Le Deal du moment : -29%
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
Voir le deal
269.99 €

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Irène d'Aubeville Sam 23 Jan - 21:08

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans

Des mots. Des sons.

Tout cela avait occulté à Matthieu le monde extérieur. Ce sorcier lui avait fait quelque chose, forcément... Il ne se rappelait rien de son enfance. Pas grand-chose... En dehors de son éducation, rien. De ce qu'il avait dû retenir pour s'élever si haut. Alors pourquoi maintenant.

Il tâchait de se remémorer les éléments de l'enquête, pour se distraire et déjà préparer l'interrogatoire. Donc, il avait exercé sa fonction, avant d'aller se cacher sous le nom de...

Louis ! Non ! Lâchez-moi !

Il laissa échapper un soupir agacé en secouant la tête. Encore ! Matthieu tâcha de se calmer en respirant calmement. Avec tout cela, il n'avait pas remarqué leur premier arrêt... En revanche...

Il fronça les sourcils quand le convoi s'arrêta brutalement, tant qu'il fallait bien tomber sur Cecilia. Il posa d'ailleurs un bras sur celui de la jeune femme.

- Tout va bien ?

Mais qui était la cause d'une telle agitation ?! Par la Sainte Bible, on n'avait pas idée ! Il fronça les sourcils. Si on osait tenter d'arrêter la mission divine qu'il menait... Il ouvrit la portière sans réfléchir et se précipita dehors. Alors qu'il allait faire un pas, il s'arrêta. Un colosse, comme tout droit sorti de Rhodes se dressait devant le convoi. Il leva aussitôt la main vers la portière.

- Cecilia, ne sortez surtout pas, restez à l'abri.

Il bomba le torse et s'arma de son courage. Ah, on voulait tout faire pour l'empêcher d'atteindre son objectif ? Eh bien, on allait voir ! Le menton haut, le pas sûr, il se dirigea vers le monstre -ou peut-être la monstresse à y regarder de plus près et serra les poings. Il demeura cependant tout d'abord à bonne distance.

- Hors de notre chemin, mauvaise créature ! Vous n'arrêterez pas l'oeuvre de Dieu !
Irène d'Aubeville
Irène d'Aubeville
Artisan / Commerçant

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Claire-Marie
Messages : 1110
Date d'inscription : 30/12/2018
Age : 24

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Le Cent-Visages Sam 23 Jan - 21:42

Alors que leur avancée se poursuivait sans encombre - hormis celles de nouvelles injures et de quelques crachats à l'encontre du prisonnier - quelques cris émergèrent de la foule. Les gardes eurent seulement le temps de tourner la tête pour découvrir la bousculade au milieu de quelques badauds... dont jaillit une femme taillée comme un bœuf ! Immense, charpentée. Rousse. Yeux vairons ! Qu'était-ce donc que cette créature ? Sous le coup de la surprise, ils ne réagirent pas tout de suite, ce qui laissa le temps à la monstresse de se poster juste devant le fourgon. Mais contre toute attente, elle n'eut aucune agressivité. Bien au contraire, ses mots laissèrent les militaires sonnés. L'un d'eux secoua la tête. Son collègue s'en décrocha presque la mâchoise.
Le raffut avait été tel que le Cardinal sortit de sa voiture, fendit la foule et vint ordonner à la géante de déguerpir. Sans énervement pour l'instant, la voix neutre, l'un des agents appuya Son Éminence en s'adressant à la colosse :

-- V... Vous prendre ? Allons, cessez ces bêtises et circulez. Nous n'avons aucune raison de vous embarquer. Ne nous retardez pas ou vous pourriez le regretter.

Autour, les passants s'animaient. Des cris, des injures à l'encontre de la monstresse autant que du sorcier en cage. "Mais c't'un ours c'te bonne femme !" "Elle est complètement folle !" Un homme noueux de fort méchante humeur donna un violent coup de canne contre les barreaux de la cage et éructa :

-- Si ça c'est pas la preuve des maléfices de ce sorcier sur notre bonne ville ! (Il ose cependant beaucoup moins regarder la géante) R'gardez-moi un peu ces gens sous son emprise ! Ses adeptes ! Des monstres, des bizarres, et qui s'en viennent tous à son bon s'cours... C'pas humain ! (Il se signa au passage et inclina dévotement la tête en présence du Cardinal.)

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Trista13

Tristan, esclave, 15 ans

Tristan se trouvait pris dans la mêlée alors qu'il se promenait en compagnie de Bélyl. Le chaperon et la demoiselle avaient dû se séparer le temps que cette dernière règle une emplette. Elle lui avait demandé de partir en avant, assurant qu'elle le rejoindrait. Le petit esclave perdit cependant vite tout le plaisir de cette promenade : on trimballait un prisonnier en cage. Un sorcier, un empoisonneur, un avorteur... de ce qu'il entendait de toute part. Sa gorge se noua. Il ne connaissait pas cet homme, il ne savait rien de ses crimes avérés ou non, mais la simple idée de le voir en cage comme un monstre de foire le débectait. Quand il le regarda de plus près, le garçon s'attrista plus encore : un invalide lui aussi. Et... ce prisonnier n'avait pas l'air si méchant.
Soudain, Tristan porta des mains tremblantes à sa bouche. Cette silhouette si particulière, qui se tenait courageusement devant le fourgon et implorait d'être emmenée à la place du malheureux... il la reconnut immédiatement.

-- Sylvia ! laissa-t-il échapper.

Ses grands yeux dorés, pleins de pitié, s'arrêtèrent au passage sur le prisonnier au regard si particulier. Puis il revinrent sur la forgeronne et murmura - mais il n'en serait sûrement pas entendu :

-- N... Non... Fais pas d'bêtise...

L'acte de Sylvia était d'une immense bonté, ou d'une immense naïveté - sans doute les deux. Il serait cependant bien vain, Tristan le savait. Et il ne voulait pas voir cette étrange femme, avec qui il avait eue une promenade si sympathique, se faire elle aussi coffrer par les soldats par excès de sensibilité. Connaissait-elle le sorcier, pour agir ainsi envers lui ? Et en plus, il y avait le Cardinal ! Trisan pâlit. Son maître était là ! Il allait le voir ! Et... était-ce lui qui avait capturé cet invalide en cage ?
Le Cent-Visages
Le Cent-Visages
Gestion des PNJ
Gestion des PNJ

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Fatum / Dyonis Howksley de Frenn
Messages : 1923
Date d'inscription : 14/10/2018
Age : 34
Localisation : Partout et nulle part

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Alexandre Sam 23 Jan - 21:55

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 August29
Romain Bellanger, 54 ans, libraire

Après l'agitation provoquée par ses remarques et sa pierre, le libraire avait jugé plus raisonnable de s'éloigner. Une mauvaise réputation était plus que préjudiciable à l'équilibre d'un commerce florissant. Ces imbéciles de soldats prenaient le parti de l'infirme. Pourtant, s'il se trouvait dans cette cage, ce ne pouvait être sans raison. Il s'était rapidement avancé pour reprendre la route de la taverne et s'étonna d'apercevoir le convoi le rejoindre à nouveau. L'homme s'arrêta, interloqué. N'aurait-t-il pas dû le dépasser depuis longtemps . Voilà qui se révélait des plus étranges.

Son regard se porta un instant vers le couple de la boutique de verriers qui observait eux aussi le passage du convoi. Le libraire pensait poursuivre sa route quand une créature terrifiante surgit au milieu de la chaussée. C'était apparemment une femme, de grande taille, mais dépourvue d'intelligence raisonnable. Même Alexandre enfant, aussi idiot avait-il pu être n'avait heureusement jamais commis une une pareille agitation. Elle appelait à échanger sa place contre celle du prisonnier. Quelle sotte !

Un cardinal sortit d'une autre voiture pour imposer son autorité. Les soldats, plus timorés, tentaient de faire reculer la créature. le libraire eut une idée sadique quand un autre infirme se présenta pour interpeler la géante. Son sourire s'étira. Quelle merveilleuse rencontre !

Le libraire s'avança vers le cardinal puis clama :


"Quelle impertinence ! Troublez la paix et la sécurité de manière inconsidérée ! Je pense que tout ça est la faute de ce prisonnier dans sa cage ! Il aura jeté quelconque sort pour créer l'agitation et chercher à s'évader ! D'ailleurs..."

Il se tourna vers Tristan et le pointa cruellement du doigt :

"Observez donc : tous ces infirmes et autres créatures qui se rassemblent !  Ces bêtes viennent aider leur frère ! Ne vous laissez pas tromper, bonnes gens de Braktenn ! Cet homme dans la cage semble gagner nos cœurs mais nous manipule et favorise l'empathie !"

Le libraire sembla se calmer et s'approcha de Tristan pour murmurer à son oreille :

"Au fait, ton ami Alexandre a été arrêté ce matin. Pour sodomie."
Alexandre
Alexandre
Esclave domestique

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Thierry d'Anjou / Cassandre Velasquez / William Wagner
Messages : 1741
Date d'inscription : 14/10/2018
Age : 23
Localisation : Braktenn

Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Irène d'Aubeville Sam 23 Jan - 22:14

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Bzolyl10

Bélyl Cassin, 16 ans

Bélyl avait trouvé un peigne. Comme elle n'en avait jamais vu. Il était si joli ! Peut-être... peut-être qu'elle pourrait le porter la prochaine fois qu'elle verrait Guillaume. Elle rosit. Oui, Tristan devrait pouvoir lui faire une jolie coiffure ! Elle se retourna puis se souvint qu'il était parti devant. Elle secoua la tête et régla rapidement avant d'aller le rejoindre. Elle entendit alors une clameur. Quelque chose... de grand, de sourd. De terrifiant.

Bélyl prit un peu peur, surtout en voyant la foule amassée. Elle chercha Tristan, poussant de ses petites mains la marée humaine. Elle finit par trouver son chaperon. Elle posa aussitôt une main sur son épaule et se pencha vers lui.

- Est-ce que ça va ?

Elle vit alors une grande agitation. Un homme en béquille se trouvait dans une cage. Soudain, une géante surgit dans le rue. Bélyl laissa échapper un cri mais Tristan l'appela. Elle tremblait en le regardant.

- Tu... tu la connais ?

Elle vit alors son oncle sortir d'une voiture. Oncle Matthieu ! Mais alors, cet homme, c'était le sorcier qu'il était venu arrêter à Braktenn... Elle ne savait toujours pas quoi penser de cette histoire. Elle croyait son oncle, bien sûr, mais sa tante affirmait que tout cela n'était que des superstitions ridicules. Elle n'était pas sûre de savoir. Mais quand elle entendait les passants, quand elle voyait ce qu'il se passait... Mais voilà qu'il allait au-devant de la créature. Elle tendit le bras.

- Mon oncle, faites attention, de grâce !

Mais un homme s'avança et pointa Tristan. Aussitôt, Bélyl le protégea de nous de ses bras.

- Laissez-le tranquille ! Tristan et innocent et gentil ! Allez vous-en !

Il osa cependant s'approcher. Malgré toute sa douceur, Bélyl fulmina. Elle passa devant Tristan et asséna une gifle au malotru. Ça lui était égal qu'on la voit, il serait pas dit qu'elle abandonne son ami !

- Alexandre est certainement innocent, pauvre imbécile et je suis certain qu'il sortira bientôt, pour donner tort à vos allégations infondées ! Maintenant allez vous-en ! Laissez-nous tranquilles !

Elle pointa d'un doigt menaçant l'horizon en le défiant d'approcher encore.
Irène d'Aubeville
Irène d'Aubeville
Artisan / Commerçant

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Claire-Marie
Messages : 1110
Date d'inscription : 30/12/2018
Age : 24

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Cecilia Candore Sam 23 Jan - 23:10

Durant tout le trajet, Cecilia avait regardé par la fenêtre, sans voir. Tous ces gens… gentils, méchants… Pendant le premier arrêt, elle s’était penchée par la fenêtre et avait observé avec stupeur l’attroupement et cet adorable enfant. Le pauvre… Elle aurait tant aimé faire quelque chose pour lui…
Elle se rassit et jeta un coup d’œil au cardinal. Il n’avait pas bougé, il était perdu dans ses pensées… Elle baissa aussitôt les yeux. Lui en voulait-il encore ? Elle, elle s’en voulait… Elle releva la tête, étonnée, au deuxième arrêt, et fut surprise par le mouvement de son professeur qu’elle essaya de retenir de tomber. Elle n’eut pas le temps de s’étonner de son geste et hocha frénétiquement la tête.

« Sì, sì, merci, tout… tout va bien. »

Elle tourna la tête, intriguée, mais le cardinal sortait déjà. Elle s’apprêta à le suivre quand il l’arrêta. Elle se mordit la lèvre et acquiesça.

« D’accord. »

Elle resta donc à l’intérieur mais regarda par la fenêtre. Quel colosse ! Qui était donc cette femme ? Et pourquoi cette étrange demande ? Elle prit peur en entendant le vieil homme évoquer l’idée que toutes ces personnes avaient pu être envoûtées. Ce n’était pas possible… ou… si ? Elle ne savait pas… Et le cardinal qui était au milieu d’eux… Elle écarquilla les yeux en voyant arriver Bélyl et Tristan et étouffa un cri. Non, pas eux, il fallait qu’ils restent loin de cela ! Elle fronça les sourcils en entendant l’idiot de plus tôt critiquer les infirmes. Il avait tort ! Ils étaient à plaindre, plus qu’à critiquer ! Et lui devrait faire pénitence ! Elle sursauta à la gifle mais s’en réjouit intérieurement. C’était bien fait et Bélyl disait des choses justes ! Elle se mordit toutefois la lèvre en regardant le sorcier. Comment allait-elle réagir quand elle saurait que cet homme travaillait avec son jeune amoureux ?
Cecilia Candore
Cecilia Candore

Fiche perso : Ma modeste présentation... :D
Liens et RPs : Journal d'une novice motivée !
Bonus Dé : 2
Multi-comptes ? : Hyriel Radgery et Marie de Beaumont
Messages : 167
Date d'inscription : 28/12/2020

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Hyriel Radgery Sam 23 Jan - 23:11

Hyriel aura bien entendu adressé un regard tout particulier à son cher ami Lénius, espérant qu’ils se reverraient en des jours plus joyeux, après le procès, pour qu’il puisse le remercier en bonne et due forme, de même pour le petit Adéis. Il continuait de manger sa pomme, tout en regardant devant lui. Les insultes recommençaient. Du coin de l’œil, il veillait aux projectiles, tout de même. Il vit venir le tas de boue mais ne réagit pas assez vite et se le prit dans le bras, protecteur, et un peu dans les cheveux pour avoir tourné la tête. Il soupira et se réadossa avec sa pomme. Il devait ignorer ces insultes. Il le devait.

Il tourna brusquement la tête en entendant une bousculade et écarquilla les yeux en entendant un cri, en découvrant celle qui l’avait poussée et… en entendant la suite. Elle… mais… ils… Coquin de sort, mais qui était-elle ? C’était bien gentil mais… pourquoi ? Vraiment, ce trajet était plus étrange que prévu… Et voilà que sortait le cardinal, en plus. L’œuvre de Dieu, que n’allait-il pas encore inventer…

Il sortit de sa torpeur étonnée quand un homme frappa la cage. Il le regarda, surpris, et secoua la tête. Non, non, non… Alors qu’ils venaient juste l’aider… Il n’eut pas le temps de se défendre que revenait déjà l’autre abruti complétement fada… Il se réadossa d’une épaule et croqua dans sa pomme avant de lever les yeux au ciel.

« Si c’était vrai, ne croyez-vous pas que je serais déjà loin ? Il y a bien d’autres endroits où j’aurais aimé être plutôt que de rouler vers un bûcher en vous écoutant vomir vos bêtises… »

Il le remarqua alors s’approcher d’un autre infirme, apeurer, et lui murmurer à l’oreille. Pauvre enfant, il aurait bien voulu l’aider mais il ne pouvait que regarder, impuissant. Heureusement, une jeune fille prit sa défense et tarta royalement l’abruti. Hyriel sourit donc, confiant, et s’accouda aux barreaux en croquant de nouveau dans sa pomme. C’était un joyeux spectacle, finalement…
Hyriel Radgery
Hyriel Radgery
Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service

Fiche perso : ¤ Diable ? Médecin ? Sorcier ? À voir...
¤ Les trois comparses
Liens et RPs : ¤ L'herbier de l'herboriste
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Cecilia Candore et Marie de Beaumont
Messages : 550
Date d'inscription : 21/03/2020
Age : 23
Localisation : En réunion du personnel avec M. Satan

Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Invité Dim 24 Jan - 19:13

"Hors de notre chemin, mauvaise créature ! Vous n'arrêterez pas l’œuvre de Dieu !" il l'avait appelé comment le sac à patate écarlate sur patte ? "Mauvaise créature" ? - Sylvia baisse les bras, haussant un sourcil en le regardant - Quelle manque d'imagination. Certes, ce n'était pas plaisant, de faire traiter d'on ne sait quel nom, mais quand même... Elle avait déjà eût mieux. Enfin, plutôt pire. Il ne devait pas être très intelligent, lui, par contre, surtout pour dire que c'était l’œuvre de Dieu...

Reprit alors à la suite du... Du... C'était qui d'ailleurs, le... Le bonhomme en rouge ! Bref, un des soldats reprit "V... Vous prendre ? Allons, cessez ces bêtises et circulez. Nous n'avons aucune raison de vous embarquez. Ne nous retardez pas ou vous pourriez le regretter." et c'est parti dans tous les sens. De nouveau "femme ours" d'un côté, "la folle" de l'autre et un autre de s'annoncer, avec coup de bâton sur les barreaux à dire : des trucs insensé de vieillard sénile ! - Et pourquoi, s'inclinait-il devant le sac à patate sur patte ?... - tous ces gens commençait à la porter sur les nerfs, serrant les poings, dans tous raffut elle entendit soudainement, son prénom ! Mais qui ? Qui, parmi toute cette foule d'insensé, l'appelait par SON prénom ? Et cherchant bien du regard, ses poings se desserrèrent, et elle respira, affichant un son sourire et un geste de la tête : à Tristan.

Quand dans la foulée, pour en rajouter - parce que ce n'était pas assez... - l'autre lance-pierre sur patte revint à la charge ! - Elle regarda arriver en fronçant les sourcils, tout en serrant de nouveau les poings très fort ! - et évidement, sorti de sa bouche un évident flot d'imbécilité flagrante, en concordance avec la sottise absolue de l'homme en rouge. Elle serra plus les poings, ses narines frémissant, quand il pointa Tristan du doigt ! Elle n'avait pas compris grand au sens de ses paroles, mais elle avait l'air, pareils a ses loups, en train de vomir ! Qu'avait-il alors dit, à l'oreille de Tristan, pour qu'une jeune femme le frappe ? Le prisonnier de se défendre, à son tour... - Tiens, lui aussi, trouver que ça ressemblait à du vomit... -

Dans toute cette cohue, cette agitation, son cœur battait, battait vite, battait fort et :

- ASSEEEEZ ! - Hurla-t-elle, à l'adresse du soldat - à ton avis, qu'aurai-fait Jésus ?! - Elle regarde l'homme en rouge ! - comment tu ose parlais de l’œuvre de Dieu, Pharisien hypocrites, sépulcre blanchit ! - C'est sorti tous seul... Aucune de ce qu'est un concrètement un pharisien, mais il semblait y ressemblait... Elle regarde tour à tour, l'homme au bâton et le lanceur de pierre - Que dit Jésus, que dit-il, dans l'évangile de Luc ? Lorsque tu fais à manger, invite des pauvres, des... Des handicapés, des boiteux, des aveugles ! Ou encore dans une de... De ses... Ses... - Pa-ra-boles, vas-y - P-pa-parabole ! Comme les invités, n'ont pas fait grand cas de son invitation, le roi invita ces même gens, à manger chez lui ! - Puis elle s'avance vers, le lanceur de pierre, le regardant bien droit dans les yeux, s'arrêtant juste, devant lui - Jésus, a-t-il pas dit, à la foule qui voulait lapider la femme adultère, "Que celui qui n'a JAMAIS péché, lui jette la première pierre" ? Est-ce qu'il faut comprendre, que tu n'as JAMAIS péché, monsieur ? - Elle se retourne en regardant tous les gens, dans leur ensemble, les yeux embués de larmes - et tous aussi, vous êtes pas mieux ! Parce que J'VOUS VOIS ! - Une larme perle sa joue, "Je vous vois ?" Oui, parce que la nuit, tous les chats sont gris, et Sylvia et sur les toits. Et tous ceux qu'elle reconnaît le mieux, par les méfaits qu'elle les a vu commettre, elle les pointes du doigts - Ivrognes ! Voleuse ! Adultère ! Menteur ! - Elle revient, à l'homme en rouge, s'avançant juste devant lui, en le regardant droit les yeux, toute en s'adressant assez fort à la foule - Il l'a dit lui, s'il avait des pouvoirs comme on dit, il serait MÊME PAS dans cette cage ! Et maintenant, si tu crois que j'ai un démon dans l'corps, ou qui que ce soit d'autre, t'as qu'à prier au nom Jésus, et on verra bien qui dit des bêtises ! - Et elle croise les bras, droite devant lui, en soutenant son regard -

En extérieur, ça a aller, mais à l'intérieur... Son cœur n'avait jamais battu aussi vite, et elle suait à grande eau. Finalement, elle à peine de comprendre, que sa vraie bêtise, c'était d'avoir eût peur, toutes ses années, de tous gens. Elle attendit bien un instant, mais finalement, elle enleva sa cape d'ours et la donna au prisonnier, en lui disant :

- T-tiens. J'en ai une autre. J-je, je sais pas c'que t'as fais, mais... J'crois pas, qu'il voudront me prendre à ta place. Je suis désolé. M-Mais Dieu, c'est un Dieu d'amour, est il fidèle et bon, pour nous pardonner. Et, et si t'es innocent, c'est un Dieu de Justice aussi. Que Dieu te bénisse, q-qui que tu sois, q-quoi, que tu ai fais.

Puis elle repart en direction de la foule, vers... Le lanceur de pierre, qu'elle "pichenette" du doigt - Même si la tentation était grande, de lui donner plus qu'une "pichenette"... - en lui disant :



- N'embête plus, mon ami Tristan.

Et elle s'en va, pour disparaître dans l'ombre d'une ruelle.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Le Cent-Visages Dim 24 Jan - 22:18

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Trista13

Tristan, esclave, 15 ans

Le sang de Tristan ne fit qu'un tour en voyant l'ignoble père Bellanger s'ajouter à cette belle fête. Le petit esclave était déjà mort d'inquiétude pour Sylvia qui s'exposait aux lances des soldats et aux injures du Cardinal. Par dessus le marché, le libraire s'en venait appuyer l'hypothèse d'une alliance des créatures atypiques autour du prisonnier - prétendant que ce dernier les aurait envoutés ! Le garçon prit sur lui, ne baissa pas les yeux, resta tête haute pendant les injures du Bellanger à son endroit. Il ne lui ferait pas ce plaisir. Tristan puisa aussi courage dans le regard si bleu de l'homme dans la cage qui, quelque secondes, se posa sur lui pour lui transmettre ce qu'il devina être un soutien sincère... et pas sans avoir au passage joliment mouché le libraire ! Un fin sourire fleurit aux lèvres du petit esclave.
Entre temps, Bélyl était enfin arrivée à le retrouver, avec les paquets qu'elle venait de s'acheter. A sa question, il tourna la tête vers elle et acquiesça malgré sa gorge de plus en plus nouée, à l'instar de ses mains nerveuses entre les plis de son étole. Bélyl l'interrogea au sujet de Sylvia. Tristan lui répondit tout bas :

-- Oui. On s'est rencontrés un soir. Elle m'a même fait visiter la ville sur son dos, elle est très forte ! Et d'une grande bonté... soupira-t-il : tant et si bien qu'elle s'en mettait en danger comme en ce moment-même.

Tristan se tortilla les mains, haussa les yeux au ciel avec l'espoir ne se mette pas dans les ennuis. Pendant ce temps, Bélyl accourait auprès de son oncle et l'implorait de faire attention lui aussi. Comme elle avait bonne influence sur lui ! Et avec un peu de chance, le cardinal n'aurait pas prêté attention à l'intervention de son esclave au milieu de toute cette scène... Le regard du garçon s'arrête quelques secondes sur une malheureuse nonne qui semblait bien perdue et avait seulement passé un instant la tête au-dehors du véhicule. Il n'eut pas le temps de s'intéresser davantage à elle que le père Bellanger fondait sur Tristan et lui glissa à l'oreille... ces mots...
Il secoua la tête. Ses tremblements le reprient. Alexandre ? Arrêté ? Non.. Non ! Pas encore ! Ce n'était pas possible ! Et son amant, ce jeune seigneur avec qui Tristan avait conversé, ne pouvait-il rien faire pour le sortir de prison ? Et... cet abominable homme qui prenait plaisir à venir annoncer la nouvelle à Tristan. Des larmes lui gonflèrent les yeux. Il aurait éclaté en sanglots si Bélyl ne prenait pas aussitôt sa défense. Tristan sursauta même à la gifle magistrale qu'elle appliqua au malotru, bientôt suivie par la petite tape ajoutée par Sylvia. Il ne l'aurait pas volée ! Et il n'en fallut pas davantage pour que le monstre se retrouve là, affalé sur le sol. S'il pouvait méditer la leçon à son réveil !

Et tant qu'à parler de leçon, Tristan écouta non sans admiration celle que Sylvia osait adresser à la foule. Ses mots étaient très simples, naïfs, mais si vrais au fond... Si ce prisonnier était bel et bien sorcier, se laisserait-il ainsi traîner en cage sans réaction ? Quant à Matthieu qui le jugeait si sévèrement, quelle idée terrible se faisait-il du Seigneur ! Après tout, Jésus n'avait-il pas partagé son quotidien avec des infirmes, des prostituées, des réprouvés de toutes trempes ? Ce dévoiement de son message avait toujours sidéré le petit esclave.
Il trembla cependant pour Sylvia. Elle risquait gros à prononcer de telles paroles ! Elle eut même encore le cran, après ses imprécations, d'approcher de la cage pour donner sa cape au prisonnier. Cette fourrure d'ours devait pourtant être une de ses rares possessions. De loin, Tristan lui adressa un sourire, qui s'agrandit quand elle le défendit contre le misérable père Bellanger. Autour, la foule restait mitigée, comme troublée par la scène autant que les étranges paroles de cette géante évoquant le Christ. Même les gardes froncèrent les sourcils et ne surent pas vraiment comment aborder la situation... ce qui heureusement laissa à la colosse le temps de s'enfuir loin de là.

-- Fais attention, Sylvia... Prend soin de toi... murmura Tristan.

Il se fit tout petit derrière Bélyl, avec l'espoir que la fureur du Cardinal ne retomberait pas sur lui. La foule autour observait, interloquée. Au moins, les accès de violence contre le sorcier parurent se calmer. Le capitaine des gardes entreprit d'arrondir les angles : s'approchant du Matthieu, il déclara :

-- Navré Votre Éminence... nous... n'avons pas compris ce qui vient de se produire. Oh, sûrement une pauvre illuminée, et au moins n'a-t-elle pas insisté. Nous la garderons à l'œil si elle venait à réapparaître pour proférer de nouvelles invectives.

Sur ces excuses formelles, on attendra que le cardinal remonte dans sa voiture. Le convoi reprit son chemin qui allait maintenant très vite arriver à son terme. Déjà, les plus hauts étages du Palais de Justice - à côté duquel se trouvait la Prévôté - apparaissaient au bout de la rue. Magnanimes, les soldats laissèrent le prisonnier garder avec lui la cape d'ours. Quant au Bellanger, là, inconscient au milieu de la voie publique, il avait eu un peu ce qu'il cherchait lui aussi... Le fourgon s'éloigna.
Le Cent-Visages
Le Cent-Visages
Gestion des PNJ
Gestion des PNJ

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Fatum / Dyonis Howksley de Frenn
Messages : 1923
Date d'inscription : 14/10/2018
Age : 34
Localisation : Partout et nulle part

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Irène d'Aubeville Lun 25 Jan - 13:57

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans

Après s'être assuré que Cecilia ne risquait rien et qu'elle n'avait pas eu de mal, le cardinal était sorti, bien décidé à mettre un terme à ces bêtises ! Matthieu dardait toujours un regard furieux sur le désordre monstre qu'il régnait dans la rue. Mais vraiment, on aurait tout fait durant cette journée ! Qu'allait-il se passer en arrivant à la prévôté, les barreaux allaient fondre ? Allons donc... Heureusement, le capitaine demanda prudemment à la jeune femme de filer.

Il vit alors avec étonnement Tristan et sa nièce. Il serra les dents, espérant qu'ils ne se mêlent pas trop de tout cela pour ne pas risquer quelque chose. Avec cette... chose, on pouvait s'attendre à tout ! Il vit d'ailleurs qu'un autre homme, fort peu poli s'en mêlait mais il avait malheureusement d'autres problèmes à gérer. Il se centra, les dents serrées sur le colosse, bien décidé à le déloger de là. Et en plus, il donnait l'opportunité au prisonnier de faire de l'esprit. Il leva les yeux au ciel.

Matthieu resta campé sur ses pieds et croisa les bras, dans une tentative, sans doute un peu vaine d'imiter son frère. Il écarquilla les yeux alors qu'elle osait l'insulter.

- Suffit ! Je n'ai rien à justifier, je suis ici sur ordre de Sa Sainteté le Pape et Notre Seigneur est mort pour purger la Terre de nos péchés et du mal, je ne fais que perpétuer son œuvre ! Qui êtes-vous pour oser penser m'enseigner mon métier ! Maintenant, je vous le dis encore une fois : hors de notre chemin ! Ou j'ordonne à l'escorte de vous embarquer, vous aussi !

Il espérait qu'elle aurait la présence d'esprit de partir, il ne tenait pas à ce que les gardes se fassent assommer... Heureusement, voilà qu'elle donne une cape au sorcier avant de décamper. Non sans mettre à terre un homme d'une tape, certes... mais après tout, ce ne sont pas ses affaires. Il soupire de soulagement et secoue la tête. Il observe un instant sa nièce et Tristan.

- Vous deux, vous feriez bien de vite rentrer à la maison.

Quand sa nièce a répondu, il retourne à ses affaires. Il secoue ensuite la tête à l'excuse du capitaine. Ce n'est pas sa faute.

- Pas d'inquiétude. Vous l'avez dit, tout va bien et nous repartons, tout de suite.

Cependant, s'il avait l'occasion de l'attraper celle-là... Il ne se priverait pas ! Il remonta alors dans la voiture et ferma bien la portière. Il observa Cecilia.

- Tout va bien ? Soyez sans crainte, elle est partie.

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Bzolyl10

Bélyl Cassin, 16 ans

La géante continuait à lui faire peur mais Tristan semblait la connaître et la trouver gentille alors elle se détendit quelque peu.

- Oh je... je vois...

Elle n'était tout de même pas rassurée pour son oncle. Heureusement, après son grand discours, elle se détourna de lui. Elle avait eu tellement peur qu'elle n'avait pas compris grand-chose, surtout que la fin avait été quelque peu interrompue par les paroles venimeuses du père Bellanger. Bélyl fut par ailleurs plutôt fière d'avoir le courage de le gifler et de lui dire les quatre vérités. Cecilia, qu'elle avait pu voir d'ailleurs par la fenêtre de la voiture, lui sourit. Elle lui rendit ce visage radieux, bien que son cœur lui semblait sur le point d'exploser.

La géante arrive sur ses entrefaites et la crispa quelque peu. Elle recula, devant Tristan, comme pour le protéger avant qu'elle voit avec de grands yeux l'homme détestable s'écrouler. Elle l'avait à peine frappé mais avec une telle force, nul doute qu'il verrait trente-six chandelles pendant un moment.

Elle entendit alors la voix impérieuse mais malgré tout surtout protectrice de son oncle. Elle hocha aussitôt la tête.

- Oui, oui... Nous rentrons tout de suite, mon oncle.

Elle posa une main sur l'épaule de son ami.

- Viens, ne restons pas là.

Avant de s'en aller, elle jeta tout de même un regard au pauvre prisonnier dans sa cage, qui disparaissait presque sous la peau d'ours. Il aurait vécu un voyage bien mouvementé, quoiqu'il ait fait...
Irène d'Aubeville
Irène d'Aubeville
Artisan / Commerçant

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Claire-Marie
Messages : 1110
Date d'inscription : 30/12/2018
Age : 24

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Cecilia Candore Lun 25 Jan - 14:32

Cecilia ouvrit de grands yeux en entendant la défense du sorcier. C’était… vrai mais… pourquoi ne dirait-il pas cela pour s’innocenter ? Parce que ces gens… Elle ferma un instant les yeux. Elle ne savait plus où se placer. Elle croisa le sourire de Bélyl et affirma le sien, pour la rassurer, bien qu’elle se doutât que la jeune fille n’était pas au mieux. Le discours de l’imposante jeune femme n’arrangea pas les choses… Elle étouffa un cri de surprise en voyant l’homme tomber sous son coup. Même s’il était un sinistre individu, il avait dû avoir mal…

Quand tout cela se fut calmé, elle rentra la tête dans le véhicule après un dernier regard à Bélyl et Tristan, puis laissa le cardinal remonter. Elle releva la tête en entendant le cardinal et soupira de soulagement.

« J’ai vu, oui. C’était… incroyable… Mais oui, tout va bien, je vous remercie. Et vous ? Elle a été dure avec vous… »
Cecilia Candore
Cecilia Candore

Fiche perso : Ma modeste présentation... :D
Liens et RPs : Journal d'une novice motivée !
Bonus Dé : 2
Multi-comptes ? : Hyriel Radgery et Marie de Beaumont
Messages : 167
Date d'inscription : 28/12/2020

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Hyriel Radgery Lun 25 Jan - 14:33

Hyriel se mordit la lèvre en voyant la réaction du jeune garçon aux dires du vieux et craignit un instant que tout cela dégénère. La jeune femme semblait fort susceptible et, avec les dires de l’autre ecclésiastique en plus de ceux-là, ça pourrait mal tourner… Il sursauta quand elle cria et la regarda, stupéfaite. Elle y allait… Et elle avait raison, même si l’herboriste manquait certaines des références. Elle prenait sa défense aveuglément, soit, mais au nom d’un Dieu dans lequel il ne croyait pas. Toutefois, l’acte était sincère alors il ne pouvait pas y être insensible. Il ouvrit de grands yeux quand elle ôta sa cape pour la lui donner et la prit, interdit, d’un geste absent. Il l’écouta et hocha la tête, ne pouvant faire mieux. Il réagit quand elle commença à tourner les talons.

« Merci, toi aussi. »
S’il existe…

Il esquissa un sourire en la voyant mettre à terre l’abruti. Il espérait au moins qu’elle n’aurait pas d’ennuis à cause de ça et rentra la cape dans la cage. Comme les gardes la lui laissaient, il ne se priva pas pour, sa pomme en bouche, la passer autour de lui et s’en réchauffer, sans toutefois comprendre les intentions de cette femme. Il remarqua toutefois que la foule semblait se calmer à son sujet. C’était une bonne nouvelle, ça. Il reprit alors sa pomme en s’adossant et salua d’un hochement de tête encourageant et reconnaissant la jeune fille et son ami invalide. Il espérait les revoir plus tard…
Hyriel Radgery
Hyriel Radgery
Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service

Fiche perso : ¤ Diable ? Médecin ? Sorcier ? À voir...
¤ Les trois comparses
Liens et RPs : ¤ L'herbier de l'herboriste
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Cecilia Candore et Marie de Beaumont
Messages : 550
Date d'inscription : 21/03/2020
Age : 23
Localisation : En réunion du personnel avec M. Satan

Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Phaïdée Mer 10 Fév - 13:54

Phaïdée déambulait dans les rues braktennoises en compagnie de Juan.

Elle se sentait plus libre que jamais. C’était trompeur. Son « M » marquait toujours son épaule, même s’il était invisible. Elle l’aurait toujours, mais elle espérait bien qu’un jour, elle pourrait affirmer et savoir au fond d’elle qu’il ne signifierait plus rien.

Mais son nouveau maître, Juan de la Vega, était assez libéral pour lui permettre des libertés auxquelles elle n’aurait jamais osé pensé au cours des trois dernières années. L’ambassadeur n’avait pas amené avec lui une suite innombrable, en conséquence, il y avait un peu de travail sur le domaine qu’il possédait. Mais ce n’était rien en comparaison de l’immensité de Monthoux, qui de plus, abritait plusieurs habitants exigeants.

Non seulement Juan n’était pas d’une exigence trop intrusive, mais en plus, il n’était pas méchant. Phaïdée devait bien reconnaître que depuis son asservissement, à chaque fois qu’elle avait changé de mains, sa situation avait été meilleure que la précédente. A croire qu’elle avait une bonne étoile après tout, même si cette étoile avait eu un fatidique moment d’absence… Et puis il y avait Hyriel aussi, et c’était probablement la meilleure chose qui lui soit arrivé.

Certes ils n’avaient pas pu se revoir depuis qu’elle avait quitté Monthoux, mais avec un peu de chance, au fil de ses déambulations en ville, elle pourrait peut-être le croiser un jour ou l’autre. Pour l’heure, elle avait entrepris d’étayer ses relations avec son nouveau maître en lui faisant visiter la ville.

En réalité, elle ne connaissait que vaguement Braktenn. Ses sorties précédentes s’étaient limitées aux alentours du lupanar et de la place du marché. Ce n’était pas les lieux qu’elle comptait montrer à Juan.

- Vous êtes déjà venu à Braktenn, non ?

Elle avait repris l’habitude d’une parole spontanée, sans se préoccuper de savoir si ça gênait ou non son interlocuteur. Panier sous le bras, elle profitait aussi de cette visite inopinée pour découvrir de près ce qu’elle n’avait jamais vu que de loin. C’était joli Braktenn, même si ça puait les pots de chambres versés dans la rue, la boue mêlée à la neige et aux crottins. Le nez en l’air pour regarder ses nouveaux horizons, elle n’en faisait pas moins attention où elle mettait les pieds.

- Vous imaginez bien que je ne vais pas vous emmener voir le palais, vous le connaissez certainement mieux que moi. Mais on peut passer par les rues principales. Il y a la caserne, des hôtels particuliers, la prévôtée, quelques églises...

Elle avait remarqué sa piété, en quinze jours, impossible de manquer ce trait de personnalité. Restait à voir comment elle pourrait l’exploiter. S’il était exploitable…

Ils tournèrent au coin d’une venelle pour découvrir une petite place. L’attroupement mobile qui en  occupait un coin attirait immanquablement l’attention, d’autant qu’on pouvait facilement identifier au-dessus des têtes attroupées la cage à prisonnier du chariot de la prévôté. Phaïdée s’assombrit un tantinet.

Qu’on ne se méprenne pas : elle n’en avait strictement rien à faire qu’un pauvre bougre se soit fait arrêter, en revanche, ce défilé impromptu compromettait l’agrément de la « promenade ». Elle dirigea insensiblement ses pas dans la direction opposée, mais il fallait croire que son étoile avait décidé de prendre des vacances cette fois-ci encore, car il s’avéra que le convoi et son troupeau de gueux excités venait justement dans sa direction.

Elle ne put que voir Hyriel au fond de cette cage aux barreaux froids et brillants de gel. Elle écarquilla les yeux de surprise, figée à deux pas de la cage, sans pouvoir avancer ou s’enfuir. Juan et elle étaient soudain pris dans le tourbillon des badauds. La jeune femme ne pouvait pas détacher son regard de cette prison mouvante à l’air libre, et surtout de la silhouette à peine dissimulée par une couverture.

Elle finit par reprendre ses esprits alors que le tourbillon s’éloignait un peu. Mais elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça. Où l’emmenait-on ? Pourquoi ? Qu’avait-il fait ? Que pouvait-elle faire ?
Elle s’élança vers le convoi.

- Hyriel !

C'était complètement fou de faire ça. Qu'allait penser Juan ? elle s'en fichait. Que risquait-elle ? elle s'en fichait aussi. Il fallait qu'elle sache et qu'elle comprenne. C'était sa lueur d'espoir qui disparaissait sous cette couverture dans la cage.
Phaïdée
Phaïdée
Esclave domestique

Fiche perso : Phaïdée aux mains liées
Liens et RPs : L'Iswylanne enchaînée
Multi-comptes ? : Sarkeris le Tourmenteur
Messages : 71
Date d'inscription : 07/05/2020
Localisation : Braktenn

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Irène d'Aubeville Mer 10 Fév - 16:35

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Cardin13
Cardinal Matthieu Cassin, 31 ans

Matthieu secoua la tête pour rassurer Cecilia.

- Non, non, rassurez-vous, tout va bien... J'en toucherai tout de même deux mots à la prévôté...

Il garda un œil sur la fenêtre, soucieux que le voyage ne connaisse pas de nouvelle interruption.

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Don_ju11

Don Juan de la Vega, 30 ans

Juan avait accepté cette petite promenade malgré son caractère un peu frileux. Il s'était toujours méfié de la neige, elle avait tendance bien facilement à le rendre malade, raison pour laquelle il préférait s'aventurer à Monbrina durant les jours chauds. Cependant, Phaïdée avait réussi à le convaincre.

Il devait bien s'habituer que bien que réticent au départ, il s'était habitué à sa présence. Elle le faisait même se sentir moins seul. De son côté, il faisait tout pour atténuer sa servilité. Il la laissait sortir autant qu'elle le voulait et ne lui donnait presque jamais de directive pour la journée. Il lui avait simplement demandé d'aider Rodriguo, son page et Agustín, son cuisinier, s'ils avaient besoin d'un coup de main. En retour, il avait également bien l'intention de la payer à la fin du mois. Elle pourrait ainsi dépenser son argent comme elle le désirait, pour de nouveaux vêtements ou que savait-il encore ?

Juan observait la ville, tranquillement alors qu'habituellement, il se trouvait toujours pressé, toujours avec quelque chose à faire, que ce soit pour sa reine, le roi de Monbrina... Il put enfin profiter de la ville, de ses maisons quoique parfois branlantes, de son architecture qui avait tout de celle d'une capitale. Fière, audacieuse, du genre de celles qui prétendent rayonner à travers le monde. Il avait beau apprécier grandement son domaine et Madrid, il devait reconnaitre que c'était un bel endroit. Le roi pouvait être fier de ce qu'il avait bâti même si ces envies de plus en plus dévorantes commençait à inquiéter Juan. Un roi pouvait prétendre à des honneurs mais pas trop haut où il empiétait sur le terrain de Dieu.

Il baissa les yeux vers Phaïdée en souriant quand elle l'interrogea. Sa spontanéité avait une fraîcheur qui lui plaisait. Ce n'était pas comme les dames de la Cour avec lesquelles il ne savait jamais sur quel pied danser... Avec elle au moins, il pouvait être naturel et la savoir naturelle.

- Oui, parfois mais je n'y suis jamais resté bien longtemps. La dernière fois, c'était pour le baptême de mon filleul, Ludovico.

Il ne l'avait pas vu depuis un moment d'ailleurs, il n'avait pas encore eu le temps... Mais peut-être pourrait-il le prendre, un de ces jours ? D'ailleurs, Irène allait peut-être bientôt accoucher. Il adressa une courte prière vers le ciel pour que tout se passe bien.

Il souffla avec amusement de sa répartie et hocha la tête.

- Cela me semble un très bon programme ! Et ainsi, nous pourrons peut-être croiser quelques connaissances.

Il pensait à Joseph du côté de la caserne, cela faisait une éternité qu'il ne l'avait pas vu... Là encore, ce serait peut-être l'occasion.

En tournant, il vit le convoi et s'assombrit également. Pour qu'il y ait une telle foule, le crime devait être d'importance... Peut-être de la sorcellerie. Il se pinça les lèvres avant de se signer, au cas où. Le convoi vint par malheur dans leur direction et il plissa les yeux en voyant le prisonnier couvert d'une peau... d'ours ? Quelle était là cette excentricité ? Il fronça les sourcils. Quel était donc cette mascarade ? Il n'eut pas le temps de réfléchir que des badauds les assaillirent, pour suivre et voir le spectacle qui pour lui était surtout glaçant. Et si cet homme était innocent ?

Par réflexe, il prit la main de Phaïdée pour ne pas la perdre. Il ne vit son air étonné que quand il releva le visage vers elle... avant qu'elle ne se sauve ! Juan agrandit les yeux, peinant pour sa part à se dégager de la foule. Il grogna en tentant de la suivre.

- Phaïdée ! Attendez ! Où allez vous ?

Elle courrait derrière la cage. Elle avait crié un nom. Le connaissait-elle ? Etait-ce un de ses amis ? Juan entendit la foule rougir, crier, accuser.

Sorcier !

Encore une fois, par réflexe, il se signa. Il ne pouvait croire que Phaïdée soit de mèche avec un démon. Il ne la connaissait que depuis quelques jours mais il n'avait aucun doute sur sa bonne conduite et sa droiture. Ou alors c'était lui qu'elle ne connaissait pas si bien que cela... Mais elle devait pourtant bien savoir choisir ses amis tout de même... Mais alors... Pourquoi ? S'il était réellement innocent, il espérait que la justice du Seigneur lui vienne en aide.
Irène d'Aubeville
Irène d'Aubeville
Artisan / Commerçant

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Claire-Marie
Messages : 1110
Date d'inscription : 30/12/2018
Age : 24

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Hyriel Radgery Ven 12 Fév - 19:02



Non…
Non…

Non !

Pas cette terreur dans cette voix !

Hyriel n’eut aucun mal à reconnaître la voix de Phaïdée, parmi toutes celles qui se mélangeaient dans la cohue. Il tourna la tête vers elle et se pencha contre la grille, plongeant ses yeux inquiets dans les siens, effrayés.

« Phaïdée ! »

Il ne devrait pas révéler leur liaison, il ne fallait pas, il ne fallait pas qu’elle soit inquiétée, elle aussi. Il ne fallait pas. Surtout pas. Pas elle. Elle avait déjà trop souffert pour devoir le faire encore, surtout pour un autre. Il ne put que secouer la tête.

« Tu dois partir, ne reste pas là... »

Il avisa alors l’autre homme, à ses côtés, son nouveau maître. Main dans la sienne. Non. Non, non, non… Non, pas ça… Son cœur se serra mais il s’efforça de n’en rien montrer, même si c’était sa lueur d’espoir qui disparaissait entre ces doigts entrelacés.

Hyriel Radgery
Hyriel Radgery
Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service

Fiche perso : ¤ Diable ? Médecin ? Sorcier ? À voir...
¤ Les trois comparses
Liens et RPs : ¤ L'herbier de l'herboriste
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Cecilia Candore et Marie de Beaumont
Messages : 550
Date d'inscription : 21/03/2020
Age : 23
Localisation : En réunion du personnel avec M. Satan

Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Phaïdée Sam 6 Mar - 12:03

Elle sentit avec étonnement la main de Juan qui prenait la sienne. Elle croisa son regard, surprise, mais elle avait d'autres chats à fouetter que des chats espagnols pour le moment... Elle se faufila dans la foule, percevant à peine son cri pour la retenir, focalisée qu'elle était par Hyriel dont elle cria le nom. Un bref sursaut de joie lui vrilla le coeur quand elle vit qu'il l'avait entendue, mais la situation étouffa vite tout espoir. Parce que ses yeux à lui n'étaient pas heureux, parce qu'ils lui disaient clairement de faire demi-tour.

« Tu dois partir, ne reste pas là... »

Phaïdée s'interrompit net dans son élan. Quoi ? Elle fit encore un pas en avant, mais on la bouscula, et elle comprit qu'avec cette foule autour d'elle, elle ne parviendrait plus à s'approcher si près de lui. Elle avait raté sa chance. La gorge serrée, les pensées se bousculant dans sa tête comme les badauds sur la chaussée, elle se redressa pour croiser encore son regard et articuler en Iswilan, mais silencieusement : "Je t'aime, je te sortirai de là !".

Par quelque miracle, Juan finit par la rejoindre. Cette fois c'est elle qui prit sa main, pour se donner du courage, sans réfléchir. Elle serra les doigts en fermant les yeux, prête à inventer n'importe quel mensonge pour expliquer son attitude, sans se douter qu'Hyriel verrait sans doute se geste, pas si anodin...

Elle allait trouver une solution pour le sortir de là. Il le fallait. Il aurait fait la même chose pour elle.
Phaïdée
Phaïdée
Esclave domestique

Fiche perso : Phaïdée aux mains liées
Liens et RPs : L'Iswylanne enchaînée
Multi-comptes ? : Sarkeris le Tourmenteur
Messages : 71
Date d'inscription : 07/05/2020
Localisation : Braktenn

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Hyriel Radgery Jeu 11 Mar - 19:12


Phaïdée s’arrêta et il lut la détresse dans ses yeux. Il vit ses lèvres bouger et reconnut les mots qu’elle essayait de lui transmettre mais sans pouvoir y répondre. Le convoi continuait. Et il n’avait plus de voix. Elle disait qu’elle l’aimait… mais elle prenait la main d’un autre, sous ses yeux. Savait-elle qu’il le verrait ? Ce serait cruel. L’avait-elle fait sous le coup d’un réflexe ? Ce ne serait pas cruel mais tout aussi douloureux.

Hyriel se radossa au grillage et détourna le regard pour guetter la prévôté. Il en avait assez vu, de toute manière.


Hyriel Radgery
Hyriel Radgery
Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service

Fiche perso : ¤ Diable ? Médecin ? Sorcier ? À voir...
¤ Les trois comparses
Liens et RPs : ¤ L'herbier de l'herboriste
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Cecilia Candore et Marie de Beaumont
Messages : 550
Date d'inscription : 21/03/2020
Age : 23
Localisation : En réunion du personnel avec M. Satan

Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Le Cent-Visages Ven 12 Mar - 10:22

La jeune femme et son esclave invalide avaient fait demi tour. Les gardes qui accompagnaient le convoi virent avec satisfaction que la rue retrouvait son calme : le cardinal Cassin et la jeune nonne étaient retournés dans leur voiture. Tant mieux. Le spectacle était pathétique et aurait de quoi affliger la religieuse. Et dire que la cage du prisonnier avait même été approchée par une gargouille, grimpée par un petit garçon sans doute troublé dans ses idées, secouée par cette géante femme qui avait même demandé à prendre la place de celui qui était certainement son maître en Satan !
Le véhicule s'engagea dans la dernière rue avant la prévôté. Le bâtiment était déjà là, visible par le détenu avec ses austères colonnes soutenant le fronton de Justice, son cordon de soldats, sa porte noire. Autour, la plèbe s'agitait. Décidément les curieux auront afflué. Parmi eux, une belle femme au teint sombre et aux cheveux noirs parvint à s'extraire un temps du remous pour venir tout près du sorcier - apparemment un ami. Elle n'eut cependant que le loisir de lui glisser brièvement quelques mots - que les soldats ne comprirent pas - avant d'être de nouveau arrachée à lui par le mouvement général. Un élégant seigneur lui aussi basané l'accompagnait. Celui à qui elle donnait la main : par affection ou par crainte de se perdre dans la cohue, difficile de le dire. Certains badauds reconnurent le sieur et ôtèrent leur feutre pour le saluer :

-- Monsieur l'Ambassadeur.

Moins de politesse, en revanche, pour l'estropié en cage qui, enfin, était parvenu au pied de la prévôté. Le convoi venait de s'arrêter dans une brusque secousse de freinage. Les chevaux hennirent. Quelques grogneurs crachèrent d'ultimes :

-- A mort, sorcier !
-- Qu'ils lui règlent son sort à c'démon éclopé !
-- On viendra t'voir rôtir !
-- Pourvu qu'les geôliers l'surveillent bien... moi et mes mômes on vit juste à côté d'la prison...


Seuls deux ou trois badauds regardèrent Hyriel avec pitié et eurent pour lui un petit geste de la main, un petit signe de croix. Ceux-là même qui l'avaient connu comme écrivain public sans histoire, ou comme généreux guérisseur - quoiqu'ils se gardèrent bien de le dire au milieu de l'assistance en colère qui aurait inévitablement le dessus.
Impassibles, les vigiles ouvrirent la cage et firent descendre le prisonnier. Trois d'entre eux exécutèrent un cordon de sécurité, évitant qu'Hyriel reçoive quelque projectile. Les deux autres, comme à l'allée, aidèrent au mieux l'invalide à quitter le fourgon puis à se redresser sur ses jambes, avant de lui remettre en main ses béquilles. Cerné de ses gardes, le sorcier disparut définitivement aux regards de chacun, derrière l'implacable porte de la Justice qui claqua sec derrière lui.
Il fut fait signe à Matthieu et Cécilia que tout était réglé : ils pourraient s'en retourner à leur hôtel une fois que le Cardinal seul serait sorti de son véhicule pour superviser la mise en geôle de son accusé. La novice attendrait. Son Éminence aussi pour l'instant, nul besoin qu'il assiste aux formalités d'entrée et à la fouille. On viendrait l'appeler et on le guiderait jusqu'au cachot une fois cela fait. Quant à la foule, les militaires l'enjoignirent à se disperser. Il n'y avait plus rien à voir.

oOo

Dans le secret du bâtiment, le chef de la brigade en charge du transfert fit son rapport au directeur de la prison : trajet bien déroulé, beaucoup de remous autour du captif mais aucun incident majeur, l'accusé s'était bien comporté. On lui avait offert une pomme. Le trognon devait d'ailleurs être encore en possession d'Hyriel. A sa table, un secrétaire nota l'entrée de ce nouveau détenu au pied d'une interminable liste qui noircissait les pages de son cahier. Il demanda mécaniquement :

-- Et c'est qui que vous nous amenez là ?
-- Hyriel. Pour sorcellerie, exercice illégal de la médecine, usur... bah, pour vos registres, mettez juste sorcellerie.


L'autre acquiesça puis fit un signe entendu par ses collègues comme un "Noté. Vous pouvez y aller." Au rythme d'une sinistre marche au pas, faisant résonner le métal des armes, on conduisit le prisonnier vers un petit renoncement et il fut assis sans douceur sur un vieux tabouret : il aurait l'occasion de se rendre compte que les commis de la prévôté étaient beaucoup moins affables que les militaires qui venaient de se charger de son itinéraire en cage. Un claquement de doigt du geôlier. Trois collègues en approche.

-- Messieurs, fouille.

Sans ménagement, on se saisit de l'infirme, on le leva par les bras. Un homme se débattit avec ses attelles mais finit par les faire tomber dans un fracas, découvrant ses chausses qu'il palpa aussitôt en tous sens de ses grosses paluches, avant d'en relever chaque jambe. La réaction fut immédiate : les deux quilles maigres et désaxées d'Hyriel provoquèrent son lot de grimaces et de "erk" aux gardes qui l'entouraient. Celui qui avait commencé à le dévêtir rabaissa aussitôt le tissu et secoua les mains devant lui, pestant :

-- Barbe ! J'touche pas plus à ça moi.
-- Pffff ! B'en laisse-moi faire abruti,
grommela un autre prenant aussitôt le relai, poussant son collègue en arrière.

Ni une ni deux, dans des gestes froids et mécaniques, il acheva de palper les chausses du captif. Rien n'y semblait caché. Rien dans les poches. Puis il tâta à travers sa tunique, elle aussi vierge de toute présence suspecte. Elle n'était qu'encore bien humide du seau d'eau renversé sur sa tête à Monthoux. Enfin, l'homme se baissa et fouina dans les attelles restées à terre. Temps d'arrêt. Il écarquilla les yeux devant le médaille dont il saisit la chaînette. Il la leva en face de son visage, faisant dansoter le bijou doré qui projeta sur les murs ses petites lueurs mouvantes au milieu de la profonde pénombre.

-- C'est quoi, ça ? interrogea-t-il en fusillant le sorcier des yeux. Tu l'as volé ?

Qu'importait sa réponse, on le lui prendrait. Il n'avait pas à garder un objet de cette valeur : la médaille allait rejoindre le stock des biens d'un minimum de coût saisis aux détenus. Enfin, d'un coup dans le dos on signifia à Hyriel de remettre ses attelles en place. Les geôliers le relevèrent, lui remirent ses béquilles. Direction le cachot. Un homme se détacha du groupe pour aller prévenir le Cardinal.
Le Cent-Visages
Le Cent-Visages
Gestion des PNJ
Gestion des PNJ

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Fatum / Dyonis Howksley de Frenn
Messages : 1923
Date d'inscription : 14/10/2018
Age : 34
Localisation : Partout et nulle part

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Hyriel Radgery Dim 14 Mar - 20:03


Au gré des cahots de la cage se rapprochait les hauts murs de la prévôté. Hyriel était plusieurs fois passé à côté, durant l’exercice de ses fonctions officielles. Il s’était demandé comment c’était, dedans, en se disant qu’il y serait peut-être un jour, pour sorcellerie… Il allait avoir sa réponse, même s’il aurait préféré continuer de l’ignorer. Aussi sombre d’esprit que de cœur, il serra les dents pour ne pas répondre aux quolibets de la foule. Au milieu de l’agitation, il remarqua quelques regards compatissants et adoucit le sien quand il les rencontra mais s’en détourna pour descendre du fourgon. Il remercia d’un signe de tête les deux gardes qui l’aidèrent et récupéra ses béquilles avant de s’enfoncer avec eux dans le sombre bâtiment.

Il suivit les gardes, à leur vitesse, le regard légèrement baissé, attentif aux irrégularités du sol. Il serra les dents en se faisant presque jeter sur un tabouret et retint un soupir quand on ordonna la fouille. Bien évidemment, les attelles posèrent difficulté. Hyriel serra les poings en se faisant palper en tout sens, comme un animal à la vente, et soupira aux grimaces et manifestation de dégoûts. Nouveau soupir au retrait du garde et haussement d’épaules.

« Ne vous sentez pas obligé, je ne vous en voudrai pas… »

C’était jouer avec le feu mais au point où il en était…

Il se laissa tâter sans résister mais retint son souffle quand on fouilla ses attelles. Bien évidemment, le médaillon fut trouvé. Et, bien évidemment, c’était sa faute. Hyriel désigna du menton le bout du couloir, par où il était venu.

« Demandez à vos collègues. On a discuté sur le chemin, un gamin et moi, et il m’a donné son médaillon comme gage, parce que je lui ai dit que j’essayerai d’aider son père. »

Mais bon, on le lui prit, bien sûr. Il remit ses attelles, rapidement – il savait y faire et avait de la jugeotte, lui – avant de se faire relever et de reprendre ses béquilles. Et il les suivit, eux aussi.

Hyriel Radgery
Hyriel Radgery
Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service

Fiche perso : ¤ Diable ? Médecin ? Sorcier ? À voir...
¤ Les trois comparses
Liens et RPs : ¤ L'herbier de l'herboriste
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Cecilia Candore et Marie de Beaumont
Messages : 550
Date d'inscription : 21/03/2020
Age : 23
Localisation : En réunion du personnel avec M. Satan

Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:

Revenir en haut Aller en bas

[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé] - Page 2 Empty Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum