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[17-18 janvier 1598] - La charmante obligation de fin de semaine [Terminé]

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Message par Éléonore de Fromart Jeu 27 Mai - 12:26

Coldris refusait d'entendre qu'elle était une piètre conteuse. Elle savait. Elle voyait bien qu'il avait du mal à accepter sa discrétion. Seulement, c'était comme ça. Et si un « je vous aime » pouvait changer la face du monde, cela ne signifiait pas qu'elle, elle avait changé. « Je vous aime », cela voulait dire qu'on était prêt à ce que la relation se construise, pas que les travaux étaient finis. Elle lui faisait confiance - et ne voulait pas qu'il croit que son objection suivante signifiait le contraire. Seulement… Seulement, elle ne pouvait pas tout lui livrer d'un seul coup. Ses souvenirs étaient rouillés et elle ne racontait pas les histoires, en général, car elle les partageait déjà avec ceux qui devaient finir au courant. 

— Et vous saurez garder les miens, acquiesça Éléonore. Mais je n'ai pas l'habitude de me livrer comme ça. Vous savez déjà bien davantage que tout le monde. Je serais ravie de pouvoir vous raconter tout ce que vous voudrez entendre de moi, mais tous ces souvenirs sont très personnels, et j'ai besoin de temps, vous comprenez ?

Oui, elle espérait qu'il comprendrait. Qu'il lui laisserait le temps dont elle avait besoin pour faire les efforts qu'elle voulait fournir pour lui, pour eux. Et qui sait, devenir vraiment exceptionnelle ? À une époque, Ariste la trouvait exceptionnelle, lui aussi. Formidable, merveilleuse. Et même elle avait fini par croire que c'était vrai. Après tout, elle avait pu voir ces derniers jours qu'elle faisait moins de mal qu'elle ne le redoutait. 

Elle ne put toutefois s'empêcher d'en douter. L'entendre revenir sur ses mots lui fit un choc glacial. Elle n'osa rien ajouter. Non, elle n'était pas exceptionnelle. Non, elle ne le serait jamais. Si même lui renonçait, comment pouvait-elle y croire. 

— J'en suis absolument certain.

Ce n'était pas drôle. Pas drôle du tout. Moins encore de la part de quelqu'un dont l'avis était véritablement important. Mais elle n'en dit rien. Elle sourit alors qu'il embrassait sa joue. Elle voulait y croire. 

— Je vous aime, mon phénix.

Et il était formidable. Mais lui, il en était sans doute déjà convaincu. Ce n'était pas elle qui l'inventait. Il était formidable, même si, comme elle l'avait dit à Alduis, il était imparfait. Qu'il pouvait commettre des erreurs, comme ce jour où ils avaient été surpris. Ou tout avait dérapé pour un tout petit malentendu. Mais ils ne voulaient pas mal faire, elle le savait. Et elle était persuadée qu'en poursuivant leurs efforts, ils parviendraient à apaiser durablement leurs rapports, ce qui serait profitable à tout le monde - elle pensait notamment à Bérénice qui méritait de ne plus avoir à s'en inquiéter. 

Mais ce n'était pas pour cela qu'elle rappelait cet incident qu'elle jugeait clos. Uniquement pour situer son propos. Évidemment, à ce moment-là - qui semblait remonter à une éternité tant le monde avait changé depuis - ce n'était encore qu'un jeu. Même si déjà, elle s'était sentie basculée. Elle se voyait encore se raccrocher à la certitude que son coeur ne risquait pas de s'en mêler. Se débattre entre la conscience des mauvaises raisons qui la poussaient dans les bras de Coldris et l'apaisement salvateur qu'il lui procurait pourtant. Enfin, ce n'était pas le propos non plus. Les explications qu'elle avait alors données à Alduis n'étaient plus exacte aujourd'hui. Elle préfère qu'il l'apprenne d'eux que sur un nouveau malentendu.

— Bien sûr, confirma-t-elle à sa remarque sur l'amitié.

Mais c'était une amitié jeune, même si elle y tenait déjà beaucoup. Et quoi qu'il en soit, il était toujours préférable de renforcer une amitié que de l'éprouver gratuitement. Parce qu'Alduis méritait de savoir que sa douleur s'apaisait, il méritait de ne plus douter un seul instant qu'il n'avait rien fait de mal. Qu'il avait justement fait quelque chose de bien. Qu'il ne l'avait pas tuée dans la connaître - il fallait absolument qu'elle s'assure que cette idée sorte de sa tête - mais qu'il n'avait fait que lui permettre de retrouver le bonheur - aussi éphémère puisse-t-il être. C'est ce qu'elle tenta d'expliquer à Coldris, qui eut manifestement besoin de réfléchir un peu. Temps qu'elle passa à fixer les oreilles de leur monture, aussi peu productif que ce puisse être.  

Elle sourit lorsqu'il accepta. Parce que c'était important pour elle. Et s'il voulait le lui dire lui-même, elle le comprenait aussi. 

— Pourriez-vous… éventuellement me prévenir lorsque vous lui en aurez parlé ?

Ce n'était pas pour le presser, au contraire. Justement, cela lui permettrait de se taire tant qu'elle n'aurait pas reçu de signal. Ce ne devait pas être facile à expliquer, surtout dans une relation aussi délicate que la leur… Mais il n'y avait pas de raisons que cela crée la moindre tension, pas vrai ? 

— Il vous a interdit de mettre fin à vos jours n'est-ce pas ?

Elle déglutit. Elle n'avait pas à lui mentir. Elle en avait déjà trop dit, et il méritait de savoir à qui il disait ses mots d'amour. Qui il entourait de ses bras. Qui s'y réfugiait pour effacer la douleur que cette idée ressassait. 

— Tout ce qu'Ariste voulait… tout ce qu'il voulait, c'était que je sois capable de lui survivre. De me reconstruire et d'être heureuse quand même s'il lui arrivait quelque chose… Il y croyait. Je sais qu'il y croyais, il n'aurait jamais pris le risque de prolonger mes souffrances gratuitement. Je n'ai pas eu la force de lui refuser cette dernière prière. Je crois… Je l'adore, mais une part de moi l'a détesté de m'avoir imposé ça. D'une haine tellement forte. Il n'avait pas le droit.

Pour la seconde fois, elle arrivait à mettre des mots. Pour la deuxième fois, c'était devant Coldris. Oui, même si elle n'avait jamais cessé de l'aimer, elle l'avait détesté. Elle ne pouvait pas le détester. Son cœur n'était pas taillé pour la haine. Elle le trahissait en le remplissant de tels sentiments - surtout destinés à quelqu'un d'aussi important - et tout lui était revenu en pleine figure.
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Message par Coldris de Fromart Jeu 27 Mai - 16:15




Il aurait pu lui retourner l’affirmation : elle en savait bien davantage que pour ainsi dire tout le monde. Il n’y avait guère qu’Alduis et Léonilde pour en savoir plus. Et il partagerait tout ce qu’elle désirerait avec elle. Il n’aurait pas de secrets pour sa vie personnelle. La seule qui lui resterait inaccessible était sa vie professionnelle, mais il comprenait qu’elle ait besoin de temps.

— Bien sûr.

Ce n’était pas vraiment ce qu’il avait en tête d’ailleurs, en lui en parlant. De toute évidence, il était toujours aussi maladroit. Il espérait simplement pouvoir les entendre, un jour. Enfin, cela ne faisait rien au fond. Tout ce qu’il voulait lui dire c’était qu’il appréciait l’écouter et qu’il la trouvait formidable. Formidable et merveilleuse. Etait-ce si incongru pour qu’elle lui fasse de nouveau répéter ? C’était un peu mesquin il est vrai, mais il n’avait pas pu s’empêcher de jouer un peu. Parce que… Bon sang ! Bien sûr qu’il pensait ce qu’il disait en cet instant ! Et plutôt mille fois qu’une. Il fallait croire qu’il était plus crédible quand il faisait l’idiot ou qu’il se jouait de ses interlocuteurs. Elle ne pouvait pas doutait de ses paroles. Pas elle, qui était la dernière personne de cette terre avec qui il pourrait se montrer malhonnête.

— Moi aussi, ma petite luciole, moi aussi.

Il avait oublié à quel point ces quelques mots prononcés pouvaient faire l’effet d’un baume sur son cœur meurtri. Il laissa sa tête tomber contre la sienne tandis que la jument marchait toujours d’un pas lent. Éléonore avait cependant quelque chose à lui dire. Quelque chose concernant son fils. Il eut du mal à rester concentrer sur ce qu’elle lui demandait une fois son esprit happé par une simple phrase. D’ailleurs, il n’avait réalisé qu’après coup qu’elle avait cessé de parler et qu’il n’avait toujours pas répondu, ce qu’il s’empressa de faire l’esprit toujours préoccupé par cette explication.

— Bien entendu. Il faut simplement que je songe… En fait, je ne sais pas comment lui dire cela. avoua-t-il finalement comme un enfant.

C’était idiot lorsque l’on y pensait mais il avait beau anticiper une éventuelle discussion, il ne voyait pas réellement comment l’informer sans que cela paraisse absolument ridicule. Ce n’était pas vraiment comme s’ils avaient pour habitude de parler de la pluie et du beau temps. Pouvait-il réellement lui dire « Au sujet d’Éléonore, je l’aime. ». Non, il ne pouvait pas. Il n’était même pas sûr de pouvoir prononcer ces mots face à quelqu’un d’autre qu’elle. La simple idée que l’on puisse accéder à son cœur le pétrifiait. Il aurait pu la laisser faire, mais c’était exclu, c’était à lui d’assumer ces aveux-là. Au moins face à ses enfants. Elle en aurait assez de sa famille lorsque celle-ci finirait inévitablement par s’en mêler. Cette perspective l’angoissait, il préféra la chasser en évoquant les conclusions qu’il avait tiré de ses réflexions. Il s’arrêta et la serra dans ses bras.

— Je suis heureux que vous ayez tenu cette résolution. Vous ne pouvez pas savoir à quel point.

Il caressa ses cheveux puis embrassa ses mains. Parce qu’elle était la plus belle chose qui lui soit arrivée depuis des années maintenant. Et malgré tout, il ne pouvait que comprendre ce qu’elle ressentait, parce qu’il avait traversé cette même obligation.

Laisse-moi crever ! Laisse-moi crever en paix, putain, Virgil ! *sanglots*
Tu n’as pas le droit !
Pas le droit !
Pas le droit !

— Dites-vous qu’au moins il n’a pas eu entendre ce que vous pensiez à ce moment-là.

Je te hais ! Je te déteste !
Tu te dis mon ami et tu préfères me laisser souffrir à cause de ton putain de Dieu de merde qui n’existe pas !
Je te déteste !
Va-t’en !
VA-T’EN !
Je ne veux plus te voir !

— Le fait est qu’il vous a déjà pardonné toutes les méchancetés que vous avez pu penser.

Tu veux pas me laisser me tuer, hein ! Pourquoi tu ne le fais pas, toi, alors ! Qu’est-ce que t’attends ?
Que je devienne fou ?
C’est ça ? *sanglots* Parce que tu trouves que je le suis pas assez peut-être?

— Parce qu’il savait que ce ne serait pas facile, qu’il était persuadé que c’était la meilleure chose à faire et qu’il aurait tout enduré pour cela.

Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pourquoi tu me laisses pas ?
Pourquoi ? *sanglots*

— Alors vous voyez, vous n’avez pas à culpabiliser, ma petite luciole. Ne faites pas comme moi et dites-lui simplement merci.

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Message par Éléonore de Fromart Sam 29 Mai - 18:13

Coldris comprenait. Et il l'aimait, oui, il l'aimait. Et tout aussi incroyable que cela puisse être, elle ne devait pas en douter. Et si quelques détails la chiffonaient encore, ils ne semblaient pas capables de l'affecter tant qu'elle resterait dans ses bras. Et ce même si, comme tout le monde, il ne pouvait pas toujours savoir quoi faire.

Parler à son fils, par exemple, semblait délicat. Et c'était là tout naturel.

— J'imagine bien. Vous n'avez pas souvent dû lui parler de ce genre de choses, je suppose.

Elle ne fit pas l'affront de suggérer qu'elle pouvait s’en charger. De toute façon, elle ne savait pas non plus comment elle aurait pu lancer le sujet. C'était entre eux, c'était important et elle y croyait. Il trouverait.

Comme il avait certainement trouvé un accroc dans son discours décousu, pour rebondir sur ce qui s'était passé neuf mois plus tôt. Sur ce qu'une part d'elle n'avait pas pu s'empêcher de ressentir. Coldris se réjouissait que les prières d'Ariste aient pris le pas sur ses résolutions personnelles. Blottie dans ses bras, elle voulait bien se ranger à cette idée, même si elle savait qu'elle n'était pas au bout de ses peines. Tant que cela ne l'engageait pas à encaisser de nouveau choc.

Elle sourit à ses marques de tendresses.

— Vous valiez la peine que je tienne, murmura-t-elle presque en serrant ses mains et les ramenant près de son coeur.

Parce qu'il avait souffert bien plus qu'elle pour en arriver là, cette nuit le lui avait encore prouvé. Parce qu'il méritait qu'elle ait fait cet effort si cet effort le rendait aussi lumineux que ce matin. S’il avait permis de l’apaiser. De les apaiser tous les deux, parce qu’elle l’aimait.

Il poursuivit, avec le recul flagrant d’un homme qui savait exactement de quoi il parlait. Elle savait aussi. Combien Ariste aurait pu pardonner, combien il aurait pu encaisser si c’avait été pour son bien. Elle avait toujours mal, tellement mal d’y penser, et c’avait le don de s’insinuer dans la moindre de ses réflexions, mais pourtant… pourtant, ce n’était pas Ariste qui occupait son esprit en cet instant, hormis lorsqu’elle se demanda si lui, il lui aurait conseillé de poser la question.

Coldris n’avait pas été seul, et il ne fallait pas être un génie pour comprendre que la reconnaissance qu’il avait manifesté pour ce soutien à l’époque n’avait pas été exemplaire. Plein de questions lui venaient. D’abord : qui ? Ensuite : qu’avait-il bien pu faire pour estimer que malgré l’égoïsme éclatant qu’elle manifestait depuis neuf mois, elle n’avait pas à s’en vouloir ? Que s’était-il passé ? En souffrait-il encore ? Elle ne voulait pas le plonger encore dans de mauvais souvenirs. Elle ne voulait pas faire preuve d’une curiosité déplacée. Elle en savait déjà beaucoup. A lui aussi, elle laisserait le temps. Elle n’avait même pas besoin de savoir s’il voulait garder cela pour lui mais… Elle voulait comprendre, pour pouvoir être là. Il était fort, elle n’en doutait pas, et il savait tout porter seul mais à quel prix ?

Elle serra ses mains un peu plus fort pour ne pas se laisser ses mauvaises pensées l’agresser. Elle ne savait pas quoi dire. Sa tante aurait su, Ariste aurait su… Plein de gens auraient su, mais pas elle. Elle ne savait jamais faire ce qu’il fallait. Jamais. Et elle ne faisait jamais les choses correctement.
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Message par Coldris de Fromart Sam 29 Mai - 22:24




Il allait devoir parler à Alduis. En effet. Comment, il n’en avait pas la moindre idée. C’était le genre même de discussion qui lui paraissait complètement incongru dans sa bouche. Il souffla un petit rire à sa remarque à ce sujet.

— Quel bel euphémisme que voilà. Vous pourriez même dire « jamais » que vous seriez toujours dans le juste vous savez.

En même temps, ce n’était que la deuxième fois qu’il tombait amoureux et la première fois en question, il n’avait pas vraiment eu ce souci… Quant aux autres femmes, cela ne le regardait pas y compris celles qu’il fréquentait depuis bon nombre d’années désormais comme Isabelle ou Francesca. Il lui dirait lors de cette balade qu’il lui avait proposée. C’était sans doute le meilleur moment et autant faire cela rapidement.

Il revint bien rapidement à cette déduction qu’il avait faite en recoupant toutes les informations dont il disposait. Il l’avait obligée à vivre, un peu comme Virgil. Virgil avec qui il se souvenait avoir été particulièrement odieux et auprès de qui il ne s’était jamais excusé. À quoi bon ? Il aurait de toute façon rétorqué que ce n’était rien. Et le pire c’est qu’il le pensait sincèrement. Mais il reconnaissait qu’il aurait sans doute pu le remercier, parce qu’aujourd’hui plus que n’importe quel autre jour cela en valait vraiment la peine. Sauf qu’il n’était plus là désormais. C’était trop tard. Il pouvait juste parler à une dalle en marbre, écrire des lettres que personne ne lirait jamais ou se parlait à lui-même. C’était tout ce qu’il lui restait de leurs échanges animés désormais. Il ne s’en remettrait sans doute jamais. Personne ne pourrait jamais le remplacer. On avait qu’un seul meilleur ami.

Il la serra un peu plus entre ses bras tandis qu’elle ramenait ses mains à sa poitrine.

— J’en suis très heureux. murmura-t-il de peur de briser l’instant qui s’étirait.

Il espérait que ces quelques paroles de son expérience personnelle l’aideraient à faire la paix avec elle-même. Sans doute trop demander, il n’était réellement des plus doué lorsqu’il fallait consoler, il le savait bien. Il était d’une maladresse sans limites, mais il savait aussi qu’il ne disait là que l’entière vérité et que tout ce qu’il disait il l’avait vécu. Ce n’était pas de simples conseils en l’air ou de quelconques paroles de bonne conscience lancées l’air avec une gerbe de bons sentiments. Non, il pensait chaque mot qu’il disait. Cela la laissa pensive. Il tira doucement sur les rênes pour reprendre le contrôle de la jument et la remettre sur le chemin. Il déposa un baiser dans son cou pour lui signifier qu’il ne lui tenait pas rigueur de son silence et se laissa porter pendant plusieurs minutes, profitant de la nature qui s’éveillait lentement et des premiers rayons du soleil qui commençait à déchirer l’horizon. Songeant à son agenda, il rompit finalement le silence afin de la prévenir.

— Je serai très occupé dans les jours à venir. Jusqu’à la cérémonie.

Cérémonie à laquelle il espérait toujours ne pas l’apercevoir. Enfin il y avait peu de chance puisqu’elle était mal à l’aise en public. Tant mieux si elle n’avait pas à l’écouter discourir et lui à faire abstraction de son regard d’encre.
Et ensuite il y aurait les fiançailles. Et il y avait également les excuses de Thierry, mais il ne pouvait décemment pas lui en parler maintenant. Il savait que c’était là les dernières heures qu’il passait en sa compagnie avant un petit moment, alors il était résolu à les savourer autant que faire se peut.

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Message par Éléonore de Fromart Dim 30 Mai - 17:42

Jamais. Coldris n’avait jamais eu cette conversation avec son fils. Ce ne pouvait pas être pire qu’un père qui lui avait à peine dit une fois “Euh, oui, bonjour Eléonore, excuses-moi je suis occupé” avant de s’enfuir comme un voleur et de ne plus jamais lui adresser la parole. Huit mots. Il lui avait accordé exactement huit mots dans sa vie. Mieux à faire. Il avait eu mille fois mieux à faire que de s’intéresser à elle.

— Eh bien il faut une première fois à tout, conclut-elle.

Il fallait parler à Alduis, pour lui montrer qu’il était là, qu’il comptait. Et pour qu’il sache qu’il avait eu raison d’envoyer cette lettre même si elle en avait atrocement souffert. Parce qu’aujourd’hui, c’en valait la peine. Peut-être serait-ce très court, peut-être ce dernier jour ne se prolongerait-il pas autant que leurs sentiments ne voulaient le laisser croire, mais quoi qu’il en soit, elle était heureuse d’être ici ce matin. Et lui aussi, c’était tout ce qui comptait.

Coldris essayait de la conseiller, et elle sentait bien qu’il parlait en connaissance de cause. Et s’il ne voulait pas la voir commettre de telles erreurs, c’était qu’il conservait une part de regret, quoi qu’il en dise. Elle aurait aimé savoir ce dont il s’agissait exactement. A force de rassembler tout ce qu’il lui avait déjà dit, elle avait des pistes quant à ceux qui auraient pu devoir encaisser sa rage et sa peine dévastatrice - hé oui, même les horribles personnages de son espèce pouvaient avoir de vrais amis. Elle n’osa rien dire, rien demander. Juste sourire quand il l’embrassa dans le cou, et se laisser oublier tout ce qui n’était pas sa présence réconfortante alors que la jument avançait tranquillement.

— Je vais être très occupé dans les jours à venir. Jusqu’à la cérémonie.

Et on était déjà le matin. Le temps de se séparer se rapprochait inexorablement. C’était trop injuste, elle ne voulait pas le quitter. Et si, après son départ, il se rendait compte qu’il n’avait rien pensé de tout ce qu’il lui avait dit ? S’il se rendait compte qu’en réalité, il était en paix sans elle et que c’était bien mieux ainsi ? Et si lui non plus, il ne voulait plus d’elle ? Non, elle lui faisait confiance. Si elle l’aimait vraiment, elle n’avait pas le droit d’en douter.

— D’accord, répondit-elle.

Qu’elle le soit ou non, c’eut certainement été le même prix, d’ailleurs. Et même si elle voulait vraiment passer du temps avec lui, elle n’en avait pas pour autant droit d’empiéter sur sa vie. C’était bien naturel qu’ils ne puissent pas se voir tout le temps, et qu’il ait, comme les gens normaux, pleins de choses à faire de son côté. Elle aussi aurait plus de mal à se libérer dès lors que Gabriel arriverait… Quoi que si elle parvenait à le gagner à leur cause - ce qu’elle devrait faire tôt ou tard si elle voulait préserver son amour - tout serait bien plus aisé. Elle devait réapprendre à être occupée, elle aussi.

— Dites… Je sais que vous avez un emploi du temps chargé - que ce soit par son travail ou n’importe quoi d’autre ne la concernait pas - mais… nous pourrons tout de même essayer de nous voir souvent, n’est-ce pas ? Enfin... Quand vous le pourrez, mais souvent quand même ?
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Message par Coldris de Fromart Dim 30 Mai - 22:11




Il suffisait de quelques mots de sa belle Athéna pour lui faire oublier tous les obstacles qui se dressaient sur son chemin et toutes les difficultés qui découleraient de ces lourds aveux à formuler. Une première fois. Il en avait essuyé de nombreuses ces dernières semaines. Et parce que Coldris était Coldris, il se pencha à son oreille et susurra :

— N’est-ce pas ?

Si ses paroles caressaient le pavillon de son oreille, ses mains avaient elles une tout autre idée en tête, tout comme ses lèvres qui s’arrêtèrent dans son cou pour y paver un long chemin de baisers. Il fallait pourtant que les impératifs se rappellent à lui pour lui faire retrouver tout son sérieux et évoquer à demi-mots comment Virgil l’avait sauvé avec toute l’abnégation dont il était capable. Il ignorait si ses paroles avaient pu l’apaiser ou non, mais la voir sourire suffisait amplement.

Sophia avançait tranquillement lorsqu’il se décida à rompre le long silence qui s’était installé entre eux. Coldris se devait de la prévenir qu’il n’aurait pas énormément de temps à lui accorder ces prochains jours. Un « agenda de ministre », ce n’était pas une simple expression. Ses journées étaient bien remplies a fortiori lorsqu’un évènement tel que la cérémonie d’inhumation aux Champs-Élysées se préparait. Tout devait s’approcher de la perfection. C’était la seule solution. À nouveau un silence s’installa, le temps de quelques lentes foulées dans la terre sablonneuse lorsqu’elle reprit la parole.

Se voir souvent ? Il esquissa un sourire de la voir si soucieuse et replaça ses longs cheveux derrière ses oreilles de manière à dégager son merveilleux visage qu’il caressa d’une main.

— Je vous l’ai dit: vous pouvez venir quand vous le souhaitez, de jour comme de nuit. C’est simplement que je ne serai pas aussi disponible que maintenant. Mais si vous souhaitez venir me regarder noircir des feuilles et apposer des sceaux, vous êtes la bienvenue tant que vous ne lisez pas par-dessus mon épaule. Il réprima un petit rire. Pour le reste, je peux simplement vous promettre de vous revoir avant les fiançailles si cela vous convient. Je vous ferai porter un message. C’est compris ?

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Message par Éléonore de Fromart Lun 31 Mai - 18:39

Eléonore aurait parié que Coldris ne pourrait pas s'empêcher de détourner ce qu'elle essayait de dire. Mais si l'objectif n'était pas là, s'en plaindre n'était pas dans ses intentions non plus. Sauf peut-être de sa manière implicite de fanfaronner, mais elle n'en montra rien. Pourtant, la conversation redevint bientôt des plus sérieuses, jusqu'à se prolonger sur un silence indécis, qui déboucha lui-même sur une annonce aussi triste que prévisible. Un rappel net à la réalité. Elle aimait un homme fort occupé. Oui, et elle respectait cela mais… il pourrait trouver du temps pour la voir, tout de même ? Oh, pas spécialement ces prochains jours mais… bientôt ?

Il repoussa une mèche derrière son oreille, et elle se retint de la replacer. Elle l'aurait certainement fait si elle ne s'était pas laissée déconcentrer par son regard et son sourire. Qu'avait-elle donc dit ?

Elle… Oui, mais non. Ce n'était pas une réponse, ça. Bien sûr que non, elle ne pouvait pas débarquer à l'improviste dès qu'il lui prenait l'envie de le voir. Si c'était cela, elle aurait à peine le temps de partir qu'elle devrait refaire demi-tour pour le retrouver et finirait par ne plus savoir partir… Et si elle venait trop souvent et qu'il finissait par la trouver encombrante ? De toute façon, il allait falloir redoubler d'efforts pour ne pas se faire repérer, et cela impliquait de limiter ses visites.

La suite la fit arquer un sourcil. Que maintenant ? Maintenant comme maintenant maintenant ? Essayait-il de lui dire qu'il avait moins de temps à lui consacrer lorsqu'il travaillait que quand il avait réservé sa journée pour elle ? Vraiment ? Elle n'aurait pas cru. Sa proposition suivante la laissa tout aussi circonspecte, mais elle se contenta de sourire en imaginant combien peu de temps il saurait travailler si elle restait là à le regarder. Mais non, il ne pouvait pas décemment rester pendant qu'il travaillait.

— Peut-être lorsque vous serez occupé à quelque chose de moins urgent.

Elle préférait qu’il ne se rende pas malade pour rattraper le retard qu’elle lui aurait fait accumuler.

— Mais si nous pouvons passer un peu de temps ensemble avant cela, oui, ce sera très bien.

Oh, c’était vague, et elle allait certainement trépigner jusqu’à recevoir son message, puis écouter les secondes passer jusqu’à pouvoir enfin le retrouver. Tout cela laissait tout de même un délai d’une semaine ! Mais elle se tiendrait tranquille autant qu’elle le pourrait et tâcherait de laisser travailler en paix.
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Message par Coldris de Fromart Lun 31 Mai - 21:14




Tandis qu’il soliloquait sur leur futur proche, Éléonore passait par tout un tas d’expression dont il s’amusa à déchiffrer le sens de ce message silencieux. Oui, elle aurait bien voulu s’inviter chez lui, mais non elle ne pouvait décemment pas le faire. Tant pis. Il n’aurait plus qu’à mettre un édredon supplémentaire sur son lit ou à faire bruler plus de bois pour se réchauffer durant les glaciales nuits d’hiver.

Elle osa même se moquer de ses explications sur le fait qu’il serait moins disponible que maintenant. Il eut pour elle un petit sourire en coin, de ceux qui disaient « oui tout à fait ma petite luciole. Vous n’allez tout de même pas me reprocher d’énoncer des évidences, non ? ». Et puis elle pouvait bien venir s’installer dans l’un des fauteuils si son travail l’occupait trop. Là encore, elle semblait le provoquer avec espièglerie. Doutait-elle de sa capacité de concentration ? Il semblerait. Il fronça les sourcils, faussement outré.

— Vous n’avez rien à craindre, je ne mélange jamais travail et plaisir. Quoique le travail puisse procurer une certaine forme indéniable de plaisir, mais vous avez de toute façon très bien compris à quoi je faisais référence.

Au pire, il ne ferait que le segmenter. Il fallait bien que ses insomnies aient un quelconque intérêt à défaut de pouvoir disparaitre un jour -il s’y était résigné.-

Puisque l’affaire était entendue, il savoura un instant ses douces lèvres de velours, puis le proposa d’attraper les crins de la paisible Sophia, parce que ce n’était pas une promenade au pas qui risquait de lui dégourdir ses longues pattes élancées.

— Vous me faites confiance ?


Il resserra ses bras autour de son corps et lança la jument au trot puis au galop dans les bosquets. Il adorait ce sentiment de liberté que procurait une cavalcade.  L’air qui fouettait son visage et s’engouffrait dans ses narines et surtout… Les cheveux de sa charmante petite luciole qui lui chatouillait les joues. Car partagé, le plaisir en était encore plus grand et il espérait sincèrement qu’elle l’apprécierait autant que lui-même. C’était l’un des tout derniers moments qu’ils passeraient ensemble, libres de toutes contraintes. Après le repas, le temps reprendrait bien vite son cours et quoiqu’il en dise, Fromart n’offrirait jamais la même légèreté que celle qu’il pouvait connaitre ici ou à Cervigny, là où personne ne pouvait venir les déranger, alors il comptait bien en profiter.


Coldris de Fromart
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Message par Éléonore de Fromart Mar 1 Juin - 18:00

Il semblait déterminer le sens de chacun de ses regards et y répondait tout en continuant. Un brin de déception ? Mais il ne fallait pas : ils ne seraient que plus heureux de se retrouver quand ils le pourraient, non ? Non ? Et puis, ce n'était pas de sa faute, à elle, s'il disait des bêtises, d'abord. « Et vous, vous ne pouvez tout de même pas me reprocher de vous le faire remarquer !» Pas plus que le peu de foi qu'elle accordait à la conviction qu'il saurait travailler longtemps en sa présence. Toutefois, elle lui donnerait l'occasion de lui prouver le contraire. Et en demeurant sage et discrète. 

A vrai dire, son argument ne valait pas grand chose. Craignant trop la réponse qu'il pourrait lui fournir, elle s'abstint bien de lui demander si elle n'était vraiment que cela. Elle préféra, par pur esprit de contradiction, secouer la tête lorsqu'il affirma qu'elle savait à quoi il faisait référence. 

— Non, je… ne pense pas. Mais si c'est important, vous pourriez peut-être prendre le temps de me le réexpliquer avant que je ne parte, suggéra-t-elle innocemment. 

Sa mémoire taquine la ramena l'espace d'un instant à une éternité, quand Ariste essayait réellement de lui expliquer ce qui lui arrivait à l'époque et que la seule chose qu'elle avait comprise, au final, c'était qu'oncle Eineld ne devait surtout pas savoir qu'il lui avait dit ces choses. Certaines avaient des livres sur de hautes étagères, d'autres avaient un cousin qui les utilisait comme journal intime exhaustif depuis le berceau. Mais le souvenir fut bien vite effacé par les lèvres qui venaient de lui promettre de se revoir bientôt.

Elle obéit sans discuter, puis… 

— Vous me faites confiance ? 

— Oui, répondit-elle sur un ton légèrement soupçonneux bien que la confiance soit sincère. 

Il resserra son étreinte et fit accélérer leur monture. Éléonore laissa échapper un filet de rire d'émotion. Son visage s'illumina et son sourire s'élargit. Ce n'était peut-être pas grand-chose, mais c'était grisant, et mille fois plus plaisant grâce à lui.
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Message par Coldris de Fromart Mar 1 Juin - 21:33


Il aimait beaucoup de choses chez elle - parce que Coldris de Fromart ne tombait pas amoureux si facilement, bien au contraire -, mais ce qu’il préférait incontestablement était cette capacité qu’ils avaient à pour dialoguer sans qu’il ne soit nécessaire de prononcer le moindre mot. Il n’y avait que leurs prunelles qui s’agitaient et leurs muscles oculaires qui se contractaient de temps à autre pour délivrer leur message. Il y avait là quelque chose de quasiment magique qu’il aurait été bien en peine de pouvoir expliquer à quelqu’un qui ne l’avait jamais expérimenté.

Et elle avait même ce délicieux esprit de contradiction qui la poussait à ironiser sur ses propos de manière à lui offrir des prises et même une invitation à peine voilée à recommencer.

— Oh vraiment? Moi qui pensais avoir été clair… Exceptionnellement et puisque c’est vous, je veux bien redévelopper ce point précis. Par contre, je décline toute responsabilité si vous quittez les lieux en retard.

Son sourire trahissait sa malice autant que son regard trahissait son envie. Était-ce pour cela qu’il décida d’accélérer l’allure ? Peut-être bien. Ou peut-être n’était-ce que parce qu’il voulait partager ce moment d’ivresse avec elle ? Partager un bref instant de sa passion pour les équidés. Une fois qu’elle eut donné son accord -ce dont il ne doutait à vrai dire même pas-. Il talonna l’animal qui partit au grand galop ravi de pouvoir développer sa foulée sur sol sablonneux. Un profond rire s’empara d’elle, lumineux comme un soleil d’été et l’enveloppa comme la plus douce des couvertures. Par écho ses commissures s’étirèrent et un rire commença à le chatouiller. Elle semblait si heureuse en cet instant que rien ne pouvait plus le combler. C’était comme ce soir, autour de la table où il avait ri avec légèreté pour la première fois depuis des années. Ce soir où tout avait commencé.



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