[8 Décembre 1597] Quand futilités et confessions vont de mèche[Terminé]
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Re: [8 Décembre 1597] Quand futilités et confessions vont de mèche[Terminé]
"malheureusement, ils ont, eux, un certain instinct de survie, et ne se jettent pas facilement à l'eau. Quoique... On pourrait proposer un jour une ordalie collective et prétendre qu'une faute grave plane sur la communauté. Je me demande combien viendraient nous rejoindre au fleuve et demander à ce qu'on attache une pierre au cou."
Il sourit à l'évocation de cette prestation comme son ami la nommait si bien.
"Votre prestation était absolument excellente. J'ai bien failli me pisser dessus ! Et j'ai dû me pincer les joues tant j'avais envie d'éclater. Seigneur ! Que ce garçon est affreusement naïf ! J'ai rarement vu un cas aussi gratiné ! Vous pensez que ses parents le destinent pour un monastère ? Je ne lui vois pas d'autre existence. Vous l'imaginez à la Cour ? Ce petit poussin va se faire dévorer par les loups en une bouchée !"
Sur ce, il se versa un verre et trinqua avec Coldris.
"Vous devriez le faire inviter à l'une de vos soirées au lupanar, histoire de le déniaiser un peu. Et puis, sa mine de vierge effarouchée fournirait un excellent divertissement."
Il opina de la tête sur sa recommandation de prudence.
"Oui, je sais. Je pensais pas aller si loin, vous savez. Mais ce garçon face à moi, désespérant de naïveté, ses yeux m'encourageaient à chercher la limite, vous comprenez ? On ne rencontre que peu de cas comme lui."
L'invitation qui vint lui arracha un sourire alors qu'il terminait de déguster une délicieuse gorgée du délicieux Bourbon. Quelle formidable soirée en perspective que voilà !
"Avec joie, mona mi. J'ai hâte de vous voir entendre renvoyer ces vilains Cerbères à Hadès."
Il posa son verre et reprit :
Dès mon premier, j'ai passé une excellente soirée dans une taverne, au fait. Une bénédiction du Ciel ! Une jeune femme nous a croisé devant la prévôté et a prétendu une demande urgente de confession. Une noble, bien sûr. Elle a su les dissiper et m'a permis ainsi une soirée libre de mes mouvements. Et deux jours plus tard, le devineriez-vous ? J'ai un entretien avec l'architecte qui av reconstruire le presbytère... dans une taverne ! Je suis allé m'enivrer devant les soldats sans qu'ils puissent rienme le reprocher ? N'est-ce pas merveilleux ? Et à cela, rajoutez le fait que je contribues à l'enrichissement de quelques familles en leur demandant de venir me trouver pour une visite à un malade qui réclamerait l'extrême-onction."
Un sourire narquois se dessina sur son visage machiavélique.
"Que voulez-vous, mon cher Coldris, c'est l'hiver. Les maladies se multiplient et les gens se croient condamnés. Quel malheur !"
Il reprit en riant grassement son verre et et savoura une nouvelle gorgée.
Re: [8 Décembre 1597] Quand futilités et confessions vont de mèche[Terminé]
Une ordalie collective ! Rien que cela ! Coldris était tout de même curieux de savoir s’il était possible de convaincre tant de personnes de se jeter à l’eau. Pure curiosité scientifique… En tout cas, il ne pouvait nier la délicieuse absurdité qui en découlait et fit quelque peu écho à son rire. Son sourire s’étira encore à la mention de sa prestation d’acteur. Il ne pouvait qu’approuver Thierry sur le garçon.
— Il peut d’ores et déjà remercier Dieu de l’avoir membré. Cela lui évitera déjà bien des déboires. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à apprendre à s’en servir pour autre chose que pisser dans des calices. Vous auriez peut-être dû commencer votre cours de catéchèse par ce point-ci rétorqua-t-il sarcastique.
L’invité au lupanar ? Oh c’était une idée en effet. Il acquiesça, la notant dans un coin de son esprit. Serait-il plus empoté qu’Alduis ? Heureusement, Sarkeris ne devrait plus tarder à rentrer. Ce n’était désormais plus qu’une question de jours.
— J’aurais plutôt dit que l’on rencontrait bien trop de cas comme lui malheureusement.
À peine de retour, la prudence était de mise. Il avala à son tour une gorgée de ce délicieux Bourbon. Renvoyer ses cerbères serait plus facile que d’aller visiter n’importe laquelle de ses maitresses. Pourtant, Coldris ne pouvait pas s’empêcher de se demander si cette idée était réellement judicieuse après ce qu’il venait de se passer. Il faisait tourner pensivement sa liqueur dans son verre.
Avant d’octroyer son accord.
Tout compte fait, il avait bien trop envie de s’adonner à son passe-temps favori en sa bonne compagnie.
Décision qu’il regrettait déjà au vu des quelques jours qu’il venait de passer entre beuveries et corruption. Son sourire s’étirait mais plus froid – bien qu’il ne reconnaisse que l’idée était particulièrement intéressante -.
— J’espère que vous savez ce que vous faites, Thierry. il avala une gorgée. Qu’avez-vous pensé de mes lettres ?
Son regard s’illumina subitement et il ajouta
— Je n’ai pas pu vous narrer mon dernier Conseil des Ministres et le premier de notre Premier Conseiller. Un sourire carnassier se dessina Je vous passerai ses pénibles épanchements de morale qui réussiraient à noyer un banc de sardines christiques, mais je dois que vous dire qu’il nous a beaucoup amusés Sa Majesté et moi-même en mettant en jeu sa démission en cas d’échec. Ce fut jouissif ! Bien qu’incontestablement moins que de le voir s’étouffer à ma dernière proposition.
Commissures retroussées dans un sourire en coin, il lui laissa le loisir de deviner le sujet de cette proposition. Il fallait ménager son effet dans toute bonne pièce qui se respectait.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Liens et RPs : ✶ Rapport ministériel
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Re: [8 Décembre 1597] Quand futilités et confessions vont de mèche[Terminé]
"Qui sait ? Peut-être que le membre de ce garçon ne fonctionne pas correctement ! Quel dommage ! Oui, j'aurais pu commencer par là, mais il était si candide. Il aurait paniqué bien plus si j'avais évoqué la sexualité. Vous avez bien vu sa réaction sur les fornicateurs. Cet enfant ne sait rien. Absolument rien. Pas même votre nom."
Il but une gorgée tout en s'amusant de cette invitation au Lupanar. Ce garçon y serait une brebis à l'abattoir. Assurément. Il laissa échappe rire gras à imaginer cela puis se mit à raconter ses premiers exploits depuis son retour. Il haussa les épaules à al remarque de son ami.
"La vie est faite pour être vécue, Coldris. Si j'avais voulu la passer emmuré, je serais resté au monastère."
Non, il ne serait jamais tranquille. Il vivrait une vie que lui déciderait et non celle que l'on avait décidé de lui imposer. Ils avaient voulu faire de lui un prêtre ? Ils en assumeraient les conséquences. Cela leur apprendrait à forcer des enfants à embrasser une voie qui les répugnait.
Thierry s'apaisa en buvant une nouvelle gorgée et sourit à la quuestion de ces lettres.
"Un bonheur à lire après des journées à entendre raisonner des imbéciles. Et surtout, le plaisir de lire les véritables messages . Un merveilleux divertissant, plein d'esprit et une joie à consulter et à retrouver."
L'œil du prêtre brillait d'excitation à se souvenir des soirées à déchiffrer les messages codées bâtis sur les phrases affreusement banales où Coldris décrivait une simple visite faite à une relation. C'était dans ces endroits où ils avaient l'habitude de glisser leurs expériences de débauche ou les informations importantes. Ils agissaient ainsi depuis un an, s'amusant à repousser leurs limites grâces à des codes toujours plus élaborés.
Coldris évoqua finalement un sujet éncore plus croustillant : le fameux conseil ds ministre et la réaction de Dyonis. Thierry esquissa un sourire narquois, prêt à tout entendre.
"Mon excellent ami je serai ravi d'écouter tout ce que vous jugerez gré de me communiquer. Surtout les éléments qui humilient cette pute responsable de l'asservissement de mon fils."
Son esprit songea en même temps temps à la rencontre prévue demain entre son ennemie et l'amant d'Alexandre. Thierry dissimula un sourire en buvant une gorgée de Bourbon. Demain, il le vengerait.
Re: [8 Décembre 1597] Quand futilités et confessions vont de mèche[Terminé]
Coldris étouffa un nouveau rire. Sa réaction sur les fornicateurs était tout bonnement délicieuse.
— Mais vous ne l’avez pas vu, mon cher Thierry, uniquement entendu. Attendez qu’il crie à la fornication en plein repas dominical !
Il grimaça à l’évocation de son nom.
— Comment peut-on encore ignorer mon nom dans ce royaume ? Idiot de précepteur. Si je mets la main dessus, je lui ferai passer l’envie d’omettre mon nom…
C’était un peu le monde à l’envers. Coldris qui faisait remarquer à Thierry qu’il risquait de dépasser les limites du raisonnable à force -ironie du sort- de tenter le diable.
— Certes. Mais à force, vous risquez bien d’y retourner à ce rythme…
Ils reprirent chacun une gorgée et le ministre fit dériver habilement la conversation loin de ces pénibles considérations. Il fut ravi de constater que son courrier avait été apprécié. Il avait lui-même pris grand plaisir à évoquer à demi-mots tant ses exploits que les derniers ragots croustillants qu’il avait découverts. Et puis il ne doutait pas que ces lettres aient permis d’alimenter son esprit à défaut de pouvoir s’adonner à la jouissance du corps. La seule chose qu’il n’avait pas pu y mettre était le fameux Conseil des ministres, bien trop délicat pour être évoqué dans un courrier et bien trop merveilleux pour être dégradé dans un code obscur.
— Puisque notre Souverain cherchait des financements, j’ai jugé opportun de planter enfin la graine de projet. Le tout après avoir pris longuement le temps d’asticoter ce pauvre Dyonis pour le mettre en condition. Vous auriez dû voir sa tête ! Ses yeux se sont arrondis et il est devenu plus marmoréen qu’une statue antique. J’ai bien cru qu’il allait rendre l’âme sur place ! Et notre bon Roi qui ne disait mot ! Tel un chat avec sa petite souris terrifiée. Notre cher Premier Conseiller en avait littéralement perdu ses mots. Heureusement que nulle boisson n’est servie durant les Conseils, cela aurait été tragique pour les trente-cinq dossiers qu’il s’était fait une fierté de déposer sur la table. C’était tout bonnement prodigieux !
Il en avait encore le sourire jusqu’aux oreilles de cette simple évocation.
— Vous imaginez bien que je n’allais pas le laisser partir ainsi ensuite, n’est-ce pas ? Certainement pas que sa présence était requise durant les soirées de Sa Majesté. Et puis avec un nom pareil, il est tout naturel qu’il lui fasse honneur n’est-ce pas ? conclut-il narquois.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [8 Décembre 1597] Quand futilités et confessions vont de mèche[Terminé]
"Seigneur, que je payerais alors pour assister à un pareil repas !"
Il roula ensuite des yeux à l'évocation du fameux nom mais ne répondit rien. Le prêtre but tranquillement quelques gorgées supplémentaires er souhaitant bon courage au précepteur inconscient. Les murailles de Braktenn, au beau milieu de l'hiver, grignoté par les vautours, cela ne serait pas amusant. Il n'avait qu'à s'en prendre à lui. Pauvre fou !
Le prêtre n commenta pas plus l'allusion à terminer son existence dans un monastère pour ses frasques. Non, cela ne se produirait pas. Jamais. Coldris le protégeait à présent. Il ne laisserait pas tomber.
La conversation passa heureusement à un meilleur sujet. Et quel sujet ! Thierry écouta avec délectation le récit de conseil des ministres et en lâcha la coupe entre ses mains tant il riait, les larmes aux yeux, et qui alla se renverser au sol. Le prêtre continua à s'amuser de ces merveilleux mots et de la mine indescriptible que Dyonis n'avait pas manqué de faire.
"'Mon Dieu, mon Diu, Mon Diu, c'est merveilleux ! Que je meurs maintenant, Coldris, je suis parfaitement heureux !"
Il s'étouffa alors de nouveau rire en entendant la nouvelle suivante : Dyonis invité à une soirée pour honorer le nom qu'il portait bien mal. Le prêtre se tordit cette fois sur la table alors que des barres lui pressaient le ventre.
Re: [8 Décembre 1597] Quand futilités et confessions vont de mèche[Terminé]
Thierry en riait de tout son soûle. A tel point qu’il en avait lâché sa coupe qui s’était écrasée au sol dans un profond raffut métallique avant de se déverser sur le sol. Quel gâchis ! Un si bon Bourbon.
— Vous ne pouvez guère mourir avant d’avoir contemplé le fruit de nos efforts conjoints, voyons ! déclara-t-il taquin tandis que son ami se tenait les côtes de rire.
— Je passerai vous prendre après les complies… Si vous n’avez pas rendu l’âme d’ici là.
Il esquissa un petit sourire en coin en guise de salutations et prit congé de ces retrouvailles. Ils auraient tout le loisir d’approfondir ce soir les différents sujets qui le nécessitaient.
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