[le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
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[le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
- Avertissement: Présence de vulgarité, homophobie, handiphobie:
- Tout au long du RP
Alexandre qui avait été arrêté.
Alexandre qui était quelque part en prison maintenant.
Alduis n’avait pas dormi de la nuit. Il n’avait pas faim non plus. Il avait envie de vomir - il avait vomi, même, mais jamais il ne l'aurait reconnu. Et il avait chassé tous ceux qui avaient voulu entrer dans ses appartements, comme un chien qui défend son territoire des étrangers.
Toutes les bonnes choses avaient une fin. C’était un proverbe vieux comme le monde, et pourtant terriblement réaliste. Certaines choses n'évoluaient pas. Certaines choses restaient ancrées dans le marbre de la vie, destinées à ne jamais s’éroder, quels que soient les moyens mis en place.
Mais pourquoi ?
Pourquoi était-ce comme cela ?
Pourquoi l’avait-on dénoncé ?
Alexandre croyait en Dieu.
Et la moindre des choses quand quelqu’un vous vouait une telle ferveur, c’était quand même de l’en récompenser, non ! Alduis ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment Alexandre pouvait continuer à y croire, avec tout ce qui lui était arrivé. Pourquoi gardait-il une telle foi en lui, quand on lui avait prouvé mille et une fois que tout cela n’était que du flan ?
C’était incompréhensible.
Alduis ne pensait qu’à cela, depuis que Thierry était venu le prévenir avec son air paniqué et ses propos incohérents. Il avait tourné et retourné les choses dans sa tête, l’esprit oscillant entre de rares moments de sang-froid implacables et des instants de panique pure où les voix se mettaient à hurler.
Il était arrivé à une conclusion. Rien ne pouvait arranger la situation. Rien… sinon une personne. Une personne qui, à l’heure actuelle, était dans son bureau à rédiger quelque document d’importance capitale. Ou quelque chose qui s’y rapprochait.
Aller voir son père ne l’amusait pas. Aller le voir dans son bureau encore moins. Mais il n’avait pas le choix. Il avait promis de protéger Alexandre, quelles qu’en soient les conséquences. Et si pour cela il devait supplier à genoux Coldris de Fromart alors il le ferait.
C’était une question d’honneur.
Et c’était aussi une question d’amour. Aussi étrange que cela paraissait… Il refusait, purement et simplement, de voir Alexandre se consumer sur un bûcher.
Il hésita un instant et frappa à la porte du bureau. Il ne pouvait réprimer les tremblements de sa main. A chaque fois qu’il y mettait les pieds, il revoyait la bague de sa mère entre ses doigts pâles. Il entendait de nouveau les hurlements de fureur de son père. Mais il se fit violence pour contrôler sa peur ridicule et pousser la porte.
Quand il entra son père ne lui accorda pas un regard. Il était occupé à anoter studieusement une pile de papiers. Alduis resta planté au milieu de la pièce. Cela faisait plusieurs heures qu’il réfléchissait à comment aborder le sujet. Il avait fini par se dire que plus vite il le dirait, plus vite les choses seraient réglées.
Alors il dit sans préambule, en serrant la garde de son couteau avec sa main gauche en guise de soutien :
- Père. Je dois vous parler. C’est urgent. Je… (il prit une inspiration et lâcha d’une traite : ) J’ai besoin de votre aide.
Il ne précisa pas pourquoi. Coldris était bien au courant de tout, de toute manière, non ?
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Verification des rapports de taxes de douanes, gestion des révoltes à Zakros, lettre à l’ambassadeur Djerdan, envoie de présents à Venise, rapport des évènements de piraterie…
Sans parler du fait qu'il y avait également le redécoupage en district des colonies qui était toujours d'actualité.
Son esprit bouillonnait mais se trouvait paradoxalement dénué de tout bruit de fond grâce à la concentration que requérir son travail.
Il reconnut le pas d'Alduis mais n'y prêta aucune attention. De tout façon, il savait pertinemment qu'il n’était pas venu lui parler de l’arrivée des premières neiges.
La plume de Coldris grattait toujours le vélin avec la même régularité.
Père. Je dois vous parler. C’est urgent. Je… J’ai besoin de votre aide.
Il n'y avait plus d'encre. Il la porta dans l'encrier et tapota sur le rebord pour enlever le surplus. La dernière chose qu’il aurait souhaité aurait été de faire une épouvantable tâche l'obligeant à recommencer sa lettre.
- Quand on vient demander une faveur, il est d'usage d'éviter les signaux de menaces. répondit-il froidement sans s'arrêter.
Côte qui le faisait toujours souffrir même si la douleur s'atténuer un peu plus de jour en jour. Pris à d'infimes doses, l'opium l'aider à oublier cette désagréable sensation de poignard à chaque respiration sans pour autant troubler ses sens.
Il n'avait même pas eu besoin de relever la tête pour savoir qu'Alduis avait la main sur sa dague. Parce que c’était habituel chez lui. Un tic qu’il avait en permanence lorsqu’il était nerveux. Certains se lissaient la barbe ou passaient une main dans leur cheveux, Alduis lui, serrait ses couteaux à s'en faire blanchir les jointures.
Si de l’extérieur, il était toujours aussi imperturbable, intérieurement, il souriait de voir son plan se mettre à exécution comme prévu…
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Coldris demeurait imperturbable. Alduis était pourtant persuadé qu’il l’avait reconnu rien qu’à sa démarche. D’un autre côté, ce n’était pas exactement un exploit. Il était bien le seul, dans ce château, à avoir des pas aussi cadencés. Mais si son père l’avait reconnu, et qu’il ne daignait pas rompre le silence, alors cela signifiait qu’il attendait qu’il le fasse le premier. Qu’il jouait avec ses nerfs, lesquels étaient déjà mis à vif.
Il avait déjà du mal à contenir ses émotions alors que la conversation commençait juste. La nuit et la veille l’avait trop éprouvé. Il savait la saturation proche mais il n’avait pas le choix de la retenir en lui. Il devait prendre sur lui. Maîtriser sa fureur, sa rage, sa peur, ses angoisses et faire taire les voix qui sifflaient.
Il regardait la tringle du rideau. La même qu’il avait fixée le 3 juin 1579. La même qu’il regardait à chaque fois qu’il remettait les pieds dans ce bureau. Il devinait presque encore les taches d’encre qui avaient imbibé le sol ce jour-là. Elles ne disparaîtraient jamais vraiment.
En temps normal, Alduis n’aurait pas eu peur d’attendre sans rien dire, pour voir lequel des deux se lasserait du silence le premier - et c’était rarement lui. Mais aujourd’hui, il n’avait pas la patience pour. La vie d’Alexandre était mise en jeu dans le poids de la balance. Il parla vite, sans reprendre son souffle, et quand il eut fini, il garda l’air bloqué dans ses poumons.
Reconnaître qu’il avait besoin d’aide. Voilà une chose qu’il n’avait pas faite depuis bien longtemps. Depuis des années, à vrai dire. Et cela en mettait un coup à son amour-propre. Supplier son père. Cette humiliation.
Et Coldris ne faisait rien pour la limiter. Il porta la plume dans l’encrier patiemment et prit le temps de retirer le surplus de l’encre avant de, enfin, daigner lui adresser la parole. Mais toujours sans le moindre regard. Alduis resserra les doigts autour de son couteau.
- Quand on vient demander une faveur, il est d’usage d’éviter les signaux de menaces.
Le message était clair. Alduis serra les dents à s’en faire mal. Il relâcha sa respiration et répondit à mi-voix, articulant exagérément pour mieux contenir la colère, entre ses mâchoires crispées :
- Je ne menace personne.
Et pour cause, Alduis menaçait avec la lame posée sur la gorge - ou avec un poing dans les côtes. Serrer ses couteaux, c’était comme déverser la tension qui s’accumulait dans ses muscles. Et son père le savait. Pertinemment.
Mais de nouveau, il prit sur lui, ce qui était un effort presque surhumain pour lui. Il força ses doigts à se décrisper et lâcha son couteau. Ce furent dès lors ses ongles qui s’enfonçèrent dans les coupures pas encore tout à fait guéries qui se trouvaient sur sa paume gauche.
Son père savait pourquoi il était là. Alduis en était sûr. Il aurait pu lui épargner cette partie-là, mais son père ne le ferait pas. De cela aussi, il était sûr. Il attendrait qu’il s’abaisse à le dire. Alduis eut le plus grand mal à maîtriser ses émotions. Mais il lâcha, à nouveau, et à contre-coeur :
- Aidez-moi à le sortir de là-bas.
Il hésita une seconde et ajouta ensuite, comme si le mot lui écorchait la langue de le prononcer :
- S’il vous plaît.
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Mais aujourd’hui il n’écrivait pas pour s'apaiser. Il ne faisait que son travail. Et même s’il avait pour habitude de se noyer dans ses dossiers pour oublier son quotidien, ce n'est pas le cas cette fois-ci.
Alduis était là face à lui. Sur le tapis perse cramoisi qui se trouvait au centre de la pièce. Il n’avait même pas besoin de lever les yeux pour se faire une idée de la scène : son esprit la compléter aussi sûrement que si ses prunelles s’étaient trouvées sur le sommet de son crâne.
Bien sûr qu'Alduis ne menaçait personne. D'ailleurs généralement, il se passait purement et simplement de menaces. Si Coldris avait dit cela, c’était uniquement pour lui rappeler qu’il savait tout et qu’il le connaissait par cœur. Qu'il ne relevait pas la tête car c’était parfaitement inutile.
Sa voix sifflait entre ses dents comme un serpent aurait sorti sa langue pour prendre la température avant d'attaquer.
La plume grattait toujours le papier, interrompu seulement par le tintement du verre lorsqu'elle n'avait plus d'encre.
- Comme ça tu as besoin d'aide pour sortir ta petite pute du trou ? Hmm?!
Coldris parlait lentement sans animosité. Avec sa froideur habituelle certes mais ni plus ni moins que d'ordinaire. Ne s’arrêtant d’écrire que pour relire ou tourner une page.
- Tu me casses une côte et soudainement tu réalises que ton père, le fameux Ministre pourrait réparer tes pots cassés ?
Il gratta quelques lignes supplémentaires, vérifia la feuille et la signa puis la déposa sur la pile de droite.
- Et pourquoi ferais-je cela alors qu'on vient enfin de m'enlever cette épine du pied ?
Coldris releva la tête et plongea son regard glacial dans celui de son fils. Il allait devoir faire bien plus que cela s'il attendait qu'il lève le moindre petit doigt.
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Son père faisait exprès. Il faisait exprès de l'obliger à demander, de l'obliger à quémander. C'était une blessure faite à son orgueil, à son honneur. Il n'avait pas besoin de leur aide, à aucun d'eux. C'était ce qu'il s'était toujours dit. Je suis un homme, je suis assez fort pour me débrouiller seul. Et pourtant, aujourd'hui, il n'avait pas le choix. Aujourd'hui, il avait besoin. Il détestait avoir à le reconnaître.
Coldris prenait son temps. Il le faisait mariner. Sciemment. Il s'amusait à venir titiller ses nerfs, à le pousser dans ses retranchements. Ses retranchements précis où il avait déjà été acculé comme un lapin. Sauf qu'il n'était pas un lapin mais un chien. Et les chiens qui se sentaient en danger attaquaient.
Enfin, Coldris parla. Sans agressivité. Calmement. Ses mots résonnèrent avec le même ton froid qu'il employait en temps normal. Ils auraient pu être en train de parler de n'importe quoi d'autre qu'il aurait eu la même voix. Comme si cela n'était pas réellement important. Comme si cela ne représentait rien.
- Comme ça tu as besoin d'aide pour sortir ta petite pute du trou ? Hum ?!
L'estomac d'Alduis se contracta d'un coup. La colère monta en flèche dans son ventre et même ses doigts droits, qu'il essayait de garder immobiles le plus possible, se resserèrent. Il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit de parler d'Alexandre ainsi. Ce n'était pas sa petite pute. Ça n'avait rien à voir. Il ne réchauffait pas son lit avec le premier venu lui.
Mais il prit sur lui, malgré le sang qui bouillonnait dans ses veines, malgré qui crépitait autour de lui, chargé de toute l'électricité qui émanait de ses nerfs. Il répondit, d'une voix rauque :
- Oui.
De nouveau, le silence se déposa. Avant que Coldris ne reprenne la parole une nouvelle fois, toujours du même ton. C'était comme s'il appuyait sa tête sous l'eau. Comme si l'humiliation n'était pas suffisante comme cela, son père en rajoutait. Sa côte cassée. Il espérait qu'il avait mal.
Cette fois, Alduis ne dit rien. Ça n'appelait pas à réponse. Qu'aurait-il pu dire, au fond ? C'était précisément vrai. Mais c'était cela, ou laisser Alexandre monter sur un bûcher. Cette simple idée suffit à faire remonter un frisson le long de sa colonne vertébrale. Alduis marmonna entre ses dents, si bas qu'il en devenait difficilement compréhensible :
- Ne pensez pas que ça me fait plaisir de venir.
Criss criss criss, refaisait la plume, laquelle semblait le narguer par les belles courbes qui découlaient de ses mouvements assurés. Enfin, il signa la lettre, la posa sur sa droite. Et daigna enfin le regarder. Alduis le regarda droit dans les yeux quelques instants sans donner l'impression de faiblir.
Alexandre était la meilleure chose qui lui soit arrivée depuis... des années. Il était bien plus qu'une simple épine dans le pied. Qu'est-ce que son père avait contre lui au juste ?
Le regard bleu de Coldris ne quittait pas le sien. Il attendait. Les arguments. Pourquoi interviendrait-il ? Alduis ne bougea pas quelques instants. Il le détestait. Il le détestait pour ce qu'il allait l'obliger à faire.
Et malgré tout, il le fit. Raidement. Comme si sa colonne vertébrale s'était soudainement transformée en colonne métallique. Alduis posa un genoux à terre devant son père. À moins que ce ne soit devant le Ministre qu'il s'inclinait. Il ne savait même pas lui-même.
De nouveau, il y eut du silence. Et puis, il murmura :
- Parce que... parce que je l'aime.
Eldred avait assuré que Coldris ne ferait de mal à quelqu'un qu'il aimait. Il n'en était toujours pas persuadé, mais pour une fois, il voulait essayer de voir si c'était vrai. Il ajouta, toujours de la même voix grave :
- Et aussi parce que... je ferai tout ce que vous demanderez. Mais aidez-moi. Je vous en prie.
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Qu’imaginait Alduis en venant lui demander de l’aide ? Que ce serait simple, facile, évident et qu’il répondrait avec un large un sourire « Mais bien sûr mon cher fils je m’en occupe tout de suite ! » Non. Il avait beau manquer parfois de discernement, il était loin d’être idiot. Il savait que son père le pousserait à bout pour savoir jusqu’où il serait prêt à aller pour sauver son cher Alexandre.
Coldris fixait son fils. Impassible. Imperturbable. Il attendait. Il attendait d’entendre les arguments qu’il avancerait. Il n’y avait plus un son dans l’oppressant bureau.Il suivit du regard Alduis poser genoux à terre comme si chacune de ses articulations refusaient de s’éxécuter. A vrai dire, tout ça… C’était comme Mathurin. Il n’en demandait pas tant mais puisqu’on lui offrait spontanément, il n’allait pas refuser.
- Parce que je l’aime
Le parquet grinçait plus fortement que le timide murmure qui s’échappa de ses lèvres. Alduis l’aimait. Il déposa sa plume dans la gouttière de porcelaine. L’entendre lui étira un fin rictus et réveilla un vague souvenir enfoui et poussiéreux. Son regard traversa Alduis pour se ficher dans celui d’un portrait.
Oh oui! L’amour rendait faible et il en avait encore la preuve aujourd’hui. Mais pour une fois, cela lui était utile.
- Vraiment tout Alduis ?
Il entrelaça ses doigts, un regard sévère sur son héritier. Quelques secondes s’écoulèrent et il lui fit signe de se relever.
- Jure-moi que tu te comporteras comme je l’attends de toi en public et que tu endosseras pleinement ton rôle et les responsabilités qui t’incomberont.
Il n’y aurait aucune autre alternative. Aucune demi-mesure. C’était ça. Ou le bûcher.
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
C'était étrange de le dire. Encore plus devant son père. Mais c'était vrai. Alexandre ne pouvait pas mourir. Il avait promis de le protéger. Une promesse devait être tenue, coûte que coûte. Qu'importe le prix à payer pour le faire.
C'était ça ou son honneur.
C'était ça ou laisser mourir Alexandre sans rien faire.
Une chose lui échappait pourtant. Pourquoi Eldred disait-il qu'aimer était une force ? De quoi avait-il l'air, l'abatteur des champs de bataille, là, agenouillé devant son père à quémander qu'on sauve la vie à son amant ? À quoi était-il réduit ?
Le regard de son père semblait le traverser et allait se ficher quelque part derrière lui. Sur ce portrait qui se trouvait ici depuis... toujours à vrai dire ? Alduis ne se souvenait pas le bureau sans. Et s'il ne s'en souvenait pas, alors c'était que les choses n'avaient jamais été ainsi. Il ne s'était jamais demandé qui c'était, et pour la première fois, cette question effleura son esprit.
Qui son père regardait-il quand ils parlaient... d'amour ? Il n'avait pas de réponse à cette question. Et ce n'était pas le plus important à cette heure.
Coldris revint vers lui. Alduis avait les yeux baissés et il ne le voyait pas. Mais il sentait son regard glacial se reposer sur lui.
- Vraiment tout, Alduis ?
Alduis ne répondit pas immédiatement. Il savait que c'était dangereux, de donner un tel pouvoir à son père. Il n'avait aucun moyen de savoir ce que cela lui coûterait. Mais il savait son père suffisamment prévoyant pour que cela serve ses propres intérêts.
- Vraiment tout, confirma-t-il, toujours entre ses dents.
Pourquoi avait-il besoin de confirmer ? Pourquoi son père le lui infligeait en plus du reste ? C'était pourtant bien assez humiliant de cette manière !
Enfin, Coldris lui fit signe de se relever. Alduis obéit, toujours aussi raide. Les mots tombèrent. Jurer. Si son père le lui demandait, c'est parce qu'il savait parfaitement que jamais, ô grand jamais, Alduis n'aurait trahi une seule de ses paroles. Il avait déjà prévu cette situation, Alduis y aurait mis sa tête à couper.
Ne plus provoquer.
Faire son devoir.
Se marier. Avoir des enfants.
Avait-il le choix ? La réponse tenait en un mot. Non. Il ne l'avait pas. Pas s'il voulait sauver Alexandre. Alors il ferma son poing contre son coeur. Releva les yeux vers son père. Et déclara d'une voix plus forte et qui ne tremblait pas :
- Je le jure.
Maintenant qu'il avait prononcé ces trois mots, il ne pouvait plus revenir en arrière. C'était comme une formule magique qui enchaînait sa vie. Il ajouta :
- Si vous le sortez de là-bas, je ne ferai plus de vague.
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Bien sûr qu’il n’avait pas le choix. S’il l’aimait vraiment comme il le prétendait alors il aurait fait n’importe quoi pour le sortir des geôles a fortiori quand celles-ci étaient l’anti-chambre du bûcher. Faire tout, c’était la moindre chose lorsque l’on aimait réellement quelqu’un.
D’ailleurs ce n’était pas si cher payé que cela que de tenir une conduite digne de ce que l’on attendait de lui. Coldris lui-même aurait fait bien plus, si on lui avait donné la chance d'infléchir le destin...
Il aurait préféré y parvenir différemment, mais puisque les choses étaient ce qu’elles étaient, c’était encore le moyen le plus efficace d’obtenir ce qu’il voulait. Car Alduis ne rompait jamais une parole donnée. Il avait eu le temps de le vérifier maintes et maintes fois.
C’était comme l’amour : autant une force qu’une faiblesse. Et pour l’heure c’était seulement l’outil idéal à ses desseins.
Alduis se releva et jura d’une voix claire. Coldris hocha lentement de la tête masquant son immense satisfaction.
- Je ferai tout ce que je peux pour le sortir de là, tu as ma parole, Alduis
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Alex...
Son petit Alex à nouveau dans les geôles de la prévôté.
Accusé par un individu sinistre de sodomie.
Risquant le bûcher.
C'était un supplice. Un supplice pire que tous ceux des Enfers des mythes grecs.
Sa main se resserrait autour de la croix, pendue à son cou. Quelle saloperie de Dieu ! Quelle pute vulgaire et dépravée, incapable de récompenser ceux qu lui étaient fidèles. Il arracha avec violence et la jeta de sa rage contre un mur. Elle brisa un vase qui reposait sur un commode. En public, le geste aurait été dangereux mais au sein du château de Fromart, cela le craignait rien.
Derrière la porte du bureau de Coldris, Thierry faisait les cent pas, atrocement nerveux. Son ami l'avait sauvé lors de son propre procès et permis d'échapper à une punition pas trop cruelle. Il pourrait à nouveau intervenir dans cette affaire et sauver Alex.Après tout, s'il existait réellement un Dieu en ce monde, ce serait lui, le ministre des affaires étrangères et il s'annonçait le moment venu de lui prêter une allégeance totale.
Tant pis pour les autres.
Tant pis pour ceux que cela ferait tomber.
Seul comptait Alex.
Lui seul avait de l'importance.
Avec bravoure, reprenant un peu de dignité, malgré une mine cernée, Thierry frappa à la porte du bureau. Il attendit la réponse du ministre avant de s'introduire.
"Mon ami, mon cher ami, si vous saviez combien je suis heureux de vous voir. Il m'arrive une chose absolument affreuse et vous êtes le seul, je le crains, à pouvoir apporter mon aide."
Il esquissa un léger sourire, décidé à commenter l'entretien par une flatterie.
"Après tout, quand on souhaite voir un miracle s'accomplir, on s'adresse à Dieu, n'est-ce-pas ? Or, il me semble que le Dieu terrestre est bien plus efficace que celui qui vivrait dans les nuages, à regarder ceux qui courent cul nu dans les nuages."
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Coldris était toujours attablé à son bureau. Quelques heures s’était écoulées depuis que son fils était venu quémander son aide -ou prêter serment, question de point de vue- afin de sauver Alexandre dont il était amoureux. D'ailleurs tout n'avait été fait que dans cette unique but : obtenir de lui cette promesse qui réglerait bon nombre d'agaçants petits détails.
En revanche, il n'avait pas prévu que Thierry se présente de lui-même à son bureau. Ou tout du moins il s'en doutait mais cela ne faisait pas partie de son idée initiale. Ce n’était donc désormais plus que du bonus. Mais ça, il se garderait bien de lui dire. Car s'il y avait bien une chose dans laquelle Thierry excellait mise à part la débauche, c’était bien dans les secrets. Le prêtre était une mine de secrets concernant Petits et Grands. Si Thierry espérait sauver son fils, nul doute qu'il n’aurait même pas à manier la pioche lui-même : les joyaux tomberaient entre ses mains sans grand effort.
Il avait demandé à Léonilde de le faire patienter durant un instant dans l’antichambre afin qu’il termine d’annoter ses directives concernant la gestion des droits de douanes dans les ports des colonies. Il avait presque terminé lorsqu’il entendit le son caractéristique de la porcelaine qui se brisait. Son ami n’était pas vraiment connu pour sa maitrise de lui-même. Coldris esquissa un sourire et indiqua à son majordome qu’il était désormais prêt à le recevoir.
Le Ministre feinta l’étonnement en voyant le prêtre lui réclamer lui aussi son aide. Il entrelaça ses doigts et écouta avec ravissement Thierry le comparer à Dieu. Oh ce n’était pas tant la flatterie -qui lui passait au-dessus- que l’indication de l’état émotionnel dans lequel il se trouvait. Quelque chose lui disait que lui aussi était prêt à tout pour sauver son fils. Comment lui en vouloir ?
Oh oui ça rendait faible. Mais là où il y avait une faiblesse, on trouvait toujours de quoi l’exploiter et Coldris était bien déterminé à obtenir tout ce qu’il pouvait du prêtre. En politique et en affaires, il n’y avait plus d’amitié qui tenait.
Sauf celle qui l’avait liée à Virgil d’Aussevielle. Mais son comparse n’était plus là pour le raisonner désormais.
- Et bien mon cher ami ! Vous voilà dans un état ! Je vous en prie, installez-vous et parlez-moi donc de ce miracle qui serait dans mes cordes.
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
1-10 : L'affaire du procès avec Dyonis
11-20 : La princesse Kalisha trompe son époux
21-30 : La localisation du fameux sorcier Hyriel
31-40 : L’identité réelle de Sylvère
41-50 : Le fait que Hyriel ait fait commerce au Lupanar avec Louise
51-60 : La localisation du fameux Sylvère
61-70 : Le secret complet autour de Sylvère et Kalisha
71-80 : Mentir et révéler une fausse information sur Dyonis
81-90 : Mentir, une fois encore, sur Tristan et le charger lui aussi d'être sodomite.
91-100 : Révéler que le cardinal Matthieu Cassain a une nièce infirme dans sa famille
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
'Dé 100' : 30
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
"Je vous remercie de votre sollicitude, mon cher ami. Il m'arrive une chose abominable. Mon fils... Mon pauvre fils vient d'être arrêté. Un homme, je ne sais pourquoi, sans doute par mépris, par rancune, ou toute autre ressentiment, il a... dénoncé Alex pour sodomie. Aidez-moi, je vous en conjure, à le sortir de cet Enfer !"
Le prête ne dissimulait pas de son désespoir. De toute manière, Coldris savait tout de son affection pour son fils et qu'il ferait n'importe quoi pour lui.
"Je sais, mon cher ami, que rien en ce monde n'est gratuit. Que diriez-vous de monnayer la vie de mon enfant contre de précieuses informations ?"
Il y avait bien un nom qui lui venait. Un nom important en ce moment, qui occupait considérablement le cardinal Cassain. Coldris serait certainement ravi de triompher avant lui de lui présenter celui qu'il cherchait. Thierry laissa échapper un rire cynique puis reprit d'une voix presque amusé :
"Après tout, il s'agirait de remplacer un infirme par un autre."
Il marqua un petit temps, comme au théâtre, laissant à Coldris ce moment pour espérer.
"Savez-vous que le cardinal rechercherait un sorcier qui soignerait la population de remèdes non reconnus par l’académie de medicine ? Il enquête mais n'a que peu sur lui."
Thierry marqua un seconde pause. Son sourire s'étira.
"Ce serait drôle que vous, mon cher ami, vous présentiez à ce bon cardinal le fameux sorcier qu'il cherche temps. Il se nomme Hyriel, voyez-vous, et se cache dans le château de Monthoux. Jusque peu, il vivait dans la forêt d'Aiguemorte mais devant la menace il s'est grimé en un jardinier et réussi à se faire engager dans le domaine. Comme vous le savez, ce cochon de Monjtoux gobe beaucoup de choses, les gâteaux, les viandes... et encore plus facilement les bons contes ! Hyriel se cache là-bas les cheveux teints, et se prénomme Louis."
Le prêtre s'arrêta là et attendit la réaction de Coldris. Cette information suffirait-elle ? Autrement, si cela ne satisfaisait pas sa grande curiosité, d'autres noms et d'autres secrets tomberaient. Il lui en restait des tas.
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Coldris écouta d'une oreille attentive les complaintes de son ami et feignit à nouveau la surprise.
- J'ai en effet entendu parler d'une attestation de ce genre mais j’étais loin d'imaginer qu’il pouvait s'agir de votre fils ! Pauvre enfant.
Intérieurement, Coldris se gaussait. Et dire que l'individu en question n’était autre que lui-même ! Certes camouflé derrière Sarkeris, lui-même dissimulé derrière un manant cueilli dans la nuit qui avait donné un faux nom avant de disparaitre subitement de la circulation.
Cette journée était décidément délicieuse. Et son entrevue avec Thierry venait à peine de commencer ! Le prêtre qui le connaissait suffisamment savait pertinemment que tout aide du Ministre pouvait se monnayer. Il lâcha sans la moindre hésitation un premier nom. Hyriel, le sorcier infirme. Quand il avait appris qu’il se cachait sous le nez de ce gros Monthoux il avait explosé de rire. Quelle ironie quand on savait à quel point il abhorrait les infirmes ! Le Comte devait être fou !
D’ailleurs le mot d'esprit de Thierry sur les infirmes lui étira un léger sourire. Léger car il fallait tout de même rester sérieux. Sourire fugace qui s’effaça pour laisser apparaître une mine plus grave.
- C'est en effet un information intéressante. L'ennuie est que celle-ci arrive un peu tard, puisqu'ils sont très certainement à l'heure actuelle en train de cueillir ce fameux jardinier. Il paraît que le Cardinal est d’humeur à vouloir expédier les procès le plus rapidement possible afin de faire un exemple.
Il marqua une pause et posa sur lui un regard compatissant, parfaitement feint.
- Celui du sorcier mais également celui de votre fils, j'en ai bien peur…
Une façon comme une autre de remuer un peu le couteau dans la plaie pour en extirper les asticots.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
- Fiche perso : ✶Fiche
✶PNJ
Liens et RPs : ✶ Rapport ministériel
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Bonus Dé : 5
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
1-10 : L'affaire du procès avec Dyonis
11-20 : La princesse Kalisha trompe son époux
21-30 : La raison de pourquoi l cardinal a acheté Alex et Tristan
31-40 : L’identité réelle de Sylvère
41-50 : Le fait que Hyriel ait fait commerce au Lupanar avec Louise
51-60 : La localisation du fameux Sylvère
61-70 : Le secret complet autour de Sylvère et Kalisha
71-80 : Mentir et révéler une fausse information sur Dyonis
81-90 : Mentir, une fois encore, sur Tristan et le charger lui aussi d'être sodomite.
91-100 : Révéler que le cardinal Matthieu Cassain a une nièce infirme dans sa famille
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
'Dé 100' : 38
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Ce premier nom sembla lui plaire, comme ce bon mot sur les infirmes qui le fit sourire. Coldris avait toujours apprécié son sens de la formule et le prêtre prenait toujours soin en sa présence de réaliser de belles phrases mémorables. Il rit même de savoir que le comte de Mouthoux avait hébergé malgré lui le fameux sorcier. Tut cela sentait bon pour Alex. Alex... Son précieux petit Alex. Il ne le laisserait pas disparaître dans les flammes.
Brusquement, la révélation de Coldris le fit pâlir. Il bégaya :
"Quoi ? Il... Non !"
Ses poings se serrèrent contre sa soutane. La colère le brûlait. Une colère terrible ce Dieu prétendu Dieu censé les sauver. Il plongea la main dans une poche et sortit une autre croix, plus petite que celle ordinairement pendue à son cou, et la jeta au sol. Son pied l'écrasa de toutes ses forces.
"Sale pute !"
Il cracha avec mépris sur les restes de la croix.
"Arrêter le sorcier, le jour où on arrête Alex... tu aurais pu le libérer avec lui. Tu es dégoûtant. Jouer avec les espoirs pour mieux les détruire , même la pire des putes ne le ferait pas."
Il cracha une seconde fois sur les débris puis se redressa pour faire à nouveau face à Coldris.
"Veuillez m'excuser, mon ami, mais j'avais une chose à dire à cette... ignominie."
Son ventre se serra quand le ministre rappela l'empressement du cardinal à vouloir se débarrasser des deux infirmes pour en faire un exemple. Il réfléchit rapidement et songea au cas de Sylvère. Cela le gênait un peu plus de le dénoncer, lui, d’incriminer peut-être aussi cette pauvre Kalisha. Mais la vie d'Alex était en jeu. Tant pis pour lui ! N'avait-il pas affirmé accepter les conséquences de ses actes et que la dénonciation en faisait partie ? Cela fit disparaître ce léger sentiment de culpabilité qui commençait à naître en lui.
Relevant la tête vers Coldris, il reprit d'un air badin :
"Avez-vous entendu parler, mon cher ami, que notre bien-aimé Premier Conseiller faisait recherche cet Hyriel t le dénommé Sylvère d'Aiguemorte ? Si vous ne le saviez pas, ces deux-là ont capturé l’esclave qui se faisait passer pour le duc de Rottenberg. Ils se font fait passer pour de très humbles paysans, venus servis l'Empire, et ont même reçu dix mille rilchs en récompense et ont quitté le château de Frenn avec les honneurs. Mais, bien sûr, votre estimé collègue s'est rappelé des traits du fameux Sylvère et compris avoir été un magnifique dindon auquel on a servi une excellente farce."
Il marqua une courte pause.
"Ce Sylvère d'Aiguemorte se nomme en réalité Ysengrin Zellers et le Premier Conseiller serait certainement furieux que vous l'ayez avant lui. Vous n'avez qu'à utiliser ses parents. C'est une personne très sensible. Ses parents vivent toujours dans la paroisse de mon église. Le père est un maître verrier. des gens tranquilles, sans histoires. Tout le contraire de leur fils. Ils'était engagé dans l'armée, saviez-vous ? Puis, en a déserté. Si j'étai vous, je ferai arrêter les parents et je pourrais m'arranger pour lui faire parvenir un message lui indiquant qu'ils subiront les conséquences de ses actions, ou quelque chose dans ce style. Qu'en dites-vous, mon cher ami ?"
Thierry fixa, nerveux, son interlocuteur. Serait-il enfin satisfait ? Autrement, il restait encore beaucoup de noms et d'histoires.
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Thierry était furieux de la révélation sur les procès. En réalité Coldris n'en savait trop rien mais connaissant l'animal c’était tout à fait probable. En tout cas suffisamment pour faire monter le prêtre sur ses grands chevaux et lui faire briser une croix qu’il accompagna d'un crachat sous l'œil toujours imperturbable du Ministre.
A ses excuses Coldris, se contenta d’ouvrir les paumes de ses mains l'invitant à faire comme chez lui. Ce n’était pas à Fromart que blasphémer aurait quelques répercussions que ce soit. Bien au contraire, il trouvait toujours cela rafraîchissant. Quant aux convenances, elles avaient malheureusement l’habitude d’être piétiner de manière journalière. Un peu plus ou un peu moins...
Arriva ensuite la seconde information. Il avait en effet entendu parler du dénommé Sylvère que le baron recherchait sans réellement savoir pourquoi. Il acquiesça donc l’invitant à poursuivre son récit qui lui arracha un éclat de rire. Oh il ne manquerait pas de lui rappeler un jour ou l'autre comment il s’était laissé berner par un vulgaire bandit et déserteur de surcroit. Il nota mentalement tous les détails : Ysengrin Zellers, déserteur, fils des verriers du même nom sans histoire. Tout était bon à prendre. Un jour une information était inutile et le lendemain, elle pouvait subitement valoir plus cher que l'or lui-même.
- En l’occurrence vous n’êtes pas moi, mon cher Thierry et c’est votre fils que nous essayons de sortir de ces funestes geôles. répondit-il sèchement.
Coldris se leva pour se diriger vers un buffet non loin.
- Pour tout vous dire, je n’ai pas particulièrement envie d’aider ce cher baron. C’est même plutôt l’inverse. il ouvrit le placard et en sortit deux verres et une bouteille Et puis quand bien même je désirerai l’aider, je n’ai pas envie de perdre mon temps. Celui là même qui me fuit malheureusement constamment entre les doigts aussi surement que du sable. Il versa le précieux élixir dans une coupe puis une autre Je préfèrerai lui donner une véritable information comme sa localisation peut-être ? Mais serait-ce suffisant ? il finit mine d’y songer puis se tourna vers son ami avec un large sourire
- J’espère que vous ne refuserez pas un petit remontant en ma compagnie tout de même?
Si Thierry allait sans doute y noyer sa colère et sa frustration. Coldris comptait bien fêter sa victoire en court de route. En attendant bien évidemment de plus sérieuse festivité avec Sarkeris dans la soirée. Il avait grande hâte de lui raconter les évènements de la journée. Cela valait sans doute un récit d’abordage, non ?
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
1-15 : L'affaire du procès avec Dyonis
16-30 : La princesse Kalisha trompe son époux
31-45 : La raison de pourquoi le cardinal a acheté Alex et Tristan
46-50 : Le fait que Hyriel ait fait commerce au Lupanar avec Louise
51-65- : La localisation du fameux Sylvère
66-76 : Le secret complet autour de Sylvère et Kalisha
77-85 : Mentir et révéler une fausse information sur Dyonis
86-95 : Mentir, une fois encore, sur Tristan et le charger lui aussi d'être sodomite.
96-100 : Révéler que le cardinal Matthieu Cassain a une nièce infirme dans sa famille
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
'Dé 100' : 81
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Alex méritait tous ces sacrifices.
Alex, son petit Alex, était pur, intègre, et le restait en dépit de toutes ces épreuves vécues au fil de ces derniers mois. Tout autre que lui ne méritait aucune grâce. Pas même lui.
Coldris proposait un verre d'alcool, ce qui lui ferait effectivement du bien et calmerait ses nerfs à vif, tandis que Thierry réfléchissait à ses paroles. Quelle information serait susceptible de plaire à son interlocuteur ? Il songea à ses plaintes à demi-avouée de son désamour pour Dyonis. Sa prétendue morale devait l'agacer. Il le comprenait aisément. Et s'il lui servait un mensonge à son sujet ? Il s'avança pour saisir un verre et trinqua avec Coldris.
" Je vous remercie, mon cher ami, ma gorge commençait à être sèche."
Il but quelques gorgées et sourit.
"Excellent crû. Comme toujours. D'ailleurs... Puisque nous évoquions Dyonis à l'instant, mon cher ami, j'ai confessé, à ma manière, une de ses servantes. Savez-vous ce qu'elle m'a appris ?"
Il marqua une pause, le temps de boire une nouvelle gorgée de vin.
"Ce cher Dyonis, ce très cher Dyonis... Voyez-vous, il fait genre en public d'être un modèle de vertu mais entretient une maîtresse dans un appartement privé de son château."
Il but à nouveau et laissa éclater un sourire triomphal.
"Je me demandais depuis quelques semaines comment utiliser cette bonne information, en plus. J'aurai dû y penser dès le début à vous la communiquer. Il semble que l’inquiétude m'a fait perdre ma lucidité coutumière."
Thierry savoura une nouvelle gorgée, s'emplissant en même temps de cette douce estocade portée à Dyonis. Elle ne sera peut-être pas utile pour sauver Alex. Il lui faudra sûrement raconter d'autres choses mais souiller l'honneur de son ennemi était un luxe sur lequel il ne se priverait pas.
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
Un verre de vin apaiserait sans doute le lion en cage qui se trouvait dans son bureau, prêt à bondir sur autre chose qu’une vulgaire croix en bois. D’autant plus que Coldris comptait s’amuser encore un bon moment avant de le laisser retourner vaquer à ses occupations libres de tous ses soucis et sans doute quelque peu ivre. Car il comptait bien délier un peu plus sa langue déjà bien pendue.
- Je vous en prie c’est bien la moindre des choses. Et puis vous savez, mon second fils est arrivé à Braktenn pour mon anniversaire. Alors autant vous dire que la cave est pleine de délices ! Mais je vous en prie dites-moi donc ce que vous savez sur mon cher collègue.
Coldris était curieux de savoir quel genre de dossier il pouvait bien avoir sur le Premier Conseiller si proche de la morale qu’il devait à coup sûr l’avoir épousée ou la vénérer secrètement dans un temple caché de son austère château moyenâgeux. La vérité était nettement moins excitante. Une maitresse. Alors il trouvait donc le temps de baiser entre ses dizaines de rapports ?!
Il fit une petite moue avant de rétorquer :
- Il est aussi veuf que moi-même ! Que voulez-vous que cela fasse à qui que ce soit qu’il entretienne une maitresse. Grand bien lui en fasse s’il peut mettre sa rigidité ailleurs que dans sa foutue morale…
Coldris sirota une gorgée de ce vin absolument délicieux. Décidément, si Sarkeris ne supportait plus les embruns un jour, il pourrait toujours faire carrière dans le négoce de spiritueux. Il avait réellement un don pour trouver des pépites. Il reprit une gorge et déclara machinalement :
- Vous devriez voir le temps que me prend l’annexion de Mornoy ! C’est tout bonnement incroyable ! On pourrait croire la machinerie rodée depuis tout ce temps mais en réalité, chaque pays est bien différent de son voisin. Tenez par exemple, les exports de céréales sont plus taxés en provenance d’Iswylitz. Il y a tant de subtilités vous n’avez pas idées. Jouer du clavecin en chantant perse est une formalité à côté.
Coldris trempa à nouveau ses lèvres. Sous ses airs badins, il comptait bien lui faire comprendre qu’il était terriblement occupé et que vraiment, il était prêt à tout pour son ami mais pas contre n’importe quel contrepartie tout de même.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
1-15 : L'affaire du procès avec Dyonis
16-30 : La princesse Kalisha trompe son époux
31-45 : La raison de pourquoi le cardinal a acheté Alex et Tristan
46-50 : Le fait que Hyriel ait fait commerce au Lupanar avec Louise
51-69- : La localisation du fameux Sylvère
70-79 : Le secret complet autour de Sylvère et Kalisha
80-90 : Mentir, une fois encore, sur Tristan et le charger lui aussi d'être sodomite.
91-100 : Révéler que le cardinal Matthieu Cassain a une nièce infirme dans sa famille
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
'Dé 100' : 98
Re: [le 18 décembre 1597] ~ Le prix de l'Amour [RP Sensible] [Terminé]
"Il a un excellent goût, mon cher ami, et est digne de votre sang."
naturellement, l'information au sujet de Thierry ne convenait mais au moins cela avait porté un coup dans son armure de moralité exaspérante et fausse. Il but une nouvelle gorgée et improvisa une tournures spirituelle.
"La morale... La morale, il faut savoir l’accommoder à la meilleure sauce pour être capable de bien la digérer. Pour ma part, je l'ai avalé il y a vingt ans, puis je l'ai chié avec un plaisir immense."
Il s'amusa beaucoup de cette plaisanterie puis laissa Coldris lui évoquer ses problèmes avec la gestion des pays annexés. Rien de ceci ne l’intéressait. Il simulait cependant une fascination véritable, comme s'il buvait réellement pas paroles du ministre. Il adopta ensuite un ton badin pour ajouter :
"Ah oui... Si nous revenons au cardinal Cassain.. savez-vous que son frère, le général Cassain a une fille infirme. Un vilain pied-bot. Ce pauvre cardinal, ce cher cardinal, il en souffre beaucoup. Il a d'ailleurs joué de ses relations et abusé de sa position pour persuader la petite Jeanne de s'enfermer dans un couvent et et que celle-ci cesse de rappeler à tous son lien avec lui."
Rien n'était plus vrai que cette dernière affirmation mais elle collait parfaitement avec le personnage. Néanmoins, même s'il l'avait fait, jamais Joseph, lui n’aurait laissé partir une de ses filles conte son gré.
"Ce pauvre Joseph... Il ne pardonnera jamais à son frère et le déteste depuis. Mais il est trop tard. La pauvre petite Jeanne a déjà prononcé ses vœux de noviciat. Il 'ya plus rien à faire."
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