[22 février 1598] Vous êtes chez vous, ma Mie. Ft. Kalisha

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Dim 12 Déc - 21:54

Dyonis est heureux, finalement, de la manière dont s'est tenu ce mariage. Un lieu certes austère, mais les efforts de toute sa mesnie en matière de décoration, et la chaleur humaine qui avait entouré Kalisha compensent toutes les grandes pompes du monde. Cela vaut même cent fois plus à ses yeux. Quel bonheur matériel peut égaler celui d'une famille accueillante et unie ? Ou presque... Goderigue s'était bien évidemment montré distant, mais il ne le laisserait pas gâcher la nouvelle vie de la princesse à Frenn. Il a même plutôt intérêt à raser les murs avec ce que savent maintenant William, Lucinde et lui-même.
Le ventre bien plein, de bons moments en tête, Dyonis s'est laissé ramener au domaine par son attelage, en compagnie de ses fils et petits-enfants. Une voiture emmenant Kalisha les suit de près. L'occasion pour la jeune femme de redécouvrir certaines routes sous un nouveau jour, d'en découvrir d'autres peut-être. De retour au château, le seigneur demande à ce qu'on ne les dérange pas : il va consacrer le reste de cette journée - déjà bien avancée, les réjouissances ayant duré jusqu'en milieu d'après-midi - à faire visiter le domaine à sa nouvelle épouse. Kalisha Howksley de Frenn... Lui non plus ne va pas s'y habituer immédiatement. Feu sa femme, là où elle est, doit comprendre les enjeux de toute cette affaire et rien de ce qui arrive ne lui enlèvera le plus tendre souvenir de son époux.

Dyonis se tient près de la voiture de la princesse - nouvellement baronne - quand le laquais ouvre la portière et l'aide à descendre. Il prend le relais, portant doucement sa froide main de métal sous celle de la jeune femme. C'est avec émotion qu'il lui déclare, bien qu'elle soit déjà venu au domaine, mais aujourd'hui ce n'a pas la même portée :
"Bienvenue à Frenn. Vous êtes chez vous, chère Kalisha."
Il l'invite à traverser la cour, à entrer dans le grand vestibule aux imposantes briques, orné de ses boiseries et nombreuses tentures - armoiries brodées ici, motifs mythologiques, antiques ou chevaleresques là... "Le temps n'est pas idéal pour que nous visitions les jardins, mais très bientôt la belle saison sera propice à vous le faire découvrir sous son meilleur jour." sourit-il.

Des serviteurs viennent prendre le manteau de Kalisha. Elle rencontrera de nombreux regards tous aussi curieux - voire admiratifs - les uns que les autres : c'est donc elle, la nouvelle femme du seigneur. Plusieurs "Bienvenue, Madame la baronne" sont soufflés autour d'elle. Puis voici Dyonis et elle, de nouveau seuls.

"Vous désirez peut-être voir avant tout vos appartements et vous y délasser un peu ?"
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Lun 13 Déc - 15:46




Tout le monde avait fait le nécessaire pour la mettre à l’aise et elle leur en était tous si reconnaissant !  C’était de loin son plus beau mariage songeait-elle tout en se disant que ce genre de réflexion n’avait rien de très correct étant donné qu’elle n’aurait guère dû avoir de comparaison possible. Elle avait rapidement laissé ses angoisses de côté pour se laisser gagner par l’atmosphère festive de ses noces avec le baron de Frenn. Kalisha Howksley de Frenn. Baronne de Frenn. Epouse du Premier Conseiller. Cela sonnait toujours si étrangement à ses oreilles. Bien plus que lors de son premier mariage en réalité. En même temps, cette fois-ci, elle venait d’épouser celui qu’elle avait toujours considéré comme un ami…

Ce trajet… ce trajet aussi était étrange : elle reconnaissait la direction vers laquelle se dirigeait la voiture, mais aujourd’hui, c’était pour y poser ses bagages et non simplement pour y venir de passage. La voiture s’arrêta finalement dans la cour de l’austère et massive demeure qu’elle avait déjà eu l’occasion de visiter en partie. Kalisha déposa sa main gantée – et bien au chaud dans sa fourrure – dans celle de Dyonis, plus dure et rigide que n’importe quelle autre, et pourtant bien plus douce que bon nombre. Elle lui adressa un timide sourire, rassemblant son jupon dans sa main libre avant de descendre les quelques marchettes.

Bienvenue à Frenn. Vous êtes chez vous, chère Kalisha.

Elle embrassa un instant la bâtisse du regard sans un mot. Chez elle. Elle prit soudainement conscience qu’elle allait vraiment rester ici jusqu’à la fin de ses jours ou plus probablement des siens lorsque son héritier serait trop content de la jeter à la porte. Elle sentit soudainement son cœur se serrer sans trop savoir si c’était d’appréhension, de joie ou d’autre chose de non identifié. Elle inspira profondément avant de se tourner vers celui qui était désormais son mari.

— Je vous remercie pour votre accueil et tout ce que vous-même et vos gens avez pu faire, cela me touche sincèrement et je ne sais même pas comment vous remercier ni même vous appelez réellement.

Elle baissa soudainement les yeux, un peu honteuse d’une telle interrogation idiote, mais elle ne voulait pas se montrer impolie ou au contraire trop distante avec lui, alors même qu’il faisait tout pour la mettre à l’aise malgré cette union imposée. Kalisha le suivit dans le hall qu’elle connaissait déjà, avec ces tentures qu’elle avait eu le loisir d’apercevoir, mais par réellement pris le temps d’apprécier. Bientôt elle connaitrait sans doute chaque détail, songea-t-elle en quittant son épais manteau.

— Ou bien sûr, j’ai grande hâte de pouvoir faire cette visite en votre compagnie. Elle hésita en déglutissant puis ajouta timidement. Il est regrettable que vous n’ayez pu venir admirer la serre réalisée par Hyriel, c’était un bel écrin de verdure en devenir jusqu’à ce que le comte ne la fasse détruire.

Elle baissa de nouveau les yeux. Plus que tout, c’était de savoir tout ce travail et ce temps gâché qui la peinait. Tout cela par la stupidité d’un seul homme dont elle n’avait plus envie d’entendre parler si ce n’était par Florentyna. Tout en suivant Dyonis, elle s’efforça de paraître à l’aise et de saluer chaque personne d’un sourire et de quelques mots comme elle le faisait à Monthoux. Ce n’était pas que le cœur n’y était pas… Seulement, elle avait encore du mal à réaliser qu’elle était réellement chez elle et non une simple invitée.

— Comme il vous siéra. J’aurais sans doute tout le loisir de les découvrir longuement aussi je m’en remets à entièrement à vous. Quoique vous souhaitiez peut-être vous-même prendre du repos auquel cas je ne voudrais nullement m'imposer, se corrigea-t-elle.


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Message par Dyonis Howksley de Frenn Lun 20 Déc - 9:42

Dyonis peut sentir le trouble de Kalisha dans son inspiration, ses regards. Il étire un sourire qu’il espère avenant et conserve sa prothèse sous sa main, heureux de constater que ce contact avec le froid métal ne la crispe pas. Alors qu’ils entrent dans le domaine, la question de la princesse le prend un peu de court tandis qu’elle-même baisse de honte la tête.

— Ce n’est rien, voyons. Et… entre nous simplement Dyonis. En public hum… lui même hésite et est gêné – comme il vous plaira en vérité.

Sa première épouse disait « mon ami » et il sait que c’est souvent cela qui se fait, mais préfère ne pas imposer quoi que ce soit. C’est avec bonheur là-dessus que Dyonis note toutes les petites marques d’attention de ses gens pour sa nouvelle épouse, qui confie son manteau à un serviteur.
Alors qu’ils s’engagent dans la grande salle aux tentures, le baron s’arrête net à ce que lui apprend Kalisha : le comte porcin a… la serre est… Il arrondit les yeux, hébété par autant de bêtise et de méchanceté. Comme la princesse a dû avoir le cœur lourd d’une pareille destruction. Et tout cela pour des superstitions, car il va sans dire que ces plantes n’avaient rien demandé.

— Il a fait cela, siffle-t-il. Quel sombre imbécile. (Un temps, sourire en coin) À présent que nous voilà époux j’espère que vous ne m’en voudrez pas de dire tout le bien que je pense du comte. Et après tout j’imagine que cela fera bonne mesure : quelque chose me dit qu’il a dû rebattre en long, en large, en travers les oreilles de son domaine du récit de sa visite à Frenn ?

Il secoue la tête à ce souvenir, tout en progressant tranquillement aux côtés de Kalisha à travers les couloirs, prothèses à présent dans son dos. Les rangées de flammes le long des parois leur dessine la route, dansotant sur les tapis au sol et les quelques tableaux craquelés d’ancêtres.
Pour ce qui est de la serre, un instant, Dyonis songe à proposer d’en refaire une ici, à Frenn. Puisqu’après tout Monsieur le jardinier est ressuscité… Il se ravise cependant à regrets : tellement de monde est de passage au domaine du Premier Conseiller – notamment lorsqu’il reçoit chaque jour en audience – il serait bien risqué d’avoir en les murs l’homme censé être mort, et même une serre un peu trop semblable à celle de Monthoux. De fil en aiguille, il se demande si Kalisha sait. Lui-même a découvert la vérité du sauvetage au palais royal, mais qu’en est-il pour elle, dont il est un ami. Et si…

— Si Frenn n’était pas aussi exposé aux visites et aux on-dit, j’aurais de bon cœur convié Louis à réitérer, glisse-t-il l’air de rien.

Manière indirecte de laisser comprendre que l’intéressé vit. On bien la princesse le sait déjà, on bien cette simple affirmation aura de quoi amener la bonne nouvelle. Les yeux du baron s’arrête un instant dans ceux de la jeune femme, conscient par la même occasion que va arriver le sujet qu’ils allaient devoir aborder tôt ou tard. Celui de ce tour habile joué au Prosper. De ce malaise auquel des potions ne sont certainement pas innocentes. Et des royales conséquences que cette affaire a eu. Avec la réflexion de ces quelques jours, Dyonis n’en veut même pas à la princesse d’avoir fait ce qu’elle a fait. Il est cependant certain que, puisque la chose est accomplie, il va lui falloir poser ses conditions.
Les voilà prenant la direction des appartements. Dyonis sourit de l’attention de la princesse et la rassure aussitôt :

— Je vous en prie. Tout va au mieux et le repos attendra ce soir.

Le seigneur adresse un court regard vers une porte close le long du corridor : celle de la chambre de sa première épouse, dont il conserve le tendre souvenir. Et beaucoup d’effets personnels. Puis observant de nouveau en face de lui, aux côtés de Kalisha, il revient au temps présent puisqu’il faut faire avec ce que les choses sont maintenant. Et de pénétrer enfin dans la suite qu’occupera son épouse. Un portier leur ouvre – comme très souvent à Frenn, Dyonis étant incapable de de débrouiller lui-même des poignées, et toujours suivi à distance par des commis chargés de faire pour lui cette si petite chose.
Il invite la jeune femme à passer le seuil. Ici se déploie un petit salon, une de ses portes donnant sur la chambre à coucher, une autre sur la salle de toilette. Les effets personnels de la princesse, amenés en urgence en malles depuis Monthoux, sont installés. Mais la pièce est aussi égayée de deux petites peintures achetées l’avant veille, figurant l’une de hauts arbres forestiers en été, l’autre une scène d’escapade d’un roman de Boréalion – et par un vase de fleurs d’un jaune chaleureux. Cela n’est pas grand-chose, la pièce est encore assez nue, mais à présent que Kalisha va y vivre elle aura tout le loisir d’en poursuivre l’apprêtement.

— Votre belle fille a eu la gentillesse d’accepter de me faire quelques recommandations en toute discrétion, révèle-t-il, se souvenant avec plaisir de cette entrevue concoctée avec Florentyna, et à cette occasion des nombreuses confidences de cette dernière concernant les goûts de Kalisha.

Et dans un coin discret, petit clin d’œil : un coffret garni de quelques-une de ces mêmes pâtisseries que la princesse lui avait amenées en décembre. L’endroit est de pierres et de bois, sans doute beaucoup plus aride que ce qu’elle a connu naguère, mais dans la cheminée un feu crépite pour habiller autant que possible ces murs de sa chaleur et de ses teintes mordorées.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mar 21 Déc - 16:04




Non décidément, elle ne parvenait pas à se dire qu’ils étaient désormais mari et femme, et que c’était dans cette main qu’elle déposerait la sienne jusqu’à la fin de ses jours. Cela semblait parfaitement irréelle. Elle avait une profonde affection pour le baron de Frenn bien sûr, mais elle n’avait jamais ne serait que songer devenir son épouse. Excepté peut-être le jour où elle lui avait dit cette phrase si horriblement gênante. Peut-être bien que le Seigneur avait décidé de se jouer d’eux ce jour-là.

Dyonis. L’appeler par son prénom. Elle acquiesça. Elle n’était pas sûre de pouvoir y parvenir et en même temps cela lui rappela immédiatement la nouvelle intimité qu’il partageait ensemble. Elle déglutit avant d’inspirer brièvement.

— Dans ce cas… Puis-je vous appeler « mon ami » ? Car c’est ce que vous avez toujours été pour moi, indépendamment du sens que les conventions y attachent et c’est ce que j’aimerais que nous puissions être encore.

Elle se pinça timidement les lèvres avant de détourner le regard en rosissant. Souhaitant entretenir la conversation malgré tout, Kalisha se permit de parler de la serre faite par Hyriel et que le comte avait sauvagement détruite. Ce petit écrin dans lequel elle avait fondé tant d’espoir d’y trouver un semblant de refuge loin du tumulte pompeux du domaine de Monthoux.

Son agacement lui étira un sourire triste qu’elle suivit d’un acquiescement qui se voulut plus léger.

— Je vous en prie, v… Dyonis faite donc. Vous l’auriez pu également précédemment. Ce n’est pas moi qui aurais pu y trouver à redire. Ses sombres iris se mirent à scintiller à l’évocation du diner. Il n’a cessé de pester contre votre dilettantisme à l’égard de la hiérarchie sociale et votre accointance douteuse avec vos esclaves. Il a trouvé votre demeure d’une tristesse sans nom et d’une austérité à votre image bien en deçà de votre rang. Elle lui adressa un sourire : mais ce n’est que l’avis d’un homme qui offre une esclave en guise de présent diplomatique.

Elle haussa les épaules nonchalamment. Tout ce qui sortait d’un cochon n’était pas bon. Mais toutes les paroles du baron de Frenn étaient soigneusement étudiées et… elle pencha la tête lorsqu’il invoqua Louis. Se pourrait-il qu’il sache ?

— Je comprends parfaitement et votre geste me touche, c’est un garçon timide désormais.

Elle croisa son regard cherchant à comprendre ce qu’elle devait parvenir à en déduire. Le soupçonnait-il d’avoir intercédé en sa faveur afin de permettre au Comte de signer son aveu d’impuissance. Elle serra discrètement les mâchoires en baissant la tête. Pourvu qu’on ne lui fasse plus de mal. Il avait assez souffert ainsi… Kalisha – baronne de Frenn désormais – emboita son pas mesuré dans le dédale de couloirs qu’elle allait devoir apprivoiser au cours des prochaines semaines. Elle suivit son regard vers une porte particulière, mais n’osa trop rien dire imaginant que ce devait être celle de sa défunte femme. L’on fit ouvrir la porte et elle découvrit ses nouveaux quartiers. Bien plus sombre que les larges fenêtres baignées de lumière de son ancienne demeure, mais il y avait quelque chose de malgré tout plus chaleureux et moins insipide ici. Elle osa finalement passer le seuil dans une légère inclinaison du buste afin de le remercier. Un petit salon en velours, une petite table. Un tableau représentant la forêt qui accrocha son regard plus qu’elle ne l’aurait voulu. Les larmes lui montèrent aux yeux en songeant à celui qu’elle avait lâchement abandonné pour son confort matériel. Elle les ravala tant bien mal pour éviter tout débordement malvenu et reprit son exploration. Il y avait également cette scène particulière extraite d’un roman de Boréalion dont elle reconnaissait les protagonistes. Elle frissonna, la respiration coupée. Et ce vase d’un jaune éclatant qui tranchait comme un petit soleil au milieu de la grisaille d’une journée d’hiver.

— Votre belle fille a eu la gentillesse d’accepter de me faire quelques recommandations en toute discrétion

Elle releva soudainement la tête vers lui à ses paroles, comme tirées de ses rêveries, se demandant ce que la fille du Sieur de Frenn venait faire dans… Oh non… sa fidèle et dévouée amie, Florentyna.

— En réalité... Je crains que ce ne soit plus ma belle-fille, avoua-t-elle avec une pointe d’autodérision étranglée par l’émotion encore vive qu’avait suscité la découverte de ses appartements.

Elle inspira profondément, tentant de renvoyer les larmes toujours bien trop proches à son goût pour oser s’aventurer dans ce qui était désormais « chez elle ». Sa main glissait sur les meubles suivant sa démarche ondulante sous sa robe de satin lorsque son regard se déposa sur un petit coffret de pâtisseries qui la ramenèrent plusieurs semaines en arrière. Elle s’en saisit délicatement pour en proposer à son époux.

— J’ai cru savoir que vous les aimiez tout particulièrement, confia-t-elle dans un sourire attendri. Elle garda un instant le silence avant de pouvoir reprendre la parole Je suis sincèrement touchée par toutes vos attentions. C’est bien plus que je n’aurais pu l’espérer après la situation inconfortable dans laquelle je vous mets et j’en suis réellement navré au plus profond de mon être. Elle soupira. Je ne savais pas… Si j’avais su… Je… Elle baissa les yeux vers les gourmandises, penaude. J’ignore si je dois rire de l’ironie de ces mots que j’ai pu vous dire ou m’en repentir pour avoir tenté le sort…

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mar 11 Jan - 23:01

"Mon ami" lui convient très bien. Formule banale et galvaudée dans bien des couples - sans doute l'avait-ce été avec le Monthoux - mais qu'il sait sincère chez Kalisha. Ce qu'elle réaffirme.

"Bien sûr, vous le pouvez. Je suis touché de la sincérité que vous y mettez et vous assure qu'elle est réciproque." dit-il, affirmant son sourire rassurant quand il la voit rosir, encore si gênée de toute cette situation. Eh bien ! Au moins ainsi semblent-ils deux grands timides.

Il fait quelques pas en sa compagnie à travers les corridors puis les escaliers jusqu'à sa nouvelle chambre. Sur le chemin, il rit d'un léger souffle à entendre son épouse bien vouloir que - pour une fois - il sorte de sa neutralité protocolaire pour dire un peu de mal de son mari précédent. Sans doute seront-ils bien d'accord sur ce sujet-là et d'autres encore. Le souffle que Dyonis pousse ensuite est cependant un soupir - moins véritablement agacé, que blasé. Il n'est même pas étonné des propos que le comte a pu tenir à son sujet après leur rencontre calamiteuse.

"Eh bien je prends toutes ces critiques à la hauteur de là où elles viennent. Et depuis la hauteur de mon rang, puisqu'il voulait y aller par là. Quant aux leçons de quelqu'un qui laisse mourir ses esclaves ou les revend à la moindre petite contrariété par paresse de chercher meilleure solution..." Il hausse les épaules tant avec lassitude pour Prosper, qu'avec complicité pour Kalisha. De la faiblesse avec ses propres esclaves ? C'est seulement qu'il a le bon goût de les traiter correctement, tout butins de guerre ou condamnés qu'ils sont. Sa main métallique se plaque contre son front au reluisant épisode que la princesse lui rappelle dans la foulée. "Oui, j'ai entendu parler de cela aussi. La chose a fait le tour des salons à la cour. Notre roi a rarement à regretter ses décisions, mais celles d'avoir confié la réception du seigneur de la Vega au seigneur de Monthoux, il s'en rappellera longtemps." Offrir une esclave... quelle bêtise. "Quant à l'esclave en question que le comte a vu ce jour-là, il n'apprécierait certainement pas d'apprendre qu'il est aujourd'hui un de mes hommes les plus fidèles, francs et dignes de confiance."

En dépit de cette affaire avec sa fille Lavinia. L'ardoise était payée, la chose est derrière eux désormais. Il a déjà eu largement l'occasion de retrouver confiance en Eldred et de le connaître même encore davantage qu'avant. Sur ces considérations, ils approchèrent des appartements de Kalisha et arriva la proposition concernant Hyriel. Un garçon timide. Bon : c'est évident, son épouse évite de toutes ses forces le sujet, à tous les coups pour protéger son ami. Bien sûr. Voilà qui ne surprend guère le seigneur. Il choisit donc de ne pas insister. Ce point reste de côté pour le moment, et ce n'est pas par celui-là qu'il engagera les choses sérieuses.
Et déjà, ils pénétraient dans les nouveaux quartiers de Kalisha. Avec un petit sourire, Dyonis reçoit son geste de remerciement. Il la voit gênée à passer le seuil, mais finalement elle ose entrer et faire un premier tour de sa chambre. Le tout sous le regard attentionné du baron, s'assurant à mesure en observent ses regards, ses gestes, que rien ne lui déplaît dans ce qu'elle découvre. Ce n'est certes pas le luxe, ni les couleurs qu'elle a connues à Monthoux ni même à Djerdan, mais c'est avec tous ses soins les plus sincères qu'il a fait ameublir à l'aide de son intendant et de leurs gens.
La décoration semble alors produire tant d'émotion à la jeune femme ! Davantage qu'il ne l'aurait imaginé... et il craint même soudain d'avoir commis une maladresse en faisant installer ce tableau de forêt. Quel sot... Bien évidemment que cet arbre immense devait lui rappeler celui qu'elle aimait et que jamais elle n'épouserait. L'humidité de ses yeux noirs en disait bien assez. Dyonis dévie un court instant son regard et se pince l'intérieur de la joue. Au moins, son épouse paraît apprécier la scène romanesque, et le bouquet. Enfin, il fait un pas vers elle et sa prothèse vient doucement à son épaule, en soutien devant la vive émotion qui la traverse encore.

"Vous perdez une belle fille mais vous conservez une amie qui semble précieuse." sourit-il, au ce bref mot sur l'aide secrète de Florentyna. "Si vous souhaitez changer ici quoi que ce soit, si vous désirez ajouter quoi que ce soit, n'ayez pas la moindre hésitation à me le faire savoir. Ou à mon intendant, Monsieur Wagner." William, un modèle de dévouement - et une crème, Dyonis est sûr que Kalisha l'appréciera beaucoup quand ils auront le loisir de se voir un peu plus longuement que pendant cette cérémonie. ...Et dès que le pauvre intendant aura récupéré ses heures de sommeil !

Il apprécie le geste de son épouse lui proposant une des pâtisseries et étire un sourire attendri. "En effet. Ce fut une découverte, et c'est depuis une habitude." Il y pique avec précaution la pointe de son crochet et se la met en bouche. Mais Dyonis devient plus sérieux en entendant les excuses de Kalisha pour cette nouvelle donne. Il rougit et pousse un souffle de rire troublé en se rappelant bien de ces paroles qu'elle avait eu en décembre lors de sa visite. Effectivement, le destin facétieux l'a entendue. Mais plus sérieusement, puisque le sujet est lancé... il l'invite d'un petit geste à prendre place dans un des sièges de velours - et lui même s'assiéra juste après elle.
"Je vous en prie. Une grande partie de moi ne peut que comprendre les extrémités auxquelles pousse une vie de couple avec Monsieur de Monthoux. Nous n'avons fait tout à l'heure qu'un infime morceau de la liste de ses faits d'armes, je le sais." Il n'y a assurément pas le plus grave, et il ne juge pas nécessaire de le rappeler à haute voix - cela retournerait le couteau dans la plaie. Mais lui-même se refait intérieurement le panégyrique : le don d'une esclave appréciée de Kalisha à un ambassadeur ; les terribles nuits que la princesse avait dû passer dans le lit du cochon ; une année d'ignorance la plus parfaite de la part de Prosper ; l'inaction de l'homme alors que Kalisha s'évanouissait sur la Grand' Place ; des propos d'une incommensurable bêtise... et évidemment, participer à faire envoyer un des meilleurs amis de la jeune femme sur un bûcher. Oui, il y a de quoi comprendre.

Il croise les mains devant lui et capte son regard avec intensité et sérieux. De quoi donner, espère-t-il, tout son poids à ce qu'il va affirmer : "Mais l'autre partie de moi est toute dévouée à sa place politique. Et au nom de cela il faut que je sois honnête. Disons que ce qui est fait, est fait. Je ne vous en veux pas, je ne vous en voudrai jamais. Avançons à présent avec cette nouvelle configuration, et je vous renouvelle la promesse d'être votre ami. La seule chose que je vous demande et nous serons quitte, est de garder le secret le plus absolu sur les modalités grâce auxquelles vous vous êtes défaite du comte. La version officielle, celle que me réclame Sa Majesté le Roi - et c'est un ordre - veut que ce soit lui, qui a finalement décidé seul de ce remariage, devant l'inconséquence crasse et l'accumulation de stupidités de votre premier époux." (Un temps) "Du reste, cette version officielle vaut mieux pour tout le monde." Il met un léger accent particulier, lourd de sens, sur ces derniers mots. Il n'est pas dupe. Et Kalisha comprend sans doute déjà aisément qu'il vaut mieux ne pas étaler ses exploits pour son bien à elle, en plus de celui de la Couronne. Mais aussi pour celui de ses complices - car le Premier Conseiller en est quasi certain, il y mettrait sa main à couper : elle a été aidée par Hyriel - et peut-être même Sylvère.
Silence. Dyonis observe Kalisha. Son visage est sérieux, mais sans colère ni sévérité.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mer 12 Jan - 23:15




Elle venait de donc de garder un ami en même temps qu’elle gagnait un mari. Il lui faudrait sans doute encore quelques réveils entre ces nouveaux murs avant de prendre la pleine mesure de ses noces. Ce dont elle était néanmoins certaine c’est qu’ils pourraient sans doute bien plus converser qu’avec son précédent mari. C’était ce que laissait présager leur traversée des couloirs alors qu’ils évoquaient le cochon de Monthoux. Eh bien c’est que toutes ces critiques ne devaient guère voler plus haut que les hirondelles un soir d’orage, pas de quoi atteindre le très haut baron de Frenn. Elle lui adressa un sourire complice avant de se refermer au rappel du traitement des esclaves de Monthoux. Elle serra les dents en revoyant cette diablesse de fennec leur mener la vie dure. La nouvelle baronne roula des yeux au souvenir de la remise des présents. Ah s’il savait ! C’est qu’elle avait encore eu le bon ton de voler à son secours ! Si elle avait su, elle l’aurait laissé s’embourber comme le goret qu’il était !

— Vraiment ? demanda-t-elle étonnée qu’un esclave – étranger de surcroit – puisse atteindre une telle position dans l’estime d’un homme aussi droit que l’était Dyonis.

Elle était curieuse de rencontrer l’homme en question et de découvrir toutes les autres étrangetés de ce domaine, tout cela semblait – sans grande surprise – bien loin de ce qu’elle avait pu connaitre précédemment. Si loin qu’elle avait du mal à croire que cela soit possible.

Mais déjà, la voilà qui explorait ses nouveaux appartements. À l’image du reste, ils étaient à la fois nettement plus austères et bien plus chaleureux. Elle ne pouvait qu’être touchée de chaque petite attention glissée ci et là. Savoir que Florentyna y avait participait lui faisait également chaud au cœur malgré la distance qui les séparait plus que jamais. Maintenant que tout était terminé – ou que tout recommençait en un certain sens – elle pourrait de nouveau la visiter. Elle fut presque surprise de cette main qui se déposa délicatement sur son épaule et inclina doucement la tête. Assurément, elle restait une amie des plus précieuses, sans doute comme on pouvait en compter bien peu. Qui aurait accepté de tromper une nonne autant que les gardes de la Prévôté pour obtenir le droit de rencontrer un sorcier sur le point d’être brûlé ? Cette fin décembre avait gravé leur amitié dans le marbre et rien ne pourrait jamais l’entacher. Kalisha en était certaine.

— Je vous remercie, je n’y manquerais pas si le besoin se faisait sentir.

Puisqu’elle venait de repérer la boite de pâtisserie qui avait en quelque sorte scellé leur destin, elle ne put que lui en proposer. C’est qu’elle n’aurait jamais imaginé le baron de Frenn avoir la dent sucrée. C’était si attendrissant. Il ne manquerait plus désormais de trouver quelques douceurs dans son bureau pour le sustenter lors de ce qu’elle imaginait être ses interminables dossiers permettant à l’immense machinerie – oserait-elle dire « machination » ? – de l’Empire de fonctionner. Une main lui indiqua un siège où elle s’installa docilement. Son instinct lui murmurait que la conversation risquait de prendre une tournure subitement moins plaisante, mais à vrai dire elle s’y attendait. Elle était prête – ou du moins le pensait-elle – et puis elle-même avait certaines choses à dire. Des excuses pour commencer. Sans doute trop faibles au regard de l’engagement qui les lie désormais. Ses faits d’armes ? L’expression avait de quoi lui faire pousser un petit souffle plein de sarcasmes tant son esprit oscillait entre la vision du comte à la chasse et celle accablante de toutes ses bêtises. Elle l’entendait parfois encore l’appeler « Femme » et cette simple pensée lui hérissait les poils. Son regard s’assombrit, aussi sérieux qu’il pût être. Elle ne put qu’adhérer d’un signe de la tête tant à son pardon qu’à sa promesse renouvelée. À la mention de la version officielle, la jeune épouse plissa les yeux pleins d’incompréhensions pour cette initiative dont elle ne savait si elle devait le remercier ou s’en défier. L’ombre malfaisante du marquis d’Antrèn de Fromart semblait planer derrière tout cela et elle n’avait pas bien envie d’y fourrer son nez. Elle poussa un long soupir.

— Vous l’avez dit vous-même : je n’ai aucun intérêt à ce que l’on apprenne comment je me suis libérée. Je n’entends peut-être rien à la politique, mais je ne suis ni assez sotte ni assez suicidaire pour faire une telle chose. Et encore moins en sachant que je vous emmènerai dans ma chute. Je me suis suffisamment endettée à votre égard pour ne pas me ruiner plus encore. Vous n’avez donc rien à craindre. Personne ne saura que j’ai falsifié son écriture ni que je l’ai drogué pour lui faire signer ce qu’il pensait être une promesse de régime à base de carottes pour les trois prochains mois.

Les dernières notes de sa voix s’allégèrent dans ce rire qui menaçait de l’emporter. Kalisha ne put retenir ses lèvres de frémir avec cet air de petite fille fort fière de ce petit tour délicieusement ironique. Elle souffla finalement en portant délicatement une main à ses lèvres pour les camoufler.

— Je vous prie de m’excuser..., mais son regard qui pétillait toujours autant ne portait pas la moindre once de regret.

Quant à cet aveu bien volontaire de sa part, il ne s’agissait rien d’autre que d’une promesse de confiance qu’elle lui offrait à son tour. Après tout, elle n’était sans doute pas des plus futés, mais elle savait pertinemment qu’elle se rendait vulnérable à dévoiler ainsi son modus operandi.

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 14 Jan - 14:27

Il n'est pas très surpris de l'étonnement de son épouse au sujet d'Eldred, tant il est certainement rare qu'un maître dise cela d'un de ses esclaves. C'est pourtant la vérité et il éclaire aussitôt Kalisha :

"Ci fait. Au-delà de nos origines et positions respectives, nous nous sommes découvert plus d'une valeur commune. Des passés qui par certains aspects se ressemblent. Et je lui dois plus d'un service de valeur, preuve de droiture et de dévouement sans ressentiment." Il ne détaille pas, mais le sauvetage de Lavinia - en dépit du reste... - lui vient en tête. Double sauvetage : ce soir-là dans la neige. Et sauvetage des assauts du répugnant prêtre de Saint Eustache. Il songe aussi au compte réglé au Kergemont. À Aud pour qui il a pris l'initiative d'une périlleuse escapade. À ce jour de décembre où si Eldred ne l'avait pas informé du procès, Dyonis n'aurait pu s'y rendre en urgence. Sans oublier l'œil qu'il avait conservé sur cet étrange Alexandre. "Vous aurez vite l'heur de converser avec lui."

Les occasions de vont pas manquer. Et si l'affranchissement se devait d'être repoussé pour cette affaire relative à sa fille, le seigneur ne revient pas sur sa décision et pense ensuite à proposer une nouvelle place à Eldred, s'il souhaite rester céans en homme rétribué et libre.

Entrés dans les appartements de son épouse, ils se rejoignent un temps dans un bref mouvement d'ironie, lui par ses manières de parler du comte porcin, et elle par un souffle qui en dit assez long. Rien de glorieux, et heureusement cette page se tourne pour elle. Kalisha peut désormais compter sur les gens de ce domaine, à commencer par lui-même, et William.
Sur une friandise partagée, ils prennent place pour aborder sans tarder les dossiers un peu moins plaisants de cette nouvelle configuration des choses. Quelque part, ce sera fait. Bien sûr, l'expression brièvement crispée de la jeune femme lui laisse entendre qu'il y a largement de quoi se méfier des calculs politiques évidents derrière l'ordre formulé par le roi. Le message est clair : Kalisha est à la fois une pièce encombrante si elle venait à faire des siennes... et une pièce fort utile pour une éventuelle pression à l'avenir à l'endroit de Djerdan. Dyonis ne souhaite rien de pareil : elle ne mérite en rien de ramasser quelque conséquences d'enjeux où elle n'est pour rien. Mais puisque les choses sont ainsi, il va devoir veiller à maintenir le périlleux équilibre. La réponse de son épouse rassure Dyonis en même temps qu'il n'en est qu'à peine surpris. Oui, il est plutôt évident qu'il vaut mieux ne pas faire étalage de cette affaire. Mais il préférait s'en assurer et que la chose soit dite.

"Nous sommes d'accord dans ce cas." acquiesce-t-il d'abord avec sérieux à sa promesse... avant d'être désarçonné par le tour que prennent la fin de ces révélations. Des... carottes ? Un régime de carottes ? Il arrondit les yeux et - effet de la drôlerie de la situation autant que du besoin de décompresser - se met soudain à rire. D'abord d'un rire retenu, timide, puis plus franc derrière sa prothèse levée à sa bouche. Il est bien rare que l'austère seigneur de Frenn rit ainsi, mais le tableau est si... si plaisant à imaginer ! "Je ne... ne peux q...ue saluer l'habileté de la manœuvre. Et le souci diététique que vous aviez de votre époux !" Il se calme, se redresse, de nouveau plus neutre mais pas moins encore réjoui. "Et puis les carottes l'auraient pu - qui savait - rendre aimable." glisse-t-il - dommage quelque part qu'il ne suivra finalement pas ce régime.
"Je vous remercie de la confiance que vous me faites." assure-t-il, bien conscient du symbole de ce que Kalisha vient de faire : lui livrer son mode opératoire. "Ceci restera donc entre nous." Il fera servir prochainement des carottes, se dit-il, en guise de pacte scellé en toute complicité. "Quant à moi, je..." Petit raclement de gorge. Il faut bien se lancer à un moment ou à un autre. "tenais à vous assurer que je ne vous forcerai jamais à... consommer notre union. Sentez-vous libre." affirme-t-il, le regard brièvement fuyant - il sait bien les circonstances de tout ceci, et qui occupe les désirs de Kalisha. Le comte porcin d'abord - qui avait dû déjà faire assez de dégâts... et lui ensuite... il ne tient pas à achever de révulser une femme encore si jeune.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Sam 15 Jan - 9:46




Alors comme cela le comte porcin n’avait pas foncièrement tort, il était très proche de cet esclave, mais pour des raisons bien plus honorables. Cette… amitié ? C’était du moins ce qu’elle semblait percevoir dans sa voix, était si improbable qu’elle lui faisait l’impression d’être toute droite sortie d’un roman, ce qui n’en fit que plus encore briller ses yeux d’admiration.

— Il doit être un homme exceptionnel en ce cas et j’ai grande hâte en effet de le rencontrer.

Le baron savait à quel point elle accordait trop peu d’attention à la hiérarchie sociale soit disant établie. En réalité, elle avait bien plus d’amis dans le peuple que dans l’aristocratie scintillante de Braktenn. C’était simple, il n’y avait que sa douce Florentyna pour en avoir le titre.

Elle découvrit ensuite ses nouveaux appartements et passée l’émotion, il fallut aborder une discussion nettement plus sérieuse. Celle de sa situation et de son méfait. C’était une évidence même qu’elle ne ferait rien qui pourrait lui nuire. Du moins, volontairement. Elle acquiesça en signe d’accord.

— En réalité, le Roi n’aurait pas pu me choisir meilleur mari : vous êtes certainement le seul à qui je ne pourrais jamais jouer de mauvais tour.

Et elle le remerciait pour cela, tout comme pour lui avoir fait prendre conscience de sa valeur diplomatique. Trop précieuse pour être sacrifiée. A vrai dire, il lui semblait désormais que le Roi avait autant besoin d’elle que l’inverse et les cartes étaient donc rebattues même si elle ne voyait pas bien quoi en faire. Elle préféra conter à son époux comment elle était parvenue à ses fins. Si elle s’était attendue à l’entendre rire de la sorte ! Communicatif, son sourire s’étira jusqu’à clore ses yeux en deux sombres demi-lunes. Elle céda bien rapidement au rire en se remémorant la scène et tout le reste. Mais comment était-elle donc parvenue à garder contenance ce jour-là ?

— Vous devriez rire plus souvent, Vot… Dyonis, se corrigea-t-elle après une courte hésitation. Cela vous va si bien.

Peut-être en était-il coutumier une fois à l’abri de ses murs ? Mais elle, ne l’avait jamais vu ainsi, si loin de son sérieux habituel. Elle n’en appréciait que plus encore ce mari que l’on avait pu l’imposer et dont – puisqu’elle ne pouvait épouser celui qu’elle aimait – elle n’aurait pu rêver mieux.

— En réalité… c’était parfaitement spontanée, avoue-t-elle sous la menace d’un nouvel éclat de rire.

Le plus amusant avait été de le voir croire à cette idée saugrenue. Quant à le rendre aimable ! Ah si seulement !

— Je crains qu’il ne se transforme en lapin avant de faire preuve de la moindre amabilité purement altruiste.

Elle hocha la tête lorsqu’il évoqua sa confiance. C’était la moindre chose qu’il sache la vérité quand elle le mettait dans une telle situation et osait le qualifier d’ami. Que cela reste entre eux c’était tout ce qu’elle demandait. Que cela scelle leur relation à venir ainsi.

A son raclement de gorge et son malaise évident elle sentit bien qu’un nouveau sujet des plus gênants allait faire son apparition. Et… oui consommer leur mariage. Ses joues rosirent à l’idée de… Enfin… c’était juste qu’elle n’avait pas complétement intégré l’idée qu’ils étaient désormais mariés et… elle opina pour le remercier de ne rien forcer. Il fallait juste qu’elle trouve le courage de… se lever. Elle avait longuement réfléchi à la question depuis qu’elle savait que c’était lui et qu’il risquait de lui faire ce genre de proposition quand tous les autres se seraient simplement servis. Elle se leva. Entoura candidement ses bras autour de ses épaules.

— Je vous remercie, cela me touche énormément.

Elle le relâcha pour poser une main aussi proche que possible de sa main, là où il pourrait encore la sentir.

— Quant à moi je… – ce fut sans doute à ce moment qu’elle vira pivoine – je tenais à vous dire que… parce que c’était vous, cela ne me dérangeait pas. Je vous fais confiance, je sais que vous n'abuserez jamais et je vous apprécie sincèrement. Elle avait soudainement l’impression que son sang avait déserté le reste de son corps pour sa tête où il semblait bien trop à l’étroit. Peut-être pas tout de suite… mais plus tard quand nous aurons fait plus amplement connaissance. Enfin… si vous le souhaitez vous aussi. C’était juste… Enfin…

Non mieux valait arrêter définitivement les frais ici avant de s’embourber plus encore…

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Sam 22 Jan - 20:27

"Oui, il l'est." répond Dyonis sans ambages, concernant celui qu'il envisage bien d'affranchir une fois que se sera passé assez de temps relatif à sa faute. Et de lui proposer un poste rétribué de capitaine à Frenn. S'il entend bien sûr demeurer là où il a pourtant été esclave et eu une bien triste aventure.

Il toussote de gêne à l'aveu de son épouse avant de la taquiner au sujet des mauvais tours qu'elle joue : "Ainsi donc, vous en jouez. Votre ordonnance de carottes, puis votre propre bouche me le confirment." (Un temps) "Je vous sais gré de cette promesse. Je n'aurai pas à me méfier de vos recommandations culinaires."

Eh bien... entre le jeune Alexandre qui l'avait qualifié de meilleur maître de Monbrina, et Kalisha qui voit en lui le meilleur époux envisageable, il souffle un petit rire à tous ces titres. C'est un bonheur alors que se détendre l'un et l'autre, alors même qu'ils abordent des questions si sérieuses. Dyonis craignait que cela soit beaucoup plus incommodant, plus pesant. En vérité, ils semblent sur la même longueur d'onde et aussi coopératifs l'un que l'autre. Le baron le sent, il pourra accorder grande confiance à sa nouvelle épouse. Sensation troublante et plaisante, pour l'homme si déshabitué à la compagnie qu'il est. Ils rient donc tous deux de bon coeur et Dyonis se mordille la lèvre à l'aveu de la jeune femme.

"Alors je v... vais m'appliquer à le faire plus régulièrement. C'est une habitude qui doit vite se retrouver. Entre autres avec ces adorables terreurs que sont mes petits enfants, les voir est si rare ! Je crois que... je vais redécouvrir le bonheur d'être entouré d'une famille." Même recomposée. Même avec une membre de secondes noces.
Et tous deux de s'amuser derechef du Prosper que le seigneur s'imagina volontiers en lapin. "Oh, le gros civet. Je n'en voudrais même pas dans mon assiette." Et à peine achève-t-il sa plaisanterie que le rouge leur monte à tous deux aux joues alors que vient... le sujet qui devait finir par arriver. Heureusement, le baron s'aperçoit qu'il n'a pas incommodé plus que cela son épouse en mettant l'affaire à l'ordre de la conversation. Il ne cache pas sa surprise - émue, agréable - de se sentir entouré par les bras amicaux de Kalisha à sa promesse. Il a l'air une seconde de se demander ce qui lui arrive, la tête un peu rentrée dans les épaules, puis sur un raclement de gorge, sourit à son épouse qu'il regarde dans les yeux.
"Oui... c... comptez sur moi." promet Dyonis - il sera prudent le jour où ce partage de couche arrivera. Et prévenant. Sa prothèse vient effleurer le poignet de Kalisha, aux bras enroulés autour de lui. "Bien sûr, que je suis d'accord : prenons le temps de nous connaître. Les choses viendront quand elles viendront."

Lentement, il se retire, soulagé d'un véritable poids pour avoir aussi aisément traité de ces deux affaires. De tout coeur, il espère que l'avenir confirmera cette confiance qu'ils s'accordent. Le seigneur est même touché en sachant ce que cette consommation de noces signifiera pour Kalisha, qui en aime un autre. Preuve de la sincérité de son dévouement que cette promesse accordée.
Après avoir embouché un nouveau petit gâteau, il reprend le fil de leur programme et : "Reprendrions-nous notre visite ? J'ai cru comprendre que vous aimiez beaucoup la lecture ?" Il envisage de lui montrer la bibliothèque du domaine. Terminer leur parcours dans cette réserve de savoirs, après qu'ils seront rapidement passés devant les cuisines, les salles de réception, devrait plaire à son épouse. Quant aux fermages et écuries, si la princesse-baronne appréciait les animaux, Dyonis envisage de leur consacrer un plein après-midi de beau temps ces prochains jours. Ainsi sera-ce l'occasion pour elle de faire la connaissance d'Eldred au passage.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Sam 29 Jan - 21:48




Le seigneur de Frenn confirma en tous points la grandeur de cet esclave qui intriguait tant la nouvelle baronne.

Kalisha lui adressa un petit sourire malicieux à la mention de ses petits tours. Oh ce n’était pas qu’elle en était coutumière, loin de là, seulement c’était une question de survie lorsque l’on était une femme. Et comme il semblait être au courant pour Louis, elle se permit tout autant un petit clin d’œil à sa visite des cachots.

— Certes non ! Quoiqu’elles risquent d’attiser votre gourmandise, je le crains. Il semblerait d’ailleurs que les directeurs de la Prévôté est comme points communs leurs goûts partagés pour la rigueur autant que les loukoums.

C’est bien la première fois qu’elle se sentait si légère dans une maison qui n’était pas la sienne. Enfin qui allait le devenir. Mais l’idée n’avait pas encore complètement fait son chemin dans son esprit. Elle était sincèrement heureuse de pouvoir partager son quotidien avec un homme comme le baron de Frenn. D’autant plus qu’elle parvenait visiblement à le faire rire et qu’elle espérait renouveler l’exploit.

— Il faudrait être de marbre pour résister à ces joyeux petits polissons. J’espère pour ma part être à la hauteur de leur accueil si chaleureux.

Elle rit de bon cœur à l’évocation du civet de Prosper, Diable non ! Elle non plus n’en voudrait pas. Ce serait risquer de tenir le lit plusieurs jours… En parlant de lit, la transition semblait toute trouvée puisqu’il fut question de leurs noces et de leur intimité. Elle ne pensait pas que le sujet puisse le gêner autant qu’elle-même. Il semblait si faillible en cet instant. C’était touchant. Elle appréciait cette facette de l’homme droit qu’elle découvrait. Et cet accord qu’il venait de trouver ensemble lui convenait parfaitement. De toute évidence il ne s’était pas attendu à une telle déclaration de sa part. C’était important pour elle néanmoins qu’il sache qu’elle n’irait pas se soustraire à ses obligations. Elle inclina timidement la tête puis l’imita en reprenant à son tour une petite pâtisserie. À la mention de la bibliothèque, elle se leva d’un bond :

— Oh oui volontiers ! Je vois que vous connaissez déjà toutes mes petites manies ! déclara-t-elle tout en prenant son bras pour se laisser guider dans le dédale de coursives. Qu’en est-il de vous ? Appréciez-vous la lecture ? Le théâtre peut-être ?

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Lun 7 Fév - 10:26

Alors que ses lèvres se plissent dans un nouveau souffle de rire, une nouvelle confidence espiègle de Kalisha vient surprendre Dyonis. Le puzzle se compose vite dans son esprit : la prévôté, des loukoums… son épouse avait donc flatté le péché de gourmandise des messieurs de la prévôté pour rendre visite… à Hyriel, cela ne fait aucun doute. Eh bien, sa femme est décidément loin de l’image de petite personnelle que beaucoup ont d’elle à la Cour où elle a si peu paru. Et curieusement, c’est de l’estime et de la complicité que cette nouvelle confidence déclenche chez le seigneur.

— Qui eut cru que rigueur et gourmandise pouvaient aller de pair. Et ce n’était assurément que pour la très pieuse intention de venir au secours d’une âme, je n’en doute pas, glisse-t-il, car le Seigneur devait bien de temps en temps tolérer un peu de ruse.

Une même légèreté reste sur son visage et dans la conversation alors qu’ils parlent de la nombreuse famille du baron. Il sourit sincèrement, avec tout l’émoi d’un papy quand on dit du bien de ses petits enfants. Oh, sans doute que Kalisha et eux s’adoreraient. S’il parvenait à détendre son fils aîné… Qu’il laisse un peu en paix les enfants et leur permette de jouer avec le petit Sébastien, et à parler à qui bon leur semble dans le domaine.

— Mais vous le serez, lui promet-il sans ambages. Cette conversation et les premiers moments passés tous ensemble lors des noces le démontrent déjà. Mes petits enfants vous aiment déjà, je le sens. Rassurez-vous il ne leur sera jamais imposé de vous appeler « grand-mère », plaisante-t-il.

Il en est certain. Une nouvelle vie qui va commencer pour elle. Et pour lui, maintenant que sont clarifiées certaines choses et qu'est passée la surprise engendrée par la demande du roi. Cela semble étrangement déjà loin, tandis qu’un rire sincère réchauffe cette pièce et leur assure une bonne entente. Resterait à parler des projets que Kalisha envisage avec son véritable homme de sa vie, Sylvère, son roi des bois. Pour l’heure, enthousiasmé de la voir si réjouie à l’idée de se rendre à la bibliothèque, il engage :

— J’en suis fort aise. Allons-y. (Un temps) Oh, je dois confesser que Mademoiselle de Monthoux m’y a grandement aidé. Elle sera d’ailleurs toujours la bienvenue céans.

Il prend son bras et la conduit d’un pas tranquille à travers ce si vieux domaine, qui tient du labyrinthe bien plus que les châteaux bien plus modernes, plus dorés, plus simples d’accès de toute part. Ici, les voilà à emprunter un escalier tournant dans une des tours pour gagner l’étage supérieur. Ils débouchent sur une salle immense, tout en ovale. Le bois des étagères y est épais, sombre, mais les dorures des reliures y répercutent les lumières du grand lustre de fer. Les fenêtres ici sont un peu plus grandes, ornées comme de petites verrières. Les sols sont couverts de tapis. Autant d’éléments capables de dire l’amour de Dyonis et de feu son épouse pour les ouvrages ici chéris. Des fauteuils sont accueillants aux quatre coins de la pièce, et au centre une longue table reçoit les lecteurs plus studieux, qui viennent ici pour travailler.

— J’aime beaucoup la lecture, quoique je ne lui donne pas assez de temps. (Un temps) Oh, mes ouvrages sont surtout géopolitiques, législatifs et économiques. Mais j’apprécie aussi le théâtre en effet, surtout antique.

Il lui pointe le rayon des lectures de plaisir. En approchant, Kalisha pourra découvrir quelques pièces de théâtre, deux ou trois romans – ce n’est pas le genre du baron – et un rayon de poésie.

— Feu mon épouse aimait grandement les vers.

Mais très peu de ses livres sont encore là : elle aimait partager ses ouvrages une fois lus, il n’était pas rare qu’elle en fasse don – la culture selon elle se devait offrir et circuler. Tous les livres de la pièce ou presque sont équipés d’une chaînette le long de la tranche. Le système permet au seigneur de sortir un livre avec son crochet sans l’abîmer. Pendant à chaque chaînette, une très fine lamelle de métal avec laquelle tourner les pages.

— Bien entendu vous pouvez venir ici quand et comme il vous plaira. J’espère que vous y trouverez des ouvrages à votre goût et y ajouterez des vôtres. Je ne perds pas espoir de me consacrer un peu plus à la lecture quand l’âge ne sera plus à travailler. D’ici là, je trouverai toujours plaisir à ce que vous me partagiez vos lectures.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mar 22 Fév - 12:11




Au moins n’avait-il pas l’air outré de ses stratagèmes pour entrer à la Prévôté. Bien au contraire, cela semblait l’amuser et Kalisha répondit d’un petit sourire candide. C’était précisément la raison invoquée ! Il n’aurait pas pu tomber plus juste que cela. Malheureusement, Hyriel avait refusé de signer sa rédemption. Enfin… tout ce qui comptait c’est qu’il était désormais libre… Plus ou moins libre.

Elle ne s’attarda pas outre mesure sur le sujet. Ils pourraient toujours en reparler plus tard éventuellement. Elle accueillit bien volontiers cette promesse ferme qui émanait de ses mots. Elle ferait tout pour en tout cas. D’une part, car il s’agissait bien évidemment de sa famille et d’autre part, car ces petits chenapans étaient tout bonnement adorables.

— Cela m’ennuierait en réalité avoua-t-elle en baissant la tête dans un mouvement de gêne. Je ne voudrais et ne pourrais prendre la place de celle qui mérite ce titre.

Il fut temps de reprendre la visite pour se diriger vers la bibliothèque dont elle était curieuse de découvrir les merveilles. C’était sans doute le seul lieu qu’elle avait apprécié à l’intérieurement même de la bâtisse de Monthoux. Elle le remercia d’un signe de la tête concernant Florentyna : elle n'en aurait pas douté un instant, mais tout de même, c’était toujours rassurant à entendre.
Bien rapidement, son sens de l’orientation — plutôt déplorable au demeurant — la quitta. Elle aurait pu avoir les yeux bandés qu’elle ne se serait pas mieux repéré dans ce dédale de couloir et d’escaliers tortueux dont certains passaient même à l’extérieur des murs dans de petites tourelles dédiées, rajoutées comme des excroissances.
À l’intérieur, cela sentait bon ce mélange de cuir, de cire et de papier qu’elle appréciait tant retrouver dans ces pièces. Il y avait même d’épais tapis qui étouffaient le son de leur pas comme si le silence était requis jusque sous leur pied pour ne pas déranger le lecteur avide de s’évader. Les yeux de Kalisha parcoururent les vitrines avec un grand sourire : on aurait dit que cette pièce était un petit écrin de velours destiné à recevoir les bijoux les plus précieux. La voix de son mari l’arracha à son exploration.

— Peut-être pourrions-nous aller au théâtre si votre cœur et vos disponibilités vous le permettent ? suggéra-t-elle avant de reprendre : j’aime énormément la poésie également je dois dire.

Il y avait quelqu’un d’autre dans son cœur qui l’appréciait encore plus qu’elle. Quelqu’un capable de faire chanter les vers de terre autant que ceux d’encre.

— Je n’y manquerai pas et je vous remerciement grandement de la liberté que vous me conférez.
Cela leur ferait assurément de belles discussions lors de leurs diners à venir — quoiqu’elle regrettât qu’il n’attende d’être démis de ses fonctions pour s’autoriser quelques loisirs. Peut-être pourrait-elle le convaincre de profiter un peu plus de la vie ? Après tout elle était si courte…



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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mer 16 Mar - 17:03

Il sent bien toute la gêne que nourrissait Kalisha à être à la place de "grand-mère" et d'épouse de Frenn désormais. Pourtant elle n'a aucune raison de s'en vouloir. Les circonstances sont ce qu'elles sont. Sereinement calé dans le fauteuil, légèrement avancé vers la jeune femme, Dyonis assure :

"Tout ce que vous allez apporter ici dans cette maison, et dans le coeur des membres de ma famille, ne volera rien à ce qu'a été feu-mon épouse. Je... perçois bien les troubles que la situation vous génère, mais vous avez ici toute votre place à présent. Quant à mes adorables fripons de petits enfants, nous aurons ma foi ensemble la surprise de comment ils vous nommeront !"

Il y a bien sûr le cas de Goderigue qui va devoir être urgemment réglé. Dyonis a senti son peu d'affection pour la princesse. Une sérieuse conversation s'impose avant que la situation ne s'envenime. Kalisha est déjà si timide à se trouver dans cette nouvelle famille... Et son aîné ne serait pas éternellement le fils chéri et exclusif de toute la mesnie, il doit admettre la présence d'une autre femme dans les lieux qui n'enlèvera jamais rien à ce qu'a été sa mère. Sans compter que sa défunte mère, ce n'est pas vraiment en rapinant Dyonis qu'il l'honore.
Au moins, sa dernière remarque lui donne davantage loisir à la détente - qu'il espère communicative. Madame, Madame Kalisha, Madame la princesse, avait-il déjà eu l'occasion d'entendre pendant la cérémonie puis le festin. Sans doute se troublerait-il aussi d'entendre sortir un "grand-mère" si cela devait arriver. Attendri par ces trous bouilles et leurs plaisanteries, c'est avec un sourire de grand père amusé qu'il se redresse pour proposer à Kalisha de poursuivre - et achever - la visite par la bibliothèque.

Les escaliers de ces vieux châteaux et les tortueux couloirs ne sont pas de la partie pour faciliter la tâche à la nouvelle habitante du fief. Le seigneur va à un rythme tranquille. Son épouse aura tout le temps de s'approprier les lieux et Dyonis espère qu'elle n'hésitera pas à se faire sa place, à demander quelque indication que ce soit aux gardes et domestiques au besoin. Et puis... il essaiera lui-même de faire le maximum pour se rendre présent. Pour ses petits-enfants, pour ses fils, pour sa nouvelle femme. Il ne reproduirait pas certaines erreurs au détriment de sa vie privée et de celle de son entourage...
Il laisse Kalisha prendre son temps pour apprécier le confort feutré de la pièce, la cascade de titres le long des étagères, le petit rayonnage des poésies. Il hoche la tête - c'est tout naturel - quant elle le remercie pour la place et les libertés qu'il lui fait, avant de s'enjouer : "J'ai appris - un peu tard, certes - que le temps, cela doit aussi se prendre pour peu qu'on l'accepte. Alors oui, j'apprécierai grandement que nous nous rendions au théâtre. Voilà bien des mois et des mois que je n'y suis pas allé."

Une dernière chose lui reste en tête. Assez sérieuse elle aussi. Il laisse s'écouler quelques instants encore durant lesquels l'un et l'autre peuvent naviguer dans la bibliothèque, s'échanger quelques recommandations théâtrales et poétiques, évoquer quelques lectures... Puisque l'inévitable sujet littéraire de l'amour n'est jamais loin de certains titres à défiler sous leurs yeux, Dyonis finit par se racler discrètement la gorge et glisser, nerveux :
"J'espère que vous me pardonnerez le caractère... direct d'une question comme celle-ci..." (Un temps, s'assied près de Kalisha) "Avez-vous des projets avec Sylvère ?" Il n'est pas du genre à se voiler la face et aimerait savoir à quoi se tenir. Comme par exemple à un potentiel enfant qui ne serait pas de son lit. Il sait qui est l'époux du coeur de Kalisha à défaut de l'être devant Dieu, et ne leur tient d'ailleurs pas grief. Après tout, Dyonis est venu "après", ni lui, ni Kalisha et encore moins Sylvère ne pouvaient savoir ce que demanderait le roi. Sa question est donc sortie avec neutralité. Malgré tout, il se pince la lèvre et essaie de ne pas être trop maladroit sur la suite. "Entendons-nous bien je ne vous demande, ni ne vous demanderai jamais, le détail de tout ce qui vous regarde. Seulement si je dois un jour m'attendre à... un tout-comme-cinquième-enfant."
Assez de sous-entendu plane dans ces mots pour laisser entendre que si cela doit arriver, il gardera la confidence et ferait "tout comme" avec cet éventuel nouveau venu. Non sans s'arranger pour qu'il voie son véritable père si Kalisha l'envisage ainsi. D'autant que la jeune femme n'a, lui semble-il, pas grand chose en commun avec certaines autres... qui profiteraient d'une telle compréhension pour se délasser souvent et faire une ribambelle dans son dos. Elle sait tout comme lui les enjeux et les ironies de leur commune situation. ...Et est déjà bien assez embarrassée de lui causer tant de revirements dans sa vie. Dyonis n'aurait sans doute pas accordé la même chose à une de ces autres.
Dyonis Howksley de Frenn
Dyonis Howksley de Frenn
Premier Conseiller du Roi

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