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[Flashback -22 mai 1589] - Le curé qui louait les seins [Terminé]

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Message par Cassandre Velasquez Mer 25 Aoû - 17:13

[Flashback -22 mai 1589] - Le curé qui louait les seins [Terminé] - Page 2 Louise11
Louise, 33 ans, prostituée au Lupanar

Louise sentait navrée de dévoiler de manière aussi crue à cet homme aussi bon la triste et cruelle réalité de ce monde. Il ne méritait d'endurer toute cette souffrance, même pour quelques heures. Il finirait par oublier cela, une fois de retour dans sa belle demeure, au milieu des siens. Chacun reprendrait sa vie. Ce qui se déroulait dans cette chambre n'était qu'une parenthèse éphémère. Elle tressaillit lorsqu'il révéla son désir de racheter sa liberté et le contempla avec stupéfaction.

"Vous... sérieusement... pourquoi ?"

Des clients qui rachetaient une prostituées, cela se produisait de temps en temps. C'était une aubaine rare pour ces chanceuses qui pouvaient mener une belle vie, mais tout en devenant la maitresse exclusive de celui qui les avait racheté. C'était sans doute mieux de s'offrir à un seul homme plutôt que de subir de nombreuses fois d'énièmes passes avec des inconnus. Néanmoins, cette pratique n'appartenait certainement aux habitudes du marquis. C'était impossible.

"Pour.... pourquoi ?"

Elle comprenait en vérité. Il agissait de manière généreuse pour rétablir la justice. C'était si inattendu. Si inespérée. Louise se mit à pleurer d'émotions et s'approcher pour tomber aux pieds du marquis.

"Vous.... messire... je n'aurais jamais pensé rencontrer un homme aussi bon."

Elle le contempla, les yeux remplis de larmes et d'admiration.

"Vous êtes un Saint. Ou peut-être même un archange descendu directement du Ciel pour apporter plus de justice en ce bas monde qui en manque tant."

Elle courba la tête, dans une position humble, pleine de dévotion.

"Je me sens ce soir comme Marie-Madeleine qui découvre notre Seigneur. C'est peut-être un blasphème, messire, ne m'en veuillez pas, je vous prie, mais vous être aussi bon que Le Christ nous ait décrit l'église et dans les évangiles."
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Message par Coldris de Fromart Jeu 26 Aoû - 11:45



Virgil d'Aussevielle, 48 ans

Il n’avait jamais été suffisamment naïf pour s’imaginer qu’être fille de joie pouvait être une vocation cependant, il n’avait jamais envisagé la détresse que certaines, comme Louise, pouvaient endurer. Tout cela l’écoeurait au plus haut point. Y compris cette sordide affaire de contrat et de manipulation qui n’était au fond qu’une forme d’esclavage déguisé. Sa proposition était venue spontanément. Il avait conscience de ne pas pouvoir sauver toutes les femmes de leur sort, mais s’il le pouvait pour celle-ci, il en aurait l’esprit nettement plus en paix. À quoi pouvaient bien servir le pouvoir et les finances si ce n’était pour l’utiliser à de telles fins ? Il avait les moyens d’acheter sa liberté et de lui offrir une vie meilleure, pourquoi s’en serait-il privé alors que leur rencontre était de toute évidence une volonté de Leur Seigneur ?

Louise semblait abasourdie par sa suggestion. Il avait conscience que cela ne devait pas arriver tous les jours, mais après tout pourquoi pas ?

— Allons, remerciez simplement Notre Seigneur, je ne suis que son serviteur dans cette affaire.

Elle avait dans son regard bordé de larmes, une étrange lueur comme de la dévotion. Il comprit rapidement de quoi il retournait à ses paroles suivantes. Un Saint ? Un Archange ? Il déglutit péniblement et passa, gêné, une main dans son cou devant le blasphème évident. Il ne faisait là que son devoir, rien de plus… Et la voilà qui se courbait devant ses pieds comme si elle venait de subir une quelconque rencontre mystique.

— Louise, je vous en prie, ne blasphémez pas ainsi. Je n’ai rien d’un Saint, je n’ai aucun miracle à mon actif, je ne guéris pas les infirmes… Je vous l’ai dit, je ne suis qu’un simple homme.

Il se baissa pour la prendre par les épaules et l’aider à se remettre droite.

— Relevez-vous, s’il vous plait. Il n’y a que devant Lui que vous pouvez prosterner de la sorte.

Une fois sur ses pieds, Virgil reprit avec douceur, se perdant dans les racines de ces principes qui avaient toujours gouverné sa vie.

— Nous autres nobles, nous disposons du pouvoir. L’on nous a gratifié de nombreux droits, mais nous en oublions bien souvent nos devoirs. Dont celui de protéger et de veiller sur ceux qui nous sont inférieurs. J’ai toujours suivi les préceptes de Grégoire de Nazaire et chacun d’entre nous devrait en faire autant. N’est-ce pas l’évidence même que de s’efforcer d’agir comme Dieu l’attend de nous, de résister à la corruption et de cultiver et partager les dons dont Il nous a dotés ? À quoi bon posséder tout cela si ce n’est pour les partager avec ceux qui en ont besoin ? Vous n’auriez jamais dû vous agenouiller devant moi, car je ne devrais pas constituer en une sorte d’exception parmi mes pairs… Mais vous avez raison sur un point, je pense que Notre Seigneur désirait que j’œuvre à un monde plus juste et que c’est la raison pour laquelle il m’a poussé à prendre la robe de procureur et non celle de prêtre.



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Message par Cassandre Velasquez Jeu 26 Aoû - 17:48

[Flashback -22 mai 1589] - Le curé qui louait les seins [Terminé] - Page 2 Louise11
Louise, 33 ans, prostituée au Lupanar

Louise ressentait une émotion comme elle n'avait jamais, les yeux humides, agenouillée devant cet homme qui ne pouvait être qu'animé par une force divine. Comment expliquer autrement une intervention si miraculeuse ? Elle aurait pu lui baiser les pieds et les mains pour le remercier de sa proposition. Il n'en faisait cependant rien. Il restait parfaitement intègre et la relevait lentement en lui rappelant n'être ni Saint ni le Seigneur. Il ne trompait. Elle en était certaine. Comment pourrait-il ne pas être Saint, lui ? Ce n'était pas un homme. Non, cela ne pouvait pas être un homme. Les hommes se plaisaient trop aux manipulations et aux plaisirs charnels. Lui s'en détachait. Cela prouvait son appartenance à un autre monde que le leur.

"Vous êtes si bon, messire, si généreux, si altruiste... "

Les mots se mélangeaient dans sa bouche, troublée par l'émotion.

"Je ne saurais jamais comment assez vous remercier pour votre aide."
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Message par Coldris de Fromart Ven 27 Aoû - 18:47



Coldris de Fromart, 44 ans & Virgil d'Aussevielle, 48 ans

Cette nuit, Virgil avait laissé le lit à Louise pour qu’elle puisse profiter de ce moment pour se reposer, lui, s’était installé dans l’un des fauteuils, perdu dans ses pensées. Il avait cherché à établir un plan de bataille pour acheter la liberté de la jeune femme. Or, s’il se fiait à ses dires, cela serait certainement plus un chemin de croix qu’une promenade dominicale. Peut-être serait-il plus judicieux d’en parler à Coldris qui ne manquait jamais de ruse pour rivaliser avec les individus les plus exécrables. Au bout d’un moment, il avait fini par s’assoupir, ne s’éveillant que lorsque les cloches sonnèrent les laudes. Un coup d’œil à Louise l’informa qu’elle semblait dormir d’un sommeil paisible. Il en profita pour s’agenouiller et prier silencieusement. D’abord pour sa famille, puis pour Coldris et la sienne et finalement pour toutes ses femmes prises au piège qui aidaient les hommes à pécher. Le visage grave, il descendit dans la salle d’un calme bien loin de l’agitation bouillonnante de la veille. Coldris était déjà là, dans l’un des sofas à l’attendre, le visage rayonnant de l’affamé enfin repu.

— Eh bien tu vois que tu as pris ton pied finalement ! lança-t-il avec enthousiasme.

Le marquis grogna sourdement. Aujourd’hui moins que les autres soirs, il avait pris plaisir à venir ici.

— Rentrons, Coldris. J’en ai assez vu pour aujourd’hui

C’était un air maussade qui lui ressemblait bien peu. Le vicomte haussa un sourcil, perplexe. Qu’avait-il bien pu se passer cette nuit qui le mette dans un tel état ? Bien sûr, il ne venait jamais de gaité d’âme ici, mais généralement, il était nettement plus festif et certainement pas… Eh bien comme ceci. Ils réglèrent la note sans mot dire et retrouvèrent la voiture de Fromart qui attendait sagement dans l’arrière-cour, à l’endroit même où elle avait été déposée. Une fois hors de portée des oreilles indiscrètes, il décida d’élucider le mystère.

— Que se passe-t-il, mon ami ? Tu es resté sur ta faim ? Ce n’était pas bien ?
— Ce n’est pas cela.

Ou peut-être que si après tout. Son regard s’échappa vers la suite hypnotisante de colombages qui apparaissaient pour mieux disparaitre ensuite de son champ de vision. Sans la quitter des yeux, il reprit d’un air absent.

— Tu ne t’es jamais demandé comment ces filles arrivaient là?
— Non. À quoi bon ? Tu te poses bien trop de questions, si tu veux mon avis.

Et son moulin à morale n’avait pas vraiment besoin d’avoir plus d’eau pour tourner… Il l’entendit soupirer profondément. Voilà c’était exactement ce qu’il disait à l’instant : lorsqu’on était encombré d’une telle intégrité, mieux valait être sourd et aveugle.

— Je pensais qu’elles venaient ici pour gagner de l’argent. Parce que cela payer bien de vendre son corps… Coldris… il se tourna cette fois-ci vers son meilleur : ami il y en a… Il y en a qui n’ont pas le choix… La mère maquerelle les a piégées en leur faisant signer des contrats douteux et entretient leur dépendance. Je pensais qu’elles étaient libres et volontaires ! Tout cela me dégoute… Quand je pense que… Combien ont pu coucher avec moi contre le gré ? Combien ?

Oh c’était donc cela ? Il haussa les épaules.

— Moins que moi.
— Il n’y a rien de drôle, Coldris ! C’est très sérieux !
— Et alors, Virgil ? Que veux-tu que je te dise ? Il y en aura toujours pour exploiter la faiblesse des autres. C’est comme cela partout ! Ouvre donc les yeux, bon sang ! A quoi t’attendais-tu ?
— Cela me répugne profondément… Tu n’as pas vu son regard de détresse ni son malaise. Ce n’était qu’un supplice pour elle.
— Que comptes-tu faire ? demanda-t-il blasé en cherchant une quelconque occupation visuelle. Tu vas partir en croisade ? C’est inutile, si ce bordel ferme, un autre rouvrira aussitôt
— Je sais... Je vais racheter sa liberté. Au moins la sienne. Je ne peux pas rester à savoir et ne rien faire. Je ne serai jamais en paix avec moi-même sans cela.

Alors il allait acheter une pute qu’il ne comptait pas baiser ? Allons bon quelle idée grotesque. Enfin si cela lui faisait plaisir, il n’avait aucune raison de s’y opposer.

— Je ne t’accompagnerai plus, déclara-t-il avec détermination.
— Je te demande pardon ?
— Je refuse de remettre les pieds au lupanar. Je suis navré, mais je ne peux pas. Cela m’écoeure trop et…
— Et? Nous en reparlerons dans quelques semaines, si tu veux bien.
— Il en est hors de question ! Cela ne changera rien du tout.
— Ne me dis pas que tu vas faire vœu de chasteté, je ne te croirais pas. Pas plus que je ne t’imagine partir à la recherche d’une maitresse entièrement consentante. Tu veux que je te dise ? C’est bien pour cela que les maisons closes existent.
— Je ne pourrais jamais...
— Nous verrons bien.

Le trajet se poursuivit en silence, chacun songeant de son côté à cette discussion inattendue. Coldris avait souvent entendu son ami faire étalage de ses problèmes éthiques, mais au fond de lui, il voyait bien que cela l’affectait profondément et qu’il n’y avait aucune parole en l’air. Lui aussi pouvait trouver cela répugnant, mais la vie était ainsi faite. On ne pouvait pas sauver le monde entier de la misère et de la crasse humaine. Cela faisait partie intégrante de leur vie et Coldris l’acceptait comme le reste.

— Tu sais qu’elle m’a pris pour un Saint ? avoua-t-il finalement en revoyant la scène stupéfiante se dérouler sous ses yeux
— Oh mais tu l’es assurément !



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