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[25 Décembre 1597] Le diable disparaît au coin de la rue

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Message par Cassandre Velasquez Mar 6 Juil - 22:58

Hyriel était reparti avec les soldats en direction de la prévôté.

Cela avait été une si dure épreuve que le revoir enchainé et reconduit en faisant mine d'être une petite fille obéissante. Cassandre avait choisi de rester près d'Irène et de Grâce et de jouer la comédie de la famille unie. Elle redescendit prudemment de l'étage et put apprendre que l'oncle Joseph avait dû se retirer pour l'une de ses responsabilités tandis que le cardinal avait été rappelé pour faire acte présence lors de la messe de la Nativité au sein de la cathédrale de Braktenn.

C'était là une bonne nouvelle.
Une excellente nouvelle.

Son esprit calculateur évalua précisément où le convoi devait se trouver en ce moment. Il restait encore de nombreuses rues avant d'atteindre la prévôté.
Ce n'était plus le moment de douter.
C'était celui de l'action.
Et tant pis pour les permissions ! Peu importaient les privations et les interdictions, tous les risques valaient bien la vie d'Hyriel. pour lui, Cassandre aurai échangé une année entière de liberté si ça lui permettait de le savoir loin des flammes du bûcher et des griffes de l'impitoyable cardinal.

Rapidement, Cassandre sortit et retrouva Louise qui faisait le guet. Elle lui résuma leur avancement et où Phaïde attendait avec la charrette pour récupérer leur ami. La fillette écouta bien les renseignements et révéla ensuite avec tristesse dans quel état la torture avait laissé le guérisseur et qu'il serait incapable de marcher. Louise entendit, les lèvres serrées, cela et le nota. Sur cet échange, toutes deux s'élancèrent pour réaliser le grand plan.


***

Cassandre courait le plus rapidement possible dans les rues plongées dans l'obscurité. Elle atteignit un croisement lorsque le convoi se dessina enfin à sa vue. La fillette s'obligea au calme. Elle devait paraître le plus innocente que possible. Comme lors de ses discussions devant la prévôté. Elle s'empressa de les rejoindre en criant :

"Attendez !!! Gardes !"

Le convoi s'interrompit et ils l'observèrent s'approcher surpris. Cassandre prit sa petite mine confuse :

"pardon de vous déranger en plein travail ! Mais.. mais je voulais vous offrir du vin chaud avant que vous repartiez ! Vous avez passé une si longue nuit dans le froid ! Vous méritez bien un réconfort !"

La fillette tendit, dans une ingénuité calculée, la flasque en dissimulant intérieurement un sourire de triomphe. dans quelques minutes, quand ils auraient bu, ils s'écrouleraient, emportés vers le doux royaume des rêves.
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Message par Hyriel Radgery Mer 7 Juil - 11:13


On le ramenait en prison. Hyriel avait sauvé une vie, aidé à en faire naître deux, et on le ramenait en prison. Que se passait-il dans la tête du cardinal ? Il ne donnait pas cher de sa peau la prochaine fois qu’il croiserait sa sœur, en tout cas.

Dans le fourgon, Hyriel se laissait reposer, épuisé tant mentalement que physiquement. La torture était encore fraîche et son corps avait besoin de reprendre des forces, et ce n’était jamais de tour repos d’aider à donner la vie. Et ce revirement du cardinal avait anéanti un espoir qui était né en lui, il l’avait arraché à ses amis à peine retrouvés. Et ça, mine de rien, ça faisait tout aussi mal qu’une lame de couteau.

Impuissant, il se laissait donc transporter. C’est alors qu’il entendit des cris. Il se redressa par réflexe, intrigué, avant de reconnaître la voix. Il fronça alors les sourcils. Cassandre ? Du vin chaud pour les gardes ? Mais… Qu’est-ce que c’était que ce bazar ?

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Message par Cassandre Velasquez Mer 7 Juil - 13:57

Cassandre contemplait les gardes de sa petite frimousse d'enfant adorable, que l'on pourrait jamais soupçonner de nuire à quelqu'un. Quelle pensée étrange ! Qui supposerait qu'une simple enfant jouerait un rôle aussi important dans l'évasion d'un prétendu sorcier ? Elle les observa se régaler avec plaisir le vin chaud et retint son sourire de triomphe.

"Eh bien, je vous laisse tranquille, moi ! Et joyeux Noël !"

Le convoi alla reprendre quand un premier homme s'écroula sur les pavés. Puis, deux. Puis trois. et enfin quatre. Cassandre siffla aussitôt pour signaler à ses complices le champ libre. Le plan fonctionnait parfaitement. Tout allait bien.

Par souci de rien laisser au hasard, Cassandre se recula et partit en arrière surveiller les rues aux alentours, le temps que ses amies chargeaient le malheureux Hyriel dans la charrette. Le coeur de la fillette se serrait en se rappelant de ses souffrances au moindre petit mouvement ou que l'oncle Joseph devait le porter. Et si Hyriel ne récupérait pas des atrocités de la torture ? Et s'il restait encore plus diminué qu'il ne l'avait encire été à vie ? C'était pas juste. Tellement pas juste.

Alors que la fillette ruminait ces sombres pensées, des bruits retendirent sur les pavées. Elle se retourna et aperçut la charrette qui commençait à s'éloigner.

Le plan fonctionnait.
Il ne restait plus qu'à Louise à éloigner les éventuels gêneurs qui pourraient risquer la progression de leur précieux chargement.
Elle avait rempli sa part, elle.
Un bâillement échappa alors. La fatigue retombait.
C'était apparemment le moment de retourner se coucher.

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Message par Phaïdée Jeu 8 Juil - 11:05

Les cloches de la cathédrale avait sonné quelques temps auparavant.

Dans l'ombre noire d'un porche, Phaïdée tenait le percheron par la bride. Le gros cheval placide relâchait de la buée en quantité suffisante pour environner l'esclave d'une brume mystérieuse. Toute tendue qu'elle était, incertaine de la suite des évènements, Phaïdée restait immobile, attentive aux alentours.

Cassandre lui avait assuré que le convoi repasserait par là, par la rue qu'elle guettait. Elle espérait simplement que la messe de minuit ne serait pas terminée à ce moment-là, car alors tous les bourgeois rentreraient chez eux, et les rues seraient aussi fréquentées qu'en plein jour. Impossible de sortir Hyriel de là si les choses se présentaient si mal, et elle serait contrainte de repartir seule par la campagne obscure et froide.

Louise n'était pas loin à faire le guet.

Soudain, les claquements caractéristiques retentirent dans la rue. Bottes de la soldatesque. Le percheron émit un grognement en redressant vaguement la tête et Phaïdée lui mit la main aux naseaux avec des paroles apaisantes. Pas question qu'il fasse tout rater maintenant.

Une galopade, une voix reconnaissable entre mille retentit juste avant que les gardes n'arrivent à sa hauteur. Elle avait bien choisi l'endroit pour que pas un seul rayon de lumière ne vînt les éclairer, elle et la charrette, mais on n'était jamais à l'abri d'un regard bien ajusté. Phaïdée frissonna. Elle imagina les gardes boire, reconnaissants de cette charmante attention... Cassandre faisait semblant de partir à présent. Puis Phaïdée entendit, avec un soulagement immense, les gardes s'écrouler un à un, avant que le signal convenu ne retentisse.

Maîtrisant la fébrilité qui l'animait, elle tira sur les rênes du cheval qui se mit en branle silencieusement. Elle avait enveloppé ses sabots dans des morceaux d'étoffe épaisse, pour ne pas réveiller les quelques attardés qui encouraient le courroux du cardinal en ronflant plutôt qu'en louant la gloire du Seigneur nouveau né. Plus elle serait discrète, plus l'évasion d'Hyriel serait difficile à expliquer. Sait-on jamais, peut-être y aurait-il quelqu'un pour croire à un miracle de la Nativité, une Bienveillance miséricordieuse de la part des Plus Hautes Instances des Cieux.

En quelques instants, elle fut auprès d'Hyriel, lui intimant l'ordre de garder le silence, elle ne se priva pas néanmoins de le serrer dans ses bras, en faisant toutefois attention à ne pas le faire souffrir inutilement. Les atrocités de la torture le marquaient encore. En vitesse - du moins, autant que possible - elle l'aida à grimper dans la charrette et l'emmitoufla dans des couvertures. Ainsi, il aurait chaud, et il disparaîtrait aux yeux du fameux attardé dont on a parlé plus haut et qui risquerait cette fois un œil à sa fenêtre ou un pied dehors.

Tout cela se fit presque silencieusement. De loin, Phaïdée fit un signe de main à Cassandre, et à Louise pour leur signaler que tout était bon. Avant de partir, elle jeta un coup d'œil aux gardes, satisfaite du petit cadeau qu'elle leur avait laissé avant de partir. Cela contribuerait peut-être à la légende.

Elle sauta sur le siège de la charrette, rassembla les rênes et claqua de la langue pour faire avancer le percheron. Dans la nuit braktennoise, ils s'en allèrent d'un pas lent et tranquille.

C'était Noël.

Chaque garde tenait dans une main, une branche de lavande.
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