[25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
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[25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
24 Novembre 1597, dans la matinée
La mule progressait à une allure lente dans les rues plus ou moins agitées de Braktenn. Pour une fois, son propriétaire ne cherchait à se repaitre du spectacle des commerçants et des badauds mais s'était plongé dans son mode intérieur. Il revivait en boucle ces moments étranges et agréables en compagnie de son amant. Il réalisait difficilement. Comment le pourrait ? le jeune seigneur Alduis de Fromart l'avait apprécié. Il avait aimé sa conversation, ses gestes, son affection... Comment lui, petit esclave, avait-il pu plaie à un noble ? Un effet de manque ? Du fait de leur particularité, ils n'avaient que peu le moyen de rencontres masculines. Alexandre doutait encore et toujours de ses propres capacités et de son charme. Il ne sentait pas si désirable.
Pourtant...
Son esprit rêvassa à cette nuit unique et inoubliable. Son corps se rappelait avec précisions des caresses brûlantes de son amant sur sa peau ou de ses doigts à lui dans ses cheveux ou son visage. Ils s'étaient aimés. Il se remémora ensuite du réveil moins joyeux, seul dans le lit. Alduis méditait à la fenêtre, pensif. Lui s'était finalement souvenu de Dame Irène et réalisé qu'elle s’inquiétait encore de son devenir. Il avait dû dire au revoir à cet amant triste perdu dans ses réflexions pour retourner à la réalité. Il avait promis de ne rie oublier et de revenir quand une occasion se présentait. Cela se produirait-il ? Alexandre en rêvait déjà. Quel prétexte pourrait-il inventer pour retourner là-bas ? Sans compter que son maître qui revenait bientôt... Les choses se compliqueraient encore plus.
Alexandre eut soudain conscience d'arriver dans la rue où se situait la boutique de la Roza Azul. Ses pensées redevinrent plus consistantes. Qu'allait-il raconter ? Il ne pouvait en aucun cas dire avoir passé la nuit chez un homme avec un homme un homme. Autant se rendre sur la grande place avec un fagot de bois et s'immoler avec ! Il s'accorda un instant de réflexion et songea naturellement au seigneur de Frenn. Que ferait-il dans une situation analogue ? Comment éviterait-il de ne pas parler du sujet mais sans paraitre l'éluder. Cela devait être naturel. Il fallait ainsi dire des vérités sans au milieu du mensonge. Une idée commença à venir.
Alors qu'il arriva devant la boutique, Alexandre mit pied à terre et attacha la mule au crochet près de la porte. Il frappa puis entra sans attendre la réponse. A cette heure, dame Irène devait œuvrer derrière le comptoir. D'une petite voix, il murmura :
."Pardon, Irène, de cette absence injustifiée."
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Irène avait fermé la boutique un peu plus tôt la veille, à cause de la nuit qui tombait et faisait donc fuir les clients mais aussi à cause de quelques douleurs au ventre. Elle soupira. Ou alors elle avait mal calculé et l'accouchement aurait lieu plus tôt que prévu, ou quelque chose n'allait pas, mais elle refusait de dire quoique ce soit. Elle ne voulait pas inquiéter ses filles, surtout pas Cassandre.
Elle soupira donc en se levant ce matin, encore un peu douloureuse, laissant ses filles et Ludovic dormir. Elle mit tout ce qu'il fallait sur la table pour leur réveil et descendit préparer la boutique. Pour ne rien arranger, elle avait du mal à se baisser. Elle ne se souvenait pas avoir eu un si gros ventre pour Ludovic et Grâce. Irène observa la porte en s'asseyant. Aucune trace d'Alexandre. Elle secoua la tête. Où était-il encore passé ? Entre lui qui partait parfois des heures et Cassandre qui la fuyait sans explication, elle commençait à croire qu'elle n'était pas une si bonne protectrice que ça. Pour ce qui était de son aînée, elle commençait sérieusement à envisager de la laisser pleinement partir. Après tout, elle semblait tellement plus heureuse quand elle allait dans la forêt, voir son grand frère. Elle posa son poing contre sa joue. Elle n'arrivait toujours pas à spontanément à l'appeler comme une mère, même au bout de plusieurs mois. Pourquoi s'acharner alors ? Peut-être serait-elle bien plus heureuse avec quelqu'un d'autre, plus libre qu'elle ne l'était ici.
Irène fut tirée de sa réflexion par Alexandre qui passa la porte, l'air penaud. Elle voulut se lever mais y renonça vite. Très mauvaise idée ce matin. Elle se contenta donc de le regarder.
- Alexandre, te voilà ! J'étais inquiète. Où étais-tu ? Tu n'as pas passé la nuit dehors au moins ?
Elle soupira donc en se levant ce matin, encore un peu douloureuse, laissant ses filles et Ludovic dormir. Elle mit tout ce qu'il fallait sur la table pour leur réveil et descendit préparer la boutique. Pour ne rien arranger, elle avait du mal à se baisser. Elle ne se souvenait pas avoir eu un si gros ventre pour Ludovic et Grâce. Irène observa la porte en s'asseyant. Aucune trace d'Alexandre. Elle secoua la tête. Où était-il encore passé ? Entre lui qui partait parfois des heures et Cassandre qui la fuyait sans explication, elle commençait à croire qu'elle n'était pas une si bonne protectrice que ça. Pour ce qui était de son aînée, elle commençait sérieusement à envisager de la laisser pleinement partir. Après tout, elle semblait tellement plus heureuse quand elle allait dans la forêt, voir son grand frère. Elle posa son poing contre sa joue. Elle n'arrivait toujours pas à spontanément à l'appeler comme une mère, même au bout de plusieurs mois. Pourquoi s'acharner alors ? Peut-être serait-elle bien plus heureuse avec quelqu'un d'autre, plus libre qu'elle ne l'était ici.
Irène fut tirée de sa réflexion par Alexandre qui passa la porte, l'air penaud. Elle voulut se lever mais y renonça vite. Très mauvaise idée ce matin. Elle se contenta donc de le regarder.
- Alexandre, te voilà ! J'étais inquiète. Où étais-tu ? Tu n'as pas passé la nuit dehors au moins ?
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
En poussant la porte de al boutique, Alexandre fut frappé par la fatigue qui assaillait Irène en dépit de l'heure matinale. Aurait-elle passé la nuit à veiller, inquiète de ne pas le voir rentrer ? Il s'en voulut aussitôt, navré de n'avoir pas pensé une seule seconde à elle. Il avait été bien égoïste de ne penser qu'à son plaisir. A moins que ce ne soit simplement sa grossesse avancée qui l'épuise ? Elle disait être à bientôt sept mois mais ce ventre semblait gros. Quoique... Il se rappelait avoir des femmes enceinte de six mois plus arrondies encore. Sa mère lui avait expliqué qu'il existait aucune règle fondamentale sur ce sujet. Certaines ne prenaient presque pas de poids. Quelle curiosité étrange et intrigante que les phénomènes liées à la grossesse ! Tant d'interrogations restaient en suspens. Tout d'abord, comment un bébé se formait dans le ventre de la future mère ? Il fallait certes un rapport entre un homme et une femme. Et ensuite ? Que se passait-il dans le ventre de cette femme ? Qu'est qui déclenchait la fécondation grâce à la semence masculine ? Et à quoi ressemblait un bébé avant sa naissance ? Avait-il la même forme ? Ou bien grandissait au fil des mois ? Quelle frustration de ne pas savoir et pourtant Alexandre aimait malgré tout cette sensation. Ne pas savoir quelque chose, cela signifiait qu'on avait quelque chose à découvrir. De la frustration ressortait ainsi de l'excitation.
Il entendit soudain la voix d'Irène et sortit de ces pensées où le garçon venait de se perdre. il s'avança et sourit d'un air contrit.
"Pardon, Irène, pour l’inquiétude que mon absence vous a causé. J'ai eu une rencontre pour le moins déconcertante. Alors que je me rendais aux courses que vous m'aviez confié, un serviteur du jeune seigneur Alduis de Fromart m'a interpelé et demandé de le suivre. Son maître voulait me voir."
Cette partie-là n'était pas dangereuse. Il ne faisait que rapporter strictement la vérité.
"Vous vous souvenez ? Je vous avez raconté la semaine dernière que j'avais sauvé une pauvre esclave de mon imbécile de père adoptif qui voulait la battre sans grande raison. Je vous avais dit qu'un noble était intervenu et que c'était son esclave. Ce noble, c'était ce Alduis de Fromart."
Là encore, rien dangereux. Alexandre continuait de rappeler des faits qu'il avait déjà relaté et les remettait naturellement en mémoire de son interlocutrice. Seul prononcer le nom de son amant le fit à nouveau sourire. Son esprit ne s'empêcher alors de songer à ses caresses sensuelles ou à son odeur enivrante. Il se reconcentra. Le morceau important venait.
"Ce noble a été intrigué à mon sujet sur cette intervention et a apparemment pris quelques informations à mon sujet. Il a notamment entendu que je saurais bien dessiner et serait intérressé à l'idée qu'on lui fasse un portrait à bas prix. Ah que voulez-vous ? Tout se négocie ! Il m'a longuement entretenu et a ensuite testé mes capacités en dessin. Fort longtemps. Si bien que quand il fut satisfait, comme il faisait nuit, il m'a invité pour le souper et la nuit. Je n'ai pas osé dire non ou vous évoquer. Cela ne me paraissait pas poli. Je vous prie, Irène, de m'en excuser."
Tout en parlant, Alexandre s'était approché du comptoir pour rejoindre. Il tourna un instant la tête un instant vers l'escalier prit une voix faussement innocente :
"Les filles sont levées ?"
Il entendit soudain la voix d'Irène et sortit de ces pensées où le garçon venait de se perdre. il s'avança et sourit d'un air contrit.
"Pardon, Irène, pour l’inquiétude que mon absence vous a causé. J'ai eu une rencontre pour le moins déconcertante. Alors que je me rendais aux courses que vous m'aviez confié, un serviteur du jeune seigneur Alduis de Fromart m'a interpelé et demandé de le suivre. Son maître voulait me voir."
Cette partie-là n'était pas dangereuse. Il ne faisait que rapporter strictement la vérité.
"Vous vous souvenez ? Je vous avez raconté la semaine dernière que j'avais sauvé une pauvre esclave de mon imbécile de père adoptif qui voulait la battre sans grande raison. Je vous avais dit qu'un noble était intervenu et que c'était son esclave. Ce noble, c'était ce Alduis de Fromart."
Là encore, rien dangereux. Alexandre continuait de rappeler des faits qu'il avait déjà relaté et les remettait naturellement en mémoire de son interlocutrice. Seul prononcer le nom de son amant le fit à nouveau sourire. Son esprit ne s'empêcher alors de songer à ses caresses sensuelles ou à son odeur enivrante. Il se reconcentra. Le morceau important venait.
"Ce noble a été intrigué à mon sujet sur cette intervention et a apparemment pris quelques informations à mon sujet. Il a notamment entendu que je saurais bien dessiner et serait intérressé à l'idée qu'on lui fasse un portrait à bas prix. Ah que voulez-vous ? Tout se négocie ! Il m'a longuement entretenu et a ensuite testé mes capacités en dessin. Fort longtemps. Si bien que quand il fut satisfait, comme il faisait nuit, il m'a invité pour le souper et la nuit. Je n'ai pas osé dire non ou vous évoquer. Cela ne me paraissait pas poli. Je vous prie, Irène, de m'en excuser."
Tout en parlant, Alexandre s'était approché du comptoir pour rejoindre. Il tourna un instant la tête un instant vers l'escalier prit une voix faussement innocente :
"Les filles sont levées ?"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Irène remarqua qu'Alexandre la dévisageait presque et fronça les sourcils. Quoi, elle avait si mauvaise mine que ça ? Elle pria la Vierge pour que ce ne soit pas le cas. Elle travaillait maintenant après tout, alors qu'elle avait passé ses deux dernières grossesses assises, c'était sans doute cela qui jouait. Alors il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, c'était parfaitement normal.
Elle croisa les bras pour écouter l'explication d'Alexandre. Elle haussa un sourcil quand elle évoqua Alduis. Elle soupira ensuite. Encore un noble... Elle espérait qu'Alexandre ne s'était pas de nouveau attiré des ennuis, son père et elle ne seraient pas toujours là pour le couvrir. Elle se rassura un peu en entendant la suite. D'accord, donc pour une fois, ce n'était pas pour le réprimander. Honnêtement, elle peinait un peu à le croire mais après tout pourquoi pas. Elle pencha la tête ensuite.
- Un portrait, vraiment ?
Après tout, c'était un bon bénéfice pour lui s'il arrivait à gagner ainsi sa vie, même si cela lui était interdit maintenant. Cependant, cela lui paraissait justement curieux. Pourquoi ne pas aller chez un portraitiste avec qui il pouvait très bien négocier. Et les nobles, même désargentés avaient souvent largement de quoi faire ou ne le faisait pas. Elle garda donc cette interrogation dans un coin de son esprit. Avec Cassadre, elle commençait à sentir quand on lui mentait et si tout le monde sous ce toit commençait à le faire, elle n'allait certainement pas se laisser faire. Jusqu'à nouvel ordre, ils étaient sous sa responsabilité, c'était donc à elle de les empêcher de faire des bêtises. Pourtant, elle avait du mal à se figurer ce qu'aurait pu vouloir un noble à un petit esclave qui devait désormais être connu comme infiniment maladroit dans le milieu.
Irène était cependant trop fatiguée pour réfléchir. Elle se passa une main sur l'oeil avant de froncer de nouveau les sourcils à sa question.
- Non, elles dorment encore, pourquoi ?
Elle croisa les bras pour écouter l'explication d'Alexandre. Elle haussa un sourcil quand elle évoqua Alduis. Elle soupira ensuite. Encore un noble... Elle espérait qu'Alexandre ne s'était pas de nouveau attiré des ennuis, son père et elle ne seraient pas toujours là pour le couvrir. Elle se rassura un peu en entendant la suite. D'accord, donc pour une fois, ce n'était pas pour le réprimander. Honnêtement, elle peinait un peu à le croire mais après tout pourquoi pas. Elle pencha la tête ensuite.
- Un portrait, vraiment ?
Après tout, c'était un bon bénéfice pour lui s'il arrivait à gagner ainsi sa vie, même si cela lui était interdit maintenant. Cependant, cela lui paraissait justement curieux. Pourquoi ne pas aller chez un portraitiste avec qui il pouvait très bien négocier. Et les nobles, même désargentés avaient souvent largement de quoi faire ou ne le faisait pas. Elle garda donc cette interrogation dans un coin de son esprit. Avec Cassadre, elle commençait à sentir quand on lui mentait et si tout le monde sous ce toit commençait à le faire, elle n'allait certainement pas se laisser faire. Jusqu'à nouvel ordre, ils étaient sous sa responsabilité, c'était donc à elle de les empêcher de faire des bêtises. Pourtant, elle avait du mal à se figurer ce qu'aurait pu vouloir un noble à un petit esclave qui devait désormais être connu comme infiniment maladroit dans le milieu.
Irène était cependant trop fatiguée pour réfléchir. Elle se passa une main sur l'oeil avant de froncer de nouveau les sourcils à sa question.
- Non, elles dorment encore, pourquoi ?
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Alexandre remarque le froncement de sourcils d'Irène et comprit l'avoir étudié un peu trop longtemps en se perdant une nouvelle fois dans ses pensées tortueuses. Ce n'était pas poli de fixer les gens. Il le savait. sa mère le lui avait appris. Mais l('application s'avérait plus complexe et sa curiosité débordante lui faisaient régulièrement oublier ces préceptes.
Irène écouta avec sérieux et attention son histoire. Elle semblait dubitative. Il la percevait. Alexandre s'en voulait de mentir mais dire la vérité était exclu. Même si elle-même était bonne, elle n'en restait pas moins la petite sœur d'un cardinal intransigeant qui se réjouirait de l'expédier au bûcher s'ils découvraient que lui et Alduis... Le garçon avait confiance en Irène mais pas une fiabilité absolue en la capacité humaine à conserver des informations. Il était bien placé pour savoir que les bavardages s'échappaient très aisément. Ainsi, c'était mieux de retenir les secrets les plus difficiles même si cela créait un déficit de confiance.
"Apparemment, c'est ce qu'il m'a dit. il m'a fait recommencer des dessins pendant des heures avant d'être satisfait. je ne comprenais pas ce qu'il voulait. Il ne m'a même pas dit que c'était pour un portrait à la base. Je croyais que c'était... un jeu. Que ce noble s'ennuyait et m'avait convoqué pour passer le temps."
Alexandre répondit cela en adoptant une intonation légèrement blasée puis termina en haussant les épaules.
"Mais bon ! Qu'est-ce qui peut se passer dans al tête d'un noble ? Ils sont difficiles à suivre, vous trouvez pas, Irène ?"
Il éclata de rire à la fin de cette réplique. Afin que cela paraisse naturel, Alexandre songea à une scène cocasse aperçue tantôt en ville et rit normalement grâce à cette pensée.
Le sujet semblait clos. Ils pouvaient passer à l'autre qui promettait d'être bien plus ardu. Irène assurait que les deux enfants dormaient encore. Alexandre tendit l'oreille et n'entendit aucun son émanant de l'étage. ce devait être vrai. Grace n'était pas particulièrement discrète et Cassandre ne faisait pas beaucoup plus d'efforts. Parfois, en surprenant leur manque de douceur, le petit esclave se disait qu'il vivait avec deux jeunes éléphantes.
"Eh bien, c'est un peu difficile de vous en parler. J'ai mis du temps à me décider de vous le rapporter ou non. Je me disais que ce n'étaient que des jeux d'enfant mais quand même ce n'est peut-être pas si innocent. Et puis, c'est quand même un peu méchant. Cassandre... Quand vous n'êtes là, ou que je suis à l'étage avec elle, elle s'amuse à... Elle me donne des ordres, elle me demande d'un ton sec de ramasser telle affaire qu'elle vient de jeter volontairement au sol et me rappelle qu'elle est une fille de la maison et moi un petit esclave, que je dois la servir et ne pas me révolter. D'autres fois, elle peut me donner un coup de pied puis se retirer, comme pour me faire croire qu'il n'y a rien eu. ou alors elle m'envoie en courses chercher des choses complexes à trouver qui me prennent du temps alors qu'on en a déjà dans les placards.On dirait... on dirait qu'elle ne m'aime pas. Ou alors c'est un jeu pour elle. Après toutes ces années à avoir vécu des choses difficiles, c'est peut-être une expiation pour elle ?"
Alexandre se remémorait des conseils du seigneur de Frenn prodigués il y a quatre jours maintenant qui lui recommandait de rappeler à Irène ce qui se passait au sein de sa maisonnée. Il était cependant très mal à l'aise de rapporter tous les méfaits de la petite fille. Il ne voulait pas lui attirer d'ennuis mais elle ne devait apprendre aussi à mieux se comporter.
Il releva les yeux vers Irène d'un air penaud, comme si c'était lui qui serait le coupable.
"Dites, Irène, vous... Vous n'allez pas la battre, hein ?"
Il ne voulait vraiment pas assister à cela. Il ne voulait vraiment pas voir cette petite fille qui avait déjà tant souffert subir de mauvais coups. Il en venait en regretter d'avoir eu ce sursaut de conscience et de dénoncé l'enfant.
Irène écouta avec sérieux et attention son histoire. Elle semblait dubitative. Il la percevait. Alexandre s'en voulait de mentir mais dire la vérité était exclu. Même si elle-même était bonne, elle n'en restait pas moins la petite sœur d'un cardinal intransigeant qui se réjouirait de l'expédier au bûcher s'ils découvraient que lui et Alduis... Le garçon avait confiance en Irène mais pas une fiabilité absolue en la capacité humaine à conserver des informations. Il était bien placé pour savoir que les bavardages s'échappaient très aisément. Ainsi, c'était mieux de retenir les secrets les plus difficiles même si cela créait un déficit de confiance.
"Apparemment, c'est ce qu'il m'a dit. il m'a fait recommencer des dessins pendant des heures avant d'être satisfait. je ne comprenais pas ce qu'il voulait. Il ne m'a même pas dit que c'était pour un portrait à la base. Je croyais que c'était... un jeu. Que ce noble s'ennuyait et m'avait convoqué pour passer le temps."
Alexandre répondit cela en adoptant une intonation légèrement blasée puis termina en haussant les épaules.
"Mais bon ! Qu'est-ce qui peut se passer dans al tête d'un noble ? Ils sont difficiles à suivre, vous trouvez pas, Irène ?"
Il éclata de rire à la fin de cette réplique. Afin que cela paraisse naturel, Alexandre songea à une scène cocasse aperçue tantôt en ville et rit normalement grâce à cette pensée.
Le sujet semblait clos. Ils pouvaient passer à l'autre qui promettait d'être bien plus ardu. Irène assurait que les deux enfants dormaient encore. Alexandre tendit l'oreille et n'entendit aucun son émanant de l'étage. ce devait être vrai. Grace n'était pas particulièrement discrète et Cassandre ne faisait pas beaucoup plus d'efforts. Parfois, en surprenant leur manque de douceur, le petit esclave se disait qu'il vivait avec deux jeunes éléphantes.
"Eh bien, c'est un peu difficile de vous en parler. J'ai mis du temps à me décider de vous le rapporter ou non. Je me disais que ce n'étaient que des jeux d'enfant mais quand même ce n'est peut-être pas si innocent. Et puis, c'est quand même un peu méchant. Cassandre... Quand vous n'êtes là, ou que je suis à l'étage avec elle, elle s'amuse à... Elle me donne des ordres, elle me demande d'un ton sec de ramasser telle affaire qu'elle vient de jeter volontairement au sol et me rappelle qu'elle est une fille de la maison et moi un petit esclave, que je dois la servir et ne pas me révolter. D'autres fois, elle peut me donner un coup de pied puis se retirer, comme pour me faire croire qu'il n'y a rien eu. ou alors elle m'envoie en courses chercher des choses complexes à trouver qui me prennent du temps alors qu'on en a déjà dans les placards.On dirait... on dirait qu'elle ne m'aime pas. Ou alors c'est un jeu pour elle. Après toutes ces années à avoir vécu des choses difficiles, c'est peut-être une expiation pour elle ?"
Alexandre se remémorait des conseils du seigneur de Frenn prodigués il y a quatre jours maintenant qui lui recommandait de rappeler à Irène ce qui se passait au sein de sa maisonnée. Il était cependant très mal à l'aise de rapporter tous les méfaits de la petite fille. Il ne voulait pas lui attirer d'ennuis mais elle ne devait apprendre aussi à mieux se comporter.
Il releva les yeux vers Irène d'un air penaud, comme si c'était lui qui serait le coupable.
"Dites, Irène, vous... Vous n'allez pas la battre, hein ?"
Il ne voulait vraiment pas assister à cela. Il ne voulait vraiment pas voir cette petite fille qui avait déjà tant souffert subir de mauvais coups. Il en venait en regretter d'avoir eu ce sursaut de conscience et de dénoncé l'enfant.
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Irène pencha la tête en entendant les justifications plus pointues d'Alexandre. Ça ressemblait à la vérité... Ou alors à une belle histoire. Elle leva un peu le menton.
- Oui, effectivement. Cependant, je ne saurais dire, je n'ai pas autant l'expérience des nobles que toi.
Elle se résolut à écouter la suite et fronça un peu les sourcils au fur et à mesure. Elle soupira. Bien sûr, elle n'était pas non plus aveugle. Elle savait bien qu'entre ces deux-là, ce n'était pas le grand amour mais elle n'avait aucune idée du pourquoi. Même quand Grâce tentait de les inclure tous les deux dans ses jeux, un froid finissait toujours par s'installer. Elle avait surtout remarqué que Cassandre allait beaucoup plus dans la forêt depuis qu'Alexandre était revenu, comme si elle cherchait à fuir. Seulement, elle ne voyait pas comment concilier ces deux parties. Même s'ils ne s'étaient pas entendus sur tous les points, ses frères et elle avaient toujours réussi à trouver un terrain d'entente. Mais peut-être était-ce parce qu'ils étaient du même sang. Elle soupira tout en écoutant l'énumération d'Alexandre.
- Je vois...
Elle soupira.
- Tu sais, j'ai conscience que quelque chose ne passe pas entre vous deux mais ce qui me contrit, c'est de ne pas savoir quoi. Je n'arrive pas à trouver de véritable raison, mis à part peut-être le fait que Cassandre soit très méfiante et ne se confie quasiment à personne. Sauf peut-être à son grand frère...
Elle secoua la tête, désolée. Si c'était vraiment une expiation, pourquoi ? Elle était une petite fille généreuse et gentille, elle ne souhaitait faire de mal à personne. Ou du moins, elle ne savait rien. Ce n'était pas comme avec Grâce qui lui confiait ses problèmes. Ce ne le serait sans doute jamais. Elle n'était pas sa mère et elle ne s'attachait pas réellement à elle ou seulement par intérêt visiblement. Elle commençait sérieusement à penser à lui rendre définitivement sa liberté. Elle ne voulait pas qu'elle se sente obligée de vivre ici alors qu'elle était à la fois terrifiée et mal à l'aise. C'était peut-être cette combinaison qui la rendait si amère.
Elle fut sortie de ses pensées par la question d'Alexandre.
- Quoi ?! Mais non, enfin ! Ce ne sont pas des méthodes d'éducation que j'approuve.
Elle se massa les temps. Par la Vierge, la pensait-il réellement capable de ça ? Elle devait vraiment avoir manqué plusieurs choses.
- Oui, effectivement. Cependant, je ne saurais dire, je n'ai pas autant l'expérience des nobles que toi.
Elle se résolut à écouter la suite et fronça un peu les sourcils au fur et à mesure. Elle soupira. Bien sûr, elle n'était pas non plus aveugle. Elle savait bien qu'entre ces deux-là, ce n'était pas le grand amour mais elle n'avait aucune idée du pourquoi. Même quand Grâce tentait de les inclure tous les deux dans ses jeux, un froid finissait toujours par s'installer. Elle avait surtout remarqué que Cassandre allait beaucoup plus dans la forêt depuis qu'Alexandre était revenu, comme si elle cherchait à fuir. Seulement, elle ne voyait pas comment concilier ces deux parties. Même s'ils ne s'étaient pas entendus sur tous les points, ses frères et elle avaient toujours réussi à trouver un terrain d'entente. Mais peut-être était-ce parce qu'ils étaient du même sang. Elle soupira tout en écoutant l'énumération d'Alexandre.
- Je vois...
Elle soupira.
- Tu sais, j'ai conscience que quelque chose ne passe pas entre vous deux mais ce qui me contrit, c'est de ne pas savoir quoi. Je n'arrive pas à trouver de véritable raison, mis à part peut-être le fait que Cassandre soit très méfiante et ne se confie quasiment à personne. Sauf peut-être à son grand frère...
Elle secoua la tête, désolée. Si c'était vraiment une expiation, pourquoi ? Elle était une petite fille généreuse et gentille, elle ne souhaitait faire de mal à personne. Ou du moins, elle ne savait rien. Ce n'était pas comme avec Grâce qui lui confiait ses problèmes. Ce ne le serait sans doute jamais. Elle n'était pas sa mère et elle ne s'attachait pas réellement à elle ou seulement par intérêt visiblement. Elle commençait sérieusement à penser à lui rendre définitivement sa liberté. Elle ne voulait pas qu'elle se sente obligée de vivre ici alors qu'elle était à la fois terrifiée et mal à l'aise. C'était peut-être cette combinaison qui la rendait si amère.
Elle fut sortie de ses pensées par la question d'Alexandre.
- Quoi ?! Mais non, enfin ! Ce ne sont pas des méthodes d'éducation que j'approuve.
Elle se massa les temps. Par la Vierge, la pensait-il réellement capable de ça ? Elle devait vraiment avoir manqué plusieurs choses.
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Pendant ce temps, à l'étage, Cassandre émergeait lentement du sommeil et gardait les paupières closes. Le lit était si chaud et agréable. Il n'y avait personne pour lui aboyer dessus et lui ordonner de se mettre au travail. Elle essayait de ne pas penser et de profiter de cet instant présent où plus rien ne semblait exister. Elle souhaitait encore moins songer aux difficultés prochaines depuis depuis deux jours, depuis que son ami Eldred lui avait fait ces terribles révélations des sinistres événements qui avaient eu lieu trois jours plus tôt au château de Frenn. Alexandre l'avait dénoncé et entrainé derrière elle plusieurs camardes de la forêt. C'était sa faute. Elle le savait. Si elle ne s'était pas acharnée à lui jouer toutes ces vilaines farces, il n'aurait peut-être pas eu cette idée effroyable. Sylvère, Hyriel, Achille.... Et même Kes et tous ceux qui vivaient dans ces bois risquaient le pire à cause de ses bêtises irréfléchies. Elle était bien stupide.
A partir de maintenant, Cassandre se promettait de bien se comporter avec Alexandre et de lui montrer le visage parfait d'une petite fille bien sage. Il en allait de la sécurité de ses amis. Elle, elle avait la chance d'une bonne situation, un fait exceptionnel, mais les autres... Les autres, si elle ne prenait pas garde risquaient la potence ou pire encore.
Afin de se détourner de ces pensées parasites, Cassandre se redressa lentement, redoutant d'éveiller Grace et contempla avec fascination sa petite sœur encore endormie. Ses doigts déplacèrent une de ses mèches qui s'était placé devant sa bouche. Elle souri, émue par cette petite fille qu'elle aimait tant et répéta le geste qu'elle faisait chaque matin en cachette.
"Je t'aime, petite sœur."
Elle murmura très bas cette phrase, de manière quasi inaudible. Elle se pencha ensuite et déposa un léger baiser sur le front de l'enfant.
Cassandre se retira et souriait toujours en contemplant cette petite file endormie. Rien ne l'apaisait plus que d'être aux côtés de Grace.
A partir de maintenant, Cassandre se promettait de bien se comporter avec Alexandre et de lui montrer le visage parfait d'une petite fille bien sage. Il en allait de la sécurité de ses amis. Elle, elle avait la chance d'une bonne situation, un fait exceptionnel, mais les autres... Les autres, si elle ne prenait pas garde risquaient la potence ou pire encore.
Afin de se détourner de ces pensées parasites, Cassandre se redressa lentement, redoutant d'éveiller Grace et contempla avec fascination sa petite sœur encore endormie. Ses doigts déplacèrent une de ses mèches qui s'était placé devant sa bouche. Elle souri, émue par cette petite fille qu'elle aimait tant et répéta le geste qu'elle faisait chaque matin en cachette.
"Je t'aime, petite sœur."
Elle murmura très bas cette phrase, de manière quasi inaudible. Elle se pencha ensuite et déposa un léger baiser sur le front de l'enfant.
Cassandre se retira et souriait toujours en contemplant cette petite file endormie. Rien ne l'apaisait plus que d'être aux côtés de Grace.
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Alexandre sentit ses joues se brûler quand Irène évoquer ses expériences avec la noblesse. Il n'avait guère envie de débattre sur ce sujet. par bonheur, elle n'insista et ils purent évoquer un tout autre sujet mais tout aussi délicat. Le petit esclave était navré de la peine qu'il faisait à Irène en lui contant ces sinistres histoires. Cela s'avérait indispensable mais cela n'en restait pas moins pénible et douloureux. Quelle complexe chose que le devoir !
"Je ne sais pas effectivement pourquoi elle ne m'aime pas. J'ai toujours été gentil avec elle. J'ai toujours eu à cœur de la protéger. Alors pourquoi m'en veut-elle comme cela ?"
Il entendit Irène évoquer que Cassandre ne se confiait puis mentionner un grand frère. S'agirait-il du fameux Achille ? Ou plutôt de la fausse identité prise par Jérémie Torrès.
"Un grand frère ? Attendez... ce serait-ce.. Comment s'appelle-t-il déjà ? Ah oui ! C'est Achille dont elle a déjà parlé ? Elle le voit si souvent ? Et si... Et s'il la manipulait ? Ne trouvait pas étrange qu'il vienne jamais là où vit sa sœur et ne cherche pas à vous rencontrer ?"
Alexandre était satisfait de son attaque en apparence innocente. De cette manière, Irène aurait des soupçons et comprendrait vite qu'elle devait interdire à Cassandre de retourner en forêt.
Il eut soudai un sursaut au cri d'Irène suite à ses paroles sur une possible correction. Alexandre en resta confus.
"Eh bien, peut-être. C'est normal de battre un enfant qui fait une bêtise, non ? Mon père adoptif le faisait toujours. Et pas que pour des bêtises. Comment voulez-vous qu'un enfant apprenne qu'il fait mal si on ne le corrige pas, Irène ?"
"Je ne sais pas effectivement pourquoi elle ne m'aime pas. J'ai toujours été gentil avec elle. J'ai toujours eu à cœur de la protéger. Alors pourquoi m'en veut-elle comme cela ?"
Il entendit Irène évoquer que Cassandre ne se confiait puis mentionner un grand frère. S'agirait-il du fameux Achille ? Ou plutôt de la fausse identité prise par Jérémie Torrès.
"Un grand frère ? Attendez... ce serait-ce.. Comment s'appelle-t-il déjà ? Ah oui ! C'est Achille dont elle a déjà parlé ? Elle le voit si souvent ? Et si... Et s'il la manipulait ? Ne trouvait pas étrange qu'il vienne jamais là où vit sa sœur et ne cherche pas à vous rencontrer ?"
Alexandre était satisfait de son attaque en apparence innocente. De cette manière, Irène aurait des soupçons et comprendrait vite qu'elle devait interdire à Cassandre de retourner en forêt.
Il eut soudai un sursaut au cri d'Irène suite à ses paroles sur une possible correction. Alexandre en resta confus.
"Eh bien, peut-être. C'est normal de battre un enfant qui fait une bêtise, non ? Mon père adoptif le faisait toujours. Et pas que pour des bêtises. Comment voulez-vous qu'un enfant apprenne qu'il fait mal si on ne le corrige pas, Irène ?"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Irène soupira. Elle n'écoutait pas vraiment ce qu'il disait car elle le savait déjà et il ne faisait que répéter ce qu'elle avait déjà eu tout le loisir de remarquer.
- Comment veux-tu que je le sache ? Je n'ai pas plus de réponses que toi.
Elle se passa encore une main sur le visage. Tout cela commençait à l'agacer. Elle se tourna une nouvelle fois vers lui, les yeux fatigués puis blasés quand il entendit sa théorie. La manipuler ? Bien sûr que non, Sylvère était bien trop innocent et naïf pour cela. Elle haussa un sourcil vers Alexandre, sans pour autant trahir Sylvère.
- La manipuler ? Et puis quoi encore ? C'est la seule famille qui lui reste, pourquoi se priverait-elle d'aller le voir ? Et pour ton information, je l'ai déjà vu alors tu n'as pas à t'en faire pour ça.
Elle réfléchit un instant et prit tout de même en considération cet Achille. Elle l'avait naturellement associé à Sylvère mais et s'il y avait autre chose ? Un autre frère ? Elle avait cependant toujours du mal à se dire que Cassandre tramait quelque chose dans son dos. Du déni, sans doute, car elle ne voulait pas penser qu'elle lui cachait encore plus de choses.
Cependant, le reste vint bien vite la couper de ses pensées. Ce fut alors la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Elle se leva et frappa sur son bureau.
- Normal ! Normal ! C'est toi-même qui reprochait à ta mère de suivre bêtement les enseignements de ton père mais tu ne vaux pas mieux ! Tu ériges le modèle de ce tyran tortionnaire comme un modèle universel ! Tu cautionnes qu'on frappe des enfants pour des broutilles qui peuvent se régler en discutant comme des personnes civilisés !
Elle reprit un instant son souffle avant de le regarder avec colère.
- J'en ai plus qu'assez ! Qu'est-ce que vous avez tous à me reprocher mon éducation ? Toi, Matthieu, même Cassandre, qu'est ce que vous avez tous à la fin ? Grâce est une petite fille gentille et intelligente, je ne vois pas ce qu'il vous faut de plus ! Si le véritable problème c'est que je sois une femme seule, dites-le, avouez-le au moins ! Ça aura au moins le mérite d'être plus clair ! Et si c'est ça je vous donnerait tort ! Je vous donnerait tous tort en élevant mes enfants pour en faire de bons et honnêtes citoyens !
- Comment veux-tu que je le sache ? Je n'ai pas plus de réponses que toi.
Elle se passa encore une main sur le visage. Tout cela commençait à l'agacer. Elle se tourna une nouvelle fois vers lui, les yeux fatigués puis blasés quand il entendit sa théorie. La manipuler ? Bien sûr que non, Sylvère était bien trop innocent et naïf pour cela. Elle haussa un sourcil vers Alexandre, sans pour autant trahir Sylvère.
- La manipuler ? Et puis quoi encore ? C'est la seule famille qui lui reste, pourquoi se priverait-elle d'aller le voir ? Et pour ton information, je l'ai déjà vu alors tu n'as pas à t'en faire pour ça.
Elle réfléchit un instant et prit tout de même en considération cet Achille. Elle l'avait naturellement associé à Sylvère mais et s'il y avait autre chose ? Un autre frère ? Elle avait cependant toujours du mal à se dire que Cassandre tramait quelque chose dans son dos. Du déni, sans doute, car elle ne voulait pas penser qu'elle lui cachait encore plus de choses.
Cependant, le reste vint bien vite la couper de ses pensées. Ce fut alors la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Elle se leva et frappa sur son bureau.
- Normal ! Normal ! C'est toi-même qui reprochait à ta mère de suivre bêtement les enseignements de ton père mais tu ne vaux pas mieux ! Tu ériges le modèle de ce tyran tortionnaire comme un modèle universel ! Tu cautionnes qu'on frappe des enfants pour des broutilles qui peuvent se régler en discutant comme des personnes civilisés !
Elle reprit un instant son souffle avant de le regarder avec colère.
- J'en ai plus qu'assez ! Qu'est-ce que vous avez tous à me reprocher mon éducation ? Toi, Matthieu, même Cassandre, qu'est ce que vous avez tous à la fin ? Grâce est une petite fille gentille et intelligente, je ne vois pas ce qu'il vous faut de plus ! Si le véritable problème c'est que je sois une femme seule, dites-le, avouez-le au moins ! Ça aura au moins le mérite d'être plus clair ! Et si c'est ça je vous donnerait tort ! Je vous donnerait tous tort en élevant mes enfants pour en faire de bons et honnêtes citoyens !
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Cassandre se redressa en sursaut en entendant Dame Irène, toujours si douce, pousser des cris de colère. Une agitation nerveuse la parcourait. Que se passait-il en bas ? Quelque chose de terrible ? Dame Irène n'agirait pas ainsi sans raison. Un danger ? Elle s'interdit de descendre. Elle ignorait à quoi faisait face sa tutrice et face à un homme qui la menacerait la fillette. Elle tourna la tête vers Grace qui risquait de se réveiller et de paniquer. Son rôle de grande sœur était de la protéger elle et Ludovic.
Rapidement, Cassandre se pencha et réveilla en douceur vers Grace mais lui mit la main sur la bouche pour empêcher un bruit qui aurait risqué d'attirer l'attention du visiteur inconnu et peut-être malveillant. Elle chuchota :
"Ne dis rien. ne bouge pas."
Une fois après être sûre que sa petite sœur reste tranquille, Cassandre quitta le lit et se déplaça à pas de loup, pour rejoindre le berceau et attraper Ludovic qui dormait encore. Elle le plaqua contre sa poitrine et le ramena dans le lit en se glissant à nouveau sous les draps. Entre ses deux sœurs, le bébé se réveillait et remuait. Cassandre murmura :
"Il y a quelqu'un en bas. Quelqu’un qui met ta maman en colère. C'est pas normal. On reste là, d'accord ? On ne bouge. On attend. C'est peut-être dangereux. Et ta maman ne voudrait pas qu'on se mettre en danger. Tu comprends ?"
Cassandre redoutait que sa petite sœur n'ait pas la patience de rester tranquille longtemps. Comment l'occuper ? En lui racontant une histoire ? Elle avait justement une parfaite pour capter l'attention. La fillette quitta à nouveau le lit et alla prendre dans un tiroir d'une commode ses affaires. Elle observa un instant, pensive, ses choses qui lui appartenaient. a elle. Rien qu'à elle. C'était encore étrange de se dire qu'elle pouvait laisser ce qui était à elle dans un coin de cette maison et que personne d'autre n'y toucherait. Elle prit la pierre rouge que Sylvère lui avait offerte au début du mois et revint dans le lit.
"Dis, Grace, tu connais l'histoire du poulet qui pluma un baron ?"
Rapidement, Cassandre se pencha et réveilla en douceur vers Grace mais lui mit la main sur la bouche pour empêcher un bruit qui aurait risqué d'attirer l'attention du visiteur inconnu et peut-être malveillant. Elle chuchota :
"Ne dis rien. ne bouge pas."
Une fois après être sûre que sa petite sœur reste tranquille, Cassandre quitta le lit et se déplaça à pas de loup, pour rejoindre le berceau et attraper Ludovic qui dormait encore. Elle le plaqua contre sa poitrine et le ramena dans le lit en se glissant à nouveau sous les draps. Entre ses deux sœurs, le bébé se réveillait et remuait. Cassandre murmura :
"Il y a quelqu'un en bas. Quelqu’un qui met ta maman en colère. C'est pas normal. On reste là, d'accord ? On ne bouge. On attend. C'est peut-être dangereux. Et ta maman ne voudrait pas qu'on se mettre en danger. Tu comprends ?"
Cassandre redoutait que sa petite sœur n'ait pas la patience de rester tranquille longtemps. Comment l'occuper ? En lui racontant une histoire ? Elle avait justement une parfaite pour capter l'attention. La fillette quitta à nouveau le lit et alla prendre dans un tiroir d'une commode ses affaires. Elle observa un instant, pensive, ses choses qui lui appartenaient. a elle. Rien qu'à elle. C'était encore étrange de se dire qu'elle pouvait laisser ce qui était à elle dans un coin de cette maison et que personne d'autre n'y toucherait. Elle prit la pierre rouge que Sylvère lui avait offerte au début du mois et revint dans le lit.
"Dis, Grace, tu connais l'histoire du poulet qui pluma un baron ?"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Alexandre écouta la réponse d'Irène d'une voix lasse. Elle semblait même déçue.
"Pardon. Je cherchais moi aussi à la comprendre. C'est d'ailleurs pour cela que j'hésitais avant de vous en parler. Je pensais chercher une idée pour gérer la situation. Ce n'est qu'une enfant. Elle devrait pourtant être facile à raisonner."
Le jeune homme continuait à méditer sur cette situation complexe lorsque son interlocutrice le fit sursauter. Elle paraissait agacer qu'il puisse soupçonner le fameux grand frère de Cassandre. Il se sentit alors rassuré d'apprendre qu'Irène l'ait vu au moins une fois. Ce ne pouvait être alors Jérémie Torrès, l'esclave en fuite. Elle l'aurait forcément identifié ! Alexandre songea avoir mal interprété. Une fois de plus !
"Je vois. Je vous prie de m’excuser. j'ai tenté de raisonner avec les éléments en ma possession amis si vous me dites qu'il n'y a aucun souci à se faire avec ce genre frère, je vous fais confiance."
Puis vint l'éclat de colère qui terrifia Alexandre et le vit s'écrouler au sol. ses jambes fragiles ne pouvaient endurer le choc de la surprise. Il entendait avec peine ses reproches et se rappela avec difficulté ceux de son amant prononcés au début de leur nuit quand celui-ci avait découvert les cicatrices fraiches dans son dos. Il cautionnait la violence. Il s'horrifiait de al violence et al cautionnait malgré tout. Alexandre poussa un soupir las.
"Je sais. Il y a une incohérence dans ma logique."
Alexandre avait un regard abattu et ses pensées se bousculaient sous son crâne.
"Je sais combien cela fait mal d'être battu. c'est une souffrance physique et morale. Je ne veux pas savoir des enfants subir ça eux aussi. Mais oui celui que j'ai nommé vingt ans durant papa m'a inculqué avec la fermeté de sa ceinture que les corrections étaient normales, que c'était une forme de justice. C'est faux. Je le sais. j'en ai conscience. mais je n'arrive pas à me sortir de ça. je retombe fatalement dans ce mécanisme pervers.
Le regard contempla Irène et se retint difficilement de pleurer encore.
"Pardon. Tous ces mots.. Tout ça.. Ce n'es pas contre vous. Au contraire, Irène, je vous aime et je vous admire. Depuis notre rencontre, vous n'avez eu de cesse de me protéger alors que je ne le mérite vraiment pas. Pardon de vous caser toujours du tort et du souci et je vous remercie sincèrement de si bien prendre soin de moi."
"Pardon. Je cherchais moi aussi à la comprendre. C'est d'ailleurs pour cela que j'hésitais avant de vous en parler. Je pensais chercher une idée pour gérer la situation. Ce n'est qu'une enfant. Elle devrait pourtant être facile à raisonner."
Le jeune homme continuait à méditer sur cette situation complexe lorsque son interlocutrice le fit sursauter. Elle paraissait agacer qu'il puisse soupçonner le fameux grand frère de Cassandre. Il se sentit alors rassuré d'apprendre qu'Irène l'ait vu au moins une fois. Ce ne pouvait être alors Jérémie Torrès, l'esclave en fuite. Elle l'aurait forcément identifié ! Alexandre songea avoir mal interprété. Une fois de plus !
"Je vois. Je vous prie de m’excuser. j'ai tenté de raisonner avec les éléments en ma possession amis si vous me dites qu'il n'y a aucun souci à se faire avec ce genre frère, je vous fais confiance."
Puis vint l'éclat de colère qui terrifia Alexandre et le vit s'écrouler au sol. ses jambes fragiles ne pouvaient endurer le choc de la surprise. Il entendait avec peine ses reproches et se rappela avec difficulté ceux de son amant prononcés au début de leur nuit quand celui-ci avait découvert les cicatrices fraiches dans son dos. Il cautionnait la violence. Il s'horrifiait de al violence et al cautionnait malgré tout. Alexandre poussa un soupir las.
"Je sais. Il y a une incohérence dans ma logique."
Alexandre avait un regard abattu et ses pensées se bousculaient sous son crâne.
"Je sais combien cela fait mal d'être battu. c'est une souffrance physique et morale. Je ne veux pas savoir des enfants subir ça eux aussi. Mais oui celui que j'ai nommé vingt ans durant papa m'a inculqué avec la fermeté de sa ceinture que les corrections étaient normales, que c'était une forme de justice. C'est faux. Je le sais. j'en ai conscience. mais je n'arrive pas à me sortir de ça. je retombe fatalement dans ce mécanisme pervers.
Le regard contempla Irène et se retint difficilement de pleurer encore.
"Pardon. Tous ces mots.. Tout ça.. Ce n'es pas contre vous. Au contraire, Irène, je vous aime et je vous admire. Depuis notre rencontre, vous n'avez eu de cesse de me protéger alors que je ne le mérite vraiment pas. Pardon de vous caser toujours du tort et du souci et je vous remercie sincèrement de si bien prendre soin de moi."
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Grâce entendit elle aussi les cris et leva la tête. Elle s'effraya aussitôt, surtout quand on lui mit une main sur la bouche, et regarda Cassandre, complètement perdue. Lorsqu'elle la lâcha, elle demanda d'une voix encore endormie.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi maman elle crie ?
Elle la vit prendre Ludovic, toujours sans comprendre. Pourquoi elle était aussi inquiète ? Ludovic bougea un peu en se réveillant et gesticula un peu sur le lit, tout en observant ses deux sœurs sans comprendre ce qu'il lui arrivait. Grâce écouta attentivement Cassandre et trembla un peu.
- Oui je comprends. Tu crois que c'est un méchant ? Maman est en danger ?
Elle craint un instant que ce ne soit un bandit. Beaucoup plus méchant que le roi des bois. Et sa maman avait aussi son petit frère ou sa petite sœur dans son ventre. Il ne fallait pas qu'il leur arrive de mal. Elle attrapa la main de Cassandre en espérant que ça se calme. Sa grande sœur la laissa alors pour chercher quelque chose puis revint. Grâce regarda la pierre avec de grands yeux. Elle cligna des paupières quand Cassandre lui posa sa question.
- Non... C'est quoi ?
*
Irène soupira, ne prenant pas la peine de répondre. Bien sûr, il cherchait toujours à tout comprendre, c'était bien son problème... Elle souffla avec amusement sur la fin.
- Les enfants ne sont pas aussi façonnables qu'on veut bien le croire. Si tu veux mon avis, ce sont aussi et déjà des personnes avec des idées bien arrêtées en tête.
Cassandre était ainsi, elle s'en était bien rendue compte. Elle avait des idées et s'y tenait. Déjà comme une vraie femme. Cela avait de quoi être fascinant d'une certaine façon même si Irène craignait que cela ne lui joue des tours.
Irène fut tout de même contente qu'il la laisse juger de Sylvère. Il ne manquerait plus qu'il s'en mêle ! A coup sûr, il serait incapable de garder le secret, voire irait directement tout dire à ce noble qu'il admirait tant alors qu'il l'avait pourtant condamné.
Lorsqu'elle éclata puis reprit son souffle, elle se rendit compte qu'elle l'avait fait tomber. Elle se passa une main dans les cheveux en se maudissant intérieurement elle-même et ses sautes d'humeur de plus en plus fréquents. Vivement l'accouchement... Elle tendit une main vers lui.
- Allez, lève-toi.
Elle soupira un long moment elle aussi. Une incohérence ? Ben voyons, il était temps qu'il s'en rende compte. Elle respira un bon coup avant de l'écouter de nouveau.
- Eh bien tu dois te forcer. penser est une chose qui nous appartient, c'est ce qui fait de nous des êtres humains. Si nous ne sommes plus capables de décider ce que nous en font, que nous reste-t-il ? Si tu veux tellement te sortir tes idées de la têtes, tu ne dois pas t'apitoyer et t'employer à le faire, il n'y a que comme ça que ça marchera.
Irène se radoucit un peu et surtout se rassit, le visage épuisé.
- Moi aussi, je te dois des excuses. Je n'aurais pas dû m'emporter...
Elle croisa son regard avec un faible sourire.
- Je crois d'ailleurs t'avoir déjà dit que je ne voulais plus d'excuse dans cette maison. J'apprécie tes compliments même si je sais qu'en ce moment, en dehors du travail, rien ne va... Cassandre préfère fuir la maison ou te maltraiter plutôt que de me parler, Grâce se sent délaissée et je suis si lasse... Et puis...
Elle se ravisa aussitôt.
- Non, c'est stupide...
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Grace avait eu peur de sentir sa main contre sa bouche pour éviter que celle-ci ne fasse de bruit qui aurait pu attirer l'attention du méchant s'il y en avait un. Cassandre se sentait navrée pour sa petite sœur mais c'était mieux que d'être tué dans son lit. Elle ne répondit pas tout de suite à ses questions et attendit de revenir avec Ludovic afin de ne pas disperser son attention. Le bébé remuait entre les deux sœurs.
"Je ne sais pas. Mais c'est pas normal. Pas normal du tout. Alors on fait pas de bruit et on attend."
Et pour attendre docilement, elle occuperait sa petite sœur comme Sylvère comme aurait pu le faire. La belle pierre verte posée près d'elles, sur le matelas, Cassandre réfléchit à comment raconter l'histoire du poulet et eut une idée originale.
"Il était une fois un vilain poulet qui se trouvait dans une grande basse-cour, remplie de belles et grandes volailles qui cancanaient en faisant beaucoup de bruit. Le vilain poulet voulait tous les dominer. Il embêtait tout le monde. Cette basse-cour était dominée par un coq austère qui avait perdu quelques années plus tôt ses ergots. On lui avait remplacé depuis par de gros crochets, tu sais comme ceux d'un pirate. On le nommait le baron Crochet. Il faisait très peur. Personne n'osait le contrarier. Mais le vilain poulet, lui, il n'avait pas peur. Au contraire, il s'amusa à le défier. Sans arrêt. Au bout d'un moment, le Baron Crochet en eut assez. Il le provoqua en duel. Le vilain poulet perdit. Il prit la fuite. Il s'enfonça au hasard dans la forêt et se cacha dans une cabane abandonnée. Et là, le vilain poulet montra toute son idiotie : il s'endormit."
Cassandre marqua une pause pour chercher un animal qui correspondrait à Sylvère. Une idée lui vint qui l'amusa beaucoup.
"Dans cette forêt vivait aussi un Roi qui la dominait et en était le souverain incontesté. On le nommait le bon Roi Blaireau. Ses amis les arbres lui murmurèrent que le vilain poulet était passé sans en demander la permission. Le Roi Blaireau vint le trouver et exigea des comptes. La terreur vida le vilain poulet. Il raconta tout. Absolument tout. Et le Roi Blaireau eut l'idée de le livrer au Baron Crochet qui était pourtant son ennemi. Il y aurait une récompense à empocher pour services rendus. à la basse-cour."
Cassandre s'interrompit pour réfléchir à l'entrée d'Hyriel.
"Le Roi Blaireau savait qu'il ne pourrait accomplir la livraison seul. Il alla chercher son ami le médecin Coq qui l'aida à préparer le vilain poulet. Ils se déguisèrent en des paysans honnêtes et expliquèrent au Baron Crochet avoir vu le vilain poulet entrer dans leur ferme et les menacer. Qu'ils avaient eu le courage de faire face et de le réduire au silence. Le Baron Crochet les écouta et ne reconnut à aucun moment les traits de son ennemi le Roi Blaireau. Il le félicite même pour son honnêteté ! Puis, il offre aux deux compères une belle récompense de dix milles pièces d'or pour services rendus à la basse-cour. Les deux compères retinrent leurs rires et retournèrent avec satisfaction dans leur forêt. Ils se rendirent dans la cabane abandonnée pour le partage de la récompense et le Roi Blaireau découvrit un sac laissé par le vilain poulet. Un gros sac de pierres précieuses. Avant de partir, sans s'en rendre compte, le vilain poulet avait pondu et les avait rendu encore plus riches qu'ils n’avaient cru l'être."
Cassandre s'amusa beaucoup de sa conclusion puis toucha la pierre verte.
"Et ça, c'est de ces pierres que le vilain poulet a pondu. Même que c'est mon garnd frère qui me l'a donné."
"Je ne sais pas. Mais c'est pas normal. Pas normal du tout. Alors on fait pas de bruit et on attend."
Et pour attendre docilement, elle occuperait sa petite sœur comme Sylvère comme aurait pu le faire. La belle pierre verte posée près d'elles, sur le matelas, Cassandre réfléchit à comment raconter l'histoire du poulet et eut une idée originale.
"Il était une fois un vilain poulet qui se trouvait dans une grande basse-cour, remplie de belles et grandes volailles qui cancanaient en faisant beaucoup de bruit. Le vilain poulet voulait tous les dominer. Il embêtait tout le monde. Cette basse-cour était dominée par un coq austère qui avait perdu quelques années plus tôt ses ergots. On lui avait remplacé depuis par de gros crochets, tu sais comme ceux d'un pirate. On le nommait le baron Crochet. Il faisait très peur. Personne n'osait le contrarier. Mais le vilain poulet, lui, il n'avait pas peur. Au contraire, il s'amusa à le défier. Sans arrêt. Au bout d'un moment, le Baron Crochet en eut assez. Il le provoqua en duel. Le vilain poulet perdit. Il prit la fuite. Il s'enfonça au hasard dans la forêt et se cacha dans une cabane abandonnée. Et là, le vilain poulet montra toute son idiotie : il s'endormit."
Cassandre marqua une pause pour chercher un animal qui correspondrait à Sylvère. Une idée lui vint qui l'amusa beaucoup.
"Dans cette forêt vivait aussi un Roi qui la dominait et en était le souverain incontesté. On le nommait le bon Roi Blaireau. Ses amis les arbres lui murmurèrent que le vilain poulet était passé sans en demander la permission. Le Roi Blaireau vint le trouver et exigea des comptes. La terreur vida le vilain poulet. Il raconta tout. Absolument tout. Et le Roi Blaireau eut l'idée de le livrer au Baron Crochet qui était pourtant son ennemi. Il y aurait une récompense à empocher pour services rendus. à la basse-cour."
Cassandre s'interrompit pour réfléchir à l'entrée d'Hyriel.
"Le Roi Blaireau savait qu'il ne pourrait accomplir la livraison seul. Il alla chercher son ami le médecin Coq qui l'aida à préparer le vilain poulet. Ils se déguisèrent en des paysans honnêtes et expliquèrent au Baron Crochet avoir vu le vilain poulet entrer dans leur ferme et les menacer. Qu'ils avaient eu le courage de faire face et de le réduire au silence. Le Baron Crochet les écouta et ne reconnut à aucun moment les traits de son ennemi le Roi Blaireau. Il le félicite même pour son honnêteté ! Puis, il offre aux deux compères une belle récompense de dix milles pièces d'or pour services rendus à la basse-cour. Les deux compères retinrent leurs rires et retournèrent avec satisfaction dans leur forêt. Ils se rendirent dans la cabane abandonnée pour le partage de la récompense et le Roi Blaireau découvrit un sac laissé par le vilain poulet. Un gros sac de pierres précieuses. Avant de partir, sans s'en rendre compte, le vilain poulet avait pondu et les avait rendu encore plus riches qu'ils n’avaient cru l'être."
Cassandre s'amusa beaucoup de sa conclusion puis toucha la pierre verte.
"Et ça, c'est de ces pierres que le vilain poulet a pondu. Même que c'est mon garnd frère qui me l'a donné."
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Alexandre écouta la réponse d'Irène et se sentit déprimer. Les enfants avaient des idées arrêtées et ne changeaient pas facilement d'avis ? Ils ne lui ressemblaient alors pas du tout, lui qui passait son temps à écouter les diverses profession de foi et à essayer de se conformer à toutes. Il n'arrivait pas à trouver à quel bon son de cloche se fier. Toutes étaient séduisantes, avec une vérité qui paraissait authentique.
Irène s'avança en dépit de son état et l'aida à se relever. il la remercia d'un sourire penaud et reprit ses béquilles pour se rétablir correctement.
"Penser par moi-même ? Ce n'est pas une chose que j'ai apprise. Mon père... Celui qui m'a élevé. il a toujours dirigé mes choix, ce que je devais faire, ce que je devais croire... Ma mère me disait de l'écouter, de nec pas le contrarier. Quand j'écoute quelqu'un, si c'est logique, je peux me rallier. Logique.. la logique, c'est bien, ça aide à avancer. Savoir les choses à la bonne place, au bon endroit, c'est rassurant vous je trouvez pas ?"
Il lui sourit quand elle rappela sa demande sur les excuses. Le naturel revenait toujours au galop. Irène montra soudain un profond abattement qui lui brisa le cœur. Il en lâcha ses béquilles et se précipita pour l'étreindre entre ses bras frêles.
"Irène... vous êtes une personne gentille, courageuse, généreuse.. Mais vous êtes aussi une maman seule avec bientôt deux bébés et deux filles plutôt espiègles. Il faut aussi penser à prendre soin de vous. Je sais ! Et si j'emmenais aujourd'hui Ludovic et Grace, les plus petits, en promenade ? Comme ça, vous pourriez prendre le temps de parler à Cassandre et surtout de vous reposer ? D'ailleurs, Cassandre pourrait parfaitement la tenir seule alors que vous montez faire une sieste."
Ses mains tapotaient gentiment le dos de cette mère épuisée.
"Tout av bien, Irène, allons tout va bien."
Irène s'avança en dépit de son état et l'aida à se relever. il la remercia d'un sourire penaud et reprit ses béquilles pour se rétablir correctement.
"Penser par moi-même ? Ce n'est pas une chose que j'ai apprise. Mon père... Celui qui m'a élevé. il a toujours dirigé mes choix, ce que je devais faire, ce que je devais croire... Ma mère me disait de l'écouter, de nec pas le contrarier. Quand j'écoute quelqu'un, si c'est logique, je peux me rallier. Logique.. la logique, c'est bien, ça aide à avancer. Savoir les choses à la bonne place, au bon endroit, c'est rassurant vous je trouvez pas ?"
Il lui sourit quand elle rappela sa demande sur les excuses. Le naturel revenait toujours au galop. Irène montra soudain un profond abattement qui lui brisa le cœur. Il en lâcha ses béquilles et se précipita pour l'étreindre entre ses bras frêles.
"Irène... vous êtes une personne gentille, courageuse, généreuse.. Mais vous êtes aussi une maman seule avec bientôt deux bébés et deux filles plutôt espiègles. Il faut aussi penser à prendre soin de vous. Je sais ! Et si j'emmenais aujourd'hui Ludovic et Grace, les plus petits, en promenade ? Comme ça, vous pourriez prendre le temps de parler à Cassandre et surtout de vous reposer ? D'ailleurs, Cassandre pourrait parfaitement la tenir seule alors que vous montez faire une sieste."
Ses mains tapotaient gentiment le dos de cette mère épuisée.
"Tout av bien, Irène, allons tout va bien."
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Grâce décidé d'attendre sagement comme le conseillait sa grande sœur. Après tout, c'est elle qui devait savoir le mieux. Elle soupira puis la regarda avec curiosité quand elle alla prendre sa pierre. Qu'est-ce qu'elle comptait faire avec ? Elle posa une main contre sa joue pour écouter. Ses yeux d'enfants brillèrent durant l'histoire et elle rit à plusieurs reprises. Elle fronça les sourcils cependant.
- C'est quoi un er... er... ergogo ?
Elle frémit à l'évocation du baron Crochet mais fut contente de savoir que le vilain poulet allait être puni. Elle fronça un peu plus les sourcils ensuite à l'évocation du roi Blaireau. Ça lui rappelait quelque chose... mais bon, toute ressemblance avec des personnes réelles seraient sans doute purement fortuite. Elle applaudit à la fin avec un grand sourire puis ses yeux pétillèrent.
- Oh, mais c'est une vraie pierre alors ?
Elle sortit la pierre de Lucretia qu'elle gardait toujours dans sa poche.
- Comme celle-ci ?
*
Irène constatait qu'Alexandra semblait confus. Allons bon, que lui arrivait-il encore ? Il devait de nouveau être perdu dans ses rêves et ses réflexions. Elle balaya l'air à ses remerciements pour lui dire que ce n'était rien. Elle leva ensuite les yeux au ciel.
- Eh bien, il va falloir que tu apprennes un peu. Tu ne peux pas toujours suivre le modèle d'une personne, même si elle semble être en tous points vertueuses. Tu es toi et non, elle. A mon avis, on minimise bien trop l'individualité, ce devrait pourtant être un droit de chacun sans que nous ayons à bêtement suivre ce qu'on nous dit. Et en ce qui concerne la logique, bien sûr que c'est bien mais pourquoi ne pas avoir ta propre logique ? Et ce qui est rassurant n'est pas toujours le meilleur chemin. C'est le plus facile, mais est-ce que c'est vraiment celui qui nous aide à avancer, là est la question.
Elle se massa un peu les tempes. Elle commençait à avoir mal à la tête. Philosopher de bon matin ne l'aidait visiblement pas à se sentir mieux. Elle fut soudain surprise par l'étreinte d'Alexandre. Elle soupira en la lui rendant. Comment faisait-il ? L'instant d'avant, il lui sortait par les yeux... Ce petit était véritablement une énigme à lui tout seul. Pas étonnant qu'il aime autant la logique.
- C'est gentil...
Mais est-ce que tout ce qu'il disait l'excusait vraiment ? Elle s'était promis de toujours conjuguer toutes ses vies sans qu'elles empiètent les unes sur les autres. Mais peut-être avait-il raison... Elle était fatiguée, inutile de le nier. Elle réfléchit sérieusement à la proposition. C'était peut-être un peu de la facilité, voire de la tricherie mais elle avait tellement envie d'une sieste... D'un bain chaud... Elle se sentit céder.
- D'accord... c'est d'accord... Faisons ça. Merci Alexandre, merci beaucoup...
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Cassandre appréciait de lire l’intérêt pour son histoire dans le regard ce sa petite sœur. Cela lui rappelait la sienne quand c'était Sylvère qui la racontait. Elle fronça les sourcils au début quand Grace sembla ne pas comprendre ce qu'était des ergots. Elle n'avait encore jamais vu de coq ? Elle se rappela ensuite que la fillette avait grandi uniquement en ville et se décida à lui expliquer.
"Les ergots. Les ergots, c'est les griffes au bout des pattes d'une poule ou d'un coq.
A la toute fin du récit, Grace avait les yeux qui brillaient Cassandre était fière de son effet. A son étonnement, elle observa sa pierre rouge puis en sortit à son tour une autre pur la poser près de la sienne. Toutes deux scintillaient sur le matelas.
"Où tu l'as eu, toi ?"
Lentement, sa main se posa sur la seconde pierre. Elle était douce et froide.
"Diiis, on les échange ?"
"Les ergots. Les ergots, c'est les griffes au bout des pattes d'une poule ou d'un coq.
A la toute fin du récit, Grace avait les yeux qui brillaient Cassandre était fière de son effet. A son étonnement, elle observa sa pierre rouge puis en sortit à son tour une autre pur la poser près de la sienne. Toutes deux scintillaient sur le matelas.
"Où tu l'as eu, toi ?"
Lentement, sa main se posa sur la seconde pierre. Elle était douce et froide.
"Diiis, on les échange ?"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Alexandre écouta le développement d'Irène qui essayait de lui faire comprendre les principes de l'individualisme et de suivre sa propre logique. C'étaient là des remarques absolument intéressantes mais il avait besoin de temps pour les analyser et mieux les comprendre. Néanmoins, ce n'était pas encore le moment de philosopher. Irène se sentait mal et son épuisement le peinait. Elle avait besoin de son aide.
Posant ses béquilles contre le comptoir, Alexandre se tint difficilement ses jambes fragiles, légèrement flageolantes, mais réussit à conserver de l'équilibre. il se déplaça sur quelques mètres - un véritable exploit - et traina littéralement une chaise pour l'avancer à Irène.
"Vous devez vous reposer maintenant, Irène. Toute cette agitation, ce n'est pas bon pour le bébé. Il faut prendre soin de vous."
Il lui parla d'une autorité rare pour lui afin de réussir à se faire entendre. Par expérience, le garçon savait combien les mères de famille pouvaient être entêtées et refusaient d'écouter quand une remarque ne leur plaisait pas. Il passa ensuite derrière le comptoir après avoir avoir récupéré ses béquilles et s’installa sur le tabouret.
"Et si vous montiez réveiller les filles, Irène ? Vous pourriez prendre le temps de déjeuner avec elles et de leur exposer le programme que nous venons de décider. Je tiendrai la boutique pendant ce temps."
Alexandre eut alors une expression un peu rieuse.
"Ne vous inquiètez pas, je sais gérer un commerce et accueillir des clients. J'ai fait ça presque dix ans à la librairie !"
Posant ses béquilles contre le comptoir, Alexandre se tint difficilement ses jambes fragiles, légèrement flageolantes, mais réussit à conserver de l'équilibre. il se déplaça sur quelques mètres - un véritable exploit - et traina littéralement une chaise pour l'avancer à Irène.
"Vous devez vous reposer maintenant, Irène. Toute cette agitation, ce n'est pas bon pour le bébé. Il faut prendre soin de vous."
Il lui parla d'une autorité rare pour lui afin de réussir à se faire entendre. Par expérience, le garçon savait combien les mères de famille pouvaient être entêtées et refusaient d'écouter quand une remarque ne leur plaisait pas. Il passa ensuite derrière le comptoir après avoir avoir récupéré ses béquilles et s’installa sur le tabouret.
"Et si vous montiez réveiller les filles, Irène ? Vous pourriez prendre le temps de déjeuner avec elles et de leur exposer le programme que nous venons de décider. Je tiendrai la boutique pendant ce temps."
Alexandre eut alors une expression un peu rieuse.
"Ne vous inquiètez pas, je sais gérer un commerce et accueillir des clients. J'ai fait ça presque dix ans à la librairie !"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Grâce fit un petit "Ohhh" à l'explication de sa grande soeur et hocha la tête avec un sourire pour lui signifier qu'elle avait compris. Elle regarda ensuite sa pierre.
- C'est une gentille dame qu'on a aidé qui me l'a donné.
Elle afficha ensuite un air confus à sa demande.
- je... je ne sais pas... Elle m'a dit de bien la garder et toi c'est quand même un cadeau de ton grand frère...
*
Irène vit son mouvement et alla vite s'asseoir, pour pouvoir rendre ses béquilles à Alexandre et cesser de l'inquiéter. Il ne manquerait plus qu'il s'oublie et s'évanouisse.
- Je sais, j'en ai conscience, mais ça ne doit pas m'empêcher de m'occuper de vous.
Elle soupira ensuite en levant les yeux au plafond. Effectivement, il allait être l'heure. Elle se redressa avec un soupir.
- Soit, je te laisse gérer dans ce cas. Pas de bêtises, d'accord ?
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Cassandre observa les deux pierres posées l'une contre l'autre, comme elles deux dans ce grand lit. Elle écarquilla les yeux quand sa cadette lui dit qu'une dame lui avait offert un tel bijou.
"C'était qui cette dame ? Une cliente à ta maman ? C'est pas commun comme cadeau."
Sa main se posa sur la sienne, toute rouge.
"Moi, mon grand frère, il en a des tas des comme ça. Et de toutes les couleurs. Et puis, c'est mon grand frère."
Et puis, de Sylvère, elle pouvait faire presque tout ce qu'elle voulait faire. Il la considérait comme une enfant, sans soupçonner que son esprit imaginait parfois ds scénarios un peu trop subtils pour sa petite tête à moitié vide. Mais il était si gentil. Bête, certes, mais gentil. Et puis, elle n'abusait pas trop. Et puis, le plus souvent c'était pour son bien !
Cassandre fit la moue en entendant Grace hésiter. elle se redressa, contrariée.
"Mais... mon grand frère a dit que je pouvais faire ce que je voulais. Je suis sûre qu'il croit que je vais l'offrir à une famille pauvre ou un mendiant. J'y ai un peu pensé. Puis, je ne suis moins sûre. c'est bête. Mais j'aime bien le fait de posséder des choses. Même si mon tiroir commence à être rempli maintenant."
Sa main se posa sur les deux pierres.
"Et puis, on est sœurs, non ? Si on échange nos pierres, ce sera comme avoir une partie de l'autre sur nous ? C'est pas bien, ça ?"
"C'était qui cette dame ? Une cliente à ta maman ? C'est pas commun comme cadeau."
Sa main se posa sur la sienne, toute rouge.
"Moi, mon grand frère, il en a des tas des comme ça. Et de toutes les couleurs. Et puis, c'est mon grand frère."
Et puis, de Sylvère, elle pouvait faire presque tout ce qu'elle voulait faire. Il la considérait comme une enfant, sans soupçonner que son esprit imaginait parfois ds scénarios un peu trop subtils pour sa petite tête à moitié vide. Mais il était si gentil. Bête, certes, mais gentil. Et puis, elle n'abusait pas trop. Et puis, le plus souvent c'était pour son bien !
Cassandre fit la moue en entendant Grace hésiter. elle se redressa, contrariée.
"Mais... mon grand frère a dit que je pouvais faire ce que je voulais. Je suis sûre qu'il croit que je vais l'offrir à une famille pauvre ou un mendiant. J'y ai un peu pensé. Puis, je ne suis moins sûre. c'est bête. Mais j'aime bien le fait de posséder des choses. Même si mon tiroir commence à être rempli maintenant."
Sa main se posa sur les deux pierres.
"Et puis, on est sœurs, non ? Si on échange nos pierres, ce sera comme avoir une partie de l'autre sur nous ? C'est pas bien, ça ?"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Grâce haussa les épaules.
- Non, c'était une dame qu'on avait secouru parce qu'elle était tombée d'épuisement devant chez nous. Elle avait la pierre avec elle et me l'a offerte en remerciement.
Grâce eut des étincelles dans les yeux quand sa grande sœur lui parla des pierres.
- Ça doit être si beau ! Je pourrais les voir un jour ?
Elle écouta ensuite l'argumentaire de Grâce et finit par pencher la tête puis par sourire.
- Bon, d'accord, si tu le dis.
Elle poussa alors la pierre vers elle.
Irène pendant ce temps était montée avec lenteur, déjà essoufflée au bout de la quatrième marche. Elle soupira. Alexandra avait raison, elle devait se reposer un peu. Elle arriva en haut des marches et vit les deux filles levées. Elle sourit.
- Bonjour toutes les deux ! Vous allez bien ? Vous êtes déjà bien réveillées on dirait.
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Cassandre écouta un peu surprise cette histoire et se demanda comment une femme qui pouvait posséder une telle pierre ait pu s'écrouler devant la porte de al boutique. Il y avait assurément une histoire louche derrière tout ça. La fillette fit semblant de rien puis sourit quand sa petite sœur émit le désir de voir le trésor de son grand frère.
"Je t'emmènerai là-bas au printemps, d'accord ? Et puis, je te montrerai mon château ! Mon grand frère m'a donné un château rien que pour moi comme je suis la princesse de son royaume !"
Cassandre arbora u large sourire, ravie que Grâce accepte enfin l'échange. Elles n'eurent cependant le temps de ne rien dire : Dame Irène montait les appelait. Sa main se referma sur sa pierre et elle sortit du lit.
"Vous allez bien alors ? Tout à l'heure, vous criez. Alors... On croyait qu'un méchant était entré. Alors, j'ai pris Ludovic dans le lit pour protéger, lui et Grâce !"
La fillette observa sa tutrice, encore un peu nerveuse.
"Tout va vraiment bien ?"
"Je t'emmènerai là-bas au printemps, d'accord ? Et puis, je te montrerai mon château ! Mon grand frère m'a donné un château rien que pour moi comme je suis la princesse de son royaume !"
Cassandre arbora u large sourire, ravie que Grâce accepte enfin l'échange. Elles n'eurent cependant le temps de ne rien dire : Dame Irène montait les appelait. Sa main se referma sur sa pierre et elle sortit du lit.
"Vous allez bien alors ? Tout à l'heure, vous criez. Alors... On croyait qu'un méchant était entré. Alors, j'ai pris Ludovic dans le lit pour protéger, lui et Grâce !"
La fillette observa sa tutrice, encore un peu nerveuse.
"Tout va vraiment bien ?"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Grâce sourit de plus belle et battit des mains.
- Oh oui, j'ai hâte alors !
Elle se trouva un peu intimidée lorsqu'elle parla de château, persuadée que c'était donc un grand domaine comme celui de la reine Alma. Ca devrait être très impressionnant. Grâce tourna la tête pour voir sa mère et sauta aussi du lit en abandonnant la pierre pour aller la voir.
- Maman !
Irène l'accueillit au creux de ses bras et l'embrassa.
- Bonjour, ma chérie.
Grâce s'inquiéta également quand Cassandre posa ses questions et jeta un regard anxieux à sa mère.
- oui c'est vrai, pourquoi tu as crié ? Contre qui tu étais en colère.
Irène esquissa un sourire maladroit mais secoua la tête.
- Ne vous inquiétez pas, mes filles, j'ai juste un peu haussé le ton avec Alexandre c'était... un coup de sang, comme cela arrive aux femmes enceintes. Mais ne vous en faites pas, tout va bien. Et bravo Cassandre, tu as bien réagi, je suis fière de toi.
Elle lui sourit.
- Oui, tout va vraiment bien, tu sais, je suis juste un peu fatiguée en ce moment.
Grâce hocha la tête et regarda la table.
- On peut aller manger maintenant ?
- Oui, allez-y, servez-vous, je reste avec vous ce matin, Alexandre garde la boutique.
- Oh oui, j'ai hâte alors !
Elle se trouva un peu intimidée lorsqu'elle parla de château, persuadée que c'était donc un grand domaine comme celui de la reine Alma. Ca devrait être très impressionnant. Grâce tourna la tête pour voir sa mère et sauta aussi du lit en abandonnant la pierre pour aller la voir.
- Maman !
Irène l'accueillit au creux de ses bras et l'embrassa.
- Bonjour, ma chérie.
Grâce s'inquiéta également quand Cassandre posa ses questions et jeta un regard anxieux à sa mère.
- oui c'est vrai, pourquoi tu as crié ? Contre qui tu étais en colère.
Irène esquissa un sourire maladroit mais secoua la tête.
- Ne vous inquiétez pas, mes filles, j'ai juste un peu haussé le ton avec Alexandre c'était... un coup de sang, comme cela arrive aux femmes enceintes. Mais ne vous en faites pas, tout va bien. Et bravo Cassandre, tu as bien réagi, je suis fière de toi.
Elle lui sourit.
- Oui, tout va vraiment bien, tu sais, je suis juste un peu fatiguée en ce moment.
Grâce hocha la tête et regarda la table.
- On peut aller manger maintenant ?
- Oui, allez-y, servez-vous, je reste avec vous ce matin, Alexandre garde la boutique.
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
En sortant du lit, Cassandre avait marché jusqu'à la petite commode pour remettre sa pierre dans son tiroir. Son regard se posa un instant sur l'ouvrage que lui avait offert Kalisha une dizaine de jours plus tôt. Le Roman de Renart. elle avait essayé de le feuilleter et avait su isoler quelques mots, notamment celui de Ysengrin, mais ses capacités en lecture s'avéraient encore trop lacunaires pour être capable de déchiffrer cet assemblage complexe de longues phrases. Elle devait auparavant se perfectionner. sur cette conclusion frustrante, elle referma le tiroir, de manière un peu sèche.
La réponse de Dame Irène attira son attention et Cassandre eut un sourire à imaginer Alexandre se faire crier. Quel dommage de ne pas avoir descendue finalement ! Comme il aurait été plaisant d'assister à l’humiliation de cette vermine de troll moisie ! Sa respiration se bloquait presque au souvenir que ce déchet répugnant avait osé dénoncer elle, Sylvère et surtout Hyriel. Pour son cas, elle pouvait le comprendre. Elle avait été cruelle avec lui et il cherchait à se défaire. Quoi que ça n'excuse pas entièrement l'acte. pour Sylvère, elle comprenait mieux. Sylvère avait sa réputation de criminel et Alexandre se positionnait toujours en faveur de la justice stupide de ce royaume maudit. En revanche, dénoncer Hyriel, ça ne passait pas. Comment pouvait-on vouloir du mal à Hyriel d'abord ? Hyriel était la gentillesse même Tout ce qu'il accomplissait, c'était pour aider les gens, surtout les plus démunis. Non, Hyriel ne méritait ni d'être recherché ni accusé. En rien. Au contraire, il méritait uniquement d'être reconnu pour ses mérites.
Soudain, le compliment que lui adressa Dame Irène la sortit de ses pensées et Cassandre parut un instant confuse.
"Bah.. j'ai pas fait grand chose. Et puis, c'est normal. un grand frère ou une grande sœur, ça protège les petits."
Elle remarqua ensuite le visage effectivement fatiguée de Dame Irène et ouvrit aussitôt la bouche.
"Et si vous vous reposiez ? au moins, pour ce matin. Avec Grâce, je peux tenir la boutique."
Cassandre reporta son attention vers sa petite sœur qui regardait la table avec envie. Elle adopta un air légèrement sévère en lui tirant vers elle.
"Tu n'es pas encore habillée et coiffée, Grâce. Et puis, tu t'es lavée les mains d'abord ? on ne mange pas avec des mains sales."
Elle laissa repartir Grâce et s'éloigna un peu pour retirer sa chemise de nuit et enfiler une de ses robes. Cela lui faisait encore un peu étrange de changer régulièrement de vêtements mais plus comme au début. C'était même agréable de porter des vêtements. Pour aujourd’hui, Cassandre décida de s'attacher les cheveux en arrière. simplement. Elle vint ensuite pour coiffer sa petite sœur.
"Aujourd'hui, je vais te faire des tresses ! D'accord ? Tu vas être toute mignonne !"
Elle adorait ça coiffer sa petite sœur le matin - ou à n'importe quel moment de la journée, c'était relaxant. Quand elle eut fini son œuvre, ses mains s’enroulèrent autour des épaules de Grâce puis son regard se dirigea vers Dame Irène.
"Elle est jolie comme ça, non ?"
La réponse de Dame Irène attira son attention et Cassandre eut un sourire à imaginer Alexandre se faire crier. Quel dommage de ne pas avoir descendue finalement ! Comme il aurait été plaisant d'assister à l’humiliation de cette vermine de troll moisie ! Sa respiration se bloquait presque au souvenir que ce déchet répugnant avait osé dénoncer elle, Sylvère et surtout Hyriel. Pour son cas, elle pouvait le comprendre. Elle avait été cruelle avec lui et il cherchait à se défaire. Quoi que ça n'excuse pas entièrement l'acte. pour Sylvère, elle comprenait mieux. Sylvère avait sa réputation de criminel et Alexandre se positionnait toujours en faveur de la justice stupide de ce royaume maudit. En revanche, dénoncer Hyriel, ça ne passait pas. Comment pouvait-on vouloir du mal à Hyriel d'abord ? Hyriel était la gentillesse même Tout ce qu'il accomplissait, c'était pour aider les gens, surtout les plus démunis. Non, Hyriel ne méritait ni d'être recherché ni accusé. En rien. Au contraire, il méritait uniquement d'être reconnu pour ses mérites.
Soudain, le compliment que lui adressa Dame Irène la sortit de ses pensées et Cassandre parut un instant confuse.
"Bah.. j'ai pas fait grand chose. Et puis, c'est normal. un grand frère ou une grande sœur, ça protège les petits."
Elle remarqua ensuite le visage effectivement fatiguée de Dame Irène et ouvrit aussitôt la bouche.
"Et si vous vous reposiez ? au moins, pour ce matin. Avec Grâce, je peux tenir la boutique."
Cassandre reporta son attention vers sa petite sœur qui regardait la table avec envie. Elle adopta un air légèrement sévère en lui tirant vers elle.
"Tu n'es pas encore habillée et coiffée, Grâce. Et puis, tu t'es lavée les mains d'abord ? on ne mange pas avec des mains sales."
Elle laissa repartir Grâce et s'éloigna un peu pour retirer sa chemise de nuit et enfiler une de ses robes. Cela lui faisait encore un peu étrange de changer régulièrement de vêtements mais plus comme au début. C'était même agréable de porter des vêtements. Pour aujourd’hui, Cassandre décida de s'attacher les cheveux en arrière. simplement. Elle vint ensuite pour coiffer sa petite sœur.
"Aujourd'hui, je vais te faire des tresses ! D'accord ? Tu vas être toute mignonne !"
Elle adorait ça coiffer sa petite sœur le matin - ou à n'importe quel moment de la journée, c'était relaxant. Quand elle eut fini son œuvre, ses mains s’enroulèrent autour des épaules de Grâce puis son regard se dirigea vers Dame Irène.
"Elle est jolie comme ça, non ?"
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Irène vit bien le sourire malsain de Cassandre. Elle déglutit en songeant que la discussion risquait d'être longue... Cependant, elle souffla. Tout devrait bien se passer, que risquait-elle après tout ? C'était aussi son rôle d'éduquer cette jeune fille.
Le compliment sembla la rendre confuse mais Irène savait qu'elle en avait aussi besoin. Après tout, c'était ainsi qu'on pouvait former des adultes équilibrés. Elle hocha la tête avec un sourire.
- Tout de même, tu ne t'es pas laissé dominer par le peur, peu d'enfants de ton âge y arrivent.
Elle arriva ensuite à la question qui amenait le sujet qui fâche sur la table. Elle baissa les yeux avant de sourire.
- Justement. je voulais te dire qu'Alexandre ira promener Grâce et Ludovic. Je souhaiterai donc que tu restes pour tenir la boutique pendant que je dors et pour... que nous ayons une petite discussion.
Elle avait pris un ton plus ferme, pour lui faire comprendre qu'elle avait bien l'intention de remettre les pendules à l'heure. Elle la vit tirer la manches de Grâce qui cligna des yeux.
- Ah bon, on ne peut pas pas rester en chemise de nuit comme quand on déjeunait avec papa ?
Irène aurait voulut lui dire oui mais vu comme Cassandre prenait les devants, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Elle aborderait aussi cela dans la discussion. Elle passa une main dans le dos de sa fille.
- Va t'habiller cette fois, mon ange. Comme ça, tu seras prête. Et Cassandre a raison, il faut se laver les mains.
Grâce hocha alors la tête puis se rendit au seau d'eau sans rechigner puis à son coffre à vêtements. Elle laissa ensuite faire Cassandre pendant qu'Irène les observait avec un léger sourire. Grâce agitait ses petites jambes en attendant la fin.
- Alors, maman, suis-je jolie ?
Irène rit un peu.
- Très, ta soeur fait très bien les tresses. Allez maintenant manger toutes les deux. Vous n'allez pas attaquer la journée le ventre vide.
Le compliment sembla la rendre confuse mais Irène savait qu'elle en avait aussi besoin. Après tout, c'était ainsi qu'on pouvait former des adultes équilibrés. Elle hocha la tête avec un sourire.
- Tout de même, tu ne t'es pas laissé dominer par le peur, peu d'enfants de ton âge y arrivent.
Elle arriva ensuite à la question qui amenait le sujet qui fâche sur la table. Elle baissa les yeux avant de sourire.
- Justement. je voulais te dire qu'Alexandre ira promener Grâce et Ludovic. Je souhaiterai donc que tu restes pour tenir la boutique pendant que je dors et pour... que nous ayons une petite discussion.
Elle avait pris un ton plus ferme, pour lui faire comprendre qu'elle avait bien l'intention de remettre les pendules à l'heure. Elle la vit tirer la manches de Grâce qui cligna des yeux.
- Ah bon, on ne peut pas pas rester en chemise de nuit comme quand on déjeunait avec papa ?
Irène aurait voulut lui dire oui mais vu comme Cassandre prenait les devants, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Elle aborderait aussi cela dans la discussion. Elle passa une main dans le dos de sa fille.
- Va t'habiller cette fois, mon ange. Comme ça, tu seras prête. Et Cassandre a raison, il faut se laver les mains.
Grâce hocha alors la tête puis se rendit au seau d'eau sans rechigner puis à son coffre à vêtements. Elle laissa ensuite faire Cassandre pendant qu'Irène les observait avec un léger sourire. Grâce agitait ses petites jambes en attendant la fin.
- Alors, maman, suis-je jolie ?
Irène rit un peu.
- Très, ta soeur fait très bien les tresses. Allez maintenant manger toutes les deux. Vous n'allez pas attaquer la journée le ventre vide.
Re: [25 Novembre 1597] Les mauvaises farces d'une petite fille dévoilées [Terminé]
Cassandre écoutait la réponse de Dame Irène sur sa perception du compliment et cela la rendit amère La plupart des enfants de son âge ne savaient pas dominer leur peur... Sans doute. Mais combien d'enfants avaient eu à connaitre les aléas de la rue ? Sans apprendre à appréhender la peur, elle serait morte. Depuis longtemps. Elle soupira.
"Je ne suis pas une enfant normale..."
L'intonation de sa voix n'avait rien de provoquant, uniquement un timbre de quelque chose de brisée en elle. Son innocence. L’innocence que possédait Grâce, Cassandre savait qu'elle ne le récupérait. Toutes ses épreuves l'avaient conditionné et sa mémoire se refusait à effacer les exactions nombreuses subies.
Elle releva la tête quand Dame Irène évoqua qu'Alexandre promènerait les deux petits aujourd'hui pour permettre à la mère de famille de se reposer. Cassandre s'exclama 'un ton fier et joyeux :
"Oui, je tiendrai bien la boutique. ne vous inquiétez pas."
La suite de sa phrase la laissa cependant perplexe. Une discussion ? De quoi souhaitait-elle lui parler ? Ce n'était peut-être rien de grave. De toute manière, Cassandre n'aimait pas anticiper plus que raison quand on ne pouvait rien faire en attendant. Crier avant d'avoir mal, c'était idiot.
Abandonnant là toute idée de chercher à comprendre, Cassandre reporta son attention sur sa petite sœur pour lui rappeler comment bien se comporter le matin, comme sa propre grande sœur le faisait autrefois. Elle remarqua cependant le regard gêné de Dame Irène. D'une petite voix contrite, la fillette poursuivit :
"C'est pas bien de faire comme ça ? Quand j'étais petite, ma grande sœur me grondait quand je descendais en chemise de nuit. Elle disait que c'était malpoli de se présenter comme ça. Et indécent. C'était... pas vrai ?"
Passée cette question qui l'embarrassait et remettait en jeu les règles apprises lors de sa petite enfance, Cassandre alla effectuer une petite toilette puis se vêtir avant de coiffer Grâce. Elle sourit quand Dame Irène al complimenta sur ses tresses.
"Merci !"
Peu après, elle obéit et sec mit à table, commençant à prendre une première tartine de miel.
"Je ne suis pas une enfant normale..."
L'intonation de sa voix n'avait rien de provoquant, uniquement un timbre de quelque chose de brisée en elle. Son innocence. L’innocence que possédait Grâce, Cassandre savait qu'elle ne le récupérait. Toutes ses épreuves l'avaient conditionné et sa mémoire se refusait à effacer les exactions nombreuses subies.
Elle releva la tête quand Dame Irène évoqua qu'Alexandre promènerait les deux petits aujourd'hui pour permettre à la mère de famille de se reposer. Cassandre s'exclama 'un ton fier et joyeux :
"Oui, je tiendrai bien la boutique. ne vous inquiétez pas."
La suite de sa phrase la laissa cependant perplexe. Une discussion ? De quoi souhaitait-elle lui parler ? Ce n'était peut-être rien de grave. De toute manière, Cassandre n'aimait pas anticiper plus que raison quand on ne pouvait rien faire en attendant. Crier avant d'avoir mal, c'était idiot.
Abandonnant là toute idée de chercher à comprendre, Cassandre reporta son attention sur sa petite sœur pour lui rappeler comment bien se comporter le matin, comme sa propre grande sœur le faisait autrefois. Elle remarqua cependant le regard gêné de Dame Irène. D'une petite voix contrite, la fillette poursuivit :
"C'est pas bien de faire comme ça ? Quand j'étais petite, ma grande sœur me grondait quand je descendais en chemise de nuit. Elle disait que c'était malpoli de se présenter comme ça. Et indécent. C'était... pas vrai ?"
Passée cette question qui l'embarrassait et remettait en jeu les règles apprises lors de sa petite enfance, Cassandre alla effectuer une petite toilette puis se vêtir avant de coiffer Grâce. Elle sourit quand Dame Irène al complimenta sur ses tresses.
"Merci !"
Peu après, elle obéit et sec mit à table, commençant à prendre une première tartine de miel.
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