[20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
La prochaine fois, avant de s'avancer sur un terrain glissant il ferait mieux de s'avancer. D'ailleurs, il se sentit très... bête lorsque le général évoqua un certain Trestinian qu'il n'était pas. Il se contenta de sourire à cette remarque tout en se demandant s'il ne venait pas d'être ridiculisé par son manque de savoir. Qui était donc ce Trestinian ? Par un concours de circonstance tout à fait favorable qui l'empêcha de répondre, surgit alors la belle Amélie, qui semblait ne pas l'avoir vu. Sarkéris laissa de côté son évincement passager pour observer l'improbable scène : Alduis qui se faisait câliner par la loupiote. Amusant au plus au point.
Nonchalant, les mains dans le dos, il répondit à la question du général. Ou plutôt, il se fit un malin plaisir de faire remarquer sa présence à l'esclave.
- Oh, eh bien il me semble que la charmante Amélie s'excuse auprès de mon frère pour une crasse qu'elle lui aura faite.
En fait, cette interruption soudaine était un excellent moyen de changer de sujet et de refaire une tentative.
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Il se se rapprochait.
Son bras se levait.
Il allait la gifler mais elle ne bougeait pas pour éviter le coup. Elle le méritait. Mais à sa surprise, il ne la toucha pas. Elle le regarda confuse, examiner à distance son nez enflé. Puis, il s'excusait. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas du tout. Pourquoi il s'excusait. In ne faisait que se défendre face à une agression. Ce n'était pas logique. Pas logique du tout.
"Pour... quoi.. ?"
Sa voix s'éraillait, parasitée par les émotions.
"Tu faisais que de te défendre. Pourquoi tu t'excuses alors ? Quand tu combats à la guerre un gars qui va te couper la tête, tu vas t'excuser après la bataille de lui avoir enfoncé une épée dans le ventre ?"
Cassandre était si perdue dans cette conversation qu'elle ne perçut pas la question de son oncle. En revanche, la voix qui résonnait ensuite lui rappela immédiatement des souvenirs et la raison de sa présence dans cette caverne. Elle tourna la tête et reconnut le rôdeur. Son visage se crispa et redevint féroce. L'information échappée la fit tressaillir. Il était... le frère d'Alduis ? Elle les dévisagea toux deux et retint une grimace. Sur combien de gamins que ce diable de ministre avait engendré allait-elle encore tomber ? Elle ne le connaissait pas celui-là. Et il semblait avoir le même âge que le même âge que l'héritier officiel. Elle se rappela son engagement à ne parler mal de la famille de Coldris. Sinon c'était la corde. mais énoncer les faits, c'était pas parler mal.
Elle s'exclama, insolente :
"Au moins, Alduis, quand il entre une boutique, il a pas l'air d'un voleur !"
Elle se tourna vers son oncle, toujours accusatrice.
"Je l'ai vu, mon oncle, à deux reprises. Le 13 et le 17. Il rôdait autour de la boutique. Il avait l'air plus que louche. Comme un voleur qui préparerait un mauvais coup. Je suis allée lui parler le 17 et il disait faire que regarder. Mais ça se sentait qu'il mentait. Et après, quand il est entré, il a pris Grâce dans ses bras par surprise. Et il la regardait d'une manière étrange. Et il a fait le tour de la boutique longtemps. Comme un voleur qui prépare un mauvais coup."
Elle tourna ensuite la tête vers Alduis et demanda plus calmement:
"Dis, il s'appelle comment ton demi-frère ?"
Elle devinait sans mal en tant que héritier officiel Alduis ne devait pas beaucoup apprécier ce frère bâtard exubérant. Et ça l'amusait de rappeler ce statut délicat et ingrat à l'autre imbécile qui puait la mer. Cassandre revint vers Alduis et lui tira sur la manche pour attirer son attention et lui murmurer doucement :
"Dis, Alduis, si ton demi-frère n'a pas d'autre nom que son prénom, tu pourrais lui dire que moi, une petite esclave, qui a perdu toute sa famille, elle se nomme toujours Cassandre Velasquez et a toujours un nom, elle."
Elle dissimulait habilement un sourire espiègle, ravie de porter grâce à un ancien ennemi un coup au nouveau. D'un point de vue technique, elle n'attaquerait pas Sarkeris, le fils de Coldris. Ce serait Alduis qui le ferait, grâce à ses paroles. Mais ce n'était pas parce qu'on donnait un couteau ou un pistolet à quelqu'un qu'on était responsable du coup,qui allait peut-être partir. Alors, Coldris ne pourrait l'accuser de rien.
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En attendant, des excuses appelaient des excuses en retour. Question d’honneur - même si son père disait que c’était pour les idéalistes, il préférait conserver sa dignité. Cela sembla la déstabiliser. Alduis haussa des épaules. C’était pourtant logique. Il répondit simplement, d’une voix qui n’hésitait pas :
— Tu t’excuses, je m’excuse. C’est simple.
Aussi simple que mourir ou tuer sur le champ de bataille. Il n’y avait pas à tortiller. Mais Cassandre demeurait sceptique. S’excuser auprès d’un mort ? C’était idiot, il ne pouvait plus les entendre. De nouveau, il haussa des épaules et lui fournit une nouvelle réponse, tout aussi directe que les précédentes.
— Non. Ce sont les lois de la guerre. Mais s’il n’est pas encore mort, je l’achève.
Il fit un nouveau pas en arrière, pour remettre davantage de distance, puis conclut :
— Je tiens à mon honneur. Alors contente-toi de prendre ces excuses et ne proteste pas.
Joseph ne comprenait plus grand chose. Et bien justement, il demanda des explications. Explications que la salade de mer qui lui servait de demi-frère s’empressa de lui servir. Alduis lui jeta un regard noir, comme il s’approchait, les mains dans le dos. Bon sang, mais quel idiot. La charmante Amélie, tiens donc. Il se tourna d’un bloc vers Cassandre pour la regarder. La réponse à cette provocation ne se fit pas attendre, et elle fut insolente.
Puis de nouvelles explications vinrent. Alduis laissa filer sans s’en soucier. Il se fichait pas mal de la bêtise de Sarkeris. Tant mieux si ses idioties se retournaient contre lui, il n’allait pas voler à son secours. Du moins pas pour le moment. Il avait voulu changer de sujet ? Libre à lui se rattraper, Alduis serait un spectateur assidu.
Cassandre le prit à parti. Alduis posa sur elle un regard profondément blasé.
— Sarkeris, se contenta-t-il de répondre.
Déjà, la gamine tirait sur sa manche pour attirer son attention et lui suggérer doucement une idée. Alduis baissa les yeux sur elle et la toisa des pieds à la tête, un sourcil haussé. Elle avait l’air sérieuse. On ne peut plus sérieuse. Ce fut donc tout à fait sérieusement qu’il répondit à son tour, toujours du même ton détaché, et sans baisser la voix le moins du monde :
— Tiens donc. Maintenant je suis ton allié.
Il ne broncha pas, et ajouta :
— Et demain, je serai de nouveau ton ennemi. Tu retournes facilement ta veste, tu ne crois pas ?
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Joseph se trouvait de plus en plus perdu. Il avait l'impression d'assister à une pièce de théâtre assez mauvaise dont il était le spectateur involontaire. Est-ce qu'ils jouaient seulement ? Si c'était le cas, ils étaient vraiment bons acteurs tous ! Cependant, quelque chose clochait là-dedans... Quelque chose n'allait pas...
Il vit que Sark se trouvait perdu à la mention de Trestinian. Sa moustache se redressa un peu alors qu'il esquissait un sourire. Un point de plus pour lui.
Ils laissaient les deux jeunes s'excuser mutuellement. De quoi ? Il se fit à l'idée qu'il ne saurait pas. De toute façon, hein... Il n'avait pas l'air d'être là... Il soupira alors que le seul qui daignait lui répondre fut Sark. Il secoua la tête. Bah...
- J'ai vu, merci.
Il avait été un peu sec mais il fronça les sourcils en analysant un peu plus la phrase.
- Amélie ? Comment ça Amélie ?
Parlait-il de Cassandre ? Mais pourquoi ? Quel rapport ? Qu'est-ce que c'était que ces histoires ? Oh et puis la barbe ! Il soupira très fort. Il fronça les sourcils quand Cassandre revint vers lui.
- Quoi, qu'est-ce que c'est encore que ces histoires ? Comment ça, un voleur ?
Il fronça les sourcils et se redressa lentement, se dressant de toute sa hauteur vers Sark. Son regard n'avait plus rien d'amusé. Là, on parlait de sa sœur et de sa famille. C'était sérieux. Il n'avait pas intérêt à n'avoir ne serait-ce que l'idée de le menacer. Il gronda.
- Peut-on savoir ce que tu faisais là-bas, près de la boutique de ma sœur ?
Et il avait touché à Grâce ? Son regard se fit plus orageux. Il n'avait pas intérêt à approcher sa douce et bien petite nièce.
La suite fut plus étrange. Pourquoi Cassandre employait-elle une manière si détournée pour lui poser une question ? Qu'est-ce qu'il se passait encore ? Joseph ne put s'empêcher de lâcher, dépité et blasé.
- Bon, si vous n'avez pas besoin de moi, je peux toujours partir et vous laisser à vos affaires, hein...
Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Diantre, elle avait de l'imagination ! lui, un voleur ? seulement sur les flots ! et encore le mot était bien trop faible pour qualifier le pilleur qu'il était réellement. Mais ça, il se garderait bien de le faire remarquer, surtout à cette chipie. Pour l'heure, il était trop concentré sur des gonds qui menaçaient de céder.
Le ton sec du général trahissait son exaspération. Sarkéris se décala légèrement vers lui. Il n'y avait rien de pire parfois que d'entrer dans l'espace vital de quelqu'un pour le déstabiliser.
- Amélie, c'est le nom qu'elle m'a donné, lorsqu'elle est effectivement venue vers moi le 17, avec son air farouche de gardienne de trésor. Mais pour ma défense, je suis loin d'être un voleur, et elle ne pourra pas nier que Grâce, c'est bien cela ? le mignon petit ange n'a en rien souffert de grimper sur mes genoux.
Et Sark poursuivit sur le ton de la conversation, alors que le général bombait le torse et tordait en circonflexe ses sourcils noirs, au-dessus de son regard noir.
- Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu d'enfant aussi angélique, je dois dire.
Pause pensive le temps de lisser une moustache coquette, et de laisser au général une seconde pour s'imaginer des scénarios rocambolesques. Le corsaire ne manqua pas, entretemps, le manège de Cassandre. Elle allait faire fuir le général avec ces complications. Aussi reprit-il, avant que son interlocuteur ne tourne les talons :
- Oui, vraiment charmante Grâce... Toutefois, et c'est là que Cassandre n'a pas tort, je n'étais pas vraiment venu acheter quelque chose, et je rôdais bien autour de la boutique de votre... belle-soeur.
Baratin pour laisser le bourguignon bouillir à son rythme :
- Certes je suis ressorti avec un ruban pour une personne de ma connaissance...
Et touche finale pour achever la cuisson, en se penchant légèrement, sur le ton de la confidence :
- ... mais en réalité, on m'a vanté les... nombreux attraits de la gérante, et je voulais voir par moi-même ce qu'il en était, avant de me lancer à l'assaut... ah mais attendez... la gérante, c'est justement votre belle-soeur non ? Irène ?
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
"La guerre, c'est bête. Et ça sert à rien."
Elle préféra changer de sujet. Ca ne servait à rien de discuter de ça avec un guerrier. Et il pouvait lui apporter plus de renseignements sur cet hommes suspect qui avait rôdé à deux reprises devant leur boutique. Elle interrogea Alduis et retint ce nom : Sarkeris. Coldris, Alduis, Sarkeris... Ils portaient tous des noms en is dans cette famille ? Et les sœurs, elles s'appelleraient comment ? Anaïs ? Béatrice ? Elle laissa se ce détail et se concenra sur la situation. Une idée lui était venue d'utiliser Alduis pour ennuyer Sarkeris mai cet imbécile refusait. Sûrement trop aveuglé par son fameux code d'honneur de guerrier. Quelle bêtise ! Elle haussa les épaules et répondit, légèremnt provocatrice :
"Moi, j'aime bien changer de veste tous les jours, tu vois !"
Cassandre se décida à le laisser tomber tomber. Il ne servait à rien. Aussi inutile que son amant Alexandre. Elle entendit Sarkeris qui essayait d'exposer sa version de l'histoire et se précipita aussitôt vers l'oncle Joseph. Désireuse d'enfoncer le peu de confiance que celui aurait en cet homme, elle s'obligea à feindre le désespoir et à mimer la pauvre petite fillette malheureuse. pour ça, elle fit appel à ses sentiments enfouis pour Hyriel. Hyriel qui risquait le bûcher... Hyriel qui risquait le bûcher... Hyriel qui risquait le bûcher... Ses émotions remontèrent et la fillette se mit à renifer alors qu'elle se jeta contre son oncle.
"Il m'a fait peur ! Il m'a fait peur ! Il m'a fait peur !"
Elle tourna la tête vers Sarkeris, lentement, et obligea son corps à trembler, quand celui-ci évoqua Grâce.
"Il faisait vraiment peur, oncle Joseph, quand il touchait Grâce ! Et quand il était dans la boutique, il regardait partout ! Il faisait si peur "
Sur cette intervention, Cassandre décida de se cacher dans le dos de son oncle. Comme si elle avait vraiment peur. comme si Sarkeris était vraiment effrayant. Elle l'entendit alors faire cette dernière réplique et retint difficilement un sourire. Le nombreux attraits de la gérantes ? Et il disait ça au frère d'Irène ? Elle leva la tête vers la nuque son oncle et se mordit les lèvres. Décidément, si le père était un dangereux prédateurs, ses fils étaient des idiots.
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Alors que Cassandre continuait de discuter avec Alduis, conversation qu'il avait renoncé à vraiment suivre en comprenant quoi que ce soit. Cependant, et très ironiquement, ce fut encore une fois Sarkeris qui vint à son secours. Il grinça des dents. Ce bonhomme ne lui inspirait vraiment rien de bon...Il croisa les bras à ses explications. Il regarda Cassandre, soucieux d'avoir une explication. pourquoi mentir ? Pour seule réponse, elle lui expliqua avoir eu peur et vint se cacher derrière lui. Joseph était plus enclin à la croire elle que lui. instinctivement, comme il l'aurait fait avec une de ses filles, il posa sa grande main sur sa tête, pour la mettre davantage sous sa protection. Il plissa les yeux aux mots de Sarkeris. Qu'est-ce qu'il cherchait cet imbécile-là ? La méfiance de Joseph commençait à faire place à la colère. De quel droit parlait-il ainsi de sa nièce ?
Il croisa les bras, sévère. Il avait l'air décidé à perdre son temps en palabres pour ne pas arranger son cas ! Joseph détestait plus que tout le gens qui insistaient et brodaient. Il préférait quand on savait aller à l'essentiel. Dans l'armée, il fallait être efficace. on ne s'embarrassait pas de froufrous et de détours en pleine bataille.
A la suite, ses épais sourcils dessinèrent sur son visage une expression plus que courroucée.
- Ma belle-soeur ?
On l'avait mal renseigné ? Un instant, il songea que c'était une bonne chose. Cependant, l'instant d'après, il oublia tout. La digue céda aux mots insultant de ce sale garnement. En à peine deux pas, Joseph était devant lui et l'empoigna au col. Il n'eut aucun mal à le soulever et le secoua, sans conscience de le faire un peu comme il le ferait avec un prunier.
- Ma soeur ! Ma petite soeur, abruti ! Vicieux ! Pervers ! Retourne une seule fois la voir et je te garantis que tu vas te prendre la tarte de ta vie ! Et elle ne sera pas aux myrtilles celle-là ! Tu la laisse tranquille, c'est clair ?
Il ne put malgré tout s’empêcher de retrouver un minimum de sang-froid avec un sourire dans le même temps. Une réflexion et une image lui était venu. Qu'il était bête... Irène n'avait pas besoin de ça. Il reposa l'impertinent et l'observa avec un air de défi, bien au-dessus, pour le faire se sentir encore plus petit.
- Mais après tout…vas-y, essaie. Assure-toi simplement de me prévenir, je veux voir ma chère petite sœur te chasser de sa maison en te faisant filer la queue entre les jambes !
Au sens propre… Quoique, peut-être n’en aurait-il plus s’il allait trop loin et que sa charmante sœur s’occupait de le faire fuir par des moyens plus physiques. Ce n’était pas une Cassin pour rien. Femme ou pas, ça ne changeait rien, on ne faisait pas ainsi impunément l’insolent devant leur famille sans se recevoir un bon coup pour se remettre les idées en place. Et ce ne serait certainement pas son ventre de grossesse qui l’en empêcherait, loin de là, le petit à l’intérieur pourrait même bien l’aider s’il tenait du tempérament de la famille.
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- Attention:
- Allusions sexuelles peu délicates
Le général semblait peu réceptif à son indicible charme de corsaire. Entre froncement de sourcils, crispation des mâchoires, geste protecteur envers l'Amélie manipulatrice, croisement de bras, tout indiquait que l'homme se méfiait, et qu'il était au bord d'exploser. Sarkéris en rajoutait... un mot après l'autre, il se voyait approcher du but. Quelle était la limite ? Jusqu'où pouvait-il pousser ?
Il se demanda si le général pourrait le mettre au trou pour lui "rafraîchir les idées", si jamais il lui prenait l'envie de lui mettre un poing dans la figure.
Au mot de belle-soeur, le corsaire observa une réaction tout à fait intéressante : la colère se manifestait enfin ! En saupoudrant un peu plus, ce fut une déferlante d'irritation qui arriva droit sur lui. Plus par réflexe que par crainte, Sark recula d'un pas, ce qui n'empêcha pas le colossal général de lui agripper le col et de le secouer comme un prunier. Les idées de notre homme s'agitèrent dans tous les sens, mais au milieu brillait une petite lueur de satisfaction, que faisaient grandir les mots du général, lorsqu'ils parvenaient jusqu'à son cerveau bousculé.
Sarkéris ne se défendit pas de cette attaque, mais il le regretta parce que Cassin se ressaisit bien trop rapidement à son goût. Une fois qu'il retrouva le plancher des vaches (et il devait dire que pour une fois, il n'en n'était pas mécontent), lui-même reprit ses esprits, pour entendre la moquerie de l'homme qui le dominait de sa haute taille.
- La queue entre les jambes... répéta-t-il. Charmante image. Il faut dire qu'elle y est depuis longtemps, entre les jambes. Votre... soeur savait bien où la trouver quand je suis retourné la voir.
Sourire à l'appui, il nargua le général :
- Et il faut dire que votre sœur a la cuisse légère... une vraie plume.
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
L'oncle Joseph continuait à menacer l'idiot quand celui-là semblait décidé à ne pas s'arrêter en si bon chemin. Il osait raconter des histoires absolument scandaleuses sur Irène. Cassandre ne prit pas la peine de les démonter. A quoi bon user sa salive ? Son cher oncle allait rosser cet imbécile sans son intervention. Elle préféra retourner vers Alduis, les mains croisées derrière la tête, et s'exclama :
"Dis, Alduis, t'es sûr que tu veux pas reconsidérer l'hypothèse divine ? Parce que moi, je te dis, ton demi-frère, pour avoir survécu plusieurs années avec un instinct de survie aussi peu prononcé, ça demande un sacré miracle !"
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Il la regarda se cacher dans le dos de Joseph, en clamant sa peur à tout va. Comme si quelqu'un allait se laisser aller à son jeu. Bien entendu qu'elle n'avait pas peur du corsaire. Elle voulait juste s'amuser un peu, enfoncer le clou encore un peu alors que Sarkeris le faisait déjà bien assez tout seul. Réplique après réplique, Joseph perdait patience. Comme n'importe qui de normalement constitué.
À vrai dire, c'était Sarkeris qui ne semblait pas l'être. Que cherchait-il au juste ? Alduis ne savait pas trop ce qu'il essayait de faire, mais il devinait très bien ce qu'il allait trouver et très vite. Il devait bien y avoir un plan, derrière ces dehors idiots et grossiers... Ca ne ressemblait pas exactement à la subtilité habituelle de Coldris. Alors Alduis se posait la question : y avait-il quelque chose qui échappait, une fois de plus, à son entendement ou bien Sarkeris était-il juste un gros con ?
Et joyeusement, il continuait à s'enfoncer, à pousser Joseph dans ses retranchements alors que ce dernier l'avait déjà attrapé par le col. Depuis qu'Alduis connaissait le général, il ne l'avait vu s'énerver que rarement. Il faisait d'un sang-froid remarquable. Il ne savait dire, là aussi, s'il s'agissait d'un exploit de Sarkeris de parvenir le faire sortir de ses gonds ou juste une monumentale idiotie.
Soudain, la petite voix moqueuse de Cassandre, mains derrière la tête, attira son attention. Il se tourna vers elle pour l'écouter et leva un sourcil. Dieu, c'était de la merde, et il n'allait pas changer ses opinions pour le chou des mers qui lui servait de demi-frère. Il haussa des épaules.
-- Je m'en fous.
A vrai dire, la seule chose qui le faisait encore rester à les regarder s'écharper, c'était la simple perspective de devoir parler à Joseph.
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
L’imbécile ne quittait pas son insolence et son sourire idiot. Alors qu’il se calmait un peu en le reposant, Joseph réfléchit. Ça n’avait aucun sens. C’était idiot. Allons, qu’il réfléchisse comme Marc pour une fois ! Ou comme une stratégie militaire. Tiens, tiens… Oui, une attaque... Une provocation. Et lui, il ne marchait pas, il courait.
Quel homme censé insisterait ainsi ? Quelqu’un qui veut des informations. Bien entendu. De toute façon, tout était faux. Il ne douterait jamais de sa sœur, surtout pas après la perte d’Antoine. Peut-être était-ce cela qu’il voulait lui faire dire d’ailleurs… Il pouvait toujours courir !
Quand il recommença, Joseph l’observa attentivement. Avant d’éclater d’un grand rire.
- Sans blague ! Allez, arrêtons ces bêtises.
Il le saisit par le col et le traina derrière lui jusqu’à la porte de la caserne. Là, il mit toute sa force dans son bras et le balança à terre. Dommage, il avait loupé de peu une flaque de boue, seul le visage de Sark se retrouva dedans. Joseph se retourna sans remord en frappant ses mains l’une contre l’autre, relativement satisfait en se tournant vers Alduis.
- Bien, allons-y garçon, vous vouliez discuter de quelque chose, je crois. Cassandre, tu veux bien aller chercher un couteau pour découper la tarte ? Nous allons en avoir besoin, je crois.
Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
"C'est pas poli de dire que tu t'en fous, tu sais ! C'est même un gros mot ! Il faut dire plutôt : ça ne m'intéresse pas. C'est beaucoup plus joli. Et ça choque personne."
Elle lui adressa un sourire. c'était pas des paroles méchantes. Juste pour l'embêter un peu. Mas elle se souvenait qu'il avait du mal à comprendre certaines situations.
"C'est juste pour t'embêter un peu, hein. C'est pas méchant."
A ce moment, elle aperçut que cet idiot de Sark. Il avait l'air... embêté. Pas content. Elle arbora un sourire de triomphe et se retint difficilement de lui tirer la langue. Mais c'était le fils de Coldris. Elle ne pouvait pas faire ça. Ou elle finirait pendue. Ca serait bête pour un imbécile comme ça. La fillette resta silencieuse à admirer la défaite de son ennemi et entendit les quelques beaux jurons qui sortaient de as bouche. Elle tourna la tête vers Alduis.
"Tu vois, ça, non plus, il ne faut pas le dire. C'est pas bien."
Son oncle l'appela et lui demanda d'aller couper la fameuse tarte. La fillette opina de la tête et courut rapidement vers l'escalier. au sommet des marches, une mauvaise surprise l'attendait. La pâtisserie, qu'elle avait faite elle-même, avait été pillé de manière sauvage. Un gourmand, ou plusieurs, en avait pris la moitié. Son oncle allait être déçu. Cassandre revint avec, la mine basse.
"Oncle Joseph... Il y a un vilain voleur parmi tes soldats."
Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
— Ça ne m'intéresse pas.
Pile à l'instant où Joseph attrapait Sarkeris par le col pour le raccompagner à la sortie de manière pour le moins musclée… Alduis trancha donc son dilemme intérieur. Il donnait davantage du gros con que du génie. Il ne répondit pas à Cassandre qui commentait le vocabulaire fleuri du corsaire.
Enfin, le général se retourna vers lui, satisfait et claquant ses mains l'une contre l'autre. Alduis sentit une nervosité l'étreindre, mais il secoua la tête. Tant pis. Il voulait savoir.
Cassandre partit en courant pour aller la chercher. Quand elle revint, ce fut avec seulement la moitié. Alduis haussa des épaules. De toute manière, il n'avait pas faim, son ventre était noué à la simple idée d'Alexandre dans les prisons de la prévoté.
Mais Cassandre, elle, ne semblait pas décidée à partir. Elle ne comptait pas rester quand même ? ... il tourna un regard interrogateur vers Joseph, en espérant qu'il la chasse une fois qu'il aurait repris la tarte.
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Les deux autres avaient l’air de vaguement se chamailler mais ce n’était pas son problème. Vaguement ronchon suite à la mésaventure avec l’autre gugus, il espérait trouver du réconfort dans la bonne tarte de sa nièce.
Malheureusement, ça aussi, cela lui fut refusé. Joseph soupira en tapotant l’épaule de Cassandre.
- Ce n’est pas ta faute… Et crois-moi, les fripons vont m’entendre !
Il avait déjà deux ou trois noms en tête et des traces de myrtilles au coin des lèvres l’aideraient sûrement à dénicher les vandales fruiteux. Il soupira et regarda Alduis qui ne semblait pas ravi à l’idée de voir Cassandre. Joseph hocha la tête puis tapota celle de sa nièce.
- Bien, veux-tu nous laisser maintenant ? Monsieur de Fromart et moi avons à parler.
Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Même sans personne d'autre pour entendre, il avait du mal. La honte restait au fond de lui, pour ne jamais cesser de lui rappeler la trahison de son corps. Il devait faire face aux souvenirs du typhus. C'était comme regarder un fantôme vaporeux que l'on essayait de cacher au fond des yeux. Il avait peur de le faire.
Mais ne pas savoir le rendait fou. Il avait besoin de cela. Accepter l'oubli ou faire face. Eldred l'avait dit. Mais Alduis n'avait pas le choix. Au milieu de sa mémoire trop précise, ces quelques jours de noir total formaient une porte vers un monde inconnu qui l'effrayait. Et si ce trou noir gagnait le reste de ses souvenirs, comme la gangrène grignote les corps ? Il lui arrivait souvent de se demander si sa mémoire finirait par déborder, faire le vide ne ferait certainement pas de mal — un peu comme tailler un arbre pour lui redonner une fraîcheur — mais il n'était pas prêt à se laisser gagner par l'oubli…
Alduis se racla la gorge et demanda, sans regarder Joseph :
— Vous vous souvenez… Quand j'ai le typhus… Vous êtes venus me voir.
Ces jours maudits qui avaient tout changé. Qui avait amplifié la place des voix dans sa tête. Qui avait décuplé leur influence, qui s'étaient dénombrées…
— Qu'est-ce qu'il s'est passé, ces jours-là ? Qu'est-ce que j'ai fait, quand vous êtes venu ?
Qu'avait-il dit ? Il ne se rappelait de rien, sinon d'une ombre qui entrait et de la terrible fièvre qui le consumait, qui le tuait à petits feux. Rien d'autre.
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Cassandre fila bien vite et Joseph se retrouva seul avec son homme. Il la laissa venir à lui, s’assurant que personne n’était là pour les écouter. Il croisa les bras, passablement perplexe. Le gus n’avait pas l’air à son aise. Il restait là, planté comme une souche à le regarder même pas dans le blanc des yeux ! Joseph attendait, en tapotant des doigts. Il fronça les sourcils quand il put enfin ouvrir la bouche. Joseph leva les bras au ciel.
- Mais c’est qu’elle vous perturbe tous, cette question ! D’abord votre père et maintenant vous ?
Il soupira, décidé cette fois à se creuser un peu plus la cervelle.
- Mais c’est que je sais plus, moi ! Vous étiez malade, vous aviez de la fièvre, vous n’arrêtiez pas de délirer, qu’est-ce que je peux savoir d’autre moi ? Ah, si ! Vous avez tenté de me chiper mon couteau pour vous en servir comme doudou !
C’était ça, ce dont ils voulaient qu’il se souvienne ? Mais ça n’avait pas d’importance… Il avait dérapé, comme tous ceux qui attrapent cette foutue maladie et c’est tout ! Qu’est-ce qu’il pouvait leur dire d’autre ? Et pourquoi c’était si important, nom d’un chien ?
Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Pourquoi elle le perturbait tant ? Il ne savait pas comment le dire. Il pouvait déjà sentir le regard ahuri de Joseph posé sur lui. Pourtant…
— Mon père est vraiment venu vous en parler ? lâcha-t-il, en lui jetant un regard perplexe.
En fait, c’était logique… Mais il n’y avait pas pensé plus tôt. Mais il avait besoin de cette réponse, lui aussi. Peut-être encore davantage maintenant que la veille. Il avait besoin, vraiment besoin, de savoir.
Il était malade, il avait de la fièvre. Oui, Alduis s’en souvenait. Il se souvenait des bras brûlants du typhus qui rendait le monde flou autour de lui. Mais cela ne l’aidait pas à se rappeler. Cela ne l’aidait pas à savoir. Mais il oubliait parfois, trop souvent, que les gens ne pouvaient pas se rappeler aussi bien que lui. Il se sentait idiot.
Le couteau, oui…
— Je voulais mourir... murmura-t-il pour lui-même.
Comme la veille. Comme tant d’autres fois avant. Mais il était toujours vivant. Il devait cependant des explications à Joseph. Il se décida à les lui fournir.
— C’est que… Je me souviens de chaque jour.
Il secoua la tête et soupira.
— Sauf ceux-là.
Malheureux trou noir au milieu de toute cette invasion de souvenirs. Mais Joseph ne devait sûrement pas comprendre ce que cela mesurait, s’il avait déjà du mal à se souvenirs d’évènements de deux ans auparavant. Que pensait-il d’avoir des souvenirs qui remontait à plus de vingt ans en avant, aussi précis que si les choses s’étaient passées la veille ?
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Joseph lui laissa le temps de rassembler ses idées. Qu’est-ce qu’il avait l’air paumé ce pauvre garçon… Lui non plus n’avait pas bien l’air de savoir ce qu’il cherchait. Ah là là, c’est que ça devenait problématique… Il se lissa la barbe.
- Oui, il avait l’air de s’inquiéter. Il voulait surtout savoir ce que t’avais dit mais j’en sais rien moi… Je me souviens plus et de toute façon, je pense pas que t’aurais voulu que le dise à ton père, vrai ?
Lorsqu’il évoqua le couteau, cela sembla rappeler quelque chose à Alduis. Joseph plissa les yeux avant de hocher la tête.
- Oui, c’est ça… T’arrêtais pas de délirer à propos de la fièvre, de la maladie, tu voulais garder le couteau, voire te le fourrer dans le bide mais heureusement, je t’ai arrêté avant. Mais ça arrive… Y a des gars qui ont pété les plombs à cause de la douleur.
Il fronça les sourcils quand il évoqua ses souvenirs.
- Comment ça de tout ? De tout tout ?
Bigre, c’est que ça devait être plein là-dedans ! S’il avait vraiment tout dans sa caboche, ça ne devait pas être drôle… Il se mordit la langue.
- Oui mais… Je suis désolée, moi j’ai des trous… Je risque de te dire des bêtises ou de mélanger avec d’autres gars, vous étiez tellement à être dans les choux. Je ne sais pas si je peux vraiment t’aider… Et c’est si grave que ça d’avoir oublié une chose ? Il t’est rien arrivé de méchant, tu sais.
Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Quant à ce couteau… Il s’en rappelait vaguement. Parce qu’il se rappelait surtout de cette envie de mourir, pour mettre fin à tout. Une envie qui ne l’avait pas vraiment quitté depuis et qui était revenue taper à sa porte pas plus tard que la veille, sur ce rebord de fenêtre.
Il se souvenait aussi de la force qui désertait son corps, qui le laissait là, faible et tremblant. Mais guère plus. Tout le reste était brouillé dans une brume cruelle, et il commençait néanmoins à comprendre que cela allait le rester. Personne n’avait une mémoire comme la sienne. Comment exiger de Joseph de se rappeler de tout, alors que les choses remontaient à deux ans ? Il ne pouvait pas, c’était tout bonnement impossible.
— De tout, tout, confirma-t-il. De chaque jour de ma vie depuis que j’ai six ans. Vous voulez essayer ? Dites-moi une date.
Vingt-deux ans de souvenirs entassés dans sa tête. Ça en faisait un sacré paquet.
Grave… Oui, pour lui, ça l’était. Quand il réfléchissait, ces quelques jours de faiblesses faisaient partie de ces choses les plus graves dont il ne parvenait pas à faire abstraction. Et à chaque fois qu’il y pensait, il revoyait ensuite sa mère, faiblarde et blafarde dans son lit.
— Je suppose que non, répondit-il pourtant, mais je ne sais pas ce que c’est d’oublier. Et quand j’essaye de me rappeler de cela, tout m’échappe.
Joseph ne pourrait pas pour autant faire des miracles alors il haussa des épaules, en ajoutant cependant :
— Si un jour… quelque chose vous revient… Vous pourrez venir me le dire, s’il vous plaît ?
Ne savait-on jamais.
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Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Alduis semblait bien perturbé à l’idée que son père s’en fasse pour lui. Connaissant le bonhomme, c’était en effet étonnant. Malgré tout, il restait son fils. Même les pires hommes pouvaient aimer leurs enfants.
Apparemment, les événements dont il lui parlait résonnaient en lui mais sans plus. Joseph soupira. Il ne pouvait pas vraiment faire mieux… Il pencha la tête quand il lui proposa de tester sa grande mémoire. Il marmonna un peu dans sa barbe mais se décida à voir ce qu’il en était.
- Bien, alors… 19 avril 1589.
C’était les vingt ans d’Irène. Il se rappelait plutôt bien le beau soleil mais la mer un peu agitée par le vent. Le reste lui revenait assez bien même si certains moments étaient plus flous.
Il pencha la tête puis comprit mieux ses raisons. Il lissa sa barbe et hocha la tête.
- Oui, je vois… J’imagine que ça ne doit pas être très drôle. Après, je t’ai dit vraiment tout ce que je sais.
Joseph hocha la tête sur la fin.
- Naturellement, garçon, tu peux venir me voir quand tu veux. En attendant, je ne crois pas que j’aurais l’illumination un jour mais sait-on jamais !
Re: [20 décembre 1597]Deux demi-cons pour le prix d'un [Terminé]
Pour n'importe quelles raisons que ce soit, c'était une date qui évoquait quelque chose dans l'esprit de Joseph. Alduis le savait d'expérience. Tous ceux qui avaient fait l'expérience ne sortait jamais - jamais - une date au hasard. Parce que la première qui leur venait à l'esprit avait quelque chose de sentimental. Il en allait de même cette fois.
Alduis, lui, n'avait pas besoin de réfléchir pour se souvenir de ce qu'il avait fait, ce jour-là. Il énuméra machinalement.
— Il faisait beau. J'étais arrivé à Fromart depuis deux jours. J'ai passé la matinée aux écuries avec Courage, je me suis entraîné le reste de la journée. Le soir venu, j'ai eu du mal à m'endormir.
Quant à dire pourquoi il avait eu du mal à s'endormir, il s'en passerait.
Non, ce n'était pas drôle. Oui, il s'en serait bien passé. Mais il ne pouvait pas. Il l'acceptait enfin. Et il avait eu le courage de faire face à ces maudites dates enfiévrées. Pour quel résultat ? Si Joseph ne pouvait pas se rappeler, qui le pourrait donc ? Quelqu'un d'autre était-il passé à son chevet durant la maladie ? Peut-être, au fond... Il ne se rappelait plus alors cela n'était pas exclu.
Il hocha la tête pour remercier Joseph. Il le salua militairement et fit demi-tour là-dessus. Il avait suffisamment traîné.
Cette entrevue avait eu au moins un avantage majeur : pendant quelques temps, il n'avait pas pensé à Alexandre qui attendait en prison. Mais dès qu'il quitta la caserne, cette réalité lui sauta à la figure avec violence et le replongea dans les sombres idées qui l'habitaient ces derniers jours.
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