[le 17 décembre 1597] - L'information manquée
[le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Elle était finalement parvenue à se rendormir et ce jusqu’au matin, bien que sont sommeil fut entrecoupé de sursauts, de gorges tranchées et de réveils dégoulinants de sueur avec en bouche un arrière goût de bile. Rien de bien agréable, mais au moins avait-elle dormi.
Et, loin de se prélasser, elle comptais bien mettre à profit cette relative énergie et ce presque retour à ses capacités de rélfexion normales. Elle était sortie et… Le sort avait décidé de lui offrir une chance de se débrouiller. Ce n’était pas fort glorieux, mais il fallait progresser étape par étape. Et cette étape lui permettrait de se relever, de se remettre d’aplombs et de se préparer à la suite qui viendrait en temps voulu.
Mais elle avait une dernière chose à faire avant de quitter l’hôtel confortable qui avait vu passer sa meilleure nuit depuis le drame. Remercier celle à qui elle le devait, à défaut de pouvoir la rembourser. Elle se débarrasserait ainsi, espérait-elle, de cette gratitude encombrante qu’elle ressentait. Il fallait qu’elle se décharge de tels sentiments, qui lui feraient entrave tôt ou tard.
Elle alla donc frapper à la porte indiquée la veille. L’impression d’avoir manqué une information la tenaillait toujours mais… Ce ne devait pas être si important. Réfléchir dans l’ordre, agir dans l’ordre, et elle n’aurait pas de mauvaise surprise.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Pour une fois, et surtout grâce aux conseils de Cecilia, Matthieu s'était couché plus tôt. Il s'était ainsi levé de bon matin, ravi de pouvoir travailler et réfléchir à sa traque. Quelque chose lui échappait encore, un indice qu'il avait laissé de côté mais sans parvenir à définir quoi. Perdu au milieu des papiers qui jonchaient son bureaux, il pinçait les lèvres, indécis. Il ne pouvait même pas demander son avis à quelqu'un, tout le monde était sorti ! Cecilia pour sa promenade et Alexandre était aussi parti, à l'église sans doute. Il se trouvait donc seul avec ses problèmes.
Alors qu'il lissait sa légère barbe, il entendit frapper. Ah, peut-être quelqu'un était-il rentrer et l'aiderait à démêler ces nœuds bien trop épais à son goût. Il fut à la porte en deux grands pas et ouvrit aussitôt. Quelle ne fut sa surprise de se retrouver face à une jeune femme rousse aux traits tirés ! Matthieu afficha un instant un air interloqué avant de hausser un sourcil.
- Bonjour. Que puis-je faire pour vous ?
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Pas de mauvaises surprises… Elle déglutit avec difficulté en voyant que c’était bien un homme qui lui avait ouvert… Et pas de n’importe quelle fonction, à en juger par sa tenue.
Elle eut un instant de panique. Cela se lisait-il dans son regard ? Elle pria pour que ce ne fut pas le cas. Ce n’était qu’un petit imprévu de rien du tout ! Aucune raison de paniquer. Il suffisait de réfléchir dans l’ordre, d’agir dans l’ordre, et elle remédierait aisément à cet erreur.
— Pardonnez-moi, j’ai dû me tromper de...
En plus, rien ne pourra vous arriver dans cet hôtel, avec le Son Éminence, le Cardinal Cassino et moi-même...
Alors c’était ça, qui lui avait échappé ! Bien sûr ! Quelle gourde elle faisait ! Le manque de sommeil ne lui réussissait décidément pas. Comment avait-elle pu passer à côté d’une telle information ? Pas grave, elle se morigènerait plus tard : le temps était à la concentration.
Sûre de sa position, elle se détendit quelque peu, acquiesça, et reprit beaucoup plus posément.
— Bien le bonjour, votre Eminence. Je venais transmettre de mes nouvelle à Soeur Cécile. Elle m’a été d’un grand soutien, et je voulais lui assurer qu’il n’avait pas été vain. Est-elle là ?
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Matthieu se trouva bien perplexe. Non seulement il ne connaissait pas cette demoiselle mais il se demandait bien ce qu'elle faisait là et lui voulait. Surtout que... était-ce de la peur dans ses yeux ? Il fronça les sourcils. Pourquoi une femme aurait-elle peur d'un cardinal ? A moins que... Oh, si c'était cela c'était bête... Des cheveux roux, la belle affaire... Son grand-père était roux, il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire ! Il soupira légèrement et la laissa commencer.
- Oh... écoutez, inutile de vous en faire pour si peu, une erreur arrive.
Cependant, quelque chose sembla lui revenir. Il attendit alors qu'elle se détendait; Ah, tout de même... Elle avait dû entendre les rumeurs de la recherche d'un sorcier en ville mais il ne l'arrêterait pas en la voyant, quelle idée... Ou alors, elle avait quelque chose à réellement se reprocher. Mais il en doutait sincèrement, surtout quand il parla de Cecilia. Il situa un peu mieux la situation et hocha la tête.
- Ah, je vois. Cela ne me surprend guère, mais malheureusement, elle n'est pas là, elle est allée en ville pour sa promenade quotidienne. Voulez-vous l'attendre à l'intérieur ? Elle ne devrait pas tarder.
Il inclina également la tête en constatant qu'il manquait à beaucoup de politesse.
- Au fait, je suis le Cardinal Matthieu Cassin. Et vous, quel est votre nom ?
Il n'osa ajouter "madame" ou "mademoiselle", pas bien sûre de savoir lequel des deux serait le plus adéquat.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Elle se reprit, et – parce qu'un peu de politesse de faisait pas de mal – salua décemment le cardinal qu'elle importunait avant de lui exposer la situation. S'il semblait avoir d'abord remarqué son trouble, elle avait probablement pu le détourner de soupçons dangereux. Après tout, si quelqu'un fouinait, ce quelqu'un risquait de trouver.
— …Voulez-vous l'attendre à l'intérieur ? Elle ne devrait pas tarder.
Non... Elle aurait autant aimé évité. Mais finalement, en réfléchissant dans l'ordre, pour et contre rapidement pesés, elle décréta que le moins risqué était d'accepter.
— Dans ce cas, si vous le permettez, je vais l'attendre ici, répondit-elle avec une assurance polie. Puis, quand il se présenta, elle répondit presque sans hésitation : Lucinde Tiéran, Votre Éminence, enchantée.
Bon... Elle se serait bien passée de le rencontrer, c'est vrai, mais elle garda ce genre de considérations pour elle. Le tout, maintenant, était d'espérer qu'il ne pose pas trop de questions.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
La jeune femme semblait plus assuré. Sans doute une panique passagère. Matthieu penchait toujours pour les cheveux roux. Quelle superstition malheureuse... Il attendit sa réponse et hocha la tête. Elle hésita mais finit par accepter. Matthieu hocha la tête et ouvrit davantage la porte pour la laisser passer.
- Bien. Je vous en prie asseyez-vous. Puis-je vous offrir quelque chose, pour patienter ?
Il se dégageait quelque chose d'étrange de cette femme mais Matthieu n'aurait su dire quoi. Il ne voyait pas de raison de rester sur ses gardes alors, dès qu'elle fut assise, il se plaça également dans son fauteuil. Il chercha un instant comment faire la conversation, afin qu'ils ne demeurent pas dans un silence complet et gênant.
- Vous habitez ici ?
Question bateau mais par sa foi, il n'avait rien trouvé de mieux...
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Lucinde ! Ne te recroqueville pas comme un hérisson ! Ça ne ressemble à rien. Redresse-toi.
Et, d'instinct, la fugitive ouvrit sa cage thoracique.
C'est terminé, ma chérie, d'accord ? Maintenant, tu vas me faire le plaisir de te redresser et de ne plus jamais avoir peur.
Elle n'avait plus peur. Elle était confiante. Le risque existait à peine. Pour qu'il y ait un risque, il fallait qu'elle fasse un faux pas. On ne faisait pas de faux pas quand on réfléchissait dans l'ordre.
Lucinde s'assit souplement et acquiesça à la proposition de son hôte. Elle n'avait rien bu depuis cette nuit, quand elle s'était éveillée.
— Juste de l'eau, éventuellement.
Elle attendit que le Cardinal vint s'asseoir. Pour lui poser une question somme toute peu intéressante mais qui avait le mérite de ne pas trop la mettre dans l'embarras. Elle acquiesça à moitié.
— Sœur Cécile m'avait pris une chambre pour cette nuit. Elle m'a assuré qu'elle aurait payé d'autres nuitées au besoin mais je n'en abuserai pas plus longtemps de sa bonté. J'ai trouvé une solution.
Une solution temporaire, certes, et pas forcément glorieuse, mais qui avait le mérite de la nourrir et de la loger sans la compromettre. C'était tout ce a quoi elle pouvait aspirer pour le moment.
— Je ne vous retourne pas la question, ajouta-t-elle avec un regard entendu avant de balayer la pièce du regard.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
La jeune femme semblait d'une rare timidité, presque maladive. pourtant, une fois qu'elle eut accepté de rentrer, elle se redressa, tout de suite plus assurée. La surprise, sans doute. Il hocha la tête à sa demande et prit la carafe et un verre. Il la servit et lui tendit le verre.
La jeune femme acquiesça, encore une fois avec ce qu'il interpréta comme de la timidité. Il haussa un sourcil.
- Ah vraiment ? Je n'ai rien entendu de cette aventure mais je reconnais bien là mon élève. Vous l'avez donc rencontré en ville ?
Il hocha la tête puis ne put s'empêcher de poser la question.
- Vous avez donc trouvé un travail ?
Il s'étonna quelque peu de sa réponse avant même qu'il n'en produise une. Eh bien, cette Lucinde avait de la verge à n'en pas douter !
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
— C’est exact. Hier matin, pour être précise. Elle m’a été d’un soutien précieux. Elle est d’une rare bonté.
Et sans doute beaucoup trop candide, aussi. La vie allait finir par lui revenir en pleine figure et elle se ferait écraser. Il aurait fallu que quelqu’un la sorte de son idéalisme, justement parce que - comble de malheur - ce monde n’était pas peuplé de gens comme elle. Il grouillait de vermine, et ce à tous les niveaux de la société.
Mais la fugitive n’était pas plus d’humeur à briser de belles illusions que la veille. Pas si ça devait l’entraver. Parce que désormais, elle ne s’embarrassait plus de bons sentiments, ou d’être meilleure que les autres. C’était fini.
En revanche, elle n’avait pas perdu son sens de la discipline en chemin. Et en effet, il était hors de question qu’elle se laisse aller à l’oisiveté. Si elle n’avait pas déjà trouvé un poste - tout provisoire fut-il - elle chercherait encore. Il fallait dire qu’elle avait eu un coup de chance. Ou de l’intuition ? Il ne restait qu’à espérer que cela soit maintenu pour les prochaines étapes, et qu’elle trouve un emploi plus stable avant de devoir renoncer à celui-ci.
— Oui, répondit-elle dignement. Ce n’est rien de bien glorieux, admit-elle toutefois. Mais il me permet de me débrouiller sans me compromettre et actuellement, je crois que c’est le mieux que je puisse espérer.
Elle prit une nouvelle gorgée dans son verre, avant d’ajouter :
— Votre Eminence… Puis-je me permettre une question ? En ville, ce matin, j’ai entendu parler d’un sorcier qu’on recherchait… Doit-on s’inquiéter ?
Ses doigts se crispèrent. Le but était évidemment de voir s’il était lié à cette histoire, et il était important qu’elle sache de quoi il retournait pour pouvoir se protéger. Mais…. Sorcier ; rien que le mot lui donnait des frissons. Il lui rappelait l’injustice qui lui collait à la peau. Il lui rappelait que sa sécurité pourrait vite être compromise.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Matthieu observa la jeune femme pendant qu'elle buvait et racontait puis hocha la tête à sa réponse.
- Oui, je vois. Cela ne m'étonne guère d'elle. Elle est si généreuse par nature, c'est impressionnant.
Curieusement, il se fit la même réflexion que Lucinde mais en espérant que ce fameux retour de bâton arrive le plus tard possible. Ce genre de personne, sans calcul, sans méchanceté était agréable. Bien plus que ce qu'il aurait pensé.
Il haussa un sourcil à sa réponse suivant. Elle était modeste. Sans doute un travail d'employée ou saisonnier. Peu importe au fond, c'était simplement pour faire la conversation.
- Je vois. En espérant que cela vous permette de voir venir.
Il pencha la tête à sa question suivante avant de penser comprendre. Oui, bien sûr, les gens devaient parler, cela devait en inquiéter certains.
- Oui, je vois. Mais rassurez-vous, je suis sur sa trace et vous pouvez me croire, je ne le lâcherai pas. Il sera bientôt dans mes filets et vous n'aurez absolument plus rien à craindre.
Il ponctua la fin de sa phrase d'un sourire qui se voulait rassurant, sans voir le moins du monde le trouble et les pensées sombres de Lucinde qui se cachaient derrière cette question.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Comme cette question posée sur le fameux sorcier. Il fallait bien la finir par la poser. Au moins, elle saurait à quoi s’en tenir… Et c’était bien ce qu’elle pensait. Elle acquiesça, comme soulagée. Enfin… Soulagée, elle l’était, même certainement pas pour le motif qu’il imaginerait.
Bon… Ce n’était pas officiellement prévu, mais une autre question lui venait… Et tant qu’à prendre des risques...
— J’espère… Et vous… Vous pensez qu’il y en a d’autres ?
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Ce matin-là, les rues de Braktenn étaient bien belles. Cecilia s’était promenée avec entrain dans cette grande ville, pour la découvrir et pour aider ceux qui en auraient besoin. Elle orienta certains passants avec joie et fierté, tout en repensant à la jeune femme qu’elle avait aidé la veille. Elle devait profiter d’une bonne nuit pour se ressourcer, elle n’en doutait pas.
Bien vite, cependant, le temps commença à se couvrir et à se rafraîchir. La jeune sœur n’avait pas pris un vêtement assez épais, vu le beau soleil du matin, et elle décida donc de rentrer. De toute manière, elle s’était bien promenée alors elle n’avait pas de regrets ! Elle salua l’hôtelier en revenant à l’hôtel et monta les marches. En passant devant la chambre du cardinal, elle entendit des voix et s’en étonna. Elle reconnut toutefois celle de Madame Lucinde. Elle était réveillée ! Elle hésita et se dit qu’elle pouvait bien les rejoindre. Elle s’approcha donc de la porte et frappa en souriant, toute lumineuse, prête à les saluer tous les deux.
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Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Matthieu commençait à être à court d'idée pour faire durer la conversation polie. Il soupira mais se redressa avec assurance. Elle semblait soulagée, c'était déjà ça. Il fronça un peu les sourcils à la suite.
- Eh bien, j'espère que non... Je souhaite que quand nous aurons attrapé celui-là, les autres tombent avec lui, que ce soit en fuyant ou en se trahissant pour que nous puissions les attraper...
Et... maintenant ? Il se mordit la lèvre mais heureusement, tout à coup, un coup salvateur toqua à la porte. Il bondit presque de sa chaise et alla ouvrir. Il se détendit instantanément en voyant son apprentie.
- Ah, Cecilia ! Vous tombez bien, votre protégée est ici. Elle voulait vous voir alors en vous attendant nous... nous avons discuté...
Oui, naturellement, quoi d'autre ? Mais quel idiot...
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Elle s'inquiétait pour rien. Comme sa mère. Cela la prenait, parfois. Il suffisait d'éradiquer le tourment pernicieux et de regarder droit devant soi. C'était ainsi que les choses évitaient de s'envenimer.
Son hôte semblait mal à l'aise. Parce qu'il n'était pas habitué à faire la conversation ou bien parce qu'elle était une femme ? Oh, qu'il ne s'inquiète pas. Des sujets de conversation bateau, elle en avait à revendre – dans certains cas, il était nécessaire de mettre les gens à l'aise, même si converser pour converser n'était pas forcément dans sa nature – et pour le reste, ce n'était certainement pas elle qui tenterait de le détourner de ses vœux. Elle avait franchement mieux à faire. Enfin, soit. Le problème devait surtout se situer dans la conversation.
Mais avant qu'elle n'ait pu sauver ce pauvre Cardinal de son malaise grandissant – alors qu'elle-même avait retrouvé son assurance coutumière – on frappa à la porte.
Il alla ouvrir à Cecilia et, par des habitudes qui ne l'avaient jamais quittées, Lucinde se leva promptement pour la saluer. Elle et sa candide gentillesse presque susceptibles de rendre foi en l'humanité et en la beauté de l'altruisme. Mais non : elle devait penser à elle. Les bons sentiments vous retombaient toujours sur le coin de la figure.
— Soeur Cecilia. Ravie de vous revoir. Je tenais à vous remercier pour votre assistance.
Et, malgré elle et les résolutions qu'elle avait prises concernant la gratitude et ces choses-là, elle était parfaitement sincère sur ce point.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Des pas ; le cardinal lui-même lui ouvrit. Cecilia s’illumina.
« Bonjour Éminence ! »
Elle s’étonna d’entendre son prénom dans sa bouche mais ne s’en préoccupa pas plus que ça. Elle sourit à Lucinde en la voyant, puis au cardinal, pour le rassurer, avant de revenir à la jeune femme.
« Et bonjour à vous ! »
Elle secoua la tête et la main à son remerciement, toujours aussi illuminée.
« Tout le plaisir et pour moi et vous aider a été une grande joie. Je suis heureuse de vous voir remise. Avez-vous tout ce que vous voulez ou avez-vous encore besoin d’aide ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à me demander, je suis là pour cela ! »
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Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Matthieu espéra qu'elle ne remarquait pas trop sa grande maladresse. Mais après tout, tout devrait bien se dérouler... Heureusement, sa sauveuse apparut quand il ouvrit la porte. Il secoua la tête, navré par la pauvreté de sa réponse puis sourit en la laissant entrer. Il inclina la tête en retour à son salut. Il laissa ensuite les deux jeunes femmes à leur retrouvailles, mains dans le dos, surveillant ce charmant tableau. Il les observa et eut l'impression de voir deux bonnes amies. Cecilia en tous cas semblait ravie d'avoir pu l'aider. Sa gentillesse était toujours si désarmante... Une bonté simple, sans complexes, sans arrière-pensées...
Il soupira. Si seulement il pouvait y avoir plus de personnes comme elle ici bas afin que les gens aient une idée de ce qu'étaient un ange.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
En revanche - en ce n'était pas en vertu d'un quelconque bon sentiment, non, non, non – elle n'était toujours pas prête à accepter davantage d'aide.
— Vous savez que je vous suis immensément reconnaissante du soutien que vous m'avez apporté, mais je n'en abuserai pas davantage, répondit-elle tout à fait sincèrement - trop sincèrement à son goût. Alors que ce qui comptait, c'était qu'elle se reprenne en mains..
— Je voulais seulement vous apprendre que j'avais trouvé un emploi. Rien qui ne puisse encore me permettre de vous rembourser, mais cela viendra. Sans vous, je ne sais pas comment j'aurais passé la nuit.
Parce que les choses étaient telles qu'elles l'étaient. Mieux valait ne pas se demander ce qu'il serait advenu d'elle si elle s'était écroulée seule en rue.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Cecilia continua de sourire pour rassurer le cardinal. Son arrivée impromptue avait de quoi surprendre, c’était normal de bafouiller. Elle le sentit se détendre ensuite et se rassura. Elle adressa son sourire à Lucinde, touchée par sa réponse.
« Si jamais vous changez d’avis, n’hésitez surtout pas, ma porte vous sera toujours ouverte. »
Elle s’illumina à la suite.
« C’est merveilleux ! N’ayez crainte pour cette affaire de remboursement, c’est secondaire et vous n’êtes pas obligée d’y pourvoir. L’important est que vous puissiez vivre selon vos besoins. »
Elle croisa les bras devant elle et hocha la tête pour appuyer son propos, ainsi que la rassurer. Elle allait bien, désormais, donc tout allait bien !
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Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Changer d’avis, non. Mais changer de situation, c’était pour le moins probable. Si elle n’avait vraiment pas le choix, elle recourrait au moyens qu’il fallait, même si ce moyen était d’accepter de l’aide. Elle acquiesça :
— Quand j’en serai capable et pas avant,confirma Lucinde.
Comme pour l’encourager, un clocher sonna, assez proche.
— Je voulais seulement vous prévenir. Je vais devoir prendre congé, on m’attend. Encore un grand merci. A bientôt, peut-être. Elle se tourna vers le cardinal : Je vous souhaite bonne chance dans vos recherches, Eminence.
Elle inclina légèrement la tête. Cette information délivrée - malgré le petit contretemps - et ses remerciements répétés, elle pouvait enfin avancer.
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Matthieu les laissa discuter entre elles, un peu étonné à cette histoire de dette et d'argent mais il ne s'en formalisa pas. Après tout, il savait Cecilia généreuse, cela ne l'étonnait guère. il secoua d'ailleurs la tête en souriant à son affirmation. Typiquement son genre...
Il hocha ensuite rapidement la tête quand elle partit.
- Eh bien bonne journée à vous ! Et merci...
Il la laissa partir puis referma la porte une fois les saluts effectués. il sourit à Cecilia.
- Déjà une nouvelle amie ?
Re: [le 17 décembre 1597] - L'information manquée
Cecilia acquiesça en souriant.
« C’est dans l’ordre des choses. »
Elle tourna la tête au son du clocher et sourit de nouveau à Lucinde.
« Avec plaisir et filez donc, si vous êtes attendue ! Ne vous mettez pas en retard, ce serai dommage… À bientôt ! »
Elle la regarda partir en lui faisant coucou de la main. Elle laissa le cardinal refermer la porte et s’illumina en acquiesçant.
« Il faut croire, ou au moins une connaissance amicale mais je ne doute pas que si nous nous revoyons, nous pourrons devenir amies ! »
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