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[8 Février 1598] Le petit avocat de la défense [Terminé]

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Message par Cassandre Velasquez Mer 15 Déc - 10:22

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Nicolas avait passé la soirée à discuter avec Cassandre et à trouver le moyen de l'apaiser un peu. Quand elle se décidait à avoir des idées sombres, elle pouvait aller si loin. Ils avaient ensuite dormi et le jeune garçon était parti au petit matin après un petit déjeuner pris avec toute la petite famille. Irène avait insisté pour qu'il reparte avec des gâteaux. Il n'avait pas voulu refuse, mais ce n'était plus la peine de le nourrir. Il avait une maison maintenant et de bons repas. C'était inutile de s'inquiéter pour lui. Néanmoins, tout en matchant pour revenir vers la forêt, l'esprit de l'enfant réfléchissait au problème de Cassandre. Il avait déduit que celle-ci serait punie au pilori, mais avait-il raison ? Ce n'était qu'une hypothèse.  Or, le ministre des affaires étrangères, il avait entendu qu'il avait sale caractère et ne pardonnait pas les offenses. Alors... On racontait même qu'il se baignerait dans le sang de ses victimes quand il décidait de faire exécuter quelqu'un, mais ça c'était forcément exagéré. C'é(tait quand même pas Barbe Bleue ! Quoique... Certaines rumeurs étaient construites sur quelques faits réelles. Alors, le ministre ne se baignait sûrement pas dans le sang, mais il pouvait aimer faire tuer ceux qui lui désobéissaient. Après tout, il avait le pouvoir de le faire. Nicolas trembla de cette déduction. Qu'est-ce qui allait arriver à Cassandre ? Comment il pourrait l'aider ? Tout en essayant de trouver une idée, le jeune garçon songea à cette fameuse Bérénice que la fillette avait insulté. Et si... S'il arrivait à la persuader que Cassandre était gentille, qu'elle regrettait ? Est-ce que ça marcherait ? Il ne savait pas bien, mais ça ne coûtait rien d'essayer.

Rapidement, Nicolas prit la direction du domaine du ministre et arriva devant les grilles. Deux gardes étaient stationnée près de l'entrée. L'enfant les contempla avec tristesse. Ils devaient avoir si froids à rester là en plein milieu de l'hiver. L'enfant s'avança vers eux et leur adressa un sourire ingénu.


"Bonjour, messieurs !"

Il hésita avant de poursuivre et baissa la tête, gênée, avant de demander. :

"Euh.. Excusez-moi, mais est-ce que je peux parler à madame Bérénice ?"

Nicolas réalisa ne pas savoir son nom. Le ministre, il était vieux, alors ses enfants devaient être âgés eux aussi. Alors, cette Bérénice était sûrement mariée. Mais à qui, i l'ignorait. Il réfléchit, puis se dit que les gardes sauraient recouper. Ils la connaissaient, eux.

"Madame Bérénice de Fromage !"

L'enfant claironna sa réponse en toute ingénuité, sans la moindre insolence dans la voix, fier de s'être rappelé du nom.
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Message par Coldris de Fromart Mer 15 Déc - 13:20





Les Gardes

Les deux gardes postés aux grilles observèrent stoïquement le marmot  qui s’approchait d’eux. Si c’était un bol de soupe ou l’aumône qu’il cherchait, il ferait mieux de se rendre à l’église directement. Ici, c’était la demeure d’un ministre, pas un hospice de charité.

Le voilà qui les saluait de manière bien trop candide pour être honnête. Cela cachait quelque chose et il était hors de question de le laisser entrer pour semer la zizanie ou Dieu savait quoi dans le domaine ! Et puis avec l’autre gamine qui s’amusait toujours à leur jouer des tours, ils avaient été quelque peu échaudés. Ils n’eurent pas même besoin de s’interroger pour suivre la même ligne. Cet enfant ne passerait pas. Il n’avait pas la tête d’un invité.

Il voulait voir Madame Bérénice ? Et puis quoi encore, hmm ? Il haussa à peine un sourcil broussailleux sous son casque, la main fermement arrimée autour de sa hallebarde. Après quelques secondes, le gamin annonça tout fier désirer voir Bérénice de Fromage. Les deux hommes se regardèrent mutuellement le rire au bord des yeux sans le laisser descendre au fond de leur gorge. « de Fromage » ? Ah celle-là, on la leur avait jamais faite tout de même !

Il se tourna vers le petit gars :

— Tu dois bien crever la dalle pour voir de la boustifaille de partout. Y’a personne de ce nom ici. Allez on circule !

De toute façon, ce n’était pas faux. Il n’y avait qu’une Bérénice d’Aussevielle ici. Le protocole, c’était le protocole.

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Message par Cassandre Velasquez Mer 15 Déc - 13:50

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Penaud, Nicolas contemplait les gardes qui le fixaient de manière étrange. Avait-il dit une bêtise ? Il ne faisait que demander quelque chose poliment. Dans les offices, on disait, demandez et on vous donnera. Ou on vous offrira. Cela dépendait des lectures. Ou alors.. Il avait dû se mélanger dans les noms. Bérénice, il était sûr que ça soit le bon nom. Mais c'était quoi le nom de famille ? Pourquoi les non les nobles avaient des noms aussi compliqués aussi ? Quelle idée ! C'était plus simple de s'appeler Meunier, Duchamp ou Dumoulin ! L'enfant releva la tête, honteux, et murmura :

"Pardon..."

Il s'entendit être congédié et paniqua. Comment allait-il défendre Cassandre s'il ne rencontrait pas Bérénice ? Elle... Et si elle finissait par être pendue ? Le ministre était pas connu pour être gentil. la preuve, ses gardes étaient secs. Ses yeux se remplirent de larmes.

"S'il vous plaît... Je dois parler à madame Bérénice ! Je dois lui parler ! S'il vous plaît ! S'il vous plait ! C'est important ! S'il vous plait ! S'il vous plait ! S'il vousplait !"

L'enfant sanglotait bruyamment, désespéré.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Mer 15 Déc - 14:35






Les gardes

De Fromage… Parbleu quand il allait raconteur celle-là aux collègues à la relève, ils allaient pas le croire ! Heureusement qu’il y avait Hervé pour témoigner de la véracité ! De Fromage… Pfff qu’est-ce qu’il fallait pas entendre tout de même.

— Et moi je voudrais bien un treizième mois payé, mais chômé !

A ses côtés, son acolyte ricana sous son heaume…



Après la messe, Bérénice s’était décidée à effectuer une petite promenade dans les jardins. Le temps était frais, mais sec et vivifiant. Il était agréable d’errer dans le domaine sous ces conditions hivernales. Bien emmitouflée dans un épais manteau de velours doublé de fourrure, elle ne craignait guère la morsure du frimas tandis qu’elle déambulait d’un bon pas. Des écuries, elle était passée devant le potager ensommeillé et se dirigeait droit vers la porte de la cour d’honneur lorsqu’elle aperçut au long une petite silhouette chétive entre les grilles de jais du château. Intriguée, elle décida de s’approcher. Pour avoir vécu ici durant des années, elle pouvait oser dire sans se tromper que l’on ne recevait pas grand monde au domaine et que les gardes devaient sans doute bien s’ennuyer à fixer d’un œil morne l’horizon désert à longueur de journée.

Elle pouvait désormais distinguer le garçonnet sanglotant devant les gardes. Avait-il faim ? Ce n’était pas l’envie qui lui aurait manqué de lui offrir un repas chaud, seulement elle ne pouvait décemment pas le faire au risque de voir débarquer toute la marmaille errante de Braktenn au domaine de son père. Elle soupira et accosta les gardes depuis l’intérieur.

— Eh bien messieurs que se passe-t-il donc, ici ?
— Madame d’Aussevielle ! saluèrent les sentinelles en chœur. Le petit disait vouloir vous parler, mais on n’allait pas vous importuner pour ça. Il n’avait du reste pas l’air de vous connaitre au point d’écorcher le nom de votre père.

Troublée, elle reporta son attention le petit qu’elle n’avait jamais vu à se mémoire

— Et pourquoi donc souhaites-tu t’entretenir avec moi ?


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Message par Cassandre Velasquez Mer 15 Déc - 15:44

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Désespéré, Nicolas sanglotait bruyamment en constatant qu'il n'arrivait à rien. Et que ça voulait dire que tout était perdu ? Alors, Cassandre... Elle allait être pendue ? Vu comme les gardes étaient sévères, ça voulait dire que leur maitre l'était plus encore. Alors... Alors... Il pleura d'autant plus fort. Il ne voulait pas voir son amie mourir. Il ne le voulait vraiment pas. Perdu dans sa détresse, le jeune garçon n'entendit pas l'approche d'une nouvelle personne et sursauta quand celle-ci l'interpela. Il releva la tête, surpris, et découvrit une très belle dame, vêtue de bleu. Malgré lui, le sourire lui revint. Il balbutia.

"Vous... Vous êtes la Sainte-Vierge ? Vous êtes si belle !"

Elle lui demanda pourquoi il souhaitait lui parler. Nicolas l'observa, confus, puis comprit que ce devait être Bérénice. C'était un miracle, ça ! Un vrai ! La Sainte-Vierge avait entendu sa détresse et sa ferveur et elle avait conduit Bérénice à lui. Nicolas bredouilla, timide :

"Bonjour, madame. Je... Je m'appelle Nicolas. Nicolas Beaurin. Je... je suis un ami de Cassandre. Je sais qu'elle a été méchante avec vous hier. Euh non, le jour avant hier. Je sais que c'est pas bien, qu'elle a pas été gentille.. Je sais comment elle peut être quand elle est pas gentille mais.... Mais vous allez pas laisser votre père la pendre, hein ? Elle va pas mourir, hein ?"

Nicolas renifla, sentant les larmes revenir.

"Elle est pas méchante, vous savez ! Elle est... spontanée ! Mais je connais personne de plus gentille qu'elle ! Quand je me suis retrouvée à la rue, j'étais seul, je me laissais presque mourir.. Mais Cassandre elle s'est occupée de moi et de m'apprendre comment survivre ! Et même qu'elle a fait ça avec d'autres enfants ! Et puis, quand elle est devenue esclave, qu'elle travaillait au lupanar, même quand on oubliait de lui donner à manger, elle donnait malgré tout une tartine qu'elle aviat pu garder pour elle, pour faire des réserves ! Vous voyez ? Elle est vraiment trop gentille ! Mais à côté de ça, elle a, euh, un peu mauvais caractère."

Il releva la tête, timide, vers la jeune femme d'un air inquiet

"Vous... Vous pouvez empêcher votre père de la tuer, hein ? vous pouvez ? s'il vous plat ! S'il vous plait ! S'il vous plait !"

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Message par Bérénice d'Aussevielle Jeu 16 Déc - 10:42




La Sainte-Vierge ? Rien que cela ! Bérénice souffla un petit rire attendri par le comportement du garçon.

— Ne va pas dire cela devant n’importe qui, on risquerait de te faire les gros yeux sermonna-t-elle avec douceur avant de s’enquérir sur la raison de sa présence.

Un ami de Cassandre ? De la petite insolente de la veille ? Bérénice acquiesça puis écouta la suite avec une certaine curiosité tandis qu’il se lança dans un long plaidoyer pour son ami. Elle le scruta avec attention durant tout ce temps sans se permettre néanmoins de l’interrompre. La pendre ? Oh non qu’il se rassure ce n’était pas ce qui avait été décidé et Bérénice ne l’aurait jamais accepté. Ce n’était jamais rien qu’une gamine mal élevée après tout. Si l’on devait pendre tous les enfants impertinents de Braktenn, il n’en resterait guère beaucoup. Et puis tout ceci n’aurait jamais dû l’affecter de la sorte. Elle aurait dû laisser ses paroles glisser sur elle sans se laisser atteindre. Seulement la corrosion de ces derniers mois avait eu raison de son armure, désormais mitée de toute part et guère plus efficace qu’une passoire.

Peut-être était-elle gentille, elle ne pourrait en juger et elle savait qu’une première rencontre ne présageait pas toujours du reste de la personne. Elle frissonna à l’entendre parler de la rue. Imaginer de jeunes enfants livrés à eux-mêmes ne pouvait qu’empoigner son cœur de mère… C’était dans ce genre de moment qu’elle réalisait à quel point ils avaient de la chance d’être nés là où ils étaient nés, protégés par leur statut… Son regard se voila un instant avant qu’elle ne se raccroche à ses paroles. Le Lupanar ? Esclave ? Elle fronça légèrement les sourcils avant de sourire à l’épisode des tartines. Un peu mauvais caractère… C’était un euphémisme… Enfin si c’était bien la fille de Coldris, il n’y avait pas à chercher de qui elle avait hérité cela. Elle soupira puis le petit s’empressa de la supplier.

— Ne t’en fais pas pour cela, Nicolas. Mon frère viendra lui annoncer sa peine dans la journée et cela n’a rien d’irrémédiable.

Toutefois, elle était désormais intriguée par le garçon autant que par cette fillette qu’elle n’avait que brièvement croisé deux jours plus tôt.

— Ouvrez les grilles, Messieurs, ordonna-t-elle.
— Mais Madame…

Ah c’était bien les femmes ça, à se laisser attendrir par les histoires de marmots faméliques à la gueule enfarinée et après ça allait leur retomber dessus d’une façon ou d’une autre…

— Ouvrez les grilles. Si vous craignez quoi que ce soit, vous n’avez qu’à m’accompagner.
— Mais Madame nous sommes en poste…
— C’est fort dommage. Eh bien confiez donc la tâche à l’un de vos collègues. En attendant j’exige l’ouverture de ces grilles sur le champ.

Les gardes s’exécutèrent finalement et les portes s’ouvrirent dans un grincement de façon à laisser un passage pour le garçon.

— Viens donc Nicolas, ne reste pas là, j’aimerais que tu m’en dises plus. Peut-être souhaiterais-tu goûter un chocolat chaud ?

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 16 Déc - 11:54

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Nicolas baissa la tête, gêné, par le rappel que la gentille dame au travers de la grille venait de lui faire. Ce n'était pas sa faute si elle était aussi belle et semblait aussi gentille. L'enfant lui sourit timidement.

"Je sais. Mais... Mais vous êtes trop belle ! Aussi belle que les statues de la Sainte-Vierge ! Et vous êtes apparue là alors que tout semblait perdu. Comme un miracle !"

L'enfant rassembla tout son courage pour s'attacher à défendre le cas de Cassandre. Il devait apporter de bons arguments et démontrer qu'elle savait être gentille. Qu'elle ne faisait pas que des bêtises. Il espérait que ça soit suffisant. Que la gentille dame accède à sa requête. Mais elle avait l'air si douce... Elle ne pouvait pas refuser. Vers la fin, Nicolas murmura timidement sa question, inquiet malgré tout de ne pas avoir su convaincre. Il releva la tête en entendant la répondre, incertain, et murmura :

"C'est... vrai ?"

Passé l'étonnement, son visage rayonna de bonheur. Il avait réussi ! Nicolas bondit de joie.

"Merci ! Merci beaucoup, madame ! J'irai brûler un cierge pour vous ! Et je parlerais toujours de vous dans mes prières ! Merci ! Merci ! Merci !"

Après ça, il croyait repartir tranquillement, satisfait d'avoir accompli sa mission lorsque la gentille dame ordonna aux gardes d'ouvrir la grille. Nicolas suivit al scène, perplexe. Pourquoi elle faisait ça ? Les gardes avaient l'air surpris eux aussi mais l'autorité de la noble était trop forte. Ils ne pouvaient pas protester. Ils obéirent aux ordres et la dame l'invita à entrer. Il l'observa, de plus en plus interdit.

"Moi?"

Mais il n'y avait pas d'autre personne. Alors, ça s'adressait bien à lui. Nicolas obéit et la rejoignit tout en conserva son air ahuri, dépassé qu'un noble puisse laisser entrer un enfant miséreux dans son domaine. Il fronça les sourcils quand celle-ci lui proposa de boire un boire un chocolat chaud. Il ne voyait pas ce que ça pouvait être mais ça devait être bon si les nobles en proposaient. De toute manière, le jeune garçon ne refusait jamais de la nourriture, même si son estomac était bien rempli. Il répondit poliment à la question.

"Oui, madame. Mais, excusez-moi, c'est quoi du chocolat ? C'est du vin ? ou une liqueur ?"

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Message par Bérénice d'Aussevielle Jeu 16 Déc - 12:24




Bérénice ricanait toujours silencieusement devant sa justification avant de lui faire signe d’un geste du doigt de ne plus en rajouter. Heureusement que Démétrius ne l’entendait pas s’exprimer ainsi. Elle le laissa ensuite s’exprimer au sujet de Cassandre avant de la rassurer sur le châtiment requis à son encontre. Elle agita doucement la tête dans un sourire pour lui signifier que c’était bien la vérité avant de rire de sa joie communicative.

— C’est inutile, Nicolas, je n’en demande pas tant. Et je n’y suis pas pour grand-chose.

Sur cela, elle ordonna aux gardes d’ouvrir les grilles. Elle était tout de même curieuse d’en apprendre plus sur leurs sujets à tous les deux et malgré le scepticisme évident des gardes, il n’avait pas l’air bien méchant ou dangereux.

— Oui, mais ne va pas raconter à tes petits amis que je t’ai fait entrer. Mon père ne sera pas ravi de les voir aux grilles et les gardes en pâtiront. Ce sera notre petit secret, entendu ?

Elle entreprit ensuite de le guider vers la cour d’honneur.

— Le chocolat ? Non, c’est une boisson faite à base de cacao du Nouveau Monde, de lait et d’épices. C’est très bon, mais un peu amer. Tu risques de trouver cela sans doute quelque peu étrange. Ne t’en fais pas si tu n’aimes pas. Aller viens, rentrons à l’intérieur.

Ils n’eurent pas fait quelques pas que Bérénice reprenait déjà :

— Alors comme cela tu vis dans la rue ? hasarda-t-elle ne sachant réellement par quel bout prendre le problème.

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 16 Déc - 13:20

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
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Nicolas contemplait la gentille dame et souriait devant sa réserve. En plus de sa bonté, elle se trouvait discrète et humble. Elle était véritablement extraordinaire. L'enfant secoua doucement la tête.

"Mais vous êtes quand même gentille. Alors, je veux prier pour vous pour qu'il vous arrive que de bonnes choses et que Dieu vous protège toujours !"

Pendant toutes ces années, Dieu l'avait protégé dans toutes ces erreurs. Par conséquent, Il écoutait ses prières et s'arrangeait pour les exaucer au mieux. Ainsi, s'il l'entendait demander prendre soin de Bérénice, il le ferait. Après tout, c'était un, gentil Dieu, rempli d'amour et de charité. Il ne pourrait être que touché par ses intentions.

Nicolas passa les grilles, plus que surpris, obéissant aux ordres de la gentille dame et sourit quand celle-ci lui demanda de garder le secret.


"Oui, madame. Je comprends. Je le dirais qu'à Cassandre. Elle, c'est pas pareil. Puis, je peux rien lui cacher !"

En entendant que les gardes en pâtiront que des enfants pussent essayer de venir ici, Nicolas songea aux farces que son amie aimait faire ici. Il soupira. Elle pouvait être si insupportable. Une vraie gamine. A croire qu'elle avait l'âge de la petite Grâce ! Mais ça devrait être fini. Elle avait dit hier avoir compris que c'était mal de jouer des tours aux gardes. Que ce n'était pas bien de faire comme Simon. Alors, elle ne devrait plus le faire. Enfin, il l'espérait. Avec sa maudite tête de mule, on ne savait jamais quoi s'attendre avec elle.

Bérénice l'invita à boire un chocolat, un breuvage qui ne disait rien à Nicolas. A entendre sa composition, avec ces ingrédients venus de loin, il comprit que ça devait coûter cher. L'enfant baissa la tête, gêné.


"Vous n'êtes pas obligée de m'offrir une chose aussi précieuse. Un lait chaud, ça m'ira bien. Il ne faut pas gaspiller vos ressources pour moi, madame."

Elle lui posa alors une question et Nicolas répondit spontanément, le visage illuminé.

"Non, plus maintenant ! Maintenant, j'habite dans la forêt. Il y a une gentille personne qui m'a recueilli. Grâce à Cassandre. C'st son grand frère. Enfin, pas son vrai grand frère, mais c'est quand même son grand frère. Enfin, je ne sais pas si c'est clair... Mais avant, oui, je vivais dans la rue. Mon papa et ma maman sont morts quand j'étais petit d'une maladie. J'avais six ans. Ou sept. Je me souviens plus. je me souviens surtout que j'étais resté plusieurs jours à pleurer à côté de leur lit. Puis, un monsieur m'a jeté dehors. Enfin, c'est pas votre faute. Il a récupéré la maison qi était à lui, c'est tout. Et comme moi je pouvais pas payer le loyer, alors... J'ai passé plusieurs semaines dans les ruelles à pleurer, à survivre tant bien que mal, à obéir de temps en temps à d'autres gamins qui voulaient je rende en service en proposant du pain en échange. Puis, un jour il y a eu Cassandre !"

Un large sourire flotta sur son visage au nom de son amie.

"Cassandre.. Elle s'est occupée de moi. Elle m'a réconforté. Et elle m'a montré qu'on pouvait encore être heureux même si on n'avait pas de famille. Elle m'a appris où aller pour mieux survivre et à éviter les groupes d'enfants des rues. En disant que c'était dangereux, que j'aurais que des ennuis... Elle m'a dit de rester plutôt près des églises, que c'était le bon endroit pour mendier à la sortie des messes. Ou même de dormir dans une église si je trouvais rie. Elle est si gentille, Cassandre, si intelligente, si forte... Bon, elle a mauvais caractère aussi et j'ai jamais rencontré une personne d'aussi mauvaise foi, mais quand elle est gentille, elle est trop gentille !"
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Message par Bérénice d'Aussevielle Jeu 16 Déc - 15:50




Nicolas était vraiment adorable. Comment aurait-elle pu lui refuser une telle chose ? Oh ce qu’il aurait fallu c’est que l’on prie plus pour Démétrius lorsqu’il était à Mornoy et peut-être… peut-être ne l’avait-elle pas suffisamment fait ? Elle baissa les bras le long de son corps et chassa rapidement sa culpabilité en ordonnant aux gardes d’ouvrir.

Elle comprenait parfaitement qu’il transmette l’information à Cassandre. De toute façon ce n’était pas comme si la petite ne venait pas d’elle-même ici. Elle donna donc son accord et l’entraina vers l’immense bâtisse. En chemin, elle lui expliqua ce qu’était un chocolat chaud et sa remarque la fit sourire.

— Ne t’inquiètes pas pour nos ressources et profites donc : ce n’est pas tous les jours qui aura l’occasion d’en goûter quoi que je ne puis que te le souhaiter.

Entre la fortune familiale et ses prérogatives de ministre des Affaires étrangères, obtenir ce genre de denrées ne posait pas réellement de problème particulier alors si elle pouvait lui offrir cette expérience, pourquoi s’en priver ?

— Mais si tu préfères du lait, nous te servirons du lait.

Elle écouta ensuite son récit le temps qu’ils traversent la cour. Alors comme ça il « vivait » dans la forêt ? Comme un brigand ? Le frère de Cassandre ? Un ami alors. Elle opina pour qu’il poursuive. Mort à six ans. À peine plus âgé qu’Adéis. Elle savait que c’était le lot de bon nombre d’enfants, mais cela serra son cœur de mère. Le pire dans tout cela était de se dire que cette situation ne leur arriverait jamais.

— Mais tu n’avais pas de parrain ou de marraine susceptible de te recueillir ? questionna-t-elle naïvement lorsqu’il en arriva à la question du loyer.

Elle n’osait pas tenter de s’imaginer ce que cela pouvait représenter de perdre ses parents et toute la sécurité qui allait de paire. De se retrouver seul, vraiment seul. Que serait devenu Adéis s’il avait dû errer dans les rues ? Les entrailles nouées, elle l’entendit évoquer son amie avec un tel bonheur qu’elle en sourit par mimétisme. Il avait l’air de tant tenir à elle ! Tandis qu’il expliquait, Bérénice appréhendait un peu mieux la fillette qu’elle avait rencontrée. Tout comme sa réaction au sujet des enfants et de la vie. Mais elle avait tort. Rien de tout cela n’était vrai. Elle en était désormais plus que convaincu quand bien même ses paroles lui faisaient toujours froid dans le dos.

Quant à la mauvaise foi… Elle en connaissait d’autres qui était ainsi à vrai dire… Un sourire illumina son visage en escaladant les quelques marches du perron.

— Tu as l’air d’un garçon courageux, Nicolas. Je me demande bien comment tu fais pour rester si heureux malgré tout ce que tu as traversé.

Peut-être était-ce là ce que Démétrius appelait « danser sous l’orage » ? songea-t-elle pensivement. Était-ce réellement possible ? Elle n’en savait rien, mais elle lui faisait entièrement confiance parce qu’il était l’une des rares certitudes de sa vie et que ses paroles faisaient partie des plus précieuses qu’elle pouvait entendre.

— Il est vrai que vu ainsi, elle semble bien différente de celle que j’ai rencontrée. Quelle tristesse que tout se soit passé ainsi...

Elle hésita à partager ce qui s’était déroulé, mais se ravisa finalement alors qu’un domestique étonné s’empressait de lui ouvrir la porte du hall.

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 16 Déc - 17:57

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Nicolas suivit docilement la gentille dame vers l'entrée du château tout en écoutant ses explications sur le chocolat , puis en s'inquiétant qu'elle pus gaspiller inutilement des ressources aussi précieuses pour un petit enfant de rien comme lui. Elle l'encouragea cependant à goûter et le jeune garçon ne se fit plus prier.

"Non, non, je serais content de pouvoir content. Je vous remercie, madame."

Nicolas répondit ensuite aux questions et expliqua sa vie avec simplicité. Bérénice lui demanda, intriguée, pourquoi il n'avait pas eu de parrain ou de marraine pour le recueillir. L'enfant réfléchit mais eut du mal à se souvenir. Toute cette période était si lointaine.

"Je ne me rappelle pas bien. J'ai du en avoir, mais je ne sais pas qui c'était ou ce qu'ils sont devenus. Ils habitaient peut-être loin. Ou ils ont pas su tout de suite. Mon père, il était marin, ça, je me souviens ! Ma mère était couturière, elle, mais après, je ne crois pas qu'on avait beaucoup de visites. Enfin, je ne sais plus. Peut-être..."

C'était étrange comme la brume avait envahi sa mémoire et recouvert presque tous les souvenirs de sa vie passé. C'était peut-être pour lui éviter d'y penser ? Comme ça il n'avait pas à regretter le passé. Le jeune garçon poursuivit son histoire et s'attacha à développer plus encore au sujet de Cassandre. malgré son sale caractère, elle était formidable. Il faillit juste savoir la prendre. C'était un peu comme si on essayait de caresser un chien. Nicolas observa, surpris, Bérénice, qui déclara qu'il était un garçon courageux. Il secoua la tête, gêné.

"Non... Je ne suis pas courageux. Je suis... Je suis... j'essaie juste de vivre. C'est tout."

Elle s'étonna même qu'il reste heureux, amis lui l'observa, confus. C'était si incroyable que ça ? Il gaussa les épaules, incertain.

"Ben... Pourquoi ça semble si étrange ? Et puis, être triste, c'est pas drôle ! Et puis, je ne suis pas du tout malheureux. je sais faire plein de choses et  m'arrive toujours de bonnes choses. Comme aujourd'hui il y a une gentille dame qui m'ouvre son château ! Alors, j'ai pas du tout de quoi me plaindre ! Il y a plein de mendiants en villes qui vivent pire !"

Des mendiants auxquels il versait quelques sous quand il le pouvait grâce à l'argent des impôts. mais ça se disait pas ça. On ne devait pas parler de ses bonnes actions. C'était pas bien. Bérénice poursuivit en regrettant que les choses ne sont pas bien passées avec Cassandre. Il lui sourit doucement.

"C'est pas votre faute, madame. Vous avez déjà vu un chien ? Cassandre, elle est pareille ? les premières fois, elle grogne et parfois elle mor. mais quand on prend le temps de la connaître, on peut lui caresser la tête !"

Le jeune garçon pouffa en songeant aussitôt à la colère dans laquelle entrerait son amie si elle avait entendue sa comparaison. Ce serait bien drôle à voir. Il reprit ensuite son sérieux.

"Il y a quelques semaines, j'ai dû lui appendre une mauvaise nouvelle. son père.. Il avait été arrêté pour dettes. Et il est mort dans sa cellule de maladie, tout seul. Elle a pas été contente de la nouvelle. Elle était même très fâchée. Au point de me lancer des cailloux. Mais c'st juste parce qu'elle était blessée. Quand elle blessée, elle peut pas s'empêcher d'attaquer. Comme si ça pouvait soulager sa douleur. Et après ça, elle a tout caché. Devant Irène et Grâce, elle faisait genre que tout allait bien et cachait son chagrin. Quand je vous dis que c'est une rude de tête de mule... C'est moi qui suis allé tout dire à Irène. Sinon la pauvre aurait rien su, je suis sûr.

A ce moment, Nicolas remarqua un domestique dans le hall qui le contemplait avec surprise. Le garçon lui sourit.

"Bonjour, monsieur !"
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Message par Bérénice d'Aussevielle Jeu 16 Déc - 23:11




Le petit Nicolas accepta finalement d’essayer le chocolat chaud et il avait bien raison ! Une nouvelle expérience ça ne se refusait pas. Qu’il aime ou qu’il n’aime pas, il aurait moins la chance d’avoir essayé.

Pauvre petit bonhomme… En même temps et à bien y réfléchir, s’ils étaient en vie et au courant, ils ne devaient pas forcément remuer ciel et terre ou même se manifester pour récupérer une bouche à nourrir de plus.  Bérénice baissa les yeux sur le chemin de neige tassé. Elle songea à son mari et aux orphelins de guerre laissés sur le bas-côté… Et tous les autres… Elle inspira. Dire que ce garçon était si optimiste et débordant de joie… Comment faisait-il ? Comment faisait-il, quand ne faire que paraitre lui demandait déjà un effort énorme ? Ah si tout le monde pouvait être comme lui ! Elle souffla d’un rire léger lorsqu’il lui rappela qu’elle venait de faire ouvrir le château pour lui. Techniquement c’était celui de son père, mais passons.

— C’est vrai ! Nous devrions tous faire comme toi, reprit-elle d’un air enjoué.

Même lorsque ce n’était pas facile, même lorsque… Non elle ne voulait plus repensait à cela. Tout irait mieux désormais. Tout irait mieux. Il était là et tout irait mieux. Et en plus il l’aimait. Il l’aimait, elle. Il lui suffisait de songer à ses paroles pour que ses joues rosissent. Heureusement dans le froid hivernal, ses jolies teintes de poupée de porcelaine passées inaperçues.

Pour ce qui était de Cassandre, elle étouffa elle aussi un petit rire à la comparaison qu’il avançait. Elle ne la connaissait pas très bien, mais de ce qu’elle avait vu, cela lui allait parfaitement, il fallait le reconnaitre. Nicolas lui apprit ensuite que Cassandre avait perdu son père récemment. Alors… Oui quelque part, elle pouvait comprendre sa réaction et ses paroles… Et puis elle eut un sourire timide. Attaquer quand elle était blessée ? Elle en connaissait un autre qui était adepte de ce genre de chose. Elle, elle préférait tout cacher. Il n’y avait que Yvain l’armure pour entendre ses peines et ses craintes. Yvain ne jugeait pas et ne colportait rien.

Ils croisèrent un domestique étonné qui le salua malgré tout d’un signe de la tête que lui rendit Bérénice avant qu’elle ne délaisse son manteau aux mains d’un autre et n’entre dans le salon où elle proposa à Nicolas de s’asseoir..

— Tu sais, je comprends. Je n’aime pas non plus montrer que je vais mal, confia-t-elle. Nous les femmes, nous ne pouvons pas nous permettre d’apparaitre faible alors que la moitié du monde entier pense déjà que nous le sommes par notre simple naissance. Il ne peut pas en être autrement. Et cela n’arrange pas avec l’âge. Lorsque l’on compte sur nous, nous ne pouvons pas nous permettre de faiblir. C’est ainsi.

De nouveau, cette dernière année s’imposa à elle avec toutes ces difficultés et son lot de tristesse. Et… et elle était si heureuse de l’avoir enfin retrouvé alors pourquoi ne parvenait-elle tout de même pas à être aussi légère qu’avant ? Au serviteur qui entra, elle demanda deux chocolats chauds.

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Message par Cassandre Velasquez Ven 17 Déc - 10:30

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Nicolas rougit légèrement, un peu gêné par l'enthousiasme de Bérénice. Il n'était pas si sûr que ça d'avoir raison. Et de là à l'imiter... Il y avait des différences entre un gamin qui ne possédait rien et des nobles ou des bourgeois. Ce n'était pas du tout la même vie. Alors , les exigences et les aspirations ne pouvaient pas être les mêmes. L'enfant préféra ne pas répondre et continua à suivre al gentille dame qui l'emmenait à l'intérieur du château. C'était si grand. Comment Cassandre, quand elle venait ici, faisait pour ne pas se perdre ? Elle avait tracé une carte peut-être ? Non, elle ne savait même pas dessiner un chien ou un chat qui ne fasse pas monstre alors une carte...

Le jeune garçon se mit à parler de son amie et la fit rire avec sa comparaison du chien qui grogne. Il sourit, satisfait de l'effet. L'enfant évoqua ensuite le deuil difficile de son amie et sa lanière particulière de le gérer. La gentille dame déclara la comprendre et rappela que les femmes étaient forcées de dissimuler leurs émotions. Nicolas haussa les épaules, peu convaincu.


"C'est bête. Homme ou femme, tout le monde devrait dire ce qu'il pense. C'est pour ça sinon que les gens arrivent pas à se comprendre. Sinon, après on finit comme Cassandre, étouffée par ses propres sentiments."

Non, il ne comprenait vraiment jamais comment on pouvait garder en soi des émotions qui finissaient par paralyser et à rendre agressif. Il n'avait même pas envie de réellement le comprendre. Le principe même l'agaçait. Nicolas préféra poursuivre sur le sujet mais en évoquant toujours Cassandre.

"Mais je le sais déjà tout ça. Cassandre... Quand elle est arrivée en ville, une bande des garçons l'a recueilli et lui a appris comment vivre. Mais parmi eux il y en avait un surtout pour s'agacer qu'elle réussissait toujours mieux que lui. Alors, souvent, il proclamait que c'était parce que c'était juste une fille. Ils se battaient souvent. Puis, elle a commencé à devenir très compétitrice. Au point de tricher. Dès fois, quand ils faisaient des courses sur le toit, si elle voyait que Benoit risquait de gagner, elle le poussait. Puis après, quand il contestait, elle trouvait moyen de justifier qu'elle n'y était pour rien. C'est comme ça qu'a commencé qu'elle a toujours raison. Surtout quand elle a tort."

Nicolas s'arrêta pour saluer le serviteur qui s'étonna de sa présence et Bérénice lui commanda les deux chocolats chauds. L'enfant songea à cet instant que ce ne se serait pas une mauvaise chose d'évoquer le passé de Cassandre avant la ville.

"Autrefois, Cassandre ne vivait pas en ville. Elle est née à la campagne. Mais un jour, le mauvais temps a détruit leurs plantations. Et le père de Cassandre avait des dettes alors. sauf qu'il ne pouvait plus payer. Alors, il a été emmené en prison. Et un homme a récupéré la ferme et a jeté Cassandre dehors. Elle a erré plusieurs jours avant d'arriver en ville, complètement perdue, affamée."

Il se dépêcha ensuite d'ajouter une précision. Sinon son amie serait furieuse qu'on incrimine son père d'irresponsabilité financière.

"Mais c'est pas la faute de son père ! Un peu avant, ça doit être une année, je crois, quand Cassandre avait six ans, son frère, qui avait dix ans de plus qu'elle, il est parti une nuit. Il détestait le travail de la ferme et ne voulait pas reprendre la ferme. Cassandre, elle en est encore mauvaise de ça. Car elle adorait leur ferme et elle aurait voulu pouvoir la reprendre. Mais son père ne voyait que son fils. Mais son fils détestait ça. Il détestait vraiment ça. Puis, Cassandre dit que c'était un paresseux qui trouvait toujours moyen de pas travailler. Dès fois, elle le retrouvait à dormir en pleine période des moissons ! Alors, une nuit, quand il avait seize ans, il est parti. Sans rien dire à personne. Et quelques jours plus tard, le papa de Cassandre a découvert que la grande partie de ses économies avait disparu elle aussi."

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Message par Bérénice d'Aussevielle Ven 17 Déc - 14:20




C’était peut-être bête, mais c’était le monde dans lequel ils vivaient. Les hommes étaient fort et partaient à la guerre, les femmes leur donnaient des enfants et venaient se lamenter dans leur bras. Alors il n’y avait pas d’autres moyens que de ne rien dire et d’endurer silencieusement. D’autant plus lorsque tout reposaient subitement sur leurs épaules. Elle ne pouvait pas faillir et se montrer incapable. Un homme pouvait toujours se rétablir, une femme n’avait pas le droit à l’erreur. Un seul faux pas et tous ses efforts s’effondraient.

Elle préféra écouter le petit Nicolas raconter comment s’était déroulée l’arrivée de Cassandre en ville plutôt que de se rappeler qu’elle n’aurait jamais la même considération qu’un homme. Ce n’était tout de même pas très franc-jeu, mais Bérénice eut tout de même un petit sourire : il paraitrait que la morale soit pour la faible. Sans doute était-ce vrai dans certaines circonstances qu’elle n’avait jamais eu à éprouver. Aurait-elle fait comme elle à sa place ? Elle l’ignorait. Elle n’avait jamais été portée sur les tricheries. Les duperies parfois, mais les tricheries jamais.

—Et que se passe-t-il si elle rencontre plus buté qu’elle ? demanda-t-elle naïvement en songeant à son père.

Une fois la commande passée et tous deux bien installé au chaud, le garçon lui raconta son enfance à la campagne. Elle avait tout de même du mal à croire que son père ait pu aller culbuter une gueuse. Il avait des goûts tout de même plus raffinés en règle générale… Elle secoua la tête en songeant cette bêtise d’emprisonner le père pour des dettes qu’il ne pourrait jamais rembourser étant… en prison. Si son beau-père avait été présent, elle aurait bien aimé le questionner sur le sujet. Il aurait certainement pu lui expliquer comment cette aberration était possible, y compris avec une famille à charge…

Elle n’eut pas le temps de songer à la réponse probable qu’il enchaine sur la fuite de son frère qui la laissa effarée.

—Mais comment peut-on faire une telle chose et trahir sa propre famille à un tel point ! C’est honteux ! Sait-on ce qu’est devenu le jeune homme ensuite ?

Enfin son père trouvait peut-être qu’Alduis ne faisait pas l’héritier parfait à ses yeux, il n’en demeurait pas moins qu’il était loyal aux siens et qu’il n’aurait jamais pu faire une telle chose.

— Les pères ne voient que leur fils lorsqu’il s’agit des affaires. Que l’on soit noble ou paysan, cela ne change rien.

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Message par Cassandre Velasquez Ven 17 Déc - 15:09

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Alors que Nicolas continuait à décrire le caractère emporté de son amie, Bérénice l'interrompit pour lui demander ce qui se passait si elle rencontrait une personne aussi têtue qu'elle. Le jeune garçon frissonna en pâlissant.

"Euh... Je vous recommande de ne pas être présente."

Il se souvint, mal à l'aise de ses parole rapportées au cardinal Cassin dans l'espoir de défendre Hyriel accusé à sort.

"Lors du procès de sorcellerie, elle a tenté d'expliquer à son oncle que le sorcier n'était pas un sorcier et qu'il ne faisait que guérir les gens malades, mais son oncle était au moins têtu qu'elle. En tous cas, je suis bien content de pas avoir été là pendant l'accouchement d'Irène. je me demande même comment Braktenn a pas exploser avec deux caractères aussi enflammés dans une même pièce..."

Nicolas se décida à évoquer l'enfance de soin amie et à raconter toute sa vie campagnarde, notamment la trahison de son frère quia avait précipité la chute de leur famille. Bérénice s'emporta aussitôt, révolté par le vol. Le jeune garçon lui sourit tristement avant de répondre à sa question.

'"Aucune idée. Cassandre a réussir à découvrir que ses deux sœurs, parties du village dans 'espoir de gagner de l'argent pour leur famille, étaient devenues prostituées et avaient fini par mourir de maladie. Mais elle n'a jamais eu de nouvelle de son frère. Elle pense qu'il est mort. Il était paresseux, peu porté sur les économies, pas très débrouillard... Elle pense qu'il a dû dépenser tout l'argent volé et est mort ensuite dans la misère."

La conclusion de Bérénice sur le fils et leur père assombrit Nicolas.

"Mais... Mais c'est pas juste !"

Il releva la tête, un peu en colère.

"Et puis, Cassandre, elle a toujours été travailleuse, elle connaissait tout ce qui y avait à faire  Depuis toute petite ! Elle est même capable de reconnaître plein d'odeurs difficiles à sentir ! ET à coté son frère, c'état juste un paresseux ! Comment on pet préférer un paresseux à elle ? et puis comment on peut être paresseux, d'abord ? Dans une famille, c'est normal que tout le monde fasse des efforts ! C'est dur de vivre et il faut mériter un minimum l'assiette qu'on va manger. Moi quand je vivais avec mes parents, j'aidais maman à préparer le repas, je nettoyais la maison ou je rallumais le feu ! Je faisais plein de choses pour l'aider ! Et c'est normal, c'est ce qu'il faut faire.. Alors, comment on peut envisager de garder héritier un fils qui veut même pas travailler ? C'est couru davantage qu'il ferait couler le domaine !"

Au fil de son exposé, le jeune garçon se calma et reprit plus doucement :

"Pardon... Mais le travail, savoir faire des choses, c'est important. dans les rues, il y a plein de gens qui mendient, mais ils rêveraient d'avoir un emploi, eux. Alors quelqu'un qui a les capacités de travailler mais qui fait rien, c'est honteux."

L'enfant songea alors à un proverbe et ajouta.

"D'ailleurs... c'est pour ça qu'on dit que l'oiselet, c'est la mère de tous les vices ?"

Nicolas fronça les sourcils, perplexe.

"C'est bizarre comme mot oiselet pour remplacer le mot paresse. Ca vient d'où ? C'st du latin peut-être ?"
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Message par Bérénice d'Aussevielle Dim 19 Déc - 22:36




Ne pas être présente ? Bérénice ne put retenir un petit rire en songeant à son père. Quelque part, elle venait déjà d’y assister. Elle connaissait suffisamment son père pour imaginer ce que cela pouvait donner. Enfin, ceci étant dit, elle ne recommanderait pas non plus de se trouver dans les environs à ce moment-là. Nicolas lui parla du cardinal Cassin et cela la fit sourire car ce n’était pas le genre de personne qui faisait peur à son père. En revanche l’inverse était moins certains.

— J’ose dire que Braktenn ne craint plus rien. Depuis le temps, mon père aurait bien pu ne laisser qu’un cratère crois-moi.

Elle adorait son père, qu’on se le dise. Il était formidable, doté de qualités indéniables, et d’une carrière à faire pâlir d’envie la plupart, mais tout de même s’il fallait être objectif, il avait tout de même tendance à s’emporter un peu rapidement et à camper sur ses positions.

En suivant, le garçonnet lui raconta la vie de Cassandre avant son arrivée dans la rue et notamment la fugue honteuse de son frère. Elle se pinça les lèvres au sort de ses deux malheureuses sœurs contraintes à se prostituer.

— Sans doute, oui… Quelle tragédie tout de même, fit-elle pensivement presque plus pour elle-même.

Au fond peut-être valait-il mieux qu’il soit mort que de le savoir profiter de la fortune familiale tandis que les siens dépérissaient de la perte de leurs revenus… Nicolas s’offusqua de ses propos et elle lui adressa un regard attendri, un brin attristé malgré tout. C’était ainsi. Il ne suffisait pas d’être doués. Il fallait avoir une paire de couilles pour régner. Quant aux efforts c’était précisément dans ce genre d’instant que tout le fossé de leurs classes sociales se révélait. Elle n’avait rien à faire pour mériter de quoi manger. Il lui suffisait de se glisser les pieds sous la table et de manger ce qui avait été soigneusement préparé par ses soins. Oh, certes en attendant que Démétrius soit parfaitement remis, elle gérait toujours les affaires importantes du domaine (avec sa participation désormais) mais lorsque ce ne serait plus le cas, que ferait-elle pour mériter cela : rien.

— Parce que les fils portent le nom et que les filles sont vendues en mariage, déclara-t-elle avec un brin d’acidité.

Elle ne remettait pas en cause son mariage, loin de là, elle avait une chance phénoménale de pouvoir partager un amour sincère avec son époux, seulement cela lui resterait toujours comme un arrière-goût amer : n’aurait-elle pas été plus apte à hériter ? Certainement. Et Alduis en aurait été plus qu’heureux contrairement à certains ainés qui n’espéraient que s’accaparer l’héritage.

— Mais j’ai la chance d’avoir un mari formidable que j’aime, ajouta-t-elle tendrement pour adoucir le portrait noir qu’elle dressait.

Ceci dit elle ne pouvait nier que le travail était capital à la bonne tenue de leur monde et acquiesça à ses dires. Que pourrait-on faire pour améliorer le système tel qu’il était ? Elle n’en avait pas encore la moindre idée, mais il devait bien exister une solution viable. Il fallait juste se donner la peine de chercher.

L’oiselet ? Elle haussa les sourcils, circonspecte. Mais de quoi parlait-il ? Il lui fallut quelques secondes avant que son étonnement ne se mue en rire à l’évocation de la paresse. C’était donc cela !

— Oisiveté, corrigea-t-elle cela vient du latin « otiosus » qui signifie « qui n’a pas d’occupation ».

Sur ce point d’étymologie, le domestique fut de retour avec les chocolats chauds qu’il déposa sur la table. Bérénice lui indiqua d’un signe de la main qu’il pouvait se servir lorsqu’il le souhaiterait. Il y avait également quelques confiseries sur une assiette afin d’accompagner leur boisson.

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Message par Cassandre Velasquez Lun 20 Déc - 11:37

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
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Nicolas termina de rapporter les confidences que Cassandre lui avait faite sur l'affrontement entre son oncle et elle le jour de l'accouchement d'Irène. Bérénice laissa échapper un rire et le jeune garçon se demanda ce qui pouvait être drôle dans son histoire. Ou peut-être s'était-elle rappelée en l'écoutant d'une anecdote comique ? Il l'entendit ensuite que son père aurait laisser plus d'un cratère de Braktenn avec ses colères et déglutit. Le ministre ne faisait décidément pas l'effet d'un homme commode. Ces histoires de personnes assassinées devaient être vraies. L'enfant rapporta timidement :

"En ville, il y a des gens qui raconte que votre père tue tous ceux qui s'opposent à lui, puis qu'il prend des bains avec leur sang. Mais bon, je sais, moi que c'est stupide. C'est comme les histoires du sorcier où on raconte qu'il pouvait faire tourner sa tête entièrement sur elle-même. Ou que ses jambes guérissent brusquement et qu'il peut courir. Je ne sais pas d'où elles sortent toutes ces histoires, mais elles sont vraiment bêtes !"

En plus, ça ne collait pas du tout avec ce que Cassandre lui avait dit de Coldris.

"Mais pour Cassandre, le côté têtu qu'elle a, celui de votre père... Elle l'aime bien. Je ne sais pas pourquoi. Normalement, elle déteste les nobles. mais elle m'a dit qu'avec lui, elle se sentait comprise. Qu'elle pouvait discuter librement avec lui et être enfin capable d'utiliser toute son intelligence sans se faire juger."

Par contre, il ne lui dirait pas que c'était la fille de Coldris. Cela ne plairait sûrement pas à Bérénice de l'entendre. Enfin, elle devait bien se douter qu'avec un père débauché, plusieurs dizaine de ses enfants devaient courir dans la capitale, mais le savoir c'était une chose, amis mettre un nom et un visage sur un de ces enfants anonymes, c'était différent.

Nicolas se décida à changer de sujet pour rapporter le reste de l'enfance de son amie et la tragédie de sa famille à cause d'un frère égoïste qui avait préféré la paresse et la facilité à une vie honorable. Nicolas lui sourit doucement en l'entendant compatir. Ils discutèrent des différences que les pères établissaient entre un fils et une fille. L'amertume de Bérénice brisa son coeur sensible. Nicolas s'exclama alors, certain d'aboir la bonne solution :


"Ben, moi, quand je serais grand, je prendrai le nom de ma femme ! Puis, je favoriserai mes filles plutôt que mes fils ! Puis, j'apprendrais à mes fils à être gentils et respectueux des femmes !

L'imagination de Nicolas se mit à déborder lorsque Bérénice confia avoir épouser un homme qu'elle aimait.

"C'est vrai ? Comme dans les contes ? Votre mari, il a escaladé la tour où était votre chambre pour venir vous chercher ? Puis, après, il est allé se confronter à votre père pour le convaincre de le laisser vous épouser ? C'est trop bien comme histoire !"

Au fil de la conversation, son esprit continuait à s'interroger sur comment un homme, comme le frère de Cassandre avait pu délaisser sa famille pour satisfaire ses besoins de paresse. Il tenta de s'ouvrir à ce sujet à Bérénice mais son manque de vocabulaire rendit al communication difficile. L'enfant rougit de son erreur de mots, qui la fit rire après cherché à décrypter le terme. Elle le corrigea ensuite.

"O.. Otio... sus... C'est bizarre comme mot. Otio suce ? On irait que c'est le nom d'une personne qi suce. C'est vraiment bizarre comme mot ! Alors, c'st du latin ? Le latin, ça peut être utiliser ailleurs qu'à l'église ? je croyais que c'était juste pour les prières, moi !"



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Message par Bérénice d'Aussevielle Lun 20 Déc - 15:32




Bérénice n’avait pu s’empêcher de rire à la mention du cardinal. Pour la plupart, il était peut-être effrayant, pour elle ce n’était qu’un homme d’Église comme un autre. Qui pouvait dire ce qui se cachait derrière ses airs de grand méchant loup en chaperon rouge ? Et Nicolas lui rappelait bien qu’il ne fallait pas croire toutes les histoires que l’on entendait sur l’un ou l’autre. Quoique… Son père avait très certainement tué certains opposants, elle n’était pas dupe quand bien même elle l’admirait éperdument. En tout cas, elle ne put de nouveau retenir un petit rire cristallin avant d’ajouter taquine :

— Oh non… Seulement les vierges !

C’était tout de même ridicule de constater que des personnes pouvaient réellement croire ce genre de chose. Ce n’était pas un enfant de chœur, certes, mais tout de même. Que n’allait-on pas inventer ! Le sorcier détenait le pompon avec ces histoires de jambes qui guérissaient. Si c’était le cas, cela se saurait !

Elle quitta bien vite ses espiègleries pour avoir un sourire plus attendri à la mention de l’attachement de la petite à son père. Enfin le leur. Visiblement. Potentiellement. Éventuellement. À vrai dire, ce n’était pas elle qui lui jetterait la première pierre concernant l’admiration que pouvait susciter Coldris. Oh que non, elle adorait tout autant leur discussion lorsqu’il daignait lui accorder un peu de temps sur son agenda fort rempli… Et il était évidemment qu’il disposait d’une intelligence hors du commun. En réalité il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il plaise autant aux femmes et à une en particulier. Elle avait encore du mal à croire qu’elle allait assister au mariage de son père dans deux jours ! C’était tout de même fou !

— Mon père est un homme fascinant et ouvert d’esprit contrairement à nombre de ses contemporains. Il est vrai qu’il est dur et distant, mais je ne pourrais jamais le voir ainsi.

Lorsqu’ils évoquèrent les problèmes de succession, Bérénice ne put contenir une certaine amertume face à l’inégalité de leur situation imposée par les règles de leur société. Elle souffla doucement de rire face à cette réponse débordante d’une candeur rafraichissante.

— Cela ne fonctionne pas ainsi Nicolas, mais c’est une attention touchante que tu as là.

En revanche, sa déduction au sujet de son amour pour Démétrius lui mis les larmes aux yeux tant son conte était à l’opposé de la vérité. Non vraiment, en réalité sans son père, ils ne se seraient sans doute jamais marié et elle serait peut-être bien tombée amoureuse de lui tant elle l’avait toujours admiré seulement elle avait bien conscience que la réciproque n’était dû qu’à leur proximité forcée.

— Non pas vraiment, fit-elle le rire encore au bord des lèvres. Je crois que plutôt que c’est mon père qui aura dû escalader une grande tour pour le convaincre de m’épouser.

Un nouveau petit éclat de rire ponctua ses propos.

— Je le connais depuis que je suis toute petite en réalité.

Mais cela n’avait rien à voir… Il leur avait fallu un certain temps avant de pouvoir refaire connaissance réellement. C’est qu’ils ne s’étaient jamais imaginé qu’ils se marieraient et en même temps cela paraissait désormais tellement évident qu’elle ne pouvait pas même ne serait-ce qu’envisager une autre alternative. Ce ne pouvait qu’être lui. Et personne ne pourrait jamais le remplacer, pas même s’il était bien trop sage pour venir escalader un donjon, quoiqu’elle ne doutât pas le moins du monde qu’il pourrait retourner ciel et terre pour la retrouver s’il le fallait.

La conversation reprit un tournant plus sérieux lorsqu’il évoqua le frère de Cassandre. Cependant là encore, elle dut se mordre les joues pour ne pas laisser le rire la gagner aux mots pleins de naïveté de l’enfant. Elle ne pouvait s’empêcher de songer à certaines gravures de certains livres de son père situés tout en haut des étagères les plus inaccessibles de ses petites mains innocentes de jeune fille.

— Tu ne devrais pas dire cela, Nicolas, si tu veux mon humble avis, expliqua-t-elle avec douceur. Ce pourrait être enfin… C’est assez licencieux, elle souffla de rire pas le moins du monde gêné par ce genre de pratiques prohibées.

— Tu as déjà entendu parler de l’Italie ? Il y a très longtemps, il y avait un empire très puissant qui a conquis tous les pays voisins : l’Empire romain. Le latin était leur langue, c’est pour cela qu’elle est si répandue. Si on parle le latin, c’est parce que le catholicisme vient de Rome, l'ancienne capitale de l'Empire. Tu devrais goûter ton chocolat chaud avant qu’il ne soit froid, fit-elle en se saisissant de sa propre tasse.

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[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Empty Re: [8 Février 1598] Le petit avocat de la défense [Terminé]

Message par Cassandre Velasquez Lun 20 Déc - 18:34

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Nicolas exposa candidement à Bérénice les rumeurs absurdes qui circulaient sur son père, comme sur le sorcier Hyriel. Elle sembla s'amuser lorsque celle-ci précisa cependant que le ministre se baignerait bien dans le sang, mais seulement celui de jeunes vierges. L'enfant blêmit.

"Non, c'est pas vrai..."

Malgré lui, il se signa. C'était terrifiant d'imaginer in homme tuer de pauvres femmes.

"Alors... Votre père, c'est comme Barbe-Bleue ? Il... Il a tué beaucoup de gens ?"

Nicolas frissonna à ces idées terrifiantes que out ceci éveillait en lui. Ce ne pouvait être vrai. Quoique.. Les légendes et les rumeurs, elles étaient basées sur un fond de réalité, puis ça déformait ensuite. Le jeune garçon se décida à parler à nouveau de Cassandre et de sa sympathie pour le ministre. Bérénice décrivit alors l'esprit ouvert de son père. Bien plus que ses contemporains. Mais ça c'était pas difficile.

"Cassandre m'a déjà dit qu'elle souffrait que personne ne la comprenne. Qu'elle pouvait voir des choses, prédire ce qui allait se passer, mais que personne ne l'écoutait jamais. Depuis toute petite. déjà, dans son village, elle m'a dit qu'elle vérifiait les rumeurs et qu'elle essayait de les expliquer aux autres. Mais personne ne voulait l'entendre ou ils disaient que c'était qu'une gamine. Cassandre, elle est intelligente. Tellement intelligente. C'est fascinant de la voir penser et comprendre comment les choses vont évoluer. Quand je l'écoute, moi, on dirait qu'elle fait de la magie. Si elle n'était pas si honnête, elle aurait pu être une rude voleuse."

Leur discussion s'orienta sur les successions et Nicolas soupira en entendant que son idée ne fonctionnerait. Pourtant, lui, ça lui semblait être une bonne idée. Il écouta en silence le récit sur son mariage et s'émerveilla d'imaginer le ministre escalader un tour pour persuader son futur gendre d'épouser.

"Alors, votre amoureux il était retenu prisonnier d'un méchant, c'est ça ? Et votre père, il a été le sauver !"

Son visage s'illumina à la dernière révélation.

"Alors, c'est une histoire née depuis que vous êtes petits ? Comme une histoire du desti ? C'est adorable !"


Peu après, Bérénice le corrigea sur son erreur et le reprit encore pour lui signifier de ne pas employer le verbe sucer. Le garçon fronça les sourcils, intrigué.

"Ben pourquoi ? Sucer, c'est pas un gros mot ou une insulte, non ? On suce un os, un bonbon.. les bébés sucent leur pouce. Pourquoi je devais pas dire ce mot alors ?"

Il s'étonna de constater qu'elle se mettait à rire. Elle lui faisait peut-être une plaisanterie ? Ce devait être ça. Autrement, pourquoi un mot aussi commun que sucer serait interdit ? Cela n'avait aucun sens. Nicolas l'écouta expliquer les origines du latin en se rappelant de cet pays dont Cassandre lui avait un jour vaguement parlé. Elle-même en avait entendu parler par des clients du lupanar. Elle s'était même amusée à redire de mémoires deux poèmes de Dante que sa formidable mémoire lui avait permis de retenir. C'était u pays très loin de Monbrina, au-delà des mers. Alors, c'était là qu'était né la religion catholique.

"Mais pourquoi à Rome ? Jésus, il est né et est mort en Judée. Ou alors, la Judée, c'est une région de l'Italie ?"

Bérénice lui rappela alors la présence du chocolat dqui refroidissait. Il lui sourit, gênée, et prit la tasse pour boire une gorgée. C'était bon. Différent du lait ou vin, mais c'était sacrément bon quand même. Sa langue passa instinctivement pour lécher le bord de la tasse.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Mar 21 Déc - 22:19




Le pauvre petit Nicolas blêmit à sa boutade imaginant que son père sortait tout droit d’un conte. S’il avait tué beaucoup de gens ? Sans doute plus que quiconque indirectement. Cela faisait-il de lui un monstre pour autant ? Elle ne pouvait le croire.

— Je plaisantais. Ce sont des histoires de poissonnière… Tu as bien raison de ne pas y accorder de crédit.

Le fait était que son père préférait de loin passer du bon temps que d’assassiner chaque femme qu’il croisait, fort heureusement. Nicolas lui parla ensuite de l’intelligence de Cassandre et Bérénice leva les yeux au ciel.

— Elle est surtout bien trop arrogante, conclut-elle en se souvenant de leur rencontre qui la mettait tout de même encore un peu mal à l’aise.

La véritable intelligence c’était d’être capable de la dissimuler pour s’adapter à ses pairs, pas de tenter de les écraser bêtement comme elle le faisait. De fil en aiguille, ils en arrivèrent à évoquer son mariage avec Démétrius et… Bérénice pouffa de rire en entendant sa conclusion. Il était vraiment dans toute sa candeur d’enfant. Imaginer Démétrius prisonnier d’un méchant dragon avec son père dans le rôle de chevalier avait quelque chose de franchement irrésistible, il fallait bien l’avouer. Et plusieurs fois ses commissures se relevèrent à l’idée.

— En réalité, il a juste demandé à son père et ils se sont arrangés ensemble, avoua-t-elle dans un sourire.

Elle ne put néanmoins contenir le rosissement de ses joues à l’évocation du destin.

— Pas vraiment… C’est… très récent en réalité. Nous n’étions pas si proche auparavant.

Elle passerait sur les différents épisodes de gênes monumentaux qui avait ponctué leur relation, y compris avant leur mariage. Tout comme elle omettait de dire qu’elle l’avait toujours admiré, son beau marquis.

Ce fut alors qu’il eut des propos qui aurait pu être interprétés de manière douteuse dans un contexte différent. Mieux valait tout de même le prévenir : on ne savait jamais sur quel être tordu il pourrait bien tomber en se promenant seul dans la rue.

—C’est... cela fait référence à une pratique sexuelle interdite par l’Église expliqua-t-elle sobrement sans préciser ce que l’on pouvait bien sucer comme un bonbon ou un pouce. Il était encore un peu jeune pour ce genre de considérations.

Elle tenta de faire dériver le sujet vers le latin, ce qui les mena à une question qu’elle n’avait pas franchement anticipée…

— Non la Judée n’est pas en Italie, c’est en Terre Sainte. Mais ce lieu était à l’époque conquis par les Romains dont la capitale se situait à Rome. C’est donc dans ce centre culturel qu’est réellement née le christianisme que nous connaissons aujourd’hui et qu’il s’est diffusé.

Puis tous deux prirent une gorgée de chocolat chaud. Elle eut un petit sourire en le voyant lécher comme un chaton le bord de sa tasse.

— Eh bien ! J’en déduis que tu ne trouves pas cela mauvais !


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Message par Cassandre Velasquez Mar 21 Déc - 23:46

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Nicolas se sentait anxieux à peser que toutes ces histoires sur le ministre avait un fond de réalité. Il releva la tête et sourit à Bérénice, solages que ce ne soit qu'une plaisanterie. Bie sur. Comment il pourrait en être autrement ? Un homme comme lui ne tuait pas d'autres personnes. pas de ses propres mains. En plus, avec son pouvoir, il n'avait qu'à demander à les faire exécuter. C'était un peu cruel, ou, mais c'était légal. De toute manière, lui ne devait pas faire pendre tant que ça de gens.

Le jeune garçon tenta de trouver un moyen de défendre Cassandre mais Bérénice sembla se referma et la traitait d'arrogante. Qu'est-ce que ça voulait dire ? C'était sans doute un synonyme pour méchante ? Il baissa la tête, penaud.


"Elle est... pas méchante. c'est juste.. Mais elle veut juste toujours avoir raison. Surtout si elle a tort. Mais c'est pas complètement sa faute. C'est à cause des garçons qui lui répétait toujours ces bêtises, ou qui l'accusaient de faire mieux juste parce que c'était une fille. Mais elle a compris. Si, si, je vous jure ! Hier, je lui ait expliqué. J'ai même expliqué que c'est agaçant quand elle essaie de mettre des gens en couple. Et elle était toute désolée quand j'ai confirmé que ça m'avait blessé et énervé quand elle elle l'avait fait avec moi et Mésange !"

Elle n'était pas méchante, voilà. Elle était juste têtue.

Leur conversation se poursuivit à évoquer le mariage. Si le début laissait croire à une belle histoire, la suite fit déchanter Nicolas. Alors, ce n'était qu'un mariage arrangé. Ce n'&était pas marrant. Quoique. Ils avaient par tomber amoureux. Alors...


"Alors, ça veut dire que vous étiez un couple uni par le destin. Vous étiez fait pour tomber amoureux l'un de l'autre !"

Il y eut ensuite ce moment embarrassant où l'enfant se trompa dans ses mots et n'arrivait pas à comprendre pourquoi Bérénice affirmait que ça pouvait être mal interprété. il fronça les sourcils un peu à l'évocation d'une pratique sexuelle interdite.

"Ben... C'est quoi une pratique sexuelle ?"

Bérénice poursuivit l'explication en développant sur le fameux mot latin, mas l'enfant insista pour comprendre mieux. C'était si compliqué tout ça. C'était sûrement pour ça que les obles décidaient des choses importantes. Eux, les gens du peuple, ils n'étaient pas assez intelligents pour comprendre tout ça. Le jeune garçon opina en silence de la tête puis préféra boire une gorgée de chocolat. Il sourit des paroles suivantes.

"Oh oui ! C'est trop bon, madame !"

L'enfant se pencha pour prendre une pâtisserie, mais discrètement, fidèle à ses habitudes, il en déroba une seconde pour la glisser habilement dans la manche de sa manche. Cela fonctionnait toujours. De la sorte, il mangeait lentement la première et en reprenait deux autres en faisant ainsi croire qu'il n'était pas du tout gourmand.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Mer 22 Déc - 22:27




Oui, oui, elle n’était pas méchante. Simplement incroyablement mal élevée et imbus de sa propre personne, ce qui faisait un piètre ménage, il fallait l’avouer. Quant à avoir compris, Nicolas et elle-même n’avaient pas le même âge pour faire preuve d’une foi aveugle dans les paroles d’une fillette insolente sur le point de passer plusieurs jours au pilori pour ses effronteries. Et encore, c’était étonnant que son père ne l’ait pas condamné de surcroit à porte la muserolle des commères qui sciait à la langue dès que l’on désirait parler.

— Je veux bien te croire, Nicolas. Pour le reste, j’attendrai de voir ce qu’il en est. Il est bien aisé de prendre des résolutions, il est plus ardu de les conserver.

Tout en poursuivant leur conversation, Bérénice lui raconta comment elle avait épousé Démétrius et comment elle l’avait aimé ensuite. Cela n’avait rien d’un conte. C’était sans doute l’histoire bien banale d’un couple marié qui ne passait pas son temps à se crêper le chignon. Sa conclusion la fit tout de même rire avec douceur, imaginant que Layla s’empresserait d’approuver l’idée dans son grand romantisme. Quant à elle, elle persistait à penser que ce n’était que leur mariage qui avait rendu possible leur amour. Sans cela, elle aurait continué à être éternellement la petite Bérénice qu’il soulevait dans les airs. Enfin, il n’était pas question de lui retirer sa candeur : il avait toute la vie devant lui pour découvrir l’insipide réalité du monde qui les entourait.

Quant à cette histoire d’étymologie qui avait dévié sur des pratiques peu catholiques, elle commençait à se dire qu’elle s’était mise dans un beau pétrin en relevant le caractère licencieux de ses paroles. Non pas qu’elle refusait de parler de ce genre de choses, seulement le petit était encore bien jeune pour entrer dans ce genre de détail. Elle replaça machinalement une mèche blonde qui n’existait pas derrière son oreille avant de prendre une inspiration.

— C’est ce que font un homme et une femme dans l’intimité, tu sais ? Certaines choses sont autorisées, d’autres non. C’est ainsi.

Ce qui était certain, c’est qu’il semblait apprécier son chocolat chaud. Tant mieux ! Elle était ravie d’avoir pu lui faire découvrir ce mets rare.

— Je suis heureuse que cela te plaise.
Elle ne remarqua rien des pâtisseries qui disparaissaient dans la manche, mais l’invita à se resservir.

— Mes préférés sont celles à la rose, confia-t-elle. N’hésite pas, cela est fait pour être mangé, tu sais.


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Message par Cassandre Velasquez Mer 22 Déc - 22:53

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Nicolas baissa la tête en constatant que ses paroles ne semblaient pas avoir beaucoup d'effet sur Bérénice. Il était au moins certain d'avoir éviter la potence à Cassandre. C'était déjà cela de gagné. Avec le temps, elle verrait que son amie savait être une personne épatante et qu'on ne pouvait que l'aimer. il se contentait de répondre, légèrement espiègle.

"Sauf qu'elle est plus têtue qu'une mule. Alors si elle décide de quelque chose, elle doit le tenir. Sinon... Sinon... Ben, c'est pas possible. Quand elle a un objectif en tête, elle l'atteint. Ou alors elle recommence jusqu'à finisse par y arriver ! "

Leur conversation porta ensuite à aborder al belle histoire d'amour née du mariage entre Bérénice et son époux. En écoutant les dernières explications, le visage de l'enfant s'émerveillait, transporté par les mots et les images. Il se demanda un instant si lui aurait la chance qu'une fille puisse l'aimer quand il serait adulte. Ce serait sûrement bien de fonder une famille et d'élever des enfants. De faire en sorte qu'ils ne maquent jamais de rien. Le jeune garçon s'enhardit et demanda :

"Alors, comme votre histoire est devenue un joli conte, vous avez eu plein d'enfants, c'est ça ? En plus, dans un si grand château, c'est pratique Il y a plein de place pour tout le monde ! Moi, quand j'aurais une famille, j'aimerais bien avoir beaucoup d'enfants ! Parce que c'est triste d'être enfant unique. Mais mon papa, il était marin. Alors, il ne rentrait pas souvent à la maison. Et maman me disait, elle, que c'était mieux. Je comprends un peu. mais quand même j'aurais bien voulu avoir au moins un frère ou une sœur moi !" "

La discussion se poursuivit à le reprendre sur son erreur de vocabulaire qui amena à un questionnement qui laissait Nicolas sceptique. Il continua de la questionner et lorsque Bérénice exposa que tout ceci se rapportait à ce qu'un homme et une femme faisaient dans l'intimité, le jeune garçon rougit violemment. alors... c'était ce qu'un papa et une maman faisaient. Son esprit refusa à en imaginer plus. Il bredouilla, tout gêné.

"Pardon...."

Heureusement, le goûter fut servi à ce moment et proposa une excellente distraction. De toute façon, manger, c'était bien plus important que de discuter de ces choses d'adultes. L'enfant se régalait du chocolat chaud et de belles traces ornaient sa bouche. Il sourit de la suggestion de son hôtesse et prit un des gâteaux indiqués tout en subtilisant habilement un second pour le dissimuler dans l'une de ses mains. la technique était rôdée et indétectable. Malgré la gourmandise, Nicolas la mangea lentement en donnant ainsi l'impression de la savourer. Erreur. Il ne faisait que paraître poli afin qu'on ne remarque que plus de gâteaux que prévu disparaissaient.

"En effet ! Elles sont très bonnes ! C'est quoi comme pâtisseries ?"

En rentrant dans la forêt, tout à l'heure, Nicolas offrirait les gâteaux cachés dans ses manches à Sylvère. Luia aussi avait le droit d'y goûter !
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Message par Bérénice d'Aussevielle Jeu 23 Déc - 22:39




Bérénice acquiesça. Néanmoins elle était plus que dubitative. Étrangement les personnes têtues pouvaient malgré tout mettre aisément de côté leur résolution. Enfin, c’était tout ce qu’elle lui souhaitait. Poursuivre sur cette voie ne lui apporterait rien de bon.

— C’est préférable, mon père n’est pas homme à renouveler sa miséricorde.

Ils évoquèrent ensuite son mariage et cet amour qui était né de cet arrangement auquel ni l’un ni l’autre n’avait eu son mot à dire. Plein d’enfants ? Ses entrailles se serrèrent. Non, elle ne voulait pas « plein » d’enfants. Passer près d’une demi-année à ne rien pouvoir faire, risquer sa vie pour leur offrir la leur… Non, vraiment, elle ne voulait pas plein d’enfants. Cela la terrifiait. Et pourtant… Pourtant elle aurait rêvé de pouvoir porter un second garçon pour consolider la lignée et assurer les chances d’avoir un héritier. Bien sûr Démétrius avait été enfant unique, tout comme Alduis était le seul, mais qui savait de quoi l’avenir était fait ? Tout pouvait basculer si vite que c’était prendre des risques que de ne pas donner naissance à une fratrie. Il n’y avait qu’à voir comment Virgil était devenu marquis pour s’en convaincre : une bête chute de cheval… Bérénice baissa le regard vers la table : oui elle aurait voulu porter son enfant, et encore plus désormais qu’elle savait que leur amour était partagé. Elle avait envie de retrouver une certaine intimité, mais en vérité, elle ignorait même si cela serait possible un jour. Elle n’osait pas lui poser ouvertement la question. Pas maintenant qu’elle l’avait tout juste retrouvé et qu’il venait d’accepter qu’elle dorme à ses côtés. Elle avait adoré se blottir entre ses bras et sentir sa présence chaude et rassurante dans son dos. Plusieurs fois elle s’était éveillée pour l’observer et l’écouter dormir paisiblement. Il était si beau qu’elle avait eu bien du mal à ne pas l’embrasser…

— Je n’ai qu’un fils en réalité. Il s’appelle Adéis et aura cinq ans en mars prochain. Notre Seigneur lui accordera peut-être le bonheur d’avoir un frère ou une sœur supplémentaire un jour.

Et c’était tout ce qu’elle pouvait en dire alors que ses pensées s’égaraient vers le visage rayonnant de son beau marquis. La discussion se poursuivit jusqu’à parvenir à des explications délicates à fournir au jeune garçon qui se mit à rougir violemment en s’excusant.

— Il n’y a pas de mal, Nicolas. Ce sont des choses naturelles pour un homme et une femme. Il n’y a pas de honte à avoir à poser ce genre de questions, pas plus qu’à en écouter les réponses.

Le goûter fut finalement servi et le petit garçon semblait s’en régaler. Ce qu’il était adorable avec ses moustaches en chocolat ! Cela lui rappelait Adéis qui ne manquait jamais un repas et dévorait la table comme un petit ogre. C’était à se demander où il pouvait mettre tout cela dans un si petit corps !

— Il y a de petits sablés à la cannelle là, des brioches à la fleur d’oranger ici, des pâtes de fruits à l’abricot et mes préférés ce sont ceux-ci : les petites roses à la rose et à l’amande.

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[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Empty Re: [8 Février 1598] Le petit avocat de la défense [Terminé]

Message par Cassandre Velasquez Jeu 23 Déc - 23:10

[8 Février 1598]  Le petit avocat de la défense [Terminé] Nico19
Nicolas Beaurin, 11 ans

Bérénice semblait encore un peu dubitative, mais Nicolas, lui, croyait en ses paroles. Cassandre changerait et s'améliorait. De toute manière, il ne la lâcherait et l'aiderait. Il lui apprendrait à comprendre comment mieux parler et éviter de le blesser avec des maladresses. De toute manière, c'était la seule façon d'assister une personne à changer, c'était justement de lui tendre la main, sans la juger, pour que celle-ci apprenne lentement à évoluer. Autrement, lui rappeler ses erreurs, ne pas lui faire confiance, c'était courir le risque de la braquer.

Leur conversation se poursuivit bien plus joyeusement à discuter de cette si belle histoire d'amour. Comme c'était touchant ! Les yeux de Nicolas brillait à imaginer le couple lentement se découvrir et avouer ses sentiments. Il sourit à Bérénice quand celle-ci avoua n'avoir qu'un fils mais souhaitait avoir un autre enfant.


"Alors, si vous le souhaitez, je prierais pour vous ! Pour que Dieu vous donne bientôt un enfant ! Puis, je prierais pour Adéis ! Que Dieu le garde toujours en bonne santé !"

La suite devint cependant plus gênante lorsque Nicolas réalisa que ses questionnements tournaient autour d'un sujet d'adulte aussi intime. Il rougit fortement, honteux d'avoir autant insisté et entendit à peine Bérénice qui tentait de le réconforter. Par bonheur, le goûter arriva et Nicolas se régala du bon chocolat chaud et des gâteaux. Il s'essaya à prendre un de chaque que Bérénice lui présenta tout en en glissant chaque fois un second dans une de ses manches. Cela commençait à s'accumuler mais le jeune garçon avait l'habitude et savait parfaitement dissimuler la nourriture sous sa tunique. Quand on avait peu, on apprenait à faire des miracles !

"Elles sot bonnes les roses, oui, mais c'est un peu amères, je trouves. Je préfère les pâtes avec l'abricot ! Elles sont trop bonnes ! Enfin, j'aime bien aussi les brioches, là, mais pas autant que la pâte de fruits : Puis, les fruits, c'est toujours bons !"

Sur ce, il reprit une pâte de nuit dans la main, tout en glissant une sous sa manche. Pas question que Sylvère manque un festin pareil ! Il se régalerait top lui avec ces pâtisseries !

Le moment festif finit cependant par passer et Nicolas sortit du château en saluant poliment tout en la remerciant chaleureusement de sa gentillesse et de sa générosité. Il repartit ensuite vers les grilles, puis au moment qu'un des gardes ouvrit, l'enfant glissa discrètement une pâtisserie dans la poche de son collègue, puis une seconde dans celle de l'autre soldat. Nicolas les salua ensuite joyeusement et gambada pour retourner à la forêt apporter son butin à Sylvère.
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