[12 janvier 1598] – Celle que tous couvrent d'éloges [Terminé]
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Re: [12 janvier 1598] – Celle que tous couvrent d'éloges [Terminé]
Bérénice de Fromart-Aussevielle, 26 ans
Bérénice s’était peut-être un peu emportée sur ses remarques. Enfin emportée, elle n’avait rien dit d’extravagant, mais de toute évidence, elle l’avait perdue en route. Elle n’allait pas se marier ? Elle pencha la tête sur le côté cherchant à partir d’où expliciter sa question.
— Vous marier. Vous allez vous marier, non ? C’est bien pour cela que vous n’avez pas encore eu de relations intimes avec mon père, n’est-ce pas ? Parce que je vous assure que ce n’est pas vraiment courant de sa part.
À quoi pouvait-elle faire référence ? Sans doute pas à son père si c’était ce qu’elle craignait. Coldris, se marier ? Cela n’arriverait sans doute jamais plus, il avait été bien trop heureux de devenir veuf. Bérénice était haute comme trois pommes à cette époque et le seul souvenir qu’elle en gardait était l’impression de légèreté qui semblait habiter son père. Elle ne comprenait pas pourquoi ni comment, mais c’était ainsi. Alors, se remarier ? Non, elle n’y croyait pas vraiment, pour tout dire.
Et les deux femmes prirent le chemin inverse en direction du salon, où il faisait bien meilleur bavarder.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
- Fiche perso : ✶Fiche
✶PNJ
Liens et RPs : ✶ Rapport ministériel
✶ Généalogie & Relations
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Eldred Kjaersen / Kalisha de Monthoux / Bérénice d'Aussevielle
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Re: [12 janvier 1598] – Celle que tous couvrent d'éloges [Terminé]
Evidement. De ses paroles, elle avait déduit ce qu’il n’avait rien pu se passer entre Coldris et elle - forcément - et en avait cherché les causes. Elle fut rassurée que son histoire de mariage ne soit pas un pan de ses espoirs. Parce qu’honnêtement, même avec des “si” de ceux qui auraient pu faire tenir Braktenn dans un dé à coudre, cela ne l’intéressait pas du tout de lui mettre un contrat sous le nez. Même si cela avait eu la moindre signification pour elle, elle n’aurait jamais pu être assez égoïste pour lui demander ce sacrifice.
Elle hocha la tête. Un coup oui, un coup non, avant de s’expliquer :
— Je vais certainement me marier d’ici fin mars, oui. Mais cela n’a pas de lien. C’est seulement un concours de circonstances.
Incapable même de faire semblant d’être une femme convenable… Faible, beaucoup trop faible. Et sotte.
Soit, il était temps de quitter le sanctuaire, et de retourner dans le salon pour discuter. Discuter de choses et d’autres, même si Eléonore n’en avait pas tout à fait le coeur. Même si elle était perdue, tiraillée entre l’espoir initié par Bérénice et la certitude qu’il n’y avait pas la moindre chance.
Re: [12 janvier 1598] – Celle que tous couvrent d'éloges [Terminé]
Bérénice de Fromart-Aussevielle, 26 ans
A ses aveux, elle acquiesça. Fin mars. Cela arriverait vite. Était-elle anxieuse ? Résignée ? Elle mourrait d’envie de lui poser tout un tas de questions, mais ce serait peut-être remuer le couteau dans la plaie et elle l’avait sans doute assez malmenée pour aujourd’hui. En revanche, elle fut assez étonnée de l’évocation des fameux concours de circonstances malheureux qui avaient conservé sa virginité jusqu’à aujourd’hui. Ne craignait-elle pas pour son union future ? Bérénice elle-même ne s’y serait jamais risquée quand bien même elle avait toujours pris un malin plaisir à outrepasser les limites.
Lors de leur trajet retour vers le salon, elle lui raconta sa rencontre avec Démétrius, son mariage et l’évolution de leur relation petit à petit. Elle passa en revanche sous silence son accident et tout ce qui en avait découlé.
— Si un jour vous voulez vous confier à quelqu’un… enfin vous avez Alduis et Lavinia... mais si pour une raison ou une autre vous en ressentiez l’envie ou le besoin, soyez libre de venir me trouver conclut-elle en recouvrant sa main affectueusement.
Elles quittèrent ensuite le sujet sérieux des mariages pour celui plus divertissants de leurs bêtises de jeunesse. Bérénice se fit un plaisir de lui narrer outre ses emprunts littéraires, comment elle débarrassait la table en vidant les verres de vin oubliés ou encore ses innombrables expéditions destinées à espionner les conversations de son père et les multiples stratagèmes qui en avait découlé.
Une petite heure plus tard, il fut l’heure de se séparer. Bérénice lui réaffirma son soutien et espérait qu’elle trouverait le courage de parler avec son père lorsqu’il rentrerait de Bramevert. Elle restait persuadée au fond d’elle-même que tout cela n’était qu’un terrible malentendu. Si dans une semaine rien n’avait changé alors, ce serait elle qui irait lui parler. Parce qu’il le méritait et qu’elle aussi tenait à lui , c’était évident, sans parler du fait qu’elle était une femme tout à fait charmante et ce à plus d’un titre.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [12 janvier 1598] – Celle que tous couvrent d'éloges [Terminé]
Bérénice avait posé sa main sur la sienne. En acquiesçant, Éléonore mit sa seconde main par dessus, et répondit très sérieusement :
— J'en prends bonne note. Mais sachez qu'il en va de même pour vous.
Moins sérieuse fut la conversation qu'elles eurent une fois redescendues dans le salon – après que Bérénice lui eût un peu parlé de son époux. Malgré le doute en toile de fond, et le pincement au cœur qu'elle avait à évoquer le temps où Ariste était là, ce fut de bon gré qu'elle raconta ses propres bêtises pour compléter celles de Bérénice, qu'elle avait d'ailleurs adorer écouter. De cette bouteille qu'ils avaient une fois dérobée dans la réserve personnelle d'oncle Eineld – elle ne précisa pas qu'elle avait fini complètement ivre, peut-être la prochaine fois – au coup des oies qui apparaissaient dans toutes les pièces du château où elles n'avaient rien à faire, en passant par quelques astuces mises en place avec Ariste pour compenser la surprotection à laquelle elle était soumise. Elle ne pensa même pas à préciser qu'il n'était plus de ce monde.
Plusieurs fois, elle se demanda s'il n'eût pas été judicieux d'inviter Lavinia à se joindre à elles, pour lui montrer... Pour lui montrer qu'au fond, elle ne se comportait pas si mal. Mais elle n'osa pas suggérer l'idée. Elle ne voulait pas que Bérénice pense qu'elle l'a fuyait.
Fuir, non. En revanche, il finit par être temps de se quitter. Et tout lui revint vite en pleine figure une fois Fromart hors de vue. Seule, elle était seule. Et c'était fichu, maintenant ! Bérénice l'aimait bien, elle ne comprendrait plus jamais qu'il fallait l'éloigner de Lavinia, d'Alduis, et même de Coldris avant qu'elle ne leur nuise ! Et le pire dans tout ça : elle avait quasiment promis à la jeune femme qu'elle parlerait à son père ! Elle ne pouvait plus y échapper, maintenant !
Elle donna un violent coup de talon dans la portière.
À moins que ce ne soit précisément cela qu'il faille faire ? Prouver qu'on ne pouvait pas lui faire confiance, pour qu'ils s'éloignent d'eux-mêmes. En plus, avec ça, elle ne nuisait à personne. Bérénice finirait par aller, comme elle l'avait dit, par rapporter leur conversation à son père, et il se moquerait bien de ses égarements. Et l'affaire serait close. Et, sachant combien elle était stupide, même s'il y avait eu une chance, elle serait détruite. Elle se détestait.
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