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[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé]

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Message par Le Cent-Visages Lun 15 Fév - 13:12

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Pauvre, pauvre Célénian... Voilà quelques mois qu'il n'avait sorti aucun de ses romans d'aventures qui enthousiasmaient tant de lecteurs à travers Braktenn ! En bonne mécène et en esprit soucieux de se tenir au mieux informée de l'actualité intellectuelle de l'Empire, Florentyna s'était enquise des nouvelles de l'un de ses écrivains préférés. Et que n'avait-elle pas appris ! Seigneur ! Tout récemment devenu père - ce qui aurait été la plus extraordinaire des nouvelles si la faux de la Mort ne l'avait pas accompagnée - Boréalion avait perdu sa femme, sa chère Delphina en octobre. Quelle triste découverte qui serra aussitôt le cœur de la fille de Monthoux.
Elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Elle lui avait donc fait dépêcher une invitation au domaine familial, où elle espérait bien le recevoir en compagnie de Kalisha non seulement pour lui présenter ses condoléances, mais aussi pour lui offrir tout le soutien - voire un peu de stimulation à retrouver l'inspiration... - dont elle serait capable par sa conversation. La princesse Djerdanne et elle s'étaient régalées ensemble des aventures de Trestinian. Florentyna avait même plusieurs tomes de la saga ornés d'une dédicace, en remerciements du soutien tant intellectuel que financier qu'elle avait toujours porté à l'auteur aussitôt que son père lui avait permis de mécéner des artistes. Donjon de sang et Trestinian et le chevalier noir trônaient en bonne place dans sa bibliothèque. Oh, la demoiselle était bien consciente que ces ouvrages n'étaient pas ce qui se pouvait qualifier de grande littérature - Jérémie les aurait peut-être même quelque peu dédaignés s'il était encore là et qu'elle lui en avait parlé. Toutefois, un peu de délassement faisait aussi du bien à l'âme et c'était avec un égal entrain que la jeune femme plongeait dans les rocambolesques rebondissements du héros taillé par Célénian.

La perspective de cette invitation aurait aussi le double avantage, pour la fille de Monthoux, d'une part de passer un nouveau plaisant moment d'amitié littéraire avec Kalisha... elle que le départ de "Dame Prudence" attristait tout de même quelque peu même si cela avait été le mieux pour son amant déguisé que de retourner à son bois. Oui, cela ferait du bien à la princesse. Et d'autre part, Florentyna elle-même songerait à autre chose qu'aux bêtises permanentes de son père, qu'au départ forcé et odieux de Phaïdée comme "cadeau" à un ambassadeur... et... qu'à Hyriel. Combien de temps encore tiendrait sa couverture, sous le nom de Louis et dans la chaleur de la serre ? Sans compter que la contremaître l'avait ouvertement pris en grippe et le maltraitait autant qu'elle le pouvait. La demoiselle nourrissait un mauvais, très mauvais pressentiment.
Mais allons ! Que tout cela reste de côté pour cette belle après-midi ! Boréalion allait arriver. Toute fière, Florentyna allait pouvoir lui montrer l'un de ses récents petits caprices : elle était allée chez un excellent illustrateur de Braktenn pour se faire réaliser des vignettes des scènes les plus marquantes du dernier tome des aventures de Trestinian. Pourvu que l'auteur en personne apprécie cette mise en image ! Ainsi pensait-elle alors qu'elle achevait sa toilette de réception. Devant sa glace, une servante achevait de lui appliquer son blanc de céruse. Une autre lui maquillait les lèvres d'un doux rose. Pour parfaire le tout, elle se fit parfumer d'un peu de civette avec sa note de jasmin - conseil de Kalisha.

Enfin, elle prit le chemin de sa bibliothèque. C'est là qu'elle recevrait Célénian et que la princesse l'allait rejoindre. Dans le rapide tracé d'un cercle imaginaire, ses prunelles embrassèrent l'ensemble du royaume de mots qu'elle avait bien entendu ordonné que l'on arrange au mieux pour l'occasion. Augustes tours, les meubles encadraient les dalles clair-obscur où Florentyna se composait une route inédite à chacune de ses venues. Tantôt vers le coin du théâtre et des romans, tantôt vers les agréments de la poésie. Au fond, gardée par des cariatides aussi concentrées que des soldats, la bibliothèque d'instruction était la plus sérieuse. Elle comportait les ouvrages de philosophie, de théologie et thèses de tous ordres. Dans le dernier coin de la vaste salle : la bibliothèque de piété et ses saintes présences, dans ces armoires d'ébène habillées de feuillage, à la tête desquelles s’enlaçaient des statuettes de cavaliers et muses. Rares touches de couleur vive, des coussins de satin bleu paraient les chaises et canapés aux courbes élancées. Ultimes pièces à parsemer son champ de vision, les pupitres noirs et les tables basses pouvaient accueillir les nourritures physiques et intellectuelles. En cette heure de soleil, Florentyna buvait la lumière réfléchie par des lustres à cristaux, astres au ciel de sa pièce-univers.
On annonça Kalisha en même temps que Boréalion. Parfait ! Les deux femmes allaient pouvoir l'accueillir ensemble. Après un large sourire à la princesse, Florentyna tourna devant elle pour lui faire voir - ou plutôt humer - qu'elle avait suivi son conseil pour le parfum de jasmin. Mais à peine cela fait que le jeune auteur se présenta. Sa plus radieux expression à la figure, la demoiselle de Monthoux engagea :

-- Ah ! Bienvenue à vous, Boréalion ! Elle avait pris l'habitude de l'appeler par son nom d'artiste. Comme cela fait longtemps, nous sommes heureuses de vous revoir ! ajouta-t-elle avec un regard vers son amie. Je vous en prie, prenez place.

Elle se dirigea vers les fauteuils autour d'une table basse sur laquelle on amènerait bientôt de quoi se régaler. L'instant était au bon accueil. Les condoléances et la compatissance à la douleur du jeune homme arriveraient très vite après...

@Kalisha de Monthoux @Boréalion
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Lun 15 Fév - 14:55




Le départ de Sylvère laissait un profond vide à Monthoux. Certes, il ne parlait pas beaucoup du fait de sa couverture, mais sa présence était aussi rassurante que réjouissante. Et puis elle savait qu’elle devrait désormais affronter seule la présence de son mari. Une présence qui la rebutait un peu plus chaque jour que voyait le soleil se lever.
Aujourd’hui, elle n’avait pas daigné mettre le nez dehors. À quoi bon se geler seule dans ce paysage enneigé ? Elle était restée au chaud, dans ses appartements, effaçant parfois la buée qui se formait sur les vitres glacées pour apercevoir un bref instant la nature endormie.

Heureusement que Florentyna avait eu la bonne idée de faire venir l’écrivain Boréalion ! Elle était sa mécène et Kalisha espérait pouvoir en faire autant. Elle avait adoré ses livres qui lui avaient permis de s’évader l’espace de quelques heures de sa prison dorée. Tandis que l’on attachait ses cheveux avec adresse, la comtesse posa machinalement ses mains sur son ventre couvert de satin rouge brocardé d’or : c’était idiot car c’était surement de sa faute, mais depuis qu’Ysengrin était parti, elle ne cessait de faire des rêves étranges et de se demander si… Elle avait pu recevoir un présent en son sein. Ses pommettes se mirent à rosir à cette idée, alors même que l’on tentait vainement de lui poudrer le visage, d’autre part.

Finalement apprêtée, elle se rendit à la bibliothèque où son ami l’attendait déjà à faire les cent pas, elle eut à peine le temps de lui adresser un sourire qu’on annonçait déjà l’écrivain ! Elle se retourna et le gratifia d’une élégante révérence -qu’importe s’il n’avait rien de noble, à ses yeux, il était important-.

- Je vous souhaite la bienvenue à Monthoux. C’est un honneur de faire enfin votre connaissance.

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Message par Boréalion Lun 15 Fév - 23:29

Quel plaisir ç’avait été, en revenant à Braktenn après un si long exil, de voir que personne ne l’avait oublié ! Après la lourdeur de ce dernier mois, c’avait quelque chose de salvateur. Qu’avait dit Delphina, déjà, au début de sa grossesse pour le convaincre de s’isoler ? Que se faire désirer ne pouvait que profiter à son prestige ? Eh bien, force était de constater qu’elle avait eu raison…

Mais mieux valait ne pas s’éterniser loin du monde non plus : ne pas laisser à l’intérêt de ses admirateurs le temps de fâner, et ne pas laisser un autre lui voler la vedette. Perdre cela en plus de reste… Non, c’eut été le coup de trop. De toute façon, cela ne risquait plus d’arriver : il était là, désormais. Même si sans elle, cela n’avait pas la même saveur…

Sa première visite, il la devait à Mademoiselle de Monthoux. D’abord parce que son invitation lui était fort vite arrivée, et puis aussi parce que c’était une jeune femme de fort bonne compagnie, qui savait la valeur de son talent. Une mécène investie qui lui portait intérêt depuis un certain temps déjà.

Pour elle, il avait évité de se faire attendre. Il l’appréciait assez… Et d’ailleurs, à moins que sa mémoire ne se soit fort embrouillée, c’était aussi le cas de Delphina.

Il fut introduit dans cette bibliothèque - dans laquelle il avait été reçu déjà plusieurs fois, d’ailleurs - quelques instants après celle qu’il supposait être la nouvelle comtesse. Cette belle-mère évoquée par Mademoiselle Florentyna. Une étrangère dont l'allure n'était pas sans rappeler celle de sa marquise d'Atielnon. N'empêche… Il avait fait grâce à son personnage du sac de graisse qui servait de mari à cette dame-là… Pauvre dame.

Célénian sourit aux salutations, et inclina légèrement le buste avant de donner aux jeune femmes un baisemain.

D'abord à Mademoiselle Florentyna.

— Fort longtemps, mademoiselle. Mais je n'en ai été que plus enchanté de recevoir votre invitation, lui répondit-il.

Puis à la comtesse, avec un :

— C'est un plaisir partagé, ma dame. Parce que dire que tout l'honneur était pour lui demeurait tout de même un brin excessif. Votre belle-fille m'a dit grand bien de vous. Enfin… elle avait mentionné l'amie trouvée en sa belle-mère. Belle-mère qui avait, selon elle, apprécié les aventures de son Trestinian. L'en, ce n'était dire que du bien.

Il suivit sa mécène, et s'installa dans un fauteuil. De nombreuses choses avaient fort changé depuis sa dernière visite... Il était devenu père, rien que ça ! Et veuf, de surcroît... Mais une chose était restée identique : la demoiselle de Monthoux semblait être restée une personne agréable.
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Message par Le Cent-Visages Jeu 25 Fév - 22:27

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Cette robe rouge aux brocards d'or allait si bien à Kalisha ! Son teint doré, ses cheveux noirs n'en ressortaient que plus intenses rehaussés par ces chaudes couleurs, plaisantes de leur contraste avec le froid et des pâleurs de l'hiver. Sans doute la princesse voulait-elle s'égayer pour ne pas penser au départ de Sylvère, tout autant que faire honneur à leur invité du jour. Les deux amies s'installèrent. Comme Florentyna était contente de présenter Kalisha à Boréalion ! Elle n'avait pas manqué de lui parler d'elle dans son courrier et de ne pas tarir d'éloges. Après tout, la princesse était une femme cultivée, ausi sensible à la poésie et à l'écriture en général qu'elle-même. Et une grande lectrice des aventures de Trestinian. La fille de Monthoux avait imaginé que cette rencontre ferait plaisir à sa belle-mère.
Un sourire fleurit aux lèvres de Florentyna quand elle fit une petite révérence et tendit le bras pour recevoir le baisemain du jeune auteur. Elle l'invita à s'asseoir et trace des prunelles un invisible chemin entre l'écrivain et Kalisha dont il faisait enfin la connaissance. Qui savait ? Lui donnerait-elle un peu d'inspiration ? Après tout il n'était pas rare que l'aventureuse plume trouve à la Cour des caractères et physionomies promptes à se retrouver quelque part ensuite dans ses propres personnages... Et la princesse Djerdanne pourrait en être une, une héroïne de roman, s'amusa à se dire Florentyna en songeant à toutes les aventures de son amie. Oh, tristes aventures parfois, cependant, s'empressa-t-elle de se corriger avec nostalgie. Mais ne disait-on pas que les plus tragiques font les récits les plus beaux, et que les familles heureuses n'auraient rien à raconter ?

-- C'est tout naturel ! reprit-elle. D'autant qu'il fallait que je vous présente une autre grande admiratrice de vos romans, en la personne de la princesse Kalisha, glissa-t-elle avec un regard complice à son amie. Nous avons même savouré ensemble plus d'un de vos chapitres !

Un temps de silence se passa. Soudain plus grave, Florentyna jugea qu'elle ne pouvait repousser davantage ce que la compassion et la politesse exigeaient après ce qu'elle avait appris... Mais croisées sur ses genoux, ses petits yeux bleus arrêtés dans ceux de leur hôte, elle souffla d'une voix douce et tranquille :

-- Je... Vous présente mes plus sincères condoléances pour votre épouse. (Un temps) Je garde un si bon souvenir de ma rencontre avec Delphina. J'espère que dans cette épreuve vous avez trouvé tout le soutien nécessaire autour de vous... et dans l'heureuse nouvelle de la venue de votre fils.

De nouveau, elle esquissa un sourire, plus réservé, plus pudique, pour la peine de Boréalion. Puisse-t-il au moins voir la vie continuer à travers les yeux de son fils, et trouver l'énergie de continuer sa vie d'artiste auprès de ses personnages comme de ses admirateurs en ville. Sa présence ici-même en ce jour semblait un bin signe, allant dans ce sens, malgré le deuil.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Ven 26 Fév - 12:21




Après un baise-main protocolaire, Kalisha inclina légèrement la tête puis laissa la parole à Florentyna qui le connaissait bien mieux qu’elle-même. Du moins en tant que personne, car elle le rencontrait pour la première fois et ne connaissait de fait que ses livres qu’elle avait pris tant de plaisir à lire.

- Oh oui! Vos romans nous ont occupés bon nombre d’heures et je dois vous avouer qu’en plus d’avoir pris plaisir à les lire chacune de notre côté, nous en avons régulièrement fait la lecture l’une à l’autre. Et même, parfois, nous est-il arrivé de lire à deux certains dialogues tout à fait charmants.

Elle esquissa un petit sourire afin de masquer son trouble. C’était étrange de découvrir la personne qui se cachait derrière les mots que toutes deux avaient parcourus si souvent. Florentyna fit part de ses condoléances et la comtesse baissa gravement la tête. Elle avait été informée de la tragédie qui avait secoué le foyer de l’auteur. Une vie donnée pour une prise. Elle contint difficilement le frisson qui lui remonta l’échine. Elle savait pertinemment qu’elle partagerait peut-être son sort un jour. C’était si commun. Comment pouvait-on savoir ce qu’il adviendrait ? Au moins avait-il son fils. Mais sans doute aurait-il préféré sa femme. Elle chassa de ses pensées ses effroyables pensées mal venues, alors qu’une autre s’insinuait déjà : et Sylvère, que ferait-il si cela arrivait ?

- Vous présenter mes condoléances me semble bien trop faible en regard de la peine qui doit être vôtre en ce moment. Je n’ai pas vraiment de mots qui puissent les illustrer. avoua-t-elle les yeux brillants.

Parce qu’elle s’imaginait sans Sylvère et qu’elle n’avait qu’une vague idée du vide qu’il devait ressentir en ce moment même.
Parce qu’elle avait peur de mourir, elle aussi.
Parce qu’elle réalisait à quel point donner la vie n’avait rien d’anodin et que personne n’était à l’abri, princesse ou paysanne.


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Message par Boréalion Sam 27 Fév - 20:30

Célénian avait bien compris que sa mécène tenait à lui présenter cette fameuse Kalisha. Il sourit. C’était toujours un plaisir de rencontrer des gens de bon goût qui appréciaient son travail… Enfin, des gens de bon goût, en somme.

Il sourit en les écoutant raconter leurs lectures. Evidemment, ses œuvres s’y prêtaient idéalement ! Oh, il se répétait sans doute mais… Elle était assez semblable à la manière dont il s’était imaginé Ethiala d’Atielnon... bien qu’elle soit plus jeune. Et cet accent tout à fait charmant aurait à merveille convenu à son personnage, il en était persuadé.

Oh, il fallait dire aussi que ses dialogues se prêtaient volontiers au jeu. Il y avait dans son style une telle fluidité, une telle vie ! Héloïse pourrait prétendre ce qu’elle voudrait, il était né pour cela ! Delphina, elle, n’en avait jamais douté.

— C’est un aveu qu’il m’est très agréable d’entendre, ma dame. Les beaux mots ont cent fois plus de charmes si l’on peut les faire vivre. C’est en écoutant de tels témoignages que je sais pourquoi j’aime mon métier.

Parce que les histoires avaient cela de magique qu’elles faisaient vibrer, qu’elles fédéraient, qu’elle faisaient briller les yeux de celles et ceux qui les écoutaient ou les lisaient. Oh, non, son talent n’aurait pas eu tant d’importance s’il n’y était pas de gens pour le reconnaître… A vrai dire, bien qu’il soit incontestablement doué, il n’était rien sans ceux qui le lui rappelaient.

Mais, assis dans ces fauteuils, il sentir venir un sujet nettement moins agréable. Oh, bien sûr, il y avait quelque chose de plaisant à savoir que l’on se souciait de ses déboires mais… Non, vraiment… Il y avait tant de choses passionnantes à dire de lui, pourquoi lui rappeler cela ? Pourquoi encore ?

Il ne put réprimer l’affliction qui remodela sa physionomie. En soi, ce n’était pas si grave… Les gens aimaient avoir de quoi raconter, et les épreuves difficiles permettaient souvent de récolter de la sympathie - ou, à défaut, de la publicité. Toutefois, dans le cas présent, il était fort ardu de relativiser. La douleur était bien là… et plus elle. Il n’avait pas besoin de simuler quoi que ce soit.

— Je vous remercie, répondit-il à Mademoiselle Florentyna avant qu’elle ne renchérisse.

Evidemment qu’elle gardait un bon souvenir de Delphina ! Il ne voyait pas comment il aurait pu en être autrement. Pour être si proche d’un génie de son envergure, elle ne pouvait qu’avoir été une perle. Une perle si étincelante… Tout d’elle était merveilleux.

— Elle en gardait un tout aussi bon de vous, répondit-il. Parce que c’était vrai, et parce que sa Delo chérie l’aurait admis sans hésiter.

Pour ce qui était de son fils… Comment avouer qu’il se trouvait si démuni face à cette petite crevette ? C’était elle qui voulait cet enfant… Lui… Il n’était pas fait pour cela. Il ne savait même pas pourquoi il l’avait emmené. Il essayait de faire un effort, il essayait vraiment… Mais il ne savait pas. Sa mère lui avait dit qu’avec le temps, il cesserait de lui en vouloir. Célénian n’avait pas l’impression que de reprocher quoi que ce soit à ce bébé… Seulement, être père le dépassait.

Alors… Etait-ce vraiment quelque chose d’heureux ? Certains soirs, il en doutait. Il se reprochait alors d’en douter, mais il ne pouvait pas s’en empêcher… Et comme si cela ne suffisait pas, cette constante réflexion l’empêchait d’écrire. C’était à se demander si Héloïse n’avait pas raison. Si ce n’était pas grâce à Delphina qu’il… Non, c’était absurde ! Bien sûr que sa Delphina l’inspirait, mais son absence n’était pas censée lui voler son talent ! Après tout, quelle que soit l’ampleur de sa collaboration, c’était toujours bien lui qui avait couché les mots sur le papier, ces mots qui plaisaient tant.

Il voulait ajouter un mot sur son fils. Quelque chose, n’importe quoi, pour prouver à Mademoiselle Florentyna que son attention lui importait, mais il ne savait pas quoi en dire qui ne trahisse pas le profond gouffre creusé entre lui et le rôle de père. Lui, ne rien trouver d’intéressant à dire, cela prouvait bien que le monde avait été remonté à l’envers !

Heureusement, la comtesse ne lui laissa pas le temps d’hésiter ou de se taire. Elle enchaîna immédiatement avec ses propres condoléances qui, fort heureusement, ne mentionnaient Amaury.

Mais la comtesse en question semblait légèrement troublée. Oh, elle ne devait pas…

— Ma charmante dame, vos mots ne me rendront certes pas mon épouse, mais savoir que j’ai votre soutien n’a rien de faible, croyez-le.

Après tout, c’était bien tout ce qu’il lui restait, maintenant que sa douce Delphina n’était plus là. Ses admirateurs, son talent, sa personnalité éblouissante… et l’enfant, aussi… Bien qu’il faille avouer que pour l’instant, la reconnaissance était un cataplasme plus efficace.
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Message par Le Cent-Visages Mer 10 Mar - 22:24

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Les yeux azur de la demoiselle pétillèrent au souvenir de ces séances de lecture que décrivait Kalisha. Des chapitres lus par l'une à l'autre, des dialogues interprétés ensemble - avec parfois des fou-rire à donner telle voix à tel personnage, à grossir son timbre pour incarner un robuste adversaire, à faire trembloter du bout des lèvres les répliques d'un enfant éploré. Florentyna s'était même dit que certains passages pourraient être mis en scène au théâtre ! Elle acquiesça donc avec beaucoup de complicité dans le sourire, à l'intervention de Kalisha.

-- Il est vrai que les dialogues sont l'une de vos forces ! (à Boréalion) Cela se ressent à travers vos pages, oui, ce que vous dites. Combien vous aimez votre métier : c'est là une des plus belles choses qui soient, une chance ! (Car elle savait à quel point tant de gens besognaient davantage par nécessité que par engouement pour ce qu'ils faisaient... Oui, aimer son travail devait être un luxe.)

La conversation devint grave quand les deux femmes compatirent à la douleur de leur hôte. Kalisha avait d'ailleurs raison, se dit Florentyna en l'entendant commenter la formalité des "condoléances". La fille de Monthoux l'avait exprimé de la sorte - elle avait ce défaut d'être protocolaire, par crainte de risquer de dire une bêtise en faisant autrement quand il s'agissait de choses aussi dures à exprimer... Mais évidemment elle ne put que soutenir son amie du regard pour ce qu'elle disait si justement. Et dans les lueurs tremblotantes au fond des yeux de la princesse, Florentyna crut deviner ce qui l'émouvait... Perdre son amour. Connaître la situation dangereuse de Sylvère - en dépit de la grâce octroyée par le seigneur de Frenn - ne pouvait que faire craindre qu'un jour le péril arrive. Seigneur Dieu, non ! Il ne fallait pas ! Tout irait bien... Et Florentyna désirait aller voir le roi de la forêt dans son vert château un jour, en compagnie de Kalisha, après tout ce que cette dernière en avait raconté ! L'histoire du souverain d'Aiguemorte serait susceptible d'inspirer Boréalion, se dit-elle.

Boréalion, justement, vers qui son attention revint, en même temps qu'une servante entrait - non sans avoir toqué - et déposait au milieu des trio un plateau fort garni. Thé au jasmin avec un léger rehaut de curry comme à Djerdan, pâtisseries et fruits confits. L'employée fit le service dans trois élégantes petites tasses de porcelaine, avec un discret sourire, puis se retira sur une brève révérence, dès que Florentyna l'eut remerciée elle aussi d'un sourire et d'un hochement de tête.
La peine était là, aux traits de Célénian. La demoiselle choisit donc de ne pas insister sur ce sujet, d'autant que leur hôte lui-même semblait ne pas avoir envie de relancer plus que cela autour de son épouse - ou même de son fils. Après tout, si certains aimaient parler longuement de l'être défunt, il se pouvait que Boréalion préfère taire sa douleur concernant son épouse... et ne pas la raviver non plus en évoquant trop son enfant qui inévitablement devait la lui rappeler. Aussi Florentyna offrira seulement un large sourire ému au compliment qui lui fut adressé.

-- Je vous en prie, servez-vous, l'invita-t-elle en désignant les pâtisseries. Oh ! Et savez-vous ce que je me disais à l'instant, puisque Kalisha parlait de vos dialogues ? Je pensais à leur mise en voix ! N'avez-vous jamais envisagé de faire porter sur scène votre travail ? Des extraits de vos romans... ou même d'écrire pour le théâtre ? s'enthousiasma-t-elle.

Elle espérait en effet prendre aussi des nouvelles de Boréalion en tant qu'auteur, pas juste comme époux affligé ou tout jeune père. Quoiqu'elle se demandait si du drame de ce décès ou du bonheur de cet enfant naîtrait prochainement quelque nouveau texte. L'on disait bien que la douleur nourrissait les artistes - quand bien même l'homme en coulisse s'en passerait volontiers. Florentyna s'employait donc à ramener la discussion vers davantage de joie, de la tourner vers l'avenir.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Ven 12 Mar - 15:56




Oh oui les dialogues étaient réellement une de ses forces ! Cela et l’émotion qu’il était capable de procurait par les mots. Si Kalisha avait dû émettre une critique, c’eut été sur ses scènes d’actions qui manquaient un peu de réalisme parfois, mais elle n’allait pas lui dire alors que le pauvre homme était déjà endeuillé par la mort de son épouse ! Un deuil qui la ramena à la fragile relation qu’elle menait avec Sylvère. La comtesse croisa le regard de sa belle-fille et tenta de chasser bien loin toutes ses considérations.
Ce n’était pas le moment de se lamenter sur son sort et encore moins face à l’écrivain de renom qu’elles recevaient. Elle lui répondit d’un discret sourire et l’affaire fut entendue. Dieu merci, Florentyna dériva habilement -comme toujours- la conversation vers quelque chose de plus réjouissant.

— Je trouve que ce serait une excellente idée ! Et vos duels rendraient tellement mieux sur les planches qu’avec des mots !

Qu’avait-elle dit un peu plus tôt ? Pas de critique ? Bon certes c’était un peu raté, mais après tout elle n’avait pas réellement dit que ce n’était pas extraordinaire, si ? Elle se reprit aussitôt en demandant :

— Puis-je oser vous demander quel sera le thème de votre prochain roman ou est-ce là un secret d’État farouchement gardé ?

Ses grands yeux bruns brillaient de cet enthousiasme qui ne parvenaient pas à être contenu par la protocolaire distance que l’on exigeait d’elle en pareille circonstance. Pourquoi devait-on cacher ses émotions ainsi ? C’était vraiment pénible ! Si elle était heureuse, elle voulait l’être pleinement.

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Message par Boréalion Sam 13 Mar - 15:15

Les dialogues était une de ses forces, oui, il n’en doutait pas. Il fallait toujours avoir un domaine de prédilection, après tout. Ce qui ne signifiait bien sûr en rien que le reste était moins bon.

— Une grande chance, et j’en remercie Dieu chaque jour de me l’avoir accordée. C’est une chance d’autant plus grande si elle est partagée.

Partagée avec ses admirateurs, bien sûr - celle qu’un auteur si brillant puisse leur fournir de quoi distraire la morosité que comprenait parfois leur vie -, mais en l’occurence, il pensait surtout au fait que cette passion des lettres ait été partagée par sa Delphina.

Delphina qui l’avait quitté, comme le lui rappela sa charmante mécène. Oh, bien sûr, il pouvait se réjouir qu’on lui ait porté assez d’intérêt pour le savoir mais la plaie n’en était pas moins béante. Quelque chose lui manquait - et cela n’avait absolument rien à voir avec ses compétences artistiques, contrairement à ce qu’Héloïse prétendait.

Quelque chose qui ne se remplaçait ni par un fils - vis-à-vis duquel il se trouvait fort dépourvu -, ni par des condoléance - même si se savoir soutenu avait quelque chose de rassurant -, ni par une collation - quoiqu’il ne la bouderait pas si on l’encourageait à se servir.

Il se saisit d’une pâte de fruit qu’il mâcha consciencieusement en écoutant les questions de son hôtesse.

— J’ai déjà envisagé l’idée, oui. Cela, des lectures grand public… tout ce qui aurait pu permettre de rendre honneur à son travail. J’avoue que j’aimerais beaucoup le voir joué...

Il se tourna vers la comtesse qui s’enthousiasmait… Oui, son oeuvre méritait d’être étendue à d’autres domaines d’art mais… Comment ça, “tellement mieux qu’avec des mots”. Il ne put empêcher ses lèvres de se pincer un moment. Non, ce n’était qu’un élan d’enthousiasme, il ne devait pas le prendre comme une critique. Son écriture était parfaite, c’était évident. Il s’agissait seulement de donner du grand spectacle, parce que c’était plus accessible à la compréhension.

Oui, ce devait être cela. Dame Kalisha semblait être une femme de goût ; il n’y avait pas de raison pour qu’elle remette en cause son style incomparable. L’erreur était humaine. Même à lui, il lui était arrivé d’être indélicat, c’était dire ! Il ne lui en tiendrait pas rigueur, d’autant qu’elle rattrapait déjà sa sottise. Pas qu’il ait besoin de son intérêt à elle en particulier, mais après tout, on ne crachait pas sur ses admirateurs. Surtout lorsqu’ils semblaient si enthousiaste.

— Si vous tentez de m’arracher la réponse, je crains que ce n'en soit effectivement un...

La question étant alors de savoir si le mariage de Trestinian et Mathilde pourrait enfin avoir lieu, évidemment ! Ce mariage… Ils l’avaient tant planifié et re-planifié avec se Delo chérie, de tant de manières différentes qu’il eut été bien impossible de choisir. Delphina avait dit que cette dixième tentative serait la bonne. Qu’il était temps de découvrir d’autres personnages, et de laisser ces jeunes fous derrière eux, maintenant qu’ils seraient parents. De finir en beauté, de savoir quand il était temps de s’arrêter pour que les aventures du chevalier Trestinian soient à jamais dans les mémoires

Laisser derrière eux. Être parents. Finir en beauté. Sinistre ironie.

— En revanche, ce que je peux vous dire que nous y reverrons un personnage qui a beaucoup manqué à la plupart de mes lecteurs.

Revenu du donjon d’où il s’était échappé. Ils ne pouvaient pas passer à côté pour ce qui serait probablement leur chef d’oeuvre ! Enfin… Jusqu’à ce qu’il fasse encore mieux, si la chose était possible après avoir atteint un tel niveau d’exception ! Ce qu’il redoutait le plus, c’était de perdre les inconditionnels de Trestinian en passant à autre chose. Ce serait une véritable catastrophe !
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Message par Le Cent-Visages Mer 17 Mar - 23:05

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

-- Quitte à mêler Dieu à cela comme vous le faites, alors oui vous illustrez la Parabole des Talents et Il en est sûrement content, sourit-elle, d'humeur flatteuse, à la répartie de Boréalion. Elle songeait à cette histoire de Jésus, mettant en scène des jardiniers possédant des Talents d'Or : les plus peureux les cachaient, tandis que les plus généreux et avisés les faisaient fructifier et en donnaient à profiter aux autres. Un talent égoïstement gardé serait bien triste. Et nous aussi !

Elle approuva d'un hochement de tête l'idée de porter à la scène ou en lecture publique des textes de Célénian. Dans le même temps, ses doigts fins accompagnèrent ceux de leur hôte pour picorer une ou deux pâtes de fruits dont elle espéra qu'il apprécie les saveurs orientales.

-- Cela pourrait devoir se trouver, j'imagine... Des comédiens acceptant de mettre en voix des extraits de vos ouvrages, ou une troupe éventuellement intéressée par une adaptation. Je connais quelques collectifs d'artistes de la scène. Peut-être aurais-je l'occasion de soumettre l'idée s'ils venaient à chercher de nouveaux sujets, et si cela vous agréé.

La qualité des dialogues fut unanimement approuvée. Florentyna lutta fortement toutefois pour se retenir d'arrêter en plein vol le mouvement de sa main portant un gâteau vers sa bouche, quand Kalisha apprécia les duels : avait-elle fait exprès ? Cherchait-elle à sous-entendre que les scènes d'action du jeune auteur laissaient à désirer et auraient besoin pour être bonnes du secours d'une transposition dans un autre genre ? Ce n'était pas faux en vérité et la fille de Monthoux avait elle-même noté quelques pesanteurs venant parfois la tirer de l'intensité d'une scène, mais aucun écrivain ne maîtrisait à la perfection toute la gamme des registres. L'essentiel était que les points forts rattrapent amplement les plus faibles et que la beauté du tout fasse finalement apprécier dans son entier une production. La demoiselle fit celle qui n'avait rien entendu et enfourna la petite pièce, guettant d'un coin d'œil très discret la réaction de leur hôte.
Il eut un pincement de lèvres. Il avait tiqué. Bon. Florentyna se garda bien de rebondir et l'interprétation lui appartiendrait. D'autant que Kalisha enchaînait déjà sur une demande qui saurait sûrement redonner toute sa joie au jeune auteur !

Un large sourire curieux illumina son sourire à la question de son amie : oh oui ! Sauraient-elles en primeur les sujets des livres à venir ? D'humeur joueuse, elle arrondit les yeux et barra ses lèvres d'un de ses doigts - singeant une mine qui se tirait en présence d'un de ces fameux dangereux secrets d'État. Immédiatement ses prunelles pétillantes revinrent vers Célénian alors qu'elle dégustait son thé encore fumant.
Bien évidemment, l'auteur joua avec elles d'un des ingrédients dont les gens de plume se devaient de savoir se rendre maîtres : le suspens. Oh ! Sûr qu'elles s'interrogeaient quant aux péripéties amoureuses de ces pauvres Tristenian et Mathilde qui avaient déjà tant souffert ! Séparés, trahis, retrouvés, de nouveau séparés... finiraient-ils par réussir à s'épouser et à déjouer les machinations de leurs adversaires ? Il ne donnerait pas la réponse, c'était certain. Plaisantine, Florentyna fit une adorable moue boudeuse, faussement vexée de ne pas avoir accès à la révélation des grands secrets. Alors que ses yeux rieurs dirent tout le contraire : la surprise n'en serait que plus forte et elle ne souhaitait pas que la suite soit gâchée ici et maintenant. Elle broda cependant à la demande de Kalisha :

-- Oh mais sans même nous révéler quelque péripétie, y aurait-il... de nouvelles thématiques ? d'autres décors ? des sujets inédits que vous voudriez traiter ? D'ailleurs pensez-vous pouvoir trouver de l'inspiration et des visions du monde toutes neuves dans cette nouvelle situation qu'est la vôtre ? Père ! J'imagine que cela doit changer bien des choses ? Et que quelque part cela trouvera d'une façon ou d'une autre une petite place dans les évolutions de vos écrits... (Un temps, à la dernière révélation) Ah ! Un personnage sur le retour ! Voyons voyons, qui cela peut-il être ?

Main au menton, elle commença à réfléchir, cillant une ou deux fois alors qu'elle avisait tantôt Kalisha, tantôt Célénian.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mar 23 Mar - 11:25




Florentyna avait -comme bien souvent- raison, cela aurait été un gâchis phénoménal que de conserver pour soi pareil talent. Il fallait en faire profiter les autres et leur apporter du bonheur rien qu’avec quelques mots était un don formidable.

Kalisha imaginait déjà son amie mettre en relation Boréalion et les comédiens qu’elle connaissait. Elle était toujours impressionnée de réaliser toutes ces relations et connaissances qu’elle avait su tisser depuis le temps. Oh, certes elle vivait ici depuis petite mais tout de même ! Il n’y avait sans doute pas un artiste, pas un écrivain ou un comédien dont elle n’ignorait l’existence.

Pourquoi avait-il fallu qu’elle ouvre la bouche au sujet des duels ? Elle aurait mieux fait de faire comme cet idiot de Prosper et s’empiffrer de pâtisseries à longueur de temps pour avoir la bouche trop pleine pour sortir des âneries. Quoique pour une raison qu’elle ignorait encore, il réussissait tout de même cet exploit. Son pincement de lèvres ne lui avait pas échappé de même que le regard de Florentyna qu’elle avait senti sur elle. Oh ! Elle n’avait pas besoin de tourner la tête pour le savoir. Elle attrapa un petit gâteau au miel tout en essayant de… dévier la conversation loin de cette maladresse. Mais bon en même temps, c’était vrai.  Ses scènes d’action n’étaient pas mirobolantes non plus. Ne devait-on pas recevoir les critiques pour s’améliorer ? Elle croqua dans la pâtisserie méditant ses réflexions qu’il valait définitivement mieux qu’elle garde pour elle.

Toujours aussi habile, son amie l’assomma de questions afin de lui tirer les vers du nez. Avec tout l’argent que la famille du Monthoux lui donnait, il pouvait bien donner quelques indications supplémentaires. En revanche, elle n’était pas sûre que lui rappeler son enfant fut une bonne chose. Comment dire, il n’avait pas l’air d’être très à l’aise encore avec sa nouvelle vie et quelque part sans trop savoir pourquoi car elle n’avait rien vécu de telle Kalisha le comprenait.

— Oh oui! Vous pourriez peut-être trouver de l’inspiration à Aiguemorte ? Il se raconte plein d’histoires fantasques sur celui que l’on nomme le Roi de la forêt qui ne manqueront pas d’alimenter votre inspiration débordante

Elle eut un petit sourire amusé en songeant à Sylvère. Peut-être que cela pourrait lui plaire de rencontrer l’écrivain ? Après tout, lui aussi aimait les mots bien qu’il préférât les vers. En même temps, elle cherchait qui était ce fameux personnage de retour. Elle hésitait entre Itillian, le beau soldat sacrifié (enfin c’est ce que l’on disait, mais Kalisha défendait la théorie de sa survie, ce qui avait valu de nombreuses heures de débat avec Florentyna) ou Senelianne l’amie de Mathilde exilée. Enfin pour celle-ci, elle n’avait pas grand espoir. Rester le marquis d’Antrèn. Aussi détestable que le ministre des Affaires étrangères, mais en même temps… Elle l’aimait bien quand même ce personnage avec qui l’on ne s’ennuyait jamais et que l’on adorait détester. Que serait un roman sans antagoniste ? Ce n’était pas comme dans la vie où l’on rêvait simplement de profiter de son bonheur paisiblement…

— Est-il possible qu’il s’agisse du Marquis d’Antrèn ? Je dois avouer qu’au fond malgré toute l’antipathie et l’agacement qu’il peut générer, ainsi que toutes ses bassesses je l’apprécie et qu’il me plairait de le revoir.




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Message par Boréalion Mer 24 Mar - 19:03

Ce que Célénian aimait, lorsqu’il s’agissait de le flatter, c’était surtout que fond soit sincère - ou assez convaincant pour le paraître. De là, même si on en rajoutait un peu, c’était surtout parce qu’il le valait bien. Il était évident que le monde serait triste s’il n’avait pas voulu partager son talent. C’était que, sans vouloir se vanter, il était tout de même fameusement doué.

— Et je ne voudrais surtout pas vous voir tristes ! renchérit-il.

Et toujours dans l’optique de partager toujours plus la détente et le plaisir que pouvaient procurer ses textes, il admit espérer pouvoir le porter sur scène, ou même à l’attention d’un plus grand nombre.

— Nous pourrions l’envisager, confirma-t-il sans démontrer d’enthousiasme extravagant non plus.

Bien sûr, l’idée lui plaisait - cela se voyait assez - et il se montrerait volontaire mais… il y avait d’abord la réserve dont tous devaient faire preuve en société - il n’allait pas se lever et crier que c’était formidable ou étreindre sa mécène - mais, pour ceux qui le connaissaient d’un naturel plutôt démonstratif, un détail tout à fait légitime réprimait sa joie : Delphina ne le verrait jamais. Ils en avaient pourtant discuté, durant sa grossesse. Il avait réussi à la convaincre de l’accompagner en Europe pour s’y faire connaître à son juste mérite - et non comme un auteur de seconde zone. Il avaient même commencé à évoquer toutes ces possibilités au théâtre… Mais depuis, l’inspiration l’avait déserté.

Et peut-être un peu de sa confiance, peut-être, pour qu’il se laisse affecter par une remarque si innocente… Il avait du talent, c’était certain, mais… Il ne pouvait tout de même pas y avoir dans son travail des défauts assez conséquents pour l’affecter, tout de même ? Par sécurité, il vérifierait. De toute manière, même si ses écrits étaient exceptionnels, il pourrait toujours les améliorer un peu. Il était bien le seul qui en soit capable, d’ailleurs. Ce serait bien valorisant de parvenir à se surpasser lui-même.

Soit, il ne laisserait pas de crainte infondée le hanter. Quant à l’inspiration… Il n’était pas certain qu’être veuf - avec ou sans petite crevette - l’aide beaucoup…

L’avalanche de question lui arracha tout de même un sourire franc. Dieu, ce qu’il pouvait adorer cela ! Toutefois, il était hors de question de trop en dévoiler - allons allons, il voulait d’abord savourer leur impatience et leurs théories, qui ne manquaient pas de lui rappeler combien son oeuvre suscitait d’émoi. C’était un tel sujet de partage que la littérature !

Il se tourna, intrigué, vers la princesse djerdanne lorsqu’elle mentionna ce fameux roi de la forêt. Il avait vaguement entendu parler d’un certain criminel qui aurait élu domicile entre ces arbres mais… qu’y avait-il donc de croustillant à ajouter ?

— Hmmm hésita-t-il. Racontez-moi donc tout cela ! Qui sait, je pourrais même laisser échapper un indice, suggéra-t-il. Car on ne connaissait jamais assez de bonnes histoires, après tout. Et il était friand de bonnes histoires.  

L’indice, il le céda sans faire plus de difficultés : un personnage était sur le point de réapparaître. Encore une idée qui lui était venue en discutant avec Delphina. Il était vrai que l’horrible marquis était son meilleur antagoniste - ils étaient tous géniaux, bien sûr, mais il en fallait bien un pour surpasser les autres.

Coutumier de ces jeux de question-réponse, il demeura impassible aux suggestions de la comtesse - il ne l’avouerait pas si facilement ! Il sourit, toutefois, de l’entendre apprécier ses personnages, qu’il chérissait à sa façon. De cette manière que le commun des mortels ne pouvait pas comprendre, il les aimait tous. Même les plus odieux. D’autant que ce cher Randernald d’Antrèn avait, tout comme son créateur, un style inimitable.

— Je dois avouer qu’il était un de mes préféré... admit-il, complice, sans cacher qu’il était heureux qu’elle l’apprécie. Quel dommage qu’il soit si bien enfermé...

Il consulta Mademoiselle Florentyna du regard. Avait-elle une autre suggestion ? En attendant, il prit une gorgée de son thé. Comme les pâtes de fruit, il portait une saveur curieuse. Un paranoïaque aurait crié à l’empoisonnement… Le grand Boréalion, lui, était surtout curieux :

— Ce sont des saveurs bien curieuses, commenta-t-il. Qu’est-ce exactement ?

Il en avait goûté, des choses, en parcourant Monbrina, chez tous ces nobles qui souhaitaient toujours l’impressionner. Cela lui évoquait vaguement quelque chose, mais il ne savait plus quoi. Des épices, sans doutes. Mais il lui fallait savoir lesquelles pour pouvoir les associer aux descriptions qui se formaient naturellement dans son esprit.
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Message par Le Cent-Visages Dim 4 Avr - 16:15

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Si la demoiselle avait émis le projet de contacter des troupes afin de porter sur scène les récits de Célénian - idée dont l'auteur parut tout à fait enthousiaste quoique ses mots demeuraient modérés - Kalisha eut, pour sa part, l'idée brillante de lui suggérer d'aller chercher l'inspiration dans la forêt d'Aiguemorte ! Il y avait là bas tant de mystères et de gens hors du commun. Ce serait fantastique ! Boréalion devait être à des lieues et des lieues de s'imaginer tout ce qui se disait de Sylvère ou même de son médecin... et encore moins tout ce que le Roi des bois avait fait de rocambolesque ne fut-ce que ces derniers mois avec Kalisha, Hyriel, chez le seigneur de Frenn ou encore ici, à Monthoux. Assurément, s'il rencontrait Sylvère, celui-ci serait une source intarissable de péripéties. Or Florentyna était certaine que ce personnage haut en couleurs serait apprécié par l'auteur. Un seul point la retint cependant : Boréalion serait-il capable de le dénoncer ? L'on n'était jamais assez prudent et parfois l'on connaissait mal les cœurs... Il ne faudrait surtout pas que par sa faute, le gentil brigand risque quoi que ce soit. La question lui macéra quelques instants dans l'esprit alors qu'elle suivait des yeux leur invité qui se régalait des pâtisseries. Célénian ferait-il une telle chose ? A première vue, la fille de Monthoux pencherait plutôt pour le "non".

D'ailleurs, à peine Florentyna eut-elle le temp de s'interroger de la sorte, que la curiosité de leur hôte avait été piquée. Il demanda davantage de précisions à Kalisha au sujet de Sylvère, ce à quoi son amie ne put réprimer un sourire et un regard entendu. La princesse allait se faire une joie de parler de son beau roi - dosant subtilement les détails passionnants et ceux qui risqueraient de le mettre trop en danger. L'inversion de la situation eut de quoi amuser la fille de Monthoux :

-- Eh bien, cher Boréalion ! Pour une fois, c'est vous qui allez vous régaler de merveilleuses histoires, et une de vos lectrices qui va s'en faire la narratrice ! Mais vous allez voir qu'il y a de quoi ne pas s'ennuyer avec Aiguemorte et son roi.

De cette manière en outre, le sujet de la paternité de Célénian serait évité... Elle avait en effet bien repéré que pour la deuxième fois, leur hôte évacuait la question. Florentyna devait avoir fait une bourde... Hm. Sujet sensible, donc. Elle nota soigneusement cela dans un coin de son esprit et n'y reviendrait pas. Pour l'heure, ils allaient se régaler des contes à venir et des nombreuses choses qu'ils pouvaient encore avoir à se partager.
Il resta de nouveau bien mystérieux et n'accorda pas un indice à Kalisha alors que cette dernière lui avançait ses hypothèses tout à fait plausibles. Le marquis d'Antrèn effectivement ! Un grand antagoniste de sa trempe, c'était toujours fracassant que de le faire revenir au moment même où on l'oubliait et où les amoureux semblaient prendre un peu de répit. Or il restait un de ces personnages charismatiques, que l'on adorait détester, et d'autant plus lors de ces ré-apparitions dont il cultivait le secret. Soit. Le mystère restait entier. C'était de bonne guerre.

Boréalion s'intéressa à la nature des pâtisseries djerdannes qui lui avaient été servies. Depuis le temps qu'elle connaissait Kalisha et s'était imprégnée de sa culture, Florentyna avait grâce à elle appris beaucoup de la gastronomie orientale - cependant elle laissa le soin et la priorité à la princesse de répondre. C'était elle, la spécialiste et la première concernée. La demoiselle de Monthoux l'écouterait avec toujours autant d'entrain et, comme pour illustrer l'exposé, ne manquera pas de se resservir en gâteaux ni même d'un peu de ce thé si parfumé dont les volutes cotonneuses tournaient dans l'air.
De son côté, il lui revint à l'esprit ce qu'elle désirait montrer à Célénian : ces illustrations de ses romans qu'elles s'était récemment offertes chez un imageur de talent ! Il s'agissait de quatre gravures, colorisées ensuite d'une délicate couche d'aquarelle. Pourvu que l'auteur apprécie la manière dont l'artiste avait retranscrit ses personnages, leurs allures, leurs mouvements, et les décors. Accepterait-il d'y apposer de petites signatures en angle ? Son autographe allié au paraphe de l'illustrateur seraient la parfaite réunion de deux talents. Ainsi, pendant que Kalisha décrirait les pâtisseries, la demoiselle se décalera un peu sur le côté : assez pour ouvrir sa commode. Et en sortir les quatre cartons soigneusement préparés.
Elle ne dit rien du tout - se contenta de déposer la pile au coin de la table, sans bruit, et attendrait de voir au bout de combien de temps les yeux de l'écrivain seraient attirés par la scène du dessus du paquet... Une scène qui devrait lui être naturellement familière et aimanter son regard : la traversée de la galerie aux pierres précieuses par Tristenian. L'imageur avait parfaitement rendu l'éclat de tous ces joyaux, déposant des larmes de lumière au coin des pierres précieuses, du bout de son pinceau. Si l'hôte faisait défiler les gravures, il découvrirait ensuite une immortalisation de Mathilde et Tristenian, son duel contre le chevalier noir, ou encore cette poignante scène de sacrifice ayant causé la fuite de Mathilde et Senelianne.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mar 6 Avr - 16:56

On ne pouvait pas dire qu’il débordait d’enthousiasme, mais tout le monde n’était pas comme elle à devoir se retenir de courir dans les couloirs ou à déborder de joie sans pouvoir se contenir. Il devait sans doute garder ses émotions pour lui comme tout le monde le faisait ici.  Elle préféra donc s’appesantir sur son propre récit.

— Je ne saurais par où commencer tant il existe de récit à son sujet. Peut-être par le début d’une rencontre avec celui-ci ? On raconte qu’il vous tombe souvent littéralement dessus au détour d’un chemin pour vous détrousser -lui appellera cela des impôts- Que vous soyez riches ou pauvres ne fera aucune différence pour lui, car tous possèdent un petit quelque chose. Certains le disent voleur autant que violeur, mais je pense que c’est là, uniquement des fables destinées à effrayer les enfants. On dit également que son péché mignon serait les confitures et que ce serait un amateur de vers. elle marqua une pause, le regard mutin avant de rectifier, de poésie j’entends, bien sûr ! Il y aurait même dans ces bois tout un royaume sous la canopée : il aurait trouvé l’amour et fait d’une jeune femme sa reine. Ceux qui l’ont rencontré affirment qu’elle était de noble naissance mais cela me parait parfaitement tiré par les cheveux. Qui donc irait vivre dans les bois ? fit-elle remarque en chassant cette grotesque idée de la main. , Sans doute un beau conte pour faire rêver les jeunes filles. Il y aurait également une petite princesse et même un drôle de médecin royal jardinier des bois dont le meilleur ami s’appellerait Tym. De ce que j’ai entendu dire, le médecin et son Roi aiment à se chamailler ensemble lorsqu’ils ne se déguisent pas pour venir, incognito en ville. Qui sait ? Peut-être l’avez-vous déjà croisé sans le savoir ? Un mendiant, une jeune femme ou même un curé ? Qui peut savoir sous quelle identité il pourrait paraitre ! Enfin tout cela n’est certainement qu’une belle fable mais si cela vous intéresse je pourrais certainement vous faire rencontrer la personne dont je les tiens. À moins que vous ne soyez assez téméraire pour entrer sur les terres d’Aiguemorte ?

Un petit sourire s’étira sur ses lèvres carmin. Oh elle pourrait développer bon nombre d’histoires si cela l’intéressait, mais cela constituait somme toute une bonne introduction et puis elle n’aimait pas trop monopoliser l’attention trop longtemps. Elle préféra donc reprendre une petite pâtisserie tout en émettant des hypothèses sur le personnage qui serait de retour au prochain tome. Elle plongea son regard dans le sien dans l’idée d’y déceler si elle avait ou non raison mais… rien… Une certaine satisfaction tout au plus.

— Oh mais il existe toujours une solution, pour s’évader. D’une façon ou d’une autre. Qui serait-il s’il se résignait si facilement ?

Il prit une gorgée de thé et s’étonna du goût peu local. Elle comprenait parfaitement. Ce n’était pas bien courant comme mélange à Monbrina.

— Vous aimez ? s’enquit-elle en riant avec légèreté c’est un thé au jasmin avec une petite pointe de curry. C’est sûrement le piquant que vous sentez en arrière-bouche. C’est une boisson de chez moi. On le fait parfois également avec du curcuma et du gingembre.

Un nouveau petit sourire et elle prit une gorgée à son tour.

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Message par Boréalion Mer 7 Avr - 22:06

Célénian écouta avec grande attention le récit de la comtesse. Curieusement, ces histoires-là ne lui étaient pas vraiment parvenues. Enfin : oui, il y avait bien des brigands, mais à part ça… Oh, et il fallait admettre que tout cela était captivant. Sans doute moins que s’il l’avait conté lui-même, mais tout le monde ne pouvait pas avoir son talent.

Tout cela s’acheva sur une proposition fort curieuse : remonter à la source. Allons, pourquoi pas, après tout ? Toute cette affaire foisonnait visiblement de subtilités intrigantes, et il aurait été fort dommage de s’en priver.

Téméraire… Non, ce n’était pas ainsi qu’il se serait qualifié… Mais il était curieux tout de même. De bonnes anecdotes, cela n’avait pas de prix. Déjà, sur base des paroles de la Djerdanne, l’esprit de Boréalion foisonnait d’idée. Delphina aurait dû être là. Il les triait plus facilement quand il pouvait lui en parler.

Son regard passa de l’une de ses interlocutrices à l’autre. Il eut un sourire mutin :

— Le risque doit être de transformer vos dons en impôts, plaisanta-t-il en regardant Mademoiselle Florentyna. Et pour sa belle-mère, il ajouta : Mais si vous m’assurez que c’en vaut le détour...

S’il était une chose qui en vaudrait le détour, ce serait bien son prochain roman ! Enfin… S’il parvenait à le finir. Mais il n’y avait pas de raisons pour qu’il n’en vienne pas à bout, si ? Quoi qu’il en soi, ses doutes - bien masqués - ne l’empêchèrent pas de lâcher des pistes d’indices pour les faire réfléchir.

— Encore faudrait-il qu’il y parvienne, fit-il remarquer avant d’ajouter d’un ton énigmatique : Mais si je voulais le faire sortir, il devrait bien y avoir un moyen...

De là à deviner s’il leur avait fait une confidence ou s’il faisait cette concession pour mieux les induire en erreur… Ceux qui le fréquentaient savait combien il pouvait se révéler piégeux de l’interroger sur ses prochaines parutions.

Une gorgée de thé à la saveur aussi intrigante que celle des patisseries présentée, il n’en fallait pas plus pour qu’il s’enquiert des curieux ingrédients ajoutés. S’il aimait ? Ceux qui le connaissaient savaient qu’il aimait découvrir de nouvelles choses - ou redécouvrir lorsqu’il lui arrivait d’oublier. De là même à ne pas tant savoir si c’était la saveur en elle-même qui lui plaisait, ou le fait que son palais n’en soit pas coutumier. Il acquiesça dont pour confirmer tandis qu’elle expliquait.

— C’est excellent, complimenta-t-il tout de même. Surprenant, mais excellent.

Curieusement, il s’en tint à cela. En temps normal, il en aurait un peu rajouté. Les compliments lui seraient venus naturellement mais là, étrangement, cela ne lui venait pas. Et ce n’était certainement pas à cause de Kalisha de Monthoux qui se révélait tout à fait charmante, non… C’était juste que le coeur y était moins, ces derniers temps.

Diversion somme toute opportune, son regard avait instinctivement glissé vers les gravures empilées sur la table. La première, en tout cas, décrivait une scène qu’il reconnaissait bien, tirée de son dernier livre. Un travail remarquable qui illumina un instant le regard de l’écrivain, qui ne put réprimer un sourire ravi. Mademoiselle Florentyna était véritablement une mécène formidable d’avoir eu cette idée ! Et manifestement, son appréciation des artistes picturaux était tout aussi aiguisée que ses gouts littéraires. C’était absolument magnifique !

Après un bref regard à la jeune femme - la politesse le poussait à demander l’autorisation avant d’y toucher, et ce même s’il savait fort bien qu’elle n’avait pas déposé cela là par hasard - il se saisit délicatement des illustrations pour pouvoir les regarder de plus près. Voilà un art dans lequel il n’aurait jamais la moindre compétence, il le savait, mais il excellait dans le plus noble de tous alors que demander de plus ? Et puis, il était d’assez bonne volonté : si la littérature était incontestablement ce qu’il y avait de plus beau en ce monde, il reconnaissait les autres formes d’expressions avec un intérêt d’autant plus marqué qu’il ne les maitrisait pas.

— La gestion de la lumière est… hypnotique. C’est tout à fait ainsi que je l’imaginais.

Et ainsi qu’il l’avait si bien décrit dans son ouvrage vers lequel son esprit manqua fort de s’échapper. Il remit soigneusement l’image sur la table pour regarder les suivantes.

— Leur première rencontre ? s’enquit-il, bien que la réponse lui semble déjà évidente.

Il y avait cette lueur dans les yeux de ses deux personnages. Cette lueur qui lui aurait fait monter des larmes s’il avait pu se le permettre. Cette lueur qui rappelait tant l’amour qu’il lisait dans le regard de Delphina… Sa Delphina…

Image suivante : il n’était pas raisonnable de s’attarder davantage sur celle-ci, qu’il superposa à à précédente.

— Gaspard de Fragni, reconnut-il.

Son chevalier noir. Oh, il l’aimait moins que Randernald d’Antrèn, mais ils étaient tous “ses petits” à leur façon. Même cette espèce de brute qui manquait sérieusement de culture. C’est que malgré tout, on ne pouvait pas lui retirer sa profonde débrouillardise… Ni sa volonté de fer - qui l’avait tué par le fer au cours de la scène figurée ici.

Il récita, presque comme un hommage, les quelques phrases qui avaient narré son trépas, et se tourna vers sa mécène afin qu’elle lui confirme qu’il avait bien reconnu la scène dont il était question - ce dont il était presque déjà persuadé, car ce duel était son meilleur. Il en était particulièrement fier. C’était ce duel qui lui avait valu un “ce n’était pas si mauvais, mon garçon” de la part de son père. Alors qu’on l’acclamait de tous les côtés et que chacun tâchait de se montrer plus élogieux que son voisin, c’était ce simple “ce n’était pas si mauvais, mon garçon”, cet acquiescement approbateur et cette tape sur l’épaule qui lui avaient arraché des larmes de joie.

La scène suivante était elle aussi vecteur d’émotions fortes. Le sacrifice d’Itillian en avait fait pleurer plus d’une. C’était que la gestion des émotions, c’était ce qu’il préférait… et qu’il y avait été avec une subtilité dévastatrice sur ce passage. Un de ses meilleurs, lui aussi. Mais la fille Monthoux devait les avoir sélectionnés pour cette raison. Il resta un moment devant, un étrange sourire au lèvres, comme pour laisser innocemment croire que cette scène aurait pu être un leurre - après tout, rien dans ce tome confirmait que le vaillant Itillian fut mort, et il savait que de nombreuses lectrices avaient été trop touchées par cette tragédie pour l’accepter. Il avait ce don là : celui de partager à ses admirateurs l’attachement si spécial qu’il portait à ses personnages. Ils vous prenaient au coeur sans qu’on puisse les retenir. C’était ce que Delphina préférait dans ses écrits. Ce qui faisait de lui le meilleur.
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Message par Le Cent-Visages Sam 17 Avr - 16:30

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Elle croisa les doigts et appuya le menton au dos de ses mains, toute prête à écouter les récits de Kalisha. Son amie savait lui générer des étoiles dans les yeux à chaque fois qu'elle évoquait la forêt, son roi, la petite princesse d'Aiguemorte ou encore le médecin. Autant de personne dont, d'abord, la fille de Monthoux s'était méfiée... mais qu'elle avait appris à connaître et apprécier. Elle se laissa donc porter, souriant et laissant même tinter un petit rire à plusieurs reprises au cours des descriptions de la princesse. En premier lieu cette affaire d'impôts, oh oui cela l'avait fait grimacer dans un premier temps, mais à présent elle arrivait à y saisir une logique. D'autant que ledit impôt pouvait consister parfois en un simple pot de confiture ou une petite miche de pain. Il n'était pas le violeur et vorace d'argent que d'aucuns décrivaient.

-- Oh, de vers aux deux sens du terme, osons le dire, ponctua Florentyna, taquine : le roi de la forêt est bon poète figurez-vous. Et pour lui tous les animaux ont droit à la même estime, y compris les araignées, les vers et ceux que l'on trouverait d'ordinaire répugnants. Une leçon intéressante.

Œillade complice à son amie - plus vive encore quand elle contribua elle-même à brouiller les pistes entre vrai et faux, entre racontars, réalités et légende dorée. Oh ! Pourquoi se priver en effet de s'arranger un peu avec les mots, pour tourner la réalité en récit capable de faire rêver ? Elle sourit à l'esquisse de la petite princesse, se retint d'éclater de rire au meilleur ami "Tym" - comprenant bien le sous-entendu et la plaisanterie sur Hyriel - et approuva vaguement le "drôle de jardinier". Il était d'autant plus amusant de savoir que ledit médecin royal était en ce moment même au domaine de Monthoux, à travailler dans la serre avec ses amis. Mais chut ! Les yeux de Florentyna s'étrécirent d'espièglerie au défi proposé à demi-mots par son ami à leu hôte du jour : oserait-il un jour aller nourrir son inspiration à Aiguemorte ?

-- Oui, c'est un risque à prendre avec nos dons... Mais je sais qu'ils seront entre de bonnes mains - les vôtres autant que celles du roi des bois. Or quelque part, grâce à cet impôt vous aurez accès à une grande source d'inspiration pour de prochaines œuvres. Alors l'un dans l'autre, en un sens, ce sera toujours un investissement sur votre travail de plume et une confiance en votre œuvre future !

Par humeur joueuse, elle parodia une mine de mécène exigeante ne "misant" pas au hasard, mais retrouva aussitôt après sa douceur de mine car en vérité, inspiration ou pas, Florentyna souhaitait surtout à Boréalion d'apprécier la forêt d'Aiguemorte pour elle-même - et en tant que lui-même, sans forcément tout ramener à sa profession.

-- Plus sérieusement, inspiration ou pas, je suis certaine que vous seriez bien reçu s'il vous venait l'envie de vous y aventurer. Simplement pour le plaisir de rencontres et de voir tant de choses sous un autre angle.

Leur hôte apprécia le thé et les confiseries. Tout de même cependant, la demoiselle le trouva moins enjoué et bavard que de coutume. Oh bien entendu, le décès de sa femme devait y être pour beaucoup. Mais malgré tout elle espérait bien que l'écrivain parviendrait à revenir à la bonne humeur qu'elle lui avait davantage connue en d'autres occasions. Aussi espéra-t-elle que sa petite surprise saurait lui plaire. Elle lui donnera bien sûr l'autorisation de prendre en main les illustrations, de les faire défiler et observer à sa guise. Quel bonheur que de voir le regard de Boréalion s'illuminer tandis qu'il parcourait les aquarelles ! Cette joie fut communicative et un sourire revint également au visage de Florentyna, et qu'elle partagea d'un regard vers Kalisha. Il sembla même ému, si profondément ému en contemplant l'éclat de l'une des images ! Celle de la rencontre amoureuse évidemment, qui ne pouvait que le ramener à sa défunte aimée...

-- Je me réjouis qu'elles vous plaisent ! Je suis d'accord, l'artiste a fait un travail remarquable. (Un temps) En effet, leur rencontre. Là où tout se créé alors que les principaux intéressés ne le savent généralement pas encore... et là est toute la saveur de notre place de lecteur.

Elle acquiesça quand il reconnut Gaspard. De tête, il récita alors le passage narrant ce fameux combat et Florentyna fut impressionnée par la mémoire de Célénian. Oh certes, il était l'auteur, mais tout de même : beaucoup d'écrivains savaient-ils avec une pareille aisance des passages entiers de leurs créations ? L'expression alerte au visage de la fille de Monthoux laissera naturellement entendre à Boréalion qu'elle avait immédiatement remis la scène en question.

-- Pas seulement lu, mais entendu de la bouche de l'auteur lui-même, c'est particulièrement appréciable. Et rare ! (dans un petit rire) Quelqu'un dans le futur saurait-il inventer quelque chose qui fixe je ne sais comment la parole de quelqu'un, comme un peintre fixe une image sur un support afin qu'on la puisse revoir comme bon nous semble ? (petite moue, réfléchissant) Quoi que ? La rareté précieuse d'un moment n'y serait-elle pas gâchée ? (Un temps, repérant l'émoi particulièrement évident de Boréalion devant ses propres scènes) J'espère avoir bien sélectionné les passages à illustrer ? Ils m'ont marquée, et dois-je comprendre à voir votre émoi qu'elles représentent pour vous des souvenirs exceptionnellement forts ? Est-ce lié à ce qui vous a inspiré leur rédaction ? Ou à comment ces chapitres ont été reçus autour de vous ?

Si quelque chose avait toujours intéressé Florentyna, c'était les cœurs et les individus derrière les artistes. Elle n'aimait pas seulement financer des œuvres quand celles-ci étaient à son goût : jamais elle ne mécènerait des goujats comme malheureusement même le milieu de l'art pouvaient en compter. Plus d'une fois elle avait souhaité aider tel peintre, tel compositeur, avant de se raviser en rencontrant des personnes méprisantes ou profiteuses. Célénian, sans qu'elle ne se l'expliquât précisément, la touchait : oh certes il était pour le moins sûr de lui, mais derrière cette coque en vérité pas si épaisse, il lui semblait curieux et sensible à ses façons.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mer 21 Avr - 10:46




C’était toujours un plaisir de parler de son beau roi. Surtout lorsqu’il s’agissait d’en faire un conte. Elle aurait pu étoffer de savoureuses anecdotes, mais elle préférait le laisser sur sa faim, alors que Florentyna agrémentait ses propos d’une délicieuse remarque qu’elle valida bien entendu ! Quant à risquer ses dons… Elle commenta à son tour, malicieuse :

— Ce serait seulement le cas si vous ne considérez pas cette rencontre comme un don en soi.

Ce qu’elle était indubitablement tant rencontrer Sylvère ne manquerait pas d’alimenter son inspiration, elle en était sûre. Son amie appuya d’ailleurs sa réponse en ce sens, tandis qu’elle acquiesçait.

— Vous ne serez pas déçu du voyage, vous verrez.

En suivant, Florentyna lui présenta les illustrations de différents moments clés de son œuvre. L’artiste avait fait un travail formidable, c’était si lumineux que l’on aurait cru le soleil capturé dans le papier, et ses traits… Elle avait parfois l’impression que Gaspard de Fragni allait se mettre à se mouvoir hors de son cadre. Hypnotique. Le mot était si bien trouvé, comme toujours d’ailleurs. C’était si vrai. Elle-même ne pouvait s’empêcher de les quitter des yeux et le voir si ému face à cette mise en dessin la réjouissait autant qu’elle en était fébrile. Et cette déclamation lui arracha un frisson. Celui-ci, de duel, elle l’avait bien aimé. Elle se souvenait encore de la hâte mêlée d’appréhension avec laquelle elle avait tourné les pages pour en découvrir l’issue. Il y avait aussi la scène du sacrifice. Oh elle avait pleuré ! Mais elle l’avait quand même relu. Et quand même pleuré à nouveau.

Kalisha leva les yeux vers son amie qui déjà l’assommait à nouveau de question, alors, elle décida de ne pas en rajoutant davantage, se contentant d’étouffer un petit rire amusé face à cet enthousiasme débordant.


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Message par Boréalion Mer 21 Avr - 16:16

Célénian était fort attentif à tout ce qu’il pouvait entendre de ce fameux roi de la forêt, qui semblait être quelqu’un de fort intéressant. Et tout ce que l’on ajoutait à son sujet de faisait qu’ajouter à la curiosité du jeune auteur, qui se trouvait de plus en plus attiré par la perspective d’en apprendre davantage…

Et ce même si cela le forçait à puiser dans ses subventions… Heureusement, cela ne semblait pas déranger sa mécène qui comprenait tout le potentiel que de telles découvertes pouvaient avoir - et dont il appréciait le jeu.

Il salua la remarque de la comtesse. Elle avait raison : une rencontre avait déjà beaucoup de valeur… Et pas seulement parce qu’il était le plus grand écrivain de Monbrina ! Mais à vrai dire, il n’était pas assez près de ses sous pour s’inquiéter - contrairement à ses adelphes, et Aurore particulièrement, qui poussait de hauts cris dès qu’un rilch était dépensé pour quiconque d’autre qu’elle-même.

Inspiration ou non, il était prêt à saisir cette opportunité de découvertes - car aucune ne devait être manquée. Mais avant de songer à la logistique de l’excursion - ce qui était somme toute fort ennuyeux - Célénian trouva d’autres curiosités à satisfaire, comme les saveurs peu communes ou les images apportées par Mademoiselle Florentyna. De magnifiques images retraçant des passages parmi ses préférés.

— Superbe réalisation, confirma-t-il encore. Parfois, c’est une évidence même pour les concernés, admit-il ensuite avant de porter son attention sur les images suivantes.

Celle du duel le lança dans une récitation qui sembla émouvoir les deux jeunes femmes, déjà si lumineuses. Mais comment ne pas se réjouir devant de si belles illustration qui rendaient honneur à ce qui le passionnait le plus ? Comment ne pas être touché par leur implication émotionnelle quand lui y mettait tout son être ? Quel que soit son talent - non-négligeable -, il savait qu’un livre n’était rien si son lecteur n’y mettait pas du sien. Alors elles méritaient bien qu’il prenne cette peine pour elle. Sans doute plus que beaucoup d’autres.

L’idée de capturer des voix pour les écouter à volonté avait quelque chose d’incroyablement intéressant, quand bien même c’était impossible. Mais il y aurait perdu le droit de voir leurs réactions, et c’était déjà cela qui lui manquait le plus dans son métier.

— Une sélection parfaite, la rassura-t-il.

D’ailleurs, cela le rassurait, lui aussi, que ces scènes aient bien eu l’impact qu’il attendait d’elle… Mais déjà, il ne retrouvait pressé de questions désordonnées.

— Vous ai-je déjà dit combien ma Delphina m’inspirait ?

Et c’était peu de le dire. Même si le talent venait indubitablement de lui, il se sentait changé en sa présence. Comme si, lorsqu’elle était là, la productivité lui tombait dessus. Lui parler l’aidait à organiser ses idées et… Dieu, ce qu’elle pouvait lui manquer, sa douce Delo chérie.

— Il y a beaucoup de nous dans cette rencontre - il désigna la planche en question - et même dans leur couple. - il en montra une autre - La gallerie des pierres précieuses, c’est elle qui m’en a donné l’idée. Elle s’est réveillée en pleine nuit, peu avant la parution du serment des coeurs, et m’a secoué pour me raconter un rêve dans lequel elle marchait dans une grotte illuminée de mille joyaux. Elle s'y était perdue entre ces lumières étincelantes et hypnotiques qui la déroutaient. Et le lendemain, elle me l'avait si bien décrit que je fus plongé dans un songe semblable.

Ils en avaient reparlé pendant des heures. Des heures pendant lesquelles l’idée de ce tome avait germé dans son esprit. Alors, il avait chassé tous ses plans pour le livre en cours - reporté au tome suivant - pour intercaler ces magnifiques grottes infinies qui s’étiraient dans les songes de sa belle. Pour le reste… Senelianne et Itillian étaient tous les deux un hommages à des amis qui les avaient quittés. Et l’ultime duel du chevalier noir était la victoire contre les mauvais avis de son père, en quelques sortes. Comment ne pas en être marqué ?
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[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Empty Re: [16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé]

Message par Le Cent-Visages Dim 9 Mai - 14:16

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Florentyna ne put que sourire une nouvelle fois à la promotion que Kalisha faisait des bois dont elle était la Reine. Quelle idée formidable serait-ce en effet que de s'y rendre, pour le jeune auteur... peut-être même en leur compagnie ! Autant ne pas précipiter les choses, mais l'idée allait mûrir dans un coin de la tête de la jeune femme, si d'aventures elle rencontrait succès du côté de Célénian.
Une teinte rosée naquit aux joues de la demoiselle lorsque le rire complice de son amie lui fit s'apercevoir d'à quel point elle débordait une nouvelle fois de curiosité - dont elle pressait ce pauvre Boréalion. Oh... elle espérait ne pas l'avoir indisposé, loin d'elle cette idée - aussi estima-t-elle raisonnable de ne pas donner encore dans de nouvelles questions. D'autant que la vue de ces illustrations l'avait déjà si ému, et Kalisha avec lui. Plus encore lorsqu'il leur offrit cette déclamation.

-- Je le ferai savoir à l'artiste, il en sera ravi, déclara-t-elle, comme le jeune auteur lui confirmait la grande ressemblance entre ces œuvres et ce qu'il avait imaginé. Avez-vous déjà envisagé qu'un imageur puisse proposer des signets ou vignettes à l'effigie de vos personnages ? Je suis certaine que des lecteurs apprécieraient ce genre de représentations, que les visiteurs de la galerie de cet artiste pourraient en avoir la curiosité titillée et venir s'intéresser à Trestinian.

Des coopérations de cette nature devaient pouvoir s'organiser si l'idée plaisait à l'écrivain. Floretyna savait que tous les auteurs n'étaient pas prêts à la mise en image, préférant laisser le monopole à leur texte pour ce qui était de se figurer leurs personnages. Elle attendrait donc bien sûr l'avis du principal intéressé sur la question, qui pour l'heure passa en second plan lorsqu'elle entendit leur hôte se confier quant à sa muse. Car oui, Delphina s'apparentait bel et bien à cela, de ce qu'elle entendait son époux en dire. Le menton posé sur ses mains croisées, la demoiselle ferma un temps les yeux. Elle se laissa porter. Comme cela devait être beau, de partager idées, créativité et sentiments avec une personne aussi intime ! La fille de Monthoux n'avait encore pas trouvé l'homme de sa vie, elle ignorait tant de ces choses-là, mais ce qu'elle voyait entre Sylvère et Kalisha - et à présent ce qu'elle entendait de Boréalion et feu-sa femme lui donnaient une vague idée su bonheur qu'il y avait à de telles osmoses.

-- Ce devait être merveilleux, de tels partages d'idée et ces rêves allant ainsi de l'un à l'autre. (Elle n'aura pas manqué de sourire, en se figurant ce moment nocturne ou une aimée enthousiaste venait à coups de secousses réveiller son âme-sœur pour lui faire part de ses découvertes. Quelle merveilleux couple devaient-ils former ! Et comme elle devait lui manquer... Il était du reste tout à l'honneur de Boréalion de rendre à César ce qui était à César, évoquant ainsi les idées qu'il devait à Delphina sans tout s'attribuer à lui-même.) Et je ne doute pas que vous mettrez encore sur le papier des récits dont elle continuera d'être si fière.

Où qu'elle repose désormais. Car les grandes muses vivent éternellement au cœur de leur artiste, elle en était persuadée. Et si ces illustrations pouvaient faire hommage également à Delphina, Florentyna s'en trouvait d'autant plus émue.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mar 11 Mai - 13:11




Kalisha observait les illustrations en même temps que leur prestigieux invité. Elle acquiesça à ses remarques tout en le laissant découvrir la suite. Elle pouvait sentir son émotion percer à la vision de ces scènes clés qui jalonnaient son œuvre.

Florentyna était si pleine de ressources ! Toujours dotée de merveilleuses idées plus créatives les unes que les autres. Où pouvait-elle bien trouver tout cela ? Cela semblait si naturel chez elle.

— Je ne doute pas que l’idée puisse plaire, je serai ravie pour ma part de disposer d’un tel signet ! s’enthousiasma-t-elle

La comtesse fut des plus touchées à la mention de cette confidence si personnelle. À ses côtés son amie était littéralement emportée par le récit. Sans doute rêvait-elle, elle aussi, de connaitre une telle histoire d’amour. Oh elle ne pouvait que le lui souhaiter de tout cœur ! Elle le méritait plus quiconque tant elle était merveilleuse. Quant à elle, ce n’était pas les cristaux de la grotte qu’elle voyait, mais bien l’arbre aux cloportes dans lequel Sylvère l’avait fait monter la toute première fois. Ce fameux jour où pour la première fois, elle avait eu l’impression d’inspirer la liberté à pleins poumons, libérée de toute pression sociale. Ce jour où ils s’étaient offert ces jolies couronnes de fleurs dont Hyriel avait osé se moquer ! Elle sourit.

— C’est une histoire magnifique qui n’en sublime que plus encore vos écrits. Je pense que c’est tout l’amour que vous avez mis dedans qui rend cette scène si belle et touchante à la fois. Il y a quelque chose de magique et presque surréaliste.

Kalisha comprenait parfaitement ce qu’il voulait dire, c’était comme lorsque leurs idées folles se complétaient d’elles-mêmes et s’enrichissaient au fur et à mesure jusqu’à devenir un chef-d’œuvre de folie forestière.

— Elle continuera de vivre en vous, même si vous ne pouvez plus la serrer dans vos bras. Tout ce temps passé avec vous, tous les souvenirs de chaque instant passé à ses côtés sont ancrés dans votre mémoire, ils seront toujours une source d’inspiration intarissable dans laquelle vous pourrez puiser ces petits détails qui font toute la différence.

Un sourire bienveillant avait remplacé son enthousiasme débordant. Elle était sincère, elle ne doutait pas que cela soit effroyablement difficile, mais lui rappelait ne l’aiderait pas à aller de l’avant. Qu’aurait dit son beau roi à sa place ?

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Message par Boréalion Ven 14 Mai - 13:34

Les images étaient magnifiquement réalisées. Mademoiselle de Monthoux était une mécène formidable qui semblait déborder de bonnes idées… et de curiosité, ce qu’il aurait été très mal placé pour lui reprocher.

Sa suggestion suivante sembla immédiatemment susciter l’enthousiasme de la comtesse qui la défendit avec conviction. Célénian demeura plus réservé. C’était une idée, oui, mais il faudrait y réfléchir davantage avant de s’y fixer.

— Oui, ce pourrait être intéressant.

D’autant que, parlons sérieusement, qui ne connaissait pas déjà Trestinian ? Il prit la peine d’interroger sa mécène sur l’artiste en question. Qui ? Peut-être en avait-il déjà entendu parler. Et puis, la conversation revint sur lui et sur sa belle Delphina. Oui, c’était absolument merveilleux de partager ses rêves, qu’ils s’agissent de ceux qui nous occupaient le jour ou de ceux qui surgissaient la nuit.

Oui, Mademoiselle Florentyna avait raison. Il parviendrait à écrire à nouveau, il le fallait. Et de là où elle était, Delphina partagerait sa fierté mais… Mais elle lui manquait tout de même, et l’inspiration ne venait plus.

Célénian fut touché par les paroles de la princesse djerdanne. Non seulement parce qu’elle lui rappelait que ses écrits étaient sublimes et touchants, mais surtout parce qu’elle semblait comprendre. Avait-elle déjà eu idée de ce que c’était ? A vrai dire, il n’en savait rien, mais le cas échéant, il le lui souhaitait. Il le leur souhaitait à toutes deux qui étaient si gentilles et bienveillantes.

— Et cette inspiration ne peut que nous aider à avancer, sans doute.

Il avait l’air bien malin ! Depuis quand avait-il si peu de choses à dire, déjà ? Voilà pourquoi quitter le masque de Boréalion était si difficile ! Enfin, il avait encore bien choisi le public devant lequel être plus sensible. C’aurait pu être bien pire.
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[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Empty Re: [16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé]

Message par Le Cent-Visages Sam 15 Mai - 13:24

[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

La nouvelle invention de Florentyna rencontra l'approbation de Kalisha. Elle avait donc désormais, au passage, une petite idée de ce qu'elle lui commanderait pour son prochain anniversaire : des signets représentant les héros ou les grandes scène de deux ou trois de ses livres favoris - dont un de Boréalion, cela allait sans dire. Elle se tourna justement vers l'écrivain tout en se réjouissant :

-- Monsieur Di Angerlo apprendra sous peu que son travail vous a plu à tous deux ! Célénian toutefois ne se prononça pas encore en faveur - ou non - de cette affaire de partenariat avec l'illustrateur. Proposer des accessoires aux lecteurs novices - ou déjà franc admirateurs - restera ainsi dans un coin de tête de la demoiselle. Mais en attendant, cher Boréalion, pourrais-je vous demander un petit autographe sur ces images ? Les griffes du dessinateur et de l'auteur y seraient  réunies, en plus de leurs talents respectifs.

L'idée de telles passerelles entre les arts l'enthousiasmait. Elle laissera donc les images à disposition sur la table basse, bien à l'abri plus loin des miettes laissées par les gâteaux, si Boréalion acceptait de faire cette faveur. Encre et plume étaient toujours à disposition dans un petit coin du joli mobilier. Elle sourit. D'autant plus quand les souvenirs amoureux entre l'auteur et sa muse leur furent contés. Une si belle histoire qu'elle ne pouvait que se souhaiter de semblables moments, et comprendre tout ce que cela devaient réveiller chez Kalisha. Cette série d'images de sa rencontre avec Sylvère, dont elles avaient plus d'une fois parlé... et qui seraient sans doute aussi merveilleuses sous le pinceau d'un artiste que les illustrations qu'elle venait de montrer à leur invité.

-- C'est un vœu que je formule de tout cœur avec vous, souffla Florentyna, le regard embué, à la très juste remarque de Célénian. Garder une telle présence inspirante l'aiderait certainement à rebondir, après la tragédie qui venait de le frapper. Elle ne doutait pas que le grand auteur reprendrait le dessus. Que le contact avec le public continuerait en outre lui aussi de l'irriguer. Car tant de gens le soutenaient par le simple fait de suivre ses sorties littéraires avec autant de passion, mais aussi en étant toujours aussi nombreux à se présenter lorsqu'il proposait rencontres et dédicaces !

Le temps fila sans qu'ils s'en aperçurent, au gré des autres conversations promptes à s'enchaîner naturellement. Y passèrent diverses petites nouvelles de la capitale, les titres de ce qui allait se jouer prochainement ici ou là, quelques rapides considérations politiques sur lesquelles on ne s'arrêta guère, les noms des cinq poètes nominés en vue du Prix des Lettres d'Or décerné par l'Académie comme chaque année... Peut-être qu'un jour Boréalion bénéficierait à son tour d'un tel honneur si un jour le concours s'ouvrait aux romans ? C'était tout le mal que sa mécène lui souhaitait. En attendant, il y aurait prochainement un roi de la forêt à visiter avec des pots de confiture, si l'idée séduisait l'écrivain.
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[16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé] Empty Re: [16 décembre 1597] La plume derrière Trestinian [Terminé]

Message par Boréalion Dim 23 Mai - 21:13

Célénian jeta un œil aux illustration, pensif, puis se saisit de la plume qu’il fit machinalement tourner entre ses doigts - c’était bien le seul objet avec lequel il avait un peu de dextérité - la plonger subtilement dans l’encre et apposer sa signature aux côtés de celle du peintre. En deux fois. Un chargement pour le B, un second suffisait à la suite. Un autre se serait peut-être demandé s’il n’était pas un peu prétentieux ou malhonnête d’ajouter sa marque sur la réalisation de quelqu’un d’autre - Delphina aurait certainement fait cette remarque -, mais sur l’instant, la question la question n’effleura même pas l’esprit de l’écrivain. De toute façon, ce travail était franchement basé sur son propre chef d’oeuvre alors c’était bien à lui qu’on le devait !

C’était drôle de penser à la modestie si authentique de sa Delo chérie. De se souvenir de son sourire. Avait-elle remarqué qu’Amaury avait son nez ? Elle avait été sa plus grande source d’inspiration, et au fond, elle le serait toujours.

L’inspiration de tout ces écrits. Comment ferait-il, désormais, pour cloturer ce fichu chapitre ? C’était touchant de voir le soutien que lui portaient ses mécènes, mais il fut tout de même soulagé de voir la conversation s’éloigner de sa vie personnelle pour passer à des sujets plus simple - des sujets ou c’était Boréalion qui répondait, non Célénian. Dont ce fameux prix d’élitistes pathétiques et dépassés qui refusaient d’entendre que l’avenir allait aux romans. Enfin soit, cela ne l’affectait pas plus que cela : ils étaient idiots et aveugles, et on le leur prouverait bientôt. Et l’Histoire lui donnerait raison. Il fallait toujours oser être avant-gardiste, parce que c’étaient aux premiers à s’aventurer sur un chemin que revenait le mérite. Les autres ne faisaient que suivre, et lui, il innovait ! Mais il devait admettre que cette fois, avec Jean-Baptiste Ernaut - il ne put s’empêcher de penser à sa petite soeur qui, depuis la côte qu’elle ne quitterait sans doute jamais, devait se réjouir de sa nomination - ils avaient enfin fait honneur aux poètes nord-mobriniens.

Le temps fila bien vite entre toutes ces conversations. Son thé avait malheureusement tiédit lorsqu’il le vida. Il en avait profité pour goûter à chacune des patisseries étrangères et bien imprimer les saveurs dans sa mémoire, avec toutes les descriptions qui leur convenaient.

Retrouver Mademoiselle Florentyna avait bien évidemment été un plaisir, et la comtesse était également une rencontre plaisante. Il gardait bien en tête l’idée d’une virée en forêt, tout poussé qu’il était par son intarrissable curiosité. Il avait enfin pu se changer les idées. Ce retour en ville commençait bien !
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