[Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
[Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
-- Alduis de Fromart, 20 ans --
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Bérénice était une lumière. Et comme toutes les lumières, elle attirait autour d’elle des dizaines et des dizaines d’insectes - qui cherchaient à obtenir un petit regard de sa part. Généreuse qu’elle était, elle le leur accordait toujours, un petit sourire lumineux. Et à chaque fois qu’elle le faisait, Alduis sentait un pincement au creux de son ventre, à l’idée qu’elle puisse en apprécier d’autres que lui. Et si elle se rendait compte qu’il ne valait rien comme grand-frère ?
C’était sa plus grande peur. Celle qu’il n’aurait confiée pour rien au monde. Parce qu’elle était la seule qui comptait vraiment pour lui. Et qu’aucun d’eux ne la méritait. Que pensaient-ils, tous ? Un moustique ne valait pas la Lune. Loin de là. Or, sa sœur était un astre.
Alors, Alduis leur donnait des surnoms en son for intérieur. Il y avait eu Ormond-le-Maigrichon, Fluvio-L’Idiot, Alfrédien-le-Pisse-chien, Jacob-le-Microbe… et encore de nombreux autres, selon son inspiration du moment.
S’ils voulaient gagner le droit de passer du temps avec elle, il fallait en gagner le droit. Faire ses preuves. Alduis en avait découragé plus d’un en les prenant entre quatre yeux, par surprise, alors qu’ils quittaient Fromart en promettant de revenir. S’ils tenaient leur promesse malgré les avertissements, alors Alduis n’aurait pas insisté. Mais la plupart du temps, cela suffisait à les décourager et on ne les revoyait plus jamais.
Cette fois-ci ne faisait pas exception. Ormond-le-Maigrichon n’était pas revenu depuis qu’Alduis l’avait prévenu. Il s’était presque pissé dessus tant il avait eu peur. Dans ce cas, tant mieux ! Elle valait tellement plus qu’un pleutre dans son genre !
Un garçon faiblard qui n’aurait peut-être même pas été capable de soulever une épée, avec des cheveux raides, qui avait juste mué compte tenu de sa voix qui faisait encore quelques écarts incontrôlés. C’était un gosse, qui passait bien souvent au château ces derniers temps.
S’il pensait que Alduis n’avait pas vu son petit manège… Dès le premier jour, Alduis avait remarqué le regard qu’il dardait sur Bérénice. Sa manière de sourire comme un idiot, de la toucher malencontreusement. Alduis n’était pas un expert en la matière et il était même plutôt mauvais pour reconnaître les signes que certaines femmes lui envoyaient parfois… Il était plutôt mauvais, sauf quand il s’agissait de remarquer les jeunes hommes qui faisaient les yeux doux à son soleil.
Maintenant, il avait fait le ménage et Ormond-le-Maigrichon ne viendrait plus tourner autour de sa sœur comme un misérable insecte. C’était une bonne chose de faite. Qu’il aille se trouver une autre belle, qui ne soit pas sa sœur.
Mais quand on pensait au loup, on en voyait le bout de la queue. Et justement, la plus jolie de toutes les filles du monde tournait au bout du couloir, avec ses longs cheveux blonds, dans sa robe scintillante...
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Re: [Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
Bérénice de Fromart, bientôt 18 ans
Bérénice avait déjà dix-huit ans. Le temps passait follement vite ! Alduis était enfin revenu de Zakros. Elle avait été si soulagée de le revoir en vie et presque indemne. Elle se souvenait encore de son retour, dans la cour déjà enneigée du château. Elle avait couru si vite qu’elle avait failli glisser sur la neige gelée et en avait perdu son châle. Cela ne l’avait pas empêchée de sauter à son cou et de le serrer aussi fort que possible entre ses petits bras emmitouflés. Elle avait passé des journées entières à craindre qui lui soit arrivé malheur. Des journées entières à espérer une lettre qui ne venait jamais. Les seules nouvelles provenaient de son père qui en tant que Ministre des Affaires Etrangères, réceptionnait les informations de l’Etat-Major.
- Pourquoi tu ne m’écris jamais. avait-elle sangloté dans son cou sous une cascade de larmes de joie J’ai eu si peur… J’ai eu si peur...
Quand son frère n’était pas là, la vie à Fromart se suspendait. Bérénice ne voyait plus autant monde et la jeune fille pétillante entrait en hibernation. Son sourire n’égayait plus les coursives du château, ses rires ne retentissaient plus entre les différents murs et ses amies n’animaient plus les jardins de leur goûter. Elle s’arrangeait même pour éviter les rares jeunes hommes qui se présentaient. L’un avait les cheveux de son frère, l’autre des yeux bleus, le suivant un sourire qui lui rappelait sien, le dernier avait cette même manie de poser la main sur son arme. Où qu’elle regarde, elle ne voyait qu’Alduis et aucun jeune homme ne pouvait l’égaler. Aucun n’était aussi fier. Aucun n’était aussi honorable. Aucun ne la protègerait autant. Alduis n’était pas là et tous autant qu’ils étaient ne faisaient que lui rappeler cette évidence et le vide qui en résultait.
Depuis son retour, la vie avait repris son cours à Fromart. Les petits thés entre amies étaient de nouveau la norme -mais Alduis ne participait toujours pas malgré les œillades appuyées de Rose- et les jeunes hommes étaient eux aussi invités. Elle avait vu son père les juger d’un œil sévère et même s’il ne disait rien, elle pouvait sentir à son regard qu’il ne les appréciait pas. Son frère était toujours à l’écart, mais cela ne changeait pas beaucoup. Le fait était que excepté Edmond de Lamorini qui était passé une fois (et une seule !) entre les mailles du filet (et elle ne remercierait jamais assez Léonilde de l’avoir couverte), tous les autres n’avaient jamais voulu revenir à Fromart ou même la revoir dès qu’ils avaient manifesté le moindre intérêt. Bérénice avait lancé quelques regards inquisiteurs à son père mais il n’avait rien confirmé ou infirmé. Il était resté de glace comme à chaque fois. Mais c’était évident que tout était de son fait ! Il avait surement prévu de la marier… Pourquoi aucun ne revenait sinon ?
Aujourd’hui encore, elle avait passé la journée à attendre Ormont. Elle lui avait écrit des lettres, mais aucune n’avait trouvé de réponse. Assise sur la balançoire, Bérénice soupira et se pinça les lèvres. Le soleil se couchait et il n’était pas revenu. Elle se laissa glisser sur l’herbe rase et rentra comme une âme en peine vers ses appartements. En chemin elle croisa la silhouette rassurante de son frère.
- Alduis… Il n’est pas venu… Ormont non plus. Pourquoi ? elle détourna le regard, dépitée tu crois que je suis trop bête ?
A nouveau elle soupira puis reprit en bougonnant, bras croisés :
– Tout ça c’est de la faute de papa ! Il pense qu’ils sont tous comme lui ! Mais c’est faux !
Elle fronça ses petits sourcils blonds de courroux.
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Re: [Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
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Quand Alduis était revenu, le 31 janvier de l'année, Bérénice s'était jetée à son cou comme s'il lui avait terriblement manqué et qu'elle l'avait attendu des jours, des semaines, des mois durant. Elle s'était tellement précipitée qu'elle en avait bien failli tomber, et elle l'avait serré à l'étouffer entre ses bras. Il avait dû finir par la faire reculer pour pouvoir respirer.
- Pourquoi tu ne m'écris jamais ? avaient été les premiers mots qu'elle lui avait dit, alors.
Alduis s'était senti bête. Parce que là était la vérité, il ne lui avait pas écrit le plus petit mot pendant toute cette période. Plusieurs mois de silence. Il avait cherché une excuse pour le justifier, parce qu'il avait des raisons, malgré tout... mais aucune ne lui convenant, il avait fini par lui dire qu'il était vivant et qu'elle s'était inquiétée inutilement.
Qu'aurait-il pu lui dire ?
Aujourd'hui, j'ai tué dix-neuf Zakrotiens ou bien Les moustiques sont partout, c'est comme une seconde armée à laquelle on doit faire face. Ça semblait si peu adéquate.
À vrai dire, cet accueil avait été tel que si Alduis n'avait pas su que sa sœur avait toujours des tonnes de choses à faire et qu'elle n'avait pas le temps de s'ennuyer, il aurait pu croire qu'elle n'avait rien fait de tout le temps qu'il avait passé à Zakros. Mais bien sûr, c'était faux, et les doutes s'étaient vite envolés car dès la semaine suivante, ses amies étaient venues.
Ses amies... dont faisait partie Rose. C'était une jolie fille, elle était attentive et rieuse elle aussi — même si elle n'était certainement pas aussi merveilleuse que sa sœur, il n'avait rien contre elle. Sauf une chose : les coups d'oeil qu'elle lui jetait sans arrêt, et qui semblaient signifier tu me plais. Alduis ne savait jamais quoi en faire, alors il préférait faire le distrait et ne rien remarquer.
Alduis ne s'était jamais senti à l'aise face aux sourires timides de Rose. Mais c'était encore pire maintenant. Maintenant qu'il avait compris... Maintenant qu'il avait embrassé un homme. Il n'avait pas recommencé depuis, mais il savait que la vérité était là. À chaque fois qu'il la regardait, il pensait à ce baiser, ce baiser qui n'aurait pas dû exister mais qui l'avait fait frissonner plus sûrement que la brise...
Plusieurs fois, il avait failli s'en ouvrir à sa sœur, lui parler du capitaine, lui dire qu'il n'avait jamais ressenti ça auparavant mais il s'était systématiquement retenu, de peur que Bérénice ne le juge. Parce que ce n'était pas normal, il en était intimement convaincu.
Voir Rose représentait une épreuve, et voir les jeunes hommes qui tournaient autour de Bérénice en était une autre. Quand il posait par inadvertance ses yeux sur eux, il avait peur de la réponse que faisait son corps. Et si quelqu'un comprenait ?
C'était à tout cela qu'il pensait quand il croisa Bérénice. Dès qu'il fut à son niveau, elle évoquait déjà l'absence d'Ormond — au moins une bonne nouvelle dans cette journée. Il le savait déjà, mais il fit semblant d'être surpris.
- Il est peut-être juste en retard, suggéra-t-il, tout eh sachant la vérité. Et tu es la fille la plus intelligente que je connaisse ! S'il ne le voit pas, alors qu'il ne remette plus les pieds ici.
Il fit une pause et reprit ensuite :
- S'il abandonne au moindre petit obstacle qui s'oppose à sa volonté, alors c'est qu'il ne te méritait pas ! Je dirai bon débarras. Et puis... Peut-être que Père n'est pas totalement responsable...
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Re: [Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
Bérénice de Fromart, bientôt 18 ans
Elle est belle, et partant faite pour être courtisée ; — elle est femme, et partant faite pour être obtenue.
Henri VI, Partie I, Scène XXIV
Bérénice ne comprenait vraiment pas pourquoi aucun des jeunes hommes ne revenait jamais à Fromart ou même ailleurs la voir. A ce rythme, elle aurait tôt fait d’avoir fait le tour de la capitale. Pourtant Ormond lui avait promis de venir aujourd’hui. Il avait promis. Pourquoi n’était-il pas venu ? Il avait peut-être eu un empêchement. Alduis au moins aurait tout fait pour venir lui, s’il avait promis. La jeune fille prit une mine boudeuse en écoutant la version de son frère avant de le couper au milieu de sa phrase.
- Il n’est pas en retard Alduis ! C’est bientôt l’heure du souper et il devait venir pour le thé !
La suite fit rosir ses petites joues d’ivoire et elle détourna aussitôt le regard alors qu’il reprenait aussitôt. Elle soupira puis réalisa le sens des mots prononcés. Sa tête recula imperceptiblement. Pourquoi avait-elle l’impression qu’elle ne savait pas tout. Son cœur s’arrêta. Pas la faute de Papa…
- Qu’est-ce que tu veux dire ? elle posa ses mains sur ses épaules. Comment cela ce n'est pas complètement la faute de papa ? Ce n’est pas Léonilde… Il ne ferait jamais ça. Elle pinça ses lèvres et leva les yeux distraitement au ciel Il m’a déjà aidé une fois... avoua-t-elle timidement.
Mais cela n’expliquait pas qui pouvait avoir intérêt à mettre des obstacles ainsi. Elle plongea son regard dans celui de son grand frère. À moins que…
- C’est Papa qui t’a demandé de leur faire peur ! elle serra furieusement ses petits poings J’en étais sûr ! Il ne me croit pas capable de faire preuve de discernement. Il croit que je vais me laisser séduire par un coureur du jupon comme lui ! Mais c’est faux ! Je ne suis pas si bête que ça, Alduis !
Bérénice grogna en tapant du pied.
Coldris de Fromart, 44 ans
Coldris s’était rendu dans la bibliothèque principale, une petite heure plus tôt. Assis dans l’un des fauteuils, il s’était perdu dans la lecture d’un ouvrage historique sur le royaume de Ho-Yô. Ce n’est qu’en entendant la voix de Bérénice s’exclamer dans le couloir, qu’il releva finalement les yeux de son livre.
Elle était si différente, sa petite fleur lorsque son frère n’était pas là. Elle végétait et plus aucun rire ne venait égayer les tristes murs du château. Sa joie de vivre retrouvée, elle avait recommencé à tenir ses petits salons improvisés, ici à Fromart. S’il n’était jamais intervenu dans le choix de ses invités, cela ne l’empêchait pas de les analyser et de se renseigner sur leur compte. Il surveillait farouchement les allées et venues de chacun et n’hésitait pas à intercepter les courriers outrageux qui pouvaient franchir les murailles par l’entremise de Léonilde. Il se souvenait parfaitement de ce qu’il advenait des jeunes filles de l’âge de Bérénice dans de pareilles circonstances. Et pour cause, il avait été, un peu plus de vingt ans plus tôt, de l’autre côté de la barrière. Toutes les ruses, il les connaissait par cœur. Il avait même fait bien pire, en son temps : aucun n’avait encore tenté d’escalader les murs. Il y avait bien eu ce maudit Lamorini qui avait osé fouler du pied le marbre de Fromart. Un stupide paon en tenue criarde qui n’était bon qu’à paraphraser du Bellay. Un dindon benêt qui lui rappelait ce foutu Quentin. Il avait fini par le prendre entre quatre yeux, pour lui dire ce qu’il pensait de ses roucoulements et de ses lettres baveuses. Il n’avait pas daigné revenir.
Il gardait d’autant plus précieusement sa petite princesse qu’elle était promise à Démétrius d’Aussevielle, le fils de son ami Virgil. Un excellent parti sur le plan social et un homme droit qui avait hérité des qualités de son père. Il était d’autre part, un militaire respecté au sein de la cavalerie, ce qui ne manquerait sans doute pas de plaire à Alduis. Lequel avait de toute évidence pris la suite de ses intimidations depuis son retour. Coldris eut un sourire amusé en écoutant la conversation entre ses deux enfants. Il n’en voulait pas à sa fille de ses propos. Au contraire, elle avait au moins conscience des prédateurs qui rôdaient dans les salons. Mais elle ignorait à quel point, il pouvait être facile et tentant de céder à l’interdit.
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Re: [Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
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La moindre des choses, quand on faisait une promesse, c’était de la tenir. Quoi qu’il en coûte. Quoi qu’il arrive. Et cela, même si on risquait sa vie ! C’était la vision des choses de Alduis. Et l’une des plus grandes qualités que l’on pouvait avoir, certainement.
Qu’était-ce un homme sur la parole de qui on ne pouvait pas compter ?
Qu’était-ce un homme qui fléchissait devant le moindre obstacle survenu ?
Certainement pas une personne qui méritait de converser avec sa merveilleuse soeur. Il savait pertinemment qu’Ormond-le-Maigrichon n’était pas en retard. Autant que Bérénice avait compris elle-même qu’il ne viendrait pas. Pff. Ce n’était rien d’autre qu’un cloporte.
- Tu n’as pas besoin de lui, déclara-t-il.
Elle n’avait besoin d’aucun d’eux. Elle méritait un homme qui bravait risques et menaces. Soudain, les mains de Bérénice se posèrent sur ses épaules et il croisa son regard. Alduis ne broncha pas. Il savait que c’était mieux ainsi. Et puis, il n’avait fait mal à aucun ! Enfin… sauf une fois, un accident, dont avait découlé un poignet cassé… Mais c’était tout ! Un sur combien ?
Ce qu’elle dit à la suite, cependant, l’interrogea davantage. Léonilde ? Léonilde l’avait déjà … ? Il eut un instant de surprise puis…
- Quoi ? Mais c’était quand ? et avec qui ? s’exclama-t-il, presque outré.
Comment un de ces idiots avait-il pu entrer ? Et comment pouvait-il ne pas s’en être rendu compte ? Il baissa pourtant la voix - pour ne pas être entendu par des oreilles traînantes - bien que l’ahurissement restait bien présent, tout en attrapant les avant-bras de Bérénice :
- Et tu n’as pas… ?
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une exclamation furieuse le coupa au milieu, alors qu’il cherchait la bonne manière de s’exprimer :
- C’est Papa qui t’a demandé de leur faire peur !
Alduis secoua la tête. Et ravala toutes les questions qui lui venaient à l’esprit - avait-il été gentil ? il ne l’avait pas déçue ? il n’avait pas osé abuser d’elle - au sujet de cette satanée crevette qui avait su passer à travers les mailles du filet.
- Je n’ai pas besoin qu’il me dise ce que je dois faire, bougonna-t-il simplement.
Il savait bien qu’elle n’était pas bête. C’étaient eux qui l’étaient ! Une grimace déforma ses traits un bref instant.
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Re: [Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
Bérénice de Fromart, bientôt 18 ans
Elle n’avait pas de besoin de lui ? Mais ?! Bérénice plaça ses mains sur ses hanches, furieuse.
- Ce n’est pas à toi de décider ce dont j’ai besoin ou non, Alduis !
Cela voulait-il dire qu’Alduis était au courant ? Aurait-il pu les empêcher de venir la voir, malgré ses invitations ? Bérénice expira bruyamment. Heureusement que Léonilde ne faisait pas tant cas de son honneur et l’aider, lui. Son frère s’étonna d’ailleurs qu’il ait pu lui prêter main forte pour camoufler ses petits jeux amoureux.
- Cela ne te regarde pas! Je fais ce que bon me semble avec qui je veux !
Il parlait de plus en plus doucement et elle de plus en plus fort. Cela lui était bien égal qu’on l’entende s’offusquer des jeunes hommes qui disparaissaient brutalement de Fromart. Subitement, Alduis attrapa ses avant-bras et sa remarque la fit bondir.
- Tu me prends pour une catin ?! Ou alors suis-je trop bête et naïve peut-être ?! hurla-t-elle rouge de colère
- Lâche-moi Alduis !
D’un geste sec, elle rompit l’étreinte. C’était de leurs fautes, à lui et à papa. Ils étaient de mèches. Elle n’avait pas besoin d’aller au couvent. Fromart était son couvent. Elle grommela avant de lui dire le fond de sa pensée.
-Et bien moi je n’ai pas besoin de ton aide ! J’en ai assez. Occupez-vous de vos affaires à la fin !
Coldris de Fromart, 44 ans
Coldris écoutait la discussion entre ses enfants qui tournait au vinaigre. Il avait bien vite compris qu’Alduis avait repris ses intimidations sur les petits coqs qui rodaient dans la basse-cour, agitant leur plumage sous le nez de Bérénice.
Non, sa fille n’était pas bête, loin de là. Elle brillait d’intelligence, elle était cultivée, avait un sens critique aigüe malgré cette candeur qui l’enveloppait. Bérénice était un petit joyau qui étincelait dans tout Fromart. Il était si fier de la personne qu’elle était devenue : sûr d’elle et distinguée, elle ne se laissait jamais marcher sur les pieds. Elle venait d’ailleurs de le prouver une nouvelle fois. Parfois au détour d’une attitude ou d’une remarque, il repensait à Aurélia et se demandait à quoi aurait pu ressembler leur fille. Sans doute, une petite chipie blonde comme blé. Cette pensée le fit sourire. Cela faisait deux ans qu’il avait -enfin- remis la main sur leur fils, élevé au milieu des embruns, sur le pont d’un navire. Dix-huit ans. Dix-huit ans c’était horriblement long. Il l’avait même cru mort, passé un temps. S’il semblait heureux de la vie qu’il menait loin de celle qui aurait dû être la sienne, Coldris regretterait toujours amèrement de ne pas avoir pu l’élever, tout comme il en voudrait toujours à ceux qui l’en avait privé.
Dans le couloir, Bérénice était furieuse, ce qui était fort rare. Il décida de mettre un terme à l’esclandre avec une annonce qui mettrait tout le monde d’accord. Il ouvrit la porte.
- Alduis a raison ma petite princesse, tu n’as pas besoin d’eux. Ce ne sont que de vulgaires cloportes sans intérêt.
Les yeux de sa fille s’agrandirent de concert avec sa bouche qui forma un « o » comme «outrée », sans doute tant au qualificatif peu reluisant que lorsqu'elle comprit qu'il avait tout entendu. Il n’en tint pas compte et poursuivit.
- Virgil et Démétrius viendront à Fromart le mois prochain.
Elle pencha la tête, cherchant sans doute le rapport avec la discussion précédente.
- Pour célébrer vos fiançailles. Vous vous marierez l’an prochain. Cela vous laissera le temps de faire un peu plus ample connaissance.
Ses joues étaient rouge pivoine et ses prunelles d’un bleu-vert profond brillait d’une colère qu’elle contenait tant que mal. Que cela lui plaise ou non c’était ainsi. Elle épouserait Démétrius.
- J’en ai assez ! J’en ai assez ! De toute façon, je n’ai jamais mon mot à dire ! C’est toujours pareil. Vous contrôlez tout ! Je vous déteste ! Tous les deux !
Bérénice tourna les talons et partit en courant vers sa chambre. Les larmes embuèrent ses yeux et se fut bientôt un interminable flot qui s’écoula et l’empêcha de distinguer le chemin. Coldris la regarda disparaitre sans un mot. S’il n’en montrait rien, il avait pourtant l’impression de s’être fait lacérer par ses paroles. Est-ce qu’elle le détestait vraiment ? Car lui l’adorait. Elle était son petit soleil, ici à Fromart. Elle apportait de la joie entre ces tristes murs. Démétrius avait sept ans de plus qu’elle et l’accord avec Virgil avait pour ainsi dire était passé dès sa plus tendre enfance. Elle aurait pu l’épouser dès ses quinze ans. S’il avait avancé à son ami l’argument de sa carrière militaire, la vérité était tout autre : Coldris ne voulait pas la laisser partir à Aussevielle, loin de lui. Et pour cause, il craignait plus que tout de se retrouver seul, dans le noir le plus complet en compagnie de ses démons. Lorsqu’elle partirait, il n’y aurait plus de joyeux éclats de rires qui résonneraient, uniquement le glacial écho du passé qui se répercuterait.
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Le visage de Bérénice, habituellement aussi blanc et pur que de la porcelaine, venait brutalement de rougir. Les mains sur les hanches, elle semblait soudain furieuse. Et Alduis n'était même pas sûr de comprendre pourquoi. Il voulait juste la protéger et écarter tous ces idiots qui lorgnaient sur sa magnifique sœur.
N'avait-elle pas dit, quelques années plus tôt, qu'elle souhaitait avoir un mari qui soit comme lui ? Il se souvenait bien de cet éclat de rire dans la remise, à chercher quelques bibelots pour décorer la fête d'anniversaire.
- Si j’étais à leur place... dit-il, entre ses dents serrées, serrant et resserrant les doigts sans s’en apercevoir.
S’il avait été à leur place, qu’importe qu’on ne cherche à l’impressionner… Il serait tout de même revenu ! Ceux-là préféraient leur petit ego personnel. Libre à eux. Mais ils n’auraient pas sa soeur. Et pourtant, l’un d’eux avait tout de même réussi à se faufiler. Lequel ? Quand il était en campagne ? Depuis combien de temps ?
Alors qu’il saisissait ses bras, elle se dégagea violemment, furieuse. Alduis ne chercha pas à lier un nouveau contact. Il resta immobile. Il ne laissa pas voir à quel point les mots qu’elle prononça ouvrit un gouffre en lui. Bien sûr que non, elle n’était pas une catin ! Il le savait bien. Pensait-elle… pensait-elle vraiment que c’était ainsi qu’il la voyait ? Jamais il ne se serait permis d’avoir une image aussi médiocre d’elle !
Mais ce n’était pas ce qui le tracassait le plus. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit avant ? Les choses l’auraient peut-être surpris - comme maintenant - mais il n’aurait rien dit. Il serait resté muet comme une tombe. Tout ce que sa sœur lui confiait, même les secrets les plus futiles, resteraient avec lui jusqu’au bout. Il ne les divulguerait jamais.
Alors quoi ? Il l’avait blessée ? Il l’avait trahie d’une quelconque manière ? Il s’en sentit inquiet mais quelques secondes plus tard, une pensée s’imposait à lui. Il baissa brutalement la tête, pour cacher la gêne qui remontait, alors que les cheveux roux dans lesquels il avait glissé les doigts s'imposaient à son esprit. Lui non plus ne lui avait pas tout dit… Mais à qui aurait-il pu s’ouvrir de cela ? Le regard des hommes ne le laissait pas indifférent et la vision de leurs muscles roulant sous leurs peaux non plus.
Mais certains secrets ne pouvaient pas être partagés. Il ne pouvait pas en parler. Il était seul dans sa malédiction. Alduis ne pipait mot. Il attendait il ne savait quoi, en regardant les dalles du couloir. Il se sentait terriblement idiot. Il aurait dû s’excuser… Peut-être. Sans doute. Le problème, c’était qu’il n’était pas désolé d’avoir fait fuir ces asticots maigrelets.
Soudain, la porte s’ouvrit et Alduis releva la tête. Son regard tomba face à son père et aussitôt, il se crispa, naturellement sur la défensive. Il se renferma encore plus. Coldris ne prit garde ni à la tension dans les muscles de son fils ni à l’étonnement qui arrondit la bouche de sa fille. Il continua comme si de rien n’était.
- Virgil et Démétrius viendront à Fromart le mois prochain. Pour célébrer vos fiançailles.
Le coeur d’Alduis s’arrêta un instant. Fiançailles. Sa sœur allait se marier et elle n’habiterait plus à Fromart. Ces mots ressemblaient à une sentence. Qui ferait vibrer de joie les murs du château, si elle partait ? Qui viendrait se jeter dans ses bras quand il reviendrait de campagne, si elle n’était plus là ?
Mais une autre chose l’inquiétait et Alduis avait envie de partir loin, très loin, de ces histoires de mariage. Et si son père avait décidé de lui trouver épouse, à lui aussi ? Et si tout était déjà prévu ? Et si cette femme qui serait choisie comprenait son secret ? Une peur sourde lui serra le ventre mais Bérénice réagit alors et si son père avait eu une telle idée, elle passa aussitôt à la trappe.
Mais à entendre les mots qui sortirent de la bouche de sa sœur lui firent presque regretter que cela n’ait pas lieu. Elle… le détestait ? Pour de vrai ? Un goût aigre remonta dans sa bouche et ses yeux brûlèrent quelques secondes. Il eut envie de se rouler en boule dans un coin et de ne plus bouger. Mais il étouffa cette étrange douleur lancinante qui venait de s’installer dans son ventre et le musela. Le seul signe qu’il resta de son cœur qui saignait fut la tension qui vint durcir encore ses muscles un peu plus.
Soudain, elle tourna les talons et s’éloigna en courant. Coldris la suivit du regard. Une brusque montée de colère envahit ses veines et sans douceur, de ce geste tout à fait volontaire, il bouscula son père d’un coup d’épaule en passant à côté de lui.
Peut-être n’aurait-il pas dû la suivre ? Peut-être aurait-il dû la laisser se calmer toute seule ? Mais il ne pouvait pas. Il devinait presque les pleurs qui la secouaient à travers les murs, et cela même sans les entendre. Il était là, devant la porte de la chambre de Bérénice. Devant la porte fermée, à se demander s’il avait le droit de la franchir. Et si elle ne voulait plus le voir ? Plus jamais ? Comment ferait-il ? Il ne pourrait pas le supporter. Il avait besoin d’elle. Elle était la seule avec qui il se sentait un tant soit peu à l’aise et… Il posa doucement la main sur la poignée et la tourna doucement. La porte coulissa dans ses gonds et révéla la pièce.
Elle était là, déversant un torrent de chaudes larmes dans son lit. Alduis resta sur le pas de la porte, à chercher ses mots. Il n’aurait pas cru que voir une personne pleurer pouvait faire aussi mal. Il murmura dans un souffle pour attirer son attention :
- Bérénice ?
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Re: [Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
Bérénice de Fromart, bientôt 18 ans
Bérénice avait fuit aussi vite que possible à travers la galerie principale pour se réfugier dans sa chambre, les yeux embués de larmes. Elle n’y voyait rien mais cela n’avait pas d’importance, elle connaissait le chemin par cœur. Pourquoi est-ce qu’ils décidaient tous pour elle ? Parce qu’elle était une femme ? Parce qu’elle était faible ? Naïve ? Stupide ? Ignorante ? Elle n’avait jamais son mot à dire. Elle était juste bonne à organiser des thés avec ses amies et rire en leur contant des banalités. Et maintenant quoi ? Son père la mariait. C’était couru d’avance. Et alors ? Et alors elle finirait réduite à son rôle d’épouse ? C’était ça qu’on attendait d’elle ? Faire plaisir à son mari et avoir des enfants ? Etre obéissante et de bonne compagnie ? Et si elle ne voulait pas ? Et si elle voulait être quelqu’un ?
Elle n’avait pas le droit de porter une rapière parce qu’elle était une femme. Elle n’avait pas le droit de suivre Alduis à la guerre, parce qu’elle était une femme. Elle n’avait pas le droit de suivre son père aux Conseils d’Etat parce qu’elle était une femme. On attendait juste d’elle qu’elle porte de jolies robes et affiche de larges sourires.
Bérénice frappa de rage son oreiller. Encore et encore et encore. Elle refusait d’être juste une épouse parfaite alors qu’elle était la fille de Coldris de Fromart. Pourquoi l’aurait-il instruite sinon ? Il n’avait qu’à la laisser ignorante ! Elle en aurait moins souffert ! Il avait voulu qu’elle soit cultivée et avec un esprit aussi aiguisée qu’une lame, eh bien elle allait l’utiliser !
- Bérénice ?
- Qu’est-ce que tu veux ? Tu as eu ce que tu voulais. Tu n’auras plus à te soucier de me voir souiller par un de ces vulgaires cloportes comme vous aimez les appeler. ragea-t-elle
Elle fut prise de nouveaux sanglots en se redressant sur son lit. Voir le visage contrit d’Alduis la ramena à l’effrayante réalité. Dans un an, elle ne vivrait plus ici. Elle le verrait encore moins. Il serait séparé pour toujours…
- Je vais me marier. Je vais marier.
Et l’appréhension supplanta la colère dans sa voix. Elle se leva d’un bond pour franchir les quelques mètres qui les séparaient et sauta au cou de son frère.
- Je ne veux pas partir, Alduis... Je ne veux pas partir loin de vous…. Je ne veux pas être seule… Et si on ne s’entend pas… Et si…
Le reste de sa phrase s’étouffa dans le cou d’Alduis tandis que de nouveaux sanglots la secouaient sans qu’elle ne puisse les contrôler.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [Flashback | le 28 octobre 1589] - La Lumière attire les insectes [Terminé]
-- Alduis de Fromart, 20 ans --
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Alduis demeurait sur le pas de la porte, hésitant sur la démarche à suivre. Il n’avait pas voulu la blesser. Juste… juste qu’elle soit heureuse. Avec quelqu’un qui la mérite. Mais une fois de plus, il ne s’y était pas pris de la bonne manière. Il baissa les yeux, honteux, en gardant la main sur la poignée.
Des milliers de mots se pressaient dans sa gorge, mais aucun ne voulait franchir ses lèvres. Il se retrouvait muet à l’entrée de la chambre, les mains moites, une boule dans la gorge.
Tandis que sa soeur répondait, d’une voix furieuse, Alduis courba encore plus la tête sans s’en rendre compte, comme s’il cherchait à se faire le plus petit possible. Pourquoi était-il venu, déjà ? Il le regrettait. Il se sentait idiot et mis à nu par les propos de Bérénice, qui étaient comme de multiples aiguilles dans son coeur. Ses yeux brûlaient. Sa bouche était sèche. Il articula d’une voix cassée, en tirant la porte doucement, piteusement, pour la refermer :
— Je… Je suis désolé... Pardon...
La voix désespérée de sa soeur le stoppa dans son mouvement. Il resta là, la porte à demi-fermée, mais toujours là. Elle allait se marier. Il ne la verrait plus quand il rentrerait du front. Ses doigts se mettaient à trembler sur la poignée. Il perçut quelques claquements de semelle sur le sol et l’instant d’après, ses bras s’enroulaient autour de son cou. Il la serra fort contre lui tandis qu’elle pleurait sur son épaule.
Il n’aimait pas la voir pleurer. Il avait la sensation que c’était, alors, son cœur qui se mettait à saigner. Il l’écrasa contre lui, comme pour s’assurer qu’elle n’allait pas partir. S’imaginer rentrer du front, sans personne pour venir se jeter à son cou, sans personne pour rire…
— Je veux pas que tu partes non plus, Nicie… Je ne veux pas ne plus te voir...
Elle était la seule qui le comprenait. La seule avec qui il se sentait un tant soit peu lui-même.
— Je … je t’aime … Je ne veux plus rentrer du front si tu n’es pas là quand je reviens ...
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