[14 Mars 1598] Retrouvailles
[14 Mars 1598] Retrouvailles
Devant les grilles, Cassandre demanda poliment aux gardes si elle pouvait entrer pour voir le ministre. Ils l'observèrent, sceptiques, puis l'un d'eux s'éloigna. Quelques minutes s'écoulèrent avant que Léonilde n'apparaisse et ne l'invite à la suivre. Une fois dans le château Cassandre s'arrêta devant un miroir dans le hall et grimaça en constatant que le vent et la neige avaient endommagé sa coiffure. elle s'appliqua à replacer ses mèches et à refixer le petit chignon qu'elle s'était évertuée à réaliser au début de la matinée. Son maquillage n'avait heureusement pas coullé. Kalisha l'avait surveillé et vérifié qu'elle n'en mettait pas trop. Il était discret, mais soulignait légèrement ses yeux et faisaient ressortir les couleurs de ses joues. La fillette surprit à un instant le regard interloqué de l'intendant et elle répondit, un brin moqueuse, mais sans insolence :
"Les femmes sont coquettes, que voulez-vous, Léonilde ?"
Sur cela, elle s'éloigna et approcha enfin du salon où se trouvait Coldris. Cassandre prit une inspiration pour se donner du courage et pénétra dans la pièce. Elle s'inclina poliment en esquissant ensuite une révérence et dit d'une voix calme :
"Bonjour, messire."
Comme elle ne savait pas comment poursuivre, elle opta pour le seul sujet sûr.
"Je n'ai pas encore fini votre livre. mais j'y travaille."
Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
Un mois déjà qu’il était marié. Il avait l’impression d’avoir célébrer leurs noces la veille. Et maintenant, il allait se réveiller à ses côtés pour le restant de ses jours, devoir supporter son sourire et ses caresses pleine de tendresse pour l’éternité. Quel triste sort !
En réalité, il ne s’était jamais senti si apaisé de toute sa vie, comme si un nouvel équilibre s’était installé et que sa présence endiguée ses mauvais démons. Il essayait même de réduire sa consommation de laudanum — ou tout du moins d’en éviter les excès — Ce n’était pas faute d’avoir essayé plusieurs fois déjà sous l’impulsion de Virgil, mais il n’avait jamais tenu bien longtemps ses résolutions. Toujours une bonne raison pour reprendre… Cette fois-ci, il essayait juste de s’éviter de sombrer inanimé pendant de longues heures. Et puis, il fallait se rendre à l’évidence, son cœur finirait par en avoir assez un jour…
Léonilde l’informa de la présence de Cassandre à la grille, il descendit dans le salon à sa suite tandis que son Intendant se rendait à l’entrée du domaine pour escorter la demoiselle.
Peu après, une élégante fillette passa sa porte. Vêtue convenablement — comme d’ordinaire — et plus étrangement maquillée et coiffée ! Coldris arqua les sourcils d’étonnement, doutant presque un instant de se trouver face à la bonne Cassandre. Où était passé le chat sauvage ?
Elle le salua, il hocha simplement la tête et lui désigna un siège face au sien.
— C’est parce que tu passes trop de temps à te pomponner chez la baronne, ça ! rétorqua-t-il non sans un petit sourire.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
"Je ne passe mes journées à me pomponner, mais je dois aussi obéir aux ordres de ma maîtresse. Par ailleurs, je n'arrive qu'à lire qu'un chapitre par jour. je ne sais pas déchiffrer les phrases sans les lire plusieurs fois et réussir à comprendre les syllabes."
Ses faibles compétences en la domaine lui remirent en mémoire la faute qu'elle avait laissé passer dans sa lettre. elle baissa la tête, honteuse.
"Je suis désolée, aussi, pour cette faute à votre titre. J'avais pourtant demandé à l'intendant de Frenn de me relire, mais j'ai dû faire cette faute. Je suis vraiment désolée, messire."
Néanmoins, s'attendant à une inévitable plaisanterie, la fillette se décida à attaquer la première.
"Mais bon, ministre des étagères, ministre des états qui gèrent, c'est presque pareil."
Elle accompagna sa répartie d'un léger sourire moqueur, attendant avec impatience la répartie qui ne tarderait pas à venir.
Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
Eh bien encore heureux que la princesse-baronne la faisait travailler. Il n’aurait plus manqué qu’elle sombre dans l’oisiveté plus sûrement que ces rondouillards de nobliau accoutré comme des paons qui attendaient patiemment que la goutte les dévore.
Il hocha vaguement la tête. Un chapitre, c’était bien peu.
— Je serai mort avant que tu ne l’aies terminé, provoqua-t-il.
Il en profita pour demander à Léonilde de les servir en vin. Ses papilles frétillaient à l’idée d’y verser quelques gouttes de Laudanum. Il se réfréna et grogna plutôt à sa faute.
En réalité, c’était bien de rire qu’il avait manqué de rendre l’âme ce jour-là. Et Eléonore ne l’avait pas réellement aidé à se contenir. Bien au contraire. Ses commissures se retroussèrent.
Presque pareil. Presque. Il avait beau apprécié la littérature, il préférait les empires de terre que ceux de papier.
— Tu as mis les mots dans les désordre, nota-t-il du bout de son index.
Il remercia son valet et prit une gorgée de vin.
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Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
"Dans ce cas, messire, cela me laissez encore beaucoup de temps, non ? Le Ciel n'est certainement pas pressé de vous voir là haut. Quoi qu'il y ait, anges ou démons, aucun n'a sûrement envie de se frotter à vous. Qui sait ? Ils vous accorderont peut-être la vie de Mathusalem ? Non, il faut savoir être ambitieux pas vrai ? Alors, vous le dépasserez naturellement !"
Son excellente mémoire se souviendrait sans nul doute de ces paroles lors leur toute première rencontre, lorsqu'il lui demandait ce qu'elle pensait être dans dix ans, et qu'il lui avait conseillé de savoir faire preuve d'ambition. Au même moment, Léonilde, sous l'ordre de son maître approcha pour servir le vin. Cassandre se tut ensuite durant l'explication des mots, encore agacée de son erreur. Elle tenta bien ce bon mot, pour la forme, mais elle ne supportait pas d'avoir pu se rendre ridicule. Elle aurait dû demander à l'intendant de la relire encore une fois. Quelle idiote ! Mais quelle idiote ! La fillette choisit de noyer ce sujet en saisissant sa coupe tout en remerciant Léonilde. Elle la leva pour examiner le breuvage, puis le sentit.
"Du vin rouge d'Iswiz, comme la dernière fois, mais pas de la même cuvée."
Elle trempa ses lèvres dans le vin pour s'imprégner du goût, reconnaissant celui sucré de la boisson, tout en notant que le sucre n'était pas aussi présent qu'il aurait dû l'être. Elle se souvenait bien de cette cuvée achetée par le lupanar. Le vin avait perdu beaucoup de sa valeur à cause des pluies qui avaient gâtées cette année-là les cépages, mêmes dans les régions chaudes.
"Cuvée 87."
Cassandre planta son regard dans celui de Coldris, guettant sa réaction, puis se décida à poursuivre d'un ton plus léger.
"Cela me rappelle le carnaval, savez-vous ? Un organisateur m'a offert une délicieuse coupe de vin pour une petite pièce que j'ai improvisé. Vous ne devinerez jamais, messire quel en fut le sujet ! Allez, je vous donne un indice : vierge et sang !"
Elle prit le temps de boire une gorgée, sans le quitter du regard, laissant passer quelques secondez.
"Souhaiteriez-vous entendre ces histoires ?"
Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
Du temps. C’était ce qui lui manquait constamment. Quand au reste… Virgil aimait à lui dire également. Or, il fallait reconnaitre que cela se vérifiait en un sens. A reconnaitre qu’il existe quelque chose, l’on avait dû l’attendre de pied ferme. Malgré tout.
— A vrai dire j’en serai fort heureux, toutefois… il fronça les sourcils avec une certaine mélancolie. Je crois en avoir suffisamment vécu…
Voir sa femme mourir avant lui, il ne le supporterait jamais. Pas plus que de perdre ses enfants. Quand bien même, le risque était quotidien, il préférait ne pas y penser, tant l’idée flottait constamment dans un coin de son esprit, ravi de siffler ses suggestions lugubres.
Il secoua infimement la tête et demanda à ce que le vin soit servi. C’était ça où il se jetait sur le laudanum. Cassandre examina aussitôt le brevage, il trempa ses lèvres, curieux d’entendre la suite.
Finalement , il se tourna vers Léonilde pour avoir confirmation…
— 90, Messire, corrigea-t-il paisiblement.
… ou infirmation.
Un petit sourire moqueur ourla ses lèvres. Il n’en dit rien de plus et prit une nouvelle gorgée. Elle préféra changer de sujet.
Il fronça les sourcils. Il avait été si occupé qu’il avait dû faire une croix sur le carnaval.
— Vierge et sang ? répéta-t-il.
Oh cela aurait pu être tout un tas de choses. C’était tellement vaste !
Il lui enjoignit de poursuivre d’un geste de la main.
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Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
"Moi, je ne veux pas que vous mourriez."
C'était quand même étrange à formuler. Elle l'avait longtemps détesté, l'assimilant aux conquêtes, aux esclaves déportés, aux malheurs qui frappaient Monbrina. Il était en partie cela, oui, mais il pouvait être autre chose. Une chose bien plus intéressante. Elle redouta cependant de poursuivre sur ce sujet et se jeta sur l'examen du vin pour balayer ces dernières paroles. Elle porta son diagnostic, sûre d'elle, lorsque l'intendant dévoila à son désarroi la véritable année. La fillette s'obligea à demeurer impassible et garda son attitude d'experte.
"Mais bien sûr, 86, 90, ces deux années se rassemblent beaucoup, elles ont eu le même niveau d'ensoleillement, ce qui rend naturellement le vin similaire naturellement !"
Peu décidée à les laisser l'un l'autre renchérir, Cassandre changea à nouveau de sujet en songeant que Coldris ne serait pas contre obtenir des informations de ce qui se passait en ville. Elle aborda une petite mise en bouche avec cette histoire de vierge et de sang, puis opta pour raconter en premier la fameuse chanson qui s'était moquée du ministre de la guerre et la lui récita au mot près.
"Comme vous le voyez, votre mauvaise réputation est bien maintenue, mais je me suis arrangée pour la laisser croître davantage. J'ai annoncé que la chanson omettait de parler des charrettes de jeunes vierges que l'on amenait le soir à ce château pour en repartir vide le lendemain matin. Plusieurs personnes ont crié et ont eu l'air crédules. J'ai ensuite ajouté que ces soirs-là, votre baignoire se remplissait de sang. Il y a un homme qui s'est avancé et a eu le courage de me dire que je disais des bêtises, sauf qu'à ce moment-là..."
En bonne comédienne, Cassandre se leva, adopta un air apeuré et se laissa tomber au sol.
"Oh non, non, non, messire ! Je ne voulais rien dire de tout ça ! Excusez-moi ! Excusez moi !"
Elle rejoua avec amusement la fausse panique, puis se redressa d'un bond pour proclamer avec enthousiasme :
"Et là, ce vaillant homme, celui qui n'avait pas cru jusque-là, a été à son tour effrayé et était prêt à vous présenter des excuses. IL e retourna pour ne découvrir que le vide. Ainsi se termina cette petite farce. Sur cela, l'un des organiseurs m'offrit une coupe de vin. Plutôt bonne, en passant, mais bien moins que le vôtre."
La fillette se rassit calmement dans le fauteuil et but une légère gorgée en croisant avec amusement le regard de Coldris.
"Etes-vous satisfait de la qualité de votre mauvaise réputation en ville, messire ? Je puis aussi vous rapporter qu'à Frenn, il va autrement."
Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
Ses commissures se retroussèrent. Comme ça elle ne voulait pas qu’il meurt ? Ce n’était pas ce qu’elle aurait dit la première fois qu’il s’était rencontré. Il ne savait pas trop s’il aurait dû considérer cela comme amusant ou touchant. Sans doute un peu des deux. A bien y réfléchir, il n’aurait pas dû avoir de réaction. Depuis quand s’était-il éloigné à ce point de son ancien lui ? Il avait parfois l’impression que le printemps avait sonné à sa porte accompagné de sa douceur. Et maintenant, l’épaisse couche de glace accumulait au fil des ans fondait peu à peu.
— Les hommes sont mortels Cassandre, c’est pour cela qu’ils accomplissent de grandes choses.
Bâtir un empire, assassiner la grosse bigote d’Espagne, redistribuer les cartes du pouvoir…
En attendant, il servit un verre de vin, et joueuse, elle se trompa sur l’année. Certes ce n’était pas loin, mais en attendant c’était faux. Elle pouvait argumenter cela ne changeait rien.
— Seul le résultat compte, corrigea-t-il.
On ne gagnait pas à peu près une guerre.
— Et puis, tu as annoncé 87, renchérit-il pour conclure l’affaire d’une gorgée de vin.
Fort heureusement, Cassandre en resta là et préféra lui parler du Carnaval. Elle lui récita l’une de ces chansons qui trainaient dans les faubourgs arrosés de vinasse. Un large lire ponctua la fin ! Il fallait qu’il la raconte à sa femme.
— Rien sur mon mariage ? questionna-t-il faussement déçu. Diable !
Seulement ce n’était pas tout, il avait fallu qu’elle en rajoute. Il arqua un sourcil. Des charrettes de jeunes vierges rien que ça.
— C’est ainsi que je reste jeune, que veux-tu.
Il avait bien entendu un jour une mère dire à sa fille qu’elle la jetterait devant son château si elle continuait à montrer ses chevilles de la sorte !
Mais la farce n’était pas fini, alors il écouta jusqu’au bout puis posa son verre pour applaudir l’œil pétillant.
Ah Frenn. Quand ce n’était pas le d’Anjou, il fallait que ce soit le rejeton.
— Encore le gosse qui me prend pour un chevalier ?
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Re: [14 Mars 1598] Retrouvailles
"Votre mariage a été un grand secret, on dirait. Personne n'en parle dans le peuple. Par contre, au château, lors de leur retour à votre souper, la baronne et le baron en étaient encore surpris. Surtout la baronne. Elle a aimé Eléonore, mais elle n'a pas été à l'aise. Elle se méfie de vous."
Rapporter de telles informations sur Kalisha la mettait mal à l'aise, mais elle se réconfortait en songeait que celles-ci étaient déjà connus. Son visage ne montra rien de son remord temporaire et conserva ses traits amusés, comme si elle était toujours ravie de rapporter cette surprise de ses maîtres. La fillette se décida à poursuivre et à rapporter la petite touche aux rumeurs qui couraient sur le ministre et sa réputation sur les femmes. Elle rit de sa réponse.
"On dirait que c'et plus efficace que les sorts de la marâtre de Blanche-neige !"
Elle capta ensuite sa réaction sur les rumeurs qui couraient à Frenn et constata qu'il semblait déjà les connaître. C'était finalement logique. Sébastien était le frère de cet idiot d'Alexandre. Son coeur se serra à cette pensée, se rappelant des confidences d'Eldred. Cet imbécile avait trahi Alduis. Comment allait-il ? Elle ne put se retenir d'interroger Coldris d'une voix qui laissa percer son inquiétude.
"Messire.... J'ai entendu parler aussi, au sujet de ce qui s'est passé entre votre fils et la créature. alduis...Il va bien ?"
Il avait beau l'avoir attaqué et menacé de lui ouvrir le ventre, elle ne voulait pas le voir mourir, lui. Et sûrement pas à cause des manœuvres sournoises du boiteux rampant. Après l'embarras que la question, elle se dépêcha d'enfouir cela et revint aux rumeurs.
"Sébastien continue désespérément de croire que vous êtes un chevalier, oui, et s'imagine même que le baron en est un aussi, car les nobles, c'est forcément des chevaliers. Ce sont ses mots. Il pense même que tous deux êtes les meilleurs amis et que vous combattiez dans votre jeunesse sur de glorieux champs de bataille, défendant la veuve et l'orphelin. Puis-je me permettre une confession, messire ? Je ne l'ai pas démenti. En réalité, je l'encourage à raconter cela au baron pour le flatter. Pour le moment, il n'ose pas, il est timide, mais ce pourrait être une scène si drôle !"
Cassandre s'interrompit là et croisa le regard de Coldris d'une expression faussement coupable.
"Pensez-vous que je doive lui dire la vérité ?"
Ses yeux retrouvèrent une lueur de malice.
"En sachant, messire, que je vous rapporterai fidèlement la scène !"
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