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[le 10 décembre 1597] ~ Débris de verre et d'esprit

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Message par Alduis de Fromart Dim 4 Oct - 17:08

Alduis releva les yeux vers la façade de l’église. Il ne savait même pas ce qu’il venait faire ici en pleine nuit. C’était ridicule. Mais en quittant le dîner d’anniversaire de son père, il avait marché sans réfléchir. Et ses pas l’avaient mené naturellement ici. Est-ce qu'Alexandre pouvait vraiment s’y trouver aussi tard ? Sûrement pas.

Alduis donna un coup dans le mur avec sa main gauche. La droite le brûlait beaucoup trop pour cela.

Les bouts de verre toujours incrustés dans sa paume et dans ses phalanges accrochaient la pâle lumière de la Lune. Certains étaient minuscules, à peine plus que des paillettes, mais ils brillaient comme de petits diamants.

Le chemin parcouru depuis le château Fromart n’avait pas fait redescendre la tension le moins du monde. Mais la douleur, elle, avait eu le temps d’apparaître. Si sur le coup, il avait ressenti une chaleur libératrice quand le verre s’était enfoncé dans sa peau, maintenant elle semblait irradier jusque dans son coude. Il n’osait plus bouger les doigts et sa main restait mi-fermée, mi-ouverte.

Il serra les dents. Sa paume ressemblait à de la charpie ensanglantée. Avec ça, il n’allait pas pouvoir prendre une arme pendant des semaines ! Alduis redonna un nouveau coup dans le mur, toujours avec la main gauche.

A force d’être crispé, il en avait mal aux épaules mais il n’arrivait toujours pas à se détendre. Sa respiration s’accrochait sans cesse dans sa cage thoracique. Il ferma les yeux un bref instant, mais en entendant les voix se mettre à siffler dans sa tête, il les rouvrit brutalement.

Il devait bouger.
Ne pas se laisser emporter.

Il entra dans l’église sans réfléchir, presque précipitamment.

Qu’est-ce que tu espères faire ?
Nous fuir ?
On est dans ta tête. Tu es obligé de nous écouter.

Ses bottes résonnèrent. L’édifice était encore plus silencieux qu’en journée. La lumière de la Lune passait toujours juste par les vitraux et quelques cierges donnaient un aspect irréel à l’endroit. Quelque chose de plus suprême.

Son père était déjà venu ici.

Tu aurais dû le tuer.
Lui et son bâtard idiot.
Tu aurais dû répandre leurs boyaux sur le sol.

Alduis s’engagea dans la nef. Il devait rester dans l’action. Ne surtout pas laisser son esprit partir. Il traversa toute la nef, se prenant le pied dans un banc au passage. De rage, il se retourna et donna un grand coup de pied dedans. Il tremblait de la tête aux pieds, sans parvenir à se reprendre.

Regarde-toi.
De quoi penses-tu avoir l’air ?
Tu es pitoyable.

Alduis les ignora. Il rejoignit le déambulatoire. Il ne se rappelait pas avoir déjà été aussi loin dans l’église. Et dans sa tête, les voix continuaient de se livrer à un concert, menaçant de rompre les liens qui l’empêchaient de partir à la dérive. Il se laissa glisser contre le mur de la première chapelle rayonnante et mit sa tête dans ses genoux.

- Taisez-vous, demanda-t-il d’une voix qui hésitait entre désespoir et colère. Taisez-vous, laissez-moi tranquille. J’ai pas besoin de vous.

Mais sans nous, tu es tout seul.
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Message par Alexandre Dim 4 Oct - 18:50

9 décembre, vers 19 heures

Alexandre écrivait à sa table habituelle, dans la cellule, quand il vit son père arriver et expliquer qu'il s’absentait pour suivre un homme qui le demandait au chevet de son père apparemment mourant. Le garçon releva la tête et soupira.

"C'est ça. Et j'imagine que la confession va durer une longue partie de la nuit, au milieu d'un bordel ou d'une taverne, non ? Essaie de ne pas te faire remarquer. C'est mauvais pour l'image de cette église."

Son père répliqua avec légèrement, dans un ricanement moqueur, ne pas comprendre ses insinuations puis s'éloigna en ébouriffant la chevelure de son fils. Ce dernier poussa un soupir et se demanda un court instant combien il avait payé cet homme censé venir le chercher pour l'amener à sa maison et le laisser repartir par la porte arrière. Il se consola e se disant que cette action, même intéressé, aiderait une famille et se replongea dans ses écrits. Son roman méritait plus d'attention que les frasques paternelles.

***

Comme chaque soir, Alexandre se coucha tôt, peu après la dernière messe. Même si aucune n'était dite dans cette église. Il pria longuement, seul, à genoux, devant le grand crucifix en demandant que l'on protège ceux qu'il aimait. Alduis et sa mère, en priorité, puis lui suggéra d'essayer de prendre soin de son père indécrottable afin que celui-ci n'ait pas trop d'ennuis puis il recommanda tous ceux qui il avait pu rencontrer. Même ceux avec lesquels il se sentait en froid, comme Cassandre ou Eldred. Il évoqua même le fameux ministre des affaires étrangères et supplia Dieu et le Christ de lui ouvrir l'esprit et de lui permettre de prendre conscience que son entêtement causait du tort à son fils. Il se signa à la fin de sa prière puis partit s'allonger dans un des lits.

Il dormait profondément depuis deux bonnes heures lorsqu'un violent coup le réveilla en sursaut. Dans l'obscurité, Alexandre trembla. Qu'est-ce que c'était donc ? Cela provenait de la nef. Un voleur ? ou simple mendiant qui cherchait à s'abriter ? Il avait plu dans la soirée. L'individu ne se montrait pas des plus discrets. A ce détail, il soupira et comprit. Ce devait être son ivrogne qui revenait de la taverne, bien chargé, et qui avait rencontré u obstacle. Cet imbécile devait en être à marcher à quatre pattes dans son vomi.


"La peste soit de l'alcool et des alcooliques !"

Il se leva, agacé, et s'assit au bord du lit pour allumer la chandelle laissée sur la table de chevet. Les bruits semblaient avoir cessé. L'ivrogne devait cuver. Il entendit une voix hurler mais ne la reconnut pas de si loin. Elle s’égosillait et paraissait essayer d'effrayer. I soupira. Que faisait-il donc cet idiot ? Il saisit une de ses béquilles et s'appuya dessus pour essayer d'avoir un équilibre sûr puis prit de sa main libre la chandelle.

Passé la porte de la cellule, Alexandre s'aventura jusque la nef et cria :


"Tu es là, vieil ivrogne ? Allez, tu te calmes maintenant ! Sinon je demande aux soldats de venir te bastonner !"

Il ne le fera, ben sûr, pas, mais dans son état, son père pouvait se laisser abuser. Alexandre progressa lentement pour remonter la nef et veilla à prendre garde où il mettait les pieds, à la fois pour éviter de trébucher sur un obstacle que de marcher sur une flaque de vomi laissée par l'ivrogne qui lui tenait lieu de père. Il finit par découvrir une silhouette agenouillée devant une chapelle rayonnante et s'exclama :

"Te voilà enfin, ivrogne ! Ne compte pas sur moi pour te mettre au lit ! Allez, debout et marche !"

Les rayons de la lune qui passèrent par les vitraux lui permirent en s'approchant davantage de remarquer que ce n'était pas son père. Il avait commis une méprise totale.

C'était Alduis.
Alduis était venu ici en pleine nuit et était dans un état lamentable.

Immédiatement, Alexandre posa la chandelle sur une pierre et lâcha sa béquille puis se précipita pour l'enlacer.


"Alduis ! Pardon ! Je croyais que c'était mon père qui rentrait de la taverne ! Qu'est-ce que tu as ? Que s'est-il passé ? "
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Message par Alduis de Fromart Dim 4 Oct - 21:56

Roulé en boule dans la chapelle, Alduis se berçait, essayait de calmer sa respiration. Mais il en était incapable. Les voix dans sa tête s’agitaient de plus en plus et malgré ses efforts, il respirait par à-coups. Il devait faire tous les efforts du monde pour ne pas bloquer l’air dans ses poumons trop longtemps. Il se sentait happé, petit à petit, le monde autour de lui disparaissait lentement. Les images vacillaient, elles changeaient, revenaient, et il avait la sensation de lentement partir.

- Il ne faut pas que tu partes, fit-il soudainement à voix haute. Il faut rester là.

Entendre sa propre voix le raffermit un peu dans le présent. Les statues dans la chapelle se stabilisèrent. Sa main continuait de brûler, comme s’il l’avait plongé directement dans un immense brasier.

Les ombres semblaient se rapprocher tout autour de lui. Il ferma les yeux de toutes ses forces. Et récita, en continuant de se balancer d’avant en arrière pour rester en mouvement :

- Il y a d’abord ces mots que tu m’as dits,
J’entends encore ta voix si distinctement ;
Résonnera-t-elle en moi éternellement ?
<< Je te protégerai >> ; mais est-ce pour la vie ?


Et il recommença. En ignorant du mieux qu’il le pouvait les voix sifflantes dans sa tête. Mais il avait de plus en plus de mal. Alors il passa ses bras par-dessus sa tête pour se faire encore plus petit et répéta en boucle, comme une formule magique qui les repousserait loin :

- Taisez-vous, taisez-vous, taisez-vous, taisez-vous.

Des pas soudain se rapprochèrent.
Et une voix.

Une voix qu’il reconnut aussitôt. Mais il refusa de rouvrir les yeux. Alexandre n’était pas là. Ce n’était rien d’autre qu’une invention de son esprit, une invention de son esprit. Et il savait que s’il ouvrait les yeux, s’il constatait qu’il était seul, il ne pourrait pas se retenir plus longtemps dans ce monde-là.

- Je sais que tu n’es pas là, je sais que tu n’es pas là, je sais que... tu n’es pas là...

Et soudain, une chaleur l’enveloppa. Pas la même chaleur qui dévorait sa main, non, une autre, plus douce et rassurante. Et la voix d’Alexandre dit encore :

- Qu’est-ce que tu as ? Que s’est-il passé ?

Les mots résonnèrent dans sa tête. Il semblait si réel. Il sentait ses bras autour de lui, il entendait sa voix. Comment imaginer qu’il ne puisse être qu’une création de son esprit ? Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il disait. Mais le timbre de sa voix suffisait. Il sentit les bras d’Alexandre s’enroulaient autour de ses épaules, malgré lui, terrorisé à l’idée que d’un instant à l’autre, le jeune homme disparaîtrait.

Les voix parlaient.

Tu es fou, Alduis, il n’y a personne.
Pourquoi serait-il là au milieu de la nuit ?

Et pourtant… les bras restaient là. La chaleur continuait de se diffuser dans son corps, les tremblements s’apaisaient, comme si son corps avait compris. Seule une partie de son esprit s’entêtait.

Il prit son courage à deux mains, ouvrit les yeux, s’attendant déjà à se retrouver seul devant les pierres de l’église, tout fantôme d’Alexandre envolé… mais non. Il était bel et bien là. Il ne put s’empêcher de vérifier qu’il pouvait le toucher, avant de véritablement se laisser aller contre lui, abandonnant toute réserve. Il avait très envie de pleurer mais les larmes ne venaient pas, comme si ses yeux ne pourraient plus jamais être humides.

Sa voix était à peine plus qu’un filet quand il demanda en lui tendant sa main droite, qui pulsait atrocement et dont les doigts refusaient de se déplier davantage, comme un enfant qui demande qu’on lui enlève une épine :

- Tu peux m’aider, s’il te plaît ? Ça brûle.
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Message par Alexandre Lun 5 Oct - 11:10

Alors qu'Alexandre se rapprochait, il s'immobilisa en entendant la voix de son amant réciter à voix haute un quatarin du poème qu'il lui avait écrit au matin de leur première passée ensemble. Une douce félicité l'envahissait à cette pensée que ses mots, choisis avec soin, le réconfortait même quand il se trouvait à ses côtés. D'ène certaine manière, grâce à eux, c'était comme s'ils étaient toujours ensemble. Même séparés.

Il accéléra le pas pour le rejoindre et l'enlacer.


"Je suis là, mon amour. Mon Alduis."

Alexandre calait sa tête dans le creux de ses épaules et l'embrassait. Plusieurs fois. Ses mains descendirent le long du torse et caressèrent avec lenteur la peau du jeune homme, au travers de sa chemise, puis eut une petite voix moqueuse.

"Tu as encore oublié de mettre une veste, tu le sais, mon amour ?"

A cet instant, Alduis s'écria que lui, Alexandre, ne pouvait être réel. Le jeune homme ne s'en offusqua pas. Au contraire, il comprenait. En pleine, comment concevoir que son amant pourrait être là ? Et puis, dans l'obscurité, perdu dans ses repères, tout devenait confus. Il le serra plus fort et l'embrassa encore.

"Je suis bien là, mon amour. C'est bien moi Alexandre, celui qui t'aime et qui attend chaque jour que tu viennes le voir."

Son amant se retourna enfin et sut enfin qu'il se trouvait bien devant lui. sous le rayonnement de la lune qui passait par le vitrail, Alexandre lui sourit d'un air doux. sa main caressa la joue d'Alduis.

"Je suis là pour toi, mon amour. Je le serai toujours."

Alduis lui indiqua sa main et se plaignit que celle-ci le brûlait. Inquiet, Alexandre la prit et découvrit avec effroi que des débris de verre étaient fichés dedans. Que s'était-il donc passé ? Aurait-il donné un coup de poing dans une fenêtre pour s'enfuir ? Aurait-on essayé de l'attaquer ? Son imagination galopait déjà et lui faisait entrevoir un mystérieux complot où des hommes en noir seraient venus au château Fromart pour l'assassiner dans un couloir sombre t face au nombre imposant Alduis avait dû battre en retraite et se dissimuler dans un refuge sûr. Il secoua la tête. Les choses n'étaient peut-être pas si romanesques que cela. 'était peut-êtr un simple accident ? Après plusieurs nuits sans sommeil, comme son amant avait l’habitude de les accumuler, la vigilance se troublait et les maladresses se multipliaient.

Il était cependant peu important de savoir pour le moment. Il fallait le soigner.


"Je vais m'en occuper, oui, mais on va aller dans al cellule, d'accord ? Il fait froid dans la nef et on va attraper un rghume. Et j'aurai besoin de plus de lumière et de confort. Tu peux te lever et marcher ?"

Alexandre
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Message par Alduis de Fromart Mar 6 Oct - 21:53

Alex était vraiment là. Il n'était pas une invention de son esprit. Alduis osait à peine y croire. Comment savoir qu’il n’était pas en train de rêver ? que tout ceci était bel et bien la vérité, alors que le présent se confondait si facilement avec les limbes de ses souvenirs ?

- Je suis là, mon amour. Mon Alduis.

Mon Alduis.
Les mots apaisèrent un bref instant les battements trop rapides de son cœur. Les tremblements diminuèrent quelque peu.
Mon Alduis.
Il n'avait jamais été le Alduis de quelqu'un auparavant. C’était la première fois que quelqu’un le lui disait. Même si cela n’était qu’une extension de ses souvenirs, qu’importe, c’était tout de même agréable.

Soudain, un éclair de lucidité traversa son esprit confus. C’était la première fois qu’il était le Alduis de quelqu’un. La première fois. Alors… alors il n’était pas perdu ! Il était bel et bien dans le présent, dans les bras d’Alexandre, ses lèvres contre les siennes.

Sortant de cette étrange torpeur d’un coup, Alduis répondit enfin aux baisers, qu'il avait laissé sans réaction jusque là. Il sentit ses mains passer contre sa peau, à travers sa chemise. Alduis continua de l’embrasser. Il n’écouta pas ce qu’il disait, il s’en fichait, il y avait comme une urgence dans ses gestes. Il voulait juste le sentir contre lui, oublier son père, oublier son demi-frère sorti d’on ne savait quel chapeau. Il voulait être sûr qu’il n’allait pas le laisser là, tout seul. Il se fichait bien de sa veste. L’idée était à des milliers de lieues de ses préoccupations. Tout ce qui avait guidé ses pas était l'impératif de fuir. D'aller n'importe où ailleurs que là-bas.

Et même s'il était désormais sûr que Alexandre était bel et bien réel, l'entendre le répéter était rassurant. Comme une formule magique qui éloignait les voix. Alexandre les faisait taire d’un sourire. Il les soufflait, les renvoyait d’où elles venaient sans même en avoir conscience. Elles faisaient le vide dans sa tête dès qu’il le voyait et le touchait, mais revenaient en force très vite. Beaucoup trop vite.

Sa main continuait de brûler. Les bouts de verre accrochaient les quelques éclats de Lune qui passaient par les vitraux. Dans l’obscurité, le sang se voyait tout juste et pourtant, Alduis le sentait maculait ses doigts. Il était en train de sécher. Alexandre se pencha pour l’examiner, en la prenant dans la sienne. Alduis bloqua sa respiration. Le moindre mouvement provoquait un élancement jusque dans son coude.

- Tu peux te lever et marcher ? demanda le jeune homme.

Alduis mit quelques secondes à répondre. Comme s’il s’était décalé du flux présent. Les connexions nerveuses se faisaient démesurément lentement. C’était comme s’il vivait le présent à contre-courant. Il était là, bel et bien là, mais tout lui paraissait détaché et étranger. On aurait dit que son cerveau avait été brutalement anesthésié… La seule chose qu’il sentait véritablement était les pulsations régulières qui déchiraient sa main.

Il se redressa.

La chapelle rayonnante de l’église semblait avoir changé. Il ne savait plus où il était exactement. Mais il faisait confiance à Alexandre pour l’amener à destination. Il lui emboîta le pas, comme une ombre. Le noir pesait sur la nef et sur le trancepte. Les ombres dissimulaient les hautes voûtes et ils distinguaient à peine les chapiteaux qui décoraient le haut des colonnes. Il se sentait comme un enfant, petit et effrayé dans l’obscurité.

Il ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était arrêté, jusqu’à ce que la porte de la cellule grince et que ses pas s’accélèrent brutalement pour rejoindre la lumière

En entrant dans la petite pièce, Alduis s’arrêta de nouveau. Machinalement, il baissa les yeux sur sa main. C’était de la charpie, des lambeaux de chairs sanguinolentes, il n’y avait pas un millimètre qui ne soit pas devenu écarlate sous tout le sang qui avait coulé… Et tous ces morceaux de verre plantés comme des milliers d’aiguilles… qui venaient percer l’intérieur de sa tête en écho.

Au même titre que le verre avait été brisé,
son âme avait été lacérée.
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Message par Alexandre Mar 6 Oct - 22:22

Peu à peu, grâce à ses mots, grâce à ses gestes, grâce à son affection, Alduis revenait. Alexandre le serrait entre ses bras, l'embrasait puis touchait son visage. Il sourit en le voyant se retourner et le connaitre puis eut un brusque élan et l'embrassa. Comme à l'accoutumée, un baiser empli de fougue, de passion et de désir. Comme si leurs vies en dépendaient.

"Tout ira bien, Alduis. Tout ira bien. je suis là."

Il lui prit avec douceur la main non blessée de son amant puis récupéra sa béquille et la chandelle laissée non loin de là, surtout une petite pierre qui dépassait. Alduis semblait plus calme mais disait pas un mot. Alexandre jugea préférable de le laisser tranquille et le guida avec prudence dans l'église plongée dans l'obscurité. Quelques minutes plus tard, la porte de la cellule grinça et les amena dans une pièce mieux chauffée et réconfortante.

Alexandre lâcha la main de son amant et déposa sa béquille contre un mur puis alla reposer la chandelle sur la chandelle. Il en faudrait certainement bien plus pour bien voir quand il s'occuperait de soigner Alduis. Il s'éloigna vers l'armoire en prenant ses béquilles pour épargner ses forces et prit de nouvelles bougies et un candélabre. Il l'installa sur la table et alluma chaque mètre. La lumière fut ! Elle jaillissait et repoussait les ténèbres.


"Alduis, nous..."

Il soupira en découvrant son amant planté au milieu de la pièce qui contemplait sa main blessée. Alexandre lui adressa un sourire puis l'invita doucement vers le lit.

"S'il te plaît, mon amour, va t'asseoir que je regarde et je te soigne."



Alexandre
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Message par Alduis de Fromart Mer 7 Oct - 16:41

Tout irait bien.

Comment le savoir ? Comment en être sûr ? Au même titre que les problèmes à survenir pouvaient être évités, les solutions pouvaient ne jamais arriver. Rien n’était écrit dans le marbre. Et la vie avait le don de tout faire déraper quand elle en avait envie. Sans se soucier d’eux, ses pauvres marionnettes.

Tout ne se passerait pas bien. Comment cela le pourrait-il ? Alduis n’y croyait pas un instant. Pas maintenant que son père avait eu vent de la situation. Rien que de penser à la conversation qu’il avait eu quelques temps plus tôt, tous ses muscles se crispèrent à nouveau. Il aurait dû. Il aurait dû les tuer, les éventrer, les dépecer, leur arracher les yeux et ne laisser là que des dépouilles mutilées. Mais cela aurait-il seulement calmer sa soif de sang ?

Alduis suivit Alexandre, qui avait glissé sa main dans la sienne pour garder le contact. Et lui l’écrasait presque. Pour ne pas le perdre, pour ne pas se perdre lui-même. Il ne prononça pas un mot, Alexandre ne chercha pas à parler lui non plus. Pourtant, Alduis aimait entendre sa voix, il appréciait lorsque le silence se remplissait des intonations qu’il mettait dans ses phrases et de la tonalité de ses mots, plutôt que ces notes de vide… qui faisaient beaucoup trop écho au trou noir qui dévorait tout ce qu’il trouvait.

La nef laissa place à la petite cellule habituelle. Mieux chauffée, légèrement moins sombre. La main d’Alexandre quitta la sienne et au plus profond de son inconscient, la peur brusque, et enfantine, d’être abandonné lui tordit l’estomac. Ses pensées s’affolèrent, l’engloutissant quelques instants sous leur nombre trop important pour que son esprit puisse être capable de les traiter les unes après les autres. Il en oublia où il était. La seconde suivante, il était parti ailleurs.

Un grand lit.
Une femme pâle. Trop fine, trop blanche, trop froide, trop immobile.
Des cheveux blonds, étalés autour de sa tête comme une auréole.
Un visage gangréné, rongé, des joues creusées, un menton étroit, des traits angulueux.

La Mort était passée par là.
Et sa mère l’avait abandonné.

Il entendait presque sa voix. Son parfum de lavande séchée revenait autour de lui, comme si elle était vraiment là. Il lui semblait que d’une seconde à l’autre, elle pourrait lui caresser les cheveux, comme elle le faisait toujours. Il ne bougeait plus.

- S’il te plaît, mon amour, va t’asseoir que je te regarde et que je te soigne.

Alduis sursauta.
Le lit et l’odeur de lavande laissèrent la place à une cellule éclairée de quelques bougies. Il croisa le regard d'Alexandre et son sourire. Il ne réfléchit pas : il obéit simplement et alla s’asseoir sur la couche comme il le lui avait demandé. Il se tint au bord, un peu comme s’il n’osait pas s’installer davantage, et bloqua sa respiration en attendant il ne savait quoi.
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Message par Alexandre Mer 7 Oct - 17:09

Alduis était littéralement perdu et Alexandre se demandait ce qui se passait en ce moment dans le fil de ses pensées. Qu'est-ce qui avait pu le conduire à quitter son château en pleine nuit pour venir trouver refuge ici ? Son intuition se réveilla et lui souffla que de devait être son père. Saurait-il sur leur relation ? Il se rappela ce moment où il avait conduit dans cette église son amant en le tenant par la mai, comme s'il était redevenu un petit enfant. De nombreuses personnes avaient dû en être témoins et le répéter.

Coldris de Fromart en avait été informé.
Il savait pour eux.

Ce constat ne lui procurait aucun effroi. Que pourrait-il lui faire ? Le dénoncer à la prévôté ? Le faire disparaître ? Il ne redoutait pas la mort et l'accepterait, quel que soit la manière dont elle se présenterait. Par ailleurs, Alexandre avait conscience que si le père Fromart osait le toucher, le fils deviendrait parfaitement incontrôlable. Il aurait bien plus à perdre en s'en prenant à lui, le misérable petit esclave, facilement destructible, plutôt qu'à fermer les yeux sur leur relation que l'on disait amorale.

Il avait confiance.
Il avait entièrement confiance en l'avenir.

Dès que son amant se fut installé sur le bord du lit, Alexandre le rejoignit et prit avec délicatesse sa main blessée.


"Eh bien, alors, Alduis qu'as-tu fait ? Attends.. Laisse-moi deviner... Il y a eu un tremblement de terre et BOUM tous les verres qui étaient contenus dans le vaisselier ont été jetés vers toi ! Tu as pu éviter mais un d'eux a su malgré tout t'atteindre ! C'est bien ça, non ?"

Désormais que le jeune homme examinait en détails la blessure il comprenait l'origine de la blessure. dans un geste de colère, son amant avait brisé un verre, au point de s'entailler sévèrement. Il ne souhaitait pas lui rappeler sa colère et les raisons qui l'avaient provoqué. Alexandre usait ainsi de ses talents de conteur pour improviser une histoire comique qui saurait peut-être le distraire et lui faire oublier un temps ses soucis.

"Il me semble bien avoir senti la terre trembler tout à l'heure, peu avant de mettre au lit. J'avais mis cela sur le compte du sommeil qui commençait à me gagner. Alors, tu te tenais, Alduis, dans la salle à manger, c'est bien ça ? Puis le vaisselier s'est ouvert et les verres sont tous sortis en même temps. Tu as été, bien sûr courageux. Tu as saisi une chaise pour te protéger et les repousser. Mais ils étaient si nombreux... Et tu commençais à fatiguer. Alors... Alors ce verre t'a eu par surprise. Le traître t'a assailli quand tu t'es retrouvé vulnérable. Mon pauvre chéri !"

Tout en improvisant cette histoire, Alexandre tenait la main de son amant dans la sienne et la forçait à rester immobile. Lentement, il saisit le premier fragment pour le retirer en douceur.
Alexandre
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Message par Alduis de Fromart Sam 10 Oct - 9:15

Alduis s'était assis au bord du lit. Il se tenait droit, beaucoup trop droit, pour être détendu. Tous ses muscles étaient crispés et il n'arrivait tout simplement pas à se détendre. Il s'était transformé en boule de nerfs, incapable de se raisonner. Il avait beau se dire que le danger était loin, il n'y arrivait pas. Il continuait même de trembler malgré lui.

Alexandre le rejoignit et prit sa main dans la sienne, avec une douceur qui lui tira un frisson. L'infime pression de ses doigts contre sa peau ultra-sensible brûlait. Il n'écoutait pas vraiment, concentré sur la douleur et sur le sang qui recouvrait sa main, sur les doigts qui entouraient les siens. Sa voix l'enveloppait dans un doux cocon, sans parvenir à l'apaiser tout à fait.

- BOUM ! s'exclama soudainement Alexandre, faisant sursauter Alduis au passage.

Lequel lui lança un bref instant un regard affolé et rempli d'incompréhension. La suite des mots se noya dans ses pensées agitées, sans qu'il puisse les mettre bout à bout pour comprendre les phrases. Il attrapa quelques mots, ci et là, vaisselier, tremblement, éviter. Il comprenait chacun séparément mais son esprit refusait de les relier les uns aux autres.

Pourquoi était-il question de vaisselle, de chaise ? et de traître ? et de tremblements de terre ? Les choses n'avaient aucun rapport les unes avec les autres. Ne pas comprendre de quoi il était question le stressait encore plus.

Il se sentait pitoyable. Il avait honte. Il aurait aimé aller s'enterrer quelque part, très loin sous la surface de la terre et mourir tout seul.

Ce fut sans prévenir que les digues lâchèrent. Ça faisait bien longtemps qu'elles étaient fissurées et que l'humidité gagnait les fondations pour les fragiliser. Ce n'était guère plus qu'une goutte dans le torrent, mais c'était la goutte de trop. En une seconde, ses yeux étaient inondés, et la suivante, les larmes dévalaient ses joues.

Dix-huit ans de larmes contenues qui venaient de trouver le moyen de percer la barrière, et qui s'échappaient, brouillant sa vue et le visage d'Alexandre.

Les doigts de ce dernier saisirent un morceau de verre, l'un des plus grands, qu'ils retirèrent très doucement. Le premier réflexe de Alduis fut pourtant d'essayer de retirer sa main. Le tout avec un grognement sourd, comme un chat qui feule.

Mais la main d'Alexandre entourait la sienne, l'empêchant de bouger. Ce qui ne l'arrêta pas. Quelques instants plus tard, il s'était dégagé de l'emprise et la serrait contre lui.

Il ne voulait plus avoir mal. Mais retirer les bouts de verre était encore plus douloureux que de les laisser. Et son esprit était beaucoup trop azimuté pour voir au-delà de la douleur actuelle. Il n'avait plus les pensées claires et gardait sa main soigneusement contre lui, comme s'il la protégeait.

Roulé en boule sur le lit, les larmes coulant toujours, ses bottes encore aux pieds, il tournait le dos à Alexandre.
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Message par Alexandre Sam 10 Oct - 14:25

Alexandre se sentait atrocement bête d’avoir pensé changé les idées de son amant avec cette histoire improvisé. Au contraire, il n'avait fait que l'effrayer davantage avec le bruit de son cri pour rythmer les événements.

Il était bête. Affreusement bête.

Il contemplait à présent Alduis qui se roulait dans le lit et pleurait. Comme un enfant. Des larmes coulaient sur ses joue à lui aussi. Il avait mal de voir son amant avoir mal. Cela le faisait souffrir plus douloureusement que si on avait planté une dague dans sa cuisse. Même les coups de baguette subis quelques mois plus tôt, après l'intrusion dans la réserve de la bibliothèque, ou ceux donnés par Eldred sous l'ordre de son maître, ne lui avaient pas causé une pareille souffrance.

Les larmes ruisselaient à présent et inondaient son visage entier.

Il fixait Alduis qui ne le regardait toujours pas et restait tétanisé dans ce lit.

Son cœur saignait.
Il crevait de douleur pour lui.

Brusquement, Alexandre s'allongea sur le corps du jeune homme et resserra les bras autours de sa taille. Il caressa longuement son abdomen et commença à le déshabiller. La chemise tomba rapidement, abandonné, dans un coin de ka pièce. Les caresses se poursuivirent tout le long de la colonne vertébrale, ponctués de baisers


"'Alduis... Alduis, je t'aime."


Il avait l'impression en cet instant que lui aussi était en train de se noyer sous cette douleur qui rongeait Alduis et s'étendait jusqu'à son propre coeur.
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Message par Alduis de Fromart Mar 13 Oct - 22:03

Alduis ne bougeait plus. Il avait presque arrêté de respirer. Le monde s’était figé, les ombres du passé revenaient danser dans la pièce.

Le corps troué, empalé sur cette lame, aux yeux encore grands ouverts.
Le pantin désarticulé qui s’était écrasé des dizaines de mètres plus bas.

Sa respiration se bloqua. Il dut se faire violence pour vider ses poumons de l’air. Les força à se remplir de nouveau. Mais il inspirait et expirait à un rythme de plus en plus saccadé. Et il ne parvenait pas à se reprendre. Ni à ravaler ses larmes. Il aurait voulu aller s’enterrer quelque part. Loin d’ici. Pour mourir de honte loin des yeux de tous. Loin des yeux de Alexandre.

Il cacha sa tête dans ses bras, toujours sans se retourner vers Alexandre. Ferma les yeux de toutes ses forces, comme si cela pourrait bien servir à quelque chose.

Mais ce fut vain.
Puérile.
Idiot.


De rage, de frustration, de désarroi, il donna un coup de poing dans le mur. En imaginant que c’était le visage de son père. Une fois, deux fois, trois fois, de la main gauche, avec toujours le même mélange de force et de désespoir. De haine et de détresse.

Il le détestait,
il le détestait,
il le détestait.

Ce fut Alexandre qui s’allongeait contre lui qui le força à arrêter. Ses bras passèrent autour de sa taille et ses mains, douces et caressantes, calmèrent le feu paniqué en lui. Au moins en partie. Suffisamment pour que sa vision redevienne plus nette.

Il le sentit à peine enlever sa chemise, et le comprit quand il perçut l'air frais effleurer sa peau. Les doigts du jeune homme exploraient sa colonne vertébrale, couraient le long de ses vertèbres et lui tiraient des frissons incontrôlés. Il vint se blottir subitement contre Alexandre et enfouit son visage dans ses vêtements. Pour s'imprégner de sa présence et de son odeur.

Il voulait penser à autre chose.
Mais les voix revenaient encore et encore à la charge, elles refusaient de délaisser si facilement le territoire conquis. Elles se faisaient particulièrement virulentes.

- Raconte-moi une histoire, demanda-t-il soudain de but en blanc. Une histoire d'amour.

Sa main droite était toujours serrée contre lui, mais déjà plus accessible.
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Message par Alexandre Sam 17 Oct - 13:19

Le désespoir qui se sentait en Alduis brisait Alexandre.
Il avait mal pour lui et subissait en même temps que lui sa douleur. Il songeait en même temps à sa bonne humeur de la veille qui lu avait paru excessive et dangereuse sur le port. Mais il aurait préféré la revoir en ce moment et même supporté la présence d'Eldred. Il aurait tout supporté. Tout. Tout si cela aurait permis à Alduis de sourire à nouveau.

Pour le moment, Alexandre faisait ce qu'il pouvait, à défaut de réaliser davantage, en caressant le dos nu de son amant et en parcourant sa peau de baisers.


« Je t'aime, mon amour. »

Il lui murmurait ces paroles, celles dont Alduis raffolait, entre ses baisers.

Soudain, Alduis parla.
Il lui demanda de lui raconter une histoire. Une histoire d'amour. Alexandre eut un sourire légèrement moqueur. Décidément, son amant aimait à entendre des récit avant de s'endormir. Mais il aimait cela conter et lui faire plaisir c'était un tel bonheur.


« Bien sûr, mon chéri. »

Alexandre réfléchit à ce qu'il pourrait dire puis songea à ce roman qu'il s'essayait à composer. Il pourrait sans doute utiliser son héroïne et improviser un récit autour d'elle. Le jeune home débuta d'une voix douce :

« Il était une fois une jeune héritière, fille d'un comte dont les terres s'étendaient des deux côtés de la vallée et faisaient vivre une centaine de villages. Malheureusement ce comte mourut l'année de ses quinze ans et sa mère, une rombière autoritaire, la priva de ses biens puis s'installa à la capitale où elle rejoignit un amant. »

Il marqua une petite pause pour observer son amant puis poursuivit.

« Mais la jeune fille ne se laissa pas impressionner. Au lieu de se morfondre, malgré l'absnce de fonds, elle donna de sa personne pour aider les paysans qui vivaient sur son fief. Elle allait même certains jours à tirer avec eux la charrue. Son activité favorite restait cependant d'aller aux pâturages. Là, elle retrouvait d'autres jeunes gens de son âge. Ils discutaient en toute insouciance et s'amusaient joyeusement. Les belles choses finissent malheureusement par s'arrêter toujours. Un jour, une vilaine troupe de vils brigands atttaqua plusieurs villages et les brûla. Sur leur passage, ils tuaient des hommes et parfois même des enfants quand ces derniers se trouvaient devant leurs chevaux fougueux. Ils violaient aussi les femmes. »

Au milieu de son récit, Alexandre se redressa et profita de la diversion pour prendre avec délicatesse la main de son amant et commença à retirer le premier fragment de verre.

« Notre héroïne se trouvait dans un de ces villages lors d'une de ces exactions. Elle courait pour se mettre à l'abri mais traînait car elle essayait de fuir avec des enfants. Ils la ralentissaient avec leurs pleurs ou leurs inquiétudes pour leurs parents. Un brigand leur barra la route. Il logna la poitrine de la jeune fille et lui saisit d'autorité le poignet. Il la colla conte le mur alors que celle-ci tentait de se débattre. Les enfants, eux, étaient partis en courant. »

Tout en narrant, Alexandre continuait à extraire un à un les fragments.

« La situation était désespérée. Allait-elle subir... Soudain, un beau chevalier apparut et planta son épée dans le dos de ce vil brigand. La jeune fille l'observa, médusée, puis comprit qu'il venait de la sauver. Comme elle était en état de choc, il la prit sur son cheval. Ils traversèrent le village en flamme. Les habitants étaient morts ou enfuis. Le chevalier s'arrêta à la sortie et dressa un camp à l'orée de la forêt. La jeune fille commença à se remettre peu à peu et se mit à pleurer, vidant de son âme toute la peur et la révolte née de cette agression de ces violences. Le chevalier l'écouta avec tendresse et respect. Ils parlèrent toute la nuit et au petit matin il voulut la raccompagner. »

Alexandre fixait en même temps Alduis et persistait à retirer les fragments de sa main. Il e restait encore neuf. Seigneur ! En combien de morceaux ce verre avait-il pu exploser ?


« La jeune fille ne voulut pas rentrer. Elle se sentait bien avec ce chevalier. Elle n'avait plus de famille, ses amis avaient disparu. Elle choisit de suivre celui qui l'avait sauvé. Le chevalier la contemplait et s'émouvait de ses paroles. C'était la première fois que l'on s'attachait ainsi à lui. Ils restèrent un moment à s'observer. Leurs se regards se dévoraient. Puis, il lui prit la main et la monta sur son cheval. Depuis, ils parcourent les campagnes et aident tous ceux qui en ont besoin. »

Le jeune homme fixa son amant et se demanda si celui-ci avait aimé. Serait-ce une bonne histoire ? Avait-il évoqué assez d'amour ? Il cessait de s'intérresser aux fragments à retirer et tremblait que son récit ne soit pas bon.
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Message par Alduis de Fromart Mer 21 Oct - 16:18

Alexandre était là. Vraiment là. Il sentait sa main qui caressait son dos, ses lèvres qui parcouraient sa peau, en répétant encore et encore, ces quelques mots. Je t’aime, mon amour. Alduis ne bougeait plus. Il écoutait. Il ressentait. Son odeur le baignait. Les mots passèrent ses lèvres tout seuls. Une histoire. Une histoire d’amour.

Il y eut quelques secondes de silence, pendant lesquels Alduis passa les bras autour de la taille d’Alexandre pour le retenir, pour être sûr qu’il n’allait pas partir. Enfin, Alexandre débuta son histoire d’une voix douce et calme. Alduis l’écouta, toujours sans faire un geste, concentré sur les mots qui sortaient de la bouche du jeune homme.

- Il était une fois une jeune héritière...

Alexandre fit une première pause. Alduis ne réagit pas. Il attendit simplement la suite, le nez toujours enfoui contre ses vêtements, les bras toujours enroulés autour de lui, comme pour être toujours plus près de lui.

- Les belles choses finissent malheureusement par s’arrêter toujours.

Alduis releva soudain des yeux humides et encore brillants vers lui et demanda, de but en blanc, d’une voix à la fois très sérieuse et désespérée :

- Pourquoi ? Pourquoi les belles choses s’arrêtent toujours ?

Alexandre se redressa, et prit doucement sa main dans la sienne. Cette fois-ci, Alduis le laissa faire et revint caler son visage dans son cou. Il tâcha de se concentrer ailleurs que sur la douleur que retirer les bouts de verre provoquait. Malgré ses efforts, lorsque le jeune homme extirpa le premier de sa peau, tout son corps se crispa et il gémit, comme un enfant.

Mais l’histoire avait repris, et cela occupa son attention ailleurs, expédiant la brûlure de sa main à l'arrière-plan.

- Soudain, un beau chevalier apparut.

Cela le ramena quelques années en arrière, devant un petit Alexandre qui prenait son épée et s’émerveillait sur sa belle allure. De nouveau, ce fut sans rapport qu’il murmura :

- C’est vrai que tu voulais devenir chevalier quand tu étais petit ?

L’histoire se poursuivait. Il relata l’arrivée du beau chevalier en question, qui sauva la jeune héritière, et qui l’emmena en sécurité.

- La jeune fille ne voulut pas rentrer.

Rentrer.
Le mot fit écho dans son esprit et la tension refit surface dans ses muscles. Qu’importe que ce ne soit pas de son retour dont il était question, cela était tout comme pour lui. Il allait devoir rentrer à Fromart.

- Alexandre … je veux pas rentrer chez moi ...

C’était prononcé d’une voix éteinte, presque une supplique, presque un appel à l’aide. Il ne voulait pas rentrer. Il voulait pouvoir rester encore avec lui.

Et puis, l’histoire toucha à sa fin. Alduis ne bougea pas.

- Tu ne leur as pas donné de prénoms. Comment ils s’appellent ?

Avant d’ajouter aussitôt, en se blottissant davantage contre lui :

- Une autre. S’il te plaît. Racontes-en une autre.
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Message par Alexandre Mer 21 Oct - 18:52

Grâce à son histoire, son amant semblait se détendre et se rapprochait de lui. Le bras valide qui se serrait autour de sa taille n'était pas pour lui déplaire et il se serait rapproché encore plus s'il ne devait pas se concentrer sur l'extraction minutieuse des fragments de verre. La question qui vint cependant interrompre le récit au moment de péripéties du village en flammes qui fit regretter à Alexandre d'avoir inventé cette idée-là. Le ton désespéré lui noua les entrailles.

"Je... Je ne sais pas. C'est comme ça. C'est tout."

Sa voix se brisait à lui aussi pour répondre. Pourquoi la vie devait-elle être aussi dure ? Le paradis et la vie éternelle méritaient-ils une aussi longue et terrible souffrance ? Il se décida à reprendre l'histoire pour noyer ces interrogations existentielles et douloureuses.

Tout en racontant, ses mains s'attachaient à retirer un à un les fragments de verre tout en guettant les réactions de son amant. Il semblait absorbé par ses mots et oubliait ses maux. Il se concentra à ne laisser aucun temps mort afin de pouvoir continuer sa tâche pénible tout en occupant l'esprit d'Alduis.


Brusquement, Alduis parla et fit sursauter Alexandre. Il en bégaya :

"Je... Mais comment tu sais ça ?"

Il baissa la tête, tout penaud.

"Seul maman a su ça. Et Ulysse. Ou Ysengrin peut-être aussi ? Je ne sais pu tout ce que j'ai pu lui raconter. Et le père Thierry aussi. Et aussi ce chevalier qui était venu me parler une fois."

Une idée lui traversa l'esprit. Le beau chevalier était forcément un noble. Et si... Et si c'était un ami d'Alduis ? Il pourrait peut-être enfin connaitre son nom !

"Tu... Tu connais le chevalier qui est venu me parler quand j'étais enfant, Alduis ? Il était gentil, courageux et fort ! Il m'a même défendu contre les gens qui riaient de moi quand je suis tombé. Tu crois que tu pourrais m'aider à le rencontrer à nouveau ?"

Alexandre rougit de sa demande et se demanda au fond ce qu'il pourrait dire au beau chevalier après toutes ces années. Il se décida à reprendre l'histoire et l'ouvrage. Les fragments diminuaient. Il ne restait plus que huit. Alduis l'interrompit encore et murmura ne pas vouloir rentrer chez lui. Alexandre posa un baiser sur sa joue.

"Ne rentre pas alors. Une église est un territoire sacré et personne ne peut venir t'en faire sortir. Pas même pas la force? Pas même par la justice. Tu es en sécurité ici."

La question sur les noms des personnages fit sourire Alexandre alors qu'il retirait un autre fragment. Plus que sept.

"Ils se nomment Laurine et Aldéric."

Alduis se blottissait contre son épaule et réclamait une nouvelle histoire. Alexandre sourit, apaisé, tout en retirant un nouveau fragment. Encore cinq.

"Laurine voyageait depuis plusieurs semaines avec son beau chevalier. Ils avaient déjà traversé plusieurs regions et s'arrêtaient dans les villages pour participer aux récoltes, sans se soucier des rangs que leur naissance leur avait octroyé. Les gens étaient heureux de les rencontrer et en repartant ils leur offraient toujours de nombreuses victuailles. Ils étaient à la fois gênés et touchés de toutes ces marques d'affection."

Alexandre retira en même temps un nouveau fragment. Plus que trois.

"Un jour, ils se reposaient dans une clairière et prenaient du bon temps quand Laurine confia à Aldéric attendre un heureux événement. Ils se sentaient un peu perdus pour accueillir cette nouvelle vie mais ne voyaient pas s'installer quelque part. Ils souhaitaient au contraire continuer à voyager avec leur enfant et à lui montrer toute la richesse que les hommes pouvaient être capables. Quelques mois plus tard, tout ne se passa pas comme prévu. Laurine donna bien naissance mais pas à un enfant, à deux enfants. Ce sont des jumeaux qui naquirent à la fin du printemps que les heureux parents baptisèrent Hélios et Séléné. La petite famille était heureuse, baignée dans l'amour."

Tout au long du récit, deux autres fragments sortirent de la main d'Alduis.

"La famille continue ses voyages, toujours très unie. Ils continuaient à fréquenter les paysans et à participer aux récoltes. Aldéric apprenait à son fils à se comporter en bon chevalier puis l'adouba le jour de ses seize ans. La jeune Séléné se montrait plus discrète et aimait observer son frère s’entraîner et rêver de rencontrer à son tour l’amour, comme sa mère avait connu quelques années plus tôt."

Alexandre retira finalement le dernier fragment et se décida à conclure.

"La famille continua à vivre longtemps ainsi, bercée par ce bonheur durable qui avait un doux goût d'éternité."

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Message par Alduis de Fromart Dim 25 Oct - 11:54

Pourquoi les belles choses devaient-elles toujours finir ? Pourquoi n’aurait-il pas pu rester éternellement entre les bras du jeune homme et oublier le reste ? Tout le reste. Toutes ces images perpétuelles qui dansaient dans sa tête, relents des jours passés, si précis qu’il en avait du mal à les différencier des images qui étaient devant ses yeux.

- Ce n’est pas une réponse, de dire “c’est comme ça”, répondit-il, de toujours la même voix.

Il ne prenait plus garde aux morceaux de verre qu’Alexandre retirait de sa paume. La douleur continuait de brûler, mais elle repassait petit à petit au second plan. Une petite voix dans un coin de son esprit qu’il pouvait de nouveau ignorer. Faire comme si elle n’existait pas. Il savait faire.

L’histoire du jeune homme lui rappela cette conversation, une fois, sur cette place, où un enfant de chœur s’était approché pour le complimenter sur son allure. Qui avait soulevé son épée dignement, malgré son infirmité, petit bonhomme haut comme trois pommes. Alexandre voulait-il vraiment devenir chevalier ? Maintenant qu’il y repensait, cette question l’intriguait.

Elle sembla le surprendre. Suffisamment pour le faire bégayer. Alors il était un des seuls à le savoir ? Cette idée le fit sourire, un bref instant.

- Tu connais le chevalier qui est venu me parler quand j’étais enfant, Alduis ?

Alduis ne répondit pas immédiatement. Il rassembla ses souvenirs et leva les yeux vers le plafond pour se concentrer :

- C’était le 26 juillet 1587. Il faisait beau. Tu as dis, précisément, “vous êtes si beau”... Tu as posé des dizaines de questions, tu as vanté les mérites de la librairie Bellanger, tu as dis que tu voulais devenir chevalier, beau et fort, mais que tu ne pouvais pas parce que tu étais trop faible. Mais tu as quand même soulevé l’épée. Et quand tu es tombé après, tu l’as nettoyé soigneusement. Mais elle avait déjà vu pire que du crottin. Tu as demandé si tu pouvais être adoubé, comme tu avais réussi á la porter...

Alduis n’alla pas plus loin. Il se retourna et reprit :

- Tu me racontes le combat avec le lutin sous ton lit ?

Il resta un moment dans ses pensées, avant qu’Alexandre ne reprenne l’histoire, simultanément qu’il retirait les morceaux de verre. Il ne voulait pas rentrer. Pas du tout. Les lèvres d’Alexandre sur sa joue ne le firent pas réagir.

- Tu es en sécurité, ici.

- Promis ? demanda-t-il malgré tout.

Comme Alexandre n’avaient pas donné de noms aux personnages de son histoire, mais qu’ils devaient en avoir, il le lui fit remarquer. Laurine et Aldéric. Il ne fit aucune commentaire, pour le laisser raconter un nouveau conte. Ou plus justement, la suite du conte qu’il avait commencé. L’évocation de la prochaine naissance lui tira une nouvelle question.

- Est-ce que tu penses que quand il faudra que j’ai des enfants, je serai un bon père ?

Les morceaux de verre quittèrent de nouveau sa paume, de même que les mots la bouche de Alexandre. Enfin, il conclut :

- La famille continua à vivre longtemps ainsi, bercée par ce bonheur durable qui avait un doux goût d’éternité.

Alduis garda le silence. Puis, enfin, il déclara :

- J’aime bien cette fin.
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Message par Alexandre Dim 25 Oct - 14:08

Alexandre savait que ce n'était pas une réponse. "C'est comme ça." Il avait toujours détesté quand les adultes ou ceux qui semblaient avoir de l'expérience essayaient de se dérober à ses longues interrogations pour ne plus avoir à y revenir. Car elles les dérangeant. Il soupira.

"Désolé. je ne sais pas pourquoi ça doit être ainsi. Je ne comprends pas plus que toi. Je suppose qu'il n'y a pas de réponse à cette question. Même si c'est frustrant ou agaçant."

Il baissa la tête et se décida à poursuivre le conte. Il ne pouvait rien faire de plus. Puis, Alduis le prit à nouveau par surprise, mais une surprise encore plus grande quand celui-ci évoquait son ancien désir de devenir chevalier. Le jeune homme eut à peine le temps de se remettre que son amant poursuivit en rappelant tous les termes exacts de la conversation tenue avec ce qu'il avait appelé depuis "le beau chevalier". au fil des révélations, sin teint rougit et des idées se formèrent. Il secoua la tête. non, ce ne pouvait avoir été Alduis ce beau chevalier. Quoique... c'était peut-être le signe que tous deux étaient destinés à se croiser. Comme dans une belle histoire.

"Je..."

ll bégayait et ne trouvait pas quoi ajouter. Alduis semblait décidé apparemment à le tuer car il lui parla à présent du combat contre le lutin sous son lit. Alexandre devint rouge cramoisi.

"Je.. Non.. c'est... C'est rien, ça."

Le jeune homme peinait à reprendre le contrôle de ses émotions et se décida à reprendre la narration de son conte pour évacuer peu à peu le trouble qui l'envahissait. Grâce à cela, il reprit sa tache de retirer les fragments de verre de la main de son amant.

Vers la fin de l'histoire, l'angoisse d'Alduis s'entendait. il redoutait de rentre. Alexandre prit tout son temps pour le réconforter et le rassurer, comme on ferait pour un jeune enfant qui se réveillerait la nuit après un cauchemar terrible.


"Oui, promis. Personne ne te forcera à quitter l'église. sauf toi."

Alexandre finit son conte puis enchaîna par un autre, bien plus léger, que son amant mais qui sembla à un moment réveiller ses doutes. Alexandre répondit d'un ton un peu sec.

"C'est pas difficile d'être un bon père : tu fais l'inverse du tien ou de celui qui m'a élevé."

Alexandre termina peu après sin conte et sourit de la conclusion qu'en faisait son amant puis vint se caler dans ses bras.

"Oui, j'aime beaucoup moi aussi quand tout se termine bien."

Sur ce, il le poussa avec tendresse dans le lit et l'obligea à se coucher tout en lui embrassant le visage. ses mains se promenèrent en même temps sur les épales et le haut de ses bras.

"Je t'aime, mon amour. Je t'aime;"


Alexandre
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Message par Alduis de Fromart Mar 27 Oct - 16:53

Alexandre ne savait pas plus que lui pourquoi les choses devaient être ainsi. Peut-être qu’il n’y avait pas de réponse, après tout. Peut-être que la vie était tout simplement injuste, et qu’essayer de la comprendre était inutile. Mais si Alexandre - Alexandre qui avait réponse à tout - ne savait pas pourquoi, qui aurait pu le savoir ?

Les souvenirs de sa première rencontre avec la version plus jeune d’Alexandre ramena ses pensées ailleurs. Il énuméra tout ce dont il se souvenait et aurait pu continuer encore longtemps mais finit par s’arrêter pour laisser les images défiler dans sa mémoire en silence. Le teint d’Alexandre avait légèrement rosi. Il en avait de nouveau perdu ses mots. Alduis secoua la tête.

- Raconte-moi, insista-t-il. S’il te plaît. Je suis sûr que tu as été très courageux !

Et cette conversation avait l’étrange don de le faire penser à autre chose qu’à la maudite soirée, et le maudit anniversaire, qu’il venait de passer. Qui restait pourtant présente et ne manqua pas de ressurgir, en même temps que cette vieille angoisse, à la simple évocation du mot partir. Mais si Alexandre promettait, alors il le croyait. Même si une petite voix dans sa tête se souvenait de la voix de sa mère.

C’est promis ?
C’est promis.


Et elle n’était plus là aujourd’hui. Elle lui manquait. Plus qu’il ne le reconnaîtrait jamais. Et en même temps… au fond de lui… il lui en voulait. Il lui en voulait d’avoir fait une promesse qu’elle n’avait pas tenue. De l’avoir abandonné ainsi.

Alors comment était-il censé être un bon père, sans exemple autre que celui qui lui servait de paternel ? Il n’en savait rien. Et il se mettait à douter.

Au moins, la fin de ce conte était heureuse. Alexandre vint se caler entre ses bras. Alduis baissa les yeux sur sa main droite. Il n’y avait plus de paillettes de verre plantées dans sa paume. Il les avait toutes enlevées. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose, le jeune homme le repoussait en arrière sur le lit pour le forcer à s’allonger. Il aurait été bien en mal de volonté pour résister aux baisers qu’Alexandre déposait sur son visage, et aux caresses de ses mains sur ses épaules et ses bras. Ni à ses je t’aime répétés.

- Merci, lâcha-t-il soudainement sans prévenir, un peu maladroitement. Je… je sais pas ce que j’aurai fait sans toi, ce soir.
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Message par Alexandre Mer 28 Oct - 12:04

Alexandre éprouvait encore de la gêne en songeant que ce beau chevalier rencontré dix ans plus tôt était celui qui allait devenir son amant. Il se sentait encore plus mal d'avoir évoquer cette histoire ridicule de lutins. C'était mignon mais cela restait une histoire d'un petit garçon imaginatif. Mais Alduis insistait pour l'entendre et Alexandre avait fini par retenir que rien ne l’arrêtait quand il désirait connaitre quelque chose. Surtout quand cela le concernait.

Il poussa un léger soupir puis rassembla ses pensées pour commencer à raconter cette histoire.


"Je venais d'avoir dix ans et dans ma chambre les chaussettes disparaissaient sans arrêt, sans la moindre explication. Maman m'a dit qu'elles devaient être sous le lit. je le suis demandé : comment ds chaussettes iraient seules sous le lit ? Et là j'ai supposé qu'un monstre ou une créature devait vivre en dessous et il volait certaines affaires de ma chambre. Pour son plaisir. Alors, je me suis résolu à partir en quête pour le chasser et récupérer mes affaires. C'était ma chambre, mon fief, j'étais dans mon droit ! Je me suis mis à ramper sous le lit et il y avait tout un autre monde là-dessous. C'était une caverne ! Une caverne étroite où on ne pouvait avancer qu'en rampant. Et les rochers attrapaient mes cheveux. Je me suis battu aussi avec de grosses araignées. Elles étaient énormes ! Puis, j'ai continué et j'ai découvert un lieu encore plus sombre. Le lutin se tenait devant moins et jouait avec mes chaussettes toutes en boule. Il y avait même des jouets à moi que j'avais oublié. Le lutin me narguait. Alors, je l'ai attrapé entre mes mains et j'ai serré fort. Il me mordait ce maudit chien ! Mais j'ai tenu bon et il est enfin mort ! Je l'ai vaincu ! Alors, j'ai poussé toutes mes affaires et j'ai suis sorti de son lit? C'était bon de revenir dans ma chambre, à la lumière. Et j'avais remporté une belle victoire ! Alors... Je suis aller tout raconter à maman. Mais là... Maman m'a vu les habits tout sales et m'a grondé. Je'ai voulu tout expliquer, que je combattais un vilain lutin, mais elle a dit que j'étais trop grand pour croire à de pareilles histoires et que je ferai mieux d'étudier."

Au fil du récit, Alexandre s'était laissé prendre par l'émotion et revécu cette aventure du point de vue de quand il avait encore ses dix ans. Il songea à sa mère qui n'avait pas voulu entendre, elle, son histoire, et sermonné pour ses habits sales.

"Tu crois, Alduis, que je méritais d'être grondé et puni ? Je ne faisais que jouer et c'est normal pour un enfant de jouer, non ?"

Le silence enveloppait les deux amants et Alexandre demeura un moment contre son amant, à savourer sa présence. Même si celui avait pu vivre un moment terrible, il était heureux de le savoir à présent avec lui. Alduis reprit la parole e le remercia d'être là. Alexandre se redressa et lui sourit. il ajouta avec tendre.

"Moi, je te remercie, Alduis, d'exister et de me donner une raison à moi d'exister."

Son teint rougit légèrement et il baissa le regard, légèrement embarrassé par cette confession. Il vit alors la main blessée de son amant et se rappela des soins qui restaient encore à donner.

"Je reviens, mon amour."

Alexandre se leva rapidement et alla prendre la boîte médicale sur la petite table puis désinfecta avec de l'alcool les plaies puis banda presque la main entière.

"Tu montreras demain ta main à un docteur, d'accord ? Il faudra changer ls bandes tous les deux jours."


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Message par Alduis de Fromart Ven 30 Oct - 22:53

Alex désinfecte sa main avec de l'alcool. Comment supporte Alduis ?

1 ; Il retire sa main dès le départ, dans un réflexe instinctif.
2 ou 3 ; Il supporte quelques secondes, mais guère plus et finit par la retirer.
4 ou 5 ; Il serre les dents mais réussit à laisser sa main en place.
6 ; Il supporte sans rien dire, et sans réagir.
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Message par Fatum Ven 30 Oct - 22:53

Le membre 'Alduis de Fromart' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Message par Alduis de Fromart Sam 31 Oct - 15:40

Alduis avait eu suffisamment d'informations au sujet de ce combat mémorable contre ce lutin pour avoir envie d'en savoir plus. Comment Alexandre avait-il donc remporté la bataille, lui, le petit chevalier téméraire ?

Si le jeune homme se montra récalcitrant dans les premiers instants, il finit par céder et se lança dans le récit, qui prit dès lors des allures héroïques. Alduis écouta sans un mot, avec grande attention, cette nouvelle histoire — encore plus intéressante que les autres.

Cette fois-ci, il ne le coupa pas de tout le récit. Écouta jusqu'au bout sans poser de questions. Il s'imaginait les choses avec clarté, le petit Alexandre, rampant sous son lit à la recherche des chaussettes perdues.

La conclusion du petit récit fut légèrement plus âpre que son début, entachée par le souvenir des reproches maternels. Un enfant jouait, c’était normal. Du moins, c’était ce que tout le monde disait. Mais lui ne se rappelait plus la dernière fois qu’il avait joué. Alors il n’était pas normal ? Il savait au fond de lui, que non. Les gens normaux ne se rappelaient pas de chaque jour de leur vie. Sauf que lui, si.

Tout à coup, sans prévenir, il déclara :

- Tu pourrais revoir Courage, si tu en avais envie, tu sais.

Et puis ils restèrent là, l’un contre l’autre, en silence. Alduis se remémorait malgré lui les dernières minutes. Qu’aurait-il fait, si Alexandre n’avait pas été là ? Se serait-il perdu … définitivement ? Quelque part entre ce monde et le tourbillon de ses pensées. Et si un jour, les choses arrivaient ? Il lui semblait que c’était inévitable. Il allait de plus en plus loin, et à chaque fois qu’il revenait, le chemin semblait plus flou que la fois précédente. Alors il le remercia. Et la réponse le laissa surpris.

- Je... balbutia-t-il.

Personne ne lui avait dit cela. Personne ne lui avait jamais donné l’impression d’être important, et encore moins remercié d’exister. Il comptait vraiment. Pour au moins une personne, il avait une valeur. Alduis se répétait encore les mots du jeune homme en boucle quand ce dernier se leva, en indiquant qu’il revenait.

Ce qui fut effectivement le cas quelques minutes plus tard. Trousse médicale en main. Sans lui laisser le choix, il commença par désinfecter. L’alcool versé sur les plaies à vif - qu’il regardait fixement tomber - brûlait affreusement et il n’avait qu’une envie : retirer sa main le plus vite possible.

Pourtant, il avait déjà connu des douleurs plus terribles que celle-ci, de nombreuses fois. On avait déjà désinfecté ses blessures de cette manière. Mais aujourd'hui, il avait déjà trop supporté pour accepter la brûlure sans réagir. Il eut beau serrer les dents pour se raisonner, ses nerfs furent plus forts que sa volonté. Quelques secondes plus tard, il arracha sa main de la poigne d’Alexandre, lui faisant renverser l’alcool un peu à côté, et la cacha derrière son dos.

Mais il avait conscience au fond de lui, de deux choses. D'une part, Alexandre ne renoncerait pas avant que la plaie soit parfaitement propre. De la seconde, il n'avait pas le choix. Il fallait désinfecter. Alors, sans le regarder, il finit par secouer la tête et par lui rendre sa main.

- Désolé, je… Tu peux continuer.

Finalement, Alexandre banda sa main, commentant les soins à donner pour la suite. Alduis ne répondit pas. Il se laissa tomber en arrière sur le lit, soulagé que cela soit enfin fini.

Les soins.
L’anniversaire de son père.

Il n’y avait plus de danger, maintenant.
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Message par Alexandre Dim 1 Nov - 13:58

A la fin de son récit sur cette aventure enfantine, Alexandre ressentit une profonde fatigue qui le fit longuement bailler. Sa tête tomba contre l'épaule de son amant et il faillit presque s'endormir. Ce fut sa voix qui lui permit de reprendre conscience en lui annonçant qu'il pourrait revoir Courage. Le petit infirme se redresse, mû d'une énergie nouvelle.

"C'est vrai ? et.. Et on pourra à nouveau faire une promenade ?"

En ville, ce ne serait pas une bonne idée. Mais il y avait la forêt à proximité. Une longue promenade à cheval avec son amant dans la forêt ce ne pouvait qu'être agréable. Il n'aurait pas des brigands qui se cachaient dans ces fourrés. Alduis le protégerait. Come le beau chevalier courageux et fort que celui-cu était.

Ses yeux brillaient et l'excitation se lisait.


"On fera une balade en forêt ? oh oui : Ce serait trop bien !"

Il lui adressa un long sourire bienheureux tandis que son amant se perdait dans ses pensées. Il se décida finalement à désinfecter les plaies de sa main. Cela ne se passa de manière tranquille. Alduis ne supporta pas longtemps l'alcool sur les blessures et la retira pour la cacher dans son dos. Alexandre ne dit rien et se contenta de lui sourire doucement, sans montrer un signe d'impatience. Son amant se ressaisit et lui rendit sa main. Alexandre continua de lui sourire.

"C'est normal. L'alcool pique et on veut que ça arrête. Il n'y a pas avoir honte mon amour."

Le jeune homme se pencha pour l'embrasser au poignet puis se remit à tamponner la main d'alcool en essayant d'y aller un peu plus doucement. il réalisa ensuite un bandage solide tout en veillant à ce que le sang continue à circuler.

"Voilà. Demain, tu iras quand même voir un médecin ?"

Un nouveau bâillement lui échappa et cette fois Alexandre ne sut résister au sommeil : sa tête tomba sur les genoux de son amant, emporté vers le royaume des rêves.
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