[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
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[18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Au lent écoulement de premier mois d'hiver, le froid était sévère à darder les peaux sur les os. Gadoue et neige flasque gisaient dans les creusets le long des routes de campagne. Ciel livide, arbres dépenaillés et silhouettes sombres s'y reflétaient en fragments éclatés. Jusqu'à ce que les roues du fourgon vinssent s'y écraser, enfoncer tout leur poids dans le chemin terreux pour y laisser d'énièmes tranchées le long de son itinéraire. En silence, le petit détachement de soldats, leur prisonnier et la voiture de Son Éminence - accompagné de sa novice - traversèrent le bout de nature entre Monthoux et les remparts de Braktenn. Les militaires à pied pour les uns, à cheval pour les autres, jetaient par acquis de conscience quelques regards à leur captif mais tout se déroulait sans encombre.
Le convoi arriva devant les vigiles aux portes de la capitale. Quelques formalités échangées. Un laisser-passer en règle tendu aux mains gantées des agents. D'inévitables lorgnades vers le détenu entre les barreaux du véhicule. Et Braktenn les avala sous l'un de ses immenses porches. Les rues étaient à peine vêtues des couches de neige qui, chaque jour, maigrissaient à vue d’œil pour devenir eau boueuse sous les incessantes allées et venues des badauds, carrioles, chevaux... L'on entendait parfois craquer les sinueuses toitures échevelées, sous les entassements de flocons ou aux assauts du vent. Les franges de givre tombaient. Saucissonnés dans leurs manteaux pour les plus fortunés, dans leurs châles usés pour les autres, les habitants allaient et venaient à leurs occupations. Les pieds serrés par leurs sabots bourrés de chanvre qui les tenait tant bien que mal au chaud, ça claquait dur sur le pavé froid. Les centaines de pas faisaient clapoter la gadoue en tous sens. Au milieu des marchands, livreurs, crieurs publics, des artisans et des bourgeois, le circuit d'un prisonnier en cage - encadré de militaires - ne passait jamais inaperçu.
C'est ainsi que tout au long de son chemins, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes se retourneront inévitablement vers le détachement de gens d'armes, vers la voiture du Cardinal, et surtout : vers cet homme aux vieux habits, aux drôles de cheveux décolorés, assis dans la cage avec des béquilles posées à côté de lui. Des murmures, des commentaires à peine voilés derrière une main à la bouche, des lèvres arrondies de surprise.
-- Mais... Mais c'est Hyriel !
La voix d'une petite grand-mère venait d'émerger. Son chat blotti au creux d'un de ses bras, son petit fils au bout de l'autre main, elle porta des yeux effarés sur le fourgon. Non loin, un cordonnier se redressa et marqua un recul stupéfait. Lui aussi venait de reconnaître celui dont il avait plus d'une fois payé les services.
-- L'écrivain public... Pourquoi ?! lâcha-t-il, dans une expression de pitié et d'incompréhension.
-- A c'qui paraît y ne gagnerait pas sa vie que comme ça, coupa une voisine.
D'autres commentaires moins agréables se mêlèrent alors au trouble motif des on-dit de la voie publique. Déjà, certains mots flottaient, serpentaient, se nourrissaient les uns les autres pour rouler rumeurs en boule de neige. On pouvait entendre de ci, de là "herbes..." "rebouteux..." "sorcier..." "allez savoir c'qui fait pas comme rituels..." "Ses jambes éclopées, sûrement l'prix de ses pouvoirs..." Quelques passants se signaient. Les uns pour se protéger, les autres bien davantage pour soutenir le prisonnier.
-- Courage, Dieu vous garde, murmura la mamie - serrant à présent une main noueuse autour de son châle.
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Ils arrivèrent à Braktenn.
Instinctivement, Hyriel se redressa. À partir de là, il devenait une bête de foire, une particularité que l’on exposait au regard de tous lors d’une parade. Un ennemi vaincu que l’on traînait derrière soi lors d’un triomphe. Il fallait bien que ça lui arrive tôt ou tard, de toute manière. Il pouvait déjà se vanter d’avoir retardé l’échéance pendant six, sept bonnes années. Ce n’était pas si mal, malgré tout…
Il soupira en voyant les premiers habitants. L’humiliation publique commençait. Il entendait les murmures, les commérages, les expressions de surprise… Il tourna la tête en reconnaissant son nom, d’une voix qu’il connaissait bien pour l’avoir souvent entendu dicter des lettres. Son regard effrayé lui fit de la peine. Il l’aimait bien, malgré tout : elle avait toujours été gentille avec lui. Il regarda également le cordonnier, à qui il avait loué ses services plusieurs fois. Il leur répondit par un haussement d’épaules fataliste, avant de s’affaisser en entendant la suite. Oh, naturellement, il connaissait les bruits qui couraient sur lui mais les entendre de la bouche même de personnes qu’il aurait pu aider faisait mal. Pour lui, c’était la preuve de la trop grande influence des manipulateurs du clergé ou de la noblesse, ce qu’il s’était juré de combattre. Toutefois, il voyait bien des regards encourageants, au milieu, et à eux, il souriait doucement. Il retourna la tête vers la gentille grand-mère et inclina la tête, avec un sourire plus sincère.
« Merci, et vous aussi, ainsi que les vôtres. »
Il ne savait pas si elle les entendrait avec le fourgon qui continuait sa route mais l’intention y était. Si Dieu existait, il espérait sincèrement qu’il la protégerait ; sinon, au moins serait-elle encouragée par des mots et un espoir, comme lui avec les siens. Il se redressa et se mit bien dans sa cage. Puisqu’après tout il était une bête de foire, autant qu’il s’en montre digne. Il ne gratifierait pas l’assemblée de l’insolente fierté dont il avait fait preuve face au comte et au cardinal mais, au moins, il ne se montrerait pas comme une victime dévastée, car il ne l’était pas, dévasté. Résigné, était le mot plus juste, en attendant de pouvoir faire quelque chose pour se tirer de là.
Hyriel Radgery- Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Il n'y avait eu que peu de clients qui s'étaient rendus à la grande librairie Bellanger et son propriétaire avait décidé de fermer une heure plus tôt que prévu, lassé d'attendre derrière son comptoir. L'hiver, les clients venaient moins souvent, surtout en fin de journée quand le jour commençait à décliner. Il se trouvait de fort méchante humeur : dans la matinée, un bougre s'était cru malin à passer pour le provoquer et lui annoncer que son fils venait d'être arrêté. Après une colère première, rappelant ne pas avoir de fils, ce à quoi l'imbécile avait répliqué qu'ayant élevé le petit Alexandre celui-ci se trouvait bien être son fils même s'il l'avait renié, le sot avait ensuite poursuivi pour révéler que le garçon serait encore accusé d'actes sodomites.
En remontant la rue pour se rendre à la taverne et oublier les ennuis de la journée, le libraire Bellanger méditait au sort du garçon. Les accusations risquaient-elles de retomber sur lui ? Quoique... Il pourrait aller se répandre son procès, confesser l'avoir bien surpris à des pratiques ignobles et tenter de le corriger. Il se ferait assurément plaindre et participerait ainsi à expédier cet avorton sur le bûcher. Il y assisterait avec un plaisir immense, puis écrirait une longue lettre pour décrire la scène dans son intégralité à sa garce d'épouse qui avait le quitter. Le couvent la protégeait. Mais il n'empêcherait pas les mots de lui parvenir. Elle souffrirait mille maux d'apprendre que son cher enfant avait péri dans les flammes. Il ne regretterait que de ne pas pouvoir apercevoir sa mine défaite.
Il approchait de la taverne, qui ne se trouvait qu'à quelques mètres, lors qu'un convoi judiciaire passa devant lui. Les badauds se signaient ou comméraient. Le libraire fixa l'homme dans la cage et l'infirmité de son corps lui sauta aussitôt aux yeux. Il le distingua à peine. Son esprit le remplaça bien vite par la silhouette maudite d'Alexandre. Il se baissa pour ramasser une pierre et la lança dans la face du prisonnier.
« Meurs sodomite ! »
Il se tourna vers ses voisins, empli de condescendance.
« Allons-nous laisser encore longtemps ces chiens vivre ? Ils sont la lie de la société. »
Ses oreilles entendirent un homme révéler que le prisonnier aurait vécu comme écrivain public. Il cracha au sol.
« Quelle naïveté de penser cela. Les infirmes sont des êtres maudits, de par la naissance, souillés par le péché de leur mère. Elle a fauté en s'envoyant en l'air avec un autre que leur époux et leur rejeton est l'expression du jugement de Dieu. Si vous voulez mon opinion, chaque infirme devrait être tué à la naissance comme on le faisait autrefois à Sparte, ou même à Rome . »
Il aurait réellement dû le faire avec cet avorton au lieu de songer à l'élever. Il aurait dû adopter un enfant valide et solide. Cela aurait été une chose bien plus intelligente
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Raymond Tellier quittait chaque jour le chantier qui l'employait pour revenir à la maison. Le froid s'engouffrait dans son manteau mal rapiécé et il lui tardait de revenir à sa demeure pour se réchauffer devant le feu. Sa progression fut cependant ralentie par un convoi qui attirait l'attention. Les passants agglutinées comméraient et bloquaient la circulation. Intrigué, il jeta un œil dans la cage et reconut aussitôt l'homme.
Le sorcier !
Le sorcier aux yeux rouges !
Un homme bien vêtu, important, venait de lancer une pierre. Il soutenait que les infirmes représentaient le mal, qu'ils devraient être tués à la naissance. Raymond se sentait mal à l'aise et détourna les yeux de la cage. Pourvu que le sorcier ne le reconnaisse pas. Il pourrait sûrement le maudire. Il s'écarta et entendit un groupe qui commentait les actions du criminel.
« Ah ouais, un écrivain public ? Effectivement, pas que peu. Je l'ai vu une fois soigner une infirme. Je ne sais pas trop ce qu'ils faisaient ensemble. Je m'étais pas attardé. Ca sentait pas bon tout ça »
Ne surtout pas révéler que cela se passait dans sa maison.
« Et puis, vous avez vu ses yeux ? On voit bien que ça c'est pas humain. »
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-- S'il vous plaît, Monsieur. Tenez-vous.
Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Après sa visite à la Rosa Azul, Nicolas déambula dans les rues, sans savoir trop quoi faire. Il faisait de plus en plus froid. Où trouver un abri pour passer la nuit en lieu sûr ? Sa tête se leva un instant vers le ciel. Il neigerait encore cette nuit. Sa main tapota les biscuits dans sa veste. au moins, il avait à manger pour une semaine. mais ça servirait pas s'il mourrait de froid. Vivement le printemps ! Il la détestait cette neige et ces températures glacées !
Le jeune garçon remarqua une agitation qui se formait au loin. que se passait-il ? Des dizaines de personnes se assemblaient. Il ne se souvenait pas avoir entendu parler d'une procession. Il pressa le pas et bouscula quelques personnes pour se faufiler entre les jambes. Face au spectacle, l'enfant resta tétanisé, sans voix.
Dans une cage, entourée de gardes, était enfermé un pauvre homme avec des béquilles. Il le reconnut aussitôt. C'était l'écrivain public. Il ne lui avait jamais parlé, juste vu de loin, mais il lui avait toujours paru gentil. Pourquoi il était là ? Des larmes coulaient le long de son visage. Il entendait les accusations des gens autour de lui. Leur colère. Leur haine. Mais pourquoi ils disaient tout ça ? C'était... méchant ! Il se mit à pousser un cri de désespoir :
"Arrêtez !"
Ses yeux observaient l'homme dans la cage qui commençait à s'éloigner. Il reniflait.
"Est-que ça vous plaira à vous d'être regardé comme un animal ? Et vous savez même pas ce qui s'est passé ! C'est peut-être une erreur ! Alors, taisez-vous ! Taisez-vous !"
Les yeux embués de larmes, le petit Nicolas observait avec tristesse le prisonnier, cherchant désespérément à lui dire combien il était désolé.
a ce moment, les soldats grondaient l'homme qui avait lancé la pierre. Nicolas leur adressa un sourire.
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Eltinne Mirrier, 39 ans
Eltinne avait décidé de faire un tour en ville avant d'annoncer son arrivée à mademoiselle Éléonore. Un passage devant son ancienne demeure, celle d'un autre temps. Elle y avait aperçu son petit frère, qui n'avait pas fait mine de la reconnaître. Cela faisait si longtemps qu'elle n'existait plus pour eux... Qu'ils n'étaient plus rien pour elle. Elle était parvenue à apprendre que ses parents étaient encore en vie, et tant mieux. Elle ne leur souhaitait que du bien, même s'ils n'avaient plus rien à se dire.
Tandis qu'elle marchait pour retrouver la demeure du comte, elle fut intriguée par des bruits de foules, un attroupement qui se formait. Ce qu'elle entendit lui fit froid dans le dos. Un sorcier. Elle se signa, et attendit que le convoi se soit éloigné.
Et dire qu'Eléonore se trouvait seule ici depuis plus d'une semaine ! Il aurait pu lui arriver n'importe quoi pour peu qu'elle se soit risquée dehors… Ils n'auraient jamais dû accepter de la laisser venir. C'était bien trop dangereux pour l'enfant fragile et naïve qu'elle était !
Eltinne jeta au sorcier un regard mauvais. Elle le méprisait lui, et tout ce qu'il représentait en ce moment : une source de danger supplémentaire pour sa protégée. S'il était coupable, elle méprisait ses pratiques. S'il était innocent, elle méprisait la preuve de corruption et d'insécurité qu'il incarnait.
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Elle se sentait désormais bien mieux avec sa vue, même si elle se reposait encore majoritairement sur ses sensations. D'ailleurs, il faudrait qu'elle retrouve Hyriel pour le remercier. mais elle ne savait pas où elle était. Soudain, comme un signe du Ciel, elle crut entendre son nom. Elle se retourna en souriant. Peut-être était-il venu en ville ! Seulement, elle ne le vit nulle part dans le rue. Crépuscule miaula alors tristement à ses pieds. Il regardait dans une direction. Une sorte de cage... Qu'est-ce que c'était ? Elle plissa un peu les yeux avant de porter ses mains à sa bouche. Hyriel était recroquevillé dans un coin, sous une malheureuse couverture, tout trempé... Les larmes lui virent et, sans réfléchir, elle se mit à courir. Son pied lui fit mal, mais pas assez pour qu'elle s'en préoccupe réellement. Heureusement, le convoi ne semblait pas aller trop vite. Sa jupe relevée, elle arriva à la hauteur d'Hyriel et prit un des barreaux.
- Hyriel... qu'est-ce qui t'es arrivé ? Qu'est-ce qui se passe ?
Elle n'arrivait pas à comprendre. Pourquoi est-ce qu'on l'avait mis là ? C'était les animaux qu'on mettait en cage et c'était déjà cruel... Alors pourquoi Hyriel y était ? Cela n'avait aucun sens... Elle sentit alors un projectile lui frapper la hanche. Elle dû s'arrêter et regarda la foule. Ils semblaient tous si haineux... Et les gardes semblaient fâchés... Ils allaient peut-être l'éloigner aussi. Elle secoua la tête en se remettant à courir. Elle revint à la hauteur d'Hyriel malgré son pied qui commençait à sérieusement protester et chercha sa main pour la prendre.
- Ne t'inquiète pas, ça va aller !
Crépuscule à son côté miaula pour l'encourager. Claire-Marie sortit alors de son panier un beau fruit rouge et le lui donna sans hésiter. Ça lui était égal si elle était puni, elle était sûre qu'il en aurait besoin.
- Tiens, prends ça avec toi.
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
« Désolé, je ne suis pas intéressé ! Trouvez-vous quelqu’un d’autre, je vous souhaite bien du plaisir ensemble ! »
Il le laissa ensuite baratiner ses bêtises – un vieux crétin aigri, sans plus –, et se reconcentra sur la jeune fille qui, en plus, s’était reçue une pierre de cet idiot. Elle courait toujours, elle n’avait pas dû trop en souffrir. Il vit sa main chercher la sienne et la prit en retour en leur souriant, à elle et eu félin.
« Merci à vous deux. Je ne m’inquiéterai donc pas, fort de vos encouragements. »
Il s’étonna de son cadeau et le prit avec hésitation. Son sourire s’étira, ému.
« Merci à toi, j’aurai une pensée pour toi en la mangeant et elle me redonnera courage, je n’en doute pas ! »
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Les lances toujours en joue, en position de défense, les militaires poursuivirent froidement leur route en veillant à créer un cordon de sécurité autour du captif. Il remarquèrent ici et là les regards attristés, les lorgnades méprisantes et froides comme celles de cette dame sévère, en noir. Puis vint un petit garçon, tout naïf, si attendrissant, avec encore le bon cœur de son jeune âge prêt à compatir à qui que ce soit... Même avec un accusé encagé. Deux brigadiers s'entre-regardèrent, touchés. L'un d'eux prit la peine de se baisser vers le garçonnet et de lui adresser un calme :
-- Tu devrais pas rester là, petit. T'es très gentil mais fais attention à toi.
Et le chemin continua de se dérouler, inexorablement. C'était cette fois-ci une frêle demoiselle, blonde, qui venait offrir une pomme au prisonnier. Une pomme... seulement une de ses rares possessions - et encore, si elle était une esclave. Hm. Ce prétendu sorcier avait donc plus d'un ami dans la capitale. Pour le coup, les gardes laissèrent faire et ouvrirent un petit passage de leurs lances pour les mains fines de la jeune fille, afin qu'elle puisse donner son présent sans risquer de s'emmêler dans les armes des vigiles. D'autant qu'elle avait reçu la pierre de l'autre imbécile. Quand elle eut échangé quelques paroles avec l'accusé, les soldats refermèrent leur cordon de sécurité et poursuivirent le chemin. Encore quelques rues et la prévôté serait là.
Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
La pierre jetée à l'intention de l'animal dans sa cage rata sa cible et atteignit une fille en train de s'adresser justement à lui. Quelle sotte ! Depuis quand parlait-on avec un prisonnier ? Elle ferait bien de prendre attention si elle ne voulait pas se retrouver un jour à sa place. Les soldats s'approchèrent à ce moment pour lui reprocher son geste. il leva les mains, feignant l'indolence.
"Oh, excusez-moi, c'était un pari bête que j'ai eu avec un ami."
Alors que l'homme se reculait, le prisonnier se tournait dans sa direction et répondait à ses paroles. Il eut conscience que ce n'était pas Alexandre, déjà arrêté. Le libraire eut un haussement des épaules puis se rappela des portraits qui avaient fleuri en ville le mois dernier. Son regard avait reconnu sans la moindre hésitation le trait singulier et parfait de son fils adoptif. Le garçon qi végétait en ce moment à la prévôté, bientôt rejoint par celui dont il avait réalisé les affiches. C'était absolument parfait. Le libraire pouffa et cria à nouveau :
"Salue donc pour moi Alexandre quand tu le verras tout à l'heure ! En attendant votre bûcher prochain, vous aurez le temps de discuter ! Dis-lui... Que son bon père le salue et sera ravi d'assister à la grillade qui se prépare ! Et n'oublie pas non plus de lui dire qu'il enverra une belle lettre à as chère maman après cela !"
Là-dessus, l'homme éclata d'un rire gras, satisfait. Son esprit s'imaginait l souffrance terrible de l'avorton sur sa fin prochaine, puis, pire que tout du désespoir de sa mère.
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Bérénice de Fromart-Aussevielle, 26 ans et son fils Adéis, 4 ans
Bérénice était sortie faire quelques courses dans les rues de la capitale en compagnie de son fils, Adéis. Quelques jolis rubans, une petite figurine de navire peinte pour le petit… La voiture aurait déjà dû être là, mais c’était sans compter sur cette marée humaine qui s’agglutinait dans les rues. Comment allaient-ils rentrer à l'hôtel d'Aussevielle avec tout ce monde? Elle fronça les sourcils. Elle craignait surtout les débordements, Adéis était si petit, il pourrait facilement se faire piétiner. D’ailleurs, il tira sur son manteau en fourrure brune.
- Pourquoi il y a tout ce monde, maman ? C’est le Roi ? Dit c’est le Roi ? J’aimerais bien voir le Roi moi ! Est-ce qu’il a une couronne comme dans les histoires ? Tu l’as déjà vu, toi le Roi, maman ?
Elle posa sa tête sur tignasse rousse et lui sourit avec douceur avant de se hisser sur la pointe des pieds. Ce qu’il se passait, elle n’en avait pas la moindre idée.
- Je l’ignore, mon petit loup. répondit-elle sincèrement ,mais ce n’est certainement pas le Roi.
Adéis, pesta et tapa dans un caillou. Il ne voyait rien du tout au milieu de cette forêt de jupons et de culottes bouffantes. Les rues, c’était vraiment nul ! Tonton Sark avait raison, c’était bien mieux la mer. Au moins sur un bateau, il aurait pu escalader le nid pour voir ce qu’il se passait et l’escalade, c’était bien son point fort !
- Je ne vois rien ! Je veux être grand !
Sa mère ébouriffa ses cheveux avec bienveillance. Il grogna. Il serait grand bien assez tôt ? Mais ils disaient tous ça et il était toujours si petit ! Il afficha une mine boudeuse tandis que sa maman s’enquérait de l’évènement.
- C’est l’sorcier, M’d’me, ils l’ont captu’é. I’ vont bientôt l’ fai’ rôtir
Elle ne put retenir un frisson de terreur et serra son fils contre elle. Bruler. Bruler vif. Elle remercia l’homme de ses explications et se faufila dans la foule, serrant la petite main de son garçon entre la sienne pour ne pas le perdre. Elle voulait le voir, cet homme… Elle en était sûre, ce n’était qu’une victime de plus.
- C’est vraiment un sorcier, Maman ? Il a des pouvoirs magiques ? Il n’a pas l’air méchant comme dans les livres… commenta-t-il en observant l’homme. Pourquoi les gens lui lancent des choses ?
- Parce qu’ils ont peur, Adéis. répondit-elle en le maintenant d’un bras maternel.
Ils avaient peur ? Pourquoi ? Il ne faisait pas peur, pourtant. Glissant comme une anguille, il se déroba du bras qui l’enserrait et passa entre les jambes inconnues.
- Adéis! Reviens ici tout de suite ! hurla la voix familière derrière lui.
Peine perdue, il était déjà devant la grille du chariot, tête penchée sur le côté avec curiosité et haussa les épaules:
- Ils sont idiots d’avoir peur de toi.
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Elle se recula un peu alors que crépuscule, pour sa part, n'était pas prêt à abandonner. Avec un saut souple, il sauta pour aller de nouveau se frotter aux jambes d'Hyriel en miaulant tristement.
Claire était restée sur le côté, les yeux déjà larmoyants. Elle vit alors un petit garçon se précipiter vers la cage. Elle se dirigea en boitillant vers lui et, quand Hyriel lui répondit, le recula.
- Attention, il ne faudrait pas que les gardes te fassent mal. Ils doivent faire leur travail tu sais et nous les avons déjà assez dérangés.
Elle ne voulait surtout pas qu'ils le blessent par inadvertance, ce pauvre petit demoiseau avec ses jolies bouclettes rousses. Mais il avait raison... Sans la peur, les gens seraient sans doute bien moins cruels...
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
« Je lui transmettrai ! Quant à vous, faites attention, si j’étais vraiment un sorcier, je vous aurais maudit pour tant de bêtise et de méchanceté et je vous aurais transformé en fourmi ! »
Son sourire partit ensuite pour se transformer en une expression de surprise quand il vit le chat se jeter dans la cage. Il le caressa en souriant.
« Tu es toujours aussi gentil, toi. Malheureusement, je crains que l’endroit vers lequel je vais ne soit pas pour toi. »
Arriva alors un adorable petit garçon devant le chariot. Hyriel se pencha en avant et croisa les bras sous lui pour appuyer sa tête dessus avec une expression un peu triste.
« Je suis d’accord. Après tout, je ne fais que soigner ceux qui en ont besoin avec des moyens naturels. Mais toi, tu n’as pas peur de moi ? En même temps, tu as l’air d’un garçon très intelligent ! »
À lui, il sourit alors sincèrement avant de laisser Claire-Marie lui parler. Il hocha la tête en souriant.
« Elle a raison, tu sais ? Et malheureusement, l’endroit où je vais n’est pas pour les personnes gentilles comme toi. »
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Le capitaine des gardes fit arrêter le convoi : beaucoup de monde se pressait avec de tendres attentions autour de ce captif. Sans doute bon signe pour lui quelque part - mais ce n'était pas leur affaire. En l'occurrence, un chat venait de bondir dans la cage et ils ne pourraient pas repartir tant que sa propriétaire ne l'aurait récupéré : la pauvre. C'était par ailleurs sans compter sur ce petit garçon, manifestement de bonne famille, à présent campé devant le fourgon. Sourcilleux, le chef surveilla les uns et les autres afin que rien de dérape. Pourvu qu'ils puissent rapidement reprendre la route. Il laissa encore faire quelques instants. Le temps que le chat ait bondi à terre et que cet enfant retrouve père ou mère.
Les autres agents barraient toujours la voie, à plus forte raison que l'autre cinglé vociférait toujours et ne semblait pas décidé à dégager ! Qui était donc cet Alexandre par rapport au prisonnier qu'ils transportaient ? Secouant la tête, ils le laissèrent dire. Le gêneur finirait par s'épuiser tout seul. Les prunelles d'un des soldats néanmoins traçaient des aller-retours tendus entre le sorcier et le hurleur : mieux valait qu'ils ne se provoquent pas davantage... Seigneur, cela finirait-il ?
-- Oh non ! Pas toi !
C'était cette fois-ci la puissante voix de Lénius qui émergeait de l'attroupement. L'histrion venait de cesser ses ballades et de ranger sa lyre, entonnées de son timbre allègre au carrefour d'à côté, lorsqu'il avait vu la gent s'agglutiner autour du convoi policier du jour... et entendu circuler le nom d'Hyriel. Hyriel ! Ce n'était pas vrai ! Malédiction ! Le musicien difforme n'avait plus le moins du monde le cœur à ses notes sautillantes. Les mains serrées à ses roues et tous les efforts de ses muscles l'amenèrent au pied de la cage à l'arrêt. Lénius pâlit. Ce homme qui l'avait soigné gratuitement... Cet ami, même, avec lequel il avait partagé une des meilleurs soirées de sa vie ! Derrière des barreaux comme un dangereux criminel... Effaré, la vivante gargouille secoua la tête. Ses petits yeux, bientôt rouges de larmes qui montaient derrière les verres de ses lunettes, rencontrèrent les pupilles du camarade.
-- Hyriel...
Un murmure... Cela ressemblait si peu à sa grande gueule ! Il n'eut même pas à demander dans quelles circonstances ni pourquoi son ami se trouvait là, en cage. Oh, il devinait très bien. Sorcier. Faiseur de potions. Démon infirme - l'homme en fauteuil se voyait lui aussi gratifié quelquefois de ce dernier titre.
Quelques secondes durant, pour une fois l'essaim d'yeux des badauds laissa un peu en répit le prisonnier afin d'aller harceler le puzzle de chair et d'os à roulettes. Sa jambe plus courte que sa voisine, son mollet arqué. Son énorme corps tordu, sa main comme une pince de crabe et l'autre énorme, gonflée d'un sac spongieux. Les dents pointues ou manquantes à sa bouche tordue. Lénius produisait toujours son petit effet même si Braktenn avait fini par s'habituer à sa présence - voire à le trouver sympathique par ses musiques et ses saynètes.
La gargouille roula plus avant vers la cage, empoigna un barreau de son énorme paluche qui n'aurait pas pu rentrer pour serrer la main de son ami. Il ignora les déglutitions dégoûtées et les habituels commentaires à son endroit. Il prit aussi sur lui d'ignorer cette ordure de Père Bellanger : ce sale type ne s'était décidément pas arrangé et se noyait dans son obsession pour ce malheureux Alexandre. Oh comme il aurait adoré lui répondre ! Hyriel cependant s'en chargea avec cet esprit dont il ne manquait pas - parvenant à faire sourire Lénius dans ces circonstances. Pour sa part... il lui valait mieux faire profil bas : ce n'était pas le moment de se faire remarquer pour un énième esclandre dans les rues, alors que déjà il prévoyait bien évidemment de se rendre au procès d'Hyriel pour le défendre quand celui-ci serait annoncé. Il lui murmura :
-- Je serai au Tribunal, compte sur moi. Un resuscité doit rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, n'est-ce pas ?
Mot complice accompagné d'un sourire entendu. Hyriel lui avait sauvé la vie. L'heure serait à lui renvoyer la balle. Et puis ils avaient assez blagué ensemble quant à leur caractère divin signalé par leurs corps atypiques. Au passage, Lénius remarqua Claire-Marie et lui adressa un large sourire - essayant le plus possible de dissimuler ses affreuses dents. La jeune fille boitait... Peste ! Que lui avaient encore fait ses maîtres ? Pourtant, étonnamment elle ne semblait par en mauvaise santé par ailleurs et ses yeux... n'erraient plus dans le vide comme ceux d'une aveugle !
-- Bonjour, Claire-Marie, lui adressa-t-il simplement.
Il s'attendrit enfin du petit garçon si élégant, et apparemment si intelligent, lancé en grande discussion avec le sorcier. Lénius hocha vigoureusement la tête aux explications fournies par Hyriel et ne se priva pas d'en rajouter une couche, le ton rassurant et fier, l'expression ouverte mais polie envers cet enfant qu'il devina être un noble :
-- Moi qui vous parle, je me serais mis à manger des pissenlits par la racine il y a quelques semaines sans l'intervention de cet homme. Il n'est pas davantage le sorcier de vos livres que je n'en suis l'ogre !
Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Bérénice de Fromart-Aussevielle, 26 ans et son fils Adéis, 4 ans
Adéis observait le prisonnier attentivement. Les gens étaient vraiment idiots. De quoi avaient-ils peur ? Il secoua la tête et affirma, fier du compliment :
- Ma maman me le dit souvent ! Elle dit que je suis trop intelligent pour mon propre bien. Mais je n’ai jamais vraiment compris. C’est elle ma maman ! Elle est belle, pas vraie ?
Il indiqua la jeune femme aux boucles blondes savamment arrangées qui lui faisaient de grands gestes en lui hurlant de revenir. Un brin insolent, il agita sa main pour lui faire coucou. À ses côtés, une dame qui ressemblait un ange lui demanda de faire attention.
- Je n’ai pas peur non plus des gardes. C’est eux qui devraient avoir peur. Mon grand-père ne sera pas content s’ils me font du mal
Il eut un petit rire espiègle, mais le prisonnier renchérit sur les paroles de la jolie dame.
- Vous n’avez pas l’air plus méchant que moi répliqua-t-il en plissant les yeux ,mais ils vont vraiment croire que vous êtes un sorcier si vous gardez ce chat avec vous.
Une voix sortie de nulle part fit irruption entre eux. Adéis se retourna pour l’apercevoir et lâcha un petit cri d’effroi face à la monstrueuse créature qui se tenait à côté de lui. Il escalada à toute vitesse les barreaux de la cage pour se mettre en sécurité tandis que son cœur tambourinait si fort dans sa poitrine qu’il avait l’impression qu’il allait sortir. Est-ce que c’était le sorcier qui l’avait invoqué ? Elle était sortie du néant ! Il ne l’avait pas entendue arriver ! Aplati de terreur sur le toit métallique, il observait avec défiance ce qui ne ressemblait pas vraiment à un homme, et qu’il ne savait pas trop qualifier. Enfin, c’était un homme, mais pas vraiment non plus. Il avait un drôle de visage, de drôle de mains, de drôles de petites jambes. En fait, il était drôle tout court. Surtout lorsqu’il lui parlait.
En le voyant grimper sur la geôle itinérante, Bérénice porta ses mains à ses lèvres. Elle qui jusqu’alors lui demandait de revenir plus par injonction sociale que véritable motivation, fut soudainement effrayée à l’idée qu’il puisse se prendre un projectile. Il n’y avait pas que de légumes pourris. Il fallait être aveugle pour ne pas voir la multitude de petites pierres qui jonchaient le sol. Et si l’une d’entre elles le heurtait en pleine tête... Elle frissonna. Pas Adéis… Pas Adéis…
Juché sur son promontoire, le petit rouquin baissa les yeux vers le drôle de monsieur.
- Vous ressemblez plus à une gargouille qu’à un ogre. Mais sans les ailes. C’est dommage, ce serait pratique ! J'aimerais bien pouvoir voler.
Il songea alors aux paroles de cet homme. S’il soignait les gens peut-être qu’il pouvait l’aider? Maman serait si fière de lui. Il leva les yeux vers sa mère qui bousculait deux hommes pour le rejoindre: il n’avait pas beaucoup de temps avant de se faire tirer les oreilles.
- Dites, vous pourriez soigner mon papa ? Il s’est blessé à la guerre. Il… Il ne peut plus marcher. Il est tout le temps triste… Il… Il ne pouvait pas laisser ses larmes sortir, il devait être fort, mais ses yeux commençaient à le piquer Il ne veut plus jouer avec moi… Ni me parler… Peine perdu, un petit ruisseau s’écoula, qu’il essuya du revers de sa main.
Bérénice arriva au pied du chariot. Elle avait tout entendu. Elle avala péniblement sa salive.
- Adéis… commença-t-elle d’un regard désolé
Que pouvait-elle lui dire ? Elle savait bien elle que seul un miracle pourrait le guérir, mais c’était impossible. Ses jambes ne le porteraient plus. Il n’y avait guère que son cœur que l’on pouvait encore sauver.
- Adéis descend s’il te plait… implora-t-elle en lui tendant la main.
Parce qu’elle avait très envie de serrer contre elle cet espiègle garnement au grand cœur.
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Cette dernière tâchait de veiller à ce que le petit garçon ne se fasse pas mal. Elle se retourna quand il pointa sa mère du doigt. Belle, Claire-marie ne savait pas encore ce que ça voulait dire. Elle dégageait juste un charme spécial pour elle, au-delà même de son apparence. quelque chose de puissant. Etait-ce ça, alors être belle ?
Claire n'eut pas trop le temps de s'interroger car le garçon lui répondit. Elle se mordit la lèvre.
- Je ne sais pas qui est ton grand-père mais je pense que tu devrais quand même descendre. Il ne peuvent plus avancer à cause de nous.
Elle s'attrista un peu en entendant Hyriel, espérant surtout que cela ferait changer d'avis à son interlocuteur juvénile. Elle tenta de lui sourire en tendant les bras. Certains de ses mots l'interrogèrent pourtant.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a comme problème avec Crépuscule ?
Le petit chat sembla se poser la même question puisqu'il fixa l'enfant en penchant un peu la tête. Cependant, à ce moment, elle entendit une grosse voix qu'elle connaissait. Elle se tourna et sourit.
- Bonjour !
Elle ne fit pas attention à son apparence. Qu'avait-elle d'effrayante ? Certains de ses cauchemars, des sensations avaient souvent été bien pire. Et il ne se dégageait de lui pour elle que de la douceur et de la gentillesse. Qu'est-ce qui aurait pu la faire fuir ? Rien. D'autant que son physique était riche, si riche. Ses yeux pouvaient s'arrêter sur des milliers de détails, bien plus qu'elle ne pouvait le faire avec le visage d'autres personne.
- Je suis contente de vous voir. Surtout que je peux vraiment vous voir, vous savez ?
Elle entendit alors le cri du petit garçon et se désola, d'autant plus qu'il semblait avoir peur. mais de quoi ? Elle tendit de nouveau les bras.
- Non, ne crains rien... C'est un ami, il est gentil. Descends, s'il te plait, il ne faudrait pas que tu tombes...
Heureusement, l'enfant sembla s'apaiser grâce aux paroles de Lénius, d'autant qu'il appuyait Hyriel. Mais oui, il soignait... croyait-on qu'il faisait autre chose ? C'était faux alors... Hyriel soignait les gens et les soignait bien.
Les pleurs du petit garçon qui lui parvinrent lui firent mal au cœur. Son père n'allait pas bien ? Elle regarda sa maman et la laissa tendre les mains pour joindre les siennes.
- Oui, reviens avec nous, descends donc rejoindre ta maman.
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
« Allez, mon beau, retourne voir ta maîtresse, je ne peux malheureusement pas te garder. »
Il sourit à la réponse du jeune garçon, si adorable, et leva des yeux amusés vers la pauvre maman en question.
« En effet, elle est très belle. »
Il souffla de rire à son petit coucou avant de sourire de sa réponse à Claire-Marie. Sans doute un petit gars haut placé, son grand-père. Il souffla de nouveau de rire à la suite. Oh, il était peut-être un peu plus dangereux qu’un enfant de… quoi ? quatre ans ? cinq ans ? Il allait répondre au petit quand il entendit une voix qu’il connaissait bien et qui lui fendit le cœur. Il l’avait entendu se lamenter, lui raconter son histoire, ils avaient chanté, mais il ne l’avait jamais entendu avec autant de d’effarement dans le ton. Il suivit son ami du regard, comme il approchait, et vit ses larmes naître derrière ses lunettes. Il se mordit la lèvre, le cœur pincé. Il s’approcha des barreaux à son approche et approcha sa main pour recouvrir comme il le put celle de son ami. Il se baissa pour entendre son murmure et lui retourna son sourire.
« En effet, même si César et Dieu ne demandent pas toujours de rendu. Je ne saurais en tout cas rêver meilleur allié ! »
Il sourit de nouveau à Claire-Marie avant de se reconcentrer sur le jeune enfant. Il souffla de rire à l’intervention de son ami et releva brusquement la tête en le voyant escalader. Eh bien ! Il le suivit de ses mains, pour l’assurer, et rit de nouveau à la répartie qu’il fit au bouffon. Il avait de l’idée, ce gamin. Il regarda son cher ami, lui laissant le plaisir de répondre. Il fronça les sourcils à l’hésitation du petit et s’intrigua à sa question. Il se redressa et replia ses jambes avec difficulté pour se redresser en s’agrippant aux barreaux, ignorant la douleur à ses côtes, le cœur pincé à la détresse du petit. Il tendit la main et effleura ses doigts du revers des siens, tout en douceur.
« Présentement, je ne te cache pas que c’est compliqué mais si je le peux, j’irai le voir. Si la nature s’oppose à ce que je le soigne, je pourrai au moins lui parler et essayer de lui redonner la joie, pour que vous puissiez jouer ensemble. »
Il rebaissa la main pour toucher sa cuisse avec un sourire résigné.
« Je m’y connais assez dans ce domaine, malheureusement… »
Arriva alors la mère, attristée. Elle aussi lui inspira de la pitié. Il releva la main pour caresser du doigt celle du petit en hochant la tête à la suite de Claire-Marie.
« Adéis ? C’est un très joli prénom. Le mien, c’est Hyriel. Tu veux bien retourner voir ta maman, Adéis ? Malheureusement, des obligations m’appellent ailleurs mais nous pourrons reparler ensemble, à l’occasion, si je le peux. Mais pour ça, tu dois retourner avec ta maman. »
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Le petit était vraiment à croquer - et en effet d'une grande lucidité. Lénius ne put que confirmer d'un complice hochement de tête l'appréciation d'Hyriel. Oh bien sûr, son cri de peur à sa vue lui perça le cœur autant que tous les autres. Il avait beau garder une mine affable, le sourire détaché, ce genre de moments venaient avec le régularité d'un métronome lui rappeler qu'on ne l'avait pas sacré "Homme le plus laid de Braktenn" lors d'un charivari pour rien. Allons, qu'importait... D'autant que ce cri venait d'un enfant et qu'à l'heure actuelle, la gargouille était loin d'être la personne la plus à plaindre.
La peine au bord des yeux, la rage aux veinules de ses tempes, le bouffon tenta de les dompter pour sourire aux paroles échangées avec son comparse. Il déglutit au contact de sa main sur la sienne, autour du barreau de la cage.
-- Je... Vais essayer. Merci, souffla Lénius aux si bonnes paroles d'Hyriel.
Comme il lui était étrange de manquer de mots, lui, l'amuseur et l'histrion. Mais il ne savait que trop bien ce que risquait son camarade. Cette perspective le tétanisait. Et si... il évoquait son cas l'air de rien prochainement auprès de Sa Majesté le roi ? Gérald Der Ragascorn s'intéresserait-il au sorcier boiteux ? Mais encore fallait-il que le monarque convoque son puzzle de chair et d'os préféré au palais prochainement. Rien n'était moins sûr. Et qui disait qu'Hyriel ne préférerait pas encore le bûcher plutôt que de servir l'homme à l'origine de son malheur ? Lénius secoua la tête. Il se perdait en vains pronostics.
Il se ragaillardit pour répondre au petit garçon. Le saltimbanque hocha la tête : oui, sa mère était très belle. Il la saluera d'un bref mouvement du haut du buste quand elle arrivera, toute inquiète, pour récupérer son fils. Un sourcil haussé accueillit une autre remarque tendrement insolente du garçon. Qui pouvait être ce puissant grand-père ? Oh, Lénius ne jugea pas la situation bien opportune pour le demander. Il se délecta volontiers des mines des soldats, mi amusées, mi gênées, aux réparties de la petite tornade rousse qui cependant ne devrait pas tarder à rejoindre les bras de sa mère.
-- Une gargouille ? Mais oui, tu as tout à fait raison ! s'exclama l'invalide en regardant l'église au loin - se mettant au passage au diapason par le choix du "tu". Mon artiste a dû les oublier, les ailes, hoh ! Qu'il est distrait, tu ne trouves pas ? (Ii rit au passage de bon cœur à voir le petit monter avec l'agilité d'un singe aux barreaux de la cage, pour aller se lover au-dessus du véhicule lui aussi presque comme un deuxième chat ! Ce n'était pas tous les jours que la soldatesque et les Braktennois assistaient à un pareil circuit d'arrestation - et ce n'étaient pas leurs mines effarées qui disaient le contraire !) Peut-être est-ce pour cela que je dois employer ce véhicule à la place... Mais oui, moi aussi je trouverais très libérateur de pouvoir voler. Et instructif ! Le monde doit sembler si différent, et les problèmes devenir si petits vus de là-haut !
D'un pincement de lèvres, Lénius retint son émotion devant la suite de la conversation entre Adéis et Hyriel. Il imagina cet homme estropié et ayant perdu goût à la vie, songea ô combien Hyriel aurait des choses à lui enseigner - lui qui l'avait ressuscité et en compagnie de qui il avait chanté et bu... L'immense délicatesse avec laquelle le guérisseur répondit à l'enfant, sans rien dire au passage de l'horreur qui l'attendait dans les cachots, lui serra la gorge. Il voila sa peine dans un nouveau sourire, qui s'élargit devant les gestes d'affection de son ami - maintenant mi-dressé dans sa cage pour avoir encore le cœur d'offrir une caresse à Adéis. Lénius renchérit de toute sa douceur, la voix chaude :
-- Adéis, ton papa, je suis sûr que même si pour l'instant c'est difficile pour lui, il t'aime de tout cœur, et que petit à petit il finira par trouver comment être joyeux, comment avoir des ailes même dans ce nouveau corps.
Il porta les mains à ses roues afin de reculer un peu, laissant le passage à l'enfant pour rejoindre les bras soucieux de la jeune mère. Les yeux de Lénius suivirent la séparation entre Hyriel et Crépuscule, la redescente du chat jusqu'aux jambes de Claire sur qui enfin il reporte son attention. La pauvre, elle ne comprend pas cette légende concernant les chats comme meilleurs compagnons des sorciers - mais peut-être vaut-il mieux.
-- Oh rien, seulement, il ne pouvait pas continuer ainsi ce voyage loin de vous. (Il marque un arrêt d'étonnement à la nouvelle : ainsi donc, elle voit ! Son cœur en accélère. Il s'enthousiasme : ) C'est merveilleux ! Quand Diantre est-ce arrivé ? Et... oh, je suis très touché.
D'ordinaire, il aurait lancé une plaisanterie quant au désagrément à voir son corps, cependant avec Claire-Marie c'était différent. Tant de douce franchise et de pureté dans son regard. Son amicale sincérité et des mots que jamais de sa vie il n'aurait pensé entendre. Contente de le voir. Lénius en rosit et n'eut pas l'âme à son habituelle bouclier d'ironie.
-- Nous devons reprendre la route, s'imposa finalement un des militaires, quoiqu'avec toute la politesse que nécessitait cette femme et son fils, de haut rang.
Lénius suivit d'un œil soucieux la redescente quand l'enfant voudra bien revenir à terre. Après un dernier long regard échangé avec Hyriel comme une promesse de venir le secourir au plus vite, sur ordre d'un des brigadiers il lui faudra se reculer. Un sinistre grincement métallique. Et le fourgon de reprendre son chemin de croix. Le saltimbanque resta là, un instant hagard après cet arrachement, puis reporta son attention sur Adéis. Lentement, il porta sa main la moins difforme à l'épaule de l'enfant encore si triste, pour un tendre soutien.
-- Adéis, nous allons tout faire pour que'Hyriel puisse un jour aller le voir, ton Papa.
Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Bérénice de Fromart-Aussevielle, 26 ans et son fils Adéis, 4 ans
Adéis était toujours juché sur le toit de la prison roulante. Il se détendit rapidement aux paroles du drôle de monsieur. Il trouva très drôle la comparaison avec un artiste.
- Est-ce que vous avez bougé pendant votre portrait, Monsieur la gargouille sans ailes ? Je déteste les portraits. Il faut rester longtemps immobile et je me fais toujours gronder. se renfrogna-t-il brièvement avant que son visage ne s’éclaire de nouveau subitement vous savez ce que je préfère, moi ? C’est glisser sur la rampe de l’escalier !
Il mima la glissade en coude du plat de sa main en riant, mais rapidement, les paroles du sorcier-qui-n’y-ressemblait-pas et de la gentille-gargouille-sans-ailes lui revinrent à l’esprit. Peut-être qu’il pourrait soigner son papa ? La tristesse s’invita alors qu’il songeait à son père, loin d’ici, tout seul dans son château à regarder par la fenêtre toute la journée. Il ne voulait plus jouer avec lui ou lui parler, mais… Est-ce qu’il pensait encore un peu à lui, parfois ? Est-ce qu’il l’aimait toujours ? Il sentit les doigts du guérisseur caresser ses doigts. Adéis s’allongea de tout son long, joue contre la glaciale grille qui les séparait, lui et cet inconnu plein de gentillesse qui faisait peur aux gens.
Bérénice assistait à la scène stupéfaite. Des petites boucles rousses tombaient entre les barreaux. Ce n’était pas un garçon farouche de nature, mais hormis sa famille, il se montrait d’ordinaire très méfiant. Elle entendit les paroles réconfortantes qui furent données sans le moindre mensonge. Elle inclina la tête pour le remercier de son honnêteté et de sa franchise. Elle remarqua aussitôt que lui-même avait les jambes faibles. Si seulement Démétrius pouvait l’entendre. Si seulement il pouvait parvenir à lui redonner ne serait-ce qu’une vague lueur d’espoir... Au moins pour Adéis. Elle, pourrait s’en accommoder, elle était assez forte pour cela. Mais Adéis… Grandir sans père présent… Elle ne pouvait l’envisager, d’autant plus qu’elle voyait mal Alduis endosser la figure paternelle de substitution dans l’état dans lequel il se trouvait. Elle inclina également la tête à l’encontre de l’homme difforme sans marquer la moindre gêne. Des bizarreries, des récits de guerres et autres, elle avait l’habitude. Sans parler des « cadeaux » que son père apportait parfois à la maison pour le Roi.
Adéis ne voulait plus bouger. Il glissa sa petite main dans le fin interstice entre les barreaux pour saisir celle du Monsieur-qui-allait-parler-à-son-papa. Il hocha la tête aux paroles de Monsieur Gargouille, se raclant au passage la peau contre les barres de fer. Et si son papa ne trouvait pas comment dessiner des ailes ? Est-ce qu’il serait malheureux pour toujours ? En face, sa mère l’implorait de descendre avant de jeter un regard inquiet à la jeune demoiselle. Il leva ses yeux verts vers elle.
- Je n’ai pas envie. Si je descends la voiture va repartir et ils vont l’emmener. Ce n’est pas juste. Je n’ai pas envie. Il n’est pas méchant, Maman… S'il te plait...
Il lui lança un regard suppliant. Que pouvait-elle répondre ? D’autant plus que le garde se raclait la gorge en lui demandant respectueusement de libérer la voirie. Ce fut le présumé sorcier qui prit la parole. Adéis acquiesça à la mention de son nom.
- Le vôtre aussi. On dirait un prénom d’ange.
Mais le rouquin secoua la tête à sa demande. Il se contenta de se rasseoir. Des obligations… Les grandes personnes en avaient toujours plein et après elles oubliaient ce qu’elles avaient dit. Il soupira bruyamment lorsqu’une idée germa dans son esprit. Il détacha son médaillon en or avec la devise familiale et le glissa à travers les barreaux.
- Vous n’aurez qu’à me le rendre lorsque nous reparlerons ensemble. elle était bien cette phrase d’adulte. Il avait déjà entendu sa mère dire des choses comme ça. Maintenant, il serait obligé de venir le voir!
- Dessus c’est écrit « Conduis ton destin toi-même ». expliqua-t-il c’est notre devise.
Il se tourna vers le drôle de monsieur et hocha vivement la tête avant de descendre à toute vitesse rejoindre sa mère, satisfait de sa petite entourloupe.
- À bientôt Monsieur Hyriel, prenez soin de vous... salua-t-il en se disant que ce n’était pas vraiment approprié alors il ajouta Ne les laissez pas vous faire du mal !
Bérénice laissa échapper un soupir de soulagement autant qu’un frisson de crainte. Qu’allait-il arriver à cet homme derrière les barreaux ? Elle envisagea le pire… Adéis ne devrait pas savoir, si cela arrivait. Elle aurait voulu l’aider, mais en avait-elle le pouvoir ? Son père peut-être à la limite, mais interviendrait-il pour lui faire plaisir ? Elle en doutait. Elle recula pour laisser le chariot repartir et inclina plus que d’ordinaire sa tête pour faire ses adieux au prisonnier.
- Votre proposition est la bienvenue, nous vous attendrons patiemment. Je vous souhaite une prompte libération, Monsieur Hyriel.
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Et puis voler... comme un oiseau ? Il y avait des humains volants ? La question faillit lui échapper mais elle se retint. Ça devenait tout de même un peu drôle comme situation, à parler de voler avec un petit garçon perché en haut d'une cage...
Claire s'attrista un peu de la détresse de ce petit garçon. Il avait l'air si malheureux... Elle aussi aurait voulu l'aider. Elle plissa un peu mais ne vit rien. Elle ne pourrait rien lui dire... Pas cette fois. Elle se retint donc de dire quoi que ce soit. Elle ne savait pas encore bien consoler et puis Hyriel et Lénius le faisaient beaucoup mieux. Ça aussi, il faudrait qu'elle apprenne...
Elle remercia Lénius par un sourire pour sa réponse.
- Oh... d'accord, je comprends.
Il avait l'air très contente de la voir, elle aussi. Elle sourit doucement.
- Eh bien, Hyriel m'a expliqué que quelque chose s'est décoincé dans ma tête quand elle s'est cognée, quand un carrosse m'a fait mal. Alors le trou de la passoire s'est fait dans ma tête et cela fait que maintenant, je vois. Ça s'est corrigé, parce que c'était un défaut de naissance.
Elle espérait avoir bien expliqué... De toute façon, Hyriel était là et pourrait la corriger si elle disait des bêtises.
Cependant, ce fut de courte durée. Elle avait presque oublié ce qu'il se passait. Elle fut touchée par les mots d'Adéis qui voulait rester là pour le protéger. Cependant, rappelé par la raison et les gardes, heureusement très doux avec le jeune enfant, il dut descendre. Mais avant, il offrit un petit pendentif à Hyriel. Claire-Marie espérait que c'était une médaille de la Vierge, comme celle que Dame Rose lui avait passé au cou, pour le protéger. Quand la mère du garçonnet le récupéra, elle put respirer et se recula, près de Lénius. Elle sentait les larmes de nouveaux lui venir aux yeux.
Surtout parce qu'un désagréable impression de chaleur lui arrivait aux joues. Et parce qu'elle vit des flammes monter du sol pour envelopper la cage.
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
« Courage à toi, mon ami, je ne doute pas que nous formerons un magnifique duo. »
Il le vit réfléchir mais, sans pouvoirs magiques, ne put percer ses réflexions. Il se reconcentra sur le dialogue avec le petit et souffla de rire à la répartie de Lénius. Il savait y faire, avec les enfants ! Effectivement, cela semblait porter ses fruits ! Il sourit à la réponse et à l’imitation.
« Eh bien ! Tu as l’air très doué ! Peut-être qu’un jour, tu pourras nous montrer ! »
Il le réconforta ensuite et sourit, attendri, en le voyant s’allonger contre la grille. Il se hissa davantage en tirant sur son bras, accroché en haut, et hocha la tête pour approuver son ami à la voix si réconfortante.
« Je suis d’accord avec notre ami : je suis également sûr que ton papa t’aime beaucoup. »
Il vit alors arriver la mère attristée et inclina la tête en retour avant de revenir au petit. Il le regarda, attendri, glisser une petite main et tendit la sienne pour la prendre avec autant de délicatesse qu’il le pouvait. Il ne put retenir une expression de surprise en même temps que se serrait sa gorge quand il implora sa mère en sa faveur. Il ne put que sourire, ému, pour le remercier. Ne disait-on pas que vérité sort de la bouche des enfants ? Il ne vit pas rosir Lénius, ni ne suivit son échange avec Claire, tout occupé qu’il était avec le boutchou, sauf à la fin, et il tourna la tête vers elle en souriant pour acquiescer. Il releva la tête à l’injonction des militaires et revint au petit. À sa réponse sur son prénom, ses joues à lui gagnèrent une teinte de rose. Il ne put s’empêcher de repenser à leurs blagues, un soir, en forêt, sur les avertissements divins.
« En effet, mais je crains de ne pas être un, hormis d’un certain point de vue. »
Il ne put s’empêcher de retenir un coup d’œil à Lénius avant de sourire de l’adorable bouderie du petit. Il fronça les sourcils en le voyant détacher son médaillon et le reçut dans sa main, stupéfait. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de les relever en entendant son explication. Il hocha la tête en retrouvant un sourire ému et referma en douceur ses doigts autour pour le serrer contre son cœur.
« Une formule que je m’efforcerai d’appliquer, et je ne manquerai pas à ma part du marché. »
Il le regarda descendre et se rassit. Il sourit à son salut et le lui rendit en levant sa main libre.
« Fort de tes encouragements, je ne les laisserai pas faire ! À bientôt, mon jeune ami. Nous nous reverrons ! »
Il n’en était pas sûr mais il ferait tout pour. Il inclina également la tête, avec respect, pour saluer la jeune mère.
« J’en suis honoré, Madame, et je vous remercie. »
Il leur accorda à tous un sourire tandis que le fourgon repartait et serra le médaillon contre lui, toujours aussi ému. Il entendit son grand ami dire quelque chose à son jeune ami mais ne saisit pas, à cause des cahots qui reprenaient et parce qu’il s’éloignait. Il lui faisait toutefois confiance pour rassurer le jeune enfant.
Il rouvrit ses doigts et regarda le beau médaillon. Il passa dessus un doigt réflexif. Il ne connaissait pas cette devise mais elle lui parlait. N’était-ce pas ce qu’il essayait de faire depuis qu’il avait fui son pays ? Sans doute. Et il continuerait. Il réfléchit un instant. On allait le fouiller, il devait le cacher, mais où ? Sa chemise ? Trop évident. Ses chaussures ? Trop risqué. Sa bouche ? Oh non. Il baissa les yeux et sourit. Parfait. Il enroula la chaîne autour de la médaille et détacha son attelle droite, au-dessus du genou. Il y glissa le médaillon et referma le tout. Normalement, les gardes ne fouilleraient pas là. Il se réadossa alors tranquillement. Rien ne servait de faire du scandale sur la route mais, dès qu’il en aurait l’occasion, il reprendrait les rênes de son destin. Il prit donc tranquillement la pomme que lui avait donné son amie, croisa un bras – en douceur, pour ménager sa côte – et commença à croquer dedans à pleine dent. Pour mener son destin, il fallait reprendre des forces. Et puis il ne pouvait pas la cacher dans une attelle, elle.
Hyriel Radgery- Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
-- Si j'ai bougé ? Oh, beaucoup ! répondit Lénius en avisant Adéis de son regard joueur. Je suis un garnement, très indiscipliné et qui peine à tenir en place ! (Ouvrant les bras devant lui pour désigner l'état aléatoire de sa personne) Voilà le résultat ! Je n'ai pas su être assez patient. (Il s'enthousiasma de son mime de glissade) Ah ! Oui ça a l'air drôle ! Je glisse aussi parfois avec mon fauteuil en hiver quand une pente y est propice ! Un jour peut-être aimerais-tu essayer la luge-fauteuil ?
Plaisanter avec l'enfant lui fit oublier un temps la gravité de la situation. Adéis aussi reçut comme un baume sur son cœur ces quelques instants de paroles joueuses en sa compagnie et celle d'Hyriel. Joueuses et réconfortantes, comme le guérisseur sur le faire de nouveau. Mais bien vite, les gardes se rappelèrent à leur attention. Il fallait se séparer, aussi déchirant que cela soit. Pour le garçon, pour son ami captif aussi, Lénius tenta de déguiser son abattement derrière une mine assez sûre pour inspirer courage à chacun – y compris à lui-même. Avant de quitter à regret la compagnie d'Hyriel au prénom d'ange... détail qui serait au goût de Ces Éminence qui allaient le juger, et auquel son camarade ne manqua pas de lui adresser une oeillade entendue... Adéis lui remit une médaille en promesse de retrouvailles. La gargouille cilla pour chasser ses larmes. Il voulut croire que ceci était un signe. Que cet engagement scellé garderait le guérisseur du côté de la vie. Conduis ton destin toi-même : Hyriel appliquait on-ne-pouvait-mieux cette devise. Homme libre et indépendant, soignant son prochain au mépris de toutes les inepties ayant cours dans ce bel Empire pourri.
Lénius aurait eu envie de prendre ce petit dans ses bras tant sa peine lui nouait la gorge. Heureusement sa mère le récupéra et fit ce qu'il fallait. La gargouille hocha la tête, y mettant toute sa foi, aux derniers mots du garçon au prisonnier : Hyriel, ne les laisse pas gagner.
-- Courage, Adéis. Et à vous aussi, Madame. Ce fut un honneur.
Il se tourna vers la malheureuse Claire, de plus en plus au bord des larmes. L'infirme acquiesça à ses explications, comprenant dans les grandes lignes qu'un dysfonctionnement avait pu contre toute attente remettre en place la vision de la demoiselle. Ce qui toutefois n'enlevait rien à l'outrageuse agression dont elle avait été victime. Encore un fumier, égocentrique et aveugle à son entourage, qui avait roulé à toute allure dans son carrosse. Lénius acquiesça mais ne jugea pas utile de rebondir. Autant éviter de retourner le couteau dans la plaie et ne retenir que le positif de cet événement.
Le rouge montait aux joues de Claire. Elle tremblait de plus en plus alors que la cage et Hyriel s'éloignaient. Il ne pouvait pas la laisser ainsi... L'homme difforme roula au plus près d'elle et avança ses deux énorme mains pour prendre celles, si fines, si délicates, de la demoiselle. Puisqu'elle n'avait pas peur de son apparence, la gargouille prenait la liberté d'envelopper ses petits doigts de ses pinces, d'y imprimer toute la tendresse, toute la chaleur réconfortante qu'il put. Ses yeux cherchèrent à attirer ceux de Claire. Il les y invitait. Lénius souffla :
-- Il va s'en sortir. Soyons forts. Tous. Claire, je suis là si tu as besoin. (Il savait qu'elle ne devrais sûrement pas tarder à retourner chez son maître, mais il était prêt à faire un bout de route avec elle.)
Le fourgon avait repris le fil de son triste itinéraire. Les gardes ne relâchaient pas leur vigilance. Ils laissèrent Hyriel manger tranquillement sa pomme. Le malheureux aurait besoin de forces et sans doute lui aurait-on arraché son maigre présent une fois arrivé à la prévôté.
D'énièmes pavés secouaient la cage ambulante. D'énièmes regards en essaim, et leurs dards. De part et d'autre de la route des gens se signaient, soupiraient de pitié ou fronçaient les sourcils. Soudain, un badaud lança au visage du sorcier un petit tas de boue mêlée de gravats. Son voisin cracha à terre sur son chemin et grogna :
-- Chien d'avorteur !
-- Le faiseur d'anges... à mort !
Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
L’agitation régnait plus que de coutume dans les rues. Comme si quelque chose qui sortait de l’ordinaire se passait dehors. Lohan était à l’arrière-boutique, à s’occuper du verre, et Yselda tenait le comptoire pour les éventuels clients qui auraient pu entrer. La journée était décidément tranquille.
Intriguée par l’agitation extérieure, Yselda quitta les comptes qu’elle faisait - les affaires allaient pour le mieux et c’était une préoccupation de moins à avoir - pour aller jeter un œil dehors. Elle ouvrit la porte et… marqua un temps d’arrêt, un instant figée par le spectacle qui se dessinait sous ses yeux.
Un défilé… pour le moins particulier. Une cage, une foule pressée autour, de chaque côté de la rue, qui crachait, lançait des poignées de terre et gravats, ou bien encore soupiraient.
Ce qui retint son attention, surtout, fut l’homme qui se trouvait justement dans la cage. Elle connaissait ce visage, grâce aux affiches qui avaient décoré les murs de la ville. Aux côtés des portraits de son fils, qui s’étaient vus faire une nouvelle beauté, une vingtaine de jours plus tôt. Celui qui les avait fait avait un redoutable - c’était le mot - coup de crayon.
Penser à Ysengrin serra imperceptiblement sa gorge. Elle n’avait plus entendu parler de lui depuis que la comtesse de Monthoux était venue leur rendre visite, à l’improviste. Elle ne savait pas ce qu’il était advenu de lui depuis… Mais il était toujours vivant, puisqu’il n’y avait eu aucune exécution, et c’était le principal. Même si c’était une maigre consolation. Le verraient-ils de nouveau un jour ? Leur message avait-il été transmis par cette jeune femme ? Amoureux d’une noble ! Seigneur, mais il leur en aurait fait voir de toutes les couleurs ! Même si elle acceptait volontiers, cela ne faisait que rajouter un poids sur son cœur que de le savoir qu’on pouvait le lui reprochait.
— Lohan ! appela-t-elle subitement en se retournant vers l’intérieur de la maison. Viens voir dehors !
Elle revint vers le convoi qui passait. Et cet homme donc ? Pourquoi était-il enfermé ici ? Nul besoin d’être devin pour comprendre où on l’emmenait. Mais pour quels crimes ? À vrai dire, Yselda avait appris à relativiser sur le respect des lois de Monbrina. Il fallait bien, quand on était la mère d’Ysengrin Zellers… Alors elle n’avait certes pas la même vision des choses que la plupart de ces gens.
Elle savait qu’on ne jugeait pas un homme sur des affiches, ni même sur des rumeurs ! Ou bien, elle aurait pris son fils pour un violeur, un meurtrier et un hors-la-loi, tout ce que son cœur de mère refusait de faire. Son fils était un garnement, certes. Un voleur, admettons. Mais il n’avait jamais été un monstre.
Lohan sortait à ce moment, prêt à demander ce qu’il se passait, mais il n’eut pas besoin de précision face au spectacle, triste, qui continuait de défiler devant la boutique.
Et si venait un jour le tour d’Ysengrin ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [18 décembre 1597 ~ RP Ouvert] Ceux qui jonchent ta route [Terminé]
Toujours est-il qu'elle était là, assise dans sa cape en peau d'Ours mité. Quand, son oreille gauche tressauta ! Oui, c'était devenu un réflexe au moindre bruit - Ou quand t'as rien à faire de tes journées, qu'à te demander, comment tes chiens font, pour bouger leurs oreilles, et... Que tu essai. Tous les jours... - un bruit donc, qui venait de gauche, en bas de la rue : des clameurs, des cris... Des insultes !
Descendant d'un étage, dans l'ombre d'entre deux ruelles, elle observe, elle écoute "rebouteux..." qu'est-ce que ça voulait dire ? "sorcier..." qui ? Pourquoi ? D'ailleurs, quelqu'un avait un problème avec... Des chiens. Ce même homme, parlait comme-ci il connaissait les pensées de Dieu... Quel insensé - Du moins, c'est le mot utilisé dans sa bible, un fou apparemment - elle remonta, pour avoir une meilleure vue d'ensemble - Et moins de se fatiguer - et là, se fut le choc.
Il y avait un homme, en cage. Comme elle. "Arrêtez !" avait été crier, et c'est ce qu'elle aurait crier aussi. C'est la seule chose, qui lui était venu à l'esprit, elle dans sa cage, pendant 2 jours, sans boire ni manger, enchainer comme un animal ! Ses poings se serraient, alors que les larmes lui venait. Mais lui au moins, cet homme, n'était pas seul. Elle avançait lentement au rythme du convoi, observant cette jeune femme au cheveux d'or qui... Semblait s'être fait mal en courant. Il y avait trop de gens, trop de bruit, elle était trop éloigner, pour distingué ce qui se disait. Mais... Il n'était pas seul. Ce qui lui réchauffait le cœur. Mais pourtant... Non, Non ! Que faisait-il en cage ? Était-ce un criminel ? Avec des bâtons bizarre, pour marcher, oh... Des cannes ! - Presque, des béquilles, mais ce sera pour la prochaine fois - et cette enfant ?
"Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent." Matthieu 19 v14 c'est ceux qui lui vint à l'esprit, en voyant cette enfant, s'approcher innocemment de... La cage. Les criminels sont méchants, mais lui... Ce prisonnier, semblait gentils, et les personnes s'agglutinant autour de lui, qui lui portait cette attention. N'y aurait-il personne pour le sortir de là, comme on l'avait fait pour elle ?! Personne ?!
Qui, pouvait bien mérité d'être mis en cage, comme un animal sauvage ? Quel genre d'homme ou de femme, et même si c'était un animal, les animaux sont fait pour être dans une forêt, pas une cage ! Non, Non ! Ce n'était, pas possible, ce n'était pas POSSIBLE ! Se disait-elle, les poings tremblant, ses larmes ruisselantes.
Elle le sentait, elle le sentait bien, qu'il n'avait rien fait de mal ! Comment elle ne le savait pas, mais... Pourquoi ? "Chien d'avorteur !", "Le faiseur d'anges... à mort !" Pourquoi ? Pourquoi ces... Insultes ? Pourquoi ? Pourquoi les gens l'insultait elle ? Pourquoi il l'insultait lui ? Est-ce que lui aussi, c'était un "monstre"... Comme elle ? Mais que pouvait-elle y faire ?
Que pouvait-elle faire ? Elle n'était pas Gédéon, elle n'avait pas 300 hommes. Elle n'était pas Samson - Ou presque... - non plus, mais... David, avait été seul contre Goliath, ou plutôt, il n'avait pu compter que sur Dieu. Et il avait gagner, mais... Elle ne voulait blesser personne. Et... Jésus. Il était aller seul, à la croix, à sa place. Alors, qu'elle n'était pas encore né, mais pour les pêcheurs de son temps, et à venir. Elle n'était pas Jésus, mais... "Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ." 1 Corinthiens 11 v1 ; "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux" Mathieu 7 v12. On l'avait déjà fait pour elle, c'était à son tour.
Elle ne savait même pas, qui c'était ?! - Et la lutte intérieur continue - elle ne le connaissait, comme on dit, ni d'Eve, ni d'Adam enfin ! Sylvère non plus, ne la connaissait pas ! Jérémie et... Le "Barbare moqueur" non plus ! Pourtant, ils ont risquer leur vie pour elle ! Quand elle se rendit que le convoi avait reprit sa route !
Son corps réagit, comme tous seul. Les passants, ne gêne pas sur les toits. Toits, ou rues, qu'elle traverse d'une traite, afin d'arriver au devant de la prison tracté. Elle descend entre deux maisons, bouscule les badauds, en faisant irruption tous juste devant, bras en avant en hurlant :
- STOOOP ! - S'efforçant, de reprendre son souffle, elle... Enlève sa capuche, son visage trempé de larmes - P-prends... Prends-moi. Prends-moi à, à sa place.
Oui. Elle a dit ça - Bon... Le vouvoiement, effectivement, c'est un petit soucis... Après. - Après avoir dit ces mots, tous son corps frémit. Est-ce qu'elle réalisait vraiment, ce qu'elle faisait ? Elle ne savait ce qui attendait cette homme, pourtant... Lui, elle ne savait pas s'il avait le salut de son âme. Mais elle, oui. Le pire qui pourrait lui arriver, serait de rejoindre Christ plutôt, non ? Après, cela dépendait de quel façon... Peut-être qu'en fait, ce ne serait que pour de la prison. Peut-être, que ce serait plus douloureux, que de la prison... Toujours est-il qu'elle était là, face au convoi, ses bras musclé en avant, son regard vairons planter sur le capitaine, du haut de son mètre 90, suppliante.
- S-s'il vous plait. L-Laissez-le, partir, et... Et, prenez-moi, à sa place.
Répéta-t-elle.
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