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[31 décembre 1597] - Des expérimentations aux traditions [Terminé]

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Message par Coldris de Fromart Sam 10 Avr - 11:18


C’était une tradition depuis son arrivée à Braktenn, bien des années auparavant. Chaque 31 décembre, Coldris avait pris l’habitude de finir l’année en beauté et entre de bonnes mains. Et depuis qu’il avait mis les pieds au Palais Royal, il partageait avec générosité son réveillon.
Ce soir encore, il avait invité une poignée de la haute sphère braktennoise à participer à sa bacchanale. Il y avait ceux qu’il savait adeptes des plaisirs de la chair et qui n’attendaient que cette invitation. Et il y avait ceux qui rechignaient, l’œil outré mais acceptaient tout de même. Coldris appréciait tout particulièrement inviter ces derniers. Il savait pertinemment que bon nombre de ces hommes pieux et moraux finissaient par céder. Preuve en était, l’irréprochable Virgil d’Aussevielle avait toujours  autant maugréé qu’il n’en avait pris son pied. D’ailleurs, il aurait sans doute pu inviter le baron de Frenn s’il n’avait pas eu pour lui de plus hautes ambitions dignes de son rang.

Parmi tous ces invités, il fallait bien distinguer également, ceux qui étaient ses alliés notoires et lui mangeaient dans la main, ravis d’obtenir quelques faveurs et ceux qui étaient ses ennemis et lui auraient plutôt mangé la main. Aux premiers, il fallait sans cesse renouveler les marques d’attention pour les conserver. Aux seconds, il fallait rappeler qui avait le pouvoir de faire les chuter.

Si Monbrina avait son roi, le lupanar avait le sien. Il se plaisait, lors de ses soirées à arriver aléatoirement en avance ou en retard. En avance, il pouvait se repaitre des mines de tout un chacun et agir en conséquence. En retard, il observait avec délice qui faisait quoi et qui avait déjà jeté à terre son masque. C’était également l’occasion de découvrir qui aurait le cran d’arriver après lui.
A ceux-là, il réservait deux sorts : s’il faisait partie de ceux qui appréciaient ses soirées, il les rayait purement et simplement de sa liste. En revanche, s’il faisait partie de l’autre catégorie, il prenait un malin plaisir à les inviter encore et encore.

Ce soir, il arriva en retard de quarante-cinq minutes très précisément. Il passa la petite porte de l’arrière-cour et s’invita au bureau afin de saluer la patronne des lieux comme il se devait. Le petit était-il arrivé ? C’était la grande question. Ce soir, plus que n’importe qui d’autre, c’était lui qui l’intéressait.

Coldris de Fromart
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Message par Cassandre Velasquez Sam 10 Avr - 13:29

[31 décembre 1597] - Des expérimentations aux traditions [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

Toute cette affaire désastreuse de sorcellerie, dans laquelle son établissement avait été trainé malgré elle la boue, risquait de nuire aux affaires. Les bonnes mœurs se méfiaient un peu trop rapidement des lieux cités lors des procès. Isabelle maudissait son ancienne Louise pour lui avoir honteusement menti et crée un trafic dans son dos. Elle aspirait à créer une maison close honnête et respectable mais celle censée être sa plus fidèle alliée la trahissait. Par bonheur, il restait des gens sur lesquels compter. Tel que on amant, le ministre des affaires étrangères, Coldris de Fromart, et surtout principal investisseur au sein du lupanar. Fidèle à ses ses habitudes, il avait organisé sa traditionnelle soirée de l'année en invitant diverses personnalités de la noblesse. Peu importait leur morale, tous l'oubliaient, trop soucieux de ne pas froisser l'ego du puissant personnage.

Afin d'organiser un événement absolument magnifique, Isabelle avait dans la journée revisiter la décoration de la salle principale et celle-ci ressemblait à une sorte de temple à l'antique. Un goût que ces puissants nobles partageaient et estimaient comme un marqueur sûr de leur culture. Quelques peintures avaient décrochées pour installer à la place uniquement celles montrant des satyres  s'accouplant avec des nymphes, ou encore celle avec Dyonisos. Finalement, les filles portaient des toges virginales, une manière de plus exciter encore les hommes qui allaient les rejoindre. Le blanc, le symbole de la pureté, ce que l'Eglise et al société affirmaient qu'elles ne seraient plus du fait de leur profession. Ces messieurs en seraient tout émoustillés. De belles tables, pourvues de coupes de vin, garnies de fruits. Il y avait principalement du raison avec lequel les filles joueraient sensuellement pendant la soirée.

Lorsque les premiers clients arrivèrent, Isabelle les accueillit d'un large sourire enjôleur et les coiffa d'une couronne de laurier avant de les laisser se mélanger aux filles qui attendaient. Peu à peu, la salle se remplit et les conversations se lancèrent. Déjà, les mains s'égaraient. discourut avec quelques hommes qui avaient attiré son attention et l'engageaient à les rejoindre en lui désignant l'un des tableaux. Elle s'amusa à décrire les positions de la nymphe en un langage fleuri et se retint de rire devant la mine perplexe de l'un d'eux tandis que son compagnon, lui comprenait parfaitement les métaphores utilisées et se tournait vers son ami pour se moquer de sa pudeur candide.

Isabelle continua à serpenter dans la foule, soucieuse de ne laisser personne seul lorsque le maître de la cérémonie fit son apparition par son entrée habituelle. Elle s'excusa auprès de celui avec lequel elle parlait et le rejoignit, un sourire mutin aux lèvres.


"Avé César. Celles qui vous donneront du plaisir vous salue."

Elle posa alors sur sa tête une couronne de lauriers, dorée, contrairement à celles des invités qui restaient vertes. Il apprécierait sans nul doute cette idée. Comme l'ambiance décidée pour sa soirée. Son corps vint se cambrer contre le sien pour l'embrasser, et commença à allumer le désir en lui.

"Je vous souhaite une excellente soirée, mon bien aimé César. Me donnez-vous à présent la permission de me retirer ? D'autres invités réclament ma présence et je vous sais, vous, capable, de vous servir seul."

Elle l'embrassa une dernière fois et se retira. La patronne de l'établissement se dirigea vers l'entrée où quelques hommes restaient encore maladroits. N'avaient-ils donc jamais mis les pieds dans un bordel ? Son regard distingua alors un bien jeune garçon parmi eux. Elle tourna les talons, gênée, et redouta que cette soirée soit réellement pour lui sa première fois. Isabelle lui adressa un sourire bienveillant en posant tendrement la main sur son visage.

"Tout se passe bien ?"

Voici les belles magnifiques peintures qui doivent avoir mis le pauvre Nehalan en PLS:
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Message par Nehalan De Torienel Sam 10 Avr - 17:27



Nehalan ferma doucement la porte de l’hôtel derrière lui. Il avait commencé à faire une corde avec ses draps pour sortir par la fenêtre mais les nœuds ne tenaient pas en place, alors il avait jugé plus prudent de passer par la porte de derrière. Le jeune homme avait patiemment attendu que son précepteur monte se coucher avant de se lever. Il avait longuement réfléchi à ce qu’il devrait porter ou ne pas porter à ce type d’évènement, pour finalement conserver les vêtements qu’il avait porté dans la journée. Comme le trajet à pied jusqu’au lupanar serait long, il avait prévu des bottes confortables, et glissé dans sa mante un petit flacon rempli d’eau. C’est ainsi paré, bien emmitouflé, qu’il s’avança dans les rues désertes de la capitale, le cœur lourd.

Pourquoi diable avait-il fallu qu’il accepte avant de savoir de quoi il retournait ? S’il avait attendu, il aurait pu décliner poliment l’invitation, au lieu d’être forcé de s’y rendre, par soucis de politesse. Certes, il aurait pu décliner même après avoir annoncé qu’il viendrait, mais cela aurait été d’un tel manque de respect, qu’il n’avait pu s’y résoudre. Et puis ce n’était pas n’importe qui qui l’avait convié. Il s’agissait du terrifiant Coldris de Fromart, ministre des Affaires étrangères et de la guerre. Il n’aurait pu désobéir à une personne aussi impressionnante, surtout après qu’elle lui ai fait comprendre qu’il devait s’affirmer.

Il tourna à gauche, plus que quelques rues, et il serait à la maison close. Déjà. Elle était si lointaine encore et si proche à la fois ! Quel intérêt y avait-il à faire une fête dans un endroit prévu pour… les activités charnelles ? Comment pouvait-on associer discussion et luxure ? Cela n’avait aucun sens. On lui avait toujours apprit qu’il y avait un temps pour tout. Qu’allait-il se passer ? Il rougit à cette simple pensée. Y aurait-il des gens… des gens nus ? Oh non il ne voulait pas voir ça. C’était décidé, il trouverait un endroit pour se cacher et garderait les yeux hermétiquement clos jusqu’à la fin de la soirée. Ou plutôt, il garderait les yeux hermétiquement clos jusqu’à ce qu’il trouve un moyen de partir discrètement.

Il était arrivé. Il reconnut facilement la lanterne rouge suspendue au-dessus de l’entrée. Enseigne maléfique, lueur au milieu des ténèbres, elle le baigna de pourpre quand il s’approcha. Que s’apprêtait-il à faire ? D’ici, lui parvenaient des rires gras, des cris et autres étranges gémissements. Que se passait-il à l’intérieur ? Cela devait être terrible. Le jeune homme jeta un regard aux alentours. Personne ne l’avait vu. Il pourrait encore repartir. Mais que serait-il alors ? Un couard. Un fuyard. On se gausserait de lui. Encore. Et il n’osait imaginer la colère de Coldris de Fromart s’il venait à le croiser de nouveau. Il devait entrer. Il n’avait pas le choix. Il l’avait eu, et il avait joué au petit malin. Ah il s’en mordait les doigts à présent ! Quel âne !

Nehalan souffla un nuage de buée. Il avait froid. Il devait être immobile devant cette porte depuis une bonne dizaine de minutes. Il était en retard. Encore de quoi susciter le courroux de son hôte aux mœurs légères. Il leva la main, l’approcha du battant de bois, jusqu’à le toucher, avant de laisser son bras retomber le long du corps. Il n’y arriverait pas. Perdu entre les battements effrénés de son cœur, et le nœud dans ses entrailles, il ne savait plus où donner de la tête. Même le jour du procès, il n’avait pas eu aussi peur. Même face à toute cette assemblée, il n’était pas aussi terrifié. Il leva une seconde fois son bras. Trois coups secs, rien de plus. Et si on ne l’entendait pas, il pourrait rentrer se coucher la conscience tranquille. Il pouvait le faire. Il en était capable.

Une petite part de lui-même lui murmurait qu’il pourrait même apprécier discuter avec le ministre. Elle ajoutait sournoisement qu’il avait envie de savoir ce qu’il y avait à l’intérieur. La petite voix s’associa bientôt au visage moqueur d’une certaine fillette. « T’es encore puceau pas vrai ? » Il ne savait toujours pas ce que cela signifiait, mais il avait bien une petite idée. A présent, c’était la petite Charlotte qui l’incitait à frapper. Elle lui disait qu’il n’avait rien à perdre. Qu’il allait bien s’amuser. Il décida de lui faire confiance, pour se rassurer.

Il frappa. Trois coups secs, comme il l’avait décidé. Un sourire fier orna ses lèvres quelques secondes. Il avait frappé ! Il avait réussi ! Le nœud se détendit très légèrement, tout n’allait peut-être pas si mal aller finalement.

Le temps qu’on vienne lui ouvrir, son euphorie passagère avait décidé d’aller explorer d’autres horizons. Une très belle femme en toge vint lui ouvrir et déposa une couronne de lauriers sur sa tête. Il la regarda sans comprendre. Était-ce un bal costumé ?  Il baissa un instant les yeux vers sa tenue, avant de les relever aussitôt. On voyait presque sa peau au travers ! Il préféra se concentrer sur son regard azuré et ses cheveux de cendres, les joues métamorphosées en deux tomates bien rouges. Dans quoi venait-il d’entrer ?

Elle s’écarta pour le laisser entrer, souriante. En quelques secondes, ses yeux en avaient vu beaucoup trop. Après un regard périphérique, il y avait suffisamment de pigment rouge sur ses joues, pour repeindre le château royal. Des représentations graphiques absolument honteuses, magnifiques, licencieuses, fort réalistes, trop réalistes, bien loin de la bienséance, ornaient les murs. En détournant le regard, il aperçu des couples poser leurs lèvres les unes sur les autres, comme un baiser, mais d’une manière bien moins… ou bien plus… d’une manière qui le répugnait. Il choisit de regarder à l’opposé de cette débauche de malséance. Grand mal lui en pris. La première chose qu’il vit, fut une paire de hanche qui se balançait de droite à gauche. Il ferma aussitôt les yeux. Il ne voulait plus rien voir. Tant pis s’il se cognait quelque part. Il baissa la tête, puis entrouvrit les paupières, concentré sur les pieds qui allaient et venaient au sol. Il devait trouver une bonne cachette où passer le reste de la soirée.

Le jeune homme déambula ainsi, entre les corps qui s’esclaffaient, et les autres qui ondulaient, tentant tant bien que mal d’éviter tout contact, physique, visuel ou verbal, avec qui que ce soit. Il n’aurait jamais dû venir. Il avait terriblement chaud, la musique et les rires assourdissaient ses oreilles, et l’atmosphère étouffante lui collait à la peau. Il aurait préféré rester dehors, au frais, et au calme. Ou mieux encore, dans son lit. Nehalan repéra enfin un espace non occupé près d’une fenêtre. Il s’y rendit bien prestement, non sans bousculer au passage un ou deux convives, auprès desquels il dû marmonner des excuses.

Lorsqu’il arriva près de la fenêtre, il se laissa tomber contre le mur. Il avait si chaud… et si honte… Il retira sa couronne, qui le gênait et la déposa sur le sol, à défaut de la lancer loin de lui. Il ne voulait pas sentir cette présence malfaisante sur ces cheveux, qui lui rappelaient où il était. Il laissa l’air frais en provenance de la fenêtre se glisser le long de sa nuque. Il avait toujours aussi chaud, mais cela restait supportable. Il laissa sa tête aller contre le mur, les genoux ramenés contre lui, les yeux clos pour toujours et à jamais. Peu à peu, son cœur s’apaisa, reprenant un rythme plus régulier. Il réussit même à faire abstraction du son autour de lui, jusqu’à ce qu’une main chaude se pose sur sa tête.

Il ré-ouvrit ses oreilles, juste à temps pour entendre la question. Si tout se passait bien ? Il ouvrit aussi les yeux, simplement pour voir à qui appartenait une voix aussi douce. Il rougit encore plus, s'il était possible d'accomplir un tel exploit. Il trouvait cette femme très belle. Il aurait cependant préféré pouvoir voir son visage, plutôt que ce qui pendait en dessous. Il allait devoir se lever pour la regarder, ou fermer de nouveaux les yeux. Il préféra la seconde option dans un premier temps, avant de se résoudre à faire preuve de maturité. Il abandonna cette couronne de malheur sur le sol. Il regarda la prostituée dans les yeux, juste le temps de rougir un peu plus, puis détourna le regard vers le sol. Elle lui avait posé une question. Il se devait au moins de lui donner une réponse.

« Tout va bien ma-madame. Je suis fatigué, c’est tout. Je… Je vous remercie de votre sollicitude, » expliqua le jeune homme dans un murmure gêné. Il avait vraiment chaud. Très chaud. Pourquoi faisait-il aussi chaud ? Avait-on surchargé les cheminées ? Et dans quel but ? Il faisait froid dehors, c’était un fait, mais pareille fournaise n’était guère plus confortable.
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Message par Cassandre Velasquez Sam 10 Avr - 18:25

[31 décembre 1597] - Des expérimentations aux traditions [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

Dans ce recoin de la pièce gisait lamentablement un garçon, penaud, comme si celui-ci aurait commis une bêtise et redoutait le fouet que son père lui aurait promis au recommencement de ses incartades. L'espace d'un instant, son fils Thomas lui traversa l'esprit et elle le revoyait, fier accepter les punitions que son frère lui donnait parfois, sans se plaindre ou pleurer. Un véritable petit taureau, comme la catin aimait à le commenter quand elle adressait ces récits à son amant. Elle chassa cependant ces images. Elle travaillait. Ses enfants n'avaient pas ici leur place.

Son attention se reporta sur ce fameux perdu et chercha à comprendre qui celui-ci pouvait être. Son visage ne lui disait rien. Il ne semblait pas être le fils de l'un des clients qui fréquentaient habituellement le Lupanar. Elle tourna la tête, le temps de chercher si le père serait dans la salle, et remarqua que le jeune homme venait de se mettre à la fixer. Son regard la dévorait. Elle le percevait. Son esprit, sans doute encore conditionné par les lectures et la morale, se refusaient à l'accepter mais le corps parlait et essayait de se faire entendre. Elle semblait même à son goût. Il le nierait sûrement mais Isabelle possédait assez d'expérience pour décèlera les envies de ses partenaires avant que ceux-ci ne le comprennent. Sa main caressa avec tendresse l'épaule du jouvenceau.


"Il ne faut pas avoir peur, mon garçon, tout ce que tu vois ici est normal et naturel."

Elle s'éloigna vers une table proche et revint pour lui apporter deux coupes de vin.

"Buvons entre amis. Puis-je connaître votre nom ? Le mien est Isabelle."

Le garçon restait si rouge et si mal à l'aise. Pourquoi se trouvait-il parmi les invités à cette soirée spéciale ? Elle tourna un instant la tête vers Coldris et retint un soupir. Son intuition lui fit imagine un amusement ou une vengeance? Ou les deux. Contre le garçon lui-même ? Ou contre le père ? Non, son amant e s'en prenait jamais à la famille, surtout aux enfants. Qu'est-ce que ce jeune homme homme, à peine sorti de l'enfance, avait-il pu faire comme bêtise susceptible d'éveiller le courroux sensible du chatouilleux ministre ? Elle se décida à l'ignorer. Pour le moment. a la place, Isabelle but quelques gorgées de sa coupe en souriant à son interlocuteur.

"Une initiation est toujours un passage difficile et riche en émotion mais il est aussi naturel. Le corps, contrairement à ce qui est souvent dit, est fait pour offrir et prendre du plaisir. Il n'y a rien là de sale, de honteux ou de dégradant. Vous n'avez pas à avoir peur de ressentir des émotions particulières en me regardant ou en examinant une autre fille. Au contraire, elles prouveront que vous êtes un homme équilibré et en parfaite santé."

Sa main libre se posa sur la joue du garçon et prodigua une caresse tendre, légère, mais courte. Elle ne servirait qu'à faire monter le désir et à le mettre en confiance.

"Pensez-vous que cette simple caresse soit mauvaise ? Non, voyons, c'est agréable. Tout ce que nous vivons ici est similaire. Vous n'avez pas à avoir peur de ce que vous apprêtez à découvrir. Bientôt, vous serez même ravi de venir."

Soucieuse de jouer avec le désir, Isabelle se recula, tout en continuant de le fixer, et but une nouvelle gorgée de vin. Son regard sourit d'apercevoir deux hommes qui avaient trouvé chaussure à leur pied avec deux filles et s'adonnaient au plaisir sous une peinture qui représentait Dyonisos entourés de ses nymphes.

"Néanmoins, une soirée comme celle-ci n'est peut-être pas l'idéal pour débuter. Vous souhaiterez peut-être venir à l'écart pour apprendre toutes ces choses de l'intimité."
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Message par Nehalan De Torienel Sam 10 Avr - 19:45

Non, rien de tout cela n’était normal. Il secoua la tête de gauche à droite, les poings serrés. Elle avait tort. Les actes charnels n’avaient lieu d’être que dans le cadre du mariage, et uniquement dans le but de procréer.  Tout ça n’avait rien de naturel. Ces femmes n’étaient pas mariées avec ces hommes, lesquels avaient sûrement déjà une épouse, bien triste d’être ainsi trahie. Ce n’était pas normal. Ce n’était pas juste. Ce n’était pas moral. Il n’aurait jamais dû quitter son lit.

Elle apportait du vin. De l’alcool. Encore un péché, un vice, qui rendait mauvais. Il était de toute façon déconseillé par les médecins qu’il en consomme. Mais il avait soif. Très soif. Terriblement soif et atrocement chaud. Ce liquide qui s’agitait dans la coupe semblait si rafraîchissant. Il pourrait en boire juste une gorgée ? Rien que pour se désaltérer. Il attrapa le verre qu’elle lui tendait, et trempa le bout des lèvres dedans, juste pour goûter. Son nez se retroussa. Le breuvage piquait légèrement, et laissait un petit goût sucré sur sa langue. Rassuré, il en prit une autre gorgée, tout en l’écoutant se présenter.

Le vin lui ôta toute possibilité de répondre. La coupe manqua de lui échapper des mains, mais il la rattrapa juste à temps, ce qui n’empêcha pas quelques goûtes de vin de s’échapper du contenant. Il n’y fit toutefois pas attention, trop occupé à tenter de garder contenance. Son palais et sa gorge le démangeaient atrocement, son nez restait retroussé, ses sourcils froncés et sa bouche s’était tordue en une affreuse grimace, qu’il essaya de transformer en sourire, en vain. L’alcool, ce n’était pas fait pour lui. Il n’y toucherait plus. Plus du tout.

Il se présenta à son tour, la voix étrangement aigüe. Il fallait dire que ses cordes vocales lui semblaient aussi tendues que lui, et qu’elles prenaient toute la place dans son cou. Il lui était impossible de s’exprimer correctement, à son plus grand désarroi. « Je m’appelle Ne… Nehalan,il hoqueta, Madame Isabelle. » Il toussa une seconde fois. Décidément, le vin ne servait à rien, même pas à désaltérer.

Il l’écouta parler alors qu’elle continuait à boire, comme si de rien n’était. Comment pouvait-elle supporter cette boisson immonde ? Il manqua de s’étouffer de nouveau quand elle acheva sa tirade. Il lui répondit sèchement, comme un enfant que l’on viendrait de réprimander.

« Je n’examine pas les être humains. Je ne ressens pas d’émotions particulières et… et je ne suis pas en parfaite santé. »  La petite voix dans sa tête se remit à pépier le contraire. Il était vrai qu’elle était belle. Et gentille. Même si elle disait des choses fausses, juste pour… pour quoi au juste ? Il n’eut guère le temps de réfléchir plus, que déjà sa main s’aventurait sur sa joue. Il rougit de plus belle et serra les points. Il pouvait sentir ses ongles rentrer dans ses paumes. Tant mieux. Il affirma d’un signe de tête à sa question. Bien sûr qu’elle était mauvaise ! Comme toute cette mascarade ! Elle n’était de toute évidence pas d’accord avec lui. Il se senti méchant de penser toutes ces choses, alors qu’elle ne faisait que son travail. Un travail qui le répugnait, mais cela restait son travail. Il n’aimerait pas que l’on dénigre ainsi le fruit de son labeur, s’il en avait un.

« Vous souhaiterez peut-être venir à l’écart pour apprendre toutes ces choses de l’intimité. » Il eut envie de disparaître sous terre. Non il n’avait pas envie. Il ne voulait qu’une seule chose : retrouver son lit à lui, avec son oreiller moelleux et son édredon délicieusement doux. « Non je ne veux pas apprendre toutes ces… choses. Je ne voulais même pas venir !»Il ne voulait pas venir, mais l’on ne refusait pas ce qui s’apparentait à un cadeau de la part de celui qui l’avait invité. A fortiori lorsqu’il s’agissait d’un certain ministre aux yeux de glace.

Le jeune homme porta le verre à sa bouche. Il avait besoin de reprendre ses esprits, avant de se mettre à pleurer comme un nourrisson. A l’évidence, le vin serait parfait pour obtenir un tel effet. Il termina son verre d’une traite, chose qu’il regretta aussitôt qu’il l’eu commencée. Le liquide enflamma sa trachée. Comble de la malchance, il avait fait l’erreur de lever la tête. Le breuvage se perdit entre ses voies respiratoires et celles de son estomac. Il toussa si fort, que des larmes perlèrent au coin de ses yeux. La grimace reprit sa place sur son visage, alors que le verre éclatait en mille morceaux à leurs pieds. Il contempla les petits éclats, presque plié en deux, tout en levant un regard désolé vers Isabelle. Il n’était vraiment qu’un âne bâté.
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Message par Coldris de Fromart Sam 10 Avr - 23:31


À peine avait-il poussé la porte qu’une belle nymphe de sa connaissance le salua. Il admira sa toge d’un voile si fin qu’elle en laissait deviner tous ses attraits. Quelle excellente idée avait-elle eue !

- Memento mori répondit-il tout sourire en se faisant couronner d’or.

Il passa ses mains autour de ses hanches et pressa son corps contre le sien alors qu’il la saluait d’un baiser.

— Tout est parfait comme toujours, Isabelle. Je vous en prie, faites donc, je vais aller saluer nos invités.

Il aurait pu lui dire qu’elle était l’Aphrodite de cette soirée mais il n’y aurait jamais qu’une seule déesse de ce nom dans son cœur et dans sa vie quand bien même elle soit dotée de mille dénominations. Nouvelle dégustation de ses lèvres et il lui rendit sa liberté d’un signe de la tête.

Ce n’était que partie remise, elle le savait. Il ne manquait jamais de l'honorer lors de ses visites. Pour l’heure, il avait des invités à saluer, ici et là, on s’inclinait face au César du soir. Aux uns et aux autres, il ne manquait pas d’adresser quelques paroles ou de s’enquérir de telle ou telle chose. Il n’y avait que le gamin qui manquait à l’appel. S’était-il finalement défilé, trop couard pour explorer les vallées bienheureuses et les plaines fertiles ? Il s’installa sur une banquette à côté de l’un de ses habitués.
Ironie, c’était la belle Daphné qui s’approchait de lui en se déhanchant ostensiblement. Ses bracelets d’or tintinnabulaient à chacun de ses pas, rythmant sa démarche lascive. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle était bien moins farouche que son homonyme, à glisser ses doigts entre ses cheveux ou contre sa joue. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de profiter de ce corps qui s’offrait à lui, mais… il n’était pas là uniquement pour se divertir et c’était parfois dans les lieux les plus incongrus que le travail était le plus productif. On apprenait tant sur les hommes en les invitant que c’en était toujours fructueux d’une façon ou d’une autre. Tout en faisant la discussion à son voisin, il repéra Isabelle qui se tourna subitement vers lui. Oh le petit souriceau s’était mis à l’écart ! Il inclina malicieusement la tête pour toute réponse, l’air de dire « Eh bien il faut bien lui apprendre la vie, voyez donc par vous-même ».

Et c’était peu de le dire alors qu’il commençait à ne faire qu’un avec les tentures pourpres. Et dire que ce n’était que le début de la soirée ! Il observa du coin de l’œil le petit jeu de sa maitresse avec le gamin au bénitier. Quel dommage qu’il ne puisse entendre leurs paroles ! Il ne pouvait que se fier aux gestes et aux expressions pour en deviner la teneur. On aurait pu résumer cela en un seul mot : « fuir ».

Après avoir tenté de noyer son désarroi dans son vin, il en avala de travers le contenu sous le regard amusé de Coldris qui embrassa Daphné avant de se lever.

— Si vous voulez bien m’excuser, mon cher ami. Je vous laisse ma belle nymphe en guise dédommagement. Je ne doute pas que sa compagnie puisse être encore plus réjouissante que la mienne

Il emporta son vers d’hypocras et se dirigea droit vers ceux qui auraient presque pu être une mère et son enfant fraichement châtié.

— Bonsoir Nehalan, ton laticlave aurait-il décoloré jusque sur tes joues ?

Il prit son verre de vin et le posa sur la table avant de s’adresser à Isabelle.

— Apportez-nous de l’hypocras plutôt que du vin, je vous prie.

Ce serait moins âcre que le vin rouge, plus sucré, plus doux. Cela passerait incontestablement mieux. Et puis il était bien connu que cela se buvait comme du petit lait... Il s’appuya contre une colonne et accrocha son regard.

— Ne fais donc pas cette tête, personne ne va te manger.

Enfin manger. C’était vite dit, mais mieux valait ne pas rentrer dans ce genre de détails au risque de le perdre définitivement.

— Tu devrais profiter de l’instant.

Et justement, Helga qui ne faisait que passer lui adressa un sourire enjôleur avant de repartir tout en ondulation vers sa destination.

— Ose me dire que cette vue ne te plait pas et que ta curiosité n’est pas suscitée.

Car il savait que c’était faux. Il l’avait vu baisser ses pupilles sur la poitrine d’Isabelle avant de les relever subitement, quasi honteux de son attrait.

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Message par Nehalan De Torienel Dim 11 Avr - 0:39

Une voix trancha net tout ce qui venait de se passer. Oublié vin, verre brisé. Il se redressa lentement vers celui dont il avait reconnu le timbre. Il était courroné lui aussi, mais d'or, en prince de la soirée. Il rougit d'avantage à sa remarque. Le dangereux prédateur avait jeté son dévolu sur lui, qui s'abreuvait en paix dans le ruisseau. Le jeune homme bredouilla.

"Bonsoir monsieur, ce n'est scientifiquement pas possible monsieur." Il fallait garder contenance. Montrer qu'il n'était pas totalement abruti. Sa tête commençait à lui peser. Et il faisait tellement chaud ! Était-ce l'un des effets du vin ? "En outre monsieur, je ne suis pas sénateur." Sa langue lui démangeait. Il avait envie de la tirer bien fort, tout en accompagnant ce mouvement puéril d'un "Et toc !" retentissant. Il n'oubliait cependant pas qui il avait en face de lui, ce qui l'empêchait de faire n'importe quoi.

Le prince, ou roi, ou seigneur, ou quelque soit le titre qu'il s'était octroyé, demanda de l'hypocras. Qu'était-ce donc ? Il retint de justesse un regard suspicieux. Sûrement un alcool très fort. Si cela avait été du lait de chèvre, il aurait réclamé du lait de chèvre, et il ne voyait pas du tout cet homme réclamer un verre de lait au milieu d'une immonde soirée de débauche. Il précisa tout de même, la gorge sèche. "Je vous remercie, mais je n'ai plus très soif. Je n'ai plus soif du tout à vrai dire." Pourvu qu'on l'écoute ! Il n'avait aucune envie de boire autre chose que du lait ou de l'eau.

Le jeune homme s'absorba un instant dans la contemplation des tentures murales, quand le ministre se remit à parler. Il regretta de s'être retourné. Pourquoi avait-il un tel regard ? Il avait l'impression d'être cloué au sol, au mur derrière lui, et d'être entièrement disséqué par une lame d'azur fort pointue et fort fort coupante. Il jeta un oeil inquiet autour d'eux. Nulle trace de canibalisme. On n'avait donc effectivement pas pour projet de le dévorer tout cru.

"Tu devrais profiter de l'instant." Nehalan tressailli. Comment pouvait-il seulement envisager une seule petite seconde de profiter ? Profiter, alors que ses oreilles sifflaient de tout ce vacarme ? Profiter, alors que sa tête lui semblait plus grosse qu'une pastèque ? Alors qu'il sentait le sang pulser à ses tempes, et qu'il nageait dans la sueur, parce que quelqu'un avait eu l'idée brillante de surcharger la cheminée ? C'était honteux.

Il repensa à ce qu'ils s'étaient dis à l'église. À sa manière de s'offusquer avec lui. Comment pouvait-il être à la fois pieux et plus débauché que lui n'était roi ? Cela ne revêtait pas le moindre sens à ses yeux. Il faudrait qu'il continue de réfléchir. Une danseuse passa. La chaleur sur ses joues repris de la vigueur. Que les gens aiment à se dévêtir pour leurs ébats, il pouvait le comprendre. Cela le gênait, mais il pouvait l'entendre. Mais pourquoi par tous les dieux jamais inventés par les hommes, pourquoi se promener si peu vêtue ? Encore un non sens qu'il lui faudrait résoudre. Il se tourna vers ce Coldris Roi des... ce qu'il voulait.

"Cette vue ne me plaît pas et ma... et ma curiosité n'est pas sucitée monsieur." Il réfléchi un instant puis  ajouta, en toute sincérité. "En vérité... ma curiosité est bien sucitée. Quel est donc l'intérêt de se vêtir de la sorte ?"

Ce n'était pas tout à fait vrai, mais il se serait bien gardé de l'admettre. Cette femme était très belle, comme toutes les femmes qu'il avait pu apercevoir. Et elle dansait très bien aussi. Il rougit davantage. Comment cela était-il possible ? Nul n'aurait pu l'expliquer.
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Message par Cassandre Velasquez Dim 11 Avr - 11:45

[31 décembre 1597] - Des expérimentations aux traditions [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

Isabelle nota que le garçon demeurai toujours aussi nerveux et empourpré, refusant même de décliner une identité. Il souhaitait sans doute cacher qui il était dans le souci de ne pas nuire à sa famille. Cela ne se révélait pas poli de ne pas donner au minimum un nom, quitte à se composer un pseudonyme. Certains clients se prêtaient à ce jeu, parfois pour dissimuler leurs activités nocturnes, ou pour d'autres cela contribuait à prodiguer en eux plus d'excitation encore. Soit. Elle le nommerait Adonis. Un Adonis vierge. Mais il fallait bien débuter à un moment ou l'autre.

Adonis but prestement la coupe de vin tendue, comme s'il espérait fuir ainsi le problème de cette manière. Pauvre enfant ! Il ne ferait que se ridiculiser ou être malade. Sur le second point, il fallait s'accorder que le garçon n'avait pas besoin de l'alcool pour cela et s'en sortait à merveille avec ses belles couleurs de pivoine et son embarras. Quelques nobles tournaient la tête vers eux et Isabelle percevait dans leurs yeux les gausseries dont le petit avait le droit. C'était méchant. Malheureusement, c'était cela la nature humaine et cet enfant allait devoir à grandir rapidement ou il en finirait pas de faire rire de ses maladresses et de ses refus.

Isabelle tenta de le mettre en confiance avec une caresse légère, sans grande conséquence, mais Adonis se révoltait et affirmait la trouvait dérangeante. Elle rit intérieurement. Son corps disait tout autre chose. Elle allait tenter autre chose quand Coldris vint les rejoindre et saluait le garçon. Il s'appelait ainsi Nehalan. Elle retint cette information alors que celle-ci se retirait pour laisser la place au ministre.  Néanmoins, discrètement, elle passa la main sur son bras, le sourire aux lèvres, puis hocha de la tête à al demande faite.

La table se trouvait à proximité et Iabelle entendit les échanges entre l'adulte et l'enfant. Elle commençait à comprendre pourquoi son amant l'avait invité. Il lui rendait un grand service en essayant de le débarrasser de sa vertu étouffante et à lui apprendre à découvrir les bienfaits que le corps pouvait engendrer. Cela semblait cependant mal engagée. Devant le passage de Helga, comme à l'accoutumée, si gaie et si attirante, Coldris la détailla de son regard gourmand alors que Nehalan s'efforçait de s'en détourner. Il prétendait ne rien en ressentir, sans remarquer les effets pourtant visibles qui s'opéraient en lui.

Isabelle revint finalement et apporta une coupe d'hypocras au garçon, puis remit une autre, contenant du vin de Madère, à son amant pour mieux trinquer avec lui. Eux avaient dépassé depuis longtemps le stade des boissons pour les enfants. Elle but une légère gorgée, puis se tourna vers Nehalan.


"L'intérêt de se vêtir de la sorte est d'apprendre à découvrir les particularités de ton corps, tout comme celui des femmes, afin de pouvoir prétendre être un homme accompli. Dans quelques années, tu seras marié. Tu le sais. Or, dans le mariage, tout époux se doit d'honorer sa femme. Comment feras-tu si tu n'as jamais pratiqué auparavant ? Peux-tu jouer du piano sans avoir étudié auparavant une partition ? Peux-tu réciter un poème sans l'avoir lu ?"

Sa voix restait douce, presque maternelle, alors que son regard se posait sur le garçon sans apporter de jugement. Elle ne devait que le convaincre de pratiquer, pas l'humilier.

"Un soldat ne part pas à la guerre sans s'être entrainé auparavant. La sexualité, Nehalana, c'est la même chose. Avant le mariage, tu dois pratiquer. Autrement..."

Elle s'apprêtait à présent à mentir mais ce serait pour la bonne cause. Les hommes, du plus jeune au plus âgé, étaient tous vulnérables face à un tel argument.

"Sais-tu que l'homme nait avec des attributs virils forts, destinés à honorer les femmes et surtout à engendrer des enfants. Cependant, s'il ne les utilisent pas, ils s'atrophient. Comme n'importe quel muscle du corps humain quand on cesse de faire de l'exercice. C'st généralement au début de la vingtaine, si l'individu n'a jamais rien fait, que les premières difficultés se font ressentir, quand justement il se marie"

Elle marqua une pause, le temps d'avaler une gorgée de vin et de laisser les informations imprégner l'esprit du garçon.

"Sais-tu également, Nehalan, qu'il existe une procédure légale pour les époux impuissants, ceux qui ne peuvent honorer leurs femmes ? Elle peut grâce à cela obtenir l'annulation du mariage et le mari reconnu impuissant n'a plus le droit de convoler à nouveau en justes noces. Il est même bien souvent raillé de la société et doit s'en retirer."

Isabelle but une nouvelle gorgée, tournant un instant la tête vers Coldris, espèrant qu'il n'allait pas éclater de rire.

"On appelle cette procédure le congrès, Nehalan. Renseigne-toi, si tu ne me crois pas. mais pour te le résumer, le couple est soumis de faire l'amour avec une assemblée de juges autour du lits afin de valider si l'époux est impuissant ou non. Peux-tu imaginer la difficulté de l'exercice ?  Le malheureux homme a déjà des problèmes seul avec son épouse... Voilà pourquoi tu dois apprendre ces choses maintenant. Pour ton avenir."

Elle conclut son discours sur ces quelques mots et le laissa prendre seul sa décision. Il possédait toutes les bonnes cartes en main afin de faire le meilleur choix. Isabelle se tourna pendant ce temps vers Coldris et se rapprocha pour l'étreindre. Sa bouche se posa près de son oreille et chuchota :

"Pendant que le petit médite, nous avons peut-être un peu de temps maintenant."
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Message par Coldris de Fromart Dim 11 Avr - 12:59


Coldris écouta la répartie du jeune garçon avec amusement avant de lui répondre.

— Pardonne ma méprise. C’est sans doute en essuyant tes joues avec ta toge pretexte que tu t’es empourpré

Et bien entendu, ce n’était pas pour sa qualité de magistrat qu’on lui avait remis cette toge, mais bien car il ne l’avait toujours pas quitté, ce charmant bambin.
À vrai dire, il ne lui demandait pas vraiment d’avoir soif. Encore un an qui ne devait rien boire d’autre que l’eau ou de ridicules jus de fruits. Il était temps de quitter les bras de sa nourrice. Si encore c’était pour téter, il aurait eu des circonstances atténuantes, mais en voir son teint carmin à la vue des poitrines dissimulées, cela faisait des années qu’il fermait les yeux.

— Si tu ne comptes pas boire, tu devrais au moins retirer ton pourpoint avec de finir totalement desséché.

Tout en posant sa question, il ne perdit pas une miette de sa réaction. Le simple passage d’Helga avait attisé le brasier plus surement qu’un soufflet.

— Cette vue te plait, c’est juste qu’elle te dérange inutilement.

Quant à sa question, Isabelle qui revenait se chargea de lui répondre avec justesse, tout en lui offrant un verre de Madère. Coldris adorait pianoter sur les touches d’ivoire pour en retirer de jolies mélodies.

— Les hommes ont cette chance de pouvoir s’entrainer avant leur grand jour. Il serait fort dommage de s’en priver et de se retrouver dans l’embarras face à sa propre femme. Crois-moi, c’est presque lui manquer de respect que d’augmenter son appréhension par manque d’entrainement. Tu pourrais au moins admirer le piano à défaut d’en jouir ce soir.

César reprit une gorgée tandis que sa maitresse poursuivait ses enseignements. Heureusement qu’il avait le nez dans les effluves de vin cuit car il ne put s’empêcher de suspendre une fraction de seconde son geste lorsque la fable lui parvint aux oreilles. C’était si bien trouvé. Isabelle était décidément pleine de ressources. L’alcool se déversa dans sa gorge et il acquiesça à ses dires et ajouta :

—  Sais-tu pourquoi l’Église interdit la fornication à l’origine ? il lui laissa un temps de réponse puis expliqua : pour protéger les femmes et c’est bien la seule raison. Il n’y a rien de divin derrière, uniquement du bon sens. Mais si c’est cela qui t’inquiète tant, ici tu n’as rien à craindre de tel et c’est pour cela que de tels endroits existent.

Sur ce, les mains d’Isabelle s’enroulèrent autour de son buste et elle se hissa sur la pointe de ses pieds pour lui susurrer quelques paroles dans le creux de l’oreille. Il n’en fallait pas plus pour l’émoustiller et attraper ses lèvres en guise de réponse.

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Message par Nehalan De Torienel Dim 11 Avr - 17:17

Coldris de Fromart avait vraiment un problème avec l’Antiquité. Être le César du jour lui montait-il à ce point à la tête ?

"Vous vous méprenez, la chaleur est étouffante, c’est tout."

Il n’allait pas lui avouer que cette situation le mettait mal à l’aise, bien que cela soit aisé à deviner. Le jeune homme souhaitait conserver le peu de dignité qu’il lui restait, ou du moins ne pas être celui qui la piétinerait. Le conseil du ministre lui paru judicieux, mais il n’avait pas envie de se dévêtir plus, ni de lui obéir. Il défit tout de même les trois premiers boutons, pour laisser l’air s’engouffrer sous son pourpoint. L’effet ne fut pas à la hauteur de ses espérances. Il avait juste un peu moins chaud. Il aurait pu le déboutonner jusqu’en bas. Au lieu de cela, il le regarda avec un air de défi. Il ne voulait plus obéir à personne ce soir.

Rien n’allait plus, et le passage de cette magnifique danseuse n’améliora pas la situation. Il ouvrit la bouche pour répondre à la pique du ministre mais la referma presque aussitôt. Il ne savait pas quoi dire. Il ne comprenait simplement pas pourquoi elles s’habillaient si légèrement en plein hiver. Ou plutôt, il ne voulait pas même essayer de comprendre. L’explication lui faisait trop peur. Explication que la gentille Isabelle se chargea de lui donner, après lui avoir fourré un verre dans les mains.

Il secoua la tête à l’évocation du piano. En effet, il n’avait pu obtenir de résultat satisfaisant au clavecin qu’à la suite de multiples heures d’entraînement. Il ne voyait pas vraiment le rapport avec la situation présente. Cela ne tarda pas à venir. Le mariage. Le devoir d’honorer son épouse. Il ouvrit de grands yeux horrifiés à l’évocation de l’épreuve du Congrès. Quelle horreur ! Quelle indécence ! Il eut envie de se cacher derrière son vêtement. Puisque c’était ainsi, il ne lui restait plus qu’à n’épouser personne. Qui pourrait vouloir de lui de toute façon ? Maladroit, naïf, rêveur, sans héritage prestigieux, il n’avait rien d’attirant. S’il se mariait, son épouse fuirait à peine les fiançailles annoncées. A quoi bon s’entraîner dans ce cas ?

Il allait s’atrophier s’il ne faisait rien. Mais s’il s’atrophiait, il ne pourrait plus uriner ! S’il retenait son urine, que se passerait-il ? Se remplirait-il jusqu’à se noyer ? Il ne voulait pas se noyer dans l’urine. Est-ce qu’il était vraiment obligé d’en passer par là pour éviter cette mort douloureuse ? Ils avaient l’air si convaincus tous les deux. Il acquiesça d’un signe de tête, avant de se rendre compte de quel chemin il risquait d’emprunter. Il avorta son geste pour le transformer en une oscillation horizontale. Heureusement, ni l’un ni l’autre ne semblaient plus s’intéresser à lui, trop occupés à s’embrasser langoureusement. Il en profita pour s’éclipser en grimaçant.

Nehalan se perdit entre les convives, à la recherche d’un cabinet de toilettes. Il avait besoin de calme et il en profiterait pour se rafraîchir. Il tourna en rond un moment, puis fini par se décider à poser la question. Il suivit les instructions de la danseuse, jusqu’à pousser une petite porte au fond de la salle.

Le jeune homme poussa un soupir de soulagement. Enfin un peu de répit. Il s’aspergea le visage avec de l’eau fraîche, encore et encore, jusqu’à ce que ses joues retrouvent une teinte plus acceptable. Il se laissa choir sur le sol, l’eau dégoulinant sur son pourpoint. Il ne voulait pas mourir bêtement. Mais il avait si peur ! On ne cessait de lui dire que c’était une activité plaisante, il ne parvenait pas à le croire. D’autres activités lui paraissaient elles très agréables, et elles n’impliquaient pas de se rendre ainsi vulnérable. Il connaissait par exemple de très bons jeux de cartes, qui ne nécessitaient ni de consommer de l’alcool, ni de se dévêtir ou de se frotter aux autres.

La chaleur frappa de nouveau à la porte. Tous ces corps qui ondulaient, cette danse avait quelque chose de fascinant, comme lorsqu’il contemplait le feu brûler dans la cheminée. A la différence près que les flammes portaient des robes blanches, ce soir-là. Nehalan secoua la tête. Que lui prenait-il ? Pourquoi avait-il si chaud ? Pourquoi était-il si…tendu ? Est-ce qu’il était malade ? Oh non, non, non ! Il ne voulait pas être malade, et il ne voulait pas mourir. Il était perdu. Dans tous les sens possibles et imaginables que l’on pouvait donner à ce terme.

Le jeune homme se recroquevilla contre la porte. Il se sentait brûler. Pourquoi particulièrement dans son bas-ventre ? Ciel pourquoi se consumait-il ainsi ? Est-ce que son corps le punissait d’être venu ? Faisait-il bouillir chacune de ses veines en représailles ? Il se leva pour plonger sa tête dans l’eau, en veillant à ne pas y mettre ses cheveux. Il allait devoir sortir d’ici à un moment ou à un autre, puisque la petite pièce n’avait pas de fenêtre. Et puis, il devait récupérer sa cape avant de partir. Il bu une grande lampée d’eau, s’essuya le visage avec sa manche, puis posa sa main sur la poignée. Il était lui-même entré dans ce pétrin, c’était de sa faute. Il allait devoir assumer ses décisions maintenant. Nehalan se glissa dans l’entrebâillement de la porte, tout en espérant ne retomber ni sur le ministre, ni sur sa compagne.
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Message par Cassandre Velasquez Dim 11 Avr - 18:25

[31 décembre 1597] - Des expérimentations aux traditions [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

L'enfant s'était rapidement évaporé de leurs esprits, occulté par le désir qui montait en eux. Ils se livrèrent à une de leurs danses habituelles, sensuelles et voluptueuse, durant lequel le monde s'évanouissait. Isabelle remercia son amant d'un langoureux baiser sur ses lèvres chaudes, puis se retira, féline, en lui susurrant :

"Profitez des autres friandises, ô noble César, je reviendrai tantôt vers vous."

Elle s'éloigna d'un pas rapide et gracieux et disparut dans la foule des invités et des filles. La fête battait son plein et tout le monde célébrait avec joie et bonne humeur la fin de cette longue année et le début que celle qui allait s'ouvrit dans quelques heures. Elle espéra que 1598 place le lupanar sous des auspices favorables et que m'établissement survive à la crise. La patronne s'arrêta devant une table et bavarda avec deux nobles, des habitués, tout en dévorant quelques fruits. Chacun était déjà en charmante compagnie avec ses collègues. Julie se cambrait autour du premier, les bras enroulés autour de ses hanches, et l'invitait à faire autre chose que de continuer à grignoter du raisin alors que Marthe, plus tranquille discutait posément avec le second. Isabelle se décida à se laisser.

Tout à la supervision de la soirée, Isabelle inspectait les détails et ne repérait aucun détail embarrassant, ni un quelconque fauteur de troubles. Dans les soirées organisées par Coldris, avec des invités triés sur le volet, cela se produisait très rarement. Néanmoins, avec l'alcool, après quelques verres, certaines natures pouvaient se laisser emporter et la patronne préférait demeurer vigilante, quitte à paraître paranoïaque, plutôt que d'avoir une mauvaise surprise. Il y e avait une assez le mois dernier !

En parcourant la salle, Isabelle remarqua l'absence du tout jeune Nehalan. Où pouvait-il bien être être ? Aurait-il fait un malaise ?  Elle revoyait son visage empourpré, gêné, incapable de surmonter les bases de son éducation moraliste sur la sexualité. Elle se décida à interroger ses collègues. discrètement. Afin de ne pas perturber les invités qui passaient une excellente soirée. Ce fut Antoinette, une femme proche de son âge qui lui donna satisafction après quelques réponses négatives.

"Il m'a demandé les toilettes pour se rafraichir. Il semblait mal. Comme s'il allait être malade. Je ne l'ai pas revu depuis.

"Je te remercie"

Elle partit vers les toilettes en s'aventurant dans le dédale autour duquel se mélangeaient les alcôves, discrètes et secrètes, à où les couples venaient pour des passes rapides et moins onéreuses que le service en chambre à l'étage. Isabelle ne trouva cependant Nehalan nulle part Ni dans ses couloirs ni aux toilettes. Elle finit par revenir à la salle principale et une des collègues lui apprit avoir aperçu le garçon qui était rapidement sorti, honteux, comme s'il fuyait un danger mortel. Isabelle la remercia, puis culpabilisait pour avoir sans doute été trop loin avec cet enfant. Il n'était en aucun cas prêt pour se frotter aux expériences sexuelles.

Sur ces pensées amères, Isabelle revint trouver Coldris et l'enlaça d'abord autour de la nuque.


J'espère vous avoir manqué, ô superbe César !"

Elle vint ensuite s'installer sur ses genoux et lui chatouilla la joue.

"Vous êtes un empereur cruel, le savez-vous ? Cet enfant auquel nous avions parlé tout à l'heure est parti. Il était apparemment très effrayé. Vous n'auriez pas dû l'inviter à une soirée aussi licencieuse alors que sa personnalité est aussi sensible. Le malheureux pourrait être être terrifié à jamais à la seule idée de la sexualité."

Après ce reproche, prononcé sur un ton tranquille, elle accompagna cela d'un baiser. Elle savait que Coldris ne l'écouterait mais elle pouvait toujours aussi essayer.
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Message par Coldris de Fromart Dim 11 Avr - 22:08


Il n’était pas venu ici pour jouer les nourrices d’un têtard tombé dans le bénitier et Isabelle ne manqua pas de lui rappelait que le César de ce soir avait bien mieux à faire que d’éduquer la carpe qui se trouvait ici comme un poisson dans l’eau. Il entraina bien vite sa maitresse à l’étage, pour profiter de leur intimité, ne gardant que sa couronne de lauriers dorés et sa chemise, avant de s’abandonner à une luxurieuse étreinte alimentée de baisers tantôt sensuels, tantôt fougueux. Avachi dans le fond de la couche, il sentait encore la chaleur de ses lèvres et de ses mains tandis qu’elle s’éclipsait avec une grâce toute féline qu’il ne put s’empêcher de contempler. Il resta là un instant à profiter de la béatitude qui l’habitait toujours avant de redescendre dans le salon.

Il acheva finalement de trouver une place en bonne compagnie autant qu’en bonne discussion. De quoi poursuivre, une soirée des plus agréables entre des mains caressantes jusqu’au retour d’Isabelle qui prit place sur ses genoux. Il enroula aussitôt ses bras autour de sa taille alors même qu’elle le sermonnait. De quel enfant parlait-elle ? Ah oui, lui. Il chassa l’information d’un geste agacé. Tant pis, qu’il retourne donc dormir dans son berceau et garder ses mirettes bien closes. Après tout cela ne le concernait pas et l’amusement avait cédé la place à un profond ennui.

— Vous exagérez. Pour un peu, vous me feriez passer pour Néron alors même que je faisais preuve d’une grande charité en l’invitant se défendit-il pour la forme avant de la renverser sur la banquette.

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Message par Nehalan De Torienel Lun 12 Avr - 13:44

Aussitôt la porte du lupanar refermée derrière lui, le jeune homme se senti mieux. Le froid mordant de l’hiver vint s’enrouler autour de lui, dans une étreinte bienvenue. Il ferma les yeux. Derrière lui, les rires persistaient et les activités qui les accompagnaient aussi, nul doute là-dessus. Ils allaient continuer à s’amuser, tant mieux pour eux. Lui n’était pas prêt pour ce genre de divertissement. Un jour peut-être qu’il accepterait d’écouter ces conseils.

En attendant, il préférait se faire à l’idée qu’il mourrait d’ici quelques années. Il était voué à mourir quoi qu’il se passe. Il se trouvait déjà bien chanceux d’avoir survécu jusque là avec sa maladie. Ceux qui souffraient d’asthme mourraient jeunes en général, le médecin l’avait bien expliqué à ses parents, quand le diagnostic était tombé. Il ne valait pas mieux qu’une mort aussi pathétique que stupide. On rirait bien de lui en le retrouvant noyé un petit matin, mais lui n’en aurait plus rien à faire puisqu’il ne serait plus de ce monde. Il les regarderait se gausser depuis le Paradis ou bien il ne les entendrait pas perdu au fond de l’Enfer. Quoi qu’il se passe au moment de son dernier jugement, il ne serait plus rien pour ces vivants-là. Il ne serait d’ailleurs probablement plus rien pour eux bien avant cela. Qu’ils le laissent en paix dans ce cas.

La température extérieure commençait à faire son effet. La fournaise quittait peu à peu son corps, aussi se mis-t-il en marche. Que lui avait-il pris ? Cette soirée était un vrai désastre. Apprécier discuter avec le ministre ? Quel âne. Comment avait-il pu penser une seule seconde que la discussion pourrait se centrer sur des sujets autres que ce dont ils avaient parlé ? Dans une maison close ! Voilà qui lui apprendrait à ne pas accepter n’importe quoi.

***

Lorsqu’il poussa la porte de la Maison Bleue, comme ils l’appelaient, l’horloge sonnait vingt-deux heures. Nehalan se déchaussa et gagna l’étage sur la pointe des pieds, ses bottes à la main. Il se dévêtit tout en s’efforçant de ne penser qu’à ce qu’il faisait. Le jeune homme se glissa sous l’édredon, se roula en boule puis attrapa un oreiller, qu’il étreignit de toute ses forces pour ne pas pousser un cri de rage. Il ne parviendrait jamais à dormir après ce qui venait de se passer. Trop d’images et de paroles tournaient en boucle dans son esprit, comme une litanie de malaise incessante.
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