[6 juin 1597] - Le prix de la dérobade [RP Sensible]

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Message par Coldris de Fromart Jeu 22 Oct - 11:15

TRIGGER WARNING: RP CONTENANT UN LANGAGE CRU ET DES ALLUSIONS SEXUELLES:

Il est des choses qui étaient parfaitement réglées en ce bas monde. Comme certaines sorties père et fils. Si le père ne manquait jamais d’emmener de gré -ou de force- son fils au lupanar, il fallait cependant distinguer deux cas bien différents.
Le premier était les sorties improvisées et surprises, où prit d’une courte étincelle de folie, Coldris ne prévoyait rien d’autre que son bon plaisir.
Le second était celui des visites préparées. Comme celle de son anniversaire. Ou celle qui ne manquait jamais d’arriver quelques jours après l’anniversaire de son fils.


¤¤¤

Coldris poussa la porte qu’il connaissait si bien. Cette petite porte dérobée qui donnait sur un passage. Il s’engouffra dans la courette, Alduis sur ses talons. Il ne passait que rarement par la porte principale : discrétion oblige, se mélanger avec le reste de la clientèle ne lui disait rien qui vaille. Ce lupanar était un établissement tout à fait respectable, mais on restait tout de même loin de celui où il avait ses aises à la frontière Djerdan. Il n’en demeurait pas moins qu’il était ici à la fois un client de marque et un habitué qui n’hésitait pas à privatiser l’établissement selon son bon vouloir.
Encore une porte, et ils se retrouvèrent enfin à l’intérieur, il esquissa un petit sourire en coin et se dirigea vers la gérante, Héra de Caldé, assise non loin, laissant son fils seul un court instant. Il avait en effet quelques menus détails à régler avant de monter accompagnée dans l’une des chambres.  Plusieurs femmes furent rassemblées. Des étrangères bien évidemment, car le goût pour l’exotisme du Ministre n’était plus à prouver. Il les observa attentivement et s’arrêta sur l’Iswylanne qu’il connaissait déjà fort bien. Il eut un petit sourire et se tourna vers son fils.

- Alduis, tu prendras cette belle demoiselle pour te tenir compagnie ce soir

La responsable murmura quelques mots inaudibles à la femme avant de la laisser rejoindre son client du soir. Quant à Coldris, il jeta son dévolu sur une ravissante hoyidiennne aux yeux d’un vert émeraude aux éclats d'azur. Il caressa lentement sa joue et s’éclipsa en sa compagnie dans le dédale de couloir.

Ses exigences étaient claires de toute façon.
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Message par Alduis de Fromart Jeu 22 Oct - 13:51


Réserves ta soirée.

Alduis détestait les anniversaires. Le sien, celui de son père. Et encore plus les petites soirées familiales que son père prenait un malin plaisir à organiser. Ces soirées dont il raffolait, et que Alduis abhorrait. Mais auxquelles il le traînait malgré tout.

Réserves ta soirée. Et quelle soirée ? Il serra les dents.

Quand son père était venu le prévenir le matin même, alors qu’il était occupé à manger quelques tartines beurrées, Alduis lui avait adressé un sourire crispé, mais insolent. J’ai hâte d’y être, avait-il fait, d’une voix terriblement ironique qui ne trompait ni l’un ni l’autre, alors que les tartines prenaient brutalement un goût de cendres sur sa langue. Il n’avait pas mangé autre chose depuis.

Il avait presque cru qu’il y échapperait. Presque. Désormais, comme son père poussait une petite porte détournée de l’entrée principale, il n’y croyait plus du tout. Il marchait en retrait derrière lui, à dix pas, pour ne pas avoir en plus à supporter les envies de conversation dont pourrait se prendre son père. Quand il était de bonne humeur, ne savait-on jamais, mieux valait être prudent.

L’intérieur restait semblable à ses souvenirs. Qu’importe le temps qui espaçait les visites les unes des autres, les choses restaient les mêmes. Toujours aussi désagréables. Toujours aussi emmerdantes. Son père s’écarta pour aller discuter avec la gérante. Alduis ne bougea pas d’un pouce. Il resta droit et stoïque, pour repousser très loin l’envie de faire demi-tour et de planter son père là.

C’était la quarante-septième fois qu’il venait. Il avait eu le temps d’apprendre à cacher son désarroi. A ne pas montrer que tout cela lui donnait envie de vomir, et qu’il avait passé toute sa journée à anticiper ce qu’il allait bien pouvoir dire ce soir pour échapper à la sentence. Bien sûr, c’était loin de marcher à tous les coups, et il soupçonnait son père de donner quelques précisions pour parer à ses éventuelles stratégies de parade.

Elles aussi, elles étaient rodées, depuis douze ans qu’il y venait. Aussi bien celles qui consistaient à négocier et à se faire oublier dans un coin, que celles pour ranger dans un coin de son esprit le dégoût et fermer les yeux. S’imaginer ailleurs.

Son père revenait. Il examina les filles rassemblées, toutes étrangères, comme on observe des marchandises. Il y en avait pour tous les goûts, mais aux yeux d’Alduis, c’étaient toutes les mêmes. Elles avaient toutes une poitrine, et les choses s’arrêtaient là. Finalement, son père se tourna vers lui avec un petit sourire - en retour Alduis le foudroya du regard -, pour annoncer :

- Alduis, tu prendras cette belle demoiselle pour te tenir compagnie, ce soir.

Alduis eut un sourire glacial.

- A vos désirs, répondit-il ironiquement, d’une voix pleine de fiel.

Après tout, qu’est-ce que cela changerait pour lui ? Strictement rien. Qu’il choisisse pour lui si cela lui chantait, lui qui était expert dans le domaine. Alduis ne verrait pas la différence. Il le regarda caresser une joue avec un air plein d’antipathie à peine caché, puis s’éclipser pour aller la sauter dans une chambre. Il renifla ostensiblement.

Qu’il aille se faire foutre.
Lui et ses pûtes.
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Message par Phaïdée Jeu 22 Oct - 16:30

Ce six juin aurait pu être une soirée comme une autre.

Elles étaient toutes descendues dans la salle du bas, maquillées, coiffées, à peine vêtues de tenues outrageusement provocantes, comme d'habitude. La soirée était déjà bien avancée, et les clients assez nombreux. Malgré tout, Héra avait été très claire : les étrangères restaient libres jusqu'à nouvel ordre.

Phaïdée se contentait donc d'aguicher, de servir vin et plats divers - ça permettait aussi à Cassandre de relâcher la pression - mais elle guettait Héra. Parce que "libre", ça ne voulait jamais dire en vacances, ici. "Libre" ça voulait dire : quelqu'un d'important va venir, soyez prêtes. Et Phaïdée en connaissait peu qui avertissait ainsi de leur présence. Aucun ne lui plaisait vraiment.

Quand elle vit la porte de derrière s'ouvrir pour livrer passage à deux hommes. Elle sut. Celui-là, dont elle ne connaissait pas le nom (elle l'appelait "le vampire" avec les filles, dans le dos des maîtres) n'était définitivement pas son favori. Elle avait déjà eu affaire à lui par le passé, et elle redoutait qu'il jette encore d'autres fois son dévolu sur elle. Malheureuse la fille à qui il échoirait de le satisfaire ce soir.

Héra les appela. Phaïdée finit de verser du vin dans la coupe d'un client déjà bien enivré, qui tenta d'attrapper son corsage. Elle le repoussa d'une tape sur les phalanges et reposait le pichet sur un plateau, lorsqu'elle sentit qu'on lui saisissait le bras vigoureusement.

- Ne perds pas de temps, sale traînée. On t'attends.

Pour l'ironie, Phaïdée fut véritablement "traînée" sur la ligne de filles étrangères qui attendaient déjà leur sort, face au "vampire". La plupart affichait des sourires charmeurs de circonstance. Phaïdée s'y efforça aussi, alors qu'Héra la lâchait en la pinçant. L'Iswylanne retint le cri qui lui venait aux lèvres. A coup sûr, il la prendrait ce soir, puisque son arrivée avait été bien remarquée.

Mais contre toute attente ce fut à l'autre homme qu'on l'attribua. Elle l'avait déjà vu. Les filles en parlaient comme d'un gars un peu étrange qui n'aimait pas trop les toucher. Au moins, il n'était pas le vampire. C'était déjà ça. "Alduis" il s'appelait. Elle s'avança d'un pas dans sa direction, un sourire en coin aux lèvres. Mais Héra la prit à part avant qu'elle n'avance plus et lui chuchota des instructions trop précises sur ce client.

Elle jeta un œil au vampire qui s'en allait avec sa victime de la soirée. Il n'y avait que lui pour donner de tels ordres. C'était tellement étrange.

Héra l'avait abandonnée face à Alduis. Comme il ne semblait pas vouloir faire le premier pas, et qu'à son visage, il n'avait guère l'air détendu. Elle choisit l'approche amicale.

- Eh bien, bel éphèbe, serais-tu timide par hasard ?

Elle avait haussé un sourcil au-dessus de son œil séducteur, et posé sa main sur le torse d'Alduis. C'était tout en muscles là-dessous. Cela changeait des tas de graisse qui venait la plupart du temps. Malgré tout, il n'avait pas l'air très réceptif. Qu'avait dit Héra déjà ? : "Tu donnes le meilleur. Si tu peux encore t'asseoir demain, je me chargerai de t'apprendre les bonnes manières." Qu'est-ce que ça voulait dire ? qu'il était pire que l'autre vampire ? il n'en avait pas l'air. Mais parfois, les pervers les plus dépravés étaient aussi les plus timides et les plus polis... Quoiqu'il en soit, elle craignait les punitions d'Héra. Elle comptait bien faire son boulot.

Sa main glissa du torse sur le bras d'Alduis, et vint s'emparer de ses doigts. Elle s'écarta de lui pour l'entraîner vers une chambre à l'étage. Les lits étaient confortables, mais la pièce n'ayant qu'une seule vocation, était petite. Sur un buffet étaient posés une corbeille de fruits "pour reprendre des forces", un pichet de vin, et des verres. Après avoir fermé la porte derrière eux, Phaïdée se dirigea tout droit vers le buffet.

- Un verre de vin, messire ?
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Message par Alduis de Fromart Jeu 22 Oct - 18:03

Son père avait disparu, entraînant la jeune femme derrière lui. Alduis resta planté, immobile, droit, le visage fermé, au milieu des jeunes femmes qui se dispersaient de nouveau. La patronne s’approchait de celle qu’on lui avait assignée, comme un numéro, pour donner quelques instructions. Nul besoin d’être devin pour deviner que c’était de lui qu’il s’agissait. Il se fichait de ce qu’on lui disait, à vrai dire, il le devinait déjà assez bien. Et il n’aimait pas cela.

Quand la gérante s’éloigna, l’autre fit un pas vers lui. Aguicheuse. Faussement amicale. Qu’on ne vienne pas le lui faire croire, cet air séducteur, elle le réservait à chaque homme qui venait la voir et elle n’en pensait pas moins au plus profond d’elle-même. La preuve était : cet air-là, il y avait droit lui aussi.

- Eh bien, bel éphèbe, serais-tu timide par hasard ?

Alduis serra les dents. Parce qu’il savait pertinemment qu’après une phrase pareille, elle ne pouvait que le toucher. Et d’ailleurs, cela ne se fit guère attendre. Haussant un sourcil, elle posa une main sur son torse. Alduis dut faire tous les efforts du monde pour rester là, et ne pas reculer comme chaque parcelle de son corps lui hurlait de faire. Elle était trop proche de lui. Beaucoup trop proche. Il bloqua sa respiration.

Il sentait la chaleur que sa main dégageait, même à travers ses vêtements blancs, malgré les deux vestes enfilées - il n’était jamais aussi couvert qu’avant d’aller au lupanar. Et il savait pertinemment que s’il ne se montrait pas convaincant, bientôt, ce serait à même sa peau, qu’elle se trouverait, cette main. Et ce soir, il n’avait vraiment pas envie de cela. Ni ce soir, ni les autres soirs, en fait.

Mais elle semblait bien décidée à le séduire. Elle avait un regard qui parlait de lui-même. On lui avait demandé de faire son travail, et elle allait le faire assidûment. Putain.

La main, effleurant son torse, passa sur son bras et descendit, caresse qui laissa un chemin brûlant sur sa peau. Cela n’avait strictement rien d’agréable. Alduis ne décrocha pas le moindre mot, ne fit pas le moindre geste. Rester calme. Ne pas reculer. Alors que ses doigts venaient s’enrouler autour des siennes, en une promesse dont il se serait bien passé, il gonfla ses poumons d’air. Si jusqu’à présent, la barrière du tissu avait été là, ce n’était plus le cas de ses mains. La prochaine fois, il penserait à mettre des gants.

Puis, une fois ses doigts pris entre les siens, à son grand damn, elle l’entraîna vers une des chambres. Ces dernières n’étaient pas grandes, puisqu’elles n’avaient d’autre utilité que celle pour laquelle on destinait les lits. Le principal problème dans tout cela, c’était qu’il ne pouvait s’éloigner suffisamment d’elle. Et qu’une fois que la porte était fermée, il n’y avait plus de porte de sortie.

La jeune femme lui lâcha la main, et Alduis en profita pour filer aussi loin que lui permettait les étroits murs. C’était mieux que rien. Une fois la distance établie entre eux, il se détendit imperceptiblement, remit ses manches sur ses poignets pour reprendre un peu contenance. Ne rien laisser paraître. Rester digne.

- Un verre de vin, messire ?

- Non, fit-il simplement.

Il releva les yeux vers elle, en tâchant d’avoir l’air implacable.

- Ni verre de vin, ni rien d’autre. Nous allons nous arrêter là.

Mais il le savait pertinemment, ce n’était pas cela qui allait la décourager. Mais ne savait-on jamais. Les miracles n’existaient pas, mais les malentendus, si. Il n’y croyait pas pourtant, et commençait déjà à réfléchir aux arguments qu’il faudrait déployer par la suite.
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Message par Phaïdée Jeu 22 Oct - 18:39

Elle leva un regard surpris vers lui lorsqu'il refusa de boire. Elle remarqua qu'il s'était éloigné d'elle le plus possible. Non, clairement, il n'était pas du genre vampire. Et son attitude ne ressemblait pas à de la timidité. Était-ce de la mauvaise humeur qu'elle entendait dans sa voix, quand il refusait d'aller plus loin avec elle ?

D'abord elle ne dit rien. Il ne voulait pas de vin, très bien, ça en ferait plus pour elle. Phaïdée se servit une bonne rasade et garda son verre en main, tout en se retournant vers lui. Elle ne fit pas un seul pas dans sa direction.

Croyait-il donc qu'elle avait plus envie que lui de s'allonger sur ce lit ? Elle l'observa. On était en juin, et pourtant, il s'était habillé chaudement. Curieux.

- Votre ami - elle ne savait pas qui il était par rapport à lui - a payé cher pour que je sois à vous cette nuit. Que croyez-vous qu'il dise si je ne remplis pas mon rôle ?

C'était demandé sur un ton bas, et elle s'assit sur le lit, plongeant ses lèvres dans le breuvage incarnat sans le quitter des yeux.

- Venez.

Enfin ! elle n'allait pas le forcer non plus, tout de même ! S'il était là, il devait bien y avoir une raison. Ne pas vouloir coucher avec des prostituées elle pouvait le comprendre, mais dans ce cas, elle ne comprenait pas pourquoi il était là. Ce n'était certainement pas pour la moralité de l'établissement en tout cas. Ce qui la déroutait le plus c'est qu'elle ne voyait aucun désir dans ses yeux, là où d'autres se seraient déjà jetés sur elle.

Elle savait qu'elle n'était pas la plus jolie des filles, mais elle était loin d'être la plus laide. Ceci dit, certains avaient des goûts particuliers.

- Vous voulez que j'aille chercher quelqu'un d'autre ?

Mais cela signifierait qu'elle encourait la colère d'Héra. Elle pria pour qu'il refuse.
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Message par Alduis de Fromart Jeu 22 Oct - 19:28


Il ne buvait pas. Ce soir ne ferait pas exception à la règle. Il la regarda se servir un verre sans bouger, une bonne rasade de vin. Alduis resta dos au mur, tenta de détendre ses épaules, mais rien n’y fit. Il resta crispé. Trop crispé pour que les choses soient naturelles.

Il passa la main dans son col. Ou en l'occurrence, ses cols. En plein mois de juin, ses deux vestes lui tenaient chaud. Il préférait toujours cela plutôt que de sentir sa peau. Rien que cette pensée faisait remonter un goût aigre dans sa bouche. Au moins, elle eut au moins la bienséance de rester de son côté, contre le buffet, et ne semblait pas vouloir combler l’espace entre eux. Bon. Elle n’était pas trop pressée. Peut-être que ce ne serait pas si dur que cela ?

Mais il en fut bien vite détrompé quand elle reprit à la suite. Il ne put empêcher un soupir de frustration de passer ses lèvres. Pourtant, l’ironie de la phrase le fit sourire - quoique sombrement. Son ami. Oh si elle savait. Que cet homme était son père. Et par-dessus tout, si elle savait qu’il était le Ministre des Affaires Étrangères. Mais bon sang, combien son père avait-il lâché pour s’assurer que le boulot soit fait, et bien fait ?

- Ce n’est pas mon ami, répondit-il froidement, sans s’étendre davantage sur le sujet.

Il évitait soigneusement de regarder ailleurs que son regard. Sa tenue était outrageante, laissait voir des formes rondes et bien proportionnées, des morceaux de peau brune… Ses mouvements étaient calculés pour attirer. Elle n’était pas laide, c’était même une belle femme - il accordait cela à son père et le reconnaissait. Simplement, ce n’était pas son genre à lui. Pas assez musclée. Et il n’avait strictement aucune envie de savoir ce qui se cachait sous les tissus légers et voluptueux. Vraiment aucune.

Que dirait son père s’il ne faisait rien, dans cette chambre ? … Il n’en savait rien. Mais il n’était pas obligé de savoir. Si elle gardait le silence, et que lui aussi, ce serait un secret qui resterait entre eux.

Pourtant, elle alla s’asseoir au bord du lit. Elle le regardait toujours, en plongeant ses lèvres dans son verre.

- Venez, fit-elle.

Il ne bougea pas d’un pouce et si le mur avait pu s’ouvrir dans son dos à cet instant, il se serait engouffré dans la brèche.

Venir ? Non. Il ne voulait pas. Surtout pas. Elle n’en avait pas plus envie que lui. Alors pourquoi elle insistait, bon sang ?! Elle ne pouvait pas se réjouir, au contraire ?! Elle n’avait qu’à accepter de ne rien faire, que chacun d’eux reste sagement de leur côté de la chambre, elle contre le buffet, lui contre le mur. Si elle savait jouer les séductrices, elle savait bien imiter une femme qui sortait d’une partie de jambes en l’air ? Une coiffure un peu défaite, un maquillage un peu coulant, des joues rosies, et voilà.

- Vous voulez que j’aille chercher quelqu’un d’autre ?

- Non ! lâcha-t-il alors, avec précipitation, en se redressant brutalement du mur, pour s’apprêter à la retenir si elle cherchait à sortir. Surtout pas !

Il hésita une seconde, puis hasarda :

- Je vous paye le double de ce qu’il paye, lui, si vous voulez. Et on ne fait rien.
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Message par Phaïdée Jeu 22 Oct - 21:28

Bon ça n'était pas son ami. Qui était donc cet Alduis pour le vampire ? qui pouvait-il bien amener dans un bordel ? Une relation d'affaires ? c'était vraiment bizarre, et ça sentait le coup tordu à plein nez. Elle reprit du vin, elle en avait besoin. Si rien ne le faisait réagir, elle ne savait vraiment pas comment elle allait s'y prendre.

Ah si ! proposer quelqu'un d'autre lui semblait inconcevable. Intéressant. Elle plissa les yeux, posa son verre, et s'approcha enfin de lui. Elle avait les mains sur les hanches, et n'était clairement plus dans une attitude de séduction.

- Il va falloir me donner une bonne raison de faire ça, messire. Plus que de l'argent, d'une part, parce que votre... compagnon, a promis une somme qui dépassait celle que vous offririez. Vous pouvez le ruiner si ça vous chante, mais d'autre part, je suis une esclave. Je suis contrainte d'obéir à ma maîtresse qui n'est autre que la gérante. Et ce qu'elle me promet, elle, si je ne fais pas tout ce que je peux pour vous envoyer au septième ciel, est loin d'être plaisant, croyez-moi.

Autrement dit, il fallait qu'il mette un peu du sien. Elle pouvait faire semblant bien sûr. Ils pouvaient tous les deux faire semblant. Mais Héra saurait. Quoiqu'il arrive, elle savait ce qui se passait, ou ce qui ne se passait pas dans les chambres. Cette femme était omnisciente et Phaïdée ne savait pas comment elle s'y prenait. Ecoutait-elle aux portes les gémissements émis, les craquements des sommiers, les conversations même ? peut-être avait-elle un judas dans chaque chambre, bien dissimulé, et elle pouvait ainsi observer les ébats de ses clients, le travail de ses filles. De ses esclaves. Héra était retorse. Phaïdée en avait peur.

Elle ne s'était pas soumise à son premier maître, mais si Héra restait là plus longtemps, alors elle avait peur de perdre définitivement son humanité, pour ne plus devenir qu'un être de chair servile à l'envie. Un frisson glacé lui parcourut le dos en songeant à ce qui l'attendait si elle ne séduisait pas ce jeune homme récalcitrant. Elle se détourna et attrapa le verre encore à moitié plein, qu'elle but d'une traite avant de retourner au buffet et s'en resservir un. Elle en avait besoin.

Il faisait chaud. Elle se tourna vers lui. Elle allait lui donner sa chance. Et ce serait la sienne aussi : si elle parvenait à faire croire ce qu'elle voulait à Héra cette fois-ci, alors elle se sentirait plus forte. Mais il fallait que ça en vaille la peine.

- Vous devriez commencer par enlever le... surplus. C'est ridicule. Je ne vais pas vous manger.

Elle lui fit un clin d'oeil, puis secoua la tête. Etait-ce le vin ? Pour se changer les idées, elle vérifia que la porte était bien close. A chaque fois, elle s'en assurait, pour Cassandre. Elle protégeait la petite comme elle pouvait de ce qui se passait ici. Par ailleurs, si Héra décidait de les surprendre en plein ébat, il faudrait qu'elle enfonce la porte, ce qui leur laisserait assez de temps pour inventer une excuse ou se trouver un alibi sous les couvertures.

- Alors, vous pouvez me proposer autre chose que de l'argent ?
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Message par Alduis de Fromart Jeu 22 Oct - 22:21

Elle ne semblait pas convaincue par sa proposition. Elle n’était pourtant pas des moindres, surtout que son père ne devait pas être en reste sur la monnaie allongée. Il en avait les moyens, après tout, et pour privatiser la moitié des filles de l’établissement juste pour avoir le plein choix, il fallait pouvoir avoir les ressources qui allaient avec. Outre cela, Alduis le connaissait aussi bien qu’il le pouvait. Et il savait que la somme n’était pas des moindre à elle seule… Alors doublée ! Mais non. Ce n’était pas suffisant, comme la jeune femme le laissa immédiatement entendre.

Elle s’était approchée, yeux plissés, mains sur les hanches. Elle avait abandonné toute posture séduisante. Le changement dans son comportement était flagrant. Cela raffermit un peu les certitudes de Alduis, qui se détendit imperceptiblement. Le danger n’était pas écarté, bien sûr, mais il était moins présent. Pas ce soir. Qu’importe combien cela lui coûterait, il s’en fichait, il paierait. Même si elle ne semblait pas de cet avis.

Après avoir été son ami, voilà que son père devenait son compagnon. De mieux en mieux. Mais il se garda bien de faire quelque commentaire. C’était qu’il avait vraiment tout prévu, le bougre ! Une somme supérieure à son prix. Bon sang, mais pourquoi ne voulait-elle pas faire semblant ? Ce n’était pas sorcier, et si elle n’en avait pas davantage envie, alors pourquoi s’entêtait dans cette voie déplaisante ?  

Mais la raison ne fut pas longue à arriver. Et effectivement, la question ne s’arrêtait pas seulement au problème budgétaire. Elle était esclave. Et en tant que esclave, elle avait une maîtresse… qui possédait le droit de la punir. Il eut un court ricanement plein d’amertume et répliqua :

- Vous ne me ferez pas monter au septième ciel. Ni vous, ni aucune autre. Si vous pensez que c’est facile.

C’était perdu d’avance. Cela faisait douze qu’il avait l’occasion de le vérifier à chaque fois. Il fallait qu’elle se fasse une raison. Autant qu’il devait s’en faire une lui-même. Le courbes d’une femme ne lui faisaient définitivement rien. Ce n’était pas faute d’essayer.

Il devina le frisson qui remonta le dos de la jeune femme. Aussitôt, elle se détourna de lui et attrapa le verre, comme si elle cherchait à s’y consoler. Elle le vida et le remplit à nouveau aussitôt. Elle finit par revenir vers lui. Quelque chose semblait avoir changé. Il n’aurait su dire quoi.

- Vous devriez commencer par enlever le… surplus. C’est ridicule.

Alduis baissa les yeux sur ses deux vestes. Il avait chaud. Mais il n’avait aucune envie de les enlever. Encore moins avec ce clin d’oeil qu’elle lui adressait. Elle vérifia que la porte était fermée, et ajouta :

- Alors, vous pouvez me proposer autre chose que de l’argent ?

Alduis commença par la regarder. Avait-elle abandonner son idée de septième ciel inatteignable ? Visiblement. En tout cas, elle était plus ouverte. Qu’est-ce qui avait fait la différence, puisqu’il n’avait rien proposé de plus, il en aurait bien incapable de le dire… mais il n’allait pas s’en plaindre. Même s’il restait prudent - elle n’était pas encore convaincue entièrement -, il se détendit quelque peu. Et détacha la première veste, puis la deuxième, pour les enlever, de bonne grâce. C’était qu’à deux dans une petite chambre comme celle-ci, on avait vite fait de cuir. Il demeura à bonne distance malgré tout.

- Si je vous dis que je suis le fils du Ministre des Affaires Étrangères ? dit-il finalement. Et que c’est précisément lui que votre… collègue satisfait en ce moment ?

Qu’est-ce qui aurait bien pu intéresser une prostituée, bon sang ? Il n’en savait rien, lui. Il ne savait déjà pas ce qui intéressait la gente féminine tout court ! Il secoua la tête, se passa la main dans les cheveux et lâcha :

- Qu’est-ce qui vous intéresserez ? Dites-moi, et je me débrouillerai.

C’était dangereux, il le savait pertinemment. Mais tant pis. Il n’avait pas le courage de sentir son corps contre le sien.
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Message par Phaïdée Ven 23 Oct - 13:13

Ne pas réussir à le faire grimper aux rideaux ? elle avait eu des clients difficiles à satisfaire : parce qu'ils étaient impuissants, parce qu'ils étaient trop ivres, parce que ceci, parce que cela... Mais elle était toujours parvenue à faire ce qu'on attendait d'elle. Et à plus forte raison, maintenant qu'elle avait - malheureusement - de l'expérience, elle doutait de n'y pas parvenir. Et pourtant, la façon dont il le dit, lui rappela que les filles n'avaient pas réussi, effectivement. Alduis était donc un cas particulier.

Mais puisqu'elle comptait ne rien faire avec lui ce soir, elle n'allait pas pousser l'investigation. Du moins pas de ce côté là. Elle lui sourit de façon rassurante quand il enleva ses vestes. Il avait déjà l'air un peu moins mal à l'aise, et c'était une bonne chose. Puis elle écouta ce qu'il avait à dire.

Le fils du ministre des affaires étrangères. Rien que ça. Et le vampire était ledit ministre ! Elle se laissa tomber sur le lit, surprise par l'annonce. C'était une personnalité importante. Bien plus que ce qu'elle avait pu imaginé. On lui aurait annoncé que le roi descendait au bordel que ça ne lui aurait pas fait plus d'effet. Mais ça voulait aussi dire que cet Alduis était aussi important. Et il lui demandait ce qui l'intéressait. Elle faillit répondre : "ma liberté". Mais si ce jeune homme était là, forcé par son père, alors ça signifiait qu'il n'avait pas les moyens de la libérer de son esclavage. Non, mais son père le pourrait peut-être...

Elle préféra tâter le terrain.

- Je veux des secrets. Vous en connaissez certainement. En cette ville les secrets ont plus de valeur que n'importe quoi d'autre. Un seul me suffira. Et je vous donne ma parole que nous ne ferons rien cette nuit. Du moins, rien de sexuel.

Parce que s'il lui donnait un secret, après il faudrait qu'ils soient crédibles tous les deux en amants d'une nuit. Et elle ne comptait pas s'attirer les foudres d'Héra, ni celles du ministre des Affaires Etrangère, juste parce que ses cheveux n'étaient pas défaits à souhait.
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Message par Alduis de Fromart Ven 23 Oct - 15:47

Le septième ciel, comme elle disait si bien, elle ne le lui ferait pas atteindre. Parce qu’avant d’être au septième, il fallait aller au premier. Et que les choses se corsaient déjà, avant même d’avoir commencé. Il lui adressa un sourire raide et rapide. Trente-deux essais, c’était suffisant pour juger. Assez pour ne pas désirer en faire un trente-troisième.

Il laissa tomber ses deux vestes, comme elle commençait à abandonner cette idée de galipettes.

Alors non, il ne savait pas ce qui aurait pu intéresser une femme dans son genre, mais il était bien décidé à trouver quelque chose. Il était le fils du ministre des affaires étrangères, après tout. Il avait le sang Fromart dans les veines. Il n’était pas le plus puissant, mais il avait toujours plus d’influence qu’elle. Ce ne devait pas être impossible à faire.

D’ailleurs, à en voir sa tête, savoir que le ministre forniquait à cet instant précis dans une autre chambre, identique à la leur, sembla la surprendre. Assez pour qu’elle se rassoit sur le lit. Alduis dévoila ses dents blanches dans un étrange sourire, mi-grimace, mi-sourire, comme elle comprenait. Non, cet homme redouté et redoutable n’était ni son ami, ni son compagnon. Mais bel et bien son père.

- Je veux des secrets.

Les mots tombèrent dans le silence qui s’était déposé entre eux. Alduis ne tiqua pas. Il était bien placé pour savoir que certains secrets valaient leur pesant d’or et que, mis entre certaines mains, ils pouvaient faire des ravages. Ils étaient une monnaie bien plus dangereuse que n’importe quelles pièces ne le seraient jamais.

- Et je vous donne ma parole que nous ne ferons rien cette nuit. Du moins, rien de sexuel.

Une promesse était une promesse.
Un marché était un marché.

Et c’était sa part, qu’il s’agissait de respecter maintenant. Elle voulait un secret. Et c’était précisément parce qu’elle savait ce que cela représentait, à Braktenn, qu’elle le lui demandait.

Alduis ne dit rien. Il savait sûrement beaucoup de choses qu’elle ignorait. Mais un secret qui vous avait été confié, qu’importe quand et où, comportait toujours une promesse silencieuse et tacite : celle de ne pas être révélé. Ça aurait été trahison et affront à l’honneur, que d’en trahir un seul. Un homme ne possédait la main mise que sur certains d’entre eux : ceux qui lui étaient propres. Nul autre.

Et dès lors, la liste rapetissait à vue d'œil. Alduis n’aimait pas avoir de secrets, parce qu’ils devenaient des prises faciles pour les adversaires qui auraient voulu escalader le mur de sa forteresse. Et pourtant… même lui, en avait un.

Et de taille.

Il faisait partie d’une minorité. Une minorité que l’on pourchassait. Mais était-ce de sa faute, à lui, si son ventre se tordait quand il regardait un soldat ? si sa peau ne frissonnait pas sous les doigts féminins ?

Il planta ses yeux aussi acérés que ceux d’un aigle au fond des siens, comme s’il cherchait à la sonder jusqu’au fond de son âme. Puis, enfin, il lâcha, sans prendre de pincettes, d’un ton plat :

- Je préfère baiser les soldats.

Il ne la laissa pas digérer quoi que ce soit avant d’enchaîner aussitôt, toujours du même ton neutre :

- C’est un secret qui vous suffit ?
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Message par Phaïdée Ven 23 Oct - 18:24

Elle l'observa réfléchir. Apparemment, ça n'avait pas l'air facile. Pourtant, il devait bien en savoir des choses qu'elle ignorait. Des choses dont elle pourrait se servir bien sûr, sinon, cela n'aurait aucune valeur. En attendant qu'il se décide, elle se releva et entreprit d'ouvrir le lit, et d'enlever ses bas.

Finalement il lâcha la "bombe". Elle le regarda droit dans les yeux, sans réagir au premier abord. Puis elle haussa un sourcil et sourit.

- Donc c'est pour ça. Vous savez, Alduis, entre nous on parle. "Nous", les prostituées je veux dire. C'est pas la première fois que vous venez ici, et avec aucune ça n'a marché. Si ça se sait entre nous, ça se saura ailleurs. Et les déductions peuvent être nombreuses : impuissance, amour fidèle, ou ... ce que vous me dites : vous préférez "baiser des soldats". Ce n'est pas un secret, je l'avais à moitié deviné. Et puis qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse, franchement ? je suis une pute, comme vous dites, et une esclave, par dessus le marché. Je ne peux même pas aller vous dénoncer. Et à quoi ça servirait ? je n'ai rien à vous reprocher jusqu'à présent.

Elle se déplaça pour venir jusqu'à lui. Vraiment très près. Maintenant qu'elle connaissait son "secret", elle pouvait en jouer sur lui, pour obtenir un vrai secret. Un truc qui valait la peine de se mettre en quatre. Elle exhala un long soupir chaud dans son cou, et posa une main caressante sur le vêtement qui lui restait sur le dos.

- On peut passer un très bon moment, à ne rien faire, ensemble. Ou bien je peux faire ce pour quoi on m'a payée.

Elle attrapa son menton, pour qu'il la regarde dans les yeux.

- Laissez-moi être plus claire : je veux apprendre quelque chose, que je ne sais pas déjà. Sur votre père par exemple. Vous n'avez pas l'air de le porter dans votre cœur, puisque maintenant, grâce à vous, je sais qui il est. Cela ne devrait pas être trop compliqué de me balancer autre chose...

Elle se mit sur la pointe des pieds, tendit les lèvres comme pour l'embrasser :

- Décidez-vous.

Et elle le lâcha pour retourner au lit, dont elle froissa les draps et éparpilla les oreillers.
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Message par Alduis de Fromart Ven 23 Oct - 19:17

Elle voulait un secret, il lui en avait donné un.

Et désormais, il ne la lâchait plus des yeux. Comme elle ne le lâchait pas. Il ne cligna pas des paupières une seule fois. Ce fut elle la première qui fit un mouvement : un sourire étirant ses lèvres, elle haussa un sourcil. De son côté, Alduis resta immobile.

Qu’elle connaisse son nom, il n’en était pas surpris. Il s’en fichait pas mal. Il préférait qu’on l’appelle Alduis, plutôt que n’importe quelle autre bêtise dans le genre des messires qu’on avait l’habitude de lui servir.

Elle pouvait prétendre ce qu’elle voulait, dire que ce n’était pas un secret. Elle se trompait. Qui le savait, au juste ? Les personnes se comptaient sur les doigts de la main. La plupart des hommes qui avaient un jour partagé son lit étaient morts, les autres avaient autant à perdre que lui. Son père l’avait découvert aussi, et cela depuis des années.

Certes, elle l’avait à moitié deviné. Mais une chose à moitié devinée, n’était pas sue.

Elle n’avait encore aucune rancœur contre lui ? Qu’elle se rassure, elles pourraient venir, et plus vite qu’elle ne le pensait. Elle ne savait rien de lui, sinon ce qu’on disait dans le lupanar et ce qu’il lui avait dit. Qu’elle ne s’y trompe pas, un secret comme celui-ci avait toujours ses utilités. Surtout quand ceux qu’il concernait portait le patronyme Fromart. Ils avaient nombre d’ennemis, après tout, non ?

- Je suis une pute, comme vous dites.

Alduis bougea enfin. Ses doigts se refermèrent imperceptiblement sur eux-mêmes, brève crispement dans ses phalanges.

- Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je déteste cela, dit-il calmement, d’une voix qui n’en demeurait pas moins sans appel.

Quand bien même elle parlait des clients en général. Qu’elle ne le mette pas dans le même panier que tous ces hommes qui venaient se vautrer dans ces lits. Il coula un regard vers les draps, tandis qu’elle venait vers lui. Quelques pas, et elle se retrouva collée à lui. Alduis cessa aussitôt de respirer, toute la maigre entente cordiale qui s’était installée en lui vola en éclats, comme du sable sous le vent.

Il attrapa les manches de ses couteaux pour contenir la tension qui revenait se nicher entre ses épaules. Gonfla ses poumons. Son souffle chaud dans son cou le glaça et sa main qu’elle posa dans son dos, là où il n’y avait plus que sa chemise, lui fit fermer les yeux. Il devait garder le contrôle. Mais déjà… Déjà, il sentait que les choses lui échappaient.

Il sentit ses doigts se poser sur son menton. Se hisser sur la pointe des pieds, comme si elle s’apprêtait à l’embrasser. Et puis, ce murmure, qu’elle souffla, tout contre ses lèvres… Décidez-vous. Ce fut comme la corde d’un arc qu’on lâche. Il lui attrapa les cheveux, la tira en arrière et la plaqua contre le mur. Il lui fallut à peine deux secondes pour se trouver au-dessus d’elle, resserrant les doigts sur ses cheveux. Il sentait son corps trembler malgré lui, sous l’émotion.

- Ne t’avises plus de me toucher, siffla-t-il entre ses dents, abandonnant le vouvoiement qu’il s’appliquait à mettre en place depuis son arrivée. Compris ?

Il fit un effort pour desserrer ses doigts et recula. Ce fut plus calmement, en reprenant une inspiration, bien que toujours tendu, qu’il reprit :

- Écoute-moi bien. Ou tu te contentes de ça. Ou je sors maintenant. Et je te laisse expliquer pourquoi tu n’es pas plus dévêtue que cela. Tu as jusqu’à cinq.

Et sans un mot, il fit un pas vers la porte.

- 1, 2, 3… 4...

Il posa la main sur le loquet, pour la rouvrir. Plongea ses yeux dans les siens.

- 5.
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Message par Phaïdée Dim 25 Oct - 10:22

Il était drôlement susceptible. Phaïdée avait levé les yeux au ciel, lorsqu'il avait réagit au mot "pute". Qu'il n'aille pas lui faire croire qu'il n'avait jamais prononcé ce mot en parlant des prostituées ! Et il devait le penser très fort à présent qu'elle le travaillait... au corps

Elle le sentait tout à fait crispé. Bien sûr, il n'aimait pas le corps des femmes, mais enfin... qu'est-ce que ça signifiait exactement ? Elle n'avait jamais été attirée par les femmes et pourtant, lorsque certains clients le demandaient, elle était bien contrainte d'avoir des rapports avec ses compagnes d'infortune. Cela ne la répugnait pas au point où elle sentait qu'en était Alduis.

Il était sensible. Trop. Et il partait au quart de tour. Il ne fallait pas qu'elle aille trop loin, sinon, il risquait de lui échapper. Il risquait d'échapper à lui-même. Elle se disait cela, et en même temps, elle sentit que c'était trop tard.

Plaquée contre le mur, elle craignit qu'il ne lui fasse du mal. "J'ai été trop loin" se dit-elle en attendant un coup, le souffle coupé, la tête douloureuse. Il était à fleur de peau, il tremblait de rage, de dégoût sans doute. Elle se garda bien de prononcer le moindre mot. Elle se maudissait intérieurement. Elle était presque parvenue à l'amadouer et voilà qu'elle avait tout gâché en présumant de ses arguments. Il fallait tout recommencer à zéro.

Quand il la relâcha un peu, elle se permit une respiration plus profonde, pour se calmer elle-même. Se rassurer. Non, il ne lui ferait rien. Il s'emportait peut-être très vite, mais il se reprenait aussi très vite. Très bien. Elle l'écouta lui dicter ses conditions alors qu'il menaçait de la mettre à la porte. Et lui quoi ? il resterait à l'intérieur ? Héra en enverrait une autre avec qui il ne pourrait pas forcément trouver un accord. Ceci dit, Héra lui ferait payer son échec. Phaïdée était bien décidée à rester dans cette chambre.

Mais pas au prix qu'il demandait. Au moment où il prononçait son menaçant "5", elle avait, elle la main sur la poignée. Pour ouvrir la porte. D'une voix posée, qu'elle voulait apaisante, elle lui dit :

- Vous ne savez pas reconnaître une proposition de négociation, on dirait. Vous allez débloquer le loquet, je vais ouvrir la porte et je vais demander à une fille de m'apporter un pichet d'eau et deux verres propres. Pourquoi pas aussi des fruits plus... suggestifs que les raisins qu'il y a là-bas. Ensuite, je fermerai la porte et nous allons poursuivre notre conversation. Est-ce qu'il ne vous est pas venu à l'esprit que je pouvais aussi vous donner des informations ?

Si elle franchissait cette porte pour ne plus revenir dans la chambre, elle irait directement voir Héra pour lui raconter le petit secret du jeune seigneur, peut-être qu'avec ça, on lui passerait une sévère punition. Alduis lui avait donné un secret inutile pour elle quelques instants auparavant si leur accord tenait, mais à présent, il lui avait aussi donné une excellente opportunité d'en faire usage.

Mais elle reconnaissait que contrairement à d'autres clients aisément manipulables, celui-ci avait saisit l'avantage qu'elle tirait des secrets. Elle ne savait pas en revanche s'il avait compris qu'il lui en avait déjà donné deux. Dans tous les cas, elle avait une information qui pourrait éventuellement l'intéresser, et s'il acceptait de l'entendre alors ils pourraient tenir leur accord.
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Message par Alduis de Fromart Dim 25 Oct - 11:16

Ça avait été plus fort que lui.

Sentir ses lèvres si proches des siennes, comme si elle allait l’embrasser, avait fait sortir la bête en lui. Et comme à chaque fois, pour ne pas finir lacéré sous ses coups de griffes, il n’avait pu faire autrement que de laisser faire ses réflexes. Avant même de comprendre lui-même, elle était plaquée au mur.

Durant quelques secondes, il ne put rien faire d’autre, sinon essayer de calmer sa respiration précipitée et les tremblements. Il dut se faire violence pour desserrer ses doigts, toujours fermés sur ses cheveux. Il fit un pas en arrière. Pour s’écarter d’elle. Pour se calmer. Pour être sûr de ne rien faire qu’il ne pourrait regretter par la suite.

La jeune femme ne bougea pas imméditament. Elle reprit une grande inspiration, en même temps qu’Alduis passait ses mains dans ses cheveux et qu’il appuyait ses paumes contre ses yeux. Puis, il se dirigea vers la porte. Tout en comptant. Si ces secrets-là ne suffisaient pas, alors tant pis. Il allait partir. Ce ne serait pas lui qui serait puni. Quant à la parole de la jeune femme… que pesait-elle, elle, une esclave qui vendait son corps, contre la sienne, le fils du ministre des Affaires Étrangères ? Pas grand chose, pour ainsi dire.

À quatre, il avait pris sa décision. Il allait sortir. Quitter le lupanar et la maudite soirée de son père. Il ne savait pas quelles conséquences cela aurait, mais il s’en fichait. Aucune femme ne le toucherait ce soir. Ni elle, ni une autre. Si elle ne voulait pas trouver un accord, il ne lui restait qu’à partir.

Cinq. Tant pis pour les deux vestes qui étaient restées de l’autre côté de la chambre, elles pouvaient rester ici, il en avait d’autres. Il était en train d’ouvrir la porte quand la main se posa sur la poignée. Alduis suspendit son geste, mais il ne la regarda pas, gardant son regard droit devant lui.

Sa voix était calme, mais les muscles d’Alduis restaient crispés. Il serrait si fort le loquet que ses jointures en étaient blanches. Il aurait pu l’ouvrir tout de même, malgré sa main, forcer l’entrée, mais il ne le fit pas.

- Vous ne savez pas reconnaître une proposition de négociation, on dirait.

C’était cela, qu’elle appelait négociation ? poser la main dans son dos, approcher ses lèvres si près des siennes ? Alduis serra encore plus fort les doigts, entre ses dents :

- Je ne négocie pas quand quelqu’un est collé à moi.

La jeune femme poursuivit, toujours de sa voix calme, pour lui expliquer les prochaines actions. Alduis ne bougea pas d’un pouce. Elle finit par conclure :

- Est-ce qu’il ne vous est pas venu à l’esprit que je pouvais aussi vous donner des informations ?

Alduis ne répondit pas. Qu’aurait-elle pu lui dire ? Tout ce qu’il voulait, c’était sortir, quitter ce maudit établissement de débauche. Tout ce qui l’intéressait, c’était s’assurer qu’elle ne le toucherait plus, il n’avait pas été plus loin. Il n’avait pas la tête à cela.

Et pourtant, il lâcha le loquet pour laisser sa main retomber le long de son corps, manière d’accepter la proposition sans un mot. Mais qu’elle ne s’avise pas de lui planter le couteau dans le dos d’une quelconque façon. Il se tourna vers elle et demanda :

- Comment tu t’appelles ?
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Message par Phaïdée Dim 25 Oct - 22:31

Il ne négociait pas quand quelqu’un était collé à lui. Phaïdée sourit un peu. Effectivement, elle était allée trop loin. Cela ne se reproduirait pas, elle connaissait ses limites à présent. Elle hocha la tête à son intention pour lui faire comprendre qu'elle avait saisit.

Lorsqu'il lâcha le loquet, elle ouvrit la porte aussitôt et fit ce qu'elle avait dit avant de refermer le battant derrière elle. Elle s'adossa alors à la porte et répondit :

- Je m'appelle Phaïdée. Vous vous souviendrez de moi.

Ce n'était pas prétentieux. C'était une simple constatation : s'il demandait son prénom, c'était qu'il souhait soit se montrer poli - ce dont elle doutait - soit l'utiliser à l'avenir. A moins qu'il ait une toute autre idée en tête. Elle n'était pas dupe, mais qu'il connaisse ou non son prénom ne changerait rien à son statut d'esclave.

S'il était si susceptible, il valait peut-être mieux lui expliquer dès à présent ce qu'elle comptait faire avec l'eau et les fruits. Et aussi avec le lit.

- Avant que vous ne posiez la question, l'eau servira à imiter la sueur que nous devrions avoir après de joyeuses galipettes. Quant aux fruits, nous pourrons tous simplement les manger si ça nous chante. Je les ai demandé pour faire croire qu'ils serviraient à nos ébats. Il faudra aussi que nous faisions grincer ce lit. Tout ça donnera le change.

On toqua à la porte et elle ouvrit. Une de ses compagnes entra, apportant ce qu'elle avait demandé. Elle jeta un bref coup d'oeil à Alduis puis chuchota à Phaïdée :

- Tout va bien ?

- Oui, ne t'inquiète pas. Je le mets à l'aise pour l'instant. On passe aux choses sérieuses un peu plus tard. Tu sais ce que c'est...


Phaïdée termina sur un clin d'œil entendu, et sa compagne gloussa alors qu'elle la poussait dehors, et refermait porte et loquet derrière elle. Après ça, elle alla s'installer nonchalamment dans le lit, une grappe de raisins avec elle. Alduis pouvait se mettre à l'aise. S'il était intéressé par sa proposition, elle ne doutait pas qu'il poserait une question dans les prochaines minutes, voire secondes.
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Message par Alduis de Fromart Mar 27 Oct - 12:06

L’accord se remettait doucement en place. Le hochement de tête qu’elle lui adressa en fut un signe. Elle ne le toucherait plus de cette manière et en échange, il se contrôlerait. Ce fut comme guise de réponse qu’il lâcha le loquet, pour la laisser ouvrir la porte. Alduis demeurait suspicieux et pour ainsi dire, il s’était attendu à beaucoup de choses après cet épisode… Mais aucune ne vint. En fait, les choses se passèrent si naturellement qu’il en fut surpris une seconde. Bientôt, la jeune femme refermait le battant et s’y appuyait. Ce fut là qu’elle lui donna son prénom comme il le lui avait demandé.

- Je me souviendrai de toi, Phaïdée, confirma-t-il avec un mouvement de tête. Mais je me souviens de tout le monde.

Il n’y avait là aucune mesure de politesse quelconque. Rien que le fait qu’un prénom avait une valeur certaine, qu’il faisait partie à part entière d’une identité et que Alduis avait appris à en prendre conscience. Il préférait mettre des noms sur les visages croisés, comme il préférait qu’on l’appelle par son prénom. Il répondit sans ambage :

- Je m’appelle Alduis. Mais je crois que tu le sais déjà.

Il se sentait plus calme, et ce fut certainement pour cela que la jeune femme se lança dans le récit des prochains événements. Alduis écouta sans broncher. Et surtout sans montrer qu’il avait le plus grand mal à imaginer à quoi auraient bien pu servir des fruits dans ces fameux ébats. Cette idée le dépassait… et ne lui donnait absolument pas envie.

On frappa à la porte. L’eau et les fruits arrivèrent. Quelques mots échangés entre les deux femmes. Alduis se perdit dans la contemplation de ses ongles, jusqu’à ce que la porte se referme enfin. Les pas de Phaïdée claquèrent sur le sol, en direction du lit sur lequel elle s’installa, grappe de raisins entre les mains.

Et lui n’oubliait pas cette histoire d’informations. Elle non plus, à vrai dire, puisqu’elle semblait attendre qu’il pose la question. Qu’est-ce qui lui faisait dire qu’elle avait des informations susceptibles de l’intéresser ? Savoir qui venait la visiter pour quelque chevauchée intrépide ? Les gens pouvaient bien s’envoyer en l’air tant qu’ils le voulaient, avec qui ils le voulaient. Il se fichait des noms. Mais elle l’avait intrigué. Elle n’était pas idiote, il le voyait bien.

- Poses tes conditions, annonça-t-il de but en blanc.
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Message par Phaïdée Mar 27 Oct - 15:48

Ses conditions n'étaient pas très compliquées. Elle détacha un grain de raisin de la grappe, qu'elle mangea tranquillement. La plupart des gens n'imaginait pas que la moindre petite chose, les objets les plus anodins, pouvaient devenir extrêmement érotiques dans un bordel. Le raisin était une de ces choses. Certains clients en raffolait. Evidemment, à ce moment précis elle n'en faisait pas usage dans un but professionnel.

- Comme je l'ai dit tout à l'heure, je veux des secrets. Mais je reconnais que vous m'en avez déjà confié au moins deux. Je propose donc de vous en donner un à mon tour. Et s'il m'en vient d'autre à l'esprit, je pourrais aussi vous en faire part. Je peux également vous proposer une deuxième affaire : ce n'est pas la première fois que je vous voie ici. Je ne vous le souhaite pas, mais si jamais vous reveniez, vous pourrez demander à m'avoir et dans ce cas, nous ferons comme cette nuit : échanger nos informations.

Sa deuxième proposition lui était venue à l'esprit. Elle ne vaudrait que si Alduis revenait. Entre-temps elle ferait attention à ce qui se passait dans le bordel, essayerai d'obtenir de nouvelles informations. Beaucoup d'hommes venaient là. Des insignifiants comme des importants, et si a priori, on pouvait difficilement attaquer un homme parce qu'il venait se satisfaire ici, en revanche, savoir qu'il était là tel jour, à telle heure, ou qu'il avait vu telle fille et pas une autre, qu'il était arrivé sobre ou ivre, qu'il était client régulier ou bien qu'il était client pour la première fois, dans certaines affaires, cela pouvait faire des différences.

Elle attendit qu'il accepte ou refuse sa seconde proposition, puis elle honora la première :

- Votre père viens de temps en temps seul ici, d'autres fois avec vous. Mais je me souviens qu'il y a peu, il est venu avec quelqu'un d'autre. Un grand homme brun, assez rustre. Qui semble-t-il a une préférence pour les plus pâles d'entre nous. Je ne connais pas le nom de cet homme. Il a parlé de bateaux.

Voilà pour l'information qui pourrait l'intéresser. Peut-être qu'Alduis connaissait déjà cet homme.
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Message par Alduis de Fromart Mar 27 Oct - 16:53

Phaïdée détacha un grain de raisin, qu’elle dégusta. La voir mâcher patiemment rappela à Alduis que depuis que son père était venu le trouver le matin pour lui annoncer de réserver sa soirée, il n’avait pas daigné écouter les cris de famine de son ventre. Qui se rappelait à son bon vouloir maintenant, comme la tension était moindre.

Il attrapa une banane qui se trouvait parmi les fruits rapportés, détacha deux raisins d’une autre grappe et les goba, après seulement une ou deux mastications, en même temps qu’il découpait la peau de la banane. Le tout en écoutant sa proposition. Ou plutôt, ses propositions.

Alduis l’écouta sans bouger, simplement en mangeant. Ce qu’elle disait n’attendait pas de réponse. Il estimait déjà lui avoir donné suffisamment de secrets sans en rajouter à la note. Encore aurait-il fallu qu’il en ait d’autres.

Il se montra plus attentif à la seconde partie des conditions. Il reposa la peau de la banane vide là où il l’avait prise et s’approcha enfin. Elle avait raison, ce n’était pas la première fois que son père organisait ces petites soirées dont il avait le secret, et ce ne serait certainement pas la dernière. Il tendit sa main devant lui, sans une hésitation, pour qu’elle la prenne et la serre.

- Marché conclu, Phaïdée.

Enfin, vint le temps de la fameuse information. Qui restait une histoire de lit. D’un autre côté, qu’aurait-elle bien pu entendre d’autre dans ce bordel qu’elle ne devait pas quitter souvent ? Bien sûr que son père venait là sans lui. Et encore heureux ! Vu tout le temps libre qu’il y passait, il aurait plus manqué qu’Alduis doive y venir aussi souvent. Quatre fois par an, c’était amplement suffisant. Qu’il vienne accompagné de d’autres hommes ne le surprenaient pas. Cet homme brun ne lui disait rien. Pourtant, il le nota dans un coin de son esprit. Admettons. Il ne voyait pas trop ce qu’il aurait pu en faire à l’instant. Il hocha simplement la tête.

- Bon, maintenant que nous avons réglé les questions pratiques. Expliques-moi comment tu comptes faire pour tromper tout ce beau monde ?
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Message par Phaïdée Ven 30 Oct - 21:44

Alors qu’elle lui faisait sa proposition, Alduis en profita pour se servir en fruits. Comme quoi, ils serviraient malgré tout. Ça n’était pas plus mal, ça montrait qu’il s’était détendu, vraiment, cette fois. D’ailleurs, sa seconde proposition semblait d’ailleurs l’intéresser, du moins, il se rapprocha d’elle. C’était forcément une preuve de son intérêt puisqu’à présent, elle connaissait sa répugnance pour la gent féminine.

Sa décision fut vite prise, puisqu’à la fin de son propos, il lui tendit la main pour conclure le marché. Sans hésitation, et avec un grand sourire, elle prit cette main tendue et la serra.

C’était la première fois depuis son asservissement qu’on la prenait assez au sérieux pour qu’elle puisse faire quelque chose par elle-même. Ça n’était pas grand-chose et ça ne la sortirait probablement pas du lupanar, mais il fallait bien commencer quelque part. Elle lui fit donc part de ce qu’elle avait vu. Ou plutôt de qui. Cela n’eut pas l’air d’évoquer grand-chose pour lui. Quoiqu’il en soit, elle avait rempli sa part du marché pour cette fois, et elle comptait bien l’honorer par la suite, si jamais elle en avait l’occasion.

A présent, il fallait s’expliquer. N’avait-il donc aucune idée de la manière dont on pouvait simuler les choses ? avec un petit sourire en coin, elle se redressa sur le lit et le regarda dans les yeux :

- On va sauter sur le lit ! déclara-t-elle.

On aurait pu croire qu’elle plaisantait, mais au contraire, elle était sérieuse. Et puis se serait amusant.

- Il faut qu’en bas, on pense que vous me faites mon affaire. Il se trouve que nous sommes juste au-dessus du lustre. C’est Héra, la gérante, qui a trouvé ça pertinent, je suppose, pour vérifier qu’on fait bien notre travail : si le lustre tremble alors c’est bon. C’est tout pour le lit. Il suffira de quelques minutes.

La tête penchée sur le côté, elle ajouta, en se demandant ce qu’il en penserait :

- Si vous le souhaitez, je peux compléter les choses par le son : rires, gémissements, cris, ce genre de choses…
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Message par Alduis de Fromart Sam 31 Oct - 15:41

Ils avaient conclu un accord. Ou plutôt, deux accords. Elle accepta sa poignée de main, avec un grand sourire. Mais maintenant qu’ils avaient échangé leurs respectives informations, comme convenu, il s’agissait désormais de faire semblant. Faire semblant de jouer les amants. Habituellement, c’était plutôt l’inverse, mais il fallait croire que ce qui touchait aux Fromart ne pouvait pas être normal.

Phaïdée se redressa soudainement sur le lit en souriant. Alduis ne quitta pas son regard qui venait de se planter dans le sien. Et déjà, il présentait que la situation serait… inhabituelle. Étrange, aussi. Dès les mots suivants, il sut qu’il avait vu juste.

- On va sauter sur le lit !

Si elle n’avait pas eu l’air aussi sérieux, Alduis ne savait pas comment il l’aurait pris. Mais à l’heure actuelle, il était bien obligé d’y croire. Sauter sur le lit… Ce serait bien la première fois qu’il ferait cela. Ça semblait tellement improbable. Il n’aurait pas pensé à s’en plaindre : entre cela ou la partie de jambes en l’air qu’ils auraient dû faire, il préférait largement la première solution. Quand bien même cela semblait absurde. Si elle disait que cela fonctionnerait et tromperait leur entourage, il la croyait. Elle était certainement beaucoup plus experte que lui dans le domaine.

Il se décida enfin à monter sur le lit à son tour. Après tout, cela faisait déjà plusieurs minutes qu’ils parlaient… et il se doutait bien que les clients habitués à l’établissement ne prenaient pas le temps de discutailler, avant de passer aux choses plus physiques. Combien de clients avait-elle le temps de recevoir en une nuit ? Il n’en avait pas la moindre idée.

La jeune femme pencha la tête sur le côté en ajoutant quelques précisions, sur la possibilité d’agrémenter le tout de mimes sonores cette fois-ci. Et visiblement, elle attendait son approbation pour cela. Alduis poussa un soupir entre ses dents et répondit simplement, en détachant ses couteaux de sa ceinture - bien que les gardant à portée de main - pour ne pas risquer des accidents idiots :

- Fais tout pour que ce soit réaliste.

S’il fallait pour cela quelques gémissements et cris, qu’elle le fasse. Au point où ils en seraient dans l’étrangeté de la chose, de toute manière, un peu plus ou un peu moins… Finalement, il eut un hochement de tête :

- Bon allez. Finissons-en.
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Message par Phaïdée Dim 1 Nov - 17:23

C'était de loin la plus amusante partie de jambes en l'air qu'elle avait eu à faire au Lupanar. Pour une fois qu'elle n'était pas obligée de vendre son corps ! Voyant Alduis monter sur le lit, elle sourit comme une gamine à qui on aurait offert le plus beau cadeau du monde un soir de Noël. Elle se pencha un peu vers lui :

- Surtout, amusez-vous ! Plus vous vous amuserez, plus ça paraîtra crédible !

En vérité, elle n'en savait strictement rien puisque c'était la première fois qu'elle faisait une telle supercherie, mais elle sentait que ça allait marcher. Elle se mit alors debout sur le matelas, et commença à sautiller de façon régulière, mais pas très appuyée. Elle invita aussi Alduis à faire de même : se lever et sauter.

Ils firent ça pendant une ou deux minutes, au bout desquelles, Phaïdée se retrouva un peu essoufflée. Elle s'arrêta pour reprendre son souffle et se tint au montant, tandis qu'Alduis continuait de sauter. Il était temps de donner une dimension plus sonore à tout ça.

Elle se concentra un peu, et commença à gémir en cadence, de plus en plus fort pour accompagner les grincements du lit. Ce genre de comédie n'était pas propre qu'à tromper la patronne. Parfois, c'était aussi tout simplement pour les clients. Phaïdée était habituée, en quelques sorte. Et elle s'y appliqua tout particulièrement cette fois, jusqu'à la fin.

Après ça, elle descendit du lit et humidifia sa peau avec l'eau du picher avant de suggérer à Alduis d'en faire de même.

- ... et puis, collez vos mèches sur le devant, mettez-en un peu plus dans le creux de votre gorge. Et voilà, le tour est joué. Vous n'avez plus qu'à sortir en faisant comme si vous vous rhabilliez, et vous aurez sauvé ma soirée. Je vous serai redevable pour ça !

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Message par Alduis de Fromart Dim 1 Nov - 17:53

Il y en avait une qui avait l’air de… jouer. Du moins, c’était ce qu’il se disait en voyant la manière dont elle souriait, comme si elle venait de gagner il ne savait quelle pierre précieuse rarissime. Ses yeux pétillaient de la même manière, et plus encore.

S’amuser. Bon.

Ils allaient vraiment sauter sur le lit ? Comme des gamins ? Visiblement oui. Il avait encore du mal à y croire mais Phaïdée se mettait déjà debout sur le matelas. Elle entama la danse. Quelques sautillements sur le lit, encore petits, pour commencer doucement. Il la regarda faire quelques instants, jusqu’à ce que son geste lui rappelle qu’il devait en faire de même.

Il l’imita sans un mot.

Sous lui, le matelas s’enfonçait de manière étrange et lui donnait un infime élan. Il n’aurait pas cru cela si… Il ne trouvait même pas le terme pour désigner cela. C’était une sensation plutôt étrange.

La jeune femme ralentit finalement et s’arrêta enfin complètement. Il continua simplement. Ce n’était pas plus fatiguant d’être sur le champ de bataille. Comme elle l’avait indiquée, elle s’occupa dès lors de la partie sonore, parfaitement calée sur la partie gestuelle.

S’il s’était trouvé en bas, sans savoir ce qui se tramait réellement, il aurait cru à tout ce manège. Alors il devait bien en être de même des autres, n’est-ce pas.

Après plusieurs minutes, enfin, ils cessèrent. Il s’agit ensuite de travailler leurs apparences respectives. Elle s’en chargea la première, avant de lui indiquer d’en faire de même. Il obéit, sans rien dire, passant les mains dans ses cheveux, dans son cou, sur sa nuque. Quand il estima que c’était bon, il eut un hochement de tête.

Il n’y avait plus qu’à affronter l’extérieur, sans compter les questions de son père. Et surtout, ne pas se comporter différemment de d’habitude. Sinon, Coldris se douterait de quelque chose, et leurs efforts auraient été vains.

Alduis remonta les manches de sa chemise sur ses bras, froissa le col dans ses mains, il repassa les couteaux à sa ceinture et récupéra ses deux vestes. Après un dernier regard échangé, il quitta la pièce sans plus de cérémonie, et sans décrocher un autre adieu - et remerciement - que :

- Je n’oublierai pas.
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