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[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé]

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Message par Le Cent-Visages Mar 26 Jan - 21:54

Avec les gels hivernaux, la prévôté connaissait comme chaque année une recrudescence de captifs. Entre les paysans journaliers jetés sur les routes par l'absence de travail en cette froide saison, et qui brigandaient ; les malheureux qui n'arrivaient pas à payer leurs taxes au logement dont le couperet tombait toujours en fin d'année ; les désespérés préférant abandonner leurs enfants quand ils avaient le malheur de naître à la pire période de l'année, et qu'on attrapait... Les geôles ne désemplissaient pas. C'était un constant amas sonore de chaînes, de grelottements, de larmes, accompagnés par l'implacable clapotis de gouttes d'eau entre des briques mal scellées. Le vent chuintait. Les dents claquaient. Les détenus les plus chanceux recevaient quelque visite d'un proche leur laissant couverture, panier de nourriture, maigre confiserie en échange d'une obole laissée aux geôliers.
Depuis le 8 décembre, Louise pourrissait dans un de ces cachots au sous-sol. La lumière ne rentrait en malingres dards que par l'étroite et haute fenêtre de laquelle on ne pouvait voir que les pieds des passants. L'ombre des barreaux lui rayait la peau. Elle avait été informée qu'elle serait jugée en même temps que le sorcier - et que tôt ou tard ce dernier serait capturé à son tour. Dix jours après, ce fut Alexandre qu'on jeta dans l'étroite fosse. L'esclave ne s'était pas privé d'adresser à ses geôliers un bon mot, les informant d'à quel point il appréciait leur hôtel pour y revenir encore - car jamais deux sans trois. La pique s'était soldée d'une gifle de l'un des soldats, sous le regard cependant navré de son collègue plus compatissant. On aura fait asseoir Alexandre sur un tas de paille au coin de la cellule. On lui aura retiré ses béquilles. Le garçon eut les poignets attachés - menottes reliées au mur par une fine chaîne. Tel était le règlement quand un cachot contenant au moins deux individus. Actuellement, il ne restait guère le choix que de les entasser. Au moins les empêchait-on de trop remuer, trop se rapprocher ou au contraire de devenir agressifs entre eux.
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Message par Cassandre Velasquez Mar 26 Jan - 22:16

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Louise11
Louise, 41 ans, co-gérante du Lupanar

Le temps s'écoulait à un rythme lent, sans rien pour être capable de retenir le fil de la pensée qui s'égaraient vers les remords et les peurs. Louise avait perdu toute notion du temps depuis son arrestation. Elle avait même perdu l'espoir. Que lui resterait-il de toute manière même si elle parvenait à sortir de prison ? Isabelle ne pardonnerait jamais l'organisation d'un commerce au sein de son établissement ? Les portes de son ancien lieu de travail lui étaient désormais closes, comme celles de son cœur. Elle ne pleurait pas. Elle avait été dépassée cette étape. La femme demeurait prostrée, adossée à la paroi inconfortable, les bras toujours cette pose inconfortable. Son corps s'était entièrement engourdie et ses muscles étaient raides. La nuque lui tirait. Si elle devait se levait maintenant, elle s'écroulerait. Ses jambes seraient incapables de le porter, encore plus inutiles que celles de Hyriel.

Hyriel...

Le nom flottait dans son esprit.

C'était le seul espoir qui lui restait. Le seul lien avec la réalité. Elle priait intérieurement pour que son ami échappe à ce diabolique cardinal. Où pouvait-il se cacher ? Par bonheur, elle ne savait rien. Sauf, pour la cabane. Avait-il fui ? Elle l'espérait. Louise redoutait le moment où les geôliers viendraient la chercher pour l'emmener à un interrogatoire sous la torture. Quelles informations laisseraient-elles passer ? Elle se voulait solide. Elle se voulait pas forte. Elle se refusait à trahir son ami. Mais le pourrait-elle réellement ? Les méthodes utilisées par les bourreaux savaient être redoutables. Parfois, il lui prenait l'envie de se tuer. Pour éviter de dénoncer malgré Hyriel. Il y avait ses trois autres camarades avec lui, dont le jeune Guillaume, un herboriste en devenir. Ce serait encore plus terrible de les savoir tous les quatre là. par ailleurs, entre Hyriel, qui sauvait tant de vies grâce à ses remèdes, et elle, qui n'aurait plus qu'une vie miséreuse si elle sortait de cellule, son existence ne servait à rien. Sauf à les exposer à un péril terrible. Mais elle était attachée, incapable du moindre véritable mouvement;

Elle ne pouvait rien faire.
Sauf attendre et prier.

Ce serait un test pour savoir si Dieu protégeait ou non les faibles.
Si Hyriel la rejoindrait, ce serait la preuve que non.
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Message par Alexandre Mar 26 Jan - 22:39

Alexandre n'avait pu retenir cette légère plaisanterie, prononcée avec humilité pourtant, en arrivant à l'entrée de la prévôté. Il ne se rappelait que trop de sa seconde visite en ces lieux et de l'humiliation à entendre les gardes se moquer de son retour. En comparaison, recevoir cette gifle de ce soldat l'affectait à peine. Il préférait cette violence à l'humour gras. Au moins, cette fois, il subissait les conséquences de son fait, au lieu d'essuyer une raillerie. Il demeura stoïque et ne s'excusa pas, demeurant concentré à conserver son équilibre.

Il suivit les hommes, impassible, jusqu'à la cellule sombre où on le mena, sans prononcer un seul mot. Les lieux ne changeaient pas. Toujours aussi sales, miteux et sans lumières. Il les laissa prendre ses béquilles et l'attacha. Sans se plaindre. Ni protester. Ni commenter. Ils ne faisaient que leur travail. De toute manière, Alexandre savait être là que temporairement. Le danger ne planait pas au-dessus de sa tête. Alduis allait se battre et le sortirait de là. De ses propres moyens ou usant de l'appui de de son père. Il avait foi en son amant et rien ne saurait la lui retirer.

Peu après que les gardes furent partis, Alexandre se radoucit et contempla la silhouette recroquevillée non loin de lui. Une femme malheureuse. Depuis combien de temps était-elle ici ? Il lui sourit tendrement :


"Alors, vous résidez depuis longtemps dans cet hôtel, madame ? Je suis déjà descendu deux fois avant aujourd'hui et je constate que les tapisseries gagneraient à être refaits. Sans parler de l'éclairage. N'ont-ils pas entendu que les médecins recommandent une exposition correcte à la lumière ? En sortant, je laisserai un mot à ce sujet sur le livre d'or. Enfin, j'ose espérer que la nourriture aura été améliorée. Lors de mon précédent séjour, le ragout avait tout de la pâtée pour chiens. Inadmissible !"

Sur cette digression, Alexandre se fendit d'un éclat de rire, espérant avoir déridée sa colocataire. Elle ne semblait pas se dérider. Elle paraissait en vérité confuse.

"Pardon. J'essayais de vous égayer. Allons, madame, même si la situation n'st pas favorable, il faut garder le sourire. Tant que nous sommes vivants, nous pouvons encore tout être et tout accomplir."

Son esprit se décida à improviser un joli conte, dans l'espoir de la dérider enfin, en inventant une belle histoire d'amour, en plaçant quelques obstacles mais qui se résolvaient assez vite.

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Message par Le Cent-Visages Mar 26 Jan - 23:02

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Agent_10

Agents du guet royal

Pleurèrent les heures aux murs polaires. Les détenus ne sauraient pas exactement combien. Le geôlier qui faisait les cent-pas dans le couloir où s'égrenaient les portes des cachots pourrait témoigner du calme régnant dans celui qu'occupaient la catin et l'esclave infirme. A l'oreille à travers le bois vermoulu, il entendit que le jeunot semblait raconter des histoires. L'autre prisonnière ne réagissait pas. Sans doute était lasse, ou vaguement distraite. Seul planait son silence.
Puis l'animation bourdonna de l'extérieur du bâtiment. Celle de la foule massée le long du chemin d'un convoi. Quelques gardes firent des allers-retours et on fut vite informé de l'identité du captif : Hyriel. Le sorcier estropié. Une curiosité malsaine aura plané entre les geôliers. Ils se montrèrent sous leur jour le plus strict en voyant que le Cardinal Cassin supervisait en personne la mise en cellule de l'hérétique.

Il venait d'être fouillé. Ses chausses ne lui avaient pas été retirées : il aurait fallu se dépatouiller à ôter d'abord les incommodes attelles métalliques, puis à remettre l'ensemble. Tant pis. Les gardes avaient fait au toucher. Sa tunique et son par-dessus, en revanche, l'infirme aura dû les remettre après qu'on l'en eut déshabillé. Levé de son tabouret, une vigoureuse poigne de geôlier serrée à son bras, il fut guidé dans d'étroits escaliers à peine éclairés par quelques torches. Le sous-sol engloutit Son Éminence et le sorcier.
Après quelques pas résonnant comme glas le long du corridor, le tintement de clés dans un serrure cliqueta en même temps que les gouttes qui s'écoulaient des angles au-dessus d'eux. Hyriel fut poussé dans la cellule où croupissaient déjà Alexandre et Louise. Le timide soleil de la journée passait à travers l'étroit soupirail bardé de barreaux. A lui aussi, on lui arracha ses béquilles. On le fit sèchement asseoir à terre, vaguement amorti par une piètre paillasse. Le geôlier se saisit de ses poignets, les verrouilla dans de froides entraves qu'une courte chaîne rivait au mur derrière lui. Avant de quitter le cachot, ils adressèrent un dernier regard au Cardinal et attendirent, au cas où l'ecclésiastique souhaitait ajouter un dernier mot, donner quelque recommandation aux gardiens ou quelque avertissement à son prisonnier.

-- Des instructions particulières, Votre Éminence ? s'enquit le vigile.
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Message par Irène d'Aubeville Mer 27 Jan - 14:31

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans

Matthieu commençait à sérieusement être de mauvaise humeur. Non seulement l'arrestation n'avait pas été de tout repos et les images de son passé ne voulait pas le laisser en paix mais en plus, il avait fallu qu'il y ait tout ce cirque sur le chemin ! Il n'avait à présent qu'une envie, c'était rentrer. Et Alexandre qui n'était même pas là pour lui faire du thé... Il pourrait toujours aller demander aux cuisines... Il grogna un peu alors que la voiture s'arrêtait mais se radoucit pour parler à Cecilia.

- Vous pouvez rester là, ce ne sera pas très long. Je reviens vite.

Il descendit au sol dès que la portière fut ouverte. Il jeta un regard inquisiteur à Hyriel alors qu'on le descendait. Dès que les gardes du guet prirent le relais, il les salua avec respect. Matthieu observa la fouille en silence. Après tout, il ne devait avoir que de très maigres possessions. Et un trognon de pomme. Matthieu fronçait ses sourcils. Qu'est-ce que c'était encore ? Il secoua la tête. Très certainement d'autres personnes trop bonnes qui avaient voulu l'aider.

Dès qu'on les conduisit au sous-sol, il accéléra le mouvement, soucieux de faire vite. Il jeta un coup d'oeil à Alexandre, assez neutre puis à Louise, beaucoup plus dur. Cette complice... Il espérait pour elle qu'elle n'était qu'une victime, comme les dames de Monthoux. Il se recentra vite sur le sorcier, soucieux qu'on l'attache bien. Quand on lui demanda son avis, il hocha la tête.

- Faites bien attention... Il semble qu'il ait des pouvoirs psychiques relativement puissants. ne le laissez surtout pas vous abuser et surveillez-le bien. Il a visiblement une fâcheuse tendance à attendrir les gens mais il ne doit pas y trouver un échappatoire. Aussi, soyez vigilants.

Il lui accorda un regard avec un sourcil haussé.

- Quant à toi, j'espère que tu auras la décence d'avouer et d'être raisonnable. Ces pauvres gens méritent d'être libérés de ton emprise.
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Message par Hyriel Radgery Mer 27 Jan - 15:54



Le convoi s’arrêta finalement devant la prévôté. Fini de rire, si tant est qu’il y ait eu matière à rire dans cette journée. Hyriel ne fit pas de résistance au moment de descendre. Il coinça la pomme entre ses dents pour reprendre ses béquilles et suivit, le regard sombre, sans ouvrir la bouche, après avoir haussé un sourcil à l’intention du cardinal. On lui ouvrit la porte avant de le pousser dans la cellule. Deux personnes, connues. Le petit gars du triomphe et son amie Louise. Son cœur se serra mais il n’eut pas le temps de s’attarder à lui sourire qu’on le faisait asseoir, ou plutôt qu’on le laissait tomber. Il ne put retenir une grimace quand sa côte lui rappela sa présence et se laissa attacher, sans résistance. À quoi bon ?

Il écouta alors les mots de ce cher cardinal et soupira pour tout commentaire. Ces gens étaient lucides, tout simplement, pas envoûtés… Il fusilla du regard le cardinal en retour et inclina la tête en souriant à demi.

« Avouer quoi, Éminence ? Que j’ai, un jour, pensé à mal d’un noble parce qu’il torturait ses esclaves innocents et que je l’ai livré aux autorités ? Parce qu’au fond, n’est-ce pas pour cela que mon portrait a fleuri en ville ? »
Son regard se fit légèrement plus incisif.
« Pour le reste, tenez-vous vraiment à relancer le sujet de l’emprise ? Vous y perdrez plus que vous y gagneriez, Éminence. »

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Message par Cassandre Velasquez Mer 27 Jan - 16:11

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Louise11
Louise, 41 ans, co-gérante du Lupanar

Louise avait écouté d'une oreille distraite les récits que contaient le jeune homme qui venait d'être installé à ses côtés dans la cellule. Elle se sentait trop épuisée, moralement et physiquement, pour réussir à faire la conversation. Elle préférait se laisser bercer par le son doux de sa voix. Avoir une présence avec soi, après de longues journées de solitudes, devenait un véritable luxe. Elle se sentait peu à renaître. L'ouverture des grilles brisèrent la bulle et la fit sursauter.

Les soldats entraient et encadraient un homme.
Celui qu'elle ne voulait pas voir ici.

Elle poussa un cri, déchirée :


"Hyriel !"

Louise venait de se redresser et contempler, partagée entre l'effarement et la colère, les soldats installer son infortuné ami. Il se laissait faire. A quoi bon résister ? Elle-même n'avait pas lutté. Ce diabolique cardinal approchait pour les narguer. Il la toisait de son regard sévère et elle le fusilla à son tour de toute sa haine.

"Ordure."

L'insulte avait jailli malgré elle les lèvres de sa bouche. Elle n'avait pu se contenir. Tant pis pour elle.

"Quand vous aurez brûlé Hyriel, ne vous attend pas à avoir votre place au Paradis. Vous rôtirez vous aussi, votre éminence. En Enfer !"

L'avait-il entendu ? il parlait à ce moment avec les gardes et donnait ses instructions. Hyriel se permit d'intervenir et elle eut un beau sourire pour ses réparties superbes. Son cœur se serra à l'évocation de ces portraits en ville. Quelle odieuse chose ! Si elle tenait celui qui les avait dessiné... Qui l'avait fait ? D'ordinaire, le dessinateur de la prévôté réalisait des affiches ignobles, om on e reconnaissait personne. Louise tourna la tête en écoutant Hyriel parler de l'emprise puis sourit haussant des épaules.

"Laisse, Hyriel. Cet homme se considère comme un bon chrétien, soucieux de purifier le monde qu'il estime sans doute corompu mais il est incapable de voir les noirceurs de son propre cœur."
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Message par Le Cent-Visages Mer 27 Jan - 16:27

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Agent_10

Agents du guet royal

Le prisonnier se laissa enchaîner sans difficultés. Il paraissait décidé à se tenir tranquille. Aux indications du Cardinal, le geôlier hocha la tête et confirma :

-- Très bien, Votre Éminence. Nous serons particulièrement regardants à son sujet.

Il eut, en achevant ces mots, un regard déjà plein de sévérité pour le sorcier - d'autant qu'il se permettait des remarques d'une insolence évidente. Le vigile s'apprête à le réprimander, mais ce fut sans compter la voix de la femme qui s'élevait. Ouvertement insultante pour l'ecclésiastique. Le geôlier se dépêcha de fondre sur elle et lui asséna une gifle.

-- Sais-tu bien à qui tu t'adresses ! Un peu de tenue, ma fille, ou tu pourrais le regretter et aggraver ton cas ! (à son collègue resté à l'entrée) Pas de ration pour elle demain. Que cela lui apprenne.

Et les deux autres ne pourraient pas lui approcher la leur, entravés comme ils l'étaient. Le gardien détacha son attention de Louise et darda une lorgnade ouvertement menaçante contre le sorcier. Le message était clair : si lui aussi suivait la mauvaise pente de l'insolence, il ne tarderait pas à recevoir également une punition. Les deux soldats firent à nouveau silence et ne sortiraient qu'avec le Cardinal une fois qu'il en aurait terminé.
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Message par Alexandre Mer 27 Jan - 16:49

Pendant plusieurs heures, sans éprouver le moindre relâchement, Alexandre avait improvisé de belles histoires, pleines de légèreté et d'insouciance. De temps en temps, ses regards allaient vers sa compagne d'infortune et il espéra réussir de cette manière à lui prodiguer une forme d'apaisement. Elle ne semblait pas dangereuse. Quoique.. Les apparences étaient trompeuses. Lui-même était dans cellule sans être un criminel. Alors, il ne le jugerait pas sans connaître l'entièreté de son histoire.

Puis, il vint le moment où les grilles s'ouvrirent à nouveau. A l'approche des pas, Alexandre s'était tu pour guetter l'arrivée des soldats. venait-on déjà le libérer ? Alduis aurait-il été aussi rapide ? Il cacha sa déception en apercevant les gades amener un prisonnier. Les traits de son visage se déformèrent sous la surprise en découvrant son identité. Hyriel. Le sorcier. Le guérisseur. L'ami de Ysengrin. Ysengrin... Une panique intérieure le submergea. Où se trouvait Ysengrin ? avait-il été arrêté lui aussi ? Allait-il les rejoindre dans cette cellule ou l'installait-on dans une autre ? Ysengrin.. Non, il ne souhaitait pas le revoir là. Pas son meilleur ami. Pas celui qui se rendait parfois la nuit dans sa chambre pour jouer avec lui ou lui déposer des pâtisseries quand il était endormi. Ysengrin... Que Dieu le protège, om que celui-ci soit et le préserve de ce sort cruel s'il venait à atterrir au sein de la prévôté.

Alexandre se força à reprendre contenance et et observa les soldats qui attachaient le guérisseur non loin de lui. Son maître entrait lui aussi pour superviser. Il le fixa un instant, sans rien montrer. Devait-il le saluer. Non, probablement pas. Il gérait une affaire d'hérésie et considérait cela gênant si on apprenait que son esclave se trouvait au contact de ses suspects. I n'en eut de toute façon pas le temps : la femme venait de bondir à l'apparition de cet Hyriel et de hurler son nom. Alors, ils seraient... complices ? Il les entendit tous deux répondre de manière incroyablement insolente envers le cardinal. Alexandre serra les dents en écoutant Hyriel évoquer brusquement les affiches.

Les affiches.
Les affiches dessinées par ses mains, quand il se croyait convaincu de bien faire. Quand il assimilait Hyriel aux charlatans de son enfance qui avaient failli le tuer avec leurs idioties qui devaient soi-disant le débarrasser de son infirmité.
Pourquoi n'avait-il pas revu Ysengrin plus tôt ?
si seulement...

Alexandre tourna la tête en entendant Louise répliquer au cardinal; Quel mauvais calcul ! Elle s'exposait à des ennuis terribles. Il murmura d'une petite voix, horrifié :


"Non... Non, arrêtez."

Elle n'y prêta pas attention et termina cette phrase d'une insolence épouvantable. Alexandre baissa aussitôt le regard pour ne pas croiser celui de son maitre. Sa réaction promettait d'être... catastrophique. Mais elle ouvrait encore al bouche. Le jeune homme s'exprima plus forte et d'une voix plus ferme :

"Mais taisez-vous enfin !"

Elle ne l'écouta pas davantage et asséna une phrase au moins aussi assassine que la précédente. Elle était folle ! Elle se condamnait par avance à monter sur le bûcher. Alexandre se replia sur lui-même et attendit que l'orage ne passe. Comme il s'y attendait, un soldat intervint pour gifler la femme et lui rappeler de se tenir. Une suspension de sa ration. Classique. Mais ce n'était pas là le pire. Le pire viendrait quand son maître prendrait la parole.

Que ces compagnons d'infortune ne répondent plus !
Seigneur, venez leur aide !
Seigneur, inspirez-les à harder silence.
Désormais, seule la prière le délivrerait de ce pénible supplice.
Alexandre
Alexandre
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[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Empty Re: [18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé]

Message par Irène d'Aubeville Mer 27 Jan - 18:05

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans

Matthieu hocha la tête vers le geôlier qui semblait être un homme de bon sens. Au moins, le sorcier serait bien gardé et ne ferait certainement pas d'histoire ! Malheureusement, celui-ci ne semblait n'avoir en aucune façon perdu sa verve. Matthieu haussa un sourcil.

- Tu te fais des idées ! Cette affaire n'a rien à voir, ne mélangeons pas tout. Nous parlons de tes maléfices, de tes envoûtements, de tes potions et de tes poisons qui font avorter les femmes et certainement pire encore !

Il crispa la mâchoire.

- Quant à l'emprise...

Il n'eut pas grand-chose à dire car quelqu'un lui fournit un excellent exemple. La fille qu'ils avaient capturé au Lupanar se mit à crier et à l'insulter. Quelle insolence ! Jamais une femme ne se permettrait cela face à un homme tel que lui en temps normal. Si cela, ce n'était pas une preuve. Il posa une main sur l'épaule du goêlier qui l'apostrophait et la punissait.

- Ne soyez pas trop dur, ce n'est certainement qu'une victime de plus de cet envoûteur. Quant à vous, madame, priez plutôt pour votre âme. La mienne est parfaitement tranquille et est satisfaite de savoir qu'elle pourra bientôt purger cette ville d'une bonne partie de ses vices ! Vous ne le voyez pas encore mais quand vous reprendrez votre vie après avoir été débarrassée de lui, vous me remercierez.

Sur ce, il tourna les talons, voulant laisser cette femme à sa réflexion. Cependant, encore une fois, il fallut qu'on dise le mot de trop. Son visage se déforma avec colère et il frappa les barreaux, n'entendant même pas Alexandre qui pour une fois aurait pu gagner des points après de lui.

- Assez ! Taisez-vous ! Je ne veux plus vous entendre ! Aucun d'entre vous !

Il jeta un dernier regard furieux à Hyriel avant de remonter avec les deux derniers gardes. Il en avait assez entendu pour des décennies.
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Message par Hyriel Radgery Mer 27 Jan - 19:12



Hyriel ferma les yeux en entendant crier son nom par son amie. Il sentait dans ce cri s’envoler ses derniers espoirs. Il n’osa pas croiser son regard et se laissa asseoir. Il releva toutefois la tête vers elle en l’entendant insulter le cardinal. Il espéra au fond de lui que cela n’ait pas de conséquence pour elle mais elle continua. Elle avait raison. Ainsi, naturellement, on la gifla et on la priva de rations. Les poings du sorcier se contractèrent en un spasme, de même que ses mâchoires. S’il en avait eu le pouvoir, il aurait bien aimé assommer ces rustres de gardes contre le mur.

Mais il ne pouvait pas.

Il ne pouvait rien faire.

Seulement serrer les poings.

Il se contenta de soutenir le regard du cardinal pour toute réponse. Parler ne ferait que l’enfoncer. Il leva toutefois les yeux au ciel quand il ressortit la rengaine de l’envoûtement. Ce pauvre homme refusait vraiment de voir la vérité en face… Il releva les yeux vers son amie et hocha seulement la tête quand elle confirma ses dires. Il se crispa en voyant le cardinal s’énerver. Il savait, il savait qu’au fond de lui, ce que lui disait ce maudit sorcier était vrai, c’était seulement trop difficile de le reconnaître, surtout devant d’autres personnes. Hyriel obéit et ne rajouta rien, il se contenta de suivre du regard les gardes et le cardinal qui partaient.

Quand ils furent loin, il se réadossa au mur et poussa un long soupir. Il sourit alors à leur jeune et peureux coturne.

« Bonjour ! Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Avez-vous enfin trouvé l’amour ? »

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Message par Cassandre Velasquez Mer 27 Jan - 19:33

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Louise11
Louise, 41 ans, co-gérante du Lupanar

Louise éprouvait une certaine fierté à avoir ainsi défié le cardinal. Oui, c'était de la folie. Oui, c'était désespéré. Peu lui importait. Elle n'avait plus rien à perdre. Plus rien à espérer. Autant laisser sortir toute cette colère et cette aigreur. Leur cracher à tous la vérité qu'ils s'efforçaient pourtant de ne jamais voir. Elle ne réagit pas à la gifle et se mura en elle, come au temps où se devait d'accomplir ces passes infâmes, sans montrer au client que cela la répugnant, en lui faisant même croire qu'il lui donnait un grand plaisir. Ce n'était rien. Rien du tout. Une journée de nourriture suspension ne lui faisait rien non plus. Elle avait connu la misère des rues avant de se voir introduite dans une maison close. La faim ne viendra pas la tenailler si tôt. Elle demeura ainsi renfermée, à fixer seulement le cardinal, les yeux animés par une colère muette. Sa haine se lisait en elle. Implacable. Méprisante. Comme elle le haïssait ! Comme elle n'avait jamais encore haï ! Mais elle se tut en constatant que son ami Hyriel gardait le silence. Elle ne souhaitait pas lui attirer des ennuis supplémentaires.

Enfin, ils sortirent.


Louise en éprouva un soulagement et se redressa comme elle pt, les muscles raides, pour se tourner vers Hyriel sans pouvoir retirer un cri douleur suite à ce mouvement. Que son corps pouvait la faire souffrir !

"Hyriel... Je suis désolée. J'avais pourtant planifié ne bonne organisation parmi les filles, répété des discours.. Quand ils sont venus, elles n'ont rien dit. Cela s'annonçait bien. Mais il y a eu... Il y a une traitresse. Tu te souviens de Thérèse Caballus, une file de vingt-cinq ans ? Je la croyais fiable. Elle nous a trahi. Elle nous a tous trahi. Toi, les filles qui ont avortées, moi... Elle a même évoqué Phaïde, ta relation avec elle, le fait qu'elle travaillait à Monthoux maintenant... oh, HYriel, je t'en supplie, dis-moi que ce n'st pas à comme ça qu'ils t'ont découvert !"

Louise regrettait tant cette erreur. D'avoir fait confiance à la mauvaise personne. Elle vit soudain son ami s'daresser au garçon entre eux, celui qui lui disait de si belles personnes. Elle sourit.

"Vous vous connaissez ? Je ne sais pas s'il a connu l'amour, mais il a raconte de superbes histoires d'amours en tous les cas !"
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Message par Le Cent-Visages Mer 27 Jan - 19:50

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Agent_10

Agents du guet royal

L'intervention du Cardinal en la faveur de Louise radoucit un peu le geôlier. Il confirma d'un signe de tête avoir bien compris. Bon, pour cette fois la punition était annoncée : hors de question de la lever. Mais il nota qu'à l'avenir, celui à sanctionner serait davantage ce envoûteur éclopé, dont la liste des crimes rappelés par l'ecclésiastique chargea ses yeux de répugnance.
Comme ni le sorcier ni la catin ne répliquaient - peut-être stimulés par les paroles du petit esclave, peut-être le seul à peu près sage de la cellule ? - les soldats sortirent en compagnie de Matthieu. En outre, ils se dirent entre eux que tous comptes faits, ce ne serait finalement pas mauvaise chose que les deux complices croupissent dans la même fosse. Sous le coup des émotions, qui dit qu'ils ne lâcheraient pas quelque information susceptible d'éclairer l'enquête... Les geôliers ne manqueront pas de se relayer à leur stricte écoute de l'autre côté de la porte - avec une vigilance particulièrement appuyée sur le sorcier, selon les recommandations du Cardinal.
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Message par Alexandre Mer 27 Jan - 20:01

Alexandre pria silencieusement pour que ses deux camarades d'infortune se taisent et que cette épreuve s'achève vite. Il écouta péniblement les sermons de son maître, toujours aussi fermé d'esprit, et respira intérieurement de l'entendre passer enfin la grille. Ses sens prêtèrent attention aux pas qui s'éloignaient. Il voulait être sûr que les gardes soient assez distants pour se risquer à converser plus librement avec Hyriel. Ils avaient beaucoup à se dire. Mais en premier lieu, savoir comment se portait Ysengrin. Que Dieu fasse que son meilleur ami soit en sécurité.

Le jeune homme eut une surprise en entendant rapidement Louise parler, sans se soucier si on pouvait l'entendre ou non. Il la regarda d'un sourire triste. Elle était décidément très attachée à son ami. Un ami, qui par sa faite à lui, risquait le bucher. Alexandre s'en voulut pour avouer été si naïf et aveugle. Quel imbécile ! Il aurait dû vérifier ces rumeurs plutôt que de les croire.

Les pas ne résonnaient plus. Ils pouvaient librement parler. Alexandre s'apprêta à poser la fameuse première question, cherchant les bons mots pour désigner Sylvère, quand il tressaillit à a question insouciante du guérisseur.


"Euh... quoi ? Non !"

Alexandre avait immédiatement rougi du rappel de cette scène. Il se souvenait aussi de pourquoi il se trouvait ici. Pas question d'évoquer sa vie amoureuse. Alduis dormirait dans le secret de son cœur, telle la chandelle qui de l'espoir qui éclairerait son chemin dans l'obscurité, comme il avait pu utiliser un jour cette expression pour le réconforter de ses angoisses. Il répondit ensuite d'une intonation qui se voulait tranquille, dans un sourire doux."

"Pas encore, non. Mais je ne perds pas espoir, même si je sais depuis que votre couple à vous était faux. autrement, merci, madame, de vos compliments. Je suis heureux de savoir que mes contes ont su vous toucher ou vous divertir."

Tout en prononçant ces compliments, son esprit réfléchissait à un moyen d'évoquer Ysengrin. Il se tourna vers Hyriel et se mit à murmurer très bas :

"Nous avons un ami commun. Un écureuil dont les rumeurs vantent qu'il serait dangereux. Est-il encore en liberté ?"

Là-dessus, le jeune homme fit un rapide hochement de tête positif, puis négatif, espérant que son interlocuteur comprendrait de répondre simplement oui ou non sans avoir à utiliser la parole.




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Message par Hyriel Radgery Ven 29 Jan - 16:03



Hyriel releva la tête, le cœur serré, en entendant le cri de douleur de Louise. La pauvre, depuis combien de temps était-elle là ? Il fronça les sourcils en l’écoutant. Il y avait eu une fouille et… une traîtresse ? Il baissa les yeux en l’apprenant. Bien sûr qu’il se souvenait d’elle. Il releva des yeux effrayés en entendant la suite. Phaïdée, son amie… Elle risquerait quelque chose à cause de lui ? Non, non, il ne pouvait l’accepter, ça ne pouvait pas… Sur la fin, il ne put que relever la tête, désolé.

« Je ne sais pas exactement ce qui m’a trahi mais ils sont venu me chercher à Monthoux, effectivement. Je suis désolé. »

Il se redressa pour interroger l’autre compagnon, pour détendre l’atmosphère, et sourit à Louise, à sa question.

« Oui, nous nous sommes rencontrés au triomphe du général… »
Le jour où nous avons malencontreusement volé votre bourse…

Il le regrettait, ce coup. Pourquoi cela avait-il dû tomber sur son amie ? Heureusement qu’il s’était efforcé de le lui rendre par petit bout… Heureusement, le rougissement du jeune garçon attira aussi son attention. Avait-il trouvé ou était-il trop prude pour la question en elle-même ? À vrai dire, Hyriel s’en fichait un peu mais il fallait bien s’occuper. Il écouta sa réponse et hocha la tête, cordial, avant de relever brusquement les yeux. Il savait que leur couple était faux ? Comment ? À cause des portraits ?

« Comment ça, un faux couple ? Qui vous a dit cela ? »

Il inclina la tête pour entendre sa question et fronça les sourcils. Un écureuil. Potentiellement dangereux. Qui cela pouvait-il bien être ? Instinctivement, il pensa à Guillaume. L’écureuil pour ses cheveux et son caractère, c’était plus que probable, mais les rumeurs ne disaient rien de lui… Et puis comment aurait-il pu connaître ce garçon ? Guillaume passait le plus clair de son temps avec eux. Durant une escapade en ville ? Non, il leur en aurait sans doute parlé, pour occuper la conversation… Ça ne pouvait pas être Guillaume.
Bon.
Un écureuil.
Ça stocke des noisettes. Ça mange des noisettes. Ça perd des noisettes. Ça court partout, aussi. Et ça grimpe aux arbres. Sylvère ? Non, ça ne collait pas avec « dangereux ». Quoique… Les rumeurs disaient bien que lui, Hyriel, pratiquait des cultes démoniaques alors Sylvère pouvait bien passer comme dangereux… Oui, il ne voyait que ça. Pour répondre, il haussa donc les épaules. Tout avait pu se passer en quatre jours… Il hocha cependant la tête. Aux dernières nouvelles, il l’était.

Il se retourna alors vers Louise, inquiet.

« Ça fait longtemps que tu es là ? Je dois t’avouer que, depuis qu’ont fleuries ces maudites affiches à mon effigie, je ne suis plus trop au courant de ce qu’il se passe en ville… »

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Message par Cassandre Velasquez Ven 29 Jan - 16:28

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Louise11
Louise, 41 ans, co-gérante du Lupanar

Louise observait son ami avec un regard de tristesse, horrifiée que ce dernier soit ici, dans cette geôle infâme. Avec son infirmité, ses os et ses muscles ne supporteraient pas longtemps le traitement inhumain que l'on faisait subir aux prisonniers. Il se cachait ainsi au domaine de Monthoux. Des nobles qu'elle ne connaissaient pas. Ou seulement de nom. Le comte n'avait jamais mis le pied dans le moindre bordel de la capitale.

"J'espère que tu as été bien traité, au moins. Et les autres ?"

Le garçon entre eux se manifesta pour répondre et elle s'étonna d'entendre que tous deux s'étaient rencontrés lors du triomphe qui commémorait la victoire sur la colonie de Mornoy. Ce même jour où elle avait vu Hyriel et avait pu l'informer du changement survenu au Lupanar. Elle se rappelait de sa panique et de ses efforts pour le cacher. Le malheureux. Ces pensées lui firent se rappeler autre chose.

"Le jour du Triomphe... Nous étions vus aussi, Hyriel. D'ailleurs, ce même jour, j'ai perdu toutes mes économies d'un mois entier de passes. Pourtant, ma bourse était bien attachée. Un voleur sacrément habile aura réussi à me le dérober. Vraiment ! On te poursuit, toi, Hyriel, injustement, alors que tu soignes les rues et on laisse les sales voleurs dans les rues ! Quelle honte !"

Cela se révélait si agréable de faire enfin la conversation après des journées de silence et de solitude. Surtout avec son ami et un garçon aussi gentil. Louise écouta la suite de la discussion et s'étonna de l'étrange question posée à Hyriel. Un écureuil ? Que voulait-il dire ? Cela semblait être être un code et Hyriel y réfléchissait sérieusement avant de finalement hocher lentement de la tête. Elle aura aimé comprendre amis cela ne la concernait. Sans compter que cela serait dangereux pour la personne mentionnée qui devait avoir elle aussi des problèmes avec la prévôté.

Hyriel revint vers elle pour connaître un peu de sa situation. Elle lui sourit avec tendresse.

"Je ne sais pas. Des jours, je crois. L'inquisiteur a débarqué au lupanar le 8 dans la matinée. quel jour est-on ? Malgré la lumière qui passe, je n'arrive plus depuis longtemps à calculer combien de nuits sont passées."



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[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Empty Re: [18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé]

Message par Alexandre Ven 29 Jan - 17:12

Hyriel et Louise se retrouvaient avec un plaisir en dépit des lieux et des circonstances difficiles et cela était magnifique à voir. Comme leur amitié se révélait touchante ! Alexandre fit de son mieux pour se faire oublier et leur permettre ainsi bde discuter malgré le fait de se trouver entre eux jusqu'au moment où Hyriel s'intéressa finalement à lui pour poser cette question sur sa rencontre potentielle avec l'amour. Quelle question difficile dans un tel cas ! Le jeune homme y répondit avec habilité, sans risquer à révéler son périlleux secret.

Lorsque Louise les coupa pour demander d'où ils se connaissaient, Hyriel évoqua la rencontre du triomphe et pendant que lui réfléchissait au moyen d'avoir des nouvelles de son meilleur ami, elle annonçait avoir perdu sa bourse de jour-là. Alexandre se souvint que le brigand et le guérisseur étaient ensemble. Et si c'était Sylvère, peut-être ? Quelle ironie ! Le camarade de Hyriel volant l'amie de ce dernier ! Cela n'avait rien à envier aux pièces antiques ! Cette histoire pourrait cependant complèter son message. Il ajouta à voix très basse, pour être entendu uniquement de Hyriel :


"Les écureuils habiles font de bons voleurs."

Alexandre demeura suspendu à ses lèvres, guettant ses réactions, espérant de bonnes nouvelles. Il le vit enfin, après un temps qui lui parut être une éternité tant la réponse l'angoissait, hochait de la tête. Son meilleur ami allait bien. Il soupira et se signa.

"Dieu merci..."

Louise et Hyrel conversèrent encore tandis que le jeune homme cherchait le courage de révéler la chose horrible qu'il avait pu réaliser. Que tout ceci était de sa faute. Il reçut semblable à une flèche cette répartie acide sur les portraits. Elle l'anéantit et Alexandre eut du mal à ne rester droit. Il murmura, honteux :

"Hyriel..."

La confession allait prendre du temps. Il allait retarder le moment. Il n'arriverait pas à le formuler de but en blanc. Et puis, avant toute chose, il devait le remercier pour les bons soins prodigués à sa sœur

"Tout d'abord, Hyriel, soyez remercié pour avoir soigné ma soeur Claire. C'est une jeune femme qui souffre du pied, à cause d'un accident de carrosse. Merci. Merci pour elle."

Il fallait poursuivre. Commencer la confession maisvle moment final attendrait. Il n'y arriverait pas tout de suite.

"Hyriel.. Jusqu'à ce mois-ci, je ne croyais pas aux guérisseurs. Pour moi, ce n'étaient que des charlatans. Je me suis forgé cette image dans mon enfance, à cause de mon père qui se faisait embobiner par de prétendus guérisseurs qui affirmaient pouvoir m'ôter mon infirmité. Sans ma mère, je serais sûrement mort. Aussi, je ne croyais pas en vous. Ni en aucun de vos collègues. Pour moi, seul un médecin, avec un diplôme pouvait avoir autorité en matière de soins."

Il s'approchait du moment de la dénonciation. De quand le seigneur de Frenn avait montré ses renseignements. Son corps tremblait et sa voix devenait fébrile.

"Le mois dernier, le Premier Conseiller, informé de certaines de mes capacités, m'a montré des documents sur lequel vous figuriez avec un autre nomme. A la description, je vous ait reconnu. J'ai lu ensuite le mit de guérisseur et songé à cette rencontre du triomphe. J'ai pensé avoir été dupé, que vous vous étiez joué de moi, avec plaisir. J'étais en colère. Le seigneur de Frenn, en constatant que je vous ait vu, m'a demandé de dessiner vos portraits."

Sur ces dernières paroles, Alexandre se recroquevilla, comme il le prit avec les chaînes qui le retenaient, et éclata brusquement e pleurs. Cette culpabilité accumulée en lui depuis les révélations de Ysengrin devenait bien trop forte et avoir enfin pu verbaliser cette histoire tragique venait d'en être l'apothéose.




Alexandre
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Message par Hyriel Radgery Sam 30 Jan - 21:00



En réponse à la question de Louise, Hyriel allait hocher la tête – inutile de s’étendre sur les déboires chouettéens pour ne pas l’inquiéter – quand arriva la fin de la question. Les autres. Non. Non, il n’y avait pas d’autres. Hyriel chassa rapidement l’effroi sur son visage et feignit l’étonnement.

« Les autres ? Tu veux parler des autres employés ? De ce que j’ai vu, c’est correct, oui, même s’il faut éviter tout pas de côté si l’on ne tient pas à voir venir l’intendante pour nous voler dans les plumes. »

Il espérait qu’elle comprenne qu’il en fallait pas parler d’eux, pour qu’ils ne soient pas inquiétés, car on les écoutait sûrement… Il songea alors à eux. Que devenaient-ils ? Monthoux les avait-il déjà chassés ? Ses pensées furent chassées par les paroles de la jeune femme. Une bourse volée. Oui. Ah, diable ! Il s’était senti mal en découvrant que c’était Louise, encore plus en voyant la quantité d’argent dans la bourse. Bien sûr, il avait pris sa part mais ne l’avait pas utilisée, il avait plutôt essayé de la lui rendre discrètement quand elle venait, ne pouvant se résoudre à trahir Sylvère. Il espérait qu’elle avait pu remettre la main sur cet argent… Il se contenta d’un soupir pour toute réponse, ne pouvant qu’approuver sur le principe.

L’indice du jeune homme le conforta dans sa déduction. Alors par contre, il avait intérêt à se taire et à ne pas vanter leur duo de voleurs. Il le laissa remercier son dieu pour revenir à Louise. Il écouta sa réponse à sa question, inquiet, et soupira de nouveau.

« Nous sommes le dix-huit. Ma pauvre amie. Ce n’est peut-être pas si mal que je nous soyons là pour te tenir compagnie, dans ce cas… »

Il assortit sa remarque d’un sourire las. Il ne voyait pas quoi dire d’autre mais peut-être cela détendrait-il l’atmosphère… Il tourna la tête en entendant son nom et haussa un sourcil sceptique. Qu’avait-il, lui ? On aurait dit petit Guillaume quand il avait cassé quelque chose ou cru avoir fait une bêtise… Il écouta le début et hocha la tête, simplement. Il avait fait son travail et ç’avait été un plaisir de l’aider. Et donc ce gamin était le fils de l’autre chacal de prêtre ? Il en avait combien ? Il plissa les yeux à la suite, suspicieux. Ça virait mal, très mal… Son regard se durcit quand il commença à comprendre. Et la fin confirma ce qui n’était encore que certitudes. Alors c’était à lui qu’il devait sa présence ici. Et voilà qu’il chouinait. C’était pitoyable. Hyriel le regarda un temps, sans aucune sympathie.

« Et qu’est-ce que changent tes excuses, maintenant que le mal est fait ? »

Non, bien sûr, il n’en avait pas l’air mais l’herboriste ne comptait pas lui faire de cadeaux, à ce chien soumis à ceux qu’il haïssait et à leurs préceptes stupides. S’il avait pu, il se serait volontiers approché de lui pour lui parler face à face. Pour compenser, il plissa des yeux acerbes et appuya son menton sur son coude.

« Ainsi donc, sur la foi de mauvaises expériences passées, tu estimes, du haut de tes quinze ou vingt ans, assez sage pour connaître le monde ? Bien, je vois que ton cher père t’a bien éduqué. Au fait, serait-ce lui qui m’a demandé, sur la route, de te faire passer un message ? Sache qu’il te salue et qu’il sera ravi d’assister à notre bûcher, après quoi il écrira à ta mère. Vu les autres bêtises qu’il a débitées, je dois reconnaître que je comprends totalement que des charlatans aient pu profiter de lui et je suis navré que tu en aies fait les frais. Toutefois, ce n’est pas le sujet : nous parlons de toi et non de ton père – ou de tes pères, apparemment, même s’il y aurait beaucoup à dire sur eux. »

Il se pencha en avant, plus acide.

« Ainsi donc, sur un simple coup de tête, en bon héros tragique que tu es, tu t’es érigé en grand défenseur de la morale et du droit, pour alors prendre ton arme et dessiner, le cœur vaillant, les portraits des deux ignobles malfrats que tu avais vu une fois sans que rien ne les accuse, c’est vraiment très héroïque de ta part ! Malheureusement, vois-tu, la colère est bien mauvaise conseillère et, au lieu de peser le pour et le contre, comme un héros sensé, tu l’as écoutée, comme le personnage de l’enflammé qui court tête baissée, droit dans le danger, et qui y entraîne les autres sans s’en rendre compte. J’espère que tu comprends ma métaphore parce que c’est ainsi que l’on enseigne aux enfants, dans les contes, donc vu qu’il semble que ces principes évidents t’aient échappé, je préfère te les rappeler. Permets-moi donc de te donner une petite leçon de vie, mon jeune ami. Quand tu regardes une fontaine de loin, tu ne vois que de la pierre qui crache l’eau d’en haut et semble l’aspirer d’en bas mais quand tu t’approches, du découvres un bassin ; quand tu vois un buisson, tu ne vois qu’un arbuste mais si tu t’approches et l’écartes, tu peux découvrir des baies ou une source ; quand tu vois ces ombres que dessine le soleil au sol de notre charmant logis présent, tu ne vois que des formes indéfinies mais si tu te concentres et les observes bien, tu peux deviner des jambes de passants, des véhicules ou des animaux, encore plus si tu te retournes et lève la tête, sommes-nous d’accord ? Eh bien sache que dans la vie, c’est pareil : ce que tu vois au premier coup d’œil n’est pas révélateur de ce qui est et il ne faut pas partir rageusement parce que la pierre est laide ou parce que le buisson est infertile, il faut réfléchir, prendre le temps de s’avancer, d’écarter des choses et d’analyser. Les baies seront peut-être toxiques ou l’eau croupie, je ne le nie pas, mais ce n’est pas en condamnant dès le départ ce qui les abrite que tu auras agi de manière intelligente. Parfois, comme c’est notre cas par rapport à ces ombres, nous n’avons pas assez d’information pour formuler un jugement. Les jambes qui passent sont-elles celle d’un noble ou d’un meurtrier ? D’un esclave en fuite ou d’un homme libre ? D’un garde ou d’un homme de Dieu ? L’un n’empêche pas l’autre, après tout : regarde le salopard de Rottenberg que nous avons livré à ce cher Premier Conseiller ; c’était un beau fruit mais pourri à l’intérieur. À l’inverse, certaines personnes à l’apparence patibulaire ou effrayante sont en vérité de saints. Comprends-tu mieux la vie, à présent ? Dans tous les cas, rappelle-toi ce que je viens de te dire, la prochaine fois que l’envie te prends de jouer les héros : ça t’évitera d’envoyer des innocents à la corde ou au bûcher. »

Sur ces mots, il lui adressa un immense sourire aussi faux qu’éphémère et se réadossa au mur en récupérant son trognon de pomme pour terminer de se passer les nerfs sur la queue de celui-ci. Il releva un instant la tête, acerbe, le regard que l’on pourrait qualifier de fou.

« Savais-tu que les pépins de pomme peuvent tuer un homme, si l’on en mange une certaine quantité, quand bien même le reste est très nourricier ? C’est fou comme tous les éléments de la nature sont nuancés et présentent de multiples facettes ! »

Il étira son sourire et arracha la queue de sa pomme à force de la tordre dans tous les sens, sans quitter le jeune homme des yeux.

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Message par Alexandre Sam 30 Jan - 23:13

Peu après l'entretien entre Hyriel et son amie Louise, Alexandre se décida à confesser comme il le put cette grosse bêtise commise au château de Frenn. Il s'attendait bien à une réaction de colère de mépris mais lui s'enterrait déjà, culpabilisant d'avoir provoqué la chute d'un homme qui soignait réellement les gens et cela gratuitement. Tous les reproches que le guérisseur lui ferait ne seraient rien par rapport à ceux que lui s'adressaient depuis une quinzaine de jours. Il demeura tassé sur lui-même alors que Hyriel commençait à prendre la parole et écouta à peine, ruminant intérieurement sa honte et les  conséquences de ses actes. Il aurait pu garder le silence tout le monde du monologue mais quelques phrases plus tard vinrent des paroles qui lui firent redresser la tête.

Son père...
Son père lui faisait porter un message pour assister à leur bûcher, puis il l'écrirait à sa mère.
Ce n'étaient pas les mots à lui dire.
Car, ce n'était pas son père.
Son père, aussi imparfait soit-il, lui l'aimait . L'homme dont Hyriel venait de parler, ce n'était qu'un monstre. Un être méprisable qui l'avait humilié et torturé toute son enfance.
Personne n'avait le doit d'utiliser le mot père au libraire Bellanger. D'ailleurs, ce dernier ne le reconnaissait plus pour fils puisqu'au procès, il avait exigé de se voir retirer leur filiation.

A compter de cet instant, Alexandre oublia tout ce sa culpabilité et son regard devint dur. Il fusilla Hyriel tout le long que dura son monologue. Quand comptait-il s'arrêter exactement de parler ? Aurait-il l'attention de lui faire cours pour le reste de la journée ? A moins que les gardiens n'aient décidé que ce serait là une forme de torture ? Il continua de le fixer, abruptement, comme lui-même le faisait, de ce même regard glacial. Il ne baisserait pas les yeux le premier.  Son esprit enregistrait la moindre parole, prêt à riposter quand viendrait son tour Vers la fin, le guérisseur se mettait à jouer avec le trognon d'une pomme. Comme cela lui semblait ridicule.

Lorsque le guérisseur cessa enfin de parler, Alexandre reprit d'une voix glaciale et sèche, la bouche pleine de cynisme :


"Je te remercie énormément de m'apprendre le sens de l'existence. Comme cela se révèle d'une grande générosité de ta part. Et tu penses tout savoir mieux que moi ? Tu estimes que ton point de vue vaut mieux que le mien ou de celui de n'importe qui en cette ville ? Contrairement à toi, je suis un gamin, je le confesse. Tu en as trente, peut-être trente-cinq ans, j'en ai seulement vingt. Tu dois avoir vécu une vie plus difficile que la mienne, moi, qui ait vécu jusque-là dans le confort d'une librairie, sans jamais connaître la faim et la misère.  Sur ces points, je suis bien ignorant et je ne sais que trop bien n'avoir rien appris du monde que par des choses purement théoriques. Je ne suis encore qu'un enfant dans bien des domaines, un enfant instruit, un érudit même, mais qui se révèle en d'autres matières naïf. De la compréhension et de l'indulgence voilà ce que le monde aurait besoin. Est-ce que tu juges que l'inquisiteur Cassain est dur et sectaire ? En me jugeant de ton froid, en me faisant cette leçon, tu te fermes et tu raisonnes comme lui. Si tu veux apprendre une information : sache que je suis son esclave et j'ai eu occasion de l'admirer dans ses œuvres et ses colères. Et de ce que je découvres là, par ton attitude, tu agis comme lui, à composer un réquisitoire sans prendre le temps de considérer le point de vie de l'accusé. Oui, j'ai commis une erreur.  Elle est terrible et va peut-être te coûter la vie. Et alors ? N'as-tu jamais commis une seule erreur de ta vie ? N'as-tu jamais commis une seule imprudence ? Tout le monde en fait des erreurs et c'est de cette manière que l'on grandit et que l'on devient un homme meilleur quand on se monte assez intelligent pour les comprendre et réfléchir à comment s'améliorer à partir des conclusions de ses expériences."

Alexandre marqua une légère pause, soucieux de reprendre son souffle, mais il sentit sa colère l'abandonner déjà. Décidément, il ne savait pas rester fâché.

"Hyriel..."

Son regard perdit en animosité et s'adoucit.

"Hyriel... Il y a quelques mois, j'ai failli être pendu. Je comprends ton sentiment mais être amer, colérique ou rancunier n'arrangera. Tu ne fais que créer du mal en toi et en cela, tu deviens ton propre ennemi. Lors de mon procès, j'ai été exposé à la corde, au lieu d'une flagellation, par un noble, dans l'espoir de se débarrasser de moi et d'un secret que je porte à son sujet. Et tu  sais quoi ? Je lui ait pardonné avant même le procès ne débute. Pas pour lui, au fond. Pour moi. Car la haine, le mépris, la violence et tous les sentiments que cela entraîne ne font que nous blesser et amène l'âme au plus bas de celle qu'elle peut être. Je préfère pardonner. Peu importe ce qui m'a été fait ou m'a été dit."

Alexandre hésita. Il y avait moyen de confirmer cette assertion même si le dire lui piquait déjà la gorge. Le jeune homme prit une longue inspiration puis ajouta :

"Tout à l'heure, tu as mentionné un homme en le nommant mon père, en rapportant ces paroles haineuses... Quand tu as fait cela, Hyriel, je t'ai haï. Cet homme qui m'a maltraité toute mon enfance, qui m'a laissé croire m'avoir gardé par pure générosité e qui s'en servait pour manipuler, ça n'est pas mon père. C'est un monstre. Mais je comprends tes raisons. Tu as souhaité me blesser pour t'avoir dénoncé. Je le comprends. Je le comprends, Hyriel, et je te pardonne."

Il le contempla quelques minutes puis reprit :

"Nous ne serons jamais amis, j'en ai conscience, il y a un lourd passif entre nous du fait de cette dénonciation mais nous allons rester enfermés plusieurs jours côte à côte. Dans l'intérêt de tout le monde, ne crois-tu que ce serait préférable d'oublier ces griefs et d'espérer une cohabition pacifique ?"
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Message par Cassandre Velasquez Sam 30 Jan - 23:53

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Louise11
Louise, 41 ans, co-gérante du Lupanar

Comme il s'avérait plaisant de discuter avec d'autres êtres humains et d'entendre résonner de voix dans ce cachot lugubre. Elle s'informait de la situation de son ami puis à sa réponse sur le domaine de Monthoux réalisa son étourderie. Quelle sotte ! REllr ne pouvait pas évoquer les amis de Hyriel dans un tel endroit. Il fallait donner le change.

"Je vois. C'st une bonne chose si avec eux tu as arrivé à t'entendre."

Ils abordèrent un peu le triomphe puis le gamin discuta à voix basse avec Hyriel. Au début, Louise ne l'aurait pas reconnu. Son attitude avait un peu changé. Il se comportait plus en homme à présent, même si ses manières trahissaient sa grande jeunesse. Elle l'avait aperçu lors de la première descente au Lupanar, ce jour où elle en était devenue co-gérante avec Isabelle. Un sourire discret flotta sur son visage. Les gardiens avaient ainsi choisi d'enfermer un enfant avec deux adultes. Sans doute, espéraient-ils qu'ils lui servent de nourrice.

Lorsque Hyriel donna enfin la date, Louise eut un sourire triste.


"Non, Hyriel, je préférais être seule que te savoir là. Tu es plus utile à soigner des gens dehors qu'à risquer ici le bûcher."

Puis, le gamin reprit la parole et Louise l'écouta, médusée, révéler que ces portraits qui avaient fleuri partout en ville émanaient de sa main. Elle poussa un long soupir. Pourquoi les avoir mis ensemble alors ? Et pourquoi l'avait-il dit ? Elle commença à regretter sa solitude. Hyriel lui répondit d'une voix glaciale qui lui fit peur. Louise se tut et attendit la fin du monologue pour constater que le gamin enchainait. La virtuosité de leurs paroles la rendirent tristes. En si peu de temps, ils s'exprimaient si bien, avec de belles images, de superbes réflexions... Même si elle avait savait lire et écrire, elle ne se montrait pas aussi instruite. Elle les enviait pour cette habitué à discours si longtemps et à rebondir sur les arguments de temps. Pour sa part, Louise avait décroché depuis longtemps et attendait que l'un d'eux se souvienne de sa présence.

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Message par Hyriel Radgery Dim 31 Jan - 14:23



L’ancien jardinier hocha la tête en souriant, rassuré que Louise comprenne. Il approuva ensuite tristement sa réponse.

« C’est gentil à toi. J’espère que certains gardes entendront… »

Il se força à sourire avant de se tourner vers Alexandre. Il n’échappa pas à Hyriel que ses mots avaient réveillé en son interlocuteur des sentiments colériques, de nouveau. Heureusement, cette fois-ci, il n’aurait pas d’innocents à aller dénoncer… Hyriel continua donc sa tirade, tout en soutenant le regard du petiot. Sur la fin, il joua avec sa queue de pomme entre ses doigts et écouta la réponse avec un petit sourire doucement amusé. Il hocha la tête au trente, leva les yeux au plafond au trente-cinq, et écouta la suite en soutenant le regard du jeune homme. Il ne dit rien de la suite mais retint les points essentiels auxquels il allait répondre. Et ce petit était donc l’esclave du cardinal ? Le monde était si petit…

Il le laissa reprendre son souffle, attendant la suite, et haussa un sourcil en entendant son nom et en le voyant se radoucir. C’était bref mais intense, si l’on peut dire… Il écouta la suite sans broncher davantage. Peut-être la lueur amusée dans ses yeux s’était-elle ternie, toutefois. Ce garçon pardonnait si facilement. Que dirait-il s’il savait qu’il parlait à un homme qui gardait la rancune tenace à l’encontre du roi de leur beau et grand pays pour avoir envahi et massacré le sien ? À la fin, il retrouva son sourire et haussa les épaules, amusé.

« D’accord ! »

Il utilisa ensuite sa queue de pomme pour gratter son menton sans y faire attention.

« Tu sais, tu dis que je n’ai pas pris le temps d’écouter ton point de vue mais si je ne l’avais pas écouté, je ne t’aurais pas répondu ce que je t’ai répondu vu que ma réponse était une réaction à ton point de vue. Et pour ce qui est du cardinal, je crois au contraire qu’il est victime d’un envoûtement. Oh, pas de moi, bien sûr, car je ne sais pas faire ce genre de choses, mais de quelqu’un qui l’a éduqué et enfermé dans ses idées assez extrêmes. »
Il haussa les épaules, avec une petite moue.
« C’est triste, je trouve, pas toi ? Et puis comme tu dis, nous faisons tous des erreurs mais après, il faut savoir en tirer une leçon et s’attendre qu’on nous la martèle, cette leçon, parce que les personnes en face ne savent jamais si l’autre a tiré son enseignement lui-même. Comme tu as l’air d’avoir compris, je le prends en compte, tout simplement. En revanche… »
Il lui lança la queue de pomme en souriant.
« … si je puis me permettre un conseil, du haut de mon vénérable grand âge de trente ans, c’est que tu m’as l’air de pardonner un peu trop facilement. Fais attention : les gens finiront par penser qu’ils peuvent tout te faire sans conséquences de ta part et tu serais mal. Mais c’est gentil à toi de me pardonner. Ça me touche. Vraiment. »

Il inclina la tête en un mouvement un peu haché et maladroit, sans se départir de son sourire. Il se redressa ensuite, ravi, et ouvrit les mains devant lui.

« Et maintenant que nous sommes tous en de bons termes. Que voulez-vous faire ? Discuter ? Je pense à un nombre ? Des osselets avec des cailloux ? Chanter des chants de Noël pour nos chers gardes qui nous écoutent sans doute ? Pour ma part, je suis ouvert à toute proposition ! »

Il sourit aux deux, particulièrement à Louise qu’il voyait mal, ce qui pouvait se comprendre au vu de leur échange bien senti. Il se radoucit particulièrement et se pencha légèrement vers elle.

« Mon amie, je te demande pardon pour nous deux si notre échange a pu te gêner, d’une quelconque manière. Je dois bien avouer que la perspective d’un bûcher à de quoi échauffer les esprits… »

Il étira son sourire, satisfait de sa boutade, espérant que cela redonne un peu de joie à son amie. Mieux valait rire que pleurer de leur situation, surtout que tout n’était pas joué…

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Message par Alexandre Dim 31 Jan - 15:23

Si l'arrestation de ce matin avait été imprévisible, similaire à un coup de tonnerre dans le ciel tranquille d'un bel été l'avait surpris, ce n'était rien en comparaison avec cette rencontre avec le guérisseur appréhendé à cause de ses portraits. Quel coup incroyable du destin que de le réunir dans la même cellule ! Ils s'observaient tous deux et se jugeaient. Hyriel ne lui pardonnerait pas. Il le comprenait. Seuls Ysengrin et lui pardonnaient aux gens, sans la moindre difficulté. Pourquoi les gens s'usaient-ils donc à nourrir leur rancune ? Il suffisait de songer au cardinal Cassain et sa haine pour les infirmes, ou son père pour le dérapage du seigneur de Frenn, du libraire Bellanger qu'il avait si longtemps cru être son père aveuglé par l'adultère de son épouse... Tout le monde s'aigrissait des fautes des autres et se consumait peu à peu dans une haine dont il finissait par ne plus savoir s'extraire. Sur cette pensée, il contempla Hyriel avec un regard de mélancolie. Il avait pitié de lui. Combien de temps lui faudrait-il pour sombrer lui aussi dans ces ténèbres dont on ne revenait plus ?

Alexandre répondit à ses réponses avec calme.


"Je suis d'accord. oui, le cardinal Cassain croit que les infirmes sont diaboliques car on lui a dit. Il s'est perdu dans la haine qu'on a lentement instillé en lui. Au pont d'oublier les messages de paix et d'amour que le Seigneur nous enseigna. Il se considère même une pièce importance de Dieu, faisant ici la preuve d'un superbe péché d'orgueil. Si tu souhaites une belle anecdote à son égard, le lendemain du jour où il m'a acheté, il a exigé que je me lève et que je le suive. Sauf que mon corps était trop épuisé par ce qui avait été vécu la veille. Je ne pouvais pas. Cet imbécile m'a traité de boulet, sans prendre le temps d'y réfléchir, agacé e devoir changer son programme. Déjà, la veille, il m'a uniquement acheté parce que sinon... Sinon c'était un noble infirme qui l'aurait fait, repartant avec deux infirmes. Il a ainsi déclaré : on ne laisse pas plusieurs infirmes dans une même maison ou c'est une manière de convoquer le Diable."

Le jeune homme avait essayé de le comprendre, de discuter, de s'adapter.. Rien n'y avait fait. Son maître demeurait étroit d'esprit, s'accrochant à sa vision du monde, plus confortable, plutôt que de chercher à se remettre en question.

"Pour ce qui est des erreurs, en quoi est-ce triste ? Cela fait partie de la vie que de réaliser des erreurs et elles nous permettent d'apprendre tant que l'on est assez intelligent et humble pour se remettre en question. Certains ne le peuvent pas. Comme mon maitre ou l'homme qui m'a élevé. D'autres essaient mais n'en ont pas volonté ou le courage. Comme mon père. Il fau ainsi adapter son discours à la personne en face de soi et déterminer si celle-ci regrette son geste et fait mine de rédemption. Dans un tel cas, cela me semble cruel de l'enfoncer à lui rappeler ses fautes. Il faut plutôt tendre la main et l'aider à s'améliorer. A quoi bon la rancune ? Elle ne sait qu'à creuser des fossés entre les hommes."

La suite provoqua une vague de tristesse en lui. Pourquoi les gens considéraient-ils la gentillesse et le pardon comme une faiblesse ? Pourquoi ne voyaient-ils pas cette force qu'il y avait à être capable de bons sentiments ? Le mal, au contraire, était bien plus faible, plus tentant. Il répondit cependant avec calme :

"Si cela peut te rassurer, je ne pardonne pas si facilement. Tout dépend des gens et des situations. J'aime mon père. Car il m'aime et me soutient. Mais je ne pardonne ni n'excuse aucune de ses frasques. Elles m'exaspèrent même et je ne puis supporter le voir se comporter continuellement comme un enfant de dix ans. Je ne pardonne pas non plus à cet homme qui m'a élevé, dans le seul but d'être l'héritier de son commerce, et qui a ruiné mon enfance et détruit ma mère. Je souhaiterais même à son encontre le voir à terre, ayant perdu cette belle librairie qui le rend si fier. Je ne pardonne pas non plus au cardinal Cassain pour son attitude sectaire, pour m'avoir traité de boulet. je ne pardonne pas non plus à cette gamine qui s'est amusée à me faire tourner en bourrique. Lorsque que les mauvaises actions sont faites sans regrets, avec uniquement le désir de blesser, le pardon est inutile. Mais si la personne en face en soi portait au contraire de bonnes intentions, qu'elle semblait persuadée de bien agir, je lui pardonne. Car se tromper est humain et cela arrive au meilleur des hommes."

Ils en avaient fini avec cette discussion et Hyriel semblait même se détendre pour se mettre à proposer quelques activités pour passer le temps.

"Je pense qu'une discussion entre nous serait... difficile. Nous n'avons guère les mêmes visions. Pour ce qui est des cailloux, je n'en vois pas et les chansons, je ne sais que celles de l'église. Cela vous sera t-il divertissant ? Autrement, je peux reprendre un contre si le cœur vous en dit."

Hyriel se pencha en même temps pour reprendre d'n ton plus aimable des excises. Alexandre rougit en se souvenant de la présence.

"Pardon. Je vous ait mi aussi oublié. En revanche, Hyriel... pour le bûcher, dans quelques jours, je serai libéré. Il y a un bel archange qui veille sur ma destinée et qui ne saurait me laisser si tristement périr. Quand je serais sorti, si je le peux, je tenterai de trouver des moyens de vous éviter cette issue."

Allait-on le croire ? Sans doute pas. Tant pis ! Leurs têtes ne seraient que plus drôles quand ils apercevraient Alduis débarquer dans la cellule pour venir le chercher. Dans son imaginaton, le jeune homme l'apercevait même monter sur le dos de courage, l'épée à la main, prêt à embrocher les gardes qui mettraient du temps à lui obéir.
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Message par Cassandre Velasquez Dim 31 Jan - 16:20

[18-21 décembre 1597] Un homme invalide en vaut deux ? [Terminé] Louise11
Louise, 41 ans, co-gérante du Lupanar

Hyriel et le gamin conservèrent longtemps en argumentant l'un et l'autre, rebondissant sur les paroles de l'interlocuteur comme une pierre le ferait sur l'eau pour des ricochets. Elle s'oublia et demeura silencieuse. Sa tête se tourna vers le soupirail, là om passaient les faibles rais de lumière. Que se passait-il dehors ? Reverrait-elle un jour les rues ? Ou ne sortirait-elle de la prévôté que pour être pendue ou brûlée ? Elle s'imaginait déjà le pire. Autant s'y préparer que retentirait le funeste jugement. Pourquoi les autorités al laisseraient-elles vivre ? Elle avait grandement fauté. On l'accusait d'un trafic de potions et de couvrir des avortements. Ce qui était parfaitement exact. La peine pour les faiseuses et leurs complices, c'était toujours la mort. Elle l'acceptait. Cela ne servait à rien de se révolter. Elle n'avait plus qu'à attendre qu'on vienne la chercher, avec Hyriel, et à se laisser entraîner dans cette longue procédure destinée à broyer les âmes.

La voix de son ami résonna et la tira de ses pensées. Elle tourna la tête dans sa direction. Il s'exuisait de cette discussion puis évoqua le bûcher. Elle frissonna. Elle ne voulait pas le voir brûler. Pas lui.


"Hyriel..."

Une idée folle s'emparait de son idée. Qu'avait-elle à perdre ? Rien. Elle ne manquerait à personne. Personne ne l'attendait plus nulle part.

"Hyriel... Je suis désolée de t'avoir entrainé là-dedans. Toi, qui ne venait au Lupanar que pour me rendre visite, pour rendre visite au autres filles, pour nous amuser.. je t'ai utilisé. J'ai fait croire à ces filles que c'était toi qui venait m'apporter les potions. Alors que c'est moi qui les préparait. Je ne pensais pas... je ne pensais que tu pourrais être poursuivi. Je suis désolée."

Louise clama fort cette fausse confession dans l'espoir que les gardes l'entendent et le rapportent. Si cela pouvait sauver son ami.. Oh oui, qu'il sorte de là libre et puisse retourner à as vie et continuer à sauver des gens ! Qu'il reste loin de la prévôté et de ses bûchers !


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Message par Hyriel Radgery Lun 1 Fév - 12:42



Hyriel écouta en silence la réponse d’Alexandre sur le cardinal. C’était bien ce qu’il se disait mais il ne trouvait aucune joie à l’entendre confirmé. Il ne put retenir un roulement des yeux à l’anecdote du « lève-toi et marche » version infirme. Il n’était pas Dieu, cet homme, il allait falloir qu’il l’accepte… Il soupira sur la fin.

« Eh bien il faut croire que notre brave homme convoque sciemment le Diable dans cette prison… »

À la suite, il écouta plus doucement et maintint son regard dans celui d’Alexandre, calme.

« C’était la situation du cardinal que je trouvais triste. Pour ce qui est des erreurs, je suis assez d’accord. Une petite leçon, on voit si l’autre a compris et voilà. En revanche, je ne suis pas d’accord avec toi sur la rancune. Dans ton cas, elle ne sert à rien : si tu regrettes, le problème est réglé, on ne peut rien y changer. Il est toutefois certains cas où elle rapproche, je trouve, quand il faut donner des leçons aux enfants qui ont trop brûlé en jouant avec le feu, sans comprendre. »
Il chassa sa parole d’une main.
« Mais il est inutile d’épiloguer là-dessus, nous avons chacun évoqué notre vision et nous n’en changerons pas, je le crains. »
Et le sujet devenait dangereux pour lui.

Il écouta la suite non sans un sourire. C’était bien, ça. Il hocha la tête en se réadossant. Il approuva de même la suite. En effet, une discussion serait malaisée, surtout qu’ils n’étaient pas qu’eux deux et qu’ils ne devaient pas tout dire, par rapport aux gardes. Il haussa un sourcil aux chants religieux.

« Même si je les connais de même, je dois t’avouer que je préférerais éviter d’invoquer dans ma mémoire le souvenir de ce cher cardinal qui aimerait bien me rôtir sans assaisonnement. Mais les contes, pourquoi pas… »

Hyriel s’intrigua en entendant son nom. Il écarquilla les yeux à la suite. Il comprenait l’intention mais non, non, non…

« Ne dis pas cela, Louise… Je sais ce que tu essayes de faire mais non, non, ne t’attire pas plus de malheur que ce qui ne t’accable déjà pour me sauver. Je ne pourrais accepter un si grand sacrifice… »

Lui aussi parla sans chercher à cacher ses mots. De toute manière, il avait déjà plus ou moins avoué devant Monthoux et le cardinal alors…
Il tourna lentement la tête pour fixer Alexandre à ses excuses. Un bel archange, hein ? En recoupant ce que lui avait dit l’idiot lanceur de cailloux et le rougissement du garçon à sa question sur l’amour, il commençait à saisir. L’image de Phaïdée lui vint en tête mais il la chassa aussitôt. Ce n’était ni l’heure, ni le lieu de s’abandonner à la plainte amoureuse. Il fixa Alexandre quelques secondes avant d’incliner la tête.

« Tu es bien bon mais ne sois si assuré sur ton futur : nul ne sait de quoi le demain sera fait. »


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Message par Alexandre Lun 1 Fév - 13:54

Alexandre décela combien ses révélations sur le cardinal Cassain laissait en Hyriel du dégoût. Comme lui-même en éprouvait. Il eut un sourire à sa répartie et se laissa même gagner par un éclat de rire.

"Il est possible que le nombre interdit pour une réunion d'infirmes est trois, or nous sommes que deux, donc dans son esprit, la sorcellerie ne peut prendre. Ou bien comme il me considère comme un boulet il me pense même inutile en ce domaine."

Il l'écouta répondre et pinça les lèvres quand le guérisseur déclara trouver le sort du cardinal triste et haussa les épaules.

"Je ne trouve pas son existence triste, uniquement pitoyable. Il a été instruit, il a beaucoup étudié, mais il n'a porté son esprit que vers les sujets qui l'intéressaient, sans chercher à comprendre d'autres points de vies, sans montrer de curiosité pour d'autres disciplines. Je peux accepter l'ignorance. Nous ne pouvons malheureusement pas tout savoir et il y a moi-même de nombreuses choses qui m'échappent. Mais le fait de ne pas savoir, pour moi, est une chance car cela augure que nous avons de nouvelles choses à découvrir. Or, les gens comme le cardinal ou le libraire Bellanger se complaisent de leur ignorance, refusant de sortir de leur zone de confort. C'est une paresse intellectuelle qui n'est pas acceptable."

Sa voix était légèrement monté au fil du discours et affirmait avec plus de force sa position. Il s'apaisa un peu pour reprendre :

"Mais je te rejoins sur la leçon faites à ceux qui ne comprennent pas leurs mauvaises actions. Surtout ces enfants qui jouent avec le feu. J'en connais une particulièrement indisciplinée en ce moment qui ne fait que des bêtises, malveillante et qui se plait à blesser ceux qu'elle n'aime pas. Si je devais la revoir, celle-là, je lui dirai avec plus de fermeté ce que je pense de ses manières. Elle aurait besoin, surtout que la personne qui s'occupe d'elle n'a pas l'air d'avoir une grande autorité sur elle."

Leur discussion s'arrêta là et Hyriel s'engagea à proposer des activités que Alexandre refusa toutes car celles-ci ne seraient pas si amusante. Il eut un léger rire sur le fait d'invoquer le cardinal qui le rôtirait.

"Allons bon, Hyriel, il veut simplement te faire rôtir comme un poulet."

Il accompagna la plaisanterie d'un petit sourire complice qui ne laissait pas de doute à la moquerie amicale, tout en remerciant intérieurement Ysengrin de lui avoir rapporté cette histoire vers la fin de leur rencontre, pendant que lui dessinait. La joie tourna court : alors que le guérisseur s'intéressait à Louise, celle-ci semblait perdre pied et se décidé à s'accuser. Alexandre baissa la tête. Ce n'était pas al bonne méthode. Il avait essayé de le faire avec Tristan sans comprendre que le sacrifice serait amer pour celui qui resterait. Il écouta Hyriel la raison puis prit son tour de son visage le plus doux.

"Louise... Je comprends votre souci de protéger Hyriel. Lors de mon procès, en Septembre, j'ai agi pareil en croyant protéger l'ami quia avait été entrainé avec moi du fait de mes bêtises. Ce n'est pas une solution viable. Même si cela fonctionnait, qu'est-ce que Hyriel ressentirait de ressortir certes libre mais avec le coût d'avoir une aussi bonne amie perdue pour le sauver ? Il s'en voudrait. Souhaitez-vous pour votre ami lui laisser porter un tel fardeau ?"

Alexandre garda le silence un court instant pour observer l'environnement sombre et misérable. A l'exception de ce faible rai de lumière qui passait par le soupirail, les ténèbres recouvraient tout et avaient fini par atteindre le cœur de Louise après ces longues journées de réclusion, sans le moindre contact avec d'autres personnes. Les paroles prononcées à son amant lui revenaient. Peu importaient la force de ces ténèbres, la lumière pouvait exister en n'importe quel lieu car elle vivait dans le cœur des gens. C'étaient à eux de la maintenir allumée par leur foi et leurs espérances.

"Votre situation est difficile à tous les deux, peut-être désespérée, mais il ne faut pas renoncer à l'espoir. Dans cette cellule, loin de la lumière du jour, la lumière existe pourtant toujours. Elle se trouve en nous. Dans notre cœur. Lorsque vous descendez la nuit l'escalier pour vous rendre aux toilettes, il fait sombre mais vous disposez d'une chandelle. Cette chandelle, en l'orientant convenablement, chasse les ombres. Soyez cette chandelle. Avec l'espoir et la confiance, nous pouvons encore croire en l'avenir. Oui, la situation est difficile mais tant que la chandelle n'est pas consumée, les ténèbres resteront à distance et nous pourrons avancer."

Il marqua une légère pause pour songer à la situation et songea à ce que son père avait pu lui dire après avoir su pour Claire. Hyriel avait soigné de nombreuses personnes en ville. Elles viendraient témoigner. Il y croyait.

"Et les choses ne sont pas aussi désespérées que vous le croyez. Hyriel est guérisseur qui a aidé la population en ville. Des enfants et d'autres gens seraient décédées sans son intervention. Mon père me l'a révélé. Il m'a aussi confié que lors de cas de familles pauvres, il ne se faisait pas payer. Ces déclarations peuvent aider à faire pencher la balance. Hyriel ne pourra être accusé de s'enrichir sur la crédulité des gens malades. Du reste, je suis certain en plus que mon père viendra témoigner les paroles d'un prêtre auront du poids. Hyriel a soigné ma  sœur et bien. Or, mon père sait être généreux avec ceux qui traitent bien ses enafnts. Sans compter que tenir tête, en prime, au cardinal Cassain... Il aurait deux excellentes raisons de venir témoigner en votre faveur."

Ses propres procès parlaient en sa faveur. Alexandre était persuadé de ses mots.

"Mais il faut dire la vérité. ne pas mentir. Pas même pour protéger l'autre. J'ai vécu deux procès. L'un aurait pu me falloir d'être brûlé, l'autre d'être pendu. Pourtant, vous voyez, je suis toujours là. Alors, ne désespérez pas et gardez confiance."

Peu après la fin de son discours, Alexandre entendit la réponse de Hyriel suite à sa remarque sur le bel archange etb tourna la tête pour lui adresser un beau sourire confiant.

"J'ai foi à ma lumière, Hyriel : elle me donnera un bel avenir."
Alexandre
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