[21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Page 1 sur 1 • Partagez
[21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Au terme de sa visite à Fromart, William estimait que la suite serait une tâche facile. Il ne s'imaginait à quel point s'être lourdement trompé. Dans un premier temps, l'intendant dut déjà retourner en ville pour rechercher les informations et éprouva de nombreuses difficultés à trouver une personne susceptible de lui apporter une réponse convenable. Soit les gens n'avaient pas le temps, soit ils ne connaissaient pas le lieu soit ils s'embrouillaient dans leurs souvenirs ou leurs explications. Finalement, alors qu'une église proche sonnait la messe de sexte, un marchand d'étoffes lui indiqua ce qu'il espérait depuis tant de temps. Voilà qui prouvait que l'on ne devait jamais désespérer.
Prenant la route indiquée, William arriva en vue de la belle demeure au moment où le soleil embrasait le ciel et révélait que le coucher serait proche. Il mit pied à terre devant la portet attacha l'étalon à un anneau dans le mur. L'intendant se présenta ensuite aux gardes et s'inclina polimet, comme pour des personanlités importantes.
"Bonsoir. Je me nomme Willia Wagner, intendant au domaine de Frenn. Je souhaiterais rencontrer mademoiselle de Tianidre."
Prenant la route indiquée, William arriva en vue de la belle demeure au moment où le soleil embrasait le ciel et révélait que le coucher serait proche. Il mit pied à terre devant la portet attacha l'étalon à un anneau dans le mur. L'intendant se présenta ensuite aux gardes et s'inclina polimet, comme pour des personanlités importantes.
"Bonsoir. Je me nomme Willia Wagner, intendant au domaine de Frenn. Je souhaiterais rencontrer mademoiselle de Tianidre."
William Wagner- Domestique
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Bonus Dé : 3
Multi-comptes ? : Alexandre / Cassandre Velasquez / Thierry d'Anjou
Messages : 419
Date d'inscription : 31/03/2019
Age : 33
Localisation : Château de Frenn
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Antoinette était partie depuis un certain temps, déjà. Les maux de tête aussi. Tant mieux. La réponse de Coldris lui avait ramené le sourire… jusqu'à ce qu'on lui rappelle ces excuse qui l'attendaient elle avait repris un verre. Vraiment, elle n'avait pas envie d'y aller. Pas plus qu'elle n'avait apprécié la cérémonie de la veille. Plus jamais. Il allait falloir qu'elle le prévienne pour les fiançailles… Si elle se sentait déjà si faible avec le soutien de Gabriel - enfin, soutien, il l'avait bien laissée en plan ! - elle n'y arriverait jamais seule et mieux valait pour Alduis qu'elle ne sabote pas ses fiançailles.
Gilbert était venue l'informer que l'intendant du domaine de Frenn s'était présenté pour la voir. Elle avait bien eu envie de rappeler qu'elle n'y était pour personne, mais elle prit sur elle d'accepter la visite. Autant que Gabriel l'ait forcée à s'habiller pour quelque chose.
Elle enfila ses gants et quitta sa chambre pour le salon attenant - pas la force d'aller plus loin -, jetant au passage un regard indifférent au désordre que le souriceau avait mis sur sa coiffeuse. Elle prit une profonde inspiration et serra son arme dissimulée, puis son pendentif, pour se donner du courage. Elle repassa brièvement les phrases dont elle pourrait avoir besoin. Mais pourquoi avait-elle accepté de le recevoir ? Pourquoi "plus jamais" ne pouvait-il pas valoir également pour les visites particulières ?
La jeune noble fit demi-tour pour délester sa réserve personnelle d'une bonne rasade d'eau de vie, puis revint dans le salon. On l'y conduisait justement l'importun visiteur.
— Bienvenue, Monsieur Wagner. Je vous en prie, installez-vous. Hm, Gilbert, laissez-nous, je vous prie...
Elle… Hmmm… enfin soit. La phrase. Celle qui venait maintenant. Pendentif chaud, poids poignard. Avait-elle déjà dit qu'elle détestait être prise au dépourvu ? C'était tout de même fou, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter, pourtant. Mais si le Premier Conseiller envoyait son intendant, ce n'était pas rassurant. Qu'y avait-il ? Était-ce par rapport aux excuses publiques ? Quelle bourde monumentale avait-elle commise pour qu'on vienne ? Et puis tout cela n'avait pas de sens et… elle détestait être prise au dépourvu. Et cela n'avait pas de sens et… la phrase, maintenant, di dju !
— En quoi puis-je vous aider ?
Gilbert était venue l'informer que l'intendant du domaine de Frenn s'était présenté pour la voir. Elle avait bien eu envie de rappeler qu'elle n'y était pour personne, mais elle prit sur elle d'accepter la visite. Autant que Gabriel l'ait forcée à s'habiller pour quelque chose.
Elle enfila ses gants et quitta sa chambre pour le salon attenant - pas la force d'aller plus loin -, jetant au passage un regard indifférent au désordre que le souriceau avait mis sur sa coiffeuse. Elle prit une profonde inspiration et serra son arme dissimulée, puis son pendentif, pour se donner du courage. Elle repassa brièvement les phrases dont elle pourrait avoir besoin. Mais pourquoi avait-elle accepté de le recevoir ? Pourquoi "plus jamais" ne pouvait-il pas valoir également pour les visites particulières ?
La jeune noble fit demi-tour pour délester sa réserve personnelle d'une bonne rasade d'eau de vie, puis revint dans le salon. On l'y conduisait justement l'importun visiteur.
— Bienvenue, Monsieur Wagner. Je vous en prie, installez-vous. Hm, Gilbert, laissez-nous, je vous prie...
Elle… Hmmm… enfin soit. La phrase. Celle qui venait maintenant. Pendentif chaud, poids poignard. Avait-elle déjà dit qu'elle détestait être prise au dépourvu ? C'était tout de même fou, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter, pourtant. Mais si le Premier Conseiller envoyait son intendant, ce n'était pas rassurant. Qu'y avait-il ? Était-ce par rapport aux excuses publiques ? Quelle bourde monumentale avait-elle commise pour qu'on vienne ? Et puis tout cela n'avait pas de sens et… elle détestait être prise au dépourvu. Et cela n'avait pas de sens et… la phrase, maintenant, di dju !
— En quoi puis-je vous aider ?
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
L'intendant s'était chargé de le conduire dans un petit salon et William appréciait fort volontiers le feu qui brûlait dans la cheminée. Après ces longues de recherches dans le froid glacial, ses os étaient gelés. Il pensa toutefois à sortir la feuille aux runes confiée par Eldred, destiné à prouver son identité, de sa veste t le déposa sur une petite table proche de lui. Ses pensées firent va-et-vient durant l'attente sans se fixer sur rien de précis. Finalement, la demoiselle se présenta à lui. Elle était tout à fait ravissante, avec d'excellentes manières. L'intendant s'avança et s'inclina poliment pour la saluer.
"Bonsoir, mademoiselle, excusez-moi de vous importuner sans avoir eu à m'annoncer au préalable."
Il l'observa congédier l'intendant et attendit quelques instants avant d'engager réellement la conversation. Pour le moment, William
préféra laisser échapper une banalité avant d'entrer dans le vif du sujet.
"Malheureusement, il se trouve que parfois le devoir nous oblige à nous affranchir de certaines règles de la politesse. C'es sans doute dommageable, mais c'est ainsi."
Les pas de l'intendant s'étaient suffisamment éloignés. William reprit la feuille et la tendit à Eléonore.
"Mademoiselle, en réalité, bien que je sois au service du Premier Conseiller, je ne suis pas ici sous son ordre. Bien au contraire. Il pourrait peut-être désapprouver ma conduite. Néanmoins, avec ceci... c'est une personne de nos connaissances communes qui me l'adonné pour vous la remettre. Elle souhaiterait récupérer l'objet que celle-ci vous a laissé lors de votre précédente rencontre."
"Bonsoir, mademoiselle, excusez-moi de vous importuner sans avoir eu à m'annoncer au préalable."
Il l'observa congédier l'intendant et attendit quelques instants avant d'engager réellement la conversation. Pour le moment, William
préféra laisser échapper une banalité avant d'entrer dans le vif du sujet.
"Malheureusement, il se trouve que parfois le devoir nous oblige à nous affranchir de certaines règles de la politesse. C'es sans doute dommageable, mais c'est ainsi."
Les pas de l'intendant s'étaient suffisamment éloignés. William reprit la feuille et la tendit à Eléonore.
"Mademoiselle, en réalité, bien que je sois au service du Premier Conseiller, je ne suis pas ici sous son ordre. Bien au contraire. Il pourrait peut-être désapprouver ma conduite. Néanmoins, avec ceci... c'est une personne de nos connaissances communes qui me l'adonné pour vous la remettre. Elle souhaiterait récupérer l'objet que celle-ci vous a laissé lors de votre précédente rencontre."
William Wagner- Domestique
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Bonus Dé : 3
Multi-comptes ? : Alexandre / Cassandre Velasquez / Thierry d'Anjou
Messages : 419
Date d'inscription : 31/03/2019
Age : 33
Localisation : Château de Frenn
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Eléonore remua doucement la tête pour signifier à Monsieur Wagner que ce n’était pas grave. En réalité, c’était bien simple : s’il avait prévenu de sa visite, elle aurait eu le temps de trouver la présence d’esprit de l’envoyer paître - aussi poliment qu’il se pouvait, bien sûr. Ou bien, elle aurait eu le temps de se préparer moralement à tout cela, aussi… Oui, bon, sans doute aurait-il dû s’annoncer mais n’étant pas la personne la plus au clair avec ce genre de convenances, elle s’en moquait.
Le devoir… Ce mot l’inquiétait. Y avait-il quelque chose de grave ? Sa couronne de laurier était chaude contre son coeur, et son poignard - qu’elle ne pouvait toucher - toujours en place. Sa joue et ses dents également. Pour ce qui était des quelques gorgées d’eau de vie qui avaient constitué son seul repas, elle doutait raisonnablement qu’elles ne restent en place. Non, vraiment, c’était idiot après la veille mais… sérieusement, elle n’était pas prête aujourd’hui.
— Ne vous inquiétez pas, je comprends, souffla-t-elle d’un ton vainement aimable à la fin de son chapitre sur les politesses.
Il fallait respirer, aussi. Et… Ariste n’était pas là. Et… Et Gabriel non plus. Et… Personne pour l’empêcher de déraper. Et si c’était si grave et qu’il n’y avait personne pour rattraper le coup ? Et si… Et… Elle prit place dans son fauteuil avant que le manque d’air ne la fasse vaciller et laissa sa main tomber de ses genoux jusqu’à la hauteur de son poignard.
Le premier conseiller n’avait pas… Comment ? Piège ? Elle… Il fallait qu’elle réfléchisse dans l’ordre. Pourquoi ? Comment… Il… Son coeur se serra. Elle avait dû faire quelque chose de suspect. C’était un test… Elle n’avait pourtant rien à se reprocher qui concerne le Premier Conseiller. L’Empire ? Pourquoi ? Qu’avait-elle donc réussi à faire pour attirer l’attention ? Elle… La veille, peut-être ? Non, allons, sérieusement, elle ne voyait pas.
Et si C… Non, elle refusait de le mêler à cela. Quoi qu’il en soit, tout ce qui s’était passé entre eux ne pouvait qu’être vrai, songea-t-elle en baissant les yeux sur le papier que Monsieur Wagner lui présentait. Peut-être, toutefois, que sa lettre de l’avant-veille lui avait donné des soupçons inconsidérés et… Celles d’aujourd’hui, pourtant… n’auraient pu être qu’une diversion pour qu’elle ne redresse pas la garde. Et de toute façon, il aurait géré cela lui-même, pourquoi impliquer quiconque d’autre quand il était certainement la personne la mieux placée pour lui faire renoncer à tout secret ? Non, il n’y avait rien de ce côté.
Alors, ce devait venir de Frenn. Elle plissa légèrement le nez, comme intriguée, en reconnaissant le motif. Le baron avait compris sa dernière manoeuvre ? N’ayant rien fait de réellement répréhensible, ce ne pouvait être que cela. De toute façon, si ce n’était que cela, elle pouvait aisément remédier à la situation. Il lui suffisait d’avoir un plan, et pour trouver un plan, il lui suffisait de ne plus avoir à se concentrer sur le fait de garder la maîtrise d’elle-même : donc, d’être seule.
Enfin soit, elle gérait. Si c’était un coup de bluff, tant pis, elle gérait parce qu’elle n’avait pas le droit de faire quoi que ce soit qui puisse compromettre qui que ce soit… Elle maîtrisait la situation et s’il y avait besoin de mesures plus radicales, elle aurait les réflexes. L’ennui était bien que Gilbert serait horrifié si elle salissait son tapis et qu’elle n’avait envie de mêler personne si elle s’était attiré des ennuis. De toute façon, quelle que soit la gaffe, la priorité était de détourner toute forme de soupçon de Tianidre. L’exil volontaire de son oncle était déjà bien assez compromettant ainsi.
Cette fois, ses sourcils se froncèrent d’une franche incompréhension lorsqu’il fut question de rendre l’objet. Mais… c’était… un cadeau… Pourquoi aurait-elle dû rendre cette boite ?
— Je… J’avoue que je ne vous suis pas… Il me l’a offerte, laissa-t-elle échapper.
Et merde ! Pour nier en avoir connaissance, c’était fichu… Bon, pas grave, elle saurait s’en servir. Elle gérait. Ariste aurait dit qu’elle gérait. Enfin, tout de même, comment avait-il connaissance de ce motif ?
Le devoir… Ce mot l’inquiétait. Y avait-il quelque chose de grave ? Sa couronne de laurier était chaude contre son coeur, et son poignard - qu’elle ne pouvait toucher - toujours en place. Sa joue et ses dents également. Pour ce qui était des quelques gorgées d’eau de vie qui avaient constitué son seul repas, elle doutait raisonnablement qu’elles ne restent en place. Non, vraiment, c’était idiot après la veille mais… sérieusement, elle n’était pas prête aujourd’hui.
— Ne vous inquiétez pas, je comprends, souffla-t-elle d’un ton vainement aimable à la fin de son chapitre sur les politesses.
Il fallait respirer, aussi. Et… Ariste n’était pas là. Et… Et Gabriel non plus. Et… Personne pour l’empêcher de déraper. Et si c’était si grave et qu’il n’y avait personne pour rattraper le coup ? Et si… Et… Elle prit place dans son fauteuil avant que le manque d’air ne la fasse vaciller et laissa sa main tomber de ses genoux jusqu’à la hauteur de son poignard.
Le premier conseiller n’avait pas… Comment ? Piège ? Elle… Il fallait qu’elle réfléchisse dans l’ordre. Pourquoi ? Comment… Il… Son coeur se serra. Elle avait dû faire quelque chose de suspect. C’était un test… Elle n’avait pourtant rien à se reprocher qui concerne le Premier Conseiller. L’Empire ? Pourquoi ? Qu’avait-elle donc réussi à faire pour attirer l’attention ? Elle… La veille, peut-être ? Non, allons, sérieusement, elle ne voyait pas.
Et si C… Non, elle refusait de le mêler à cela. Quoi qu’il en soit, tout ce qui s’était passé entre eux ne pouvait qu’être vrai, songea-t-elle en baissant les yeux sur le papier que Monsieur Wagner lui présentait. Peut-être, toutefois, que sa lettre de l’avant-veille lui avait donné des soupçons inconsidérés et… Celles d’aujourd’hui, pourtant… n’auraient pu être qu’une diversion pour qu’elle ne redresse pas la garde. Et de toute façon, il aurait géré cela lui-même, pourquoi impliquer quiconque d’autre quand il était certainement la personne la mieux placée pour lui faire renoncer à tout secret ? Non, il n’y avait rien de ce côté.
Alors, ce devait venir de Frenn. Elle plissa légèrement le nez, comme intriguée, en reconnaissant le motif. Le baron avait compris sa dernière manoeuvre ? N’ayant rien fait de réellement répréhensible, ce ne pouvait être que cela. De toute façon, si ce n’était que cela, elle pouvait aisément remédier à la situation. Il lui suffisait d’avoir un plan, et pour trouver un plan, il lui suffisait de ne plus avoir à se concentrer sur le fait de garder la maîtrise d’elle-même : donc, d’être seule.
Enfin soit, elle gérait. Si c’était un coup de bluff, tant pis, elle gérait parce qu’elle n’avait pas le droit de faire quoi que ce soit qui puisse compromettre qui que ce soit… Elle maîtrisait la situation et s’il y avait besoin de mesures plus radicales, elle aurait les réflexes. L’ennui était bien que Gilbert serait horrifié si elle salissait son tapis et qu’elle n’avait envie de mêler personne si elle s’était attiré des ennuis. De toute façon, quelle que soit la gaffe, la priorité était de détourner toute forme de soupçon de Tianidre. L’exil volontaire de son oncle était déjà bien assez compromettant ainsi.
Cette fois, ses sourcils se froncèrent d’une franche incompréhension lorsqu’il fut question de rendre l’objet. Mais… c’était… un cadeau… Pourquoi aurait-elle dû rendre cette boite ?
— Je… J’avoue que je ne vous suis pas… Il me l’a offerte, laissa-t-elle échapper.
Et merde ! Pour nier en avoir connaissance, c’était fichu… Bon, pas grave, elle saurait s’en servir. Elle gérait. Ariste aurait dit qu’elle gérait. Enfin, tout de même, comment avait-il connaissance de ce motif ?
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Après le préambule qui avait légèrement duré, le temps de laisser à l'intendant de s'éloigner afin de parler avec plus de sécurité, William entra enfin dans le vif du sujet. Il montra la feuille et révéla la requête émise par Eldred, mais la demoiselle de Tianidre parut ne pas saisir. Il l'observa, indécis. Eldred lui avait... offerte ? Pourtant, Eldred lui avait demandé d'aller chercher une broche afin de pouvoir acheter une lame de dague. Où se trouvait l'incohérence ?
"Je ne sais pas beaucoup plus que vous. Eldred est en ce moment dans l'impossibilité de quitter le domaine, mais il aimerait faire un présent à un ami. Or, pour cela, il a besoin d'argent. Il a alors songé à cette broche qu'il vous a laissé. Pour le détail, je n'en connais pas plus. Je ne suis que le messager."
Dans quelle histoire avait-il donc pu mettre les pieds? William se sentit soudain en porte-à-faux. Et si le baron devait être si informé de cette visite ? Cela commençait à fleurir bon quelque péril. Elle attendit, nerveux, la réponse de al jeune femme.
"Je ne sais pas beaucoup plus que vous. Eldred est en ce moment dans l'impossibilité de quitter le domaine, mais il aimerait faire un présent à un ami. Or, pour cela, il a besoin d'argent. Il a alors songé à cette broche qu'il vous a laissé. Pour le détail, je n'en connais pas plus. Je ne suis que le messager."
Dans quelle histoire avait-il donc pu mettre les pieds? William se sentit soudain en porte-à-faux. Et si le baron devait être si informé de cette visite ? Cela commençait à fleurir bon quelque péril. Elle attendit, nerveux, la réponse de al jeune femme.
William Wagner- Domestique
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Bonus Dé : 3
Multi-comptes ? : Alexandre / Cassandre Velasquez / Thierry d'Anjou
Messages : 419
Date d'inscription : 31/03/2019
Age : 33
Localisation : Château de Frenn
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Bon, ce n'était rien : Elle faisait tellement de gaffe que celle-là jouait en faveur de sa sincérité. Elle écouta néanmoins la suite avec attention. Eldred n'était pas en mesure de quitter le domaine ? C'était tout de même fort commode… Tellement commode que c'en devenait suspect. Drôlement suspect, même. Qui savait d'où cet individu tenait l'information ? Oh, oui, d'Eldred, très probablement, mais dans quel contexte, par quels moyens ? Les lui avait-on arraché après avoir surpris son implication dans quelques activités dangereuse ? Ou bien était-il impliqué depuis le début ? Ou bien… pourquoi ? Comment ?
La broche qu'il lui avait laissée... Bien sûr, la broche. C'était tellement commode, cela aussi. Recel de bijoux pour les rebelles, soutien à la révolte, trahison… trop facile. Beaucoup trop facile de la piéger ainsi quand bien même n'avait-elle rien de ce genre à se reprocher et… Pour Eldred, d'ailleurs, qu'en était-il ?
Bon, Gabriel avait sans doute eu raison : déambuler en ville de on état avait été une erreur monumentale dans son état. Braktenn pourrie jusqu'à la moelle. Trop de choses auxquelles elle n'avait pas su prêter attention tant sa peine était intense et… et elle s'en fichait bien de ce qui aurait pu lui arriver s'il s'avérait que Coldris y était pour quelque chose dans cette manœuvre - sauf qu'il n'y était pas, cela ne se pouvait pas, même s'il était la personne la plus susceptible de participer à un plan de ce genre de cette ville, elle se refusait à croire qu'il n'ait pas été sincère -, l'ennui était sur sa famille n'avait rien à voir là dedans et que si elle les entraînait dans sa chute…
Bon - excluant évidemment le pur hasard -, de deux choses l'une : soit il s'agissait d'une réelle investigation, auquel cas elle pouvait montrer son innocente bonne foi dans l'affaire - quantité d'objection qu'elle n'avait pas le temps de développer -, soit c'était un coup monté et d'une manière ou d'une autre, ils parviendraient à leurs fins d'une manière ou d'une autre - elle craignait le nombre de coups d'avances que son inconscience aurait pu leur permettre de prendre. Ce qui était atroce, c'était de n'avoir pas le temps de développer toutes les éventualités sans que la conversation ne prenne un rythme peu naturel. Ce qui était plus profitable, c'était que son esprit s'activait trop pour lui laisser le temps d'angoisser de cette présence importune.
— Pardonnez-moi : en réalité, la dernière fois que nous nous sommes vus, c'est une petite boîte qu'il m'a offerte. Qu'il avait fabriquée lui-même. C'est gentil, n'est-ce pas ?
En plus elle aimait vraiment bien cette boîte.
— J'avais un peu de mal à croire que c'était réellement pour moi, en fait…
Soupir. Léger sourire.
— D'ailleurs, je l'ai trouvé très sympathique. Comment va-t-il ?
Question parfaitement sincère : quelque part, elle s'inquiétait. Mais si Monsieur Wagner mentait, elle le sentirait. Elle le sentait encore - non ? - lorsque l'on manquait de sincérité. Oh, elle savait où était le piège : parfois, des vérités pouvaient lui échapper tant elle avait de réserves, mais mieux valait être trop prudente que pas assez, comme le disait Oncle Eineld - et comme son désarroi le lui avait trop fait oublier.
La broche qu'il lui avait laissée... Bien sûr, la broche. C'était tellement commode, cela aussi. Recel de bijoux pour les rebelles, soutien à la révolte, trahison… trop facile. Beaucoup trop facile de la piéger ainsi quand bien même n'avait-elle rien de ce genre à se reprocher et… Pour Eldred, d'ailleurs, qu'en était-il ?
Bon, Gabriel avait sans doute eu raison : déambuler en ville de on état avait été une erreur monumentale dans son état. Braktenn pourrie jusqu'à la moelle. Trop de choses auxquelles elle n'avait pas su prêter attention tant sa peine était intense et… et elle s'en fichait bien de ce qui aurait pu lui arriver s'il s'avérait que Coldris y était pour quelque chose dans cette manœuvre - sauf qu'il n'y était pas, cela ne se pouvait pas, même s'il était la personne la plus susceptible de participer à un plan de ce genre de cette ville, elle se refusait à croire qu'il n'ait pas été sincère -, l'ennui était sur sa famille n'avait rien à voir là dedans et que si elle les entraînait dans sa chute…
Bon - excluant évidemment le pur hasard -, de deux choses l'une : soit il s'agissait d'une réelle investigation, auquel cas elle pouvait montrer son innocente bonne foi dans l'affaire - quantité d'objection qu'elle n'avait pas le temps de développer -, soit c'était un coup monté et d'une manière ou d'une autre, ils parviendraient à leurs fins d'une manière ou d'une autre - elle craignait le nombre de coups d'avances que son inconscience aurait pu leur permettre de prendre. Ce qui était atroce, c'était de n'avoir pas le temps de développer toutes les éventualités sans que la conversation ne prenne un rythme peu naturel. Ce qui était plus profitable, c'était que son esprit s'activait trop pour lui laisser le temps d'angoisser de cette présence importune.
— Pardonnez-moi : en réalité, la dernière fois que nous nous sommes vus, c'est une petite boîte qu'il m'a offerte. Qu'il avait fabriquée lui-même. C'est gentil, n'est-ce pas ?
En plus elle aimait vraiment bien cette boîte.
— J'avais un peu de mal à croire que c'était réellement pour moi, en fait…
Soupir. Léger sourire.
— D'ailleurs, je l'ai trouvé très sympathique. Comment va-t-il ?
Question parfaitement sincère : quelque part, elle s'inquiétait. Mais si Monsieur Wagner mentait, elle le sentirait. Elle le sentait encore - non ? - lorsque l'on manquait de sincérité. Oh, elle savait où était le piège : parfois, des vérités pouvaient lui échapper tant elle avait de réserves, mais mieux valait être trop prudente que pas assez, comme le disait Oncle Eineld - et comme son désarroi le lui avait trop fait oublier.
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
La tension au sein de la pièce semblait être montée de quelques crans. Il percevait la suspicion dans la réserve de mademoiselle de Tianidre. William n'imaginait pas que la rencontre serait si complexe que cela. Il croyait elle et Eldred bon amis, qu'il existait entre eux.. Dans quoi avait-il pu mettre les pieds ? Elle prit à nouveau la parole et rapporta qu'Eldred lui avait une jolie boîte fabriquée de ses propres mains. Cela lui rappela aussitôt le présent que son ami souhaitait offrir à Alduis. L'intendant sourit avec bienveillance.
"C'est une très belle intention, oui. Eldred est si doué de ses mains t réalise toujours d'incroyables merveilles."
En revanche, il omettait de soigner les échardes. William demandait depuis à inspecter régulièrement par souci de s'assurer qu'aucune ne s'était encore figé dans ses doigts. Cela pourrait s'infecter et causer tant de mal ! Il sourit à la jeune femme quand celle-ci s'attristait.
"Vous pouvez conserver la boîte. Eldred m'a uniquement demandé de venir chercher la broche, rien de plus."
Il se rappela à cet instant la phrase à dire si celle-ci devait se montrait hésitante.
"Ah, j'y pense ! Eldred m'avait demandé également de vous rapporter qu'il était désolé de vous avoir bousculé à l'église."
William ignorait si cette phrase était ou non un code, mais cela l'aiderait peut-être à atténuer ses soupçons. Il sourit de l'entendre déclarer que leur ami était sympathique, puis soupira à sa question.
"Non, il ne va très bien. Enfin, comme à son habitude, il supporte les conditions et ne se plaint pas. Néanmoins, il a subi une sanction injuste, à cause d'une accusation infondée et a reçu le fouet. Il est depuis ce matin consigné dans le dortoir des esclaves pour une dizaine jours et souffre de rater les fiançailles de son meilleur ami. C'est pourquoi, cette broche... Il m'a demandé de la récupérer pour la vendre et acheter un objet pour que lui puisse offrir prochainement à son ami."
En avait-il dit trop ? peut-être. C'était trop tard. pour le regretter. Par ailleurs, Elle et Eldred étaient amis et lui ne la connaissait pas du tout Mieux valait être le plus sincère que possible.
"C'est une très belle intention, oui. Eldred est si doué de ses mains t réalise toujours d'incroyables merveilles."
En revanche, il omettait de soigner les échardes. William demandait depuis à inspecter régulièrement par souci de s'assurer qu'aucune ne s'était encore figé dans ses doigts. Cela pourrait s'infecter et causer tant de mal ! Il sourit à la jeune femme quand celle-ci s'attristait.
"Vous pouvez conserver la boîte. Eldred m'a uniquement demandé de venir chercher la broche, rien de plus."
Il se rappela à cet instant la phrase à dire si celle-ci devait se montrait hésitante.
"Ah, j'y pense ! Eldred m'avait demandé également de vous rapporter qu'il était désolé de vous avoir bousculé à l'église."
William ignorait si cette phrase était ou non un code, mais cela l'aiderait peut-être à atténuer ses soupçons. Il sourit de l'entendre déclarer que leur ami était sympathique, puis soupira à sa question.
"Non, il ne va très bien. Enfin, comme à son habitude, il supporte les conditions et ne se plaint pas. Néanmoins, il a subi une sanction injuste, à cause d'une accusation infondée et a reçu le fouet. Il est depuis ce matin consigné dans le dortoir des esclaves pour une dizaine jours et souffre de rater les fiançailles de son meilleur ami. C'est pourquoi, cette broche... Il m'a demandé de la récupérer pour la vendre et acheter un objet pour que lui puisse offrir prochainement à son ami."
En avait-il dit trop ? peut-être. C'était trop tard. pour le regretter. Par ailleurs, Elle et Eldred étaient amis et lui ne la connaissait pas du tout Mieux valait être le plus sincère que possible.
William Wagner- Domestique
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Bonus Dé : 3
Multi-comptes ? : Alexandre / Cassandre Velasquez / Thierry d'Anjou
Messages : 419
Date d'inscription : 31/03/2019
Age : 33
Localisation : Château de Frenn
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Oui, elle avait cru comprendre que ce n’était pas pour la boite qu’il venait, comme il l’avait précisé… Elle acquiesça à sa précision - sans laisser entendre si cela se rapportait à un évènement concret. Bon, définitivement, il ne pouvait tenir cela que d’Eldred… Mais dans quelles conditions, rien ne le prouvait…
Elle s’enquit alors de l’état du zakrotien… A vrai dire, elle ne s’était pas attendue à ce qu’on lui dise aussi franchement qu’il n’allait pas bien… Une… accusation infondée ? Pour si peu, on pouvait rayer le pire… Alors quoi ? Un vol ? Ou bien… ou bien le baron avait-il appris ce qui s’était passé avec sa fille… Non, c’était idiot : il ne pouvait pas s’en être si bien sorti, dans ce cas. En plus, ce devait être infondé… Or, d’après ce qu’elle en savait, c’était au contraire très concret… Peut-être n’en avait-on appris qu’une partie ? Pas qu’elle pense qu’il y ait le moindre mal à cela, seulement, elle était consciente de ne pas penser comme il fallait… A l’annonce de sa fausse grossesse, elle aurait juré que son oncle, qui n’était pas homme violent, aurait égorgé le propriétaire premier nom qu’elle aurait eu le malheur de mentionner. Alors pour un esclave…
Enfin, soit… C’était une très bonne justification de l’incapacité d’Eldred à passer lui-même - et elle compatissant sincèrement, même s'il n'en avait pas besoin… Oui, mais de très bonnes justifications, elle pouvait en inventer pour à peu près tout et n’importe quoi…
C’était idiot, car c'eut pu être la ruse la plus grossière imaginable, mais ce fut la mention des fiançailles d'Alduis qui lui fit baisser la garde.
— Alduis… Je comprends...
Il aurait sa sœur, au moins. Et elle, une échappatoire à la question. Elle se leva sur ses jambes de coton.
— Puis-je savoir ce qu'il pense lui offrir ? demanda-t-elle sans réel espoir avant de passer dans la pièce adjacente sans quitter son champ de vision pour saisir la boîte d'Eldred et revenir la poser sur la table basse entre eux avec l'intention de lui donner la rose de grenat qu'elle contenait, si elle parvenait à s'en convaincre.
Elle s’enquit alors de l’état du zakrotien… A vrai dire, elle ne s’était pas attendue à ce qu’on lui dise aussi franchement qu’il n’allait pas bien… Une… accusation infondée ? Pour si peu, on pouvait rayer le pire… Alors quoi ? Un vol ? Ou bien… ou bien le baron avait-il appris ce qui s’était passé avec sa fille… Non, c’était idiot : il ne pouvait pas s’en être si bien sorti, dans ce cas. En plus, ce devait être infondé… Or, d’après ce qu’elle en savait, c’était au contraire très concret… Peut-être n’en avait-on appris qu’une partie ? Pas qu’elle pense qu’il y ait le moindre mal à cela, seulement, elle était consciente de ne pas penser comme il fallait… A l’annonce de sa fausse grossesse, elle aurait juré que son oncle, qui n’était pas homme violent, aurait égorgé le propriétaire premier nom qu’elle aurait eu le malheur de mentionner. Alors pour un esclave…
Enfin, soit… C’était une très bonne justification de l’incapacité d’Eldred à passer lui-même - et elle compatissant sincèrement, même s'il n'en avait pas besoin… Oui, mais de très bonnes justifications, elle pouvait en inventer pour à peu près tout et n’importe quoi…
C’était idiot, car c'eut pu être la ruse la plus grossière imaginable, mais ce fut la mention des fiançailles d'Alduis qui lui fit baisser la garde.
— Alduis… Je comprends...
Il aurait sa sœur, au moins. Et elle, une échappatoire à la question. Elle se leva sur ses jambes de coton.
— Puis-je savoir ce qu'il pense lui offrir ? demanda-t-elle sans réel espoir avant de passer dans la pièce adjacente sans quitter son champ de vision pour saisir la boîte d'Eldred et revenir la poser sur la table basse entre eux avec l'intention de lui donner la rose de grenat qu'elle contenait, si elle parvenait à s'en convaincre.
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
William se désolait d'apprendre de pareilles nouvelles sur l'état de l'infortuné Eldred, mais mieux fallait être sincère, surtout si tous deux étaient amis. Il l'observa méditer à toutes ces informations que la demoiselle fit le lien avec les fiançailles et celles prévues pour Alduis. L'intendant hocha aussitôt de la tête.
"Oui, c'est bien pour lui."
Elle souhaitait s'informer du présent qu'Eldred comptait offrir. William hésita, mais préféra se taire. Ce ne serait pas poli dé dévoiler un cadeau qu'une personne allait certainement faire.
"Si vous me permettez, mademoiselle, je ne crois pas que ce soit correct de dévoiler ce secret. Par ailleurs, ce serait mettre un lourd fardeau sur les épaules si vous croisez Alduis."
La jeune femme passa un instant dans la pièce attenante pour aller rapporter une petite boîte et la déposer sur la table. Contenait-elle l'objet qu'il était venu chercher ? William attendit patiemment, désireux de ne surtout pas la forcer.
"Oui, c'est bien pour lui."
Elle souhaitait s'informer du présent qu'Eldred comptait offrir. William hésita, mais préféra se taire. Ce ne serait pas poli dé dévoiler un cadeau qu'une personne allait certainement faire.
"Si vous me permettez, mademoiselle, je ne crois pas que ce soit correct de dévoiler ce secret. Par ailleurs, ce serait mettre un lourd fardeau sur les épaules si vous croisez Alduis."
La jeune femme passa un instant dans la pièce attenante pour aller rapporter une petite boîte et la déposer sur la table. Contenait-elle l'objet qu'il était venu chercher ? William attendit patiemment, désireux de ne surtout pas la forcer.
William Wagner- Domestique
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Bonus Dé : 3
Multi-comptes ? : Alexandre / Cassandre Velasquez / Thierry d'Anjou
Messages : 419
Date d'inscription : 31/03/2019
Age : 33
Localisation : Château de Frenn
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Évidemment que c'était lui. Elle hocha la tête quand il refusa. Il avait tout à fait le droit de garder le secret, même si sa justification était… contestable.
— Bien sûr, je comprends. À vrai dire, il est peu probable que cela me mette dans une situation délicate, mais soit, si vous êtes tenu au secret...
De toute manière : plus délicat qu'une visite impromptue dont elle se remettait à peine ? Son pendentif était lourd sur son sternum. Elle sourit. Il fallait partir du principe qu'il n'y avait pas de piège… Elle ouvrit la boîte et y plongea la main pour y récupérer la rose de grenat. Elle tâta le fond, étonnée de n'y rien trouver. Nerveuse, elle tira la boîte vers elle, arracha le mouchoir qui en couvrait le fond, la retourna. puis se figea subitement en se rappelant la présence de son interlocuteur.
— Puis-je vous demander de m'excuser un bref instant ?
Toutes les hypothèses, des plus plausibles - la petite Antoinette ce matin, les domestiques - aux plus extravagantes - peu de gens auraient pu inventer autant de coups montés à partir de la disparition d'une simple broche - passèrent dans son esprit tandis qu'elle se levait, quittait la pièce et gagnait l'étage supérieur par l'escalier de service. Elle aurait voulu en trouver beaucoup d'autres qui n'obligent pas son esprit à accepter ce que ses pieds avaient déjà compris.
Elle prit une profonde inspiration avant de rouvrir la porte du salon où elle avait sottement laissé le visiteur pendant… elle n'avait même pas envie de savoir combien de temps, et pu constater que Gilbert était revenu dans la pièce, qu'une boisson avait été proposé à Monsieur Wagner. Encore une chose à laquelle elle n'avait pas pensé dans ses inquiétudes.
Gilbert profita de l'ouverture de la porte pour s'éclipser.
— Je vous prie de m'excuser, j'ai été plus longue que je ne le pensais… Il se trouve que j'ai... - ce qu'elle pouvait avoir l'air gourde - égaré cette broche. Tout ce que je peux faire est de vous confier la somme qu'elle représentait.
— Bien sûr, je comprends. À vrai dire, il est peu probable que cela me mette dans une situation délicate, mais soit, si vous êtes tenu au secret...
De toute manière : plus délicat qu'une visite impromptue dont elle se remettait à peine ? Son pendentif était lourd sur son sternum. Elle sourit. Il fallait partir du principe qu'il n'y avait pas de piège… Elle ouvrit la boîte et y plongea la main pour y récupérer la rose de grenat. Elle tâta le fond, étonnée de n'y rien trouver. Nerveuse, elle tira la boîte vers elle, arracha le mouchoir qui en couvrait le fond, la retourna. puis se figea subitement en se rappelant la présence de son interlocuteur.
— Puis-je vous demander de m'excuser un bref instant ?
Toutes les hypothèses, des plus plausibles - la petite Antoinette ce matin, les domestiques - aux plus extravagantes - peu de gens auraient pu inventer autant de coups montés à partir de la disparition d'une simple broche - passèrent dans son esprit tandis qu'elle se levait, quittait la pièce et gagnait l'étage supérieur par l'escalier de service. Elle aurait voulu en trouver beaucoup d'autres qui n'obligent pas son esprit à accepter ce que ses pieds avaient déjà compris.
- arrangement avec Gabriel:
- Elle frappa sèchement à la porte de la chambre superposée à la sienne, et ouvrit sans attendre de réponse. Elle brandit la boîte vide devant Gabriel avec un regard d'interrogation suppliant.
Dis-moi que ce n'est pas toi.
Elle avait honte de l'accuser si spontanément. Où en étaient-ils pour qu'elle en soit venue à le soupçonner si spontanément. Ce n'était pas lui. Bien sûr que ce n'était pas lui. Pourquoi aurait-ce été lui quand au moins trois autres personnes auraient pu y avoir accès. Ce… ce n'était pas lui, n'est-ce pas ?
Et si son regard s'excusait, et si elle y lisait le plus clairement du monde qu'il savait pertinemment de quoi elle parlait, c'était parce qu'elle interprétait de travers, n'est-ce pas ? Il n'y avait pas touché. Il n'avait pas choisi de décider à sa place alors qu'il avait assuré qu'il ne s'en mêlerait pas.
Mais si. Mais si. C'était bien cela. Elle leva le bras, armant pour éclater ce fichu cube de bois sur le sol. Elle se résigna finalement à le poser sur le premier support qui passa à sa portée, et envoya son bras dans le vide par dépit. Elle s'efforça de ne pas lui en vouloir, et de la lui demander gentiment.
— Rends-la-moi… S'il te plaît.
— Tu penses toujours la lui donner ?
— Je la lui ai déjà donnée, corrigea-t-elle.
— Dans ce cas, non.
Éléonore secoua la tête. Non. Non, non, non, non et non ! Il. N'allait. Pas. Commencer. Ils en avaient déjà discuté, et elle lui avait déjà dit qu'elle ne changerait pas d'avis.
— Gabriel, rends-moi cette broche. S'il te plaît.
— Quand tu seras raisonnable et que tu seras décidée à la conserver.
— Je n'ai pas le droit de faire cela puisqu'elle n'est déjà plus à moi.
Et elle le lui avait déjà dit quand il avait tenu à revenir dessus. Gabriel poussa un lourd soupir. Elle l'exaspérait, mais il pensait être plus déterminé qu'elle.
— Tu as écrit toi-même que tu étais complètement perdue. Tu as avoué toi-même que tu n'avais pas les idées claires. C'est vrai ou ce n'est pas vrai ?
— Ce n'est pas la question. La broche, s'il te plaît.
— Aurais-tu fait la même chose si tu avais eu les idées claires ?
— Ce n'est pas la question non plus.
— Donc non. Et tu le sais pertinemment, Raison, bon dieu !
Il se leva du fauteuil où elle ne savait même pas ce qu'il avait été en train de faire pour poser les mains sur ses épaules.
— Écoute, Raison… Je sais que cela t'ennuie de revenir sur ce que tu as dit, mais tu ne l'as pas dit dans ton état normal. Cela ne compte pas. Et si cet esclave revient te causer des ennuis avec cette histoire, je lui ferai comprendre qu'il doit te laisser. Éléonore... Tu… Entre cela et tes promenades pour… Comment as-tu dis, déjà ? Trouver une bonne excuse pour...
— Cela n'a rien à voir, c'est juste une broche.
Elle mordit sévèrement dans sa joue. Elle s'en voulait de l'avoir inquiété avec cela. Elle s'en voulait vraiment, mais… Mais ce n'était pas comparable, enfin…
Il tapota sur sa joue pour lui faire lâcher prise. Elle n'avait pas besoin de faire cela. Pas avec lui. Lui, il le voyait…
— J'ai connu une jeune personne qui voulait toujours être vigilante à la place des autres. C'est une femme merveilleuse, et même si je dois avouer que ses recommandations de prudences étaient parfois fatigantes, elle m'a sauvé la vie plusieurs fois.
— D'accord : j'essaierai de ne plus m'en mêler. Promis, mais donne-moi cette...
— Et qui me sauvera la vie si tu n'es plus là pour t'en charger ? Ce que je veux dire, mon hirondelle, c'est qu'il est temps que je te rende la pareille. A commencer par t'éviter de faire des choses stupides.
— Tu en as fait beaucoup plus que ton propre bien pouvait te le permettre, Gabriel… Je…
Bien trop. Et elle voulait qu'il arrête de se soucier d'elle. Il voyait bien que quelque chose ne fonctionnait plus et… Elle avait tellement honte de tout ce qu'elle lui avait fait subir. Elle s'en voulait de trouver chez d'autres un apaisement qu'il ne savait tout simplement pas lui apporter. Elle avait beau être furieuse contre son ami, elle aurait voulu lui dire. Lui expliquer quelle lumière cela avait apporté dans sa vie. C'était comme…
Il ne pouvait probablement pas imaginer… Il n'était pas Ariste. Il lui rappelait Ariste dès qu'il la regardait, dès qu'il l'appelait "Raison". Avant même d'être signe de sa prudence, ce surnom lui venait du fait qu'elle avait été la raisons de vivre de son Bien-nommé. La raison pour laquelle il portait si bien son nom. Devant lui, elle ne serait jamais qu'une raison sans but et… Et il lui manquait quelque chose. Et elle n'arrivait qu'à lui faire du mal. Et elle savait bien, au fond, que ce n'était qu'Ariste qu'il cherchait à travers elle - plus ou moins consciemment.
Et cela ne faisait que lui rappeler sans cesse combien elle était inutile, faible, incapable, ridicule… combien elle était une amie nuisible pour lui. Combien elle n'était que l'erreur décrite dans ces lettres. Combien elle n'aurait pas dû exister, et moins encore survivre… Elle ne serait jamais rien sans Ariste, comment avait-elle pu penser le contraire ? Elle se détestait tellement… C'était sans doute totalement de sa faute si quelque chose s'était brisé entre eux… Elle ne ferait pas mieux avec ses nouvelles rencontres, c'était cela ? Elle… Elle… Elle aimait sincèrement Coldris, pourtant. Elle l'aimait, et elle voulait qu'ils restent amants pour toujours. Qu'ils se retrouvent encore et encore, et qu'elle puisse encore le faire sourire. Il y avait quelque chose de si beau dans ses yeux quand il souriait.
— La broche, s'il te plaît, insista-t-elle.
— Raison, tu es bornée… J'ai dit non, c'est tout. Je ne vais pas te laisser faire toute sorte de choses inconsidérées sous prétexte que tu es en lendemain de veille. Et ne me regardes pas comme ça : tu peux leurrer n'importe qui, mais pas moi. Écoute… Je sais que tu m'en veux de t'avoir laissée parler hier...
— Tu m'as laissé en plan alors que j'avais besoin que tu parles. Alors sur je te faisais confiance, Gabriel d'Irtéon. Confiance. Comme je te faisais confiance quand je t'ai parlé de cette histoire de broche.
— Veux-tu cesser de prendre cette broche pour prétexte pour tout ? Tu sais très bien que si tu avais eu besoin de moi, je serais intervenu. Tu n'arrives même pas à voir si ce n'était absolument pas le cas. Tu t'es débrouillée seule.
— J'avais vraiment besoin de toi. Tu m'as laissée tomber. J'ai cru que je… tu m'ennuies. Et on a frôlé la catastrophe à laquelle je n'ai échappé que par un incroyable coup de chance. Si tu veux tout savoir : je n'ai pas assez bu...
Elle était injuste, elle le savait. Elle était injuste, parce qu'il était tout le temps là… mais pourquoi la laisser juste à ce moment là ?
— Et là, tu recommences. Il y a quelqu'un en bas qui a besoin de cette broche dans les environs de là, maintenant, tout de suite. Et chaque seconde que je passe ici me rend absolument ridicule et… donne...
— Quelqu'un ?
— Quelqu'un qu'Eldred a envoyé récupérer sa broche. S'il te plaît. Cela ne te regarde pas mais il veut offrir quelque chose à Alduis.
— Ton fameux Alduis, évidemment...
— Arrête, je t'en prie...
— Excuse-moi d'en avoir assez que ton nouveau meilleur ami me vole tous les miens.
— Je ne te reconnais pas dans cette jalousie absurde. Vraiment pas. Mais je l'ai donnée, tu comprends ? C'est fait. Tu veux entendre que c'était une erreur : c'était une erreur. En attendant cette erreur est déjà commise et je veux l'assumer toute seule. S'il te plaît. Je… je te jure que j'ai les idées claires. De toute façon, c'est une babiole à côté du reste et...
— Tu vois, ça, c'est précisément le genre de phrase qui prouve que...
— Je t'ai dit que ce n'était pas la question. Tu sais comment est ma réserve de bijoux. C'est à peine s'il est possible de remarquer sa disparition dans cette débauche de...
— C'est précisément l'argument que tu as donnée la première fois que tu l'as mise au clou. "Elle ne vaut pas grand chose, mais bien assez pour que tu puisses te refaire. Il suffira de jouer assez pour aller la récupérer en plus du reste. Combien tu leur dois, déjà ?" C'est amusant, parce que cette fois-là, je ne t'avais pas demandé de rattraper mes erreurs.
Gabriel se leva pour aller chercher une bourse assez rondelette qu'il dissimulait dans ses affaires.
— Je… ne te conseille pas la personne à qui je l'ai refilée. Ton esclave aura davantage l'usage de ceci. Cela m'évitera de… Le compte y est à quelques verres près. Je suis désolé. Quelqu'un t'attend, on peut… En parler plus tard ?
Éléonore resta là, hébêtée quelques secondes. Il n'avait tout de même pas recommencé à jouer… Bien sûr que non. C'était idiot. Il… Il avait promis… Il avait pourtant l'air de se sentir bien assez coupable pour que ce soit le cas. Et entre le choc, la colère qu'elle ressentait après lui, et le fait qu'elle soit tellement attendue en bas, elle ne parvint pas à trouver de solution plus sensée.
Elle récupéra donc l'argent et partit dans un « Cette conversation est loin d'être terminée »
Il savait, pourtant, qu'elle finirait par le voir. Il savait qu'elle en avait besoin. Il n'avait jamais volé dans ses affaires - ni dans celles de Tianidre, d'ailleurs. Il se contentait d'inventer des sommes qu'il ne possédait pas. Des personnes peu recommandables… C'était à cause d'elle qu'il avait replongé, pas vrai ? Elle avait tellement honte. Dans quoi avait-il été s'attirer des ennuis, cette fois ? Ce n'était pas possible. Ce n'était pas juste qu'elle n'ait pas, pour lui, cette force qu'elle puisait chez Ariste. Ni celle qui lui revenait de son beau phénix. Elle ne comprenait pas.
Elle prit une profonde inspiration avant de rouvrir la porte du salon où elle avait sottement laissé le visiteur pendant… elle n'avait même pas envie de savoir combien de temps, et pu constater que Gilbert était revenu dans la pièce, qu'une boisson avait été proposé à Monsieur Wagner. Encore une chose à laquelle elle n'avait pas pensé dans ses inquiétudes.
Gilbert profita de l'ouverture de la porte pour s'éclipser.
— Je vous prie de m'excuser, j'ai été plus longue que je ne le pensais… Il se trouve que j'ai... - ce qu'elle pouvait avoir l'air gourde - égaré cette broche. Tout ce que je peux faire est de vous confier la somme qu'elle représentait.
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
La jeune femme face à lui semblait manifestement des plus hésitantes et gagner sa confiance semblait être difficile à gagner. Elle se décida malgré tout à accéder à la requête et ouvrit la boîte pour découvrir celle-ci vide. Son interlocutrice en fut profondément stupéfaite et demanda à pouvoir se retirer un instant. Sans doute pour comprendre où l'objet avait pu disparaître. William acquiesça d'un hochement de tête silencieux.
Durant l'absence, l'intendant passa pour lui proposer une boisson chaude que William accepta volontiers. Il patienta avec calme dans un fauteuil installé près de la cheminée. Cela ne servait à rien de s'énerver. La malheureuse demoiselle subissait un embarras qui la dépassait et en était certainement plus que gênée comme cela. Il se releva lorsque la jeune femme et sourit à son excuse.
"Non, ce n'était rien mademoiselle. j'ai à peine vu le temps passer."
Il l'écouta confier que la broche aurait été égarée mais en supposa que celle-ci avait dû être volée. Quel malheur ! Il espéra que ce genre de choses ne se produirait jamais à Frenn Douter de chaque membre du personnel, chercher un coupable... ce serait épouvantable ! Il acquiesça d'un hochement de tête silencieux et lui sourit.
"Je comprends, mademoiselle. Ce sera très bien. Je suis encore navré de vous importuner avec cette histoire."
Durant l'absence, l'intendant passa pour lui proposer une boisson chaude que William accepta volontiers. Il patienta avec calme dans un fauteuil installé près de la cheminée. Cela ne servait à rien de s'énerver. La malheureuse demoiselle subissait un embarras qui la dépassait et en était certainement plus que gênée comme cela. Il se releva lorsque la jeune femme et sourit à son excuse.
"Non, ce n'était rien mademoiselle. j'ai à peine vu le temps passer."
Il l'écouta confier que la broche aurait été égarée mais en supposa que celle-ci avait dû être volée. Quel malheur ! Il espéra que ce genre de choses ne se produirait jamais à Frenn Douter de chaque membre du personnel, chercher un coupable... ce serait épouvantable ! Il acquiesça d'un hochement de tête silencieux et lui sourit.
"Je comprends, mademoiselle. Ce sera très bien. Je suis encore navré de vous importuner avec cette histoire."
William Wagner- Domestique
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Bonus Dé : 3
Multi-comptes ? : Alexandre / Cassandre Velasquez / Thierry d'Anjou
Messages : 419
Date d'inscription : 31/03/2019
Age : 33
Localisation : Château de Frenn
Re: [21 Janvier 1598] Un échange pour une dague
Éléonore se sentait véritablement idiote dans cette situation. Idiote, mal à l'aise et terriblement inquiète pour son ami. Pendentif. Poignard. Odeur de maman. Pendentif. Poignard. Pendentif. Penser au verre qu'elle se servirait dès que le visiteur aurait passé la porte. La phrase, celle qui venait maintenant. S'efforcer de garder la face malgré tout. Avait-elle déjà dit qu'elle avait horreur de cela ? Enfin, au moins n'y avait-il personne d'autre et cette visite n'était-elle pas fort officielle.
— Ce n'est rien, je vous assure. Transmettez mes amitiés à Eldred… et pensez à cacher ceci en sortant, j'aimerais que cela reste entre nous. - Pendentif chaud, relief de poignard… elle était parfaitement ridicule, n'est-ce pas ? Elle sourit aimablement - Si nous en avons terminé, on va vous raccompagner à la porte. Il est déjà tard, je ne voudrais pas abuser de votre temps. C'était un plaisir, Monsieur Wagner.
Enfin, c'avait surtout tenu de la torture, mais en partant du principe qu'il avait dit la vérité, elle ne pouvait pas le tenir pour responsable de ses afflictions, conciliant comme il l'avait été. Il n'y avait plus qu'à prier pour qu'il oublie rapidement combien elle était gourde.
À peine l'intendant de Frenn avait-il été mis sur le chemin de la sortie qu'elle se précipita à l'étage pour demander à Gabriel de quoi il retournait pour qu'il en vienne à voler. Plus inquiète que fâchée jusqu'à apprendre qu'il n'y avait strictement rien, que l'individu si peu recommandable chez qui il avait dissimulé la broche était Eltinne et qu'il refusait était hors de question qu'il lui permette de la récupérer pour la donner. Il prévu le coup depuis le début et qu'elle ne s'inquiète pas : cela faisait bien longtemps qu'il lui devait cet argent. En d'autres circonstances, elle lui aurait assuré qu'il ne lui devait pas un sou et que c'était normal...
...en l'occurrence elle préféra partir en claquant la porte, s'enfermer dans sa propre chambre pour vider sa dernière bouteille - en réclamer une autre, tant qu'à faire - et ruminer ses maladresses, ses complots et la voie somme toute formidable que prenait leur futur mariage, non sans se reprocher le souci qu'elle avait le don de causer à tout le monde alors qu'elle n'était même pas censée être là où exister. Si seulement Ariste avait été là.
— Ce n'est rien, je vous assure. Transmettez mes amitiés à Eldred… et pensez à cacher ceci en sortant, j'aimerais que cela reste entre nous. - Pendentif chaud, relief de poignard… elle était parfaitement ridicule, n'est-ce pas ? Elle sourit aimablement - Si nous en avons terminé, on va vous raccompagner à la porte. Il est déjà tard, je ne voudrais pas abuser de votre temps. C'était un plaisir, Monsieur Wagner.
Enfin, c'avait surtout tenu de la torture, mais en partant du principe qu'il avait dit la vérité, elle ne pouvait pas le tenir pour responsable de ses afflictions, conciliant comme il l'avait été. Il n'y avait plus qu'à prier pour qu'il oublie rapidement combien elle était gourde.
À peine l'intendant de Frenn avait-il été mis sur le chemin de la sortie qu'elle se précipita à l'étage pour demander à Gabriel de quoi il retournait pour qu'il en vienne à voler. Plus inquiète que fâchée jusqu'à apprendre qu'il n'y avait strictement rien, que l'individu si peu recommandable chez qui il avait dissimulé la broche était Eltinne et qu'il refusait était hors de question qu'il lui permette de la récupérer pour la donner. Il prévu le coup depuis le début et qu'elle ne s'inquiète pas : cela faisait bien longtemps qu'il lui devait cet argent. En d'autres circonstances, elle lui aurait assuré qu'il ne lui devait pas un sou et que c'était normal...
...en l'occurrence elle préféra partir en claquant la porte, s'enfermer dans sa propre chambre pour vider sa dernière bouteille - en réclamer une autre, tant qu'à faire - et ruminer ses maladresses, ses complots et la voie somme toute formidable que prenait leur futur mariage, non sans se reprocher le souci qu'elle avait le don de causer à tout le monde alors qu'elle n'était même pas censée être là où exister. Si seulement Ariste avait été là.
Sujets similaires
» [1 - 9 janvier 1598] A la source de la foi
» [11 janvier 1598] Retrouvailles à la forge
» [7 janvier 1598] Nouveaux horizons
» [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
» [29 Janvier 1598] Une couturière à Fromart
» [11 janvier 1598] Retrouvailles à la forge
» [7 janvier 1598] Nouveaux horizons
» [12 janvier 1598] L'épreuve du marché
» [29 Janvier 1598] Une couturière à Fromart
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|