleurait si peu. Mais cette fois, elle ne pouvait contenir sa détresse. Elle ressentait ce sentiment effroyable de trahison et de dégoût que devait éprouver la princesse.
Dame Irène continuait à lui parler mais Cassandre ne pouvait plus l'entendre. Plus rien ne semblait lui parvenir du monde extérieure. Seule son attention se focalisait sur la princesse.
Brusquement, se surprenant presque elle-même, Cassandre s'élança et vint étreindre Kalisha. Ses bras frêles s'enroulèrent autour de sa taille tandis que sa tête s'enfouit dans son ventre. Elle sanglotait encore un peu en murmurant difficilement :
"Pardon.. Pardon ! Je ne savais pas ! Je ne savais que tu étais esclave aussi..."
Les yeux remplis de larmes, elle redressa la tête, à présent intimidée :
"Je... Je veux bien que tu restes dans la forêt. Avec Ys. "
Elle enfouit à nouveau la tête dans la robe et pleura.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Sans réelle surprise, Kalisha venait de revenir à l'attaque, piquée par les phrases injustes de Cassandre. L'amertume qui perçaient dans ses mots lui brisèrent le coeur, aussi bien que ses fins doigts qui se serraient autour de son bras comme s'il était la seule chose qui la maintenait à la surface.
Sylvère avait déjà eu l'occasion la veille de constater à quel point sa vie la rendait malheureuse. Il s'en rendait compte désormais entièrement et il aurait eu envie, s'il avait osé, la prendre dans ses bras pour la consoler et chasser ses larmes qui menaçaient d'embrumer son joli regard.
Soudain, elle ne trouvait plus les mots. Elle semblait perdue et ses doigts relâchèrent leur étreinte, laissant son bras retomber le long de son corps. Il se tourna vers elle, inquiet, sans pouvoir faire taire une sourde angoisse. Allait-elle quitter la forêt plus tôt que prévu ?
Mais de nouveau, Dame Irène intervenait pour calmer les choses. Elle sembla reconnaître Kalisha. Ce mariage avait-il donc fait tant de bruits ? Il ne vivait dans la forêt que depuis cinq ans mais c'était suffisant pour ne plus être au courant des nouvelles du beau monde. Elles ne parvenaient pas jusqu'ici et ses seules sources d'informations étaient les quelques rumeurs qu'il parvenait à entendre dans les rues.
Il ne s'était pourtant pas attendu à ce regard presque compatissant qu'Irène lui lança. Quelques secondes plus tôt, n'était-elle pas furieuse contre lui ? Mais ici, il se rendait compte une fois de plus qu'il avait eu une vie désespérément facile et que, dans l'instant, il était certainement le plus heureux des quatre. Même s'il n'était qu'un brigand qui vivait dans une forêt et que l'air avait considérablement fraîchit ses derniers jours. Il inclina la tête dans sa direction pour la remercier de prendre sa défense.
Son compliment sur ses confitures sembla la surprendre. C'était sincère pourtant ! Et il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait y avoir d'absurde à cette situation. L'absurdité, c'était la société qui la définissait. Les gens de la ville était décidément trop attachés à la bienséance. Il ne répondit rien, et il n'en aurait eu pas le temps dans tous les cas puisque Cassandre se précipita soudainement dans les bras de Kalisha en s'excusant. Elle enfouit son visage dans la robe de cette dernière et se mit à pleurer à chaudes larmes.
- Je... Je veux bien que tu restes dans la forêt. Avec Ys.
Sylvère ne bougea pas mais sur l'instant, il ne put s'empêcher de hausser légèrement les sourcils. Il ne doutait pas que si Cassandre avait été moins bouleversée, elle n'aurait pas échappé son nom ainsi. Mais dans l'état actuel des choses, il ne pouvait pas lui en vouloir. Bon. Il pouvait espérer que dans la confusion, ça soit passé inaperçu. Même s'il en avait un doute sur cette probabilité-là.
Mais voilà que, même si elles ne criaient plus, Cassandre sanglotait et Kalisha retenait ses larmes. Qu'est-ce qu'il aurait pu dire pour consoler tout le monde ? Il lança à tout hasard, en ayant retrouvé son entrain habituel :
- Je vous proposerais bien de manger le repas de l'amitié pour réconcilier tout le monde mais je crains de ne pas avoir grand chose à proposer.
Il fouilla dans ses poches, tout en sachant qu'il n'y trouverait rien. Il en ressortit quelques glands qu'il avait ramassé - ils traînaient peut-être depuis l'année dernière au fond de son manteau - et les fit rouler dans sa paume.
Il haussa des épaules, les remit dans sa poche avec un immense sourire ravi.
- Non, rien de rien.
Sylvère avait déjà eu l'occasion la veille de constater à quel point sa vie la rendait malheureuse. Il s'en rendait compte désormais entièrement et il aurait eu envie, s'il avait osé, la prendre dans ses bras pour la consoler et chasser ses larmes qui menaçaient d'embrumer son joli regard.
Soudain, elle ne trouvait plus les mots. Elle semblait perdue et ses doigts relâchèrent leur étreinte, laissant son bras retomber le long de son corps. Il se tourna vers elle, inquiet, sans pouvoir faire taire une sourde angoisse. Allait-elle quitter la forêt plus tôt que prévu ?
Mais de nouveau, Dame Irène intervenait pour calmer les choses. Elle sembla reconnaître Kalisha. Ce mariage avait-il donc fait tant de bruits ? Il ne vivait dans la forêt que depuis cinq ans mais c'était suffisant pour ne plus être au courant des nouvelles du beau monde. Elles ne parvenaient pas jusqu'ici et ses seules sources d'informations étaient les quelques rumeurs qu'il parvenait à entendre dans les rues.
Il ne s'était pourtant pas attendu à ce regard presque compatissant qu'Irène lui lança. Quelques secondes plus tôt, n'était-elle pas furieuse contre lui ? Mais ici, il se rendait compte une fois de plus qu'il avait eu une vie désespérément facile et que, dans l'instant, il était certainement le plus heureux des quatre. Même s'il n'était qu'un brigand qui vivait dans une forêt et que l'air avait considérablement fraîchit ses derniers jours. Il inclina la tête dans sa direction pour la remercier de prendre sa défense.
Son compliment sur ses confitures sembla la surprendre. C'était sincère pourtant ! Et il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait y avoir d'absurde à cette situation. L'absurdité, c'était la société qui la définissait. Les gens de la ville était décidément trop attachés à la bienséance. Il ne répondit rien, et il n'en aurait eu pas le temps dans tous les cas puisque Cassandre se précipita soudainement dans les bras de Kalisha en s'excusant. Elle enfouit son visage dans la robe de cette dernière et se mit à pleurer à chaudes larmes.
- Je... Je veux bien que tu restes dans la forêt. Avec Ys.
Sylvère ne bougea pas mais sur l'instant, il ne put s'empêcher de hausser légèrement les sourcils. Il ne doutait pas que si Cassandre avait été moins bouleversée, elle n'aurait pas échappé son nom ainsi. Mais dans l'état actuel des choses, il ne pouvait pas lui en vouloir. Bon. Il pouvait espérer que dans la confusion, ça soit passé inaperçu. Même s'il en avait un doute sur cette probabilité-là.
Mais voilà que, même si elles ne criaient plus, Cassandre sanglotait et Kalisha retenait ses larmes. Qu'est-ce qu'il aurait pu dire pour consoler tout le monde ? Il lança à tout hasard, en ayant retrouvé son entrain habituel :
- Je vous proposerais bien de manger le repas de l'amitié pour réconcilier tout le monde mais je crains de ne pas avoir grand chose à proposer.
Il fouilla dans ses poches, tout en sachant qu'il n'y trouverait rien. Il en ressortit quelques glands qu'il avait ramassé - ils traînaient peut-être depuis l'année dernière au fond de son manteau - et les fit rouler dans sa paume.
Il haussa des épaules, les remit dans sa poche avec un immense sourire ravi.
- Non, rien de rien.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
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Date d'inscription : 17/03/2020
Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Comme chez Hyriel les mots avaient jaillis sans qu'elle ne puisse les arrêter. Elle en avait assez que tout le monde pense qu'être Comtesse et ne pas avoir à se soucier de ce qu'elle mangerait les lendemains étaient signe de bonheur. Elle n'était qu'un petit oiseau exotique enfermé dans sa cage dorée que l'on exhibait et que l'on écoutait chanter. Et puis elle réalisa sa position et le danger qu'elle faisait courir à Sylvère tout autant que la fin qui devrait approcher un jour... Un jour prochain. Elle croisa le regard inquiet de son beau Roi, avait-il lu dans ses pensées? Elle se refusait à le quitter mais c'était inévatable et elle le savait.
- Excusez-moi, ne seriez-vous pas par hasard la nouvelle comtesse de Monthoux
Elle tressaillit en entendant son nom. Ses pupilles se dilatèrent et elle se redressa. Entre ce nom, dans la bouche d'une inconnue la fit frémir. Ces simples mots pouvaient suffire à les condamner. Tout autant elle, que son Roi. Si l'on venait à découvrir que la Comtesse jouait les Reines en compagnie d'un brigand... Alors elle se retrouverait réellement au fond du désespoir, submergée d'une vague de problèmes dont elle ignorait tout.
- La Comtesse de Monthoux est en pélerinage afin de s'attirer les bonnes grâces pour sa fertilité, Madame. répondit-elle calmement. Je ne suis que Diane de Vertebrume.
Réutiliser son nom d'emprunt était sans doute plus sage. Si Sylvère leurs faisaient confiance alors elle également, mais mieux valait ne prendre aucun risque.
Soudainement, une petite chose la heurta de plein fouet. Cassandre venait de se jeter dans ses jupons, les larmes aux yeux, elle s'excusa de ses paroles maladroites. D'abord déstabilisé par l'élan d'affection de la fillette, elle fut ensuite touché et passa ses bras autour de sa tête avant de s'accroupir à ses côtés
Pardon.. Pardon ! Je ne savais pas ! Je ne savais que tu étais esclave aussi..
Esclave?! Oui après tout, elle n'avait pas tort. Une richissime esclave qui n'avait rien d'autre à faire qu'à attendre que les jours passent. Mais elle avait, elle aussi était vendu au plus offrant... Une larme roula le long de sa joue.
- Ce n'est rien... Tu ne pouvais pas savoir...
Au moins, la prochaine fois qu'elle croiserait un aristocrate, elle se demanderait peut-être ce qu'il y avait derrière ses beaux atours. Parfois les plus beaux fruits s'avéraient être les plus farineux et les plus véreux. Elle lui cotroya l'autorisation de rester avec Sylvère, -bien qu'elle n'en avait pas besoin- et cela lui arracha un sourire amusé mais ce qui l'étonna durant un fugace un temps fut le nom qu'elle crut entendre? Sur le coup, elle pensa que le nom de son Roi s'était étouffé dans un sanglot. Elle leva un rapide œil humide et interrogateur vers celui dont elle ignorait finalement beaucoup de choses.
Sylvère proposa un frugale repas jeûne. C'est sûr qu'elle ne risquait pas de s'empâter dans le bois à manger des racines, des plantes, des baies et quelques glands... Elle s'était promis de lui faire porter de quoi manger (en plus d'un tapis et d'un vrai lit). Quitte à être une riche esclave autant que cela puisse être utile d'une façon ou d'une autre.
- Excusez-moi, ne seriez-vous pas par hasard la nouvelle comtesse de Monthoux
Elle tressaillit en entendant son nom. Ses pupilles se dilatèrent et elle se redressa. Entre ce nom, dans la bouche d'une inconnue la fit frémir. Ces simples mots pouvaient suffire à les condamner. Tout autant elle, que son Roi. Si l'on venait à découvrir que la Comtesse jouait les Reines en compagnie d'un brigand... Alors elle se retrouverait réellement au fond du désespoir, submergée d'une vague de problèmes dont elle ignorait tout.
- La Comtesse de Monthoux est en pélerinage afin de s'attirer les bonnes grâces pour sa fertilité, Madame. répondit-elle calmement. Je ne suis que Diane de Vertebrume.
Réutiliser son nom d'emprunt était sans doute plus sage. Si Sylvère leurs faisaient confiance alors elle également, mais mieux valait ne prendre aucun risque.
Soudainement, une petite chose la heurta de plein fouet. Cassandre venait de se jeter dans ses jupons, les larmes aux yeux, elle s'excusa de ses paroles maladroites. D'abord déstabilisé par l'élan d'affection de la fillette, elle fut ensuite touché et passa ses bras autour de sa tête avant de s'accroupir à ses côtés
Pardon.. Pardon ! Je ne savais pas ! Je ne savais que tu étais esclave aussi..
Esclave?! Oui après tout, elle n'avait pas tort. Une richissime esclave qui n'avait rien d'autre à faire qu'à attendre que les jours passent. Mais elle avait, elle aussi était vendu au plus offrant... Une larme roula le long de sa joue.
- Ce n'est rien... Tu ne pouvais pas savoir...
Au moins, la prochaine fois qu'elle croiserait un aristocrate, elle se demanderait peut-être ce qu'il y avait derrière ses beaux atours. Parfois les plus beaux fruits s'avéraient être les plus farineux et les plus véreux. Elle lui cotroya l'autorisation de rester avec Sylvère, -bien qu'elle n'en avait pas besoin- et cela lui arracha un sourire amusé mais ce qui l'étonna durant un fugace un temps fut le nom qu'elle crut entendre? Sur le coup, elle pensa que le nom de son Roi s'était étouffé dans un sanglot. Elle leva un rapide œil humide et interrogateur vers celui dont elle ignorait finalement beaucoup de choses.
Sylvère proposa un
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Ca devenait silencieux. Irène poussait un soupir de soulagement. Enfin... Cela devenait pesant. Elle pencha la tête à la réponse de la Dame. Oui... Bien sûr... Cependant elle n'en dit rien. Tout le monde avait droit à ses secrets, surtout quand il y avait une bonne raison. Elle vit bien que Sylvère était surpris. Cela la fit sourire. Elle l'était certainement autant que lui, mais au point où ils en étaient... Et elle aussi était sincère.
Le geste de Cassandre la surprit alors. Elle courut dans les bras de la dame pour l'embrasser. Irène soupira mais en souriant. Cette enfant était si spontanée... Sans doute à cause de ses années d'esclavage où on l'avait forcé à cacher et brider ses émotions.
Elle fronça un peu les sourcils à la phrase suivante de Cassandre. Ys ? Était-ce un surnom ? Ou alors... autre chose ? Elle garda cela dans un coin de son esprit, mais préféra sur le moment s'attendrir de la réaction de sa fille.
Elle sourit ensuite à l'invitation à dîner puis rit un peu à la tentative enjouée de Sylvère avec des glands. Irène secoua la tête.
- C'est peu, mais c'est déjà généreux.
Elle regarda Cassandre puis réfléchit.
- Que diriez-vous de venir dîner à la maison ? J'ai mis une soupe aux champignons à cuire, il fallait bien ça pour réconforter Grâce. Il doit bien y en avoir pour deux couverts de plus.
Elle songea d'ailleurs que sa fille était seule à la maison. Cependant, elle réglerait ça plus tard. Pour l'instant, il fallait surtout apaiser les choses. Elle espérait qu'un petit dîner chaud mettrait du baume au cœur de tout le monde.
Le geste de Cassandre la surprit alors. Elle courut dans les bras de la dame pour l'embrasser. Irène soupira mais en souriant. Cette enfant était si spontanée... Sans doute à cause de ses années d'esclavage où on l'avait forcé à cacher et brider ses émotions.
Elle fronça un peu les sourcils à la phrase suivante de Cassandre. Ys ? Était-ce un surnom ? Ou alors... autre chose ? Elle garda cela dans un coin de son esprit, mais préféra sur le moment s'attendrir de la réaction de sa fille.
Elle sourit ensuite à l'invitation à dîner puis rit un peu à la tentative enjouée de Sylvère avec des glands. Irène secoua la tête.
- C'est peu, mais c'est déjà généreux.
Elle regarda Cassandre puis réfléchit.
- Que diriez-vous de venir dîner à la maison ? J'ai mis une soupe aux champignons à cuire, il fallait bien ça pour réconforter Grâce. Il doit bien y en avoir pour deux couverts de plus.
Elle songea d'ailleurs que sa fille était seule à la maison. Cependant, elle réglerait ça plus tard. Pour l'instant, il fallait surtout apaiser les choses. Elle espérait qu'un petit dîner chaud mettrait du baume au cœur de tout le monde.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre resta un petit moment la tête enfouie dans la robe de la princesse. Ses larmes se tarirent peu à peu puis elle redressa, fixant alors Sylvère et se sentit honteuse des dernières paroles prononcés à son égard. Ses yeux étaient rouges. Elle se jeta alors vers lui et l'enlaça à son tour à la taille.
"Pardon..."
Elle murmura le mot avec honte.
"Pardon. Je ne voulais pas.. Je ne voulais pas être méchante. Pardon, grand frère !"
Elle se redressa quand Sylvère s'adressa à Dame Irène et voulut offrir un repas de réconciliation. mais il n'aavit rien. Il proposait des glands. Elle entendit en même temps la princesse donner un autre nom et retint l'information. Diane. Ne plus lui donner un autre nom à présent. Pas princesse. Diane.
Dame Irène eut alors une idée d'inviter tout le monde à dîner autour de la soupe de champignons. Cassandre paniqua aussitôt et cria :
"Non ! Non... Sylvère... Sylvere peut pas aller en ville !"
Rapidement, elle sortit plusieurs tartines et morceaux de fromage récupéré au fil des jours de ses parts au repas. La fillette les présenta dans ses paumes.
"On peut partager ça plutôt ?"
Sa voix était timide. Elle évita de regarder Dame Irène qui risquait de l'interroger sur pourquoi elle gardait autant de nourriture.
"Pardon..."
Elle murmura le mot avec honte.
"Pardon. Je ne voulais pas.. Je ne voulais pas être méchante. Pardon, grand frère !"
Elle se redressa quand Sylvère s'adressa à Dame Irène et voulut offrir un repas de réconciliation. mais il n'aavit rien. Il proposait des glands. Elle entendit en même temps la princesse donner un autre nom et retint l'information. Diane. Ne plus lui donner un autre nom à présent. Pas princesse. Diane.
Dame Irène eut alors une idée d'inviter tout le monde à dîner autour de la soupe de champignons. Cassandre paniqua aussitôt et cria :
"Non ! Non... Sylvère... Sylvere peut pas aller en ville !"
Rapidement, elle sortit plusieurs tartines et morceaux de fromage récupéré au fil des jours de ses parts au repas. La fillette les présenta dans ses paumes.
"On peut partager ça plutôt ?"
Sa voix était timide. Elle évita de regarder Dame Irène qui risquait de l'interroger sur pourquoi elle gardait autant de nourriture.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Kalisha et Cassandre continuaient de s'étreindre. C'était émouvant de le regarder de l'extérieur et Sylvère ne pouvait s'empêcher de sourire face à cet instant. La forêt parvenait même à effacer le temps de quelques minutes le gouffre qui séparait les classes sociales...
À son grand soulagement, aucune des deux, entre Kalisha et Irène, ne releva le surnom que lui avait donné Cassandre. Cela ne voulait pas dire qu'elles ne l'avaient pas entendu, bien sûr, mais au moins que cela ne leur posait pas trop de questions.
Puis, tout aussi soudainement que la petite avait foncé dans les bras de Kalisha, elle s'en détacha et... se jeta dans les siens. Elle serra sa taille de toutes ses forces en s'excusant, penaude. L'instant de surprise passé, il se baissa et la souleva dans ses bras pour qu'elle soit à son niveau. Il lui sourit, aussi lumineux que Cassandre était gênée par ses propos.
- Tu sais l'avantage d'avoir un grand frère stupide ? C'est qu'il n'a aucune mémoire ! J'ai déjà tout oublié.
Et il lui fit un clin d'oeil. Bien sûr que non, il ne lui en voulait pas et évidemment qu'il lui pardonnait. Sans la moindre hésitation !
Il la reposa par terre ensuite, juste en proposant de partager le repas de l'amitié. À base de glands, comme il n'avait que ça dans ses poches. Ce qui eut le don de faire rire Irène, qui ne semblait pourtant pas la plus à l'aise dans cette situation qui sortait de l'ordinaire.
Des glands ? Généreux ? À ce propos, il avait quelques doutes. Ce qu'elle proposa elle, cependant... Ça, c'était généreux ! Surtout quand on savait qu'elle était revenue ici pour payer, avec les intérêts, un droit de passage et qu'à présent, elle les invitait à manger sa soupe aux champignons. Rien que cette idée lui mettait l'eau à la bouche.
Pourtant, il dut bien vite déchanter. Qui signifiait aller chez Irène signifiait passer en ville. Enfin, ce fut Cassandre qui le lui rappela. Il avait son visage placardé à tous les coins de rue...
Pour proposer une alternative, Cassandre sortit des plis de ses vêtements quelques bouts de fromage et tartines. Il ne put s'empêcher de sourire. Elle était un garde manger ambulant, c'était incroyable ! Mais lui, il avait quand même très envie de goûter la soupe aux champignons... Surtout que s'il devait se fier aux confitures, ça devait être délicieux !
- Cassandre a raison. Je ne peux pas y aller comme ça, je serais reconnu... dut-il reconnaître, d'un ton sérieux.
Mais son sérieux ne dura pas. La seconde d'après, il bondissait pour se suspendre à une branche et se balançait dans le vide. Il eut le sourire d'un enfant qui s'apprête à faire une bêtise et qui le sait :
- ... mais si je me déguise, personne ne pourra faire le rapprochement !
À son grand soulagement, aucune des deux, entre Kalisha et Irène, ne releva le surnom que lui avait donné Cassandre. Cela ne voulait pas dire qu'elles ne l'avaient pas entendu, bien sûr, mais au moins que cela ne leur posait pas trop de questions.
Puis, tout aussi soudainement que la petite avait foncé dans les bras de Kalisha, elle s'en détacha et... se jeta dans les siens. Elle serra sa taille de toutes ses forces en s'excusant, penaude. L'instant de surprise passé, il se baissa et la souleva dans ses bras pour qu'elle soit à son niveau. Il lui sourit, aussi lumineux que Cassandre était gênée par ses propos.
- Tu sais l'avantage d'avoir un grand frère stupide ? C'est qu'il n'a aucune mémoire ! J'ai déjà tout oublié.
Et il lui fit un clin d'oeil. Bien sûr que non, il ne lui en voulait pas et évidemment qu'il lui pardonnait. Sans la moindre hésitation !
Il la reposa par terre ensuite, juste en proposant de partager le repas de l'amitié. À base de glands, comme il n'avait que ça dans ses poches. Ce qui eut le don de faire rire Irène, qui ne semblait pourtant pas la plus à l'aise dans cette situation qui sortait de l'ordinaire.
Des glands ? Généreux ? À ce propos, il avait quelques doutes. Ce qu'elle proposa elle, cependant... Ça, c'était généreux ! Surtout quand on savait qu'elle était revenue ici pour payer, avec les intérêts, un droit de passage et qu'à présent, elle les invitait à manger sa soupe aux champignons. Rien que cette idée lui mettait l'eau à la bouche.
Pourtant, il dut bien vite déchanter. Qui signifiait aller chez Irène signifiait passer en ville. Enfin, ce fut Cassandre qui le lui rappela. Il avait son visage placardé à tous les coins de rue...
Pour proposer une alternative, Cassandre sortit des plis de ses vêtements quelques bouts de fromage et tartines. Il ne put s'empêcher de sourire. Elle était un garde manger ambulant, c'était incroyable ! Mais lui, il avait quand même très envie de goûter la soupe aux champignons... Surtout que s'il devait se fier aux confitures, ça devait être délicieux !
- Cassandre a raison. Je ne peux pas y aller comme ça, je serais reconnu... dut-il reconnaître, d'un ton sérieux.
Mais son sérieux ne dura pas. La seconde d'après, il bondissait pour se suspendre à une branche et se balançait dans le vide. Il eut le sourire d'un enfant qui s'apprête à faire une bêtise et qui le sait :
- ... mais si je me déguise, personne ne pourra faire le rapprochement !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Kalisha avait encore les yeux embués de larmes lorsque la petite quitta soudainement ses bras pour ceux de Sylvère, elle les observa d'un air attendri.
Une fois toute les tensions retombées, on évoqua le diner: des glands pour le brigand et une invitation à diner pour Dame Irène. Toutefois Cassandre leur rappela que tout ceci n'était guère aussi simple.
Ici, dans cette paisible forêt, elle oubliait que son existence ne tenait qu'à un fil. Son portrait était visiblement placardé à chaque coin de rue (bien qu'elle n'y ait jamais prêté la moindre attention). Un frisson lui glaça l'échine en songeant au danger que pouvait représenter une simple soupe aux champignons. Soupe qu'elle s'en voulait par ailleurs d'accepter, elle qui aurait pu leur offrir de quoi manger pour l'année entière sans le moindre problème. La jeune Comtesse n'avait jamais connu la faim. Encore moins depuis qu'elle était à Monthoux. Elle aimait tout particulièrement les petits pains au miel.
Elle se sentit terriblement mal à l'aise à l'idée d'accepter la proposition que Sylvère semblait en plus prendre à la légère! Elle le regarda mi amusé-mi inquiète en train de suspendre à une branche.
-Je ne suis pas sûr que cela soit très prudent... S'il vous arrivez quelque chose...
Oh non non non... Elle ne pouvait même pas imaginer ce qu'elle ressentirait. Elle savait déjà qu'elle ne laisserait jamais pareille chose arrivée. Qui pourrait accepter de vivre dans une nuit éternelle?
Une fois toute les tensions retombées, on évoqua le diner: des glands pour le brigand et une invitation à diner pour Dame Irène. Toutefois Cassandre leur rappela que tout ceci n'était guère aussi simple.
Ici, dans cette paisible forêt, elle oubliait que son existence ne tenait qu'à un fil. Son portrait était visiblement placardé à chaque coin de rue (bien qu'elle n'y ait jamais prêté la moindre attention). Un frisson lui glaça l'échine en songeant au danger que pouvait représenter une simple soupe aux champignons. Soupe qu'elle s'en voulait par ailleurs d'accepter, elle qui aurait pu leur offrir de quoi manger pour l'année entière sans le moindre problème. La jeune Comtesse n'avait jamais connu la faim. Encore moins depuis qu'elle était à Monthoux. Elle aimait tout particulièrement les petits pains au miel.
Elle se sentit terriblement mal à l'aise à l'idée d'accepter la proposition que Sylvère semblait en plus prendre à la légère! Elle le regarda mi amusé-mi inquiète en train de suspendre à une branche.
-Je ne suis pas sûr que cela soit très prudent... S'il vous arrivez quelque chose...
Oh non non non... Elle ne pouvait même pas imaginer ce qu'elle ressentirait. Elle savait déjà qu'elle ne laisserait jamais pareille chose arrivée. Qui pourrait accepter de vivre dans une nuit éternelle?
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
L'effusion de larmes continua un moment. Irène laissa faire. Cela semblait nécessaire pour tout le monde et au fond,c 'était sans doute mieux. Elle sourit légèrement au geste de Cassandre envers Sylvère.
Cependant, sa proposition sembla un peu tomber à plat. Elle leva les yeux en ciel. Oui, en effet, elle n'y avait pas pensé, d'autant qu'à cette heure, s'il était déjà en activité depuis cinq ans, ce serait se jeter dans la gueule du loup. Sylvère ne semblait pas s'en formaliser et proposa d'une voix joyeuse de se déguiser. Devant les réticences de Kalisha, Irène ne put qu'approuver.
- En effet, ce n'est pas très sage...
Elle secoua la tête.
- Ah moins que vous n'ayez de quoi faire, on aura du mal à vous dissimuler de la maréchaussée.
Elle regarda alors avec de grands yeux quand Cassandre remplit ses paumes.
- Cassandre... Bon sang mais... Je t'ai dit que si tu avais faim, tu pouvais simplement redemander un peu de pain... Je t'ai déjà dit que je ne t'affamerai jamais voyons...
Irène se sentait un peu blessée quelque part. Pas qu'elle ait pris de la nourriture, après tout c'était sa part, mais qu'elle considère en avoir besoin. Elle soupira, les yeux au sol. Peut-être cette enfant la trouvait-elle encore trop dure et ne se sentait pas encore totalement en confiance. Elle pensait pourtant que les choses avaient changé...
Cependant, sa proposition sembla un peu tomber à plat. Elle leva les yeux en ciel. Oui, en effet, elle n'y avait pas pensé, d'autant qu'à cette heure, s'il était déjà en activité depuis cinq ans, ce serait se jeter dans la gueule du loup. Sylvère ne semblait pas s'en formaliser et proposa d'une voix joyeuse de se déguiser. Devant les réticences de Kalisha, Irène ne put qu'approuver.
- En effet, ce n'est pas très sage...
Elle secoua la tête.
- Ah moins que vous n'ayez de quoi faire, on aura du mal à vous dissimuler de la maréchaussée.
Elle regarda alors avec de grands yeux quand Cassandre remplit ses paumes.
- Cassandre... Bon sang mais... Je t'ai dit que si tu avais faim, tu pouvais simplement redemander un peu de pain... Je t'ai déjà dit que je ne t'affamerai jamais voyons...
Irène se sentait un peu blessée quelque part. Pas qu'elle ait pris de la nourriture, après tout c'était sa part, mais qu'elle considère en avoir besoin. Elle soupira, les yeux au sol. Peut-être cette enfant la trouvait-elle encore trop dure et ne se sentait pas encore totalement en confiance. Elle pensait pourtant que les choses avaient changé...
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Le câlin avec Sylvère faisait sourire Cassandre. Il lui pardonnait sa colère et sa mauvaise humeur. Il était si gentil son grand frère ! Elle l'entendit alors accepter son argument et décliner l'invitation à venir en vile dîner chez Dame Irène. Il n'était pas si idiot. Elle poussa un long soupir quand la suite vint. Finalement, si. Il était totalement idiot.
"Idiot ! Comment tu preux espérer ça ? C'est trop risqué ! Sylvère, arrête de faire l'enfant ! C'est pas un eu ! Tu veux vraiment finir à la potence, c'est ça ?"
Furieuse, les mains sur les hanches, elle jeta un regard noir au brigand insouciant. Diane vint ajouter sa prudence et Cassandre fut ravie de l'entendre rejoindre son opinion.
"Oui, oui, il ne doit surtout pas y aller ! S'il te plaît, aide-moi à rentrer ça dans la caboche étroite de cette tête de pioche !"
Dame Irène se joignit aussi à elles. Au moins, cet imbécile de Sylvère ne ferait pas de bêtises cette fois. Elle posa alors ses yeux sur la nourriture que Cassandre venait de montrer pour les partager au groupe. La fillette sentait sa déception. elle releva la tête, gênée.
"Je sais que je peux manger à ma faim maintenant. Mais on ne sait jamais aussi ce qui pourrait arriver. Tu pourrais avoir un revers de fortune et être jetée à la rue. Ou alors mourir. il y a des accidents tous les jours. Et puis, tu es enceinte. Tu vas bientôt accoucher. Et toutes les femmes, elles finissent toujours par mourir en couches, soit au premier parce que leur corps est pas adapté, soit après le quatrième ou cinquième, car le corps est épuisé. Alors, je garde la nourriture au cas où. Pour pas être démunie si je me retrouve encore dans une mauvaise situation. Et j'en donne à ceux qui en ont besoin sinon..."
Cassandre baissa la tête, craintive, s'attendant à être grondée.
"Idiot ! Comment tu preux espérer ça ? C'est trop risqué ! Sylvère, arrête de faire l'enfant ! C'est pas un eu ! Tu veux vraiment finir à la potence, c'est ça ?"
Furieuse, les mains sur les hanches, elle jeta un regard noir au brigand insouciant. Diane vint ajouter sa prudence et Cassandre fut ravie de l'entendre rejoindre son opinion.
"Oui, oui, il ne doit surtout pas y aller ! S'il te plaît, aide-moi à rentrer ça dans la caboche étroite de cette tête de pioche !"
Dame Irène se joignit aussi à elles. Au moins, cet imbécile de Sylvère ne ferait pas de bêtises cette fois. Elle posa alors ses yeux sur la nourriture que Cassandre venait de montrer pour les partager au groupe. La fillette sentait sa déception. elle releva la tête, gênée.
"Je sais que je peux manger à ma faim maintenant. Mais on ne sait jamais aussi ce qui pourrait arriver. Tu pourrais avoir un revers de fortune et être jetée à la rue. Ou alors mourir. il y a des accidents tous les jours. Et puis, tu es enceinte. Tu vas bientôt accoucher. Et toutes les femmes, elles finissent toujours par mourir en couches, soit au premier parce que leur corps est pas adapté, soit après le quatrième ou cinquième, car le corps est épuisé. Alors, je garde la nourriture au cas où. Pour pas être démunie si je me retrouve encore dans une mauvaise situation. Et j'en donne à ceux qui en ont besoin sinon..."
Cassandre baissa la tête, craintive, s'attendant à être grondée.
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