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[29 Janvier 1598] Une couturière à Fromart

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Message par Alexandre Lun 6 Sep - 11:35

[i]La vie idéalisée que le petit esclave avait connu pendant un mois venait de brusquement prendre fin et il se retrouvait presque à connaître le sort de Cendrillon. Néanmoins, il se rappelait que ces conséquences relevaient de ses propres égarement et non d'une réelle volonté de malveillance. Il avait été assez idiot pour accorder autant de confiance à son père et lui offrir des présents e, dépit que ce dernier n'avait manifesté aucun signe encourageant d'une réelle rédemption. Il n'avait voulu que croire, une fois de plus, en lui et en finissait déçu et humilié. Pour parachever le tableau, ses bêtises auraient pu lui coûter sa relation avec Alduis.

Tout avait une conséquence. Chaque acte. Même le plus infirme. Il le sentait même en frottant sur les excréments collés aux pierres des latrines. Pourquoi son imbécile de père ne comprenait-il pas un principe aussi simple ? Même Adéis, du haut de ses presque cinq ans, savait que quand il dérobait des livres dans la bibliothèque pour les cacher qu'il serait tôt ou tard puni. Son père souffrirait-il d'ne dégénérance mentale qui le rendait moins intelligent qu'un enfant en bas âge ? Peut-être. C'était bien pour cette raison qu'i se déciderait à le traiter comme tel désormais. Il n'aurait plus cette faiblesse à aspirer à une relation entre adultes. Il ne le méritait pas. Il ne faisait que détruire, comme pour se détruire lui-même, et il ne l'entrainerait pas dans sa chute.

En remontant des latrines pour évacuer grâce à un chariot aménagé les excréments récoltés, Alexandre passa devant la porte d'entrée au moment où une jeune femme se présenta sur le perron. Léonilde n'était pas pour l'accueillir ? Il rougit, honteux de devoir le faire dans un pareil état. Certes, sa tunique n'avait d'indécent, mais elle trahissait sa servilité et il préférait passer pour un banal domestique. Les gens se montraient trop méprisants vis-à-vis des esclaves. Par ailleurs, l'odeur que le purin et les matières fécales avaient imprégnaient en lui depuis deux jours risquaient de répugner son interlocutrice.

Prenant sur lui, Alexandre abandonna le chariot et reprit ses béquilles pour avancer lentement vers le perron. Il s'inclina pour saluer poliment cette jeune femme, fort jolie, qui attendait et sourit.[/i]

[b][color=#eb7915]"Bonjour, madame, puis-je vous aider ?"[/color][/b]


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Message par Césarine Florange Lun 6 Sep - 20:24

J'avais tout essayé. De faire une sieste avant de partir, de pratiquer de la méditation, de prendre une tisane, de relativiser, rien n'y faisait. J'étais très tendue. C'était la première fois que j'allais chez des citoyens aussi importants. Il m'était déjà arrivée d'aller chez des clients moins aisé pour livrer des habits ou leur redonner un vêtement ou une couverture raccommodée, donc l'exercice en soi m'était connu. Cependant, il ne s'agissait pas ici d'un simple roturier comme de coutume.

Mon père ne m'avait pas aidé à me détendre le soir d'avant. Plusieurs fois, il m'avait bien précisé de me comporter presque comme une dame de la court, et de ne faire aucun faux pas. La moindre erreur pouvait être très lourde de conséquence. De quoi bien augmenter mon stress déjà énorme. Bien évidemment, je ne pus dormir de la nuit et c'est donc bien courbaturée que je me levai ce matin là.

Je fis quelques étirements pour détendre les muscles, et but un thé noir pour me donner de l'énergie. Après m'être habillée avec ce que j'avais de plus élégant, je me fixai dans le miroir une dernière fois. Mes traits étaient tendus, mais je ne pouvais rien y faire. Les mains appuyée sur le lavabo, je me forçai à fermer les yeux et à pratiquer quelques profondes inspirations. Cela eu l'effet d'un soulagement agréable mais bref. Je sentais mes mains trembler. La méditation n'avait aucun pouvoir aujourd'hui.

Une fois dans la diligence, la tension ne faiblissait pas, au contraire, elle s'intensifiait de manière inversement proportionnelle à la distance qui me restait à parcourir. J'en arrivais presque à souhaiter ne pas arriver. J'avais pourtant déjà rencontré le fils du ministre, et tout s'était bien passé, mais j'étais ainsi : toujours bien faire, pour faire plaisir aux autres.

Une fois devant la porte, je dus faire une pause car mon souffle était quasiment coupé. Je ne pouvais pas me présenter ainsi. Je tentai à nouveau de profondes inspirations, qui semblèrent faire exploser un semblant d'harmonie dans tout mon corps... allez Césarine, tu peux le faire...

Quelqu'un approcha. Je devinai bien vite à l'odeur et à son habillement son statut, mais m'efforçai de garder un oeil neutre sur lui. Un sourire un peu crispé par le stress, mais totalement sincère se dessina sur mes joues.

B...Bonjour, j...je suis la c...couturière q...que vos maîtres o...ont d...demandée... j...je m'appelle C...Césarine Florange...

Je serrai la mallette pleine d'habits que je portais, comme pour lui transmettre mon angoisse.
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Message par Alexandre Lun 6 Sep - 21:59

La jeune femme qui attendait sur le perron paraissait effroyablement nerveuse. Une grosse malle se trouvait dans la diligence au pied des marches. Son visage ne lui évoquait cependant rien de connu. Pas plus que son nom. Une couturière ? Cela devait être une requête de Bérénice. Il préféra ne pas s'en occuper pour le moment et  se décida à la mettre plutôt en confiance. Se retrouver appelée au domaine du Fromart, la propriété principale du ministre des affaires étrangères, cela avait naturellement de quoi impressionner.

"Il n'y a nul besoin de vous inquiéter, madame. Tout le monde ici se montrera aimable et courtois avec vous, je puis vous l'assurer."

Il lui adressa un sourire doux, espérant l'apaiser.

"Vous devez venir, j'imagine, d'une maison particulièrement réputée. Mon maître n'engage que les meilleurs artisans."

Son regard se posa un court instant vers les mains.

"Cela se voit par ailleurs à vos doigts fort gracieux. Je les imagine sans difficulté danser en cousant les étoffes !"

Il inclina de la tête en se rappelant avoir oublié de se présenter.

"Néanmoins, je manque à toute bonne éducation. Je me nomme Alexandre, madame Florange. Enchanté de faire votre connaissance."
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Message par Césarine Florange Dim 12 Sep - 16:22

La réponse du jeune homme devant moi me surpris pour deux raisons. D'une part, je m'attendais à ce qu'il me fasse patienter en allant chercher ses maîtres, et ainsi, j'aurais pu être seule un instant pour me calmer avant la réelle épreuve. Mais non, il partit dans un tout autre sujet

D'autres part,  je compris qu'il avait totalement perçu mon stress. Je me doutais bien que celui-ci n'était pas extrêmement caché, ne serait-ce que par mes bégaiements, mais l'entendre de sa bouche l'augmentait davantage. Mes doigts serrèrent un peu plus la valise à ses premiers mots alors que je restai silencieux, une boule au ventre. Si j'avais dû répondre à une question, je ne sais pas si ma gorge aurait été capable de laisser passer assez d'air pour produire un son. Je baissai légèrement la tête, un peu honteuse de me présenter ainsi.

La suite du discours du jeune esclave était aussi originale, mais me procura un effet tout autre. Mon papa m'avait bien dit de faire bonne impression, et là, en ne faisant rien de particulier, mon interlocuteur semblait reconnaître mes talents. C'était peut-être pour me rassurer, il y avait de fortes chances d'ailleurs, mais cela généra un mélange de sentiment très agréable. Celui-ci contenait un peu de fierté certes, mais aussi un léger soulagement. Car si un esclave pouvait se permettre de se soucier d'autrui d'entrée de jeu, ce devait être que la maisonnée n'était pas strict avec lui, signe que peut-être ils étaient aussi cordiales que le prétendait le dénommé Alexandre.

De l'intrigue et une certain motivation se frayèrent aussi un chemin à travers toute la tension que je ressentais. Une motivation a donné le meilleur de moi-même pour peut-être revenir ici par la suite. Fallait-il encore voir si les maîtres étaient aussi accueillant que cet individu devant moi.

C'est un beau prénom. parvins-je à articuler.

Cela eut l'avantage de m'étirer un sourire, et de me donner la force de continuer.

Enchantée. Je ne sais pas si je suis la meilleure, mais en tout cas, si aujourd'hui je ne satisfais pas vos maîtres, j'aurai fait la rencontre de quelqu'un de très poli. Je ne serai donc pas venu pour rien.
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Message par Alexandre Dim 12 Sep - 22:25

La dénommée Césarine semblait tendue par sa seule présence sur le perron du château et Alexandre ne savait pas très bien comment réussir à l'aise avant que celle-ci ne rencontre celui ou celle qui l'avait convoqué. Il supposait que ce soit Bérénice, pour la coupe d'une nouvelle robe, et elle saurait parfaitement gérer la situation. Ce ne serait pas une nouveauté pour elle d'être chargée de relations diplomatiques complexes ou d'entreprendre une mission d'atténuer les angoisses d'une tierce personne. Néanmoins, pour Césarine il serait plus rassurant de la retrouver dans un meilleur état plutôt que de commencer un entretien avec les nerfs en pelote.

Sur ces pensées, Alexandre brida quelques compliments destinés à réveiller sa confiance. Cela semblait fonctionner. Il se rappela alors de donner son nom, une erreur à corriger, ce qui convenait de décliner pourtant en premier. Elle lui sourit en jugeant que son prénom était beau.


"Je vous remercie, madame Florange. C'st une tradition dans ma famille d'attribuer au fils aîné le nom d'un empereur antique. Mon père et mo grand-père, comme moi-même, sommes très imprégnés de culture latine."

En prononçant cette explication, Alexandre songea à cet héritage dans lequel il avait élevé. Malgré tout le mépris qu'il éprouvait pour son père adoptif, il ne pouvait plus renier être le fils de cet homme. Peut-être même bien plus que celui du père qui l'avait engendré. Certes, le second l'aimait et ferait beaucoup pour lui, mais il ne serait jamais autre chose qu'un parasite, un nuisible susceptible de lui gâcher la vie s'il n'y prenait pas garde. Son regard se tourna un bref instant vers les seaux d'étrons posés sur la desserte. Coldris avait eu raison de lui donner cette punition : elle graverait cette leçon dans sa mémoire et l'empêcher d'accorder à nouveau sa confiance à son père. Son ventre se serra à cette pensée. Il était bin plus proche dans sa manière de concevoir le monde du monstre qui l'avait élevé que de l'individu dont le sang coulait dans ses veines. C'était un fait dont il devait accepter à présent la réalité. Lui ne vivrait pas dans le déni

Césarine prit la parole et il inclina poliment la tête suite à son compliment.


"Je suis certain que vous saurez parfaitement les satisfaire. Du reste, on ne fait jamais les choses au hasard ici. s'il vous ont appelé, vous, c'est qu'ils ont déjà confiance. Par ailleurs, vous venez, je présume, pour madame Bérénice d'Aussevieille, non ? C'est une personne absolument charmante et adorable, comme on en croise peu ! Une fois en sa compagnie, vous en oublierez même lrs heures qui passent, portée par sa conversation !"








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Message par Césarine Florange Mar 21 Sep - 18:59

L'esclave que j'avais devant moi était décidément atypique. Peut-être une autre personne que moi aurait été surprise ou perplexe, se demandant ce qui clochait. Moi de mon côté, je me réjouissais. J'étais heureuse en mon for intérieur de voir que même s'ils ont une vie difficile au quotidien, certains de ces pauvres êtres pouvaient tout de même trouver le temps de se cultiver l'esprit et d'avoir accès à la culture en général. De plus, il était extrêmement poli et parlait avec un langage déjà bien soutenu. Une merveille à écouter vu son rang, d'autant plus que ses mots avec un effet relaxant sur moi.

Quelle chouette idée. J'avoue ne jamais m'être posée la question du pourquoi de mon prénom. Peut-être devrais-je songer un jour à le demander à mes parents...

Je le vis lancer un regard à l'intérieur sans vraiment songer à savoir ce qui l'attirait. Je me dis juste que peut-être je le mettais en retard dans son travail. Je voulus le lui en faire part quand il enchaîna, continuant ses bénéfiques paroles de réconfort. Bérénice ? J'eus un bref moment de réflexion. Dans mes souvenirs, les seuls Fromart que j'avais eu avait été le fils du Ministre et sa soeur. Etait-ce d'elle dont le jeune Alexandre parlait ? Ou était-ce encore une autre femme vivant au château ? Peut-être l'amie d'Alduis ? ou alors la femme du Ministre ? Les possibilités étaient grandes, et pas moyen de savoir pour l'instant. Je pris enfin la parole.

La lettre que ma famille a reçu de Monsieur le Ministre ne précisait pas à qui ces robes étaient destinées. Je ne peux malheureusement te dire s'il s'agit de cette dame Bérénice ou pas.  

Profitant d'avoir la parole, j'en vins au sujet qui me trottait dans la tête depuis tout à l'heure.

Mais tu sembles être bien occupé, je voudrais pas te mettre en retard pour que tu te fasses disputer par tes maîtres...
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Message par Alexandre Mer 22 Sep - 11:11

Alexandre songea en terminant son exposé sur le sens de son prénom avoir une nouvelle fois trop parlé, mais dans cas le présent, son bavardage permettait à Césarine des 'apaiser et de retrouver sa confiance. Il sourit de sa réponse.

"Les conditions de notre naissance sont selon moi une chose indispensable pour mieux appréhender le monde et les désirs qui animaient nos parents au moment de notre venue au monde. Notre prénom n'échappe pas à cette règle, surtout quand on est l'aîné ou enfant unique."

Sur cela, Alexandre entreprit de la questionner sur les origines de sa présence au domaine de Fromart à présent que la jeune femme se montrait plus détendue. Elle semblait ignorante de son commanditaire mais il doutait que cette lettre ait été émise par une autre personne que Bérénice. Quelle autre personne ferait venir une couturière ? Il savait que Coldris avait ses habitudes chez un maitre tailleur depuis plusieurs années et que ce dernier supportait assez facilement les exigences de son difficile client. Et ce n'était certainement pas Alduis non plus. Césarine reprit la parole et il serra les dents en gardant un visage impassible l'entendre le tutoyer brusquement. Un jour, ce revirement n'existerait plus. Un jour, quand il serait revenu dans l'estime de Coldris, quand il serait prêt, il deviendrait lui aussi un personnage respectable et il ne viendrait plus à l'esprit de quiconque de cesser de le vouvoyer à moins d'être un ami proche. Il répondit cependant avec calme, sans se départir de son sourire charmant.

"Si je laissais une invitée seule sur le perron, je me ferais aussi réprimander. par ailleurs, il me semble avoir entendu la voix de madame Bérénice non loin. Veuillez me suivre."

Sur cette invitation, il s'éloigna lentement, le pas ralenti par son infirmé qui le forçait à marcher doucement, appuyé sur ses béquilles, pour lui éviter une chute ridicule. Alexandre arriva devant le salon attenant au hall et franchit légèrement le seuil pour apercevoir la sœur de son amant en compagnie d'une jeune femme qui ne lui était pas étrangère. Il lui sourit et la supposa en visite pour voir Alduis. Il s'inclina pour la saluer.

"Bonjour Eléonore."

Il se tourna ensuite vers Bérénice.

"Madame Florange, la couturière que vous avez appelé est là."

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Message par Bérénice d'Aussevielle Mer 22 Sep - 12:02





Elle avait eu le plaisir de découvrir la présence d’Éléonore au château dans la matinée. Un peu par hasard, il fallait le dire et vêtue de l’une de ses robes, ce qui n’avait pas manqué de susciter sa curiosité et d’entamer une conversation entre elles. Peu après, c’était son père qu’elle avait croisé et qui l’avait entrainé dans un salon pour lui faire un résumé succinct de la situation et… lui demander de bien vouloir tenir compagnie à son amante lors de la visite de la couturière. Coldris avait beau être relativement coquet, il préférait de loin retirer les robes que les choisir et, surtout, il était attendu au palais de toute urgence.

Les deux femmes s’étaient installées dans le Grand Salon autant pour être à leur aise afin de disposer les différentes toilettes que pour présenter le domaine sous son meilleur jour. Cela faisait quelques minutes qu’elles échangeaient autour d’un thé et de quelques pâtisseries, patientant jusqu’à l’arrivée de l’envoyé de la maison Florange.

Elle avait hâte de découvrir ce qui serait apporté ! Il fallait dire qu’elle avait été très satisfaite tant du costume d’Alduis que de sa propre robe. Éléonore n’avait donc pas à s’en faire, elle trouverait très certainement quelque chose qui lui siérait et qui ne soit pas bleu. Son père avait particulièrement insisté sur ce point, et quand bien même cela avait été spécifié dans sa lettre, il comptait sur elle pour s’assurer que cela fut bien intégré.

Peu après, Alexandre entra escortant la demoiselle Florange qui les avait accueillis lors de leur visite. Comme tout le monde ici, elle n’ignorait rien de la punition d’Alexandre ni de ce qui avait conduit à cette situation. Bérénice était partagée entre l’affection qu’elle avait pu avoir pour lui et la colère d’avoir découvert qu’il avait abusé de la confiance de son frère. Tout cela lui laissait un profond sentiment d’amertume. Elle acquiesça – sans relever que la commanditaire n’était pas elle, après tout cela ne le regardait pas – et le congédia aussitôt lui demandant de fermer la porte derrière lui dès lors que les domestiques auraient achevé de déposer la malle au centre de la pièce.

— Mademoiselle Florange ! Je suis ravie de vous recevoir à Fromart et je brûle d’impatience de découvrir les merveilles que vous nous avez apportées…
La porte close, elle reprit :

— En réalité, c’est pour mon amie ici présente. Ses bagages ont connu quelque avarie sur le chemin et la voilà qui se retrouve sans rien ! Elle se signa. Seigneur ! Quand je pense qu’il aurait pu vous arriver quelque chose ! Enfin ! Ce n’est là que du matériel et tous vos déboires seront bientôt oubliées, rassurez-vous.

Elle prit sa main avec bienveillance tandis qu’elle lui souriait amicalement, espérant silencieusement qu’elle approuverait l’explication à cette demande étrange.

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Message par Éléonore de Fromart Mer 22 Sep - 20:55

Malgré la situation plutôt précaire, Éléonore n'était pas mécontente d'être ici. Non seulement elle pouvait dormir auprès de son amant - que ne pouvait-il pas simplement le rester ?! - mais en plus, elle avait pu aller retrouver Alduis - à qui sa visite n'avait que trop tardé, mauvaise amie qu'elle était - et discuter avec Bérénice, qui se trouvait toujours être aussi charmante. Elle avait même pu rencontrer le fameux petit Adéis. 

À vrai dire, Éléonore était rassurée de ne pas devoir se confronter seule à cette couturière. D'autant qu'elle était toujours aussi ennuyée par l'idée de dépenser l'argent de Coldris pour son étourderie… et puis, Gabriel ne serait même pas là pour régler les problèmes de poignard… ni pour la taquiner avec sa médiocrité écrasante pour les travaux d'aiguilles… De sa part, elle ne l'avait jamais mal pris.

L'apparition d'Alexandre - d'ailleurs, pourquoi était-ce lui, dans cet état, qui recevait ?! - la tira de cette réflexion. Elle lui rendit un salut neutre, sans mépris ni plaisir particulier. C'était mal de flouer la personne qu'on aimait, et en plus, maintenant, Coldris voulait encore moins faire confiance à Alduis ! Ce n'était pas comme ça qu'il allait prendre confiance en lui ! 

La jeune noble adressa un signe de tête à la couturière. Il n'y avait pas de raison de s'en faire, puisque - sans offense aucune, bien sûr - ce n'était qu'une couturière. Elle avait survécu devant deux des trois hommes les plus puissants du pays, alors si ce n'était la précarité de la situation, tout allait bien. 

— Mademoiselle Florange, ajoute-t-elle à son geste, comme Bérénice était bien plus en position de l'accueillir. 

Bérénice qui expliquait parfaitement cette situation fort fâcheuse dans laquelle elle se retrouvait - et elle ne parlait pas seulement d'une robe trop grande. 

— Cette situation m'ennuie beaucoup, avoua-t-elle. 

Et à bien des égards, mais elle n'avait pas tant besoin de s'étaler là-dessus. Réserve qui se justifiait dans un cas comme dans l'autre. Elle sourit aimablement à Césarine : 

— Mais la marquise d'Aussevielle était justement en train de me vanter la qualité de vos pièces et j'ai toute confiance en son jugement.
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Message par Césarine Florange Sam 2 Oct - 21:31

C'est lorsque le jeune esclave se mit à marcher pour m'accompagner que je compris à quel point il avait besoin d'un soutien pour se déplacer. Je n'émis aucune parole ni geste, mais intérieurement, je ne pus m'empêcher de ressentir un léger sentiment de compassion. J'avais un peu de peine pour lui, cependant, présentement, mon cerveau était plus concentré à réussir ma visite chez les Fromart.

Je ne m'y attardai donc pas, et le suivit, à son rythme, sans montrer une once d'agacement parce-qu'il allait trop lentement. Au contraire, j'en profitai pour observer la beauté de l'endroit. Je n'avais jamais eu l'occasion de me présenter dans une si prestigieuse demeure, alors forcément, j'admirais tout ce qui tombait sous mon regard. Ma famille n'aurait jamais les moyens de se payer tout cela, et franchement je n'en avais aucune envie, mais il fallait admettre que c'était joli.

J'entrai à la suite d'Alexandre, et aperçut les deux dames qui patientaient. J'en reconnus une qui me salua tout de suite chaleureusement. Mes joues rougirent tandis qu'un petit sourire timide se dessina sur mes lèvres.

Bonjour Madame la marquise. Le plaisir est partagée. J'espère que votre commande vous a plu et aussi que je serai à la hauteur aujourd'hui.

Je m'inclinai légèrement par respect non seulement de la personne, mais aussi de la politesse. Puis, je me tournai vers la dénommée Eleonore, apparemment à l'origine de ma venue, écoutant les explications de Bérénice. Un événement fâcheux à ses valises l'avait laissé sans vêtement convenable, et le temps était venu de remédier à cela. Je lui adressai un sourire pour commencer.

Enchantée de vous rencontrer Madame.

Nouvelle inclinaison. Pour le confort de mes nerfs, je ne laissai pas de blanc s'installer avant de commencer mon travail.

Je comprends, nous allons donc tenter de vous trouver de quoi vous faire oublier cet événement. De ce que j'ai lu de la lettre de M. le Ministre, vous ne désirez pas de bleu, mais auriez-vous déjà une idée précise de quel style de vêtement vous désireriez ou de souhait à absolument intégrer à leur confection ?
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Message par Éléonore de Fromart Mar 5 Oct - 15:46

Les salutations d'usage échangées, la couturière posa immédiatement ses questions. Quel style ? Éléonore n'était pas sûre de vraiment savoir quoi répondre. Elle avait besoin de vêtements pour s'habiller. Qui soient à sa taille, bien sûr. Quelle idiote, elle aurait dû prendre des bagages.

Un ajout ? Eh bien… c'était que tant qu'à faire, puisque Gabriel ne serait pas là pour s'en charger et qu'elle cousait avec la dextérité d'un éléphant… Elle n'allait tout de même pas porter une robe ou on ne pouvait pas dissimuler d'armes… Elle porta retint sa main de glisser vers la sienne, à laquelle la robe de Bérénice offrait une cachette presque aussi commode que celle arrangée sur certains de ses propres vêtements.

Elle ouvrit une fois la bouche pour parler avant de renoncer. Elle récupèrerait de quoi l'accrocher à son mollet, cela éviterait les questions et les difficultés. Puis, l'hiver étant encore bien établi, son manteau suffisait à cacher une arme accessible. Mais au lieu de se raccrocher à cela, elle tira son talisman de son corsage et montra à Mademoiselle Florange la couronne de laurier en jade et argent qu'Ariste lui avait offerte.

— Peut-être avez-vous quelque chose dans ses tons-ci, suggéra-t-elle pour noyer le poisson.

Ne pouvait-on pas tout simplement oublier et qu'elle aille voler ses vêtements à l'hôtel Tidrien ?
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Message par Bérénice d'Aussevielle Mar 5 Oct - 22:56




Bérénice constata avec plaisir qu’elle semblait nettement plus à l’aise cette fois ci, tant mieux ! Elle n’avait pas à s’angoisser de quoi que ce soit.

— Merveilleuse ! Je dois dire que ma toilette a été fort complimentée lors des fiançailles de mon frère et je vous en remercie. Je n’ai aucun doute sur votre réussite, Mademoiselle Florange.

Après un rapide mensonge détaillant la situation (ce qu’Éléonore sembla approuver), elle préféra se faire discrète, leur laissant tout le loisir de parler ensemble. Pas de bleu. Parfait, Bérénice acquiesça. Son père le lui avait encore rappelé tout à l’heure avec insistance.  Elle se tourna ensuite vers la jeune femme qu’elle aperçut ouvrir la bouche avant de la refermer. Qu’allait-elle dire ? Elle chercha, mais ne trouva pas ce qui avait été tu.

— Il est vrai que cette couleur vous va à merveille, chère amie ! Oh et n’hésitez pas à lui faire part de vos souhaits les plus fous ! Mademoiselle réalise de vraies petites merveilles. Vous vous souvenez de ma fameuse robe pour les festivités ? Eh bien figurez-vous qu’elle avait réussi à l’adapter de sorte que je puisse également user de mes jambes librement grâce à un astucieux et discret jeu de quart de jupons savamment organisés. tenta-t-elle pour l’inciter à parler également de ce qui pouvait la tarauder.

Puis elle se tourna vers la jeune couturière:

— Oh! Peut-être pourriez-vous nous raconter en même temps les idées les plus folles que vous avez eu à réaliser ? Cela pourrait sans doute alimenter notre esprit en retour !

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Message par Césarine Florange Sam 16 Oct - 19:50

Eléonore eut un bon moment d'hésitation qui me gêna un peu. Etais-je allé trop vite en entrant tout de suite dans le sujet ? Aurais-je dû continuer encore un peu la conversation banal avant de commencer à parler couture ? J'eus le temps de me poser beaucoup de questions alors que je restai silencieuse mais anxieuse. Ma client du jour finit par me montrer un de ses bijoux, indiquant bien aimé la couleur.

J'observai l'objet avec attention pendant que Bérénice validait le joie d'Eléonore. Du vert... intéressant, ce n'était pas une commande que j'avais fréquemment. La majorité me demandait plutôt du blanc, du bleu ou encore du rouge. Cela m'aiguilla déjà, mettant au clair la couleur.

C'est une très couleur en effet, il faudra que je passe quelques commandes, car c'est une couleur très peu demandée, mais ce n'est pas un souci du tout. Au contraire, j'aime bien travailler de nouveaux coloris de temps en temps. finis-je avec un sourire.

Bérénice fut tellement enthousiasmée qu'elle me demanda de raconter mes créations les plus dingues. Fuyant son regard instantanément, je mis à réfléchir. J'avais peur de la décevoir. Cela faisait si peu longtemps que je prenais mes propres commandes. Avant cela, je n'étais qu'une assistante passionnée et plutôt douée, rien de plus...

Il y eut un silence un peu pesant pour moi, avant que je n'aies le courage de dévoiler.

Euh... au risque de vous décevoir, à part quelques astuces comme celle que vous avez cité, je ne me souviens pas avoir tiré l'extravagance très loin dans mes créations... je suis désolée...

Mon coeur acccéléra légèrement. Je me mordillai un bout de lèvre. Il fallait poursuivre, sinon mon stress allait prendre le dessus pour de bon.

Si... si vous manquez d'idées, peut-être puis-je vous montrer ce que j'ai apporté. Cela pourra éventuellement vous inspirer ?
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Message par Éléonore de Fromart Lun 18 Oct - 21:17

Bérénice s'enthousiasma de la couleur proposée. Oui, elle aimait aussi cette couleur. Sa couleur. La couleur de son talisman. La couturière semblait également l'approuver. Éléonore craignit tout de même que ses coloris plus recherchés n'aillent pas augmenter excessivement la note… Coldris avait bien dit de ne pas se soucier de l'aspect financier mais… tout de même, elle ne voulait pas abuser de la situation… La question quitta pourtant bien vite ses lèvres, et elle s'efforça de n'en rien laisser paraître.

Elle préféra la relancer sur les couleurs. Cinq robes. Coldris avait dit cinq. C'était énorme et ça lui en ferait bien trop quand elle en viendrait à récupérer ses effets, mais soit. Cela ferait cinq couleurs.

— J'avais pensé aussi aux tons ocres. J'en possédais une de cette couleur, autrefois. J'avais également noir en tête. Et une rouge si vous pouvez me confectionner des modèles qui mettent ces tons en valeur.

Quatre. Émeraude profond pour la dernière. Mais quatre c'était déjà trop. Elle prétendrait l'avoir oubliée. Elle écouta, intriguée, les astuces utilisées chez Bérénice. Non, elle n'avait pas souvenir de sa robe puisqu'elle était absente ce jour-là. Cela ne l'empêcha pas de soutenir son regard avec curiosité comme si c'eût été le cas. À vrai dire, elle n'avait jamais craché sur ce qui lui rendait un peu de mobilité - moins encore lorsque ce n'était pas extravagant.

— Même si vous n'avez "que quelques astuces" propres à faciliter les mouvements, cela m'intéresse déjà beaucoup, confia-t-elle.

Il fallait dire qu'elle comptait bien récupéré l'aisance que les petits arrangements de Gabriel lui procurait. Les robes - particulièrement celles de leur milieu - ne seraient jamais le mode d'habillement le plus commode, mais elle ne pouvait pas décemment se vêtir en homme pour des activités qu'elle ne pratiquait plus.

Quant à la dissimulation d'armes… il faudrait l'évoquer tôt où tard si elle voulait conserver cet agrément mais… ne faisait-elle pas déjà assez de caprices sans ? Enfin, à l'exception de ce détail technique et malgré l'angoisse que leur invitée diffusait dans la pièce, Éléonore s'était plus ou moins convaincue que cet entretien ne finirait pas en catastrophe.

— Excellente idée, approuva-t-elle lorsque Mademoiselle Florange proposa de montrer ses créations.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Mar 19 Oct - 10:17




Il est vrai que le jade était une couleur peu commune pour une robe et c’est ce qui faisait tout son charme. Sans parler du fait que cela lui faisait penser aux olives qui ornaient les arbres à la fin de l’été et de fait la ramener à une certaine personne qui arriverait prochainement. Comment était-il possible que tout la ramène à lui ?

— Ah comme je vous comprends ! Je trouve qu’il est terriblement dommage de se contenter à quelques couleurs uniquement lorsque la nature regorge d’une telle diversité.

Ce que ni son père ni Alduis n’avait l’air de comprendre. L’un toujours en blanc et l’autre toujours en noir. Et comme pour son frère, elle espérait bien que son paternel fasse preuve d’un peu plus d’audace vestimentaire s’il venait à se marier. Pour un jour si spécial tout de même…

Elle était curieuse de voir ce qu’elle choisirait d’autre, après tout  elle devait en choisir cinq. C’était du moins ce que son père avait indiqué.

Ocre, noir et rouge. Et jade donc. Cela faisait quatre. Il en manquait une ? N’avait-elle plus d’idées ou ? Elle verrait bien par la suite.

— Le noir est si élégant lorsqu’il est rehaussé de broderies je trouve.

Comme une certaine personne de leur connaissance mutuelle. En tout cas, elle ne s’était pas attendue à ce que sa question déclenche un tel silence. Si elle avait su, elle se serait abstenue. Loin d’elle l’idée de l’embarrasser à ce point !

— Vous êtes bien trop modeste, Mademoiselle Florange. Ce sont ces petits détails qui font toute la différence entre le banal et l’excellence. Inutile de porter une collerette en plumes de paon comme je l’ai vu une fois à la cour. Je préfère de loin que la sobriété cache quelques petits tours dissimulés. Vous savez, cela me fait penser à ces tiroirs secrets que l’on trouve dans certains secrétaires. Le mobilier bien entendu, compléta-t-elle espiègle.

Elle restait tout de même la fille de Coldris de Fromart, après tout. Petit sourire amusé, elle espérait que cela puisse détendre Éléonore qui ne s’offusquerait pas de la plaisanterie grivoise.

— Bien! Montrez-nous ces merveilles, Mademoiselle ! Qui sait j’y trouverai peut-être mon bonheur en passant. Il est si difficile de résister à de belles pièces. Je ne sais pas comment vous faites Éléonore, il faudra me donner votre secret un jour, car je crois bien qu’il n’y aura jamais assez de jours dans l’année pour que je puisse porter toutes les robes qui me font envie !

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Message par Césarine Florange Sam 30 Oct - 18:56

Les deux dames que j'avais devant moi semblaient être assez libre dans leur choix, mais tout de même posée sur un socle d'exigence bien précise. Eleonor avait déjà les couleurs en tête ainsi que l'envie de ne pas être encombrer par l'habit lors de ses mouvement, et les deux s'accordaient sur la sobriété avant le paraître. Autant de pensée qui pouvaient me correspondre. Je ne réagis cependant pas à la petite grivoiserie de Bérénice, car ce genre de plaisanterie ne m'atteignait pas du tout. Je n'étais pas répugnée, mais ressentait plus de l'indifférence. Une pureté que j'assumais très bien. J'offris par contre un petit sourire timide, comme pour la remercier de son nouveau compliment comme elle se plaisait à le faire. Ils me faisaient grand bien, et luttait efficacement contre mon stress.

Comme toutes les deux étaient prêtes pour découvrir ce que j'avais amené, je n'attendis pour me pencher et ouvrir la mallette. Ce faisant, je triai déjà dans ma tête les robes qui ne convenait pas parmi mon échantillon, et farfouillai un peu dans le bagage avant d'en sortir une première

Illustration

Si j'ai bien compris vos revendications, vous penchez plutôt sur quelque chose de sobre. Est-ce que ceci pourrait être envisageable ou préfériez-vous quelque chose de plus... prestigieux ?

J'attendis un peu leur réaction avant de proposer un nouveau model.

Illustration

Celle-ci a l'avantage d'être élégante tout en étant légère, et se pare modestement de fioriture dans le bas. Idéal pour l'été. Après bien sûr, ce sont des exemples, tout peut être adaptée pour correspondre à vos goûts.
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Message par Éléonore de Fromart Lun 8 Nov - 20:14

Éléonore eut un léger souffle de rire au commentaire de Bérénice. C'était bien la fille de son père ! Mademoiselle Florange ne sourit même pas. Bon… tant pis. 

— Oh, je crains qu'il n'y ait pas de secret : je n'y entends simplement rien, admit-elle. 

Et elle avait horreur de dépenser l'argent des autres, aussi. Ce qui n'aidait pas quand on était destinée à n'avoir jamais ses propres moyens… mais bon, il suffisait de s'en tenir au strict minimum. 

Éléonore regarda les tenues présentées. Comment dire que le col de la première lui semblait un peu sage - ce qui lui donna une idée qu'elle rangea dans un coin de sa tête : quitte à s'habiller aux frais de son beau phénix, autant essayer de lui plaire - et un peu… fade. Enfin, elle ne savait pas. De toute façon, comme elle l'avait dit juste avant, elle n'entendait rien à ces considérations. 

La seconde était un peu mieux. Enfin, sans vouloir faire la difficile, l'idéal pour l'été n'était pas forcément ce que l'on cherchait lorsqu'il fallait refaire sa garde robe en urgence en janvier. Et puis, elle avait déjà des vêtements… l'idée de cambrioler sa propre garde-robe l'attirait de plus en plus. Elle pourrait employer le passage derrière le jardin, ou passer directement par le mur. Sur un malentendu, même pas besoin d'abîmer le châssis… Elle savait qu'elle s'était interdit de continuer ça mais… mais elle avait besoin de grimper, et elle avait besoin de s'occuper l'esprit. Par le toît et le passage derrière la bibliothèque ? Le seul problème, c'était que s'ils avaient déjà remarqué qu'elle n'avait rien emporté, ils sauraient qu'elle était revenue, le crime serait signé - qui d'autre aurait précisément pris ses robes, comment justifier qu'elle les ait ensuite ? - ce qui ne pouvait pas convenir si elle tenait - l'éternel dilemme - à garder le secret non seulement pour cette venue mais pour ses activités en général - anciennes activités. Pourtant, c'était fichtrement tentant.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Mar 9 Nov - 11:34




À ses paroles déplacées Éléonore souffla de rire et leurs regards se croisèrent : oui, elle était définitivement la fille de son père et quelques fussent les efforts qu’elle pouvait faire pour répondre aux exigences de la société et de son mari, force était de constater qu’elle demeurait malgré tout et avant tout elle-même, tout comme un fût de cèdre resterait jamais une partie d’un arbre avant d’être une flèche.

Ce fut au tour de Bérénice d’étouffer un discret rire derrière sa main lorsque l’amour de son père affirma ne rien entendre aux tourments vestimentaires qui pouvaient l’habiter.

— Vous voilà bien chanceuse ! Je reconnais que c’est parfaitement futile, mais j’ai bien du mal à contenir mon émerveillement devant certaines étoffes.

Quoiqu’il en soit ce n’était pas pour elle aujourd’hui que la couturière s’était déplacée, mais bien pour Éléonore dont deux tenues lui furent présentées. C’était comment dire… beaucoup trop simple. On ne pouvait pas se permettre de porter ces toilettes-ci excepté pour se fondre dans la masse au cœur de la cité… Toutefois ce n’était certainement pas ce que son père avait en tête, sans parler du fait que malgré ses allures parfois austères, c’était un amateur de jolies choses. Elle laissa toutefois la jeune femme s’exprimait. Ou tout du moins ne rien oser dire. Elle caressa son bras avec bienveillance pour la rassurer.

— Allons ma chère, je sais bien que la perte de vos effets vous affecte, mais nous allons trouver de quoi les égaler soyez-en certaine. Et puis vous n’avez pas à vous en faire, Mademoiselle Florange ne prendra pas la mouche si ce qui est présenté-là ne vous convient pas. Dois-je vous rappeler qu’elle a réussi à faire porter autre chose que du blanc à mon frère ?

Et qu’il n’avait pas été des plus subtils dans son avis ? Bon pour le blanc, c’était surtout pour lui faire plaisir qu’il avait accepté et elle en était encore drôlement touché. Il était si beau lorsqu’il portait autre chose. C’était comme si la vie courait de nouveau dans son corps.

— Quant à moi, si je puis me permettre, je trouve cela bien trop simple et trop sage. Nous ne pouvons pas nous présenter ainsi à la Cour. Et si cette seconde proposition est intéressante, il n’en demeure pas moins que le besoin de mon amie est pressant et que ce n’est malheureusement pas adapté à la température. À ce sujet, Mademoiselle Florange, j’ignore les instructions qui vous ont été transmises, toutefois je me dois de vous préciser que ces commandes ne peuvent souffrir d’aucun délai. Dans l’idéal, il nous faudrait trouver au moins une toilette qui puisse être prête pour la semaine prochaine. Constatez par vous-même, elle porte actuellement l’une de mes robes et celle-ci n’est pas complètement ajustée. Bien évidemment, le surcoût dû à cette commande impromptue vous sera réglé en bonne et due forme afin que vous puissiez honorer nos demandes.


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Message par Césarine Florange Sam 27 Nov - 21:16

La remarque de Bérénice quant à mon exploit, apparemment, d'avoir confectionner un habit différent à son frère m'étira un fin sourire. Je me souvins que quand les deux étaient entrés, il y avait eu un léger débat sur le sujet, et que finalement, c'est madame qui avait eu le dernier mot. De mon côté, j'avais juste proposé plusieurs model et le choix leur était totalement revenu. Je ne considérais pas une seconde que ce changement de tenue était de mon fait. Je glissai alors sobrement.

Vous... vous avez aussi su vous montrer convaincante pour lui. Je n'y suis pour rien

Vint ensuite le verdict du premier essai.Un coup dans l'eau. Le ton était bien moins sec qu'avec Alduis dans le magasin familial, ce qui me poussa présentement à ne pas montrer ma frustration. Je m'appliquai à prendre cet échec comme normal. Il y avait peu de chance que je tombe juste dès le début. La dernière fois aussi, il avait fallu plusieurs tentative et au final ils semblaient quand même satisfait. Je repliai alors ce que j'avais présenté.

Je comprends. Je m'excuse, n'étant pas noble moi-même, j'éprouve encore des difficultés à intégrer tous les codes y référant. Je vais tenter de trouver quelque chose de plus égayé et correspondant mieux à l'actuel température

Je laissai les robes sur la table pour que les autres me soient accessibles. En me penchant pour réfléchir à d'autres models, j'entendis l'exigence du délai. Aïe. C'est une pression en plus... faire 5 robes en si peu de temps, d'autant plus quand les couleurs demandaient des commandes spécifiques, ça risquait d'être bien corsé. J'eus un moment d'hésitation avant de redresser le corps et de poser mes yeux sur Bérénice.

Euh... je... c'est à dire que tout ne dépend pas que de notre rapidité d'exécution... euh...

Je pensais notamment à nos partenaires ou aux infrastructures que nous possédions, mais je ne pouvais pas continuer en refusant franco. Elles étaient de la famille au ministre, peu de cran avant le roi. Je laissai un temps de réflexion, puis m'inclinai légèrement, tourné cette fois vers Eleonor.

...mais je vous promets de faire de mon mieux Madame

Sans plus de cérémonie, je m'affairai à nouveau prêt de ma mallette et cherchai un peu plus longuement cette fois-ci. Je finis par sortir deux nouvelles robes.

et de une !

et de deux ! (la couronne est en supplément héhéhé)

Et... celles-ci ?
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Message par Éléonore de Fromart Mar 30 Nov - 11:31

Eléonore acquiesça dans un soupir contenu. Oui, bien sûr, avoir perdu ses affaires ne pouvait que l’affecter. Même si les affaires en question se trouvaient simplement dans une autre garde-robe, bien située sur une volumineuse carte qu’elle faisait tourner dans son esprit, afin de retrouver tous les accès envisageable. Le fait était que gérer ce genre de manoeuvres sans aucun complice était… bien trop délicat. Les complices, cela se créait dans l’ombre, oui, mais quoi qu’elle projette, tout pouvait remonter à elle et c’était inconcevable.

Elle écouta l’opinion de Bérénice - laissant d’autres idées se développer en sourdine -, se demandant si leur concordances d’avis étaient dû à une lecture dans ses pensées ou s’il était éventuellement possible qu’elle puisse ne pas avoir été entièrement dans l’erreur sur la question vestimentaire.

Elle s’efforça de ne pas laisser paraître son étonnement à la justification invoquée. Pas qu’elle soit particulièrement affectée par cette erreur, mais c’était tout de même curieux… Apprendre ce genre de choses faisait partie de son travail, avec une telle clientèle. Elle ne s’en serait pas offusquée, mais certaines - pourquoi pensait-elle très fort à la baronne de Diéron ? - y auraient vu une preuve incontestable d’incompétence flagrante… Peut-être aurait-elle dû lui conseiller de faire attention avec ce genre d’aveux vis-à-vis de certaines personnes…

Enfin, soit. Pour ce qui était des délais… Oh, bien à vrai dire, ce n’était pas elle que cela affectait le plus de porter des robes mal ajustées. A vrai dire, ce qui lui manquait le plus, c’était des gants moins inconfortables. Enfin, ce n’était pas comme s’il était envisageable de sortir mains nues. Enfin, ce n’était pas à elle de gérer ce genre de détails. Elle regarda les nouveaux modèles présentés, sans un mot. En réalité, si elle n’en volait que deux et passait par la bibliothèque, on pourrait n’en rien voir… L’ennui était bien que les seules qu’elle n’avait pas portées -et qu’elle avait d’ailleurs laissées à un endroit où personne n’aurait songé à vérifier - étaient les bleues… Etait-ce un caprice de refuser cette performance juste pour une question de couleurs ?
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Message par Bérénice d'Aussevielle Ven 3 Déc - 11:20

 

Bien entendu, qu’elle n’était pas complètement étrangère au choix de son frère. Ce serait faire preuve de fausse modestie que de l’affirmer. D’autant plus qu’elle savait combien son avis était important pour lui. Autant d’ailleurs que la réciproque était vraie.

Bérénice acquiesça sobrement lorsqu’elle reconnut son erreur de jugement. Enfin ce n’était rien, elle devait encore apprendre, voilà tout. Elle lui fit signe de la main que tout allait bien. En revanche, il y avait la question des délais. Il était évident que son « amie qui avait perdu ses bagages » ne pouvait souffrir d’une attente trop longue, elle se permit toutefois de le préciser  – on était jamais trop précautionneuse. Un bon contrat était un contrat clair –. Et vu sa réaction, la précision n’avait pas été superflue.

— Bien entendu. Je ne doute pas que vous ferez le nécessaire. Nous attendons donc avec impatience l’une de ces robes pour la semaine prochaine et les suivantes dans les plus brefs délais.

Sans oublier qu’il ne s’agissait pas de robes à sa destination, elle ne put néanmoins s’empêcher d’étudier les propositions avant de jeter un regard à Éléonore qui semblait perdu dans ses pensées. Était-elle si mal à l’aise à l’idée de dépenser l’argent de son père ? Oh ce n’était rien que quelques robes. Rien de bien méchant.

— Que pensez-vous de la noire, mon amie ? Sans les rubans, cela étant dit. Je les trouve quelque peu encombrants, mais une jolie broche ou quelques perles brodées rehausserait le tout.

Il fallait qu’elle trouve un moyen de l’aider à se laisser aller au jeu où elles allaient y passer la journée sans qu’aucune robe ne puisse lui convenir. Elle décida donc de prendre les devants pour regarder d’elle-même ce que la jeune couturière avait apporté. Son attention se porta immédiatement sur une autre robe rouge qui lui plaisait bien plus que celle exposée.

— Et pourquoi pas celle-ci ?

celle-ci?:

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