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[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas

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Message par Hyriel Radgery Sam 2 Oct - 14:39



Grâce aux ressources végétales du vicomte et aux soins de sa fille, Hyriel se portait de mieux en mieux. Il passait ses journées à se préparer des remèdes, à admirer, lire et retenir les ouvrages botaniques qu’il avait à sa disposition et à penser à la suite. Heureusement, grâce à Matthias, il avait pu être rassuré sur le sort de ses trois comparses, et c’est non sans une certaine émotion qu’il avait appris que Guillaume marchait dans ses traces, et dans celles de son père à lui. En même temps, il fallait bien qu’il termine un jour son apprentissage.

Ce soir-là, toutefois, c’était différent. Il était de retour au palais, mais pas pour y être interrogé, plutôt pour… « y retrouver une vieille connaissance », avait dit le vicomte. Il était très curieux de l’identité de celle-ci, même si l’habit qu’on lui avait fait revêtir lui donnait une piste. Lénius serait peut-être là aussi. En tout cas, il l’espérait de tout cœur. De toute manière, il finirait bien par le savoir et en attendant, il lui fallait tuer l’attente dans un salon. Heureusement, il était accompagné de deux autres personnes et, avec ce qu’il savait du souverain, il se doutait de ce pour quoi ils étaient là. Toutefois, pour lui, ils demeuraient des amis potentiels et il avait donc entreprit de faire la conversation, sans toutefois se montrer trop intrusif. Au moins espérait-il pouvoir les rassurer.

Arriva alors le Ministre des Affaires étrangères en personne, venu le chercher. Hyriel s’inclina devant ses deux nouvelles connaissances avant de se hisser sur ses béquilles pour suivre le vicomte. Il devait bien reconnaître que son habit n’était pas très pratique pour avancer mais il fallait ce qu’il fallait !
Ils entrèrent ainsi dans le grand salon où se trouvait la fête. Hyriel se composa un sourire aussi éclatant que la belle aube de communion qu’il avait revêtu à la demande du Ministre, tel le ressuscité qu’il était. Il s’inclina profondément devant le roi et ses deux amies, puis devant le Cardinal et le Premier Conseiller, dont les expressions étaient assez cocasses à voir.

« Excellence, Éminence, je vous salue ! Pardonnez à ma condition de simple mortel si je vous ai fait attendre : ne ressuscite pas en trois jours qui veut. »

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Message par Coldris de Fromart Dim 3 Oct - 21:53



Coldris se délectait des bons mots de son Roi : c’est que la soirée ne faisait que commencer et d’autres sujets d’étude seraient prochainement mis sur la table. Et ce serait cette fois-ci à leur souverain d’en apprécier toute la complexité qu’ils pouvaient offrir à son esprit aussi avide qu’éclairé. Il devait toutefois lui concéder avoir été mis en appétit par ces prochaines réunions de travail. Oh oui ! Il avait hâte ! Diable savait à quel point il prenait plaisir aux conquêtes autant qu’à l’exotisme.

Discret sourire espiègle à l’annonce de l’arrivée du Cardinal à l’attention de son souverain, il se leva afin de saluer l’éminent homme qu’il comptait revoir prochainement d’une subtile inclinaison du buste. Et voilà qu’ils étaient désormais cernés de rabat-joie comme on en faisait bien peu. Qui ne le connaissait pas l’aurait sans doute imaginé offusqué ou tout du moins dépité. Pourtant, il n’en était rien : ce n’était pour lui que l’épice qui manquait à cette soirée autant que la stimulation du défi qui visait à dépraver l’un et l’autre de ces buveurs d’eau bénite peine à jouir.

Passé les ronds de bras d’usage, Coldris prit de nouveau congé, emportant ses dossiers sous le bras – qu’il n’aurait jamais laissé aux yeux curieux d’un quelconque valet quand bien même ils étaient factices – afin de le déposer en sécurité dans un coffre de son bureau, puis se dirigea vers le petit salon où il avait abandonné ses divertissements du soir, et notamment, le guérisseur qu’il finissait par apprécier plus que de raison pour son franc-parler qu’il déversait avec l’habileté d’un funambule. Cela faisait partie, entre autres, de leur accord. Sa grande résurrection attestée par une vieille connaissance dont il trépignait de voir le visage. Pour la peine, il lui avait demandé de revêtir une aube immaculée de communion. Quelle ironie lorsque l’on songeait que sa tenue de condamnée était si proche de celle qu’il portait aujourd’hui.

— Vous voilà ravissante pour votre baptême, mon ange, taquina-t-il en le découvrant vêtu de sa robe. De quoi vous rappeler quelques souvenirs…

Le Grand Salon n’était pas bien loin et Coldris épargna son petit jeu mesquin à l’infirme qui luttait déjà avec les pans trop longs de son habit de pureté. De toute évidence, le serpent n’avait pas avalé sa langue fourchue dans cet habit de sainteté. Parfait. Un sourire se peignit sur son visage puis il chercha du regard les réactions du Rouge et du Noir qui ne manqueraient pas d’arriver.

— Et si le guérisseur n'est pas ressuscité, notre prédication est vaine, et vaine aussi est votre foi, déclama-t-il en paraphrasant Paul à l’attention du cardinal avec qui il leva un verre du sang du Christ pour trinquer.

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Lun 11 Oct - 17:37

Dyonis s'installe donc sur le fauteuil que lui présente le roi. Il abandonne ses dossiers et tente de se détendre, mais a encore grand mal à atterrir. Il écoute à moitié les nouvelles taquineries souveraines, puis l'échange de bons mots amicaux entre Coldris et Gérald Der Ragascorn. Le baron apprécie plutôt la contenance des deux courtisanes qui participent plus ou moins de bon cœur - mais sans n'en rien laisser paraître si ce n'est pas le cas - aux jeux pour la bonne ambiance de cette soirée. Il force un sourire pour apprécier l'urgence avec laquelle le monarque met ses priorités sur la table, mais espère bien au fond de lui qu'une fois passée la gaudriole, le roi acceptera bel et bien de s'en occuper, des questions dont son Premier Conseiller l'a entretenu. Car celle-ci aussi ne sont pas à négliger pour avoir le soutien populaire.

Pour essayer de se donner contenance, jusqu'à présenter une meilleure humeur - sans doute aurait-il été mieux disposé à apprécier la bonne blague sans tout ce qu'il venait d'apprendre juste avant sur sa fille - Dyonis plante son crochet dans une ou deux pâtisseries dégustées avec parcimonie. Il s'interrompt soudain quand le roi annonce le Cardinal Cassin et que celui-ci entre justement. Pourquoi donc l'a-t-il mandé ? La réponse fait très vite le chemin dans sa tête : quitte à en taquiner un, le Ministre et le monarque ont dû juger plaisant d'en taquiner plutôt deux pour le prix d'un... Allons bon. Le Premier Conseiller se lève et reste neutre pour saluer Matthieu, clairement pas à ses aises lui non plus. Les pauvres, les voici dans le même bateau, l'on dirait bien. Peut-être vont-ils faire cette soirée dans leur coin, à ce rythme.

"Votre Éminence." salue-t-il avec sobriété alors que le cardinal s'installe.

Plusieurs questions envahissent cependant le baron à la vue de l'ecclésiastique... et surtout des deux pauvres jeunes femmes apparemment très crispées par l'arrivée de Matthieu Cassin. Et pour cause. Quand on connaît sa réputation vis-à-vis des infirmes. Est-ce que cela a été spécialement une bonne idée de la part du roi, de l'inviter en présence de ses belles ? Cette soirée est décidément de plus en plus douteuse... Au moins, la plaisanterie du monarque sur le latin fait rire Dyonis, pour le coup : il a en effet entendu parler de cette brillante entrevue en présence du sorcier et de la reine d'Espagne. Oh, Seigneur Dieu ! Comme il est soulagé de ne pas avoir dû s'y rendre !

Der Ragascorn reprend la parole. Dyonis reste très sceptique. Comment cela, un miracle ? Encore une nouvelle farce ? Probablement, vue la teneur de la soirée, mais il ne voit pas où le souverain veut en venir. Il attend donc, neutre, mais n'aura pas à patienter bien longtemps : les portes s'ouvrent sur... Non...
Par. Tous. Les. Saints.
Une aube. Des béquilles. Et... Dyonis recracha d'un coup sec la boisson qu'il avait malheureusement en bouche. Il toussote alors qu'un peu de vin était encore dans sa gorge. Les larmes lui en montent au yeux et c'est donc avec le regard flou qu'il se concentre sur le visage de l'infirme. Non... Lui ? C'est bien lui... Comment est-ce... Par réflexe, le baron s'est levé et porte son crochet tremblant devant sa bouche.

"V... Vous."

Pâle, hébété, il ne peut pas rendre son salut à Hyriel. Seulement prendre un fou rire contenu - ce qui donne de crispés "hin hin hin" derrière sa main métallique - quand le guérisseur s'offre cette habile plaisanterie pour parfaire son entrée. Nouveau toussotement du baron, aux blagues qu'y ajoute le vicomte de Fromart. Mon ange ? Et cette paraphrase de l'Apôtre Paul... Mais, Ciel !
Le cœur de Dyonis n'a pas fini de se remettre. Est-il même sûr de ce qu'il a sous les yeux ? Pas encore complètement. Il papillonne des yeux vers le roi, Coldris, les deux jeunes femmes, le Cardinal et... et Hyriel, c'est bien lui. Qu'est-il donc arrivé ?

"Comment ?" lâcha-t-il en guise d'interjection davantage que comme vraie question, pour la deuxième fois de la soirée.

Ses idées sont encore trop en fouillis pour qu'il parvienne à verbaliser qu'au fond de lui, il est heureux que le guérisseur n'ait pas péri sur ce bûcher. Lui qu'Eldred lui avait demandé d'aider. Eldred... il lui annoncera bien la bonne nouvelle à un moment où il ne sera pas occupé avec sa fille... Le Premier Conseiller retient un grognement. Mais que pour l'heure, il est plus sage de ne pas se réjouir de voir Hyriel en vie : pas devant Matthieu, là, juste à côté, et dont il redoute la tête et la réaction. Clairement pas l'idée du siècle que d'apprécier ouvertement la résurrection de celui à qui l'ecclésiastique a fait la chasse un mois durant. Il faut penser diplomatie avec l'Église. Et découvrir le fin mot de cette folle histoire. Dyonis attend de voir ce qui va se dire au cours des prochains instants. Il scrute chaque visage, chaque réaction, guette chaque mot. Quelques paroles lui viennent tout de même afin d'essayer de se dérider :

"Ais-je pris la brique trop fort sur la tête ce 30 décembre dernier ?"
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Message par Le Cent-Visages Lun 11 Oct - 20:43

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Gérald Der Ragascorn, roi de Monbrina ~ Latika et Léonie, "phénomènes"

Matthieu Cassin se présenta donc, toujours aussi grave et pensif. Le souverain lui rendit son salut avec déférence avant de le suivre du regard tandis qu'il allait s'asseoir. La méfiance de l'ecclésiastique ne lui échappait guère. Et il avait raison, dut-il admettre à part soi. Mais déjà, le monarque se leva pour lancer la festivité suivante, avec un regard entendu pour Coldris qui introduisit le sorcier-ressuscité.
Hyriel fit son entrée. Et quelle entrée ! Le roi accueillit d'un rire franc aussi bien son aube de circonstances, que son trait d'esprit. Puis celui du Ministre avec toujours le même plaisir. Sa Majesté se dit que le vicomte devait bien apprécier d'avoir le guérisseur comme hôte. Ils semblaient avoir la causticité en commun et sans doute aussi un certain goût pour la fierté provocatrice. Ce qui d'ailleurs avait plu aussi au monarque lorsqu'il l'avait découvert ce jour-là en présence du cardinal et de la reine d'Espagne.
Il l'invita lui aussi à s'installer et se retint très fort de rire de nouveau devant le visage livide du Premier Conseiller, devant son vin recraché et ses toussotements. On ne voyait effectivement pas un ressuscité tous les quatre matins, Gérald lui concéda ce point. Heureusement, le baron sembla aussitôt prendre sur lui et tenter de se dérider avec sa dernière remarque. Le roi sourit.

-- Non pas la brique, mais la lumière de la Révélation. (Un temps) Pour ce qui est du "comment", c'est une longue histoire de paëlla, d'échanges de condamnés, dont le Général Cassin et le Ministre ici présent ont le secret !

Il ne détailla pas. Ce ne serait pas nécessaire. Quant à révéler cette machination au grand public, Gérald Der Ragascorn savait toutes les personnes présentes ici suffisamment intelligentes pour avoir le bon sens de garder tout cela pour elles. De même, il laissa à Coldris la responsabilité de son amusant pastiche de Paul. Autant le vicomte pouvait bien se permettre ce qu'il voulait là-dessus, autant le monarque se devait, en présence du Cardinal, de maintenir son image de roi croyant. Et donc de rester toujours dans les limites de la bonnes plaisanterie, sans jamais tomber dans le blasphème. Il le fallait pour continuer de bien user de son outil politique préféré.

Léonie et Latika furent intimidées par le regard du Cardinal. Elles ne surent pas comment interpréter cette attention navrée à leur égard. Agacement ? Pitié ? Mépris ? L'homme ne leur disait toujours rien qui vaille... mais puisque le roi avait voulu cette soirée, elles joueraient le jeu. La révérence que leur adressa en revanche le... sorcier ? ...les toucha sincèrement. Elles n'avaient pas l'habitude. Latika rosit. La femme-lion ourla un sourire à peine visible au milieu de ses poils. Elle alla s'installer auprès de Coldris et Matthieu, lissant les plis satinés de sa robe entre les bras d'un des fauteuils. Elles leur tendit un plateau de gourmandises. Latika quant à elle redescendit de son tabouret et vint, à quatre pattes, s'installer près de Dyonis et Hyriel qu'elle sentait quelque part rassurants. La "chamelle" prit place sur le sofa, ses jambes inversées en arc derrière elle - genoux pointant vers le haut - presque à plat ventre, menton posé sur ses bras croisés eux-mêmes sur un coussin. Elle tendit enfin la main pour leur verser à chacun du vin : s'ils voulaient trinquer eux aussi avec Coldris et Matthieu, au Sang du Ressuscité - restait à décider lequel.

-- Passons aux choses sérieuses ! reprit Gérald Der Ragascorn, toujours aussi joueur, en marchant ici et là sans ordre dans la pièce auprès de ses différents hôtes. D'abord à Dyonis et Coldris : Excellence, j'ai le plaisir de vous apprendre que la maison de charité de la Donna Despina est désormais en votre plein contrôle. Et avec elle, d'importants moyens financiers utiles à aider, comme vous le souhaitiez, tous ces miséreux qui ont la chance de pouvoir compter sur vous. Je ne doute pas que le Ministre vous racontera les détails de l'affaire. (à Matthieu, pour une fois sans aucun ton de plaisanterie, mais une rare sincérité) Je vous dois paraît-il la libération de mon bouffon Lénius ? La Couronne vous est reconnaissante. Puisse ma gargouille méditer cet acte de rémission. (à Hyriel, se doutant bien qu'il allait devoir désormais adopter une nouvelle identité) Cher Ange. Puisque Hyriel est mort, dorénavant "vive" qui ?

Les deux femmes se regardèrent, étonnées : le Cardinal ? Il avait fait libérer un infirme ?! Mais... alors...
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[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas - Page 2 Empty Re: [19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas

Message par Irène d'Aubeville Mer 20 Oct - 22:40

[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas - Page 2 Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans


Rien n’avait réellement pu préparer Matthieu à cette soirée. Même s’il s’en était douté, jamais il n’aurait pu savoir comment se comporter ou ce qui pouvait bien lui arriver. Il regarda à peine Coldris, préférant la méfiance, deux fois plus que celle qu’il possédait avant. Cela valait mieux… En revanche, après avoir salué le souverain avec sa sobriété habituel, il osa croiser le regard du Premier Conseiller. Il se souvenait de son visage, croisé notamment lors du bûcher. Le malheureux s’était pris quelques projectiles s’il s’en souvenait bien. Matthieu soupira intérieurement. C’est lui qui aurait dû prendre… Après tout, c’était lui le responsable. Il ressentait cependant une sorte de complicité entre eux. Il inclina la tête.

- Votre Excellence…

Il ignora autant que possible les deux pauvres jeunes femmes, feignant d’être outré par leur simple présence. Elles devaient savoir pour lui… Elles devaient avoir peur… Il se promit de rester aussi loin que possible d’elles, afin de ne pas les effrayer davantage.

Cependant, alors qu’il pensait déjà bien installé dans l’étrange, voilà que le fameux miracle se produisit. Comment réagir également ? Il devait être surpris, c’était certain… Peut-être en colère aussi… non, pas tout de suite, ce serait suspect… Devait-il dire quelque chose ? Simplement faire passer ses mots par ses yeux ? Ou…

Non, cette tête d’ahuri, c’était déjà bien…

Il demeura un moment ainsi, hébété, à écouter leurs absurdités comme à travers du coton. L’action de Dyonis de recracher son vin ne parvint même pas à le faire redescendre. En parlant de ça, il y en avait certainement deux là-haut qui se régalaient. Matthieu parvint à se détendre. Ils l’accompagnaient toujours et s’ils trouvaient cela amusant, il le pouvait aussi même si rire de soi n’était pas un exercice particulièrement facile. Avec le recul, il y parviendrait peut-être mieux…

À la question de Dyonis, il baissa les yeux. Heureusement, personne ne semblait au courant de sa participation à l’affaire… Quoique… mais bon, il allait falloir jouer tout de même, au moins pour tous ceux qui n’étaient pas dans la classe des omniscients. Il se mordit la langue aussi discrètement que possible à la mention de son frère. Lui qui, comme toujours, avait seulement voulu bien faire… Il espérait qu’il n’avait pas fait trop de bêtises, mais bon, avec lui, on ne pouvait pas savoir à quel point il s’enfonçait dans les ennuis, leur père le lui reprochait déjà suffisamment à l’époque…

Il prit la réplique de Coldris comme un coup derrière la tête, qui lui fit la baisser encore plus, mortifié. S’il savait… Vaine, elle ne l’était pas, oh non… Mais la foi qu’il pensait avoir à l’époque l’était, c’était certain. Comment réagir cependant ? Et la maudite odeur de l’alcool qui lui montait déjà au nez… Du vin qui plus est ! Magnifique…

Il serra les dents et se composa une expression rageuse.

- Bien entendu, j’aurais dû me douteur que la mauvaise herbe n’était pas aussi facile à arracher !

Dieu, que sa voix sonnait mal désormais à ses oreille… Tant pis… Autant que les autres y croient. Ou pas, honnêtement, il s’en fichait. Ils s’en fichaient en face, tout ce qu’ils voulaient, c’était s’amuser de lui, le reste n’avait pas d’importance. La femme-lion se dirigeait d’ailleurs vers lui. Il fit un effort pour simuler un frisson de dégoût et pour l’observer d’un air féroce et glacial. Il détourna le regard des pâtisseries, quand bien même il avait pourtant très faim. Il en prendrait plus tard, il avait besoin d’énergie…

On lui mit un peu de force un verre de vin dans les mains. Il n’eut pas à se forcer cette fois pour grimacer. Calvaire jusqu’au bout… Enfin, leur Seigneur l’avait subi sans se plaindre, il pouvait essayer d’en faire de même.

Il se tourna vers le roi quand il prit la parole, veillant à ne pas reporter sur lui son regard noir. Il ne s’agissait pas de faire un faux-pas, ou pire, de se mettre en danger. Heureusement, il put hocher la tête pour la décision concernant la maison. Sur cette femme, il semblait que pour une fois, il ne se soit pas trompé. Il était plus rassuré que sa maison tombe entre les mains d’un homme aussi sérieux que le Premier Conseiller, il en ferait sans doute quelque chose de bien. Quant à lui, il prit un air sérieux à la question en se redressant.

- Je pensais qu’il était de mon devoir de le délier de ses pratiques impies et j’espère y avoir réussi. Je m’en serai voulu de laisser un être à potentiel aussi malin près de Votre Majesté sans rien faire. J’espère comme vous qu’il saura se repentir. Enfin, autant qu’un infirme en est capable !

Nouveau regard noir à Hyriel qu’il aurait plutôt voulu confondant d’excuses. Il faudrait peut-être qu’ils prennent plus le temps de parler, ensuite… Il espérait également qu’il était toujours convainquant dans le rôle du mauvais inquisiteur car même le doute semblait envahir ces pauvres jeunes filles. Il les fixa avec un air hautain, toujours pour faire bonne mesure. Il commençait à espérer qu’il pourrait s’éclipser, il se voyait difficilement faire cela toute la soirée…

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Message par Hyriel Radgery Dim 21 Nov - 19:29


Naturellement, le ministre ne manqua pas de lui faire une remarque sur son aube et, le sourire aux lèvres, il esquissa une révérence, certes moins gracieuse que celle des véritables princesses mais faisant tout de même honneur à son rang.

« Vous me flattez, Monseigneur ! »

Mais pas le temps de plaisanter davantage car les voilà qui arrivèrent au cœur de la fête. On lui ouvrit la porte et il fit donc son entrée. Il fut touché de voir que son salut aux deux demoiselles leur avait fait plaisir et leur retourna un sourire sincère avant de s’intéresser aux autres occupants de la salle. Il eut la joie de découvrir de vieilles connaissances, dont l’expression de surprise était très amusante à voir. Il n’en cacha pas son sourire, loin de là, et en souffla même de rire avec un regard de compassion pour ce pauvre Premier Conseiller.

« Ne vous étouffez donc pas, Excellence ! Ce serait dommage que mon retour à la vie vous prenne la vôtre ! »

Quant à sa remarque, la réponse vint tout naturellement.

« Moi. »

Après tout, il pouvait bien se permettre de s’amuser un peu… Et heureusement, ses boutades firent rire le très strict baron ! Dame ! s’il s’attendait à voir cela un jour !

Quant à sa question de comment, ne souhaitant pas compromettre qui que ce soit et en particulier le vicomte, il se tourna vers lui, lui laissant l’honneur d’expliquer ce qu’il lui semblerait bon de révéler. À sa citation, sans doute modifiée – Hyriel ne connaissait pas assez bien la Bible pour le dire –, il sourit, plus encore à la remarque du cardinal.

« C’eut été le comble pour un herboriste ! »

Et il continuait sur une blague ! Hyriel se contenta de déduire qu’il avait subi ce type de désagrément à son bûcher. Aïe, il espérait que ce ne soit rien de grave… Peut-être était-ce cela qui le faisait plaisanter, en fin de compte ?

Le souverain se chargea des réponses et Hyriel ne contint pas un souffle de rire en écoutant son résumé. Il avait une saveur particulière quand on en connaissait les détails ! Il alla donc s’asseoir et fut ravi de voir l’une des deux femmes venir vers eux. Une fois ses béquilles reposées, il accepta bien volontiers un verre pour trinquer et la remercia d’un signe de tête.

« Merci beaucoup ! Puis-je savoir votre nom ? »

Ils n’eurent toutefois pas le temps de discuter davantage car le roi reprenait la parole. Hyriel le suivit du regard et écouta ainsi son laïus. Il ne le faisait que d’une oreille, jusqu’à ce que vienne le sujet de la libération de Lénius. Il avait été condamné ? Diable ! Et désormais libéré toutefois… Voilà qui était le principal. Et ce grâce au cardinal, lui qui détestait les infirmes ? Les deux femmes semblaient aussi surprises que lui et Hyriel ne put que lui adresser un signe de tête reconnaissant, sans toutefois pouvoir masquer son étonnement. Ses paroles le ramenèrent toutefois à la réalité. C’eut été trop beau… Il retourna donc un sourire insolent à son regard noir et leva sa coupe vers lui.

Le roi s’intéressa de nouveau à lui. Hyriel ne put retenir un sourire et même un éclat de rire à sa question.

« Sa Majesté est un devin ! Vous venez justement de le dire : dorénavant, je m’appelle Ange. »

Il ferma pieusement les yeux en se désignant lui-même, en aube. Qui donc irait le chercher sous ce nom-là, après tout ?

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Message par Coldris de Fromart Ven 26 Nov - 12:43




La réaction du baron de Frenn fut tout bonnement savoureuse. Ah si seulement il avait songé à lui mettre miroir devant pour qu’il puisse se contempler aussi livide, en train de recracher son vin sans en croire ses mirettes ! Une salle couverte de miroir, ne serait-ce pas fabuleux pour ce genre d’évènements ? Oh assurément couteux, mais l’Empire en avait les moyens et ce serait là aussi prodigieux que fastueux. En attendant si ses yeux riaient aux éclats, sa bouche n’étira qu’un sourire retenu : on ne riait pas à ses propres farces, voyons. Il fut plus mitigé sur la réaction du Cardinal. Non décidément cette tête ne lui revenait pas. Il y avait quelque chose d’étrange qu’il comptait bien éclaircir.

Pour ce qui était de savoir comment, il eut cette fois-ci un sourire mystérieux aux mots de Sa Majesté. Tant pour sa boutade que pour les explications culinaires. Coldris se permit de compléter avec nonchalance :

— S’il est coutumier de dire que l’habit ne fait pas le moine, je puis assurer que les attelles font en revanche le sorcier.

Et comme le soulignait très bien le caractère évasif de der Ragascorn, les voies du Seigneur étaient impénétrables et devaient le rester. On ne dévoilait pas ses tours et encore moins ce qu’il en coutait. Le Cardinal n’avait de toute façon pas intérêt à révéler la supercherie s’il ne voulait pas se retrouver être le dindon de la farce que l’on pointerait du doigt d’un air moqueur. Il suivit d’ailleurs avec intérêt l’échange entre le sorcier et le cardinal. Et plus il l’écoutait, plus il se persuadait qu’il jouait -piètrement- la comédie. Il attrapa distraitement un petit four qu’il présenta à la bouche de sa voisine lionne.

— Profitez donc du spectacle, Léonie, il ne fait que commencer, il se pencha ensuite à son oreille pour murmurer malicieusement : que pensez-vous de la performance de nos acteurs de ce soir ?

Il se redressa finalement et adressa au roi l’un de ces regards qu’ils avaient pour habitude d’échanger comme une discussion muette. Lui aussi avait remarqué la fausseté du cardinal n’est-ce pas ? Enfin… plus que d’ordinaire s’entendait...

Ah oui, la dame d’épine. Encore elle. Voilà qui intéresserait Matthieu Cassin également. Il prit son verre pour y boire une gorgée dans cette atmosphère étrange qui n’avait rien de très festive pour l’heure. Il y remédierait plus tard.

— Je ne manquerai pas en effet de vous faire un récit digne de ce nom, un peu plus tard. Sachez simplement que la femme apprécie le confort de la Prévôté pour avoir eu la drôle d’idée de me menacer de mort dans mon propre lit après j’eusse refusé ses avances. Voyez-vous, ma générosité et mon sens du sacrifice ont tout de même certaines limites.

Alors comme cela, il s’était renommé Ange ? Coldris souffla de rire face à cette délicieuse ironie. Il appréciait définitivement son nouveau convive au manoir du moulin. Ah si le cardinal n’était pas là, il l’aurait bien baptisé avec son vin ! Toutefois, il pouvait peut-être remédier au problème… Il se tourna donc vers l’intéressé :

— Votre Éminence, que diriez-vous de lui offrir une nouvelle vie loin de ses pratiques impies en baptisant officiellement notre ressuscité ?

Il esquissa un petit sourire puis un regard en coin à Léonie qui disait clairement « voyez comme tout ne fait donc que commencer ».

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 3 Déc - 17:26

Bon. Bon. Bon. Le guérisseur est donc en vie, cela ne fait maintenant aucun doute à la voir là, en chair et en os brisés, de blanc vêtu, très à l'aise dans une série de passes verbales caustiques avec le Ministre. Aucun doute non plus, à entendre la confirmation du roi : une histoire de paëlla ? Un échange de condamnés ? Dyonis reste interdit un court instant, devinant une implication espagnole et quelque négociation surprenante de la part des Cassin et du vicomte de Fromart, qu'aurait donc acceptée le Cardinal. Son Éminence baisse d'ailleurs légèrement la tête, dans un air de réserve qui en dit assez long sur sa complicité - même avec un temps de retard, qui sait ? Peut-être une fois seulement devant le fait accompli ?
Quoi qu'il en soit, le Premier Conseiller comprend en tout cas très bien que ce n'est pas le lieu ni le moment de s'enquérir du détail de l'affaire, aussi hoche-t-il juste la tête. Et il est évident qu'il gardera le secret : répandre une telle nouvelle mettrait assez à mal la crédibilité de la justice de l'Empire. En attendant, à voir les pupilles étincelantes de Coldris, Dyonis comprend à quel point il vient de lui donner un spectacle à la hauteur des espérances de sa mise en scène. Bien joué, bien joué.

"Il s'en est fallu de peu. Mais je vais bien, merci." répond-il à Hyriel, tant pour son bon mot sur cette fausse route que pour son inquiétude quant à la pierre reçue : plus de peur que de mal au final dans les deux cas. Il a en effet noté au passage la compassion du guérisseur à son endroit alors qu'il déduit, des propos du roi, le danger qu'a encouru Dyonis lors de "son" exécution. Pour cela aussi, il va bien. Le baron hoquète de rire à son tour à sa réplique - de bonne guerre.

Avec tout cela, il lui faut un nouveau verre... Oh, pas trop fort toutefois ; il ne doit pas être décalqué demain pour la cérémonie funéraire. Juste un doigt de vin. Cela tombe bien, l'une des maîtresses du roi vient s'installer vers Hyriel et lui et leur verse à boire. Le seigneur de Frenn l'en remercie puis lève sa coupe tant à l'attention de la jeune femme qu'à celle du ressuscité : après tout, il n'est pas mécontent de le voir en vie - et même plutôt soulagé. Avec le recul, tout comme Sylvère ce n'est vraiment pas un mauvais homme. La confiance qu'ont accordée Aud et Eldred à l'herboriste le prouvent. Ainsi que le plaidoyer du Zakrotien en sa faveur le jour même de son jugement. Tout comme l'amitié de Dame Kalisha et de Mademoiselle Florentyna de Monthoux, que Dyonis tient pour deux femmes de bien.

Tout à sa bougeotte habituelle, le roi va et vient parmi ses invités, reprenant la parole. Dyonis le premier est interpellé, grandement surpris de ce qu'il apprend alors. Donna Despina ? Oui, cette femme étrange dans les affaires de laquelle il avait démantelé des trafics douteux sur le port. Mais alors... la dame serait-elle, elle aussi, non moins vérolée ? Il faut le croire, d'après la suspension de ses biens par la couronne. Biens qui lui reviennent donc à titre de l'autorité du Premier Conseiller sur les infrastructures sociales et administratives de l'Empire. Toujours étonné de la nouvelle, il prend soin cependant de s'incliner et :
"J'en sais gré à Votre Majesté. Veuillez croire aux plus grands soins que je mettrai dans la gestion de ces établissements de charité et au bien être de leurs pensionnaires." assure-t-il, la voix brièvement émue par le souvenir d'Édouard et de l'épouvantable hôpital général.
Et comment donc ? Apparemment, c'est Coldris qui a découvert les épines de la Donna dans une affaire qui manifestement mérite d'être contée ? Elle... Elle a osé le menacer de mort ?! Folie démesurée ou incommensurable orgueil, la question reste lancée, alors que Dyonis en a la bouche entrouverte d'effarement. Heureusement qu'il s'est ravisé et a éloigné sa fille Lavinia de cette présence ! Mais c'est surtout vers le vicomte de Fromart qu'il se tourne en priorité : à lui aussi donc, le baron doit félicitations - et reconnaissance pour les établissements et pécunes ramenés à la Couronne : "Mes compliments. Et toute ma solidarité masculine pour cette... passe d'armes." lui adresse-t-il, ayant bien compris les méthodes peu catholiques employées. Beaucoup plus sérieux, il réagit en apprenant l'enfermement de l'intéressée à la Prévôté : "Fort bien. Je ne doute pas que Sa Majesté saura faire d'elle un exemple qui n'aura rien à envier à celui du faux Rottenberg."

Allant de surprise en surprise, Dyonis apprend la libération du bouffon par... le Cardinal ? Celui-là même qui s'est acharné des mois contre les infirmes de cette capitale ? Apparemment oui : Matthieu Cassin confirme la chose, mais ne se prive pas de l'assortir de remontrances et de promesses d'avoir remis l'histrion dans le droit chemin. Cela, Dyonis demande à voir étant donnée... l'étendue du travail. Cependant, droit chemin ou pas, avoir libéré un estropié plutôt que d'avoir accéléré sa mort est déjà un changement considérable dans l'image que le Premier Conseiller se fait du Cardinal. Il ne peut que saluer son geste de magnanimité, ce qu'il fait d'un bref regard déférent à Son Éminence - et de la part d'un infirme, l'infirme le plus puissant de cet Empire de surcroît, ce n'est pas rien.

Mais assez de choses lugubres pour ce soir ! Après la résurrection, c'est donc le baptême qui vient sur le tapis. Dyonis observe le roi, puis Hyriel, bien curieux de la nouvelle identité choisie et... Ange ? Par le Ciel ! Il est toujours aussi culotté ! Comme lors de leur petite visite, à lui et Sylvère d'Aiguemorte, lors de la livraison d'un certain poulet... Le baron les retrouve bien là. Or il ne sait ce qu'il trouve le plus effarant entre le choix de nom et le fait que Sa Majesté l'ait prononcé sans même le savoir avant qu'Hyriel ne le révèle. Eh bien, un prophète couronné ? Sa Majesté aura-t-elle une infirmité cachée ? Ainsi le Premier Conseiller plaisante-t-il pour lui-même, étirant un timide plissement de lèvre dans sa coupe de vin. Plissement qui se meut en cassure plus franche à ses commissures, accompagnée d'un toussotement, lorsque Coldris avance cette proposition... elle aussi fort audacieuse et à laquelle le Cardinal risque de peu goûter. Dyonis toussote. Eh bien, entre le vicomte, le roi et le sorcier, pas un pour rattraper l'autre ce soir ! Il en plaint Matthieu Cassin un instant.
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Message par Le Cent-Visages Dim 5 Déc - 11:48

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Gérald Der Ragascorn, roi de Monbrina ~ Latika et Léonie, "phénomènes"

Il n'y avait pas à dire, les têtes du seigneur de Frenn et du cardinal à cette résurrection savamment mise en scène étaient un régal. Tout comme le regard pétillant de Coldris - auquel le roi ne put que se joindre quoique plus modérément, même s'il n'en pensait pas moins. Il se permit toutefois de rire à la révérence du sorcier, et aux réparties successives du vicomte et du guérisseur - qui s'inquiétait de ce pauvre Premier Conseiller heureusement vite remis et qui fut quitte d'un nouveau petit verre de vin.
Les remontrances de Matthieu Cassin laissèrent le souverain plus songeur : jusqu'à quel point était-il sincère... lui qui avait fait délivrer Lénius comme cadeau inattendu de Nouvel An, qui l'eut cru ? Oh certes l'ecclésiastique s'en défendit, mais il y avait tout de même de quoi être surpris. Surpris, le baron de Frenn tout comme Hyriel l'étaient d'ailleurs - et reconnaissants, à en croire les regards qu'ils adressèrent tous deux à Son Éminence. Délivrer les invalides pour les repentir... voilà une nouvelle façon de faire du Cardinal qui demanderait à être suivie.

On en vint à des dossiers plus sérieux : cette Despina qui attendait son sort à la prévôté, et la manière dont le Ministre l'avait mise hors d'état de nuire. Affaire que Coldris ne s'était pas privé de raconter par le menu avant l'arrivée de ces trois autres Messieurs - le roi en riait encore ! Bien sûr, il imaginait déjà d'ici la tête que ferait Dyonis si le vicomte - ainsi qu'il le promettait - lui relatait à lui aussi le détail. L'austère Premier Conseiller tirait déjà une mine qui en disait assez long. Der Ragascorn hocha la tête aux promesses du baron : il ne doutait pas une seconde qu'il ferait au mieux avec les établissements de charité. Puis il sourit au mot de solidarité adressé à son très entreprenant collègue. Quant à la traîtresse, oh oui, elle allait servir d'exemple. L'on ne pouvait tolérer pareils énergumènes dans l'aristocratie de l'Empire.

-- Soyez-en assuré, confirma-t-il donc.

De son côté, Léonie se sera empressée de saisir la perche tendue par le vicomte - avec sa question - pour se rapprocher de lui plutôt que du Cardinal qui l'effrayait encore malgré tout... Elle ne savait sur quel pied danser avec cet homme. Le petit sourire de la courtisane s'étira donc au milieu de sa toison dorée. Rentrant dans le jeu du seigneur de Fromart quant au jugement des acteurs de cette pièce, elle sourit :

-- Oh, c'est encore l'échauffement. Je pourrai mieux me prononcer à l'entracte. (Un temps) Mais Son Excellence de Frenn est brillant dans son personnage si droit et pieux, plaisanta-t-elle, alors même qu'elle savait pertinemment que le baron devait être précisément celui qui jouait le moins ici.

Plus timide, l'autre belle s'étonna agréablement d'entendre son voisin de blanc vêtu ouvrir la discussion avec elle. Elle lui rendit son sourire et sa voir réservée répondit bien volontiers :

-- Je m'appelle Latika. Et...

Elle n'eut pas le temps pour davantage. Sa Majesté reprenait la parole. Pour l'annonce de ce nouveau prénom qui produisit son petit effet auprès de chacun. Le roi lui-même l'accueillit d'un large sourire après avoir pris un air faussement outré. Eh bien ! La dose de vitriol était très élevée dans ce salon ce soir ! Il rit surtout d'avoir malgré lui prononcé le nom choisi et de s'entendre qualifié de devin.

-- Que de révélations, ce soir ! Que de révélations ! (Il leva son verre et descendit sa boisson. À Hyriel) Vous qui ressuscitez, moi qui prononce des prédictions, Son Éminence qui délivre des invalides, Monsieur le Ministre qui... est déjà une perpétuelle surprise ! (adresse-t-il à l'intéressé avec tout ce qu'il a de complicité et satisfaction, avant de se tourner vers Dyonis) Il n'y a que vous qui n'ayez pas encore produit de surprise ce soir. Votre roi vous met donc au défi ! Étonnez-nous avant la fin de cette joyeuse réception !

Déjà, son regard revient vers Coldris qui rejoint le Cardinal. Comment ? Par tous les Saints ! Son Éminence osera-t-elle vraiment renverser ce verre de vin sur la tête sur sorcier assis en face d'elle ? Cette fois-ci, Gérald Der Ragascorn se pince la lèvre, tout à faut curieux et spectateur privilégié de ce qui va ou non se jouer. Léonie rit derrière son éventail, tandis que Latika venait d'arrondir la bouche, s'attendant déjà à voir la boisson goutter des cheveux de son angélique voisin.
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Message par Irène d'Aubeville Sam 8 Jan - 23:00

[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas - Page 2 Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans


Matthieu tâcha de faire un reniflement aussi sincère que dégoûté à la réponse d’Hyriel. Quelque part, il pouvait bien l’être. Dans quel traquenard s’était-il fourré… Il aurait dû se faire porter pâle à rester au lit, bien tranquillement, à discuter avec Cecilia ou à méditer sur son voyage et ce qu’il en avait retiré. Ah vraiment, ça lui apprendrait ! Il baissa un peu la tête, dépité, tout pour de vrai que pour de faux, surtout en croyant sentir sur lui le regard du ministre de la Guerre. Evidemment, on n’apprenait pas à un vieux singe à faire la grimace… Quelle poisse d’être tombé sur lui pour l’un de ses premiers numéros de retour de pèlerinage ! Les gardes de la prévôté avaient été bien plus faciles à convaincre quand il avait été chercher Lénius…

Le roi aussi semblait avoir quelques doutes mais il ne se laisserait pas avoir. Il tiendrait son rôle jusqu’au bout, c’était sa mission désormais, hors de question qu’on vienne la gâcher. De plus, cela lui ferait un bon entraînement pour le jour où il se retrouverait de nouveau face au Pape, lui qui le connaissait bien et saurait sans doute encore mieux le percer. Mais qu’ils aillent tous au Diable, chacun de ses gestes et de ses pas seraient maintenant justes et droits, pour servir le Seigneur, fussent-ils de la comédie digne d’un mauvais théâtre de rue.

Il souffla avec agacement à la réponse d’Hyriel, plutôt sincèrement quand même. Il avait réponse à tout, celui-là… Il regarda son verre de vin, le faisant tourner sans conviction. Cette fois, nulle possibilité de faire semblant de boire pour faire illusion devant toute une assemblée dominicale. Il aurait cependant bien préféré s’y noyer plutôt que de le boire, surtout avec toutes les répliques qui fusaient mais dont il n’avait cure. Au fond, l’indifférence irait sans doute aussi bien à son personnage. Il soupira alors qu’un frisson désagréable le poussa à regarder Coldris qui chuchotait à l’oreille d’une demoiselle infirme. Il détourna le regard. Au fond, tant pis… Tous les ecclésiastiques étaient des pourris, des comédiens de bas-étage, pas vrai ? Qu’est-ce que ça pouvait faire qu’il le soit devenu aussi ? De toute façon, il ne les intéresserait qu’un temps, que le temps d’une soirée et après, c’en serait terminé, il le laisserait vivre sa vie en ne se préoccupant que des leurs, composées de privilèges et de fêtes telles que celle-ci.

Le sujet s’éloigna heureusement de lui pour glisser sur la fameuse Donna Despina qui lui avait aussi donné bien du souci. Elle aussi, une sacrée comédienne. Cependant, en entendant quelles folies furent les siennes, il ne put s’empêcher de se mordre la langue, tout en regardant toujours son verre de vin, où il faisait tourner le liquide, sans doute pour passer le plus agréablement possible le temps. Il se demanda comment elle finirait… Il en aurait très certainement coûté cher à cette âme pour avoir défié l’un des plus grands des Grands de l’Empire. Il fut simplement heureux – même s’il n’en montra rien – que le Premier Conseiller se charge de l’établissement en question. Une lumière s’alluma en lui. S’il avait besoin de personnel, peut-être serait-il judicieux de lui parler de Jeanne. Un tel établissement serait certainement un bon début pour commencer. Il déglutit en entendant la fin. Oui, clouée sur le mur donc. Triste fin, même pour une personne aussi arrogante. Même encore maintenant, quand il y repensait, il était certain qu’elle l’agaçait. Mais peut-être saurait-il aujourd’hui plus indulgent surtout que l’histoire – même s’il se maudissait de sa curiosité – le rendait perplexe. Comment en arrivait-on à menacer quelqu’un comme Coldris ? Ça le dépassait… Enfin, cela donnerait des chansons, peut-être des romans et pour tout le monde, ce ne serait bientôt plus une vie mais une simple histoire qu’on se passe.

Il se fit discret après avoir essayé autant que possible de se justifier mais heureusement, le sorcier l’ouvrait tellement par plaisir que c’était bien facile d’avoir une diversion. Finalement, heureusement qu’il n’arrêtait pas de jacasser, ça l’aidait un peu… Il garda les yeux baissés sur son verre. Quand allait-il pouvoir s’éclipser, exactement ? Il cherchait une raison valable pour fuir, au moins quelques minutes en allant aux toilettes par exemple quand il constata que tous les regards étaient tout à coup tourné vers lui. Son cerveau intégra alors ce qu’il n’avait entendu que d’une oreille. Il cligna des yeux en passant alternativement le regard sur tout le monde.

- Je… pardon, quoi ?

Il cligna des yeux et sentit le rouge lui monter aux joues. Ah ça, non ! Dans un personnage comme dans l’autre, il n’allait pas violer un sacrement ! Quelle idée, franchement ! Ah ça, ils devaient bien s’ennuyer là-haut pour avoir des idées pareilles ! Cependant, il ne sut quelle était la réponse appropriée et s’en inquiéta en voyant le regard amusé du roi. Qu’est-ce qu’il était censé faire pour enfin sortir de là, nom de nom ? Il lança un regard noir à Coldris, où cette fois, il pourrait y lire de la sincérité.

- Certainement pas. Faites-le, si ça vous amuse, tout cela n’est qu’une vaste farce de toute façon mais je ne participerai pas à cela.

Il s’inclina devant le roi.

- Je suis navré, Majesté, je suis sans doute le moins amusant des convives ici ce soir.

Là.

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Message par Hyriel Radgery Lun 24 Jan - 11:31


Hyriel hocha la tête en retour, sincèrement rassuré à la réponse du baron, mais la remarque du ministre fit intérieurement pincer les lèvres d’Hyriel. Était-ce à dire que tous les infirmes étaient sorciers ? En extérieur, toutefois, il conserva son sourire et ne pipa mot.
Tout en levant également son verre en retour au baron, il écouta la suite d’une oreille distraite avant d’engager la conversation avec sa voisine, qui semblait ravie de cette attention. Il réagit par un sourire, qui se changea bien vite en moue quand le roi les interrompit. Il signifia un « plus tard… » désolé avant de se recentrer sur la conversation. Il apprécia l’effet produit par la révélation de son nom, avant d’adresser un sourire encourageant autant que compatissant au baron, pour bien vite hausser les sourcils à la demande du ministre. Le baptiser ? Et demander au cardinal de le faire ? C’était risqué et diablement sûr de soi. Pour toute réponse, Hyriel haussa les épaules, l’air de dire « ma foi, si ça vous chante », en regardant le cardinal, bien qu’il n’appréciât pas énormément l’idée d’avoir du vin plein la tête… Mais heureusement pour lui, et il s’autorisa un soupir de soulagement, le cardinal refusa net. Il se mordit la lèvre en craignant que le Ministre ne s’en charge mais, à la dernière remarque du cardinal, vit une ouverture pour lever son verre vers lui.

« Votre droiture vous honore, Éminence, et je vous avoue que pour ma part, je préfèrerais garder mes cheveux au sec pour éviter de tâcher les beaux fauteuils de Sa Majesté… »

Même s’il ne doutait pas qu’il puisse s’en racheter sans problème…

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Message par Coldris de Fromart Jeu 27 Jan - 10:42




Léonie se prêta de bon gré à son jeu, trop heureuse sans doute de mettre autant de distance que possible entre elle et l’oiseau de malheur. Il s’amusa de sa répartie et renchérit :

— Ah cela ! C’est que ce rôle lui va comme un gant taillé sur mesure voyez-vous !

Coldris reprit une bouchée sur le plateau écoutant la conversation suivante : l’annonce de ce prénom plein d’ironie qui semblait fortement plaire à Sa Majesté qui l’accueillit avec un plaisir non dissimulé. Une soirée pleine de révélations en effet, à laquelle il ne put s’empêcher de souffler un petit rire tout en baissant sa tête en guise de remerciement. Bien vite relevé néanmoins pour se tourner vers son cher collègue dont il avait hâte de découvrir comment il comptait étonner le Roi. Le cas échéant, il n’allait pas l’abandonner à la disgrâce qu’il n’en ait crainte : il disposait bien d’un moyen pour lui faire remporter son défi comme le signifiait la lueur malicieuse dans le coin de son regard.

Et comme son amitié ne connaissait nulle limite, il se prêta de bon gré au jeu de l’exemple en proposant au Cardinal de baptiser son ancien sorcier ressuscité. C’est qu’il avait son titre de « perpétuelle surprise » à maintenir. Il se régala des mines de chacun allant de la perplexité à l’amusement en passant par l’outrage. Quant à lui, il jugeait le contrat rempli pour sa part. L’indifférence l’aurait foncièrement vexée. Et le guérisseur qui levait son verre à son bourreau. C’est qu’ils avaient dû devenir bien trop intimes ces deux-là.

— Diable non ! Je n’ai guère les prérogatives pour baptiser quiconque ici, se défendit-il.

Quant aux fauteuils, ma foi, ils n’étaient plus à cela près passées les innombrables soirées dans ce palais. Tout comme sa table de guerre où demeurerait éternellement cette tache de vin, symbole des discussions nocturnes animées avec der Ragascorn.

— Vous pourrez toujours concourir pour la couronne de laurier avec son Excellence.

Pour sa part, il se leva et pria Sa Majesté de l’excuser, mais il lui semblait que l’heure était désormais appropriée à la remise de ses présents.

Coldris retourna dans le petit salon où ses deux cadeaux l’attendaient patiemment. Le petit Kirm et l’énigmatique Céleste, peau de lait, cheveux de neige, regard d’améthyste, bouche de rose givrée. Il l’avait pour l’occasion vêtu d’une fine tunique de lin blanc ceint à la taille par une ceinture dorée. Une véritable statue antique mouvante. Il savait déjà que der Ragascorn allait l’adorer. Et c’était sans compter ses rêves que l’on disait prémonitoires. Réalité ou fabulation, il ne saurait trancher. Il lui laissait le privilège de décortiquer le mystère par lui-même. Quant à Kirm, sa petite trouvaille de l’hôpital général, il ne manquerait pas lui aussi de se faire une place au sein de sa collection.

Il s’inclina profondément devant le souverain, ouvrant le bras à destination des deux jeunes personnes.

— Votre Majesté, permettez-moi de vous présenter la belle Céleste et l’adorable Kirm. De quoi égayer plus encore votre soirée autant que votre esprit.

Coldris de Fromart
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Lun 7 Fév - 10:36

Le sort de la dame d’épines est clos par une parole sans contestation possible du roi. Puisse ce mauvais souvenir être très vite loin d’eux, comme celui du Rottenberg en septembre. Dyonis reste, là-dessus, en retrait à écouter les plaisanteries de ces messieurs. Ses yeux croisent brièvement Latika et Hyriel qui essaient de commencer une conversation, vite interrompue par Sa Majesté. Il répond d’un regard plissé quand il est question de… l’étonner avant la fin de la soirée. Allons, il a pourtant bien meilleur que lui pour cela, en la personne du ministre, ou même d’Hyriel.

Quand arrive l’idée folle de baptiser le sorcier au vin, le baron ne cache pas sa crispation et heureusement le cardinal refuse. Coldris aussi, d’ailleurs, et le baron peut comprendre le soulagement de « Ange » à ne pas avoir le tête dégoulinante. À la grande surprise du Premier Conseiller, le sorcier lève son verre à Matthieu Cassin dont il salue la droiture. Ça alors. Il hausse d’abord un sourcil : a-t-il manqué un épisode ?
En tout cas, aussi étonnant que cela soit, Dyonis esquisse un sourire devant la situation. Réconciliation et estime possible entre l’ancien inquisiteur et son sorcier ? C’est bien le chemin que cela paraît prendre. Et quelque part, le baron commence à se dire qu’en effet, le cardinal a pu se fourvoyer mais qu’en bien d’autres aspects il semble être un homme droit et dévoué, sincère dans sa foi. Il n’y a du reste qu’à voir son malaise au beau milieu de cette assemblée bigarrée et des folies de Sa Majesté et du ministre. Pour essayer d’abréger le temps de malaise entre Matthieu et le roi, Dyonis invite à les rejoindre en désignant une place près d’Hyriel et Latika :

— Votre Éminence, nous rejoindriez-vous ?

Le cardinal serait sans doute moins encombré, et laissera ainsi le monarque et le vicomte à leurs jeux sans avoir à les subir davantage. Et justement, voici qu’une nouvelle « surprise » est adressée au roi : suspendu dans son mouvement par lequel il allait boire, Dyonis voit Coldris faire entrer deux nouveaux arrivants et les présenter. Eh bien… De nouvelles « curiosités » pour Sa Majesté.

Il abaisse un peu la tête pour saluer la jeune femme et le petit Kirm. À ce dernier, il adresse aussi un sourire s’il venait à le repérer : le Premier Conseiller n’a en effet pas oublié cette attendrissante rencontre lors de la visite de l’hôpital général. Ni ce à quoi le destinait Coldris. Pauvre Kirm… A-t-il appris, pour Édouard ? Le souvenir de ces horreurs est encore très vivace chez Dyonis, qui se crispe quelques instants et déglutit. Il revoir ces épouvantables salles de travail, la salle de torture, tout le sang d’Édouard dont ces brutes avaient lacéré la poitrine en représailles…
Il secoue la tête et se tourne plutôt vers celle que Coldris a introduite comme Céleste. Elle ne peut mieux porter son nom en effet. D’une blancheur diaphane, élégante comme une statue de déesse antique. Elle est rudement belle. Où Coldris l’a-t-il rencontrée, cette fois-ci ? Dyonis garde ses questions pour lui et observe tout cela à distance.
Une nouvelle fois, le baron ne peut s’empêcher de grimacer à part-soi à ce trafic humain qui ne dit pas son nom. Oh, bien entendu que ces malheureux sont mieux là que dans les rues ou à l’hôpital général. Seulement… le baron n’apprécie guère ce penchant du roi et qu’on l’y encourage. Der Ragascorn prétend aimer et estimer les « phénomènes », mais ce qu’il voit n’est ni de l’amour, ni de l’estime, seulement du fétichisme. S’il voulait leur bien, il légiférerait pour qu’ils puissent trouver leur juste place dans la société. Enfin bon… Dyonis reste réservé et silencieux, laissant faire, mais regardant non sans anxiété vers Céleste et surtout le jeune Kirm.
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Message par Le Cent-Visages Mar 8 Fév - 8:20

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Gérald Der Ragascorn, roi de Monbrina ~ Latika et Léonie, "phénomènes"

Le roi ne fut pas véritablement surpris du refus du cardinal, et dans la foulée Coldris lâcha l’affaire – il valait mieux en effet ne pas insister tous comptes faits, avec des rabat-joie comme Son Éminence et le Premier Conseiller. Ce que le ministre souligna avec espièglerie au travers du symbole tout à propos de cette couronne de laurier.
Il est bien davantage étonné de voir le sorcier lever son verre au Cardinal et le complimenter. Presque comme une manière d’accepter d’oublier tout ce qui était arrivé en décembre. Eh bien ! Si Gérald Der Ragascorn avait imaginé que l’aube et le prénom « Ange » auraient ainsi déteint sur le guérisseur ! Il devait en revanche leur concéder un point : la droiture du cardinal. Assurément, un homme qu’il serait intéressant de garder dans sa manche du fait de sa position et de ses liens avec Rome. Autant donc ne pas trop le bousculer, après tout.
Et déjà, le Premier Conseiller l’invita à rejoindre leur petit groupe, laissant le monarque, le vicomte et Léonie à leurs facéties.

Ce fut le moment que choisit Coldris pour faire ouvrir les portes sur deux nouveaux invités dont le roi ne savait rien de la venue. Toute son attention se focalisa aussitôt sur les deux extraordinaires créatures qui faisaient leur entrée et que le ministre lui présenta avec une profonde révérence. Décidément, le vicomte avait en effet bien plus d’une casquette et le connaissait si bien, en matière de plaisirs royaux ! Où donc avait-il découvert pareils phénomènes ? Oh, ils allaient avoir tout le temps d’en causer, car à présent le souverain ne pensait plus du tout au reste des convives… et tant pis pour son défi lancé à Dyonis d’essayer de le surprendre.
Fasciné, le roi se leva et approcha du duo, adressant au passage un regard appuyé – celui d’un remerciement sincère et amical – à Coldris. Eh bien ! Après lui avoir offert de la part de son secrétaire ce dessin de femme à multiples bras, voilà qu’il lui dévouait de véritables phénomènes, en chair et en os, qui allaient grossir sa collection. Un sourire lui flottait aux lèvres, dans sa découverte du jeune prodige aux quatre bras – ciel ! Comment cela se pouvait-il faire ? Il dut empêcher son esprit de commencer à vagabonder dans les quelques traités tératologiques que ses études lui avaient fait fréquenter. Chose rare, il offrit un sourire attendri au petit Kirm. Puis un autre, entre le délicieux et le malsain, à la belle Céleste.

— Mademoiselle…

Sa voix était comme ailleurs, et ses yeux ancrés dans ceux, si clairs, de la jeune femme. Ravissante jeune femme, telle que sortie d’un songe ou des splendeurs antiques. Comme elle allait lui plaire ! Il lui présenta le bras et l’invita à s’installer plus loin, en compagnie de Coldris et Léonie.

[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas - Page 2 Kirm

Kirm, 15 ans

Comme Kirm était angoissé, ce soir ! Pourtant, on lui avait répété que tout irait bien. Et puis, il était bien traité au domaine de Fromart. Tout le monde avait été gentil avec lui, à plus forte raison que les premiers jours il avait tellement, tellement pleuré d’apprendre que son ami Édouard était mort. Maintenant, ça allait un peu mieux, et de ce qu’on lui avait dit, il serait bien traité au palais royal.
Malgré tout, il était mort de trouille. Ce décor immense, tout cet or, ces gens si distingués ! Il n’avait jamais rien connu de tel depuis… depuis toujours, en fait. En arrivant, l’adolescent avait dû patienter dans une antichambre avec la jolie jeune femme et l’homme aux béquilles, tous les deux en robe blanche. Kirm ne comprenait pas bien tout et n’osait pas poser de questions, mais ils avaient quand même échangé quelques mots sympathiques.
À son entrée, il rosit quand le ministre le présenta, puis fit une profonde révérence devant le roi, comme ça le lui avait été appris en prévision de cette soirée. Alors c’était lui, le roi ? Celui pour qui les recteurs de l’hôpital général demandaient toujours de prier, et à qui apparemment les gueux devaient reconnaissance et travail ? Ce qu’il était grand ! Imposant, très imposant… et jetant sur les phénomènes des regards que Kirm ne savait pas dire aimables ou inquiétants.

Heureusement, il n’eut pas trop le temps de s’inquiéter de ce qu’il devait faire ou ne pas faire, dire, ne pas dire… le roi était déjà tout concentré sur la dame et ce fut avec elle qu’il s’écarta. Tout penaud et en plan, l’adolescent laissa ses grands yeux tâtonner alentour, sa main jouant nerveusement avec un de ses bras rabougris. Son attention s’arrêta sur le petit groupe constitué du religieux en rouge, d’une dame aux jambes à l’envers, de seigneur aux crochets qu’il avait rencontrés à l’hôpital et de l’homme en aube. Instinctivement, ce petit groupe le rassura de par la présence de trois invalides. Ce fut donc vers eux qu’il approcha d’un pas de souris, offrant au passage un petit sourire au religieux – lui aussi très grand !
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Message par Irène d'Aubeville Mar 15 Fév - 19:05

[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas - Page 2 Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans


Heureusement pour Matthieu, l’idée du baptême au vin fut vite abandonné. Même Hyriel n’avait pas l’air enchanté et l’appuya un peu, c’était déjà ça. Il fut d’ailleurs assez surpris, au point qu’il n’eut pas assez d’énergie pour lui lancer un regard courroucé. Il se contenta d’un regard profondément lassé qui, lui au moins, n’avait rien d’une comédie. Toute cette soirée n’était qu’une farce qui commençait à user ses capacités de comédiens. Il poussa un gros soupir puis haussa les épaules à la réponse du ministre. Au moins, il avait la décence de ne pas aller au bout de sa bêtise… Seigneur, vraiment, donc quoi était-il tombé ?

Le roi ne commenta pas sa pique ironique – heureusement – mais le ministre ne put se retenir, naturellement. Il l’ignora, comme s’il n’avait rien entendu. De toute façon, il se rendait déjà auprès de créatures « cadeaux », pour le roi. Matthieu retint difficilement un haut-le-cœur. Les pauvres, être ainsi traités comme des bêtes et des phénomènes de foire… les pauvres n’avaient sûrement rien demandé… Il se surpris même à se demander comment il pouvait les choisir. Il secoua la tête et, fixant son verre, alla en reprendre un peu. Il n’aimait pas ça, mais avec un peu de chance, ce serait un excellent moyen d’oublier comme le disait si bien Joseph. Il avala d’une traite une grande gorgée de vin, tâchant d’occulter le reste. Une phrase, pourtant, l’interpella. Il tourna la tête et vit le Premier Conseiller qui l’invitait à les rejoindre. Il avait tourné la tête un peu trop vite et chancela légèrement mais secoua la tête pour reprendre un peu ses esprits. Oh là… Il avait peut-être voulu aller trop vite… Il s’en alla, petits pas par petits pas vers le groupe et cligna des yeux. Il regarda la pauvre femme, puis le jeune homme qui venait avec eux. Il se relâcha un peu, heureusement dos tourné au roi et ne prit pas la peine de lui offrir un regard courroucé pour seule salut. Il regarda plutôt piteusement le sol, craignant de l’offenser, car il n’avait jamais vu de bras pareils. Matthieu soupira.

- Je ne voudrais pas vous imposer ma mauvaise compagnie…

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Message par Hyriel Radgery Sam 26 Mar - 17:02


Finalement, le baptême ne se fit pas et Hyriel en fut plutôt soulagé. Son geste vers le cardinal eut quant à lui l’air de surprendre toute l’assemblée et, comme le cardinal n’y répondait pas, il n’insista pas. Au lieu de cela, les conversations débutèrent, jusqu’à ce qu’arrivent les deux autres « cadeaux » qu’Hyriel avait déjà pu rencontrer. De nouveau, il leur sourit, espérant les mettre en confiance dans cet antre de folie, et, justement, le jeune homme s’approchait d’eux. Hyriel l’encouragea d’un geste tout en lui souriant, aussi ne vit-il pas le chancellement du cardinal.

« Viens donc ! »

Son instinct voulait ajouter « tu ne risques rien avec nous » mais il se contint, aussi n’ajouta-t-il rien. Il fronça toutefois les sourcils à la remarque du cardinal.

« Pourtant, vous n’avez pas l’air de mauvaise compagnie ce soir. »

Même s’il n’arrivait pas à mettre un mot dessus, il lui semblait plus calme qu’avant.

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Dim 3 Avr - 16:29

Dyonis incline légèrement la tête à l'attention de Céleste - en voilà une bien tragiquement nommée : le roi aura tôt fait d'y lire quelque prodige surhumain... et en même temps d'être humain, trop humain, en la mettant dans son lit. Voilà que Gérald Der Ragascorn part aussitôt en sa compagnie, et en celle de Coldris, oubliant complètement ses autres convives. Ce n'est peut-être pas plus mal.

Le Premier Conseiller se retourne donc vers le cardinal, Hyriel - Ange - et le jeune Kirm. À voir le grand verre d'alcool que vient de descendre Matthieu Cassin, qui n'en mène pas large, il comprend aisément le grand déplaisir que lui aussi trouve à voir le roi s'enticher ainsi de ces malheureux pour grigris. Encore un point sur lequel ils s'entendent. Quand Dyonis appelle Matthieu, il voit celui-ci chanceler tant il a forcé d'un coup sur la bouteille... certainement pour oublier dans quel bourbier ils se trouvent, ce que le baron a de quoi comprendre. Il fait toutefois comme s'il n'avait rien vu, préférant ne pas mettre son Éminence plus mal à l'aise encore. Dyonis ne relève pas non plus sa remarque bien dépitée : allons, pour ce qui est de l'austère compagnie, ils sont au moins deux.

Il décide de l'accompagner - solidarité des bonnets de nuit - en descendant lui aussi un nouveau verre, suffisamment lentement toutefois pour ne pas se retrouver fin bourré comme quand ils avaient fait ce jeu à boire avec Eldred, Lucinde et William pour l'anniversaire de ce dernier. Dyonis ravale un bref rire à ce souvenir pas franchement glorieux, mais amusant avec le recul, et essaie de briser la glace en se tournant vers le cardinal :
"Vous avez je suppose des projets pour ces prochains mois ?" Manière aussi de signifier indirectement qu'il tournait la page, préférant oublier les tristes tribulations de décembre et la défense qu'il était venue faire en la faveur d'Hyriel au tribunal.

Hyriel, d'ailleurs, sourit et accueille d'une voix rassurante le jeune Kirm. Dyonis espère sincèrement voir le garçon prendre un peu ses aises au palais... et si possible ne pas trop faire les frais de la folie du monarque. Le pauvre a bien assez souffert, entre l'Hôpital Général, la mort d'Édouard, et son arrivée dans un endroit aussi intimidant. Au moins, le baron arrive à afficher un air naturel devant Kirm, habitué qu'il est à ses bras supplémentaires pour l'avoir déjà rencontré dans la manufacture de l'Hôpital.
"Je suis content de te revoir en bonne forme. Et tu es très élégant." lui adresse-t-il, constatant qu'en effet il présentait bien - débarrassé de son effroyable blouse numérotée.
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Message par Le Cent-Visages Dim 3 Avr - 18:03

[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas - Page 2 Kirm

Kirm, 15 ans

Le garçon arrondit la bouche, tout étonné de voir l'homme en rouge - apparemment, un cardinal - chanceler soudain. Est-ce qu'il avait un peu trop forcé sur le vin ? Mais... pourquoi ? À l'hôpital ils auraient dit que trop picoler, c'était péché. Cependant, ce n'étaient pas vraiment des religieux à l'institut, non ? Kirm ne savait plus trop à quel saint se vouer au milieu de ce drôle de foutoir. Heureusement, le cardinal se remit et les rejoignit : il n'avait rien de grave.

Encouragé par le camarade aux béquilles - il était souriant et avait l'air gentil, moins sévère en tout cas que les deux autres - le garçon rejoignit pleinement leur petit cercle de conversation. Kirm se tourna vers l'homme au crochet qu'il avait bien évidemment reconnu comme le Seigneur venu inspecter l'Hôpital Général. Son sourire à la fois l'intimida et l'émut : il fallait dire que quand il l'avait rencontré pendant l'inspection, ce seigneur faisait tellement rigide, tellement dur. Fâché après les recteurs, s'il se souvenait bien.

Il déglutit à leur mauvais souvenir. Mais tous ces horribles personnages n'étaient plus là... Il n'aurait plus jamais à souffrir d'eux. Monsieur le Ministre le lui avait promis. Kirm devait chasser loin de lui les fantômes de son passé. Il finirait par y arriver. En attendant, le garçon fut étonné de voir un aussi impressionnant personnage que le Cardinal - qu'est-ce qu'il était grand ! - avoir ainsi les yeux au sol comme un enfant troublé, puis soupirer. Kirm en fut tout gêné pour lui et ne sut pas vraiment quoi faire. Plein de réserve, d'un geste réflexe sa main menue vint triturer un de ces petits bras sans vie qui lui pendaient sur la poitrine. À l'hôpital, ça amusait certains de ses camarades de le regarder jouer avec.

Distraitement, Kirm écouta le Conseiller engager la conversation avec le cardinal. Ne sachant pas vraiment quoi faire de sa propre personne, tout perdu au milieu de cet événement auquel il n'entendait pas grand chose, le garçon finit par se tourner vers l'homme aux cannes et à la longue robe blanche. Il avait fait la route avec lui et la jolie dame, ils avaient attendu ensemble, mais Kirm ne s'était pas trop donné l'occasion d'engager la discussion tellement il était anxieux d'être à la hauteur en présence du roi. À présent que le monarque se trouvait loin et puisque les personnes autour n'avaient pas l'air menaçantes, il s'autorisa à satisfaire sa curiosité et demanda au sieur en aube :

-- Vous êtes prêtre ?

Certains vicaires de l'hôpital général portaient une tenue comme celle-là... mais un invalide prêtre ?!

Il rosit du compliment du seigneur.

-- Merci, M'sieur. Ils sont gentils au château, et le ministre a dit qu'on m'donne cet habit.
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Message par Irène d'Aubeville Mar 19 Avr - 21:24

[19 janvier 1598, soirée] In monstro veritas - Page 2 Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans


La honte submergea Matthieu quand il vit un bon nombre de regard étonnés se poser sur lui. Il rougit mais, sincèrement, il aurait simplement voulu ressentir cette sensation agréable de pouvoir oublier tous ses problèmes. Il commençait à comprendre les amateurs d’alcool… Il ne prit pas la peine de regarder le nouveau venu, préférant observer ses pieds. La réponse d’Hyriel le surprit, mais il ne fit que rougir davantage. Matthieu soupira.

- Si, très certainement…

Heureusement, le Premier Conseiller sembla le soutenir en buvant lui aussi. Matthieu soupira de nouveau, hésitant à se servir un autre verre. Dyonis lui sauva temporairement la mise en l’interrogeant.

- Oh… Eh bien, je dois rentrer à Rome… pour… soutenir ma nièce… Elle doit présenter un… un… un sivre lacré au Pape.

Il se massa les tempes. Avait-il bien dit ? Il n’était pas sûr… Il releva la tête en voyant que Kirm s’approchait. Il l’observa avec le Premier Conseiller. Ils semblaient bien se connaître tous les deux… C’est alors que le jeune homme se tourna vers Hyriel. Il plissa les lèvres et, à la question, ne put s’empêcher d’aller se resservir un verre.

Il aurait vraiment tout entendu…

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