[13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
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[13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
La date s'en vient. Pas de temps à perdre. Le seigneur a, sans tarder, mandé Madame Tiéran dont il a observé la rigueur et l'efficacité non seulement lors de l'arrestation du prêtre, mais encore en arrivant en son domaine où ils ont longuement discuté de ses affectations, puis lors de ses débuts à son nouveau poste. Dyonis ne doute pas que la gestion des comptes et des approvisionnements de sa propriété seront des offices qui lui correspondront parfaitement. Il a donc invité Lucinde et Eldred à préparer ensemble comme ils le souhaiteraient une fête en l'honneur de Monsieur Wagner. Peut-être d'ailleurs que la nouvelle employée sera quelque peu surprise que l'une de ses premières tâches consiste en la préparation d'un anniversaire ! A plus forte raison dans un château dont le baron a bien conscience de l'image rude qu'il renvoie de prime abord.
Dyonis n'oublie pas, en outre, de se réserver prochainement un créneau durant lequel il viendra s'enquérir auprès de Lucinde de ses débuts à son service. Se retrouve-t-elle dans les lieux ? A-t-elle ce qu'il lui faut ? Ne manque-elle de rien pour l'exercice de ses offices ou même pour ce qui est de son bien-être quotidien ? Ses charges de Premier Conseiller, autant que les dernières émotions, ne lui ont encore pas donné le loisir de se soucier de tout ceci, mais ce ne saura tarder.
Pour l'heure toutefois, c'est à Madame Tiéran et Eldred que revient le soin d'orchestrer la célébration. Le jour J est là. En vue de l'événement, le baron leur a réservé tout exprès un des petits salons bien chauffés de la propriété, avec la permission de l'aménager comme ils l'entendent. A Lucinde, Dyonis aura également remis deux-cents rilchs à dépenser pour les boissons, mets, cadeaux et préparatifs que les deux organisateurs jugeraient bons. Lui-même se réserve l'effet de la surprise concernant le présent qu'il prévoit d'offrir à William. Ses obligations le retiennent malheureusement encore, mais il va de soi que le baron viendra passer un moment à la fête en l'honneur du nouvel intendant.
Il en regrette presque de n'avoir pas le plaisir de voir la surprise de William, quand il découvrirait ce qui lui a été préparé en secret. Eldred et Lucinde auront ce plaisir. Dyonis aura cependant grande joie à se joindre à eux plus tard, avec l'espoir que toutes ces attentions réchauffent le cœur du sieur Wagner. Le seigneur n'a pas oublié leurs longues confidences de l'autre nuit. Ni les terreurs qui hantent encore l'ancien intendant des Rottenberg. Que cette page se tourne et que cette fête en soit la marque à la pierre blanche. Puisse-t-il se sentir chez lui à Frenn. Apprécié, entouré autant qu'il le mérite. Car il le mérite grandement. Et Dyonis met toute sa confiance en Lucinde et Eldred pour la réussite de ce jour. Il espère du reste que la nouvelle arrivante et le Zakrotien s'entendent bien.
@Eldred Kjaersen @Lucinde Tiéran @William Wagner
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
L’idée d’une fête d’anniversaire pour William était venue assez spontanément entre Eldred et le baron de Frenn. Après tout ce qu’il avait vécu et toute la dévotion dont il faisait preuve ici au domaine, cela semblait parfaitement normal de lui rendre un si minime hommage. Pour se faire, il devait faire équipe avec Lucinde, la nouvelle comptable que des lieux. C’était la première fois qu’ils travaillaient ensemble et Eldred s’apprêtait donc à découvrir cette femme qui avait su dompter le curé.
Ils bavardèrent de la logistique des mets et vins (qu’il laissait volontiers à son expertise) avant d’évoquer finalement les cadeaux d’anniversaire. Comme il se doutait qu’elle ne pouvait réellement connaitre l’homme en question, il proposa de lui-même une idée qui lui était apparue soudainement.
— Nous pourrions lui offrir une belle plume ainsi qu’un petit carnet. William apprécie écrire lorsqu’il en a le temps. Qu’en pensez-vous ?
Il pouvait déjà voir l’intendant, gêné de tant d’attentions et tenter d’échapper à son festif sort…
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
La première mission qu'on lui avait confié et la collaboration qu'on lui avait imposée avaient quelque chose d'inattendu, mais cela ne l'avait pas empêchée de se mettre au travail sans tarder. Réfléchir dans l'ordre, agir dans l'ordre.
Elle analysa rapidement le budget et avec Eldred, ils discutèrent du buffet - quant auquel il préférait manifestement se fier à elle. Soit, ce genre de considérations remontaient à loin mais elle savait encore faire fonctionner sa mémoire et s’adapter aux nécéssités. Le zakrotien se révéla vraiment utile lorsqu’il fallut décider d’un cadeau. Elle avait à peine rencontré le sieur Wagner et devait bien avouer qu’elle ne savait fichtrement pas ce qui aurait pu lui plaire.
La proposition de l’esclave semblant être une bonne idée - en général, elle aurait vérifié mais elle ne voyait pas de raison de ne pas lui faire confiance sur ce point -, elle s’était rendue en ville pour choisir le présent et régler quelques détails. Ayant affaire à un intendant particulièrement scrupuleux - ce qui, en outre, n’avait pu donner à la jeune femme qu’une première impression favorable - il avait fallu être particulièrement discrets, impliquer le moins de monde possible dans les préparatifs et n’arranger le salon - qu’à la dernière minute pour être sûr qu’il ne se doute de rien. Heureusement qu’il s’agissait là d’une fête en comité restreint.
Lucinde fit un dernier tour pour s’assurer que tout était bien en place - non sans penser que c’était bien plus agréable que s’assurer que Thierry n’ait pas fait d’ânerie - avant de retrouver Eldred pour confirmer. Le baron ne pouvant pas les rejoindre tout de suite, il ne restait plus qu’à attendre l’invité d’honneur.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Ce matin-là, donc, l'intendant débuta sa journée par une inspection minutieuse du domaine, conformément à ses habitudes, et s'attachait à appréhender le moindre dysfonctionnement afin de proposer une solution pour y remédier. En visitant les cuisines, il découvrit alors une aide qui venait de se brûler mais la cuisinière insistait pour que celle-ci continue le travail e, déclarant que la douleur passerait. Le domestique intervint aussitôt pour ordonner à cette malheureuse employée de s'accorder une demi-journée de repos, le temps de bien se soigner, et de reprendre ensuite par des tâches qui ne causeraient pas un aggravement de la blessure. Il sermonna ensuite la cuisinière pour sa dureté et lui rappela qu'un bon supérieur, semblable au baron, devait se soucier de ses inférieurs et les respecter.
Mis à part ce petit incident, William ne trouva rien à redire. Tout le monde connaissait son emploi au domaine et respectait l'ordre établi. Il n'y avait aucun contremaître pour prendre l'avantage sur des esclaves. Quel bonheur que de travailler dans un pareil paradis. Il en rendait grâce chaque jour au baron d'avoir eu cette si généreuse idée de le recruter. L'intendant retourna ensuite dans le château et se dirigea vers son bureau lorsqu'un commis l'intercepta et annonça que l'on l'attendait dans une des salles de réceptions. Un pli lui barra le front. Curieux. Que souhaitait-on y faire en plein milieu de la semaine ? Surtout que le maître des lieux admettait bien bien d'invités dans sa demeure. Intrigué, il pressa le pas et se rendit là-bas.
En poussant la porte, les yeux de William s'écarquillèrent. Les murs avaient été décorés comme pour une fête et un buffet avait même été dressé. Quand avait-il manqué l'organisation de cette fête ? Il aurait juré que celle-ci n'était pas inscrite sur l'emploi du temps. Son esprit chercha une explication et en vint à supposer que le baron cherchait à remonter le moral de sa fille. Son regard aperçut ensuite Lucinde et Eldred. Ou alors c'était une manière d'intégrer leur toute nouvelle employée. Bien sûr. Après le calvaire subi pendant deux semaine avec ce diable de curé, elle méritait tous les honneurs.
"Quelle superbe décoration !"
William s'avança, le sourire aux lèvres, et prit Eldred dans ses bras, légèrement moqueur.
"Eldred, félicitations ! Alors, vous avez finalement accepté une journée de congé et le baron aura décidé d'organiser une fête pour célébrer cet événement incroyable ?"
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Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Lucinde s’était avérée être une parfaite organisatrice de festivités secrètes et tant mieux car lui n’y connaissait pas la moindre chose pour ça. Chez lui, on tuait un cochon ou dans le meilleur des cas une vache et l’affaire était réglée. Savoir combien de petits pâtés il fallait prendre, il n’en avait strictement aucune idée. La seule chose pour laquelle il fut un tant soit peu utile fut pour le cadeau d’anniversaire.
Il espérait que cela plairait à l’intendant. Il n’en avait aucune certitude. Ce qu’il aurait voulu lui offrir c’était un peu moins de considération et de zèle dans son travail. Il était toujours bienveillant et aux petits soins -peut-être trop même- certes, mais il pouvait être étouffant à venir insister pour qu’il cesse de porter ses bûches ou prenne un jour de congé. Il se souvenait encore du jour où il avait eu le malheur de croiser William tandis qu’il essayait vainement de retirer une écharde dans son doigt. Dire qu’il avait été prêt à appeler le chirurgien ! Qu’aurait-il dit le jour de son arrivée à Frenn ? Il avait encore des blessures à peine refermées et ses pieds étaient dans un sale état après la marche forcée qui l’avait mené à Monbrina.
Eldred attendait l’arrivée de leur invité du jour en compagnie de Lucinde. Bras croisés dans une posture stoïque, il patientait en silence. Il ne tarderait pas à arriver.
— C’est très joli, on dirait que vous avez fait ça toute votre vie. fit-il un peu pour meubler le silence tandis que ses yeux parcouraient la salle.
Il n’aurait jamais pensé à décorer la salle personnellement. Sans doute ses vieilles manies de barbares qui ressortaient. Enfin il perçut le pas de l’intendant qui s’arrêta, surprit, et le taquina sur le sujet. Le sourire amusé d’Eldred s’étira tandis qu’il réceptionnait l’homme qui le serrait dans ses bras.
— Désolé de vous décevoir, mais ce n’est toujours pas prévu au programme. C’est que j’ai un agenda très chargé vous savez. Bon, puisque notre héros du jour est arrivé nous allons pouvoir commencer ! J’ai une faim de loup !
Il aurait pu dire une faim de Fenrir, mais ses deux collègues auraient sans doute écarquillé des yeux aussi grands que sa mâchoire. Excepté peut-être William. Enfin bref, il se dirigea vers le buffet et attrapa un petit pain avant de se retourner vers lui.
— En parlant d’agenda, vous n’avez rien oublié aujourd’hui ? demanda-t-il innocemment.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Lors de la dernière plaisanterie d'Eldred, le domestique reprit,
"Vous auriez pu dire une faim de Fenrir, allons. il faut faire vivre votre culture et lu éviter de tomber dans l'oubli."
Le zarkotien s'approcha du buffet pour se saisit d'un petit pain et William l'imita mais se prit plutôt un toast au fromage.
"Non, je me sais. mais je n'aurai cru... Il y a si longtemps que l'on ne m'a fêté un anniversaire."
Sa tête se tourna vers Lucinde, légèrement en retrait.
"ESt-ce vous qui avait aidé à tour organiser ? A peine arrivée, cela a dû vous demander tant d'efforts ! Je vous remercie d'autant plus, Lucinde."
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Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
— Oui… Enfin, c'est une salle, répondit-elle lorsqu'Eldred tenta complimenter son travail - sans doute plus pour patienter qu'autre chose.
Mais c'était réussi, elle ne devait pas en douter. Elle avait planifié le tout avec ordre et méthode, cela ne pouvait que fonctionner.
Elle salua William d'un léger hochement de tête quand il entra, mais ne s'imposa pas alors qu'il échangeait des plaisanteries avec le zakrotien. À vrai dire, maintenant que sa mission était remplie, elle n'était plus certaine d'être à sa place. Les fêtes, ce n'était pas vraiment son rayon. Les orchestrer, pourquoi pas ? mais y participer… Quelle drôle d'idée, tout de même.
En attendant, l'intendant ne semblait pas non plus savoir ce qui l'amenait - ce qui devait être signe d'une affaire rondement menée. Alors que les deux hommes se servaient, Lucinde demeura dans l'expectative. Son regard passa de l'un - qui tendait une perche aussi épaisse qu'un tronc - à l'autre - qui réalisa soudain ce dont il s'agissait. Sa surprise étira un léger sourire sur les lèvres de la rouquine. Sourire qui disparut dès lors qu'on l'accusa de complicité. Tant d'efforts ? Non, pas du tout.
— Je n'ai fait que gérer quelques détails. Remerciez plutôt ceux qui ont avancé l'idée.
Idée qu'elle n'aurait jamais pondue toute seule, vraiment pas.
— Mais je vous souhaite un joyeux anniversaire. Ravie que cela convienne.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Une simple salle ? Eldred esquissa un sourire amusé face à ce pragmatisme et ne put s’empêcher de la taquiner un peu quand bien même elle n’avait pas l’air très porter sur l’humour de prime abord.
— De fête. Une salle de fête. Vous avez oublié le qualificatif.
Rire un peu n’avait jamais fait de mal à personne. On pouvait bien travailler et s’octroyer une pointe d’humour de temps à autre. Il espérait qu’elle ne s’en offusquerait pas. Lorsque William entra ils s’échangèrent leurs courtoises salutations d’usage. Il le vit balayer les décorations avec curiosité puis surprise. Avait-il compris ? Un petit sourire se dessina puis il annonça avoir faim, ce que corrigea l’intendant.
— J’ai pris l’habitude de la dissimuler vous le savez-bien, j’aimerai autant ne pas servir de candélabre. Ceci dit si j’ai une faim de Fenrir, vous devriez prendre garde à votre bras ! plaisanta-t-il en repensant à Tyr nourrissant le loup géant qui causa la perte de sa main.
Il préféra se jeter sur un petit pain tout en commentant son agenda. Il n’avait tout de même pas oublié son propre anniversaire ? Visiblement pas heureusement ! Les dieux soient loués !
— Par la barbe d’Odin! Profitez-en alors, mon cher William répondit-il la bouche encore à moitié pleine d’une bouchée.
Puis puisque l’intendant se tourner vers Lucinde désireuse de se faire discrète, Eldred en fit de même. Il avala le restant de petit pain et renchérit en secouant la tête.
— Il faut rendre à Thor ce qui est à Thor. Sans vous, il n’y aurait ni buffet ni merveilleuse décoration. Les détails c’est important, c’est ce qui fait d’une banale épée, une arme d’exception. Toute la différence réside dans les détails.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
"Je vous préfère effectivement à changer les torches plutôt qu'à en devenir une. Et ne vous inquiétiez pas, mon bras est solidement accroché. Vos dents ne sauraient l'attaquer si l'envie leur prenait de s'y planter."
Ils se tournèrent vers le buffet et le domestique dégusta un pâté de campagne d'une qualité excellente avant de se tourner vers Lucinde pour la remercier. Elle se montrait beaucoup trop modeste et heureusement Eldred se chargeait e rétablir la vérité.
"Je suis bien d'accord. Même si cela vous semble, peu, votre ouvrage fut efficace. On a beau avoir l'idée, si personne n'est là pour la réaliser, elle se révèle inutile."
Il s'avança pour l'inviter vers le buffet.
"Venez donc en profiter vous aussi."
William Wagner- Domestique
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Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
— De fait, acquiesça-t-elle, sans s’attarder sur l’homonymie. Mais tant que la nuance n’est pas omise dans les préparatifs, tout va bien.
L’arrivée de l’intendant initia un échange qu’elle suivit en retrait, non sans noter dans un coin de son esprit les précisions qu’il apportait - une conversation toute choisie pour lui rappeler que sa dernière inattention l’avait fait tomber nez à nez avec un certain inquisiteur. Enfin, cela l’avait davantage effrayée qu’entravée…
Alors que soudain, l’attention revenait vers elle, elle rappela qu’elle s’était bornée à quelques points d’organisation. Certes, c’était là chose essentielle, mais elle ne se nourrissait pas d’éloges. Elle ne remettait pas son efficacité en cause ni ne doutait particulièrement de ses compétences, mais fanfaronner n’était pas dans ses habitudes… Madame de Coutrenielle lui avait appris à s’autosatisfaire de ses efforts pour avancer, pas à se pavaner. C’était plutôt le genre de Thierry…
— Je dois admettre que les armes ne sont pas ma référence de prédilection, fit-elle pour esquiver le compliment. Et que malgré ce que ces détails laissent penser, je préfère aller à l’essentiel.
Ce qui ne signifiait pas - et ceci le prouvait - qu’elle était incapable d’aller dans le détail. Mais pour réfléchir dans l’ordre, il fallait d’abord considérer les choses dans leur globalité. Et si l’on n’agissait pas, avoir des idées ne servait à rien, c’était là aussi une vérité ferme.
— C’est vrai, accepta-t-elle pour évacuer le sujet.
Profiter. Elle pouvait encaisser, elle pouvait se relever, elle pouvait avancer : c’était l’essence de son éducation. Volonté. Résilience. Discipline. Mais avoir le coeur à la fête ? S’amuser, ce n’était pas une chose que Marie-Laurence lui avait réellement apprise. Trop pragmatique. Elle savait ce qui pouvait plaire, et comment les autres faisaient, mais pour appliquer ce principe à elle-même, il avait fallu rencontrer Aniète et Gontran. C’était une notion trop dépendante de l’humeur, qui ne fonctionnait pas toujours. Et cela impliquait presque toujours une baisse de vigilance.
Maman vous aime, mes petites renardes. Vous savez que c’est pour vous qu’elle ne lâche rien, n’est-ce pas ?
Elle s’avança vers le buffet et saisit un morceau de pain dans lequel elle mordit. A croire qu’elle ne voyait que cela sur ce buffet pourtant conséquent. Quelle drôle de groupe ils formaient tout de même, pour partager un moment festif.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Que l’on ne s’y trompe pas, lui aussi était bien le premier à préférer remettre du bois dans la cheminée que de servir de combustible ou d’éclairage.
— A priori, certains pensent que l’éclairage est insuffisant. rétorqua Eldred en songeant au procès du présumé sorcier.
Et puisqu’il ne comptait pas croquer son bras comme l’aurait fait Fenrir affamé, il jeta son dévolu sur un petit pain, histoire de faire taire la bête sauvage qui grondait dans ses entrailles. Il tenta d’en profiter pour féliciter Lucinde de la mise en place ce qu’elle esquiva d’un bond tel un agile petit lapin dans la lande zakrotienne. Il pouvait néanmoins compter sur le soutien indéfectible de l’intendant là-dessus tandis qu’il enfournait avidement une nouvelle bouchée. Nom d’un troll ! Ce que c’était bon que ces petits pains fourrés au pâté ! Il s’essuya la bouche du revers de la main.
— Je comprends. Moi, c’était toute ma vie les armes, vous savez. Les détails rendent l’essentiel parfait. C’est comme ça.
Elle était trop humble et trop sérieuse. À vrai dire Eldred ne savait pas bien comment relancer la conversation alors il reprit un petit bout de fromage à la place ainsi qu’un verre de bière.
— Ca doit vous changer de plus vous occuper de cet idiot de curé. D’ailleurs vous faisiez quoi avant de jouer les nounous pour débauchés ? Parce que c'est pas vraiment commun comme vocation...
Désormais qu’il se trouvait face à elle en ayant posé cette question d’une apparence fort banale, il lui indiqua d’un signe de la tête qu’elle pouvait sans doute offrir les présents lorsqu’elle le souhaiterait. Il entendait d’ici William s’exclamer qu’ile ne fallait et qu’il ne méritait pas tant d’attention. D’ailleurs il avait bien du mal à réprimer ce petit sourire qui s’installait.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
C'est donc en toute confiance pour l'organisation de la fête qu'il finit par ranger ses interminables paperasses, afin de s'octroyer le loisir de quitter son office et de se rendre auprès de Monsieur Wagner, Eldred et Madame Tiéran qui ont sans doute déjà commencé les réjouissances. Un seul incident a terni la journée : cette malheureuse commis de cuisine qui s'était brûlée et que Dyonis a autorisé, une fois averti par William, à prendre une demi-journée de repos, ainsi que l'octroi d'un peu de baume apaisant - qu'elle était allée chercher dans les réserves de premiers soins du château. Tout s'est arrangé depuis et Dyonis espère Monsieur Wagner rassuré d'une part, et dans de bonnes dispositions d'autre part pour la surprise qui l'attend.
Son pas un peu plus enjoué, un peu moins rigide que de coutume, le mène à la porte de la petite pièce réservée à la célébration. Il s'apprête à pousser le battant quand il entend - sans bien comprendre - Eldred parler d'éclairage... puis demander à Lucinde son activité précédente. Toujours avec la franchise et les expressions sans concessions que le seigneur apprécie chez cet homme : "nounou pour débauché" lui arrache presque un rire qu'il retient néanmoins. En effet, il y a de cela. Et le contenu du biberon du bébé n'est certes pas du lait. Dyonis secoue la tête et retrouve son sérieux. Sous le bras, il tient un élégant paquet cadeau orné de son ruban.
En pénétrant dans la salle qu'il leur a allouée, le baron découvre un ravissant buffet aménagé avec soin sur une longue table. Eldred et Madame Tiéran ont même pensé à mettre de petites décorations aux murs - et des plus réjouissantes que les armures, tentures, images pieuses, portraits d'ancêtres, épées croisées et boucliers qui galopent le long d'autres parois de Frenn. Un excellent travail, comme il n'en a pas douté. Il les salue tous deux d'un hochement de tête. Puis, pour simple mais sincère remerciement, il leur adresse un bref sourire. Eldred semble avoir déjà fait bien du mal aux petits pains au pâté, d'après un coup d'œil que le seigneur accorde à la tablée des mets. Quoi que. Madame Tiéran et le sieur Wagner y sont peut-être allés aussi de leur part. Voilà qui en tout cas est bon signe quant à la réussite culinaire de la fête, après celle de la décoration.
Mais surtout, c'est vers la personne à l'honneur en ce jour que Dyonis se tourne très vite. Il avance vers lui, un nouveau discret sourire aux lèvres et ouvrant un bras tandis que l'autre tient son paquet. "Cher William, je vous souhaite à mon tour un très heureux anniversaire." D'un rapide regard circulaire il englobe la salle et ajoute : "Je me réjouis de voir se concrétiser pour vous cette belle fête, grâce aux talents découverts ici. Et à un sens certain de la discrétion, pour avoir échappé à votre vigie d'excellent intendant." Regard vers Lucinde et Eldred à ces derniers mots : cette dernière prouesse a en effet de quoi se voir saluée.
Quant à la question que posait le Zakrotien juste avant son arrivée, le baron en connaît la réponse mais il appartient à Madame Tiéran de dire ce qu'elle souhaitera. Il demeure donc silencieux afin que son entrée ne coupe pas net toute conversation. Autant du moins que cela se puisse : il reste le maître des lieux et espère que sa présence ne crispe pas trop quelque conversation jusqu'alors plus spontanées. Mais il se devait de participer à ces réjouissances en l'honneur de cet intendant pour lequel il a une estime certaine. Depuis combien de temps quelqu'un ne lui avait-il pas souhaité un anniversaire ? Il ne fallait sans doute pas compter sur le fou de Rottenberg pour cela. Et la famille de Messire Wagner, et d'éventuels amis... C'est à croire que William est depuis trop longtemps infiniment moins entouré qu'il ne le mérite.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
"Je puis confirmer que vous savez y faire en faire dans ce domaine. Lors de notre dernier duel, je ne me souviens même pas avoir pu faire quelque chose. Je n'aimerais absolument pas vous avoir ennemi !"
Les deux homes s'accordaient cet exercice quand les emplois du temps le permettaient. Un peu de détente ne faisait jamais de mal.
"Je devrais vous proposer un duel le soir d'une journée de travail, en vérité, pour apporter une égalité !"
William prit un autre pain au pâté et le mangea délicatement tandis qu'Eldred tentait d'inclure Lucinde à la conversation. Elle paraissait mal à l'aise, ayant du mal à trouver ses arques dans le château. Le guerrier mit alors les pieds dans le plat, directement, en posant une question sur ses anciennes activités. C'était sans doute un peu maladroit et il risquait de la gêner plus que de réussir à l'amener à une ouverture. Précautionneux, le domestique se décida à changer de sujet.
"Ah oui, ce curé ! Bonté" divine, je ne comprends comment on a pu laisser un pareil homme à sa fonction ! C'st tout bonnement inacceptable ! J'ai cru comprendre, Eldred, que c'était ce garçon venu à Frenn qui avait engagé Lucinde pour faire garder le prêtre. Est-ce vrai ? Je n'arrive pas à imaginer cet... enfant prendre une décision d'adulte."
Sur cette entrefaite, le baron entra à son tour dans la salle et présenta lui aussi ses vœux à William pour son anniversaire. L'intendant s'en sentit plus qu'honoré et rougit de la sollicitude incroyablement généreuse de son employeur.
"Messire... Je ne sais comment vous remercier. Comme toujours, vous êtes bon."
Il sourit de la remarque faite ensuite sur la manière dont ils avaient su le berner et jeta un regard amusé à Eldred.
"Je me suis surtout laissé persuader par Eldred hier qui m'a suggéré innocemment une sortie en ville. Il semble que je vais devoir me méfier de vous, Eldred !
Il annonça cette dernière phrase d'une voix légèrement moqueuse, en souriant à son ami.
William Wagner- Domestique
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Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Enfin… Maintenant, elle savait que le zakrotien avait considéré les armes comme “toute sa vie” à une époque non-déterminée. Noté. Mais c’était, à son sens, une morale dangereuse que de donner autant de place à quelque chose d’aussi catégorisé. Pire que de n’avoir pas de centre d’intéret défini ? A juger.
William renchérit. L’ancienne sage-femme n’en montra rien, mais cette histoire de duel l’interpelait. Ce n’était d’ailleurs pas le seul détail curieux qu’elle relevait ici, mais soit, ce n’étaient pas ses affaires.
Une surprise n’arrivant jamais seule, on ramena Thierry sur le tapis. Après un léger sourire mi-amusé mi-dépité - il fallait dire qu’il lui en avait fait voir de toutes les couleurs, cet abruti - elle ouvrit la bouche pour répéter cette même version qu’elle avait montée au cours du mois… et fut interrompue par les exclamations de William. L’heure n’était pas au protocole, ni à reprendre toutes les interrogations dans l’ordre, elle se contenta d’acquiescer lorsqu’on demanda si c’était vrai, et n’eut pas le temps de développer que la porte s’ouvrait déjà sur le baron.
Elle le salua poliment, passant les questions qui reviendraient bien si elles avaient de l’importance - après tout, elle n’avait rien à cacher ni se sentait obligée de clamer ce qu’elle voulait vrai, c’était suspect.
La discrétion… Même si elle se refusait à fanfaronner, avoir mené à bien sa mission lui procurait une satisfaction certaine qu’elle gardait en elle. Et sans s’en vanter, en en partageant volontiers le mérite, elle savait que ces petites accroches la rendaient plus fiable.
En voyant que le baron avait apporté son propre présent, Lucinde s’éloigna de quelques pas pour chercher celui qu’eux-même lui avaient trouvé et se préparer à le lui offrir, quand leur employeur aurait terminé.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
William se fit une joie de rappeler leur dernier duel. La seule crainte d’Eldred avait été de rater une esquive au point de se faire égratigner par la pointe mouchée de l’arme. William en aurait alerté tout le château pour ce qui n’aurait été rien d’autre qu’une vulgaire griffure. Cela avait néanmoins l’avantage d’aiguiser ses réflexes et de ne pas trop perdre ses compétences. Depuis son arrivée, il n’avait en effet guère eu le temps de pratiquer, il avait dû attendre l’arrivée de William au domaine ainsi que son serment pour oser soumettre l’idée au baron.
— Quand vous voulez mon cher William, y compris au beau milieu de la nuit si vous souffrez d’insomnie. Les guerriers sont toujours prêts !
Constatant que l’intendant rebondissait sur le curé, Eldred réalisa qu’il avait peut-être posé une question qu’il n’aurait pas due. En même temps quel mal y avait-il à demander ce qu’elle avait pu faire avant ? Il ne voyait pas. C’était une question parfaitement ordinaire qui n’aurait pas dû générer un tel tabou. À moins qu’elle n’ait eu une activité quelque peu honteuse. Il la jaugea des pieds à la tête. Aurait-elle pu être… prostituée par exemple ? Après tout c’était une belle femme et… non, c’était idiot. Il y avait surement une explication plus rationnelle. Tout à ses déductions, il ne réalisa l’arrivée de Dyonis que lorsque celui-ci arriva dans l’encadrement de la porte. En même temps, il n’aurait sans doute pas pu reconnaitre son pas qui semblait moins sévère que d’ordinaire. Eldred s’inclina profondément à son arrivée puis remarqua son coup d’œil en direction de la table. Peut-être aurait-il dû s’abstenir de manger ? Il ne comprendrait décidément jamais certaines coutumes locales. Heureusement qu’il n’avait pas à assister à des cérémonies ou autres évènements tirés à quinze épingles.
Le seigneur de Frenn les remercia et la taquinerie de William lui étira un sourire espiègle.
— Allons c’est pour votre bien, il vous faut respirer l’air de la cité de temps à autre !
Les paquets furent remis à l’intendant et Eldred attendait avec impatience qu’ils ne soient ouverts. Peu importe le cadeau, il savait que William s’en extasierait déjà, ce n’était pas un homme difficile et cette simple fête était surement déjà un présent pour lui.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
"Voyons, c'est tout à fait normal. Quelle meilleure occasion pour vous témoigner l'attachement que moi-même et chaque membre de mon fief avons pour vous ?" répond-il avant de tourner la tête pour suivre les taquineries que l'intendant adresse dans la foulée à Eldred : une excellente chose que le bon contact entre eux - si non qu'accord leur a été donné d'émousser leurs lames dans des duels amicaux. Mais malgré tout infiniment plus beaux et plein d'honneur, sans doute, que celui que lui-même avait eu avec l'infect usurpateur de Rottenberg qui, se sentant perdre, avait pris la fuite comme le lâche qu'il était.
Le conseil-prétexte donné par Eldred dans un sourire joueur, Dyonis gagnerait à se l'appliquer aussi, il le sait bien : sortir un peu. Profiter du bon air des alentours de Braktenn et de l'air... un peu moins bon mais plus divertissant de la ville. "Eldred a raison. Je ne devrais qu'appuyer son sage conseil, mais suis mal placé pour." avoue volontiers le bourreau de travail avec un coup d'œil entendu pour William : et dire que tout récemment il s'éraient mutuellement surpris, aussi irrécupérables l'un que l'autre, à traîner encore à leurs offices respectifs à des heures indues, enfermés pour le coup loin de tout bon bol d'air.
Cette conversation a le mérite de débarrasser le plancher d'un sujet déplaisant : ce prêtre qui a déjà tant occupé l'esprit et les nerfs de Madame Tiéran. Ce n'est pas pour qu'il revienne encore et encore la contrarier alors que cette page se tourne pour elle. D'ailleurs, le seigneur a bien perçu son demi-sourire encombré de la jeune femme à cette mention du défroqué. A moins que ce ne soit à la question autour de son passé - ce qui surprendrait Dyonis qui ne voyait rien de répréhensible a première vue dans ce qu'il en savait. Puisque la comptable ne rebondissait pas, alors soit. Elle devait simplement vouloir montrer par là qu'il était temps de passer à autre chose. Que ces précédents emplois étaient derrière elle.
Et pour ce qui est de passer concrètement à autre chose, en l'occurrence, c'est aux cadeaux que tous ont préparé pour William. Lucinde initie le mouvement et va chercher son paquet. Elle attend toutefois que le baron ouvre le bal. Aussi remet-il - aussi précautionneusement que possible, entre sa main de métal et les mouvements de son crochet - à l'intendant son paquet soigneusement emballé. Messire Wagner pourra découvrir une élégante édition des Éthiopiques, le roman signé du grec Héliodore. Grand passionné de littérature de l'Antiquité, le seigneur s'est dit que le récit d'aventure et son héroïque Chariclée - princesse nubienne abandonnée - pourraient plaire à l'homme instruit et grand lecteur qu'est William. Une épaisse couverture de cuir bordeaux aux fins liserais argent ornaient l'ouvrage, que le baron n'était surtout pas allé commander auprès de ce pourri de Bellanger. "Une autre forme de bol d'air, je l'espère, pour notre consciencieux intendant."
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
"Seigneur, non merci ! J'ai beau souffrir d'insomnies, mes réflexes ne seraient pas très aiguisés."
Le baron fit peu après son entrée et tous le saluèrent comme ils se le devaient, soucieux de respecter l'étiquette. William se moqua gentiment du zarkotien sur sa manipulation de la veille pour le pousser à prendre l'air et à organiser sereinement cette fête.
"Je le respire, je vous assure. Parfois. J'étais sorti la dernière fois il y a une dizaine de jours."
Il entendit l'intervention de leur employeur et sourit de la remarque. Tous deux se ressemblaient bien sur leur dévouement au travail. Une dévotion même à ce niveau. Il se rappela de al confidence faite l'autre soir. De ce désir de passer plus de temps avec sa fille.
"J'ai entendu dire, messire, que l'on jouait depuis peu Roméo et Juliette, cette toute nouvelle pièce qui nous vient de l'Angleterre. Vous pourriez inviter votre fille et passer un moment agréable ensemble. Les critiques sont apparemment élogieuses. J'ignore pouvoir vous al conseiller : je n'ai point encore lu cette pièce."
Il vint finalement le moment de lui offrir les présents Quelle chose singulière, étonnante et agréable. William se rappelait de la dernière où il avait eu des cadeaux, pour l'anniversaire de ses dix-huit ans, célébrée avec la famille entière de Rottenberg, quelques mois avant le tragique incendie. L'émotion l'étranglait. Quel bonheur que d'avoir découvert ici de sin bons amis.
"Merci... je vous remercie tous infiniment."
Willaim déballa en premier le cadeau du baron et s'émerveilla de la qualité de l'ouvrage, comme de son titre. Il avait ente du parler de ce titre mais ne se trouvait pas alors dans la bibliothèque familiale. Quelle merveilleuse découverte cela promettait d'être. Son visage s'éclairait de joie à cette seule pensée. Il s'inclina poliment devant le Premier Conseiller.
"Je vous remercie, messire, de ce cadeau ô combien généreux."
Il posa avec délicatesse le livre sur une partie de la table où celui-ci ne risquait rien et entreprit d'ouvrir le présent que lui tendait Lucinde. Il lui adressa un sourire bienveillant et tourna un bref instant vers Eldred avant de revenir vers la comptable. Il devinait sans mal que ce devait être un cadeau commun. elle ne le connaissait sûrement pas assez pour cela. Quoique... Ellea avit su gérer le maudit curé de Saint-Eustache. Elle avait donc de la ressource. De plus en plus intrigué, le domestique s'employa à ouvrir pour découvrir dans le paquet un superbe carnet t une une plume magnifique. Il ne put retenir un siflemnt d'admiration et( redouta aussitôt de paraître impoli.
"Seigneur, Lucinde, vous me gâtez beaucoup trop. Merci. Merci beaucoup."
William Wagner- Domestique
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Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Prendre l’air. Elle comprenait que cela puisse sembler compliqué mais pour sa part, elle avait largement eu l’occasion quand elle vivait avec sa famille… Trop l’occasion. Davantage, c’eut été une oisiveté insoutenable. Elle ne pouvait toutefois s’empêcher de trouver curieux qu’une telle discussion existe entre ces trois individus si hiérarchiquement éloignés.
La mention de Roméo et Juliette l’interpella sans qu’elle ne le montre. Alors c’était de là que ce maudit débauché tirait ses babillages. Oui, ce devait forcément être lié. Satisfaite d’avoir fait la lumière sur cette zone d’incompréhension, elle alla discrètement chercher le présent qu’ils avaient trouvé à William, et attendit que le baron lui offre le sien. L’enthousiasme de l’intendant faisait plaisir à voir, et elle attendit qu’il se fut remis de son émotion pour lui remettre le cadeau plus modeste qu’Eldred et elle lui réservaient.
Sans se formaliser de ce sifflement qui arraché un regard outré à Madame de Coutrenielle - ce regard qui vous faisait baisser les yeux de honte même quand vous vous saviez dans votre bon droit, par une irrésistible autorité qui n’appartenait qu’à elle -, Lucinde se permit un léger sourire, mais rectifia néanmoins lorsqu’il la remercia :
— Je peux vous assurer que je n’y suis pour rien. Je ne fais que vous le remettre.
Les fonds ne venaient pas d’elle et l’idée moins encore. Elle n’avait fait que le trouver et l’amener ici, ce qui n’avait rien de franchement exceptionnel.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Ah ça oui, Eldred pouvait confirmer que le baron était mal placé pour sermonner son intendant sur ce sujet. C’est qu’ils devaient tous deux tenir à leur teint blafard pour fuir à ce point les rayons solaires pour les flammes dansantes des chandelles ! Il aurait donné cher pour assister à une vraie soirée festive avec Dyonis et William. L’espace d’un instant, il imagina les deux hommes à danser au tour d’un porc à la broche, une choppe de bière de la main, chantant à tue-tête des chansons paillardes. Il réprima de justesse le rire qui commençait à faire frétiller le coin de ses lèvres.
Rien de mieux pour cela que de l’étouffer avec un petit pain avant que de nouvelles images l’assaillissent tandis que William parlait théâtre. Chose qui revenait à peu de chose près pour lui à Thé-âtre. Et clairement l’un semblait aussi passionnant que l’autre. Resté assis des heures ? Non merci. Ce n’était pas vraiment pour lui à qui les grands espaces et l’air pur manquaient.
On apporta finalement les cadeaux, qui touchèrent sans surprise le domestique. Il eut un petit hochement de tête à ce sincère remerciement avant de croiser les bras et de rétorquer taquin :
— Allons ne me remerciez pas, William. En vérité je voulais vous offrir un élixir de laxisme et une fiole de poussière de grain de folie, malheureusement, il parait que cela ne se trouve pas sur les étals des marchés de la capitale. et pour rebondir sur la remarque du baron : vous pourrez sans doute le lire à l’extérieur pour satisfaire à vos obligations d’air pur.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Mais que dire ou faire de plus ? William est consciencieux à l'excès, casanier tant que la tâche le garde - et quand il ne travaille pas, ce sont ses écrits qui l'appellent. Notamment ce projet de mémoires serviles. Il faudra qu'il demande à l'occasion au sieur Wagner ce qu'il entend en faire à présent. Les diffuser, et si oui auprès de quelle personne qui ne soit pas douteuse ? Au service de quel objectif les mettre ? Entre le projet - louable - de l'intendant, et les contestations avancées dans ce manifeste anti-esclavagiste qui, dit-on, circule : l'Empire va devoir réaffirmer ses positions en termes de lois martiales et traitement des prisonniers et condamnés - tout en veillant à une certaine responsabilité des maîtres afin d'éviter de nouvelles tragédies comme celles qui ont eu cours à Rottenberg.
Il laisse là ces réflexions quand, surpris, il entend William l'entretenir de théâtre. Roméo et Juliette. Oui, il en a entendu parler. Il acquiesce et répond surtout par politesse : "C'est une idée à creuser. Je vous remercie." En vérité, quoique l'intention de l'intendant soit des plus louables, Dyonis doute que voir cette pièce soit forcément judicieux étant donnée le trouble psychologique et la rapide tendance à la mélancolie dans lesquels se trouve encore Lavinia. Il n'a pas lu le pièce, mais du peu qu'il sait de son argument, la fin en est tragique. Le seigneur prend tout de même soin de compléter en se rendant compte qu'il aura peut-être été quelque peu abrupt : "Cette pièce-là, ou une autre. Mais une sortie au théâtre est quelque chose que nous n'avons pas fait depuis fort longtemps avec ma fille. Je suis curieux de votre opinion si vous venez à lire cette œuvre."
William déborde d'émotion et les remercie, d'abord pour l'organisation de cette fête, puis pour les cadeaux qu'il se met à ouvrir. Dyonis se réjouit de le voir aussi émerveillé par le livre qu'il lui a choisi, et s'étonne que cela lui vaille même une profonde révérence. "Je vous en prie. Tout le plaisir est pour moi." Il se tourne ensuite vers Lucinde et Eldred alors que Messire Wagner ouvre leur présent : un plume, un carnet, très bien pensé, se dit le seigneur. L'on ne pouvait trouver plus indiqué. Le baron souffle de rire au long sifflement admiratif de William, pour accompagner ce beau cadeau, tandis que cette réaction lui vaut un léger sourire de la part de Madame Tiéran - toujours aussi discrète par ailleurs. Il se mord alors la lèvre à la remarque d'Eldred, se retenant fortement de souligner qu'en vérité, cela s'achète, des poudres de folie et de laxisme... mais pas vraiment sur des marchés et dans des conditions légales. Mais nombre de courtisans seraient infiniment plus indiqués que lui pour en fournir les protocoles d'achat, à en croire certaines soirées que, lui, évite soigneusement.
"Dites-nous, cher William - une idée déjà des inspirations qui pourraient bien remplir les pages de ce beau présent ?" demande-t-il, d'humeur un petit peu plus bavarde et curieuse aujourd'hui, en baissant les yeux vers le carnet.
Il note du reste qu'ils ont tous déserté le buffet au moment de son arrivée. Politesse oblige. Mais puisque voici les cadeaux offerts et que personne n'osera probablement retourner aux nourritures terrestres si lui-même ne le fait pas, Dyonis approche de la tablée et fait signe de l'y rejoindre. Il y a là à manger, à boire. "Mais buvons donc tous à votre santé, avant que de vous assécher la gorge à vous faire parler de vos écrits. A vous l'honneur."
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
"Je pensais justement le lire prochainement. Je vous en ferais ensuite un résumé fidèle. je pourrais également me renseigner sur les toutes les pièces qui se jouent en ce moment et vous les proposer."
Peu après s'engagea la distribution des cadeaux. Quelle émotion S'il s'était attendu à de pareils présents ! Ni même à une pareille surprise ! Comme il avait de la chance d'être entouré par de s bons amis ! Il se sentait comme béni des dieux ! Il les remercia tous, la voix légèrement étranglés par l'émotion, puis s'attrista d'entendre Lucinde qui semblait se dévaloriser. Il lui adressa un sourire bienveillant.
"Je suis persuadé que vous avez donné beaucoup. Les petits rien donnent souvent naissance aux plus belles choses."
Eldred intervint à son tour pour lui adresser une énième moquerie sur son grand sérieux et William lui répondit sur le même ton :
"C'est normal, mon ami puisque vous les avez probablement tous déjà consommé !"
Le baron l'interrogea sur la manière d'utiliser le beau carnet et William prit le temps d'y réfléchir. Il ne pouvait assurément l'utiliser pour écrire des choses sans importance.
"Je ne suis pas encore certain. Peut-être des analyses ou des compte-rendu de lecture ? Pour ainsi conserver des traces d'ouvrages que j'aurais singulièrement apprécié."
Dyonis les invita finalement pour porter un toast et ils se retournèrent vers la table. William prit son verre en premier et le leva en saluant poliment le seigneur.
"Je vous remercie de l'honneur, messire."
Sur cette parle, il but lentement le contenu de son verre
William Wagner- Domestique
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Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Vint le temps des cadeaux et des remerciement qui, dans son cas, se trouvaient être fortement disproportionnés. Elle acquiesça pour la forme lorsque William insista. Se faire remarquer avec une fausse modestie mal placée n’était pas au programme. Soit : elle était consciente d’avoir mené sa mission à bien et ne pouvait que se réjouir que cela lui plaise. Affaire close.
Après un nouvel échange de plaisanterie avec Eldred - qu’elle commenta mentalement -, l’intendant fut interrogé sur l’usage qu’il aurait de son cadeau. Le compte-rendu de lecture n’avait rien d’une mauvaise idée, et un esprit méthodique qui s’efforçait toujours de tout récapituler ne pouvait que l’approuver.
Le baron retourna alors vers le buffet auquel la jeune femme avait à peine touché. Déformation professionnelle. Toutefois, il eut été impoli de ne rien faire de cette invitation générale, alors, la nouvelle comptable s’approcha pour se servir un verre, qu’elle leva.
— A vous, William.
Elle aurait pu ajouter quelques petites choses, mais elle trouvait cela fort grossier. Ce n’était pas à elle de le faire.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Il esquiva la discussion thé-âtre dans laquelle il n’était nullement concerné. En revanche, la distribution des cadeaux fut nettement plus intéressante. Comment aurait-il pu s’empêcher de le taquiner ? Tout ceci était si… plat. Austère. Et somme toute parfaitement ennuyeux. Non pas qu’il n’appréciait pas la compagnie du baron et des deux employés, mais sincèrement, par tous les dieux des deux mondes réunis : pouvait-on réellement appeler ça une fête d’anniversaire ? Même les funérailles zakrotiennes étaient nettement plus festives que les discussions de grande cour qui se déroulaient là. Il se permit tout de même une amicale bourrade en guise de réponse à sa taquinerie. Quant à savoir ce qu’il ferait de son présent… Des comptes-rendus de lecture ? Vraiment ? Quel plaisir pouvait-on trouver là-dedans ? Cela le dépassait complètement et il n’en voyait strictement aucun intérêt.
Et Lucinde. Certes, elle était nouvelle et s’associait parfaitement avec les deux hommes, mais il a trouvé vraiment trop… trop. En fait, il n’avait pas de mot. À les regarder tous les trois, il se sentait comme un intrus dans le lot. Toute cette retenue, c’était si triste. On aurait cru qu’on veillait les morts. Des morts qu’on aurait sans doute peur de réveiller d’une quelconque plaisanterie grivoise. À son tour, il prit un verre, et le leva :
— Skál !
Il vida son verre d’une traite. C’était dans ces moments-là que son pays lui manquait atrocement. Il avait beau avoir des amis, de nouveaux liens, ce ne serait jamais vraiment chez lui ici. Qu’importe s’il restait quinze ans, sa culture et ses racines lui manqueraient toujours. Elles s’étireraient toujours, souterraines et inatteignables jusque dans les landes et les forêts infinies de sa terre natale. Là-bas aux anniversaires, on buvait, riait, dansait, chantait, s’esclaffait. Et si c’était ça être un barbare, ma foi, c’était nettement mieux.
— Chez moi, on joue à un jeu lors des anniversaires ou d’autres festivités. Le fêté donne un mot. Et celui à sa droite doit trouver une phrase à dire à son voisin de droite en le vouvoyant avec un moment de la même famille et ainsi de suite. Celui qui oublie de vouvoyer ou ne trouve pas en moins de dix temps doit boire un verre.
Et la règle la plus importante était que le jeu ne prenait fait que lorsque tout le monde roulait par terre en riant. Voilà. Ca c’était une vraie fête !
— En fait à Zakros, il est d’usage de tutoyer tout le monde excepté les grands chefs. Ici, j’imagine qu’à part le roi et sa suite on ne vouvoierait personne d’autre. Du coup, la version monbrinienne serait plutôt de tutoyer que l’inverse. Je crois. précisa-t-il tout de même.
Il n’osa pas les inviter à jouer, parce qu’honnêtement aucun des trois n’avait le profil du buveur de choppe de bière jusqu’à ce qu’ivresse s’en suive, alors il attrapa un petit pâté distraitement.
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
Il est grand temps de rejoindre le buffet où personne ne se fait prier pour prendre un verre. Dans la suite du baron, tous portent un toast à l'intendant que le seigneur sent toujours aussi ému. Eldred fait retentir les accents rocailleux de sa langue, Lucinde lui lève son verre avec sobriété. Dyonis à son tour accompagne les buveurs en ne se privant pas de plusieurs bonnes gorgées de ce vin épicé. Sa main métallique et son crochet font levier dans l'étroite anse de sa coupe. Puis la pointe de sa prothèse vient enfin piquer dans les pâtés dont le goût se révèle excellent. "Très bon. Mes compliments."
Il s'étonne alors de la proposition d'Eldred, du genre pas courante effectivement dans son fief - ou même sans doute chez beaucoup d'autres Grands de l'Empire. Mais après tout c'est jour de fête et il y aura là de quoi se divertir, en leur petit comité - trop restreint pour avoir convoqué des musiciens et danser, ou pour se livrer à un de ces grands jeux de société de cour aux nombreux participants. Ce sera du reste l'occasion de découvrir un jeu - le seigneur devant bien s'avouer n'être pas plus grand expert en cette matière qu'en celle de l'humour ou des divers plaisirs de la chair. L'idée promet d'être divertissante, même s'il n'est pas certain d'arriver naturellement à tutoyer tout le monde. Mais toute la difficulté amusante de la chose sera là. Puisse-t-il ne pas finir trop vite ivre ! Voilà qui rendrait fort mauvaise impression du maître du domaine - surtout devant sa nouvelle comptable. Bon, Alea jacta est !
Dans un sourire pour le coup enjoué et sincèrement curieux de ce que donnera le moment, il réplique, verre toujours serré entre ses prothèses : "Eh bien pourquoi pas. L'idée est bonne." (Consultant le nombre de bouteilles à disposition sur le buffet) "Je te laisserai officier, Eldred, si nos langues distraites nécessitent d'aller en chercher encore d'autres à la cave." Pour ce qui est de se tutoyer à égalité, après tout on le fait bien lors de la fête des fous. Le baron se tourne vers William - le fêté - et se permet, comme déjà en jeu : "A toi, donc, pour ce mot."
Re: [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
"Oh non ! Ce sera bien plus un loisir qu'un véritable travail que de vous fournir ces résumés."
Tous levèrent leur coupe et burent en son honneur. Dès la première gorgée, William jugea le vin excellent. Il nota intérieurement de retenir la référence d'acheter au même producteur sa prochaine cuvée. Il piocha en même temps que le Premier Conseiller un pain au pâté et le dégusta. Il confirma le verdict par un hochement de tête : un régal.
Soudain Eldred proposa une idée alors que l'intendant terminait d'avaler un pain. L'explication de son jeu manqua de provoquer une quinte de toux dû à un étouffement. L'intendant tenta de se rassurer en tournant la tête vers Dyonis. Jamais il ne pourrait autoriser une pareille activité dans son château ! Il se détendit et but une légère gorgée de vin lorsque le baron e stupéfia en acceptant de se prêter au jeu. Son regard se tourna vers Lucinde, perplexe, cherchant à gagner un quelconque soutien de sa part. Pourquoi ne pas s'amuser aux chaises musicales ? Au domaine de Rottenberg, on se divertissait de longues heures avec ce seul jeu. Non apparemment, le baron se montrait sérieux et souhaitait expérimenter ce jeu. Pour une fois, William maudit son ouverture qui le poussait à s'intéresser aux autres coutures. Comment tout cela allait-il terminer ? Ne pas vouvoyer une personne ? Comment allait-il ? Il n'y avait qu'avec Ulysse et Morgane qu'il avait pu prononcé un tu. ans quelle épreuve se trouvait-il donc mêlé ?
"Eh bien, cela promet d'être... une grande découverte."
Malgré son appréhension, le domestique s'accrochait à sa politesse. Ce serait grossier que de critiquer le jeu proposé par Eldred. Il tressaillit, instinctivement, en entendant Dyonis l'inviter à commencer par ce tutoiement si inhabituel. William se ressaisit et répondit :
"Oui, messire, ce sera avec plaisir de jouer avec.. toi."
William soupira. Ila avit réussi à le prononcer. Finalement, ce jeu ne serait peut-être pas si difficile que son esprit ne l'imaginait. Il se tourna vers Lucinde, sa voisine située à droite, et réfléchit. Quel mot donner ? Ses pensées tournaient et n'arrivaient pas à se fixer. Il se résolut à improviser et lâcha le premier qui vint :
"Saintdoux."
Il se mordit les lèvres, honteux d'imposer une pareille difficulté.
"Pardon, Lucinde. Je ne voulais pas... t'imposer cette difficulté. J'ai dit cela au hasard."
William Wagner- Domestique
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