Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Page 4 sur 4 • Partagez
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Blanche esquissa un discret sourire à son interlocuteur, résolue à ménager l'attente et le questionnement pour mieux le faire tomber entre ses filets. Elle garda un maintien impeccable et répondit d'une d'une voix détendue :
"Cela est fort vrai, mon bon monsieur, oui, les pensées sont sans nul doute le sel qui relève le plat de notre existence. En particulier, celles de mauvaises expériences, de doutes.. Parfois, il serait tentant de souhaiter de ne plus les entendre, vous ne trouvez pas ? Elles peuvent être si étouffantes.
Blanche le vit ensuite prendre la coupe proposée par la petite Cassandre mais la gardait à distance. Comme par méfiance. Il m'avait visiblement accepté par souci de politesse, par peur du scandale. Typique. Ill avait donc été bien élevé : fidèle à ce que se devait être la noblesse. Sa mère et son frère aîné discutaient de temps en temps de ces incidents où un imbécile naïf ingérait un aliment ou un liquide dont il ne connaissait pas l'origine. Cette règle ne la concernait pas. Elle avait une confiance entière en Cassandre, trop immature encore pour oser la révolte ou imaginer de dangereuses échappatoires.
La main autour de sa coupe, elle la leva, l'invitant doucement à boire, puis la porta à sa bouche pour avaler quelques gorgées.
"Quel merveilleux vin ! Vous ne trouvez pas ? Ma servante a grandi auprès d'un père viticulteur et sait si bien choisir les meilleurs crûs !"
Sa main caressa en même temps la chevelure désordonnées de la fillette qui se tassa sur elle-même, n'osant toujours pas relever la tête. Blanche souriait, satisfaite de mener une conversation en apparence naturelle même si son regard avait distingué que 'homme n'avait rien bu.
"Oh ? moi, préoccupée ? mais nullement, mon cher ! Je papillonne ici et là, je cherche avant tout à faire des rencontres intéressantes, qui sauraient me distraire... Il y a effectivement beaucoup de personnes qui apprécieraient ma présence à leurs côtés mais je suis... sélective sur mes fréquentations."
Elle se força à lever vers lui d'un regard à la fois candide et hésitant, comme si elle serait encore une toute jeune ingénue.
"Cela est fort vrai, mon bon monsieur, oui, les pensées sont sans nul doute le sel qui relève le plat de notre existence. En particulier, celles de mauvaises expériences, de doutes.. Parfois, il serait tentant de souhaiter de ne plus les entendre, vous ne trouvez pas ? Elles peuvent être si étouffantes.
Blanche le vit ensuite prendre la coupe proposée par la petite Cassandre mais la gardait à distance. Comme par méfiance. Il m'avait visiblement accepté par souci de politesse, par peur du scandale. Typique. Ill avait donc été bien élevé : fidèle à ce que se devait être la noblesse. Sa mère et son frère aîné discutaient de temps en temps de ces incidents où un imbécile naïf ingérait un aliment ou un liquide dont il ne connaissait pas l'origine. Cette règle ne la concernait pas. Elle avait une confiance entière en Cassandre, trop immature encore pour oser la révolte ou imaginer de dangereuses échappatoires.
La main autour de sa coupe, elle la leva, l'invitant doucement à boire, puis la porta à sa bouche pour avaler quelques gorgées.
"Quel merveilleux vin ! Vous ne trouvez pas ? Ma servante a grandi auprès d'un père viticulteur et sait si bien choisir les meilleurs crûs !"
Sa main caressa en même temps la chevelure désordonnées de la fillette qui se tassa sur elle-même, n'osant toujours pas relever la tête. Blanche souriait, satisfaite de mener une conversation en apparence naturelle même si son regard avait distingué que 'homme n'avait rien bu.
"Oh ? moi, préoccupée ? mais nullement, mon cher ! Je papillonne ici et là, je cherche avant tout à faire des rencontres intéressantes, qui sauraient me distraire... Il y a effectivement beaucoup de personnes qui apprécieraient ma présence à leurs côtés mais je suis... sélective sur mes fréquentations."
Elle se força à lever vers lui d'un regard à la fois candide et hésitant, comme si elle serait encore une toute jeune ingénue.
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Les propos de la femme étaient fort curieux. Des doutes ? Des mauvaises expériences ? Des pensées étouffantes ? Le discours qu'elle lui servait là n'était pas anodin. Il était méfiant.
- Les pensées prennent l'espace qu'on veut bien leur accorder. Bonnes ou mauvaises, elles emplissent la tête comme un parfum capiteux. Tentez de les masquer par d'autres fragrances, et votre nez en est saturé. Mais les senteurs en deviennent indiscernables, et vous vous retrouvez à errer sans que vos sens ne soient plus d'aucun secours.
Et voilà qu'il était pris à parti sur le vin. Le noble n'allait pas pouvoir se dérober éternellement.
- Viticulteur, vous dites ? Travailler ainsi la terre est un honneur qu'il ne revient pas à tout le monde d'avoir. C'est par endroits un privilège de l'aristocratie.
Il prit de la coupelle la lapée la plus fine qu'il put, faisant passer cela pour une marque de distinction. Si ses craintes étaient infondées, il se rappela néanmoins que ses valets avaient toujours sur eux les plus communs des remèdes pour les poisons courants. Une habitude de son père lorsqu'il était en déplacement. De fait, la boisson était effectivement buvable, mais il avait déjà goûté mieux.
- Fort en bouche. Des notes intéressantes en fin de palais. Si vous avez le nom du cépage, je le retiendrai surement.
Il ne le retiendrait que si le hasard en décidait. Emeryc avait mieux à faire que de se remplir la tête de noms de vignobles. Il écoutait son interlocutrice soliloquer, se donner des airs. Puisque l'heure était aux masques, il n'allait pas se priver.
- Vous êtes sélective ? Cela tombe bien, car moi aussi. Hélas je ne saurais vous le démontrer, moi qui m'adresse ainsi à la première venue.
Le ton était volontairement taquin, provocateur. Peut-être allait-il reprendre du vin, finalement.
- Les pensées prennent l'espace qu'on veut bien leur accorder. Bonnes ou mauvaises, elles emplissent la tête comme un parfum capiteux. Tentez de les masquer par d'autres fragrances, et votre nez en est saturé. Mais les senteurs en deviennent indiscernables, et vous vous retrouvez à errer sans que vos sens ne soient plus d'aucun secours.
Et voilà qu'il était pris à parti sur le vin. Le noble n'allait pas pouvoir se dérober éternellement.
- Viticulteur, vous dites ? Travailler ainsi la terre est un honneur qu'il ne revient pas à tout le monde d'avoir. C'est par endroits un privilège de l'aristocratie.
Il prit de la coupelle la lapée la plus fine qu'il put, faisant passer cela pour une marque de distinction. Si ses craintes étaient infondées, il se rappela néanmoins que ses valets avaient toujours sur eux les plus communs des remèdes pour les poisons courants. Une habitude de son père lorsqu'il était en déplacement. De fait, la boisson était effectivement buvable, mais il avait déjà goûté mieux.
- Fort en bouche. Des notes intéressantes en fin de palais. Si vous avez le nom du cépage, je le retiendrai surement.
Il ne le retiendrait que si le hasard en décidait. Emeryc avait mieux à faire que de se remplir la tête de noms de vignobles. Il écoutait son interlocutrice soliloquer, se donner des airs. Puisque l'heure était aux masques, il n'allait pas se priver.
- Vous êtes sélective ? Cela tombe bien, car moi aussi. Hélas je ne saurais vous le démontrer, moi qui m'adresse ainsi à la première venue.
Le ton était volontairement taquin, provocateur. Peut-être allait-il reprendre du vin, finalement.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Le discours de l'homme s'avérait plaisant et la changeait des animaux habituels qui venaient à elle, la queue bien remuante. Peu se donnaient la peine de lui faire la conversation, ne se satisfaisant que de leurs besoins. Elle n’était qu'un objet, rien de plus, comme n'importe quelle femme, de toute manière. "Les hommes commandaient, les femmes disposaient", comme aurait si bien dit sa mère.
"Ce serait effectivement une bien sinistre ce que vous me décrivez, plus rance qu'un beurre qui serait aurait été négligemment oublié au soleil. C'est pourquoi je suppose il faut savoir faire un peu de tri dans nos pensées et surtout du recul."
Soudain, il répondit à son commentaire sur le vin et elle se sentit en porte à faux. Elle ne connaissait pas toutes ces subtilités que certains propriétaires pouvaient avoir le droit ou non d'exploiter. Tout ceci appartenait à une instruction masculine, comme avait eu le droit ses frères, pas elle. une jeune fille, appelée à être femme, n'avait malheureusement pas l'intelligence pour comprendre ces choses. Elle se donna cependant une bonne contenance et répondit avec naturel :
"En vérité, je ne sais si cet homme était réellement viticulteur ou ce qu'il fut exactement. Cassandre... Cassandre est une petite esclave dont j'ai eu pitié en la voyant un jour exposée. Je n'ai point regretté cette générosité. elle est si gentille et compétente... Elle connait bien les secrets du vin mais à la manière d'un enfant qui n'a point encore tout saisi."
Blanche redoutait de poursuivre la discussion sur ce sujet qui risquait de s'enliser. Elle semblait avoir choisi un mauvais angle d'attaque et espérait que son interlocuteur ne s'y attarderait. Par ailleurs, le vin dont elle vantait le goût n'était finalement pas des plus raffinés. Elle devait cependant continuer à défendre son point de vue.
"Le cépage ? Hum... Cassandre ?"
Elle baissa la tête et fit semblant d'entendre une réponse que la fillette lui murmurait timidement puis reporta son attention vers l'homme.
"Elle ne le connait pas. Comme j'ai expliqué, elle choisit encore comme un enfant, en sentant l'arôme du vin.. Par ailleurs, elle ne sait pas lire ! Je regrette de ne point pouvoir vous informer davantage."
Cela refermerait certainement le sujet. D'ailleurs, l'homme se détendait, devenait joueur... Elle esquissa un sourire qui s'étira. Enfin, il tombait dans ses filets ! D'un geste sensuel, elle leva le bras pour replacer une de ses mèches prises dans son voile.
"Allons, il ne faut pas être si dur envers-vous-même, mon bon monsieur ! Vous savez seulement reconnaitre les bonnes personnes, voilà !"
Son regard se dirigea vers le sien, le soutenant et se voulut soudain séducteur. il devenait temps maintenant de passer à l'étape suivante à présent que le poisson venait d'accrocher à l'hameçon.
"Ce serait effectivement une bien sinistre ce que vous me décrivez, plus rance qu'un beurre qui serait aurait été négligemment oublié au soleil. C'est pourquoi je suppose il faut savoir faire un peu de tri dans nos pensées et surtout du recul."
Soudain, il répondit à son commentaire sur le vin et elle se sentit en porte à faux. Elle ne connaissait pas toutes ces subtilités que certains propriétaires pouvaient avoir le droit ou non d'exploiter. Tout ceci appartenait à une instruction masculine, comme avait eu le droit ses frères, pas elle. une jeune fille, appelée à être femme, n'avait malheureusement pas l'intelligence pour comprendre ces choses. Elle se donna cependant une bonne contenance et répondit avec naturel :
"En vérité, je ne sais si cet homme était réellement viticulteur ou ce qu'il fut exactement. Cassandre... Cassandre est une petite esclave dont j'ai eu pitié en la voyant un jour exposée. Je n'ai point regretté cette générosité. elle est si gentille et compétente... Elle connait bien les secrets du vin mais à la manière d'un enfant qui n'a point encore tout saisi."
Blanche redoutait de poursuivre la discussion sur ce sujet qui risquait de s'enliser. Elle semblait avoir choisi un mauvais angle d'attaque et espérait que son interlocuteur ne s'y attarderait. Par ailleurs, le vin dont elle vantait le goût n'était finalement pas des plus raffinés. Elle devait cependant continuer à défendre son point de vue.
"Le cépage ? Hum... Cassandre ?"
Elle baissa la tête et fit semblant d'entendre une réponse que la fillette lui murmurait timidement puis reporta son attention vers l'homme.
"Elle ne le connait pas. Comme j'ai expliqué, elle choisit encore comme un enfant, en sentant l'arôme du vin.. Par ailleurs, elle ne sait pas lire ! Je regrette de ne point pouvoir vous informer davantage."
Cela refermerait certainement le sujet. D'ailleurs, l'homme se détendait, devenait joueur... Elle esquissa un sourire qui s'étira. Enfin, il tombait dans ses filets ! D'un geste sensuel, elle leva le bras pour replacer une de ses mèches prises dans son voile.
"Allons, il ne faut pas être si dur envers-vous-même, mon bon monsieur ! Vous savez seulement reconnaitre les bonnes personnes, voilà !"
Son regard se dirigea vers le sien, le soutenant et se voulut soudain séducteur. il devenait temps maintenant de passer à l'étape suivante à présent que le poisson venait d'accrocher à l'hameçon.
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Ah, le masque tombait. Plus rapidement qu'attendu. Les belles paroles s'étaient bien vite éventées, ce qu'Emeryc trouva dommage. Le vin était un sujet traître, néanmoins il salua l'initiative. Du reste, l'histoire de l'esclave ne l'émut pas le moins du monde ; il n'avait pas de pitié pour eux, seulement des opportunités. Sous la cendre des corps rompus se cachaient souvent des braises de vengeance, et Emeryc aimait attiser les flammes pour se réchauffer. Une réflexion qui lui fit penser un instant à la petite aveugle.
Son heure viendrait.
- Vos mensonges m'attristent, madame. Je ne suis pas le genre d'homme qu'il faut border auprès du lit avec de jolies histoires. La réalité est assez intéressante, elle n'a pas besoin d'agrément.
A sa dégaine, ses manières et son parler, il avait fort à parier que cette dame était une fille de joie. Pas très vive (même si elle essayait), mais bien en forme, et c'était ce que l'on demandait d'une catin. Somme toute, un très bon cru, probablement du Lupanar. Se laisserait-il séduire ? Sans doute. Passer sa puberté dans un monastère marquait l'âme au fer rouge ; il avait toujours ce sentiment d'avoir raté quelque chose, et qu'il ne pourrait rattraper cela... même s'il ne manquait pas une occasion d'essayer. Mais se laisserait-il séduire facilement ? Hors de question ; Emeryc avait des valeurs.
- Du reste, je ne suis pas dur avec moi-même, je connais ma valeur. Pouvez-vous en dire autant, parée dans vos mystères d'opérette et vos sourires avaricieux ?
S'il avait dans ses projets de visiter l'établissement depuis son ouverture, il s'agissait-là d'une occasion en or, et il ne parlait pas seulement de l'argent qu'il allait débourser sous peu. Alors, autant marquer le coup.
- Là où vous avez raison, c'est que je sais reconnaître les bonnes personnes. Aussi je vais vous faire une faveur : donnez-vous une autre chance de me faire bonne impression.
Son heure viendrait.
- Vos mensonges m'attristent, madame. Je ne suis pas le genre d'homme qu'il faut border auprès du lit avec de jolies histoires. La réalité est assez intéressante, elle n'a pas besoin d'agrément.
A sa dégaine, ses manières et son parler, il avait fort à parier que cette dame était une fille de joie. Pas très vive (même si elle essayait), mais bien en forme, et c'était ce que l'on demandait d'une catin. Somme toute, un très bon cru, probablement du Lupanar. Se laisserait-il séduire ? Sans doute. Passer sa puberté dans un monastère marquait l'âme au fer rouge ; il avait toujours ce sentiment d'avoir raté quelque chose, et qu'il ne pourrait rattraper cela... même s'il ne manquait pas une occasion d'essayer. Mais se laisserait-il séduire facilement ? Hors de question ; Emeryc avait des valeurs.
- Du reste, je ne suis pas dur avec moi-même, je connais ma valeur. Pouvez-vous en dire autant, parée dans vos mystères d'opérette et vos sourires avaricieux ?
S'il avait dans ses projets de visiter l'établissement depuis son ouverture, il s'agissait-là d'une occasion en or, et il ne parlait pas seulement de l'argent qu'il allait débourser sous peu. Alors, autant marquer le coup.
- Là où vous avez raison, c'est que je sais reconnaître les bonnes personnes. Aussi je vais vous faire une faveur : donnez-vous une autre chance de me faire bonne impression.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
L'homme ne se laissait pas si facilement flatter. La prise se débattait et refusait de continuer à mordre bien gentiment. Blanche se força toutefois à conserver un visage avenant, s'obligeant toujours à la douceur qui devait lui seoir tout instant. Sa mère, puis Madame Claude, sa première employeuse, le lui avaient bien appris.
"Les beaux contes ont le mérite de faire sourire et de divertir. Vous jugez, vous, la réalité, intéressante ? pour ma part, elle m'apparait sinistre, les événements qui s'y enchainent ne décrivent qu'une successions de tableaux déprimants où ceux qui devraient être aux meilleures places se retrouvent injustement jetés sur le pavé !"
Elle avait voulu parler de manière courtoise mais le ton était peu à peu monté malgré elle. Dans son discours, sa situation, ses épreuves, sa déchéance.. Tout lui revenait à la mémoire et menaçaient de l'étouffer. Le château perdu, son frère chéri si longtemps disparu, sa noblesse envolée... Elle souhaiterait tant revenir à ce temps béni, à une époque où elle serait véritablement puissante et non plus réduite à monnayer ses charmes à des gens vulgaires qui ne la méritaient pas.
Elle se sentait de plus en plus en disgrâce. L'homme se défiait d'elle, paraissait prêt à la repousser. Comment regagner sa faveur ? D'ordinaire, avec ces vulgaires, il s'agissait seulement de les encenser un peu, jouer sur leur désir.. Ils suivaient tous gentiment.. Lui, avait apparemment plus d’éducation et de retenue. La partie serait plus complexe. Saurait-elle la gagner ?
"Ma valeur ? Je ne sais trop ce qu'elle est réellement... Elle n'est ce que les gens, les hommes, veulent bien lui accorder. Allons, oui cessons cette comédie puisqu'il en est ainsi ! Vous avez deviné ce qui se cachait sous le masque, n'est-ce pas ? Je suis.. Mon humble personne n'est qu'une modeste servante de Bacchus, mais pas celui qui honorerait le vin, plutôt celui qui se pencherait vers un tout autre plaisir. "
Blanche exécuta une révérence gracieuse et légèrement pompeuse.
"Pour vous servir, noble seigneur."
"Les beaux contes ont le mérite de faire sourire et de divertir. Vous jugez, vous, la réalité, intéressante ? pour ma part, elle m'apparait sinistre, les événements qui s'y enchainent ne décrivent qu'une successions de tableaux déprimants où ceux qui devraient être aux meilleures places se retrouvent injustement jetés sur le pavé !"
Elle avait voulu parler de manière courtoise mais le ton était peu à peu monté malgré elle. Dans son discours, sa situation, ses épreuves, sa déchéance.. Tout lui revenait à la mémoire et menaçaient de l'étouffer. Le château perdu, son frère chéri si longtemps disparu, sa noblesse envolée... Elle souhaiterait tant revenir à ce temps béni, à une époque où elle serait véritablement puissante et non plus réduite à monnayer ses charmes à des gens vulgaires qui ne la méritaient pas.
Elle se sentait de plus en plus en disgrâce. L'homme se défiait d'elle, paraissait prêt à la repousser. Comment regagner sa faveur ? D'ordinaire, avec ces vulgaires, il s'agissait seulement de les encenser un peu, jouer sur leur désir.. Ils suivaient tous gentiment.. Lui, avait apparemment plus d’éducation et de retenue. La partie serait plus complexe. Saurait-elle la gagner ?
"Ma valeur ? Je ne sais trop ce qu'elle est réellement... Elle n'est ce que les gens, les hommes, veulent bien lui accorder. Allons, oui cessons cette comédie puisqu'il en est ainsi ! Vous avez deviné ce qui se cachait sous le masque, n'est-ce pas ? Je suis.. Mon humble personne n'est qu'une modeste servante de Bacchus, mais pas celui qui honorerait le vin, plutôt celui qui se pencherait vers un tout autre plaisir. "
Blanche exécuta une révérence gracieuse et légèrement pompeuse.
"Pour vous servir, noble seigneur."
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
- Personnellement, je suis exactement à la place où je devrais être. Si vous trouvez que la vie a été injuste avec vous, c'est peut-être que vous n'avez pas assez essayé.
Du reste, la femme s'était déconfite assez vite, confirmant son identité de putain. Au moins, à présent, les choses étaient claires.
- L'on ne gagne de vraie valeur que lorsque l'on réalise qu'elle ne dépend justement pas du regard des autres. Un jour peut-être, vous serez la reine des putains, et les rois s'agenouilleront pour voir vos dessous. Les gens de pouvoir courberont l'échine devant vous, mais vous n'en resterez pas moins une catin. Qui d'autre que vous pourtant pourrait se venter de faire ployer les grands de ce monde ? Serez-vous alors une putain, ou la femme qui d'un murmure pourrait tous les faire chuter ? Quelle sera votre valeur à ce moment-là, sinon celle que vous vous serez donnée ?
Il huma le vin, n'y porta pas ses lèvres. Il scrutait toujours son interlocutrice d'un air inquisiteur. L'amusement n'avait pas tout à fait disparu de la commissure de ses lèvres : il pouvait encore jouer.
- Il serait peut-être prématuré d'envisager quoi que ce soit ce soir. Je suis un homme important, j'ai un agenda chargé. Si d'aventure je change d'avis, donnez-moi une adresse, et peut-être je vous enverrai un mot. Notre conversation de ce soir me laisse sur ma faim, alors... aiguisez votre langue.
Du reste, la femme s'était déconfite assez vite, confirmant son identité de putain. Au moins, à présent, les choses étaient claires.
- L'on ne gagne de vraie valeur que lorsque l'on réalise qu'elle ne dépend justement pas du regard des autres. Un jour peut-être, vous serez la reine des putains, et les rois s'agenouilleront pour voir vos dessous. Les gens de pouvoir courberont l'échine devant vous, mais vous n'en resterez pas moins une catin. Qui d'autre que vous pourtant pourrait se venter de faire ployer les grands de ce monde ? Serez-vous alors une putain, ou la femme qui d'un murmure pourrait tous les faire chuter ? Quelle sera votre valeur à ce moment-là, sinon celle que vous vous serez donnée ?
Il huma le vin, n'y porta pas ses lèvres. Il scrutait toujours son interlocutrice d'un air inquisiteur. L'amusement n'avait pas tout à fait disparu de la commissure de ses lèvres : il pouvait encore jouer.
- Il serait peut-être prématuré d'envisager quoi que ce soit ce soir. Je suis un homme important, j'ai un agenda chargé. Si d'aventure je change d'avis, donnez-moi une adresse, et peut-être je vous enverrai un mot. Notre conversation de ce soir me laisse sur ma faim, alors... aiguisez votre langue.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Les mots du noble résonnaient durement dans les oreilles de Blanche et la frappaient plus durement que le cuir d'une lanière sur son dos. Ne pas être à sa place... Se sentir étouffée, année après année, de se voir ainsi rabaissée au plus bas de l'échelle elle qui portait un sang si glorieux. Ses ancêtres avaient participé à des batailles si prestigieuses. Ils n'avaient eu de cesse de jouer un rôle d'importance dans l'histoire de ce royaume. Les d'Anjou dominaient. Ils avaient toujours dominé. Face à eux, on courbait la tête ou on le regrettait amèrement. Aujourd'hui, que restait-il de cette puissance magnifique et inégalée ? Des illusions. Des larmes. Tout cela à cause de la faiblesse d'individus qui portaient mal leur valeur.
Depuis plus d'un siècle, sa famille se perdait et s'oubliait. Les générations se transmettaient la pauvreté et le déshonneur. Amaury d'Anjou, son arrière-arrière-grand-père, les avait dépouillé de leurs terres, ne leur laissant que ce misérable petit château où elle était née et avait passé son enfance. Gonzague d'Anjou, son grand-père, avait causé un sacrilège pire encore : il avait vendu leur titre. Leur précieux titre. Une pareille disgrâce, cela expliquait l'infirmité qui courait dans leur lignée. Un enfant infirme, au minimum, naissait à chaque génération. C'était l'histoire que l'on se racontait régulièrement. Elle n'était que le résultat de la colère de Dieu : Il les avait châtié, maudit ! Devant leur renoncement à leur prestige, à l'écartement de ce qu'ils auraient dû, Dieu les punissait dans leur chair et les frappait aléatoirement en imposant cette marque infamante. Tout prenait sens.
Sa tête se tourna un instant pour fixer son frère Thierry qui continuait de parler au loin avec ses amis. Des amis. Voilà une chose bien étrange pour un d'Anjou. Un d'Anjou n'en avait point. Un d'Anjou établissait des relations, des relations construites dans son intérêt. Néanmoins, elle s'en rappelait désormais : Thierry n'avait su porter avec dignité les valeurs propres à leur lignée. Trop sensible, trop altruiste. Il portait bien mieux cette soutane. Elle comprenait cet éloignement qui lui avait tant déchiré le cœur : leur père Richard d'Anjou avait compris la nature trop bienveillante de son fils cadet pour l'amener là où devait être sa véritable place. Ainsi les choses étaient bien ordonnées.
D'ailleurs, tout avait prévu dès le départ par Dieu : en éloignant Thierry, il laissait vivre en paix, loin de sa famille, des contrariétés. Pendant que la ruine et la déchéance les frappait tous et la jetait elle sur le pavé, livrée à elle-même, son frère, poussé par la grâce divine, avait connu une femme qui lui avait offert un enfant. Un enfant, un précieux enfant qui portait en lui le sang de leur lignée. Le tout dernier maillon. Blanche comprenait tout à présent. Ce garçon représentait l'espoir, l'espoir de tout rétablir, l'espoir de retrouver enfin un rang digne de leur valeur. Tout avait été organisé dans ce seul but. Les responsables de la déchéance avaient disparu dans le néant, effacés du monde pour leurs fautes. Son frère Thierry incarnait la matrice qui devait transmettre le sang. Lui qui se rêvait enfant en chevalier : il était Lancelot qui donnait vie au puissant Galaad. Quant à elle, Blanche comprenait enfin son rôle : elle devait attendre en silence, avec patience, ce jour, telle la fée Viviane, pour récupérer enfin l'héritier, le former et le rétablir à sa juste place. C'était sa mission. La raison même pour laquelle elle était venue au monde.
Prenant conscience de l'importance de son devoir, Blanche se recomposa un visage soumis mais auquel elle laissa échapper une expression de mépris. Elle toisa avec sévérité Emeric puis lui répondit d'une voix cassante, ayant perdu beaucoup de son intonation polie.
"Je vous félicite, monsieur, d'être à la bonne place que vous êtes, mais qu'avez-vous réellement fait pour l'obtenir ? N'est-ce pas de vos parents que vous tenez vos avantages, vos privilèges ? Sans eux, sans l'éducation qu'ils vous ont, je n'en doute pas, dispensé, vous ne serez rien."
Elle marqua une légère pause puis poursuivit :
"Je suis née noble moi-même, mais d'une famille qui n'a connu aucune chance, dont le prestige était passé, dont les erreurs se sont accumulées au point de précipiter une chute fatale. Je me suis retrouvée sur le pavée, à peine formée, sans réelle éducation, sans soutien. Je ne..."
En se souvenant des jours de misère de son adolescence, Blanche s'interrompit. Elle se revit errante dans les rues, gémissante, suppliant les passants... On l'observait, on la pointait du doigt.. Des agents du guet essayaient de l'attraper, elle ne savait pourquoi, mais avait alors la présence d'esprit de fuir. La femme baissa la tête vers Cassandre qui se tassait sur elle-même. L'espace d'un instant, le visage adolescent de Blanche, piteux, se superposa sur celui de la petite esclave. Cette vision lui était brusquement insupportable. Elle l'étouffait. D'un geste impulsif, Blanche leva la main et étendit au sol la fillette d'une claque violente.
"Cesse de me regarder ainsi, misérable esclave ! "
Indifférente au sol de Cassandre qui pleurait au sol, Blanche se ressaisit et releva la tête vers son interlocuteur.
"Veuillez m’excusez, messire,mais cette petite a parfois le besoin d'être dressé. Où en étiez-je déjà ? Oui, je gisais sur le pavée quand une mère maquerelle m'a prise et donné la seule éducation qu'elle pouvait me dispenser. C'est ainsi. Vous ne seriez pas mieux que mieux, monsieur, si vous aviez eu la malchance de déchoir, vous pouvez en être certain."
Blanche gardait en mémoire les conseils que l'homme lui suggérait. Exploiter les informations qu'elle pouvait entendre au Lupanar, les confidences que certains lui faisaient. Oui, ce serait une excellente idée. A partir de maintenant, sa véritable existence débutait. Tout à partir de cet instant serait dédié à rétablir l'héritier dans ses droits et à sa juste place.
Buvant dans sa coupe, elle ajouta :
"Je travaille au Lupanar, j'en suis même la patronne, messire !"
Depuis plus d'un siècle, sa famille se perdait et s'oubliait. Les générations se transmettaient la pauvreté et le déshonneur. Amaury d'Anjou, son arrière-arrière-grand-père, les avait dépouillé de leurs terres, ne leur laissant que ce misérable petit château où elle était née et avait passé son enfance. Gonzague d'Anjou, son grand-père, avait causé un sacrilège pire encore : il avait vendu leur titre. Leur précieux titre. Une pareille disgrâce, cela expliquait l'infirmité qui courait dans leur lignée. Un enfant infirme, au minimum, naissait à chaque génération. C'était l'histoire que l'on se racontait régulièrement. Elle n'était que le résultat de la colère de Dieu : Il les avait châtié, maudit ! Devant leur renoncement à leur prestige, à l'écartement de ce qu'ils auraient dû, Dieu les punissait dans leur chair et les frappait aléatoirement en imposant cette marque infamante. Tout prenait sens.
Sa tête se tourna un instant pour fixer son frère Thierry qui continuait de parler au loin avec ses amis. Des amis. Voilà une chose bien étrange pour un d'Anjou. Un d'Anjou n'en avait point. Un d'Anjou établissait des relations, des relations construites dans son intérêt. Néanmoins, elle s'en rappelait désormais : Thierry n'avait su porter avec dignité les valeurs propres à leur lignée. Trop sensible, trop altruiste. Il portait bien mieux cette soutane. Elle comprenait cet éloignement qui lui avait tant déchiré le cœur : leur père Richard d'Anjou avait compris la nature trop bienveillante de son fils cadet pour l'amener là où devait être sa véritable place. Ainsi les choses étaient bien ordonnées.
D'ailleurs, tout avait prévu dès le départ par Dieu : en éloignant Thierry, il laissait vivre en paix, loin de sa famille, des contrariétés. Pendant que la ruine et la déchéance les frappait tous et la jetait elle sur le pavé, livrée à elle-même, son frère, poussé par la grâce divine, avait connu une femme qui lui avait offert un enfant. Un enfant, un précieux enfant qui portait en lui le sang de leur lignée. Le tout dernier maillon. Blanche comprenait tout à présent. Ce garçon représentait l'espoir, l'espoir de tout rétablir, l'espoir de retrouver enfin un rang digne de leur valeur. Tout avait été organisé dans ce seul but. Les responsables de la déchéance avaient disparu dans le néant, effacés du monde pour leurs fautes. Son frère Thierry incarnait la matrice qui devait transmettre le sang. Lui qui se rêvait enfant en chevalier : il était Lancelot qui donnait vie au puissant Galaad. Quant à elle, Blanche comprenait enfin son rôle : elle devait attendre en silence, avec patience, ce jour, telle la fée Viviane, pour récupérer enfin l'héritier, le former et le rétablir à sa juste place. C'était sa mission. La raison même pour laquelle elle était venue au monde.
Prenant conscience de l'importance de son devoir, Blanche se recomposa un visage soumis mais auquel elle laissa échapper une expression de mépris. Elle toisa avec sévérité Emeric puis lui répondit d'une voix cassante, ayant perdu beaucoup de son intonation polie.
"Je vous félicite, monsieur, d'être à la bonne place que vous êtes, mais qu'avez-vous réellement fait pour l'obtenir ? N'est-ce pas de vos parents que vous tenez vos avantages, vos privilèges ? Sans eux, sans l'éducation qu'ils vous ont, je n'en doute pas, dispensé, vous ne serez rien."
Elle marqua une légère pause puis poursuivit :
"Je suis née noble moi-même, mais d'une famille qui n'a connu aucune chance, dont le prestige était passé, dont les erreurs se sont accumulées au point de précipiter une chute fatale. Je me suis retrouvée sur le pavée, à peine formée, sans réelle éducation, sans soutien. Je ne..."
En se souvenant des jours de misère de son adolescence, Blanche s'interrompit. Elle se revit errante dans les rues, gémissante, suppliant les passants... On l'observait, on la pointait du doigt.. Des agents du guet essayaient de l'attraper, elle ne savait pourquoi, mais avait alors la présence d'esprit de fuir. La femme baissa la tête vers Cassandre qui se tassait sur elle-même. L'espace d'un instant, le visage adolescent de Blanche, piteux, se superposa sur celui de la petite esclave. Cette vision lui était brusquement insupportable. Elle l'étouffait. D'un geste impulsif, Blanche leva la main et étendit au sol la fillette d'une claque violente.
"Cesse de me regarder ainsi, misérable esclave ! "
Indifférente au sol de Cassandre qui pleurait au sol, Blanche se ressaisit et releva la tête vers son interlocuteur.
"Veuillez m’excusez, messire,mais cette petite a parfois le besoin d'être dressé. Où en étiez-je déjà ? Oui, je gisais sur le pavée quand une mère maquerelle m'a prise et donné la seule éducation qu'elle pouvait me dispenser. C'est ainsi. Vous ne seriez pas mieux que mieux, monsieur, si vous aviez eu la malchance de déchoir, vous pouvez en être certain."
Blanche gardait en mémoire les conseils que l'homme lui suggérait. Exploiter les informations qu'elle pouvait entendre au Lupanar, les confidences que certains lui faisaient. Oui, ce serait une excellente idée. A partir de maintenant, sa véritable existence débutait. Tout à partir de cet instant serait dédié à rétablir l'héritier dans ses droits et à sa juste place.
Buvant dans sa coupe, elle ajouta :
"Je travaille au Lupanar, j'en suis même la patronne, messire !"
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Devant les envolées véhémentes de la catin, le sourire d'Emeryc s'élargit.
- Vous êtes une noble déchue ? Allons-bon. Cela veut donc bien dire que vous n'en êtes plus une. De fait, souvenez-vous à qui vous parlez avant de hausser ainsi le ton.
Il fit une pause, le temps d'observer la chevalière qu'elle arborait à la main. L'emblème lui évoquait bien quelque chose : les d'Anjou. Était-elle parente du prêtre ? Y'avait-il un lien avec l'incendie ? Tout cela devenait outrageusement intriguant. Et rehaussait l'intérêt qu'il avait pour la femme au-dessus de ses purs appâts charnels.
- Vous me reprochez de tout devoir à mes parents, ma bonne fortune, mon éducation, et ce précisément parce que votre ascendance a dilapidé les privilèges que vous auriez désiré considérer comme acquis. Alors, dois-je vous féliciter pour avoir réussi à braver le destin et à devenir la pute la plus ambitieuse de Braktenn ? Probablement ; mais vous semblez déjà bien aise pour vous jeter vous-même ces lauriers, alors je m'en passerai.
En elle couvait une certaine haine, une certaine hargne, qu'Emeryc se félicita d'avoir attisé. C'était ce genre de profils qui mettaient les choses en branle et faisaient son fond de commerce. Cette volonté de vengeance, de lutter contre le fait accompli, était le genre de houle qui érodait les montagnes. Il avait déjà détecté cela chez le noiraud de Monthoux ; voilà qu'il repérait une nouvelle prise.
La putain confirma qu'elle servait au Lupanar ; elle gérait visiblement la maison en l'absence de madame de la Caldée.
- Quant à la question de savoir ce que je serais si je n'étais pas à la place que j'occupe présentement, je dirais que cela se situerait quelque part entre : mort, pape, gouverneur, marchand de tapis, et au sol en train de pleurnicher parce que ma vie est misérable et que je ne suis rien de plus que l'inférieure d'une catin. Seul le Seigneur le sait et décide, et en l'occurrence, il a décidé.
A cette mention, il pointa l'esclave du doigt.
- D'ailleurs, je vous conseillerais d'adopter des méthodes plus douces avec votre marchandise. Si vous comptez la mettre sur le marché une fois qu'elle aura saigné, protégez sa peau des agressions. Les hommes achèteront son con, pour sûr, mais un joli emballage contribuera à élever les mises.
Emeryc finit par se laisser tenter par une gorgée de vin, toute aussi lapidaire que la première. Puisqu'il avait toutes les informations qu'il désirait, il s'en tiendrait donc à son plan premier : se faire désirer.
- Si d'aventure vous venez à vous rendre compte qu'insulter un comte n'est pas le meilleur moyen de servir les intentions qui sont les vôtres, faites-moi signe, et peut-être daignerais-je vous faire profiter de ma chance... ignominieuse.
Il allait se retirer, mais murmura, ce faisant, à l'oreille de son interlocutrice :
- La chance se provoque, madame, et je suis fin joueur. Considérez pour une fois qu'il s'agit d'une partie où vous pouvez ne pas être seule.
- Vous êtes une noble déchue ? Allons-bon. Cela veut donc bien dire que vous n'en êtes plus une. De fait, souvenez-vous à qui vous parlez avant de hausser ainsi le ton.
Il fit une pause, le temps d'observer la chevalière qu'elle arborait à la main. L'emblème lui évoquait bien quelque chose : les d'Anjou. Était-elle parente du prêtre ? Y'avait-il un lien avec l'incendie ? Tout cela devenait outrageusement intriguant. Et rehaussait l'intérêt qu'il avait pour la femme au-dessus de ses purs appâts charnels.
- Vous me reprochez de tout devoir à mes parents, ma bonne fortune, mon éducation, et ce précisément parce que votre ascendance a dilapidé les privilèges que vous auriez désiré considérer comme acquis. Alors, dois-je vous féliciter pour avoir réussi à braver le destin et à devenir la pute la plus ambitieuse de Braktenn ? Probablement ; mais vous semblez déjà bien aise pour vous jeter vous-même ces lauriers, alors je m'en passerai.
En elle couvait une certaine haine, une certaine hargne, qu'Emeryc se félicita d'avoir attisé. C'était ce genre de profils qui mettaient les choses en branle et faisaient son fond de commerce. Cette volonté de vengeance, de lutter contre le fait accompli, était le genre de houle qui érodait les montagnes. Il avait déjà détecté cela chez le noiraud de Monthoux ; voilà qu'il repérait une nouvelle prise.
La putain confirma qu'elle servait au Lupanar ; elle gérait visiblement la maison en l'absence de madame de la Caldée.
- Quant à la question de savoir ce que je serais si je n'étais pas à la place que j'occupe présentement, je dirais que cela se situerait quelque part entre : mort, pape, gouverneur, marchand de tapis, et au sol en train de pleurnicher parce que ma vie est misérable et que je ne suis rien de plus que l'inférieure d'une catin. Seul le Seigneur le sait et décide, et en l'occurrence, il a décidé.
A cette mention, il pointa l'esclave du doigt.
- D'ailleurs, je vous conseillerais d'adopter des méthodes plus douces avec votre marchandise. Si vous comptez la mettre sur le marché une fois qu'elle aura saigné, protégez sa peau des agressions. Les hommes achèteront son con, pour sûr, mais un joli emballage contribuera à élever les mises.
Emeryc finit par se laisser tenter par une gorgée de vin, toute aussi lapidaire que la première. Puisqu'il avait toutes les informations qu'il désirait, il s'en tiendrait donc à son plan premier : se faire désirer.
- Si d'aventure vous venez à vous rendre compte qu'insulter un comte n'est pas le meilleur moyen de servir les intentions qui sont les vôtres, faites-moi signe, et peut-être daignerais-je vous faire profiter de ma chance... ignominieuse.
Il allait se retirer, mais murmura, ce faisant, à l'oreille de son interlocutrice :
- La chance se provoque, madame, et je suis fin joueur. Considérez pour une fois qu'il s'agit d'une partie où vous pouvez ne pas être seule.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Blanche baissa l tête, se sentant humiliée quand il lui remit en mémoire qu'elle avait perdu son statut de noble. Son âme se révoltait. Une rage intérieure bouillonnait. Elle aurait voulu se jeter sur Emeric, le frapper violemment mais cela se retournerait contre elle. Et si elle demandait à Bastien d'organiser quelque chose ? Une embuscade, quelque part quand il ne s'y attendra pas ? Ce serait amusant et une bonne vengeance !
En attendant, Blanche se décida à faire bonne figure et amende honorable. Les dettes se payaient toujours. Un jour. En temps et en heure. Tôt ou tard, il goûterait à sa vengeance. pour le moment, elle s'obligea à une écoute docile, maitrisant ses émotions et surtout sa colère.
"Je vous prie, messire, d'excuser mon humeur, mais ces événements sinistres... Ils sont bloqués en moi, me retiennent. C'est une faille qui ne cesse de me hanter. Veuillez me pardonner de ces mots qui ont pu vous déplaire."
Elle s'obligea à une révérence polie afin de marquer une attitude soumise. Elle jeta ensuite un regard à Cassandre gisante au sol. D'ordinaire, Blanche aimait cette petite fille, la protégeait.. Mais ce soir, en cet instant, la fillette n'éveillait plus que du mépris en elle.
"Tranquillisez-vous, je connais mon métier et la manière de traiter mes filles. Cette enfant a certes un beau potentiel, quand elle sera à maturité, elle sera jolie et populaire à n'en pas douter. Néanmoins, elle doit aussi se rappeler qu'elle est esclave, qu'elle n'aura jamais mot à dire au contraire des employées. Sa docilité doit ainsi être totale. La peau est heureusement ferme à cet âge, et se remet très vite."
Emeric s'approcha ensuite d'elle et lui chuchota à l'oreille un conseil, lui faisant sous-entendre qu'elle pourrait compter sur lui. Il fallait le ménager. Ne pas le repousser. Le laisser venir pour peut-être réussir plus tard à se venger de l'humiliation de son discours moralisateur.
"Je prends bonne note de votre opinion, messire, et j'étudierai al question."
En attendant, Blanche se décida à faire bonne figure et amende honorable. Les dettes se payaient toujours. Un jour. En temps et en heure. Tôt ou tard, il goûterait à sa vengeance. pour le moment, elle s'obligea à une écoute docile, maitrisant ses émotions et surtout sa colère.
"Je vous prie, messire, d'excuser mon humeur, mais ces événements sinistres... Ils sont bloqués en moi, me retiennent. C'est une faille qui ne cesse de me hanter. Veuillez me pardonner de ces mots qui ont pu vous déplaire."
Elle s'obligea à une révérence polie afin de marquer une attitude soumise. Elle jeta ensuite un regard à Cassandre gisante au sol. D'ordinaire, Blanche aimait cette petite fille, la protégeait.. Mais ce soir, en cet instant, la fillette n'éveillait plus que du mépris en elle.
"Tranquillisez-vous, je connais mon métier et la manière de traiter mes filles. Cette enfant a certes un beau potentiel, quand elle sera à maturité, elle sera jolie et populaire à n'en pas douter. Néanmoins, elle doit aussi se rappeler qu'elle est esclave, qu'elle n'aura jamais mot à dire au contraire des employées. Sa docilité doit ainsi être totale. La peau est heureusement ferme à cet âge, et se remet très vite."
Emeric s'approcha ensuite d'elle et lui chuchota à l'oreille un conseil, lui faisant sous-entendre qu'elle pourrait compter sur lui. Il fallait le ménager. Ne pas le repousser. Le laisser venir pour peut-être réussir plus tard à se venger de l'humiliation de son discours moralisateur.
"Je prends bonne note de votre opinion, messire, et j'étudierai al question."
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Sa réponse était timorée. Soit ! Si elle pensait pouvoir bénéficier de ses largesses sans y mettre du sien, elle découvrirait tôt ou tard qu'Emeryc savait tout autant manifester sa gratitude que son déplaisir. Du reste, il ne lui avait pas donné son nom : elle aurait à y mettre du sien si elle voulait le retrouver. Et il lui montrerait, alors, que les offres d'Emeryc de Wollenbach étaient de celles que l'on ne pouvait refuser.
Il posa son verre en équilibre sur la tête de l'esclave, puis passa son chemin. Arrivant au niveau du noble avec qui il avait échangé quelques déférences de formalité auparavant, il s'arrêta un instant et huma l'air nocturne.
- Bien le bonsoir, confrère. Je ne sais pas pour vous, mais cette nuit est riche en curiosités en tous genres.
Il posa son verre en équilibre sur la tête de l'esclave, puis passa son chemin. Arrivant au niveau du noble avec qui il avait échangé quelques déférences de formalité auparavant, il s'arrêta un instant et huma l'air nocturne.
- Bien le bonsoir, confrère. Je ne sais pas pour vous, mais cette nuit est riche en curiosités en tous genres.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
En l'en voyant repartir, Blanche se décida à montrer malgré tout une certaine ouverture. il pourrait être utile à un moment ou l'autre. Elle le héla avec politesse, s'accompagnant d'une révérence :
"Néanmoins, n'oubliez pas que je reste à votre disposition, seigneur, et je vous recevrai avec tous les honneurs si vous vousa aventurez jusqu'à mon domaine !"
"Néanmoins, n'oubliez pas que je reste à votre disposition, seigneur, et je vous recevrai avec tous les honneurs si vous vousa aventurez jusqu'à mon domaine !"
Alors qu'elle se relevait à peine, la fillette reçut sur la tête la coupe du noble. déstabilisée, elle essaya de la maintenir mais al vit s'écraser au sol. Elle plaqua la main à sa bouche, horrifiée.
"Pardon..."
"Pardon..."
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Dyonis a suivi de loin l'échange entre le seigneur de Wollenbach et la catin, accompagnée de sa petite esclave. Comme il est à une certaine distance, il n'a pas vraiment entendu ce qui se disait, mais seulement repéra les effusions de la prostituée qui semble ne pas avoir la langue dans sa poche. En face, Emeryc est posé, avec une main de fer dans le gant de velours de sourires avenants et une d'une tonalité tranquille. Dyonis se demande ce qu'il peut bien chercher à entreprendre avec cette femme car il n'est pas habituel de voir d'aussi longues conversation entre une catin et un si grand personnage. Il retient un léger rire devant le geste étrange du Sieur qui met son verre en équilibre sur la tête de l'esclave, avant de se diriger vers lui. L'homme l'accueille de sa mine la plus tranquille et courtoise.
"Bonsoir, sieur. Oui, j'apprécie moi aussi cette soirée qui pour une fois a le mérite de satisfaire tout un chacun : et le peuple qui jouit de festivités gratuites, et le pouvoir qui fait là un bon calcul de représentations. Et en effet les curiosités sont à l'honneur ! Pour le plaisir de certains et l'agacement d'autres." (Un temps, arquant un sourcil amusé) "Peut-être d'ailleurs me rangiez-vous parmi lesdites curiosités ?"
"Bonsoir, sieur. Oui, j'apprécie moi aussi cette soirée qui pour une fois a le mérite de satisfaire tout un chacun : et le peuple qui jouit de festivités gratuites, et le pouvoir qui fait là un bon calcul de représentations. Et en effet les curiosités sont à l'honneur ! Pour le plaisir de certains et l'agacement d'autres." (Un temps, arquant un sourcil amusé) "Peut-être d'ailleurs me rangiez-vous parmi lesdites curiosités ?"
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Ignorant totalement la catin et son meuble ambulant, Emeryc se plongea dans la contemplation de son nouvel interlocuteur : un noble, assurément, car seules les castes supérieures savaient porter des vêtements aussi sobres avec autant d'élégance. Cape pourpre, noir martial, un stratège très probablement. Peut-être aura-t-il contribué aux récentes victoires monbriniennes ?
- Les gens prompts à s'agacer de ces festivités le feront sous leur masque. En tout cas je le leur souhaite ; dans un contexte de joie et d'union sociale, je ne vois pas comment l'on ne pourrait pas percevoir une telle hostilité avec... hostilité. Et le but de ces évènements n'est pas de se faire des ennemis.
La dernière remarque du noble le surprit agréablement.
- Vous ranger parmi les curiosités ? Pourquoi ferais-je cela ? Parlez-vous de ces appendices ? Il n'eut pas besoin de désigner les prothèses métalliques. Vous êtes à la place que le Seigneur vous a confiée. La question de savoir si Sa volonté est curieuse n'est en revanche pas de mon domaine. Ou ne l'est plus, du moins.
- Les gens prompts à s'agacer de ces festivités le feront sous leur masque. En tout cas je le leur souhaite ; dans un contexte de joie et d'union sociale, je ne vois pas comment l'on ne pourrait pas percevoir une telle hostilité avec... hostilité. Et le but de ces évènements n'est pas de se faire des ennemis.
La dernière remarque du noble le surprit agréablement.
- Vous ranger parmi les curiosités ? Pourquoi ferais-je cela ? Parlez-vous de ces appendices ? Il n'eut pas besoin de désigner les prothèses métalliques. Vous êtes à la place que le Seigneur vous a confiée. La question de savoir si Sa volonté est curieuse n'est en revanche pas de mon domaine. Ou ne l'est plus, du moins.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
"Certes oui ! Je vois mal des tensions sortir dans ces festivités, elles sont au contraire toutes promptes à oublier les ennuis du quotidien. Pour mieux les faire accepter peut-être."
Il a une légère pointe amusée sur les derniers mots, fasciné par ces mécanismes de divertissements populaires gracieusement offerts pour anesthésier. Dyonis prend une mine amusée, faussement soulagée, quand le sire Emeryc évoque ses prothèses.
"Me voilà rassuré alors, il se trouve des esprits rationnels pour ne pas ranger à l'index des curiosités le moindre raccourci. Je demandais par précaution tant il faut s'attendre à tout dans ce pays friand de curiosités depuis que Der Ragascorn en fait sa passion personnelle." (Un temps, étonné par la dernière révélation de son interlocuteur) "Dois-je comprendre que vous avez été dans les ordres naguère ? Ou formé en institution sacrée ?"
Le sieur de Wollenbach a en effet gardé quelque chose de cette dignité austère, qui d'ailleurs lui va bien et dans laquelle Dyonis se trouve à ses aises aussi. Sobriété et élégance.
Il a une légère pointe amusée sur les derniers mots, fasciné par ces mécanismes de divertissements populaires gracieusement offerts pour anesthésier. Dyonis prend une mine amusée, faussement soulagée, quand le sire Emeryc évoque ses prothèses.
"Me voilà rassuré alors, il se trouve des esprits rationnels pour ne pas ranger à l'index des curiosités le moindre raccourci. Je demandais par précaution tant il faut s'attendre à tout dans ce pays friand de curiosités depuis que Der Ragascorn en fait sa passion personnelle." (Un temps, étonné par la dernière révélation de son interlocuteur) "Dois-je comprendre que vous avez été dans les ordres naguère ? Ou formé en institution sacrée ?"
Le sieur de Wollenbach a en effet gardé quelque chose de cette dignité austère, qui d'ailleurs lui va bien et dans laquelle Dyonis se trouve à ses aises aussi. Sobriété et élégance.
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Emeryc acquiesça d'un léger mouvement de tête.
- Faire de la vie des communs une alternance d'ivresses et de privations. La ficelle est devenue une corde depuis le temps qu'on la tisse ; il est presque étrange que la ritournelle fonctionne encore.
A la mention de son éducation religieuse, il rebondit.
- C'est exact. Si tous les êtres sont destinés à retourner au Seigneur tôt ou tard, l'on m'avait désigné pour lui être tout dévoué de mon vivant. Mais les affaires du monde ont leur emprise sur les affaires des cieux, en tout cas sur celles qui concernent les humbles serviteurs du Créateur. L'on a rappelé mon frère aîné là-haut pour de pressantes affaires, et je me plais à penser qu'il a pris ma relève quand j'ai pris la sienne.
La mention de la passion du roi pour les "curiosités" surprend quelque peu Emeryc. Si ce trait de la personnalité de Der Ragascorn pouvait lui valoir quelque ressentiment, son interlocuteur était probablement en tête de file pour les lui admonester.
- Dois-je comprendre que l'on vous a déjà pointé du doigt en Monbrina pour ces doigts que vous n'avez plus ?
- Faire de la vie des communs une alternance d'ivresses et de privations. La ficelle est devenue une corde depuis le temps qu'on la tisse ; il est presque étrange que la ritournelle fonctionne encore.
A la mention de son éducation religieuse, il rebondit.
- C'est exact. Si tous les êtres sont destinés à retourner au Seigneur tôt ou tard, l'on m'avait désigné pour lui être tout dévoué de mon vivant. Mais les affaires du monde ont leur emprise sur les affaires des cieux, en tout cas sur celles qui concernent les humbles serviteurs du Créateur. L'on a rappelé mon frère aîné là-haut pour de pressantes affaires, et je me plais à penser qu'il a pris ma relève quand j'ai pris la sienne.
La mention de la passion du roi pour les "curiosités" surprend quelque peu Emeryc. Si ce trait de la personnalité de Der Ragascorn pouvait lui valoir quelque ressentiment, son interlocuteur était probablement en tête de file pour les lui admonester.
- Dois-je comprendre que l'on vous a déjà pointé du doigt en Monbrina pour ces doigts que vous n'avez plus ?
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
"Quelque chose me dit qu'en cette matière de la psychologie des masses et du divertissement, cette corde que vous évoquez tiendra des siècles durant sans jamais s'user. Je ne sais si c'est désespérant ou bon."
Il semble en effet moins étonné qu'Emeryc sur cette question : la ritournelle se fait refrain, et l'histoire est cyclique. Divertir pour faire passer les pilules, le procédé a encore de beaux jours devant lui. Le sourire s'élargit quand il entend son interlocuteur évoquer les Cieux. Lui-même est très croyant et il sent un fond de double discours dans les paroles du seigneur de Wollenbac, Mais il apprécie son idée du Ciel ayant besoin des hommes :
"Ah. Vous avez fait votre sacerdoce. Ma foi, la main de Dieu se sert de nous autres et des âmes comme la vôtres, doublé d'un esprit fort performant, ne peut qu'être essentielle en effet. Aimiez-vous cette fonction ou n'êtes-vous pas mécontent de vous trouver à présent à d'autres postes ? Comment servez-vous le Ciel désormais ?" (Un temps) "Pointé du doigt, non, Dieu-Merci j'ai toujours découragé mon entourage de n'avoir même que l'idée de le faire. Dès que j'ai perdu mes mains dans l'accident à mes sept ans, je ne me suis pas laissé abattre et ai toujours performé. Afin d'ôter à quiconque l'envie de me montrer du doigt comme invalide."
Dyonis n'entre pas dans le détail de son histoire, il n'apprécie pas de s'épancher et est plutôt curieux de mieux connaître son interlocuteur.
Il semble en effet moins étonné qu'Emeryc sur cette question : la ritournelle se fait refrain, et l'histoire est cyclique. Divertir pour faire passer les pilules, le procédé a encore de beaux jours devant lui. Le sourire s'élargit quand il entend son interlocuteur évoquer les Cieux. Lui-même est très croyant et il sent un fond de double discours dans les paroles du seigneur de Wollenbac, Mais il apprécie son idée du Ciel ayant besoin des hommes :
"Ah. Vous avez fait votre sacerdoce. Ma foi, la main de Dieu se sert de nous autres et des âmes comme la vôtres, doublé d'un esprit fort performant, ne peut qu'être essentielle en effet. Aimiez-vous cette fonction ou n'êtes-vous pas mécontent de vous trouver à présent à d'autres postes ? Comment servez-vous le Ciel désormais ?" (Un temps) "Pointé du doigt, non, Dieu-Merci j'ai toujours découragé mon entourage de n'avoir même que l'idée de le faire. Dès que j'ai perdu mes mains dans l'accident à mes sept ans, je ne me suis pas laissé abattre et ai toujours performé. Afin d'ôter à quiconque l'envie de me montrer du doigt comme invalide."
Dyonis n'entre pas dans le détail de son histoire, il n'apprécie pas de s'épancher et est plutôt curieux de mieux connaître son interlocuteur.
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
- Comment servir le Ciel ? C'est une question qui fait débat dans les hautes sphères de la règle. Disons que j'observe ses préceptes et les transmet à qui veut bien les entendre.
L'histoire de son interlocuteur émoustilla sa curiosité. Un enfant injustement dévié de sa destinée, mais qui, malgré tout, réussit à s'imposer à la place qui lui revenait de droit... Il s'y serait presque reconnu. Si tant est qu'Emeryc avait obtenu la sienne en se frottant à des forces pour le moins répréhensibles. Le genre de forces dont l'on pouvait soupçonner l’œuvre avec les évènements du moment, et qui le rendaient autant curieux que craintif vis-à-vis de l'évolution des évènements.
- Votre acharnement est tout à votre honneur. Il vous a bien réussi, et je souhaite qu'il vous réussisse encore : nous vivons une époque formidable, pleine d'opportunités en tous genres. Opportunités qui, pour la plupart, convergent en Monbrina.
L'histoire de son interlocuteur émoustilla sa curiosité. Un enfant injustement dévié de sa destinée, mais qui, malgré tout, réussit à s'imposer à la place qui lui revenait de droit... Il s'y serait presque reconnu. Si tant est qu'Emeryc avait obtenu la sienne en se frottant à des forces pour le moins répréhensibles. Le genre de forces dont l'on pouvait soupçonner l’œuvre avec les évènements du moment, et qui le rendaient autant curieux que craintif vis-à-vis de l'évolution des évènements.
- Votre acharnement est tout à votre honneur. Il vous a bien réussi, et je souhaite qu'il vous réussisse encore : nous vivons une époque formidable, pleine d'opportunités en tous genres. Opportunités qui, pour la plupart, convergent en Monbrina.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
"En effet il semble que céans, les opportunités grandissent en même temps que l'empire Monbrinien. On dit que notre dernier voisin direct est sur le point de céder à son tour et le roi aura ainsi l'entier contrôle du continent."
Et, pense-t-il, j'espère bien qu'avec la collaboration avec cette étrange femme, j'en serai un des principaux dirigeants au sein du Conseil d'ici très peu de temps.
"Tous les chemins mènent à Rome", approuve-t-il après Emeryc non sans considérer le territoire de Gérald Der Ragascorn dans la lignée direct de cet Empire antique. En lui souhaitant de ne pas vivre la même décadence. "Avez-vous déjà voyagé au sein des pays annexés ? Je crois que découvrir les territoires qui nous sont attachés est un projet qui me tente fort pour les années à venir."
Et, pense-t-il, j'espère bien qu'avec la collaboration avec cette étrange femme, j'en serai un des principaux dirigeants au sein du Conseil d'ici très peu de temps.
"Tous les chemins mènent à Rome", approuve-t-il après Emeryc non sans considérer le territoire de Gérald Der Ragascorn dans la lignée direct de cet Empire antique. En lui souhaitant de ne pas vivre la même décadence. "Avez-vous déjà voyagé au sein des pays annexés ? Je crois que découvrir les territoires qui nous sont attachés est un projet qui me tente fort pour les années à venir."
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Il avait entendu les nouvelles quant à cette potentielle future nouvelle colonie - il aurait eu sinon un bien piètre réseau d'espionnage et de receleurs d'augures en tous genres. Que le baron ait également eu accès à cette information inédite lui fit quelque peu grincer des dents, mais était de bonne guerre : il n'avait pas le monopole de l'information. Pas encore.
- Le lustre de Monbrina saura perdurer encore et encore, et sa légende encore mille fois plus.
A la mention des territoires annexes, Emeryc répondit :
- J'ai réalisé une fois le tour des colonies limitrophes, pour affaires voyez-vous. Je n'ai pas eu beaucoup le temps de voyager depuis mon retour dans le monde, et certains trajets sont plus aisés à effectuer que d'autres. Mais feu mon père entretenait d'excellentes relations commerciales dans tout le Royaume, ainsi qu'avec certaines puissances d'Europe et d'autres d'Asie ; des affaires qui m'incombent à présent, et que j'espère traiter au mieux. Un temps. La fièvre des Amériques pousse les armateurs et autres ingénieurs à perfectionner leurs connaissances vis-à-vis des mers, pour les dompter mieux et plus rapidement. Mais si les traversées s'avèrent plus aisées maintenant qu'hier, elles restent tout de même quelque peu rustiques. Est-ce donc ce genre de voyage que vous comptez entreprendre, ou opteriez-vous pour quelque chose de plus... terre à terre ?
- Le lustre de Monbrina saura perdurer encore et encore, et sa légende encore mille fois plus.
A la mention des territoires annexes, Emeryc répondit :
- J'ai réalisé une fois le tour des colonies limitrophes, pour affaires voyez-vous. Je n'ai pas eu beaucoup le temps de voyager depuis mon retour dans le monde, et certains trajets sont plus aisés à effectuer que d'autres. Mais feu mon père entretenait d'excellentes relations commerciales dans tout le Royaume, ainsi qu'avec certaines puissances d'Europe et d'autres d'Asie ; des affaires qui m'incombent à présent, et que j'espère traiter au mieux. Un temps. La fièvre des Amériques pousse les armateurs et autres ingénieurs à perfectionner leurs connaissances vis-à-vis des mers, pour les dompter mieux et plus rapidement. Mais si les traversées s'avèrent plus aisées maintenant qu'hier, elles restent tout de même quelque peu rustiques. Est-ce donc ce genre de voyage que vous comptez entreprendre, ou opteriez-vous pour quelque chose de plus... terre à terre ?
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
"Vraiment ? Votre père a poussé ses voyages jusque sur les autres continents ? Intéressant. Je suppose que vous en avez dû retirer un grand savoir et une non moins utile connaissance du monde. Je serais curieux de connaître les endroits par lui visités, et particulièrement appréciés."
Ces questions de voyage, et de découvertes auxquelles ce siècle semble particulièrement prompt, intéressent Dyonis. Il se fait ensuite songeur à la question d'Emeryc. Bonne question... Les affaires monbriniennes l'ont jusqu'à présent laissé désireux de voyager, mais pas encore avec le temps d'y penser plus précisément.
"Commencer par nos colonies me paraîtrait judicieux. Je ne les connais que via les livres de comptes et les ouvrages encyclopédiques de tous ordres - quoique ce soit déjà une bonne entrée. Voir de mes yeux l'administration de ces pays, leurs richesses et même leurs particularités culturelles m'enrichiront pour la bonne marche de mes futures fonctions. Pour la mer et le Nouveau Monde, je verrai dans quelques années. Le temps que l'endroit soit sécurisé et bien mis en ordre, ce qui est loin d'être encore le cas tant les controverses nous agitent encore sur la qualité de ces terres et de leurs habitants..."
La pointe de son crochet attrape la hanse d'un nouveau verre disponible à une table proche. Faisant levier avec le crochet d'une part et la main métallique sous la coupe d'autre part, il s'accorde une nouvelle (mais parcimonieuse) descente alcoolisée.
Ces questions de voyage, et de découvertes auxquelles ce siècle semble particulièrement prompt, intéressent Dyonis. Il se fait ensuite songeur à la question d'Emeryc. Bonne question... Les affaires monbriniennes l'ont jusqu'à présent laissé désireux de voyager, mais pas encore avec le temps d'y penser plus précisément.
"Commencer par nos colonies me paraîtrait judicieux. Je ne les connais que via les livres de comptes et les ouvrages encyclopédiques de tous ordres - quoique ce soit déjà une bonne entrée. Voir de mes yeux l'administration de ces pays, leurs richesses et même leurs particularités culturelles m'enrichiront pour la bonne marche de mes futures fonctions. Pour la mer et le Nouveau Monde, je verrai dans quelques années. Le temps que l'endroit soit sécurisé et bien mis en ordre, ce qui est loin d'être encore le cas tant les controverses nous agitent encore sur la qualité de ces terres et de leurs habitants..."
La pointe de son crochet attrape la hanse d'un nouveau verre disponible à une table proche. Faisant levier avec le crochet d'une part et la main métallique sous la coupe d'autre part, il s'accorde une nouvelle (mais parcimonieuse) descente alcoolisée.
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Il fut sur place un peu avant l'ouverture du bal. Il surveilla les environs et supervisa les équipes de gardes qu'il posta à différents endroits sur la grande place. En tant que grand prévôt il se doit d'assurer la sécurité des habitants.
Lorsque le bal fut ouvert les gens arrivèrent petit à petit, tous habillés avec leur tenue des grandes occasions. Robes, paillettes, fanfreluches, justaucorps et boucles de chaussures, ils sont tous sur leur trente-et-un. Marchal, lui aussi, à revêtu son costume des grands jours. Son justaucorps vert foncer, broche, boucles de chaussures dorées est son épée d'apparat.
La musique commençait doucement à s'élever dans l'air. Il surveilla à ce que ses hommes soient bien postés puis il décida de mettre son loup vert et noir. S'avançant dans la foule il chercha sa cavalière du regard mais rien... Elle devait sûrement être en route. Un serveur l'accosta et lui tendit une coupe qu'il prit sans hésiter cela lui fera passer le temps.
Le bal a déjà bien commencé, les cloches de l'église ont déjà retenti deux fois depuis son commencement. Le temps commence à être long pour le gentilhomme. Se détachant de la foule pour la chercher du regard, il croisa les sœurs et leur panier d'osier ainsi que la jeune Blanche, à qui les affaires souriaient plutôt bien. À sa gauche, il l'aperçut enfin.
Elle avait l'air de le chercher également. Sa robe était encore plus belle sur elle. Elle est d'un rouge prononcé au liserais or. Ses cheveux acajou tombant en cascades dans son dos. Elle s'était fait une couronne en tresses qui lui allaient merveilleusement bien.Quand il eut fini de la contempler, il décida de la prendre par surprise.
- Serait-ce moi que vous attendez si impatiemment ?
Puis sans lui laisser le temps, Marchal se posta devant elle et en une courbette lui demanda une danse qu'elle accepta.
Lorsque le bal fut ouvert les gens arrivèrent petit à petit, tous habillés avec leur tenue des grandes occasions. Robes, paillettes, fanfreluches, justaucorps et boucles de chaussures, ils sont tous sur leur trente-et-un. Marchal, lui aussi, à revêtu son costume des grands jours. Son justaucorps vert foncer, broche, boucles de chaussures dorées est son épée d'apparat.
La musique commençait doucement à s'élever dans l'air. Il surveilla à ce que ses hommes soient bien postés puis il décida de mettre son loup vert et noir. S'avançant dans la foule il chercha sa cavalière du regard mais rien... Elle devait sûrement être en route. Un serveur l'accosta et lui tendit une coupe qu'il prit sans hésiter cela lui fera passer le temps.
Le bal a déjà bien commencé, les cloches de l'église ont déjà retenti deux fois depuis son commencement. Le temps commence à être long pour le gentilhomme. Se détachant de la foule pour la chercher du regard, il croisa les sœurs et leur panier d'osier ainsi que la jeune Blanche, à qui les affaires souriaient plutôt bien. À sa gauche, il l'aperçut enfin.
Elle avait l'air de le chercher également. Sa robe était encore plus belle sur elle. Elle est d'un rouge prononcé au liserais or. Ses cheveux acajou tombant en cascades dans son dos. Elle s'était fait une couronne en tresses qui lui allaient merveilleusement bien.Quand il eut fini de la contempler, il décida de la prendre par surprise.
- Serait-ce moi que vous attendez si impatiemment ?
Puis sans lui laisser le temps, Marchal se posta devant elle et en une courbette lui demanda une danse qu'elle accepta.
Invité- Invité
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Lounlyh arriva sur la place bien après le début du bal. Elle dut finir tard ses dernières commandes. Elle ne savait pas non plus quoi porter, trop occupée pour penser à cela.
Lorsqu'elle chercha une robe à se mettre elle avait aperçu une jolie boîte sur son lit avec une nœud rouge pour la fermer. En l'ouvrant elle eut la magnifique surprise de voir l'une de ses créations y reposer à l'intérieur avec une feuille plier et déposer à l'intérieur. Elle a été surprise de voir que ce présent est de la part de Marchal et sur le coup elle a été en colère après lui. Elle ne souhaite pas être entretenue par un quelqu'un et encore moins par un homme mais la lettre l'a calmé.
Elle a toujours rêvé de pouvoir porter l'une de ses créations.
Lounlyh vit la foule sur la grande place. C'est son premier bal et elle en est tout émerveillée ! La musique est magnifique et la sonate entraînante ne laisse pas mes danseurs indifférents. Les robes des dames virevoltent en un bruissement de tissus et les bruits de pas s'entendent à l'unisson. L'odeur de délicieux mets attire l'attention de la jeune fille sans lui donner l'envie d'en manger. Elle était déjà à la recherche de son acolyte.
Restant un peu en retrait pour observer la foule à sa recherche elle entend quelques bribes de conversations alentour.
"C'est tellement inespéré de pouvoir participer à un bal."
"Le père est ici, je me dois d'aller le saluer."
"Janet, reste près de moi."
Lounlyh observa les personnes aux alentours quand tout à coup eut un sursaut. Quelqu'un lui a susurré à l'oreille : "Serait-ce moi que vous attendez si impatiemment ?" Elle reconnut de suite cette voix et son parfum citronné. Il se plaça devant elle en une courbette et tendit sa main.
- Me ferez-vous l'honneur d'une danse ?
Elle accepta sans hésiter le sourire aux lèvres. Elle n'avait jamais eu de demandes pour danser et elle en était très heureuse que Marchal le lui demanda. Cela fait maintenant plusieurs mois qu'ils se connaissent et qu'ils font équipe. Bien qu'au début elle avait du mal à le supporter et lui de même mais au fur et à mesure des mois, ils ont commencé à se rapprocher et à faire connaissance.
La sonate se termine, la majorité des danseurs quitte la piste pour aller se rafraîchir. Lounlyh et Marchal font de même. Lorsqu'ils arrivent au buffet, il lui offrit une coupe et l'emmena un peu à l'écart pour être tranquilles.
Lorsqu'elle chercha une robe à se mettre elle avait aperçu une jolie boîte sur son lit avec une nœud rouge pour la fermer. En l'ouvrant elle eut la magnifique surprise de voir l'une de ses créations y reposer à l'intérieur avec une feuille plier et déposer à l'intérieur. Elle a été surprise de voir que ce présent est de la part de Marchal et sur le coup elle a été en colère après lui. Elle ne souhaite pas être entretenue par un quelqu'un et encore moins par un homme mais la lettre l'a calmé.
Elle a toujours rêvé de pouvoir porter l'une de ses créations.
Lounlyh vit la foule sur la grande place. C'est son premier bal et elle en est tout émerveillée ! La musique est magnifique et la sonate entraînante ne laisse pas mes danseurs indifférents. Les robes des dames virevoltent en un bruissement de tissus et les bruits de pas s'entendent à l'unisson. L'odeur de délicieux mets attire l'attention de la jeune fille sans lui donner l'envie d'en manger. Elle était déjà à la recherche de son acolyte.
Restant un peu en retrait pour observer la foule à sa recherche elle entend quelques bribes de conversations alentour.
"C'est tellement inespéré de pouvoir participer à un bal."
"Le père est ici, je me dois d'aller le saluer."
"Janet, reste près de moi."
Lounlyh observa les personnes aux alentours quand tout à coup eut un sursaut. Quelqu'un lui a susurré à l'oreille : "Serait-ce moi que vous attendez si impatiemment ?" Elle reconnut de suite cette voix et son parfum citronné. Il se plaça devant elle en une courbette et tendit sa main.
- Me ferez-vous l'honneur d'une danse ?
Elle accepta sans hésiter le sourire aux lèvres. Elle n'avait jamais eu de demandes pour danser et elle en était très heureuse que Marchal le lui demanda. Cela fait maintenant plusieurs mois qu'ils se connaissent et qu'ils font équipe. Bien qu'au début elle avait du mal à le supporter et lui de même mais au fur et à mesure des mois, ils ont commencé à se rapprocher et à faire connaissance.
La sonate se termine, la majorité des danseurs quitte la piste pour aller se rafraîchir. Lounlyh et Marchal font de même. Lorsqu'ils arrivent au buffet, il lui offrit une coupe et l'emmena un peu à l'écart pour être tranquilles.
Invité- Invité
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
- Les voyages de mon père n'ont pas fini de me livrer leurs enseignements. Oh, il a fait bien des choses, avec ou sans la bénédiction de son épouse, et j'espère en apprendre le meilleur, s'amusa Emeryc qui ne risquait rien à évoquer le fort caractère de sa mère, bien connu chez les nobles monbriniens. Il serait long et fastidieux de raconter le détail des lieux qu'il a visités et des affaires qu'il a nouées, que ce soit au sein de nos frontières ou en dehors ; mais je crois savoir qu'il a surtout fréquenté les Cours de France, d'Espagne, et de diverses principautés du Saint-Empire où réside une partie de notre famille. Je récolte encore aujourd'hui le fruit de ses expéditions. Peut-être pourriez-vous venir au domaine un jour, que je vous partage une ou deux perspectives d'investissements.
L'invitation n'était pas innocente : officialiser une visite du baron en sa demeure permettrait peut-être de tisser des liens avec ce noble dont la compagnie lui changeait quelque peu de Monthoux. Quant aux affaires de son père, au caractère souvent discutable si l'on grattait sous la surface... Il avait toujours su les présenter sous leur meilleur jour. Cela serait d'autant moins compliqué si cela pouvait se faire dans un environnement contrôlé, loin de cette masse d'yeux et d'oreilles envers laquelle il ne pouvait s'empêcher de ressentir une méfiance lancinante.
Écoutant attentivement les propos de son interlocuteur en cherchant des yeux de quoi s'occuper la mâchoire (le sucre et le vin étaient inscrits sur la liste de ses vices, même si l'entrain d'une partie de dés les supplantait tous), il ne put s'empêcher de tiquer sur l'une de ses dernières phrases.
- Pour sûr, voir une telle diversité de territoires aux cultures et administrations différentes mais efficientes en leur propre droit, laisse songeur quant à l'existence possible d'une connaissance ultime qui permettrait de conjoindre tous les bénéfices de chacune d'entre elle tout en en minimisant les défauts. Une quête déjà commencée par Aristote, peut-être vaine pour nous simples mortels face au dessein divin ; mais je vois d'un bon œil la politique expansionniste de notre souverain, sur lequel reluit la bénédiction de l'Église ; auquel cas si ce but est atteignable, l'atteindra-t-on sans doute grâce à la sagacité de notre bon Roi. Un temps. Cela étant dit, vous venez d'attiser encore davantage ma curiosité : de quelles futures fonctions parlez-vous donc ?
L'invitation n'était pas innocente : officialiser une visite du baron en sa demeure permettrait peut-être de tisser des liens avec ce noble dont la compagnie lui changeait quelque peu de Monthoux. Quant aux affaires de son père, au caractère souvent discutable si l'on grattait sous la surface... Il avait toujours su les présenter sous leur meilleur jour. Cela serait d'autant moins compliqué si cela pouvait se faire dans un environnement contrôlé, loin de cette masse d'yeux et d'oreilles envers laquelle il ne pouvait s'empêcher de ressentir une méfiance lancinante.
Écoutant attentivement les propos de son interlocuteur en cherchant des yeux de quoi s'occuper la mâchoire (le sucre et le vin étaient inscrits sur la liste de ses vices, même si l'entrain d'une partie de dés les supplantait tous), il ne put s'empêcher de tiquer sur l'une de ses dernières phrases.
- Pour sûr, voir une telle diversité de territoires aux cultures et administrations différentes mais efficientes en leur propre droit, laisse songeur quant à l'existence possible d'une connaissance ultime qui permettrait de conjoindre tous les bénéfices de chacune d'entre elle tout en en minimisant les défauts. Une quête déjà commencée par Aristote, peut-être vaine pour nous simples mortels face au dessein divin ; mais je vois d'un bon œil la politique expansionniste de notre souverain, sur lequel reluit la bénédiction de l'Église ; auquel cas si ce but est atteignable, l'atteindra-t-on sans doute grâce à la sagacité de notre bon Roi. Un temps. Cela étant dit, vous venez d'attiser encore davantage ma curiosité : de quelles futures fonctions parlez-vous donc ?
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
- Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2018
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Quand Loaryh avait entendu qu'un bal allait de nouveau avoir lieu, elle n'avait pas hésité une seconde. Après avoir couché Ensha et fermé à double tours la porte de la petite chambre qu'elles partageaient à deux, la jeune fille s'était élancée dehors.
L'adolescente avait soigneusement attaché ses cheveux et enfilé la jolie robe magenta que sa mère lui avait offerte. Elle n'avait nullement l'intention de se montrer mais si quelqu'un la surprenait, elle pourrait au moins sauver les apparences avant de filer.
En arrivant sur le lieu du bal, Loaryh fut éblouie. Tant de lumières, c'était absolument magnifique ! Et ces gigantesques miroirs qui donnaient une impression d'immensité et de vertiges ! Le sourire de la jeune fille s'étira encore plus quand elle entendit la musique. Du violon !
Se faufilant discrètement dans un endroit désert mais ou la musique se faisait bien entendre, Loaryh ferma les yeux, se délectant du son de son instrument préféré. Le brouhaha fait par les invités dans la salle principale était assourdissant mais en ce moment même, il semblait presque que ce bruit continu s'était interrompu pour l'adolescente. Elle espérait que personne ne la trouverait, et qu'elle resterait ainsi ici pour le reste de la soirée.
L'adolescente avait soigneusement attaché ses cheveux et enfilé la jolie robe magenta que sa mère lui avait offerte. Elle n'avait nullement l'intention de se montrer mais si quelqu'un la surprenait, elle pourrait au moins sauver les apparences avant de filer.
En arrivant sur le lieu du bal, Loaryh fut éblouie. Tant de lumières, c'était absolument magnifique ! Et ces gigantesques miroirs qui donnaient une impression d'immensité et de vertiges ! Le sourire de la jeune fille s'étira encore plus quand elle entendit la musique. Du violon !
Se faufilant discrètement dans un endroit désert mais ou la musique se faisait bien entendre, Loaryh ferma les yeux, se délectant du son de son instrument préféré. Le brouhaha fait par les invités dans la salle principale était assourdissant mais en ce moment même, il semblait presque que ce bruit continu s'était interrompu pour l'adolescente. Elle espérait que personne ne la trouverait, et qu'elle resterait ainsi ici pour le reste de la soirée.
Invité- Invité
Re: Event 2 ¤ Un bal masqué (9 septembre) [Terminé]
Dyonis voit arriver Etienne Marchal, le chef de la prévôté, qu'il ne manque pas de saluer. Il aura sûrement à collaborer fréquemment avec lui à l'avenir en tant que Premier Conseiller. Les affaires policières constituent une partie non négligeable de ses fonctions et des rapports législatifs lui sont souvent tenus. Il faut être en bon termes avec le sieur Marchal. Le baron s'éloignera toutefois à l'arrivée d'une femme très élégante, et à laquelle il cède la place : elle est apparemment la cavalière d'Etienne Marchal pour cette soirée. Dyonis abaisse légèrement son feutre sur son passage avant de revenir à sa conversation avec Emeryc.
"Oh vraiment ? Vous avez une partie de votre famille en Europe ? Voilà qui doit en effet vous ouvrir d'immenses perspectives, et l'on dit le Saint Empire de plus en plus puissant. Financièrement et intellectuellement." Il songe aux grands penseurs de la Réforme qui, s'ils sont persécutés dans les pays voisins, ont une certaine influence dans le Saint Empire. "Je serais curieux de savoir ce qui a amené une partie de votre famille à Monbrina, et c'est avec plaisir que je je répondrai favorablement à votre invitation en votre fief."
Il hoche sobrement la tête à la mention d'Aristote et du soutien de l'Eglise - soutien quelque peu forcé cependant, le pape ne s'amuserait pas à s'attaquer à Monbrina. Il a déjà eu du mal à se faire obéir en Angleterre auprès d'Henry VIII. D'autant que les religieux monbriniens y trouvent aussi leur compte, à servir les desseins de Der Ragascorn.
"J'ai appris tout récemment que Sa Majesté me réclame comme Premier Conseiller. Une annonce bien soudaine pour un poste si important... J'ignore qui lui aura soufflé cette idée et espère en être à la hauteur. L'on verra cela..."
Il manie fort bien ces mots drapés d'humilité, tandis qu'au fond de lui il espère que sa sibylle de complice aura bien réussi à influencer Der Ragascorn pour lui offrir ledit poste. Pris dans cette pensée, il remarque alors une jeune fille fluette qui vient tout juste d'arriver. Loaryh semble être une fille du peuple, mais parée pour l'occasion de sa plus belle tenue. Elle a l'air émerveillée par les fastes de la fête, mais étrangement inquiète, comme si elle redoutait que quelqu'un ne la trouve. Curieux. Dyonis a un regard un peu appuyé sur elle sans s'en rendre compte.
"Oh vraiment ? Vous avez une partie de votre famille en Europe ? Voilà qui doit en effet vous ouvrir d'immenses perspectives, et l'on dit le Saint Empire de plus en plus puissant. Financièrement et intellectuellement." Il songe aux grands penseurs de la Réforme qui, s'ils sont persécutés dans les pays voisins, ont une certaine influence dans le Saint Empire. "Je serais curieux de savoir ce qui a amené une partie de votre famille à Monbrina, et c'est avec plaisir que je je répondrai favorablement à votre invitation en votre fief."
Il hoche sobrement la tête à la mention d'Aristote et du soutien de l'Eglise - soutien quelque peu forcé cependant, le pape ne s'amuserait pas à s'attaquer à Monbrina. Il a déjà eu du mal à se faire obéir en Angleterre auprès d'Henry VIII. D'autant que les religieux monbriniens y trouvent aussi leur compte, à servir les desseins de Der Ragascorn.
"J'ai appris tout récemment que Sa Majesté me réclame comme Premier Conseiller. Une annonce bien soudaine pour un poste si important... J'ignore qui lui aura soufflé cette idée et espère en être à la hauteur. L'on verra cela..."
Il manie fort bien ces mots drapés d'humilité, tandis qu'au fond de lui il espère que sa sibylle de complice aura bien réussi à influencer Der Ragascorn pour lui offrir ledit poste. Pris dans cette pensée, il remarque alors une jeune fille fluette qui vient tout juste d'arriver. Loaryh semble être une fille du peuple, mais parée pour l'occasion de sa plus belle tenue. Elle a l'air émerveillée par les fastes de la fête, mais étrangement inquiète, comme si elle redoutait que quelqu'un ne la trouve. Curieux. Dyonis a un regard un peu appuyé sur elle sans s'en rendre compte.
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
» [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
» Event 8 ¤ La cérémonie du Triomphe - 30 septembre 1597 [Terminé]
» Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
» Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
» [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
» Event 8 ¤ La cérémonie du Triomphe - 30 septembre 1597 [Terminé]
» Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
» Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Page 4 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum