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[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]

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Message par Sarkeris Mer 23 Déc - 18:22

Le matin, 6h, exercices martiaux avec les soldats.
A 7h, retour à l'hôtel pour déjeuner en compagnie de la famille.
7h30, le général revenait à la caserne et s'enfermait dans son office jusqu'à 9h30.
A cette heure-là, il allait parfois assister à l'office quotidien, célébré par l'aumonier de la caserne.
Ensuite, il faisait travailler son cheval, soin qu'il ne laissait à personne d'autre, jusqu'à midi.
Il déjeunait avec ses soldats.
Ensuite, il partait faire un tour en ville avec son aide de camp.
Vers 15h, ils étaient de retour et enchaînaient les exercices avec leurs hommes ou bien recevaient des visiteurs.

Sark n'avait toujours aucune information sur cet aide de camp qui semblait si précieux au général Joseph Cassin. Il lui fallait plus d'informations sur cet homme irréprochable en apparences. La dernière fois, pour entrer dans la caserne, il avait prétexté un rendez-vous avec quelqu'un, on l'avait laissé passer sans discuter, et il avait pu errer sur les lieux sans être trop inquiété. Cette fois, il comptait moins passer inaperçu.

Rapière au côté, il se présenta au garde de faction à l'entrée, avec la même excuse. Ce dernier jeta un œil au cache que Sarkéris arborait, mais comme le pirate lui rendit un sourire carnassier, il évita de s'extasier trop longtemps sur la beauté du visiteur, qu'il laissa passer sans problème. Une fois dans la place, le fils illégitime du ministre des affaires étrangères se dirigea d'un bon pas vers la cour d'entraînement où des soldats s'entrainaient au maniement des armes. La plupart se contentaient de passes banales, apprises par coeur, frappaient là où il était convenu de frapper, sans invention ni style.

Parcourant le terrain sur toute sa longueur, Sarkéris, émit un long sifflement dont on ne pouvait savoir s'il était désapprobateur ou admiratif. Si ces hommes savaient comment, lui, avait appris à se servir d'une lame, ils en auraient les tripes retournées. Ils pouvaient bien faire des moulinets avec leur belles armes, et leurs uniformes rutilants, il n'en restait pas moins que face à un adversaire coriace et ne reculant devant aucune ruse - comme lui - ils ne feraient pas le poids.

Arrivé au bout du terrain, là où un petit portillon ouvert en dessinait l'entrée. Il ôta son feutre à plumes blanches qu'il posa avec soin sur un piquet, et qui fut bientôt suivi par sa longue cape noire. Il entra ensuite, détournant certains soldats étonnés de leur entraînement, tout en délassant le col de son pourpoint sombre, puis celui de sa chemise blanche en dessous. Son souffle dans l'air froid se condensait en nuages pâles. Il allait s'amuser un peu.

Rejoignant un espace libre, il tata le sable mêlé de copeaux du bout de ses bottes, puis il tira sa lame de son fourreau et se mit en garde.

- Eh bien, messieurs, personne pour affronter un corsaire borgne ?

Il fit un petit signe d'invite de l'index et du majeur à ceux qui le regardaient avec le plus d'insistance. Un soldat se détacha du groupe qui s'était formé.

- Ah enfin ! voilà une gueule d'ange à balafrer...

La moquerie ne plut pas, le soldat attaqua et se retrouva en un instant sur le sol, le souffle coupé et une dague sortie de nulle part sous le menton.

- Il fallait me le dire si vous cherchiez le barbier, il est au coin de la rue, là-bas, fit Sark, moqueur.

Le soldat le foudroya du regard et Sarkéris le laissa se relever seul, dissimulant sa dague aussi rapidement qu'il l'avait sortie. De nouveau il n'avait plus qu'une rapière en main, et son sourire. Le soldat avec un cri de rage et les encouragements de ses camarades, l'attaqua de nouveau.
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Message par Alduis de Fromart Jeu 24 Déc - 13:44

Alduis avait besoin de respirer. De voir autre chose que les murs de pierre de Fromart. Il avait besoin de se changer les idées. Au moins, les voix s'étaient tues. La question qui flottait dans son esprit, pourtant, ne mentait pas : combien de temps ? De combien de temps disposait-il devant lui, avant qu'elles ne reprennent leurs babillages incessants ?

Coldris lui avait promis de sortir Alexandre de cette maudite prison, et une promesse était une promesse. Son père ne lui avait jamais menti, sa mémoire en témoignait. Mais Alduis n'osait pas encore totalement y croire, par peur de ce goût aigre qu’avait la déception et qu’il connaissait par coeur. Il n’accepterait entièrement que lorsqu'Alexandre serait là, contre lui, et qu'il pourrait le serrer dans ses bras de toutes ses forces.

En attendant... il n'avait qu'à patienter. Quoi de mieux, pour cela, que de passer à la caserne ? Le front lui manquait et l'ambiance agitée qui régnait entre les soldats aussi. Quand bien même le silence dans sa tête était salvateur, il n'en restait pas moins perturbant, puisque très inhabituel, et il avait besoin d’action physique. Une part de lui avait la sensation qu'il manquait... quelque chose. Alors il avait décidé qu'il devait s'occuper.

Il était donc venu tôt et retrouver les rumeurs du fer contre le fer lui avait bien plus de bien qu’il ne l’aurait cru. Ce n’était peut-être pas la guerre en elle-même, mais les entraînements en faisaient partie. Alduis s’était appuyé contre l’enceinte fermée de la caserne et observait. Dire qu’il ne regardait que le ballet des lames aurait été mentir et ses yeux s’attardaient davantage sur les bras et les torses que sur le métal lui-même. Mais il y avait cela de bien, dans les entraînements, que personne ne le remarquait.

Quelques bruits et mouvements attirèrent son attention à l’autre bout du terrain. Un attroupement se formait, autour d’une voix qu’il avait déjà entendue quelques jours plus tôt :

— Eh bien, messieurs, personne pour affronter un corsaire borgne ?

Alduis ne connaissait pas beaucoup de corsaire qui soit borgne et actuellement à Braktenn. Quand bien même il ne distinguait pas le visage, caché par les dos des soldats, il savait parfaitement à qui il avait affaire. Le très cher chou des mers, il avait nommé Sarkeris. Il poussa sur le pied, posé dans son dos, pour se redresser, et s’approcha.

Visiblement, l’un des hommes s’était décidé à relever le défi clamé haut et fort plus tôt. Et à en croire par les grognements furieux, ce n’était pas lui qui avait le dessus. En arrivant aux abords du cercle formé, Alduis se fraya un passage parmi le groupe de soldats et on se poussa pour le laisser passer.

Quand il parvint à passer la marée humaine, le soldat était à terre pour la seconde fois. Échec qui s’enchaîna d’une nouvelle tentative, puis d’un nouvel échec. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Jusqu’à ce qu’Alduis décide que cela suffisait et qu’il prenne d’autorité l’épée des mains d’un des hommes présents - puisqu’il n’avait que son couteau à sa ceinture - et annonça en se dégageant du cercle :

— À mon tour, maintenant.

Il fit une pause, laissa Sarkeris le reconnaître, ce qui ne tarda pas et reprit juste après :

— Et puis, ma gueule d’Ange est déjà balafrée, tu n’as rien besoin de faire.

Il plaça sa main droite dans son dos pour être assuré de ne pas s’en servir, et s’inclina, en faisant tourner l’arme avec son poignet, comme s’il s’était agi d’un chapeau, avant de se redresser pour attendre Sarkeris :

— Tu m'excuseras, mon cher demi-frère, je ne suis pas gaucher. Mais tu ne refuserais pas un affrontement.


Lancer de dé : audace. Lequel des deux remporte le duel ?
Réussite ; Alduis.
Échec ; Sarkeris.
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Message par Fatum Jeu 24 Déc - 13:44

Le membre 'Alduis de Fromart' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Audace' :
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Message par Sarkeris Jeu 24 Déc - 18:06

Le soldat s'acharnait, et Sark s'amusait. Il était prévisible dans ses coups, mais aussi dans ses émotions. Sarkéris jouait sur l'irritation, la colère, l'énervement. Toutes ces petites choses qui font perdre le contrôle et le sang-froid nécessaire à une bonne maîtrise des armes. Et pourtant c'était un soldat, c'était son métier. Peut-être qu'il était novice. L'homme était en sueur, et tout rouge à force de perdre face à un corsaire hilare et bravache qui utilisait à peine son arme pour se débarrasser de l'importun.

Sarkéris avait depuis longtemps appris à faire avec son oeil aveugle. Il restait un handicap, mais le pirate compensait son manque de visibilité par des mouvements rapides et un pivotement perpétuel de son corps, ce qui lui permettait d'embrasser la situation générale malgré sa faiblesse. Avec ce soldat, il n'en avait guère besoin. Tout d'abord, il s'agissait d'un duel, et comme les soldats avaient un code très strict, Sarkéris ne craignait absolument pas qu'un autre l'attaque par derrière. Ensuite, son adversaire attaquait systématiquement de front, pointe en avant. Si bien que Sarkéris finit par se moquer de lui en faisant de simples pas de côté, comme les toréadors espagnols dans une corrida. Il était malgré tout concentré. Ce qui ne lui permit pas de voir s'écarter le groupe pour livrer passage à son frère.

Il ne le remarqua que lorsqu'il prit la parole pour mettre fin à l'humiliation de son soldat. Si c'était le sien.

Alduis. Et "sa gueule d'ange balafrée". Sarkéris plia sa lame et remit en garde en silence. Si Alduis était fidèle à sa réputation, il avait hâte de l'affronter, car non, il ne refuserait pas. Il vit la main blessée, placée dans le dos et hésita un instant : allait-il se montrer clément ? bien sûr que non. C'était son frère, il avait besoin de savoir ce qu'il avait dans le ventre et une petite voix lui chuchotait qu'un respect ne se gagnait pas avec une demi-mesure.

— Tu es tout excusé, petit frère. Que le meilleur gagne.

Et il attaqua. Tous les tournicotis d'épée pour saluer, ce n'était pas pour lui. Pas de fioriture. Avec Sark, c'était direct, sec et tranchant. Il avait eu ce bref moment d'hésitation, qui avait permis à Alduis de le saluer selon les règles. En d'autres circonstances, il en aurait profité pour attaquer. Comme dans un vrai combat. On ne tirait pas une salve de salut avant de passer à l'abordage.

Sans surprise Alduis para avec habileté, malgré sa main gauche, la première série d'enchaînement que tenta Sarkéris. Il ne recula même pas, se contentant de bouger en cercle. Dans son dos, le poignard de Sarkéris le démangeait. Mais ça n'était pas encore le moment d'user de ruse. Alduis était sûr de lui malgré le handicap auquel lui, n'avait pas eu dix ans pour s'habituer. La vision de Sark s'était étrécie au seul cercle de leur pas.

Le sable et les copeaux volaient sous les pieds des Fromart, légitime ou non, les lames se croisaient, s'entrechoquaient se repoussaient l'une l'autre, jusqu'au moment où Sark décida de jouer plus à l'audace. Il prit le risque de se rapprocher, feinta en avant et fit sauter un bouton de la chemise d'Alduis.

Satisfait, Sark se recula pour admirer son oeuvre.

- Eh bien. Je ne vais peut-être même pas avoir besoin de sortir mes atouts...
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Message par Alduis de Fromart Ven 25 Déc - 16:21

Un duel. Cette perspective faisait renaître un feu qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Parce qu'il avait la certitude que Sarkeris ne lui ferait pas de cadeau, le sang se mettait à vibrer dans ses veines, à réveiller cette vieille impatience en lui, comme avant le début d'une bataille.

L'épée était lourde dans sa main. Il n'était pas habitué à la porter à gauche. Ce ne serait pourtant pas cela qui le découragerait. Alduis avait rarement aussi conscience de, et aussi confiance en, son corps que dans ces moments-là — les battements de son cœur, le souffle qui gonflait ses poumons, les muscles qui se tendaient en prévision de l'effort à venir. La guerre faisait toute sa vie et c'était l'une des seules choses qui savait lui donner un peu d'attrait.

Il roula des épaules, non pas pour se donner quelques airs ridiculement prétentieux, mais pour les détendre. C'était une minutieuse alchimie, un juste milieu à trouver, entre des muscles savamment tendus, mais qui restaient souples. C'était comme tirer sur la corde d’un arc, juste assez pour pouvoir décocher une flèche, sans risque de le casser. Là était tout l'équilibre à trouver, celui qui faisait d'un soldat, un guerrier.

Alduis vida son esprit de toute pensée qui aurait pu le parasiter, son visage se peignit de ce froid détachement, de cette concentration déterminée. Il était prêt.

— Tu es tout excusé, petit frère. Que le meilleur gagne.

Alduis ne releva pas la provocation et Sarkeris attaqua le premier. Assez prévisible, puisque c'était ce qu'Alduis attendait. Le bras droit bien calé dans son dos, sa lame accueillit celle du corsaire dans un crissement métallique et il la repoussa. Les autres coups ne posèrent pas plus de difficulté. Solidement campé sur ses jambes, il ne recula pas et ne céda aucun terrain à l'adversaire. Il ne fit que tourner autour de Sarkeris : rester immobile pouvait très vite se révéler fatal. Quand on avait combattu à Zakros, et qu’on avait manqué de perdre une jambe parce que sa botte s’était embourbée dans la boue trop profondément au terme de quelques secondes d’immobilité, c’étaient là des réflexes qui ne partaient jamais.

Il ne porta aucun coup, se contenta de rendre en miroir ceux que donnaient Sarkeris. Il analysait et complétait les informations qu’il avait récolté lors de l’affrontement précédent avec le soldat. Le corsaire faisait partie de ces combattants moqueurs, qui jouaient autant sur leur performance que sur leur langue et les émotions de leurs opposants. Mais Alduis était aussi hermétique qu’un coffre-fort.

L’angle mort dû à son oeil aveugle était compensée par une rotation permanente qui lui permettait de regarder autour de lui. Mais cela restait néanmoins une faiblesse - et une faiblesse exploitable. Il suffisait de parvenir à se glisser dans son angle mort et de profiter de cette seconde où il ne pouvait pas voir.

Sarkeris tenta une percée plus audacieuse. Un bouton de la veste blanche d’Alduis sauta sous la pointe de son épée. Il le poussa de la pointe de sa botte.

— Eh bien. Je ne vais peut-être même pas avoir besoin de sortir mes atouts.

Alduis adressa un sourire à Sarkeris pour toute réponse. Parler, c'était le meilleur moyen de s'essouffler. Et sur le champ de bataille, s'essouffler était synonyme de mort. Quant à sous-estimer ses adversaires, c’était là aussi une chose à ne jamais faire, et Alduis ne faisait pas cette erreur.

Il profita des quelques secondes pendant lesquelles Sarkeris observait son œuvre, satisfait, pour porter son premier réel coup. Il passa sur sa droite, du côté de son oeil aveugle, et avec le pommeau de l’épée, lui assena un coup dans l’épaule, avant de passer dans son dos et d’attendre.

Cela faisait bien des mois, depuis qu’il était rentré du front, qu’il n’avait plus ressenti cette douce sensation d’un calme souverain qui coulait dans ses veines. C’est ici, une arme à la main, qu’il se sentait lui-même.
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Message par Sarkeris Ven 25 Déc - 22:14

Alduis ne se laisserait pas prendre à son jeu de parole. Dommage, ça ajoutait toujours un peu de piquant à celui des lames, que de s'entendre insulter de tous les noms par son adversaires. Parfois même, ça avait le don de décupler son envie de gagner. Mais était-ce vraiment l'objectif qu'il recherchait cette fois ?

Non. Il avait voulu faire du tapage pour faire sortir le général de son trou. Résultat, son lieutenant de frère s'était pointé. Qu'à cela ne tienne. Un bon duel valait mieux que plusieurs mauvaises rixes à la chaîne. Et puis franchement, ça faisait du bien de pouvoir se dégourdir l'épée depuis le temps, et face à un bon adversaire encore. Quoiqu'un peu trop... convenu. La main dans le dos, le salut militaire, les coups d'académie, Alduis n'avait-il donc jamais eu à affronter un ennemi plus sournois qu'un soldat bien au fait des coups qu'il pouvait donner ?

Où avait-il donc acquis sa réputation qui allait flotter jusqu'aux premières vagues des océans ? Sark attendait le coup qui lui montrerait que son frère était bien le combattant qu'il pensait être. Au fond, c'était peut-être aussi pour ça qu'il lui avait balancé cette dernière pique. Il ne fut pas déçu.

Même si Alduis ne réagissait pas à ses paroles, au moins passa-t-il à l'action. Du côté droit. Excellent choix. Mauvais choix. Sarkéris aurait fait la même chose à sa place. Mais Sarkéris était lui-même. Il avait affronté des dizaine d'adversaires qui avaient cru profiter de son œil. Si au début, ça avait été effectivement le cas, jamais, il ne les avait laissé le tuer, et chaque fois, il avait appris davantage de ses erreurs. La perte d'un œil était une véritable tare pour un combattant. Il lui fallait donc la compenser.

Il esquiva d'une torsion du buste le coup de pommeau qui l'aurait jeté à terre. Tout lui indiquait où Alduis allait frapper dans son angle : l'orientation des yeux qui fixaient l'objectif à atteindre, l'axe du corps, la position de l'arme et du bras qui la tenait. La cible était son épaule. Ce coup aurait pu lui faire perdre son arme. Et c'était une excellente tactique de la part de son frère. Mais Sarkéris l'évita.

En revanche, il se laissa tomber sur le sable en pivotant comme si l'esquive l'avait réellement déséquilibré. Il se retrouva dos au sol, le souffle brièvement coupé, mais il avait Alduis en contre-plongée dans son champ de vision, et le coup qu'il préparait déjà en tête. Il glissa la main dans son dos pour attraper son poignard, tout en se relevant à demi, assez pour effectuer un vif et large mouvement de jambes, destiné à faucher Alduis.
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Message par Alduis de Fromart Sam 26 Déc - 16:12

Sarkeris avait renoncé à faire la conversation. Comme des prédateurs qui se jaugeaient, ils se tournaient autour, et Alduis cherchait la faille dans sa défense. Mais sa lame était placée au bon endroit pour qu'il ne puisse pas approcher sans prendre de risque. Et ce défi embrasait chaque parcelle de son corps.

Son adversaire évita le coup de pommeau d'une torsion de buste, ce qui ne tira rien d'autre à Alduis, sinon un sourire, alors qu'il repassait dans son dos pour l'attendre.

Mais Sarkeris perdit l'équilibre. Alduis ne crut pas à cette parade. S'il avait suffi d'un malheureux faux pas pour le faire tomber, alors il aurait été fort déçu, parce qu'il n'aurait pas fait long feu sur le champ de bataille. Il percevait d'instinct que son frère avait une idée derrière la tête, mais il n'aurait su dire laquelle exactement.

Il fut vite fixé : l'attaque arriva par le bas, un large mouvement de jambes, visant à faucher les siennes. Et qui le fit. En se sentant tomber, il eut la présence d'esprit, pas des moindres, de lâcher l'épée, pour éviter de s'empaler dessus, et de protéger sa main droite. Il avait bien l'intention de pouvoir s'en resservir un jour.

Le choc réveilla la douleur, qui se déversa jusqu'à son coude comme un immense torrent brûlant. Il serra les dents, et la seconde d'après, il se retrouvait avec un poignard sous la gorge, son frère au-dessus de lui. Alduis sentit le fil froid de la lame contre sa pomme d'Adam qui attendait de trancher la chair, telle un monstre affamé de sang. Dans un combat réel, il serait sans doute déjà mort — et ça n'aurait pas été un mal, au fond.

Mais ici et maintenant, dans ce duel, il n'avait pas perdu. Pas encore. Il passa son bras gauche autour du cou de son frère, comme s'il s'apprêtait à le féliciter, et cela sans se soucier le moins du monde de se rapprocher encore de la lame, au risque de se fendre la peau. Mais il ne cherchait qu'à s'assurer que son corsaire ne pourrait pas esquiver. Il replia son genou d'un coup sec et vif. En plein dans l'entre-jambes.

Il profita du moment de flottement dû à la douleur qui suivit pour se dégager et rouler sur sa gauche. D’un bond, il se redressa. Il connaissait bien ce genre de douleur-là, il savait aussi qu’aucune ne pliait un homme en deux mieux qu’elle. Même pas une lame.

Les brûlantes pulsions dans sa main droite remontaient désormais jusqu'à son épaule. Saloperie de main et d'éclats de verre. Mais durant un duel, il n'y avait aucun temps pour s'attarder sur la douleur, d'une quelconque façon, alors il la musela dans un coin de son esprit.

Quand Sarkeris fut de nouveau en face de lui, il ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits. Il attaqua de nouveau : de front, en direction des côtes.
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Message par Sarkeris Lun 28 Déc - 12:55

attention:

Le mouvement qu'il effectua, porta ses fruits. En un instant, Sarkéris dégaina son poignard et plaqua Alduis au sol pour lui mettre la lame sous le menton. Il avait gagné. Arborant un petit sourire satisfait, il promena son regard sur les hommes alentour, et puis il sentit la main de son frère sur son épaule. Le combat était fini, Sarkéris sourit encore plus largement, retira la lame du cou d'Alduis, et... ne sentit que trop tard le mouvement.

C'était un coup bas, ça. Et Alduis ne l'avait pas loupé.

- Sale trouffion de bernacle putréfiée, jura-t-il dans un souffle en se pliant en deux de douleur.

Il roula sur le côté en se tenant l'entrejambe douloureux, laissant tout loisir à son adversaire de s'éclipser et de se rétablir. Mais Alduis devait sans doute trouver déshonorant d'achever un homme à terre, là où Sark n'aurait pas hésité. Tant pis, le corsaire ne tarda pas à se remettre sur pieds, encore plié en deux, mais faisant face à son frère. Il ramassa en passant sa rapière abandonnée dans le sable un peu plus tôt, mais il n'eut pas le temps d'en faire usage. Déjà Alduis repassait à l'attaque, et Sarkéris, encore titubant du coup en traître ne put qu'éviter de justesse la lame qui venait vers ses côtes à toute allure. Le fer l'effleura, fit une belle coupure dans son pourpoint, mais Sark ne laissa pas passer l'occasion.

Alduis l'avait raté de peu, mais il s'était engagé en avant, vers lui, et l'élan l'avait poussé plus loin que prévu. Nul besoin de rapière. Sarkéris plongea sous le bras qui l'attaquait. Sortant encore une dague de nulle part, il frappa le bras d'Alduis assez fort pour le désarmer et posa la pointe de son arme sur le sternum de son adversaire.

- Joli combat, petit frère.

Il rangea sa dague aussitôt, signalant que c'en était fini de son côté. Et il tendit son bras à Alduis en signe amical.
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Message par Alduis de Fromart Lun 28 Déc - 16:33

Certes, ce coup de genou, c’était un coup bas. Mais Sarkeris aurait dû se douter qu’Alduis n’abandonnait pas si facilement. Ce ne serait pas la première fois, ni la dernière, qu’il userait de cette technique et un coup de pied bien placé sur un champ de bataille pouvait sauver une vie. Et en prendre une autre.

Alduis en profita pour se redresser et attendit que son frère puisse en faire de même. L’attente fut de courte durée. Quand ce dernier eut fini de jurer et que la douleur fut suffisamment calmée pour qu’il puisse se relever à son tour - on ne tuait pas un homme à terre en duel singulier - il attaqua de nouveau. Coup que le corsaire n’évita qu’à moitié, encore flagellant en face de lui, et qui déchira le pourpoint.

Mais porter un coup, c’était ouvrir un brèche dans sa défense. Alduis en avait conscience et cette fois-ci ne fit pas exception. Son frère sauta aussitôt sur l’occasion. Quelques secondes plus tard, il s’était déjà engouffré dans la faille, comme une anguille glisse entre les mains de son pêcheur.

En une seconde, une nouvelle lame, dégagée de nulle part - combien avait-il d’armes cachées ? - frappa Alduis au bras et le désarma. La pointe vint se poser sur son sternum, tout juste assez fort pour le piquer à travers ses vêtements mais pas suffisamment pour les percer. Un sourire se peignit sur les lèvres d’Alduis, mais il ne bougea pas.

— Joli combat, petit frère, déclara Sarkeris.

La dague fut rangée. Alduis rendit l’épée qu’il avait pris au soldat et attrapa le bras tendu de Sark naturellement, manière de féliciter et de remercier. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de se livrer à un tel duel. Tout en répondant simplement :

— Si tu veux tant que cela être l’aîné, je te laisse volontiers la place d’héritier.

Il fit une pause et ajouta avec un sourire entendu :

— On remettra ça quand ma main sera guérie.

Mais en parlant de main, justement … Elle brûlait toujours autant. Alduis baissa sa main sur les bandages salis par la poussière du terrain. Avec une grimace, il déroula les bandelettes, avec précaution, pour constater l’étendue des dégâts. Grimace qui ne fit que s’accentuer. Les plaies, encore fragiles, s’étaient rouvertes et comme si cela ne suffisait pas, quelques grains de sable venaient s'ajouter à la fête. Il soupira de manière parfaitement audible. Avec cela, il allait se faire taper sur les doigts - ceux qui n’étaient pas amochés, du moins.
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Message par Irène d'Aubeville Lun 28 Déc - 22:41

[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé] Tassin10

Aldéric Tassin, 22 ans

Tassin avait été prit dans la foule qui riait et encourageait l'un et l'autre camp. C'était un miracle qu'il n'ait pas fini écrasé ! Bon sang, que les garçons étaient pénibles et patauds quand ils s'y mettaient ! Tout ça pour une bagarre entre frères en plus ! Et zut, pourquoi n'aillaient-ils pas régler cela chez eux ? A force de lutter pour ne pas finir piétiné, Tassin avait fini par trouver une ouverture pour décamper. Personne ne l'avait remarqué comme d'habitude et heureusement, sinon, on le traiterait de rapporteur ! Mais puisque personne ne se décidait à le faire, il fallait bien qu'il se dévoue pour aller chercher le général.

Tassin prit ses jambes à son cou loin de la mêlée dès qu'il en fut dépêtré puis fila par monts et par vaux pour avaler les marches de l'escalier et rejoindre le bureau. Il courut dans le couloir, trop impatient pour se rappeler que le parquet venait d'être cirer. Il glissa alors et passa à travers la porte heureusement entrouverte. En revanche, il n'échappa pas à une latte du plancher qui le fit partir en avant et exécuter une superbe roulade pour arriver dans le bureau de son chef.

[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé] Joseph10

Général Joseph Cassin, 33 ans

Joseph s'était peut-être un peu endormi. Bon sang, que c'était ennuyeux aussi de traiter des dossiers... Il lui fallait un peu d'action, que diable !

Et de l'action, il en eut. Il se réveilla en sursaut, manquant de tomber de sa chaise tant la surprise le fit bondir. Il se redressa, alerte, mains à plat sur la table et regarda de tous côtés. Pourquoi diable la porte était-elle si grande ouverte ? Que se passait-il encore ! Il entendit soudain un gémissement et se leva, intrigué. Il contourna son bureau pour trouver un Tassin hagard et assommé. Il cligna des yeux en le voyant.

- Gé... général, c'est vous ? Depuis quand avez-vous un jumeau ?

Joseph secoua la tête. Il n'était pas le plus bassiné des deux. Il entreprit de le redresser en lui tapotant la joue.

- Allons garçon, ce n'est qu'un e mauvaise bosse, ça va passer. Et oui, c'est bien moi. Allons, me diras-tu donc ce qui t'a fait paniquer pour que tu viennes ainsi en courant jusqu'ici ?

Tassin reprit un peu son souffle tout en se frottant la tête avant de répondre.

- Dans... dans la cour... Bagarre... Formart...

Et ça rimait en plus... Mais pour le général, ça s'annonçait comme de la mauvaise poésie. Il grimaça avant de tapoter l'épaule de son aide de camp.

- Bien, vas-donc te chercher un peu de glace, je vais voir tout ça.

Il laissa son aide de camp encore un peu tremblant et mal assuré sur ses jambes mais debout et s'en alla e prenant garde au vicieux parquet. il renifla alors que l'odeur de la sueur et du sang lui parvenait avant même qu'il ne sorte. Debout, en haut de son escalier, il avisa la scène. Il fronça les sourcils. Allons bon, voilà que les deux frères s'étaient lancé un défi devant le monde... Et que le monde en question semblait bien déçu que ce soit fini si vite...
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Message par Cassandre Velasquez Lun 28 Déc - 23:08

L'existence de Cassandre ne connaissait que des troubles ces derniers temps. Il s'agissait quelque part d'une normalité. Elle n'était pas faite pour une vie ordinaire, avec des choses choses. Quand de bons moments se produisaient, d'autres devaient forcément arriver derrière pour contrebalancer. C'était en fait une logique et elle pourrait finalement être inquiète si une trop logue période d'insouciance venait. Car quelque chose de mauvais viendrait derrière. C'était inéludable.

Pour le moment, c'était Hyriel qui occupait son esprit.
A cause de ce stupide oncle Matthieu.
A cause de ses croyances stupides.
Il ne cherchait même pas à le comprendre, seulement parce qu'il était un pu différent, alors il le condamnait.
Il était stupide.
Complètement stupide.
Profondément stupide.

Aujourd'hui, par rapport à hier soir, Cassandre était à peu près calmée. Elle avait conscience de ne rien pouvoir faire pour Hyriel. Même si ça la détruisait d'y penser. L'oncle Matthieu ferait mieux de ne pas croiser son chemin ou, dehors ou non, elle ne se priverait pas lui sortir ses quatre vérités. A lui, elle ne pardonnerait réellement jamais. Contrairement à Alexandre, qui était seulement naïf et idéaliste, ce stupide inquisiteur agissait par intolérance. Sans rien chercher à comprendre, persuadé de détenir la fameuse vérité de Dieu. Elle pourrait bien lui raconter tous ces prêtres qu'elle avait aperçu au Lupanar, tiens ! Pourquoi il n'allait pas faire le ménage au sein de sa profession au lieu de chercher des poux aux honnête gens ?

Pour l'heure, elle devait essayer de penser des choses sur lesquelles elle pouvait agir.
Comme cet homme étrange qui semblait surveiller la boutique.
Cassandre s'était décidée à visiter son oncle Joseph, qui était une personne gentille contrairement à l'autre crétin, avec une délicieuse tarte aux myrtilles comme prétexte, cuisinée elle-même. lui saurait certainement quoi faire avec cet intrus. Il pourrait sûrement même organiser des patrouilles autour du magasin et ils pinceraient le drôle.

Alors qu'elle venait d'entrer dans la caserne, au même moment que l'oncle Joseph apparaissait dans les escaliers qui surplombait la cour. Des hommes disputaient un duel mais fit à peine attention à eux. Ce n'était probablement que des soldats à l'exercice. Elle gagna rapidement le perron et acclama joyeusement le général.


"Oncle Joseph !"

La fillette montra la tarte enveloppée entre ses bras et souleva un bref instant le torchon.

"Je sis sûre que tu dois mourir de faim !"
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Message par Sarkeris Mer 30 Déc - 10:45

Alduis attrapa son bras et ils échangèrent une bonne poignée. Sark sourit.

— Tu sais, mon héritage, je me le constitue moi-même. C'est pas le vieux qui va me refourguer ses châteaux.

Puis Alduis examina sa main bandée. Elle était loin d'être guérie à cette allure. Pourtant il devait bien y avoir un médecin par ici qui pourrait soigner ça. Sark jeta son oeil critique sur la blessure.

— T'as été voir un doc au moins ?

Une agitation du côté des quartiers généraux attira son attention et il posa une main ferme sur l'épaule de son frère pour le faire avancer, rengainant sa rapière et rangeant ses armes au passage. Enfin, les officiers levaient leur derrière pour venir voir ce qui se passait.

— On pourrait avoir quelques ennuis d'ici quelques minutes. Surtout ne t'étonnes de rien. La fille du général s'appelle Bélyl, n'est-ce pas ?
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Message par Alduis de Fromart Mer 30 Déc - 11:54

Alduis non plus, n’en voulait pas des châteaux. Mais il était l’aîné. Il était le fils légitime. Et il n’avait pas le choix. Parce que c’était son devoir. Tout comme il allait devoir se marier et avoir des enfants. Un bref instant, cette idée fit retomber tout le bénéfice qu’avait fait remonter le duel improvisé.

La brûlure dans sa main droite le ramena au présent. Il se reconcentra sur les blessures. Les efforts qu’il avait fait pour ne pas s’en servir avaient été bien inutiles quand on regardait l’état de ses doigts désormais. Entre le sable et la chair charcutée… Tout cela pour une histoire de verre cassé. Il ne s’était même pas senti soulagé sur le moment, en plus !

Sarkeris posait un oeil soupçonneux sur sa main. Sa voix attira son attention et lui fit relever la tête.

— T’as été voir un doc au moins ?

Comme un réflexe primitif, Alduis baissa aussitôt sa main et la cacha dans son dos sans s’en rendre compte, comme s’il cherchait à la protéger. Il se renfrogna.

— Oui, c’est bon, je l’ai fait, grogna-t-il.

Quand on voyait le résultat, on se demandait si cela avait vraiment servi à quelque chose. On pouvait bien prendre soin de son corps autant qu’on le voulait, ce dernier n’en faisait qu’à sa tête de toute manière.

Il fut coupé dans ses réflexions pour de l’agitation. Avant d’avoir le temps de comprendre, une main se posa sur son épaule et Sarkeris le força à avancer. Le corsaire rangea ses lames, tout en commentant. Alduis lui jeta un regard de travers. Mais il répondit spontanément, sans réfléchir :

— Oui, c’est son nom. Pourquoi ?

Pour une fois, il n’était pas venu pour avoir des problèmes. Juste pour se changer les idées, et cette perspective ne le réjouissait pas. Et puis, il avait des choses à demander à Joseph. Des choses importantes.
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Message par Irène d'Aubeville Mer 30 Déc - 21:25

[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé] Joseph10

Général Joseph Cassin, 33 ans

Alors qu'il laissait Tassin se remettre et qu'il sortait, Joseph sentit que ce serait sans doute mémorable. Il plissa les lèvres, en haut de son escalier, accoudé à la rambarde. Il soupira en voyant comme d'habitude deux hommes se battre et les autres l'encourager. Combat de coq à leur échelle. Il fronça les sourcils. Il pensait pourtant avoir été clair là dessus.

Un entraînement, oui. Un pugilat, non.

Il refusait que les hommes se montent les uns contre les autres, c'était le meilleur moyen de partir en désordre sur un champ de bataille et de se faire tuer à coup sûr. Il secoua la tête, prêt à descendre. Cependant, il fit une petite tête blonde se faufiler dans ce tout ce bazar et venir jusqu'à lui. Il sourit et s'agenouilla quand il arriva près de lui.

- Bonjour, ma petite Cassandre ! Que me vaut le plaisir de te voir ?

Il admira le beau gâteau et s'illumina.

- Oh mais tu sais déjà que le cœur d'un homme passe par son estomac, dis-moi !

Il éclata de rire avant de voir que le duel insensé se finissait enfin. il soupira et tapota avec douceur le dos de sa nièce d'adoption.

- Veux-tu bien m'attendre là, je reviens tout de suite ?

Le général s'éloigna et ses traits se durcirent. Aussitôt, la plupart des soldats filèrent la queue entre les jambes. Il savait d'expérience que la rareté de cette expression sur le visage de leur supérieur ne la rendait que plus terrifiante et n'annonçait jamais rien de bon. Il ne faisait que rarement preuve d'une rélle sévérité. Il préférait la fermeté mais surtout la proximité, l'écoute et la compréhension, raison pour laquelle beaucoup de ses hommes l'appréciait. Alors que la cours se vidait, Joseph se planta devant les belligérants, mains dans le dos.

- Alors, que nous vaut tout cette agitation ? Peut-on savoir ce qu'il se passe ou s'est passé en l’occurrence ?
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 31 Déc - 17:10

Tout en traversant la cour, Cassandre n'avait prêté que très peu d'attention à ces soldats qui se livraient un duel. Elle avait du mal à comprendre pourquoi les homme semblaient prendre un plaisir incroyable à se battre. En quoi risquer de se blesser et de faire mal pouvait être amusant ? Tout ça la dépassait. Elle préféra se dépêcher à rejoindre l'oncle Joseph qui descendait à ce moment les escaliers, sans doute pour sermonner ses troupes.

Lorsqu'il se pencha pour la saluer, la fillette l'embrassa poliment sur les deux. Elle sourit de sa réflexion, puis répondit, légèrement malicieuse, un petit brin insolence./i]

"Je connais aussi d'autres techniques qui peuvent plaire un homme, tu sais, mais je n'ai guère envie d'en faire usage. Et je doute que vous, mon oncle, vous ayez envie de les entendre de ma bouche, même si je ne doute pas que vous soyez informé de beaucoup d'entre elles."

[i]La fillette l'observa, toute sourire, fière de sa répartie.

Peu après, son oncle s'éloigna pour gérer ses hommes, qui se comportaient comme des enfants, et elle s'assit sur l'une des marches de l'escalier. Le gâteau attendait, posé un peu plus haut. Pourvu que cela ne dure pas trop longtemps... Elle n'avait pas envie de poireauter toute la journée, à patienter jusqu'au moment où ces idiots sanguins acceptent d'écouter leur supérieur.
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[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé] Empty Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]

Message par Sarkeris Sam 2 Jan - 15:46

Alduis cacha sa main dans son dos dès que Sark posa les yeux dessus. Méfiant le blondinet. Sark ne s'en formalisa pas. Alduis était bien assez grand pour s'occuper de lui tout seul. Et puis dans l'immédiat la suite du programme se dessinait au-dessus des têtes des soldats.

Le nom de la fille était Bélyl, et à son nom, son intuition se confirma. Plusieurs soldats qui écoutaient indiscrètement leur conversation se retournèrent presque franchement. Il n'y avait donc pas qu'Alduis qui connaissait son nom. A la question de son frère, il répondit simplement par une brève accolade et s'éloigne de suite en direction du général qui arrivait, la mine sévère en dispersant les soldats au passage.

Sarkéris arborait un immense sourire. Le général Cassin n'était pas son supérieur, mais celui d'Alduis, aussi ne craignait-il absolument aucune remontrance de sa part.

- Ah Général, je voulais vous voir, s'exclama-t-il en guise de salutation. Sarkéris, capitaine corsaire de sa Majesté. On m'a longtemps interdit la porte de votre bureau, alors excusez cette petite bagarre, mais puisque je ne pouvais pas aller à vous, je vous ai fait venir à moi. J'espère que vous m'en excuserez.

Sark jeta un coup d'oeil à Alduis derrière lui.

- J'ai provoqué en duel au hasard, c'est mon frère qui a répondu, simple coïncidence. Mais après tout, c'est un bon entraînement pour vos soldats, vaincre un corsaire n'est pas donné à tout le monde. Même mon frère n'a pas réussi...
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Message par Alduis de Fromart Mer 6 Jan - 14:06

La cour se vida en quelques secondes. Les soldats qui les avaient entourés disparurent, et laissèrent la place à un visage sévère inhabituel. Le Général, mains dans le dos, qui les observait. Alduis croisa une brève seconde son regard et il ne put rien faire contre les rapides images, floues et décousues, qui l'envahirent.

Je n'ai pas à vous achever et vous, vous allez rester couché !

Mais ces bribes, à peine présentées à sa mémoire, s'évaporèrent dans les brumes de la fièvre. Dès qu'il essayait de refermer les doigts sur les images, elles se volatilisaient et le laissaient là, avec la sensation d'être vide. Il ne se souvenait plus, et cela l'effrayait. Il avait besoin de savoir. Il devait affronter cette réalité qui le fuyait. Et quand bien même il détestait Joseph de l'avoir forcé à vivre, il était sa meilleure chance de s'en rappeler. Il fallait qu'il lui parle. Le doute le rongeait. Qu'avait-il pu baver, livré aux prises de la fièvre ?

Ballotté aux vents contraires des vagues images qui lui restaient de ces quelques jours, il en oublia de répondre, et ce fut Sarkeris qui prit les devants, le ramenant au présent.

— J'ai provoqué en duel au hasard, c'est mon frère qui a répondu, simple coïncidence.

Alduis ne put rien faire contre le murmure qui franchit ses lèvres — et ce n'était, pour une fois, pas spécialement agressif :

— Demi-frère.

Il y tenait. Parce que ça changeait beaucoup de choses. Ils n'avaient pas la même mère. Et ce ne serait jamais le cas.

— Même mon frère n'a pas réussi, reprenait Sarkeris.

Sans compter sur Alduis qui, de nouveau, corrigea sans même s'en rendre compte. Comme un enfant qui s'entête dans une direction quand on essaye de le faire aller dans une autre. Il était son demi-frère ! et rien d’autre ! C'était une sensation étrange qui le poussait à le préciser. Comme si, s’il ne l’avait pas fait, cela aurait changé la réalité des choses et qu’Asoana risquait de disparaître.

Quant à avoir perdu cet affrontement, Alduis retenterait sa chance - une fois que sa main serait guérie et qu’il serait de nouveau au plein de ses capacités. En attendant, il se contenta d’hausser les épaules à l’égard de Joseph.

— Je n’avais pas fait un tel duel depuis longtemps.

Et ce fut tout ce qui sortit de sa bouche.
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Message par Irène d'Aubeville Jeu 7 Jan - 21:32

[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé] Joseph10

Général Joseph Cassin, 33 ans

Joseph se mit à rire devant l'assurance de Cassandre.

- En effet, je passe mon tour. Tu sais que tu es bien trop futée pour ton âge, toi ?

Il lui ébouriffa les cheveux avant de se diriger vers ce qui provoquait tant d'agitation. Il poussa un grand soupir quand le corsaire l'aborda de façon bien cavalière. Définitivement, cela allait être très long... Il haussa un sourcil.

- Tiens donc ? Et me voir à quel sujet, je vous prie ? Et pour ce qui est d'aller à mon bureau, il me semble que vous avez une main et moi une porte, non ?

Non mais, sans rire... Il savait bien que cette fameuse "interdiction" n'était qu'un prétexte. Les gens comme lui savaient glisser où ils le voulaient. Tout le but de cette agitation n'était autre qu'une exposition d'ego et de fierté.

La suite le fit encore davantage froncer les sourcils. Il croisa les bras. Ah, il ne manquait pas d'air, celui-là ! Dans d'autres circonstances, cela aurait pu lui plaire mais là, son insolence lui tapait un peu sur les nerfs. Il y avait surtout quelque chose au fond des yeux de ce personnage qui ne lui plaisait pas. Il secoua la tête à sa réponse.

- Il me semble que c'est à moi de juger de ce qui est un bon entraînement pour mes hommes.

Et il en avait certainement vu passer d'autre. Quelle vantardise... Il soupire encore une fois puis jeta un coup d’œil à Alduis. Ce dernier murmurait, corrigeant visiblement le mot frère. Joseph pinça les lèvres. Oui, il avait entendu cire que c'était compliqué. Tout cela le dissuadait un peu plus de laisser entrer Bélyl dans cette famille. Et il se justifiait en plus. Il secoua la tête.

- Tout cela m'est parfaitement égal. A l'avenir, peu importe la raison, je vous prierai d'éviter de faire ce genre de chose. Si vous voulez vous taper dessus, aller donc dans la forêt, dans la rue, peu importe mais pas dans ma caserne.

Il espérait s'être bien fait comprendre. Certes, ils n'avaient pas une grande différence d'âge mais pour lui, ils n'étaient que des gamins. Et il avait bien l'intention de les traiter en tant que tels.
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Message par Sarkeris Mer 13 Jan - 15:03

Sa familiarité n'était pas si bien vue. Mais ça il s'y attendait. Il ne s'en formalisa pas. Au contraire, il força le trait. Cassin était offusqué, Sark se montra hilare et très (trop) détendu. Alors que le général avait les bras croisés et fronçait le sourcil, Sarkéris arborait un sourire tout à fait cordial, et il aurait presque pu donner l'accolade au général si un vague instinct de survie ne lui avait pas soufflé qu'il fallait rester raisonnable.

- Ah mais général, ma main aurait volontiers frappé votre porte, mais je crains que le sujet de ma visite ne nécessite une introduction dans les règles de l'art. Et il faut dire qu'en guise de poignée de porte vous avez un véritable Cerbère...

Il glissa son oeil d'un air entendu vers Tassin.

Il n'avait jamais tenté d'approcher la porte du général auparavant. Tassin pourrait en témoigner. Mais ce n'était pas ce que Sark cherchait à faire croire. Non, il voulait en savoir un peu plus sur l'aide de camp avant toute chose, et quoi de mieux que de prêcher le faux pour savoir le vrai ?

- On m'a fortement dissuadé de me risquer à affronter votre portier général, surtout pour la visite que je souhaite faire. Peut-être aurait-il fallu que j'aille directement chez vous, ceci dit, vu la nature de la demande... Et puis je ne voulais pas l'étriper, ça aurait été déplacé je crois.

Derrière lui, il n'oubliait pas Alduis. Son demi-frère comme il tenait à le lui rappeler à chaque fois que l'occasion se présentait. Comme il voulait ! demi-frère pour lui, frère pour Sark. Ils avaient le même père, sacrénom ! Enfin, peut-être que le "demi-frère" serait plus sage à utiliser après qu'il aurait exposé le motif de sa visite à Cassin. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour obtenir des renseignements ...
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Message par Alduis de Fromart Mer 13 Jan - 16:18

Demi-frère !

Demi-frère, demi-frère et demi-frère ! Rien d’autre. Ce n’était que cela : un demi-frère de plus. Ni le premier, ni le dernier qu’il rencontrerait. Parce que son père avait semé des rejetons partout.

Même s’il devait admettre que sa relation avec Sarkeris était différente et qu’il aurait été malvenu de réduire le corsaire à un bâtard comme les autres. Alduis ne savait pas pourquoi précisément, mais il avait toutes les peines du monde à s’y résoudre.

Il n’avait pas envie d’héritier… mais paradoxalement, la peur d’être remplacé un jour, comme un vulgaire chien, restait présente et diffuse. Elle ne s’en irait pas en un jour. C’était comme une mauvaise graine qui avait été plantée en lui - dans un terreau fertile - dès le plus jeune âge. Cette graine était devenue un chêne et on ne déracinait pas un arbre aussi facilement.

Pourtant, ce duel avait quelque peu apaisé les rancœurs de leur première rencontre. Il suffisait souvent d’un bon vieux affrontement - presque honorable, mais il supposait qu’il ne fallait pas en demander trop à un corsaire - pour régler quelques différends. Ce ne semblait pas être l’avis de Joseph.

Pourtant, Alduis n’était pas venu pour se battre aujourd’hui. Et à en croire l’état de sa paume droite, il aurait certainement dû s’abstenir de relever le défi. Mais l’inactivité lui pesait trop. Et ce n’était pas les petits entraînements qui pourraient changer la donne. Il secoua la tête pour lui-même, sans rien répondre.

Il laissa quelques secondes passer et puis soudainement, releva la tête pour faire un pas en avant. Il fallait qu’il pose la question. Ou il allait encore se dégonfler. Or, ne pas savoir le rongeait. Il avait besoin de savoir, maintenant. Qu’avait-il bien pu baver ?

— Général, demanda-t-il d’une voix qui cachait mal la soudaine précipitation qui venait de le prendre, est-ce que je peux vous parler ?
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Message par Irène d'Aubeville Ven 15 Jan - 22:07

[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé] Joseph10

Général Joseph Cassin, 33 ans

Ce pirate semblait s'amuser de la situation. Il soupira. Soit, mais il ne suivrait pas son jeu. Il en avait connu des insolents et celui-là n'était qu'une tête brûlée de plus. Il haussa un sourcil à l'évocation de son aide de camp.

- Si Tassin a fait cela, c'est qu'il avait une bonne raison. Et donc, cette brillante introduction étant faite, que me voulez-vous ?

Il préférait en finir vite pour pouvoir aller déguster cette bonne tarte à la myrtille et demander un peu des nouvelles de la famille à sa nièce. Cependant, un détail l'arrêta. Il parlait bien trop de Tassin à son goût. Que cherchait-il à faire ? En savoir plus ? Pourquoi ? Oh, ça ne lui plaisait pas cette histoire. D'abord l'aide de camp et ensuite le général. Il était peut-être moins malin que ses frères mais il restait un Cassin. Il avait de l'instinct. Il se contenta donc de ne pas répondre et de hausser un sourcil pour l'inciter à répondre à sa question précédente.

Alduis vint alors lui aussi ajouter son grain de sel. Joseph pencha la tête. Lui qui croyait que le jeune homme l'évitait comme la peste. Depuis ce que lui avait dit Bélyl, il cherchait d'ailleurs ce qu'il avait bien pu faire pour perdre son estime. La précipitation dans sa voix ne lui disait rien qui vaille. Voulait-il lui parler du motif de cette brouille ? En ce cas, il serait tout ouïe ! Et quoiqu'il en soit, il ne voyait pas pourquoi refuser. Il hocha la tête avec bienveillance.

- Bien sûr, nous pourrons monter dans mon bureau dès que votre demi-frère m'aura dit ce qu'il a à dire.
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Message par Sarkeris Lun 18 Jan - 20:06


On lui avait dit un jour qu'il était un exécrable baratineur. Et il devait bien s'avouer que parfois il abusait de sa propension à tout exagérer. Il s'était retenu sur ce coup là. Son unique concession avait été de comparer Tassin à Cerbère. Tout ça, c'était histoire de noyer le poisson, voyez-vous.

A son plus grand désespoir, mais sans surprise, avec Cassin, ça ne marchait pas. Cet honorable général restait campé sur ses positions : en l'occurrence le terrain d'entraînement, fier bastion de l'autorité incontestable du maître des lieux.

Sark se fendit d'un sourire aimable. Non, en fait, c'était un sourire qui avait l'apparence de l'amabilité. "Aimable" ne serait probablement jamais un qualificatif qu'on pourrait voir porter à un corsaire de son espèce. Ce sourire tenait donc plutôt de la concession amusée. Ce qui n'empêcha pas notre pirate de repartir à l'attaque... mais cette fois avec un soupir presque résigné,  comme si, vraiment, il lui en coutait de dire ce qu'il avait sur le cœur dans un lieu dont les murs flirtaient avec l'horizon. Il jeta un coup d'œil, l'air de s'excuser par avance, à son frère qui venait de recevoir l'immense honneur d'une audience privée.

Il se râcla la gorge.

- C'est que voyez-vous, général. Il s'agit de votre fille, Bélyl. Mon père m'envoie demander sa main pour mon frère.

Ce tir de baliste lâché dans un océan de silence fut absolument appréciable. Sark n'avait qu'à regarder la tête de tous ceux qui l'entouraient pour sentir son ego se gonfler d'importance. Ah ! Voilà, maintenant, il était vraiment au centre de l'attention. Et Morbleu ! qu'il aimait ça !

Cette histoire de mariage était complètement fausse, bien sûr ! mais ça, personne ne pouvait le savoir. Alduis encore moins que les autres : après tout, Coldris n'avait-il pas affirmé lui-même vouloir le marier, quelques jours plus tôt ? Sans doute son frère penserait-il que leur parent commun avait eu l'idée saugrenue d'envoyer son borgne de fils comme ambassadeur. Sarkéris espérait juste que cette histoire n'allait pas lui attirer trop d'ennui. Après tout, il n'était là que pour observer en réalité. Il affina le trait en conséquence :

- Pour être tout à fait honnête, je suis plutôt venu pour vous demander l'autorisation de lui faire la cour. Toujours pour Alduis bien sûr... ah ah, vous imaginez bien que je n'ai aucune chance avec votre joli brin de fille...

Voilà, maintenant, il venait de suggérer qu'il l'avait déjà vue, tout en atténuant sa première attaque. Restait à voir la réaction du militaire face à ceci. Il n'avait à s'en prendre qu'à lui-même après tout. Sark l'avait prévenu que c'était un sujet à aborder en privé...

Quant à Alduis... si son frère était assez en colère, ce serait toujours l'occasion d'un nouveau duel !
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Message par Cassandre Velasquez Mar 19 Jan - 14:24

Cassandre commençait à trouver le temps long, seule sur la marche de cet escalier. Elle n'avait même pas apporté une feuille pour s'entraîner à écrire ou un ouvrage de couture. Qu'est-ce qui retenait oncle Joseph si longtemps ? Normalement, les soldats obéissaient aux ordres du général. Ils n'avaient pas à discuter. Elle tourna la tête, plusieurs fois, essaya de distinguer les silhouettes, mais celles-ci étaient trop loin pour bien voir. Entendre, ça se révélait encore plus impossible.

Elle se décida finalement à aller voir. Sa patience était épuisée. Par prudence, Cassandre déposa la tarte aux myrtilles en haut du perron. Normalement, elle verrait si quelqu'un en approchait. Et de toute manière si quelqu'un oserait la prendre, son oncle allait lui passer un beau salon. De quoi le rendre propre pour une semaine !

Alors qu'elle s'approchait du lieu de l'agitation, Cassandre comptait restait au plus près de son oncle lorsque celle-ci se figea, découvrant une des silhouettes. Une silhouette un peu trop connue. Elle se tétanisa.

Alduis de Fromart.
Alduis de Fromart était là.
Alduis de Fromart se trouvait dans la caserne.
Alduis de Fromart allait la voir et peut-être même rappeler sa conduite honteuse.

Son esprit se remémora des conseils de Sylvère, hier, qui lui disait de s'excuser la prochaine fois qu'ils se verraient. Il avait raison. C'était la chose à faire. Mais comment on s'excusait à quelqu'un dont on avait enfoncé avec plaisir la tête sous l'eau ? Et s'il s'énervait ? Et s'il l'attaquait ? Il aurait de quoi.

Rassemblant son courage qui commençait à lui faire défaut, Cassandre fit quelques pas.


"'Euh, bonjour Alduis. euh... comment ça va ? Il fait plutôt beaucoup ces derniers jours. Un peu sec, mais c'est quand même plus sain. Au moins, ça évite les maladies et les rhumes."

Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Elle disait des choses idiotes ! Elle devait s'excuser, pas iprovisr une conversation. Et puis, la météo ! Quelle originalité ! Elle devait se reprendre.

"Euh... En venant ici, j'ai v que la neige avait été dégagé. C'est quand même plus pratique. surtout pour les voitures. Et puis, ça évite les accidents. moi, à la boutique, je déblaye tous les jours pour faciliter l'accès. Et puis..."

La fillette s'interrompit au milieu de sa phrase. Elle avait recommencé. Mais elle était stupide ou quoi ? Elle ne devait que s'excuser, par raconter les aléas de Braktenn ! Elle leva timidement les yeux vers Alduis, craintive.

"Je... je..."

En croisant son regard, elle s'entendit dire toutes ces choses affreuses. Elle s'entendit être aussi mauvaise. Elle baissa aussitôt la tête, honteuse. Comment pourrait-elle même s'excuser ? Ce qu'elle avait osé faire, c'était impardonnable.

Cassandre se recula, incapable d'ouvrir la bouche, préférant se retirer. Puis, soudain, un moment d'émotion lui vint. Elle bondit spontanément pour enlacer Alduis à la taille et murmura d'une toute petite voix, misérable, gémissante :


"Pardon..."
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Message par Alduis de Fromart Mer 20 Jan - 17:02

Alduis ressentait soudain ce besoin viscéral et urgent de parler à Joseph. De mettre les choses à plat, et de savoir, précisément, ce qu'il s'était passé. Il voulait se souvenir. Peut-être que l'entendre dans une autre bouche l'aiderait à se rappeler. Car les images devaient être là, non ? Quelque part, rangées derrière une porte obscure dont il ne possédait pas la clef.

Encore une fois, il ne put s'empêcher d’essayer de les matérialiser. Comme toutes les autres. Habituellement, il n'avait presque pas d'effort à faire. Les portes s'ouvraient d'elles-mêmes. Mais pas celle-ci. Comme si elles avaient été banalisées. Il n’en restait rien que de vagues brumes, un fin rais de lumière qui passait sous le bois semi-pourri de cette porte.

Il savait que forcer l'entrée ne servirait à rien. Il ne trouverait pas de réponse à ses questions. Mais Joseph le pourrait sûrement lui. Il devait savoir des choses à ce sujet, c'était évident. Il ne savait pas tout à fait dire si savoir lui faisait peur ou le soulageait. Lorsque le général accepta sa requête précipitée, il revint brutalement dans le présent, et se contenta d'hocher la tête.

Attendre ce que Sarkeris avait à dire... Imperceptiblement son attention se tourna vers lui, comme celle de Joseph, et le corsaire sembla se réjouir d'être au centre des regards. Quand Alduis se montrait souvent distant avec les autres représentants de son espèce — hommes comme femmes, pour des raisons différentes — le plaisir de Sarkeris semblait se trouver ailleurs. Non pas qu'Alduis n'ait jamais cherché à attirer l'attention, ni qu'il ne le faisait plus, pourtant...

Ses mots le surprirent. Il était venu ici pour demander la main de Bélyl, et cela parce qu’il était envoyé par son père ? Vraiment ? Alduis fronça les sourcils. Coldris avait pourtant déjà rendu visite à Joseph, quelques jours plus tôt. Pourquoi aurait-il demandé à Sarkeris de le faire une nouvelle fois, et à sa place de sucroît ?

Oh, bien sûr, son père était un homme dont il était difficile de prévoir les actions. Il avait toujours un coup d'avance sur tout le monde. Pourtant, cette situation lui semblait vraiment saugrenu. Son père voulait le marier, et il n'avait pas des dizaines de prétendantes sous le coude. Les seules qu’il avait évoquées étaient deux : Bélyl Cassin et Florentyna de Monthoux ? À quoi cela aurait-il servi de faire saccager cette première demande par son bâtard de fils ? Car c’était cela, purement et simplement : saccager. Cela lui semblait absurde.

D’autant que… Sarkeris avait demandé vérification pour le prénom de la jeune fille. Or, envoyé par son père, il aurait dû savoir le prénom de la demoiselle. Dans ce cas, il devait mentir.

Alduis toisa le corsaire, en l’entendant préciser la suite. Était-il idiot ou simplement irréfléchi ? Lui-même n'avait jamais été très subtil mais il l'était tout de même assez pour savoir que l'on ne disait pas ce genre de choses. Encore moins devant le père de celle à qui on voulait faire la cour. Il y avait des manières. Surtout quand ce dernier avait la réputation d'être protecteur avec ses filles.

— Ah ah, vous imaginez bien que je n’ai aucune chance avec votre joli brin de fille...

C’était donc idiot. Définitivement idiot.

Il devait admettre que sur ce coup-ci, son père le surprenait. Lui qui aimait tout contrôler, pourquoi s’entourait-il d’énergumènes dans ce genre-là ? Sur la quantité de bâtards qu’il devait avoir…

Soudain, une silhouette familière apparut dans un coin de son champ de vision. Il pivota sur ses talons imperceptiblement et… Cassandre. Alduis se figea immédiatement. Que faisait-elle ici, cette sale gamine ? Elle avait décidé de le hanter ? Avait-elle encore quelques remarques à lui dire, qu’elle avait oublié d’émettre lors de leur dernière rencontre ? Le visage d’Alduis, déjà peu lumineux, se referma encore davantage.

Un bonjour.
Des banalités sur le temps.
Mais que fabriquait-elle ?!

C’était tellement à l’opposé de ce qu’il s’était attendu qu’il ne trouva rien à répondre. Il resta néanmoins renfrogné. Si elle pensait qu’il avait oublié… Si elle pensait qu’il oublierait même un jour. Elle pouvait toujours courir. Les sensations étaient encore très nettes en lui. Le vide sous ses pieds, huit mètres plus bas. La sensation de vide au fond de son ventre.

Mais elle continuait.
Sur la neige dégagée, qui évitait les accidents.
Sur celle qu’elle déblayait devant la boutique.

Puis, elle s’interrompit. Se mit à balbutier. Fit un ou deux pas en arrière. Et sans prévenir, bondit vers lui pour… Alduis s’était déjà crispé, près à répliquer, mais ce ne fut pas une attaque qui vint. Non. Elle entoura sa taille de ses bras et souffla un mot. Un petit mot, tout simple, pardon.

Alduis ne réalisa pas ce qu’il se passait. Le temps passa. De longues secondes, qui de solitaires, se muèrent en poignées. Puis en minute. Et qui s’étalèrent encore. Rêvait-il ? Était-elle sincèrement en train de le serrer dans ses bras ? Alduis n’osait pas la toucher, ni se détendre, comme si alors, elle risquait de le brûler. Que faisait-elle ? Il aurait aimé qu’elle recule. Très loin de lui. Parce que cette étreinte spontanée le mettait très mal à l’aise. Finalement, il se reprit, se râcla la gorge et la décolla de lui en la prenant par les épaules, fermement.

— C’est bon. Recule.

Il remit un mètre entre eux, comme pour établir une distance de sécurité. Il se râcla de nouveau la gorge. Il ne comprenait pas. Deux jours plus tôt, elle prenait plaisir à lui assener ces mots et maintenant… ? Il avait dû louper quelque chose. Il flottait dans son regard une infinie question que quiconque aurait pu lire.

Et son nez ? Il posa les yeux sur le milieu de son visage. Il était sacrément enflé.

— Alors pardon pour ça aussi, fit-il d’un geste de menton vers son nez.

Un adversaire qui s’excusait, c’était un adversaire qui méritait reconnaissance.
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Alduis de Fromart
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Message par Irène d'Aubeville Jeu 21 Jan - 14:48

[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé] Joseph10

Général Joseph Cassin, 33 ans

Joseph fut relativement satisfait que Sark semble comprendre que ce ne serait pas lui la prune - ou la tarte aux myrtilles qu'il avait bien envie de manger plutôt que de faire ces bêtises - de l'histoire. Cependant, quand il en vint au fait, les sourcils de Joseph se plissèrent par réflexe mais il mit un peu de temps à réagir, le temps d'analyser chaque mot avant de les prendre tous ensemble. Quelque soit l'ordre, il n'y trouvait aucun sens. Il afficha une expression étonné puis clairement méfiante.

- Ah parce que votre père a décidé ? Il me semblait pourtant qu'elle était loin d'être réglée cette histoire...

Et surtout pourquoi envoyer son bâtard lui annoncer ça tout en ayant préalablement mis le bazar dans sa cour ? Si c'était vraiment le cas, c'était des originaux, ces Fromart ! Il croisa les bras.

- Quand bien même ce serait exact, il me semble que je dois plutôt en discuter avec le seigneur de Fromart, à qui d'ailleurs j'ai demandé réflexion.

Et il était loin d'avoir tranché... Certes, Bélyl avait eu une bonne impression, quoiqu'un peu musclée quand elle avait rencontrée Alduis à l'église mais Joseph avait l'impression qu'elle le considérait plus comme une connaissance et un ami potentiel que comme un galant. Joseph regarda d'ailleurs le principal intéressé dans cette affaire qui semblait nager autant que lui en plein perplexité. Depuis quand ne pouvait-il plus s'exprimer lui-même pour lui-même ? Il avait encore une langue aux dernières nouvelles et surtout, de ce qu'il avait observé, une sérieuse répulsion pour son cher demi-frère. Et même si c'était un arrangement avec leur père, c'était parfaitement tordu. Il fronça un peu plus les sourcils et, s'ils avaient pu parler, les quelques soldats curieux qui observaient la scène auraient bien dit à Sark de décamper car quand le général arborait une telle figure, c'était qu'il flairait une tentative de le mener par le bout du nez. Inutile de rajouter que ça risquait de mal se passer pour le baratineur.

A sa dernière phrase, de façon surprenante, ce ne fut qu'un souffle moqueur qui s'échappa des lèvres de Joseph.

- Il est certain que vous n'avez pas le profil d'un Trestinian.

Sa fille en revanche avait tout d'une Mathilde donc pourquoi la défendre ? Elle savait le faire, elle avait même à ce qu'il avait entendu mis l'un des frères par terre, elle n'aurait peut-être aucun mal à le faire avec l'autre, d'autant que son semi-échec l'avait conduite à s'entraîner un peu plus. Si ce corsaire avait l'esprit lucide, il se tiendrait éloigné d'une fille qui portait le nom de Cassin. Même par alliance, elles restaient redoutables.

Cependant, leur petit numéro qui commençait furieusement à ressembler à celui du cirque fut interrompu par sa nièce. Il ouvrit de grands yeux, réagissant trop tard pour lui préconiser de s'éloigner. Alduis allait encore mais l'autre gugus... Cependant, elle allait plutôt saluer l'héritier des Fromart. Joseph haussa un sourcil étonné. Se connaissait-il ? Allons bon, que le monde était petit... Enfin bon, quand on savait comment il avait croisé sa fille, il pouvait s'attendre à tout...

Il ne comprit pas grand-chose de l'échange, encore moin de l'air renfrogné du soldat. Encore moins de l'étreinte et de l'excuse qui s'ensuivit. Joseph préféra garder le silence mais quand Alduis écarta la petite, il toussota, souhaitant reprendre un peu le fil de cette discussion qui partait un peu trop dans tous les sens.

- Hem, hem, bien, bon, très bien... quelqu'un aurait-il l'obligeance de me mettre un peu au parfum ?
Irène d'Aubeville
Irène d'Aubeville
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